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« Si tu me dis encore ça, je sais pas si je vais pouvoir attendre tout à l'heure. » Et pourtant nous n’avons pas d’autres choix que d’attendre puisque nous voilà maintenant tous les deux installés à table avec nos filles pour le petit-déjeuner. À l’instant même où elles trouvent leur biberon et leur assiette on peut enfin ré-apprécier le silence qui n’est de toute façon jamais très long quand Alex est dans les parages. « Je te considère déjà comme un super héro alors ça sert à rien d'en faire trop. Si tu le fais pas pour toi, fais le pour moi parce que je m'inquiète pour toi et c'est pas bien de faire stresser la future maman. » Pourtant je n’ai absolument rien d’un superhéros et comme souvent je pense qu’elle en fait beaucoup trop, Alex. « Pourquoi tu serais stressée ? » lui demandais-je le plus naturellement du monde tout en fronçant légèrement les sourcils ne comprenant pas vraiment quelles sont les raisons qui pourraient l’inquiéter. Alors que finalement elle me le dit un petit peu, elle trouve que j’en fais trop et je crois comprendre qu’elle préférerait que je me repose un peu sauf qu’il n’était question que d’aller dans un supermarché pour lui trouver sa glace qu’elle attend depuis hier. Elle ne va pas en démordre je le sais parce qu’elle est très têtue sauf que je peux l’être moi aussi. « Tu vas devoir donner un peu plus de toi tout à l'heure pour tenir tes promesses. » C’est qu’elle me mettrait presque la pression. Tout d’abord en me demandant si je pense encore pouvoir la faire jouir et maintenant en me disant qu’il va falloir que j’y mette beaucoup de ma personne pour qu’elle puisse prendre du plaisir tout à l’heure. Je sais pourtant qu’elle n’est pas sérieuse mais je commence tout de même à ressentir comme une lourde responsabilité sur les épaules. C’est ridicule, oui je sais mais je pense que je le suis de toute manière. « Je pense que là tu dois avoir la bouche desséchée avec tout ce que tu as parlé. » C’est avec une nouvelle blague qu’elle me répond et on dirait bien qu’Alex a choisi de tout prendre à la légère aujourd’hui, j’accueille sa réflexion en levant les yeux au ciel. Il y a même un rire forcé qui s’échappe de mes lippes non pas que je sois vexé mais j’auras préféré une réponse sérieuse de sa part d’autant plus que je n’ai pas l’impression d’être si silencieux d’habitude. « Mais ça me va chéri. Après on peut aller chercher la glace avant d'aller au parc comme ça tu n'as pas à faire de détour et tu es là pour les coucher. » Je secoue la tête de gauche à droite. « Non c’est pas logique, on va pas sortir pour aller chercher la glace puis revenir à la maison pour – » et je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que Lena me coupe la parole réalisant le nom prononcé par sa mère. « Parc, parc, parc. » sa réaction a le mérite de me faire rire. « Et mer.., euh mince. On a plus le choix désormais. » C’est donc au tour de Lucy de s’agiter en comprenant qu’elles pourront aller au parc après avoir mangé. Le calme n’aura pas duré longtemps. Le calme ne dure jamais bien longtemps avec des jumelles de presque deux ans. « Il est loin le temps ou on le faisait ou et quand on voulait. » Sa main qui se balade sur mes cuisses et plus précisément vers mon entrejambe ne me fait de l’effet et me plaît beaucoup. « Mais c'est pas parce qu'on prévoit le moment de la journée que ça ne peut pas être excitant au contraire, je suis sûre qu'on peut réussir à trouver du positif, tu sais quand tu vas pouvoir me faire l'amour mais tu ne sais pas comment, et je peux rendre l'attente excitante. » En plus de ses mains il y a maintenant ses lèvres qui se murmurent tout cela à l’oreille avant de venir m’embrasser dans le cou. « Oh mais ça, je n’en ai jamais vraiment douté. » Pas du tout, même. Je sais qu’Alex est plutôt douée pour se faire désirer. « Je vais aller me doucher, je te laisse avec cette image, l'eau qui glisse sur mon corps nu. » Voilà qu’elle me prouve à quel point elle peut être douée en me glissant ces mots avant d’aller sous la douche et ça fonctionne, puisque maintenant je visualise sans problème son corps nu sous notre douche, et ça ne me laisse pas indifférent.
Lena s’est trouvée une nouvelle passion pour les toboggans et voilà que depuis dix minutes je l’attends au pied de celui-ci pour la rattraper une fois en bas, la faire tourner et j’en profite toujours pour la chatouiller. Elle éclate de rire à chaque fois et c’est un vrai plaisir de constater que ma fille apprécie autant ce moment passé avec moi. Les rires de Lena attirent d’ailleurs sa sœur qui vient se joindre à nous sauf que pour Lucy monter et glisser sur le toboggan est bien plus difficile que par sa sœur. Je l’accompagne donc dans chacun de ses gestes ce qui semble la rassurer et l’aider à se détendre un peu. « Chéri, le but du parc c'était de les fatiguer elles pas toi. » Les mots que ma femme vient de glisser à mon oreille me font rire et je me décale pour la laisser s’occuper de Lucy qui demande sa maman. « J’aurais toujours de l’énergie pour toi. » Et encore plus pour ce que l’on prévoie de faire une fois que nos deux filles seront mises à la sieste. « Dès qu'on rentre, je te laisses coucher les filles et moi je t'attendrais en petite tenue dans notre lit. » Je l’aide à se relever et souris au petit baiser qu’elle vient de déposer sur mes lèvres et alors que je m’apprêtais à lui répondre c’est comme bien souvent elle la plus rapide et qui reprend la parole avant moi. « Et regarde ton téléphone tu as reçu une photo je crois. » Étonné de l’entendre me demander de regarder mon portable je fronce doucement les sourcils en sortant mon téléphone de ma poche et en voyant une notification avec son nom affiché sur l’écran de mon portable je ne suis pas moins surpris. « Pourquoi tu m’as envoyé une… » J’ouvre son message et une photo de ma femme en petite tenue apparaît. « …oh » que je dis simplement en regardant avec une très grande attention le cliché qui s’affiche sur mon portable. C’est même vers sa poitrine que j’apporte le plus d’attention, je ne dis plus rien je semble même être complètement déconnecté de la réalité tant ce que je vois me plaît et tout ce que je fais c’est fixer la photo sans un mot. « papa, bayançoire ! » C’est Lena qui me sort de mes pensées et qui m’oblige à lever la tête de mon portable. Elle me regarde et pointe du doigt la balançoire, j’en avais presque oublié que nous nous trouvons dans un parc public alors je verrouille mon téléphone ne voulant pas qu’une personne malveillante puisse y voir ce magnifique cliché de ma femme. « J’aime beaucoup cette photo Madame Anderson. » À mon tour de venir l’embrasser sur la joue mais je n’oublie pas pour autant la demande de Lena et je la rejoins vers la balançoire où je vais l’aider à s’asseoir pour venir la pousser doucement.
