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 (anwar #3) through the mist of these alien lands

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Message(#)(anwar #3) through the mist of these alien lands EmptyDim 17 Juil 2022 - 16:03

Ses affaires à peine déposées, un collègue lui annonce qu’Anwar la cherche. Ce qui n’est pas une première reste pourtant étonnant, parce qu’ils n’ont rien sur le feu nécessitant une rencontre immédiate. Qui plus est, le visage dudit collègue n’avait rien de rassurant à ses yeux ce qui, à défaut de réellement inquiéter la jeune femme, soulève chez elle bon nombre de questionnements. Cependant, il n’y avait rien d’assez urgent dans les paroles de son collègue pour que Charlie ne se presse plus que nécessaire, raison pour laquelle elle prend le temps de faire le tour du commissariat et de saluer ses collègues avant de penser à rejoindre Anwar, un café à la main. En réalité, aucune de ses habitudes n’a été chamboulée par l’ordre, sans doute justement parce qu’il s’agissait d’un ordre et de facto qu’elle allait évidemment faire tout sauf y répondre: ce n’est pas une question de travail ni même (pas vraiment) de hiérarchie. Entre ces murs, elle n’a aucun mal à effectuer les tâches qu’on lui demande mais lorsqu’il est question de répondre dans la seconde à une demande aléatoire, il ne faut pas compter sur elle.

Au moins, elle prend tout de même le temps d’amener avec elle un café supplémentaire, assaisonné selon les préférences de son collègue parce qu’elle sait à quel point cette simple tasse peut avoir de nombreuses vertus. “Je peux entrer ?” La jeune femme prend aujourd’hui le temps de lui poser la question après avoir toqué deux fois contre la porte, soucieuse de ne pas le déranger alors qu’elle ignore encore totalement la raison de sa requête. Il pourrait être avec quelqu’un ; encore une fois, elle n’en sait rien. Lorsqu’elle gagne l’autorisation d’entrer, pourtant, elle n’hésite pas une seule seconde avant de s’exécuter et faire un pas dans la pièce, les deux tasses de café dans un équilibre précaire. “Tu avais besoin de moi ?” Parce que c’est uniquement pour ses services qu’il l’aurait demandée, n’est-ce pas ? L’incident avec Colin ne date peut-être que de quelques jours à peine mais il est déjà loin dans l’esprit de la jeune inspectrice, sa petite blague concoctée spécialement pour son ami ne concernant qu’eux, surtout alors qu’elle n’a en rien affectée le poste de police et que, qui plus est, elle avait déjà fini son service. Ce n’est que comme si elle avait finalement fait quelques heures supplémentaires, le tout pour mieux attendre aux urgences avec Colin, uniquement parce que ce sombre imbécile a tellement eu peur de réellement aller en prison qu’il a tenté de s'échapper. Et échoué lamentablement. Lamentablement étant aussi le terme adapté pour parler de la façon dont il s’est écrasé au sol après coup. “Tout va bien ? T’as mauvaise mine.” Accaparant la chaise du bout des doigts sans demander son reste, elle se place face à lui, le dos droit mais les jambes croisées, à mi chemin entre le respect qu’elle lui démontre toujours et le certain confort qui s’est installé entre eux au fil des semaines et des mois écoulés. Elle a l’impression de mieux le connaître aujourd’hui, sans doute justement parce que cela n’a rien d’une simple impression et que c’est effectivement le cas, Anwar n’ayant pas - trop - rechigné à se confier sur des aspects et des moments personnels de sa vie. En retour, bien qu’elle ait généralement gardé sa vie assez secrète, elle n’hésiterait pas à en faire autant.
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Message(#)(anwar #3) through the mist of these alien lands EmptyJeu 11 Aoû 2022 - 18:42

Anwar Zehri & @Charlie Fawcett
twilight falls, ghostly the hands that reach out for you, through the mist of these alien lands, swallowed away on the road to forever. Like a storm the wraith of advance forced its will upon you, sacred yesterdays, lucid and vast, for a blink of an eye it’s all coming together. ☆☆


Les journées de boulot qui débutaient par la sécheresse d'un « Zehri, dans mon bureau. » étaient rarement ce que le Zehri en question qualifiait ensuite de "bonne journée". Il n'avait pourtant pas besoin de cela en ce moment, tant le Terrible Two dans lequel était plongée Alma nécessitait déjà qu'il se transforme en négociateur du SERT un jour sur deux, aspirant au passage tout ce qu'il possédait de patience et d'énergie. Le congé sabbatique dont il sortait lui semblait déjà loin, et de toutes les habitudes retrouvées au sein du commissariat, celle d'être convoqué par le Big Boss pour se faire remonter les bretelles – quoi d'autre ? – était de celles dont il se serait amplement passé. Il n’avait pourtant (presque) aucune paperasse en retard, n’avait esquinté aucun véhicule de service, avait honoré ses entretiens avec le psy à sa réintégration, et validé haut-la-main l’examen de tir lui permettant de récupérer le Glock 22 enregistré à son nom dans l’armurerie du poste. Pour une fois il n’avait rien, absolument rien à se reprocher, et frappant à la porte du Commissioner il s’était armé d’un brin de nonchalance comme on tentait de conjurer le mauvais sort. Pile : un dossier délicat venait de leur tomber dessus et la tête pensante du commissariat avait besoin de s’assurer qu’il serait traité avec doigté. Face : un criminel à la rancune un poil tenace venait de sortir de prison et il allait devoir surveiller ses arrières le temps que cela se tasse. Joker : ce crétin de psy avait fait Dieu savait quel retour suite à leur entretien, mais Anwar en doutait sincèrement – il avait bossé son speech avec Alexa, et il avait minutieusement pesé chaque mot pour ne pas s’attirer d’ennui.

