T'as compris à quel point t'étais dans la merde quand t'as réaliser que t'étais tout seul. Maisie ne veut pas t'aider, alors qu'elle était ton plan A, mais aussi ton plan Z. Elle va finir par se remettre de sa petite crise. Elle s'en remet toujours, mais t'as pas le temps d'attendre que ça passe. L'avocat gratos pour les types comme toi est nul à chier. En deux phrases, t'as compris qu'avec lui, tu passerais au moins la prochaine année en dedans si ce n'est pas plus. Non, non, non, ça va pas le faire. Tu tiens bien trop à ton p'tit cul pour ça. Assez pour marcher sur ton orgueil et composer un numéro en provenance de l'Angleterre. Voilà cinq années que t'as pas adressé un seul mot à ton père. Il risque d'être très fier de son fils aîné…. m'ouais, faudrait pas changer les bonnes habitudes. Mais pour une fois dans ta vie, tu fermes ta gueule quand il te sermonne, parce que si tu l'envoies chier, c'en est fini pour toi. Y'a personne d'autres que lui qui peut débourser une telle somme pour toi. C'est quand même un miracle qu'il accepte. C'est un soulagement quand il parle de faire aller ses contacts. Tu seras entre de bonnes mains. T'auras un avocat bien mieux que ce que tu mérites. C'est aujourd'hui le jour J, le jour où tu vois enfin l'espoir de te sortir de ton merdier. Tu t'es juste fait casser la gueule une fois depuis que t'es là. C'est quand même pas si mal compte tenu des circonstances. Alors que t'es toujours celui qui parle trop fort pour rien, t'as compris qu'ici vaut mieux se la fermer et se faire oublier. On te guide jusqu'à la salle privée où t'attend celui à qui tu devras carrément laisser ta vie entre ses mains. Mais quand tu entres, c'est pas tout-à-fait ce à quoi tu t'attendais. C'est une demoiselle qui se tient debout devant la table. Une nana ? Finalement, Percy est un beau salaud et il n'a pas envie que tu sortes d'ici. La famille, c'est important mon cul ouais. Tu viens de te faire poignarder dans le dos par ta soeur ET ton père. Tu t'approches tout de même d'elle qui tend la main vers toi pour officialiser les présentations. Ton regard s'attarde vers sa main tendue avant de le remonter jusqu'à ses yeux. Et, tu te laisses simplement retomber sur la chaise en face d'elle en ignorant les présentations. Elle sait déjà qui t'es de toute façon. « T'as des cigarettes ? » Ouais, tout de suite les demandes et les exigences. Quoi ? C'est pas comme ça que ça se passe dans les films ? On donne tout ce que le détenu veut pour le faire parler ? Personnellement, trois bières et un paquet de clopes et tu seras très très bavard. La désintox se passe pas très très bien au cas où vous vous posiez la question. Heureusement qu'il reste de la came douteuse qui manque de vous tuez une fois sur deux ici. Ça permet de supporter tout ce bordel. « T'es la nouvelle maîtresse de Percy ? » Boaf, ton père n'est sûrement pas du genre à avoir des maîtresses. Il préfère sa petite vie chiante avec sa famille 2.0 parfaite. Mais ouais, à part piger une avocate avec un jolie cul, tu vois pas trop en quoi elle te sera utile.
Août 2022. C’est d’un sursaut qu’elle accueille le dossier que son collègue lui délaisse sur le bureau un peu négligemment. Apparemment, c’est elle qu’on préfère pour ce dossier, du fait de sa réputation, ce qui rend possiblement son collègue avocat pénaliste comme elle légèrement amer. D’ailleurs, cela ne manque pas de la faire sourire alors qu’elle se saisit du dossier « T’emballes pas, c’est juste un gars qui a volé un collier » Elle relève alors la tête pour poser son regard sur celui qui, malgré tout, est devenu un ami depuis le temps, un sourire moqueur se dessinant sur ses lèvres « C’est pour cette raison que tu es légèrement amer de ne pas avoir été choisi, je me trompe ? Un dossier les doigts dans le nez non ? C’est pas ce que tu dis d’habitude ? » Gabrielle tourne doucement la tête de droite à gauche avant de replonger son nez dans le dossier. Effectivement, l’histoire est celle d’un dénommé Seth Moriarty, emprisonné car il a volé un collier qui vaut une bonne dizaine de milliers de dollars à une bijouterie réputée de la ville, Michael Hills Industry. Les informations sont peu nombreuses dans ce dossier, que ce soit concernant le détenu que concernant cette affaire. Même le nom de l’avocat commis d’office est mal imprimé et ne permet pas à Gabrielle de pouvoir le contacter pour échanger un minimum avec lui sur ce qui a été fait ou non fait depuis l’emprisonnement du présumé coupable.
