Watchin' every motion in my foolish lover's game, On this endless ocean, finally lovers know no shame. Turning and returning to some secret place inside, Watchin' in slow motion as you turn around
Sa dernière apparition à l'agence lui parait si récente qu'Eddie a l'impression d'y mettre plus souvent les pieds en ce moment que durant les six derniers mois. Les derniers événements justifient qu'il en reprenne l’habitude après avoir longuement joué les protégés de l'ombre et déserté les parages, au point de s’être même fait quelque peu oublier entre ces murs. Ce n'est de toute façon pas avec le peu de castings qu'Eddie a passé depuis son arrivée à l'agence qu'il risque de se rendre mémorable au sein de celle-ci, il ne serait d'ailleurs pas étonné d'être considéré comme un acteur inactif tant son dernier projet remonte à loin et tant le prochain risque quant à lui de se faire désirer. Car s'il est vrai qu'un petit rôle l'attend dans la deuxième saison d'une série très attendue Eddie garde en tête que sa réalisation n'est pas prévue pour tout de suite, de quoi le rendre très incertain sur le fait de pouvoir ou non en parler y compris à ses proches, ignorant pour la plupart qu'il devra tôt ou tard s'envoler pour sa terre d'origine dans le cadre d'un tournage de grande envergure. Halston en sait forcément plus que lui de par son rôle d’agente mais il ne compte pas l'embêter avec ses interrogations en ce moment, pas alors que la carrière de l'américaine vient de connaitre un important coup d'accélérateur suite à sa désignation pour succéder à Claudia, l'ancienne directrice dont la place se voulait grandement convoitée. Eddie a toujours cru au fond de lui que cette place reviendrait un jour ou l'autre à Halston et pas seulement parce qu'il le souhaitait en tant que compagnon, c'est aussi et avant tout un rôle taillé pour elle à son humble avis et il défie quiconque de remettre ça en doute. Après tout si Claudia a elle-même jugé qu'elle pourrait dignement lui succéder c'est qu’elle était la mieux placée pour honorer ce poste après son départ, et compte tenu du travail investi par Halston depuis des années ce n'était pour lui qu'une question de temps avant qu'elle n'obtienne enfin la considération méritée dans cette agence. Eddie est fier bien sûr, de voir la femme qu'il aime atteindre son objectif professionnel ultime comme de voir le dur labeur de celle-ci enfin récompensé mais il ne cherchera pas à profiter de ces projecteurs braqués sur elle, pas pour être propulsé ou tenter de gagner en visibilité du moins car du reste, le danseur s'autorise quand même à tirer quelques avantages de cette nomination. Pour leur couple exclusivement car Eddie ne serait pas contre le fait de pouvoir baisser sa garde lors de ses prochaines venues à l’agence, lui qui n’a jamais adhéré à l’adage pour vivre heureux vivons cachés.
Et c’est bien avec l’espoir de vivre prochainement leur histoire au grand jour qu’Eddie aborde le nouveau grade de sa compagne, il s’autorise même à le voir comme une bénédiction à partir du moment où plus personne ne peut désapprouver leur relation d’un point de vue hiérarchique. Passer l’existence de leur couple sous silence ne sera jamais un exercice auquel Eddie s’adonnera de bon cœur, ce n’était déjà pas simple dans les prémices de leur histoire mais ça l’est encore moins après un an de relation, un récent emménagement et un enfant prochainement conçu. Parce qu’il ne trouve pas très valorisant de redevenir un simple protégé dès qu’il passe la porte de l’agence, ce qu’Eddie n’a d’ailleurs aucunement l’intention d’être aujourd’hui. C’est bien en qualité de compagnon que le danseur s’élance à travers la Shining Stars Agency, aussi bien désireux d’admirer Halston dans ses nouvelles fonctions qu’animé par l’envie de passer toujours plus de temps à deux. Il n’a pas de répétition prévue cet après-midi alors Eddie s’est tout naturellement dit qu’il passerait la voir, et il compte même saisir de plus en plus souvent l’occasion de la retrouver sans forcément se demander si ce serait raisonnable car c’est à leur couple que le danseur veut désormais penser, et non aux jugements qu’ils pourraient récolter. Eddie se sent comme pousser des ailes sur le chemin menant au tout nouveau bureau de l’américaine, il n’a pas toqué à une porte avec un tel entrain depuis bien longtemps et c’est avec la même énergie qu’il s’engouffre dans la pièce avant même d’y avoir été invité. « Madame la directrice est occupée ? » il lance dans un sourire tout en prenant soin de refermer la porte derrière lui. Sa venue n’était pas prévue et pour cause, Eddie souhaitait lui faire la surprise de la surprendre à son bureau car s’il connaissait bien l’ancien, il lui reste encore à se familiariser avec le nouveau. « Je crois que je vais adorer t’appeler comme ça. » Ce titre semble être fait pour elle, il n’aurait objectivement pas compris que cette nomination lui passe sous le nez et il se réjouit de savoir que Claudia s’en est allée en prenant la meilleure des décisions. « Est-ce que je peux considérer que ce nouveau titre me donne la liberté de venir te voir dès que j’en ai envie ? » il reprend en faisant le tour du bureau pour se placer à ses côtés et lui dérober un baiser. Cette liberté à vrai dire Eddie entend bien la prendre, alors il vaudrait mieux qu’il n’obtienne pas un non catégorique sur ce point. « Quand je pense que notre couple n’existe toujours pas aux yeux de l’agence, c’est un peu vexant. » Il ne sait même pas comment Halston a préservé sa vie privée intacte jusque là sachant que cette agence est peuplée de commères, mais tout ce qu’il espère c’est que le temps de la comédie sera bientôt derrière eux. « Que dit la nouvelle directrice des rapprochements entre agents et protégés, d’ailleurs ? » Le sous-entendu tout comme son regard n’ont déjà plus rien d’innocent et il ne faut alors qu’une seconde à Eddie pour se glisser derrière elle. L’une de ses mains dégage délicatement ses cheveux pour lui offrir un accès à son cou, le long duquel le danseur dépose une série de baisers pas vraiment chastes. « Tu sais.. de ce genre de rapprochements, par exemple. » Peut-être bien que certaines idées lui viennent à l’esprit dans l’intimité de ce bureau, il ne le niera pas. Et ce n’est pas vraiment un hasard non plus si ses mains s’emploient maintenant à tirer son siège vers lui pour l’éloigner du travail qu’elle pourrait vouloir poursuivre. Elle mérite certainement une petite pause, et Eddie s’engage personnellement à rendre celle-ci très agréable.