***

Ni pile, ni face. Même son joker était allé voir ailleurs si Anwar y était, et assis derrière son bureau il n’y avait guère plus que sa mauvaise humeur pour lui tenir le crachoir, tandis qu’il attendait que Charlie se décide enfin à lui faire grâce de sa présence. Sorti du bureau du Commissioner en croisant les regards circonspects des collègues alentours, la norme dès que le volume sonore derrière la porte du Grand Manitou dépassait la moyenne habituelle, les commissariats n’échappant pas à l’attrait pour les ragots commun à toutes les entreprises. L’air toujours égal, Patty avait acquiescé d’un signe de tête depuis l’accueil lorsque l’inspecteur était descendu lui dire « Quand Fawcett daignera passer la porte, tu lui dis de ramener ses fesses dans mon bureau. » et si elle s’était abstenue de la moindre remarque elle n’aurait pas manqué de remarquer l’abus de langage. Leur bureau à Charlie et à lui était momentanément redevenu son bureau uniquement, comme pour tenter de remettre entre le Maître et le Padawan la distance nécessaire. Et objectivement la blonde était plus ou moins à l’heure, elle n’avait clairement pas choisi son jour pour prendre le temps de saluer l’entièreté du commissariat avant d’enfin passer la porte des douze mètres carrés qu’ils devaient se partager à deux. « Je peux entrer ? » Répondant par un signe de la main après avoir donné un coup de clef pour fermer le tiroir du haut de son bureau, il s’était fendu d’un « Referme derrière toi. » et s’était laissé retomber contre le dossier de son fauteuil en suivant son équipière du regard. Elle n’avait pas l’air inquiète, et de façon un peu inconsciente l’inspecteur s’en trouvait d’autant plus agacé tandis qu’elle questionnait « Tu avais besoin de moi ? » sans donner l’impression d’avoir quoi que ce soit à se reprocher. « On travaille toujours ensemble, aux dernières nouvelles. » Mais quitte à jouer sur les mots, actuellement il avait plus besoin d’explications que besoin d’elle au sens premier du terme.

Pour le principe plus que par envie, il avait ignoré le gobelet de café qu’elle lui tendait et avait continué de la jauger du regard jusqu’à ce qu’elle se décide à s’asseoir en face de lui, toujours trop à l’aise à son goût mais avec dans le regard un début d’interrogation. « Tout va bien ? T’as mauvaise mine. » Oh, tiens donc. « La perspective de devoir faire double dose de baby-sitting, j’suppose. » Et s’il s’y pliait de bonne grâce avec Alma, rapport au fait qu’elle possédait cinquante pour cent de son ADN, il était beaucoup moins disposé à le faire avec la supposée adulte sur laquelle il était tout aussi supposément censé pouvoir compter dans ce boulot – mais ayant décidé de ne pas attaquer frontalement la chose, il n’avait pas développé et préféré changer son fusil d’épaule. « Tu n’as rien à me dire ? » On aurait pu croire qu’il lui laissait simplement la possibilité de déballer tout ce qu’elle pourrait avoir à se reprocher sans tirer de conclusions hâtives pour lui rendre service, mais dans la plus pure tradition des interrogatoires la chose était à double-tranchant : au mieux, elle ne lui dirait rien qu’il n’ait pas déjà appris de la bouche du chef, au pire elle rallongerait elle-même son ardoise sans le savoir. « Je laissais le bénéfice du doute à Olivia sur le fait qu’à défaut d’être irréprochable, elle était quand même capable de transmettre le B-A-BA des principes à respecter dans un commissariat de police, mais c’était peut-être trop ambitieux de ma part. » La balle perdue aurait peu de chances de remonter aux oreilles de la principale intéressée, qui pointait aux abonnés absents depuis presque aussi longtemps qu’Anwar était rentré de son congé, mais quand bien même cela aurait été le cas l’inspecteur n’aurait pas pris plus de pincettes : Olivia savait très bien où il se situait.


Dernière édition par Anwar Zehri le Jeu 12 Jan 2023 - 0:23, édité 1 fois
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Message(#)(anwar #3) through the mist of these alien lands EmptyVen 12 Aoû 2022 - 14:29

« Referme derrière toi. » Ce ne sont que quelques mots, un ordre qui va de soi. Pourtant, dans l’intonation ferme et catégorique autant que dans ces simples mots, justement, Charlie perçoit déjà les problèmes pointant doucement le bout de leur nez pour venir s’amasser autour d’elle. La journée ne fait que débuter et elle peut déjà statuer qu’elle sera longue, alors qu’elle ignore encore justement pourquoi, les réponses assassines d’Anwar ne pouvant que lui donner raison. « On travaille toujours ensemble, aux dernières nouvelles. » Sans rien répondre, certaine qu’elle ne ferait que mettre de l’huile sur un feu qui n’en a pas besoin, Charlie relève la tête et scrute son regard, à la recherche de la réponse à toutes choses. Il sait. Voilà ce qu’elle aurait dû anticiper.

Le gobelet de café brûlant (autrement dit, l’offrande) est refusé, ce qui finit de la conforter dans ses idées et son anticipation d’une mauvaise discussion à venir. L’humour qu’elle ajoute à sa question tente de sauver ce qui peut encore l’être, sans doute en vain. « La perspective de devoir faire double dose de baby-sitting, j’suppose. » Tout comme de son côté, ce qui vient à l’instant de la rendre grincheuse est la simple idée qu’il puisse parler d’elle comme un enfant et la comparer à sa petite fille. Si elle n’a pas le moindre avis négatif concernant la jeune enfant, son engouement est moindre lorsqu’il s’agit de la comparer à elle d’une façon ou d’une autre et de donner Anwar en sauveur de ces dames. A la différence d’Alma, elle peut totalement se débrouiller seule, même si cela signifie parfois s’égarer du chemin prédéfini. Charlie lève la tête pour garder contenance et fronce doucement les sourcils, pourtant pas menaçante pour un sou. « Tu n’as rien à me dire ? » - “Tu me tapes sur les doigts pour qu’on en finisse rapidement ?” De toute évidence, il a déjà eu toute l’histoire, alors elle lui évitera de l’entendre par deux fois et elle d’avancer avec sa propre bouche les erreurs qui sont siennes. En somme, cela ferait gagner du temps à tout le monde, et plus encore s’il en vient à son tour aux faits. Plus vite il lui aura dit ce qu’il rumine sûrement depuis de longues minutes et plus vite elle pourra retourner travailler, surtout alors que la charge de travail ne manque pas, lui ferait mentir le temps qu’elle prend à saluer toute l’équipe.

