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 (Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34324 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 EmptyVen 5 Aoû - 22:15


into the fog
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 873483867

« Je sais…. Je… » Je me moque qu’il semble déjà regretter ses questions accusatrices ou, plutôt, ça n’a pas d’importance puisque je suis déjà blessée. Désinfecterait-il ma blessure sur le champ et avec éloquence que cela ne changerait rien et les mots semblent de toute façon lui manquer. Ce que j’ai entendu moi, c’est qu’il remettait en question mon ordre des priorités et, ce que j’ai extrapolé - la faute à mon angoisse de ne pas être la maman dont Micah aurait besoin - c’est que lui aussi semble remettre en questions mes compétences en tant que mère. J’ai mal au cœur puisque j’imagine déjà qu’il m’a rassurée en prétendant que je serai parfaite, mais partageais mes craintes puisqu’à la première occasion, c’est de mon comportement dont il se méfie. Je le dévisage alors sans colère, mais en état de choc et touchée droit au cœur par ses questions. Je suis trop inquiète pour mon bébé pour entrer dans un débat enflammé avec mon conjoint, et trop fière pour admettre qu’il vient de me faire mal au cœur. Je me contente de tenter d’apercevoir mon poupon à l’intérieur de la pièce et d’écouter religieusement le médecin qui vient à notre rencontre pour me rassurer. Quand il nous apprend qu’elle n’a rien, rien de plus qu’une fièvre normale chez un bébé dont les dents poussent, je pourrais pleurer de soulagement. Je me précipite au chevet de notre fille sans même écouter la fin et sans prendre le temps de remercier le praticien. Je caresse ses cheveux fins, ses joues, touche sa peau pour me rassurer et embrasse le sommet de son crâne pour que son odeur de bébé me tranquillise. Si je tends une main vers Amos, c’est parce que ma blessure ne m’empêche pas de ressentir une peine immense, lorsque je l’aperçois hésitant sur le seuil de la porte, comme s’il n’avait pas l’impression d’avoir sa place avec nous. Je suis soulagée qu’il la saisisse et, quand il embrasse ma main et la serre un peu plus fort dans la sienne, je dépose de mon côté un baiser sur ses lèvres. « Elle n’a rien. Elle va bien. » Doucement, je hoche la tête pour que l’information se grave dans mon esprit et qu’il l’intègre. L’adrénaline retombe et je me sens vidée, submergée et sous le choc. Je passe une main sur mon front, une autre dans ma nuque et je laisse Amos s’occuper des papiers à remplir lorsque le médecin revient dans la place, trop occupée à tenter de m’ancrer à nouveau dans la réalité.

Dans la voiture, je suis de nouveau bien là mais je ne sais pas comment aborder mon complice. Je n’ai pas aimé ces accusations qu’il n’a même pas pris la peine de voiler, de dissimuler, mais je suis trop soulagée pour revenir sur mes sentiments tout de suite. Du moins, c’est ce que je croyais avant qu’il ne me réponde sur un ton qui pue les reproches. « Il s’est passé que j’ai essayé de te joindre et je n’ai pas réussi. Je ne savais pas quoi faire, parce que oui, elle avait de la fièvre. Beaucoup de fièvre. » Interdite, je le dévisage quelques secondes sans un mot. « Elle n’arrêtait pas de pleurer. J’avais besoin de toi, Rae. » Il prend certainement mon silence comme une invitation à continuer de m’accabler, et je me sens plus mal encore maintenant qu’il me culpabilise. Il dit j’avais besoin de toi, et j’entends on avait besoin de toi et tu n’étais pas là. J’entends des reproches, j’entends que je suis une mauvaise mère et par réflexe, j’entre dans un mode de fonctionnement défensif. « Je me suis imaginé des tas de trucs… des trucs pas cools. Je me suis imaginé devoir t’annoncer une catastrophe au téléphone quand tu m’aurais rappelé, qu’il était trop tard, que tu penses que…. Que j’ai mal fait un truc. » Pour l’instant, j’encaisse sans un mot mais puisqu’il me connaît, il réalise certainement que je suis sur le point d’exposer puisqu’il adoucit la conversation d’une phrase bien plus rassurante pour nos cœurs de parents. « Mais, elle va bien. Elle est en pleine santé. » - « Et si ça avait pas été le cas, ça aurait été de ma faute ? » Je n’ai pas envie d’envisager un monde où mon bébé souffrirait d’une maladie rare, grave ou handicapante, ou dans un monde où il lui serait arrivé quelque chose de bien pire, mais je ne peux pas m’empêcher de me repasser ses questions dans ma tête. « Je travaillais. Mon téléphone était déchargé. Mais je pensais pas que j’avais besoin de te dire ce genre de chose. » Pas parce que je ne lui dois aucun compte - ce n’est plus vrai, certainement pas maintenant que nous sommes parents et que cela concerne notre enfant - mais parce que je pensais qu’il le savait. Que je n’avais pas besoin de dire ce genre de chose, puisque jamais Ô grand jamais il n’aurait supposé que j’avais fait passer Spencer ou Carly avant ma fille ou que j’étais en train d’ignorer ses appels au profit des affaires du Club. « Je pensais pas non plus que j’avais besoin de te dire que je sais quelles sont mes priorités. » Que Micah et lui passent avant ma demi-soeur ou ma jeune protégée. « Je ne l’ai pas négligée ou abandonnée. Et je t'ai pas abandonné non plus. » Rien que de penser qu’il m’en a cru capable, même si cela n’a fait que lui traverser l’esprit, mes yeux brillent comme deux billes bien lustrées. « Je ferai jamais ça. » Je le dis pour l’en convaincre autant que pour m’en convaincre moi-même, puisque j’ai beau lutter, mes angoisses de ne pas être à la hauteur pour ma fille prennent le dessus.
   




