Lexie a du mal à émerger ce matin. Elle ouvre les yeux mais les referme immédiatement, aveuglée par la lumière du jour qui pénètre dans sa chambre. Qui a oublié de fermer les volets ? A plat ventre en travers de son matelas, elle se redresse doucement pour se rendre compte qu’elle porte encore la petite robe noire qu’elle avait enfilé hier soir, pour aller chercher de la cocaïne dans une boîte de nuit, là où traîne un petit dealer qu’elle connait bien. Sa tête cogne, vestige de tout l’alcool qu’elle bu ces dernières heures. Elle se rallonge lentement, reste ainsi de longues minutes, habituant doucement ses yeux à la lumière du soleil. Elle a envie d’un nouveau rail de coke, déjà. Elle se sent vidée, déprimée. Elle n’aura pas attendu longtemps. Lorsqu’elle a perdu le bébé, des sentiments contradictoires l’ont assailli : la tristesse de dire au revoir à cette vie de famille qu’elle aurait pu mener avec Noah, mais aussi le soulagement de dire au revoir à cette vie dont elle n’avait jamais voulu. Rapidement, un constat l’avait frappé : maintenant, elle n’avait plus à vivre la vie d’une autre, et pouvait retrouver la Lexie d’avant, avec ses anciennes habitudes. Et après quelques jours passés à l’hôpital, la brunette avait finalement déménagé une partie de ses affaires de chez Noah à chez elle. Le reste suivrait plus tard, sans aucun doute, quand le choc serait passé et que les questions matérielles prendraient le dessus. Les souvenirs de la veille remontent peu à peu à la surface : elle est sortie pour trouver de la drogue, mais pas pour faire la fête. Et pourtant, elle a trop bu, se laissant entrainer par de mauvaises fréquentations, sans réellement résister, pour être honnête. Elle se souvient pourtant être sortie de chez elle uniquement pour la cocaïne, s’interdisant de danser alors que son frère est encore dans le coma à l’hôpital après son accident de la route. Elle se remémore Chan, et se force à se redresser pour attraper son portable posé sur la table de chevet. Un message vocal laissé par Gaby la fait pâlir encore plus qu’elle ne l’était il y a quelques secondes. La main tremblante, elle réussit pourtant à accéder à son répondeur pour finalement apprendre que son frère s’est réveillé hier soir. Le soulagement envahit la brunette qui inspire lentement, inconsciente qu’elle retenait sa respiration jusqu’à maintenant. Une joie intense se diffuse dans tout son corps, en même temps qu’une grosse pointe de culpabilité : quand son frère luttait pour leur revenir, elle était en train de se défoncer et de foutre sa vie en l’air. Elle se force à se lever, rejoint la salle-de-bains pour une douche rapide, enfile un pull informe vert foncé et un jean et saute dans sa voiture. Elle conduit aussi vite que le code de la route le lui autorise, peu désireuse d’être victime d’un accident à son tour, et n’étant de toute façon pas certaine d’être en pleine possession de ses moyens. Arrivée à l’hôpital, elle emprunte les différents couloirs et ascenseurs qu’elle connait maintenant par cœur pour les avoir tant arpentés, direction la chambre de son frère. Son pas est vif, rapide, et pourtant, la main sur la poignée de la porte de la chambre de Chan, elle hésite. Elle a envie de le voir, de le serrer dans ses bras, de lui dire à quel point elle était inquiète et à quel point il lui a manqué. Mais elle n’a pas envie de lui parler du bébé, ni de Noah. Et elle a encore moins envie qu’il remarque qu’elle a une gueule de bois carabinée et qu’elle a fait plus que boire quelques verres hier soir. C’est pourtant un risque qu’elle doit courir si elle veut revoir son frère et, après une grande inspiration, la voilà qui toque doucement à la porte et pénètre dans la chambre. Elle referme doucement la porte derrière elle, constate avec surprise -une surprise agréable, pour elle qui veut pouvoir profiter de Chan- que personne n’est au chevet de son frère. Son cœur a un raté lorsqu’elle le voit, si diminué, dans son lit, mais les yeux ouverts. La douleur se lit sur les traits du Walker, et il parait si fragile, relié à plusieurs tubes, que toute goutte de sang quitte le visage de Lexie.
« Salut. »
Les larmes coulent sans qu’elle ne puisse les arrêter, et la voilà qui traverse les quelques pas qui la séparent de Chan en courant, se blottissant dans ses bras sans même penser qu’elle pourrait lui faire mal.
« J’ai eu tellement peur », qu’elle réussit à chuchoter entre deux sanglots.
Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Le soleil réchauffe sa peau pâle alors qu'il émerge péniblement dans sa chambre d'hôpital, la pièce prenant une allure plus chaleureuse grâce aux teintes chaudes qui se reflètent sur les murs. Ses paupières s'ouvrent lentement, et jamais Channing n'aurait pensé qu'un mouvement si minime puise être aussi difficile et douloureux. Tout son corps lui fait terriblement mal, sa tête est aussi lourde que du plomb, et la simple idée de s'étirer lui provoque des décharges électriques le long du dos. La réalisation n'est pas encore tout à fait acquise, lui n'est pas tout à fait dans ce lit, et ses cils plongent à nouveau son regard dans l'obscurité pour lui épargner la vue malheureuse de son corps inerte sous les draps. Gabrielle a passé la nuit à ses côtés, est toujours près de lui dans son lit ce matin, et ce malgré plusieurs de ses sursauts ces dernières heures. Il s'est réveillé, à plusieurs reprises, transpirant et découvrant à chaque fois avec la même horreur que ce cauchemar était bel et bien réel. Les broches dans ses jambes belles et bien métalliques, les aiguilles sous sa peau belles et bien reliées à des perfusions. Sa gorge se serre et ses paupières battent à nouveau au moment où il sent la californienne bouger contre lui, son regard croisant le sien avec un air tellement désolé que lui même aurait pitié de lui s'il se voyait. Putain.
