Le Deal du moment : -25%
-25% Samsung Odyssey G9 G95C – Ecran PC Gamer ...
Voir le deal
599 €

 #31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim.

Anonymous
Invité
Invité
  

#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. Empty
Message(#)#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. EmptySam 19 Sep - 21:58


I thought life passed me by.
Gabriella était stressée à l'idée de le retrouver. Elle s'empressa d'enfiler un haut et une petite jupe et s'attacha les cheveux. Il fallait ni en faire trop ni pas assez. Ce n'était pas un gala, juste une soirée en tête-à-tête chez lui. Cette idée la fit déglutir nerveusement. Et si ça se passait mal ? Non, il n'y avait aucune raison qu'un drame vienne tout gâcher. Si elle savait... L'Anglaise espérait de tout cœur que la soirée soit aussi magique que la précédente. James lui manquait déjà. Ça ne faisait que deux jours, mais Gabriella ne supportait plus être loin de lui. C'est n'importe quoi… Tous ces sentiments à son égard la paniquaient totalement. Leur passé, sa vie complètement différente de la sienne… Il était un mannequin réputé. Alors qu'il était l'égérie d'une marque de luxe, elle n'était qu'une simple petite libraire complètement inconnue du grand public. Et à vrai dire, tout cela ne la faisait pas vraiment rêver. L'angoissant presque… Comment faisait-il, tout comme Jamie pour être toujours sous le flash des photographes ? À cet instant, des paroles de Marius lui vinrent en tête. Des paroles rassurantes. Elle devait apprendre à faire confiance. Pourquoi pas? Il était temps d'y aller. La brune ne voulait pas être en retard à ce rendez-vous inespéré. Elle attrapa la boite de chocolats et ferma la porte.

En bas de son immeuble, la jeune femme siffla un taxi qui s'arrêta à ses pieds. Elle lui indiqua l'adresse avant qu'il ne démarre. La brune était stressée, jouant avec le ruban qui décorait la boite de chocolats. C'était franchement plus facile lorsqu'il débarquait par surprise. Gaby n'avait pas le temps d'y réfléchir. De se demander comment ça allait se passer, ce qu'il allait lui demander. Allait-il découvrir qu'elle n'était pas faite pour lui ? Déçu ? Sa tête était sur le point d'exploser. On se calme… Il y a encore quelque temps, la brune en avait strictement rien à faire de ce que James Evans pouvait pense d'elle. Mais maintenant, c'était tout l'inverse.

Gabriella sentait qu'elle s'approchait dangereusement de la destination. L'idée d'ouvrir la porte et de sauter dehors comme dans les films d'action. Courir loin, ne plus lui donner de nouvelles et disparaître de la surface de cette planète. C'était franchement très exagéré. Du Gabriella… « Voilà mademoiselle...» La jeune femme regarda droit dans les yeux le chauffeur dans le plus grand silence sans bouger. Lui se demandait certainement ce que la cliente attendait pour descendre de sa voiture. Mais la brune était stressée. Il y avait que lui pour la mettre dans un tel état. Fichu Monsieur Evans. T'aurais pas pu rester loin de moi, toi et tes beaux yeux et ton sourire à la con ? « Euh… Mademoiselle ? » Gaby était gênée. « Excusez-moi… Voilà pour vous. » Elle le paya et descendit du véhicule. C'était bien son bâtiment. Il était temps encore de faire demi-tour. Non… Gabriella ne voulait pas passer à côté de quelque chose. Se dire que oui, il pourrait y avoir un avenir pour eux. Avenir ? Ce mot la fit encore plus paniquer. Comment pouvait-elle penser à cela ? Elle secoua sa tête en espérant que ça permette de ranger les milliers d'idées qui encombraient son esprit. Gaby chercha son nom sur l'interphone. « Evans… Ah ! » Elle appuya sur son nom et attendit qu'il décroche. « C'est Gaby !» Dit-elle d'un ton faussement assurée.

Une fois la porte ouverte, des images pas si anciennes que ça lui traversa l'esprit. Celles de ce soir où elle resta dormir chez lui. Maintenant, l'Anglaise n'avait plus le choix. James savait qu'elle était là. C'était trop tard pour s'enfuir. Et puis ça rimerait strictement à rien de se conduire de la sorte. Dans l’ascenseur, Gaby s'était souvenue qu'il était au dernier étage. Une question lui vint en tête. Comment lui dire bonjour ? Lui faire la bise ? L'embrasser ? Une accolade ? Ça serait bizarre de lui faire la bise après ce qu'il s'était passé dans sa boutique. Mais ça serait pensé qu'il se passait quelque chose de ''sérieux'' si elle l'embrassait. Je vais m'évanouir…James avait la capacité de la déstabiliser complètement. Gabriella était bien plus à l'aise lorsqu'il s'agissait de piquer au vif une personne que pour ce genre de chose…

Arrivée à l'étage, elle frappa à sa porte. Son cœur battait la chamade. Gaby n'entendait plus que l'organe battre dans sa poitrine. Elle entendit des pas se rapprocher. Son cœur s'accélérera de plus belle jusqu'à exploser lorsqu'elle l'aperçut. Il était toujours aussi beau et c'était un doux euphémisme de le qualifier ainsi. « Bonjour Monsieur Evans ! » Dit-elle en français avec son plus beau sourire. La brune s’avança vers lui. Une certaine timidité se décelait dans son regard. « Tien, c'est pour toi, des chocolats et ils sont français !» L'Anglaise lui donna le petit paquet avant de déposer sur ses lèvres un baiser.
Je viens de faire quoi là ?
AVENGEDINCHAINS


Dernière édition par Gabriella Rhodes le Ven 2 Oct - 0:07, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. Empty
Message(#)#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. EmptyMer 23 Sep - 0:42



❝You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim❞

Jamiella
Merci beaucoup Athéna, et à bientôt. remerciais-je la femme de ménage en fermant la porte derrière elle. A présent, je peux me retourner contempler mon appartement. Il est parfaitement propre et tout est bien rangé, elle a fait du bon boulot - comme à chaque fois. Un léger soupire franchit mes lèvres, et je passe ma main dans mes cheveux en signe de nervosité. Gabriella doit arriver dans quelques heures et tout doit être parfait. Je ne comprends pas pourquoi je me sens aussi nerveux, mais je le suis. C'est dingue, car nous nous sommes déjà vus deux fois, nous nous sommes déjà embrassés, et elle a déjà passé une nuit à l'appartement. Ce n'est pas comme si cette soirée allait être une grande première pour nous, et pourtant je stresse comme jamais. Moi, James Evans, le bourreau des cœurs, le charmeur de ces dames, j'ai la pression ce soir. Même si j'imagine qu'une fois devant ses beaux yeux, ce stress partira et je retrouverai mon assurance. Mais en attendant, je doute et me pose des centaines de questions à la seconde. Va-t-elle venir ? Que se passera-t-il ? La soirée va-t-elle bien se passer ? Restera-t-elle cette nuit ? Mais je n'ai pas le temps de débattre sur chacune d'entre elles, je dois moi aussi aller me préparer. C'est ainsi que je me retrouve sous la douche quelques minutes plus tard. Mais là encore, alors que l'eau coule sur ma peau, mon esprit divague. Au fond, je sais pourquoi je me sens aussi mal, ce qui ne va pas. Et cela se résume en deux mots, ou plutôt deux prénoms : Sophia et Hannah. Deux femmes que je connais, deux femmes qui ont une importance particulière dans ma vie, deux femmes avec qui j'ai couché. Et ces relations datent de cette semaine, alors que j'ai embrassé Gabriella il y a à peine quelques jours. Je ne comprends vraiment pas ce qu'il s'est passé, ni pourquoi j'ai fait ça. Mais malheureusement, c'est arrivé. Et plus j'y pense, plus mon estomac se tord. La question qui revient le plus souvent est la suivante : dois-je le dire à Gaby ? Après tout, nous ne sommes pas officiellement ensemble... Peut-être même ne le serons nous jamais. Cette soirée est un essai, un test. Donc je n'ai pas été infidèle. C'est ça, essaye de te rassurer... C'est dingue, je suis complètement perdu. Et pourtant, je n'ai plus le temps de me lamenter sur mon sort ni même de rester plus longtemps sous la douche, ou je ne serai pas en mesure d'accueillir l'anglaise comme il se doigt. C'est donc en essayant de chasser ces sombres pensées que je termine ma douche et me prépare.