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Lorsque mon enfant est reparue, j’ai été subjugué par la douceur dont sa mère l’a entourée. Ma partenaire  m’a fascinée, tout bonnement, et je crois que je réalise déjà l’ignominie de mes questions. Raelyn ne le méritait pas. Alors, pourquoi je ne lui présente pas d’ores et déjà d’humbles excuses ? Et, plus étonnant encore, comment ai-je pu faire preuve d’une telle maladresse ?  Cette sensation d’impuissance face à la fièvre, aux pleurs, aux gémissements et aux symptômes de notre enfant, ceux-là même qui m’ont semblé gravissimes, justifie-t-elle ma balourdise ? Maintenant que la source de notre inquiétude a été auscultée et que le diagnostic est tombé - elle ne souffre d’aucun mal, incurable ou non - ne devrais-je pas m’abandonner à un soulagement plein et entier ? Pourquoi l’allégresse d’un déplacement vain vers l’hôpital ne me réjouit qu’en partie ? Pourquoi ai-je l’impression d’être toujours sujet à la contrariété ? Parce que je n'ai pas réussi à joindre Rae pendant qu’elle opérait son tour de garde au casino ? Il n’a jamais été question de nous greffer nos portables à la main. Ai-je estimé que c’était désormais une évidence sous prétexte que nous sommes parents ? Que nous pourrions avoir besoin de l’aide de l’un ou de l’autre à n’importe quel moment ? Je le crains et je me demande si je suis juste ou simplement plus fragile. Récemment, lors de ma dernière crise alcoolique, j’ai saisi avec effroi toute l’indécence de mon comportement. Un bon père, il ne boit pas quand il est en charge de son enfant. Il ne picole pas parce qu’il l’a couché et qu’il se convainc qu’elle dort profondément. Un bon père de famille, il se fie à une seule obsession : la sécurité de son foyer et de ses proches. Il ne s’aplatit pas devant son addiction. Il n’accorde aucun crédit à ses besoins : il ne s’intéresse qu’à ceux des siens. Je n’ai pas été à la hauteur de mes promesses, de mes rôles et de mes propres exigences. Rien ne pourra m’absoudre de ces erreurs-là. Rien ne pourra non plus me dédouaner du ton de reproches qui traîne dans ma voix, si ce n’est la peur. C’est les relents de ce qu’il en reste qui se manifeste. Elle parle à ma place tandis que je rends compte du déroulé de cette soirée. Bien sûr, je ne respire pas l’outrecuidance. Parmi les “trucs pas cools”, Il y avait un grave accident de voiture ou la chute dans l’escalier. Il y avait hospitalisation, mort et même kidnapping de ma femme. Le sensé et son contraire m’ont traversé l’esprit et à ces folles appréhensions à propos de mon épouse se sont additionnées les hypothèses tragiques liées à Micah. Evidemment, je ne les confie pas. Je n’ose étant donné que je n’ai pas refoulé ma honte d’avoir perdu pied courant du trimestre dernier. Je réitère, il est toujours l’objet d’une recrudescence de culpabilité. Me lâchera-t-il un jour, cet émoi supposé propre à l’homme ? J’aimerais qu’il m’affecte moins. Je serais plus facile à vivre. Je ne reproduirais pas sur ma complice, sans le vouloir vraiment, ce qui m’a tant blessé dans l’attitude Sarah il y a des années de cela, à savoir chercher un responsable à toutes les maladies - ou autres - qui s’abattait sur Sofia. Avec le recul, je trouve ça dégueulasse et je refuse d’être comparable à mon ex-femme. Surtout que, durant sa grossesse, mon épouse a souvent douté de sa capacité à faire une bonne mère. Ce critère, il est rentré en compte dans son choix de mener à terme cette aventure. Moi, j’ai contribué, avec honnêteté, à la convaincre qu’elle serait idéale, idéale a minima pour son enfant et certainement pour moi. Jamais elle ne m’a donné de raisons de remettre en question son implication ou l’intensité de ses sentiments envers Micah. Alors, j’édulcore l’ambiance ou, pour le moins, j’essaie. «Quoi ?» ai-je néanmoins répété, abasourdi par son raccourci. Certes, j’ai supposé, j’ai questionné sous le joug de ma panique, mais m’aurait-elle répondu qu’en effet, elle a quitté notre bambin des yeux ne fût-ce qu’une seconde, que je ne l’aurais pas blâmée. Je ne l’aurais pas fusillée pour crime de lèse-majesté (Micah est ma princesse.). J’aurais condamné Spencer ou Carly jusqu’à en découdre avec ces dernières, mais jamais, jamais, l’image que j’ai peint de Raelyn ne changerait d’un iota. Son costume de maman lui sied à ravir et que l’univers m’en soit témoin, je le clamerais haut et fort à la plèbe qu’elle est meilleure mère que je ne suis père. « Ce n’est pas ce que j’ai dit. Je ne l’ai même pas pensé.» Je n’ai pas non plus en mémoire de l’avoir insinué. «Et je ne me souviens pas t’avoir demandé pourquoi tu n’avais pas répondu au téléphone.» Autant, je suis entier sur la première partie de cet échange effarant, autant je me demande si la seconde ne se pare pas d’un brin de mauvaise foi. Je n’en sais trop rien. Plus tôt, démuni, j’étais furieux qu’elle soit aux abonnés absents. Ceci étant, je ne l’ai ni insultée ni maudite d’être occupée. J’étais dans la complainte, dans la supplication qui oblige à répéter pour le néant et le décor : “Réponds, s’il te plaît. Par pitié, réponds-moi” en berçant mon bébé dans mes bras. Mes messages, ils étaient alarmants, pas culpabilisants. Aussi est-ce à mon tour, à présent, d’être sous le choc, de la dévisager par intermittence - je veille à rester concentré sur le trafic - avec des yeux ronds comme les roues d’un vélo. Pas ailleurs, je nourris l’étrange pressentiment que je vais pédaler dans la semoule dès ma prochaine phrase. J’en tiens pour preuve que, pantois, je bafouille plus que je n’articule la suite. « Je ne comprends pas avec quoi tu viens.» ai-je finalement souligné au terme de plusieurs tentatives d’explications complètement infructueuses. «Ce n’est pas une question de priorités. Je n’ai pas besoin que tu me les rappelles. Je ne suis pas en train de faire ton procès.» Si j’avais réfléchi plus loin que le bout de mon nez, j’aurais intégré que la réponse à cette question se dissimule dans mes souvenirs. Il m’aurait suffi d’un retour en arrière de quelques minutes à peine, au moment précis où mon ex s’est invitée à l’hôpital, faute à la similarité d’une situation déjà vécue. Je dois être trop con ou encore trop secoué par ma frayeur pour me distinguer par l’empathie. « Je dis juste que je ne savais pas quoi faire, que je n’arrivais pas à te joindre, mais que je n’ai rien fait qui aurait pu conduire Micah à l’hôpital. Je t’ai posé des questions parce que j’avais peur, qu’on m’a arraché la petite des bras et qu’au moment où tu es arrivée, je n’avais que des idées noires. Je t’ai posé des questions pour me faire une idée de ce qui nous attendait.» J’ai insisté sur le pronom afin qu’elle assume que nous sommes toujours une équipe elle et moi. « Je ne vois pas ce que j’ai dit de mal. Et, s’il te plaît, ne me dis pas de laisser tomber. Explique-moi.» Je n’ai pas tempêté, mais j’ai légèrement haussé le ton. J’ai mis le curseur sur la gravité et, transi par l’éventualité d’avoir troublé le sommeil fragile de Micah, j’ai jeté un coup d’oeil dans le rétroviseur avant de reporter tout attention vers ma femme : «Explique-moi.» me suis-je aussitôt repris en posant délicatement ma main sur sa cuisse dans l’espoir d’arrondir les angles. Une dispute n’est pas nécessaire. Pas cette nuit.  


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MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
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Les chouinements de Micah me font mal au coeur. J’ai eu beau l’embrasser, caresser son front en espérant la calmer et la cajoler pendant tout le trajet jusqu’au parking de l’hôpital où est garée la voiture d’Amos, elle a continué de protester, de témoigner de son mal-être heureusement temporaire et bénin et, moi, je me suis demandée s’il y a quelque chose que je faisais mal. Face à ses pleurs de bébé que je n’arrive pas à arrêter, je me sens démunie et je perds une bonne partie de la confiance que j’ai en mes qualités de maman. Cette confiance, elle n’a rien à voir avec la confiance que j’ai en moi. De cette dernière, j'irradie. Chaque personne qui pose les yeux sur moi ne peut qu’attester du fait que je sais qui je suis, où je vais et ce que je vaux. Mais lorsqu’il est question de mes compétences en tant que mère, un rien suffit à me déstabiliser et pour cause : je ne gagne en assurance que depuis peu et à la sueur de mon front. Les choses me semblent naturelles avec Micah lorsqu’elle me sourit, qu’elle va bien et qu’elle me témoigne de son affection et de son amour, à la façon d’un bébé, mais dès lors que les choses deviennent plus compliquées, qu’elle pleure sans s’arrêter, qu’elle refuse mes bras et que je ne parviens pas à la calmer, toute cette confiance s’écroule comme un château de carte. Aujourd’hui ne fait pas exception, et ce phénomène est même accentué par les questions que me posent Amos et que je juge au pire insultantes, au mieux culpabilisantes. Qu’il me reproche d’avoir eu besoin de moi alors que j’étais injoignable - parce que c’est ce que c’était, un reproche, je l’ai reconnu au ton de sa voix - est le coup de grâce. Je m’insurge, mais je ne le fais pas avec l’assurance de celle qui sait qu’elle a raison. Je le fait en tentant de faire taire cette petite voix qui me dit que je ne suis pas assez pour Micah, que je n’ai pas ce qu’il faut pour m’illustrer en tant que maman de ma petite fille et j’ai mal au cœur. « Ce n’est pas ce que j’ai dit. Je ne l’ai même pas pensé. » - « Je sais pas ce que t’as pensé. Seulement ce que t’as sous entendu. » Ce que ses questions ont sous-entendu. « Et je ne me souviens pas t’avoir demandé pourquoi tu n’avais pas répondu au téléphone. » Je laisse échapper un soupir et, alors que la conversation débute à peine, je détourne le regard pour fixer le trottoir à ma droite.

Il est de mauvaise foi et, dans ces conditions, j’ai peur de ne rien pouvoir obtenir de lui. Je le connais assez pour savoir que lorsqu’il laisse la pire de ses habitudes prendre le dessus - elle arrivait autrefois sur la seconde marche du podium, mais il a gommé sa tendance à vouloir décider pour nous deux - il est inutile de tenter de lui faire comprendre comment je me sens. « Je ne comprends pas avec quoi tu viens. » - « Réfléchis alors. » J’ignore si je suis braquée, trop secouée par la frayeur que j’ai eu et qui se dissipe à peine ou aveuglée parce que je suis blessée, mais le résultat est le même, plutôt que de chercher à me battre, je me retourne pour poser les yeux sur notre poupon. Elle semble s’être calmée, mais son petit visage est encore rougi par ses pleurs et ses yeux brillants. Je me contorsionne pour pouvoir l’atteindre et ramasser une larme sur sa joue du bout des doigts. Je la lui caresse, et remarque qu'elle est finalement en train de s’assoupir. « Ce n’est pas une question de priorités. Je n’ai pas besoin que tu me les rappelles. Je ne suis pas en train de faire ton procès. » Non, parce qu’elle va bien, mais je me demande à quoi aurait ressemblé cette discussion si ça n’avait pas été le cas. « Je dis juste que je ne savais pas quoi faire, que je n’arrivais pas à te joindre, mais que je n’ai rien fait qui aurait pu conduire Micah à l’hôpital. Je t’ai posé des questions parce que j’avais peur, qu’on m’a arraché la petite des bras et qu’au moment où tu es arrivée, je n’avais que des idées noires. Je t’ai posé des questions pour me faire une idée de ce qui nous attendait. » Finalement, je me retourne enfin dans mon siège pour lui faire face et cadenasser mon regard au sien. « Je ne vois pas ce que j’ai dit de mal. Et, s’il te plaît, ne me dis pas de laisser tomber. Explique-moi. » Il me connaît bien puisque c’est ce que je m’apprêtais à faire, convaincue qu’il ne servait à rien de nous disputer tant qu’il s’enfonçait dans ma mauvaise foi et que je suis blessée. « Explique-moi. » Ses doigts se posent sur ma cuisse et s’y enroulent. Je suis tranquillisée par ce contact, je ne cherche pas à le repousser puisque je n’en ai pas envie, et je tente plutôt de mettre des mots sur ce que j’ai ressenti, d’expliquer différemment les choses, sans sarcasme puisque ce dernier aurait vite fait de mettre le feu aux poudres et de tout brûler dans son sillage. « J’ai jamais pensé que tu avais quoi que ce soit de mal ou qui aurait pu la conduire à l’hôpital. » Et la preuve en est : je n’ai pas demandé. Je me suis juste inquiétée de ce qu’il s’était passé. « Mais toi tu m’as posé la question. Ça t'a traversé l’esprit. Et ça me fait mal au cœur. » Et le tout s’est ajouté à la frayeur que je ressentais déjà puisque j’ignorais même pourquoi nous étions tous les trois à l’hôpital. « Je suis lucide, je sais que je suis pas la mère parfaite. » Je sais que le fait d’être ma fille la met en danger, je sais que le Casino n’est pas un endroit idéal pour que Micah commence ses nuits quand Amos et moi devons tous les deux y passer la soirée et peut-être suis-je même trop focalisée sur mon ”travail”. « Mais là, depuis tout à l’heure, je me demande ce que j’ai fait de mal. » La remise en question est venue avec le doute et j’ai passé toute l'après-midi en revue dans mon esprit à la recherche d’une erreur. « Et j’ai rien fait de mal. » Ma gorge se noue, mais je repousse les émotions qui m’envahissent en déglutissant, et en prenant une profonde inspiration, la tête penchée en arrière. « Mais t’as posé la question. Tu l’as envisagé, c’était du domaine du possible pour toi que j’ai pu la laisser seule. » Et j’aurais préféré que ce ne soit pas le cas. « Et je comprends que tu aies eu peur. Mais quand tu me reproches de pas avoir décroché, de pas avoir été là alors tu avais besoin de moi si, ça ressemble à mon procès. »