Un peu plus tard dans la matinée, les infirmières mettent la brune à la porte et emmènent l'héritier passer une batterie de tests. Des prélèvements sanguins sont réalisés, comme s'il n'était pas assez pâle, et des médecins s'occupent de vérifier l'état de ses blessures. et alors que ce n'est que la première fois que ce manège se met en place, Channing sait déjà que les prochaines semaines qu'il va passer ici vont être affreusement longues. Il est vulnérable, épuisé et incapable de bouger comme il l'entend, et cela met son moral au plus bas. Il n'était même pas en tord, n'a rien fait d'assez mal pour s'attirer une telle malchance, et alors qu'il se retrouve seul dans sa chambre après que le personnel soignant ait décidé de le laisser se reposer, ses yeux s'égarent dans le vide. Ses pensées divaguent et il sent sa gorge se nouer avant de se reprendre tant bien que mal, craignant de voir débarquer Gabrielle d'une seconde à l'autre et ne tenant pas à pleurer devant elle ou même qui que ce soit. Ses yeux noisettes se reconcentrent sur la vue offerte par la large fenêtre sur le mur près du lit, et il ne pensait pas si bien en imaginant être dérangé à nouveau. La porte s'ouvre, et il tourne la tête à regret avant de se figer en découvrant sa petite soeur. Oh, Lexie. « Salut. » Un maigre sourire étire ses lèvres, et même s'il préfèrerait épargner ce macabre spectacle à la plus jeune des Walker, sa présence lui réchauffe le coeur bien plus que son visage ne peut en témoigner. « Coucou Lex. » Les yeux bleus de la brunette sont le reflet de la peine qu'ils semblent à même de partager, et si elle marque un temps d'arrêt en se laissant envahir par les larmes et l'émotion, il ne lui faut qu'une seconde pour se ruer vers lui et plonger dans ses bras qu'il a tout juste le temps d'ouvrir dans une grimace. et pour la première fois, son poids plume qui s'appuie sur son torse lui fait un mal de chien alors qu'il la serre aussi fort qu'il le peut - soit d'une manière à peine perceptible, fermant les yeux en cachant sa tête dans le creux de son cou. Ses doigts pâles s'accrochent désespérément à son pull informe, et il garde comme il le peut sa petite soeur contre lui non sans essuyer discrètement une larme contre son haut. « J’ai eu tellement peur » Son coeur se serre davantage, et Channing ne la laisse pas se reculer de longues secondes durant. Il est désolé, tellement désolé d'avoir inquiété ainsi ses proches, d'être dans cet état et de à peine pouvoir sourire ou se redresser dans son lit. Il est désolé de leur infliger ça à eux, eux qui n'ont rien demandé et qui ont sûrement cru le perdre. et il est encore plus désolé de lui avoir infligé ça à elle, à sa petite soeur qu'il aime plus que tout au monde. Celle qui, même si elle ne souhaite probablement pas en parler, n'a plus son petit ventre rond et encore moins de bébé dans les bras. « Je suis désolé... tellement désolé Lex. » Il se recule lentement d'elle pour plonger son regard dans le sien, vient à l'aide de son pouce essuyer les larmes qui couvrent les joues de la brune, non sans peine. « Je vais bien, ça va... j'ai mauvaise mine mais ça va. » Évidemment, il va mal et ne s'est jamais senti aussi malheureux depuis des années. Mais inutile de le préciser ou de retourner le couteau dans la plaie. Ses yeux noisettes parcourent les siens si bleus, et sa main s'attarde sur la joue de la demoiselle alors qu'ils ont probablement tellement de questions à se poser. « Tu... est-ce que... ? » Son sourire bouleversé tremble une seconde, puis il se pince les lèvres. Elle sait ce qu'il sous-entend, sait aussi qu'il n'attend pas vraiment de réponse orale, se doute qu'il ne connaît que trop bien son regard pour savoir que tout cela ne peut signifier qu'une chose. Le bébé n'est plus là, et lui non plus n'était plus là jusqu'à hier soir, et sa gueule de bois est bien trop mauvaise pour être l'affaire de quelques verres uniquement.
