Juillet 2022. Elle ne le quitte plus. Elle passe tout son temps à ses côtés, dès qu’elle le peut et ça depuis son entrée à l’hôpital. Voilà trois semaines que l’accident a eu lieu et que Gabrielle a cru vivre un cauchemar éveillé. Ça l’a été, quand elle a cru le perdre pour de bon, voyant celui pour qui ses sentiments ont refait surface perdre connaissance et ne revenir à lui qu’une semaine après, plongé dans le coma durant tout ce temps. Il s’est enfin réveillé, ses jours ne sont plus en danger mais le chemin que Channing a à parcourir est encore long. Toujours à l’hôpital et ça encore pour un bon mois encore, Gabrielle fait tout pour lui montrer qu’il n’est pas seul face à cette terrible épreuve qu’il a à traverser. Les journées sont longues pour lui, le moral est au plus bas et elle retrouve bien souvent un Channing bougon, impatient et même s’il tente de ne pas le montrer, triste. Cela l’atteint en retour, quand elle aimerait être capable de plus pour l’aider à aller mieux. Mais à défaut de pouvoir le faire, la jeune femme lui tient compagnie dès que l’occasion lui est donné, comme ce matin avant de se rendre au cabinet. C’est un sourire aux lèvres et d’un pas prudent qu’elle a pénétré dans cette chambre qu’elle connaît désormais par cœur, retrouvant un Channing à moitié réveillé. S’installant doucement sur son lit, Gabrielle lui a demandé comment il se sentait, plus par principe quand elle en connaît la réponse et qu’il ne l’avouera pas à voix haute avant de venir caresser doucement sa joue et de déposer un baiser sur ses lèvres. Un baiser qui se veut subtile, un baiser qui lui crie qu’elle est là pour lui, quoi qu’il arrive et qui lui crie aussi ce je t’aime qu’elle n’a pas encore eu l’occasion de lui dire en retour.
Parce qu’elle ne les oublie pas ces trois mots qu’il a prononcés le soir de l’accident avant qu’il ne perde connaissance. Ces trois mots qui ont été les derniers qu’il a prononcés, pour elle. Ces trois mots qu’elle a toujours attendu de sa part, ces trois mots qui l’ont touché en plein cœur et qui explique désormais pourquoi elle est incapable de le laisser, pourquoi elle est capable aussi de supporter des moments plus difficiles à ses côtés où son côté bougon l’emporte et pourrait la faire douter sur la sincérité de ses trois mots qu’il a eu pour elle. Ce je t’aime, celui auquel elle répond silencieusement par sa présence et par toutes ces attentions qu’elle lui porte, Gabrielle ne cesse d’y penser, mêlé à cette vision d’horreur, celle où elle a cru qu’il était parti pour de bon… Alors, que ce soit le matin avant de partir au travail – si elle n’a pas passé la nuit à ses côtés étant donné que le personnel de l’hôpital la considère toujours comme la fiancée de l’héritier et qu’elle est donc autorisée à le faire de ce fait – le midi durant sa pause déjeuner ou le soir après sa longue journée de travail, Gaby est toujours présente à ses côtés et lorsqu’elle ne le peut pas, elle s’assure toujours qu’il ne soit jamais seul, se relayant avec Elijah ou les proches de Channing, comme Caelan ou Iris.
A la pause déjeuner, ce jour-là, c’est un appel visio avec Channing qu’elle a lancé depuis son bureau, travaillant et mangeant en même temps « Hey lance-t-elle en lui faisant un petit signe de la main Comment tu vas ? » lui demande-t-elle d’une voix douce et bienveillante, ses sourcils se fronçant alors qu’elle remarque aisément que le moral n’est pas là. Et puis, comme pour changer de sujet et surtout tenter de lui redonner le sourire, elle ajoute assez rapidement, penchant sa tête pour voir un peu mieux ce qu’il est en train de manger « Ça a l’air appétissant ton repas. Je suis presque jalouse » Elle pouffe légèrement, son regard se voulant tendre même à travers l’écran « Dis-toi que c’est toujours mieux que si c’était moi qui l’avait préparé » et ça il le sait parfaitement tant elle est piètre cuisinière. Elle est interrompue par un de ses collègues qui débarque dans son bureau, alors qu’elle avale tout juste la première bouchée de son sandwich végétarien. Elle acquiesce sous les dires de celui-ci qui repart assez rapidement « Je suis désolée, Chan’, je vais devoir te laisser, on est sur un gros dossier et on a une réunion de dernière minute » Elle grimace, la culpabilité se lisant sur ses traits « Ce soir on mangera ce repas ensemble, je ne devrais pas finir tard » Elle est désolée, préférerait avoir un peu plus de temps à lui accorder mais doit raccrocher « A plus tard ». Le i love you n’est pas loin, pourrait sortir aussi naturellement que la manière avec laquelle leur lien s’est renoué après cet accident et malgré la grosse dispute qui a eu lieu juste avant, mais elle s’abstient même si elle le pense fortement. C’est à nouveau un petit signe de la main qu’elle lui fait, accompagné d’un sourire désolé et c’est à regret qu’elle met fin à cet appel.
Gabrielle a pris la peine de repasser par chez elle pour se doucher et se changer avant de retourner à l’hôpital. Elle a pris du retard, ayant envoyé un texto à Channing pour lui dire qu’elle arriverait un peu plus tard que prévu mais qu’elle était en route pour le rejoindre. Prenant la direction de sa chambre, ce chemin qu’elle connaît là aussi par cœur, c’est une grande inspiration qu’elle prend avant de pénétrer dans celle-ci. Une inspiration nécessaire pour faire apparaître ce sourire qu’elle tente de garder continuellement, pour lui. Pour l’aider à aller, pour ne pas rajouter de l’inquiétude dans celle déjà bien grande qu’il peut avoir concernant l’état de sa jambe et de toutes les blessures qu’il a pu avoir suite à l’accident. De cette convalescence qui va être pénible et longue et qui inquiète tout autant la jeune femme. Elle sait que derrière cette porte, elle va le retrouver soit à moitié endormi soit le regard dans le vide, une vision à laquelle elle s’est accoutumée et qui lui déchire le cœur un peu plus chaque jour. Alors, c’est armé d’un grand sourire qu’elle pénètre dans la chambre, même si elle découvre un Channing dont les traits tirés témoignent de sa fatigue mais aussi de sa lassitude. Il a le regard dans le vide, jusqu’à ce que leurs regards se croisent, et même si elle a ce froncement de sourcils inquiet, elle le fait vite disparaître, en approchant de son lit « J’ai apporté le repas fait-t-elle alors qu’elle tient deux plateaux entreposés l’un sur l’autre. Elle vient s’assoir en face de lui et de la table qui les sépare, et les dépose dessus Je pense que j’ai choisi le bon jour pour t’accompagner à manger ce délicieux plat d’hôpital dit-t-elle doucement en délaissant son sac en bas du lit avant de se pencher pour observer d’un peu plus près la composition du plateau, ne pouvait s’empêcher de grimacer J’ai aussi apporté ça… fait-t-elle en sortant d’un petit sachet qu’elle tenait à son poignet une boite Des muffins aux pépites de chocolat préparés par Meryl » Gabrielle sourit davantage alors qu’elle finit de les sortir du sac « Elle y tenait, c’est aussi pour cette raison que j’ai mis du temps à venir, elle voulait absolument que je repasse à la villa pour les prendre » Elle dépose le sachet par terre avant que son regard croise celui de Channing, sa main venant se glisser doucement dans la sienne « Tu as passé tes tests ? » demande-t-elle d’un air inquiet, quand elle sait qu’il en avait quelques-uns aujourd’hui et qu’elle craint à son tour que les nouvelles ne soient pas bonnes.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
La sensation est étrange. Unique, difficile à décrire, particulièrement oppressante. Il se sent lamentable, a l'impression d'assister à une réalité qui n'est pas la sienne, et plus rien ne semble certain depuis que ses paupières se sont ouvertes sur le plafond pâle de cette chambre d'hôpital. Le monde continue de tourner mais lui s'est immobilisé sur le macadam australien il y a bientôt un mois, et une partie de lui y est toujours à l'heure qu'il est. Sa vie avait toujours suivi un plan, celui qu'il avait accepté il y a bien des années, et qui s'il n'avait jamais été simple avait pour autant toujours été clair : faire ce qui lui plaisait, tant que l'image familiale n'en pâtissait pas et que le Walker Group prospérait. Mais ces trois idéaux venaient de s'effondrer en l'espace d'une nuit, quand une jambe de bois ne lui serait d'aucune utilité pour satisfaire son besoin d'adrénaline, que les tabloïds allaient se saisir de l'événement et qu'un infirme à la tête de l'empire de l'immobilier du pays perdrait en crédibilité. Tout lui avait échappé, et lui d'un ordinaire optimiste n'avait plus coeur à croire que cette situation pouvait s'arranger. Il était réduit à passer ses journées dans un lit sans pouvoir en sortir, à dormir la plupart du temps quand on ne lui faisait pas passer des tests ou des prises de sang, et cela le plongeait à vitesse grand V dans un état second. Un où l'engourdissement était visible sur son corps et perceptible dans son esprit, et si son entourage s'en rendait progressivement compte au fil des jours, lui avait déjà rendu les armes en attendant que le jour suivant vienne à lui. et c'était pathétique. Pathétique d'être à ce point dérouté, de ne pas essayer davantage de se battre ou ne serait-ce de croire à une réémission, et de se contenter de baisser les bras. Cela ne lui ressemblait pas, il avait habitué ses proches à une plus belle version de lui-même, mais face à cet énième couteau dans le dos Channing refusait de lutter.