« Je laissais le bénéfice du doute à Olivia sur le fait qu’à défaut d’être irréprochable, elle était quand même capable de transmettre le B-A-BA des principes à respecter dans un commissariat de police, mais c’était peut-être trop ambitieux de ma part. »
Et moi je m’appelle Charlie. Tu devrais le savoir puisqu’on travaille toujours ensemble. Aux dernières nouvelles.

Charlie parle comme si elle se disputait avec un parent, chose impossible quand on ne parle pas à ses parents. Elle utilise les mots d’Anwar selon son gré, joue avec les détails tout en sachant pertinemment là où il souhaite en venir. Plus que jamais, elle n’a aucune envie de parler d’Olivia, et cela lui plaît d’autant moins qu’elle soit utilisée comme point d’appui uniquement pour tenir davantage de reproches à Charlie suite à cela. Elle n’est pas Olivia: parfois elle aimerait que ce soit le cas, d’autres elle est bien heureuse de leur différence, mais dans l’ensemble cela ne change rien. Elle lui a appris ce que la blonde devait savoir et n’a pas failli à la tâche. Un chat restera toujours un chat et Charlie peine à accepter l’idée qu’on tienne des reproches à cette femme qui a beaucoup compté à ses yeux - passé oblige, puisque ses appels restent toujours sans réponse depuis des semaines, voire des mois. “C’est à moi que tu veux tenir des reproches, pas Olivia.” Peu importe s’il est question de sa pédagogie et, par extension, de ce qu’elle a pu inculquer à Charlie durant quelques mois. “T’es pas content, j’ai merdé, c’était pas cool mais personne n’est mort. C’est un assez bon résumé, je peux aller me mettre au travail maintenant ?” S’il ne veut pas de ce café, elle ne sera pas contre l’idée d’en boire deux, ne serait-ce que pour occuper ses lèvres quelque part et se restreindre de dire tout ce qui passe par son esprit.
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Message(#)(anwar #3) through the mist of these alien lands EmptyVen 30 Sep 2022 - 15:42

Anwar Zehri & @Charlie Fawcett
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Il avait vu le rictus agacé passer furtivement sur le visage de la jeune femme lorsqu’il avait évoqué le baby-sitting avec sarcasme, et néanmoins il y avait dans le son de sa voix l’insolence de l’enfant cherchant où se situait sa limite lorsqu’elle avait demandé « Tu me tapes sur les doigts pour qu’on en finisse rapidement ? » Elle s’autorisait l’impatience là où Anwar estimait être celui qui avait toutes les raisons de perdre la sienne, de patience. Charlie était une adulte, et malgré leur différence d'âge le brun l'avait toujours considérée comme telle … Mais tirez-lui les oreilles, et Anwar avait toutes les chances de céder aux vieux restes de paternalisme hérité de ses aînés pour régler ses comptes. « Tu préfères peut-être régler ça avec le big boss ? J'sors justement de son bureau, il est dans de bonnes dispositions là. » De bonnes dispositions pour ne faire qu'une bouchée de Charlie si elle avait l'audace de lui parler sur le même ton qu'elle venait de parler à Anwar, au moins. Ce que venait faire Olivia dans cette histoire, Anwar lui seul le savait, mais repartie aussi vite qu'elle était revenue la brune n'était à ses yeux finalement pas une grosse perte, à mettre dans le même panier que les anciens collègues de l'inspecteur, emportés par le raz-de-marée des affaires internes quelques mois avant sa mutation. Le sort d'Olivia ne le concernait pas – les graines qu'elle avait potentiellement semées dans l'esprit encore fertile de Charlie, un peu plus. « Et moi je m’appelle Charlie. Tu devrais le savoir puisqu’on travaille toujours ensemble. Aux dernières nouvelles. » Au moins elle ne l'avait pas oublié ; Pendant un moment il en aurait presque douté. « C’est à moi que tu veux tenir des reproches, pas Olivia. » Haussant les épaules avec une nonchalance toute feinte, il avait rétorqué « Je suis supposé te féliciter d'avoir eu l'idée toute seule ? » Elle n'avait eu besoin ni d'Olivia ni de lui, c'est vrai. Elle avait fait sa bêtise seule, comme une grande, et néanmoins ce n'était pas à elle que le Commissioner venait de passer un savon, raison pour laquelle le « T’es pas content, j’ai merdé, c’était pas cool mais personne n’est mort. C’est un assez bon résumé, je peux aller me mettre au travail maintenant ? » ajouté ensuite avait terminé d'agacer le brun. « C'est ça ta limite ? Personne n'est mort donc je peux utiliser ce commissariat comme ma salle de jeux ? Personne n'est mort donc je peux faire n'importe quoi et laisser Anwar balayer les pots cassés derrière moi ? » Ça allait nécessiter plus qu'un gobelet de café pour atténuer sa mauvaise humeur, au cas où elle cherchait encore où il voulait en venir. « Je veux bien te couvrir quand ça en vaut la peine, la loyauté entre équipiers c'est quelque chose auquel je tiens, mais c'est la dernière fois que je prends pour ma pomme ce genre de connerie, on n'est pas au cirque. » N'en déplaise aux acrobaties de son acolyte pour quitter le poste de police par la fenêtre plutôt que par la porte, comme les êtres humains civilisés, le tout sous l'œil de caméras de surveillance qui évidemment n'en avaient pas perdu une miette. Et même, s'il ne s'était agi que de cela … « Et même si ça vaut pour toutes les personnes qui passent le seuil de ce commissariat, c'est encore plus le cas avec des individus comme celui-là … T'as la moindre idée du bordel que ça peut foutre, si le nom de n'importe qui de cette famille apparaît encore dans un rapport de police ? Y'a des avocats qui n'attendent que ça, et pas forcément ceux du bon côté. » Plutôt de ceux qui auraient sauté sur n'importe quelle broutille de nature à faire croire à un quelconque acharnement policier envers l'entourage de leur client pour réclamer tout et n'importe quoi. Surtout n'importe quoi.