rainmaker
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Lexie sait que son frère va immédiatement comprendre, dès qu’il la verra : comprendre qu’il n’y a plus de bébé, plus de Noah, et plus de Lexie sobre. En quelques jours de coma, le temps semble avoir fait un bond pour la brunette, avec un net retour en arrière. Elle n’est plus celle qu’elle était ces derniers mois, la Lexie enceinte, qui ne faisait plus la fête, n’abusait plus de la boisson et de la cocaïne, et vivait une relation qui avait tout d’une histoire de couple. Elle est redevenue la jeune femme qu’elle était en 2021, et en 2020 avant ça, et en 2019 … et ce depuis 2006. Cette fêtarde invétérée, qui ne se soucie guère des conséquences de ses actes, qui noie ses malheurs dans l’alcool et la drogue, incapable d’affronter la réalité sans ces substances. Et puis, au final, est-ce que ces derniers jours ne méritaient pas quelques excès ? Si les récents événements ne justifiaient pas tous les écarts du monde, qu’est-ce qui le ferait ? Lexie sait que son frère va immédiatement comprendre, et pourtant, elle a besoin de le voir, autrement qu’inanimé sur un lit d’hôpital, les yeux clos, le corps présent mais semblant inatteignable, l’esprit à des milliers de kilomètres. Alors elle pénètre dans sa chambre et se fige immédiatement. Son cœur loupe un battement, choqué par le spectacle qui s’offre à elle. Lexie ne sait pas vraiment ce à quoi elle s’entendait. Elle n’espérait pas qu’il serait debout, en train de faire des pompes sur le petit doigt, à côté de son lit. Mais elle avait pensé qu’il aurait l’air moins diminué. Et pourtant, il est là, allongé dans son lit, relié à plusieurs tuyaux, le visage pâle, les traits marqués par la douleur. Il est là, vivant, et ses yeux noisette se plongent dans les siens ; et pourtant, ce n’est pas vraiment lui. Le sourire qu’il esquisse trahit toutes les faiblesses et les limites d’un corps qui l’a lâché trop longtemps, et qu’il va devoir réapprivoiser.
« Coucou Lex. »
Son cœur se serre davantage, les larmes envahissent ses yeux, alors que même sa voix semble sortie d’outre-tombe. La brunette n’hésite pourtant pas une seconde avant de gommer les quelques mètres qui la séparaient de Chan et la voilà blottit contre lui, inconsciente de la douleur qu’elle pourrait lui causer en le serrant ainsi contre elle. Pour la première fois de leur vie, l’étreinte de Lexie est plus forte que celle de son frère, et ce constat lui déchire le cœur. Elle sait qu’elle devrait être plus douce, qu’elle devrait se reculer, mais le contact de ses bras lui a tellement manqué qu’elle le laisse la serrer en retour, faiblement.
« Je suis désolé … tellement désolé Lex. »
Il la relâche enfin et elle recule doucement, ses sourcils froncés trahissant son incompréhension.
« Hé ! Tu n’as rien fait du tout ! Ce n’était pas de ta faute ! Gaby m’a tout raconté. »
Lexie se redresse et se met à arpenter la pièce de long en large, laissant la colère l’envahir. La colère est salvatrice, elle repousse la tristesse et l’inquiétude, chasse la douleur, au moins pour un instant. Alors elle la laisse couler dans ses veines et prendre possession d’elle. Lexie ne veut pas que son frère se sente coupable de quoi que ce soit. Ce n’est pas lui le responsable de l’accident, c’est un homme qui, elle l’espère, va passer plusieurs années derrière les barreaux.
« Cet enfoiré par contre, si je le trouve … »
Elle ne va pas au bout de ses propos, mais son lourd silence est chargé de promesses. Pour son frère, elle tuerait sans aucune hésitation. Et le sort qu’elle réserve à celui qui a failli ôter la vie à Chan n’est pas bien brillant. Pour sa sécurité, il a plutôt intérêt à ne pas croiser la route de la brunette.
« Je vais bien, ça va … J’ai mauvaise mine mais ça va. »
La voix faible et calme de son frère la ramène à la triste réalité, celle de cette chambre d’hôpital qui sent la souffrance à plein nez, loin des rêves de vengeance. Elle pince les lèvres et s’installe dans le fauteuil à côté du lit de Chan, glissant sa main dans la sienne.
« Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Tu veux à boire ? Des bouquins ? Je peux passer chez toi et te ramener des affaires. »
Tout et n’importe quoi. Tout pour tenter de se rendre utile, n’importe quoi pour avoir enfin l’impression de servir à quelque chose. Les yeux noisette de Chan plongent dans l’océan bleuté du regard de Lexie, comme pour la sonder, et elle se tend immédiatement. Il la connaît par cœur et, à cet instant précis, elle a l’impression qu’il arrive à lire en elle rien qu’en la regardant.
« Tu … est-ce que … ? »
Le visage de la brunette se ferme immédiatement, et elle doit faire un effort surhumain pour ne pas détourner les yeux. Elle adopte finalement une posture de défiance, le menton légèrement relevé, les yeux durcis par les épreuves.
« Quoi ? »
Qu’il formule sa question, s’il veut en savoir plus. Et il a beau être sur un lit d’hôpital, il a beau sortir tout juste du coma, elle n’est pas prête à lui faire de cadeau. Et elle n’est pas prête à se jeter elle-même dans la gueule du loup, alors qu’elle ne sait pas ce qu’il a deviné – même si elle soupçonne qu’il a tout deviné. Qu’il lui parle du bébé, de Noah, du rail de coke qu’elle a sniffé hier s’il le souhaite : elle n’est pour l’instant pas prête à desserrer les dents.
« Je n’ai pas envie de parler de ça … »
Elle ne sait pas si ça suffira à détourner l’attention de Chan, mais tente une stratégie d’évitement, qu’elle complète par un changement de sujet.
« Tu as déjà vu les médecins ? Qu’est-ce qu’ils ont dit, pour la suite ? »
Et elle a réellement envie de savoir de quoi vont être faites les prochaines semaines de l’héritier, qu’elle imagine déjà particulièrement difficiles, entre soins, rééducation, et enfermement dans cette chambre d’hôpital. Elle voit bien qu’il a subi un grave accident, et espère qu’il pourra bientôt retrouver sa mobilité. Elle sait qu’il aime pratiquer les arts martiaux, faire des balades en moto, et qu’il est très impliqué dans son job. Elle l’imagine déjà tourner en rond dans cette chambre, comme un lion en cage.
Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Se sentir aussi faible dans ses bras lui serre le coeur, et Channing inspire le parfum de la brunette pour y trouver un semblant de réconfort dont il manque cruellement. Il a toujours veillé, pour la préserver et ne pas lui faire de soucis, à apparaître fort en sa compagnie. Souriant, avec les mots justes, les épaules solides et les bras ouverts pour l'y accueillir, soucieux de son bien-être et de rendre leurs moindres moments partagés heureux. Mais comprendre qu'à l'instantané la brune le serre plus fort que lui n'y parvient suffit à lui faire échapper une larme contre son haut, et il a bien du mal à la laisser se reculer. Comment est-ce qu'un accident avait pu le mettre dans cet état ? Comment est-ce que, aussi rapidement et radicalement, le corps humain pouvait se dégrader ? Il la serre aussi fort qu'il le peut, enroule ses doigts sur son pull, mais son effort est vain alors que la force avec laquelle elle l'étreint contre lui lui fait prendre conscience de sa fragilité. À quel point a-t-elle eu peur ? Avec quelle intensité la crainte de le perdre lui avait-elle fait s'accélérer le coeur ? Il pourrait se confondre en excuses des heures durant tant la culpabilité le ronge, tant il n'a jamais voulu causer un fragment de tout ce que ce soir de juin a infligé à ses proches. « Hé ! Tu n’as rien fait du tout ! Ce n’était pas de ta faute ! Gaby m’a tout raconté. » Alors elles se sont revues. C'est évident, d'une certaine façon, et pourtant cela lui fait un choc : les deux femmes qui comptent le plus pour lui se sont retrouvées face à face dans un couloir d'hôpital, au pire moment possible. Sa perception des choses est bien plus défaillante qu'il ne s'en rend compte, certains détails pourtant minimes face à d'autres plus évidents le heurtant de plein fouet, alors qu'ils ne le devraient pas. Son regard noisette retrouve celui indigo de la demoiselle qui se recule pour se mettre à arpenter sa chambre, brusquement en colère alors qu'elle semble s'envenimer d'un désir de vengeance qu'il ne comprend pas immédiatement. « Cet enfoiré par contre, si je le trouve … » Ses sourcils se froncent avec détresse et fatigue, et un souffle triste s'échappe de ses lèvres. Il veut qu'elle revienne poser ses fesses près de lui, et qu'elle chasse ce regard incendier : l'homme a fui, et les chances qu'il soit retrouvé sont terriblement minces pour ne pas dire inexistantes. L'heure n'est pas à la vengeance, et même si cela ne lui ressemble pas Channing a besoin de sentir sa main dans la sienne et sa présence à ses côtés. Il veut s'assurer ne pas être mort, la réalisation tantôt facile tantôt anguleuse, et voir Lexie s'agiter de la sorte ne l'aide en rien à rassembler ses idées. « Lexie, fais moi plaisir et calme toi... » lui demande t'il d'une petite voix, appuyant l'arrière de sa tête dans l'oreiller en refermant les yeux une seconde. Il est une éponge à émotions, et n'est pas en état de gérer le stress et la nervosité que lui procure sa petite soeur : elle doit se calmer si elle ne veut pas le faire fondre en larmes. Chose qu'il aimerait très sérieusement éviter. Toutefois, le son de sa voix semble la ramener à elle et il ne lui faut qu'une seconde pour revenir dans ce fauteuil et prendre sa main - est-ce qu'elle se déplace particulièrement vite, ou est-ce la morphine qui lui donne le tournis ? « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Tu veux à boire ? Des bouquins ? Je peux passer chez toi et te ramener des affaires. » Son sourire croise son regard et sa main serre la sienne alors qu'il refrène un rire pour ne pas provoquer une douleur dans sa cage thoracique. Mais Lexie le connait, peut deviner à la façon dont ses lèvres se ourlent qu'il est amusé, et il secoue mollement la tête en caressant ses doigts des siens. « Lex - calme toi. J'ai juste besoin que tu restes un moment assise dans ce fauteuil à me tenir compagnie, rien de plus. Tu me suffis. » Elle le rattache à cette réalité qui ne semble étrangement pas sienne, et sentir sa présence autant que son contact est ce qu'elle peut lui offrir de plus précieux en ce moment. Mais pour cela, il a besoin qu'elle prenne un peu sur elle et qu'elle cesse de s'agiter.