Chose que ses proches avaient du mal à accepter à en juger par leurs apparitions quotidiennes dans le décor de sa chambre, même s'il saluait les efforts fournis par ceux qu'il aimait. Ceux qui, même s'il ne leur disait pas directement, l'aidaient à garder la tête hors de l'eau bien qu'il ait cessé de s'obstiner à rester à la surface. Gabrielle notamment, dont il avait senti la présence lors de son coma aussi étrange que cela puisse paraître, et qu'il peinait à regarder dans les yeux depuis son réveil. Les souvenirs de l'accident lui revenaient en bribes, et la visite surprise du responsable de son état avait terminé d'éclaircir les zones d'ombre de sa mémoire. Il avait avoué ses sentiments à la californienne, et un mois après cet aveu la brune n'avait toujours pas réabordé le sujet bien que les occasions aient été nombreuses lors de ses visites. Elle restait à ses côtés, passait très souvent la nuit avec lui, Channing notait le soin qu'elle apportait à lui remonter le moral, mais elle ne lui avait rien dit à ce propos. Était-ce par pitié, afin de ne pas lui affliger un chagrin supplémentaire, qu'elle restait à ses côtés ? Disparaîtrait-elle de sa vie une fois sa convalescence terminée ? Il aimait l'avocate depuis des années, serait incapable de lui en vouloir si elle ne partageait pas ses sentiments, mais aurait toutefois aimé qu'elle se saisisse de cette opportunité pour lui permettre de passer à autre chose plutôt que de le contraindre à devoir se contenter de sa pitié. L'héritier ne peut être son ami, ne peut plus être son amant, et s'il ne peut non plus être l'homme qu'elle choisit : Gabrielle doit le laisser partir. « Hey. Comment tu vas ? » Son regard parcourt l'écran et un maigre sourire étire ses lèvres. Il continue de répondre à ses appels, de sourire en la voyant, mais son coeur se serre tristement dans sa poitrine alors qu'il avale une bouchée de son plat d'hôpital. Il fait une petite moue pour toute réponse, acquiesce mollement. « Ça a l’air appétissant ton repas. Je suis presque jalouse. Dis-toi que c’est toujours mieux que si c’était moi qui l’avait préparé » Elle lui arrache un semblant de rire, quelque chose se retransissant davantage par un souffle qu'un vrai son, et il secoue la tête. « J'aurais préféré. » Ce qu'il donnerait pour retrouver la légèreté de leurs séances de cuisine à LA. Pour réessayer d'apprendre à Gabrielle à cuisiner, pour se moquer doucement de ses pancakes grillés et guider ses gestes en se plaçant dans son dos. Ce qu'il donnerait pour remonter le temps. « Je suis désolée, Chan’, je vais devoir te laisser, on est sur un gros dossier et on a une réunion de dernière minute » Elle interrompt ses pensées au moment où une autre voix résonne à proximité, et il comprend qu'elle n'est pas seule. Le brun hoche la tête, lui fait comprendre qu'il ne lui en tient pas en rigueur au travers d'un sourire. « Ce soir on mangera ce repas ensemble, je ne devrais pas finir tard. A plus tard » « À plus tard Gaby. » souffle t'il avant qu'elle ne raccroche, et Channing délaisse son téléphone pour terminer son repas. Ce qu'il donnerait pour que les choses soient différentes.
Il est de retour dans sa chambre après plusieurs examens ayant occupé une grande partie de son après-midi, et le brun n'est pas mécontent de trouver un semblant de réconfort entre ces murs qui sont son seul repère au milieu de cette fourmilière de Toowong. Après différents scans, irms et quelques radios de contrôle, les médecins lui accordent un peu de paix et de calme en le laissant seul pour se reposer. Les résultats sont, compte tenu de l'état dans lequel il est arrivé ici, satisfaisants et l'équipe semble positive à son sujet même si cela n'est pas parvenu à lui arracher un sourire. Se reposer est la seule chose à laquelle il pense dans l'immédiat, ça et sortir d'ici dès lors que les médecins seront assez confiants pour le laisser partir en roulant à toute vitesse - dans son fauteuil, pas en voiture. quoique. et c'est ce qu'il a l'intention de faire, dormir, et ses paupières commencent à papillonner au moment où quelqu'un pousse la porte. « J’ai apporté le repas » Son regard trouve celui de Gabrielle et une seconde durant, il se fige de surprise. Il ne pensait pas que la californienne arriverait si vite après ses fins de tests, mais il l'accueille d'un sourire en se passant une main sur le visage pour chasser la fatigue. « Gaby, hey. » « Je pense que j’ai choisi le bon jour pour t’accompagner à manger ce délicieux plat d’hôpital » Il la regarde jouer les équilibristes avec les plateaux, sourit un peu du regard dégoûté qu'elle accorde à leur dîner. Lui commencerait presque à s'y habituer, ou peut-être est-ce sa faim qui diminue qui rend plus facile à tolérer l'idée de se contenter de repas fades. Il se déteste de sourire en la voyant, sait que cela lui fait plus de mal que de bien, mais il ne peut s'en empêcher. « J’ai aussi apporté ça… Des muffins aux pépites de chocolat préparés par Meryl » Ses yeux noisettes s'adoucissent à la mention de la petite soeur de la brune dont il n'a plus de nouvelles, et il frémit en se demandant si la blondinette envisage de passer le voir avant qu'il ne sorte d'ici. Pas qu'il le souhaite spécialement, il préférerait en réalité épargner à ses proches cette vue, mais s'interroge à sa mention. « Tu la remercieras. » souffle t'il avant de se reporter sur elle brièvement, ses doigts rencontrant la chaleur des siens au moment où elle serre sa main dans la sienne. Son regard ne trouve pas le sien pour autant, et il passe sa main libre dans sa nuque pour en détendre les muscles - ou chercher à s'apaiser, plus simplement. « Elle y tenait, c’est aussi pour cette raison que j’ai mis du temps à venir, elle voulait absolument que je repasse à la villa pour les prendre. Tu as passé tes tests ? » Ses yeux trouvent timidement les siens et il hausse les épaules, se reportant par la suite sur son plateau alors qu'il se saisit de sa fourchette pour la plonger sans conviction dans son plat. Les dents s'enrobent de purée, et il laisse planer un bref silence avant de daigner répondre. « Je viens de revenir dans la chambre, oui. » Enfin, on m'y a ramené, évidemment. Mais il ne le précise pas, Gabrielle sait qu'il ne parvient plus à faire grand chose seul, et cela ne ferait que retourner le couteau dans la plaie. « Ca a l'air d'aller. Ils attendent encore des résultats et des interprétations, mais globalement je crois que ça va. » Il la regarde à la dérobée, repose sa fourchette sans prendre la moindre bouchée, puis se saisit du plateau avant de se pencher pour le déposer à l'écart. Il n'a pas faim, se contenterait volontiers d'un muffin et d'un peu de chaleur. « Pas de raison de se réjouir toutefois. Ils ne peuvent pas encore dire si ma jambe va se resouder correctement, elle prend déjà plus de temps qu'elle ne le devrait. » Il triture nerveusement les draps en reposant ses mains à l'emplacement désormais vide du plateau, regarde finalement la brune. « et toi ta journée ? Ce gros dossier ? Je ne dis pas non à un peu de distraction, si on pouvait éviter de parler de mon état. » et ses yeux se plongent dans les siens pour la première fois depuis qu'elle est rentrée dans la chambre, ternes et tristes.