Ne jamais se laisser convaincre que nos rêves sont trop farfelus, Halston se souvenait parfaitement de l’actrice qui lui avait prodigué ce précieux conseil, alors qu’elle était encore coincée entre les murs du premier hôtel des Hargreeves. Chaque jour elle avait longuement regardé à travers la fenêtre de son bureau, duquel elle voyait le panneau Hollywood, qui semblait la narguer du haut de sa colline. Elle était bien loin de ses illustres studios à présent, mais elle ne le regrettait plus une seule seconde, plus depuis cet instant où la fondatrice de son agence l’avait érigé en tant que successeur. L’américaine vivait la plus belle des revanches grâce à un déracinement dont elle avait longtemps douté, avant de véritablement trouver sa place en Australie. Elle n’avait pas manqué de prévenir sa famille, pour lui prouver qu’elle avait été capable d’atteindre le sommet, qu’elle avait bien fait de persister dans cette voie et de partir dans un pays lointain où son mariage raté n’avait quasiment pas d’importance. Halston pourrait bientôt le considérer comme un vieux souvenir maintenant qu’il ne l’entravait plus et qu’elle vivait aux côtés d’Eddie. Elle ne se voyait plus de la même façon, elle n’était plus " la fille de " qui avait la chance d’avoir des stars comme voisins, ni " la divorcée qui a tout perdu ", elle était une agente de stars qui avait su s’accomplir sans l’aide de personne. Les nouveaux défis qui l’attendaient ne l’effrayaient pas le moins du monde, parce qu’elle se sentait capable de les relever. La brune était si obnubilée par son nouveau poste, qu’elle n’avait même pas remarqué les allusions de son compagnon, qui attendait impatiemment de sortir de l’ombre. Halston avait beau être la nouvelle décisionnaire, elle n’avait même pas songé à changer la politique de l’entreprise d’emblée concernant les relations entre les protégés et leurs agents, cela n’était pas une priorité, elle ne serait pas prise au sérieux s’il s’agissait de l’une de ses premières décisions. Tôt ou tard elle sera contrainte de dévoiler la vérité, laisser la nature décider du moment où cela se fera semblait très bien lui convenir, elle se persuadait que cela n’arriverait pas de sitôt. Eddie figurait toujours dans le triste palmarès des personnes qui mettaient le moins les pieds dans la Shining Stars Agency, ce qui la laissait penser que son manque d’intérêt pour l’acting continuerait de le garder éloigné de son bureau. L’agente de stars y était parfaitement habituée à présent, la seule chose qu’elle attendait de lui était qu’il tienne ses engagements auprès de Netflix, qu’il offre une jolie prestation dans l’une de ses séries phares avant de revenir à Brisbane.
La brune s’accoutumait moins au nouveau chemin qu’elle devait prendre pour joindre son bureau, une pièce démesurément grande dont elle ne savait pas combler l’espace. Il lui était difficile de saisir qu’il lui appartenait bien alors que la majorité des affaires de Claudia étaient encore présentes, mais comment pouvait-elle s’en débarrasser sans avoir l’impression de vouloir l’effacer complètement ? Elle ferait sûrement mieux de s’y prendre progressivement, pour ne pas avoir la sensation de n’être qu’une rapace se réjouissant de l’existence de son cancer, qui l’avait poussé à quitter son siège de manière anticipée. Halston aimerait qu’elle lui facilite la tâche d’elle-même en cherchant ses décorations et objets, mais celle-ci avait préféré partir en voyage pour une durée indéterminée. Était-ce une jolie preuve qu’elle lui faisait entièrement confiance ? Peut-être bien, mais si elle voyait que l’homme avec lequel Halston avait dépassé les limites qu’elle avait fixées était en train de s’inviter dans son bureau, elle ne la verrait sûrement plus du même œil. Elle s’était demandée l’espace quelques secondes qui pouvait toquer à sa porte avec autant d’enthousiasme, avant de voir la silhouette de son danseur préféré s’introduire. Il n’avait même pas attendu d’avoir son feu vert, heureusement pour lui elle n’était pas avec son assistant. Elle pencha sa tête sur le côté et fit glisser le stylo qu’elle tenait sur ses lèvres, sa nouvelle appellation avait le don de lui hérisser les poils. « Mme la directrice est absolument débordée. » Elle s’amusait de parler d’elle à la troisième personne et Eddie lui paraissait presque émoustillé de la nommer de cette façon. « J’ai la certitude que je vais aimer que tu m’appelles comme ça. » Elle fut prise de court lorsqu’elle entendit sa question, avait-il le droit de venir comme il le désirait ? Un baiser lui donna un bref répit, sa bouche s’entrouvit lorsqu’il ajouta qu’il était vexé que leur relation ne soit pas encore officielle pour tout le monde. « Tu peux venir plus souvent oui, mais je ne suis pas forcément dans mon bureau alors il vaudrait mieux m’écrire avant de te déplacer. » Elle n’énonçait pas seulement une vérité, elle se permettait aussi d’éviter de le voir débarquer absolument n’importe quand. La nouvelle interrogation du danseur lui donna envie de jouer à l’ingénue. « Je ne vois pas de quoi vous parlez, monsieur Yang. » Il disparut de son champ de vision, pour se placer sournoisement derrière sa nuque. Elle ferma ses paupières et se laissa submergée par un long frisson. La directrice de l’agence se fit déplacée, elle fit tourner son siège vers son interlocuteur. « That’s nasty, very nasty. » Répondit-elle en exagérant son accent. Le regard de l’américaine descendit lentement jusqu’à son pantalon, auquel elle n’avait pas assez prêté attention auparavant. Elle l’observa de nouveau dans les yeux, de manière plus lubrique, maintenant qu’elle comprenait qu’il avait tout prémédité. « I’ve already told you that wear this pant is really indecent. » Les mains de l’américaine se déposèrent sur ses cuisses musclées horriblement serrées dans cet habit moulant et remontèrent pour glisser sous le haut de son protégé. « Cependant je pense que je vais pouvoir vérifier si vous avez assez travaillé votre corps pour votre prochain rôle, Eddie. » Elle se mordilla la lèvre, imaginer qu’il pourrait se dévêtir sur son lieu de travail lui donnait un sacré coup de chaud. « But first, lock the door. »
Dernière édition par Halston Hargreeves le Ven 29 Juil 2022 - 21:57, édité 1 fois
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Il se réjouit de voir Halston occuper un bureau à un tout nouvel emplacement dans l’agence car au-delà de la fierté que le danseur ressent vis-à-vis de cette promotion, c’est aussi un soulagement pour lui de laisser les souvenirs d’une certaine discussion loin derrière eux. L’ancien bureau restait rattaché à la fausse joie de l’américaine et à la grande frayeur qui avait secoué très tôt leur relation, Eddie n’a jamais vraiment réussi à mettre cet épisode de côté et ses rares apparitions à l’agence n’étaient pas forcément étrangères à ce mauvais souvenir, alors ne plus avoir à emprunter ce même chemin pour la retrouver lui offre un renouveau des plus appréciables. Ainsi tout le monde y trouve son compte, Halston la première bien sûr car il ne sait que trop bien combien obtenir ce poste pouvait lui tenir à cœur. C’est certainement le plus bel accomplissement dont elle pouvait rêver dans sa carrière d’agente et Eddie attend avec la même impatience le jour où lui aussi touchera du doigt le point culminant de la sienne. Ouvrir une école de danse lui traverse parfois l’esprit, tout comme le fait de diriger sa propre compagnie le fait souvent rêver mais le jeune danseur ne s’autorise pour le moment qu’à y penser, laissant ces possibilités à un futur qu’il imagine encore lointain et oubliant volontiers que la retraite le guettera bien assez tôt. L’américaine et son protégé ont en commun de n’avoir jamais manqué d’ambitions, on ne devient de toute façon pas directrice par magie et sans même connaitre la concurrence qu’elle a pu avoir pour ce poste Eddie ne s’attendait pas à ce qu’un autre nom que le sien soit désigné pour succéder à Claudia. On pourrait facilement l’accuser de manquer d’objectivité mais il faut aussi savoir reconnaitre le mérite d’une femme qui s’est consacrée corps et âme à son travail, et dont les épaules sont suffisamment solides pour endosser de telles responsabilités il n’en doute pas. Prendre au sérieux ces nouvelles fonctions n’empêche par ailleurs pas Eddie de saisir la première occasion pour profiter de celles-ci, jouant même du tout nouveau statut d’Halston qu’il ne se lasse pas d’énoncer. Directrice, ce titre lui plait tout particulièrement lorsqu’il est associé à l’américaine même si elle reste avant tout son agente, avec toute l’importance que cet autre titre revêt vis-à-vis de leur rencontre. Il veut aussi bien croire que ce tout nouveau poste s’accompagne d’une quantité conséquente de travail mais il ne culpabilise pas pour autant de s’immiscer dans ce bureau avec certaines idées en tête, le simple choix de sa tenue n’ayant pas été laissé au hasard comme Halston devrait très vite s’en rendre compte. Eddie obtient l’autorisation de venir la voir plus souvent mais il note de la prévenir quand ce sera le cas afin d’être sûr de la trouver à son bureau, intégrant par la même occasion que ses venues à l’improviste ne devront donc pas se répéter trop souvent. « J’y penserai mais aujourd’hui j’avais envie de te surprendre. » Tout comme il avait songé à la surprendre lors de la récente soirée à l’agence en officialisant publiquement leur relation, ce qu’il s’est finalement abstenu de faire pour ne pas lui voler son moment car leur couple n’avait pas vraiment sa place au beau milieu de ces célébrations. « C’est réussi il me semble. » il ajoute dans l’esquisse d’un sourire malicieux tendant à s’élargir aux prochains mots de l’agente. Elle prétend ne pas saisir où il veut en venir en évoquant des rapprochements alors Eddie ne perd pas une seconde pour lui montrer ce qu’il en est, ses mains et ses lèvres s’activant d’ores et déjà pour lui donner une nette idée de ses intentions. « Et là tu ne vois toujours pas ? » Il s’applique à travers chaque baiser déposé dans son cou, conférant à la zone la chaleur nécessaire et s’assurant aussi que l’attention d’Halston lui soit pleinement acquise en détournant celle-ci de toute autre tentation. « Le travail peut attendre, pas moi. » il l’informe d’une voix pleine de sous-entendus, la laissant vérifier par elle-même la véracité de ses propos avec ce pantalon sur lequel elle s’attarde, bien trop près du corps pour que l’évidence lui échappe.