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« Pourquoi tu serais stressée ? » Et si jusqu'à présent j'étais pas vraiment sérieuse dans ma façon de parler, c'est avec beaucoup plus de sérieux que je le regarde. Il ne comprends pas les raisons qui pourraient me stresser, il ne semble pas avoir conscience même que je m'inquiète pour lui. « Lors de la dernière grossesse, tu as fais un malaise chéri. » Je sais que ça n'avait rien à voir avec la grossesse, je le sais mais je sais aussi qu'il en fait beaucoup pour moi quand je suis enceinte et je ne veux pas risquer de le voir se sentir mal à nouveau. « Ces derniers mois ont été intenses pour nous deux. Tu as le droit d'être fatigué, tu as le droit de te reposer aussi même si je sais que tu veux tout gérer pour pas que je me fatigue, j'ai peur que tu ne penses pas assez à toi et que tu ne t'écoutes pas. » Il a énormément de qualités Caleb mais prendre soin de lui n'en fait définitivement pas partie. Enfin il prends soin de lui, mais il fait toujours passer nos besoins avant les siens, même quand il ne se sent pas forcément bien et si lui s'assure que je ne force pas, que je me repose, que je mange même, je sais que moi je ne suis pas assez attentive à lui. J'essaye de l'être, j'essaye de prendre soin de lui moi aussi mais je n'y arrive pas aussi bien que lui. Je ne suis pas aussi douée pour sentir ses besoins et savoir quand il ne va pas bien, j'essaye vraiment mais je n'ai rien vu par le passé, je n'ai rien senti de ses douleurs alors désormais je m'inquiète pour lui à défaut de réussir à trouver comment l'aider réellement. Parce que je me sais chiante et fatigante au quotidien. Je sais que si la grossesse me fatigue énormément, c'est moi qui fatigue Caleb. Nos filles contribuent aussi beaucoup à fatiguer Caleb, même si elles sont une source de joie, de bonheur, de tendresse et d'amour inconditionnel, elles ont une énergie folle et des nuits beaucoup trop courtes pour nous alors si pour moi, ces dernières semaines de grossesse s'annoncent compliquées, je sais qu'elles le seront aussi pour Caleb. J'ai conscience que pour lui ces derniers mois ont été agité, j'ai conscience qu'il a sans doute prit énormément sur lui pour me ménager, me protéger aussi mais si je ne sais pas faire de même pour lui, je pense que m'inquiéter est la seule chose que je sache vraiment faire aussi bien que lui. Voilà pourquoi je m'inquiète pour lui, enfin une partie de ce pourquoi je m'inquiète. Voilà pourquoi aujourd'hui je voudrais qu'il n'en fasse pas trop pour moi, qu'il pense à lui aussi et qu'il ne court pas partout juste pour me faire plaisir. « Non c’est pas logique, on va pas sortir pour aller chercher la glace puis revenir à la maison pour – » La discussion sur la glace restera en suspense puisque Lena puis Lucy s'agitent en entendant le mot parc. Elles ont envie d'aller au parc et si ce n'était qu'une suggestion de ma part à la base, ça devient le programme quand je les vois aussi enthousiastes. Je veux leur faire plaisir, et ces derniers temps quand Caleb est au travail, je ne m'aventure plus à aller au parc toute seule, mais aujourd'hui, il est avec nous. Et je compte en profiter. Et pas que pour l'aide qu'il va me donner au parc. Ma main sur sa cuisse a depuis quelques temps glissé vers son entrejambe. Voilà comment je compte profiter de sa présence aujourd'hui, et c'est une manière bien plaisante, bien que ce soit un peu frustrant de devoir attendre la sieste des filles. Et si je pourrais en être agacée, je préfère essayer d'y trouver un point positif. Je peux l'exciter un peu, je peux le provoquer un peu. Je peux jouer avec lui et je compte bien en profiter pour rentre l'attente excitante et non frustrante. Je lui fais part de mon projet, de mon plan pour cette matinée. « Oh mais ça, je n’en ai jamais vraiment douté. » Pour seule réponse je lui souris, et je me mets en action de suite puisque c'est en le laissant seul avec la pensée de mon corps sous la douche que je quitte la pièce. Un sourire aux lèvres qui montre que je suis plutôt fière de moi et la matinée démarre plutôt bien malgré la mauvaise nuit, la soirée chaotique et l'arrivée dans la chambre au mauvais moment de nos deux filles. C'est avec l'impression que cette journée sera bonne que je vais me préparer pour le reste de la journée en compagnie de mes trois personnes préférées.
