Depuis quelques jours à peine, Channing est rentré chez lui. Non pas que son ami le sache parce qu’il le lui a simplement demandé, mais bien parce qu’il a chargé Ruben de le tenir au courant de l’avancée du dossier de santé de son ami, à qui il n’a pas parlé depuis de longues semaines maintenant. Mais le temps est passé différemment pour lui pendant son coma, n’est-ce pas ? Il peut au moins réduire le temps d’attente d’une semaine, surtout alors qu’il a beaucoup été occupé depuis son retour chez lui - sûrement, parce qu’en réalité Rhett n’en sait rien. Il n’en sait rien aussi parce qu’il a été occupé ailleurs, l’australien. Il a refoulé cette même terre qu’il a reproché à Channing de connaître, il commence doucement à se faire une place dans ce milieu pour lequel il a détesté Channing d’en être le prince. Mais lui aussi veut connaître cette adrénaline ; lui aussi, veut être le prince de quelque chose. Lui aussi, veut pouvoir appuyer sur une putain de pédale d’accélerateur sans que cela ne le fasse paniquer, sans que cela ne réveille dans sa mémoire des souvenirs jamais enfouis, jamais perdus. Il veut la même vie que tout le monde, simplement il la désire en mieux. Il la désire en plus rocambolesque, plus aventureuse, plus désirée aussi. Il veut d’une vie que tout le monde lui enviera, rien de moins, parce que sinon cela ne vaut pas la peine d’être vécu.
“Police des beaux gosses, je vous arrête pour excès.” Il rigole mais ne fait pas le fier, Rhett, à sourire à la caméra devant la porte de son richissime d’ami, parce qu’il n’a pas été foutu de le prévenir qu’il allait venir. Il sait simplement que Channing reprend peu à peu des forces et vie avec, c’est tout ce qu’il a besoin d’avoir porté à sa connaissance. Dans son dos, ses doigts s’articulent les uns autour des autres, signes de son manque d’assurance évident. Il a un demi-millier de raisons de ne pas être assuré et il n’est pas fier, le sportif. “J’ai des milkshake protéinés et imbuvables à te proposer.” Rhett reprend d’un ton un peu plus bas, levant son sac en plastique au niveau de son visage pour prouver la véracité de ses mots autant que sa bonne foi. “Ruben m’a dit que ça te tuerait pas.” Et si Ben l’a dit, alors c’est une vérité absolue, puisque sa parole est d’or - mais ne lui dites pas trop fort non plus. De toute façon, il a épuisé les deux phrases qu’il avait répétées en boucle et le voilà maintenant à attendre comme un imbécile, balançant son corps d’avant en arrière comme le ferait un enfant dont la vie dépend de la porte face à lui et de sa capacité à s’ouvrir ou non. Il aimerait bien que la réponse tende vers le positif, pourtant.
Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Il est rentré. Il est enfin de retour dans sa villa de Bayside, et Channing a l'impression de pouvoir à nouveau respirer après un long mois de cauchemars à l'allure bien trop réelle. Son domicile est intact, figé dans l'état dans lequel il l'a laissé, et ce semblant de normalité parvient à l'apaiser mieux que toutes les paroles qui ont pu lui être adressées ces trente cinq derniers jours. Il peut enfin être seul, avec ses pensées et ses blessures, et cela est tout ce dont il a besoin. Il est évidemment reconnaissant à ses proches d'avoir été là lors de son séjour au St Vincent's Hospital, mais ne demande à présent qu'à ce qu'on le laisse tranquille. Qu'on le laisse respirer, se retrouver avec lui-même, et surtout qu'on respecte son désir d'être seul. S'il avait été en état de prendre l'avion, probablement aurait-il été se réfugier dans sa villa secondaire d'Italie afin d'être certain d'être tranquille, mais la bouche de son chirurgien s'était lentement ouverte à la question et son kiné avait échappé un rire en soupçonnant une plaisanterie. Non, donc. Il avait été autorisé à rentrer chez lui sous une liste de conditions longue comme le bras, condamné à recevoir la visite régulière de celui qui allait l'accompagner dans sa rééducation, et s'il n'était pas pleinement satisfait pour autant l'héritier se contentait de cet arrangement. Rien ne pouvait être pire que cette maudite chambre sans vie.