rainmaker
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Juillet 2022. Ce n’est pas de la pitié qui explique sa présence quotidienne à ses côtés. Ce n’est pas de la pitié liée à son accident et surtout aux tristes conséquences que celui-ci a eu sur sa santé. Ce n’est pas de la pitié et elle ne compte pas s’échapper une fois qu’il sera remis d’aplomb. Gabrielle n’a pas prévu de fuir, n’a pas prévu de lui tourner le dos quand désormais, elle s’estime chanceuse qu’il soit toujours en vie et qu’il fasse partie de la sienne. Chanceuse et malgré les hauts et les bas qu’ils ne cessent de traverser ensemble, heureuse de l’avoir retrouvé, ici à Brisbane. Les débuts n’ont pas été facile, ils se sont détestés voire haïs à un point tel qu’il était inconcevable de penser que ces deux-là finiraient pourtant par renouer. Il a fallu d’une soirée, d’un petit moment d’apaisement où ils ont accepté de dialoguer en paix pour que leur alchimie renaisse. Le temps d’une nuit d’abord puis de plusieurs autres avant qu’une chute inévitable n’arrive après la découverte de ce qu’elle pensait être un mensonge de la part de l’héritier. Et puis, parce qu’ils semblent incapables de rester éloignés l’un de l’autre, Channing et Gabrielle ont renoué et, jusqu’à la veille de l’accident, leur relation était bien plus que simplement charnelle. Elle était similaire à celle qu’ils ont eu à Los Angeles et parce qu’ils ont malheureusement réitérés les mêmes erreurs, une deuxième chute était inévitable. Celle où elle l’a découvert en présence d’une autre, celle où elle s’est dit qu’il ne tenait pas à elle et où elle a préféré lui tourner définitivement les talons jusqu’à ce que malheur arrive. L’accident, lui allongé sur la chaussée détrempée d’une des avenues principales de la ville et la peur de le perdre définitivement.
Idiote, c’est ce qu’elle pense d’elle constamment. Stupide d’avoir cru que cette fille représentait quelque chose pour lui, stupide de ne pas l’avoir écouté quand il a pourtant cherché à s’expliquer. Stupide encore plus quand, avant de perdre connaissance, Channing lui a dit ce fameux je t’aime et qu’elle n’a pas encore eu le courage de lui dire en retour. Elle a le sourire Gabrielle à chaque fois qu’elle pénètre dans sa chambre ou qu’elle l’appelle en visio comme ce midi. Elle a le sourire pour lui, quand pourtant, elle est morte d’inquiétude et que la culpabilité la ronge. Mais elle ne veut pas lui montrer, tente d’être ce petit rayon de soleil pour lui, de lui apporter un peu de chaleur et de gaieté dans l’optique de l’aider à traverser cette terrible épreuve… « J'aurais préféré. » Elle adopte cet air amusé alors qu’elle marque un mouvement de recul avec sa tête, celui qui traduit un really ? silencieux, préférant à la place laisser échapper un petit rire. S’il y tient, elle serait capable de se mettre derrière les fourneaux pour lui, quitte à lui ramener un de ces fameux pancakes cramés ou son fameux plat de pâtes bien trop cuites, si cela lui permet de retrouver un semblant de sourire. « À plus tard Gaby. »
A défaut de pouvoir prolonger l’appel plus longtemps, Gabrielle le rejoint évidemment le soir, comme elle le lui a promis. « Gaby, hey. » Elle n’est pas venue les mains vides, joue les infirmières pour lui ce soir en lui apportant le plateau repas, et parce qu’elle veut être solidaire avec lui, elle s’en est pris un similaire pour elle aussi. Un plateau qui n’a rien d’appétissant mais ce n’est pas ce qui compte pour l’heure. Tout ce qui compte c’est de lui tenir compagnie, d’être à ses côtés et de l’aider à apaiser les maux, ceux liés à cet enfermement et cette solitude qu’il subit depuis l’accident. « Tu la remercieras. » Gabrielle acquiesce doucement d’un signe de tête, consciente que sa petite sœur fait aussi ça pour se racheter quand elle n’a pas encore été capable de mettre les pieds à l’hôpital. L’avocate en connait les raisons, à encourager à maintes reprises Meryl de venir avec elle, encore ce soir elle lui en a fait la proposition mais celle-ci a trouvé une excuse pour décliner « Je le ferai ». Elle n’aborde pas le sujet de la raison de la gêne de sa sœur avec Channing, celui-ci impliquant qu’ils reviennent à cette dispute avant l’accident et, égoïstement, Gabrielle n’y tient pas.
« Je viens de revenir dans la chambre, oui. » Elle n’a pas touché à son plateau contrairement à lui, qu’elle observe manger sans grande conviction. « Ca a l'air d'aller. Ils attendent encore des résultats et des interprétations, mais globalement je crois que ça va. » Cette nouvelle fait naitre un mince sourire sur la commissure de ses lèvres, mais elle n’a pas réellement le temps de réagir que Channing reprend « Pas de raison de se réjouir toutefois. Ils ne peuvent pas encore dire si ma jambe va se resouder correctement, elle prend déjà plus de temps qu'elle ne le devrait. » Son sourire disparait alors qu’il délaisse son plateau repas sur le côté. Et elle sent à cet instant qu’il ne va pas. Il ne voit que le verre à moitié vide et cela l’attriste, même si elle comprend son état d’esprit « Ce sont des petites victoires quand même, Channing Elle adopte une voix prudente, empli de bienveillance, alors qu’elle cherche à capter son regard, mais elle sent bien qu’il fuit le sien et on sera patient, ça viendra… ». Une de ses mains se pose doucement sur une de celles qui triture le drap, pour l’inciter à se stopper et à trouver son regard. Le on est utilisé volontairement, pour lui signifier une fois de plus qu’elle sera à ses côtés, tout le long. No matter what. « et toi ta journée ? Ce gros dossier ? Je ne dis pas non à un peu de distraction, si on pouvait éviter de parler de mon état. » Gaby acquiesce, consciente qu’il a besoin qu’on lui change les idées. C’est pour cette raison qu’elle tire la table sur laquelle sont entreposés les plateaux repas qui ne satisferont en aucun cas leur appétit inexistant ce soir et l’éloigne du lit pour qu’ils aient plus de places. Sans l’once d’une hésitation, elle vient se positionner à ses côtés dans le lit, comme souvent elle le fait « Chargée. Après que j’ai raccroché, on a eu cette réunion qui a duré une bonne partie de l’après-midi. Beaucoup de désaccord, le dossier est compliqué elle tourne alors la tête vers l’héritier pour trouver son regard et la défense est redoutable, qui plus est, c’est un cabinet concurrent au nôtre. Ça va être une bataille sans merci Elle a ce sourire qui se crée sur le coin de ses lèvres, montrant que cette bataille en question ne lui fait aucunement peur et qui une de celle qui, au contraire, lui donne la rage de vaincre. Mais on les aura » Et elle y croit dur comme fer, comme toujours, son sourire vainqueur se manifestant sur ses traits.