« Quoi ? » mais cela serait mal connaître la plus jeune des Walker que de la voir s'adoucir alors qu'il le lui demande en silence, et il reconnaît bien là sa façon de se défendre en montrant être prête à l'attaquer en première. Elle ne veut pas en parler, les nouvelles ne sont pas bonnes et il comprend tandis que cela s'occupe d'émietter ce qui reste de son coeur. Ses épaules se détendent d'un air vaincu et il n'insiste pas, incapable de lui tenir tête et ne le souhaitant pas, même si ses yeux noisettes sont tristes en la regardant. Ils vont mal, tous les deux. « Je n’ai pas envie de parler de ça … Tu as déjà vu les médecins ? Qu’est-ce qu’ils ont dit, pour la suite ? » Channing inspire doucement, baissant le regard sur sa main toujours dans la sienne, se pinçant chastement les lèvres. L'accident est une chose, son état actuel une autre, mais ce qui l'attend par la suite n'a rien de plus facile. Bien au contraire, à entendre les médecins et les bruits de couloirs. « Cela va prendre plusieurs mois... les soins, le temps que mes os se ressoudent, la rééducation... » Nouveau souffle résigné alors qu'il redresse le regard vers elle. « Ce sera pénible et douloureux. Mais... faisable. » Il ne veut pas la démoraliser, lui dire à quel point il a peur et que les chances de réémission complète sont maigres. Il gardera sans nul doute une raideur, dans le meilleur des cas, s'il parvient à courir et remarcher normalement. Même la science ne peut pas assurer avec certitude le chemin que va prendre sa guérison, et il est encore trop tôt pour en dire davantage. « Ils vont me garder ici quelques mois pour surveiller mon état. » ajoute t'il en se pinçant chastement les lèvres, mal à l'aise à l'idée de lui annoncer être alité de la sorte pour un moment.
rainmaker
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
La colère est salvatrice. Le désir de vengeance écarte l’inquiétude et la tristesse et, à ce moment précis, elle a très nettement besoin de les tenir éloignées. Elle est à deux doigts de craquer, d’éclater en sanglots, de laisser toute la peur s’évacuer, ici, dans cette chambre d’hôpital, devant son frère. Mais elle ne le peut pas. Comment le pourrait-elle quand celui qui la réconforte et la console habituellement est celui qui souffre le plus, victime de cet accident ? Comment le pourrait-elle quand celui qui la calme habituellement semble faire tous les efforts du monde pour tenter de se montrer sous son meilleur jour. Elle les voit, ses tentatives pour essayer de masquer sa douleur et son abattement. Elle le connait par cœur, et ne l’avait jamais vu ainsi. Alors elle aussi se promet d’essayer, pour lui. Ils ont l’air fin, l’un en face de l’autre, à prétendre que tout ira bien alors qu’ils sont brisés chacun à leur manière. Chan et Lexie ont toujours été honnêtes l’un envers l’autre, malgré les erreurs et les faiblesses de la brunette. Ils ont une relation privilégiée, un lien exceptionnel, basé sur la transparence et la confiance mutuelle. Et pourtant, aujourd’hui, ils semblent simplement en mesure de donner le change pour éviter à l’autre de sombrer davantage. Ils jouent le jeu que la jeune femme reproche à toute leur bonne société de jouer au quotidien : celui des apparences. Elle se doit pourtant d’y participer, et s’installe à nouveau près de son frère, lui prenant la main et lui demandant ce qu’elle pourrait faire pour lui.
« Lex – calme toi. J’ai juste besoin que tu restes un moment assise dans ce fauteuil à me tenir compagnie, rien de plus. Tu me suffis. »
La jeune femme laisse échapper un soupire en s’adossant à son siège, secouant légèrement la tête en pinçant les lèvres.
« Désolée … C’est juste que … Je me sens si inutile depuis une semaine, à ne pouvoir que m’asseoir à tes côtés et parler à … ton corps inanimé. »
Sa gorge se serre et la voilà qui détourne à nouveau les yeux avant que les larmes qui les emplissent ne décident de rouler le long de ses joues. Elle ne veut pas l’inquiéter, ne veut pas qu’il se sente mal à l’aise, car rien de tout ceci n’est sa faute, mais elle a traversé l’enfer et a besoin d’en sortir.
Elle change de sujet, évite les larmoiements et les questions sur son état : la perte du bébé, la disparition de Noah, le rail de coke qu’elle a sniffé hier soir. Elle a besoin de quelque chose de concret, elle a besoin d’espoir, et interroge ainsi Channing sur les suites.
« Cela va prendre plusieurs mois … les soins, le temps que mes os se ressoudent, la rééducation … Ce sera pénible et douloureux. Mais … faisable. »
Elle lui adresse un sourire qui se veut encourageant et lui serre légèrement la main. Il lui dit ce qu’elle pensait entendre, et cela la soulage plutôt : une rééducation forcément longue, mais qui finira par porter ses fruits.
« Je n’ai aucun doute, je sais que tu te battras et que tu y arriveras. »
Lexie l’optimiste, en coach de vie, c’est une première ! Mais il faut bien un début à tout.
« Ils vont me garder ici quelques mois pour surveiller mon état. »
Son sourire s’efface pourtant aussi vite qu’il était arrivé et la voilà qui se décompose en entendant les paroles de son frère : quelques mois ? A l’hôpital ? Pourquoi ? Est-ce qu’il lui cache quelque chose ? Y a-t-il encore des complications à craindre ?
« Quelques mois ? Mais … pourquoi ? C’est le protocole habituel ? »
Ses sourcils se froncent et la voilà qui se fait une note mentale : parler aux médecins en partant pour en savoir plus sur la suite, et comprendre. Elle a besoin de savoir à quoi s’attendre, et besoin d’être rassurée, enfin. Les mots qui ont franchi les lèvres des chirurgiens ces derniers jours n’ont été qu’un jargon médical pessimiste ou empli d’incertitudes. Aujourd’hui, elle a besoin de réponses et de positif. Son frère s’est réveillé, les choses ne pourront que s’arranger, non ? Une infirmière qui vient changer l’une des perfusions de Channing pénètre dans la chambre, interrompant le vagabondage des pensées de la brunette. L’infirmière salue la jeune femme.
