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 the night is young but we're still getting older | james #1

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Message(#)the night is young but we're still getting older | james #1 EmptyLun 15 Aoû 2022 - 19:11

tw : drogues.

« Tu vas a-do-rer. C'est mon endroit préféré. » Elle n'a jamais emmené personne ici, pas de façon officielle. Murphy double les quelques types qui attendent de pouvoir entrer dans le club. L'endroit ne paie pas de mine, depuis l'extérieur. A vrai dire, il faut savoir où regarder pour déceler l'établissement qui ne se targue pas d'un joli néon ni d'aucune publicité. La porte est bleue, un bleu nuit qui n'est pas vraiment chaleureux et n'invite pas tout le monde à entrer. Des tas de voitures passent devant cet endroit sans jamais se douter que derrière les portes se tient tous les soirs une fête digne des plus grands établissements de la ville.

Dans son costume vert métallique, brillant comme la nuit australienne, Murphy passe la porte. Sous la veste, elle ne porte rien d'autre qu'une scandaleuse pièce de lingerie noire comme la nuit. Tournée vers son invité, elle s'assure d'être suivie. « Promis, c'est pas un traquenard. » Pourtant, ça en a l'air. Les tuyaux qui s'enfoncent dans le sol font office de lignes de vie. Depuis le sous-sol monte un brouhaha dément. Dans un angle des escaliers, un rendez-vous galant tout sauf sobre s'offre à la vue de tous ceux qui osent passer. C'est une descente directe dans la gueule du loup que Murphy offre à James, dont elle s'assure de la présence - et des réactions - à mesure qu'elle descend les marches. L'escaliers tourne à en donner mal à la tête et peut-être est-le but : avant d'arriver en bas, ils seront comme deux âmes ivres. La musique se fait plus forte à mesure qu'ils croisent plus de monde. On se croirait sur un boulevard trop fréquenté et pourtant, chacun se croise sans se regarder. Ici, tout le monde fait semblant de ne connaître personne. Bienvenue au paradis.

« Et voilà ! Joyeux anniversaire, chaton. » La blonde ouvre grand les bras pour embrasser la pièce d'un regard. Au mur, les néons donnent à l'endroit une ambiance tamisée. La pièce, pleine d’alcôves, s'enfonce encore dans le sol en son centre, dévoilant une scène que James et Murphy peuvent observer de haut, comme s'ils étaient les rois du monde. Appuyée sur la rambarde, la jeune femme fait l'état des lieux. Les habitués se serrent dans un coin de la pièce, leurs yeux pour tout vecteur de leur imagination. L'endroit n'est pas trop peuplé, mais qui veut se serrer ira se perdre devant la scène, où femmes et hommes sont agglutinés et observent l'objet de toutes les convoitises d'un air béat. Il y a aussi un groupe qui prépare visiblement un mariage et dont "l'ami introverti" se détache clairement, sans oser poser ses yeux ailleurs que sur le visage d'une danseuse aux courbes voluptueuses. Au centre de la scène, au milieu des barres de pole, quelques danseuses se défont des quelques atours dont elles sont encore parées. De l'autre côté de la scène, une petite troupe observe religieusement - haha - un grand gaillard brun jouer de ses charmes. D'un oeil habitué, Murphy aperçoit une jeune femme en pleine transaction avec une autre. Dans leurs mains, la poudre blanche que Murphy s'est interdit de consommer ce soir; du moins, pas alors que James est dans les parages. Et dans un coin, une activité qu'on ne cache qu'à demi : une brochette de brunes prennent, derrière un rideau, quelques rails sur un morceau de peau dénudée.

Le coude appuyé sur l'épaule de son invité, Murphy se délecte de son petit effet. Elle arbore un sourire fier, bien trop satisfaite de son idée. « Les photos et les vidéos sont interdites ici, alors tu peux t'amuser. Y'aura personne pour t'emmerder. » Sauf elle, mais il commence à y être habitué.

@james weatherton the night is young but we're still getting older | james #1 3070942404
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Message(#)the night is young but we're still getting older | james #1 EmptyVen 19 Aoû 2022 - 21:41


the night is young but we're still getting older.
@MURPHY ROWE & JAMES

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James n'avait jamais compris ce qu'il y avait de si spécial à fêter dans un anniversaire, si ce n'est l'idée de gagner des rides à chaque année qui passe et voir sa vue baisser avec le temps. La sienne se portait encore très bien, dieu merci, et il œuvrait toujours avec la même minutie lorsqu'il avait une aiguille ou un crayon entre les mains. Trente-deux ans, ce n'était pas un cap si symbolique pour le créateur, cette année marquant surtout pour lui le dixième anniversaire de la mort d'Alessandro, qui quant à lui aurait toujours vingt-et-un ans. C'est cette idée qui l'accompagnait depuis le début de cette journée, sans jamais que sa mine impassible ne trahisse pourtant la mélancolie coulant dans ses veines. Ça passerait, comme toujours, et il pourrait compter sur ses proches pour lui changer les idées sans même qu'aucune d'entre eux ne s'en rende compte. April se montrait sans doute étonnamment affectueuse, comme chaque fois qu'ils avaient quelque chose à fêter et que le ton s'adoucissait considérablement entre les deux époux. Ambrose et Flora se seraient sûrement cotisés pour lui offrir quelque chose qu'il n'avait pas demandé mais qui tomberait comme chaque fois pile dans ses goûts – pendant qu'August se contenterait de dire qu'il avait participé aux frais, quand bien même ils savaient tous les deux que c'était faux. Auden attendrait quant à lui sans doute le meilleur moment pour lui montrer que oui, il y avait pensé, le tout armé d'un culot qui comme bien souvent l'amuserait autant qu'il lui ferait probablement rouler des yeux.