Enfin si, peut-être. Ses yeux fusillent du regard la béquille qu'il n'arrive pas à associer correctement avec sa jambe, et Channing peste bêtement au milieu de son salon en avançant aussi lentement qu'un cheval boiteux. Il pose à peine le pied, sa hanche est raide et sa mâchoire se serre alors que l'habitude est difficile à prendre. La canne dont il est question est censée l'aider à ménager sa blessure, mais son utilisation n'en est pas aussi facile qu'elle en a l'air, et le voilà à mettre plusieurs minutes pour aller se chercher quelque chose à manger dans son frigo. Jamais l'héritier n'avait trouvé son salon désabusement grand - quoique, notamment après quelques verres, mais le traverser avec une jambe en moins relevait à présent d'un véritable périple tant la surface à couvrir lui semblait grande. et comme si cela n'était pas suffisant, la sonnerie de sa porte résonne à présent dans tout le domicile et le voilà à lancer un regard désespéré vers le vestibule. Son kinésithérapeute est déjà passé un peu plus tôt, et il n'attend par conséquent personne. Un dernier regard vers son frigo auquel il renonce pour ne pas laisser moisir son invité sur le perron, et il bifurque lentement vers la provenance du son. « Police des beaux gosses, je vous arrête pour excès. » Ses yeux s'écarquillent alors qu'il découvre le visage du Hartfield par la caméra, et Channing demeure un moment silencieux. Ils ne se sont pas vus depuis... depuis qu'il est parti du restaurant en l'abandonnant à leur table, avant que l'ancien sportif ne lui en décolle une après leur discussion autour des courses. Il est surpris de le voir, évidemment, se demande brutalement s'il est au courant de l'accident avant de rassembler ses neurones : il l'est forcément. « J’ai des milkshake protéinés et imbuvables à te proposer. » Il ne répond rien, ses sourcils s'affaissant peut-être un peu face à la bonne surprise représentée par sa visite - chose rare alors qu'il n'est d'humeur à voir personne, mélangée à la rancœur qu'il lui porte toujours. Il ne l'a pas visité, l'a blessé avec ses propos avant qu'il ne fasse un aller-retour dans l'obscurité, et ils n'ont depuis plus rééchangé. « Ruben m’a dit que ça te tuerait pas. » L'héritier daigne finalement ouvrir sa porte à son vieil ami, et leurs regards se croisent alors qu'il avait bien meilleure mine la dernière fois qu'ils se sont vus. C'est qu'il n'est pas fier de sa condition, a pudiquement honte de s'afficher ainsi avec ses cheveux en vrac et son teint pâle, sans parler de sa dégaine qui a uniquement le mérite d'être confortable. Mais si l'un de ses proches peut comprendre mieux que personne ce qu'il ressent : n'est-ce pas Rhett ? « Police des beaux gosses, hein ? File moi les menottes que je te les passe. » L'ombre d'un sourire tire le coin de sa bouche, et il se décale sur le côté pour le laisser entrer. Pas de geste brusque, aussi raide qu'un piquet, mais il se pousse et referme la porte derrière le meilleur ami de son frère. Disons que, s'il a hésité une seconde à le laisser entrer, Channing se réconforte en se disant qu'au moindre faux pas l'ancien rugbyman écopera d'un coup de béquille derrière le crâne et que cela l'aidera à se sentir mieux. « Sers toi à boire, tu connais la maison. Le temps que j'arrive à la cuisine, j'ai peur que tu te sois déshydraté. » Il le débarrasse toutefois des milkshakes qu'il a apporté, regardant d'un oeil septique les boissons auxquelles il n'a que très rarement goûté par le passé, avant d'entreprendre de gagner son canapé. Une fois arrivé à destination, il soupire doucement avant d'être rejoint par son invité et son regard vient à croiser le sien. « Tu viens t'assurer que je sois bien vivant ? Qui de Elijah ou Ruben est complice ? » l'interroge t'il, penchant son nez au-dessus de l'une des boissons apportées par le Hartfield pour essayer d'en deviner le goût.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Jamais il n’aurait cru que ce soit le prénom de son petit-frère qui agisse comme élément déclencheur pour que Channing, son ami de toujours, daigne enfin lui ouvrir la porte. Les choses changent et à ses yeux, c’est rarement pour le meilleur. Pour autant, il choisit de ne rien dire et surtout pas de se plaindre, bien conscient qu’il est mal placé pour ça. Il vient pour se faire pardonner et se confondre en excuses, il ne se fait aucune illusion sur ce sujet. Il vient aussi pour voir Channing, bien sûr, mais il a paradoxalement beaucoup plus de mal à se l’avouer. Cela coule de source, pourtant. Son regard clair croise celui de son homologue, semblable. Il se souvient de lui avec une meilleure mine ; même sur son lit d’hôpital. Ou alors, c’est l’image que Rhett s’en est faite et qu'il s’est persuadé de garder, simplement parce que la réalité n’était pas à son goût. « Police des beaux gosses, hein ? File moi les menottes que je te les passe. » Finalement, le sourire de l’australien s’étire quelque peu, évidemment rassuré que Channing entre dans son jeu sans (déjà) lui faire payer leur dernière discussion houleuse. “Ça va vite en besogne avec toi à ce que je vois.” Il s’amuse encore et toujours, joue la sainte nitouche, invente un scénario qui n’a pas la moindre once de véracité. Il fait tout ça alors qu’il entre dans la demeure sans y réfléchir à deux fois, qui plus est, presque déçu de ne pas avoir de menottes à effectivement lui passer - pour au moins s’assurer qu’il ne lui rende pas le coup de poing échangé, rien d’autre.