Dernière édition par Anwar Zehri le Jeu 12 Jan 2023 - 0:24, édité 2 fois
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Message(#)(anwar #3) through the mist of these alien lands EmptyLun 3 Oct 2022 - 0:24

Paradoxalement, tout en connaissant le caractère d’Anwar (en plus du sien propre, bien sûr), elle n’avait pas anticipé le moment où les esprits en viendraient à s’échauffer et les avis à diverger, au point où le ton se hausserait. La discussion la prend d’autant plus de court qu’elle n’avait pas su anticiper que son binôme puisse être au courant de la discussion qu’elle a eue avec Colin. Elle n’a pas non plus caché le brun sous son manteau, mais elle pensait justement qu’en agissant naturellement, ils se fondraient dans la masse et elle pourrait terminer son service d’une façon un peu plus amusante qu’à son habitude. De toute évidence, elle a eu faux sur toute la ligne, au point où même Grand Chef semble être au courant du problème. « Tu préfères peut-être régler ça avec le big boss ? J'sors justement de son bureau, il est dans de bonnes dispositions là. » La Charlie adulte, cachée quelque part par là, doit utiliser toute son énergie et toute sa force pour prendre le dessus en cet instant et laisser les lèvres de la blonde closes, puisqu’aucun mot censé ne saurait en sortir. Seules des remarques adolescentes vouées à rajouter de l’huile sur le feu, et très certainement lui coûter sa place, voguent d’un bout à l’autre de son esprit. Ce ne serait pas une bonne idée, pour elle autant que pour Anwar, lui qui serait inévitablement éclaboussé par le scandale au passage. Il l’a déjà partiellement été. Elle lève sa main devant elle, la paume ouverte en direction de son binôme, dans une maigre tentative de temporiser. C’est bien plus elle-même qu’Anwar qu’elle tente de calmer, pourtant. “J’irai le voir s’il me demande. N’en rajoute pas.” Elle ne tremble pas à l’idée d’aller parler à son supérieur, elle ne tremble pas même tout court, mais il faut avouer qu’elle serait la première ravie de se contenter des remontrances d’Anwar.

« C'est ça ta limite ? Personne n'est mort donc je peux utiliser ce commissariat comme ma salle de jeux ? Personne n'est mort donc je peux faire n'importe quoi et laisser Anwar balayer les pots cassés derrière moi ? » Ce n’est pas ce qu’elle voulait dire, bien sûr, et il le sait tout aussi bien qu’elle. Il ne fait que déformer ses mots pour appuyer leur faiblesse, il ne fait que tourner en dérision une simple réplique qui avait tout pour être oubliée à la seconde où elle a été prononcée. Elle a envie de retourner à son travail le temps qu’il finisse son long discours et de revenir lorsqu’il aura arrêté de tourner autour du pot, quand elle saura enfin de quoi on l’accuse exactement (elle le sait très bien, mais un espoir couronné d’un mince doute continue de persister). Ce petit jeu ne l’amuse pas, et cela a tout à voir avec le fait que sa participation soit intrinsèque à une défaite écrasante, elle qui à tout à se faire reprocher et pas la moindre sorte de petite circonstance atténuante à l’horizon. “Tu veux entendre que ça ne se reproduira plus ? Très bien, ça ne se reproduira plus, c’est promis. Ça sert à rien de me faire la leçon. Tu me dis que c’est pas bien, que c’est dangereux et irresponsable, tu fronces les sourcils, je te parle pas de la journée, et on continue comme ça.” Elle croise les bras, se concentre pour ne pas elle-même hausser le ton alors que cette discussion ne les regarde qu’eux. Ce n’est pas le moment de lui demander de ne pas l’infantiliser, argument qui serait employé pour de mauvaises raisons et au mauvais moment. Elle sait qu’elle a fauté, et le fait qu’on le lui reproche est ce qu’elle déteste le plus, parce qu’elle aurait dû être capable de l’anticiper. N’importe qui aurait pu lui dire qu’elle allait se faire prendre, et maintenant elle va devoir vivre avec cette frasque qui laisse tout le monde remettre en question sa capacité à faire son travail comme il faut, quand bien même elle estime que les deux ne sont certainement pas liés. Il annonce pourtant la couvrir pour cette fois, geste qu’elle ne comprend pas mais qu’elle le remercie sincèrement d’avoir improvisé, chose qu’elle trouve nécessaire de verbaliser. “Merci.” Première et dernière fois ; ça aussi, elle l’a très bien entendu. Elle ne compte pas faire en sorte d’avoir à être couverte à nouveau, de toute façon.

Finalement, ce ne sont même pas les reproches que Charlie retient le plus, mais bien les accusations qu’elle ne comprend sincèrement pas, quant à sa propre erreur et enfantillages se mêle des histoires d’avocats, de famille, des individus comme celui-là. Autant de sous-entends qu’elle ne comprend qu’à moitié, finalement, justement parce qu’elle connaît l’homme à qui elle faisait face et qu’il ne correspond pas de près ou de loin à la description d’une famille à problème, ni même immensément puissante, ni même Dieu sait quoi encore qui puisse faire craindre de possibles représailles. “De quoi tu parles ? Tu ne le connais même pas.” Et son arrestation n’était qu’un immense quiproquo, le doute a rapidement été levé sur ce sujet-là, elle ne prend même pas la peine de revenir dessus. “Explique moi. Pour de vrai.” Ils se font confiance. Même quand le ton monte et les avis divergent, ils continuent de se faire confiance. Peu importe si ce qu’il a à dire n’est pas politiquement correct, ou s’il y a une part de son avis personnel ou d’informations qu’il n’aurait jamais dû rencontrer: il peut lui faire confiance, il peut tout lui dire. Elle peut savoir et, surtout, elle veut savoir, parce qu’elle craint déjà que la question la concerne à bien des niveaux, pas uniquement professionnel. “Le problème, c’est pas tant ce que j’ai fait, c’est que ça soit avec lui ?” Et déjà, elle s’assoit, certaine de ne pas aimer avoir raison, pour une fois.
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Message(#)(anwar #3) through the mist of these alien lands EmptyMer 23 Nov 2022 - 3:24