Murphy, elle, avait insisté pour qu'ils sortent. James le savait, il y avait toujours un risque lorsqu'elle choisissait où ils passeraient la soirée, mais à défaut d'être probablement un lieu pour lequel il aurait pu opter lui-même, ça n'aurait sûrement rien d'ennuyant. « Tu vas a-do-rer. C'est mon endroit préféré. » Docile mais observateur, James ne tata rien de la foule agglutinée devant l'établissement à la porte bleue, lui emboîtant le pas lorsqu'on les fit entrer. « Et visiblement, t'es connue comme le loup blanc ici. » Sans que ça n'ait rien d'une surprise, il savait après tout que Murphy fréquentait toutes sortes d'endroits sans être vraiment en mesure de pouvoir dire lesquels, ni s'ils étaient tous aussi sulfureux que ce qu'il croyait maintenant apercevoir tandis qu'ils avançaient dans une légère pénombre. « Promis, c'est pas un traquenard. » Qu'elle se sente obligée de le préciser ne le rassurait pas vraiment, mais il en faudrait plus pour qu'il fasse demi-tour. Il en avait vu beaucoup, James, en près de dix ans de carrière dans la mode. Et toutes les années qui avaient précédé, aussi bien pendant ses études que lorsqu'il était encore un adolescent peu décomplexé qui observait ce milieu avec des yeux éberlués. Les fêtes, les drogues, on en voyait en coulisses et lorsque la pression avait besoin de retomber. Ce n'était pas sa façon de s'amuser, mais il n'était pas une vierge effarouchée pour autant. « Sur une échelle de 1 à 10, à quel point c'était ironique ? » Cette promesse faite entre une cage d'escalier sordide et deux couples occupés à se manger les amygdales. Il ne tarda pas à le savoir. « Okay. 11, apparemment. » Sous ses yeux se dévoilait à présent un temple de la luxure plus vrai que nature, où l'on faisait aussi peu cas d'être sobre qu'habillé, de toute évidence. La musique, qui lui hurlait à présent dans les oreilles, ne venait pas rattraper le tout.

« Et voilà ! Joyeux anniversaire, chaton. » Elle était fière, Murphy. Fière mais sans doute convaincue d'avoir fait le bon choix en l'invitant à la suivre dans cet endroit si éloigné de ce que James affectionnait d'ordinaire. Lui qui voyait le mal partout était prêt à croire qu'elle voulait juste le dérider un peu, et le voir passer une bonne soirée. « T'as six ans de retard sur mon enterrement de vie de célibataire, Murphy, t'es au courant ? » Il s'entendit énoncer, plus fort pour couvrir le bruit de la sono, alors que son regard perplexe balayait la salle sans même savoir ce qu'il espérait y trouver. Une raison de ne pas foutre les voiles, peut être, mais elle était déjà près de lui. Alors peut être cherchait-il surtout à comprendre ce que Murphy, elle, trouvait à cet endroit. « April me fera passer un test de dépistage rien que si elle sait que j'ai mis les pieds ici. » Raison de plus pour qu'il ne lui dise rien, n'étant pas certain de ce que son épouse pourrait faire de cette information. En temps normal, sans doute rien, mais si le ton devait monter entre eux... Non, il savait où était son intérêt.

« Les photos et les vidéos sont interdites ici, alors tu peux t'amuser. Y'aura personne pour t'emmerder. » Ses lèvres étirèrent un rictus moqueur, alors qu'il réprimait un certain nombre de grimaces depuis leur arrivée. « Parfait. J'ai toujours rêvé de sniffer de la coke sur les seins d'une danseuse, ça fera une chose en moins à cocher sur ma bucket-list. » Il va sans dire qu'il choisirait un tout autre endroit pour ça, s'il n'avait pas une nette préférence pour l'alcool et aucune envie de mettre le nez dans quelque chose qui en avait vu plonger plus d'un. Il avait fait un plan de carrière sur quarante ans, James, et en être déjà là aujourd'hui lui donnait plus de satisfaction que ne le pourrait tous les rails de la terre. « C'est dans ça que tu dépenses l'argent que tu te fais ? » Il demanda, d'un ton plus concerné que vraiment réprobateur. Il savait qu'elle touchait à ces trucs, il l'avait déjà récupérée dans des états qui ne laissaient pas la moindre place au doute. « Ou tu viens surtout profiter du spectacle ? » Sous leurs yeux, des corps couverts d'à peine quelques millimètres de tissu dansaient devant les mines ébahies de clients sous le charme. Il y en avait pour tous les goûts, et il lui suffit de laisser traîner ses yeux d'un coin à l'autre de la salle pour deviner que c'était le plus soft qu'on puisse espérer voir ici. Pour preuve, ceux qui s'isolaient n'allaient certainement pas jouer aux cartes dans un coin. « T'avises pas de m'avoir réservé une danse privée parce que la seule raison pour laquelle je suis pas encore parti, c'est que j'ai pas l'intention de te laisser seule ici. » Il dressa son index devant elle. Il n'était pas là pour jouer.
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Message(#)the night is young but we're still getting older | james #1 EmptySam 20 Aoû 2022 - 22:42