Les mains de l’américaine glissent aussitôt sur ses cuisses et un léger rire échappe au danseur quand il remarque une fois de plus à quel point ce pantalon a le don de l’émoustiller. « That's why I wear it, honey. » Eddie a bien évidemment préparé son coup car se montrer indécent est très précisément ce qu’il recherche, aussi bien dans sa façon de l’approcher que dans la tenue qu’il arbore. « I know you can't resist it. » il complète en la dévorant du regard juste avant de frissonner en sentant ses mains s’engouffrer sous son haut. Il meurt d’envie qu’elle le lui retire au même titre que son pantalon et pour peu Eddie en oublierait presque déjà où il se trouve. C'est avec gourmandise que ses yeux se posent sur l’américaine alors que celle-ci promet de vérifier s’il a suffisamment travaillé sa silhouette, et l’idée même d’être contrôlé de la sorte ne fait que susciter une plus grande agitation en lui. « Hmm. That's not very professional, Mrs. Hargreeves. » Et c’est tout ce qu’il aime, Halston se prête plus facilement au jeu qu’il l’aurait pensé même si sa prochaine demande ne devrait pas l’étonner. Verrouiller la porte du bureau, c’est l’unique mission confiée à Eddie pour que leur tranquillité soit garantie mais le danseur se sent manifestement d’humeur à prendre quelques risques, aujourd’hui. « Non. » il annonce tout en étirant son plus beau sourire provocateur. « C’est bien plus excitant comme ça, tu ne trouves pas ? » Il ne la forcera pas à garder cette porte déverrouillée si ce détail doit la freiner mais il aimerait qu’elle ne pense à rien d’autre qu’aux folies qu’ils pourraient faire de leurs deux corps. Ce ne sera l’affaire que de quelques minutes et Eddie gagne déjà du temps en venant saisir sa main pour la faire lever, l’attirant sans attendre contre lui pour fondre passionnément sur ses lèvres. Il ne calcule officiellement plus rien et se contente d’écouter son désir ardent pour elle, comme lorsque ses mains s’engagent sous sa jupe pour y caresser ses cuisses. « Ça devrait être interdit de me faire autant d’effet. » Un effet pour le moins remarquable qu’il ne tente aucunement de cacher, profitant de ses mains libres pour déboutonner le chemisier d'Halston qu’il finit par envoyer valser à travers la pièce. Son haut devrait en principe subir le même sort mais Eddie est surtout très attiré par le bureau se trouvant derrière eux, objet du seul fantasme demeurant non assouvi entre eux. Il exerce dès lors une légère pression sur les hanches de l’américaine pour la ramener contre celui-ci et balaie en même temps d’une main la pile de papiers y trônant, sans la moindre délicatesse. « Tu te souviens de la demande que tu m’avais faite le premier soir, concernant ce bureau ? » Ce n’était techniquement pas ce bureau puisqu’elle n’occupe plus le même qu’à l’époque mais si elle ne saisit pas l’allusion Eddie se fera un plaisir de lui rafraîchir la mémoire. Ils avaient bu certes, mais le danseur conserve un souvenir bien assez précis de cette torride soirée chez elle. « C’était il y a plus d’un an et je n’ai pas oublié. » il souffle contre ses lèvres avant de repartir à l’assaut de ces dernières, prêt à faire voler tous les interdits qu’Halston a longtemps laissé se dresser entre eux. Ils n’ont plus d’excuse pour ne pas écouter leurs envies et baptiser ce bureau, bien trop calme et ordonné au goût du danseur pour ne pas venir bousculer tout ça. « Dis-moi que tu en as toujours envie. » il ordonne presque, désirant l’entendre et pas seulement le voir et le sentir. C’est aussi le feu vert qu’Eddie attend pour abandonner ses dernières chaines de résistance, sa peau brûlant déjà d’envie de retrouver celle de l’américaine et son corps réclamant avidement le sien.
Venir à l’improviste, ce n’était pas quelque chose que faisait Halston, tout du moins avec les personnes qu’elle connaissait déjà. Cependant, elle avait dû s’habituer à tout l’inverse des personnes qu’elle pouvait côtoyer dans ce milieu, car celles-ci voulaient qu’elle soit disponible à tout instant et pensaient que cela serait possible, car elle donnait rapidement la sensation d’être quelqu’un de très investi dans son travail. Elle l’était toujours mais, elle avait fini par comprendre qu’elle ne pouvait pas être partout, elle n’hésitait donc plus à envoyer valser les demandes qui pouvaient attendre, elle savait qu’elle devrait le faire encore plus souvent à présent, une directrice ne pouvait pas se permettre de perdre un temps précieux avec des futilités. Et pourtant, il lui suffit de voir un visage en particulier pour comprendre que cela ne serait pas si facile que cela. Il n’était pas dans les habitudes d’Eddie de venir sans s’annoncer à l’avance, il ne l’avait fait qu’une seule fois et il avait de quoi s’en souvenir, car elle n’avait pas hésité à lui dire qu’elle pouvait se passer d’un protégé pas assez sérieux et trop fine bouche. Le jeune homme aurait pu changer d’agent et complètement faire capoter leur histoire ce jour-là, mais heureusement il n’avait pas été capable de se défaire d’elle, contrairement à ce qu’il avait pu lui faire croire pendant des mois avec sa disparition. Il n’était plus ce damoiseau obtus qui la faisait tourner bourrique, elle l’accueillait donc avec plaisir dans son fief, même si elle devinait qu’il ne venait pas pour des raisons professionnelles. Le danseur devait être curieux de savoir comment elle avait pu aménager ce grand bureau, mais il était venu bien trop tôt pour cela puisqu’elle n’avait pas pris ses aises. La justification était finalement tout autre, il voulait tout simplement lui faire une surprise. Il avait bien fait de s’inviter avant qu’elle ne soit réellement ensevelie par le travail, pour le moment on la laissait se familiariser avec ses nouvelles responsabilités, mais elle savait bien que cela ne serait que sur une courte durée. Eddie pensait avoir réussi à l’étonner et elle ne pouvait pas la contredire. « Je te pensais quelque peu... allergique à la Shining Stars Agency. » Alors qu’ils ne seraient probablement rien sans cette agence, si celle-ci ne la comptait pas parmi son personnel, elle ne serait sûrement pas restée dans ce pays à se résigner à se reconvertir, elle n’aurait pas non plus été encouragée à chercher un type de profil bien précis pour une mission. « Donc oui je suis agréablement surprise. » Admit-elle, elle aurait été quelque peu attristée de ne pas le voir dans les parages après cette promotion, qui pourrait s’avérer aussi bénéfique pour elle que pour eux. Un jour elle pourra peut-être s’approcher de lui avec un grand sourire, pour lui dire qu’elle avait modifié le règlement de la boîte, mais pour le moment elle ne mentionnait aucunement ses intentions, car elle ne voulait pas recevoir la moindre pression de sa part. En réalité elle n’avait même pas besoin d’évoquer le sujet, il y songeait déjà en cherchant à connaître son avis. Il s’attelait à obtenir une réponse qui lui serait favorable, elle ferait mieux de ne pas craquer, mais elle savait qu’il ne ferait qu’une bouchée d’une quelconque résistance. « Je vois. » Une réponse qui ne semblait pas satisfaisante aux yeux d’Eddie, qui la croyait encore trop absorbée par son travail.