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Personne n’avait envie que Charlie termine la journée dans le bureau du commissioner – personne, pas même le principal intéressé. Anwar n’était pas dupe, ce que l’homme à la tête du commissariat voulait, il ne se gênait généralement pas pour l’obtenir, et s’il avait aussi peu insisté lorsqu’Anwar avait demandé à régler la question en tête à tête avec Charlie cela signifiait simplement qu’il avait d’autres chats à fouetter, et pas de temps à perdre avec les enfantillages des plus jeunes recrues. Elles étaient suffisamment impressionnables pour que quelqu’un de moins gradé et de moins craint que lui fasse largement l’affaire, c’était probablement ce qu’il se disait aussi, et pour une fois le côté grincheux et soupe au lait d’Anwar saurait trouver son intérêt. Mais Charlie ne l’était pas tant, impressionnable, et ce brin d’insolence que l’inspecteur voyait généralement comme une qualité était aussi ce qui, à cet instant précis, titillait le fond de sa patience et de son agacement. Alors il en faisait des caisses ; il faisait les gros yeux, tapait du poing sur son bureau, agissait presque comme s’il y avait vraiment mort d’homme quand, en vérité, le simple fait de s’être fait pincer et de le savoir suffirait probablement de leçon à Charlie pour qu’elle ne recommence plus – c’était en tout cas ce qu’espérait Anwar. Et presque comme si elle avait entendu ses ruminements intérieurs, la jeune femme avait fini par reprendre d’un ton qui semblait hésiter entre agacement et désir d’apaisement « Tu veux entendre que ça ne se reproduira plus ? Très bien, ça ne se reproduira plus, c’est promis. Ça sert à rien de me faire la leçon. Tu me dis que c’est pas bien, que c’est dangereux et irresponsable, tu fronces les sourcils, je te parle pas de la journée, et on continue comme ça. » Elle se fourvoyait cependant sur un point : il ne lui faisait pas la leçon parce qu’il y trouvait une quelconque utilité. Non, le but était simplement de lui faire passer un moment suffisamment désagréable pour qu’elle se dissuade seule de retenter l’expérience à l’avenir – pour le reste, lui aussi aurait préféré commencer la matinée sur une note moins salée. « Tant mieux, parce que la prochaine fois ça sera pas juste un froncement de sourcils, et j’ai pas plus envie que toi que ça en vienne là. » s’était-il finalement contenté de commenter, le dos retournant finalement s’appuyer contre le dossier de son fauteuil dans un léger soupir.

La chose aurait pu en rester là, il aurait pu se contenter de jouer au père-la-morale sur les cabrioles peu professionnelles de la jeune femme et ne pas mentionner le reste, mais derrière la volonté somme toute basique de rappeler qu’un commissariat n’était pas une piste de cirque il y avait aussi, et cela lui semblait bien plus sérieux, le fait d’enseigner à Charlie cette leçon que tous les policiers apprenaient un jour ou l’autre, parfois par hasard et parfois à leurs propres dépends : à tous moments leurs actions, même insignifiantes, pouvaient éclabousser des dossiers et faire des dégâts. Et Colin “fils du South Coast Monster” Brenner était une éclaboussure de taille à provoquer des raz de marée. « De quoi tu parles ? Tu ne le connais même pas. » C’est vrai, il ne le connaissait pas. Et même, le nom Colin Brenner n’aurait pas allumé la moindre ampoule dans son crâne d’inspecteur si l’informatique et les accords de partage des données entre les différents états d’Australie n’avaient pas pointé tous seuls les évidences, lorsque Colin-Brenner-antiquaire–mais-pas-tout-à-fait avait été entendu par d’autres inspecteurs pour des faits qui n’avaient rien à voir. « Explique moi. Pour de vrai. » Mais ça, Charlie n’en avait visiblement pas la moindre idée. « Le problème, c’est pas tant ce que j’ai fait, c’est que ça soit avec lui ? » S'asseyant face à Anwar sans qu'il n'ait besoin de l'inviter à le faire, la blonde semblait comme suspendue à ses lèvres, et comprenant qu'il s'apprêtait à faire des révélations plutôt qu'à enfoncer des portes ouvertes comme il s'y attendait Anwar avait passé une main sur son visage en soupirant d'un air las. « Tu le connais bien, ce gamin ? » Oubliant momentanément que Charlie ne devait pas être beaucoup plus âgée que le "gamin" en question, il avait marqué une pause et semblait chercher par quel bout entamer des explications. « Ce n'est pas son vrai nom. Brenner. Avant il s'appelait Colin Davies … Comme Dwayne Davies. » Le nom lui semblait-il familier ? Elle semblait hésiter sur la question, et pour lui épargner le suspens il avait aussitôt repris « Y'a des chances que le nom te parle parce que tu l'as entendu à l'école de police. Il est en prison pour une série de meurtres commis en Nouvelle-Galles du Sud dans les années 90 et 2000 … C'est ce qui se rapproche le plus d'un "tueur en série" même si c'est un terme qu'on évite d'utiliser ici. » Ici, dans la police. Parce que cela avait un côté sensationnaliste, parce que cela attirait les vautours et les détraqués, et que l'on évitait de starifier les assassins. « C'est son père. Et personne ici n'a envie de risquer qu'un de ses avocats découvre que la police a un peu trop secoué son gamin … C'est le genre de dossier où le moindre grain de sable peut foutre en l'air des années de travail. » Et personne, personne n'avait envie que Dwayne Davies remette un jour le nez dehors.


