don't you worry

PENNY STRINGER & @ISAAC JENSEN

« Touché. Je soupçonne qu’ils soient encore un peu naïfs sur le large spectre des intentions que je peux avoir… » La voix basse d’Isaac contre ton oreille t’arrache un amont de frissons alors qu’un rire s’échappe de tes lèvres. « Quelque chose me dit que vos intentions ne sont pas toutes pures, Monsieur Jensen. » que tu lui réponds sur le même ton plein de malice qu’il vient d’employer. Tu te laisses guider pour mieux découvrir un petit setup tout ce qu’il y a de plus romantique au milieu du toit, une initiative de ton amoureux qui ne manque pas de te surprendre et de te faire fondre un peu plus pour lui, comme si c’était encore possible. Tu l’écoutes, attentive, alors que les images du sable et de l’océan envahissent ton esprit, qu’elles s’entremêlent naturellement aux images de la ville à vos pieds, du ciel qui s’éternise au-dessus de vos têtes et puis tout ça laisse éventuellement place à des images de vous deux, des souvenirs qui s’accumulent dans ton esprit, tous plus précieux les uns des autres. C’est gigantesque et infini, comme le ciel au-dessus de vos têtes, sans fin en approche et tu ne sais pas si c’est l’alcool, la soirée, Isaac ou un mélange de tout ça, mais la puissance du moment te fait vibrer, te pousse dans les bras de ton amoureux alors que ses mains viennent doucement caresser ton dos. « Je me suis jamais senti aussi heureux et à ma place que depuis que je suis avec toi. Avec toi, c’est comme si je suis à la maison. » Tu hoches vivement la tête, approuvant de ses paroles. La maison n’est pas un endroit, c’est lui, c’est toi, c’est votre famille ici, ou ailleurs, n’importe où tant que vous êtes ensemble. « J’espère que ça changera jamais. » que tu murmures doucement, consciente que la vie vous apporterait son lot de haut et de bas, qu’il n’y avait aucune garantie, mais tu avais envie d’y croire. Tu avais envie de croire que vos chemins s’étaient croisés avec raison, que vous aviez beaucoup à vous apporter, sur le long terme. Pour la première fois de ta vie, tu avais envie d’un toujours avec lui. Et le fait d’en avoir parler plutôt, d’avoir évoqué la possibilité d’un mariage, ça te vendait du rêve. « J’en suis très fier. » « T’es beau quand tu souris comme ça. » que tu murmures contre ses lèvres, lui volant un énième baiser

Les coupes de vin se remplissent et tu viens goûter à ces arômes particulières, surprise d’apprécier le mix. À moitié allongée dans les cousins, ton regard se perd entre le visage de ton amoureux et le ciel au-dessus de vos têtes, la magie du moment continuant d’opérer partout autour de vous. « Ça fait partie de mes secrets pour t’épater chaque jour. » Vos corps se cherchent et se trouvent, les mains se font de plus en plus curieuses au fil des secondes et rapidement, tu délaisses ton verre de vin pour te concentrer uniquement sur ton amoureux. « Merci à toi d’être toi. » Des baisers sont échangés à chaque fois que l’un de vous prend la parole, la témérité qui vous envahissait lors de vos dernières minutes au gala semblait reprendre en force. « Ah oui? » Tu hoches la tête positivement, alors que tes doigts défont un bouton de sa chemise et puis un autre. « J’avais qu’une hâte après ce premier date : qu’on se reparle et qu’on se revoie. » « J’ai jamais autant maudit le timing d’un de mes voyages. » que tu lui avoues, te souvenant qu’après vos premiers dates, tu avais été partie en Europe pendant plus d’un mois avant de remettre les pieds en terre australienne. Et sans grande surprise, Isaac avait été la première personne que tu avais eu envie de voir à ton retour. Et depuis, c’est comme si tu ne l’avais jamais quitté. Une évidence. « Mais j’aimais ça, nos correspondances textos. Me réveiller avec un message de ta part. Attendre que tu te réveilles pour te souhaiter bon matin avant d’aller dormir à mon tour. » Rien n’était précis entre vous à ce moment, tout était encore à construire et pourtant, il s’était glissé dans ton quotidien avec une telle aisance que tu peinais à te souvenir de ta vie avant qu’il n’en soit l’épicentre.