Les moments au parc en famille sont toujours un moment de rire et de joie. Les moments en famille ont une valeur particulière pour moi, d'autant plus que je n'ai jamais connu ça avec ma famille. Je n'ai pas de souvenirs de moments joyeux en famille, pas de souvenirs avec mon père ou ma mère quand j'étais enfant, et c'est malheureux finalement. Je me rattrape avec Lucy et Lena, je profite aussi de la présence de Caleb avec nous qui s'occupe des filles alors que je ne peux plus vraiment être autant disponibles pour elles. J'essaye de jouer avec elles, de faire ce que je peux encore faire mais j'en oublie pas pour autant Caleb et le petit jeu que j'ai initié au petit déjeuner. « J’aurais toujours de l’énergie pour toi. » Je le regarde en souriant, j'aime sa réponse. « Je sais même trop en ce moment par rapport à moi. » C'est en riant légèrement que je lui dis ces mots, et je sais que ce n'est pas drôle pour lui, mais c'est pourtant une réalité. Une réalité nouvelle à laquelle nous n'avons jamais vraiment été confrontée depuis que nous nous connaissons, mais aujourd'hui j'ai envie de lui, j'ai envie de plus que de simples moments de tendresses et c'est avec l'appétit retrouvé que je lui glisse quelques mots dans l'oreille. « Mais, j'ai envie de toi aujourd'hui, très envie de ton corps. » Mais bien vite c'est ma fille qui requière mon attention et après la balançoire, c'est sur le toboggan que je me retrouve à descendre avec Lucy et si en temps normal j'aurais pu jouer longtemps avec elle, en ce moment tout me semble plus compliqué, la preuve j'ai besoin de l'aide de mon mari pour me relever. J'en profite pour lui voler un baiser, ce qui le fait rire. « Pourquoi tu m’as envoyé une… » Je le regarde découvrir par lui même la réponse à sa question, « …oh » et je ne dis rien amusée par sa réaction et je regarde avec quelle concentration il fixe cette photo. Là encore je suis plutôt fière de voir l'effet que ça lui fait, de voir qu'il est toujours aussi subjugué par mon corps même en photo. C'est flatteur, c'est plaisant, c'est gratifiant et c'est même excitant pour moi. Lena a bien vu que son père ne la regardait plus et elle le ramène sur terre en l'appelant et en lui réclamant de faire de la bayançoire. Je souris en l'entendant prononcer ce mot. « J’aime beaucoup cette photo Madame Anderson. » Je souris à nouveau mais cette fois le sourire est moins tendre que celui que je pouvais quand je regardais Lena, cette fois le sourire est bien plus expressif, et je me mords la lèvre en riant légèrement. « Tout ce que tu as vu est à toi et tu pourras bientôt en profiter. Ma poitrine est même un peu plus grosse que sur la photo. Enfin je dis ça, je dis rien. » L'air innocente que je prends ne devrait pas vraiment fonctionner puisqu'il sait que les mots sont choisis volontairement pour lui donner envie. Et, puisque Lena réussi à avoir l'attention de Caleb, c'est vers moi que Lucy vient, elle me tends les bras pour que je la porte et je le fais avec un peu de difficulté mais une fois calée dans mes bras elle se blottit contre moi. Elle joue avec mon collier et il ne lui faut que quelques secondes pour mettre son pouce dans la bouche. Je grimace n'ayant pas eu le temps de lui nettoyer les mains, et après lui avoir nettoyer rapidement les mains, je retrouve Caleb et Lena qui elle semble toujours pleine d'énergie. Lucy contre moi qui commence à s'endormir, je le sens puisqu'elle ne se tient plus à moi et elle me paraît plus lourde. « Lucy s'endort, tu peux la prendre ? » J'aimerais la garder contre moi, sa tête posée contre mon épaule et sa main qui tient mon haut, je la regarde et elle semble si calme, si apaisée mais ce n'est pas raisonnable de la porter trop longtemps et Caleb sera ravi de le faire. Je lui donne Lucy et je viens me blottir contre Caleb, enfin contre son dos puisque Lucy occupe les bras et le torse de son père. Je passe mes mains au dessus de ses épaules et je viens déposer quelques baisers sur sa joue et dans son cou. « Laisse tomber la glace, tout ce que je veux aujourd'hui c'est toi. » Je lui murmure ces mots à l'oreille, presque comme une invitation à rentrer s'il veut vraiment satisfaire toutes mes envies. Et je sais que cette envie là, il ne devrait pas avoir de mal à vouloir la satisfaire. « Lena, chérie on rentre, tu viens. » Elle ronchonne, elle répète beaucoup trop de fois ce nouveau mot qu'elle adore tant « non » mais pourtant elle finit par me suivre, non sans que je n'ai du hausser la voix mais c'est en tenant ma main qu'elle accepte de rejoindre Caleb et Lucy.
Lena s'est endormie dans la poussette durant le chemin de retour et en rentrant chez nous j'ai laissé la lourde responsabilité à Caleb d'aller les coucher sans les réveiller. Je lui ai promis de l'attendre en petite tenue et c'est ce que je fais. J'enfile une nuisette en dentelles transparente sur le haut pour qu'il puisse avoir une vue d'ensemble sur cette partie de mon corps qu'il apprécie tant, et après m'être assurée que mon téléphone était en silencieux (pour ne pas être dérangé) je choisis la musique pour une ambiance plus romantique et j'allume quelques bougies avant d'éteindre la lumière. Je sors deux dés que je pose sur la table de chevet et un petit livre qu'il m'a offert lors de ma précédente grossesse. Et allongée sur le lit, j'attends Caleb, je l'attends tout en pensant à lui et à tout ce que nous allons pouvoir faire tout les deux. J'ai envie de lui et c'est une sensation vraiment excitante et agréable aussi, ressentir le désir, l'envie, ressentir les picotements dans le ventre en pensant à lui, ressentir le désir en visualisant son corps que j'attends désormais avec beaucoup d'impatience. Quand je le vois entrer dans la chambre, je me redresse un peu et je regarde, je le fixe en me pinçant la lèvre. J'ai l'impression que ça fait une éternité que nous n'avons pas eu un moment comme celui là. Je le regarde toujours, les yeux rivés sur lui, sur son corps pourtant encore cachés par tout ses vêtements, mais je sais ce qu'il se cache en dessous, je connais son corps par cœur et les yeux fermés je pourrais le reconnaitre. Cette pensée me donne des idées mais si l'idée de m'offrir à lui complètement, de lui laisser le contrôle totale avec les yeux bandés est excitante, ça fait si longtemps que je n'ai pas ressentir ce désir que je veux pouvoir en profiter, je veux pouvoir le voir, je veux pouvoir faire de ce moment quelque chose de fort. « Je crois qu'il est l'heure de tenir votre promesse cher mari. » Je veux jouer avec lui, je veux prendre mon temps avec lui mais finalement je ne suis même pas sûre d'être capable de tenir longtemps sans lui sauter dessus parce que son odeur me fait tourner la tête, son regard ne fait qu'augmenter mon excitation, et son corps m'a tellement manqué que je me dis que laisser les dés décider pour moi, ça risque d'être frustrant finalement et pourtant avant de l'embrasser malgré mon envie, avant de le laisser me toucher je lui tends les dés. « Je voulais jouer avec toi mais si tu veux oublier le jeu et juste profiter de ce moment ça me va aussi. J'ai tellement envie de toi. » Que je lui dis en lâchant un léger soupir et c'est en me levant pour être à sa hauteur que je lui glisse quelques mots dans l'oreille. « Je ne porte rien sous la nuisette. » A lui de décider s'il veut aller vérifier ou s'il veut laisser le dés décider pour lui de ce qu'il aura le droit de faire.