Pour changer de mes chemises, j'enfile un pull avec mon jean, sinon elle va finir par croire que je n'ai que des chemises dans mon armoire ! Maintenant que je suis prêt, il est temps de m'occuper du salon. J'espère que la libraire n'a pas une faim de loup, car je n'ai rien préparé à manger. De toute façon, je n'avale rien ces derniers jours. Il ne me semble pas que nous avions convenu de dîner ensemble, mais simplement de passer la soirée tous les deux. Je sors quand même des plats, dans lesquels je déverse des apéritifs de toute sorte que j'ai été acheter cette après-midi : chips, cacahuètes, fromages, et autres dégustations. Je dépose la moitié des plats sur la table basse se trouvant entre le canapé et la télévision, et je laisse l'autre moitié sur l'îlot de ma cuisine ouverte. Comme ça, peu importe où nous décidons de nous installer, il y aura de quoi manger. J'évite d'allumer des bougies pour la mettre mal à l'aise, mais je diminue l'intensité des lumières pour créer une ambiance assez intime. Enfin, j'allume la tv pour que ce ne soit pas silencieux, mais laisse le son très bas pour qu'on ne soit pas captivé par ça. Le but étant de se concentrer l'un sur l'autre. Un dernier regard pour m'assurer que tout est prêt, et j'entends mon interphone sonné. Bon timing. La voix de Gabriella me confirme que c'est elle, et je lui ouvre sans plus tarder. Mon rythme cardiaque s'accélère à vive allure, et je le sens cogner dans ma poitrine. Pendant qu'elle monte, j'en profite pour ouvrir une bouteille de vin blanc que je sors du réfrigérateur, et nous servir deux verres. Je termine quand elle frappe à la porte. C'est stupide, mais je ne sais pas comment l'accueillir. Une bise amicale ? Une accolade ? Un baiser ? J'aviserai sur le moment. Ma main attrape à la poignée et je lui ouvre la porte. Mon cœur s'emballe carrément quand mes yeux agrippent immédiatement les siens. Elle est encore plus belle que la dernière fois. Les mots qu'elles prononcent en français m'arrachent un sourire ; ce devrait être interdit un accent si sexy. Bonjour Mademoiselle Rhodes. je réponds dans la langue de Molière. Oh, merci beaucoup ! Il ne fallait pas. Je tends les mains pour attraper les chocolats, et Gabriella s'avance vers moi pour m'embrasser. Au moins, cela m'évite de me tracasser plus longtemps sur comment l'accueillir. Surpris, je profite malgré tout de ce vif baiser. Tu es ravissante. la complimentais-je en m'écartant légèrement pour la laisser entrer. Une fois dedans, je referme la porte derrière elle et la débarrasse de sa veste que j'accroche près de l'entrée. Ta journée s'est bien passée ? je demande en me dirigeant vers le salon avec elle. Je dépose les chocolats sur l'îlot, à côté des verres de vins, puis me retourne vers Gabriella. Pris d'une pulsion, je viens l'embrasser bien plus langoureusement que le baiser qu'elle m'a donné en arrivant. Dieu que ses lèvres m'ont manqué. Je suis heureux que tu sois venue... murmurais-je en ne lâchant pas ses yeux.  Puis je m'écarte d'elle pour attraper les verres que j'avais préparées. J'espère que tu aimes le vin blanc. Sinon dis-le moi, j'ai du rouge en réserve. je souris en lui tendant son verre. Mais peut-être que tu veux boire autre chose ?

© Pando
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. Empty
Message(#)#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. EmptyJeu 24 Sep - 18:10


You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim.
Gabriella se demandait encore ce qu'elle faisait ici. Frappant à la porte du français. Était-ce une bonne idée que de se jeter dans la gueule du loup ? Mais comment résister à ce dernier ? Elle avait hésité à plusieurs reprises de venir. Faire croire qu'elle était malade, qu'elle avait eut un empêchement de dernière minute. Non. Marius lui avait dit de prendre son courage à deux mains et d'y croire. Mais son meilleur ami était-il la meilleure personne pour donner des conseils sur le sujet ? Le professeur était encore plus rêveur que la brune. Mais il avait raison. Elle devait apprendre à faire confiance. James n'était pas une mauvaise personne, loin de là. Même lorsqu'ils étaient à Londres, Gabriella avait beau le détester, elle ne l'avait jamais vu comme tel. Après tout, c'était quand même un ami de son frère Charlie. Gaby se recoiffa nerveusement avant que James ouvre la porte.

Il était là. Devant elle. Il était temps de jouer la femme charmante et sûre d'elle. Mais au fond, Gabriella paniquait complètement. James était toujours aussi beau, voire encore plus. Ses jambes faiblissaient rien qu'en croisant son regard. Il était en tout point parfait, comme d'habitude. Étant mannequin, le français devait faire attention à son allure. La brune le salua en français, le sourire aux lèvres. Tout comme James. Elle savait que ça le ferait sourire. Permettant aussi de baisser la possible gêne entre eux. Il la remercia dans la même langue. La brune adorait l'entendre parler français. Ça le rendait encore plus charmant. « Je crois me souvenir que tu aimais ça alors...» Dit-elle en s'approchant de lui afin de l'embrasser. Gabriella se demanda intérieurement pourquoi elle avait agi de la sorte ? Stupide Gabriella… Pourquoi il lui était impossible de faire taire son cœur et de faire parler sa raison ? En possédait-elle une ? L'Anglaise avait envie de se donner une gifle.

Voilà qu'il la trouvait ravissante. Sa remarque la fit sourire. « Toi, tu es toujours aussi beau... » Ses yeux brillaient tout en regardant l'homme qui se trouvait face à elle. « Aussi beau que sur la pub sur deux mètres qui trône pas loin de ma boutique, voire même un peu plus... » Gabriella fut surprise la première fois qu'elle tomba sur cette immense affiche. Pourquoi fallait-il qu'il soit partout ? Trônant déjà bien trop dans ses pensées et dans son cœur. Il fallait aussi que le français soit affiché dans toute la ville. « Je dois avouer préférer celle où tu es tout seul... » Elle battait des cils. Son sourire était crispé. De la jalousie ? Peut-être bien. « Simple question de goûts... » C'est cela oui. James lui enleva sa veste pour l'accrocher dans l'entrée. Embarrassée, elle resta plantée, telle une jolie fleur avant de le suivre dans le salon. « Oh, une parmi tant d'autres… Rien de bien intéressant. J'ai pas mal parlé avec un fidèle client qui adore passer ses après-midi dans ma boutique. Je suis trop curieuse parfois... Trop... Moi... Bref..» Elle pouffa de rire en repensant à cela. C'était que Gabriella ne se trouvait parfois pas assez professionnelle envers les clients. Comme si sa boutique était le point de rendez-vous de tout une bande de potes. Préférant pas leur faire payer leur thé ou café. Mais il fallait croire que ça fidélisait plutôt bien les clients. « Et toi ? Qu'as-tu fait de beau ? » Ne me dis pas que tu as passé ta journée aux bras d'une charmante créature à faire des photos qui aurait le don de faire complexer n'importe quelle fille et surtout moi...

Elle lui tournait le dos à cet instant. Regardant la décoration. Cherchant les détails qu'elle n'avait pas remarqués à sa première venue. Mais lorsque Gabriella se retourna, James l'embrassa. La prenant totalement par surprise. C'était plus sensuel. Ses bras entourèrent automatiquement son cou. Ça lui avait tant manqué. Ses lèvres, le goût de ses baisers, son contact contre elle... Tu m’ensorcelles James Evans… « Et je suis heureuse d'être venue... » Son regard était plongé dans le sien. Oui, elle avait bien fait de ne pas s'enfuir. Pour une fois, Gaby était sûre d'avoir pris la bonne décision. Le français s'écarta pour prendre les verres déjà préparés. Du bon vin, comme toujours. En voyant cela, Gabriella souriait, encore. À croire que la tristesse qui la brisait ces derniers temps n'était qu'un lointain souvenir. « Oh non, un bon vin blanc me va parfaitement. » L'Anglais allait sûrement avoir besoin de force pour faire face à cette soirée dont elle ne savait pas à quoi s'attendre. « Je vais finir par croire que vous voulez me soûler monsieur Evans... » C'était dit sous le ton de la rigolade. Gabrielle était d'une nature malicieuse.