« Souvent, à la job, quand on a des moments plus calmes après des scènes plus difficiles, je pense à nous et à toute cette merveilleuse collection de beaux moments qu’on a vécus. C’est ce que j’ai de plus précieux dans ma mémoire. T’es ce que j’ai de plus précieux dans ma vie et dans mon cœur. » Pour toute réponse, tu intensifies les baisers échangés, l’une de tes mains venant se glisser contre sa nuque alors que tu te délectes du goût de ses lèvres, de sa langue qui danse contre la tienne. Ton souffle est court lorsque vos visages se séparent et que tu sens ses lèvres qui viennent chatouiller ton cou, descendre le long de ton épaule dénudée avant que sa voix ne se fasse entendre dans le creux de ton oreille. « Peut-être qu’un jour, dans le futur, on pourra avoir une maison pas très loin de l’océan. » Tu hoches la tête alors qu’il t’invite à t’allonger complètement dans l’amas de coussins sous vous, tes mains qui l’agrippent avec force et envie pour l’inviter à prendre place au-dessus de toi. « J’aimerai ça. » que tu murmures alors que tu ne peux résister plus longtemps au besoin de lui voler ses lèvres, faisant glisser sa chemise, désormais complètement déboutonnée, le long de ses bras. « Si près de la plage que ça prend moins de deux minutes pour se retrouver les pieds dans le sable. » Les mots ne sont que des souffles qui se perdent entre les baisers et les mains avides, alors que tu renverses la vapeur pour te retrouver à califourchon sur Isaac, et tu viens poser ses mains dans ton dos, pour lui faire comprendre qu’il est plus que temps qu’il fasse descendre la fermeture éclair de ta robe, qu’il te débarrasse de tout ce tissu inutile et qu’il te montre jusqu’à quel point il peut être téméraire.

Un délicieux mélange d'enthousiasme et d'impatience t'étreint pendant que tu conduis, tes doigts entremêlés aux siens, ta petite amie vers le toit de l'hôtel où elle vous a réservée une chambre, le hasard manifestement de votre côté. Ton cœur bat la chamade tandis que la scène que tu lui as préparée approche, un tract lié à ta féroce volonté qu'elle soit agréablement surprise t'habite, nervosité que tu tranches avec la malice et la complicité que tu dédies à Penny. « Quelque chose me dit que vos intentions ne sont pas toutes pures, Monsieur Jensen. » Ton large sourire est éloquent. « Je n'oserais jamais vous contredire, Madame Stringer. » Et à prononcer son nom de famille, tu ne peux t'empêcher de fantasmer sur le fait qu'elle porte un jour le tien, dans le prolongement de votre conversation récente ayant pour objet votre éventuel mariage. Une chaleur t'envahit à cette idée et tu ne sais pas si c'est l'alcool, la sémantique de votre soirée en amoureux qui souligne votre première année de couple ou bien encore la diversité entre la frénésie du gala et l'intimité de ce toit, mais aucune peur ne vient obscurcir tes émotions et tu accueilles cette différence avec béatitude. Qu'elle devienne madame Jensen sonne merveilleusement à tes oreilles et tu serais l'homme le plus fier et heureux que Penny soit nommée ainsi.

Les paroles sortent tout droit de ton cœur lorsque tu décris à ton amoureuse ce que tu ressens sur ce toit et plus précisément comment il te rappelle vos moments à Torquay, la nature et la force de votre couple. Perché entre la cohue australienne et l'imposant firmament, tu te sens à la fois solide et inatteignable, tu te sens partie intégrante de ce monde sans craindre ce qu'il pourrait te réserver, tu te sens libre et à la fois ancré ; des sensations puissantes que la présence de Penny invoque naturellement en toi, peu importe quel tourment vous hante ou quel bonheur vous happe, parce que tu es intimement convaincu qu'ensemble, vous pourriez relever tout défi, vous feriez toujours au mieux, et cela est amplement suffisant à tes yeux. Quel le Ciel vous tombe sur la tête ou que l'océan vous entraîne, tu étais sûr que vous ne perdrez jamais très longtemps l'équilibre pour votre bien-être.