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Message(#)(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 EmptyDim 7 Aoû - 22:31




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Le sous-entendu ! Depuis quand est-ce qu’il est bon de s’y fier ? N’est-ce pas Raelyn qui, fatiguée par ma manie de tout interpréter, m’a appris à me contenter des mots ? A ne plus penser à sa place ? A ne plus chercher à lire dans ses pensées à la faveur de mes peurs et au détriment de la réalité ? Où est-elle, mon élue ? A quelle seconde a-t-elle changé au point d’oublier ses principes de communication ? S’est-elle égarée sur le chemin entre le casino ou l’hôpital ou l’ai-je perdue dans le hall d’entrée de ce dernier à cause de l’indélicatesse de mes questions ? Tout bien peser, et à choisir, j’opte pour la dernière option. Mes interrogations auraient vexé n’importe quel parent. Je le sais, j’en ai moi-même fait l’objet. Sauf que je n’arrive pas à m'agripper à cet élan de bon sens. Je suis déçu qu’elle se soit imaginée que je la jugeais, à l’image de ce que Sarah aurait fait avec moi. Je suis attristé qu’elle doute de ma bonne foi et de ce que je l’admire en tant que maman. Je suis désolé qu’elle n’intègre pas d’elle-même que je ne m’efforçais pas de transformer ma complice en coupable, mais bien de chercher le seul, le vrai, si tant est que les symptômes de Micah soient la conséquence d’une intervention extérieure. Elle l’était, forcément. N’étant responsable que de vigilance et Rae bénéficiant de ma foi absolue, une autre maladie qu’un rhume - une intoxication alimentaire, un empoisonnement ou que sais-je encore - aurait été le fruit d’un félon, d’un membre de notre entourage qu’un ennemi aurait acheté et qu’il nous aurait fallu débusquer le plus rapidement possible. Dès lors, abasourdi par ce que ma femme s’échine à prêter à mes propos des allusions fallacieuses, je me renfrogne. Je ne comprends pas ce qu’elle gagne à entendre au-delà des mots. Que cherche-t-elle ? Une dispute ? Je n’ai pas envie de conflit pour ce soir. Demain, si ça lui chante, je laisserai le dentifrice ouvert sur le rebord de l’évier, mes chaussettes traîneront ça et là dans l’appartement, je prendrai une décision pour elle et moi sans la consulter au préalable… Demain, si ça lui plaît, nous nous déchirerons pour des broutilles sans conséquence pour mieux profiter de réconciliations enflammées, mais pas aujourd’hui. Aussi, ai-je pris sur moi. Serrant le poing sur le volant, j’ai lutté contre mon réflexe qu’est la mauvaise foi. J’ai à peine recouru avant de me distinguer par un plus de douceur. Je l’ai invitée à s’exprimer, mon épouse. Au terme de mes explications, je me suis concentré sur sa voix dans l’espoir de trouver par quel trou s’enfuit l’air de notre bulle, à quel endroit il convient de coller une rustine. Son coeur, apparemment. Elle est claire, ma complice : je l’ai blessée et je déteste ça. Ce soir, je m’en veux d’autant plus que c’était prévisible et, pourtant, je ne parviens pas à aligner une phrase qui ressemblerait à des excuses. Pourquoi ? Parce que je pourrais lui rétorquer que, moi-aussi, j’ai été chagriné par son comportement ? Foutaises. Je l’ai supposé à cause de vieilles habitudes, d’anciennes plaies mal cicatrisées. Elle porte un nom : Sarah. Sarah et ses jugements dont l’ombre plane au-dessus de nos têtes depuis la naissance de Micah. Cette idée, d’avoir reproduit son infecte attitude, elle m’a traversé l’esprit à plusieurs reprises. Je l’ai rejetée par bêtise : l’heure n’y est plus désormais. Alors, je profite que notre bébé se soit finalement endormie pour m’arrêter sur le bas-côté de la route. Rentrer ne presse plus maintenant que nous sommes assurés qu’elle est en bonne santé. Nous avons bien le droit de prendre le temps de nous rassurer l’un l’autre. «Je n’aime pas ça.» ai-je confessé en coupant le moteur et en pivotant mon corps en direction de ma conjointe. «Je n’aime pas que tu penses que tu n’es pas une mère formidable, parce que tu l’es. Tu n’es pas égoïste. Tu penses à elle avant toi. Tu penses à moi avant toi. Tu penses à nous trois. Je le sais et je n’en ai jamais douté.» Ma voix respire mon authenticité. Quant à mes doigts, ils remontent vers la main de la mère que j’ai floué sans le désirer. «Je crois que si je t’ai posé la question, c’est parce que c’est ce qu’on a fait avec moi pendant si longtemps que j’ai cru que c’était normal. Un jour, je…» Est-il utile de remuer le passé maintenant ? Peut-être. Toutefois, je renonce. Je me concentre sur l’instant présent, celui où Raelyn a besoin de moi et pas l’inverse. En outre, à quoi bon me justifier ? Je ne veux pas qu’elle s’entre dans le crâne que tous les moyens sont bons pour me dédouaner lorsque je suis inconvenant, voire insultant. « Ce que je veux dire, c’est que tu as du te sentir insultée.» C’est ce que j’ai ressenti, plus tard, il y a longtemps. Avant ça, comme Raelyn, j’ai remis en question tout ce que je représentais dans ce nouveau rôle de père. «J’ai vraiment cru que tu pensais que c’était de ma faute quand tu m’as demandé ce qui s’était passé, mais ce n’est pas que tu aies pu abandonner la petite que j’ai pensé en te posant des questions, c’est qui j’allais détester et probablement tuer. Pas toi. Jamais toi. Je pourrais pas. J’ai profité qu’elle dormait pour boire, Rae. Tu es bien meilleure que moi et c’est bien. ça me va. Je suis fier de toi et rassuré parce que tu es solide.» Pendant que moi, j’essaie de l’être. « Et qu’à moi, ça me laisse du temps.» Pour demeurer sobre, me laver de ma culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur encore récemment, d’avoir menti, triché, trahi alors que j’abhorre chaque moment de notre histoire où j’ai été ce genre de sale de type. Du temps pour me guérir et, ceci fait, me rattraper auprès de ma famille d’avoir failli tout gâcher. «Tu n’as rien fait de mal. Tu as raison. C’est moi qui ai été con… Et toi qui… comment dire ? » Quel verbe employé pour ne pas la vexer ? « Qui a oublié que c’est pas bon d’interpréter ? » Je l’ai observée un sourcil levé et, si pas sur la défensive, dans l’expectative d’une réaction. «On l’a fait tous les deux et regarde-nous ? On a oublié l’essentiel.» Autrement dit, Micah sur laquelle je jette un regard. Je réprime mon envie de constater à voix haute qu’elle est magnifique et qu’elle ressemble sa mère. Je m’en garde au profit d’une caresse sur la joue de ma partenaire tandis que mes pupilles captent les siennes. « Je suis désolé. D’accord ? » A une époque, j’aurais sollicité l’autorisation de la prendre dans mes bras. Aujourd’hui, je réponds à ce désir sans plus de cérémonie et, ma tête enfouie dans son cou, je la soulève pour lui chuchoter à l’oreille : «Tu es parfaite, Rae. Je suis juste trop con parfois. Je ne t'ai même pas dit que ta nouvelle coupe de cheveux t'allait super bien et pourtant, je l'ai pensé souvent.» ai-je conclu, du soleil dans la voix, regrettant néanmoins d'avoir été assez bête pour donner l'illusion je mettais en scène son procès dès lors qu'elle aurait pu faire le mien cent fois.   