La brune leva son verre et fit tinter contre le sien tout en le dévorant des yeux. « A un nouveau départ... » Elle parlait de leur relation, de ce renouveau. En espérant que tout cela ne soit qu'un lointain souvenir. Gabriella but une gorgée du cru que lui avait servit le charmant français. « Il est délicieux, comme toujours… Tu as vraiment bon goût ! » Gaby l'embrassa à nouveau avant d'attraper sa main pour l'amener vers le canapé. Elle s'assit à côté de lui et posa son verre sur la table basse. « Si mes souvenirs sont bons et que ce vin ne m'est pas monté à la tête encore… Tu voulais que nous parlions... » S'appuyant sur son coude contre le dossier du canapé. Ses yeux ne quittaient pas les siens. Cherchant bien à savoir qu'est-ce qui voulait savoir. « Mais qu'est-ce que tu voudrais savoir ? Me dire ? » Il y avait tant de sujets à aborder. « Moi aussi j'aimerais en apprendre plus sur toi… Résoudre cette fichue énigme qui me tourmente encore et encore… » Gabriella attrapa son verre pour boire une gorgée, sans pour autant détourner ses yeux des siens. Se rapprochant dangereusement de lui. « Est-ce vraiment un nouveau James Evan que j'ai sous les yeux ou est-ce moi qui était complètement aveugle jusqu'à maintenant ? »
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. Empty
Message(#)#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. EmptyMer 7 Oct - 18:59



❝You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim❞

Jamiella
Voir Gabriella sur le pas de la porte a le don de me mettre dans tous mes états. Je me raidis devant elle et mon cœur s'arrête de battre quelques secondes ; complètement subjugué par cette beauté naturelle qui la caractérise tant. En mon fort intérieur, les sentiments qui m'assaillent sont aussi divers que paradoxaux. D'un côté mon tract est à son paroxysme, de l'autre je me sens parfaitement à l'aise dès qu'elle entre dans mon champ de vision. Mon cœur se remet à battre et il pourrait exploser de joie de la voir là, devant moi. Elle est venue, elle ne s'est pas défilée. Au fond, j'avais vraiment peur qu'elle ne se présente pas à ma porte, qu'elle n'ose pas venir. Et d'un côté, ça m'aurait soulagé. Je n'aurais pas cet arrière goût de trahison au fond de la gorge, de culpabilité même. Non, c'aurait été préférable qu'elle ne vienne pas et même qu'elle coupe les ponts d'un coup. Alors que là, je ne sais vraiment pas ce qu'il peut se passer, et c'est bien ça qui me tord l'estomac dans tous les sens. J'ai l'étrange pressentiment que quelque chose va se passer, mais je ne saurais dire quoi. Poliment, je m'écarte pour la laisser entrer alors que je me remets difficilement du baiser qu'elle vient de me donner. Celui-ci m'a autant ramené sur terre qu'il ne m'a fait voyager à travers les cieux. C'est dingue ce pouvoir qu'elle exerce sur moi, et toutes les émotions paradoxales qu'elle parvient à me faire ressentir. Tu as bonne mémoire. répondis-je dans un sourire à propos de son utilisation du français. Je n'ai jamais connu quelque chose d'aussi sexy que son accent, et à chaque fois j'ai envie de fondre sur ses lèvres tel un aigle qui fond sur sa proie. J'ai spécialement insisté pour qu'elle soit affichée près de ta boutique, ainsi tu ne pourras pas m'oublier. déclarais-je malicieusement. En réalité, je n'avais aucune idée qu'une affiche se trouvait si proche de son lieu de travail. Et c'est assez gênant de le savoir à présent. Je me contente de rire doucement et de lui retirer sa veste quand elle mentionne les affiches où je suis accompagné d'une collègue. Cela fait partie de mon métier, toujours être accompagné du sexe opposé et être séducteur. Cela ne me dérange pas plus que ça, bien au contraire. Mais c'est vrai que depuis que j'exerce ce métier, je n'ai jamais eu de réelle petite amie et donc je ne sais pas ce que ça peut faire de me voir autant en compagnie de femmes. Personnellement, je pense que ça me rendrait malade de voir l'anglaise toujours entourée d'hommes. Mais bon, peut-être n'est-elle pas aussi possessive que moi. Surtout que nous ne sommes pas ensemble, après tout.

Sans plus tarder, je prends la direction de la pièce à vivre tout en l'invitant à me suivre et à me raconter sa journée. D'ailleurs, ce qu'elle me dit ne me surprend pas le moins du monde. C'est tout elle, de se montrer si accueillante avec les autres. Du moins, quand elle est dans un endroit qu'elle apprécie. Ça ne doit pas être un défaut d'être trop toi, si ton fidèle client revient à chaque fois. fis-je remarquer avec toutefois une pointe de jalousie, que j'éloigne cependant très vite en m'imaginant un vieil homme plutôt qu'un beau jeune homme. Hum, pas grand chose à vrai dire. J'ai passé quelques coups de fil, envoyés quelques mails, fais des courses, et... voilà. C'est en énumérant tout cela que je me rends en effet à quel point ma journée a été ennuyeuse, et pourtant je ne l'ai pas vue passer tant la libraire m’obnubilait. Je l'observe quelques instants de dos alors qu'elle détaille une nouvelle fois les lieux, et quand elle se retourne vers moi je ne tiens plus et lui donne le baiser que nous aurions du partager dès que nos regards se sont croisés dans mon entrée. Comme à chaque fois, je perds pieds au contact de ses lèvres et ai l'impression d'être envoyé dans une autre dimension. Le baiser prend fin, et c'est en lui proposant un verre de vin blanc que j'espère reprendre mes esprits. Bien heureusement, elle en boit aussi. J'avais peur qu'elle n'aime que le rouge, voire le rosé, alors me voilà rassuré. J'attrape alors nos verres et lui tends le sien, souriant de plus belle à sa remarque. Et serait-ce malvenue ? Bien sûr, je plaisante et ce n'est pas du tout mon intention de lui faire perdre raison grâce à l'alcool. Toutefois, il est vrai que je m'en sers pour nous détendre un peu et alléger l'atmosphère. Nous trinquons sans plus attendre et je ne peux qu'être d'accord concernant ce " nouveau départ ". Je comprends bien qu'elle parle de notre relation, et de ce renouveau australien que nous sommes en train de vivre. J'espère vraiment qu'aucune ombre ne viendra ternir le tableau, même si j'en doute vivement. Parce que tu en doutais peut-être ? dis-je en prenant un air outré que je ne parviens pas toutefois à conserver très longtemps. Et il n'y a pas que pour le vin que j'ai bon goût... ajoutais-je en la fixant sans gêne, ne cherchant même pas à cacher le sous-entendu de ma phrase.

Gabriella vient alors m'embrasser puis me tirer par la main en direction du canapé. Je me laisse guider et m'assois en premier, l'anglaise s'asseyant à mes côtés dans la foulée. En effet... Nos regards ne se quittent pas, et j'attends qu'elle poursuit son raisonnement pour savoir où elle veut en venir. Car oui, j'ai envie de parler. Mais surtout d'elle, je veux tout savoir à son propos, même si à présent j'en sais bien plus que lors de notre première soirée ensemble. Toutefois, son ultime question me déstabilise complètement et je ne trouve rien de mieux à faire que de boire une gorgée de vin pour trouver mes mots et faire passer mon malaise. La réponse est oui, définitivement oui. Je ne suis plus le même qu'à l'époque, sur bien des points. Mais je ne sais pas si c'est en mieux ou en pire, malheureusement. Et surtout, je souhaite éviter de parler d'Emma autant que possible, sans devoir pour autant mentir à Gaby. Non tu n'étais pas aveugle, j'ai changé. Vraiment changé. commençais-je sans trop savoir où je vais. Mais c'est normal, non ? J'avais à peine la vingtaine, aujourd'hui j'ai trente ans. Heureusement que je ne suis plus le même ! Comme j'imagine que toi aussi, tu n'es plus celle que tu étais. Je tends le bras en direction d'un plat sur la table basse pour attraper quelques chips que je mets en bouche, avant de reporter mon attention sur la jeune femme. Mais c'est plutôt de toi dont j'ai envie de parler, ma vie n'est pas très intéressante. riais-je en tentant de détourner le sujet avant que ça ne m'explose à la figure trop rapidement. Par exemple, que faisais-tu à Londres ? Tu avais déjà une boutique ou bien tu faisais autre chose ? Ou encore, comment ça se passe avec Jamie ? Tu viens d'apprendre que tu as un autre frère, tu débarques le rejoindre ici et il t'accueille... vous vous entendez bien ? C'est en posant cette question que je me rends compte que je n'avais toujours pas parlé de ma relation avec l'anglais d'ailleurs, puisque j'avais complètement survolé le sujet il y a quelques jours. Je reprends donc dans la foulée, prévoyant sa future question. Parce que oui, je connais Jamie Keynes... et depuis des années. Je l'ai rencontré à Londres, quand je suis entré à la fac. Il a été mon parrain pendant mes premiers mois et nous sommes devenus amis avant de se perdre de vue... Je t'explique pas le choc quand je l'ai croisé ici, j'ai cru voir un fantôme ! Un léger sourire se forme sur mon visage quand je me remémore le gala de nos retrouvailles, c'est lui qui était venu vers moi et j'avais vraiment bloqué comme si un fantôme se trouvait en face de moi. Mais au final, la soirée s'était bien passée.