Son regard s’attendrit alors qu’elle observe son visage. Celui ternit par la fatigue, ternit par l’inquiétude, celui ternit par la douleur physique. Une de ses mains vient à caresser doucement son visage, puis vient replacer avec tendresse une mèche de cheveux, non sans laisser entrevoir un sourire de plus. Et puis, doucement elle approche ses lèvres des siennes pour en déposer un baiser tendre. Il lui a manqué, lui manque chaque jour quand elle doit le laisser pour se rendre au travail ou parce que d’autres obligations l’attendent ailleurs. Gabrielle se recule, gardant sa main sur sa joue et son front contre le sien, son nez frôlant le sien à plusieurs reprises tendrement avant de retrouver une deuxième fois ses lèvres. « Je sais ce qu’il te faut… murmure-t-elle avant de se pencher pour attraper la boite hermétique contenant les muffins confectionnés par sa sœur Le médecin m’a donné son accord, tu as le droit d’en manger un évidemment qu’elle a pris la peine de s’en assurer et tend la boite à Channing pour l’inviter à s’en saisir d’un. Elle en fait de même, reposant ensuite la boite sur la table de chevet avant de se saisir d’un bout qu’elle déguste « Ma sœur est définitivement plus douée que moi… Je dois être la seule de la famille à être une vraie teigne en cuisine » Alec est douée, c’est certain quand il a toujours été cuisinier et possède désormais son propre restaurant. Meryl a semble-t-il quelques talents cachés et elle se souvient aussi que Mitchell en a tout autant. « J’ai eu Finn au téléphone tout à l’heure. Lui et Mia te souhaitent un bon rétablissement Il ya une pause qu’elle marque, montrant une certaine hésitation également et il a insisté pour qu’on vienne leur rendre visite quand tu iras mieux » La proposition peut paraitre étonnante et c’est pour cette raison que Gabrielle guette Channing du coin de l’œil pour voir sa réaction, quand elle et lui n’ont rien d’officiel, encore moins ce titre qu’elle s’est elle-même attitrée quelques semaines plus tôt. Innocemment, elle coupe un morceau de son muffin et le porte à ses lèvres sans rien ajouter de plus à ce sujet.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Son dos bouge mollement pour chercher à s'ajuster, ses épaules ondulent pour trouver un angle plus confortable et un léger souffle résigné s'échappe de ses lèvres alors qu'il accepte, insatisfaisait, une position. Peu importe qu'il y soit installé depuis cinq minutes ou six heures, ce lit devient à ses yeux aussi dur qu'une planche tant il y passe du temps. Il a appris à détester cette chambre et ces moindres composants au fil des jours, et ce peu importe les efforts fournis par tous pour l'aider à mieux accepter cette situation. « Ce sont des petites victoires quand même, Channing » Ses doigts triturent nerveusement les draps et ce jusqu'à ce que ceux de la californienne viennent les stopper, les enroulant d'une manière protectrice comme pour l'empêcher de se faire le moindre mal. Une petite victoire ? Celle de ne pas voir son état s'empirer ? Ses yeux noisettes ne brillent plus alors qu'il se force à laisser ses phalanges s'immobilier au creux de la paume de Gabrielle. Une petite victoire. Mais n'avait-il pas été habitué à mieux, à plus grand, et ce depuis toujours ? Devoir se contenter de si peu, d'être vivant et en un seul morceau, lui semblait terriblement ironique. et il sait, sait que la brune ne mérite pas de croire qu'elle n'est pas importante dans cette situation, pourtant l'héritier est incapable de sourire. Incapable de trouver son regard et de la remercier de sa présence, incapable de prétendre aller, incapable d'être celui qu'il aimerait être à ses côtés. et tout cela ne fait que le rendre un peu plus malheureux alors que ce sentiment d'impuissance lui donne la nausée. « et on sera patient, ça viendra… » Le brun force sa mâchoire à relâcher la pression, sa salive à descendre dans sa gorge et ses doigts trouvent d'une certaine manière le courage de se frayer un chemin entre ceux de l'avocate pour s'y nouer. Il lui est reconnaissant d'être là, de le soutenir, mais les mots sont trop durs à prononcer et s'évanouissent sur sa langue.
Gabrielle poursuit en accédant à sa requête, celle de lui changer les idées, et la demoiselle lui partage des détails concernant cette affaire l'ayant arrachée à leur visio plus tôt dans la journée. Son expression guerrière et déterminée prend progressivement place sur ses traits et lui la regarde sans un mot, trouvant un peu de réconfort dans ce semblant de banalité. Dans ce fragment de moment ordinaire, dans un le rattachant à d'autres similaires avant que son monde ne cesse de tourner. « Chargée. Après que j’ai raccroché, on a eu cette réunion qui a duré une bonne partie de l’après-midi. Beaucoup de désaccord, le dossier est compliqué et la défense est redoutable. Qui plus est, c’est un cabinet concurrent au nôtre. Ça va être une bataille sans merci, mais on les aura » Il serre doucement sa main, son regard s'y reportant alors qu'il acquiesce à ses paroles. Il n'en doute pas, pas plus qu'elle. « Je suis certain que vous y arriverez. » lui assure t'il d'un ton se voulant un minimum assuré, un sourire étirant courageusement ses lèvres.