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 873483867

Puisqu’il a fait appel à sa mauvaise foi, j’imagine que nous n’arriverons à rien ce soir. Je connais Amos : jusqu’à il y a peu, son mécanisme de défense, lorsqu’il était confronté à ce genre de situation ou une dispute bien pire, c’est de se dédouaner de tout en faisant appel à ce trait de caractère qui, chez lui, est légendaire, puis de fuir. La dernière fois, il est parti mais m’a appelée régulièrement pendant qu’il mettait ses affaires en ordre avant de me revenir. La fois d’avant, il m’a emmenée avec lui après avoir déposé Micah pour nous créer du temps juste pour nous deux. Aussi, j’aime croire que nous avons réussi à sortir de cette mécanique bien huilée qui me faisait du mal. Je n’aimais pas lorsqu’il m’abandonnait derrière lui sans que je ne sache pour combien de temps et si j’aurais de ses nouvelles. J’estime que maintenant que nous sommes une famille et au regard de la promesse qu’il m’a faite, il n’a plus le droit d’agir de la sorte en espérant que je ne serais pas furieuse et blessée en retour. Nous avons grandi et, pour cette raison, je n’ai pas peur qu’il me dépose avec Micah au loft avant de claquer la porte pour se réfugier je ne sais où.

Mais je ne m’attendais pas non plus à ce qu’il ralentisse et que, sous mon regard interrogateur, il se gare sur le bas-côté. Je ne sais pas à quoi m’attendre. J’ignore s’il a l’intention de désinfecter la plaie avant qu’elle ne s’infecte ou s’il est si frustré et vexé qu’il ne s’estime plus capable de conduire. « Je n’aime pas ça. » Je n’ose pas l’interrompre : au contraire, je suis suspendue à ses lèvres, en attente de son verdict. La douceur que je perçois dans son ton, suis-je en train de l’inventer puisque je préfèrerai qu’il me comprenne ? « Je n’aime pas que tu penses que tu n’es pas une mère formidable, parce que tu l’es. Tu n’es pas égoïste. Tu penses à elle avant toi. Tu penses à moi avant toi. Tu penses à nous trois. Je le sais et je n’en ai jamais douté. » Ses mots ôtent un poids de mon cœur et me libèrent d’une partie de mes angoisses. Si je n’ai pas confiance en moi en tant que mère, j’ai au contraire confiance en lui et son jugement. Bien sûr, je doute de son objectivité lorsqu’il s’agit de moi, mais sur l’heure il pose un regard sur moi si tendre que je n’ai pas envie de remettre en doute sa foi aveugle. Bien sûr, il se trompe : je suis égoïste. Mais aujourd’hui, Amos et Micah font partie de mon ego, de mon moi et si nous ne sommes pas une seule et unique entité, je pense à ma famille avant tout le reste. « Je crois que si je t’ai posé la question, c’est parce que c’est ce qu’on a fait avec moi pendant si longtemps que j’ai cru que c’était normal. Un jour, je… » - « Un jour, je vais la tuer et tu ne pourras pas dire que je ne t’ai pas prévenu. » C’est de Sarah qu’il est question, puisque je le connaît assez pour savoir que c’est elle, toujours elle, qui a induit chez lui beaucoup de doutes et de remises en questions. Elle qui lui a donné l’impression qu’il n’était pas un bon père, pas un bon compagnon, qu’il était un moins que rien et je ne plaisante pas vraiment lorsque j’affirme que tout ça me donne des envies de meurtre. Sans lui, mon excessivité et ma cruauté auraient depuis longtemps pris le dessus : sans lui, le problème Sarah aurait été réglé d’une façon bien plus musclée le jour où elle l’a démoli et présenté comme un moins que rien au tribunal. « Ce que je veux dire, c’est que tu as dû te sentir insultée. » - « J’ai eu l’impression que tu ne me faisais pas confiance. Que tu pensais que… » Qu’il pensait que j’étais capable d’étourderie aussi grosse alors qu’il s’agit de Micah et que, lorsque c’est le cas, je ne laisse pas grand-chose au hasard. « Que je m’inquiétais moins que toi de sa sécurité. » Le fait que je n’ai pas l’intention de recouvrir chaque centimètre carré de notre appartement de papier bulle ne veut pas dire que je ne nourris pas la peur qu’il lui arrive quelque chose. Je m’exprime avec douceur. Je présente les choses pour qu’il comprenne, mais je ne l’accuse plus : comment pourrais-je maintenir qu’il m’a désavouée lorsqu’il vient de me dire que j’étais parfaite à ses yeux, même dans ce rôle compliqué ?

« J’ai vraiment cru que tu pensais que c’était de ma faute quand tu m’as demandé ce qui s’était passé, mais ce n’est pas que tu aies pu abandonner la petite que j’ai pensé en te posant des questions, c’est qui j’allais détester et probablement tuer. Pas toi. Jamais toi. Je pourrais pas. J’ai profité qu’elle dormait pour boire, Rae. Tu es bien meilleure que moi et c’est bien. Ça me va. Je suis fier de toi et rassuré parce que tu es solide. Et qu’à moi, ça me laisse du temps. » Je secoue la tête. « Je n’ai pas cru que c’était ta faute. Je suis incapable de t’imaginer la mettre en danger. » Ce serait aux antipodes du père qu’il est pour elle depuis sa naissance, qu’il était déjà avant qu’elle ne vienne au monde, en fait. Que je suis solide, je le sais puisque j’ai je l’ai toujours été. Je suis une pierre qu’il est impossible d’éroder et parfois, j’ai peur que ce soit ça le problème. Que je n’aime pas Micah comme elle devrait être aimée ou, plutôt que je sois incapable de le lui montrer comme un enfant en a besoin. « Tu veux mettre des mousses à chaque coin et chaque angle de l’appartement… » J’esquisse un sourire amusé, avant de reprendre. « Qu’il lui arrive quelque chose sous ta surveillance, c’est impensable. » Lorsque Micah est avec lui, je ne vis pas avec la peur au ventre qu’il fasse une erreur qui cause du mal à notre fille. Je n’y pense même pas, sans quoi je ne serais pas capable de fonctionner. Je crois que c’est en partie pour ça, parce que j’ai cru que la réciproque n’était pas vraie, que j’ai eu si mal au cœur tout à l’heure à l’hôpital.

« Tu n’as rien fait de mal. Tu as raison. C’est moi qui ai été con… Et toi qui… comment dire ? Qui a oublié que c’est pas bon d’interpréter ? » Si, sans cesser de soutenir son regard, je me mords la lèvre, c’est que je suis consciente qu’il a raison. Il a été maladroit, il m’a clairement demandé ce que j’avais fait, mais si la chose a pris de telles dimensions dans mon esprit, c’est parce que mes angoisses ont nourri mes suppositions et il n’est qu’en partie responsable de ma blessure. L’autre coupable, c’est moi, c’est la certitude que je ne suis pas faite pour être mère et que, maintenant que j’ai envie d’être parfaite pour Micah, il ne suffit pas de le vouloir. « On l’a fait tous les deux et regarde-nous ? On a oublié l’essentiel. » Notre poupon dort à l’arrière de la voiture. Elle a cessé de pleurer et elle dort enfin du sommeil du juste. Cette piqûre de rappel m’apaise autant que ses doigts qui caressent ma joue. « Je suis désolé. D’accord ? » Doucement, je hoche la tête : il a désinfecté la plaie : à partir de là, je n’ai plus envie de faire la guerre juste pour faire la guerre. J’aime le conflit et j’aime me battre, mais il est mon exception. Avec lui, je n’aspire qu’à la tendresse, à l’amour et à ce feu de passion qui brûle toujours plus de deux ans après le début de notre histoire. Il m’attire contre lui, et je passe mes bras autour de ses épaules tandis que les siens se referment autour de ma taille. « Tu es parfaite, Rae. Je suis juste trop con parfois. Je ne t'ai même pas dit que ta nouvelle coupe de cheveux t'allait super bien et pourtant, je l'ai pensé souvent. » Plus légère, j’éclate de rire. « J’ai pas songé à jouer la femme déçue que tu ne l’aies pas remarqué. » Et pour cause : c’est aux antipodes de ce que je suis. Lorsqu’il est question de mon apparence et de l’effet qu’elle produit sur la gente masculine et en partie sur lui, je n’ai besoin de personne pour me rassurer. « J’aurais dû ? » Amusée, je cherche à nous aider à revenir vers plus de normalité. « Du genre, mettre les mains sur mes hanches et de demander ”tu ne vois rien qui a changé ?” jusqu’à ce que tu trouves ? » A nouveau, je ris en l’attirant contre moi pour l’embrasser. Je sais qu’il aime. « Tu me trouverais séduisante même avec le crâne rasé. » Et je le sais : il n’a pas besoin de s’excuser de ne pas avoir fait de remarque dans la minute. « Mais si ça te donne des idées ou des envies pour ce soir, je peux prétendre que je suis vexée, et qu’il faut absolument que tu trouves un moyen de te faire pardonner. » Mon œil brille d’une lueur concupiscente et il est évident que je pense à des moyens qui impliqueraient un rapprochement charnel. Nous avons eu peur, mais n’est-ce pas le meilleur moyen de nous débarrasser de cette désagréable impression ? « Je suis désolée. » Et, même si l’admettre est désagréable, je mets mes tords à nus. « J’ai laissé mes angoisses… » Je préfère ce terme à celui d’insécurités. « … Se mettre au milieu d’une situation qui n’en avait pas besoin. » Sans elles, j’aurais certainement été vexée comme un pou, mais pas aussi blessée que je ne l’ai été tout à l’heure à l’hôpital.