Puisqu'elle est ton évidence, celle avec qui tu veux renouveler cet anniversaire une infinité de fois, celle qui est ton refuge, ton havre de paix. Tu aimes tout de Penny, de ses qualités à ses défauts, de ses manies à ses habitudes, de ses secrets à ses surprises. Tu chéris autant ses forces que ses faiblesses car il s'agit là des opposés qui la crée unique, authentique. En sa compagnie, tout fait sens, tout a du sens, et pour ces raisons parmi tant d'autres, elle est celle avec qui tu te sens enfin à la maison. « J’espère que ça changera jamais. » Elle murmure doucement et tu poses tes lèvres sur son front, tes doigts continuant de caresser son dos.

Vous prenez place au sein du petit setup et tu verses deux coupes du vin au cacao que tu avais acquis pour le moment où Penny pourrait de nouveau boire de l'alcool et vous choisirez de célébrer. Vos corps se rapprochent sensuellement, tes doigts ne cessent de parcourir son épiderme alors que sa chaleur se mêle exquisément à la tienne, que son parfum t'envahit de nouveau à en augmenter agréablement ton rythme cardiaque. Les paroles s'échangent, vous faites un saut en arrière sur vos premiers rendez-vous, vos premiers échanges par téléphone interposés, ce voyage qui avait imposé une pause dans vos rencontres en tête à tête pour, selon toi, mieux vous retrouver par la suite. « Mais j’aimais ça, nos correspondances textos. Me réveiller avec un message de ta part. Attendre que tu te réveilles pour te souhaiter bon matin avant d’aller dormir à mon tour. » Tu souris largement, les yeux hurlant d'amour pour elle. « J'ai une horloge sur mon téléphone de tous les endroits où tu t'es trouvée depuis qu'on se connaît, » tu confies. « Comme ça, je savais quand je pouvais t'écrire sans risquer de te réveiller, et je me plaisais à m'imaginer ce que tu pouvais faire selon l'heure qu'il était, » tu poursuis en te mordillant légèrement la lèvre inférieure. « Tu me manquais moins, comme ça. J'avais l'impression d'être un peu avec toi, de te suivre un peu, » tu avoues. « Maintenance ce que j'aime, c'est me réveiller avec toi à mes côtés. » Tu formules avec malice. Ces réveils n'avaient pas de prix. Tes insomnies ne connaissaient plus de frustration car elles te permettaient de sentir ta petite amie sommeiller à tes côtés et bien souvent, sa respiration t'aidait à retrouver sérénité. Chaque coucher était agréable lorsque vous vous retrouviez sous les draps, dans les bras l'un de l'autre. Chaque matin était lumineux quand l'une de tes premières visions était celle de la femme que tu aimais. Certes, vos nuits étaient aujourd'hui courtes et saccadées, votre routine était plus tendue par la présence des deux enfants, mais en rien la saveur de ces moments du quotidien avec Penny n'avait été altérée.

Au-delà des scènes à la maison, lorsque vous êtes séparés, ta petite amie est de plus jamais très loin de tes pensées. Elle est ta meilleure arme pour garder contenance, trouver vaillance, préserver ta bonne humeur. Les bandes de vos souvenirs te sont précieuses, elles sont tes plus féroces armes contre les drames que tu affrontes dans le cadre de ton métier. Irrémédiablement, Penny est ce que tu as de plus précieux dans ta vie et dans ton cœur, ce que tu ne te prives pas de lui formuler, votre proximité se consolidant chaleureusement à mesure des minutes qui défilent. Tu te délectes du goût de ses lèvres, ton avidité pour elle croît en ton être avec fulgurance. Tes mains remontent dans le dos de ta petite amie pour solidifier votre étreinte, chaque centimètre de distance devenant un ennemi à réduire. Ton souffle se mêle au sien avec fougue, d'incontrôlables frissons naissent sous les caresses que Penny t'offre sur ton torse puis dans ta nuque. Entre deux baisers, tu lui souffles ce projet de maison au bord de l'océan, qu'elle approuve d'un hochement de tête. Tu l'attires précautionneusement en position allongée sur les coussins puis tu la surplombes avant de nicher ta bouche dans son cou que tu baises avec désir, choyant chaque centimètre de sa peau jusqu'à la naissance du col de sa robe. « J’aimerai ça. Si près de la plage que ça prend moins de deux minutes pour se retrouver les pieds dans le sable. » Les lèvres de Penny prennent possession des tiennes, ta chemise déboutonnée rejoint les coussins. « Deal, » tu scelles, charmé par ce futur scénario, envoûté par le moment présent. Tu réponds langoureusement à son baiser, la volupté exponentielle. Plus aucune crainte de regards indiscrets ne te freine dans la communication de ton envie ardente de l'aimer de toute les manières que tu connais. Ton sang est en effervescence dans tes veines quand tu sens ta petite amie initier un changement de position afin de se retrouver à califourchon sur tes jambes. Un sourire en coin apparaît sur ta bouche, tu contemples ses traits, tu poses tes mains sur ses hanches. Tes paumes glissent le long de ses jambes puis remontent lascivement sur ses cuisses dénudées, ta bouche ne souhaitant plus se séparer de la sienne, les baisers se multipliant avec engouement.