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« Lors de la dernière grossesse, tu as fais un malaise chéri. Ces derniers mois ont été intenses pour nous deux. Tu as le droit d'être fatigué, tu as le droit de te reposer aussi même si je sais que tu veux tout gérer pour pas que je me fatigue, j'ai peur que tu ne penses pas assez à toi et que tu ne t'écoutes pas. » J’entends son inquiétude et si je sais qu’elle a raison en disant que je ne m’écoute pas assez, ce dont je suis tout aussi sûr c’est que je vais bien et que la fatigue que je ressens est naturelle selon moi. « Bébé, tu sais très bien que ce malaise n’avait rien à voir avec la grossesse. » C’était simplement la sonnette d’alarme que mon corps a déclenchée en comprenant que mon cœur battait beaucoup trop vite et qu’il n’arrivait plus à le canaliser. Je ne lui répète pas que je vais bien puisqu’elle semble de toute façon, bien décidée à ne pas me croire alors je la laisse dire sans un mot de plus.
« Je sais même trop en ce moment par rapport à moi. » Si Alex rit en me disant ces mots, moi c’est une grimace qui se fait de façon totalement instinctive. Je sais que si sa libido est en chute libre ces derniers temps c’est sans doute à cause de la grossesse mais ça ne veut pas dire que se faire repousser à chaque fois que je lui fais comprendre que j’ai envie d’elle est agréable. Mais je l’ai accepté et j’ai compris aussi, n’ayant plus essayé de lui faire des avances depuis plusieurs jours me disant que si elle en avait envie elle me le ferait savoir et c’est gagné parce qu’après la soirée fortement désagréable que nous avons passée tous les deux hier, ce matin c’est à une toute autre Alex que j’ai eu à faire. « Mais, j'ai envie de toi aujourd'hui, très envie de ton corps. » Des mots que je rêve d’entendre depuis bien longtemps et c’est en me mordant la lèvre inférieure que je la regarde. Pas besoin de lui répondre verbalement, mon regarde parle pour moi et de même quand je regarde la photo qu’elle m’a envoyée un peu plus tôt. Une photo que je connais pourtant déjà. Un corps que je connais par cœur que j’ai déjà touché, embrassé et regardé sous toutes ses formes mais dont je ne me lasse pas et je m’en lasserais sans doute jamais. C’est même Lena en m’appelant qui me ramène à la réalité en me demandant de l’accompagner sur la bayançoire. Un mot adorable et c’est presque déboussolé que je relève le regard prenant soin de verrouiller mon portable avant de le ranger dans ma poche. « Tout ce que tu as vu est à toi et tu pourras bientôt en profiter. Ma poitrine est même un peu plus grosse que sur la photo. Enfin je dis ça, je dis rien. » Mes yeux glisse sur sa poitrine qui est, effectivement, plus grosse que sur la photo pour mon plus grand plaisir. « J’aime beaucoup ça. » Elle le sait mais je lui assure tout de même cela avant de l’abandonner pour rejoindre Lena. Je l’installe sur la bayançoire et tout doucement je la pousse. Jamais très haut mais son sourire et ses éclats de rire prouvent que ma fille passe un bon moment et c’est tout ce que je demande. Alex nous rejoint quelques minutes plus tard avec Lucy qui semble être en train de trouver le sommeil. « Lucy s'endort, tu peux la prendre ? » J’acquiesce d’un signe de tête et quand je prends Lucy dans mes bras c’est Lena qui n’est pas contente. Elle commence à râler, encore plus quand sa mère lui dit que nous partons. Elle a découvert le non et l’utilise à tout va.