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Message(#)(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 EmptyJeu 11 Aoû - 0:15




JUMP INTO THE FOG
J’aurais pu conduire la locomotive de ma mauvaise foi jusqu’au terminus malgré la tempête qu’aurait provoquée Raelyn devant le plus abject de mes défauts. Je humais déjà dans l’air l’ambiance électrique qui s’infiltre dans l’habitacle de la voiture. Notre dispute aurait certainement dépassé des sommets que nous n’avons plus atteints depuis longtemps. Or, je n’ai pas envie d’une discussion à bâtons rompus qui nous aurait propulsé vers de vieux réflexes - fuir pour moi, colérer pour Rae - qui ne nous ont jamais rien apportés jusqu’ici. Pour une fois, je n’ai pas besoin de l’entendre, mais de l’écouter et je m’y essaie. J’y dépense tant d’énergie que me raisonner n’est ni une épreuve ni une expérience qui s’acoquinera à terme à un sacrifice. Au contraire, c’est naturel, presque facile d’admettre que j’ai exagéré en posant des questions peu prévenantes. Je le répète, Rae ne le méritait pas et ce n’est pas rôle de reporter sur elle les insécurités liées à mes traumas. Alors, j’ai rangé la voiture sur la bande d’arrêt d’urgence, coupé le moteur et, après avoir jeté un coup d’oeil dans le rétroviseur sur notre princesse endormie, je me suis concentré sur sa maman. Le regard qu’elle me jette, il m’a bouleversé. J’y déchiffre de la peine, peut-être une pointe de déception et de la détresse. Nul nécessité d’être devin pour saisir qu’elle ne redoute pas que je la quitte, mais que je la méjuge par rapport à son costume de maman. Elle s’inquiète de l’image qu’elle me renvoie et c’est triste. C’est désolant parce que, ma complice, je considère qu’elle a tout de la mère attentionnée et parfaite. Bien entendu, je ne suis pas de ceux si exigeant envers les autres qu’il compterait leur erreur. Pas les siennes. Juste les miennes, peut-être, sans doute. Mais, ma partenaire, elle est tout bonnement parfaite. Il me suffit de l’observer avec Micah pour être séduit par sa nature profonde, celle qu’elle dissimule au reste du monde, celle qu’elle transforme, pour affronter le commun des mortels, en froideur et en prétention. Notre petite fille, elle lui caresse les cheveux pour la consoler, embrasse son front par plaisir, joue avec elle dans l’espoir de lui arracher un éclat de rire, s’amuse à remplir sa garde-robe afin qu’elle soit toujours de plus en plus belle, elle la berce pour l’aider à s’endormir et j’en passe. Les exemples sont légion et, si je ne lésine pas en affection, je n’ai pas hésité à boire, chez moi, tandis que j’en avais la garde. Certes, je me déteste à présent. Sans doute est-ce la raison pour laquelle ai-je donné l’impression à Rae que je l’attaquais à l’image de ce que l’on aurait fait avec moi… ce que l’on m’a fait. Ceci étant, je me tracasse moins de mes émotions que de celle de Raelyn quand j’entame un plaidoyer d’une éloquence rare, une éloquence qui me surprend toujours et qui sous-entendu  une chose : j’ai merdé et je ne peux pas me louper, pas une seconde fois dans la même soirée après la frayeur que Micah nous a causée malgré elle.

Sans savoir s’il est bon de partager des bribes de mon histoire d’emblée, je les suppose plus que je ne les explique. Quant à ma complice, elle recolle les pièces du puzzle et, quoique je sache cette menace tentante à ses yeux et tout à fait dans ses cordes, mes lèvres s’étirent dans un sourire. «Ce serait lui faire trop d’honneur.» ai-je chuchoté avec une once d’humour bienvenue. J’aspire à alléger l’atmosphère et, ma main sur sa cuisse n’est finalement qu’un échantillon. Le produit, dans son entièreté, est agrémenté d’excuses pour ma maladresse et pour les insidieuses émotions que j’ai distillées en elle. Ensuite, je lui rappellerai que je ne peux pas avoir douté d’elle puisque nous partageons le même combat : la sécurité de notre famille et de notre bébé. «Jamais je n’ai pensé ça et je ne pourrai jamais considérer que ce qui arrive à Micah est de ta faute. Je penserai plus facilement que c’est la mienne. Toi, tu es fabuleuse.» Tu n’as pas de négligence à ton compteur. Aucune. Ni avec elle ni envers une autre. Je ne pourrais pas en dire autant. «Ce n’est pas parce que tu ne veux pas mettre de mousse partout, ce qui moi me plairait bien, que tu n’es pas intéressée par la sécurité de notre fille. Au contraire. Tu veux t’assurer que je n’exagère pas.» Ne s’est-elle pas décrite elle-même comme mon garde-fou ? Et dès lors que nous levons les doutes et les sous-entendus, je soupire l’air vicié de mon poumon. Je le renouvelle avec soulagement tandis que je lui chuchote à l’oreille, mon visage approchant du sien pour enfin la prendre dans mes bras : « Tu sais, ça me fait du bien de l’entendre, parce que je m’en veux toujours, moi.» Pour ma rechute et les incuries dont j’ai fait preuve, véritable paradoxe compte tenu de la crise de parano survenue plus tard. «Alors, ça me fait du bien. ça me fait du bien de me dire que tout ça, ce sont des quiproquos.» Je réplique à son sourire par le mien, plus élargi encore, bien plus qu’il ne l’aura été sur ce dernier trimestre. Serions-nous beaucoup trop sous tension entre le boulot, la petite, nos horaires et le changement dans nos habitudes ? Est-ce fou d’envisager de ce que nous pourrions nous isoler à deux pour partager une activité qui nous liera dans le souvenir ou la nouveauté ? J’y réfléchis sérieusement tout en la serrant dans mes bras pour profiter de la chaleur du foyer de notre bulle. Ma dulcinée me réchauffe et je me surprends à lui soumettre ma première idée. « On devrait peut-être s’éclipser quand la petite aura fait sa première dent.» Je ne voudrais pas rater ça. «Une fois. Une après-midi peut-être. Juste pour aller plonger.» Nous serions rentrés assez tôt pour ne pas être séparé de Micah trop longtemps. Nous n’avons toujours pas de nounou alors que la question est entrée en tête de liste dans nos priorités. «Et tu peux le faire…» Jouer les femmes froissées de vivre avec un homme aveugle. «J’adore ta bouille quand tu boudes.» Je déteste celle où ses pupilles se transforment en revolver. «On peut refaire la scène si tu veux. Je suis sûre que j’aurai des tas d’idées pour me faire pardonner.» Je chuchote au plus près de son tympan et mes doigts, cavalier, glisse sous sa robe. N’y aurait-il de moi qu’elle n’enfilerait plus jamais un pantalon. «J’en ai déjà pleins la tête, là. Et, elles n’ont rien à voir avec tes excuses… On l’a fait tous les deux, laisser parler nos angoisses et, je crois que c’est ce qui fait de nous des bons parents. ça aussi, je veux dire.» Mes lèvres se posent sur les siennes. «On devrait rentrer maintenant. J’ai la tête qui grouille d’idées.» ai-je proposé en ayant tout de même du mal à quitter ses bras. A une époque, n’aurions-nous pas eu d’enfants, que nous aurions sans doute plier nos besoin sur la banquette arrière. Aujourd’hui, la raison l’emporte et je remets le contact sur le moteur. «On n’est pas obligés d’aller d’être loin. Et… on peut aussi faire une activité avec elle, en piscine…» Par exemple...  


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34324 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
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INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 EmptyJeu 11 Aoû - 17:39


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 873483867

Je n’ai toujours pensé que du mal de Sarah. Certains diraient que je suis biaisée et, s’ils auraient raison, ce n’est pas la seule raison. Je la déteste pour ce qu’elle a fait à Amos puisqu’elle l’a détruit plus efficacement que si elle lui cognait dessus, j’en suis persuadée. A cause de toutes les graines qu’elle a plantées dans son cerveau, il s’est longtemps imaginé indigne de l’amour que je lui porte, il a longtemps douté d’être un bon père et, aujourd’hui, je comprends qu’un jour ou à plusieurs reprises ils se sont retrouvés dans une situation similaire à la celle dans laquelle nous nous sommes trouvés ce soir et qu’elle l’a culpabilisé. Je n’avais pas besoin de ça pour ne lui souhaiter que du mal. Mais cela n’aide pas. « Ce serait lui faire trop d’honneur. » - « Je te jure que je peux faire ça sans l’honorer d’une quelconque manière. » Le sourire qui étire mes lèvres est presque carnassier, mais je sais que puisque c’est de son ex-femme qu’il est question il ne m’en tiendra pas rigueur. Elle lui en a fait voir de toutes les couleurs pendant le divorce, et elle a tenté de mettre des bâtons dans les roues de notre couple à chaque fois qu’elle a cru voir une occasion.