Le temps est suspendu, l'environnement qui vous entoure disparaît progressivement sous la fièvre de vos caresses, l'emballement de vos baisers, l'emportement de vos mots entrecoupés d'envie et d'affection. Les mains de Penny te conduisent vers la fermeture éclair de cette robe qui tromperait selon toi tout le monde quant au fait qu'elle est devenue maman il y a seulement trois semaines et tout en la rapprochant de toi, tes lèvres semant des baisers ardents sur son épaule, tu descends lentement la tirette du vêtement. Tu te redresses seulement pour l'aider à s'en dévêtir et tu admires sans vergogne le buste nu de la jeune femme, chérissant sa peau nouvellement dévoilée. Tes yeux amoureux croisent ensuite les siens. « T'es tellement belle, » tu souffles avant de la guider en position allongée contre toi pour la surplomber de nouveau. « T'es toujours plus belle chaque jour, intérieurement et extérieurement, » tu poursuis en baisant avec tendresse sa poitrine puis son ventre, aux aguets de ne pas lui faire de mal. « On joue à un jeu dangereux, » tu rappelles implicitement les précautions sommées par la sage-femme de Penny, bien qu'il te soit impossible de passer plus de quelques secondes sans l'embrasser désormais et que toute ta peau ne demande qu'à être en contact avec la sienne, sans artifice, sans barrière. Tu débarrasses entièrement ta petite amie de sa robe et tu te places entre ses jambes, tes mains effleurant ses jambes puis ses flancs avant que ta bouche se consume de nouveau sur la sienne dans une brûlante passion.

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Le setup organisé par Isaac est confortable, tu aimes te retrouver toute seule avec lui dans ce petit cocon parfaitement désigné à votre image. Il avait cette facilité à rendre les petites choses importantes, significatives, et cette journée, cette soirée, cette nuit dont toutes les heures vous appartenaient encore allaient certainement se faire une place dans ton palmarès de tes moments préférés à ses côtés. Votre histoire n’est pas la plus longue, mais tu aimes te remémorer votre première rencontre, vos premiers dates, ces quelques semaines où vous étiez sur deux continents différents, mais que vous aviez utiliser à bon escient pour apprendre à mieux vous connaître par écran interposé. Ça n’avait pas été parfait, Isaac t’avait manqué bien plus que tu ne voulais te l’admettre au tout début de cette nouvelle histoire, mais aujourd’hui tu pouvais te rejouer ces souvenirs et n’en garder que le doux, que les confidences faites par messages textes et cette envie mutuelle de vous revoir qui avait teinté vos échanges. « J’ai une horloge sur mon téléphone de tous les endroits où tu t’es trouvée depuis qu’on se connaît. » « C’est vrai? » tu demandes en penchant légèrement la tête, touchée par cette attention. « Comme ça, je savais quand je pouvais t’écrire sans risquer de te réveiller, et je me plaisais à m’imaginer ce que tu pouvais faire selon l’heure qu’il était. » « T’aurais pu me le demander, ça m’aurait fait plaisir de tout te dire en détails juste pour continuer la conversation. » que tu lui avoues avec un léger rire. « J’étais en train de rendre Chloe complètement folle, elle voulait que je laisse mon téléphone à l’hôtel à la fin du voyage. » Le souvenir de la Cohen provoque un petit sourire triste sur ton portrait, mais tu le chasses aussitôt, préférant te concentrer sur le regard qu’Isaac pose sur toi, sur cette danse que tes doigts continuent d’effectuer contre lui, cette proximité entre vous essentielle et à la fois étouffante tant ton corps réclame plus que vos légères caresses. « Tu me manquais moins comme ça. J’avais l’impression d’être un peu avec toi, de te suivre un peu. Maintenant ce que j’aime, c’est me réveiller avec toi à mes côtés. » « Meilleure façon de commencer ma journée. » que tu approuves, même si tes journées commencent trop tôt dernièrement, qu’elles te semblent parfois trop longues mais à la fois trop courtes et que tu sembles manquer de temps pour faire tout ce que tu voudrais faire, l’éternel paradoxe de la maternité à ce qu’il paraît.