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« Et visiblement, t'es connue comme le loup blanc ici. » « T'es jaloux que je te pique la vedette, pour une fois ? » Elle devance son invité, grand sourire aux lèvres. Des regards filent jusque dans leur direction. Des idiots cigarette à la bouche à qui elle rend les regards comptant, résignée à ne pas leur accorder beaucoup d'importance. Lorsqu'elle double la queue, le menton haut, certains secouent la tête, vont même jusqu'à se plaindre. Quoi, ils ne connaissent pas la hiérarchie de la nuit ? Les meilleurs clients ont les meilleurs places, voilà tout. Des soirées derrière la porte bleue, Murphy en a passé des tas. Elle n'a pas peur de se frotter à la population de cet endroit. Franchement, elle n'a rien à craindre et rien à perdre non plus. Elle est issue d'une classe plus basse que la majeure partie du public de ce discret club. Plutôt que d'admirer, Murphy se laisse admirer, comme si elle appartenait à toute cette floppée de types aux doigts couverts d'or qui emmènent ici leurs maîtresses. Ou qui viennent seuls, d'ailleurs. L'établissement est connu pour proposer des services plus intimes derrière les rideaux obstruant et dans les alcôves les plus isolées. En descendant vers le centre de la Terre, James et Murphy dépassent un couple qui ne connaît visiblement pas le mot "pudeur". Peu importe, Murphy n'est pas ennuyée par leur présence. Elle a l'habitude de ne pas se planquer, elle non plus. Combien d'hommes a-t-elle embrassés au milieu de ces tuyaux ? De vieux types bedonnants dans l'espoir de leur dérober leur portefeuille ? Elle n'en a aucun souvenir, mais Murphy a aussi réussi à attraper dans ses filets des pauvres filles comme elle. Elles connaissent mieux le corps féminin que n'importe quel millionnaire débauché, après tout. « Sur une échelle de 1 à 10, à quel point c'était ironique ? » « Laisse moi réfléchir... » La voilà qui rit, décidée à laisser James transpirer de malaise alors qu'ils descendent la dernière volée de marches menant au cœur du lieu. « Okay. 11, apparemment. »

"Discret", c'est un adjectif que l'on ne peut plus attribuer à l'endroit une fois qu'on y a mis les pieds. C'est drôle comme on ne pourrait pas soupçonner que de telles choses ont lieu derrière les portes closes. Murphy meurt déjà de chaud sous sa veste métallique. « T'as six ans de retard sur mon enterrement de vie de célibataire, Murphy, t'es au courant ? » L'intéressée lève les yeux au ciel et attrape James par le bras. « Y'a plus de types qui trompent leur femme ici que n'importe où ailleurs dans cette ville. » Et en effet, lorsque les hommes ne portent pas leur alliance, on peut deviner à leur regard coupable qu'ils sont là en toute illégalité - si on peut dire. « April me fera passer un test de dépistage rien que si elle sait que j'ai mis les pieds ici. » Et elle aurait bien raison. Murphy ne s'est jamais embarrassée de telles mesures. Elle a presque toujours été assidue en matière de protection et est passée entre les balles, de la grossesse comme des IST. « T'en fais pas. Les gens sont bien équipés, ici. » qu'elle lance dans l'oreille de James, sourire aux lèvres. Murphy n'a jamais eu de soucis, en tout cas. Ni avec ce qu'elle a pu ingérer, ni avec ce qu'elle a pu... bref.

Perchés au dessus du cœur des hostilités, les deux amis - peuvent-ils être qualifiés ainsi ? - observent la piste. Elle est occupée par tout un tas de profils différents. Des danseuses vêtues de pièces outrageusement révélatrices, des danseurs presque nus. Quelques employés au sourire éclatants se penchent pour servir des verres et c'est un miracle qu'ils ne soient pas renversés sur le chemin des tables VIP. « Parfait. J'ai toujours rêvé de sniffer de la coke sur les seins d'une danseuse, ça fera une chose en moins à cocher sur ma bucket-list. » Bras appuyé sur l'épaule de James, Murphy donne une petite tape à son torse, les yeux vissés sur un danseur dont elle essaie de capter le regard. Même s'il se tournait, il ne la verrait pas. Elle le rejoindra peut-être plus tard, quand il aura fini son petit numéro. « Non, si tu veux prendre de la coke, 'faut le faire avec lui. T'as vu ses abdos ? » Elle désigne le grand blond au regard magnétique devant lequel une grappe de jeunes femmes bavent abondamment. Murphy le sait discret, pas bavard. Il est idéal pour un grognon comme James. « C'est dans ça que tu dépenses l'argent que tu te fais ? » Murphy darde son regard clair dans celui de James, un sourcil haussé. « Ça ? Ça ? » Il ne peut pas dénigrer si facilement le monde dans lequel Murphy se fond le mieux. Ici, tous les serveurs la connaissent. Toutes les danseuses aussi. Elle n'a jamais les moyens de se payer les services de ceux qui feraient plus pour quelques billets, préfère le dépenser en poudre qu'elle aime prendre avec une poignée d'habitués. « Ou tu viens surtout profiter du spectacle ? » C'est une mine exagérément boudeuse que la jeune femme offre maintenant à James. Ses meilleurs yeux de chien battu vont de James à la scène et de la scène à James. « Avant que tu ne me sauves de la rue, je pensais que ça serait mon quotidien. » Mais elle n'est pas assez douée pour bouger autour d'une barre. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. James n'ignore peut-être pas que Murphy a déjà vendu ses charmes contre un peu de cocaïne - ou autre chose. La voilà qui prend un visage et un ton beaucoup trop reconnaissants. « C'aurait été du talent gâché, hein ? » Elle s'y serait faite, à ce monde. Un pseudonyme, des heures supplémentaires passées auprès de vieux types infidèles, des bleus derrière les genoux à force de s'injecter de la merde pour rester debout toute la nuit. Elle s'y serait faite, c'est pire d'en être consciente.