Il y a un moment de latence, un durant lequel le malaise ou l'inconfort serait facile, mais il n'en est rien. Channing s'appuie légèrement, inconsciemment évidemment, contre elle alors qu'ils sont installés dans le lit et sa présence lui permet de s'apaiser bien plus qu'il ne s'en rend compte. Ses yeux errent doucement sur les traits de la brune, descendent le long de son visage et alors qu'il s'apprête à se détourner ses pupilles s'arrêtent sur une fine chaîne autour de son cou. Une dont la finesse est impeccable, les matériaux qui la composent précieux, et il faut à l'héritier plusieurs secondes pour remettre ce collier. Ce bijou qu'il ne connait que trop bien pour le lui avoir offert pour son anniversaire, il y a plusieurs années de cela, sur un yacht alors qu'ils naviguaient dans les eaux de Los Angeles. Son expression se fige, et la vue du cadeau le plonge des années en arrière à un époque où tout était beaucoup plus simple. Où il était heureux à ses côtés, insouciant et l'esprit léger, et où le couple qu'ils formaient n'avait d'autre devoir que de profiter chaque jour de la présence l'un de l'autre. et si ce n'était pas pour la main de Gaby sur son visage, Channing aurait laissé les souvenirs l'envelopper encore davantage. Mais la brune effleure ses traits, replace une de ses mèches et plutôt que de laisser l'émotion prendre le dessus le brun ferme les yeux. Sa joue s'appuie dans le contact, et une certaine vulnérabilité se fait ressentir alors que ses lèvres s'accrochent tendrement à celles de la demoiselle dans le baiser qu'elle lui offre. Pourquoi est-ce que tu portes ce collier ? Son nez brosse le sien et il est forcé de déglutir pour ne pas laisser une larme rouler sur sa joue. Maudite fatigue et maudites drogues qui circulent dans son sang, le rendant pathétique. Elle l'embrasse à nouveau et cette fois, sa bouche s'appuie un peu plus contre la sienne. Pourquoi est-ce que tu l'as encore ? « Je sais ce qu’il te faut… » Il profite qu'elle se détourne pour rouvrir les yeux un instant, inspirant profondément. Lorsqu'elle se reporte sur lui, il sourit avec toute la bonne volonté du monde et regarde la boîte qu'elle place entre eux. « Le médecin m’a donné son accord, tu as le droit d’en manger un » Il acquiesce, silencieux et se saisit avec un sourire triste d'un muffin. « Merci, Gaby. » Le brun regarde la gourmandise d'un air absent alors que, aussi appétante qu'elle soit et sans nul doute préparée avec amour, il n'a pas plus faim pour autant. Ses doigts la font tourner et il sourit légèrement à la pensée que Meryl se soit appliquée à les faire. « Ma sœur est définitivement plus douée que moi… Je dois être la seule de la famille à être une vraie teigne en cuisine » Un frère dirigeant son propre restaurant, une petite soeur douée lorsqu'elle prend le temps... Aurait-il vraiment hérité de la seule Strange incapable de cuisiner ? Il se reporte sur elle, son attention glissant inévitablement et ce d'une manière plutôt rapide sur le pendentif dont il a à présent bien du mal à se détourner alors que la californienne reprend la parole. « J’ai eu Finn au téléphone tout à l’heure. Lui et Mia te souhaitent un bon rétablissement, et il a insisté pour qu’on vienne leur rendre visite quand tu iras mieux » On ? Il porte à son tour un bout de muffin à ses lèvres, remarque l'hésitation marquée dans sa proposition et le Walker n'est pas certain de savoir comment l'interpréter. Elle parle d'un nous, elle parle d'eux comme s'ils étaient un, et s'il est flatté la même chose qui l'empêche de s'en réjouir depuis des années demeure inchangée. À la différence que, cette fois-ci contrairement à la période de Los Angeles, Channing lui a avoué l'aimer. Dans un dernier souffle, certes, en pensant mourir. Mais il l'a fait, et aucune parole n'a été prononcée en retour par l'américaine qui à l'exception d'actes pouvant être interprétés de toutes sortes de façons ne lui a pas témoigné en retour de sentiments réciproques. et lui se retrouve dans cette situation, celle où Gabrielle lui donne l'impression d'être là pour ne pas culpabiliser d'abandonner un infirme. Elle tient à lui, oui, mais tient-elle à lui autant que lui tient à elle ? de la même façon ? « Gabrielle... » il avale son morceau de muffin, pose le gâteau et baisse le regard en cherchant ses mots. Comment lui dire sans la vexer ? Comment lui faire comprendre, délicatement ? Il se mord l'intérieur des lèvres, soupire doucement. « Tu n'es pas obligée de rester, ni de faire quoique ce soit de tout ça. » Ses yeux retrouvent timidement les siens, et la pudeur ainsi qu'un soupçon de honte - oui, de honte et de gêne, se reflète dans ses prunelles fatiguées. Sa main se lève mollement, fait un geste abstrait pour désigner ce qui les entoure et eux d'une manière générale. « Parce-que je sais que tu tiens à moi - je le vois. Mais tu dois avoir conscience que... » Il marque une pause, secoue tristement la tête alors qu'un sourire vient faire percer ses dents au travers de ses lèvres. Il lui est plus facile de rire de la chose que d'en pleurer. « Je ne peux pas être ton ami. Ni ton ami, ni ton amant... je ne peux pas, je ne peux plus faire ça Gab. » et alors qu'il la regarde, l'héritier n'a pas conscience de la simplicité de l'image qu'il renvoie. Celle renforcée par son apparat, ses cheveux en désordre et sa blouse blanche, son visage fatigué et blessé. Il ne peut plus se contenter d'être une distraction pour la brune, et si Gabrielle ne peut pas lui offrir davantage alors elle doit le laisser partir. Le laisser tranquille, le laisser poursuivre sa vie sans le fantôme de leur histoire inachevée à ses côtés. « Je ne t'en veux pas. Tu resteras toujours Gabrielle, ma Miss California, et j'ose espérer que tu continueras de porter ce collier encore longtemps. Mais je ne peux pas continuer comme ça... pas si je suis le seul à le ressentir. » Cet amour que je te porte, et que je te porterais toujours.
rainmaker
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Juillet 2022. « Merci, Gaby. » Les mots sont ternes, manquent de saveur, contrairement sûrement à ce muffin qu’ils tiennent tout deux dans leurs mains. Gabrielle n’est pas dupe. Elle remarque aisément l’air éteint chez Channing et sait que la friandise qu’elle lui offre ne sera pas suffisante pour lui remonter le moral. Il lui faudra bien plus que ça, même le trait d’humour qu’elle use pour lui rappeler qu’elle est bien piètre cuisinière ne sera pas suffisant quand, d’habitude, cela le fait rire aux éclats. Son sourire lui manque, son air moqueur et taquin aussi tout comme cette étincelle dans le regard qu’elle peut lui trouver quand il tente de l’aider, coute que coute, à s’améliorer en la matière. Gaby payerait cher pour lui redonner sa bonne humeur, entendre un rire s’échapper d’entre ses lèvres et revoir ce regard pétillant qu’il a pu avoir à maintes reprises à ses côtés. Mais les choses ne seront pas aussi aisées, elle le sait, et peut-être est-ce la raison pour laquelle elle tente de lui parler d’un futur proche, celui où il sera guéri, celui où ils pourront, ensemble, partir loin de Brisbane. Un futur proche, le leur, celui où elle les inclut mutuellement dans la vie de l’autre car, à ses yeux, il ne peut en être autrement.
Est-ce sûrement pour cette raison qu’elle porte ce bijou. Ce même bijou qu’elle a autour de son cou depuis quelques semaines et qui lui appartient pourtant depuis des années. Ce collier, offert par l’héritier à l’occasion de son anniversaire lors de cette virée sur un yacht qu’elle ne pourra jamais oublier quatre ans plus tôt. Il l’a faite se sentir importante ce jour-là après s’être plié en quatre pour elle pour rendre sa fête d’anniversaire inoubliable. Et il a divinement bien réussi au point que, lorsque Gabrielle a retrouvé ce collier dans un tiroir de sa salle de bain quelques semaines plus tôt, elle s’est laissée glisser le long du mur, le joyau pendant entre ses doigts et a prié fortement pour retrouver le Channing de ses souvenirs. Elle aurait tout donné pour qu’il se réveille et qu’ils partent tout deux sur ce même yacht, et cette fois, qu’ils s’autorisent à se laisser naviguer jusqu’aux eaux hawaïennes, ce souhait qu’elle a formulé mais que le temps ne leur a pas permis d’atteindre. Les larmes, roulant sur ses joues, Gabrielle s’est recroquevillée sur elle-même dans l’espoir qu’en réouvrant les yeux, tout ça ne soit qu’un terrible cauchemar. Et comme ce ne fut pas le cas, elle s’est raccrochée à ce médaillon, - dont elle n’est jamais parvenue à se séparer malgré les années - décidant de le garder précieusement sur elle. D’abord, timidement, dans la poche de son jean jusqu’à ce qu’elle décide de le remettre autour de son cou, le camouflant sous ses vêtements. C’est peut-être pour cette raison que Channing n’a – jusqu’alors – pas pu prêter attention à sa présence et pourtant, elle pourrait lui conter la raison en lui disant que ce collier est la seule chose qu’elle avait en sa possession pour se raccrocher à lui, une façon pour elle de se dire qu’en le portant, l’héritier finirait par s’en sortir et surtout qu’ils finiraient par se retrouver, lui et elle.