Il n’était pas bien différent de ses autres protégés, même s’il travaillait moins qu’eux pour elle, il se permettait de réclamer encore plus son attention. Elle aurait pu lui dire que celle-ci se méritait, si elle arrivait à continuer sa petite comédie, mais elle n’arrivait pas à faire complètement semblant maintenant qu’elle se retrouvait devant la tenue qui la faisait instantanément fondre. Il en avait conscience, il s’en vantait et sa réponse ne se fera pas attendre, ses mains ne pouvaient plus rester inactives. Se lancer dans un jeu de rôle devenait beaucoup trop alléchant, sa réplique fit mouche auprès du danseur. « Buut... I’m the ruler now. » Son index glissait sur le parcours que lui proposait ses abdominaux, qui méritaient bien de prendre l’air, mais peut-être pas dans de telles conditions. Il fut soudainement pris d’un esprit de rébellion, en refusant de sécuriser le lieu de leurs futurs ébats, sous prétexte qu’il était plus excitant de prendre des risques. Elle en était presque pantoise, elle ne savait pas vraiment quoi en penser. L’agente de stars avait le goût du risque lorsqu’il s’agissait de devoir lancer ses protégés, mais l’avait-elle assez pour ne pas avoir trop peur de se retrouver dans une position embarrassante face à un collègue ? La brune avait néanmoins envie d’impressionner son amant, elle allait donc oublier sa requête. « I don’t like insubordination, but you will satisfy my others desires as it should be. » Dit-elle sensuellement, se donner l’impression qu’elle reprenait tout de même l’ascendant lui faisait oublier ce fâcheux détail. Eddie devint plus entreprenant en s’aventurant sous sa jupe, elle le fixa droit dans les yeux et afficha un sourire en coin dès qu’elle entendit sa réflexion. « Tu es pourtant bien chaste... » Elle avait apprécié cette caresse sur ses cuisses, mais elle avait comme l’impression qu’être entre ces quatre murs le réfrénait quelque peu. Il la contredit rapidement en se débarrassant de son chemisier avec autant de fougue qu’à son habitude. Elle aimerait faire de même, mais il la rapprocha d’elle avant de mettre un désordre auquel elle n’était pas habituée, mais qui n’avait aucune importance dans ce contexte. Il lui demanda si elle se souvenait d’une demande plutôt ancienne, concernant son bureau. « Pas vraiment non. » Elle nourrisait bien le fantasme de faire des folies à cet endroit bien précis avec lui, elle en avait rêvé bien avant d’avoir pu goûter une première fois à ses lèvres charnues, mais elle ne se souvenait pas de lui avoir confié ce désir. Il l’avait gravé dans sa mémoire et semblait bien parti pour l’assouvir, ce qu’elle avait pensé impossible puisqu’elle avait beaucoup trop tenu à conserver la crédibilité qu’elle avait gagnée dans cette agence à la sueur de son front. Elle paraissait encore douter de la situation, sa tête s’était légèrement détournée vers cette porte que n’importe qui pourrait ouvrir à tout moment, avant de devoir de nouveau lui faire face pour recevoir l’assaut de ses lèvres. Entrer en contact avec sa langue lui embruma l’esprit, réchauffa considérablement son corps. Elle y participa avec ardeur avant de se séparer avec difficulté de son visage. Il voulait l’entendre dire qu’elle en avait toujours envie. « Oui je veux réaliser ce fantasme, maintenant.» Des paroles qui furent instantanément corroborées par des actions, elle s’empressa de lui retirer son haut et de prendre place sur l’extrémité de son bureau. Une fois bien installée, elle chercha à l’emprisonner avec ses jambes et elle apposa ses mains sur son torse, qu’elle caressa avec appétence.
Dernière édition par Halston Hargreeves le Lun 5 Sep 2022 - 20:56, édité 2 fois
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Elle le pensait trop allergique à cette agence pour vouloir s’y inviter par surprise, et Eddie aurait du mal à la contredire sur le fait qu’il ne se sente pas particulièrement à sa place entre ces murs. La première raison à cela réside dans ce manque d’expérience qu’il n’a jamais vraiment cherché à combler et qui ne le rend pas tellement légitime à côté d’autres acteurs, baignant eux véritablement dans le métier. Eddie a aussi réalisé l’autre soir qu’il ne participait pas à la vie de l’agence, où beaucoup ne doivent même pas savoir qui il est. Ses venues sont si rares qu’on le prendrait difficilement pour un protégé désormais lié à la directrice, et c’est indirectement l’autre point qui ne le motive pas beaucoup à s’y rendre en dehors des visites qu’il peut vouloir rendre à Halston. Leur relation ici n’existe qu’en tant que lien professionnel et plus celle-ci évolue, moins cette étiquette convient à Eddie. « Ce n'est pas évident pour moi de prétendre n’être que ton protégé ici, tu le sais bien. » Il ne lui apprendra rien, ce n’est pas un hasard s’il s’est empressé de lui faire remarquer que leur relation n’avait encore rien d’officiel en arrivant parce qu’après un an Eddie déplore de voir que rien n’a changé. Leur vie de couple avance pourtant à grande vitesse à l’extérieur et c’est ce décalage qui s’avère le plus perturbant, comme si on lui demandait d’oublier leur vie à deux et la famille qu’ils s’apprêtent à fonder en un claquement de doigts dès qu’il passe les portes de la Shining Stars Agency. « Je n’aime pas faire semblant, encore moins en me disant que tes collègues te verront porter mon enfant un jour. » Elle ne pourra pas cacher une grossesse, tôt ou tard l’évidence se verra et l’idée qu’elle puisse mentir sur sa vie privée pour éluder les questions qui lui seront posées lui est insupportable. Il ne lui demande pas de crier sur tous les toits qu’ils sont ensemble, pas plus qu’il ne compte insister pour faire connaitre leur relation, son seul souhait serait de pouvoir vivre leur histoire avec la même simplicité qu’en dehors de l’agence. Sans se soucier des jugements ou des regards en biais, qui ne sont plus censés avoir le moindre poids sur leur couple depuis longtemps. « Mais au risque de me répéter je suis fier de toi et de te voir à la place que tu as toujours mérité. » Ce n’est qu’en énonçant ces mots qu’Eddie s’autorise de nouveau à sourire car il ne voudrait pas que sa venue éclipse cette évidence. Le danseur l'avait déjà gratifiée de ses félicitations le soir de sa nomination mais elles trouvent à présent un sens inédit dans ce bureau, où il peut officiellement voir Halston occuper ses fonctions de directrice. C’est avant tout pour la voir dans son nouvel élément qu’Eddie s’est déplacé même s’il mentirait en disant qu’elle ne lui manquait pas aussi d’une certaine façon, que ses prochaines paroles et ses gestes laissent clairement deviner.