© Pando
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. Empty
Message(#)#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. EmptyVen 9 Oct - 0:35


You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim.
C'était si compliqué dans la tête de l'Anglaise. Même elle n'arrivait pas à comprendre ce que son cœur voulait vraiment. Toujours en confrontation avec sa conscience et son instinct qui lui disaient de se méfier, de rester sur ses gardes. Mais Gabriella ne serait plus Gabriella si sa raison était plus forte que les cris de son cœur. La brune n'écoutant que trop ce dernier. Se laissant emporter par ce torrent d'émotions qui l'animait. Quand ses yeux se posaient sur James, elle implosait. Il était comme un combustible. Le mannequin l'embrasait complètement. Et les derniers événements n'avaient fait qu’intensifier cet effet. Ses baisers, ses paroles, sa façon d'être, son charme, Gabriella était complètement déstabilisée. Un sentiment totalement nouveau pour la jeune femme. Elle qui était si fière… Tout cela lui faisait trop peur.

La peur de se faire des idées, de s'attacher à lui, de l'aimer… Elle sentait que James était bien trop dangereux. Et lorsque ses lèvres se posèrent à nouveau sur les siennes, Gaby sentit que ce n'était qu'un doux euphémisme de le qualifier ainsi. Elle se sentait complètement idiote d’éprouver de la jalousie à l'égard de ces femmes un petit peu trop collées au mannequin à son goût. Cette fichue photo gigantesque près de sa boutique qui lui faisait comprendre à chaque fois à quel point il lui manquait. Sa remarque sur le fait qu'il serait le principal coupable de l'installation de cette affiche près de sa libraire la fit rire. Mais il avait un double sens. Oui, ce serait marrant que ce soit James qui ait demandé de la placer à cet endroit, mais ce qui faisait vraiment rire Gaby, c'était la possibilité de l'oublier. « Comme si c'était possible... » Souffla-t-elle d'une manière assez discrète pour que James puisse l'entendre, mais assez basse pour lui faire comprendre que ça l'intimidait de lui avouer.

Gabriella lui raconta sa petite journée qui fut des plus tranquilles. Toujours la même chose, mais ça ne la dérangeait pas le moins du monde. James lui fit remarquer que ce n'était pas une mauvaise chose qu'elle se montre si naturelle envers ses clients. Ce qui la rassura, car elle était dans l'incapacité de faire autrement. Le client en question était Hassan. « Il est vraiment très sympa… C'est un jeune professeur à l'université en géographie politique. J'aime bien parler avec lui, il est vraiment très intéressant. Et il adore passer ses après-midi dans ma librairie à corriger ses copies.» C'était vrai. Gaby aimait passer du temps avec cet homme, sans arrière-pensée bien évidemment. Mais la brune était curieuse de voir la réaction du français face à ses propos. Elle le regardait, débordante d'innocence. La journée du mannequin était encore plus calme que la sienne. « Oh, une journée presque off, tu as pu te reposer un peu, j'espère... Tu as l'air un peu fatigué, je trouve.» Gaby, le regarda avec inquiétude, son regard se plongea dans le sien. Comme si elle essayait de chercher la réponse dans ses yeux.

La libraire se retourna un instant pour observer tout autour d'elle jusqu'à ce James l'embrassa. Il y avait de la fougue dans ce baiser. Bien plus que le premier qu'ils avaient échangé à son arrivée. Gabriella lui rendit avec la même intensité. Comment pouvait-elle autant désirer un homme ? James la rendait folle. Elle voulait plus, bien plus. Mais ce n'était pas le moment. Alors James s'écarta tout en lui proposant un verre. Il faut avouer que ce n'était pas de refus. Blanc, rosé, rouge, vert, jaune, tout ce qu'elle voulait, c'était trouver assez de force pour tenir face à James. Même si Gaby accusait le coup. Sa réponse la fit sourire avec la plus grande malice. Préférant plonger ses lèvres dans le nectar comme simple réponse, tout en le dévorant des yeux. Ne sachant pas ce qui était le plus délicieux entre ses prunelles bleues qui la fixaient ou ce vin choisi avec le plus grand soin. Non, elle n'en doutait pas. James avait l'air d'être un expert en vin. « Oh mais non, bien au contraire… Je ne fais qu'une fois de plus m’extasier devant ton savoir faire !» Dit-elle en reprenant une gorgée qui faillit l'étouffer en entendant la remarque du français. Gaby toussa avant de lui répondre. « Arrête de vouloir me déstabiliser Evans, ça pourrait presque fonctionner.» Elle riait. Ça marchait complètement. À vrai dire, il n'y avait que lui qui en avait le pouvoir.

Elle le regardait tout en s'approchant dangereusement de lui pour poser délicatement ses lèvres sur les siennes. Mais il était l'heure de discuter. Alors Gaby l'amena jusqu'au canapé et s'installa près de lui. Gabriella sentait que sa dernière question le mit mal à l'aise. Ce n'était pas voulu, mais parfois la brune pouvait se montrer trop rentre dedans. Il faut avouer que c'était souvent le cas. Elle regarda James boire une gorgée tout en attendant avec impatience sa réponse. « Oui nous étions jeunes, tu as raison ! » Gaby pouffa en repensant à toutes leurs engueulades. Oui, il avait bien changé. L'Anglaise ne s'était pas trompée. « C'est vrai que j'ai changé aussi…» Elle était songeuse. Ce n'était pas faux. « Je dirai même que j'ai énormément changé depuis que je suis arrivée ici… En bien ou mal, je ne sais pas, mais j'ai changé...» C'était un fait.

James détourna sa question. Reposant toute l'attention sur elle. Ses yeux s'écarquillèrent plus l’enchaînement de questions s'agrandissait avant de rire aux éclats. «Oulah euh je, vais essayer de répondre à tout ça… Tant de curiosité mon James...» Gaby prit une gorgée de son vin avant de continuer. « J'ai fait des petits boulots sans grande importance… Rien de fou. Avec aucun diplôme en poche, c'est compliqué de trouver un travail décent… Je ne suis pas comme Charlie. Je voulais juste ne pas être un poids pour ma mère, elle n'avait pas besoin de ça en plus... Je passais énormément de temps à danser, même si j'ai tout arrêté maintenant. Ça m'aidait énormément à évacuer mon stress, mes angoisses… Il m'arrivait même de chanter parfois…» Peu de personnes savaient que Gaby savait danser et encore moins chanter… Mais c'était plus pour elle. « J'essayais de trouver tous les moyens enfin brefs, rien de bien constructif. À la fin, je n'avais le temps de rien… Je passais tout mon temps au chevet de ma mère… Jusqu'à la fin. » Elle avait tout de même le sourire aux lèvres. Regardant James avec beaucoup d'émotions. Gaby n'était pas du genre à trop parler de cette période de sa vie. « Tu sais, je ne parle très peu de cette partie de ma vie… Mais bon, ça ne me dérange pas avec toi…»

Gabriella avait complètement oublié que James lui avait avoué connaître son frère, Jamie. « Tu le connaissais depuis Londres ? Mon dieu, en voilà une drôle de coïncidence… Tu m'étonnes, j'imagine ta surprise en le voyant ! Et vous vous voyez toujours ? » Le visage de Jamie lui vint en tête. Elle ne savait pas trop quoi répondre sur son sujet. « Il a un caractère aussi explosif que le mien… Alors, lorsque nos chemins se croisent, ça fait des étincelles. J'ai trouvé une personne capable de rabaisser mon clapet, chose jusque-là complètement inconcevable ! » Gaby riait, mais il y avait un brin d'amertume ! « Je me suis emportée contre lui il n'y a pas longtemps… Et je le regrette, mais j'espère qu'il me donnera une seconde chance. Je l'aime énormément, c'est quelqu'un de très bien sous ses airs de d'ours mal léché ! »