La main de mon complice serre et caresse ma cuisse et si cela m’apaise, ce n’est rien en comparaison de ses mots. Aujourd’hui est l’une de ces fois où je suis surprise et touchée par son éloquence. Il s’excuse, il se met à ma place et comprend la racine du problème, il prend du recul, bien plus que mes angoisses ne m'avaient permis de le faire moi-même. « Jamais je n’ai pensé ça et je ne pourrai jamais considérer que ce qui arrive à Micah est de ta faute. Je penserai plus facilement que c’est la mienne. Toi, tu es fabuleuse. Ce n’est pas parce que tu ne veux pas mettre de mousse partout, ce qui moi me plairait bien, que tu n’es pas intéressée par la sécurité de notre fille. Au contraire. Tu veux t’assurer que je n’exagère pas. » J’esquisse un sourire amusé. Ce que je n’ose pas lui dire, c’est que tous les jours j’ai peur de la mettre en danger. Tous les jours je me demande si mon quotidien n’est pas susceptible de me faire perdre cette famille que j’ai construite sans m’y attendre, mais à la sueur de mon front et pour cause : Amos et moi avons traversé et partagé bon nombre d’épreuves. « Disons plutôt que j’essaye de faire en sorte que tu n'exagères pas trop ? » J’esquisse un sourire amusé, un sourire complice, avant de recouvrir ma main de la sienne. « Tu sais, ça me fait du bien de l’entendre, parce que je m’en veux toujours, moi. » Je secoue la tête puisque je veux lui ôter de la tête l’idée qu’il a quelque chose à se reprocher. « Je suis ton garde-fou, tu te souviens ? » Certes, il n’était pas question de ce genre d’excès lorsque nous nous sommes amusés à lui trouver ce surnom. « Pour ça aussi. » Il m’a protégée de la pire part de moi-même, lorsque j’ai replongé. Je dois, je peux et je veux protéger ma famille - lui compris - de ses démons à lui, et jamais je ne le lui reprocherai. « Alors, ça me fait du bien. ça me fait du bien de me dire que tout ça, ce sont des quiproquos. » Doucement, je pose ma main libre sur sa joue et je hoche la tête. Moi, cela me fait plus que mien : cela m’allège d’une partie de mes angoisses. Bien sûr, elles ne disparaissent pas entièrement. J’ai trop longtemps cru que je ne serai jamais mère, pas pour aimer ma fille - je l’aime de tout mon être - mais pour me sentir à la hauteur. Je n’ai pas d’excellent modèle autour de moi non plus.

« On devrait peut-être s’éclipser quand la petite aura fait sa première dent. Une fois. Une après-midi peut-être. Juste pour aller plonger. » - « Tu lis dans mes pensées. » Moi aussi, je me suis fait la réflexion qu’au-delà de la frayeur que nous avons eue parce que nous aimons tous les deux notre fille, nous sommes peut-être aussi un peu à cran. Je ne me souviens pas de la dernière fois où nous avons eu un week-end ou ne serait-ce qu’une journée rien qu’à nous pour n’être que tous les deux et nous en avons besoin : nous avons toujours été très exclusifs. Micah a beau être l’exception à ce besoin de solitude pour nous retrouver, il n’est pourtant pas aberrant d’imaginer que nous avons besoin de passer du temps tous les deux et pas seulement au loft. « C’est vrai que ça fait longtemps. » Et je me surprends moi-même de ne pas avoir fait le lien plus tôt. Certes, toute ma nervosité ne peut être expliquée uniquement par ce fait, mais une partie, assurément. « Avec une nounou, on pourrait même passer une nuit en mer… » Je m’y risque, même si je sais qu’il lui faudra du temps avant d’accepter que notre fille passe plus de quelques heures entre les mains d’une inconnue. Mais pour elle, elle ne le sera rapidement plus tout à fait.

« Et tu peux le faire… J’adore ta bouille quand tu boudes. » - « N’en abuse pas trop. » Amusée, je prétends que je pourrais me vexer quand il n’en est pourtant rien. Ses doigts glissent déjà, montent sur mes cuisses et nous sommes tous les deux conscient que si Micah n’avait pas été à l’arrière, c’est là, l’un contre l’autre, que nous aurions enterré pour de bon notre différend et nos frayeurs. « On peut refaire la scène si tu veux. Je suis sûre que j’aurai des tas d’idées pour me faire pardonner. » - « Je peux même en rajouter s’il n’y a que ça pour te faire plaisir. » Je peux lui dire qu’il ne me regarde pas, prétendre le repousser puisque tant que cela ne reste qu’un jeu, je sais qu’il regorgera d’inventivité et d’ardeur. « J’en ai déjà pleins la tête, là. Et, elles n’ont rien à voir avec tes excuses… On l’a fait tous les deux, laisser parler nos angoisses et, je crois que c’est ce qui fait de nous des bons parents. ça aussi, je veux dire. » Doucement, il m’attire vers lui et cette conclusion pleine de douceur me rassure. Je m’accroche à ce qu’il me dit, je me dis que s’il y voit une preuve que nous sommes de bons parents, je n’ai aucune raison de douter. Bien sûr, c’est de moi qu’il est question : le concernant, personne n’a le droit de douter. Pas après tout ce qu’il a fait pour son aînée, pas après qu’il se soit battu et se batte encore contre l’alcool, contre se démons pour sa santé mais également pour sa fille. « On devrait rentrer maintenant. J’ai la tête qui grouille d’idées. » - « Moi aussi. Mais ce sera plus excitant si tu me souffles les tiennes à l’oreille. » Et s’il le fait maintenant, alors que nous sommes dans la voiture, cela rendra l’attente insupportable, mais je m’embraserai de désir. Avec une douceur infinie, j’attrape son menton pour approcher son visage du mien, et j’embrasse les lèvres. « Tu devrais redémarrer vite. Avant que je devienne déraisonnable. » Avec Micah qui dort d’un sommeil certainement léger à l’arrière, certainement pas. Mais j’aime prétendre que nous pourrions toujours faire l’amour sur le siège passager, si l’envie nous en prenait. « On n’est pas obligés d’aller loin. Et… on peut aussi faire une activité avec elle, en piscine… » - « J’ai envie de prendre le catamaran et d’aller plonger, ça fait longtemps. » Trop, sans l’ombre d’un doute. J’ai envie de me prélasser sur les immenses tentures du bâteau, le pousser à l’eau et consommer notre passion dans chaque recoin du voilier. Ce soir, je me contenterai de l'entraîner avec moi sous la douche, sans que cela n’ai l’allure d’un second choix. « C’est une raison de plus pour commencer à rencontrer des profils de nounous… » Je ne tarderai pas à en recevoir puisque, juste après notre conversation pour ne pas être tentée de changer d’avis, j’ai contacté le genre d’agence sélect donc nous avions parlé.





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Message(#)(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 EmptyVen 12 Aoû - 22:33




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Est-ce malsain de se réjouir d’être le seul bras qui retient celui armé de Raelyn lorsqu’il s’agit de Sarah ? Plus largement, d’être l’unique homme de cette planète à être capable de la pousser à la remise en question ? D’avoir de l’influence sur elle ? D’être une figure d’Evangile ? Peut-être. Un peu. Sauf que la réciproque existe. Elle n’est pas le fruit d’un mensonge que je nourris pour l’endormir. J’aime cette femme qui n’a pas été écoeurée par mon lâcher prise et ma démence alcoolique. J’échangerais ma vie contre la sienne si, d’aventures, j’étais confronté à ce type de dilemme. J’en déduis donc que mon plaisir n’est pas pendable, d’autant que de ce dernier résulte ma poursuite vers la bonne composition. Exit la mauvaise foi. J’ai eu mille occasions d’en abuser, pourtant. Lorsqu’elle a déclaré n’avoir jamais songé à ce que j’étais responsable de cette visite de Micah à l’hôpital, j’aurais pu soutenir mordicus que je l’avais lu dans ses yeux et qu’ils sont plus expressifs que les mots pour qui est apte à la lire. J’aurais pu persister à emprunter cet itinéraire en direction de la connerie jusqu’à provoquer un conflit que mon ego, à une autre époque, aurait estimé préférable à toute forme d’excuses. Or, j’ai fait fi de mon orgueil. Je me suis fié à l’authenticité et à l’intégrité de mes sentiments à l’égard de ma conjointe. J’ai garé la voiture et j’ai nimbé le verbe de la lumière de l’éloquence d’un orateur, celle si rare qu’elle m’effare au même titre que ma complice, celle qui habille mes justifications dès lors que l’urgence de rattraper l’une de mes erreurs involontaires frappe à la porte de notre couple. Bien entendu, il est moins fragile qu’hier. J’aime à penser que le plus difficile est derrière nous. Ceci étant, est-ce une raison de relâcher la pression ? Au contraire, n’est-ce pas autorisé le temps à nous changer à l’image de ses couples qui ont tenu sur la longueur sous prétexte qu’ils s’entendent bien et que c’est l’essentiel ? Hors de question. Nous valons mieux que cette normalité et consoler, apaiser, caresser le genou de Raelyn, c’est ma manière de nous protéger d’une fatalité que je considère contournable en plusieurs étapes. La première, c’est défalquer Sarah de mon esprit et c’est probablement le plus compliqué. Elle m’a conditionné dès que j’ai avancé le pied dans les responsabilités d’être un papa. Ce ne fut pas bien difficile : ma mère m’avait programmé avant elle à n’être qu’une déception. Il est toutefois l’heure de me soigner de mes traumas, quels qu’ils soient, et pour cause, ils me rattrapent jour après jour. Je soupçonne que l’absence d’alcool dans mon organisme explique en tout - ou en partie ? - la recrudescence de toutes mes douleurs jusqu’ici en sédimentation. Le whisky les a endormies pendant des années. A présent qu’elles sont libres de s’exprimer, elles s’en donnent à cœur joie. Néanmoins, je n’en veux pas. Je refuse qu’elle parasite mon foyer. Dès lors, je n’ajoute rien concernant l’honneur détruit d’une ex-femme que la nouvelle aurait fait assassinée. Je balaie la question d’un sourire amusé pour mieux me concentrer sur les essentiels : la peur de Rae d’être une mère à demi ou, pis, une mauvaise maman.