Les rapprochements reprennent de plus bel et si l’air extérieur se rafraîchit, tu n’en sens absolument rien tant la chaleur irradie de chaque parcelle de ton être, à la recherche constante de plus de mouvements, de caresses et de frictions contre ton amoureux. Les mots laissent doucement place à de longs soupirs qui eux se transforment éventuellement en des gémissements, ton corps extrêmement réactif à la moindre attention procurée par Isaac. Les promesses d’un futur prennent place et tu les aimes, les images qui se dessinent, tout ce que vous avez encore à vivre et à découvrir ensemble. Cette maison au bord de l’eau, vos enfants sur la plage, ce mariage à la playlist romantique. Tu veux tout ça. Tu veux tout ça avec lui et plus encore. Mais en ce moment, il n’y a que le présent qui compte : la sensation de ses lèvres contre les tiennes, de ses mains qui s’impatientent sur ta peau, des picotements sous tes doigts alors que tu redécouvres encore et encore la sienne. Tu es impatiente et tu le lui fais comprendre, quand tu presses ses mains dans ton dos pour qu’il retire cette robe qui t’empêche d’être en plein contact avec sa peau. Ses lèvres laissent une trainée de baisers sur ton épaule dénudé et tu t’agrippes à lui un peu plus fort sous ce contact qui t’arrache un nouveau soupir. « T’es tellement belle. » Ses yeux découvrent ces nouvelles parcelles de toi qui lui sont désormais accessibles, et c’est sans force qu’il inverse à nouveau la vapeur, t’allongeant au milieu des coussins avant de te surplomber. « T’es toujours plus belle chaque jour, intérieurement et extérieurement. » Tu voudrais lui dire que tu ne te sens pas plus belle à chaque jour qui passe, que tu évites ton reflet dans la glace la plupart du temps depuis que Maia est née parce que tu peines encore à reconnaître la personne que tu es, mais dans sa bouche, tu en viens à croire les mots, à les ressentir sur ton épiderme, là où son regard s’attarde encore et encore, là où ses lèvres te procurent de nouvelles sensations. « On joue à un jeu dangereux. » Un sourire se glisse sur tes lèvres alors qu’il te retire complètement ta robe, et tu résistes à peine au besoin de l’attirer à nouveau vers toi quand ses lèvres remontent sur les tiennes, dans un baiser qui cri que ni lui ni toi avez envie de suivre les recommandations faites par ta sage-femme. « J’ai pas envie d’attendre. » Pas alors que vous êtes seuls ici, que l’endroit et le moment sont absolument parfaits et que tout ton être semble être en manque de cette intimité absente depuis plusieurs semaines. Tes lèvres se glissent dans son cou alors que tes doigts s’attardent désormais sur le bouton de son pantalon. « On a pas dit que cette soirée était sous le signe de la témérité? » que tu lui murmures à l’oreille, rappelle que tu accentues de tes jambes qui s’enroulent autour de sa taille pour le presser un peu plus contre toi. « Je me sens en pleine forrme. » que tu le rassures avant d’imposer tes lèvres sur les siennes à nouveau dans un baiser qui se veut de plus en plus suppliant, qui demande à être entendu, réciproqué, qui laisse comprendre à quel point tu as envie de lui, besoin de lui, de toutes les façons possibles et imaginables.

Ce premier anniversaire de votre couple crée une occasion enveloppée de tendresse de vous ressasser les événements de cette histoire à deux que Penny et toi écrivez, tout comme tous ces chapitres que vous rêvez d'ajouter à votre épopée romantique. Cette année te semble à la fois très courte et étonnement longue, tant ta vie te semble avoir été métamorphosée de la plus belle des façons depuis que la Stringer y est entrée ; séisme merveilleux qui t'a fait aussi grandir en tant que personne, vers une version de toi que tu considères meilleure et que tu te plais à améliorer chaque jour à ses côtés, heureux de partager ton quotidien avec ta petite amie. Il te paraît fou de songer qu'au terme de votre escapade en amoureux, vous retrouverez deux enfants choyés incommensurablement dont votre fille, fruit surprise de votre amour, harmonieux mélange d'elle et toi qui vous émerveille tout comme vous garde éveillés depuis trois semaines maintenant.