C’est avec une grande précaution que j’ai installé nos filles au lit. Je les ai bordées en prenant soin de ne pas les réveiller et miracle, il me semble avoir réussi. Elles ont encore les yeux fermés toutes les deux quand je quitte leur chambre et je referme même leur porte avec une douceur presque inédite. J’allume le baby phone et c’est sans attendre une seconde de plus que je rejoins ma femme dans notre chambre. Elle a déjà pris soin d’allumer les bougies, mais ce n’est ni l’ambiance romantique ni la musique que je remarque en premier quand je franchis le pas de la porte mais Alex en nuisette se redressant sur le lit en me voyant arriver. Mes yeux la regardent, la fixent, la déshabillent même du regard sans même essayer de cacher l’effet qu’elle a sur moi. Les kilos en plus que la grossesse lui impose m’importent peu finalement elle reste la plus belle femme au monde à mes yeux et mon regard parle encore une fois pour moi. « Je crois qu'il est l'heure de tenir votre promesse cher mari. » J’avance sans la quitter des yeux posant le babyphone sur ma table de chevet sans même faire attention à savoir s’il est bien posé ou non. Je la rejoins sur le lit et alors que je m’apprête à me pencher pour venir l’embrasser c’est finalement elle qui se redresse se retrouvant ainsi à genoux face à moi. « Je voulais jouer avec toi mais si tu veux oublier le jeu et juste profiter de ce moment ça me va aussi. J'ai tellement envie de toi. » Je sens qu’elle me donne les dés mais mes yeux dévorent du regard sa poitrine. « Je pense que j’ai attendu assez longtemps. » Mes yeux retrouvent les siens. « Je ne porte rien sous la nuisette. »
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« Bébé, tu sais très bien que ce malaise n’avait rien à voir avec la grossesse. » Oui je le sais, et pourtant c'est précisément à ce moment là qu'il a fait un malaise. Enfin c'est parce que je lui ai fais vivre des émotions fortes et que je m'en suis prise à lui et aussi que je lui ai fais croire que j'allais accoucher. C'est tout ça, et la fatigue aussi. Mais c'est pourtant à ce moment qu'il a fait son malaise, après plus de 30 ans sans avoir de réels signes ou sans faire de malaise, c'est pendant que j'étais enceinte que son cœur a décidé de nous faire cette frayeur et je n'ai pas oublié. Je sais que j'en fais sans doute trop, que je m'inquiète pour rien et que je devrais lui faire confiance. Il connaît son état de santé, il sait que son cœur peut s'emballer, il sait qu'il peut se sentir mal par moment, il le sait et s'il ne porte plus sa montre depuis longtemps maintenant, je l'ai accepté et je dois accepter aussi qu'il sait mieux que moi comment il va. « Je sais j'ai juste peur pour toi c'est rien. » Je le sais et je n'insiste pas plus longtemps parce qu'il ne semble pas avoir l'intention de discuter plus longtemps de comment il se sent. Il m'a dit aller bien, et je dois lui faire confiance sur ce point et il n'a pas l'air d'aller mal de toute façon. Enfin je l'espère. Et je compte bien essayer de faire en sorte qu'aujourd'hui il se sente bien.
Je le regarde amusée par la façon avec laquelle ses yeux parlent pour lui. Il manque parfois de mots mais son visage, ses yeux et son sourire sont assez expressifs pour que je le comprenne sans qu'il n'ait à parler. Et, je sais qu'il apprécie beaucoup mes mots, qu'il apprécie d'entendre que j'ai envie de lui aujourd'hui. Et l'envie ne faiblit pas quand il se mords la lèvre en me regardant, bien au contraire même. J'aime quand il fait ça, j'aime ses lèvres et sa bouche. J'aime son sourire quand il est heureux, j'aime son sourire quand il est excité, j'aime son sourire quand il est doux, j'aime la façon avec laquelle ça rends son visage si tendre de le voir sourire. Et je fixe ses lèvres quelques instants avec la pensée que moi aussi je voudrais pouvoir lui mordiller sa lèvre. Mais, je ne fais rien parce que nous sommes au parc, en famille et que nos filles nous demandent de l'attention. Ca ne m'empêche pas de profiter de ce jeu de séduction avec mon mari. Il fixe ma poitrine, et je sais que je marque des points en ayant réussi à attirer sur regard sur cette partie de mon corps. Je connais mes atouts, je connais ses faiblesses aussi, et j'aime en jouer. « J’aime beaucoup ça. » Il aime ça et je m'en amuse. Et me voilà en train de penser au moment ou ça ne sera plus son regard qui sera fixé sur ma poitrine mais ses mains. Mauvaise idée puisque j'ai un peu chaud, mais je retrouve bien vite mes esprits quand Lucy s'endort dans mes bras signifiant la fin de la matinée au parc et le début de la sieste pour elles. Même si Lena ronchonne un peu, même si elle proteste à sa manière, j'ai le dernier mot et elle s'endort à son tour dans la poussette, il ne reste plus qu'à les coucher dans leurs lits pour que nous puissions ensuite retrouver le notre pour un moment au lit d'une d'une autre intensité qu'une sieste.