Mais cette vie qu'elle a un jour imaginée sienne ne lui manque pas. Au contraire. Elle est ravie de pouvoir pousser James dedans, lui laissant entrevoir un peu de ce qu'elle estime être son terrain de jeu favori. « T'avises pas de m'avoir réservé une danse privée parce que la seule raison pour laquelle je suis pas encore parti, c'est que j'ai pas l'intention de te laisser seule ici. » Le blonde roule des yeux et attrape la main de James dans le but de l'emmener dans un coin tranquille. « Allez princesse, arrête de grogner, on va s'amuser un peu. » C'est la main gauche serrée dans celle du brun que Murphy s'efforce de l'emmener dans une alcôve plus tranquille, faite comme une loge de théâtre. Elle surplombe légèrement la scène. Un billet sorti de son soutien-gorge plus tard, Murphy commande une bouteille, "la plus chère en stock" et s'installe sur le petit canapé en velours. « Si quelqu'un te plaît, tu demandes et je fais venir. » Mais James ne dira rien. Il ronchonne d'avance. Murphy le voit dans ses yeux. De l'autre bonnet de son dessous, elle sort un sachet au contenu coloré. Quatre timbres sur lesquels sont imprimés des références à des dessins-animés. « Ils viennent tout droit d'Asie. » Fière d'elle, Murphy agite le sachet sous le nez de James. « J'en ai jamais pris, je voulais que la première fois soit avec toi. C'est génial pour les artistes. Et t'es un artiste avec un grand -A, hein James ? » Des lustres qu'elle garde ces précieux timbres dans l'idée de les partager avec quelqu'un. Il faut croire que ce soir, Murphy est certaine d'avoir trouvé la bonne personne - même si James risque de lui servir un "non" catégorique. « Non on peut pas mourir d'overdose avec ces trucs, oui c'est tranquille, non les effets ne dureront pas plus de deux heures, oui on va s'amuser. »
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Message(#)the night is young but we're still getting older | james #1 EmptyDim 18 Sep 2022 - 22:42


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« T'es jaloux que je te pique la vedette, pour une fois ? »
« J'ai enfilé une chemise à 400 dollars. Je suis pas là pour faire de la figuration. »

Mais à mesure que ses yeux découvraient l'endroit où Murphy avait décidé de l'emmener passer la soirée, James comprenait que les prochaines heures auraient un certain goût d'inédit. Bien sûr, il avait déjà fréquenté des clubs où l'alcool coulait à flot, lorsque certains défilés donnaient lieu à des after-parties mémorables auxquelles sa présence était nécessaire. Mais même en s'autorisant parfois quelques entorses à son code d'étique, le créateur se fixait des limites auxquelles il ne dérogeait que rarement. Parce que dans ce milieu, il était facile de prendre une seule mauvaise décision et d'en payer ensuite le prix sur plusieurs années. Parce que mettre le nez dans la poudre était bien souvent un aller simple vers une décadence qui en avait vu périr plus d'un. Pour autant James n'était pas un donneur de leçons et il n'était pas son père, non plus, alors ce que pouvait faire Murphy sur son temps libre n'était pas son problème – il s'en souciait, bien entendu, mais n'essayait pas de lui faire entendre raison. Ce serait peine perdue, et il s'estimait déjà heureux de lui avoir évité d'emprunter des chemins bien plus sinistres. « Y'a plus de types qui trompent leur femme ici que n'importe où ailleurs dans cette ville. » La remarque lui tira un rictus. James n'avait aucun mal à imaginer que parmi la foule enthousiaste qui s'animait devant leurs yeux, il y avait certainement plus d'un type qui avait menti à sa femme sur l'endroit où il passerait la soirée. « C'est pas tromper lorsque les deux partis sont d'accord pour partager. » Il jeta à la jeune femme un regard entendu. Murphy savait comment fonctionnait son mariage et que Cristina et lui n'avaient que faire de dresser des barrières dans leur vie intime. Il avait bien toléré que sa femme fricote avec leur ancienne mère porteuse, et elle en faisait tout autant lorsqu'il partait se perdre entre d'autres bras que les siens. Tout fonctionnait très bien ainsi. Les tensions ? Elles faisaient partie du package depuis le premier jour. « Mais je vais rester sage, ce soir. Il faut un peu plus que de la musique et des gens à moitié nus pour m'émoustiller. » Il était difficile, ça n'avait rien d'une nouveauté, et Murphy savait probablement à quel défi elle se mesurait en l'amenant ici ce soir. S'il ne doutait pas que l'endroit avait de nombreux adeptes et que beaucoup ne finissaient pas la soirée tout seuls, il avait pour sa part des standards un peu différents. C'était snob de sa part, sans aucun doute, mais Murphy avait l'habitude. « T'en fais pas. Les gens sont bien équipés, ici. » « J'ai pas envie de savoir pourquoi t'es si bien renseignée, alors je vais faire comme si j'avais rien entendu. » Il faisait déjà comme s'il n'avait pas trois paires de seins et deux paires de fesses dans son champ de vision depuis qu'ils étaient arrivés, il pouvait bien faire un effort supplémentaire.