Dernière édition par Anwar Zehri le Jeu 12 Jan 2023 - 0:24, édité 1 fois
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Message(#)(anwar #3) through the mist of these alien lands EmptyDim 27 Nov 2022 - 21:53

« Tant mieux, parce que la prochaine fois ça sera pas juste un froncement de sourcils, et j’ai pas plus envie que toi que ça en vienne là. » Sa propension à jouer avec le feu n’ira pas plus loin aujourd’hui, pas alors qu’elle sait pertinemment qu’il pourrait bel et bien lui faire payer son attitude s’il en ressentait le besoin. Elle n’est qu’une dernière recrue parmi beaucoup et bien qu’elle n’aurait pas l’audace de dire qu’elle est sans doute une collègue parmi tant d’autres aux yeux d’Anwar, elle sait pourtant qu’elle n’est pas irremplaçable. Ils s’apprécient, ils se font confiance, ils arrivent à bien travailler ensemble, mais si les limites sont franchies alors elle serait la première à prendre la porte - et elle devrait le faire d’autant plus vite si, comme tout le monde le pense déjà, elle est la cause du problème. Son petit jeu avec Colin était stupide, elle le sait, mais ce qu’elle ne comprend toujours pas, c’est pourquoi il semble tant vouloir en faire un exemple alors qu’elle trouvera sans doute moyen de faire bien pire et, cette fois, de ne pas se rendre compte de la source du problème. “On est au moins d’accord là dessus.” Charlie répond tout de même, un ton plus bas, ce qui équivaut à une énième promesse qu’elle se tiendra à carreau et qu’il n’aura pas à rivaliser de créativité pour lui trouver un moyen de la faire payer ses écarts.

C’est justement lorsqu’elle se rend compte que le problème est infiniment plus étendu que tout ce à quoi elle s’était attendue que Charlie abandonne toute idée de confrontation et se laisse retomber dans le fauteuil face à lui, ses coudes sur la table et son regard vrillé sur les lèvres de son collègue, comme si elle allait arriver à en deviner les mots avant même qu’ils parviennent à ses oreilles. « Tu le connais bien, ce gamin ? » Elle voudrait répondre que oui, bien sûr, qu’il est un des amis qu’elle affectionne le plus et qu’elle le connaît de facto bien - parce que l’un va toujours avec l’autre, n’est-ce pas ? La blonde sait pourtant qu’il existe une bonne et une mauvaise réponse face à cette question et qu’elle fonce seulement vers la mauvaise, étant elle-même dans le tort: si elle le connaissait aussi bien qu’elle le pense, il ne serait pas capable de lui apprendre quoi que ce soit à son sujet. Après tout, que pourrait connaître un membre de la police de plus qu’elle, au sujet d’un gamin qu’elle connaît depuis des années qui plus est ? Elle est plutôt certaine que tout ce qu’Anwar sait de Colin, il le tient de son travail, et elle se souvient au moins d’une chose: son casier judiciaire était parfaitement vierge. “Je le connais depuis toujours. On a grandi ensemble.” Elle lui donne des informations qui n’ont aucune importance, bien consciente que ce n’était pas sur cette définition précise du verbe “connaître” qu’il voulait s’arrêter. Peu importe, c’est la seule réponse qu’elle accepte de lui donner, et celle-ci lui coûte déjà beaucoup. « Ce n'est pas son vrai nom. Brenner. Avant il s'appelait Colin Davies … Comme Dwayne Davies. » Et si elle avait le moindre liquide dans la bouche, elle l’aurait recraché.

Pardon ?
Tu déconnes, pas vrai ? Elle ne veut pas qu’il lui réponde par la négative alors elle ne pose pas la question, surtout alors qu’elle n’a aucun mal à déceler tout le sérieux dans le regard et l’attitude de son binôme. Le problème n’est pas tant que Colin ait menti sur son identité (oh si, bien sûr, cela fait partie du problème), mais il est aussi et surtout qu’il ait reçu le nom de Davies à la naissance, ce qui n’est pas sans lui rappeler quelque chose. Et déjà, elle anticipe que ce changement de nom ne s’est pas fait par hasard ; et qu’il ne garde pas le secret depuis toujours simplement parce qu’il a oublié de lui en parler non plus. « Y'a des chances que le nom te parle parce que tu l'as entendu à l'école de police. Il est en prison pour une série de meurtres commis en Nouvelle-Galles du Sud dans les années 90 et 2000 … C'est ce qui se rapproche le plus d'un "tueur en série" même si c'est un terme qu'on évite d'utiliser ici. » Un tueur en série reste un tueur en série, peu importe comment on souhaite l’appeler. Et quand bien même on pourrait jouer sur les mots: il est question d’un homme qui a tué de sang froid plusieurs personnes, ce n’est pas le genre que Charlie voudrait fréquenter, même en ayant toute la capacité du monde à se lier aux mauvaises personnes (peut-être que Colin n’en est qu’une preuve de plus, finalement ?). « C'est son père. Et personne ici n'a envie de risquer qu'un de ses avocats découvre que la police a un peu trop secoué son gamin … C'est le genre de dossier où le moindre grain de sable peut foutre en l'air des années de travail. » Elle n’écoute même plus la fin de ses explications. Elle avait encore espoir qu’il puisse avoir changé de nom uniquement parce qu’il se faisait embêter pour la malheureuse ressemblance, quand bien même la voix au fond de son coeur tentait déjà de lui faire comprendre que tous les détails collaient un peu trop bien entre eux pour que cela ait quoi que ce soit d’une malheureuse ressemblance. “Je vais le tuer.” n’est sans doute pas la meilleure chose qu’elle aurait pu trouver à dire après cette révélation, mais c’est sûrement tout ce qu’elle a envie de dire, en réalité. Elle veut tuer Colin, elle voudrait sans doute aussi tuer son père pour ce qu’il a fait mais peut-être que ce n’est pas la priorité, quelques barreaux de prison et un édifice tout entier le tenant loin du monde réel. “Je…” Est-ce qu’elle veut vraiment remercier Anwar de lui avoir fait ouvrir les yeux et fait s’effondrer tout un îlot de son monde parfait ? Sans doute pas, non. Elle n’a pas non plus envie d’étaler ses sentiments, pas alors qu’ils sont sûrement évidents: colère, honte, peur, putain de sentiment de stupidité. “Merde.” Une part d’elle se demande comment elle a pu le côtoyer toutes ces années sans jamais s’en rendre compte ; l’autre part la rassure en lui demandant justement, oui, comment l’aurait-elle pu ? La généalogie n’est pas écrite sur le front d’autrui.