C’est donc la direction de la prison qu’elle prend une demie heure plus tard pour aller rendre visite à celui qui devient, à partir de maintenant, son nouveau client. C’est un chemin qu’elle connait par cœur, ayant eu déjà à venir ici pour des affaires passées, ou plus récemment pour rendre visite à un ami lui-même emprisonné, ce qui, au souvenir, lui serre quelque peu le cœur. Elle traverse un long couloir, passe de nombreuses grilles avant de se retrouver dans une pièce seule. L’avocate ne patiente pas longtemps avant qu’un agent pénitencier ne vienne ouvrir la porte et qu’un jeune homme pénètre dans la pièce. Gabrielle se lève et vient à tendre la main à l’encontre de celui-ci pour se présenter « Attorney Gabrielle Strange… et elle ne va pas plus loin car sa main reste suspendu en l’air, ne recevant aucune réponse de la part de celui qui vient à prendre place devant elle d’un air totalement détaché. Ce qui ne manque pas d’ailleurs de la faire sourciller, Gabrielle reprenant sa main aussitôt et s’asseyant à son tour, enfin du moins c’est ce qu’elle s’apprêtait à faire quand… « T'as des cigarettes ? » Ses yeux s’écarquillent et plutôt que de répondre spontanément ce qu’elle pense, elle préfère rire légèrement et prendre place, approchant sa chaise de la table « T'es la nouvelle maîtresse de Percy ? ». Bon, visiblement, elle a à faire au petit con de service, mais s’il pense la déstabiliser en la jouant comme ça, il se trompe « Percy ? Oh… et elle se saisit de la petite note qui était apposé sur le dossier « Votre père c’est ça ? Celui qui nous a appelé en urgence pour qu’on sorte son fils du trou parce qu’il s’est encore mis dans des beaux draps… elle marque une pause comme réfléchissant comme à son habitude. Ses mots, pas les miens » Elle ment, elle n’en sait rien en réalité, mais à une chance sur deux de viser juste. Son regard retrouve alors celui du Moriarty « Si vous voulez bien, Monsieur Moriarty, étant donné qu’il n’y a pas grand-chose dans ce dossier et que je souhaite quand même avoir votre version des faits, pouvez-vous me dire les raisons qui expliquent que vous vous trouvez derrière les barreaux, aujourd’hui ? » Elle s’installe confortablement dans sa chaise et commence, comme à son habitude, à s’amuser du stylo qu’elle a entre ses doigts alors qu’elle est toute ouïe au récit que son client est prêt à lui livrer. A moins qu’il ne joue les durs à cuire, ce qui ne l’étonnerait pas.
« Attorney Gabrielle Strange… C'est qu'elle se pense bonne avec son titre de connasse. Rien à foutre de comment elle s'appelle. Tu vas juste profiter de la vue pendant quelques minutes avant de te tirer d'ici. Tu vas pas crever en taule parce qu'une nana n'est pas capable de faire son boulot. Un petit collier de merde, ça ne fait aucun sens que tu sois ici juste pour ça. La justice australienne est carrément à chier. Ils doivent détester les anglais, ouais c'est sûrement ça. « Percy ? Oh… Votre père c’est ça ? Celui qui nous a appelé en urgence pour qu’on sorte son fils du trou parce qu’il s’est encore mis dans des beaux draps… En urgence… pfff, il a sûrement mis des jours à l'appeler juste pour te faire suer. "Que ça te serve de leçon gnagnagna" Qu'il aille se faire foutre lui aussi. C'est pas comme si tu l'avais beaucoup dérangé pendant les cinq dernières années. Il peut bien débourser ces quelques dollars pour son fils aîné. « comme à son habitude. Ses mots, pas les miens » C'est un rire jaune qui résonne dans la pièce. Connard de Percy. Gabrielle-chose réussit tout de même à te fermer la gueule. Ce serait bien trop con de mentir les propos de ton père alors qu'elle a sûrement ton dossier judiciaire bien épais entre les mains. Ouais, parfois il faut fermer sa gueule. Un principe que tu ne connais pas vraiment, mais que tu appliques aujourd'hui. « Si vous voulez bien, Monsieur Moriarty, étant donné qu’il n’y a pas grand-chose dans ce dossier et que je souhaite quand même avoir votre version des faits, pouvez-vous me dire les raisons qui expliquent que vous vous trouvez derrière les barreaux, aujourd’hui ? » Une arnaque ? Ouais, c'est sûrement ça. T'as rien à foutre ici quand même bien t'es coupable de ce qu'il t'accuse. Tu comprends toujours pas comment ils t'ont coffré. C'est pas son rôle à elle de te dire tout ça ? Visiblement pas. « Sûrement un coup monté. Y'a ce mec là, Angus Sutton, il peut pas me blairer. Vous devriez essayer de trouver le collier chez lui. Il bosse là-bas, c'est facile pour lui de se servir. » Tellement un bon plan. Dommage que t'es pas pensé à ça avant. Tu planques le collier chez Angus. Il se fait choper, demande pardon et ne va même pas en prison parce que son dossier est impeccable. Ouais, c'est vraiment trop con de pas y avoir penser avant. « J'devrais p't'être raconter cette injustice dans le Brisbane Times pour attirer la sympathie du peuple. » que tu ajoutes, plaçant tes deux mains derrière la tête comme si t'étais maître de la situation. Ouais, ouais, tout Brisbane a envie de lire un article de merde sur le pauvre type paumé qui s'est fait sous-disant arnaquer par son ex-pote, nouveau beau-frère. Ça ferait un article incroyable. Non, pas vraiment. « Tu prends pas de note ? » que tu demandes en désignant la feuille toujours vierge en face d'elle. Non, elle est pas assez conne pour prendre tes mensonges en note. Sérieux, aide-toi un peu Seth.