Pour ce faire, je n’ai pas eu à lui mentir. J’ai cru à chaque phrase. Je les ai déclamées avec une intégrité qui a sué par chaque pore de ma peau. J’ai été sincère au point de glisser une nouvelle tentative, par la vérité - je suis un papa excessif - de transformer en forteresse de mousse le loft dans lequel notre petite fille grandit. «ça, ça veut dire que je peux tirer une croix sur la mousse au coin des meubles, en dessous de son lit…» Je cite tous les endroits où j’ai envisagé d'en coller. « Tu sais qu’elle ne nous préviendra pas quand elle sortira de son lit toute seule ? » ai-je renchéri, soupçonnant notre fillette d’être une téméraire qui évaluera mal la hauteur et, par conséquent, les risques de se blesser. Ce ne sera pas une question d’inconscience ou d’insouciance, mais en lien direct avec son caractère bien trempé de Blackwell et de Taylor. «Et qu’est-ce que je vais en faire maintenant ? » ai-je lancé en feignant d’être embarrassé par ce qui encombre le garage. En réalité, je ne me pose pas la question, la réponse est évidente : le tout finira à la poubelle. Ce qui, en revanche, me tracasse, c’est notre nervosité mutuelle. Elle n’est pas normale. Elle ne nous ressemble pas puisque nous sommes habitués à fonctionner ensemble, à vivre notre quotidien l’un avec l’autre en assumant que le mieux est d’être dans la même pièce, au même endroit, sans être chiffonné par le silence. Le mieux, pour nous, c’est d’être en mesure de nous embrasser lorsque ça nous chante, de faire l’amour partout où nous trouvons une occasion, par envie et avec plaisir. La présence de Micah dans notre vie a bousculé ces habitudes-là et mon instinct flaire que la responsabilité incombe à toutes ces balises que nous imposent notre rôle de parents. Le regrettons-nous ? J’en doute. Est-il l’heure de trouver un équilibre qui tiendra la route ? J’en suis convaincu. Dès lors, j’agis. J’invite. Je me distingue par ce que j’ai progressé. Il n’y a pas si longtemps, je me levais en pleine nuit pour investir le fauteuil dans la chambre de Micah, la surveiller, poser ma main sur son cœur pour m’assurer qu’elle respirait et m’endormir dans l’inconfort d’une causeuse pourtant hors de prix. Aujourd’hui, je prévois une escapade, non pas pour le mois prochain, mais pour les jours à venir. «Une nuit ? Tu aurais envie ? » Suis-je prêt à traverser ce cap-là ? Mon regard s’échappe de celui de ma dulcinée. Je réfléchis. Je pèse le pour et le contre. Je m’accorde une seconde étant donné que la bombe de la dispute est désamorcée. «Pas tout de suite. Il faut que… que je sois en confiance.» Quinaud, je relève mes yeux dans les siens en quête d’une étincelle quelconque qui m’aiguillerait vers le chemin à suivre vers l’harmonie et, une fois n’est pas coutume, sa beauté m’a frappé de plein fouet.

Je l’ai complimentée avec la foi d’un chrétien en contrition devant la croix du roi des juifs. Pas de pirouette. Juste de l’amusement sur nos traits respectifs. Je réclame ses bouderies. Elle me vole un baiser. Je le lui en offre un. Nous nous étreignons faussement sages - mes mains se baladent sur son corps vêtu -  mais déjà la température grimpe de quelques degrés. Les idées salaces qui tapissent mon cerveau sont chevillées à mes lèvres qui n’attendent pas que nous soyons rentrés pour les lui souffler au creux de l’oreille. Elle réagit et j’en suis ravi, séduit, charmé au point de m’exécuter. Non sans un regard en direction de ma fille, je démarre le moteur de la voiture. Je me contiens pour ne pas rouler trop vite : je ne survivrais pas à un accident qui scellerait le sort de Micah comme il a décidé de celui de ma filleule. Pour m’aider, je détourne la conversation sur notre bébé, sur les activités que nous pourrions pratiquer avec elle. Rae est catégorique : ce sera nous deux et ça me convient. Si j’ai l’air embêté, c’est qu’une journée ne nous suffira pas, ni pour elle, ni pour moi, mais que j’ai peur. J’ai peur de laisser ma gamine à une étrangère. «On peut, en rencontrer, je veux dire. Je suppose que tu as déjà contacté une agence.» Je me jetterais au feu, j’en ressortirais indemne. «Mais, quand on aura choisi, est-ce qu’on peut attendre avant de partir pour un week-end entier ? » l’ai-je priée en dardant vers elle une oeillade, non pas inquisitrice, mais curieuse. «Tu sais, c’est déjà compliqué pour moi de me dire qu’en rentrant, on va la remettre dans son lit alors qu’elle est malade. Mais, je vais le faire parce que j’ai envie de te retrouver.» J’estime qu’au terme de cette nuit compliquée, nous le méritons. «J’en ai besoin. Mais, la laisser à quelqu’un qu’on ne connaît pas 48 heures, ça me semble insurmontable. C’est quand le premier rendez-vous ? » ai-je demandé sans hésiter : il est pris. Je la connais, Rae. Elle attendait une occasion de me le glisser et je la lui ai servie sur un plateau d’argent.


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34324 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

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(pré-liens)
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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into the fog
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 873483867

Je réalise - sans surprise mais touchée par mon constat - qu’autrefois mais dans les mêmes circonstances, nous nous serions écharpés. Nous aurions tous les deux écouté nos angoisses et, pour lui, ses blessures du passé liées à la paternité. Lui, il se serait enfermé dans sa mauvaise foi et, moi, je me serais drapée dans ma fierté et une sacré dose de sarcasme. Nous avons fait du chemin et, surtout, nous sommes devenus, pour l’autre et uniquement pour lui, une version différente, plus conciliante et ouverte à la discussion de nous-même. Je toujours aussi dure avec le reste des quidams, et il est toujours aussi peu affable mais, l’un avec l’autre, nous sommes des personnes différentes. Peut-être est-ce ça, la face cachée de chaque relation qui fonctionne. Pas de changer, mais de s’ouvrir et de montrer à l’autre la personne que l’on cache derrière sa carapace. Me concernant, je sais que cette dernière est bien plus aimable que moi, au sens noble du terme.

Maintenant que l’ambiance est devenue à nouveau plus douce, plus apaisée, il est sans danger de plaisanter de les moins dangereux de nos défauts. Houspiller Amos sur le fait qu’il est protecteur au point de vouloir faire de notre logement un château de mousse, c’est sans risque. Cela nous fait tous les deux sourire en pensant aux quantités d’ouate qu’il entreposées dans le garage sans même plus tenter de les cacher. « Ça, ça veut dire que je peux tirer une croix sur la mousse au coin des meubles, en dessous de son lit… » J’esquisse un sourire, amusée. « Peut-être qu’il faudra faire des concessions ? » C’est cela que ça veut dire. Être son garde-fou, ce n’est pas empêcher ses obsessions d’exister, mais simplement de les raisonner. « Tu sais qu’elle ne nous préviendra pas quand elle sortira de son lit toute seule ? » Je l’observe tenter de négocier avec, je dois l’admettre, un sourire espiègle résolument accroché aux lèvres. « Et qu’est-ce que je vais en faire maintenant ? » - « La retourner ? » Je me mords la lèvre, amusée, avant d’ajouter. « Voilà ce que je te propose : c’est d’accord pour la mousse sous son lit et les barrières pour qu’elle ne puisse pas accéder à l’escalier. » Ce point là n’a même jamais été sujet d’un débat, puisqu’il est loin d’être accessoire. L’idée même que mon bébé se rompe le cou - ils sont raides, nos escaliers - m’horrifie parfaitement.