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J'ai l'impression que mon corps est encore tendu ou ce ne sont que mes muscles qui le sont encore, mais je n'ose pas réellement bouger, ma main dans la sienne, je cherche mon souffle. Et lui aussi visiblement si j'en crois les deux fois ou il tousse. Mon cœur bat encore vite et je n'ose pas penser au sien à ce moment précis, je suis toujours perdue dans le tas d'émotions fortes que j'ai ressenti ces dernières minutes. L'amour. La passion. Le désir. Le plaisir. L'extase. Tout est puissant, tout est intense et c'est peut-être les hormones qui me donnent cette sensation, qui rendent tout plus fort encore mais je me sens submergée par ce trop pleins d'émotions. « Tu pleures ? Qu’est-ce qu’il y a ? T’as mal quelque part ? » Je fronce les sourcils, et c'est après avoir passé le dos de ma main sur mes yeux que je réalise que je pleure. Je secoue la tête. Je n'avais même pas vraiment réalisé que je pleurais, je n'avais pas conscience que mon corps avait décidé de manifester ce trop pleins d'émotions positives par des larmes. « Non, non, t'inquiète pas, tout va très bien. » Je voudrais le rassurer, je voudrais lui montrer à quel point je vais bien mais il a déjà quitté le lit et ce n'est qu'en le voyant quitter le lit et en voyant à quel point il semble encore essoufflé que je réalise que si moi je vais extrêmement bien, ça n'a pas l'air d'être son cas. « Bois un peu. Ça va pas ? » Il revient avec un verre d'eau et il semble toujours inquiet pour moi sauf qu'il n'a aucune raison de l'être. « Je vais bien, je vais même extrêmement bien grâce à toi, les larmes c'est juste mes hormones, faut pas faire attention à ça, c'est les émotions mais c'est des bonnes émotions, t'en fais pas pour moi. » Je bois tout de même une gorgée de son verre parce que j'ai soif après ces efforts et c'est un verre à moitié plein que je lui tends. « Toi aussi tu devrais boire un peu. » Et si ce n'est pas un ordre, le regard que je lui lance et le verre que je lui tends prouve bien que je ne lui laisse pas vraiment le choix. Parce que si moi je suis toujours sur mon petit nuage, si moi je vais, comme je lui ai dis, extrêmement bien, ça n'a pas l'air d'être totalement son cas. Parce qu'il est encore essoufflé, plus que moi, et ce n'est pas vraiment normal ça, parce que ma condition physique en a prit un coup depuis la grossesse et aussi parce qu'il ne semble pas si serein que moi. Et puisque je commence à le connaitre et que lui demander comment il va risque d'apporter une réponse rassurante et peut-être pas totalement sincère de sa part, je viens déposer ma main sur son torse pour trouver la réponse à ma question. Une réponse qui ne me satisfait pas totalement puisque je sens son cœur battre fort et vite dans sa poitrine. Ce n'est pas totalement anormal après un tel moment mais là, je sens qu'il bat vraiment trop vite et mon autre main se pose sur son poignet pour vérifier cette impression et confirmer que oui, son cœur bat encore bien trop vite. Dans d'autres circonstances, j'aurais pu lui faire une blague, lui demander si c'était moi qui lui faisait autant d'effet, mais je ne peux plus vraiment plaisanter avec ça, parce que sa santé est sans doute l'une de mes plus grosse préoccupation. « Allonges toi le temps que ton cœur se calme. » Je sais qu'il ne risque rien de grave, mais je sais que ça peut être douloureux pour lui et je veux surtout éviter qu'il ne fasse un malaise et ne vienne à se blesser en chutant. Je suis bien vite redescendue de mon petit nuage, et je fronce les sourcils en le regardant, inquiète pour lui. « Ça te fait mal ? » Ma main qui caresse son torse du bout des doigts, je le regarde, je veux juste m'assurer qu'il aille bien et que ce moment que l'on vient de vivre ne soit pas une source de souffrance pour lui parce que je m'en voudrais beaucoup sinon. Je tente de ne pas trop dramatiser la situation, j'essaye de rester calme parce qu'il n'a pas besoin que je panique, ça ne l'aidera clairement pas et je le sais alors je me maîtrise et je ne le bombarde pas de questions, je ne m'agite pas, je reste allongée sur le lit, toujours ma main qui se balade sur son torse en venant quelques fois s'attarder sur sa poitrine. « Dis moi ce que je peux faire pour toi ? » Je sens mon corps qui commence à me tirer un peu, les douleurs dans le dos se réveillent légèrement et je ressens même des tiraillements dans le bas ventre, mais je n'y prête pas attention. Je sens la fatigue qui me gagne, mais ça non plus je n'y prête pas attention, le seul sur qui mon attention est portée, c'est Caleb. « Reposes toi ça va te soulager un peu. Et tu as bien mérité un peu de repos. » J'essaye de sourire en ajoutant cette dernière phrase mais je n'aime pas le voir comme ça parce que je sais que c'est au mieux désagréable au pire douloureux pour lui et je veux juste qu'il se sente bien parce qu'après un tel moment c'est la seule chose qu'il devrait ressentir.
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Jamais je n’aurais un cru un jour voir Alex pleurer après le moment que nous venons tout juste de passer tous les deux. Ça en est perturbant et c’est rapidement que je commence même à m’inquiéter. Peut-être qu’elle a mal quelque part, peut-être qu’elle a des contractions qui sont douloureuses, peut-être qu’elle n’a pas aimé – pleurer pour ça serait assez étrange certes, mais avec ses hormones qui partent dans tous les sens je n’en serais pas tant étonné que cela. Elle ne me répond pas quand je lui demande si elle pleure, en même temps ma question est complètement ridicule car la réponse semble évidente. Oui elle pleure, je vois ses larmes couler le long de ses joues alors je sais que je suis ridicule à lui poser la question. Sans plus attendre je me lève pour partir lui servir un verre d’eau que je lui tends une fois de retour dans notre lit. « Je vais bien, je vais même extrêmement bien grâce à toi, les larmes c'est juste mes hormones, faut pas faire attention à ça, c'est les émotions mais c'est des bonnes émotions, t'en fais pas pour moi. » Les larmes c’est juste ses hormones. Bien sûr que ce sont ses hormones qui lui jouent un tour, t’es complètement con Caleb. Si Alex m’affirme aller parfaitement bien c’est partiellement mon cas. Je sais que mon cœur bat beaucoup trop vite, même après un effort physique il n’est pas censé s’emballer ainsi. Clairement pas. je ressens également comme une sorte d’oppression au niveau de la cage thoracique qui est légèrement douloureuse et mon souffle me fait tousser plusieurs fois. « Toi aussi tu devrais boire un peu. » Je connais ce regard qu’elle me lance, elle essaie de me faire comprendre ne pas me laisser le choix sauf que moi je sais que boire un verre d’eau n’est pas ce dont j’ai besoin pour calmer mon cœur alors je secoue discrètement la tête tout en grimaçant un peu. Elle pourra soupirer et m’engueuler, c’est d’ailleurs peut-être ce qu’elle va faire mais je sais que si je dois absolument boire un verre d’eau celle-ci devra être très fraiche avec des glaçons. C’est une méthode qui peut m’aider à me sentir un peu mieux quelque fois mais ça ne fonctionne pas à tous les coups. Le meilleur moyen est simplement de respirer tranquillement et de laisser à mon cœur la possibilité de se calmer tout seul.