Août 2022. Elle comprend très vite Gabrielle que ce ne sera pas une mince affaire ou une affaire "les doigts dans le nez" comme aurait pu dire son collègue un peu plus tôt. Non parce que le client qui se trouve devant elle semble être un de ces petits cons qui se pensent invincible, alors qu’ils se trouvent pourtant dans une situation délicate. Non, jouer les gros durs est sûrement plus simple que de reconnaitre être dans la merde, sauf que, si à ce petit jeu, le Moriarty pense l’emporter, il ignore que la connasse en fasse de lui peut être bien plus forte que lui. Alors si pour le moment, elle reste impartiale et ne réagit pas trop aux débilités qu’il peut bien lui sortir, il n’est pas garanti que cela soit encore le cas, d’ici quelques minutes, au vu des réponses qu’il s’apprête à lui fournir « Sûrement un coup monté. Y'a ce mec là, Angus Sutton, il peut pas me blairer. Vous devriez essayer de trouver le collier chez lui. Il bosse là-bas, c'est facile pour lui de se servir. » Gabrielle retient le nom qu’il lui fournit, ce Angus Sutton qui pourrait leur servir ou les desservir, la dernière option semblant être la plus probable. Elle se contente, pour le moment, de rester silencieuse et de ne pas interrompre le jeune homme dans ce qui lui parait être… des mensonges « J'devrais p't'être raconter cette injustice dans le Brisbane Times pour attirer la sympathie du peuple. » la Strange reste impartiale, mais un fin sourire vient à se dessiner sur ses lèvres malgré elle, face à la bêtise dont il peut faire preuve « Tu devrais peut-être essayé, qui sait » Son stylo est désormais posé sur son cahier, ce qui ne manque visiblement pas d’attirer l’attention de Seth « Tu prends pas de note ? » « Pour écrire noir sur blanc que tu te penses être une victime et que tu dois être libéré sur le champ ? » l’interroge-t-elle alors qu’elle plante son regard dans le sien, d’un air sérieux « Non ce n’est pas quelque chose que je vais écrire ». Elle se redresse et se penche sur la table, ses mains venant à se saisir à nouveau de son stylo « Que tu tentes de te faire passer pour innocent auprès des flics, je peux le comprendre. En revanche, avec moi, tu n’as aucun intérêt à le faire. C’est toi qui choisit : soit tu me dis la vérité et on te sort d’ici, soit tu continues à me servir tes mensonges et tu vas rester quelques mois ici » Gabrielle adopte un air détaché, reposant à nouveau son dos contre le dossier de la chaise, alors qu’elle ouvre enfin son style et appose la mine sur la feuille blanche devant elle « Ce Angus Sutton, qui est-ce ? Comment l’as-tu connu et quels sont tes rapports avec lui ? » commençons par le commencement.
« Tu devrais peut-être essayé, qui sait » Elle te prend pas au sérieux et c'est temps mieux parce que tu ne l'es pas une seule seconde. Tes bras se croisent contre ton torse, déjà dérangé qu'elle ne prenne pas de note sur votre entretien. C'est quoi ? Elle va te faire croire qu'elle a une mémoire phénoménale et qu'elle se souvient de toute la merde que tu dis ? Même toi tu n'arrivera pas à te souvenir de tous les mensonges que tu lui racontes. À elle et à n'importe qui d'autre ? « Pour écrire noir sur blanc que tu te penses être une victime et que tu dois être libéré sur le champ ? » « Ouais ? » C'est comme ça que ça va se passer non? C'est toujours comme ça que ça se passe. Il te laisse gentiment décuver en cellule et après tu peux repartir en homme libre. Après un peu plus d'une semaine ici, tu as eu amplement le temps de décuver. Ils font chier à te garder ici pour une petite bêtise de rien du tout. « Non ce n’est pas quelque chose que je vais écrire » Elle devient de plus en plus dérangeante celle-là. Qu'est-ce qu'elle fout ici si elle n'est pas venu pour t'aider hm ? Encore une autre lesbienne frustrée par les mecs. T'es foutu de chez foutu. Elle était ta dernière chance. Tu le sais très bien. Ton père ne paiera pas quelqu'un d'autre si tu oses jouer les gosses capricieux qui n'apprécient pas l'aide qu'il ne veut sûrement pas vraiment te donner. « Que tu tentes de te faire passer pour innocent auprès des flics, je peux le comprendre. En revanche, avec moi, tu n’as aucun intérêt à le faire. C’est toi qui choisit : soit tu me dis la vérité et on te sort d’ici, soit tu continues à me servir tes mensonges et tu vas rester quelques mois ici » Ton regard se pose durement dans le sien et l'effet est… absolument rien. Elle n'en à rien a foutre. T'es sûrement qu'une petite merde innofensive comparativement à ce dont elle a affaire habituellement. « Et comment j'pourrais me sortir de ça si c'est vrai ? » Tu insistes vraiment sur le si dans la phrase. Restons dans le conditionnelle. Rien n'est vrai tant que les mots ne sont pas officiellement sortis de ta bouche. Peut-être que tu voudras bien parler si elle est assez convaincante que la vérité peut te sortir d'ici. « Ce Angus Sutton, qui est-ce ? Comment l’as-tu connu et quels sont tes rapports avec lui ? » Ah bah oui, quand ça parle de Angus, elle est bien prête à prendre des notes… sans doute parce que tu l'as accusé à tort, oui. « On a bossé ensemble dans un bar y'a… » Tu marques une pause pour réfléchir, mais comme tu ne sais toujours pas l'âge de ton propre frère, ce serait étonnant que tu donnes une bonne réponse. Ça en dit long sur ta notion du temps. « J'sais pas, deux… quatre… y'a longtemps. » Quatre ans, bravo tu l'as presque eu. « Les rapports sont mauvais comme t'as dû comprendre. » que tu finis par conclure. Assez mauvais pour que tu choisisses expressément la bijouterie où il bosse pour commettre ta mauvaise idée. C'était pas que contre lui, mais si ça pouvait aussi lui nuire… pourquoi ne pas faire d'une pierre deux coups hm ?