Le temps passe à vive allure et quand bien même la route regorgeant de richesses sur laquelle vous évoluez fut des plus mouvementées, il te tarde de continuer d'avancer main dans la main avec la femme que tu aimes inconditionnellement, armés de ces ambitions communes que vous nourrissez, cette même longueur d'ondes sur laquelle vous vibrez depuis le premier jour indemne. Votre avenir semble d'envergure mais il t'envoûte comme te comble, pour rien au monde ne voudrais-tu changer quoi que ce soit à cette existence que tu mènes et dont tu es, enfin, fier.

« T’aurais pu me le demander, ça m’aurait fait plaisir de tout te dire en détails juste pour continuer la conversation. » Tu mordilles avec jeu ta lèvre inférieure, glisses un regard malicieux vers ton interlocutrice, après ta confidence lui indiquant tu avais encore toutes les horloges des différentes destinations auxquelles Penny s'était rendue depuis que vous êtes ensemble enregistrées sur ton smartphone. Ainsi, tu avais le sentiment de la suivre, d'être un peu avec celle que tu avais si hâte de revoir en personne et dont tu t'imaginais les journées pour combler le vide qu'elle avait déjà su laisser dans ta vie par son absence temporaire. « J’étais en train de rendre Chloe complètement folle, elle voulait que je laisse mon téléphone à l’hôtel à la fin du voyage. » Un léger rire file entre tes lèvres, que tu noies dans son cou que tu baises suavement. « Je suis même pas désolé, » tu avoues. « J'avais tout le temps mon téléphone sur moi aussi, même au travail. Dès que j'avais un moment, je jetais un coup d'œil à notre conversation, que ce soit pour voir s'il y avait un nouveau message ou pour relire les précédents... » Tu relates en effleurant doucement la peau de l'actrice. Ton cœur effectuait des saltos à chaque notification, tes émeraudes pétillaient en lisant chaque mot qu'elle t'envoyait. « Je le fais encore lors de mes pauses, » tu poursuis tes aveux avec un sourire en coin. « Je relis aussi nos conversations la nuit quand je n'arrive pas à dormir. » Les anciennes comme les plus récentes. Parcourir les propos de Penny te faisait immanquablement sourire et tu conservais ces échanges comme des trésors dans ton téléphone portable, des shots de bonheur et de chaleur disponibles en quelques tapotements d'écran. Et bien sûr, tu la rejoignais spontanément sur le fait qu'il n'y avait aucune meilleure manière de débuter la journée qu'en te réveillant à ses côtés. C'était ces petits moments, ces proximités coutumières, qui ajoutaient à tes yeux tant de confort et de bien-être dans votre routine. Savoir que vous passerez la nuit lovés l'un contre l'autre valait tout l'or du monde.