Allongé dans notre lit, je souffle tout en fermant les yeux afin d’essayer de trouver un peu d’apaisement mais les mains d’Alex qui se posent sur mon cœur puis sur mon poignet ne m’aident pas vraiment à oublier et calmer ce cœur qui frappe encore et encore dans ma cage thoracique jusqu’à ce qu’il n’en ressorte. Mais je ne lui dis pas, parce que je sais que si elle agit ainsi c’est pour se rassurer et donc parce qu’elle est angoissée alors je la laisse faire bien que dans ce genre de moment la chose dont j’ai le plus besoin c’est du calme, de l’air frais et beaucoup d’espace. Je sais que ça va aller, le jour où j’ai fait mon premier malaise le myocarde battait bien plus vite et plus fort mais ça n’en reste pas pour le moins une sensation extrêmement désagréable voire même douloureuse. Mes yeux sont fermés et si je sais que les choses commencent à se tasser un peu je sais que ne je n’ai toujours pas atteint un rythme cardiaque plus normal. Mais au moins ma respiration l’est enfin devenue ce qui devrait aider mon cœur à se calmer. « Ça te fait mal ? » Je ne peux pas lui dire que non, ça serait mentir et de toute façon elle le verrait sur mon visage alors j’hoche la tête de haut en bas sans pour autant ouvrir les yeux. « Un peu, oui. » je lui avoue non sans mal mais encore une fois, j’ai déjà connu bien pire. Tellement pire et elle le sait alors je ne peux pas lui mentir là-dessus dans le simple et unique but de la rassurer. « Dis moi ce que je peux faire pour toi ? » Ses doigts qui se baladent sur mon torse me font frissonner et me fait un bien fou. « Rien, je t’assure. Il y a pas grand-chose à faire. » que je lui dis d’un air presque résigné mais pourtant je commence à bouger pour rattraper mes vêtements afin de les enfiler. « Reposes toi ça va te soulager un peu. Et tu as bien mérité un peu de repos. » je quitte le lit pour attraper mon pantalon que j’enfile avant de me baisser vers ma femme pour déposer un baiser sur ses lèvres. « C’est bon, ça commence à aller mieux, il faut juste que j’aille prendre l’air et après je commencerai à faire à manger pour ce midi. Tu veux manger quoi ? » Elle va sûrement me dire qu’elle ne veut pas manger tout de usite et qu’elle préférait me voir allongé sûrement encore plusieurs heures mais moi je sais que ça ne servira de toute façon pas à grand-chose alors c’ets sur ces mots que je finis par prendre le baby-phone avec moi pour quitter notre chambre et m’asseoir sur notre terrasse. C’est dans ce genre de moment également que je regrette de ne plus fumer, j’en ai envie là et je sais aussi que j’en aurais bien besoin et que le tabac aurait pu m’aider à me détendre complètement. Je regarde les filles par le baby-phone, Lena ne dort plus, elle est réveillée et je sais que ça sera bientôt le cas de sa sœur alors je profite de ces derniers instants de calme puisque je sais qu’Alex va me rejoindre et que nos filles ne vont pas tarder à être avec nous également.
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Il tousse plusieurs fois et je le regarde inquiète. Il refuse mon verre d'eau, il refuse de boire un peu et si j'aimerai vraiment qu'il boive un peu, ne serait-ce que parce qu'il vient de faire un effort plutôt intense, lui refuse et il sait sans doute mieux que moi ce dont il a besoin. Et si lui n'en veut pas, moi je le finis parce que j'ai chaud, vraiment chaud. Je voudrais savoir comment faire pour l'aider, avoir un manuel pour réagir au mieux pour lui mais je ne sais pas comment faire, et à part m’inquiéter j'ai l'impression de ne servir à rien pour lui. Il accepte tout de même de s'allonger sur le lit, et ça prouve bien qu'il va mal. Sa respiration est anormalement rapide, son cœur bat anormalement vite, et je me sens à la fois responsable et surtout désespérément impuissante. Il ne devrait pas ressentir ça, pas après un tel moment, pas alors que ça fait si longtemps qu'on avait pas eu de telles émotions à partager et à vivre ensemble. Il ne devrait pas avoir mal et pourtant c'est bien le cas. « Un peu, oui. » Il me le confirme, et quand Caleb avoue qu'il a un peu mal, j'ai toujours tendance à me dire qu'il doit avoir vraiment mal pour accepter de l'avouer. Dans ma tête, je suis déjà en train de m'excuser auprès de lui, mais je sais que ce n'est pas ma faute alors je ne dis rien. Et si ses douleurs dans la poitrine ne sont pas de mon fait, quoique c'est bien notre moment à deux qui lui provoque ses douleurs, en revanche je me sens inutile et nulle face à sa douleur que je ne peux pas soulager. Je voudrais l'aider, je voudrais trouver un remède miracle pour l'apaiser, pour calmer son cœur, je voudrais tout bêtement être capable de lui apporter un peu de réconfort quand il va mal, et il va mal là maintenant, et je ne peux rien faire. Personne ne peut rien faire et c'est frustrant. « Rien, je t’assure. Il y a pas grand-chose à faire. » Il est résigné et moi je suis résignée aussi. Et frustrée. Frustrée d'être inutile, frustrée de le savoir mal et de ne pas l'aider, frustrée aussi de le voir quitter le lit alors que j'avais espéré autre chose pour nous deux. Il bouge et je le regarde en fronçant les sourcils. Après un tel moment, j'aurais aimé rester contre lui, j'aurais aimé pouvoir me détendre dans ses bras, j'aurais aimé juste profiter de lui et je ne peux pas puisqu'il quitte le lit et se rhabille. Je ne peux pas, parce que ce qui aurait du être un moment de plaisir à deux se termine par un moment de douleur pour lui et l'inquiétude a remplacé les émotions positives que j'avais pu ressentir. Je voudrais qu'il se repose un peu, mais visiblement là encore, ce n'est pas ce dont il a besoin. Et j'ai presque l'impression qu'il me fuit. Je sais que ce n'est pas le cas, mais il se lève si vite, il se rhabille si vite que je ne comprends pas son attitude alors qu'il y a