Août 2022. Ouais ? » Ses yeux trouvent le plafond et un profond soupir s’échappe d’entre ses lèvres, consciente qu’elle va avoir besoin de beaucoup de courage et de patience face à ce type. Non pas que ça l’effraie, elle est habituée, a eu bien pire face à elle, mais à la différence des gros durs et chef de gang ou autre à qui elle a pu avoir à faire, celui-là n’est qu’une tête à claques ambulante. Le genre de type qui pourrait être son petit frère et qu’elle aurait déjà secoué dans tous les sens pour lui faire dire la vérité si ça avait été le cas. Alors à défaut d’user de la violence – qu’il se rassure, elle sait se contenir – c’est des mots qu’elle use, ceux qu’elle sait manier à la perfection pour se montrer convaincante. Et même s’ils semblent ne pas lui plaire, et qu’il tente de jouer les durs à cuire avec ce regard qui la ferait plutôt rire qu’autre chose, le jeune homme semble se laisser convaincre « Et comment j'pourrais me sortir de ça si c'est vrai ? » « En me faisant confiance ? » dit-t-elle sur un ton détachée, alors qu’elle relève son regard sur lui. Parce qu’elle sait qu’une affaire comme celle-là, elle parviendra à trouver aisément un compromis pour le faire sortir de tôle. Tout ne tient en fait qu’à lui et sa volonté à passer aux aveux avec elle, afin qu’elle puisse ficeler sa défense et ainsi le sortir de là. Et comme il semble facilement se perdre en route, et surtout dans ses dires, Gabrielle décide de l’interroger à propos de ce Angus Sutton On a bossé ensemble dans un bar y'a…(…) J'sais pas, deux… quatre… y'a longtemps. » C’est le nom du jeune homme qu’elle note, marque qu’ils se connaissent depuis quelques années, à défaut d’avoir plus de précisions de la part de son client « Les rapports sont mauvais comme t'as dû comprendre. » « Pourquoi sont-ils mauvais ? lui demande-t-elle avant de relever le nez de son carnet et de le fixer dans le blanc des yeux « C’est donc pour cette raison que tu as dérobé ce collier dans la bijouterie où il bosse ? » parce que c’est clair comme de l’eau de roche que c’est sa motivation même et, sans l’avouer clairement, il lui fait comprendre qu’il est bel et bien le coupable dans l’histoire. « Et pourquoi ce collier ? Tu comptais l’offrir à quelqu’un en particulier ? Ou c’est parce que tu avais besoin de fric et tu t’es dit qu’il pouvait te rapporter gros ? » Elle l’assène de questions volontairement pour le faire parler, parce qu’elle se rend bien compte, depuis le peu de minutes qu’elle se trouve devant lui que, si elle attend des précisions de sa part, elle n’en obtiendra aucune. « Ou tu as pris le premier truc qui t’es tombé sous la main ? ». Elle pourrait en faire encore beaucoup des suppositions de la sorte, elle en connait une longue liste de motivations pour vol.