« Mademoiselle Walker, ça fait plaisir de vous revoir ailleurs que dans un lit d’hôpital. »
Lexie tressaille, se forçant pour lui adresser un sourire poli et cordial alors que son regard évite soigneusement celui de son frère : elle ne veut pas qu’il l’imagine à son tour dans un lit, à quelques chambres d’ici, dans un autre service, se battant pour une chose qu’elle a déjà perdu.
Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
La morphine qui circule dans son organisme le rend nuageux. Comme si ses sens étaient endormis sans vraiment l'être, comme si son corps tout entier était enveloppé dans une épaisse couverture de coton chaude et confortable. Réconfortante mais pas pour autant protectrice, et les moindres de ses mouvements lui rappellent bien assez vite que l'impression dans laquelle il baigne n'a rien de réel. Channing n'a jamais touché à de quelconques substances illicites, plus friand d'excès de vitesse et de bon vin que d'herbes à passer dans un grinder, et pourtant il comprend - ou du moins est forcé d'avoir un aperçu, à ce que les habitués peuvent y trouver. Le flottement est attrayant, la sensation de légèreté plaisante, et avec des doses sortant du cadre médical l'héritier est persuadé qu'il pourrait se lever de ce lit maintenant et aller faire un jogging sans la moindre grimace. Pas qu'il en ait vraiment envie, les solutions temporaires n'ayant jamais été ses préférées, mais il n'en a aucune autre dans l'immédiat. À l'exception de rester clouer sous ces draps, à caresser doucement la main de sa soeur et se laisser aller dans son étreinte étrangement forte. « Désolée … C’est juste que … Je me sens si inutile depuis une semaine, à ne pouvoir que m’asseoir à tes côtés et parler à … ton corps inanimé. » Son corps inanimé. Il peine à s'imaginer inerte entre ces murs, endormi et intubé, imperturbable et ayant l'air aussi mort que vivant. Ses proches ont inévitablement souffert de sa condition, pourtant et ce d'une manière tout à fait égoïste, Channing pense être celui qui en a souffert et en souffrira le plus. Qui en souffrira le plus longtemps, celui qui portera et ce pour le restant de ses jours les séquelles de cette nuit d'horreur, quand ceux qu'il aime finiront par repousser dans leurs souvenirs les angoisses liés à son état. Ceux qui, au détour d'une raideur constaté dans sa démarche, se souviendront une seconde de ce qu'il a traversé puis y oublieront aussitôt en croisant son sourire. « Je... je suis désolé. » Il l'est. Il n'est responsable de rien, si ce n'est d'avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. Peut-être aurait-il pu éviter cet accident en restant chez lui ce soir là, ou en accélérant un peu davantage en redémarrant au feu rouge. Un peu davantage ou un peu moins, en ayant doublé une voiture supplémentaire sur sa route pour s'épargner l'arrêt aux lumières tricolores, ou en ayant laissé passer quelques piétons pour retarder son arrivée de quelques secondes. Il aurait pu éviter de se retrouver là, certes, mais n'en avait pas eu conscience assez tôt.
Ses doigts caressent inlassablement ceux de la brunette, ses dents pincent sa langue alors qu'il garde le silence, et finalement son regard noisette retrouve celui de sa soeur. Elle a perdu son enfant. Il ne sait pas comment, quand, ni ce qui s'est passé, mais Lexie n'est plus enceinte et ses yeux indigo manquent de leur étincelle habituelle. Ils vont mal, vont terriblement mal, mais sont incapables de se réconforter. et ce n'est pas grave, parce-que ce n'est pas la première épreuve que la vie met sur leur route, mais cela ne rend pas les choses plus faciles pour autant. « Je n’ai aucun doute, je sais que tu te battras et que tu y arriveras. » Il va se battre, oui, au moins un temps. Ses efforts seront-ils suffisants, pourra-t-il remarcher comme il l'espère et sortir d'ici en un temps record ? Rien n'est moins sûr pour autant, même s'il a envie de se raccrocher aux paroles de la brunette. Elle veut y croire, a besoin d'y croire, et il la comprend. Lui aussi a besoin de savoir qu'il va aller. « Quelques mois ? Mais … pourquoi ? C’est le protocole habituel ? » Il s'hydrate doucement les lèvres, acquiesce sans trouver ses yeux avant de se forcer à la regarder plutôt qu'à laisser son regard se perdre dans le flou. Comment a-t-elle perdu son enfant ? Où est Noah ? En a-t-elle parlé à Elijah ? Le grand brun bat lentement des paupières, esquissant un sourire pathétique à l'intention de la demoiselle. « C'est le protocole habituel. Ne t'inquiète pas, ça va. D'une manière relative, évidemment, mais ça va. » juge-t-il nécessaire de préciser, comme pour lui montrer que son humour n'est pas resté sur le macadam lors de l'accident. Il va bien, aussi bien qu'il peut aller dans sa situation - soit vraiment pas, mais soit. Toutefois, leurs retrouvailles sont interrompues par l'arrivée d'une infirmière dans la chambre, pas qu'il lâche pour autant la main de sa soeur à laquelle il s'accroche comme une bouée de sauvetage. Il est vulnérable, tellement vulnérable, mais est soulagé de pouvoir l'être en compagnie de celle qui ne le jugera jamais. Il aimerait lui épargner ce spectacle, mais sait pour autant qu'elle lui en voudrait de prétendre être au maximum de ses capacités quand il n'en est rien. Leur transparence l'un avec l'autre passe malheureusement par là. « Mademoiselle Walker, ça fait plaisir de vous revoir ailleurs que dans un lit d’hôpital. » Les médecins et leur tact alarmant. Il jette un oeil à la brune, attend que la femme termine ce pourquoi elle est entrée dans la chambre, puis soupire doucement lorsque la porte se referme sur son passage. « C'est déjà une journée de merde, Lex. Les prochaines semaines vont l'être également, sûrement les prochains mois. Tu veux en parler, histoire qu'on vide l'abcès pour de bon ? » Il acquiescera si elle refuse, mais préférerait sincèrement qu'elle se confie. Autant en finir.