encore quelques instants il était allongé les yeux clos en train de souffrir. « C’est bon, ça commence à aller mieux, il faut juste que j’aille prendre l’air et après je commencerai à faire à manger pour ce midi. Tu veux manger quoi ? » Manger est bien la dernière de mes préoccupations à ce moment précis. Il a quitté le lit et je me laisse tomber sur le lit en soupirant légèrement et en passant une main dans mes cheveux pour essayer d'y remettre un peu d'ordre. Je m'étire un peu le bas du dos alors que les douleurs de la grossesse sont d'or et déjà bien revenues et que mon corps semble lui aussi être revenu sur terre et me rappelle que la grossesse n'est pas toujours très agréable. Il commence à aller mieux et il a besoin de prendre l'air. Voilà pourquoi il quitte le lit, pourquoi il me laisse dans notre lit toute seule après un tel moment, et si ce dont il a besoin je n'essaye pas de le retenir. Il l'a dit, y'a pas grand chose à faire, en tout cas moi je ne peux rien faire pour lui. « La tout de suite j'ai pas très faim, mais tu n'es pas obligé de cuisiner. On peut commander à manger. » Je sais que ce n'est pas une obligation pour lui de cuisiner, ce n'est pas une corvée, mais je préférai nettement qu'il se repose plutôt qu'il cuisine mais visiblement il a déjà fait son choix. Et si lui refuse de se reposer, moi je me sens complètement KO sauf que je ne veux pas rester au lit puisqu'il n'y ait plus et que même s'il m'a dit se sentir mieux je ne suis pas vraiment rassurée. Je reste quelques minutes dans le lit, et quand je me lève enfin, je grimace et je soupire en sentant certaines zones de mon corps qui me font souffrir, et notamment mon bas ventre qui me tire de façon vraiment peu agréable. Je m'avance à la fenêtre pour l'observer quelques instants sur notre terrasse. Il a besoin d'air et je le laisse prendre l'air, et je lui laisse tout l'air nécessaire aussi puisque je file prendre un bain pour me détendre, un bain qui ne dure pas aussi longtemps que je l'aurais espéré puisqu'après seulement quelques minutes dans le bain, Lena arrive dans la salle de bain et me fait sursauter comme jamais. Et si en leur présence je fais attention à ce que je dis, plusieurs jurons sortent de ma bouche alors que je me remets de ma surprise, ce qui semble faire bien rire ma fille qui répète même l'un des gros mots que je viens de dire. Et la voilà déjà en train d'essayer de jouer avec l'eau du bain. Mon petit moment de détente sera pour plus tard et je ne mets que quelques minutes pour sortir, me sécher, m'attacher grossièrement les cheveux et enfiler des vêtements, le tout avec Lena qui grimpe partout et Lucy qui nous a rejoins et qui s'agrippe à moi. Je les aimes, je les aimes énormément mais je suis exténuée et leur énergie est un peu trop grande pour moi. Je n'ai ni eu un moment de détente avec Caleb après l'amour, ni eu un moment de détente dans mon bain, et pourtant ce n'est pas encore maintenant que je vais pouvoir me poser. Avec Lucy dans les bras et Lena qui marche à côté de moi je me dirige vers leur chambre pour changer leurs couches et jouer un peu avec elles et laisser à Caleb le temps nécessaire pour qu'il aille vraiment mieux. Je joue avec nos filles, elles rient beaucoup, et ça me fait du bien de les entendre rire même si j'ai du mal à être vraiment avec elles. Le bébé bouge et ça me fait mal, mais ça semble amuser les filles qui touchent mon ventre et viennent chacune leur tour embrasser mon ventre, avec plus ou moins de délicatesse. « Papa, pas là ? » C''est Lucy la première qui réclame son père et ça n'a rien de surprenant. « Si, si il est là papa, il avait juste besoin de souffler un peu, mais on va aller le voir, il sera content de vous voir. » Parce qu'il aime ses filles, et si moi je n'arrive pas à l'apaiser et à lui faire du bien quand il va mal, je sais qu'un câlin d'une de ses filles aura toujours un effet positif sur lui. Lucy est debout, elle me tire sur la main pour m'aider à me relever et c'est une vision vraiment drôle même si clairement elle ne m'aide absolument pas et après avoir réussi à me relever, les deux filles avec moi, nous rejoignons Caleb sur la terrasse. « Papa. » Lucy s'exprime et court jusqu'à Caleb alors que Lena préfère partir jouer dans l'herbe. Je les regarde tout les trois, et je m'attarde sur Caleb comme pour m'assurer qu'il aille bien, qu'il ne souffre pas. Je rejoins Caleb et Lucy à mon tour et je m'installe sur un transat, une main sur le ventre, et je regarde Caleb. « Si tu veux sentir, la crevette est bien agitée. » Je n'évoque pas ce qu'il vient de se passer avec son cœur, je n'évoque pas le fait qu'il se soit senti si mal après un moment qui aurait du le faire se sentir si bien, je n'évoque pas la peur que je ressens à chaque fois qu'il se sent mal, je n'évoque pas le fait que je me sente impuissante et à quel point je déteste ça, et je n'évoque pas les douleurs que je ressens non plus. Je ne veux rien évoquer qui puisse l'inquiéter ou faire battre son cœur plus vite. Je regarde Lena courir dans le jardin et rire, et si pour cette petite fille de 2 ans ce jardin est assez grand je sais que dans quelques temps, avec Nathan, Lucy et ce futur bébé même ce jardin risque de devenir trop petit. « Il va nous falloir un plus grand jardin dans la nouvelle maison. » Faire comme si tout ce qu'il venait de se passer était tout à fait normal, après tout ça l'est non ? C'est sa maladie, c'est son cœur, et si une crise après l'amour c'est une première peut-être que je vais devoir m'y habituer, ou renoncer à tout ça. Mais, pour le moment, je préfère parler de sujet qui ne risque pas d'être sujet à stress pour son cœur. Notre futur bébé, notre futur maison, notre famille, voilà des sujets qui sont sans risque, enfin je crois.
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