« En me faisant confiance ? » C'est un léger rire moqueur - et surtout bien peu convaincu - qui s'échappe d'entre tes lèvres. Mettre ton avenir entre les mains d'une nana que tu ne connais absolument pas ? Facile à dire oui. Tu te calles contre le dossier de ta chaise, tes bras se recroisent contre ta poitrine en attendant la suite. Elle n'a que quelqu'un minutes pour gagner cette soit disant confiance et te prouver que même un coupable peut marcher librement en dehors de ses murs. Après tout, il n'y a quand même pas mort d'hommes. « Pourquoi sont-ils mauvais ? » Parce qu'il est pas capable d'accepter ses torts cet idiot. Il a beau n'avoir rien volé. Il consommait ce que tu volais. C'est du pareil au même. « On bossait dans un bar et on s'est fait renvoyer. » que tu réponds en simplifiant bien trop l'histoire sans doute. En même temps, est-ce que cette vieille histoire est réellement importante ? Non, absolument pas. Qu'elle se considère déjà chanceuse que, pour l'instant, tu optes pour l'honnêteté. « Ah et il a décidé que c'était une bonne idée de baiser ma soeur aussi. » Ce qui est définitivement le point non négligeable. Y'a longtemps que tu ne pensais plus à Angus Sutton avant qu'il ne débarque avec le type de futur ex beau-frère. « C’est donc pour cette raison que tu as dérobé ce collier dans la bijouterie où il bosse ? » Dit comme ça, c'est complètement débile. Ou c'est d'entendre la raison un coup sobre que tu te rends compte à quel point c'était une idée de merde. « Si on veut. » que tu grommelles en haussant les épaules. Ce n'était pas l'unique raison de cette connerie, mais c'était bien l'une des raisons. C'était la raison en ce qui concerne l'endroit choisi. « Et pourquoi ce collier ? Tu comptais l’offrir à quelqu’un en particulier ? Ou c’est parce que tu avais besoin de fric et tu t’es dit qu’il pouvait te rapporter gros ? » La deuxième option aurait sans doute fait moins mal à l'égo. Surtout vu comment les choses se sont déroulés entre Murphy et toi. Tu ne lui as pas adressé un seul mot depuis l'incident et tu comptes pas le faire avant de sortir d'ici. Tu comptes même pas la prévenir que t'es en taule. Ce sera un problème pour plus tard de lui expliquer pourquoi tu as miraculeusement disparu de la map pendant des jours, des semaines - espérons pas plus que ça. « Ou tu as pris le premier truc qui t’es tombé sous la main ? » Ouais bah la fenêtre pour prendre un truc sans que Angus ne revienne n'était pas très grande. Donc, non, tu n'avais pas choisi ce bijoux là en particulier. T'as pris vite fait celui qui te semblait briller plus que les autres. « J'ai pas pris le temps de choisir, non. » De toute façon, tu étais si défoncé que tu n'aurais pas été capable de prendre une vraie décision éclairée. « Elle l'a plus. » que tu ajoutes, ajoutant par le même fait l'information que tu l'a bien offert à quelqu'un. Est-ce que Murphy possède toujours ce bien ? Aucune idée, mais tu comptes pas la mettre dans la merde pour ton manque de réflexion. « T'as qu'à faire le tour des pawn shop si tu veux le retrouver. » Parce que ce serait pas trop étonnant qu'elle ait sniffé ton cadeau.
Août 2022. Elle sent la réticence de son – morveux de – client quand elle parle de lui faire confiance, elle entend ce rire qui résonne dans la pièce, et cette façon qu’il a de la jauger du regard en croisant ses bras sur sa poitrine. S’il savait qu’il ne l’impression en rien. Pour preuve, elle ne réagit pas et poursuit son interrogatoire « On bossait dans un bar et on s'est fait renvoyer. » « Pour quelles raisons ? » parce que, ok ils se sont fait renvoyés mais ça ne lui explique pas pourquoi ses rapports avec cet Angus sont mauvais « Ah et il a décidé que c'était une bonne idée de baiser ma soeur aussi. » Gabrielle s’arrête d’écrire à ce moment-là, ayant l’impression d’être dans un vieux remake d’une série adolescente « Bon… admettons » admettons que ce soit un motif valable – ce n’en est pas un – et son soupir exprime clairement sa désespération face à ce motif, il le comprendra sûrement, poursuivant alors en demandant si cette raison est ce qui l’a poussé à voler un collier à la bijouterie où bosse Angus « Si on veut. » Gabrielle va sûrement étriper son collègue en rentrant du bureau qui ne manquera pas de se moquer d’elle face à un cas aussi calamiteux et désespérant. « Donc tu l’admets. Tu as pris ce collier ? » au moins une chose à retenir de cette réponse, c’est que, de la sorte, il lui avoue être le coupable. Chose qu’il n’avait pas encore fait. Il reste de l’espoir, donc « J'ai pas pris le temps de choisir, non. » Au moins, on ne pourra pas parler de préméditation, du moins pour le collier, quant au vol… ça reste à prouver. « Elle l'a plus (…) T'as qu'à faire le tour des pawn shop si tu veux le retrouver. » Gaby se met alors à rire doucement « C’est pas mon boulot, je suis là pour te sortir de là pas pour faire une chasse au trésor » elle marque une pause puis ajoute, plus sérieusement « Et elle insiste bien sur ce mot si tu veux te sortir de là, du moins, avoir une peine moindre, c’est toi qui va devoir rapporter ce collier. Tu gagneras des points en montrant que tu es prêt à collaborer pour le restituer et ça montrera aussi que tu reconnais tes torts après avoir agi de la sorte… » Parce que… « je suppose que la véritable raison de ton acte était avant tout de faire chier Angus en lui causant des problèmes en cherchant à lui faire reporter toute la faute sur lui plus que pour faire plaisir à ta copine ? » même si la deuxième raison serait plus excuser, où on jugerait qu’il a fait une erreur d’adolescent – à vingt neuf ans, l’immaturité, ne se commande pas… dans certains cas – plutôt que s’il avait effectivement prémédité de causer du tort. Double peine.