S’il jette un bref coup d'œil à la demeure, c’est surtout l’héritier Walker qu’il surveille du regard, cette fois-ci uniquement par crainte qu’il ne puisse lui claquer entre les doigts à chaque instant. Il va mieux, mais il ne va pas bien, telle est la nuance importante à apporter à toute cette histoire. Son teint rendrait jaloux Dracula en personne et une nouvelle touche d’imagination à Mary Shelley en personne. « Sers toi à boire, tu connais la maison. Le temps que j'arrive à la cuisine, j'ai peur que tu te sois déshydraté. » Le sourire se veut de plus en plus las, de plus en plus triste. Il sait ce à quoi ressemble la convalescence, malheureusement. “Tu peux tenir un carnet avec les phrases bateau qu’on te sort et le nombre de fois où elles reviennent.” Il ne peut pas lui mentir et lui dire que tout ira bien, que ce sera facile, que ce sera simple. Alors Rhett fait ce qu’il peut, il transmet son expérience à sa façon et tente une éternelle touche d’humour, aujourd’hui un peu trop suivie d’amertume pour qu’elle puisse être profitable. “Mais je te préviens: prévois de la place, tout le monde dit toujours la même chose.” Et s’il le dit avec un sourire en ouvrant le frigo pour se sortir une boisson gazeuse, il n’en pense pas moins. Des tout ira bien, des dis moi si tu as besoin de quoi que ce soit ou encore les t’as eu beaucoup de chance se font entendre à la pelle, dans des moments tels que celui-ci.
Lorsqu’il arrive dans le salon, ce n’est que pour observer son ami dévisager ses milkshake, se tenant sans doute préparé à toutes éventualités, notamment à ce qu’ils lui sautent à la figure et le dévorent. « Tu viens t'assurer que je sois bien vivant ? Qui de Elijah ou Ruben est complice ? » Rhett hausse les épaules, s’installe sur un fauteuil face à lui sans demander son reste. “Les deux.” Il ne cherche même pas à lui mentir. Il ne sait pas faire, de toute façon. “Je me suis assuré auprès de Ben que t’aurais pas la force de m’en coller une et auprès d’Elijah que t’étais pas en train de formenter mon assassinat.” Là, par exemple, il ment. Mais face à lui, Channing ne peut que se douter du souci qui a été le sien, à l’image de tous ses autres proches et membres de la famille. Ben lui passe le bonjour, d’ailleurs, et lui aussi espère qu’il se rétablira vite. Une première croix sur le carnet invisible, une. “J’espère qu’ils sont de bonnes sources.” Quoi qu’il jugerait plutôt justifié le retour de bâton, il doit bien l’admettre.
“Ils t’ont donné combien de temps pour la réeduc ?” Ils vont pouvoir échanger leurs anecdotes d’éclopés, finalement. La chance. Rhett ne sourit plus, il ne rigole plus non plus. Au moins, il boit sagement son soda sans se plaindre, et c’est sans doute déjà ça.
Channing Walker
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Il lui en veut. Channing est heureux de croiser son regard, mais même un aussi sévère coup sur la tête ne lui a pas fait oublié les propos que Rhett lui a tenu peu avant l'accident. Ils se connaissent depuis toujours, ont littéralement grandi ensemble, et s'il a toujours eu conscience de leurs divergences l'héritier a toutefois été profondément blessé par les paroles que lui a adressé l'ancien sportif en plongeant ses yeux dans les siens. Les mots justes, au bon moment, et il avait encaissé la blessure non sans couiner sous la douleur. Faire erreur sur une personne est d'autant plus blessant lorsqu'on pense si bien la connaître, et le brun mentirait en prétendant ne pas avoir ce tu veux un mouchoir ou ça ira toujours en travers de la gorge. « Ça va vite en besogne avec toi à ce que je vois. » Alors oui, ils échangent deux trois paroles comme ils savent si bien le faire et se taquinent d'une façon qui leur est propre, mais finalement ces plaisanteries autant que leurs sourires ne sont bien qu'une piètre diversion face à l'ampleur de leur problème. C'est visiblement ce qu'ils font le mieux, faute de s'écouter et de communiquer comme deux amis censés sont supposés le faire. « J'ai pris conscience de la valeur du temps. » souffle t'il sans se défaire de cet air léger, même si ses paroles sont lourdes de sens et annoncent déjà les nuages menaçants qui les guettent.