rainmaker
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Lexie ne trouve visiblement pas les mots aujourd’hui avec son frère. Elle oscille entre le soulagement de le savoir réveillé, la colère à l’encontre du chauffard qui a provoqué l’accident, et la tristesse presque insoutenable quand elle se remémore cette semaine aux enfers.
« Je … je suis désolé. »
Et voilà qu’elle fait culpabiliser Channing. La brunette soupire, agacée par son propre manque de tact, et son incapacité à pouvoir le réconforter.
« C’est moi qui suis désolée, Chan … Tu n’y es absolument pour rien. Tu le sais, n’est-ce pas ? »
Il doit le savoir, sans aucun doute. Mais les victimes d’accidents ou d’agressions ne culpabilisent-elles pas souvent ? Le Walker n’a rien à se reprocher. De ce que Gaby lui a rapporté, il n’a pas eu une conduite dangereuse. Tout était normal … jusqu’à ce qu’une voiture le heurte de plein fouet. La brunette sent la colère qui la gagne à nouveau, comme à chaque fois qu’elle pense à l’accident dont Chan a été victime, alors elle préfère évoquer sa sortie de l’hôpital, qu’elle espère prochaine. Mais elle déchante quand son frère évoque un séjour de plusieurs mois ici, ce qui lui semble énorme. Qu’il ne soit pas sur pieds demain est évident. Qu’il ait plusieurs mois de rééducation, des séances de kinésithérapie à n’en plus finir, des rendez-vous réguliers avec des spécialistes : ça semble logique. Mais a-t-il vraiment besoin de rester ici, entre les quatre murs de cette chambre déprimante, pendant aussi longtemps ? Finalement, ça pourrait être pire : Mary aurait pu se transformer en décoratrice d’intérieur et emplir la pièce de fleurs et de ballons aux couleurs vives.
« C’est le protocole habituel. Ne t’inquiète pas, ça va. D’une manière relative, évidemment, mais ça va. »
Elle esquisse un sourire triste à sa tentative d’humour, serre davantage sa main entre les siennes, et se note de ne pas oublier de parler aux médecins avant de repartir. Elle a besoin d’en savoir plus. Voilà d’ailleurs une infirmière qui entre, mais la brunette n’a pas envie de l’interroger en présence de son frère. La soignante, elle, ne se gêne cependant pas pour adresser la parole à Lexie et évoquer son propre séjour dans un lit d’hôpital, dans une chambre toute aussi déprimante du service de gynécologie, il y a quelques jours. Lexie se fige immédiatement et évite de croiser le regard de son frère. Elle n’a pas envie qu’il pense à ses problèmes à elle, en a assez à gérer avec les siens. Mais ce serait mal connaître Chan que de penser qu’il ne saisirait pas la balle au vol pour s’enquérir de l’état de sa petite sœur. La brunette pourrait presque faire un décompte mental lorsque la porte se referme derrière l’infirmière, et compter les secondes jusqu’à ce que son frère l’interroge.
« C’est déjà une journée de merde, Lex. Les prochaines semaines vont l’être également, sûrement les prochains mois. Tu veux en parler, histoire qu’on vide l’abcès pour de bon ? »
Elle laisse échapper un soupire alors que ses yeux bleutés tourmentés plongent dans ceux de Channing. Elle secoue la tête, signifiant que non, elle n’a pas envie d’en parler, et elle laisse le silence s’installer et s’étirer, alors que son regard s’empli de larmes. Finalement, incapable de soutenir davantage le regard de son frère, elle détourne le sien et se lance dans des explications. Car non, elle n’a pas envie d’en parler. Mais elle sait qu’il le faut, alors autant en finir, maintenant que le sujet a été mis sur le tapis.
« J’ai perdu le bébé. Et Noah. »
Elle secoue une nouvelle fois la tête, luttant contre les larmes alors que sa gorge se serre. Elle n’a pas encore réussi à déterminer ce qu’elle ressent suite à la perte du bébé, oscille entre tristesse et soulagement de ne pas avoir à assumer un petit être pendant toute sa vie. Elle est perdue, et n’a pas réellement envie d’être fixée. Par contre, ce dont elle est certaine, c’est qu’elle souffre de l’absence de Noah, sa première relation sérieuse, le premier à qui elle a fait confiance, le premier qu’elle a laissé entrer, et celui qui a emporté son cœur avec lui en partant. La brunette laisse échapper un petit rire sans joie, avant de plonger enfin son regard bleuté dans celui de son frère.
« Il n’est même pas venu ici, n’a même pas appelé … Aucune nouvelle, rien. Je ne l’ai pas vu depuis le matin de l’accident, quand il est parti travailler. »
Les larmes roulent maintenant sur les joues de Lexie, qui les essuie d’un geste rageur : elle ne veut pas pleurer pour un homme qui n’en vaut pas la peine, et pourtant.