Il ne semble pas avoir saisi cependant le sous-entendu. Celui où elle use du on, volontairement, pour lui faire comprendre qu’elle n’ira nulle part sans lui. Gabrielle le sait car elle voit à nouveau cet air triste qui se dessine sur ses traits et surtout ce sérieux qu’il use pour prononcer son prénom, ce qui n’annonce rien de bon… « Gabrielle... » Elle s’interrompt aussi dans sa dégustation, laissant retomber sa main qui tient la gourmandise sur ses cuisses. « Tu n'es pas obligée de rester, ni de faire quoique ce soit de tout ça. » Leurs regards se croisent alors que l’avocate ne semble pas saisir où il veut en venir, penchant alors la tête accompagné d’un froncement de sourcils. Pourquoi lui dit-t-il ça ? Est-ce le moment, ce fameux moment, celui qu’elle s’est engagée à respecter, ce moment où il va lui demander de partir, parce qu’il ne la veut plus à ses côtés ?. Son palpitant s’accélère et peut-être qu’à cet instant, son regard s’attriste « Parce que je sais que tu tiens à moi - je le vois. Mais tu dois avoir conscience que... » Elle finit difficilement le morceau qu’elle a dans sa bouche, sa gorge se serrant au même moment où elle l’avale et a du mal à déglutir. Elle a peur, peur qu’il lui dise qu’il ne veut plus d’elle, peur qu’il lui avoue que son je t’aime a été prononcé par principe et non pas parce qu’il ressent réellement quelque chose pour elle. « Je ne peux pas être ton ami. Ni ton ami, ni ton amant... je ne peux pas, je ne peux plus faire ça Gab. » Alors que veut-t-il ? Elle n’a ni l’envie, ni la force, ni le courage d’être une simple amie pour lui, tout comme elle ne veut plus être qu’une simple amante. Ce titre la rebute même, tant elle a l’impression d’être au même rang que beaucoup d’autres alors qu’il est si important à ses yeux. « Je ne t'en veux pas. Tu resteras toujours Gabrielle, ma Miss California, et j'ose espérer que tu continueras de porter ce collier encore longtemps. Mais je ne peux pas continuer comme ça... pas si je suis le seul à le ressentir. » Et elle comprend. Elle comprend alors qu’il fait référence aux mots qu’il a pu prononcer avant de perdre connaissance. Elle comprend qu’il a besoin de savoir qu’elle l’aime aussi, qu’il a besoin d’être rassuré sur ses sentiments à elle à son égard. Le silence s’installe alors qu’elle semble être bouche bée face à sa requête, face à ses mots, face à ce Miss California qu’elle n’a plus entendu depuis des années et dont l’écho lui donne du baume au cœur. Il y a un moment de latence, celui durant lequel elle a besoin de réaliser ce qu’il vient de lui dire, jusqu’à ce qu’elle finisse par se mouvoir, déposant précautionneusement son gâteau sur le chevet à côté d’elle et se pivotant de sorte à regarder l’héritier dans les yeux « Je tiens à toi, Channing… amorce-t-elle en premier lieu, mais ça, il en a déjà la certitude. Son regard se plonge davantage dans le sien, dansant dans ses yeux noisette qu’elle retrouve avec bonheur, elle qui a tant attendu ce moment… Je ne veux pas être ton ami … pas plus qu’une simple distraction, amante ou coup d’un soir. Sa main vient alors à trouver sa joue, à nouveau, délicatement, comme si elle l’incitait à ne pas lâcher son regard avec ce qu’elle s’apprête à lui dire J’ai entendu tes mots. Je les ai entendus, Chan’. Son regard se voile peut-être alors que son cœur s’accélère de plus belle. Gabrielle approche son visage davantage du sien et si elle meurt de l’embrasser à cet instant, c’est d’abord ces mots qu’elle tient à prononcer Je t’aime aussi, Channing Walker . Un frisson parcourt l’entièreté de son corps, restant courageuse en prononçant ses trois petits mots, ceux qu’ils n’ont osé se dire pendant des années, en gardant son regard dans le sien. i love you » murmure-t-elle alors qu’une larme perle sur sa joue et cette fois, elle cède en venant plaquer délicatement ses lèvres contre les siennes, comme pour lui prouver toute la sincérité de ses sentiments.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« Je tiens à toi, Channing… » Je sais, et je tiens à toi aussi. Mais cela ne prouve rien, ne veut rien dire, ne suffit pas à calmer les tourments qui se reflètent dans ses yeux noisettes. Ils tiennent l'un à l'autre, c'est une certitude, puisque même les années et un océan entre eux ne seront parvenus à bout de leur lien ni de leur attirance. Mais à quel point sont-ils prêts à s'accrocher ? Combien de temps peuvent-ils encore y parvenir ? L'héritier ignore la réponse que Gabrielle apporterait à cette interrogation s'il venait à la lui formuler à voix haute, mais lui sait. et il ne peut plus, ne peut plus se contenter de ses draps et d'un repas à d'irrégulières occasions. Cela ne lui suffit plus, le couteau se retourne inlassablement dans la plaie et la blessure est à présent trop douloureuse pour qu'il veuille continuer de l'aggraver. Il est temps de la refermer, de sortir une aiguille et du fil, et de la cacher derrière un vêtement pour le temps que la cicatrisation complète prendra. Il est certain de son choix, sans appel dans sa décision, et espère simplement que l'américaine ne cherchera pas à lui en faire changer. Se chamailler une ultime fois avec elle lui ferait mal au coeur, et le brun les juge assez adultes pour se séparer en de bons termes. Inutiles de refaire naître l'animosité de leurs retrouvailles pour leur séparation. Mais avant qu'il ne puisse l'interrompre, lui dire que tenir à lui n'est pas suffisant, l'avocate poursuit. « Je ne veux pas être ton amie … pas plus qu’une simple distraction, amante ou coup d’un soir. » alors quoi ? que peut-elle encore exiger de lui après tout ce qu'il lui ait déjà offert ? « J’ai entendu tes mots. Je les ai entendus, Chan’ » Alors elle comprend. et à cet instant, son sourire se fait aussi triste qu'il est soulagé. Elle comprend, sait, et n'est pas assez égoïste pour lui demander de rester à ses côtés en dépit de ses sentiments. Pudiquement, son regard s'abaisse sur les draps et il sent, aussi malheureux que cela puisse le rendre, un poids s'ôter de ses épaules. Il va pouvoir essayer d'avancer, sans regret ni remord. quoique.