Il le fait entrer, le débarrasse de ses drôles de boissons et prend de l'avance en se dirigeant vers le salon tout en l'invitant à aller se servir dans la cuisine. Monsieur Toretto a vraisemblablement perdu un pneu dans un virage, à en juger par la vitesse déraisonnablement lente à laquelle il se déplace. Rhett a le temps d'ouvrir son frigo pour y dérober peu importe quel soda attire son regard que lui atteint péniblement son sofa, l'aller-retour qu'il vient d'effectuer lui donnant l'impression d'avoir parcouru la plage en bas de chez lui de long en large des heures durant. Son corps l'a lâchement abandonné il y a maintenant deux mois, et la cohabitation est désormais difficile alors que l'héritier a l'impression de devoir l'affronter à chacune des actions qu'il envisage de faire. « Tu peux tenir un carnet avec les phrases bateau qu’on te sort et le nombre de fois où elles reviennent. » Ses lèvres se plissent et ses sourcils se haussent, la véracité de ses paroles le faisant frissonner désagréablement. Il ne blâmait pas ses proches pour leurs discours, mais était forcé d'admettre que l'ancien rugbyman savait très bien de quoi il parlait. Il avait perdu le compte des tu vas y arriver, tu as meilleure mine qu'hier, tu as eu beaucoup de chance... et en vérité, l'australien ne préférait pas les énumérer. Cela ne faisait que le rendre plus las qu'il ne l'était déjà. « Mais je te préviens: prévois de la place, tout le monde dit toujours la même chose. » Mais qu'aurait-il dit, lui, à leur place ? Ses proches avaient craint pour sa vie, sans aucun doute plus que lui, et leur inquiétude lui était suffisamment douloureuse sans qu'il n'ait besoin de faire la moue à chacun de leurs mots. « Ouais... tu parles d'une calamité. »
Il le rejoint peu après dans le canapé, et le brun daigne finalement isoler un milkshake des autres. Sa couleur n'augure rien de gastronomique, mais l'héritier ose espérer que cela soit buvable : avec un peu de chance, Rhett avait déjà joué les crash tests à l'époque et lui avait réservé les moins exécrables du lot. Avec un peu de chance. « Les deux. » Il prend une première gorgée, septique au possible, avant d'esquisser un air désespéré au goût modifié de fruits rouges sur sa langue. Ce n'est pas un délice, néanmoins il est agréablement surpris de ne pas être saisi d'une nausée immédiate. Les repas de l'hôpital l'ont traumatisé. « Je me suis assuré auprès de Ben que t’aurais pas la force de m’en coller une et auprès d’Elijah que t’étais pas en train de fomenter mon assassinat. » Il éloigne la chose de sa bouche, pose son regard noisette sur son visiteur qui semble étrangement de bonne foi malgré tous les aprioris de son hôte. Channing se doute qu'il n'aurait pas fait le chemin dans le cas contraire, mais le doute subsiste. « Tu le mériterais, pourtant - que je t'en colle une, pas que je t'assassine. » avoue t'il d'un ton égal. Il n'est pas rancunier plus que de raison, mais le brun veut que l'autre comprenne à quel point ils ont été trop loin dans ce foutu restaurant. À quel point il a mal digéré qu'il profite de sa position et de ses connaissances sur sa personne pour planter ce couteau dans une vieille blessure. « J’espère qu’ils sont de bonnes sources. » « Vraisemblablement. » Puisqu'il ne lui a pas jeté son milkshake suspect au visage, Rhett peut en déduire que leurs frères sont de bonnes sources. S'il avait voulu le faire, il l'aurait déjà repeint en différentes nuances de framboise et de fraise.
« Ils t’ont donné combien de temps pour la réeduc ? » Le brun avale une nouvelle gorgée de boisson, ayant curieusement envie d'y prendre goût, avant de se reporter sur l'homme assis en face de lui. Il fait mine de réfléchir une seconde, même s'il connaît pertinemment la réponse à sa question. « Six mois, sept peut-être. Je suis tellement chanceux de pouvoir en bénéficier avec ma jambe plutôt qu'une prothèse, qu'ils me répètent niaisement. » Ses yeux se posent d'un air mauvais sur sa jambe meurtrie, celle qu'il regarde sans cesse comme si elle n'était plus une partie de lui. Simplement un fardeau, un poids mort, un amas de chair encombrant à la place duquel un assortiment de nouvelles technologies aurait sûrement été plus utile. « Ca t'avait pris combien de temps toi déjà ? » Formidable, et maintenant ils allaient pouvoir comparer leurs cicatrices et papoter entre éclopés. Absolument génial. « Entre infirmes, on va pouvoir échanger et se répéter à quel point la vie est une pute. Je suis ravi. » et en réalité, il l'est. D'une certaine façon.
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Il a déjà connu de bien plus douces conversations sur un canapé, Rhett doit bien l’avouer. En cet instant, il tente de concilier passé et présent avec franchise et besoin de protéger un tant soit peu Channing, qui reste comme son propre petit-frère, même si leur sang n’a rien en commun. Il tente mais n’a pas l’habitude de rien, ce qui donne une excuse à sa maladresse habituelle qui se veut un peu plus exacerbée encore aujourd’hui. « Tu le mériterais, pourtant - que je t'en colle une, pas que je t'assassine. » Rhett serait prêt à ajouter qu’il mérite les deux mais il n’a rien de masochiste. S’en prendre une en retour, ce ne serait qu’appliquer la loi du talion, principe qu’il peut comprendre. Le tuer serait sans doute un peu trop démesuré, quoique parfait pitch pour un film crève-cœur à gros budget. « Vraisemblablement. » Leurs frères sont donc de bonnes sources et de bons conseils: tant mieux, parce que Garrett n’avait de toute façon qu’eux sur qui se reposer. Au fond de lui, et aussi simplement que cela, il a la sensation que le passé a été pardonné et que tout va pour le mieux, désormais, mis à part l’état de santé de son ami. Léger détail, sans doute. Maintenant qu’il est hors de danger, c’est tout ce qui compte.