Il est venu avec sa meilleure arme, celle à laquelle l’américaine est incapable de résister et qu’il ne garde généralement pas longtemps sur lui une fois qu’Halston l’a vu ainsi accoutré. Ce pantalon récolte une fois de plus l’effet escompté mais il n’a pas toujours été associé aux pensées libidineuses de l’américaine, autrefois il était même une tenue de scène comme une autre pour le danseur qui affectionnait la souplesse de son tissu, sans penser qu’elle le mettait aussi bien en valeur. Il aura suffi qu’Halston lui dise à quel point elle aime le voir dans cette tenue pour que celle-ci devienne un clin d’œil entre eux et Eddie se plait depuis à jouer avec sa grande faiblesse, plus que jamais satisfait du pouvoir que ce pantalon lui confère. Halston s’octroie pourtant le plein contrôle sur la suite des événements et il la laisse volontiers penser qu’elle mène la danse, jusqu’à ce que sa prochaine décision ne vienne tout naturellement le contester. Eddie fait le choix de ne pas les protéger d’une potentielle irruption extérieure, les exposant ainsi au risque d’être surpris dans une posture particulièrement explicite, ce qui ne l’inquiète pas outre mesure. Ce risque n’est en réalité pas si important et ils s’exposent selon lui bien plus à une stimulante montée d’adrénaline en laissant le libre accès à ce bureau. Halston ne s’insurge pas de son refus et le condamne simplement à satisfaire le moindre de ses désirs pour pallier sa désobéissance, ce qui vaut au danseur d’esquisser le plus insolent des sourires. « Oh you think so ? Just wait to see what my desires are. » Des idées pour pimenter les prochaines minutes Eddie n’en manque pas, il s’imagine d’ailleurs déjà de quelle façon il lui donnera du plaisir car ce bureau l’inspire et ce n’est pas la première fois que le danseur manifeste l’envie d’ouvrir leur vie intime à de nouvelles expériences. « Chaste, tu es sûre ? » il questionne tout en se sentant mis au défi de lui donner tort. Une première épaisseur se voit très vite retirée à l’agente avant qu’Eddie ne débarrasse le bureau avec tout autant de hâte, visualisant déjà leurs deux corps en action et frétillant à l’idée de la faire sienne en ce lieu interdit. « Compte sur moi pour te faire rapidement oublier l’existence de ce mot. » Rien de ce qu’il entreprendra à compter de maintenant ne pourra être considéré comme chaste, son regard à lui seul traduit des intentions qui ne le sont pas et c’est entre deux baisers enflammés qu’Eddie juge bon de lui remémorer une requête qu’elle avait émise plus d’un an en arrière. Halston prétend ne pas s’en souvenir mais par chance les mots formulés ce fameux soir lui reviennent facilement en mémoire, alors même que son état ne permettait pas vraiment qu’il s’en souvienne. « La prochaine fois prends-moi directement sur mon bureau. » Il ne peut pas affirmer que c’est exactement ce qu’elle a dit mais il sait par contre que l’idée était celle-là, son cerveau n’aurait pas pu l’inventer même avec un puissant coup dans le nez. « Ce sont tes mots et je dois admettre que l’idée me plait beaucoup. » Eddie la presse davantage contre ledit bureau, laissant ses mains naviguer de ses épaules jusqu’à sa taille avant de réunir leurs lèvres avec exaltation. « Beaucoup.. beaucoup.. » il répète, insistant sur ces termes entrecoupés de brûlants baisers. Halston porte un regard hésitant en direction de la porte qui le fait soudainement douter de la réciprocité de ses envies, mais l’avidité avec laquelle la brune se joint à l’union de leurs lèvres le rassure ensuite pour de bon, au même titre que ses mots lui confirmant son souhait de ne faire qu’un dans cette pièce. « Your wish is my command. » il l’informe en la couvant d’un regard languissant tout en facilitant le retrait de son haut, devenu terriblement superflu. Eddie se laisse attirer entre ses jambes sans opposer là encore la moindre résistance, accueillant ses mains sur son torse pendant que les siennes déboutonnent sans attendre ce pantalon le faisant se sentir bien trop à l’étroit.
La relation qu’elle avait Eddie pouvait ressembler au jour ou à la nuit, selon l’endroit où ils se trouvaient, il prenait toute la place dans sa vie privée, mais il semblait quasiment insignifiant à son lieu de travail. Entrer dans son agence ne lui faisait pas oublier son existence, il en avait des preuves tous les jours puisqu’elle lui envoyait chaque jour des messages, mais elle se doutait bien qu’il ne s’agissait que d’une maigre consolation pour lui. L’agente de stars s’était habituée à garder un certain mutisme concernant son intimité, elle ne donnait jamais d’informations trop personnelles à ses collègues, elle se sentait ainsi plus en sécurité qu’à Los Angeles, où son couple et ses frasques n’étaient des secrets pour personne. Les yeux verts de l’américaine lui laissèrent apercevoir un brin de tristesse, sa bouche s’entrouvrit lorsqu’il ajouta qu’un jour tout ce beau monde la verra enceinte. Il lui serait impossible de nier l’évidence, ni même de supporter des suppositions sur l’identité du père. N’importe quel acteur risquait d’être pointé du doigt, parce qu’il serait trop facile de présumer qu’elle avait encore craqué pour l’un d’entre eux, ce qu’elle ne pouvait même pas réfuter. Eddie ne lui laissera pas le temps de reprendre la parole, préférant lui rappeler qu’il était fier de sa progression. Elle chercha à saisir l’une de ses mains, qu’elle emprisonna entre ses paumes et plongea dans ses prunelles. « Eddie, le jour où je serai enceinte je ne serai pas la seule à recevoir des félicitations au sein de cette agence, car je ne garderai pas l’identité du père secrète, je ne te ferai pas cet affront. » Halston ne savait pas encore comment elle procéderait pour l’annoncer, mais cela n’avait pas d’importance, son ventre n’abritait pas encore le fruit de leur amour. Elle ne ferait pas un tel outrage à l’homme qu’elle aime, encore moins en sachant qu’il avait accepté ce projet lourd de sens malgré de frêles épaules, sans hésitation. Le danseur était une personne surprenante, qui évoluait à une vitesse folle, cela lui donnait parfois le tournis, mais ce n’était probablement rien à côté de ce qu’il pouvait ressentir. Elle avait cherché à le savoir, notamment lorsqu’elle s’était plus ou moins imposée chez lui pendant plusieurs mois, suite au cambriolage, mais il ne lui avait jamais paru embêtée par l’idée de vivre avec elle, bien au contraire. Il n’avait pas été dérangé de voir s’envoler la tranquillité de célibataire à laquelle il s’était accoutumé depuis des années, elle l’avait à peine habituée à la vie à deux, qu’elle voulait déjà lui faire connaître une vie à trois. Il n’était peut-être pas équipé pour celle-ci, mais elle était prête à l’accompagner dans cette nouvelle aventure, dans laquelle elle serait pourtant presque aussi novice que lui.