Colin dira rien. Je sais apparemment pas grand chose sur lui, mais je sais au moins comment il réfléchit.” Il ne voudra pas faire de zèle et, surtout, il ne voudra pas faire parler de lui: maintenant, elle comprend plus que jamais pourquoi c’est le cas. Un procès dans le genre révélera sa véritable identité, et c’est un scoop sur lequel tous les journalistes de l’Etat (et pas seulement de la ville) se rueront avec avidité. “Est-ce que le casier de Colin a été nettoyé ? Est-ce que y’a d’autres trucs à savoir sur lui ? De binôme à binôme.” Est-ce qu’il est dangereux ? Est-ce qu’elle peut au moins lui faire confiance ? Est-ce qu’elle peut aller récupérer ce fichu t-shirt qu’elle a oublié chez lui il y a au moins six mois ? Elle veut savoir, plus que jamais, assurée qu’il n’y aurait sûrement pas pire annonce que celle qu’il vient de lui faire. Plus que jamais, elle se trouve incapable de croire en son ami et a besoin d’Anwar pour répondre à ses interrogations mais surtout ses doutes. Qu’il la rassure ou la pousse à ne plus jamais recroiser le chemin du brun, peu importe à ce stade ; elle veut juste des réponses face à des questions dont elle ignorait même l’existence il y a quelques minutes à peine.
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Message(#)(anwar #3) through the mist of these alien lands EmptyJeu 12 Jan 2023 - 1:13

Anwar Zehri & @Charlie Fawcett
twilight falls, ghostly the hands that reach out for you, through the mist of these alien lands, swallowed away on the road to forever. Like a storm the wraith of advance forced its will upon you, sacred yesterdays, lucid and vast, for a blink of an eye it’s all coming together. ☆☆


La conversation avait pris un tournant inattendu, et pas pour les raisons qu’Anwar avait initialement envisagé. Parce qu’il ne s’attendait pas à devoir mettre Charlie au parfum de choses dont il la pensait déjà au courant, pour commencer, mais aussi parce qu’il ne s'attendait pas à ce qu’elle entretienne une quelconque relation personnelle avec la personne qui leur posait actuellement souci. « Je le connais depuis toujours. On a grandi ensemble. » venait-elle pourtant de lui affirmer, sûre de ses appuis, et visiblement à mille lieues de s’imaginer manquer une information si essentielle à propos de quelqu’un qu’elle “connaissait depuis toujours”. Comme quoi, on ne connaissait des gens que ce qu’ils étaient bien disposés à vouloir nous donner, et celle d’être le fils d’un tueur en série semblait plutôt de nature à être cachée sous le tapis. « Pardon ? » Médusée, Charlie donnait l’impression de se repasser l’information en boucle et au ralenti pour tenter de l’assimiler, et de la même façon qu’il n’y avait pas de bonne manière de révéler ce type d’information, il n’y avait pas non plus de bonne manière de la recevoir. Raison pour laquelle Anwar ne s’était pas arrêté sur la forme, et avait fait mine de ne pas entendre le « Je vais le tuer. » articulé en désespoir. « Je … Merde. » Le masque de sévérité arboré au début de la conversation s’étant finalement évaporé, l'inspecteur semblait désormais véritablement désolé pour elle, une moue compatissante étirant ses lèvres « Désolé, je pensais que tu étais au courant. J’aurais tourné les choses autrement sinon. » Il se serait fâché sur la forme et les pitreries n’ayant rien à faire dans un poste de police, mais il n’aurait pas conclu hâtivement qu’elle se moquait bien des conséquences que ses actions pouvaient avoir sur autrui.

Essayant tant bien que mal de retrouver un peu de contenance, visiblement décidée à garder la face quand bien même son air contrit ne trompait pas grand monde, Charlie avait repris la parole après quelques secondes pour bafouiller « Colin dira rien. Je sais apparemment pas grand-chose sur lui, mais je sais au moins comment il réfléchit. » Le ton débordait d’une amertume qui apparaissait soudain légitime, et acquiesçant d'un signe de tête Anwar s'était bien gardé de faire remarquer que la confiance qu'elle plaçait en ce jeune homme était toutefois à prendre avec des pincettes, compte tenu du gros morceau qu'elle venait de découvrir, et qu'elle aurait pu continuer à ignorer longtemps si leur mésaventure n'avait pas été enregistrée. « Est-ce que le casier de Colin a été nettoyé ? Est-ce que y’a d’autres trucs à savoir sur lui ? De binôme à binôme. » Secouant la tête, le brun avait ouvert le premier tiroir de son bureau et en avait sorti un paquet de bonbons entamé qu'il avait déposé devant eux, l'ouverture face à Charlie. « Pas à ma connaissance. Mais si c'était le cas on ne le saurait pas forcément, c'est un peu le principe. » Les dossiers de certains mineurs étaient parfois scellés à leur majorité, mais là encore, cela ne semblait pas être le cas – sans quoi le taulier lui en aurait forcément parlé au moment de lui passer en savon. « Et je sais pas grand-chose de plus. Visiblement il lui rendait encore visite à une époque, mais aux dernières nouvelles c'est plus le cas depuis un moment … Je connais quelqu'un à la pénitentiaire, je peux essayer de me renseigner. » Ou plutôt il connaissait quelqu'un qui connaîtrait forcément quelqu'un. En fouillant correctement ses souvenirs il trouverait bien à convaincre Yara qu'elle lui devait un renvoi d'ascenseur. « Mais tu sais … c'est pas parce que son père est une pourriture qu'il a forcément quelque chose à se reprocher. » Loin de lui l'idée de vouloir défendre quelqu'un qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, mais Charlie semblait tomber de tellement haut qu'ils étaient en droit d'accorder le bénéfice du doute au dénommé Colin. « C'est un gros morceau, de décider de changer de nom … Tu fais pas ça sans une bonne raison. » C'était effacer une bonne fois pour toutes un lien filial réputé inattaquable. Même en n'ayant pas parlé au sien depuis plus de vingt ans, Anwar n'était jamais allé jusque là.
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Message(#)(anwar #3) through the mist of these alien lands EmptyVen 13 Jan 2023 - 22:44