Ainsi, Rhett tente d’être utile comme il le peut. Après tout, son histoire se regroupe avec la sienne en de multiples points et bien qu’il ne lui aurait jamais souhaité de vivre la même chose, c’est pourtant là où ils en sont aujourd’hui. Et puisque Channing boit sa boisson, il a l’impression que les choses vont un peu mieux à chaque nouvelle seconde écoulée. C’est un maigre indice, mais il s’y accroche corps et âme. « Six mois, sept peut-être. Je suis tellement chanceux de pouvoir en bénéficier avec ma jambe plutôt qu'une prothèse, qu'ils me répètent niaisement. » Cette phrase aussi devrait être inscrite dans ce carnet qui n’existe pas (encore), parce qu’elle revient souvent quand il s’agit des médecins. Leurs proches n’osent pas dire de tels mots, bien sûr, mais les médecins ont bien moins l’accent empathique - et tant mieux, bien souvent. “Dans six à sept mois t’auras retrouvé tout ton sex appeal, alors.” Chose qu’une prothèse aurait évidemment mis à mal, ce qui sont des mots sous entendus au milieu de ces éternelles piques dont les deux hommes ont l'habitude. Dans un an, il aura retrouvé sa vie. Sans conséquences. Sans traumatismes. C’est tout ce qu’il lui souhaite. “Elle va pas baisser les yeux, même si tu la regardes comme ça.” Il commente dans un maigre sourire le regard que Channing tend à sa jambe meurtrie, se reconnaissant sans doute un peu trop en lui. Il est en pleine santé, ou tout du moins il l’était ; ça veut dire qu’il arrivera à reprendre du poil de la bête.
« Ca t'avait pris combien de temps toi déjà ? » “Officiellement ou officieusement ?”
C’est au tour de Rhett que d’avoir un sourire amer ; il se retient au moins de dévisager ses jambes. “Huit.” Les fractures étaient nombreuses, la force de conviction du patient bien moins. « Entre infirmes, on va pouvoir échanger et se répéter à quel point la vie est une pute. Je suis ravi. » Rhett étouffe un rire en demi-teinte. Ce n’est pas si pire que ça en l’air, finalement, cette discussion. Au moins, ils savent par avance qu’ils tomberont d’accord. “Bienvenue au club.” Il a beau avoir eu son accident il y a plusieurs années déjà, il n’est jamais réellement sorti de ce fameux groupe d’infirmes. “Gabrielle m’a dit ce qu’il s’était passé.” Sous entendu ; il a donc rencontré Gabrielle. Ça, il n’a pas besoin de le dessiner à son ami pour qu’il puisse le comprendre, maintenant. “Ta moto est dans quel état ? Tu devrais la garder, si tu peux encore.” C’est un souvenir à la con et de très mauvais goût, tout le monde le lui dirait. Mais c’est aussi et surtout le genre de souvenir qui lui rappellera qu’il a une putain de chance d’être encore en vie et qu’il doit s’accrocher à la vie.
Channing Walker
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« Dans six à sept mois t’auras retrouvé tout ton sex appeal, alors. » Un sourire sans fond étire ses lèvres alors qu'il regarde l'ancien sportif. Il aurait préféré ne pas le perdre dans un premier temps plutôt que d'avoir à se contenter de le retrouver dans sept mois, et c'est probablement cette façon de raisonner qui l'empêche de se réjouir de la nouvelle. Aucune raison de s'enthousiasmer selon lui, et même si sa jambe venait à se ressouder correctement l'héritier le savait : la cicatrice quant à elle ne se résorberait jamais complètement. Il allait poser chaque jour son regard sur la marque laissée par la voiture de l'italien, se laisser aller certains plus que d'autres à la colère et les regrets, et rien ni personne ne pourrait l'empêcher de ruminer. Quand l'humidité ambiante des saisons hivernales le fera grincer des dents et qu'il sera tenté d'abuser des anti-douleurs, Channing n'aura qu'à fermer les yeux : plus personne ne pensera à sa jambe d'ici l'hiver prochain, aussi impliqué que soient ses proches en ce moment. Il était celui qui allait avoir à vivre avec ce traumatisme pour le restant de ses jours, lui et lui seul, l'unique à pouvoir s'en plaindre et à avoir pleinement conscience de ce que cela signifiait. « Elle va pas baisser les yeux, même si tu la regardes comme ça. » Cette fois, ses lèvres font preuve d'un peu plus de transparence alors qu'il relève les yeux vers lui, son amusement plus sincère qu'il ne l'était la seconde précédente. « Tu as déjà essayé ? » commente t'il sur le même ton, ne cherchant pas à remuer des souvenirs douloureux mais surtout à parler de ça avec un peu plus de légèreté, autant dont ils peuvent en faire preuve.
Six ou sept mois, pas moins mais peut-être plus, selon l'avancement de son état et son courage quant à suivre assidûment ses séances de kiné. Elles étaient douloureuses et pénibles, sa progression ridicule, et se faire ainsi materner par un tiers ne faisait rien pour son moral. Cela ne faisait que quelques jours, et il comprenait peu à peu que les médecins aient été particulièrement réalistes en lui précisant que cela dépendrait beaucoup de lui. Il détestait qu'on l'aide, mais devait s'y plier pour guérir au plus vite. Pas que cela semblait être une excuse suffisante, à voir la tête qu'il faisait en compagnie de son médecin. « Officiellement ou officieusement ? » « Les deux ? » Aborder ce sujet en compagnie de son ami avait toujours été particulièrement délicat, non seulement parce-que aucun moment ne semblait opportun mais également parce-que le Walker n'avait jamais eu une excuse valable de le faire, du moins jusqu'à présent. Rhett lui en voulait-il d'être un peu curieux et d'en parler sans prendre des pincettes, ou tolérait-il plutôt bien la chose ? « Huit. » « et vraiment ? » S'est-il vraiment remis un jour ? A-t-il réappris à vivre avec, ou déteste-t-il toujours autant ces maudites séquelles comme au premier jour ? A-t-il déjà passé un jour depuis son accident à ne pas détester ce qui lui est arrivé, ne serait-ce un seul ? Son regard noisette parcourt le sien en attendant une réponse, et l'héritier frémit désagréablement en anticipation à sa réponse.