L'Anglaise observa un moment James et se rapprocha de lui. Une main jouant avec des mèches de ses cheveux. Ça faisait bien trop longtemps qu'elle ne l'avait pas touché. « Et toi James... » Ses yeux se perdirent dans les siens. « Qu'as-tu à me raconter… ? Je te sens comme tendu… Pourtant, il ne s'agit que de moi, Gaby.» Sa main se posa sur l'une des siennes. « Tu joues si bien les mystérieux que ça ne fait qu'attiser ma curiosité... »
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. Empty
Message(#)#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. EmptyMer 14 Oct - 18:39



❝You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim❞

Jamiella
« Comme si c'était possible... » Les paroles de Gabriella ne sont qu'un murmure mais elles me réchauffent le cœur. Ne voulant pas l'intimider davantage, je n'ajoute rien et me contente de sourire en changeant de sujet. Toutefois, au fond de moi, plusieurs choses se passent. J'ai tout d'abord le plaisir de comprendre qu'il se passe réellement quelque chose de particulier entre nous, de très particulier même. Nous avons réussi à nous rapprocher comme jamais nous ne l'avions fait, et créer un lien très fort en si peu de temps. Cependant, il y a autre chose de bien moins agréable qui se fait ressentir... un sentiment de culpabilité. Des images de mes dernières nuits en compagnie de Hannah et Sophia jaillissent et je n'arrive pas à m'ôter ces mots qui me harcèlent depuis des jours : Tu l'as trahie. Mon estomac se tord mais je fais de mon mieux pour ne rien laisser transparaître. L'ai-je vraiment fait ? La réponse me saute aux yeux : oui. Sinon je ne serais pas autant torturé, sinon je ne me poserais même pas la question. J'ai trahie Gabriella, et elle doit le savoir. Elle mérite que je sois sincère envers elle, mais comment lui annoncer cela ? Je n'ai pas envie de tout gâcher, et encore moins de la perdre... Lâche, je repousse une nouvelle fois ces sombres pensées pour profiter pleinement de sa présence à cet instant, me promettant toutefois de lui en parler au moment opportun. Qui n'est pas encore arrivé. Habilement, j'amène le sujet sur sa journée et j'apprends alors qu'elle a encore une fois parlée plus qu'il n'en faut avec un de ses clients. Un professeur, jeune, intéressant, sympa, qui passe ses après-midi dans sa librairie... Je tente un sourire, un peu crispé. D'accord. C'est le seul mot que je prononce, ne voulant pas en savoir plus de cet individu. Quoi ? Moi, jaloux ? N'importe quoi ! Je me passe la main dans les cheveux pour dissiper mon malaise alors que mon cœur bat la chamade. Pourquoi me fait-elle tellement d'effet ? Pourquoi l'imaginer en compagnie d'un autre homme me met hors de moi ? Pourquoi ai-je tant envie qu'elle ne soit qu'à moi et à moi seul ? Pour ma santé mentale, je préfère ne pas répondre à toutes ces questions dont je ne veux pas savoir la réponse. Pas maintenant en tout cas, je suis loin d'être prêt pour sonder mon cœur après toutes ces années à l'avoir enfermé ; il doit être dans un état déplorable. Il l'est, je le sais.

Oh ce n'est rien, je ne dors pas beaucoup en ce moment... Son regard semble pouvoir lire à travers moi et je heureux qu'elle le détourne finalement pour regarder autour d'elle. J'ai l'impression d'avoir vendu la mèche en avouant peu dormir. Encore une fois, les mêmes images, les mêmes souvenirs. Je m'approche de l'anglaise et l'embrasse sans crier gare. Son chaste baiser m'avait laissé sur ma faim. Et surtout, je veux comprendre ce qu'il se passe en moi. Me prouver que non, je ne suis pas amoureux. Que non, je ne l'ai pas trahie, que je n'ai pas besoin de lui avouer ce qu'il s'est passé. Malheureusement, le résultat n'est pas celui escompté, et c'est un peu plus perdu que je me sépare d'elle. Comme souvent, je me tourne vers l'alcool. Elle accepte le verre que je lui offre et nous ne tardons pas à goûter ce délicieux nectar. Il est délicieux, tout comme celui de la dernière fois. Ou peut-être est-ce simplement la compagnie de Gabriella qui les rend si délicieux. Sa remarque me fait rire, mais j'en profite pour pousser le flirt un peu plus loin en la draguant ouvertement. Ce qui ne manque pas de la stabiliser, même si elle prétend le contraire. Mon sourire sera ma seule réponse. Elle en tout cas, elle me déstabilise c'est sûr et certain. Comme jamais une femme ne m'a déstabilisé. La libraire ne perd pas de temps et nous guide vers le canapé. Je l'observe l’œil rieur, elle prend les choses en mains comme si c'était moi l'invité. Mais c'est une bonne chose tant je me sens crispé et perdu. L'anglaise est la première à me questionner, et je m'y plie tout en me hâtant de tourner la discussion vers elle. Je lui pose alors de nombreuses questions, tellement que ça pourrait en devenir suspect. Mais c'est plus fort que moi, j'ai soif d'en apprendre sur elle. Et je ne lui avais pas caché: je veux tout savoir. La brune est un véritable mystère pour moi, une énigme d'une complexité sans nom. D'autant plus quand on regarde la nature de notre relation présente, en comparaison de ce qu'elle était par le passé. Qu'ai-je loupé chez elle ? Qu'est-ce que je ne voyais pas à l'époque ? Heureusement, elle est bien plus bavarde que moi et j'obtiens les réponses attendues. Alors comme ça Miss Rhodes sait danser et même chanter ? repris-je le sourire aux lèvres. Mais ce n'est pas un sourire moqueur, loin de là. Je suis juste réellement surpris de ça, je ne m'attendais pas à lui découvrir de telles passions. En même temps, je ne la connais pas donc un rien sera une agréable surprise pour moi. Je suis sûr que tu chantes très bien. Cela ne faisait aucun doute à mes yeux. Il suffit de la regarder pour s'en rendre compte. Sa voix doit être sublime, et laisser transparaître ses émotions tout comme le font ses yeux noisettes. Je ne me permets pas de lui demander si un jour j'aurai la chance de l'entendre chanter ou même de la voir danser, si un jour elle le souhaite elle le fera d'elle-même. Ma main vient saisir la sienne quand elle évoque les derniers instants de sa mère, et je la lui caresse tendrement. Encore une fois, elle parvient à me toucher au plus profond du cœur en m'avouant ne jamais se confesser ainsi. Elle sait trouver les mots pour que je me sente important, différent. Tu sais que tu peux tout me dire. Je te l'ai promis : je serai toujours là.

Le sujet concerne désormais Jamie, qui étrangement est revenu dans ma vie en même temps qu'il a débarqué dans celle de Gabriella. Étrange coïncidence... Jamie, sacré Jamie. Oui oui, depuis Londres ! Et on s'est revu deux-trois fois, on prend notre temps... On ne s'était pas quitté en très bon termes. Ce n'est que trop tard que je me rends compte que j'en ai trop dit. Merde. Mais je ne préfère pas en parler, si ça ne te dérange pas... J'espère qu'elle ne m'en voudra pas alors qu'elle semble arriver à me parler sans retenue. Mais malheureusement, je n'ai pas sa faculté, ni même l'envie de l'avoir. Certains sujets restent tabous chez moi, même après tant d'années. L'image d'ours mal léché me fait doucement rire, c'est vrai que l'anglais à son caractère et qu'il ne vaut pas mieux le mettre en colère. Je suis sûr que ça s'arrangera. Après tout, ils sont de la même famille désormais. Mais je m'abstiens bien de le dire à haute voix, pour ne pas revenir sur cet événement toujours sensible j'imagine. Sans que je n'y fasse attention, l'ambiance change un peu. Gabriella s'est rapprochée et joue avec une mèche de mes cheveux. Je la laisse faire, appréciant grandement cela. « Et toi James... Qu'as-tu à me raconter… ? Je te sens comme tendu… Pourtant, il ne s'agit que de moi, Gaby. Tu joues si bien les mystérieux que ça ne fait qu'attiser ma curiosité... » Les mots sortant de la bouche de l'anglaise font l'effet d'un véritable électrochoc sur moi. Cela se voit tant que ça ? Ou alors est-ce seulement elle, qui arrive à lire en moi ? Je tente un sourire mais celui-ci ne doit pas ressembler à grand chose tant je n'ai pas la tête à ça. Voilà, c'est le moment. Je le sais, je le sens. Je ne peux pas me permettre de la garder plus longtemps chez moi en lui cachant quelque chose de la sorte, je ne peux pas la laisser se rapprocher autant de moi sans tout lui avouer. Mon cœur se met à battre la chamade, j'avale difficilement ma salive. Après terminé mon verre d'une traite, j'attrape la main de Gaby que joue avec mes cheveux pour la retirer délicatement - la gardant néanmoins entre mes doigts. Tu as raison, je ne suis pas très à l'aise ce soir. Gaby, je dois te dire quelque chose... Mon regard croise le sien, j'essaye tant bien que mal de ne pas le fuir par lâcheté. Peut-être qu'au final je me monte la tête pour rien, qu'elle va comprendre et ne pas m'en vouloir. Après tout, nous ne sommes pas ensemble ? Non... ? Voilà, je sais que nous ne sommes pas ensemble, mais tu me plais beaucoup alors je préfère être sincère avec toi. Je... J'ai croisé deux vieilles connaissances ces derniers jours. Deux filles. Et, je sais pas comment, mais une chose en amenant une autre... Je laisse ma phrase en suspend, elle n'a pas besoin que je lui fasse un dessin. Gabriella retire instinctivement sa main de la mienne, ce qui a le don de me faire paniquer aussitôt. Mais ça ne voulait rien dire ! Nous ne sommes pas ensemble tous les deux, et je ne ressens rien pour elles ! C'est juste arrivé, et je voulais que tu le saches avant qu'il ne se passe vraiment quelque chose entre nous... finis-je en déglutissant. Moi-même je ne crois pas à ce que je viens de dire, comme si cela pouvait réellement ne pas être grave. Le regard de la brune s'est assombrit à une vitesse folle, et je n'imagine même pas ce que sera sa réaction... Tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas la perdre.

© Pando
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. Empty
Message(#)#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. EmptyVen 16 Oct - 0:08


You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim.
Elle sentait bien que l'évocation du fameux client ne lui plaisait pas. Et sa réaction ne fit que le confirmer. Gabriella jubilait intérieurement. Était-il jaloux ? Peut-être bien. Elle sentit dans sa brève réponse que ça ne l'enchantait pas de la savoir en compagnie d'un autre homme. Gaby tentait de déceler le moindre indice lui permettant de comprendre si elle était importante à ses yeux. Tout en le testant, lui posant des questions qui pourraient paraître anodines aux yeux des autres. Un petit jeu où elle allait y perdre les ailes. Mais ça, Gabriella en avait pas encore conscience. Pour l'instant, la jeune femme respirait la joie de vivre. Il y avait bien longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi bien. James l'avait réanimé. Grâce à ses bras, ses douces paroles et cette belle promesse. Avec lui, la tempête n'avait jamais été aussi calme. Sachant comment lui redonner le sourire, goût à la vie... Et c'était malgré elle.

Cette idée que son bonheur puisse déprendre d'un autre l'angoissait totalement. Gaby s'était confiée à ce sujet auprès de Marius. Savoir qu'un homme pouvait l'aider à sortir la tête hors de l'eau, enfin voir le bout de ce fichu tunnel. C'était lui, rien que lui. James l'avait tiré de ces tourments, de cette tristesse qui rongeait la jeune femme à petit feu. Voyant en lui un possible avenir ? Elle rigolait en y pensent. Ça paraissait fou de vouloir être aux côtés de cet homme qu'elle avait tant détesté durant toutes ces années. Mais est-ce que James et Gabriella étaient le parfait exemple qui soit pour prouver qu'il n'y a qu'un pas entre l'amour et la haine ? Elle pensait à lui tout le temps, chaque minute, chaque seconde. De jour comme de nuit. Alors c'était ça d'aimer une personne ? Ne pas pouvoir s'en détacher ? Même par la pensée ? Rien ne pouvait plus l'effrayer… Aimer cet homme, en être dépendante. L'amour était le pire des assassins, voilà ce qu'elle pensait. Et bientôt James allait en être le complice, le bourreau de Gabriella.

Il y avait une lueur inhabituelle dans les yeux du mannequin. Une simple fatigue ? Gabriella ne chercha pas plus à comprendre. Se laissant distraire par cette décoration si épurée. Aux yeux des autres, on pourrait penser que ça manquait décoration, mais Gabriella voyait la chose autrement. Son intérieur lui ressemblait étrangement. Pouvant se montrer à la fois si chaleureux et discret. N'en montrant jamais trop sur lui. Jamais dans la démonstration, un brin sur la défensive. Du moins, c'est comme ça que Gabriella le voyait. Il avait cette capacité à toujours tout faire pour garder ses distances. Gaby le ressentait par moment, mais cela ne la dérangeait en aucun cas. Mais parfois, le français laissait parler son impulsivité, sans prévenir. Prenant toujours la brune au dépourvu. James vint confirmer ce qu'elle pensait en l'embrassant d'une telle façon que son corps réagit avec instinct. L’enlaçant, l'embrassant avec une fougue qui lui était encore inconnue avant de le rencontrer. Alors non, ce n'était pas éphémère. Dommage. Une part d'elle l'aurait préféré. Gabriella sentit son cœur vibrer de plus en plus fort à chaque fois que ses lèvres se posaient sur les siennes. Elle était sur le point d'imploser. Mais le français s'écarta, s'éloignant une fois de plus. Laissant Gaby retrouver ses esprits, retomber sur terre. Il invita la jeune femme à boire un verre. C'était avec plaisir qu'elle goûta ce vin choisi minutieusement. James tenta de la déstabiliser, ce qu'il réussit avec brio. Ce petit jeu entre eux l'amusait énormément. Valsant entre charme et provocation. De toute manière, il avait semer le trouble dans la vie de l'Anglaise. Bousculant tous ses idéaux, rompant sa promesse de ne plus jamais aimer. Mais elle était prête à prendre le risque. Pour lui.

Gabriella prit sa main afin de le guider jusqu'au canapé, tout en ne le quittant pas des yeux. Une fois installée, la jeune femme ne resta pas longtemps silencieuse. Elle aussi voulait en savoir plus sur l'intriguant James Evans. Mais ce dernier réussit à tourner le jeu à son avantage. Gabriella ne savait pas par où commencer. Ce qu'elle faisait à Londres, était-elle déjà libraire ? Jamie… Tant de choses à expliquer. Mais Gaby se hâta à la tâche. Se confiant encore à James. Plus que jamais. Gabriella s'ouvrait comme une fleur auprès de lui. Se confiant sans la moindre gêne. Avouant même qu'elle aimait danser et chanter. Que ça l'aidait à apaiser certaines douleurs, inquiétudes. Cette révélation fit sourire le français. Gabriella était toujours pleine de surprises. Elle répondit à sa certitude par un simple sourire et haussement d'épaule. L'Anglaise n'avait jamais chanté pour personne. C'était comme une sorte de journal intime pour elle. Son sas de décompression. Est-ce qu'un jour Gaby pourrait chanter pour cet homme ? Allez savoir… Tout était possible lorsqu'elle était à ses cotes. Il prit l'une ses mains contre la sienne. Une manière pour James de montrer qu'il était là pour elle, touché par ses confidences. Ses paroles venaient de la rassurer une fois de plus. « Oui je sais… Moi aussi je serai toujours là pour toi James...» Ses yeux le traversaient complètement. Elle le dévorait des yeux avec une tendresse essayant de cacher cette ardeur qui l'animait.

Elle continua tant bien que mal à expliquer la complexité de sa relation avec son frère Jamie. La jeune femme avait totalement oublié que James le connaissait. Alors il était bien naturel qu'elle lui demande comment ils s'étaient rencontrés. Cherchant à comprendre s'il s'agissait plus que d'une simple connaissance. Les explications du mannequin restaient très énigmatiques. Laissant Gabriella dans le flou total. Mais le mannequin préférait ne pas s'éterniser sur ce sujet. Son regard lui fit comprendre qu'il était bien trop sensible. « Je comprends… Ne t'inquiète pas. Ne te sens obligé de rien. » Elle ne lui en voulait pas du tout. Il était persuadé que ça allait s'arranger entre eux. Le visage de Gabriella reflétait son inquiétude à l'idée que son frère puisse ne plus jamais lui parler. Jouant nerveusement avec ses doigts. « J'espère sincèrement que tu as raison... »

Son regard se reposa sur James. Elle se demandait ce qui lui arrivait. Ayant comme la sensation que quelque chose clochait. Suivant toujours cette intuition qui lui faisait rarement défaut. Alors Gabriella tenta un rapprochement. Essayant de lui demander ce qui n'allait pas. Gaby jouait délicatement avec l'une de ses mèches. Mais ses yeux furent très vite attirés par son changement de comportement. Cette main étrangement froide qui vint retirer la sienne. Cette main contre la sienne qui émane plus cette habituelle chaleur. Je dois te dire quelque chose… Cette phrase sonnait faux, plus que douloureuse. De l'incompréhension se lisait dans ses prunelles noisette. Deux filles ? De… Gabriella ne comprenait plus rien. Il lui fallut quelques secondes pour imprégner cette phrase dans son esprit. Pour en comprendre le réel sens. L'Anglaise retira violemment sa main que le français tentait de retenir. Ses yeux étaient plus noir que jamais. Ne renvoyant plus aucune douceur. Rien qu'une rage mélangée à une profonde tristesse. Gabriella resta un moment sans rien dire, sans rien faire mis à part lui jeter ce regard noir dont elle avait le secret. Mais sa main vint heurter brutalement sa joue. Elle bouillonnait, prête à exploser. « Comment oses-tu... » Elle ne continua même pas sa phrase. Préférant se lever du canapé pour marcher nerveusement. Gaby essayait de trouver un moyen de réfléchir, de se calmer. Elle lui tourna le dos un instant avant de le regarder à nouveau. «Ça ne voulait rien dire… MAIS TU TE FOUT DE MOI JAMES ? » Elle était hors d'elle. Prête à déchaîner sa colère sur le français. « COMMENT OSES-TU ME FAIRE ÇA ? ET CE N'EST PAS GRAVE !? BON SANG EVANS MERDE ! » D'un revers de main, elle fit valser la bouteille de vin. Celle-ci s'éclatant en mille morceaux, suivit de près par tout ce qu'il y avait sur le comptoir de la cuisine. Elle le défiait du regard, toute tremblante. Essayant de cacher cette tristesse qui l'anéantissait à une telle vitesse qu'elle n'était pas sûre de pouvoir un jour cicatriser. Elle s'approcha dangereusement de lui et plaqua ses deux mains contre son torse afin de le pousser. « Ose me dire que toi ça ne t'aurais rien fait que je couche avec le premier venu après tout ce que nous avons partagé…» Gaby le poussa encore. «Ose me le dire, VAS-Y!» Vas-y, achève-moi. « Ensemble ou pas James, moi ça m'importait peu ! Je t'ai… » Encore une phrase inachevée. Son ton était moins sûr, plus tremblant. Des larmes commençaient à voiler ses yeux. Elle tenait sa tête entre ses mains pour tenter de canaliser ce flux d'émotions, de rage bien trop intense. Gabriella n'aimait pas se voir ainsi, sachant de quoi elle était capable. « Qu'est-ce que j'ai été conne d'avoir confiance en toi… De croire en nous… Et toi, tu arrives, la bouche en putain de cœur pour me vomir ces phrases en pleine figure ? » Elle le frappa à nouveau, en pleure. « TU N'ES QU'UN SOMBRE CONNARD !!»
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. Empty
Message(#)#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. EmptyMar 20 Oct - 19:03



❝You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim❞

Jamiella
« Oui je sais… Moi aussi je serai toujours là pour toi James...» Cette promesse s'inscrit en moi, se grave dans ma chair, me faisant autant de bien que de mal. J'espère que tu dis vrai... Mais j'imagine qu'elle reviendra bien vite dessus, quand elle saura tout. Le moment tant redouté est d'ailleurs arrivé, il faut se jeter à l'eau. C'était inéluctable de toute façon, je suis bien trop torturé depuis que Gabriella a pénétré dans mon appartement. Je prends une profonde inspiration, capture sa main entre les miennes et me force à ne pas lâcher ses yeux. Je le fais uniquement car je peux lire dans les siens comme dans un livre ouvert, et que je pourrai savoir immédiatement ce qu'elle ressent. Sans ça, je serais le premier à détourner le regard pour cacher ma honte. Les mots sortent de ma bouche plus facilement que je ne l'aurais pensé, même si j'ai l'impression de ne pas être tout à fait clair. Bien sûr, je ne donne pas les prénoms de Sophia et d'Hannah, c'est une information dont elle peut très largement se passer. Aussi, j'évite d'entrer dans les détails, me contentant de lui raconter les grandes lignes de ce qu'il s'est passé. Pourquoi lui dire que Sophia me plaît depuis des mois et que je n'ai pas su la repousser quand elle a débarqué chez moi au milieu de la nuit ? Ou que je flirte avec Hannah depuis des années ? Ce n'est pas le genre de choses qui fait du bien à entendre, et j'essaye d'épargner la libraire autant que possible. Sa main s'échappe des miennes comme si elle venait d'être brûlée. Son visage se transforme, son regard s'assombrit. Je déglutis difficilement face à tant de haine, j'ai du mal à y faire face. Jamais elle ne m'avait regardé ainsi, jamais. Même pas dans notre jeunesse, même pas quand je lui ai dit d'aller se faire foutre. Jamais je ne l'avais vu avec cet air sur le visage, avec... autant de douleur dans les yeux. C'est comme si on plongeait des mains dans mon torse pour essayer de m'écraser le cœur, et encore je sais que ce n'est rien à côté de ce qu'elle peut ressentir. Mais je n'ai jamais voulu lui faire du mal, jamais... Et pourtant, c'est ce que j'ai fait. Je suis un aimant à emmerdes, je passe ma vie à repousser les personnes qui me sont chères. Et Dieu sait à quel point Gabriella compte pour moi.

Devant ce silence qui me fait vaciller, j'entrouvre la bouche pour reprendre la parole. Je suis coupé dans mon élan par sa main qui me gifle avec une brutalité que je ne lui connaissais pas. Mon visage est entraîné dans le mouvement, et je pose instinctivement mes doigts sur ma joue. Des picotements ne tardent pas à se faire sentir, et une certaine rougeur à apparaître. Je l'observe se lever, bouillonnant de rage. Elle fait les cents pas, se contient du mieux qu'elle peut mais c'est impossible de retenir une telle colère, elle s'échappe de tous les pores de sa peau. L'anglaise ressemble à une tornade qui se forme avant de tout ravager quand elle sera à son apogée. Je me lève et fais quelques pas dans sa direction, je ne la quitte pas des yeux pour essayer de trouver un moyen de l'apaiser. Si elle pouvait comprendre à quel point ça ne veut rien dire pour moi, à quel point je regrette, à quel point je ne veux qu'elle... Mais encore une fois, je suis incapable de faire face à mes sentiments, incapable d'y mettre des mots. Une grimace déforme mon visage quand je commence à subir sa colère, le poids de ses mots étant bien plus douloureux que la gifle qu'elle vient de me mettre. Gaby, je... Mais elle ne m'écoute pas, non. Sa colère est sourde, sa rage aveugle. Ce n'est plus James désormais, mais Evans. Ce constat me brise le cœur un peu plus qu'il ne l'est déjà, j'ai vraiment merdé cette fois... Gabriella n'en finit plus de me surprendre ni de me prendre au dépourvu. Croyais-je vraiment qu'elle ne se contenterait que de crier ? La bouteille de vin explose au sol et je sursaute face à cette rage destructrice qui la consume. Je reste passif devant elle, complètement déboussolé. Je ne sais pas quoi faire ni quoi dire pour la calmer, pour qu'elle me pardonne. C'est comme si je savais d'avance que tout ce que je pourrais dire ne ferait qu'alimenter le brûle qui la consume, ne la rendant que plus meurtrière.

Les mains froides, violentes, étrangères qu'elle pose sur mon torse me ramène à la réalité. Son regard noir ne quitte pas le mien et je fais tout mon possible pour ne pas le fuir comme un lâche. Elle doit voir que je n'en mène pas large, je ne pensais vraiment pas la mettre dans cet état. La vérité de ses propos me frappe comme si je m'étais pris un coup en plein dans le torse, j'ai l'impression de suffoquer. Mon cœur bat la chamade, je voudrais juste tout effacer. Elle a raison, j'aurais eu tellement mal si j'avais appris qu'elle avait couché avec d'autres hommes. Ces derniers jours je veux dire, car je sais qu'elle a connu des hommes dans sa vie. Je me serais senti trahi, blessé, peut-être même humilié... C'est ainsi qu'elle doit se sentir à cet instant. Imaginer des bras autour d'elle, des lèvres contre les siennes, dans son cou... L'entendre soupirer pour un autre, je ne peux pas le permettre, je ne peux pas y penser. Et pourtant, toutes ces images, toutes ces informations doivent défilées en elle en ce moment précis. Ses dernières paroles m'achèvent, je craque en même temps que les larmes inondent son visage. Qu'ai-je fait ? Pourquoi ai-je tout gâché ? Pourquoi ? J'aimerais me frapper comme jamais à cet instant, me foutre une raclée pour qu'enfin je comprenne que je dois arrêter tout ce cinéma, tout ce cirque. Gaby, s'il te plaît... Ma voix n'est qu'un tremblement, laissant transparaître toute l'émotion qui me submerge. Je te jure que je pensais tout ce que je t'ai dis, et que je le pense encore ! Je ne me suis pas foutu de ta gueule, je te le promets... Je fais un pas dans sa direction et ose même l'entourer de mes bras dans une tentative désespérée de la consoler, mais aussi de la garder près de moi. J'ai déconné, je ne te mérite pas... Tu mérites mieux que moi, tellement mieux ! Je le sais bien, mais... j'ai besoin de toi, crois-moi... finis-je dans un sanglot que je réprime, ne voulant pas craquer devant elle. Je n'ai pas le droit d'avoir mal, pas après ce que j'ai fait. Et pourtant si je ne montre pas mes pleurs, mon cœur lui saigne sans avoir à le cacher.

© Pando
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. Empty
Message(#)#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. EmptyVen 23 Oct - 15:34


You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim.
Détruite, ce serait un doux euphémisme de qualifier ainsi l'état de Gabriella. Tous les mots de James venaient de l'anéantir. Un par un. Déferlant sur l'Anglaise une vague de tristesse, la mettant face à une réalité que Gaby ne voulait pas voir. James s'était complètement foutu d'elle. Voilà ce qu'elle venait de comprendre à travers son discours. La brune n'avait pas pour habitude d'être aussi touchée par homme, de se laisser autant atteindre. Se sentant complètement idiote de s'être ouverte à un homme qui n'en valait pas la peine. Pourtant, il avait su comme personne la sortir de cette coquille presque intouchable jusqu'à maintenant. Gabriella aurait mieux fait de se préserver, rester sur cette fidèle défensive qui lui servait si bien d’échappatoire. Voilà qui aurait été plus sûre. Elle avait pourtant bien senti ce moment où leur histoire commençait à aller trop loin. Au départ, la libraire pensait faire marche arrière, partir et ne plus jamais donner de nouvelle. Mais Gaby ne serait pas Gaby si elle ne se mettait jamais en danger. Mais c'était la fois de trop. Elle ne serait pas là, à souffrir comme une conne pour lui, à cause de lui. Ça ne voulait rien dire… Foutaise. Comment pouvait-il penser ainsi ? Comment pouvait-il croire que ça ne lui ferait rien ? Des bribes d'images, toutes plus insupportables les unes que les autres lui vinrent en tête. Lui, avec d'autres femmes, le touchant, l'embrassant, faisant des choses qu'elle s'était interdit de faire jusqu'à maintenant. Son cœur se brisa un peu plus.

La gifle qu'elle venait de lui infliger n'était qu'une piètre réponse par rapport à ce qu'elle ressentait. À vrai dire, ce n'était que le début. Il n'y avait plus de tendresse, plus de sourires. Son visage habituellement si rayonnant venait d'être ombragé par une colère qui n'allait pas tarder à surgir. Sentent celle-ci prête à exploser, Gabriella préféra se lever pour marcher. Faire les cent pas. Elle bouillonnait de l'intérieur. Sa respiration s'accélérait sous le poids des émotions. Cherchant certainement à compenser ce cœur qui n'arrivait pas à tenir la route. Même ses pas, chaque mouvement devenait presque insupportable. James essaya de parler, mais sans succès. Gaby n'était pas capable d'entendre encore le moindre mot sortir de sa bouche. Trop effrayée à l'idée qu'ils puissent encore la détruire un peu plus. Mais dans un dernier accès de colère, Gabriella fit tout valser sur son passage. Brisant cette bouteille en mille morceaux. Ses mots qui accompagnaient ce geste étaient d'une telle colère, que tout l'immeuble devait être au courant de ce qu'il se passait. En l'appelant Evans, la brune cherchait à remettre une barrière entre elle et le français. Mais pourtant, elle fit totalement l'inverse en se rapprochant de lui, le poussant à plusieurs reprises. En osant lui demander si lui ça ne lui aurait rien fait de la savoir avec un autre. Même cette idée la dégouttait profondément. Oui, elle avait confiance en lui comme personne. Gaby avait tellement pris sur elle pour ouvrir ce fichu cœur. Elle pensait à la possibilité d'être heureuse à ses côté comme à une évidence, alors pourquoi résister ? Tout ça pour être remercié de cette manière. Pourtant, l'idée que tout s'arrête ainsi était insupportable. Pourquoi fallait-il qu'elle tienne autant à lui ?

Gabrielle le traita de sombre connard. Ça sortait du cœur. De cet organe qui avait tant souffert par sa faute. Que pouvait-il espérer d'autre ? Elle voyait pourtant dans son regard une profonde tristesse qui lui fit comprendre qu'il s'en voulait. C'était sûrement sincère, ou pas. Aveuglée par cette rage, par cette tristesse qui lui faisaient perdre le contrôle, l'empêchant complètement d'être objective. Elle se tenait la tête, se tirait les cheveux pour essayer d'évacuer d'une manière ou d'une autre ce mélange de haine et de tristesse. Gaby, s'il te plaît... Elle ne répondit pas. Laissant parler à sa place les larmes qui coulaient sur son visage, secouant la tête comme pour lui dire non. Arrête. Yeux clos, bien trop fière pour voir James la regarder dans cet état. La voix du mannequin était tremblante. Chose qui perturba l'anglaise. Pas habituée à voir le français autant s'exposer. Je te le promets… Ces derniers ne la firent que vriller un peu plus. « Me parle plus jamais de promesse…! » Ses yeux s'ouvrirent pour lui jeter un regard plus noir qu'il ne l'avait jamais été. Mais James se rapprocha dangereusement, osant même l'enlacer. La respiration de Gabrielle s'arrêta net, son cœur explosa. Le sentir contre elle était trop douloureux.

Déconné, le mot est faible… Dire que c'est moi qui pensais ne pas te mériter, que tu étais trop bien pour une fille comme moi… Voilà qu'il avait besoin d'elle. Ces mots la touchèrent malheureusement. Elle se laissa faire le temps de son discours. Gabriella prit une grande inspiration, cherchant à trouver le courage pour s’apprêter à ce qu'elle allait faire. Ses mains vinrent cogner ses côtes, son torse. « Lâche-moi James… LÂCHE-MOI ! » Gabriella le repoussa de toutes ses forces. «Tu crois que j'avais pas besoin de toi moi aussi ? Comment peux tu me dire ça après ce que tu viens de faire ? Putain mais quel égoïsme…» Elle pleurait de rage, de tristesse. Finissant pas se terrer son visage avec ses mains. Bien trop impuissante pour cacher son état de faiblesse. Laissant son chagrin se déverser pendant quelques secondes qui lui paraissaient être des heures. Reculant à chaque fois qu'elle sentait James se rapprocher. L'anglaise releva sur regard vers celui de James, une dernière fois. «Je ne veux plus jamais te revoir… Plus jamais. » Ces deux derniers furent les plus dures à prononcer. Presque incompréhensible à travers ses sanglots. Elle se retourna, pris son sac à toute vitesse, oubliant même son manteau. Bien trop pressée de partir loin de cet homme. Alors Gaby s'en alla dans le plus grand silence, laissant derrière elle un claquement de porte ainsi que ce cher James Evans.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. Empty
Message(#)#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

#31. You were a thief you stole my heart and I'm your willing victim.