La stupéfaction prend de nombreuses formes, notamment celle d’une menace de mort qui, de toute évidence, n’est pas à sa place dans un poste de police. Pour autant, cela représente le cadet de ses soucis, et sûrement ceux d’Anwar aussi, qui ne tente même pas de relever ses mots. « Désolé, je pensais que tu étais au courant. J’aurais tourné les choses autrement sinon. » Elle hoche la tête, pour lui faire comprendre qu’elle a très bien entendu ce qu’il dit, même si la jeune femme ne réagit pas de suite. Charlie a besoin d’un instant pour y réfléchir, lequel l’aide aussi à atténuer la déception que cette annonce vient d’éveiller en elle. “Non, t’excuse pas. C’est pas ça, le problème.” Anwar était dans son droit d’agir ainsi et, même avec tout le manque d’objectivité qui représente Charlie, elle s’en rend tout de même compte. Il n’avait pas toutes les cartes en main, de toute évidence. Il en avait toujours plus qu’elle, ceci dit, et elle ne lui tient rigueur de rien. Il n’est pas celui qu’elle met en cause dans toute cette histoire, tout comme elle ne veut pas passer pour une petit chose fragile.

Pour passer à autre chose autant que pour tenter de comprendre la situation, c’est à Anwar qu’elle pose des questions à son tour. Elle pense qu’obtenir des réponses lui aidera à y voir soudainement plus clair, mais les mouvements de tête que son binôme initie tentent déjà de lui faire comprendre qu’il ne peut pas faire de miracle. « Pas à ma connaissance. Mais si c'était le cas on ne le saurait pas forcément, c'est un peu le principe. » Je sais, oui, elle murmure à peine dans sa barbe, sans doute parce qu’elle avait espéré qu’il ait des contacts sortis de nulle part qui auraient pu l’aider à obtenir l’information. Et quand bien même, peu importe. Charlie se reprend rapidement et accepte la nouvelle, ou plutôt l’absence de nouvelle, telle qu’elle est. Elle sait qu’elle ne doit pas trop se faire d’idées: si son dossier est vide, c’est peut-être parce qu’il l’a toujours été. Colin n’a jamais été violent, louche, ou Dieu sait quoi encore. Une heure plus tôt à peine, elle aurait ri au nez de la première personne qui aurait parlé d’un pseudo casier pour le jeune homme. « Et je sais pas grand-chose de plus. Visiblement il lui rendait encore visite à une époque, mais aux dernières nouvelles c'est plus le cas depuis un moment … Je connais quelqu'un à la pénitentiaire, je peux essayer de me renseigner. » L’attitude d’Anwar a changé du tout au tout, lui qui passe de celui qui lui tapait sur les doigts à celui qui lui applique de la pommade et se plie en quatre pour tenter de la rassurer. Tel le signe qu’elle abaisse sa dernière barrière, la jeune femme attrape un des bonbons posés sur la table et le mâchonne sans conviction, dans l’illusion qu’il réglera tous ses problèmes. “Non, t’embête pas. Je lui demanderai moi-même.” Elle ne veut pas l’impliquer davantage dans cette histoire, consciente qu’il l’est bien plus qu’il ne l’aurait dû. Pour l’heure, Charlie ose encore espérer que Colin sera capable d’être franc avec elle, une bonne fois pour toutes. Elle a déjà de nombreuses questions à lui poser, et autant de comptes à lui demander. “Je veux éviter que ça s'ébruite.” Elle le fait pour elle, mais elle le fait surtout pour lui, qui n’aurait jamais dû se retrouver mêlé à cette histoire.

« Mais tu sais … c'est pas parce que son père est une pourriture qu'il a forcément quelque chose à se reprocher. » L’inspectrice dérobe un bonbon supplémentaire, sans prendre le temps de le mâcher cette fois-ci. Elle le met dans son bouche, frictionne ses doigts entre eux pour se débarrasser du sucre. “Peut-être pas, mais il a eu dix ans pour me tenir informée de ce léger détail.” Son ton ne monte pas, signe qu’elle est surtout déçue et désolée bien plus qu’en colère. Elle a toujours vu en lui le garçon le plus doux et gentil du monde, le genre d’exemple qu’elle a toujours tenté de suivre, et voilà qu’elle apprend sur le tard qu’il n’est finalement qu’un immense mensonge à lui seul. « C'est un gros morceau, de décider de changer de nom … Tu fais pas ça sans une bonne raison. » Elle hoche la tête, les yeux dans le vide. N’importe qui pourrait comprendre pourquoi il a décidé de changer de nom: le fait qu’il le partageait initialement avec celui d’un tueur en série n’était pas que la faute à une mauvaise coïncidence. Beaucoup auraient fait de même, tout comme beaucoup auraient eux aussi caché cette partie de leur histoire. Mais ce genre d’histoire, ça arrive aux autres et uniquement aux autres. “Je vais retourner travailler.” Elle pense quasiment à voix haute sur un sujet qu’elle ne peut pas modifier, et sur lequel Anwar n’a aucun pouvoir non plus. Tout ce qu’elle peut faire, c’est d’en parler à Colin, et cela lui fera à peine entrevoir un peu de clarté au milieu du chaos. Et encore, rien n’est moins sûr. “Et je vais nettoyer ce merdier.” Autant que possible, du moins. En attendant, elle s’arme du paquet de bonbons qu’elle décrète désormais être sien, se promettant d’en racheter un identique, et neuf, à Anwar. En attendant, elle se la joue parfait cliché du coeur brisé qui tente d’aller de l’avant, à quelques variantes près.

Elle s’arrête une fois la porte ouverte, une main sur cette dernière mais son regard déjà tourné vers lui. “Merci, au fait.” Ses doigts pianotent contre le bois, une seule fois. “Pas de m’avoir engueulé, hein. Mais du reste.” Charlie esquisse un sourire, ne voulant pas impacter l’humeur d’Anwar plus que leur chef en colère ne l’a déjà fait.
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