Il n’était pas venu pour en discuter, il ne lui avait pas rendu visite pour discuter de quoi que ce soit en réalité, elle n’avait aucunement deviné l’objet de sa visite avant qu’il n’appose ses lèvres sur son cou. Halston pensait que ce fantasme resterait à jamais inassouvi, car elle ne se souvenait pas d’avoir eu la langue trop pendue avec lui, même lorsqu’ils envisageaient d’élargir leurs horizons. Elle ne savait pas vraiment si ce timing était une bénédiction ou une malédiction, se faire surprendre en plein rapport avec son protégé serait-il plus grave en tant qu’agente de stars ou en tant que directrice fraîchement nommée ? Un problème qui aurait pu être en grande partie balayée par un simple mouvement de verrouillage, mais Eddie avait envie de les mettre en danger. Cherchait-il inconsciemment à rendre leur couple public, même de façon inappropriée ? L’américaine n’avait pas oublié que son ancienne colocataire avait déjà assistée de plus ou moins près à leur premiers ébats, ce qui l’avait amené à montrer la sortie au danseur sans délicatesse. L’enjeu du jour était bien plus grand, mais cela n’empêchait la poudre de rester allumée, il n’était plus qu’une question de minutes avant que le feu ne se propage jusqu’à en consumer tout le bureau. Les dents de la brune se plantèrent promptement sur sa propre lèvre. Elle s’attendait à ce que la température grimpe considérablement d’un coup, mais son amant n’était pas encore décidé à faire des folies, ce qui la poussa à le titiller. Elle savait quel était le mot parfait pour atteindre son but, elle insista sur celui-ci en répondant avec un hochement de tête. Il avait rendu les choses plus concrètes en commençant à la dévêtir, il lui promit de ne plus lui faire penser à ce mot une seconde de plus. Halston ne pouvait que le croire, l’intensité de leurs prochains baisers la satisfaisaient. La brune se fit soudainement passer pour une innocente, ce qu’elle pouvait amputé à une mémoire qui s’avérait facilement défaillante après l’ivresse. L’entendre répéter mot pour mot ce qu’elle avait pu lui dire la fit rougir, comment avait-elle pu faillir autant à son professionnalisme ? L’alcool ne lui rendait vraiment pas honneur. Cette phrase l’avait marqué parce qu’elle lui avait énormément plu, ce qui ne l’étonnait pas vraiment de sa part. « D’accord je le confesse, je nourris ce désir depuis longtemps, même lorsque tu n’étais qu’un petit con revenant comme une fleur à l’agence, j’avais envie que tu me prennes ici. » Dit-elle en cernant son visage à l’aide de ses deux mains. L’esprit de l’américaine n’était pas encore serein, malgré les nombreux baisers échangés qui auraient dû lui faire oublier la présence de cette porte. Eddie sut trouver la phrase dont elle avait besoin pour se déconnecter du reste. Elle pourrait lui demander de répéter encore et encore qu’il était sous ses ordres, mais cela ne représenterait-il pas un excès de gourmandise ?
Dernière édition par Halston Hargreeves le Dim 4 Sep 2022 - 17:24, édité 1 fois
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Ce n'est pas la première fois qu'Eddie souligne combien dissimuler la véritable nature de leur relation entre ces murs ou en dehors peut être pesant pour lui, ce discours il l'a tenu à différents stades de leur histoire et très tôt, déjà, le danseur faisait connaitre à l'agente son envie d'officialiser les choses. Il n'a pour autant jamais rien forcé ni pris d'initiative susceptible d'embarrasser Halston vis-à-vis de son travail, respectant avant tout la discrétion recherchée par celle-ci au détriment de ses propres besoins. Il pouvait encore entendre il y a quelques mois que leur couple n'avait pas intérêt à s'ébruiter quand l'américaine devait rendre des comptes et éviter de se faire trop remarquer mais aujourd'hui, quel obstacle peut encore se dresser entre eux alors qu'elle occupe ses toutes nouvelles fonctions de directrice ? Qui pourrait la rappeler à l'ordre pour le fait de sortir avec son protégé, dont elle devrait par ailleurs prochainement porter l'enfant ? Eddie craint de voir leur mensonge s'épaissir lorsque leur projet sera concrétisé, il n'aimerait pas être évincé du bonheur de l'agente simplement parce que le présenter comme le père de son enfant ne serait potentiellement pas bien vu. Il s'attend à ce que leur couple étonne et dérange même peut-être, c'est après tout déjà le cas dans leur entourage et ça ne l'empêche pas de vivre pleinement cette histoire, mais aux yeux de l'agence Eddie se contente encore d'un rôle de protégé contrastant nettement avec le conjoint, l'amant et le futur père qu'il peut être dans l'intimité. Actualiser son étiquette éviterait bon nombre de spéculations aux premiers signes de grossesse chez Halston, ses collègues n'auraient pas à s'interroger sur l'identité de l'homme partageant (ou non) sa vie et Eddie n'aurait pas à endurer le qu'en-dira-t-on au sujet de sa compagne et de cet enfant que l'on attribuerait sûrement au premier homme fréquentant l'agente d'un peu trop près. Un collègue ou bien un autre protégé, Eddie présume que les suppositions iraient bon train pour mettre la main sur l'élu et imaginer toute une enquête être menée pour identifier le détenteur d'un rôle ne revenant qu’à lui le frustre d'avance. Son inquiétude le danseur ne parvient pas à la cacher et c'est un premier soupir de soulagement qui lui échappe quand Halston s'empare de sa main avant de lui assurer tout ce qu'il a précisément besoin d'entendre. Elle ne fera pas un secret de l'identité du père et ne niera donc pas que cet enfant sera le leur lorsque la question lui sera posée, cette garantie que l'américaine lui offre l'allège d'un poids considérable et Eddie lui vole aussitôt un baiser pour la remercier à sa façon. « Qu'est-ce que je t’aime. » il souffle dans son plus tendre sourire avant de poser l'une de ses mains sur le ventre d’Halston, impatient de voir celui-ci s'arrondir comme de sentir le fruit de leur amour grandir en elle. « Tu feras bientôt de moi l'homme le plus fier de cette ville. » Elle est faite pour porter la vie et lui se tient prêt à entreprendre ce grand plongeon avec elle, aussi peu préparé soit-il. Sur le moment ses appréhensions de futur papa semblent loin, seule la perspective de fonder la famille dont Halston rêve lui occupe l'esprit avant que d'autres pensées, bien moins sages, ne viennent à leur tour échauffer celui-ci.
Ils pourraient concevoir cet enfant ici et maintenant, c'est l'idée complètement folle lui passant par la tête alors qu’Eddie ne répond déjà presque plus de rien – ou seulement à ces pulsions grondant en lui face à l’excitation de braver tous les interdits du lieu. Le danseur est plus désireux de s’envoyer en l’air que de faire proprement l’amour pour une fois, ce que la configuration de ce bureau ne leur permettrait de toute façon pas. Halston aurait pu le repousser en prétextant que son nouveau titre ne lui permettait pas une telle légèreté, tout comme son désir de prendre deux fois plus de risques aurait pu la refroidir et le renvoyer d’où il vient, mais l’américaine ne met pas longtemps à se laisser convaincre par son impétuosité. Eddie n’a que faire de se montrer imprudent, aujourd’hui plus qu’aucun autre jour il ne veut pas penser aux conséquences ni au fait que cette porte pourrait s’ouvrir pendant qu’ils s’adonneront au plus délicieux des pêchés sur ce bureau. C’est une occasion que le danseur a longuement attendu de pouvoir saisir, un fantasme qu’il lui tardait de pouvoir assouvir en espérant qu’Halston le désirait tout autant que lui. C’était le cas il y a un an, le soir du grand dérapage chez l’américaine durant lequel les langues et les esprits s’étaient libérés mais elle avait bu tout comme lui, suffisamment pour omettre de quoi ses paroles avaient été faites. Eddie se fait donc un plaisir de lui rafraîchir la mémoire en lui remettant à l’esprit les mots qu’il n’a pour sa part jamais pu oublier, et le simple fait de se remémorer l’envie initialement formulée par Halston le fait frissonner de désir. Elle admet finalement que cette envie ne l’a jamais quittée et qu’elle nourrissait même celle-ci à l’époque où il n’était encore qu’un petit arriviste, un aveu enflammant aussitôt le bas-ventre du danseur. Rien ne peut plus l’arrêter désormais, Halston en a trop dit pour qu’il puisse encore se retenir de brûler tout entier contre elle durant les prochaines minutes et même s’il le pouvait Eddie ne réfrénerait rien. Ses lèvres retrouvent les siennes avec une ardeur toujours plus prononcée tandis que son regard, lui, semble à présent hurler son envie de se laisser consumer. « Le petit con a justement très envie de toi. » Ce que ses gestes précipités et l’intensité de ses baisers ne peuvent qu’indiquer alors qu’il promet d’exaucer le moindre de ses désirs. Il s’engage aussi à honorer ce bureau de sa venue en y battant des records de température car c’est bien le baptême que cette pièce mérite, et le souvenir qu’Eddie souhaite y laisser de lui.