« Pour quelles raisons ? » Qu'est-ce que ça changeait ? Il n'est pas question de cette vieille histoire aujourd'hui. Ça ne change absolument rien à ta condition aujourd'hui. Le savoir ne l'aidera en rien à te sortir d'ici. Elle veut juste satisfaire sa foutu curiosité et se dire " ouais on le comprend cet Angus de te détester " Mais comme t'as décidé depuis quatre secondes d'être de bonne foi… « On payait pas c'qu'on buvait. J'vois pas c'est quoi le rapport. » Bon ce n'est pas vraiment un mensonge, mais ce n'est pas totalement la vérité. Angus consommait des bouteilles d'alcool dont il savait pertinemment que tu les prenait dans le backstore sans demander la permission. Et puis, vous vous êtes fait prendre, voilà tout. « Bon… admettons » Admettons que quoi ? Est-ce vraiment la seule information qui lui semble douteuse depuis le tout début de vos échanges ? Elle a qu'à venir faire un tour pendant les repas de famille si elle veut vraiment voir l'ambiance joyeuse qui règne entre tout ce beau monde. « Donc tu l’admets. Tu as pris ce collier ? » Tes yeux se lèvent au ciel. Elle a compris. Elle le sait. Pourquoi elle a besoin que tu le dises à voix haute ? Tant que ça reste officieux, on peut continuer de faire semblant que ce n'est jamais arrivé. « Admettons. » Ouais, admettons que tu l'aies pris et que tu avoues peut-être, c'est quoi la suite ? Comment est-ce simplement possible de faire sortir un coupable ? Avec un dossier aussi épais que le tien, ce n'est pas les raisons qui manquent pour te garder en dedans - même si ce ne sont que des délits mineurs. « C’est pas mon boulot, je suis là pour te sortir de là pas pour faire une chasse au trésor » Tant mieux pour elle, parce qu'elle va sauver beaucoup de temps, puisqu'il ne se trouve sans doute pas là-bas. A moins que Murphy l'a balancée dans les chiottes parce qu'elle te déteste temporairement. C'est une autre piste à explorer. « Et si tu veux te sortir de là, du moins, avoir une peine moindre, c’est toi qui va devoir rapporter ce collier. Tu gagneras des points en montrant que tu es prêt à collaborer pour le restituer et ça montrera aussi que tu reconnais tes torts après avoir agi de la sorte… » Nah, mais elle se fout de ta gueule, c'est ça ? Soudainement, ton impatience se fait clairement ressentir alors que tu te penches vers l'avant pour te rapprocher d'elle. « T'écoutes c'que je te dis ??? Je l'ai plus le collier. J'sais pas où il est. » Bon, ce serait sans doute pas si dur de retracer le chemin, mais tu sais déjà que Murphy te le dira jamais. Elle va te laisser moisir ici parce que ça l'amuse trop, parce que c'est une connasse et un peu parce que tu le mérites. « je suppose que la véritable raison de ton acte était avant tout de faire chier Angus en lui causant des problèmes en cherchant à lui faire reporter toute la faute sur lui plus que pour faire plaisir à ta copine ? » - « Tu supposes mal. » Et ça te donne l'air bien trop pathétique de l'avouer à voix haute. C'était pour elle avant tout. Fais chier Angus était un bonus. Ça ne t'a jamais traversé l'esprit de lui faire porter le chapeau, parce que ça t'a jamais passer par l'esprit que ça finirait ainsi. « J'veux pas qu'il ait de problème. Je veux plus qu'il en ait. » Parce que ta soeur te le pardonnerait jamais si tu mettais son parfait petit-ami dans la merde. L'inverse par contre ne semble pas être un problème pour elle. « J'ai pas réfléchi okay ? Arrête de chercher un sens à tout ça, y'en a pas. J'ai merdé et j'ai pas réfléchi aux conséquences. » Elle est là, la vérité. Tu réfléchis comme un enfant de trois ans quand tu lèves un peu trop la bouteille - bon, pas que dans ces moments-là, mais c'est pire quand t'es pas sobre, donc tout le temps finalement.
Août 2022. « On payait pas c'qu'on buvait. J'vois pas c'est quoi le rapport. » « Tout peut avoir un rapport, Seth » A voir ensuite si cela pourrait être à son avantage, mais là, elle estime que ce ne sera pas le cas. Surtout quand l’histoire de Seth ne tient pas vraiment la route et que cela ne lui explique guère pourquoi, depuis cette histoire qui est visiblement le début de leur rivalité, fait qu’ils ne s’entendent pas ou qu’il le déteste, tout du moins. Mais les détails qu’il vient à donner ensuite tendent à faire la lumière sur ses interrogations et permette à Gabrielle à lui faire avouer qu’il a bel et bien voler ce collier – ce qu’il niait au début de leur échange. « Admettons. » Elle lève les yeux au ciel avant de le fixer du regard, comme pour lui de ne pas jouer sur les mots, surtout avec elle. Il a volé ce collier. Point. Gabrielle lui propose alors une solution possible, celle qui consisterait à rapporter ce collier, surtout s’il sait où il se trouve, pour alléger sa peine mais… T'écoutes c'que je te dis ??? Je l'ai plus le collier. J'sais pas où il est. » Les sourcils de l’avocate se froncent, n’appréciant pas le ton dont il use à son égard « Tu le sais très bien fait-t-elle en conservant son calme malgré tout ou tu pourrais le savoir si tu faisais preuve d’un minimum d’efforts. C’est ton choix » quoi qu’il en soit, pas le sien, elle ne fait que lui soumettre là une alternative pour s’en sortir. Si celle-ci n’est pas utilisée, elle creusera pour en trouver une autre, même si, au vu de la sympathie du jeune homme, elle a possiblement envie au fond d’elle de le laisser pourrir quelques temps dans son trou. « Tu supposes mal. » Donc, il a agi pour celle qu’elle suppose être sa petite-amie ou qui s’y apparente ou qu’il aimerait qu’elle soit ? Finalement, Gabrielle perçoit Seth d’une tout autre façon et ses traits s’attendrissent presque – peut-être qu’il y a un peu de pitié aussi pour lui dans l’histoire. « J'veux pas qu'il ait de problème. Je veux plus qu'il en ait (…) J'ai pas réfléchi okay ? Arrête de chercher un sens à tout ça, y'en a pas. J'ai merdé et j'ai pas réfléchi aux conséquences. » Et un sourire nait sur les lèvres de Gabrielle, un sourire sincère et plutôt fier, non pas d’elle, mais de lui « Tu vois, Seth, c’est tout ce qu’on a envie d’entendre. Des regrets et des excuses. Et c’est exactement ce comportement-là qui t’évitera de passer encore du temps en tôle, à te faire passer à tabac… parce qu’elle les a remarqués les entailles sur son visage. Elle se redresse et reprend « Je pense qu’on peut trouver un terrain d’entente, malgré ton casier. L’idée est que tu plaides coupable, que tu reconnaisses les faits comme tu viens de le faire avec moi. Et soit tu retrouves le collier, tu le restitues et on peut éventuellement s’en tenir à ça, ponctué certainement d’une amende. Soit, tu ne le ramène pas et tu devras au moins en rembourser sa valeur. Mais quoi qu’il en soit, on te sort de là ».