Étrangement, pourtant, ses yeux se surprenaient à trouver le reste du spectacle plutôt divertissant. Ces danseurs qui s'agitaient pour contenter leur public, ça avait quelque chose d'assez fascinant lorsqu'on était comme lui globalement étranger à cet univers. Seulement il ne se leurrait pas, les gens ne venaient pas seulement ici pour en prendre plein les yeux. « Non, si tu veux prendre de la coke, 'faut le faire avec lui. T'as vu ses abdos ? » Ses yeux s'arrondirent comme deux billes et il la suivit du regard tandis qu'elle lui désigna un danseur à quelques mètres de là. Charmant spécimen dont il craignait que l'apport en matière grise soit inversement proportionnel à sa masse musculaire. Être taillé comme un dieu grec allait bien souvent avec un inconvénient, celui de manquer cruellement de conversation. « Ce que je vois, c'est un morceau de viande avec deux yeux. » Quand bien même le morceau de viande en question convertirait probablement un végétarien. « Où est le mystère, quand tu en vois autant d'un seul coup ? » On ne pouvait pas lui reprocher d'être un peu vieux jeu en la matière, son boulot consistait à habiller des silhouettes sensuelles pour les faire ensuite défiler sous les regards étonnés et conquis d'un public qu'il espérait systématiquement séduire, au travers d'une scénographie qui ne laissait jamais aucune place au hasard. C'était ça, qui lui donnait des papillons dans le ventre. Contempler la grâce d'une silhouette entrain de se mouvoir dans une robe ou un costume parfaitement ajustés. « D'accord, c'est vrai qu'il est pas mal. » Il concéda après plusieurs secondes, moue amusée au coin des lèvres, lorsqu'il intercepta le regard d'une Murphy probablement désemparée de le voir y mettre autant de mauvaise volonté. « Ça ? Ça ? » Il l'avait peut être vexée, en mettant tout ce petit monde dans le même panier comme s'il considérait valoir mieux qu'eux. Il savait qu'elle était coutumière de ce genre d'endroits mais aussi de cet univers tout entier, et il ne la jugeait pas pour autant indigne de se frotter à son monde. Il n'empêchait personne de s'amuser, James. « Avant que tu ne me sauves de la rue, je pensais que ça serait mon quotidien. C'aurait été du talent gâché, hein ? » Il le savait, oui, qu'elle flirtait avec toutes les différentes facettes de ce monde lorsqu'ils s'étaient connus. Qu'elle avait fait certaines choses pour de l'argent, qu'elle n'avait pas côtoyé que des personnes recommandables non plus. « Oui, parce que t'étais pas faite pour ce monde. Toi, tu peux prétendre à tellement plus. » Ce n'est pas par charité qu'il lui avait tendu la main, mais parce que son potentiel lui avait sauté aux yeux. Mais bien sûr qu'il se félicitait malgré tout de lui avoir montré une autre voie, constatant jour après jour qu'elle se construisait une vie dont elle semblait fière. Et ça n'était pas juste une question de robes de créateur, il le savait. « Je l'ai tout de suite perçu chez toi. Tu as de l'ambition et de l'audace à revendre. Tu pourrais mettre cette ville à tes pieds. » Sa place dans l'entourage proche du créateur était la preuve qu'il l'avait toujours pensé trop maligne pour se contenter de cette vie. Avec lui, Murphy savait à quoi s'en tenir. Elle pouvait répondre à ses invitations en sachant qu'elles ne cachaient jamais de sous-entendu, et qu'il la voyait pour celle qu'elle était vraiment.

« Allez princesse, arrête de grogner, on va s'amuser un peu. » Une grimace était comme peinte à même le visage de James, tandis qu'il se laissa conduire dans un coin un peu plus tranquille. « Si quelqu'un te plaît, tu demandes et je fais venir. » Il retint un rire spontané. Il avait l'esprit de contradiction beaucoup trop prononcé pour rentrer dans son jeu, elle le savait. « Et si quelqu'un te plaît, préviens-moi pour que je m'éclipse. Tu leur fais un seul sourire et ils tombent à la renverse. » Et aussi conscient soit-il du magnétisme que dégageait Murphy, il n'était pas sûr d'avoir envie d'être aux premières loges si elle devait fricoter avec l'un ou l'une de ces danseurs, étant un peu trop conscient qu'ici les choses allaient vite en besogne et que tout autour d'eux, personne ne s'encombrait de pudeur. Il se cramponnerait à la sienne coûte que coûte, alors même que dans d'autres circonstances il s'en serait débarrassé facilement. Lorsqu'elle sortit finalement un petit sachet dont le contenu laissait peu de place à l'imagination, James comprit. « Ils viennent tout droit d'Asie. » - « Je me fous d'où ils viennent, je touche pas à ça. » Ou plutôt, il ne l'avait pas suivi jusqu'ici pour prendre ce genre de trucs, ce n'était pas l'idée qu'il se faisait de cette soirée d'anniversaire avec la blonde. James aimait garder le contrôle autant qu'il aimait garder un œil sur ceux à qui il tenait : s'il prenait une de ces pilules, personne ne serait plus en état de veiller sur Murphy. « J'en ai jamais pris, je voulais que la première fois soit avec toi. C'est génial pour les artistes. Et t'es un artiste avec un grand -A, hein James ? » James la fixa plusieurs secondes, frustré qu'elle utilise son statut d'artiste en ayant conscience que ça le piquerait forcément. Bien sûr qu'il en était un et qu'en d'autres circonstances, il n'aurait pas eu froid aux yeux.« Un artiste qui a jamais eu besoin de ça pour créer. Ou bien t'essaies de me faire passer un message ? » Cette fois, c'est son sourcil qui se releva. Non, si quelqu'un n'avait jamais mis son travail en doute, c'était bien elle. Elle dans le regard de qui il lisait toujours un respect profond, sans fioriture, sans hypocrisie non plus. « Non on peut pas mourir d'overdose avec ces trucs, oui c'est tranquille, non les effets ne dureront pas plus de deux heures, oui on va s'amuser. » - « Okay, j'ai saisi. T'essaies de me décoincer et tu te dis qu'après ça, j'apprécierai beaucoup plus tout ce qui se trouve ici. J'ai raison ? » L'ambiance, les danseurs, l'alcool à foison. « C'est si pénible, d'être de sortie avec moi ? » C'est sûr qu'il faisait contraste avec tous ces jeunes gens survoltés, et qu'aucun d'eux n'irait sûrement croire en le voyant qu'il n'avait pas froid aux yeux, lui non plus, lorsque les conditions étaient réunies. Ses doigts caressèrent distraitement le velours du canapé, cherchant peut être à gagner du temps.
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Message(#)the night is young but we're still getting older | james #1 EmptySam 15 Oct 2022 - 22:21

tw. drogues.