« Je t’aime aussi, Channing Walker » Ses yeux, focalisés sur les draps qu'il s'est remis à triturer entre ses doigts, se figent. et s'il n'avait pas le coeur accroché, ce dernier aurait probablement loupé plusieurs battements de suite, s'il n'avait pas simplement cessé de battre. Preuve certaine que malgré son accident et les épreuves qu'il a eu à surmonter, ce dernier était entêter à suivre son rythme. Ses sourcils se froncent et il redresse la tête, aussi choqué qu'ayant du mal à réaliser. Elle l'aime ? Il effectue un léger mouvement de recul, frisonne sans parvenir à prononcer le moindre mot. Ils s'aiment, il ignore depuis combien de temps cela est réciproque, et elle ne lui a jamais rien dit ? et s'il n'avait pas initié cette confidence, alors qu'elle l'avait entendu avouer, peut-être n'aurait-elle jamais rien dit ? Comment- Ses lèvres s'entrouvrent, aucun son n'en sort, et il ne réalise pas immédiatement. Il s'y refuse, son esprit ayant du mal à assimiler l'information, le scénario trop simple et trop beau après tant de souffrance à ce sujet. Il faut dire que l'héritier commençait à se résoudre, depuis quelques temps déjà, à accepter cette fin à leur histoire. et maintenant que Gabrielle lui avouait partager ses sentiments, il n'osait y croire de peur de rendre la chute qu'il considère inévitable plus violente encore. Il y a un mais à cela, pas vrai ? « i love you » Il est incapable de bouger, se contente de fermer les yeux contre son baiser alors qu'elle échappe une larme, et lorsqu'elle se recule Channing a ce visage pâle comme s'il avait vu un fantôme. Il parcourt ses yeux, n'ose poser sa main sur sa joue même s'il devrait sûrement, complètement paralysé. « Ce- Ce n'est pas de la pitié, pas vrai ? Tu sais que je vais survivre et que tu n'as pas besoin de dire ça ? » et plutôt que de profiter du moment, les vieilles mésaventures du passé ressurgissent et voilà qu'il a du mal à croire ce qu'il a toujours voulu le lui entendre dire. Finalement, sa main se porte lentement sur la joue de la brune et le brun lui fait doucement incliner son visage vers le sien pour permettre à leurs fronts de se toucher. Son nez frotte délicatement le sien et l'héritier déglutit difficilement. « Je n'ai vraiment pas besoin de ça si c'est le cas, Gaby. Je m'en remettrais. » lui assure-t-il avant de se reculer juste assez pour retrouver son regard, sa main ayant glissé sur son cou. Son pouce caresse nerveusement la peau de la brune. mais et si c'était réel ? et si Gabrielle ne lui briserait pas le coeur s'il lui laissait une chance de l'aimer en retour ?
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Juillet 2022. Cela fait des semaines qu’il lui a dit je t’aime. Des semaines et ça aurait dû être la première chose qu’elle aurait dû lui dire à son réveil. Dès l’instant où ses pupilles se sont ouvertes, ou du moins après que les médecins l’ait examiné et lui ait retiré tous ces tubes qu’elle a désormais en horreur, Gabrielle aurait dû lui dire qu’elle l’aimait en retour. Elle ne l’a pas fait pourtant, la crainte sûrement de surprendre l’héritier avec ses mots, la crainte qu’il ne se souvienne plus de rien et qu’il ne comprenne pas qu’elle ait de tels mots pour lui. La peur qu’il lui avoue que ce n’est pas son cas, qu’il a dit ça parce qu’il se sentait partir définitivement et qu’il n’a pas réfléchi à la portée de ses paroles… Autant de raisons qui l’ont poussé à se taire durant tout ce temps. Peut-être trop longtemps au point que l’héritier envisage même ce soir de la laisser partir définitivement parce qu’il ne supporterait pas de l’avoir auprès de lui si les sentiments ne sont pas partagés. Et elle ne peut que comprendre quand cette crainte elle la partage et ça depuis des années. Depuis la première fois où ils ont été en couple, et inévitablement, Gabrielle se pose aussi cette même question : depuis quand l’aime-t-il ? L’a-t-il aimé la première fois ? Pourquoi être parti dans ce cas ? Ses sentiments sont-t-ils revenus aussi rapidement que les siens ? Est-ce que lui aussi a eu ce petit pincement au cœur lorsqu’ils se sont retrouvés pour la première fois face à face à Brisbane, malgré l’amertume plus que visible dont ils ont fait preuve l’un envers l’autre ? Il y a tant et tant de questions que Gabrielle se pose et auxquelles elle n’obtiendra peut-être pas de réponses dans l’immédiat.
Pas dans l’immédiat parce que c’est lui qu’elle doit conforter dans ses doutes, ce soir. Channing lui fait comprendre que les mots qu’il a prononcés sont bien réels et qu’il a besoin de savoir si elle aussi, l’aime en retour. Il a besoin de l’entendre lui aussi et c’est ce qu’elle lui offre. Se saisissant de son regard, elle prononce ces fameux mots, ces trois mots si minimes qu’ils soient et pourtant si important et lourd de sens. Elle l’aime. Elle l’aime, lui répète même une deuxième fois alors qu’une larme finit par rouler le long de ses joues et qu’elle scelle cette parole à ce geste, un baiser. En se reculant de quelques centimètres, son regard intercepte le sien et l’héritier semble incapable de bouger, nécessitant sûrement un peu de temps pour assimiler ce qu’elle vient de lui avouer « Ce- Ce n'est pas de la pitié, pas vrai ? Tu sais que je vais survivre et que tu n'as pas besoin de dire ça ? » Ses sourcils se froncent face à cette réticence, face à ses doutes, tentant de comprendre dans son regard pourquoi il a de telles paroles. Que peut-t-elle faire de plus pour lui prouver qu’elle l’aime si ce n’est de lui dire ? « Je n'ai vraiment pas besoin de ça si c'est le cas, Gaby. Je m'en remettrais. » Sa tête se tourne doucement de droite à gauche. Il ne s’en remettra pas, tout comme elle ne s’en remettra pas si leur histoire prenait définitivement fin ce soir. La chute serait sûrement plus brutale que la première fois, tant l’espoir a sûrement commencé à renaitre des deux cotés avec les rapprochements de ces derniers mois. Alors, son front posé contre le sien, elle laisse ses yeux clos quelques secondes « Rien de tout ça n’est dû à de la pitié elle réouvre ses yeux, ses deux mains désormais sur ses joues, qu’elle caresse doucement et à nouveau, se perd dans son regard noisette Je ne suis pas tombée amoureuse de toi qu'après ton accident sous-entendu, mon amour pour toi ne date pas d’hier, Channing, son regard s'attardent davantage dans ses pupilles, alors que ses mains se sont glissés à l'arrière de sa nuque et que ses doigts caressent subtilement ses cheveux Je ne te laisserai pas, je ne partirai pas Chan... Parce que, ce que je ressens pour toi, est réel… souffle-t-elle dans un murmure alors qu’une nouvelle larme et une suivante perlent encore sur ses joues J’ai cru te perdre, ce soir-là il n’y a plus qu’un pouce qui caresse sa joue droite, alors que sa main libre vient à se glisser dans la sienne je n’aurais pas supporté que tu m’abandonnes… à nouveau elle ne dit pas car elle ne veut pas qu’il pense qu’elle lui adresse un reproche quand les circonstances sont différentes cette fois je ne m’en serai pas remise » elle avoue, elle, sans retenue. Son regard est embué, elle n’a pas lâché un seul instant celui de l’héritier et si lui a besoin qu’elle lui prouve que ses sentiments sont sincères, elle en revanche, a besoin d’être conforté dans le fait qu’il ne la laissera pas non plus. Et peut-être qu’elle s’abstient de lui demander, mais elle aussi aurait besoin qu’il les prononce à nouveau… comme pour être certaine de la réalité de la situation et oublier ce je t’aime dit alors qu’il était sur le point de sombrer pour un temps indéfini. C’est ce qu’elle cherche en tout cas alors que son regard danse dans le sien, et qu’elle n’ose plus exécuter un geste, lui laissant le temps de (ré)agir, lui.