« Tout peut avoir un rapport, Seth » Le seul rapport que ça a, c'est que Angus fréquente ta soeur pour se venger et tu te venges en lui causant des problèmes. Sauf que le vrai problème là dedans, c'est que tu t'es tiré dans le pied. Angus aura pas de problème. C'est toi qui est en taule, pas lui. C'est lui qui a encore contact avec ta soeur, pas toi. L'arroseur arrosé hm. Il était plus que temps que le retour du bâton te revienne. Peu importe, la discussion du passé est désormais close. Tu ne comptes rien ajouter de plus. C'est de la perte de temps. Tu doutes que la demoiselle en face de toi puisse rester aussi longtemps qu'elle le veuille. « Tu le sais très bien ou tu pourrais le savoir si tu faisais preuve d’un minimum d’efforts. C’est ton choix » Ouais, peut-être que tu pourrais savoir. Mais ça voudrait dire appeler Murphy. Ça voudrait dire la supplier de rapporter ce bien dérobé qu'elle chérie plus que ta personne - même plus que la sienne. Tu comptes pas lui faire le plaisir de t'entendre la supplier. De toute façon, tu sais déjà ce qu'elle va répondre. Tu comptes pas non plus balancer son nom. Tu préfères encore pourrir ici. « Elle va pas m'le dire. » que tu ajoutes les dents serrées. Ouais, c'est un peu humiliant d'avouer que ta copine va rien faire pour t'aider à sortir d'ici. T'as même peur qu'elle t'enfonce encore plus loin parce qu'elle est sûrement en pétard contre toi. Manquerait plus que tu te ramasses avec des accusations de violences conjugales en plus du reste. T'as assez de problème comme ça. Pas besoin d'en ajouter.
« Tu vois, Seth, c’est tout ce qu’on a envie d’entendre. Des regrets et des excuses. Et c’est exactement ce comportement-là qui t’évitera de passer encore du temps en tôle, à te faire passer à tabac… » Est-ce que tu regrettes ? Non, tu regrettes surtout de t'être fait prendre. Tu regrettes un peu d'avoir choisi cette bijouterie là en particulier. Maisie t'en voudrait un peu moins si ça n'affecterait pas son mec. Regret ou pas, tu peux bien dire ce qu'elle veut. Tu peux même chialer sur commande si c'est ce qu'il faut pour te faire sortir d'ici. « Je pense qu’on peut trouver un terrain d’entente, malgré ton casier. L’idée est que tu plaides coupable, que tu reconnaisses les faits comme tu viens de le faire avec moi. Et soit tu retrouves le collier, tu le restitues et on peut éventuellement s’en tenir à ça, ponctué certainement d’une amende. Soit, tu ne le ramène pas et tu devras au moins en rembourser sa valeur. Mais quoi qu’il en soit, on te sort de là » Elle a l'air plutôt optimiste et t'as presque envie de la croire. L'espoir, c'est bien la seule chose qui va te faire tenir le coup quelques jours encore. Par contre, rendre le collier, c'est pas possible. Le rembourser ? T'as aucune foutu idée de combien il peut valoir. Mais elle n'a pas besoin de te le dire pour que tu saches que t'as pas les moyens de te rembourser un truc pareil. « J'devrais rester ici combien de temps pour le rembourser ? » C'est ce qu'il font, non, les mecs paumés ? Il reste en taule au lieu de payer leur liberté. Si c'est quelques jours, ou même quelques semaines, ce serait une solution envisageable. Sinon… bah si Percy veut pas payer pour toi, tu ne vois pas ce que tu peux faire de plus. « J'suis fauché. » Ouais bah c'était sûrement pas vraiment nécessaire de le lui préciser. Quand c'est papa qui paye, ça veut dire bien des choses hen.