« Une nuit ? Tu aurais envie ? » Je hoche la tête sans même y réfléchir. Combien de fois avons-nous décidé sur un coup de tête de prendre le large pour consommer notre amour au large et coupés du monde. Ce n’est plus arrivé depuis trop longtemps et même si j’ai moi aussi peur de laisser notre bébé, j’ai besoin de surpasser mes craintes pour retrouver son père. « Pas tout de suite. Il faut que… Que je sois en confiance. » Il caresse ma cuisse et, moi, je dépose ma main en coupe contre sa mâchoire. « Non, pas tout de suite. Je vais avoir besoin de lui faire confiance aussi. Et tu sais que c’est quelque chose qui prend du temps, quand il s’agit de moi. » Les personnes à qui j’ai donné ma confiance se comptent sur les doigts d’une main. Et lorsqu’il s’agit de Micah, cette liste se réduit encore plus. Je suis un animal sauvage : difficile à approcher prompte à m’enfuir au premier signe que j’ai eu tort de me fier à quelqu’un qui ne le méritait pas

« On peut, en rencontrer, je veux dire. Je suppose que tu as déjà contacté une agence. » Je hoche la tête : nous en avons parlé en fin de mâtiné et, dans l'après-midi, j’ai déjà pris contact avec les agences qui me semblaient les plus sérieuses. Au téléphone, j’ai été rassurée par une opératrice qui m’a assurée que tous les clients de l’entreprise avaient le même profil que nous : immensément riches, ne souhaitant pas divulguer leur adresse et à la recherche d’une nounou à la fois habituée à ce genre de situation et prête à signer des accords de confidentialité. Que la garde de Micah fasse le sujet d’un contrat me semble indispensable, à moi qui voit le mal partout. « Mais, quand on aura choisi, est-ce qu’on peut attendre avant de partir pour un week-end entier ? » Bien sûr. Je n’ai pas le temps de le rassurer qu’il continue, certainement inquiet que j’envisager déjà de laisser notre poupon dès la semaine prochaine. « Tu sais, c’est déjà compliqué pour moi de me dire qu’en rentrant, on va la remettre dans son lit alors qu’elle est malade. Mais, je vais le faire parce que j’ai envie de te retrouver. J’en ai besoin. Mais, la laisser à quelqu’un qu’on ne connaît pas 48 heures, ça me semble insurmontable. C’est quand le premier rendez-vous ? » - « Bien sûr qu’on ne la laissera pas tout de suite… Tu sais, qu’une inconnue s’occupe d’elle, ça me réjouit aussi peu que toi. » Au delà de ne pas me réjouir, cela m’effraie, le terme est trop faible. « J’ai appelé une agence cet après-midi. Ils doivent m’envoyer plusieurs profils disponibles d’ici deux jours. » Rapidité, confidentialité et sécurité. Voilà ce qu’ils promettent et pour l’instant, je suis séduite, même si pas encore rassurée. « On pourra rencontrer les premiers profils avant la fin de la semaine. » Sous réserve qu’il n’ait pas besoin de plus de temps pour se faire à l’idée.

Alors qu’il gare la voiture au garage et avant qu’il n’ait attrapé le siège auto de Micah, je fais le tour de la voiture pour passer mes bras autour de sa nuque et l’attirer contre moi. Je dépose un baiser sur ses lèvres, avant de souffler contre ces dernières que « Moi aussi j’ai envie de te retrouver. » Plus qu’envie, j’en ai besoin. « Alors ce que je te propose. » Je chuchote, puisque Micah s’est endormie et je n’ai pas envie de la réveiller et de retarder nos retrouvailles à tous les deux. « C’est de la mettre dans son lit le plus délicatement du monde et en faisant le moins de bruit possible. » Pour cette ”mission”, il est tout désigné : il la porte avec beaucoup plus d’aisance que moi. « Le temps que tu la montes, la bordes et que tu mettes en marche le babyphone, ça me laisse le temps d’ôter cette robe et de t’attendre sous la douche. » Je parle le plus bas possible, en chuchotant toujours contre ses lèvres et en plongeant un regard malicieux dans le sien.





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Message(#)(Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG - Page 2 EmptyMar 16 Aoû - 16:19




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Mon coeur bat un soupçon plus fort tandis que j’intègre que le loft ne deviendra jamais cette forteresse moelleuse dépourvue de tout danger pour mon bébé. Toutefois, je le maîtrise parce qu’au fond, Raelyn a raison. Micah aura le droit de tomber, de se faire mal, de se blesser aussi, sans quoi, elle n’apprendra jamais à se relever. A trop la couvert, je vais contrarier sa nature profonde - elle a déjà un sacré tempérament - et la transformer en petite fille à son papa qu’un rien effraie. Est-ce ce dont j’ai envie pour cette enfant ? Non ! Assurément, je regretterai qu’elle soit aussi fragile que ma Sofia. Ce n’est pas un reproche vis-à-vis de mon aînée. J’aspire à ce qu’elle repose en paix et qu’elle sait, si elle nous observe, qu’elle est toujours aimée et admirée par son père pour tout ce qu’elle avait de bon et de beau en elle. Ceci étant, je refuse de reproduire sur la nouvelle venue des Taylor des erreurs que ma paranoïa - merci le stress post-traumatique - a provoqué. Je suis donc conscient que l’heure est à la concession, qu’il convient de renoncer et à revendre les mousses accumulées dans le garage. Je tente bien un argument, mais je ne nourris que peu d’espoir d’être entendu. Jugement hâtif cependant. Le sacrifice se transforme en compromission et un sourire envolé s’imprime sur mes traits plus tôt fatigués par la panique à propos de la santé de la petite et l’inquiétude d’être le second acteur d’une dispute dont je ne voulais pas pour ce soir. Dieu que nous avons grandi, ma dulcinée et moi. Pas de conflit que nous ne sommes capables de désamorcer. J’écoute mieux. Elle s’irrite moins. Elle est mon garde-fou et je deviens plus raisonnable. Aussi, je hoche la tête positivement. «Sous le lit et les barrières à l’escalier. On peut ajouter des protège-prises et des protège-coins ? » Evidence ! Aucun refus ne tiendra et je retourne cette assertion afin qu’elle sonne comme une taquinerie. J’ironise un peu. Je me laisse entraîner par l’ambiance sereine qui peu à peu s’échauffe à l’évocation d’une virée à deux, rien que pour nous, sans notre poupée pour réclamer notre attention. Une journée ne soulève pas en moins le poids de la culpabilité ou de l’angoisse. Un week-end engendre bien d’autres sentiments, sauf que je ne les garde pas en moi. Je ne les retranche pas quelque part dans mon cerveau pour mieux les ressasser ensuite. Je les partage derechef, même si je préférais notre échange licencieux et évocateur. J’axe la conversation sur les nounous et sur mon besoin de confiance. Je ne pipe mot sur mes intentions, mais j’ai déjà fouillé internet en quête de petites caméras à glisser dans l’oeil d’un ours en peluche, comme dans les films, mais sans jamais les commander de peur d’être qualifiable de psychopathe. Ce comportement ressemblerait à l’une de leurs caractéristiques. J’avoue, ça biaise l’image que j’ai de moi. Le cas échéant, je ne suis pas encore parvenu à exclure cette éventualité de mon cerveau malade. «Je suis content qu’on soit sur la même longueur d’ondes.» ai-je acquiescé tandis que Rae exprime ouvertement que nos émotions se font écho. Je respire mieux. Je n’avais pas envie d’avoir à combattre pour gagner le droit d’être rassuré. Et, d’un autre côté, je ne suis guère étonné que nous marchions main dans la main dans la même direction. Nous sommes de plus en plus souvent d’accord, ma complice et moi. Plus encore lorsque le sujet relève de l’éducation de la petite et de sa sécurité. Est-ce que je balaie que Rae ne se réjouisse pas de confier son bébé à une autre femme ? Non ! Je présume qu’elle doit craindre d’être remplacée par cette étrangère dans le coeur de son bébé. A mon sens, c’est impossible. Cet émoi est somme toute normale et je glisse un : «Je comprends, mais tu es sa mère. Tu lui as donné la vie. Tu es la seule dont elle aura besoin quand elle aura peur ou mal à la tête.» Mon propos est appuyé par une caresse sur la joue de Rae. Le geste est imité et je clos légèrement les paupières. Je profite sans retenue de notre paix retrouvée. J’y puisse la force de me préparer à ces rendez-vous qui nous attendent dès la semaine prochaine si j’en crois les informations dispensées par Raelyn. « Ok. On essaie de boucler un max de trucs au casino pour qu’on ait tout notre temps et ne pas faire un choix précipité.» Sous-entendu, malheureux et non adapté, ai-je songé en redémarrant le moteur de la voiture. J’ai pris la direction du loft et, heureux de recevoir un baiser prometteur de la suite énoncée dans le seul but d’accéder à nos besoins mutuellement respectifs - ne plus faire qu’une seule personne et s’endormir nos corps enchevêtrés l’un à l’autre - je chuchote un “Je m’en occupe.” avant de sortir de la voiture, de récupérer mon bébé avec la délicatesse d’un ange, de marcher lentement du parking à sa chambre, de la tenir fermement afin qu’elle ne subisse aucun accoup et la poser sur son matelas avant de la départir de son petit gilet de laine. Elle est déjà en pyjama, ma princesse. Elle était supposée dormir quand elle s’est mise à hurler sa fièvre. Elle n’en a quasiment plus si j’en crois la chaleur de son front sous ma main tiède. Je suis rassuré et, par conséquent, je tombe avec plaisir dans le piège de la luxure : je rejoins mon épouse sous la douche.

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