Channing Walker
La couronne d'épines
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« Rien de tout ça n’est dû à de la pitié. Je ne suis pas tombée amoureuse de toi qu'après ton accident » Il a du mal à soutenir son regard, ferme les yeux pour s'en protéger tandis que face à l'éventualité que Gabrielle puisse l'aimer en retour Channing prend conscience d'une chose : il n'a jamais envisagé ce scénario. Il a toujours préféré croire que la brune ne voyait en lui rien de plus qu'un amant, liant à leur relation quelques bénéfices et avantages non négligeables, mais jamais l'héritier n'avait imaginé qu'elle puisse être tombée amoureuse de lui. Qu'une femme comme elle, avec tant d'opportunités - il n'en doutait pas, puisse s'être éprise d'un homme sur un autre continent. Car si cela ne datait pas d'après l'accident, alors cela ne pouvait que les suivre depuis Los Angeles - leur brève romance à Brisbane leur ayant surtout permis de renouer plus que de se découvrir subitement une attirance. Mais pourquoi n'avoir rien dit ? Pourquoi l'avoir laissé partir, pourquoi avoir été si venimeuse à son égard, pourquoi si indifférente ? Il sent les mains de l'américaine prendre son visage en coupe, et les larmes le guettent à son tour - la fatigue et les différentes substances qu'on lui injecte étant en cause, évidemment. Ses yeux s'ouvrent un instant pour se plonger dans ceux chocolat de la demoiselle, et dans un mouvement presque imperceptible il secoue à nouveau la tête par la négative : il ne la croit pas. Il a trop peur qu'elle dise la vérité, et que tout ce qu'il ait toujours voulu vivre à ses côtés soit possible : en est-il capable, vraiment ? « Je ne te laisserai pas, je ne partirai pas Chan... Parce que, ce que je ressens pour toi, est réel… » Leurs fronts s'appuient l'un contre l'autre, son souffle caresse son visage et il essaie avec toute la bonne volonté dont il peut bien faire preuve de rassembler ses idées. « je n’aurais pas supporté que tu m’abandonnes… je ne m’en serai pas remise » Elle est plus transparente que lui, s'exprime plus clairement, tellement qu'il n'en est que davantage troublé. Comment arrive-t-elle aussi facilement à mettre des mots sur ce qu'elle ressent, à les prononcer à voix haute et à le fixer comme elle continue de le faire ? Lui en est incapable, fuit une énième fois le regard alors que le malaise est grandissant dans sa cage thoracique. Il ne peut pas lui rendre la pareille, lui répéter les mots qu'elle attend qu'il prononce à nouveau, et ce même s'il en a envie. Le courage de le faire se meurt, l'impression de se réveiller à n'importe quel moment le terrifie, et il se contente d'être aussi stupide qu'une biche au milieu de la route : immobile et ahuri, attendant qu'un miracle se produise.
C'est le bruit d'une porte que l'on pousse qui le sort de sa stupeur, et leurs regards toujours scellés l'un dans l'autre - reflet en ce qui le concerne de toute sa crainte et de son égarement, se tournent simultanément vers cette dernière. Une infirmière entre dans la chambre, un plateau à la main probablement pour déposer du matériel pour le passage des médecins prévu un peu plus tard, et la jeune femme les salue d'un sourire. « Bonsoir à vous deux. » Toutefois, son sourire retombe alors qu'elle n'est pas assez dupe pour passer à côté du malaise évident, et elle se décharge de son matériel avant d'approcher. « Est-ce que tout va bien ? » et aussi simplement que cela, celle qui ne fait que son travail s'inquiète à la vue de leurs visages pâles, des yeux encore embués de la californienne et de l'étrange absence du Walker à qui elle prend la tension alors que, de sa main libre, Channing a attrapé celle de Gabrielle pour l'empêcher de partir. « Votre tension est haute... et desserrez moi cette mâchoire. Vous allez la casser. » Comme si la situation ne pouvait pas s'aggraver et qu'il ne pouvait pas être davantage mis mal à l'aise. Le brun s'exécute avec l'espoir de voir partir l'infirmière, ce que cette dernière fait quelques minutes plus tard, et ses yeux retrouvent ceux de la brune. Cette coupure lui a permis de se ressaisir un tant soit peu, et s'il n'a pas retrouvé son assurance ni le moindre soupçon de prestance, il reprend toutefois usage de sa voix. « Je ne t'abandonnerais pas... c'est promis. » Son pouce caresse le dos de sa main qu'il n'a pas lâché, et ses yeux parcourent les siens un moment avant qu'il n'ajoute. « Tu veux bien rester avec moi cette nuit ? Si tu ne dois pas être au cabinet de bonne heure, bien sûr. » Peut-être qu'il se retrouverait un semblant de personnalité au milieu de la nuit, le risque méritait d'être pris. Sur un malentendu.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Juillet 2022.Elle ignore pourquoi il se mut dans un silence soudain, quand pourtant, elle s’ouvre à lui comme elle le fait. Gabrielle ne peut pas être plus claire qu’elle ne l’est à propos de ses sentiments, surtout quand elle n’a eu de cesse de lui prouver ces dernières semaines à quel point il était important pour elle en restant à son chevet sans interruption. Elle sent la fuite dans son regard et soudainement, elle se sent démunie. A-t-elle dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Est-ce qu’elle en fait trop, au point que cela l’effraie et qu’il se rend compte qu’ils ne sont pas sur la même longueur d’onde ? Les interrogations ne cessent de se dans sa tête et si elle espère une réaction de sa part, ce n’est pas celle escomptée. Cette réaction est même absente et alors, doucement, sa main glisse de la joue de l’héritier aux draps blancs et son autre main, qui était dans la sienne, desserre son emprise, bien qu’elle ne la lâche pas totalement. Il y a un moment de flottement, un durant lequel leurs regards sont toujours scellés, celui de Gabrielle attristé quand elle lit pleinement la décontenance de l’héritier. Et ce silence, qui devient pesant s’interrompt alors que la porte de la chambre vient à s’ouvrir doucement, Gaby tournant également la tête vers celle-ci. Sa main libre vient à essuyer d’un revers les larmes qui perlent encore sur ses joues et elle tente, tant qu’elle le peut, de faire apparaitre un sourire au coin de ses lèvres « Bonsoir à vous deux. » « Bonsoir » répond-t-elle dans un murmure suffisamment audible pour l’infirmière qui s’approche du lit, le contournant pour aller prendre la tension de l’héritier « Est-ce que tout va bien ? » Gabrielle acquiesce vivement, même si l’expression sur son visage montre le contraire, et alors qu’elle s’apprête à se lever et même à quitter la chambre pour laisser l’infirmière prodiguer quelques soins à Channing – et sûrement parce qu’elle a besoin de prendre l’air à ce moment-là – elle sent pourtant la main de l’héritier attraper la sienne pour l’empêcher de partir. Son regard croise alors le sien, dans un silence de plus, restant alors assise à ses côtés « Votre tension est haute... et desserrez moi cette mâchoire. Vous allez la casser. » La remarque aide les traits de Gabrielle à se détendre, alors qu’un maigre sourire prend place sur ses lèvres tout en portant un regard tendre à Channing. L’infirmière ne s’attarde davantage et vient à quitter la chambre quelques minutes après.
« Je ne t'abandonnerais pas... c'est promis. » Un léger sursaut l’anime alors qu’il prend enfin la parole, l’américaine portant son regard d’abord sur cette caresse qu’il lui offre sur le dos de sa main avant que ses yeux ne se scellent à nouveau aux siens. Elle s’y accroche à cette promesse. Elle veut le croire elle aussi, ayant besoin de cette certitude qu’il ne lui tournera plus le dos, plus jamais et c’est donc doucement qu’elle acquiesce de la tête, étant celle qui se mut dans un silence cette fois. « Tu veux bien rester avec moi cette nuit ? Si tu ne dois pas être au cabinet de bonne heure, bien sûr. » A nouveau, elle hoche la tête, laissant échapper dans un murmure un « Bien sûr », et après un dernier échange de regard, Gabrielle vient à prendre place contre lui, prenant soin de ne pas lui faire mal en se blottissant dans ses bras, après avoir aidé Channing à s’installer confortablement dans le lit. Sa tête posée contre son torse et ses doigts entortillant un petit bout de tissu de sa chemise d’hôpital, l’américaine finit par fermer les yeux et souhaite une « Bonne nuit » à l’héritier avant de finir par s’assoupir quelques minutes après, sûrement du fait du trop plein d’émotions de la soirée qu’ils viennent de passer ensemble.