Août 2022. « Elle va pas m'le dire. » Et ça ne va pas arranger son affaire ça, car la restitution de ce collier est la clé de sa libération et surtout de l’abandon des charges contre lui. Bien sûr, cette affaire restera marquée noir sur blanc dans son dossier, mais au moins, il sera en liberté. « Elle valait peut-être pas à ce que tu fasses ça pour elle, alors » ne peut-t-elle s’empêcher de lui répondre, enfonçant sûrement un peu plus le couteau dans la plaie. Si le léger sourire qu’elle porte au coin de ses lèvres parait légèrement moqueur, il n’en est pas moins que son ton se veut quelque peu bienveillant. Il a définitivement fait fausse route de A à Z dans cette affaire.
« J'devrais rester ici combien de temps pour le rembourser ? » Au vu de ses dires un peu plus tôt, Gabrielle comprend très bien qu’aucune restitution de ce collier soit envisageable. Il ne reste donc plus que le dernier cas de figure qui s’offre à eux pour le sortir de là : payer. Mais là encore, la question est délicate car elle comprend très bien que son client n’a pas les moyens de se permettre de rembourser l’intégralité de la valeur du collier qu’il a dérobé « J'suis fauché. ». Pour autant, si lui semble baisser les bras et s’attendre à rester donc encore quelques temps derrière les barreaux, pour l’avocate, il n’en est rien « Je peux parler à ton père » et Monsieur Moriarty l’écoutera sûrement plus elle que son propre fils, et elle sait qu’elle peut se montrer convaincante pour qu’il paye la caution de son fils et tout ce qui s’en suivra, dont le collier dérobé « On peut aussi trouver un arrangement pour que tu fasses quelques heures de travaux d’intérêt généraux pour compenser tout ça. Mais tu n’auras pas à rester en prison plus longtemps ». Elle compte s’en charger de toute manière, déterminée – même si elle ne le montre pas – à le faire sortir d’ici au plus vite. Non pas qu’il ne mérite pas d’être là où il se trouve, mais elle se rend bien compte que le Moriarty a été, dans ce cas de figure, plus un imbécile qu’un véritable criminel. En espérant que ce séjour en prison ait au moins le mérite de le pousser à réfléchir la prochaine fois avant de faire quelque chose de stupide. « Demain, tu seras dehors » affirme-t-elle, alors qu’elle vient de recevoir un message lui signifiant qu’ils passeraient devant le juge le lendemain. .
« Elle valait peut-être pas à ce que tu fasses ça pour elle, alors » C'est un regard noir que tu lui lances. L'envie de l'envoyer se faire foutre te brûle la langue. Autant que l'envie de lui faire un magnifique doigt d'honneur. Comme t'as décidé d'être presque civilisé, tu t'abstiens, mais elle a pas intérêt à continuer de parler de la sorte de Murphy si elle veut pas que tu reviennes sur ta décision. Murphy est une connasse, ouais, c'est quand même dans ses bras à elle que tu vas te relancer en sortant d'ici. Qu'importe ce que tout le monde en pense. « Ton opinion m'intéresse pas. » Au cas où elle l'aurait pas encore remarqué. Du moins pas son opinion en dehors de comment faire pour te faire sortir d'ici. Elle n'est pas payée pour te parler de ton choix douteux en matière de petite-amie. Bref, comme redonner le collier n'est pas une option, il reste celle de le rembourser. Toutefois, comme t'as pas d'argent, faudra trouver un autre moyen. Encore une fois. « Je peux parler à ton père » Ouais, pas trop convaincu qu'il va débourser encore quelques milliers de dollars pour toi. À moins que ce soit une avocate à rabais que t'as devant toi. T'as déjà dépasser les limites de sa générosité qu'il n'a plus envers toi depuis des années. « On peut aussi trouver un arrangement pour que tu fasses quelques heures de travaux d’intérêt généraux pour compenser tout ça. Mais tu n’auras pas à rester en prison plus longtemps » Son idée à l'air particulièrement chiante, mais bon, c'est pas comme si t'avais vraiment le choix. T'aimes encore mieux te faire chier quelques heures par jour à faire semblant de nettoyer les parcs que de passer une seule minute supplémentaire dans cette prison crasseuse. « Demain, tu seras dehors » Demain ? Tu l'a trouve particulièrement optimiste. Tu veux pas trop miser d'espoir sur le fait d'être sorti aussi rapidement que demain. Mais t'as quand même envie d'espérer que ce soit une question de jour avant que tu ne puisses sentir l'air de la liberté de nouveau. « Okay… on fait comme ça. » Des excuses que tu feras en te croisant les doigts derrière ton dos, quelques heures à faire des travaux communautaires et après, tu pourras reprendre ta vie minable là où tu l'as laissée. Tu te lèves de ta chaise lorsque le gardien s'approche de toi et qu'il remet tes menottes en place - tes nouvelles meilleures amies que tu détestes. « J'espère que tu te trompes pas. » que tu lui dis avant qu'on te ramène dans ta chambre cinq étoiles en toute délicatesse (non). Ouais, t'espères qu'elle sait ce qu'elle dit. Tu espères te tirer d'ici le plus rapidement possible. T'as décidé de lui faire confiance. Mais bon, ce ne serait pas la première - et sûrement pas la dernière - fois que tu places ta confiance en la mauvaise femme.