Eddie s'accorde un instant avant de se rhabiller, le temps de reprendre son souffle et de laisser la fièvre redescendre. Leur parenthèse libertine n'aura été interrompue par aucune intrusion dans la pièce, le danseur n'a donc aucun regret quant au fait de ne pas avoir verrouillé cette porte qu'il est de toute façon parvenu à oublier dans l'effervescence du moment. Il n'aurait peut-être même pas remarqué si quelqu'un avait passé une tête pendant leur folle union sur ce bureau tant ses pensées étaient ailleurs, et exclusivement concentrées sur le plaisir qu'il pouvait prendre comme procurer à Halston. « Bon sang. » il expulse d'une voix essoufflée, essuyant d'une main la sueur sur son visage avant de partir en quête de ses vêtements aux quatre coins de la pièce. « Ça va me manquer tout ça quand.. » Sa réplique Eddie ne la poursuit pas, réalisant au même moment qu'il vient sans doute de se trahir bêtement. Quand quoi? Oh, Halston le découvrira bien assez vite et lui a certainement raté une occasion de se taire.
Si l’agence possédait des yeux, ils ne pourraient qu’être incrédules face à cette scène, qui était digne des rêves les plus fous d’Halston. Elle ne pensait pas possible qu’il fasse preuve d’autant d’enthousiasme à l’idée de devenir père, elle s’imaginait que cela n’arriverait pas avant qu’il ne puisse tenir son propre nourrisson dans ses bras, mais il se projetait peut-être plus qu’il n’en avait l’air. L’idée qu’il puisse être reconnu comme son compagnon à travers ces murs devait également grandement amplifier sa joie, une officialisation qu’il attendait depuis déjà de nombreux mois, mais qu’elle ne pourrait bientôt plus repousser indéfiniment. Elle n’avait plus besoin de l’approbation de ses collègues, elle était la patronne et comptait bien jouir de ce privilège, avant d’abolir cette règle absurde pour tout le monde, l’amour ne pouvait pas être entravé pour une raison aussi injuste. La déclaration du danseur n’avait fait que de lui confirmer, braver cet interdit avait été l’une de ses meilleures décisions. La main qu’il avait apposée sur son ventre et la phrase qui l’avait accompagnée lui avaient procuré un frisson qui n’était comparable à aucun autre. Les yeux verts de la brune scintillaient, malgré la crainte encore persistante de ne pas être fertile, mais ils étaient encore loin d’avoir épuisé tous les recours, sans compter qu’elle était loin d’être réticente à l’idée d’essayer d’y parvenir à de multiples reprises. « Et moi la plus heureuse des femmes. » Renchérit-elle, sans avoir l’impression de faire la moindre exagération, il ne lui manquait que cet élément pour que sa vie soit complète. Ils pourraient peut-être réaliser ce miracle qu’elle attendait tant dans ce bureau, l’endroit qui lui semblait le plus improbable pour cela, n’allait bientôt plus l’être. Halston s’était dite ouverte aux expérimentations, mais il y avait parfois un gouffre entre le fantasme et la réalisation de celui-ci, un précipice qu’elle aurait pu combler à l’aide d’un simple verrouillage de porte dont Eddie ne voulait pas. Il voulait jouer avec le feu, elle n’était pas aussi sûre que de lui de souhaiter prendre le risque de se brûler, mais elle devait bien admettre que ne pas lui céder relevait quasiment de la mission impossible. Il avait mis toutes les chances de son côté pour cela, ce qui la fit craquer au bout de seulement quelques minutes en lui confiant le désir qu’elle avait nourri lorsqu’ils entretenaient une relation platonique. « Quand est-ce que le petit con n’a pas envie de moi, au juste ? » Dit-elle avec un immense sourire tout en battant des cils. « Montre-moi comment il m’aurait traité ce jour-là. » Comment se serait-il comporté, se serait-il défoulé parce qu’elle ne l’avait pas accueilli comme un prince ou au contraire, aurait-il essayé de la convaincre de son intérêt en se pliant en quatre pour elle ? Elle mourrait d’envie d’avoir une réponse à cette interrogation, il lui donnait déjà un début de réponse à travers ses baisers exaltés et les déplacements de ses mains vagabondes.
Halston partit à la recherche de ses vêtements, qu’elle enfila le plus rapidement possible. Elle n’arrivait pas à croire qu’absolument personne n’ait cherché à s’introduire dans son bureau, elle s’avança jusqu’à son petit miroir et essaya d’arranger sa chevelure dont l’état la fit grimacer. L’américaine passa ses doigts à travers celle-ci tout en écoutant les paroles de son compagnon. Ses sourcils sursautèrent dès qu’elle crut comprendre qu’il allait devoir s’absenter. « Quand quoi ? » Le questionna-t-elle tout en se tournant vers lui. S’il y avait bien une personne qui connaissait son emploi du temps jusqu’au bout des doigts, c’était bien elle. S’il n’avait pas parlé plus tôt d’un quelconque projet plus tôt, cela signifiait qu’il savait d’office qu’il lui déplairait. « Qu’est-ce que tu me caches ? » Elle était encore relativement calme, elle était peut-être victime d’un excès de paranoïa, il pourrait avoir une très bonne raison d’être indisponible prochainement. Halston attendait donc ses explications, de pied ferme.