« J'ai enfilé une chemise à 400 dollars. Je suis pas là pour faire de la figuration. » Elle est impressionnée, fera comme si de rien n'était. Une chemise a 400 dollars, c'est tout ce dont elle rêve. Enfin, non, pas tout à fait : elle a des tas de vêtements qui valent ce prix, parfois payés et pas nécessairement dérobés dans un magasin ou dans l'armoire de la femme absente d'un vieux type avec lequel elle a passé la nuit. Ce qu'elle envie, Murphy, c'est la désinvolture. L'absence de conscience de l'argent. Le je-m'en-foutisme incontrôlé avec lequel James se déplace, comme s'il était absolument conscient de l'effet qu'il fait aux gens... et qu'il n'en avait tout simplement rien à foutre. C'est ça qui fait briller les yeux de la blonde. Ca qu'elle admire et qui la pousse à imiter le ton de James tout en essayant de se glisser dans sa peau, ou au moins de se hisser à la hauteur de l'impression qu'il donne aux gens. « Tu fais jamais figuration pour moi, chaton. » qu'elle lance, le ton dégoulinant de sarcasme. On pourra néanmoins déceler le vrai sous la couche de faux. James trouvera toujours en elle un public. Murphy ne le sait pas, serait incapable de le conscientiser. Il faut dire que même si James ne portait pas le nom Weatherton, Murphy l'aurait traîné sans un club louche. Elle l'aurait suivi dans toutes les galères - même si elle en a créé une avec le cambriolage des ateliers - même sans la prestance de son nom, juste pour son caractère. Même s'il n'était personne. C'est encore mieux parce qu'il est quelqu'un.

Au regard de James, Murphy sait qu'elle l'a piqué. « C'est pas tromper lorsque les deux partis sont d'accord pour partager. » C'est avec un sourire qu'elle accepte de payer la note. « Tu transformes un péché en véritable acte de bienveillance. Bravo, mon fils. » La blonde fait un mauvais signe de croix - à l'envers, pardonnez son cœur impur - et imagine un geste de bénédiction devant le visage de James, les mains jointes et le visage transcendé. Elle sait très bien qu'en matière de croyance, James fait partie de l'élite. Croire en lui, ça, il doit savoir faire. Croire en Dieu, pas sûr - sauf si on considère qu'il est lui-même Le Tout Puissant et qu'elle n'est là que pour chuchoter des bêtises à ses oreilles. Des bêtises qui n'ont pas de conséquences. C'est elle, le chien galeux qu'on a sorti de la rue. Après tout, James a peut-être tous les attributs du Divin. Amen. « Mais je vais rester sage, ce soir. Il faut un peu plus que de la musique et des gens à moitié nus pour m'émoustiller. » « Ok boomer. On rentre à vingt-deux heures ? Ah bah non, c'est déjà passé. » Murphy jette un coup d’œil à sa montre fictive. Son poignet couvert de bracelets tous plus clinquants les uns que les autres n'indique rien sinon qu'ils ne sont pas là depuis assez longtemps. Les formes ont des contours nets, les couleurs ne sont pas assez vives, rien ne bouge sinon les faisceaux lumineux et les danseurs. La musique oblige les deux joyeux lurons à parler fort, mais jusque là rien d'extraordinaire. Ce n'est pas une soirée d'anniversaire sans extravagance et cela, James le sait. Il est en présence de Murphy, bon sang, pas d'une bonne sœur. Quoi que, après tout ce discours, peut-être voudrait-il être au fond d'un lit avec une bouillotte, à réciter ses prières du soir ? « Ce que je vois, c'est un morceau de viande avec deux yeux. » Les deux yeux de Murphy, eux, se lèvent au plafond. C'est elle qui se mettra bientôt à prier. Elle n'est pas surprise. Les goûts de James sont raccord avec ses manières. « Où est le mystère, quand tu en vois autant d'un seul coup ? » « T'insultes mon art de vivre, là. » qu'elle s'offusque sans se départir de son grand sourire. Si elle pouvait passer sa vie déshabillée, Murphy le ferait assurément. Cela, James le sait autant qu'elle. S'ils n'ont jamais fricoté, il est pourtant le premier à la savoir capable de se mettre nue dans une pièce remplie de monde si tant est qu'on lui propose d'enfiler une tenue ou une autre, prototype ou produit finit quel qu'il soit, tant que le prix est mirobolant. « D'accord, c'est vrai qu'il est pas mal. » « Non mais je comprends, tes standards sont élevés à force de me voir. » Oh ce n'est pas à cause d'elle spécifiquement, mais certainement à cause de tous ces gens magnifiques qu'il fréquente. Le monde des mortels doit paraître si fade, en comparaison.

Mais Murphy ne se laisse pas démonter. Elle commence à avoir l'habitude de cette vision du monde caustique et critique. « Oui, parce que t'étais pas faite pour ce monde. Toi, tu peux prétendre à tellement plus. » C'est un compliment pour elle, une balle perdue pour le monde de la nuit dont elle croyait être la reine. Sa destinée est assurément de briller dans la lumière et de chasser les ombres; cela Murphy le sait depuis longtemps. La voilà qui relève fièrement le menton, voyant soudain toute la pitié que peuvent attirer les danseuses qui se trémoussent pour une poignée de billets. Elle, elle n'en a pas besoin. « Je l'ai tout de suite perçu chez toi. Tu as de l'ambition et de l'audace à revendre. Tu pourrais mettre cette ville à tes pieds. » Murphy ne fait pas dans la fausse modestie. Aucun geste de la main ne vient chasser les vérités qui gonflent son ego. Elle n'essaie pas d'amoindrir les mots du créateur, se content d'ailleurs d'opiner du chef. « Conjugue moi ça au futur. » qu'elle rectifie, certaine que son avenir s'écrit en ce moment-même.