« J’avais raison … Les gens nous trahissent et nous abandonnent toujours. C’est pour ça qu’il ne faut pas les laisser entrer. »
Elle regrettait amèrement de s’être ouverte à Noah, de l’avoir laissé fissurer les remparts qu’elle avait érigé et de s’être engouffré dans la brèche. Mais elle ne se laisserait pas à nouveau avoir de sitôt.
Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« C’est moi qui suis désolée, Chan … Tu n’y es absolument pour rien. Tu le sais, n’est-ce pas ? » Il acquiesce pour lui faire plaisir. Il hoche la tête et son sourire s'étire un peu, courageusement, mais le coeur n'y est pas. À proprement parler, il n'est effectivement pas responsable de sa condition ou de cet accident. Il n'avait pas pris de risques stupides en conduisant comme s'il avait plusieurs vies, n'avait pas grillé de feu tricolore, ni même commis d'excès de vitesse. Il s'était comporté prudemment, comme un citoyen exemplaire, et n'avait pourtant pas été traité comme tel. Channing méritait peut-être de se retrouver ici pour jouer à des jeux dangereux une fois la nuit tombée, mais certainement pas pour une balade. Il ne méritait pas d'être là, mais n'y était pas pour rien non plus. Il aurait pu éviter cette situation en repartant un peu plus vite, en s'assurant d'un regard que les voies de gauche et de droite étaient dégagées, ou en restant chez lui. et, de la pire des façons, il s'en voulait d'infliger ça à ses proches. Il s'en voulait d'infliger cela à Lexie, la brunette qu'il découvrait aujourd'hui mal en point, le ventre anormalement plat et le visage pâle. Il s'en voulait de s'ajouter à un lot de mauvaises nouvelles, et avait à peine assez de force pour serrer sa soeur contre lui - pas que cela suffirait, certes. Il était déjà las de toute cette situation et pourtant, le cauchemar ne faisait que commencer. La rééducation serait longue et pénible, son corps témoignerait pour le restant de ses jours de l'empreinte du macadam, et l'héritier se mit à espérer se réveiller d'un cauchemar d'une seconde à l'autre. La petite plaisanterie devait prendre fin, maintenant.
Mais peu importe l'obstination avec laquelle il pouvait fermer les paupières, son regard noisette se rouvrait toujours sur la même chambre d'hôpital avec la même odeur d'antiseptique. Il ne pouvait remonter le temps, encore moins se réveiller d'un mauvais rêve, et l'australien n'avait plus qu'à faire avec. Le duo est interrompu par une infirmière, dont le passage ne fait que tourner le couteau dans une plaie déjà suffisamment profonde. La jeune femme s'adresse à sa soeur, leur offre un regard tellement compatissant qu'il lui donne la nausée, puis disparaît aussitôt. et, si pendant plusieurs secondes, ils gardent tout deux le silence Channing est le premier à le briser. Le moment est terriblement difficile, rien ne semble aller pour les deux plus jeunes Walker, et quitte à éprouver tous les deux une telle peine autant la partager. Ce n'est pas ce qu'ils font le mieux, communiquer et parler de leurs faiblesses, mais il insiste avec sensibilité en portant son attention sur les yeux azur de la demoiselle. Il lui demande, l'implore en réalité, de parler à son tour afin qu'ils puissent ensuite se prendre dans les bras et prétendre que rien de tout cela n'est réel. et même si Lexie se tait un moment, muette et le faisant douter quant à un potentiel aveu, la brunette capitule. « J’ai perdu le bébé. Et Noah. » Son coeur se brise un peu davantage, et si la moindre étincelle avait survécu dans ses prunelles, elle disparaît. Il avait deviné pour l'enfant, mais est surpris que Noah ait lui aussi disparu. Il ne connaissait pas vraiment l'homme, mais était surpris que ce dernier se soit volatilisé - s'il avait su qu'il le ferait, il l'aurait soigneusement tenu à l'écart de sa petite protégée. Peu importe les raisons derrière cet abandon, l'autre avait tout à gagner à ne pas réapparaître du jour au lendemain - car alité ou non, Channing trouverait la force de lui expliquer quelques petites choses. « Il n’est même pas venu ici, n’a même pas appelé … Aucune nouvelle, rien. Je ne l’ai pas vu depuis le matin de l’accident, quand il est parti travailler. » Quel connard. Son regard s'attriste de plus en plus, et finalement le brun fait en sorte de bouger du mieux qu'il peut dans son lit pour créer une place à ses côtés. « J’avais raison … Les gens nous trahissent et nous abandonnent toujours. C’est pour ça qu’il ne faut pas les laisser entrer. » - « Viens là petite soeur. » murmure-t-il doucement en ouvrant mollement les bras, peu importe que les perfusions en pendent et qu'ils ne soient pas aussi forts qu'il l'y ait habituée. Tendrement, il renferme son étreinte autour de la demoiselle et la laisse s'installer tout contre lui, de la façon dont ils le faisaient lorsqu'ils étaient enfants et que la brune le rejoignait dans sa chambre après un mauvais rêve. Ses lèvres se pressent sur sa tempe, s'y attardant un peu avant qu'il ne remonte sa main sur son épaule en gardant Lexie contre lui. « Tu m'as moi. tu m'auras toujours. » souffle-t-il à voix basse, fermant doucement les yeux en profitant d'un peu de chaleur et de proximité retrouvée. Ils s'avaient l'un et l'autre, et parfois, Channing aimait croire que cela était suffisant pour affronter tout ce que la vie pouvait avoir à leur réserver.
rainmaker
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe