ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
De retour dans sa villa, le brun essaie tant bien que mal de reprendre un semblant sa vie d'avant. De marcher, de se déplacer là où il en a envie, de n'avoir à demander l'aide de personne pour aller d'un point A à un point B. Il passe sûrement plus de temps debout que les médecins ne lui ont autorisé à l'être, est avec certitude trop dur avec lui-même, mais se fiche bien de ce qu'il devrait et ne devrait pas faire tant retrouver un semblant de normalité - tout est relatif, lui fait du bien. Quelques décharges électriques dans la jambe ou le dos semblent un bien maigre prix à payer en échange de l'indépendance de ses déplacements, la canne qui le soutient lors de ses périples n'entrant pas en compte. Alors oui, ses proches le traiteraient sûrement d'imbécile s'ils le voyaient, et il s'agit là d'une des raisons pour lesquelles il a fait la demande explicite à son entourage de lui laisser le plus d'air possible. Le personnel soignant le blâme bien assez sans que tous ceux qu'il aime ne doivent y contribuer, et ceux qui l'aiment peuvent de toute façon comprendre qu'il a besoin de déroger aux règles de base pour guérir. Attendre dans son canapé qu'on l'autorise en levant le pouce à se lever le tuerait plus efficacement que la voiture de l'italien n'y est parvenue, et il n'avait pas survécu jusque maintenant pour mourir de chagrin.
Le trente juillet, Gabrielle fêtait son anniversaire. Il y a quelques jours, bien loin des souvenirs datant de plusieurs années dans lesquels ils se complaisaient dans les bras l'un de l'autre sur un yacht au milieu de la Gold Coast, la californienne chère à son coeur prenait un an de plus. Le trente juillet, il était encore enfermé entre quatre murs au St Vincent's Hospital qui, loin de considérer la date d'anniversaire de sa fiancée comme excuse valable, n'avait pas fait la moindre exception pour le laisser profiter d'une soirée à l'air libre. Le trente juillet, date de l'anniversaire de celle qu'il aime, Channing était resté au lit à caresser les cheveux de l'avocate venue le câliner et somnoler dans ses bras comme elle le faisait depuis deux mois à présent. Ils n'avaient rien fait de spécial, et le regret persistait dans sa gorge alors que l'envie de rectifier le tir semblait pouvoir se concrétiser maintenant qu'il était à l'abri des regards réprobateurs.
Ils s'étaient avoués leurs sentiments, lui était resté la bouche ouverte, et chacun des jours qui avait suivi avait eu un sentiment d'inachevé alors que la peur que tout cela ne soit qu'un rêve - et qu'il soit mort sur l'asphalte soixante jours plus tôt, devenait de plus en plus oppressante. C'est la raison pour laquelle il a envoyé un sms à Gabrielle pour l'inviter à le rejoindre chez lui à Bayside, prétextant tout innocemment avoir envie de la voir, alors que depuis plusieurs heures un gâteau se réserve au frais dans son réfrigérateur. Il s'est mis aux fourneaux dans la matinée, avait l'intention de préparer le repas de l'entrée au dessert, mais avait été forcé de se contenter de la pièce maîtresse alors que la douleur lui devenait insupportable. Alors oui, lui aussi s'était mis à commander des plats à domicile, et c'est ce qu'il avait fait en passant un appel à un restaurant du centre-ville. Un repas végétarien pour elle, composé de ce qu'elle aime - du moins, elle adorait ça à LA, et il espère que cela est toujours le cas alors qu'ils n'en ont pas remangé ensemble à Brisbane. Ses préférés à lui aussi, et désormais la dernière à se faire attendre était la jolie brune.
et voilà qu'il entend toquer à sa porte, s'étant tenu à une distance raisonnable de cette dernière pendant un moment - afin de ne pas mettre trop longtemps à l'atteindre. Sa main clenche la poignée et ouvre la porte sur l'américaine qui se tient sur son seuil, et un sourire aussi timide que tendre vient étirer ses lèvres alors qu'il croise son regard. « Salut, Gaby. » l'accueille t'il avant de se décaler pour la laisser entrer, refermant sur son passage en tâchant d'être aussi souple que possible dans ses mouvements. Il ne veut pas l'inquiéter, tient vraiment à aller, et avec une dose fraîche d'anti-douleurs dans le sang : tout lui semble possible. Sa main effleure sa taille alors qu'il passe à son niveau, pressant un baiser sur sa tempe avec douceur, avant qu'il ne s'arrête à son niveau. « Je suis content que tu aies pu te libérer. » et regardez le se comporter comme un adolescent transi. Feindre l'ignorance sur les mots qu'ils ont échangé est aussi confortable que terrifiant, mais étrangement Channing trouve une certaine stabilité dans cet entre-deux. Elle n'est pas complètement sienne, ne peut par conséquent pas le blesser avec la même intensité que l'acceptance de leurs sentiments ne le lui permettrait. Elle a conscience de son emprise sur lui, la réciproque est vraie, et pour autant aller au-delà et en parler lui fait s'accélérer le coeur à la simple pensée. « Comment ça a été ta journée ? » l'interroge t'il alors qu'il se dirige vers l'ilot central de la cuisine, se saisissant des deux sacs de nourriture préparée avec un sourire aussi coupable qu'il est fier. « La technologie à son apothéose. On peut commander à manger et se faire livrer, tu savais ça ? » Il est un brin moqueur, évidemment, préfère l'auto-dérision plutôt que de se lamenter sur son état. Commander de la sorte est ce qu'il a toujours reproché à la brune, et s'il s'en amuse il attend évidemment un retour de bâton amplement mérité.
rainmaker
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Août 2022.Bien sûr qu’elle a accepté son invitation. Elle a passé plus de deux mois à ses côtés, quotidiennement et rares ont été les fois où elle ne l’a pas été. Désormais, sorti de l’hôpital, Gaby respecte la volonté de l’héritier de se retrouver seul. Elle sait que cette situation est difficile et lourde pour lui, celle où il doit accepter les séquelles de l’accident. Perdre une part de son autonomie, devoir réapprendre ce qui semblait auparavant être un automatisme et naturel, tout cela l’affectant tout particulièrement sans qu’il ne le montre toutefois. Mais Gabrielle a compris, n’a pas besoin qu’il pose de mots sur ce qu’il ressent pour le savoir. Sûrement parce qu’elle le connaît trop bien, au point de savoir reconnaître chez lui son énervement ou sa tristesse que par l’expression ou les mimiques qui se dessinent sur ses traits. Et même si elle résiste à cette envie de le rejoindre chaque soir après sa journée de travail, elle s’autorise cependant à le faire dès que l’occasion lui en est donnée. Ce soir, il lui tend une perche qu’elle saisit donc bien volontiers, car outre l’envie d’être là pour l’épauler, c’est aussi pour la simple et bonne raison qu’elle l’aime et qu’il lui manque qu’elle souhaite être autant à ses côtés.
Il le sait. Tout comme elle le sait désormais. Les sentiments sont réciproques, aussi importants d’un côté que de l’autre et pourtant, il y a une certaine gêne ou plutôt retenue entre eux malgré cette conversation qu’ils ont eu à l’hôpital courant juillet. Cette conversation où c’est elle qui lui a dit qu’elle l’aimait en retour, celle où elle a dû aussi le rassurer en lui disant qu’en aucun cas ses sentiments étaient dus à une quelconque pitié car présents depuis bien plus longtemps que le jour de son accident. Et si la réaction de l’héritier a été silencieuse, le jeune homme semblant avoir peine à y croire, depuis, les deux n’ont plus abordé le sujet. Il n’y a pas eu de nouveau je t’aime échangé, ce dernier restant enfoui à nouveau au plus profond d’eux, même si désormais les deux ont conscience qu’il n’est jamais bien loin. C’est ce qui pousse Gaby à ne pas baisser les bras, à ne pas fuir, surtout quand elle lui a fait la promesse de ne pas le laisser et que, lui, la lui a faite tout autant.
Elle n’a pas adopté une tenue pimpante pour l’occasion, c’est d’une simplicité qui tranche avec ses tenues quotidiennes d’avocate qu’elle arrive devant la porte de l’héritier. Un simple jean, troué à l’un des deux genoux, un petit pull noir et des petites baskets blanches ont remplacé son tailleur. « Salut, Gaby » « Bonsoir, Chan’ ». Un immense sourire se dessine sur les lèvres de l’avocate dès qu’elle le voit dans l’entrebâillement de la porte. Elle ne montre pas l’inquiétude qui la guette en le voyant avec cette béquille et cette jambe qu’elle lui sait douloureuse, mais elle est pourtant bien présente. Pour l’heure, elle se contente d’entrer sans rien laisser transparaître, et vient à poser sa main sur son bras qui se saisit de sa taille quand il vient à lui déposer ce baiser sur sa tempe, fermant les yeux au contact. « Je suis content que tu aies pu te libérer » Son sourire s’agrandit encore, son index venant toucher subtilement son nez « Évidemment, silly » le taquine-t-elle avant qu’à son tour, elle ne s’approche, câlinant sa nuque d’une de ses mains alors qu’elle lui dépose un baiser sur sa joue. Leur relation paraît nouvelle quand, pourtant, ils ont déjà passé presque deux années ensemble et quelques mois s’ajoutant à ce compteur depuis leur retrouvaille à Brisbane. La nouveauté est évidemment celle des sentiments prononcés et qui expliquent ainsi ce comportement nouveau. Ils se dirigent vers la cuisine, Gaby y arrivant légèrement en avance, quand nécessairement l’héritier est ralenti par sa blessure « Comment ça a été ta journée ? » Elle dépose une de ses mains sur le plan de travail, tout en haussant les épaules « Relativement bien » Quelques tracas qu’elle préfère oublier maintenant qu’elle est à ses côtés. « Et toi, comment tu vas ? » demande-t-elle, les derniers mots presque prononcés dans un murmure alors qu’elle s’approche doucement de lui et que l’inquiétude transparaît quelque peu. « La technologie à son apothéose. On peut commander à manger et se faire livrer, tu savais ça ? » Elle saisit la moquerie, ses yeux se plissant alors qu’elle adopte un air sérieux, bref, avant que ses traits ne se détendent, un petit rire passant la barrière de ses lèvres « Du tout et l’idée ne me plait pas particulièrement. Qui oserait faire appel à de tels services ? Moi qui pensait en plus te concocter un bon petit plat, ce soir » Elle adopte un air faussement choqué et déçu, avant qu’elle ne lève les yeux au ciel et vienne à tirer la langue à l’héritier, non sans rire légèrement « Qu’est-ce que tu nous a pris ? » demande-t-elle alors curieuse, se penchant sur les deux sacs qu’il a entreposés sur l’îlot.
Dernière édition par Gabrielle Strange le Dim 9 Oct 2022 - 18:32, édité 1 fois
Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« Bonsoir, Chan’ » Son visage se découpe dans l'encadrement de la porte et le sourire du brun s'étire lentement. Ses épaules s'allègent, son coeur également, et il sait déjà que sa présence à ses côtés s'apprête à lui faire le plus grand bien. Il est probablement trop fier pour l'avouer, pour admettre avoir besoin de son soutien en cette période particulièrement difficile, mais la vue de Gabrielle suffit à le faire se sentir un peu mieux. Plus léger, moins seul, et elle a une place bien plus importante dans sa vie qu'il ne le lui a jamais avoué - bien qu'il devrait le lui dire, il le sait, mais sait aussi qu'elle s'en doute. Il s'autorise toutefois à demander sa présence ce soir, à faire une maigre exception aux règles qu'il s'impose consistant à ne pas la réclamer trop souvent pour ne pas l'inquiéter et la confronter à son état, et se promet d'en profiter. Elle entre, il referme sur son passage, et son sourire se fait plus doux encore lorsqu'elle pose sa main sur son bras. « Évidemment, silly » Elle gratifie son nez d'un bref contact et il la réprimande d'une moue, s'en amusant la seconde suivante lorsqu'elle pose sa main dans sa nuque et ses lèvres sur sa joue. Ils ont déjà vécu ensemble par le passé, ont partagé bien des moments, mais tout semble nouveau depuis qu'ils ont parlé davantage en quelques minutes qu'en deux ans. La signification derrière leurs moindres gestes est plus forte qu'elle ne l'a jamais été, leurs regards plus longs, et Channing sait qu'il va avoir besoin d'un certain temps d'adaptation. Pourquoi est-ce si étrange alors qu'ils se sont longtemps comportés comme tel ? Elle n'a plus vraiment de secret pour lui, tout comme il n'en a plus vraiment pour elle. Ils se connaissent, se sont déjà vus dans leurs meilleurs comme dans leurs pires moments, et pourtant une certaine pudeur se fait ressentir à la façon dont il se retient bêtement de la câliner plus longtemps.
Ils atteignent la cuisine, et il n'aurait jamais cru un jour que l'américaine puisse le devancer sans même essayer. Son regard se pose distraitement sur le sachet cartonné une fois à sa hauteur, faisant abstraction de ce détail qui le trouble plus qu'il ne le devrait, puis l'héritier se reporte sur la brune lorsqu'il l'interroge sur sa journée. « Relativement bien » Il acquiesce, restant sur sa faim mais n'insistant pas quand il devine à la façon dont elle ne fait pas mention d'une affaire en cours que sa journée a probablement été longue. Elles le sont toutes ces derniers temps, et s'ils pouvaient s'épargner d'épiloguer sur ces détails Channing leur en serait reconnaissant. Pas qu'il ne veuille pas lui venir en aide, mais peut-être le peut-il d'une autre façon qu'en lui demandant plus de détails. « Et toi, comment tu vas ? » Il hausse mollement les épaules, plongeant d'ores et déjà la main dans un buffet pour sortir un peu de vin - mais un seul verre. Il sert la brune sans faire de commentaire sur son état, se contentant de lui répondre d'une moue qu'il espère convaincante - elle sait très bien comment il va, et lui mentir ne fait pas trop d'intérêt. Il préfère taire le sujet plutôt que de déformer la vérité. « Tiens, bois en pour moi. » fait-il en esquissant un sourire, poursuivant avec une plaisanterie sur les livreurs à domicile avant d'entreprendre de se saisir des sacs. « Il fait bon sur la terasse, ça te va ? » poursuit-il alors qu'elle répond à sa plaisanterie sur le même ton, le duo se dirigeant vers l'extérieur où le brun dépose leur repas et s'installe dans un canapé. Ce n'est pas l'endroit le plus confortable de sa villa, mais celui qui lui a fait de l'oeil toute la journée et dont il espère bien profiter en bonne compagnie. « Du tout et l’idée ne me plait pas particulièrement. Qui oserait faire appel à de tels services ? Moi qui pensait en plus te concocter un bon petit plat, ce soir » Il lui lance un regard complice en coin, l'écoute poursuivre. « Qu’est-ce que tu nous a pris ? » Il souffle d'aise en s'installant, trouve une position confortable puis entreprend d'ouvrir les sacs pour en sortir le contenu. « On en a pas remangé ensemble depuis LA.. je me suis dis que c'était l'occasion. » Gabrielle est celle lui ayant fait découvrir les burrito ramen, et si l'héritier avait d'abord été septique il se souvenait encore de sa bonne surprise dès la première bouchée de l'atypique assortiment. Le brun lui tend sa recette végétarienne, se saisit du sien et sort une petite bouteille d'eau aromatisée - le grand luxe pour le convalescent qu'il est. « J'ai jamais commandé là-bas, j'espère que ce n'est pas trop mauvais. » remarque t'il en inspectant la tortilla, avant de redresser le regard vers Gaby. « Bon appétit. » lance t'il avec un sourire, avant de prendre une première bouchée.
Son dos s'enfonce dans les coussins du canapé, et le brun est inhabituellement silencieux alors qu'il regarde l’horizon. Channing n'est pas particulièrement bavard, ni trop bruyant en temps normal, certes, mais il y a quelque chose de différent dans ce silence alors qu'il prend une nouvelle bouchée de son burrito. Depuis combien de temps n'a-t-il pas été en couple ? Il a bien partagé quelques aventures ces dernières années, quelques histoires d'un soir, a retrouvé la californienne et s'est rapproché d'elle, mais depuis combien d'années n'a-t-il pas mis de mot sur l'une de ses relations ? Ses yeux se perdent sur l'océan qui se reflète au loin sous les lueurs lunaires, et le brun réalise lentement. Il n’a plus été sérieusement en couple depuis l'épisode de Danika, soit depuis environ plus de huit ans. Il n’a plus osé retenter l'expérience depuis la fin malheureuse qu'avait connue son histoire avec la boxeuse, et alors que son regard se porte discrètement sur l'américaine Channing est saisi d'un frisson. Comment celle-ci allait-elle se terminer ? Faisait-il vraiment le bon choix en s'ouvrant à la brune, n'avait-il pas déjà commis une erreur en lui avouant ses sentiments alors qu'il pensait s'endormir sur l'asphalte sans jamais se réveiller ? Il dépose sa tortilla sur son petit emballage, se saisit de sa bouteille d'eau aromatisée et en dérobe une longue gorgée. Il s'est mis dans une situation effrayante, et n'est pas certain de pouvoir s'en sortir indemne. « Il faut que je t'avoue quelque chose, Gaby… » commence t'il sans la regarder, posant mollement sa bouteille sur ses cuisses en continuant de la tenir pour s'occuper les mains. Comment lui en parler ? Comment aborder le sujet, comment lui faire part de ses craintes sans l'effrayer ? Il inspire posément, se reporte sur l'avocate dans un maigre sourire. « Cela fait sept ans. Peut-être huit. » commence t'il, prêt à s'arrêter ici si seulement la brune pouvait comprendre d'elle même l'information sans davantage de contexte. « Que je n'ai plus fais ça… que je n'ai plus été en couple avec quelqu'un. » Réellement, officiellement, avec des sentiments partagés. Son regard fuit lâchement le sien, retrouvant son confort sur l'horizon. Car ils le sont après tout, non ? C'est ce qu'impliquent leurs confessions, pas vrai ? « Tu n'es pas obligée de répondre que ce soit, ni même de réagir. Mais je voulais que tu saches que c'est nouveau pour moi, que beaucoup de choses le sont en ce moment, et qu'à cause de cela je suis sûrement un peu à côté de mes pompes. » souffle t'il à voix basse, se reportant sur elle par la suite. « Mais je te suis reconnaissant d'être là, sincèrement. Même si je ne te le dis pas. »
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Août 2022.Il est silencieux face à cette question qu’elle lui retourne. Une question qu’elle lui pose, peut-être dans l’espoir qu’il lui dise qu’aujourd’hui, son moral va mieux. Elle aimerait l’entendre dire qu’il va, parce que c’est tout ce qu’elle souhaite au plus profond d’elle. Gabrielle est consciente que ses journées sont longues, qu’il n’est pas facile pour lui d’accepter sa condition et de vivre avec. Parce que depuis l’accident, bien des choses ont changé dans son quotidien. Il n’est plus l’héritier en costume trois pièces à longueur de temps, celui qui n’a pas une minute de répit dans son emploi du temps, celui qui est demandé partout et qui n’a pas le temps de s’attarder ou à vaquer en tenue confortable chez lui. Mais aujourd’hui, le voilà congédier de force, à son plus grand désespoir et Gabrielle le comprend. Il y a dans son regard cette tristesse, cette absence de lueur, celle qu’elle lui a longuement connu et qu’elle, si elle le pouvait, ferait tout pour lui redonner ne serait-ce qu’une once de celle-ci. Et si ce soir sa présence peut apporter à Channing un peu de paix et de gaieté, alors elle restera autant de temps qu’il le faudra et qu’il le voudra à ses côtés. « Tiens, bois en pour moi. » La remarque lui arrache un sourire alors qu’elle se saisit du verre qu’il lui a servi « Give me the bottle, tho » fait-t-elle en plaisantant, levant son verre en le remerciant avant de le porter à ses lèvres pour en prendre une petite gorgée. « Il fait bon sur la terrasse, ça te va ? » Elle acquiesce alors que son regard ne se porte même pas sur l’extérieur et reste ancré dans celui de l’héritier avant de lui emboiter le pas pour se diriger vers celle-ci. Elle souhaite s’emparer du sac d’ailleurs mais laisse Channing s’en charger, ne voulant pas le froisser si elle venait à le faire à sa place, consciente que ce détail pourtant minime pourrait lui rappeler davantage sa condition, celle qu’il cherche sûrement par tous les moyens à ignorer ce soir. Ils prennent place, Gabrielle venant s’installer à ses côtés, regardant avec curiosité ce qu’il vient à sortir progressivement du sac « On en a pas remangé ensemble depuis LA.. je me suis dis que c'était l'occasion. » Et elle observe avec appétit les fameux burritos ramen qu’elle lui a fait découvrir, un sourire se logeant à nouveau sur ses lèvres, touchée de ce clin d’œil à ce passé qu’ils n’ont jamais réellement osé évoquer depuis leurs retrouvailles ici, à Brisbane. « J'ai jamais commandé là-bas, j'espère que ce n'est pas trop mauvais. » « On va le découvrir tout de suite » fait-t-elle en s’emparant de son burrito qu’elle regarde avec envie, sûrement parce qu’elle a une nouvelle fois, skipper sa pause déjeuner à midi. « Bon appétit. » « Bon appétit, Chan ».
Un silence s’installe progressivement entre eux. Et même si celui-ci pourrait paraitre inconfortable, il ne l’est pas. Le vent marin vient légèrement soulever ses mèches alors qu’elle savoure ce burrito, qui, peut-être, est moins bon que ceux de Los Angeles, mais qui passe tout de même au vu de la faim de loup qui animait son estomac il y a encore quelques minutes. Gaby aussi laisse son regard se poser sur l’horizon et elle se sent plutôt allégée. Bien sûr, il y a toujours une part d’inquiétude présente constamment pour l’état de Channing, mais ce soir, à ses côtés, dans ce silence seulement brisé par le bruit des vagues au loin, elle se sent bien. Et lorsqu’elle sent le regard de l’héritier sur lui, la jeune femme pivote sa tête lentement avant qu’un sourire naisse sur ses lèvres. Un sourire qui traduit toute la légèreté et l’apaisement dans lesquels elle se trouve actuellement. Mais si elle semble apaisée, cela ne semble pas être le cas de Channing et peu à peu, ses sourcils se froncent alors, qu’à son tour, elle dépose son burrito, regardant avec attention les gestes du jeune homme. « Il faut que je t'avoue quelque chose, Gaby… » L’effet est immédiat suite à ses mots. Son estomac se noue et son cœur s’accélère. Elle a peur. Peur de ce qu’il peut bien avoir à lui dire, peur qu’il lui annonce une mauvaise nouvelle concernant son état de santé ou qu’il lui confesse que cette relation nouvelle entre eux ne lui convient pas… Peut-être une bribe de déjà-vu, s’apparentant à ce soir où, quatre ans plus tôt, il lui annonçait devoir repartir pour Brisbane. Les pires scénarios ont le temps, de venir effleurer ses pensées et l’inquiétude est visible sur ses traits « Cela fait sept ans. Peut-être huit. » Il marque un arrêt et s’il a possiblement l’espoir qu’elle voit où il veut en venir, il n’en est rien, l’obligeant à poursuivre alors « Que je n'ai plus fais ça… que je n'ai plus été en couple avec quelqu'un. » couple. Le mot est nouveau entre eux, ce mot qui n’a jamais existé, cette étiquette qui n’a jamais été utilisé pour définir leur relation. Et pourtant, aujourd’hui, il l’utilise et si elle est encore dans la crainte de la suite de sa confession, Gabrielle aime cette façon qu’il a de les qualifier, eux. « Tu n'es pas obligée de répondre que ce soit, ni même de réagir. Mais je voulais que tu saches que c'est nouveau pour moi, que beaucoup de choses le sont en ce moment, et qu'à cause de cela je suis sûrement un peu à côté de mes pompes. (…) Mais je te suis reconnaissant d'être là, sincèrement. Même si je ne te le dis pas. » Et aussi vite que l’inquiétude a gagné ses traits, elle en disparait. A la place, elle retrouve le sourire, ce sourire qui se veut rassurant et sincère alors qu’elle se saisit doucement de son verre de vin, faisant tournoyer le liquide à l’intérieur sans pour autant s’en saisir d’une gorgée. « Si cela peut te rassurer, c’est tout nouveau pour moi aussi » fait-t-elle alors qu’elle relève le regard pour attraper le sien. Elle semble perdue dans ses pensées, penchant légèrement la tête sur le côté, avant de redéposer le verre sur la table, se pivotant pour faire davantage face à l’héritier « Je n’ai jamais vraiment eu de relations de couples… pour diverses raisons. Bien souvent parce que j’ai préféré fuir avant… elle s’interrompt, cette pause nécessaire dans son récit avant de m’attacher ou parce que, j’étais déjà bien trop attaché… une nouvelle pose, cette fois plus apparentée à une hésitation, tant elle ne veut pas qu’il pense que ce qu’elle va dire est un reproche qu’elle lui adresse et que j’avais peur qu’on finisse par m’abandonner… » Les abandons bien trop nombreux, ceux qu’elle a connu durant l’enfance, celui de sa mère quand elle a préféré quitter ce monde plutôt que de trouver des solutions ou encore de ses frères qui l’ont laissé, du jour au lendemain, s’éloignant d’elle au fil des années. Et puis, sûrement, cette relation qu’elle a eu en étant étudiante, s’amourachant d’un homme qui n’a fait que profiter de sa naïveté de l’époque et qui lui a servi de leçon pour les relations qui s’en sont suivi. Un soupir s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’elle vient entrelacer ses phalanges à celle de l’héritier avec douceur « Mais je le sais, Chan… murmure-t-elle pour répondre au fait qu’il lui est reconnaissant d’être présente pour lui. Elle approche doucement son front du sien et poursuis sur le même ton et je ne compte pas partir. » sa main libre se glisse doucement contre sa joue, la caressant subtilement alors qu’elle pose son front contre le sien et ferme ses paupières « On apprendra à l’être… ensemble à être un couple. Ses paupières s’ouvre à nouveau, plongeant dans celui noisette de Channing comme si elle y cherchait du réconfort ou une approbation et on y arrivera » Elle le dit, mais a besoin qu’il y croit lui aussi, qu’il acquiesce à ses dires et c’est pour cette raison que ses sourcils s’affaissent à nouveau alors que son regard ne scille pas dans le sien. Elle veut y croire quand elle a failli le perdre définitivement, s’accrochant à lui alors qu’elle a pris conscience que la vie était bien trop courte pour être dirigée par la peur et l’amertume. Et sûrement aussi, les regrets…
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« Give me the bottle, tho » Il s'exécute en l'emmenant avec eux, ne cherchant pas à saisir une quelconque plaisanterie dans les propos de l'américaine. Sûrement a-t-elle eu une journée difficile, le brun est loin d'être en mesure de la juger, ni même de pouvoir la réconforter. Il aimerait cela dit, pouvoir faire mieux que se contenter d'embarquer la bouteille jusqu'à la terrasse, mais le coeur n'y est pas et l'idée de faire taire leurs soucis respectifs lui semble être une solution pour aller. Temporaire mais efficace, pour le temps que cela durera. Ils prennent place sur les assises face à l'océan et l'héritier entreprend de sortir peu à peu le contenu du sac en le détaillant à voix haute, redressant le regard vers son invitée pour guetter sa réaction. et s'il ne saurait dire si elle est agréablement surprise ou non, il concède toutefois ne pas déceler trop de déception dans ses yeux chocolat. « On va le découvrir tout de suite. Bon appétit, Chan » « Bon appétit. » Elle s'en empare et lui en fait de même, trouvant une position confortable dans les coussins avant de mordre une première fois dans son burrito.
Le silence qui s'en suit est étrange, aussi léger qu'il demeure inhabituel, et il est le premier à le briser pour faire part d'une vérité le concernant à l'avocate. Il est l'éternel premier dans ses actions, dans ses aveux, dans ses sentiments, et déjà une sensation de fatigue et de lassitude s'abat sur ses épaules. Il a trop souvent fait les premiers pas, s'est trop souvent fait prendre au piège en abaissant ses murs avant que l'autre ne le fasse, et il ne semble pourtant pas apprendre de ses erreurs en réitérant une énième fois la manœuvre. Son regard trouve brièvement celui de Gabrielle, uniquement pour y lire une profonde inquiétude, et il souffle doucement en poursuivant. En avouant à la californienne ne pas avoir été réellement en couple depuis des années, en lui faisant part de ses doutes quant à sa capacité à pouvoir l'être à nouveau, ceux qui l'ont jusque lors privé de se laisser une nouvelle chance. et si elle ne l'interrompt pas, son visage semble se détendre au fur et à mesure de ses mots - et ce pour une raison qui lui échappe, bien qu'il en cherche la source en se reportant sur elle une fois son monologue terminé. « Si cela peut te rassurer, c’est tout nouveau pour moi aussi » Mais cela ne le rassure pas, au contraire. Ses yeux noisettes retombent aussitôt et s'égarent sur le vin qu'elle fait tourner au creux de son verre, ses oreilles se faisant attentives à la suite de ses propos mais son esprit déjà ailleurs. Il pourrait trouver un certain réconfort dans l'idée qu'ils soient sur le même pied d'égalité, mais plutôt que de voir cela comme une chance le grand brun voit le verre à moitié vide. Ils sont tous les deux blessés, peut-être trop pour prendre soin l'un de l'autre pour ce qu'il en sait, et ses dents pincent nerveusement sa langue tandis qu'elle continue. « Je n’ai jamais vraiment eu de relations de couples… pour diverses raisons. Bien souvent parce que j’ai préféré fuir avant… » Comme une certaine boxeuse qui, plutôt que de se risquer à le laisser toucher à son coeur, avait préféré renoncer à leur couple pour se consacrer à sa carrière. Sa mâchoire se contracte une seconde et il triture l'emballage de son repas en la laissant poursuivre. « Avant de m’attacher ou parce que, j’étais déjà bien trop attaché… et que j’avais peur qu’on finisse par m’abandonner… » Abandonner ou l'être. et elle avait choisi d'être le bourreau plutôt que la victime, ce qui - s'il pouvait le comprendre, ne le rassurait pas le moins du monde. Son burrito abandonné sur la table, il appuie son dos dans le moelleux des coussins et la laisse poursuivre tout en reportant son regard au loin. « Mais je le sais, Chan… et je ne compte pas partir. » Sa main vient à la rencontre de la sienne et ses doigts s'entrelacent aux siens, l'héritier n'esquissant pas le moindre geste. Il n'est pas rassuré, pire est un peu plus inquiet encore à l'idée que les vieux démons de la brune les rattrapent et qu'elle lui tourne le dos comme elle a pu le faire à d'autres par le passé. Il n'est pas certain de pouvoir y croire encore si Gabrielle l'abandonne à son tour, et même la caresse qu'elle offre à sa joue ne parvient pas à le ramener à lui. Ses paupières se ferment sous la contrainte lorsqu'elle appuie son front au sien, et il déglutit toujours en silence. « On apprendra à l’être… ensemble et on y arrivera » Il réouvre les yeux pour trouver son regard, et l'ombre d'un sourire répond aux craintes de la brune. et à cet instant précis, Channing ne sait pas qui de elle ou de lui se fait le plus de soucis. « Ouais... bien sûr. » souffle t'il d'une voix douce, son coeur voulant y croire mais son cerveau se refusant à un chagrin supplémentaire. Il invite délicatement Gabrielle à se redresser en brisant leur contact, prenant un moment pour rassembler ses idées en tendant machinalement la main vers la bouteille de vin à proximité. Ses doigts se referment dans l'air alors qu'il se pince les lèvres, réalisant avec un délai qu'il ne peut s'en saisir, râlant contre lui même avant de se passer cette même main sur le visage.
Plus tard dans la soirée, les amants sont rentrés à l'intérieur de la villa en sentant la brise marine se lever. Channing s'est repris un tant soit peu, et a été se saisir du gâteau d'anniversaire réservé au frais avec pour but d'apporter un peu de légèreté dans leur soirée. Aussi discret qu'il puisse l'être avec sa démarche raide, le brun arrive dans le dos de la brune installée sur la canapé et contourne le sofa pour déposer sa préparation sur la table en levant les yeux vers elle. « J'espère qu'il sera meilleur que nos burritos. » lance-t-il d'une voix qui se veut malicieuse, le reflet des flammes des bougies dansant dans ses yeux noisettes. Il vient par la suite s'asseoir aux côtés de la brune, posant sur elle un regard tendre tout en glissant discrètement sa main sous l'un des coussins du canapé. S'il aurait un jour ne serait-ce songé au fait de devoir cacher un cadeau à portée de main pour ne pas perdre une dizaine de minutes à aller le récupérer ailleurs. « Joyeux anniversaire. J'espère que tu pardonnes mon retard. » souffle t'il en attendant qu'elle se reporte sur lui, une simple enveloppe entre les doigts. Une contenant un billet d'avion pour Palerme. Puisque Gabrielle a déjà un double des clés de sa villa là-bas, il ne lui manquait plus qu'une date et de franchir le pas de s'y rendre. et après le stress que son accident lui a provoqué, l'occasion semble tout trouvée. Le brun la lui tend dans un sourire, la laissant l'ouvrir. « J'ai déjà fais coïncidé les dates qui y sont inscrites avec ton cabinet. Tu es en repos sur la période. »
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Août 2022.« Ouais... bien sûr. » Pourquoi ses mots lui paraissent peu convaincants ? Pourquoi a-t-elle l’impression, alors qu’il se redresse et l’oblige ainsi à faire de même, qu’elle n’a pas été convaincante à son tour ? Elle n’a fait qu’être honnête, lui dire qu’elle non plus n’a pas l’habitude d’être en couple. C’est une étiquette officielle qu’elle ne s’est jamais autorisée à revêtir avec personne. Parce qu’il y avait toujours la crainte du départ, la crainte d’être abandonné et de souffrir. N’est-ce pas ce qu’il s’est passé avec lui d’ailleurs ? Et alors qu’elle le regarde et qu’il a cette main ballante, ne pouvant se saisir, à regret, de cette bouteille de vin qui trône sur la table devant eux, comme s’il ressentait le besoin de mieux faire passer les dires de l’avocate, cette dernière se fait la réflexion qu’elle aurait peut-être dû lui dire que la seule personne avec qui elle se serait autorisée à être en couple, c’est lui. Que pour lui, quatre ans plus tôt, elle aurait été capable de dire oui dès l’instant qu’il lui aurait demandé qu’ils deviennent officiels. Que pour lui, elle aurait été capable de dire oui s’il lui avait demandé de le suivre à Brisbane. Peut-être devrait-t-elle lui dire tout simplement que malgré la souffrance qu’elle a ressentie parce que tout ça ne s’est pas passé quatre ans plus tôt, elle est toujours là. Elle est toujours là et l’aime toujours de la même façon, si ce n’est davantage. Peut-être devrait-t-elle lui dire qu’elle prend ce risque aujourd’hui encore, ne fuit pas, est à ses côtés, malgré tout, malgré ce côté bancal que peut avoir ce début de relation, alors qu’ils attendent beaucoup l’un de l’autre. Le besoin d’être réconforté dans leurs craintes, le besoin d’être sûr qu’ils ne font pas une erreur en décidant d’ouvrir leur cœur l’un à l’autre… Et si elle pourrait le faire, elle se tait. Elle se tait, adopte cet air désolé et un silence, qui pourtant était encore agréable quelques minutes plus tôt, l’est moins soudainement.
Quelques instants plus tard, ils se retrouvent tous deux à l’intérieur. Gaby prend place dans le canapé de l’héritier, vient à replier ses jambes contre elle et se recroqueville un peu sur elle-même en pensant ses mains autour de ses genoux. Chan’ a prétexté aller chercher quelque chose et c’est donc patiemment qu’elle l’attend sur le sofa, le regard fixant un point indéfini devant elle, perdue dans ses pensées avant qu’il ne l’en sorte et qu’elle le voit avec un gâteau dans les mains, qu’il pose soigneusement sur la table. « J'espère qu'il sera meilleur que nos burritos. » La remarque lui arrache un petit rire alors qu’elle se redresse pour venir observer le met qu’il vient de lui poser sous les yeux « Chan’ c’est… c’est toi qui l’a fait ? ». Cela ne l’étonnerait même pas et même si elle n’aime pas savoir qu’il ait pu rester debout aussi longtemps dans son état, un sourire illumine ses traits, son regard curieux sur le gâteau, ainsi que sur les bougies qui ornent celui-ci. « Joyeux anniversaire. J'espère que tu pardonnes mon retard. ». « Tu n’étais pas obligée. Et on a passé mon anniversaire ensemble. C’est le plus imp… important pour elle mais elle s’interrompt alors qu’elle délaisse enfin la vue alléchante de ce gâteau au chocolat et qu’elle reporte alors son regard sur lui. Elle voit en effet qu’il tient une enveloppe entre ses doigts et surtout que c’est une enveloppe qui lui est destiné « Qu’est-ce que c’est ? » demande-t-elle alors que doucement, elle s’en saisit. « J'ai déjà fait coïncidé les dates qui y sont inscrites avec ton cabinet. Tu es en repos sur la période. » Un sourcil s’arque sur ses traits alors qu’elle reporte son attention sur l’enveloppe et vient à l’ouvrir. « Chan, tu… » n’aurais pas dû, mais elle s’arrête encore parce que le geste la touche. Un billet d’avion pour Palerme, une destination qui n’est pas n’importe quelle destination puisque c’est celle où il y possède une maison, maison dont elle en détient un double des clés « Je… » Son regard se reporte dans celui de l’héritier, à qui elle sourit sincèrement, s’approchant alors de lui pour venir passer un de ses bras autour de sa nuque « Je crois que je n’ai plus le choix maintenant… dit-t-elle sur un petit air amusé alors qu’elle baisse le regard quelques secondes avant de le reporter à nouveau sur lui, soudainement devenue sérieux Viens avec moi c’est dans un murmure qu’elle lui en fait la demande Je sais que… ce n’est pas le moment pour toi, pas encore du moins, on peut repousser les dates mais… Elle a ce regard, ce regard presque suppliant alors qu’elle montre aussi toute sa vulnérabilité en lui faisant cette simple demande je me suis toujours dit que, si je m’y rendais… ce serait avec toi… ». Elle n’a pas envie d’y aller seule, pas sans lui. Doucement, ses lèvres viennent alors à se sceller aux siennes, lui offrant un baiser rempli de tendresse alors que ses mains viennent caresser doucement l’arrière de sa nuque. « Merci » chuchote-t-elle entre deux baisers, l’autre se faisant plus long.
Et puis son impatience ou sa gourmandise la font reporter son regard sur ce gâteau qui les attend sagement, et ses bougies qui brûlent toujours. « Je devrais sûrement les souffler… avant que le gâteau ne soit ruiné. Elle se détache alors de Channing et vient à les souffler, quand évidemment, elle n’oublie pas de faire un vœu se faisant. Une fois que les parts sont découpés, Gabrielle se positionne en tailleur sur le canapé, sa petite assiette à la main et sa cuillère prêt à attaquer. Et lorsqu’elle déguste le premier bout, sa réaction ne se fait pas attendre, portant sa main devant sa bouche alors qu’elle termine de mâcher « Uhm, c’est succulent ». Et pour preuve, elle n’en laisse pas une miette dans son assiette. « Définitivement meilleur que les burritos ». Pas bien difficile quand il s’agit de chocolat.
***
Elle était épuisée. Epuisée par sa journée au cabinet et ce dîner d’affaires qui s’en est suivi avec un client important à qui il a fallu faire bonne impression toute la soirée. La conversation a été intéressante mais un peu trop longue au goût de l’avocate qui est parvenu à s’extirper du groupe en prétextant devoir récupérer sa sœur à son travail. Mensonge, d’ailleurs, elle aimerait bien savoir où elle est sa cadette quand elle rentre chez elle et trouve la villa une nouvelle fois vide de toute présence. Tant pis. Elle abandonne les clés, son sac et ses chaussures à l’entrée, file prendre une douche et enfile son pull hideux – la fatigue doit sûrement expliquer qu’elle ait froid à ce moment-là – au-dessus de son pyjama. Elle se laisse tomber sur le lit, la mine fatiguée et indéniablement, ses pensées se dirigent vers l’héritier. Il lui a manqué durant la soirée, il lui manque même à cet instant et c’est pour cette raison qu’elle se permet de lui envoyer un message pour lui signifier. Gabrielle lui envoie même une photo d’elle, malgré sa mine fatiguée et il le remarque non sans mal. Ils échangent quelques sms et sans qu’ils aient pourtant fini leur échange, la jeune femme prend son courage pour se sortir de son lit. Parce qu’elle a envie de le retrouver, parce qu’il lui demande aussi de le rejoindre et c’est ce qu’elle fait.
C’est donc pour cette raison qu’on voit une certaine Gabrielle Strange, à deux heures du matin, déambulait dans les rues du quartier de Bayside pour se rendre chez Channing. Elle emprunte ensuite un chemin pour rejoindre le bord de mer, son chemin éclairé simplement par les lueurs lunaires. Au bout de quelques minutes, elle voit sa silhouette installée dans le sable et naturellement, un sourire nait sur ses lèvres. Gaby approche doucement et une fois à sa hauteur, s’agenouille et ses mains fraiches viennent à se poser devant les yeux de l’héritier « J’ai réussi vient-t-elle lui glisser au creux de son oreille, je suis arrivée en un seul morceau moi aussi » Elle reprend ses dires, laissant échapper un petit rire alors qu’elle lui libère sa vue. La jeune femme se mouve légèrement, ses bras venant passer autour de sa nuque « Hey, you... » susurre-t-elle alors qu’un air plus sérieux se dessine sur son visage et que ses lèvres viennent doucement retrouver les siennes. Un long baiser s’échange entre eux, tendre, heureux autant l’un que l’autre de se retrouver. Son nez vient ensuite à se frotter légèrement contre le sien avant qu’elle ne se recule et s’assoit sans pour autant se défaire totalement de sa proximité avec lui « Je suis contente de te retrouver dit-t-elle tendrement alors que sa main glisse le long de son bras avant qu’elle ne tire un peu sur les manches de son pull pour se couvrir les mains du fait de la brise fraiche. et je suis prête pour ma leçon d’astronomie ». kind of quand il est indéniable qu’elle meurt de fatigue.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
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Il acquiesce lorsqu'elle lui demande si le gâteau a été réalisé par ses soins, son sourire discret pas moins sincère alors qu'il dépose la pièce sur la table basse. Commander des burritos et quelques bêtises, oui, mais certainement pas la pièce maitresse de leur soirée alors qu'il s'agit de ce que l'héritier fait de mieux derrière les fourneaux. Il laisse le temps à Gabrielle de réaliser, et profite d'un moment d'inattention de la brune pour sortir de derrière un coussin une enveloppe contenant un billet d'avion pour l'Italie, plus précisément pour la ville de sa résidence secondaire. Channing n'a pas eu le temps de préparer bien plus, même s'il espère que la symbolique du geste touchera l'américaine dont le regard se fait surpris puis tendre en découvrant l'enveloppe. Il la lui tend tout en mentionnant s'être d'ores et déjà arrangé pour qu'elle soit disponible sur la période du voyage, puis guette sa réaction sans ajouter quoique ce soit de plus. « Je… Je crois que je n’ai plus le choix maintenant… » Ses lèvres s'étirent en un sourire lorsqu'elle passe son bras dans sa nuque, et il l'écoute poursuivre tandis qu'elle plante son regard dans le sien - si sérieux qu'elle le fait pâlir une seconde. « Viens avec moi. Je sais que… ce n’est pas le moment pour toi, pas encore du moins, on peut repousser les dates mais… » Son expression change lentement, se faisant plus vulnérable à son tour alors qu'il réalise que l'avocate le veut à ses côtés dans l'avion et une fois sur place. Qu'elle ne veut pas aller là-bas si ce n'est pas avec lui, quand il avait été persuadé de comprendre le contraire le matin où il lui avait remis les clés. « je me suis toujours dit que, si je m’y rendais… ce serait avec toi… » Il sourit à nouveau, acquiesce contre ses lèvres en posant sa main sur sa joue. Il est flatté, réconforté d'une certaine façon, même s'il sait aussi bien qu'elle qu'il n'est présentement pas en état d'aller vagabonder dans les ruelles italiennes. « On risque de devoir reculer les dates... mais je viendrais. Si ça te tient à coeur, ça me tient à coeur à moi aussi. » admet-il en lui rendant son baiser, essayant tant bien que mal de ne pas laisser son angoisse concernant ses sentiments prendre le dessus.
***
Ses paupières papillonnent alors qu'il est confortablement - tout est relatif, installé sur sa terasse. Son kinésithérapeute l'a ennuyé une bonne partie de l'après-midi, et son corps est désormais aussi raide qu'un piquet tandis que les premières courbatures le guettent. Son verre de vin habituel dans cette configuration - lui sur son transat et les étoiles dans le ciel, a été remplacé par une drôle de boisson recommandée par Ruben, le petit frère de Rhett s'étant chargé de transmettre le message. et si au début ces milkshakes protéinés lui donnaient des haut-le-cœur, Channing s'y était finalement habitué, apprenant à tolérer les saveurs à la fois chimiques et fruitées des concentrés de compléments alimentaires qui ne pouvaient que l'aider dans sa convalescence. C'est donc ce qu'il sirote en somnolant à moitié lorsque son portable vibre à ses côtés pour afficher un sms de Gabrielle, la brune y attachant une photo d'elle. Ce visage fatigué qui apparaît à l'écran occupe continuellement ses pensées, et l'héritier mentirait en disant ne pas être terrifié à l'idée qu'elle puisse occuper une si grande place dans son coeur. et la vérité est qu'il l'aime autant qu'il la déteste pour cela, et qu'il a bien du mal à accepter que leur histoire puisse être de crainte qu'elle ne soit plus un jour ou l'autre.
Les amants échangent quelques minutes avant que la brune ne cède à son invitation et le rejoigne sur la plage une poignée de minutes plus tard, lui-même s'y étant dirigé pour rester éveillé durant leur échange. Le voilà par conséquent seul au milieu de la nuit, à regarder les étoiles et la lune, le bruit de l'océan chantant à ses oreilles. Mais l'héritier ne reste pas seul longtemps, et bientôt deux mains particulièrement froides se déposent sur ses yeux qu'il se résout à fermer dans un sourire. « J’ai réussi. Je suis arrivée en un seul morceau moi aussi » Il aime la résonnance de sa voix, ses doigts frais sur sa peau pâle, et la façon dont se coeur semble se réchauffer alors qu'elle lui rend la vue et croise son regard. « Hey, you... » « Bonsoir Gabrielle. » souffle t'il avec tendresse en la regardant, cet air légèrement idiot sur les traits. Elle se glisse à ses côtés et il l'y accueille volontiers, ses lèvres retrouvant les siennes avec cette réconfortante sensation de familiarité. Son nez se frotte au sien et ses épaules s'affaissent sous l'aise de la savoir à ses côtés, les deux amants ne tardant pas à s'installer l'un contre l'autre. « Je suis contente de te retrouver, et je suis prête pour ma leçon d’astronomie » Il la regarde, elle et son horrible pull rouge, avant d'échapper un rire contre sa tempe qu'il bisoute. « Une leçon d'astronomie ? Tu dors à moitié. » murmure-t-il en attrapant son regard, gentiment amusé.
***
Les vagues lèchent la côte, les mouettes se plaignent en vol en fendant le ciel, le soleil se lève derrière le niveau de l'océan pour inonder la ville de sa lumière. Le même spectacle se répète tous les matins, inlassablement et sans jamais rien perdre de sa beauté, les aurores du jour accueillant aujourd'hui une présence inhabituelle sur la plage. Ils ont continué de parler plusieurs heures la veille au soir, échangeant de choses et d'autres, jusqu'à finalement s'y assoupir. et Channing est le premier à émerger lentement, fronçant les sourcils à l'entente des bruits de la côte bien trop nets pour provenir de l'extérieur de sa chambre, bougeant légèrement puis s'immobilisant au contact d'une matière bien plus rugueuse que ses draps. Ses paupières battent, contraintes de s'adapter rapidement à la lumière douce qui les entoure, et il redresse juste assez la tête pour reconnaître celle de la californienne posée sur son torse. L'un de ses bras est enroulé autour de sa taille, si endolori qu'il ne le sent plus vraiment, mais cela n'empêche pas l'héritier de sourire en regardant la jeune femme toujours endormie. Ses yeux noisettes se reportent ensuite sur l'horizon, son corps minimisant ses gestes, et à en juger par le soleil qui se lève à peine il est probablement six heures du matin. L'arrière de sa tête se repose dans le sable, et Channing essaie de ne pas bouger pour ne pas réveiller les inévitables douleurs qu'une nuit sur un matelas de sable vont provoquer à son corps lorsqu'il va essayer de se lever. Sa main libre se glisse dans les cheveux de la brune, et il referme les yeux en patientant pour son réveil.
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Août 2022.Que ce soit par ce temps qu’il lui accorde ce soir en voulant à tout prix fêter son anniversaire, à défaut d’avoir pu le faire quelques jours plus tôt, quand il était encore hospitalisé, ou le temps qu’il a pris pour lui concocter ce gâteau, c’est sûrement davantage le cadeau qu’il lui fait qui la touche. Mais tout comme ce soir où il lui a remis les clés de sa seconde demeure, celle où elle n’a jamais eu l’occasion de mettre les pieds, elle a une demande à lui faire. Celle qu’elle n’a su formuler la première fois mais qui passe la barrière de ses lèvres, aujourd’hui. Sauter dans cet avion, se rendre à Palerme pour aller se prélasser dans cette villa qui est la sienne là-bas, elle ne le refusera pas, serait prête à le faire à l’instant même mais à une seule condition : qu’il soit à ses côtés. Elle n’envisage pas ce voyage sans lui, le formule au point de le supplier de l’accompagner, même si cela oblige à le reporter à bien plus tard que les dates indiqués sur les billets qu’elle tient entre ses mains « On risque de devoir reculer les dates... mais je viendrais. Si ça te tient à coeur, ça me tient à coeur à moi aussi. » C’est un soulagement qu’il peut lire sur ses traits, un sourire naissant sur ses lèvres quand il accepte et qu’il vient lui rendre son baiser qu’elle savoure, s’imaginant déjà à ses côtés dans la ville italienne.
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« Bonsoir Gabrielle. » Elle n’a pu résisté à l’envie de le rejoindre, malgré la fatigue accumulé non seulement par la journée qu’elle vient de passer mais aussi par ces dernières semaines éprouvantes, où l’inquiétude n’a eu de cesse – et ne cesse – de demeurer dans son esprit. Que ce soit en lien avec l’accident que Channing a pu avoir, quand elle a cru le perdre définitivement ou que ce soit en lien avec la nouveauté de cette relation qu’ils ne se sont jamais réellement autorisée à nommer ou à vivre ouvertement jusqu’à récemment, avec cette impression de marcher continuellement sur des œufs, ses pensées n’ont de cesse d’être préoccupé. Au quotidien, inquiète par l’avancée des progrès de Chan’, qu’elle sent éteint et qui lui fend le cœur, tant elle aimerait être celle qui lui apporte cette lueur, celle de l’espoir et de cette raison qui le pousserait à s’accrocher à chaque petite victoire. Le chemin est long, périlleux, autant pour lui, que pour leur relation et Gabrielle, bien que patiente et indéniablement présente pour lui, quoi qu’il en coute, doit reconnaitre se sentir elle aussi éreinté. Mais cet instant qu’ils s’accordent, en se retrouvant ce soir sur cette plage déserte, alors qu’elle prend place dans ses bras, emmitouflé dans ce pull qu’il lui déteste, Gabrielle a l’impression de retrouver un semblant d’insouciance, laissant ainsi tous ses tracas derrière elle, au moins pour quelques heures « Une leçon d'astronomie ? Tu dors à moitié. » « Not true » dit-t-elle dans un murmure, de son regard effectivement endormi, avant qu’elle ne se blottisse davantage contre lui, prête à l’écouter s’il le souhaite mais plus à même à s’endormir paisiblement, maintenant qu’elle est dans ses bras…
***
Il y a des réveils agréables, d’autres qui le sont moins, et celui-ci pourrait être dans un entre-deux. Un entre-deux car la sensation d’être toujours blottit contre lui est agréable, mais l’est bien moins quand son corps ne repose pas sur un matelas moelleux. Il y a aussi cette brise incessante qui n’a de cesse de la faire frissonner même si d’un autre côté, elle sent la chaleur de ce bras qui entoure sa taille et la réchauffe quelque peu. Il y a ce bruit continuel de fond, celui qui a eu raison de son endormissement, celui des vagues qui viennent caresser le rivage et les cris des oiseaux qui commencent à devenir gênant puisque l’extirpant peu à peu de son sommeil. Et puis, cette lueur, bien trop vive, déplaisante, qui ne lui donne pas envie d’ouvrir les yeux, qui la font ronchonner un peu avant qu’elle n’ouvre un œil puis un deuxième pour se rendre compte du lieu où elle se trouve. Ses idées se remettent en place, elle prend conscience qu’elle a passé la nuit avec Channing sur cette plage et d’un mouvement de tête, toujours allongé, elle vient à trouver le regard de Channing « Bonjour… » dit-t-elle quelque peu amusé, sans pour autant caché son inconfort. Elle se relève alors doucement, s’aidant de son bras pour se mettre en position assise, ses cheveux ébouriffés dans tous les sens, alors que son regard vient à trouver l’horizon. De sa manche, elle vient à se frotter légèrement les yeux « Tu as bien dormi ? » Elle, oui, comme un bébé en réalité mais pas suffisamment, c’est certain. Un sourire feint alors ses lèvres alors qu’elle remarque quelques grains de sable dans les cheveux de l’héritier, venant lui en débarrasser d’un geste doux, du moins ceux qui ne font pas résistance « Je pense qu’on aurait besoin tous les deux d’une bonne douche ». Son regard retrouve le sien, empreint de la lumière du jour, ses lèvres approchant des siennes pour en déposer un chaste baiser. Elle laisse sa main s’attarder sur sa joue avant de se relever doucement et de venir l’aider, sans réellement lui demander s’il a besoin d’aide. Elle sait qu’il refusera si elle lui demande et sait comment l’aider, ne serait-ce qu’en attrapant sa béquille et en l’invitant à prendre appui au moins quelques secondes sur son bras le temps qu’il soit entièrement relevé. La question du est-ce que ça va ? ne sera pas non plus posée, se doutant que la douleur doit être présente et c’est d’un pas lent alors que, côte à côte, ils retournent vers sa villa.
***
26 août. « Je parais stupide » « Mais non, il va adorer ». Tu parles, ses yeux faisant un tour dans ses orbites car pas convaincu une seule seconde, c’est pourtant un selfie d’elle-même avec ce chapeau réalisé avec des ballons qu’elle lui envoie, en guise d’accompagnement pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. Elle est triste de ne pas avoir pu être à ses côtés ce matin-même pour lui souhaiter de vive voix, mais il est certain que, ce soir, ils le fêteront, ensemble. It’s a date voilà ce qu’elle lui dit et même s’ils resteront tranquillement chez lui, elle l’invite indirectement à sortir son plus beau costume pour l’occasion.
Le soir venu, elle a sorti cette robe qu’elle a retrouvé dans sa penderie il y a quelques jours, une de celle qu’elle avait revêtu lors d’une soirée qu’ils avaient passé à New York. Une robe qu’il avait particulièrement appréciée et qu’elle remet donc ce soir, pour l’occasion. Cette fois, elle traverse le quartier à bord de sa voiture – et il semblerait que, pour celle-ci, faire à peine un kilomètre semble de plus en plus compliqué – et vient à frapper quelques coups doucement avant de pénétrer dans la villa, ayant prévenu Channing quelques minutes plus tôt qu’elle arrivait. « Chan ? » interroge-t-elle alors qu’elle avance vers la pièce à vivre, le cherchant du regard avant de le voir et de le rejoindre, sourire aux lèvres. A sa hauteur, ses bras passent doucement autour de sa nuque, venant déposer un baiser doux sur ses lèvres avant de trouver son regard et de lui murmure un « Happy birthday » alors que un de ses pouces caressent doucement le bas de sa nuque.
Si ses talents culinaires – inexistants – ne sont plus un secret pour personne, Gabrielle a toutefois tenté de sauver les meubles en dressant une table à laquelle ils sont désormais installés. Elle a pris soin de servir les plats commandés dans une assiette et leurs verres respectifs sont remplis, et lorsque arrive le moment du dessert, elle confesse alors, en amenant celui-ci sur la table « Je te garantis que c’est bien moi qui l’ai fait…. Et avant que tu ne dises quoi que ce soit, j’ai été bien entourée et surveillé pour être certain que je ne rate rien » et étonnamment son gâteau ressemble vraiment à un gâteau et elle en est même plutôt fière. « Make a wish » fait-t-elle alors qu’elle l’invite à souffler les bougies. Bon, restes à savoir maintenant s’il sera bon « Sois honnête, tu ne me vexeras pas » ajoute-t-elle alors qu’elle le regarde prendre sa première bouchée, n’ayant même pas daigné plonger sa cuillère dans sa propre part.
Après avoir tout débarrassé, Gabrielle vient rejoindre Channing sur la terrasse, s’installant à ses côtés en lui tendant un écrin. « Encore un joyeux anniversaire, Chan… » Son cœur bat peut-être plus vite qu’à son habitude, à la fois impatiente et anxieuse de la réaction de l’héritier face à ce cadeau qu’elle lui tend et qu’il s’apprête à découvrir.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
La sensation serait tout à fait plaisante dans d’autres circonstances. Mais dans celles-ci, après deux prises d’anti-douleurs manquées et un matelas si peu confortable, l’héritier ne peut s’empêcher de grimacer un peu. Il est aussi raide et endolori que si son corps entier était passé sous une voiture, et même la vue de la californienne endormie sur son torse ne parvient pas à lui faire faire abstraction de la douleur. Sa main bouge un tant soit peu pour caresser son dos et il déglutit en émergeant lentement, se questionnant sur l’heure et sur leur capacité à avoir dormi jusque maintenant malgré l’environnement y étant peu favorable. « Bonjour… » Il lui rend son sourire, le regard encore voilé, et s’étire mollement avant de se redresser à son tour - de manière bien moins souple que la brune. Lorsque l’italien l’a percuté cette nuit-là, son corps a vieilli de vingt ans en une poignée de secondes, et il est presque certain de ne jamais retrouver une mobilité aussi fluide que celle qu’il a abandonnée deux mois plus tôt. Gabrielle se frotte les yeux et lui se contente de la regarder, les bras encerclant ses genoux qu’il a légèrement remonté contre lui, avant de se reporter sur l’océan. La vue a le mérite d’être plaisante. « Tu as bien dormi ? » Il acquiesce, davantage par réflexe que pour répondre à la question. Il a bien dormi, mais va regretter son lit moelleux pendant plusieurs jours, peu importe la quantité de pilules qu’il avalera en rentrant. « Et toi ? » Il se reporte sur elle, sourit un peu avant de se passer une main dans les cheveux après le passage de celle de l’avocate, terminant d’en déloger le plus gros du sable qui glisse inévitablement dans son t-shirt. « Je pense qu’on aurait besoin tous les deux d’une bonne douche » Une douche, un grand verre d’eau et poursuivre leur nuit sous les couvertures. Ils se lèvent, Channing ne rechigne pas sur la main tendue et se fait violence pour ne pas tordre son visage sous les décharges électriques qui se répandent dans son dos et ses jambes, réajustant son équilibre une fois redressé. « Ce n’était pas notre meilleure idée, je te l’accorde. » Il lui faut un certain temps d'adaptation avant de pouvoir se remettre en mouvement, mais ils ne mettent finalement pas autant de temps qu’il l’aurait imaginé à rejoindre la villa. et après s’être rincé, avoir avalé assez de gélules pour quelques heures de tranquillité, il a tout le loisir d’aller s’effondrer dans son lit ne lui ayant jamais paru aussi confortable.
26 août. Le constat a un goût amer lorsqu’il se réveille ce matin-là, loin d’avoir imaginé un jour se sentir ainsi le jour de ses trente-sept ans. De ses soixante-dix, peut-être, mais certainement pas avant. et pourtant. Il passe une bonne partie de sa journée à traîner au lit - chose qu’il préfère et fait le mieux ces derniers temps, à répondre à différents appels et sms transpirants de bonne foi, et se résigne à un premier sourire à celui de Gabrielle qui attache au photo à ses voeux. Peu importe ce qu’elle fait avec ces ballons entrelacés sur la tête, l’image improbable l’amuse et il répond au message de la demoiselle d’un air faussement désespéré. Ambiance visiblement sérieuse au cabinet.
Le soir venu, il a fait l’effort d’une douche et d’être présentable pour recevoir Gabrielle, n’ayant pas poussé le vice jusqu’à s’habiller d’un costume - mais presque. Une chemise aux tons pastels et un pantalon de costume suffisent à lui faire comprendre qu’il ne remplit plus ses vêtements de la même façon qu’il l’a toujours fait, et un de ses ensembles sur-mesure n’aurait fait qu’aggraver la réalité. Il prend une seconde pour regarder son reflet une fois prêt, fait rare depuis quelques mois, et passe lentement sa main sur les contours de sa mâchoire en se rapprochant de la surface en verre. Combien de temps allait-il prendre à se refaire une santé ? Combien de mois, si ce n’est d’années, allaient s’écouler avant qu’il ne puisse pleinement ré-apprécier le reflet renvoyé par son miroir ? Channing n’avait jamais eu de difficultés à se satisfaire de son apparence, et ce sentiment tout à fait étranger l’effrayait plus qu’il ne l’admettrait jamais. L’accident avait eu lieu il y a plus de deux mois et son teint était toujours aussi blafard que les murs de l’hôpital qu’il avait quitté début août, son regard vide et ses joues anormalement creuses. Déprimait-il, d’une certaine façon ? Enfermé dans son luxueux palace, sans voir grand monde - à sa demande, à commander sans grand intérêt quelques plats une fois par jour lorsque la faim se manifestait brièvement dans son estomac, l’héritier était forcé de constater qu’il avait perdu de sa splendeur. Une profonde inspiration fait se gonfler sa cage thoracique - juste assez pour ne pas lui faire mal, et il se détourne de son reflet pour rejoindre le salon où une présence s’est annoncée.
Elle est absolument superbe. Ses mèches en cascade sur ses épaules, cette robe qu’il lui connaît bien faisant tout pour ses courbes, ses escarpins galbant ses jambes - elle le fait s’interrompre dans ses fonctions, et son regard se redresse vers le sien après qu’il l’ait détaillée sans la moindre once de discrétion. Ses paupières battent lentement, et finalement un sourire timide fait s’étirer ses lèvres alors qu’il ne se sent pas digne d’un tel effort. Elle s’approche et probablement l’aurait-il taquiné, faite tourner sur elle même et se serait amusé d’un rire s’il en avait eu le coeur, mais Channing se contente simplement de sourire contre ses lèvres sous le baiser qu’elle lui offre, lui rendant. « Happy birthday » « Merci Gaby. » souffle t-il en se reculant juste assez pour la regarder, assez proche pour compter les quelques paillettes au coin interne de son oeil. « Tu es absolument superbe. » remarque-t-il avec une transparence évidente, un air un peu idiot sur les traits.
La soirée se déroule de la plus agréable des façons, et finalement les deux amants amorcent la fin de leur repas. Gabrielle lui a vanté sa fierté d’être parvenue à réaliser son gâteau elle-même, et le brun ne peut s’empêcher de la regarder du coin de l’oeil avec malice. Malgré lui et sa bonne volonté de la croire, il est moqueur en imaginant un gâteau effondré sous le papier aluminium derrière lequel elle le cache. « Je te garantis que c’est bien moi qui l’ai fait…. Et avant que tu ne dises quoi que ce soit, j’ai été bien entourée et surveillé pour être certain que je ne rate rien » Ses mains se placent en évidence, et il cherche à se décharger alors que ses lèvres restent pressées l’une contre l’autre dans une moue innocente. « Je suis certain qu’il est très bon… » Faux. Il en doute, évidemment, et s’amuse d’un rire avant de se pencher sur la préparation. Le gâteau y ressemble, tout à fait ordinaire et appétissant, et il est forcé de le reconnaître dans un sifflement admiratif. « Make a wish » Il souffle les bougies et la californienne les sert, guettant la réaction de son petit-ami en attendant une remarque. « Sois honnête, tu ne me vexeras pas » Il porte une cuillière à sa bouche, la consistance de sa part tout à fait exemplaire, et prend bien plus de temps que nécessaire pour l’analyser. Il en reprend une bouchée par la suite, comme l’avocate l’avait elle-même fait il y a bien des années en arrière au sujet d’un certain dahl de lentilles. « Il est bon Gaby. Il est même très bon. » Son regard retrouve le sien et il est aussi surpris que la cuisinière par ses paroles, amusé mais pas moins sincère.
Leurs assiettes dans l’évier de la cuisine, la table débarrassée et les lumières plus tamisées, les voilà paisiblement l’un contre l’autre alors qu’elle revient tout juste s’installer près de lui - évidemment, elle a insisté pour qu’il reste tranquille, et peu enclin à lui tenir tête Channing s’est enfoncé dans le canapé sans rien dire. Il ouvre les bras pour l'accueillir, mais fronce lentement les sourcils lorsqu’elle reste un tantinet plus droite et lui tend subitement un écrin. « Encore un joyeux anniversaire, Chan… » Il perd de son sourire, trop surpris pour le cacher, et pose les yeux sur la boîte. « Tu- Qu’est-ce que c’est ? » Leur soirée est un cadeau suffisant, et il n’avait pas imaginé une seule seconde que Gabrielle lui offre quoique ce soit de matériel - si ce n’est un gâteau comestible. Il se redresse dans le sofa, soudain sérieux à la vue de l’étui renfermant très certainement un bijou. Il est trop gros pour contenir une bague, remarque-t-il en essayant de calmer son coeur alors qu’il croise brièvement les yeux chocolat de la demoiselle avant de reporter les siens sur son présent. L’héritier se saisit de la boîte, et vient à précautionneusement l’ouvrir. et lorsque son regard retrouve celui d’une montre, de sa montre, ses lèvres s’entrouvrent sous la surprise. « Gabrielle… » murmure-t-il la regardant à nouveau, décontenancé. Il la portait lors de l’accident, ne s’en souvient pas mais s’en doute alors qu’il ne l’a pas revu depuis, et probablement la plus chère à son coeur de ses montres s’était écrasée sur le bitume avant de finir dans un sac plastique à l’hôpital, au milieu de ses autres effets personnels. « Comment est-ce que- » Il s’interrompt de lui-même en la sortant de son étui, tournant le bijou dans ses doigts pour en vérifier l’inscription derrière le cadran. Pour savoir si, d’une réparation ou d’un remplacement, qu’avait fait la brune pour la lui rendre. Mais les initiales gravées dans l’Oystersteel sont intactes : EW. Elle l’a faite réparée. Son pouce passe sur l’acier d’une manière symbolique, et il repose finalement la montre pour venir délicatement prendre en coupe le visage de la demoiselle qu’il embrasse avec toute la tendresse dont il peut faire preuve. « Merci… merci, Gab. » murmure-t-il contre elle, la voix chargée d’émotions, avant de se reculer pour reporter ses yeux sur la montre. « Je pensais l’avoir perdue. » avoue-t-il en en suivant les courbes, ne la repassant pas à son poignet immédiatement. « C’est un cadeau d’Elijah. Enfin, un cadeau… une bêtise qu’on a faite quand on était jeunes. » Il sourit avec nostalgie en se remémorant des souvenirs plus doux qu’il a partagé avec son aîné, partageant à la brune cette anecdote de son enfance. Une des rares qu’il confie. « On avait volé la carte bancaire de Richard et on avait été en ville, bien déterminés à faire des folies stupides. Le temps qu’il s’en rende compte, on avait chacun notre montre. » Un sourire étire le coin de sa bouche, et il regarde la brune en lui tendant doucement le bijou avant de remonter la manche de sa chemise. « Ce sont ses initiales gravées au dos du cadran. et s’il l’a toujours, il en a un modèle similaire avec les miennes. » Il plonge son regard dans celui de la brune. « Tu me la passes ? »
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
26 Août 2022. Elle n’allait pas passer à côté de l’occasion. Cette occasion qu’elle n’a pas eu depuis quatre ans, celle d’avoir à nouveau cette opportunité de fêter son anniversaire. Tout comme elle a eu l’opportunité de fêter le sien quelques semaines plus tôt avec lui à ses côtés, elle voulait en faire de même. Surtout, son souhait ce soir, en lui organisant un date pour l’occasion, est de lui faire retrouver le sourire, même si cela n’est que le temps de quelques heures. Elle a conscience que le temps est long pour lui, enfermé dans cette villa depuis qu’il est sorti de l’hôpital, dans l’impossibilité de pouvoir retourner travailler et ne serait-ce qu’être libre de ses mouvements. Gabrielle essaye, du mieux qu’elle le peut, d’être présente pour lui, ne manquant pas une occasion – ou une excuse – pour venir lui tenir compagnie à la nuit tombée. Elle a ce besoin constant, qu’elle a déjà ressenti par le passé, d’être proche de lui au quotidien, sans réellement l’exprimer mais en trouvant des subterfuges pour l’être. Mais elle sait aussi qu’il ne va pas et c’est pour cette même raison qu’elle respecte cet espace dont il a besoin, ne voulant pas être étouffante, de peur de faire exploser cette relation toute nouvelle qui est la leur, celle qui reste encore fragile.
Peut-être que ce soir, il n’a pas envie de fêter son anniversaire, elle ignore d’ailleurs s’il a saisi la perche qu’elle lui a tendu en lui disant que ce soir était un rendez-vous galant, pour l’obliger à se vêtir en circonstance. Non pas qu’elle est besoin de ça pour qu’il lui plaise, l’héritier lui plaisant simplement, même ces derniers temps où elle a très bien remarqué son mal être depuis l’accident, lui qui passe ses journées, vêtus de tenue plus simple quand dans son quotidien, il a davantage l’habitude de revêtir des tenues plus chics et plus sérieuses. Et si cela ne changera jamais en rien ce qu’elle peut ressentir pour lui, lorsqu’elle le retrouve dans ce salon ce soir, elle ne peut s’empêcher elle aussi de l’admirer dans cette chemise qu’elle lui aime tant. Il le sait, certainement, celle qu’il a déjà mise lors de leur périple en Indonésie, celle qu’elle a complimenté de nombreuses fois et celle surtout qui a fini par vite trouver le sol de sa chambre d’hôtel lorsqu’ils sont rentrés de leur journée découverte. Un sourire vient feindre alors ses lèvres en remarquant l’effort qu’il a fait pour elle et, aussi bête que cela puisse paraitre, elle se retrouve projetée quelques années en arrière, quand ils étaient incapable de ne pas se dévorer du regard en se découvrant l’un l’autre avant une soirée « Merci Gaby. ». Un baiser est échangé avant que Channing se recule pour porter davantage son regard sur elle et cette tenue qu’elle a volontairement choisi pour l’occasion « Tu es absolument superbe. » Et c’est là où on retrouve toute la nouveauté de leur relation quand elle a cet air légèrement stupidement intimidée qui vient à prendre place sur ses traits. « Merci, souffle-t-elle avant d’ajouter en posant sa main sur le torse de l’héritier « Vous êtes toute aussi élégant, monsieur Walker » et peut-être qu’une certaine malice prend place peu à peu alors que sa deuxième main se pose sur son torse à son tour et que les deux, à l’unisson, remonte jusqu’à ses épaules avec lenteur, jusqu’à ce qu’elles terminent leur course derrière celle-ci alors, qu’à nouveau, elle approche pour l’embrasser, avec douceur.
Parce qu’elle a jugé important de faire cet effort aussi, Gabrielle s’est appliquée à la tâche, celle de réaliser elle-même son gâteau d’anniversaire. Elle est consciente que c’est un risque qu’elle prend, surtout quand on est aussi piètre cuisinière qu’elle, mais cette attention lui tenait à cœur. Evidemment, et elle s’en doutait, Channing ne manque pas d’être dubitatif et d’adopter cet air moqueur, ce qui lui vaut une légère bousculade de la part de l’avocate, quand il adopte cet air faussement innocent et prétend que « Je suis certain qu’il est très bon… », auquel elle ne croit pas une seule seconde. Il en rit, elle lève les yeux au ciel et après qu’il ait souffler ses bougies, leur sert une part chacun. Gaby n’avale rien jusqu’à ce que Chan’ lui livre son verdict, qui se fait appeler désirée « Il est bon Gaby. Il est même très bon. » il n’aura pas de mal à voir ce soulagement, ses épaules se détendant et un énorme sourire, plutôt fier, il faut l’avouer, venant à prendre place sur ses lèvres « Evidemment qu’il l’est », elle rit légèrement avant de s’enquérir de manger à son tour cette part, se rendant compte que, pour une fois, elle est parvenue à faire quelque chose de comestible.
Le repas est terminé, la californienne vient à rejoindre l’héritier dans le canapé, alors que celui-ci l’invite à prendre place dans ses bras. Elle le fera, dans quelques minutes, mais pour l’heure, elle tient à lui offrir ce cadeau qui, elle l’espère, lui fera plaisir. C’est donc un écrin qu’elle lui tend « Tu- Qu’est-ce que c’est ? » « Ouvre-le » lui insuffle-t-elle dans un murmure, le sourire bienveillant alors que son regard est porté sur ses gestes. Elle guette sa réaction surtout, doutant avoir fait un mauvais choix avec ce présent. « Gabrielle… ». Et celle-ci ne se fait pas attendre et c’est un fin sourire qui se dessine sur ses lèvres. Il n’a pas besoin de l’exprimer pour qu’elle comprenne que ce cadeau le touche, consciente que cette montre, présente dans cet écrin, est d’une valeur inestimable à ses yeux. Elle en ignore l’histoire derrière, mais même lorsqu’ils étaient ensemble à Los Angeles, cette montre n’a jamais quitté son poignet. Celle-ci ne l’a pas plus quitté quelques années plus tard et lorsqu’on lui a donné le sac avec ses effets personnels à l’hôpital, ce bijou précieux pour l’héritier s’y trouvait. Elle se souvient du frisson qui a parcouru son échine lorsqu’elle a trouvé la montre en mille morceaux, illustrant à la perfection la violence du choc. Elle s’en souvient encore, à cet instant même, tente d’ailleurs d’en chasser l’image quand désormais la montre est intacte… et que Channing est en vie. « Comment est-ce que- » Gaby le regarde ausculter le bijou quelques secondes en silence, avant de répondre brièvement « Je savais qu’elle avait une valeur importante à tes yeux… Je l’ai faite réparer » elle ne précise pas qu’elle l’a fait au moment où il était encore dans le coma, comme un moyen pour elle de se raccrocher à ce quelque chose de réparable, quand elle ne savait pas si, lui, elle allait le retrouver. Un moyen aussi de se raccrocher à l’idée qu’il se réveillerait, tôt ou tard, et qu’elle finirait par lui offrir à un moment ou à un autre. Des détails qu’elle garde pour elle alors que leurs regards se croisent et qu’il vient à l’embrasser pour la remercier « Merci… merci, Gab. » Elle ferme les yeux au contact, sent l’émotion dans sa voix, communicative et se retient pour sa part de laisser quelques larmes s’échapper, alors qu’une de ses mains vient à se nouer à la sienne sur sa joue. « Je pensais l’avoir perdue (…) C’est un cadeau d’Elijah. Enfin, un cadeau… une bêtise qu’on a faite quand on était jeunes. On avait volé la carte bancaire de Richard et on avait été en ville, bien déterminés à faire des folies stupides. Le temps qu’il s’en rende compte, on avait chacun notre montre. » L’anecdote partagée fait rire doucement la jeune femme alors qu’elle a conservé sa main liée à la sienne, touchée qu’il lui partage cette anecdote derrière cette montre qu’elle savait chère à ses yeux. Le sourire qu’il porte sur ses lèvres, cette lueur qui renait dans son regard est suffisant pour l’avocate, une petite victoire quand le but premier de cette soirée à deux était de lui redonner du baume au cœur. Il semblerait qu’elle y soit parvenue… Elle se saisit de la montre qu’il lui tend, d’un geste lent alors que son regard se porte sur le bijou, et plus précisément sur la gravure au dos « Ce sont ses initiales gravées au dos du cadran. et s’il l’a toujours, il en a un modèle similaire avec les miennes ». EW c’est ce qu’elle lit à son tour et elle comprend davantage. L’anecdote est touchante, traduisant le lien fort qui unissait les deux frères Walker par le passé « Tu me la passes ? » « Bien sûr » murmure-t-elle alors qu’elle laisse l’héritier lui tendre son poignet et vient à passer la montre autour de celui-ci. Délicatement, elle lui attache, laissant ensuite sa main caressait le bijou, avant de remonter sur la paume de sa main « Je la préfère à cette place… » que dans ce sachet plastique ou sur ce bitume humide auquel elle ne veut plus penser « Je suis persuadée qu’Elijah l’a conservé aussi » Elle a vu à quel point l’ainé était attaché au cadet, ils se sont relayés tous deux au chevet de Channing, ce qui leur a permis aussi de parler à cœur ouvert sur leur relation respective avec l’héritier. Et Gaby est certaine que la symbolique de cette montre est tout aussi importante pour Elijah qu’elle ne l’est pour Channing, d’où son affirmation.
Gabrielle finit par se blottir tout contre lui, gardant une de ses mains entrelacées à la sienne, comme si elle craignait qu’il puisse lui échapper tandis que l’autre repose sur son torse, tout comme sa tête. Un silence s’installe, confortable, jusqu’à ce que « J’ai failli oublier… » fait-t-elle soudainement alors qu’elle se penche vers la table basse pour se saisir d’une clé usb qu’elle avait quelque peu caché sous un dossier qui traînait par là. Un sourire amusé prend place sur ses lèvres alors qu’elle la lui tend, en reprenant place contre lui, se redressant suffisamment pour pouvoir trouver son regard « Ce sont toutes mes photos… enfin nos photos de Los Angeles et de New York… » ils en avaient parlé par message lorsqu’il était en Thaïlande, où elle lui avait avoué avoir conservé toutes leurs photos mais… « Je sais que je te l’ai avoué moi-même que je les avais conservé… mais je sais aussi que tu le savais bien avant que je t’en fasse la confession… et son sourire s’agrandit Eddie ajoute-t-elle sans plus de précision car elle sait qu’il comprendra, tous deux au courant désormais de leur connaissance commune Je me suis dit qu’après tout, peut-être que toi aussi tu aimerai les avoir… Il lui avait réclamé une ou deux photos de New York sous la neige, un de leurs nombreuses souvenirs intarissables, parmi tant d’autres j’ai aussi mis celles de Semarang… et cette fois son sourire se veut plus malicieux notamment celle où tu t’accordes parfaitement avec le décor elle parle évidemment de cette chemise qu’il a revêtu ce soir, qu’elle aime tout particulièrement et en prononçant ces mots, une de ses mains vient à caresser doucement son torse, son regard plongeant inlassablement dans le sien, avant qu’elle ne vienne se saisir de ses lèvres, avec tendresse.
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« Je savais qu’elle avait une valeur importante à tes yeux… Je l’ai faite réparer » Les souvenirs d'une époque plus tendre le font sourire, et Channing effleure du bout des doigts le bijou - et ce d'une manière tout à fait idiote, en témoigne son sourire nostalgique. Ce ne sont pourtant pas les montres qui manquent dans ses tiroirs, mais celle-ci est l'une des seules qu'il porte quotidiennement et celle qu'il affectionne le plus. Elle est par extension à sa symbolique la première de ce standing qu'il s'est procuré, et le gamin aux poignets trop fins l'ayant choisie dans le magasin a attendu bien des années avant de pouvoir la porter. Mais jamais cet enfant n'aurait pu s'imaginer à quel point elle incarnerait à elle seule bientôt trois décennies plus tard le souvenir d'un aîné aimant et d'une enfance légère. s'il avait su. « Bien sûr » Gabrielle la lui passe et lui aussi est heureux de la revoir là où elle a sa place, là où elle l'aura toujours et ce peu importe qu'Elijah se soit débarrassé de son exemplaire ou non. En réalité, le brun ignore si son frère a conservé la sienne ou s'est contenté de la vendre, peut-être s'en était-il débarrassé en partant pour New York là où le souvenir de sa famille n'avait plus sa place. Il n'a pas eu le reflexe de la chercher à son poignet lors de leurs dernières entrevues, l'autre toujours trop habillé et les bras couverts, ou la pensée lui échappant brièvement. « Je la préfère à cette place… Je suis persuadée qu’Elijah l’a conservé aussi » Il hausse les épaules à cette dernière remarque, ne préférant pas y penser, trop peu impatient d'obtenir une réponse déplaisante à ce sujet. Les vidéos sous forme de vlogs de son aîné l'auraient presque convaincu de son amour et de ses regrets, de sa terreur à l'idée de le perdre et de son envie de rattraper le temps perdu, mais plus les jours passaient et plus Channing s'obstinait à regarder en boucle ces vidéos précieuses conservées dans son téléphone, plus l'idée lui semblait ahurissante. Cela ne pouvait pas être vrai, Elijah ne serait jamais parti s'il les avait un jour aimé comme il le prétendait caché derrière une caméra.
Ils s'installent confortablement dans le divan et le brun s'accorde finalement un souffle d'aise, se sentant bien aux côtés de l'américaine et fermant brièvement les yeux en se laissant happer par le moment. « J’ai failli oublier… » Instant interrompu par la voix de la demoiselle, qui se redresse en le forçant à ouvrir les yeux, avant de sortir de derrière un dossier une clé usb. Elle la lui tend et lui s'en saisit machinalement, fronçant les sourcils. « Ce sont toutes mes photos… enfin nos photos de Los Angeles et de New York… Je sais que je te l’ai avoué moi-même que je les avais conservé… mais je sais aussi que tu le savais bien avant que je t’en fasse la confession… Eddie. » Il l'écoute attentivement, son sourire s'agrandissant avec malice à la mention du coréen. Effectivement, le danseur avait vendu le secret de Gabrielle par mégarde lors de leurs retrouvailles sur le surplomb de la ville, et si Channing n'en avait jamais reparlé il avait pour autant gardé précieusement l'information dans un coin de sa tête. Ils avaient partagé une agréable conversation ce soir là, alors qu'il cherchait à faire taire son chagrin et à ne pas se torturer l'esprit en songeant à Caelan. « Je me suis dit qu’après tout, peut-être que toi aussi tu aimerai les avoir… j’ai aussi mis celles de Semarang… notamment celle où tu t’accordes parfaitement avec le décor » Il lève les yeux au plafond à cette dernière remarque, refermant soigneusement ses doigts sur la clé qu'il emprisonne au creux de sa main. Ses yeux parcourent ceux de la brune et il ne peut s'empêcher de sourire doucement, fermant les yeux au contact de ses lèvres sur les siennes. Lorsqu'elle se recule, il a un air léger et satisfait sur les traits. « Merci Gabrielle. Merci pour tout. » Pour cette soirée et tout ce qu'elle fait pour lui, parvenant à lui faire oublier l'espace de quelques minutes ou quelques heures sa jambe traumatisée et sa vie qui ne sera plus jamais la même. Pour lui permettre de ne penser à rien d'autre qu'à eux au moins de temps en temps, pour lui faciliter la tâche dans cette période difficile. Finalement, il glisse prudemment le support usb dans sa poche et revient embrasser la brune avec tendresse, la remerciant une nouvelle fois bien mieux que les mots n'y parviendront jamais.
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