« Bienvenue au club. » Au moins, il ne semble pas lui en vouloir de l'inclure à ce pseudo groupe d'estropiés, et Channing lui en est reconnaissant. Il lève brièvement son milkshake dans sa direction, comme pour trinquer à la nouvelle, avant d'en prendre une énième gorgée. Ce n'est pas si horrible que cela en a l'air, finalement. « Gabrielle m’a dit ce qu’il s’était passé. » La boisson s'éloigne lentement de ses lèvres, et son regard retrouve le sien. À croire que la californienne a rencontré tous ses proches sans exception, et est celle les ayant tous informés des faits. Que se sont-ils dit ? Rhett lui a-t-il avoué avoir déjà entendu son nom quand Gabrielle, elle, n'avait jamais entendu le sien ? « Je me demande combien de fois est-ce qu'elle a décrit l'accident. » se contente t'il de remarquer, imaginant trop nettement l'américaine devoir répéter les faits encore et encore tout en revoyant les images de sa chute défiler devant ses yeux. « Pas aussi détestable que tu l'imaginais, je présume ? » le taquine t'il avec un maigre sourire, avant de le laisser poursuivre. « Ta moto est dans quel état ? Tu devrais la garder, si tu peux encore. » Il se fait plus sérieux à l'entente de sa question, se met soudain à la considérer en arrondissant les yeux. Il n'a pas songé une seule seconde à se renseigner sur l'état de sa moto, considérant sa carcasse méconnaissable et irréparable sans avoir besoin de la voir, mais Rhett sait qu'il ne serait pas perturbé le moins du monde à l'idée d'y être confronté. « Je ne sais pas du tout. Je suppose qu'elle doit avoir été mise de côté dans une casse en ville, peut-être que les flics y ont jeté un oeil. » suggère t'il avant de le regarder. « Tu penses que je devrais la ramener à la maison ? » L'idée lui plaît, même si elle est sans doute de très mauvais goût. Mais lui faire une place ici ne devrait pas poser de problèmes au magnat de l'immobilier.
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Une question pénible à la fois et celle à laquelle Rhett a choisi de répondre porte sur l’état de sa jambe et la capacité de son ami à s’en remettre, un jour. « Les deux ? » Officiellement, c’est facile de lui répondre. Il calcule le temps entre son accident et celui où il a pleinement pu remarcher, seul et sans béquilles, et cela se compte donc avec le chiffre huit. Mois. Officieusement, il a besoin d’un peu plus de temps pour aborder le sujet, l’éternel éléphant dans chacune des pièces de sa vie, ce problème qu’il n’aborde jamais avec personne. Surtout Channing qu’il a, parmi tant d’autres, tenu à l’écart de sa santé vacillante et peu reluisante. « et vraiment ? » Ca vient, ça vient. Il a besoin de temps pour trouver ses mots autant que ses yeux, ayant parfaitement oublié comment sourire ou ne serait-ce paraître avenant. Et plus il y pense, plus la réponse semble être logique, la discussion seule suffisant à raviver des douleurs, sans doute uniquement psychologiques mais qui sont bien trop réelles pour qu’il puisse passe outre. Sa main se retient à l’accoudoir qu’il serre de ses ongles, toujours muet. Il le restera finalement, estimant qu’il n’a rien digne de ce nom à lui répondre, et rien qu’il ne sache déjà. L’attitude de Rhett est une réponse à elle seule, en réalité: officieusement, personne ne guérit jamais de ce genre de blessure, ni physiquement, ni émotionnellement. Channing a beau être fort, chose dont son ami ne doute pas, il sait qu’il n’est pourtant pas un surhomme. Il tombera, comme tous les héros de la mythologie avant lui, et Rhett en est sincèrement désolé. Sa gorge se joue et, en guise de réponse finale, il détourne son regard.