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Le simple fait de te remémorer vos débuts suffisait à créer cette sensation si agréable et particulière de papillons dans le bas de ton ventre. Cette magie qui ne semble qu’exister au début d’une relation, quand tout est encore parfaitement beau et que la phase de la lune de miel embellit inévitablement chaque détail chez l’autre. Même si cette période était définitivement derrière vous, les montagnes russes de votre relation ayant rapidement pris le dessus, tu n’avais qu’à poser ton regard sur Isaac pour te rappeler de tout l’amour que tu lui portais. Pour savoir la chance immense que tu avais d’être devenue une maman à ses côtés et d’avoir son soutien et sa sagesse dans tous les aspects de ton quotidien. De le voir prendre davantage de confiance dans son rôle de père avec Jude et avec Maia qui vous délectait un peu plus chaque jour de sa présence depuis sa naissance. Tu te perds quelque part entre les moments du passé, la beauté du présent et toutes les promesses de votre avenir à deux, de ce cocon que vous construisez actuellement non seulement pour votre famille, mais pour votre couple aussi. « Je suis même pas désolé. » qu’Isaac annonce alors que tu viens de lui offrir une confidence sur ton voyage à Monaco, quand Chloe en avait marre de te voir avec ton téléphone constamment entre les mains. « J’avais tout le temps mon téléphone sur moi aussi, même au travail. Dès que j’avais un moment, je jetais un coup d’œil à notre conversation, que ce soit pour voir s’il y avait un nouveau message ou pour relire les précédents… » Ça te fait sourire de l’entendre parce que tu avais l’habitude de faire exactement la même chose. Un réconfort que de relire les mots, de savoir qu’ils avaient été écrit et choisi avec précision et attention, dans le but toujours de faire grandir l’intérêt que vous portiez l’un à l’autre, en plus de cette attirance qui avait été palpable dès votre premier rendez-vous. « Je le fais encore lors de mes pauses. » « C’est vrai? » que tu ne peux t’empêcher de demander, surprise. Il faut dire que les messages ont légèrement perdu de leur charme et de votre flirt d’antan, remplacé par des updates sur les enfants ainsi que des requêtes pour l’épicerie et ce que vous pouvez bien manger pour souper. « Je relis aussi nos conversations la nuit quand je n’arrive pas à dormir. » « C’est encore fréquent? » que tu lui demandes, une pointe d’inquiétude dans la voix. Tu connaissais ton amoureux et son anxiété qui tendait à lui voler de précieuses heures de sommeil, quand ce n’est pas Maia qui s’en occupait d’abord. Tu faisais évidemment tout en possible pour calmer son anxiété autant que possible, mais tu n’étais jamais complètement surprise de le trouver déjà éveillé quand Maia se mettait à pleurer pour un boire, ou même avant sa naissance quand ton inconfort t’empêchait de dormir plus que quelques heures à la fois. « Tu sais que tu peux tout me dire hein? Et que tu peux me réveiller n’importe quand si t’en ressens le besoin. » Parce que pour Isaac, tu serais prête à tout et n’importe quoi, même sacrifier tes maigres heures de sommeil, ne serait-ce que pour le rassurer et lui rappeler combien tu l’aimes.

Tu inspires profondément la fraîcheur de cette nuit particulière, marquant le premier anniversaire du couple que tu formes avec Penny. Si l'alcool absorbé avec enthousiasme et défi lors du gala anime ton organisme d'une singulière euphorie rendant quelques uns de tes gestes gauches et ton regard effervescent, tu sais pertinemment que l'élixir de ton bonheur réside chez Penny et que celui-ci ne saura se ternir après quelques heures ; mieux encore : son effet est exponentiel. Chaque jour passé avec ta petite amie accroît en toi un inestimable sentiment de plénitude doublé de cette impression si précieuse et empli de justesse de te trouver exactement à ta place. La langue de Shakespeare manque cruellement de mots pour définir selon toi la puissance avec laquelle tu aimes Penny, cette sensation d'évidence qu'elle inocule en ton âme depuis que tu l'as rencontrée et qui se confirme à chaque événement de votre route à deux. Ton vocabulaire est dénué de termes assez forts pour conter cet inlassable brasier ardent en toi qui se consume d'affection pour l'actrice et qui réchauffe ton corps tout en soudant ton coeur de ses multiples bris comme jamais tu n'en as eu la sensation auparavant. Auprès de Penny, la vie te semble sensée, valable ; en somme, d'une beauté irrémédiable.

Les douze derniers mois se sont dérobés sur un rythme effréné toutefois, comme si le destin aviez opté pour que vous viviez ce premier chapitre de votre histoire - qui devait contenir à tes yeux une bonne dizaine de sous-chapitres - en manière accélérée. Tu ne sais pas s'il s'agissait là de façons tordues de mettre votre duo à l'épreuve ou si ces batailles n'avaient pour but que d'éclairer davantage votre chemin et l'orner de nouvelles personnes, de nouveaux souvenirs, si précieux à ton coeur. Tu n'oublies pas les tourmentes, les larmes, les blessures, les coups durs, mais tu retiens le positif, sagesse inouïe que t'as inculquée Penny au fil de cette année, tout comme l'enseignement que chaque personne possédait de la valeur, malgré tout le désamour que quelqu'un peut vouer à l'attention d'une autre ou de soi-même. En début 2021, si Kane ou Noa t'avaient prédit que tu trouverais l'amour dans le courant de l'hiver et que tu deviendrais père l'année suivante, tu aurais pouffé d'incrédulité. Aujourd'hui, la vie t'avait bien appris qu'on ne pouvait l'augurer et qu'elle n'en faisait qu'à sa tête et que le mieux, sans doute, était juste d'apprendre à danser selon le tempo qu'elle vous impose.