Un tour de passe-passe plus tard et les voilà isolés. Ils ont une vue sur l'ensemble de la salle, dans cette alcôve aux murs capitonnés. On se croirait dans une parodie de balcon, dans grand théâtre Parisiens. Une loge bourgeoise, voilà où ils se trouvent. Malheureusement, personne ne s'est encore rendu compte du statut qu'ils incarnent tous les deux. « Et si quelqu'un te plaît, préviens-moi pour que je m'éclipse. Tu leur fais un seul sourire et ils tombent à la renverse. » Mais ils ne sont pas là pour elle et elle est lassée qu'il essaie de détourner l'attention. Alors, ni une ni deux, Murphy sort un pochon contenant des timbres de LSD. « Je me fous d'où ils viennent, je touche pas à ça. » « Ouais, t'es quelqu'un de bien, t'as un cerveau d'artiste qui risque de mourir s'il sort un peu de sa zone de confort. » Elle grince, Murphy, en ouvrant le pochon de ses ongles parfaitement manucurés. Concentrée à la tâche, elle pense aussi à attraper la pince à épiler dont elle ne se départie jamais. « Un artiste qui a jamais eu besoin de ça pour créer. Ou bien t'essaies de me faire passer un message ? » Oh qu'il est embêtant. Sourcil levé, Murphy interrompt son geste. « Je croyais que les artistes aimaient pas les cadres. Tu vas pas sortir du tien, du coup ? » « Okay, j'ai saisi. T'essaies de me décoincer et tu te dis qu'après ça, j'apprécierai beaucoup plus tout ce qui se trouve ici. J'ai raison ? » Une moue d'incompréhension caricaturale passe sur le visage se la blonde, qui secoue la tête de désarroi. « C'est si pénible, d'être de sortie avec moi ? » « Tu crois que je fréquente des gens qui m'emmerdent ? » Une question pour une autre, mais celle-là apportera sans doute à James toutes les réponses dont il a besoin. « J'ai une gueule à perdre mon temps ? » De sa pince à épiler, elle désigne ses traits, les yeux grands ouverts. Du temps, elle en perdait avant. Maintenant que sa vie va à cent à l'heure, tout va bien.

« Je vais pas te refaire la scène dans Matrix. » Pilule bleue, pilule rouge. C'était quoi, déjà, la bonne solution ? De son instrument, Murphy attrape l'un des timbres. « Je te demande solennellement, James Weatherton, d'oublier que t'es James Weatherton deux secondes. » Elle ne sort plus avec lui pour son nom, ne le lui dira donc sous aucun prétexte. « Je te demande, James-Weatherton-qui-a-oublié-qu'il-est-James-Weatherton, de faire confiance à Murphy-la-toute-puissante-qui-va-asservir-la-ville pour une fois. Laisse nous être à égalité. » C'est un regard de défi qu'elle lui lance alors qu'elle pose le timbre sur sa propre langue, les yeux plantés dans ceux de James.
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Message(#)the night is young but we're still getting older | james #1 EmptyLun 24 Oct 2022 - 21:24


the night is young but we're still getting older.
@MURPHY ROWE & JAMES

tw : drogues

Il n'avait rien à lui apprendre au sujet de son mariage, et il osait croire que Murphy serait bien l'une des dernières personnes à trouver à redire de son petit arrangement avec sa femme – dieu merci, il avait assez à faire avec les insinuations des uns et des autres, pas toujours des plus subtiles. « Tu transformes un péché en véritable acte de bienveillance. Bravo, mon fils. » Le coin de ses lèvres se retroussa avec malice. « Il n'y a pas de mal à réécrire les règles de temps en temps. » Et il n'était pas croyant, James, et ça lui évitait un bon nombre de cas de conscience lorsqu'il se plaisait comme ici à bifurquer des chemins traditionnels pour emprunter des voies conventionnelles. « Ok boomer. On rentre à vingt-deux heures ? Ah bah non, c'est déjà passé. » Elle se moquait de lui et il l'avait bien cherché, l'air à demi horrifié qu'il affichait depuis leur arrivée ne faisait après tout qu'apporter de l'eau au moulin de la jeune femme. Il n'était pas à l'aise, non, et probablement qu'il voudrait être partout ailleurs qu'ici. La compagnie, voilà la seule chose qui l'incitait à rester. « L'heure ne sera jamais un problème et tu le sais. » Elle connaissait ses nuits d'errance entre son domicile, son atelier et l'hôtel où il partait parfois chercher l'inspiration. Elle connaissait les insomnies qui lui tenaillaient le corps quand il aurait pourtant besoin de se poser, rien qu'un instant. « Cristina sait qu'on passe la soirée ensemble et à mon avis elle laissera les clés sur la porte juste pour être sûre que j'irai cuver directement à l'hôtel. » Parce qu'elle savait que la soirée s'éterniserait sans doute et que l'alcool ne le rendrait pas plus agréable que d'habitude – et ils enchaînaient les disputes, ces derniers temps, avec sa femme. A tel point que le plus beau cadeau qu'il puisse probablement lui faire pour son propre anniversaire, c'était de déguerpir pour la nuit. « T'insultes mon art de vivre, là. » Il n'était pas très diplomate, James, mais il n'irait jamais la mettre dans le même panier que les autres. A vrai dire, il se fichait pas mal de ce que ces jeunes gens choisissaient ou non de montrer ; il évoquait ses propres préférences, son propre attrait pour le mystère. Un attrait qui expliquait sans doute que ses yeux ne sachent pas vraiment où se poser, depuis son arrivée. « Tu es un mystère à beaucoup d'autres niveaux. Et pour le reste, t'as pas envie que je commence à te regarder différemment. » Et il n'en avait pas envie non plus, ayant statué il y a bien longtemps que Murphy ne serait pas ce genre d'amie, mais quelqu'un qu'il prendrait sous son aile et dont il tâcherait de révéler tout le potentiel. Ils ne pouvaient pas gâcher ce qu'ils partageaient pour quelque chose qu'ils trouvaient chacun ailleurs. « Non mais je comprends, tes standards sont élevés à force de me voir. » - « C'est presque cruel d'avoir placé la barre aussi haut. » Il concéda dans un fin rictus, conscient qu'elle n'aurait qu'à s'avancer sur la scène pour voler la vedette aux danseurs, dont les différents arguments étaient pourtant convaincants si on aimait se rincer l’œil.