Lâchement, il préfère encore laisser la discussion dériver sur la personne de Gabrielle, elle qu’il avait décidé de détester avant toute chose, elle aussi qu’il ne peut qu’apprécier à sa juste valeur aujourd’hui. « Je me demande combien de fois est-ce qu'elle a décrit l'accident. » Le sourire qu’esquisse Rhett est maigre et sans saveur, il n’est là que parce qu’il est certainement touché par l’homme face à lui, celui qu’il pense à Gabrielle avant de penser à lui-même, à son état, à son accident. L’épreuve a aussi dû être difficile pour elle, à n’en pas douter, mais elle n’en souffre pas physiquement, elle ne ferra par de rééducation non plus. Elle ira voir un psy, au pire des cas, et cela lui coûtera le confort d’un fauteuil et la présence de petits biscuits sur la table basse. C’est égoïste de raisonner ainsi, mais il le fait par expérience. « Pas aussi détestable que tu l'imaginais, je présume ? » Cette fois-ci, son sourire est un peu plus assumé et un peu plus joyeux, aussi. “Tu rigoles ? C’était terrible.” Son ton ne laisse pas croire un seul instant qu’il raconte la vérité, justement parce que cela n’a rien d’une vérité. Il a aimé rencontré cette jeune femme, même s’il aurait payé cher pour le faire dans d’autres conditions. “Je comprends pourquoi tu la gardais précieusement pour toi.” Elle en vaut la peine, à n’en pas douter, et il est aussi heureux et soulagé de savoir que son ami pourra compter sur elle pendant sa rémission: il en aura bien besoin.
« Je ne sais pas du tout. Je suppose qu'elle doit avoir été mise de côté dans une casse en ville, peut-être que les flics y ont jeté un œil. » Il repense aux mots de Gabrielle, à la justice qui sera faite coûte que coûte. C’est une bonne chose que la police puisse y avoir accès, sans nul doute. Il ne sait pas comment ils pourraient avancer dans l’enquête avec, mais c’est sans doute mieux que rien. « Tu penses que je devrais la ramener à la maison ? » - “Je sais que ça a l’air stupide. Mais ça pourrait être une motivation, j’sais pas.” Un souvenir à ne pas vivre à nouveau, un stigmate du passé. Peu importe le nom que cette moto pourrait avoir, peu importe la façon dont il expliquera sa présence à ses invités: Rhett pense qu’il devrait la rapatrier chez lui. “Pour te dire que la prochaine sera plus belle. Et en meilleur état.” Parce qu’il vaut mieux parler bécane que bagnole, sûrement, il se retient au moins de préciser que la prochaine roulera aussi beaucoup plus vite. Un problème et un accident à la fois, n’est-ce pas ?
Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Channing ignore ce à quoi il s'était vraiment attendu en l'interrogeant sur son accident et sa rémission. Rhett avait toujours soigneusement évité le sujet, fait passer sous silence ses séquelles et la façon dont celles-ci avaient inévitablement changé sa vie, et maintenant que le brun avait à son tour une cicatrice difforme qui rendait ses déplacements laborieux il comprenait pourquoi il l'avait fait. Cela ne l'empêche pas de chercher, avec un soupçon d'espoir non dissimulé, une réponse rassurante dans les iris de son ami qui se terre brusquement dans le silence. Officiellement, il avait mis huit mois à se remettre de son accident. Mais concernant le côté officieux de la chose, les courbes de sa bouche retombent d'une façon monotone et ses phalanges blanchissent à mesure qu'il broie l'accoudoir du canapé sur lequel il s'est installé. et de la même façon que des souvenirs déplaisants l'assaillissent sans aucun doute, l'héritier déglutit en comprenant sans que la réponse n'ait besoin d'être formulée à voix haute. Son silence est bien assez bruyant, bien plus difficile à supporter que l'entente d'une quelconque date, et son regard tombe mollement sur son milkshake alors que lire ainsi dans celui qu'il connaît depuis toujours lui procure des frissons désagréables le loin de la colonne. Il n'a jamais guéri, ni au bout de huit mois ou de cinq ans, et si sa force de caractère n'était pas parvenue à bout de cette épreuve alors rien ne pourrait faire croire à Channing que lui, le fils prodige loin de l'être, le pourrait.
Leurs regards s'éloignent l'un de l'autre, honteusement et pudiquement à la fois, et le silence ne s'en fait que plus lourd sous l'impact de cette réponse muette. Pourquoi avait-il fallu que l'autre connard d'italien se poudre le nez et le fauche lui plutôt qu'un arbre ou n'importe laquelle des façades de Spring Hill ? Comment le hasard pouvait-il être à ce point injuste avec ceux qui ne le méritaient pas, et clément avec ceux qui provoquaient la mort à chacune de leurs respirations ? Ses yeux retrouvent toutefois ceux de l'ancien sportif pour mentionner Gabrielle, la brune ayant informé probablement chacun de ses proches de son état puisque la mieux placée pour décrire les faits. et d'une manière la plus spontanée qui soit, le brun s'interroge quant au nombre de fois où la californienne a dû répéter avec la même douleur au creux de l'estomac la façon dont il s'est écrasé sur le bitume. Plus le temps passe, et plus ses souvenirs de l'accident et de son réveil s'estompent - quand ils ne le giflent pas au milieu de la nuit, lui lancinant le corps tout entier et humidifiant ses yeux sous la douleur, si bien que le brun se souvient à peine des traits fatigués portés par l'avocate lorsqu'elle avait dormi plusieurs nuits à son chevet. Alors faute de, Channing se sent coupable de ce qu'elle a subi indirectement par sa faute.