Lorsque vous passez en revue les premiers pas de votre romance, son évolution te procure quelque peu le vertige. Vous êtes passés d'étrangers à amants puis parents, vos conversations ont évolué du flirt constant à des mots doux entrecoupés de rappels pour la maison. Tu apprécies chaque phase de votre couple et tu es fier et heureux de votre situation actuelle mais cette progression détient un effet assez déjanté. Souvent, tu reviens sur vos anciennes conversations ou vos premiers clichés ensemble enregistrés dans ton téléphone. « C’est vrai? » s'étonne Penny et tu acquiesces, ton rire se cassant sur sa joue que tu baises avec tendresse. « Je relis aussi nos conversations la nuit quand je n’arrive pas à dormir. » « C’est encore fréquent? » Tu ne réponds pas de suite, autorise l'éloquence au silence. Tu caresses doucement ses doigts des tiens, parcoures discrètement sa tempe de tes lèvres, fuite suave pour ne pas alimenter son inquiétude. « Tu sais que tu peux tout me dire hein? Et que tu peux me réveiller n’importe quand si t’en ressens le besoin. » « Je sais, » je souffle avec reconnaissance et sincérité. « T'avoir à mes côtés m'apaise. Sentir ton odeur et me calquer sur ta respiration finit généralement par me bercer vers Morphée, » tu confesses. « J'ai bien peur que tu sois en train de faire ta vie auprès d'un stalker, ma chérie, » tu ironises en l'approchant, faussement jalousement, de toi, joueur. Cette honte de ne pas toujours aller bien et cette profonde volonté de ne pas casser le sommeil de Penny alors qu'il était déjà fragilisé par les besoins de votre fille juchaient néanmoins tes attitudes nocturnes. Tu sais que si vraiment tu te sentais sombrer, tu te résoudrais à appeler ton amoureuse à l'aide, comme elle savait mieux que personne t'ancrer dans le présent et te ramener à l'essentiel, mais tu nourrissais le vœu de la préserver et cheminer seul tout en puisant la force dans sa simple présence qui signifiait énormément pour toi.

Ton coeur tambourine avec véhémence à mesure que la distance est annihilée entre la silhouette de Penny et la tienne, happés par l'envie et le désir. Tes mains chérissent son corps précautionneusement, découvrant peu à peu sa peau frémissant sous ses vêtements superflus progressivement abandonnés à vos côtés. Vos lèvres scellent la danse tumultueuse et passionné de votre amour, souffles saccadés, caresses harmonieuses. La tentation est souveraine et la raison s'efface peu à peu, les recommandations de la sage-femme relayées au dérisoire pendant que vos âmes brûlent vigoureusement de ne faire plus qu'un. Tes doigts glissent dans ses longs cheveux, ton regard plonge dans ses trésors azurés. Tu l'invites à être prudente et à te surplomber de manière à maîtriser les gestes et la cadence pour maximiser les chances de lui épargner quelconque douleur indésirable. Tes baisers choient sa peau laiteuse, tu t'imprègnes sans scrupule de son parfum délicieux tout en dévorant son cou. Vous échangez un baiser langoureusement, passionnément ; chaque contact de son épiderme contre le tien te rend toujours plus fou d'elle. Vos manifestations de plaisir s'harmonisent, ode à votre symbiose, et sous les chandelles et lanternes installées pour vous créer ce cocon intime, le plaisir et le bien-être se hissent jusqu'à l'apothéose, jusqu'à ce septième ciel qui t'est si accessible avec elle, quand reposer sur un nuage demeure déjà une deuxième nature à ses côtés.

Allongés sur les plaids et coussins, tu entoures Penny de tes bras, espérant étendre les secondes en heures pour que cet instant enivrant se prolonge. La respiration précipitée par vos ébats, ton regard passe de son portrait lumineux au ciel parsemé d'étoiles qui vous abrite. Tu changes de position de manière à te retrouver au-dessus d'elle, appuyé sur tes coudes. « Tu sais, je ne cesserais jamais de t'aimer. » Et de ne vouloir qu'elle.