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Fier il ne pourra que l'être quand cette relation connaitra l'officialisation qu'elle mérite, qu'Eddie a le sentiment d'attendre depuis déjà bien trop longtemps. Ce n'était pas à lui de la rendre publique, pas à lui non plus de décider du moment où leur couple sortirait de l'ombre car Halston a toujours été dans une position bien plus délicate que la sienne, depuis le départ. Une romance comme la leur ne risquait pas de faire le moindre bruit dans le monde du danseur, ses collègues comme ses supérieurs se fichent bien de savoir qui il peut fréquenter car il n'a pas d'image à préserver ni d'antécédents à faire oublier. Halston n'avait pas toutes ces libertés quand elle n'était encore qu'agente et que le fait de sortir avec l'un de ses protégés risquait de jeter le discrédit sur son professionnalisme, comme d'entacher ce qu'elle s'était efforcée de bâtir dans ce pays. Il ne l'a pas toujours compris mais aujourd'hui Eddie prend conscience que les choses n'avaient pas intérêt à se répandre trop tôt, le nouveau rôle d'Halston pourrait d'ailleurs bousculer les codes établis et c'est peut-être bien ce qui leur manquait pour pouvoir vivre leur histoire au grand jour. L'assurance que personne ne pourra s'opposer à leur bonheur en intervenant dans la carrière de l'américaine et en tentant de dissoudre le lien professionnel qui les avait à l'origine rapprochés. Ce n'est pas parce qu'ils forment désormais un couple à la ville qu'Eddie pourrait accepter de renoncer à son rôle de protégé, il n'est certes pas l'acteur le plus prolifique de la Shining Stars Agency mais il tient à garder Halston comme agente, elle est après tout la seule à qui il fasse vraiment confiance et celle qui connait aussi le mieux son parcours. Il n'imagine pas leur relation sans le travail, Eddie se promet même de faire plus souvent acte de présence à l'agence et de s'ouvrir un peu plus aux projets qu'Halston pourra lui dégoter parce qu'il n'envisage pas de se faire petit maintenant que sa compagne se retrouve à la tête de l’établissement. C'est une motivation supplémentaire pour celui qui avait un peu trop tendance à bouder l'acting alors qu'un important tournage l'attend bientôt, sans nul doute le plus ambitieux de sa maigre carrière d'acteur. Un rôle qui nécessitera pas mal de préparation mais jamais autant que le plus grand rôle de sa vie, celui de père pour lequel Eddie n'est certainement pas aussi prêt que ce qu'il aime se raconter. Aujourd'hui il perçoit comme une fierté d'être l'homme choisi par Halston pour concrétiser le rêve qui n'a jamais cessé d'animer celle-ci mais demain, lorsque ses nouvelles responsabilités lui tomberont dessus, ne prendra-t-il pas peur ? Il a promis d'être présent et d'assumer jusqu'au bout et il tiendra parole, si certaines craintes doivent progressivement naitre en lui Eddie sait au moins qu'il ne les affrontera pas seul. C'est à deux qu'ils s'embarquent dans cette grande aventure avec tout ce que ça implique, et à deux qu'ils s'apprêtent aussi à enflammer ce bureau maintenant que le danseur ne cache plus l'envie de la faire sienne dans cette pièce. Le petit con qu'il était encore un an plus tôt n'est pas parti bien loin, Eddie retrouve l'aplomb qui ne l'a jamais vraiment quitté mais dont il avait perdu l'habitude d'user entre les murs de l'agence. Un délicieux frisson le parcourt quand elle demande à voir comment il l'aurait traitée ce fameux jour où il s'attendait à récolter un contrat sur un plateau d'argent, le poussant à intensifier ses baisers comme à approfondir ses caresses. « Tu vas le voir et surtout le sentir. » C'est une garantie qu'il peut déjà lui offrir, celle qu'il ne fera pas les choses à moitié aussi peu approprié soit ce lieu pour ça. Elle sait déjà que le risque d'être surpris ne l'arrêtera pas et qu'il est infatigable une fois lancé, il ne peut donc que lui promettre un voyage dont elle se souviendra longtemps et dont ce bureau gardera lui aussi la trace.
Son premier réflexe avant même de se rhabiller est d'ouvrir une fenêtre car il croirait mourir de chaud après leur incartade endiablée dans ce bureau. Leurs chevelures respectives reflètent à elles seules les folies auxquelles leurs deux corps se sont adonnés tout comme leurs vêtements éparpillés tout autour trahissent la hâte avec laquelle les deux amants s'en sont défaits. Eddie ne compte pas s'éterniser après ça, il sait que l'américaine a du travail et qu'il lui a dérobé bien assez de son temps mais il n'imagine pas partir comme un voleur pour autant, comme un homme aux besoins rassasiés le ferait s'il n'avait pas la moindre considération pour la femme s'étant offerte à lui. Il ne bâclera jamais l'après acte et ne fera jamais non plus ressentir à Halston qu'elle n'était qu'un exutoire sur le moment, Eddie n'exclut donc pas de rester quelques minutes à ses côtés avant de filer retrouver ses obligations au théâtre. Parler n'est pas forcément sa première envie à cet instant mais ils ne sont pas forcés de le faire, dommage alors que sept malheureux mots lui échappent et imposent entre eux un sujet de discussion que le danseur n'avait aucunement prévu d'aborder dans ces conditions. Ce n'est pas le lieu ni le moment pour ça mais il en a trop dit, et désormais Halston veut savoir ce qu'il en est. « Hum, bon. Je ne pensais pas t'en parler de cette façon mais autant que tu le saches. » Il déteste d'ores et déjà la manière dont cette annonce va être faite et il peut aussi prédire qu'elle déplaira fortement à l'américaine. « On prévoit de se faire un petit voyage avec Charlie, on a même joué la destination aux fléchettes. Ce sera l'Irlande du coup, le hasard nous envoie dans son pays d'origine. » Et il pourrait supposer qu'Halston ignorait que sa meilleure amie avait des racines irlandaises s'il ne craignait pas avant tout de voir le ton considérablement monter, la désapprobation de sa compagne pouvant presque déjà se lire dans le regard de celle-ci. « C'est un beau pays, il parait. On pense faire ça en août autour de son anniversaire, ce sera l'histoire de quelques jours. » Croit-il la rassurer en le précisant ? Peut-être. Eddie a au moins le mérite d'être honnête, à partir du moment où l'information a fuité de son côté il n'entend plus rien lui cacher. Oui ce voyage aura bien lieu avec ou sans son accord, et non il n'est pas question de faire les choses dans son dos car elle aurait fini par l'apprendre, idéalement pas à la dernière minute. Il se laissait juste le temps de lui en parler comme d'arranger certains détails avec Charlie mais il s'attend à ce que cette prévoyance lui soit reprochée, avant même d'entendre à quel point l'idée l'irrite Eddie comprend déjà qu'il va passer un sale quart d'heure.
Elle ne l’avait jamais vu s’empresser autant à ouvrir une fenêtre, ça en était presque drôle, mais elle pouvait comprendre qu’il devait se sentir horriblement chaud. Il méritait bien de se prendre une bonne douche, mais il semblait bien parti pour profiter d’elle encore un peu avant de s’éclipser. Elle pourrait en être heureuse, s’il n’avait pas eu le malheur de prononcer la mauvaise phrase, une phrase incomplète qui méritait d’être complétée au plus vite. Le danseur lui expliqua qu’il n’avait rien prémédité, mais qu’il valait mieux qu’elle soit au courant dès maintenant. Elle ne le laisserait de toute manière pas partir avant d’avoir cette fameuse information. Le pronom qu’il utilisait la rebutait déjà, qui ça on ? S’il s’agissait de lui et de sa sœur, il lui en aurait très certainement parlé plus tôt, ses sourcils se froncèrent avant même d’entendre le prénom Charlie. Charlie ? La policière comptait lui dérober son homme pour aller à l’autre bout du monde. Elle se fichait bien de savoir qu’il s’agissait de son pays d’origine, puisqu’elle n’arrivait pas à concevoir qu’il ait envie de s’absenter alors qu’ils essayaient d’avoir un enfant, mais surtout de partir seul avec l’une des femmes qu’elle craignait le plus. « L’histoire de quelques jours... » Répéta-t-elle. Pensait-il vraiment qu’il allait lui faire avaler la pilule si facilement ? « Tu m’as caché qu’elle habitait à Spring Hill et maintenant tu me dis que tu vas partir en voyage avec elle ? Je crois rêver là. » Cauchemarder serait un mot clairement plus approprié. « Tu ne passes pas assez de temps avec elle comme ça ? Et puis tu m’abandonnes au moment où on essaie de faire un enfant ? » Ne cherchait-il pas à profiter de cette occasion pour retarder le moment où il deviendrait père ? Elle commençait à se le demander. « Tu... tu l’as fait exprès. » De venir ici pour réaliser son fantasme, histoire que la mauvaise nouvelle passe beaucoup mieux, comment avait-il pu la manipuler à ce point ? La main posée sur sa tête menaçait à tout moment de lui arracher une portion de cheveux, mais elle prit une décision qui allait lui éviter de commettre l’irréparable. « Sors de mon bureau. » Lui assena-t-elle avec un regard particulièrement assombri. Il n’avait pas intérêt de rester, elle ne voulait pas entendre ses excuses, ses justifications, elle avait beaucoup plus important à faire.