« Tu rigoles ? C’était terrible. » La lumière soudainement perceptible dans sa voix le fait se reprendre un tant soit peu, et son sourire imite le sien avec sincérité alors qu'il s'imagine le Hartfield la voir au loin, comprendre qui elle est, et l'aborder d'une quelque façon que ce soit. ou peu importe dans quelles circonstances exactes s'étaient déroulée leur rencontre. Son amusement lui permet de relâcher imperceptiblement ses épaules et il échappe un souffle rieur en le laissant poursuivre. « Je comprends pourquoi tu la gardais précieusement pour toi. » et si, malgré le scepticisme évident dont il avait fait preuve lors de leur dernière entrevue, Gabrielle était parvenu à le convaincre malgré ses cernes et ses yeux tristes alors il ne doutait pas que l'américaine avait dû faire une toute aussi bonne impression - bien que dans des conditions déplorables, auprès du reste de ses proches. et c'était au moins une bonne chose. « J'ose espérer que si elle avait dû partir, elle l'aurait fait maintenant. » avoue t'il dans un demi-murmure, davantage pour lui même qu'en attendant une réponse de son ami.
Un sujet en entraînant un autre, sa cylindrée se joint à son tour à leur conversation et l'idée soumise par son ami le fait se plonger dans une réflexion aussi intense que soudaine. Il l'avait presque oubliée, s'était surtout résolu à l'idée que les petits morceaux la composant devaient à présent être hors de portée. Mais Rhett dit vrai : ils ne sont pas encore partis au broyeur, c'est impossible. Elle demeure sa propriété, peu importe ce qu'il en reste. « Je sais que ça a l’air stupide. Mais ça pourrait être une motivation, j’sais pas. » Son regard retrouve le sien après une gorgée pensive de milkshake, le laissant terminer. « Pour te dire que la prochaine sera plus belle. Et en meilleur état. » « Emmène moi la voir. » lance t'il sans détour en plantant ses yeux dans les siens, posant déjà sa boisson sur la table basse avant d'entreprendre de se lever. Il n'est pas en état de conduire, ne préfère pas se déplacer seul pour le moment - plutôt que Rhett le relève s'il vient à tomber qu'un inconnu mal à l'aise, et ce n'est pas une visite qu'il veut mener seul. Expliquer l'idée à Elijah lui traverse l'esprit, mais puisque son meilleur ami en est à l'initiative et déjà sur place, pourquoi attendre plus longtemps ? « Je ne connais qu'une casse auto à Spring Hill, et je ne pense pas avoir besoin d'un rendez-vous pour compter les petits bouts de ma bécane. » Ce serait un comble qu'on lui interdise de la voir, et en réalité Channing n'insistera pas pour la toucher si on l'informe qu'elle est utilisée pour des relevés d'enquête. Même si, en soit, l'affaire peut déjà se clore du principe qu'il sait exactement qui est le coupable. « En revanche, j'ai besoin d'un chauffeur et de quelqu'un à mes côtés. » Tu me dois bien ça.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
« J'ose espérer que si elle avait dû partir, elle l'aurait fait maintenant. » “T’espères pas le moins du monde qu’elle parte.” Ni aujourd’hui, ni hier. Et demain, elle ne le fera pas, de toute évidence.
Rhett n’est pas du genre romantique, surtout parce que cela s’est toujours mal terminé pour lui, mais il veut croire en eux et en leur couple. Avoir espoir pour les autres, c’est aussi prendre moins de risques. Il en prend encore moins lorsqu’il change de sujet pour parler de la moto, se retrouvant architecte d’intérieur par le plus grand des hasards - et ce sans goût aucun pour l’art. L’art, c’était le monde de Joanne. Ça l’est encore, techniquement. « Emmène moi la voir. » Il grince autant des dents que la bécane doit désormais le faire lorsqu’on tente de la faire rouler. Il n’a aucune envie de conduire Channing nulle part, à commencer par le fait qu’il n’a aucune envie de conduire, mais il lui doit bien ça. L’australien baisse les yeux et souffle en silence, incapable d’expliquer les raisons de son mal-être, aussi immense soit-il. « Je ne connais qu'une casse auto à Spring Hill, et je ne pense pas avoir besoin d'un rendez-vous pour compter les petits bouts de ma bécane. » Ils vont sûrement devoir récupérer les débris avec un balais, c’est en tout cas la scène que se permet déjà d’imaginer Rhett, préférant se focaliser sur la finalité plutôt que le voyage en lui-même. Il n’y a que les gamins pour avoir peur de conduire, après tout il n’a jamais oublié comment passer les vitesses. « En revanche, j'ai besoin d'un chauffeur et de quelqu'un à mes côtés. » - “C’est bon, c’est bon, c’est d’accord.” Caliméro n’a pas besoin de continuer à chercher des excuses, la demande est déjà toute acceptée et ce sera peut-être l’occasion pour Rhett de reprendre un peu le volant pour ne pas perdre la main ; ou tout du moins lorsqu’il s’agit d’une conduite normale et raisonnée, chose qui ne définit pas ce à quoi il occupe certaines de ses soirées depuis peu. “T’as pas intérêt à pleurer devant ses pièces détachées, je te préviens.” Il ajoute dans un rire nouveau, change déjà de sujet tel un garçon hyperactif et incapable de se focaliser sur quoi que ce soir. Se moquer de Channing ne lui coûte rien et au contraire, c’est sûrement là un de ses jeux favoris au monde.