« Conjugue moi ça au futur. » Sa détermination, il l'attendait au tournant et l'accueillit ainsi avec une satisfaction assumée. Bien sûr que Murphy avait ce qu'il fallait pour briller et s'élever socialement, sans avoir pour ça besoin de se cacher derrière quelqu'un de plus influent et de plus fortuné qu'elle. Ce n'était pas ça, son rôle auprès de la blonde. Il l'aidait simplement à prendre conscience de ce qu'elle valait, de ce à quoi elle pouvait prétendre en faisant les bonnes alliances, en évinçant ceux qui ne lui seraient d'aucune espèce d'utilité. Elle n'avait pas grandi dans un milieu aussi avantagé que le sien, alors il tâchait simplement de lui donner quelques armes pour affronter une réalité impitoyable mais dont il était toujours possible de retourner à son propre avantage. Il fallait beaucoup de jugeote et de débrouillardise, pour aller aussi loin qu'elle le projetait. Et elle n'en manquait pas. « Tu sais que je serai aux premières loges pour applaudir, le moment venu. » Lorsqu'elle aurait tracé sa route et oublié ses anciennes galères, il serait là pour contempler son ascension avec une lueur de fierté dans le regard.

Un regard pour l'instant incapable d'exprimer autre chose qu'un rejet profond à l'idée de prendre ce que Murphy lui agitait sous le nez. Il n'avait pas besoin de ça, James, ou seulement pour se dérider un peu. S'il ne l'avait jamais empêché de consommer ce qu'elle voulait, il ne tenait pas vraiment à lui emboîter le pas. « Ouais, t'es quelqu'un de bien, t'as un cerveau d'artiste qui risque de mourir s'il sort un peu de sa zone de confort. » Un rire filtra d'entre les lèvres du créateur, qui inclina la tête d'un air incrédule. James ne considérait pas être quelqu'un de bien, quand bien même il lui avait tendu la main lorsqu'elle enchaînait les galères et l'avait fait sans espérer aucune contre-partie. Il avait ses bons cotés, ses bons jours, ses moments de bonté qu'il consacrait essentiellement aux personnes qui lui étaient chères. Mais il se moquait éperdument du reste, n'avait que faire d'anéantir ceux qui lui faisaient obstacle et de laisser l'Humanité s'entre-tuer pourvu que ça serve ses intérêts. Il n'avait pas à cœur d'aider son prochain et ne voudrait pas qu'on se rappelle de lui pour le bien qu'il aurait fait. Il laissait ça à d'autres, bien volontiers. « Je croyais que les artistes aimaient pas les cadres. Tu vas pas sortir du tien, du coup ? » - « T'essaies de me prendre par les sentiments. » Il croisa les bras sur son torse, voyant clair dans son jeu. Elle le faisait parce qu'elle avait parfaitement conscience que le titiller sur ce terrain donnerait des résultats. « Tu crois que je fréquente des gens qui m'emmerdent ? J'ai une gueule à perdre mon temps ? » Oh non, ses traits étaient bien trop capables de dissuader qui que ce soit de l'ennuyer une seule seconde de trop, au contraire. Elle était intimidante, Murphy, et c'était à n'en point douter une qualité aux yeux de James. « Tu me ressembles trop pour que la réponse soit oui. » Peu importe la question, il avait vu Murphy devenir une autre personne au fil des mois, quelqu'un qui ne s'encombrait plus de poids morts et connaissait exactement sa valeur. James avait la prétention d'affirmer qu'il n'était pas pour rien dans cette transformation, mais il y avait aussi toute une partie du processus que Murphy ne devait qu'à elle-seule.

« Je vais pas te refaire la scène dans Matrix. » - « Ça tombe bien, je l'ai pas vu. » Oh, sa culture cinématographique s'arrêtait à quelques classiques triés sur le volet sur lesquels James ne s'étendait jamais outre mesure, qu'il avait pour la plupart découverts pendant son semestre d'études en Europe. « Je te demande solennellement, James Weatherton, d'oublier que t'es James Weatherton deux secondes. » Quelle idée, qu'il pensa en se passant nonchalamment une main dans les cheveux, son regard captant tout le sérieux qui illuminait à présent celui de Murphy. Elle ne lâcherait pas, de toute façon. Il la connaissait trop bien pour le savoir. « Je te demande, James-Weatherton-qui-a-oublié-qu'il-est-James-Weatherton, de faire confiance à Murphy-la-toute-puissante-qui-va-asservir-la-ville pour une fois. Laisse nous être à égalité. » Après une courte seconde de flottement, il se redressa sur son siège et relâcha les épaules comme s'il capitulait. « Juste ce soir. » Il tentait l'expérience mais ça ne voulait pas dire que ce serait désormais un rituel entre la jeune femme et lui. Elle avait toujours eu bien assez de compagnie ailleurs pour partager ce genre de plaisirs et il tenait à ce que ça reste ainsi, peu importe l'issue de cette soirée. « Donne. » Il la laissait orchestrer la partie et déposer un timbre sur sa langue, qu'il lui offrit non sans songer que la confiance qu'il lui accordait venait d'atteindre un nouveau niveau – et il ne savait pas encore à quel point il aurait peut être à le regretter. « Parle-moi des effets. » Ceux qui ne dureraient pas plus de deux heures, en théorie. « Je risque quoi ? De danser sur la table ou d'envoyer une déclaration d'amour enflammée à l'un de mes contacts ? » Ce serait gênant et un motif suffisant pour qu'il lui ordonne de le lui confisquer, si tel était le cas. James n'avait aucune idée de ce qu'il était entrain de faire, et pour une fois ça avait quelque chose d'assez rafraîchissant. « Relax', je l'ai pris ton truc. Je veux juste savoir à quoi m'attendre avant de plus savoir où j'habite. » Il ne se sentait pas encore différent, secouant la tête et remuant les doigts comme pour vérifier si ses sensations changeaient au fil des minutes.
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