| (Amelyn #72) ► State of love and trust |
| | (#)Mer 7 Sep - 21:51 | |
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STATE OF LOVE AND TRUST Elle me rejoint au salon et la question du “comment en sommes-nous arrivés là ?” me semble moins importante. La réponse aurait-elle vocation à me soulager ? Tous les couples ont des prises de bec, en particulier les plus passionnés. L’essentiel, n’est-ce pas qu’elle soit descendue pour m’interpeler ? N’est-ce pas l’entendre affirmer que j’ai des droits à l’intérieur du loft, sur ma chambre et sur mon lit ? Implicitement, quoiqu’elle ait les bras croisés sur la poitrine - Je l’ai imité faute à un mimétisme inconscient -, n’est-elle pas en train de m’inviter à regagner ma place à ses côtés ? De me souffler que Maggie ne peut être une raison valable pour nous chamailler ? Certes, ce n’est pas le fond du problème. Je me suis braqué à cause de son jugement sur l’éducation que ma mère nous a donnée, car elle a mis en lumière un portrait de ma personne dont je me pensais exempt à ses yeux. Le sentiment d’être attaquer à l’aide de mes confidences m’a collé à la peau comme la mue d’un serpent. Il existe encore, d’ailleurs. Il n’est toutefois pas de taille à remporter une victoire sur mon besoin d’être à ma femme et qu’elle soit mienne en retour. Il n’est pas assez armé pour m’empêcher de la désirer lorsqu’elle baisse les bras, au sens littéral du terme, et que son regard me supplie d’accéder à une requête simple et normale : m’endormir auprès d’elle. Aussi ai-je envoyé valser dans un bal lointain les danseurs de la vexation et de la bougonnerie. J’ai cheminé d’un pas alerte vers ma dulcinée et j’ai fondu sur ses lèvres. Je l’ai enlacée, pressée contre mon torse, cerné sa taille de guêpe d’une main puissante dans le bas de ses reins. Je lui ai communiqué, en un seul geste, que rien de ce qui nous est arrivé aujourd’hui n’est réellement grave, que c’est voué à être réparé, que c’est une broutille que le vent de notre amour balaiera. Par chance, ma complice me le rend bien. Elle participe allègrement à ce rapprochement et si mon coeur tambourine, c’est parce qu’il est soulagé. Il est heureux que l’échelle de nos priorités ne soit pas bousculé par la ténacité de ma mère à nous compliquer la vie, à prendre possession de ce que nous sommes et qu’elle tolère peu, à s’approprier mes réussites comme si je lui étais redevable.
Soucieux de partager avec ma femme mes difficultés face à l’alcool, j’ai soufflé contre ses lèvres vissées aux miennes un aveu de faiblesse. Rae, elle ne l’a pas saisi. Emporté par la convoitise, elle n’a pas saisi mon appel à l’aide, mais ça non plus, ça n’est pas destiné à me chahuter. Au fond, je crois que ça m’arrange plutôt bien. Moins je m’épanche, mieux je me porte. Moins je suis la cause de ses inquiétudes, plus j’alimente la certitude que je suis un homme bon, un mari dévoué, un époux consacré à la cause de mon couple et qu’il n’est pas une équation à deux inconnues. J’arrive à me convaincre que l’addiction, épée de Damoclès au-dessus de ma tête, ne menace pas de me trancher la tête et de réduire mon mariage en miettes. Dès lors, je me laisse gagner par l’excitation de nos jeux de mains. J’effeuille, elle se dévêt, m’émoustille et je flatte ses épaules, encense son décolleté, sa poitrine dévoilée par mon empressement. Je me concentre sur l’anticipation d’un plaisir innommable et, pour cause, ma partenaire réclame de l’équité et je l’aide à me déshabiller, un sourire franc et goguenard aux lèvres. «C’est mieux comme ça ? » ai-je demandé en me débarrassant de mon jeans - elle s’est chargée de mon t-shirt. Je succombe sous ses baisers et je me laisse guider à l’étage sans ajouter un quelconque commentaire au sujet de sa confession. Je sais quelles étaient ses intentions. Elle est consciente qu’elle n’aura pas dû insister longtemps. Alors, pourquoi parler ? Pourquoi brasser de l’air ? Pourquoi ne pas simplement nous abandonner l’un à l’autre sur le matelas de notre chambre ? Pourquoi ne pas embarquer tous les deux dans le même train ? Pourquoi ne pas nous consumer sans compromis, tantôt avec hâte, tantôt avec douceur ? «Je déteste dormir loin de toi.» lui ai-je chuchoté à l’oreille à l’heure où nous ne formons plus qu’un seul cœur battant.
Sans surprise, mon corps détendu et alangui est retombé sur le sien. Ma respiration est haletante et j’ai figé sur les lèvres le sourire d’une Soubirou devant une vision de la Vierge en personne. J’ai l’air béat des gosses le matin de Noël et je ne nourris aucune envie de séparer ma peau de la sienne. «Tu sens bon. Tu aurais pu venir me chercher pour la douche. Tu devrais avoir honte.» Je l'ai faussement tancée, certes frustré, mais pas fâché pour autant. Je ne l’aurais pas fait non plus à sa place. Nos orgueils respectifs se bornent aux limites de l’autre bien qu’il me plaise de la taquiner. Pivotant pour m’allonger sur le dos en entraînant mon épouse avec moi - j’aspire à la garder contre moi - j’envisage de profiter de ce que nous lévitons quinze centimètres - voire plus - au-dessus du sol afin de soigner la lésion superficielle provoqué par sa remarque de tout à l’heure. « C’est parce que je ne corresponds pas non plus à tes standards ?» ai-je jeté à la dérobée en jetant un oeil dans sa direction. « Je sais qu’elle n’est pas parfaite mais elle a fait de son mieux. Et je le dis pour prendre sa défense, mais parce que quand tu dis des choses comme ça, moi j’entends qu’elle a raté un truc avec moi.» Ma voix est blanche, vide de toute amertume. Je confie, je ne blâme pas. Je nettoie notre porte des moutons de poussière que nous avons laissés s’accumuler depuis la fin de matinée. « Je l’ai proposée parce que je n’ai pas envie de reporter notre week-end, pas parce que je ne tiens pas compte de ce qu’elle nous a fait.» A tous les deux, d’ailleurs. Les avons-nous reçues, les excuses que j’avais exigées ? Je ne m’en souviens plus et je reste un instant dubitatif. «Mais parce que j’en ai besoin de ce moment rien que nous deux.» Je tenais à l’idée de lever le voile sur une partie de moi que j’ai toujours dissimulée. Sauf qu’à bien y réfléchir, peut-être que quelque chose de moins formel nous ferait du bien à tous les deux. «Tu aurais envie d’aller où ? » me suis-je ensuite enquis en m’enivrant de l’odeur de la peau de son épaule nue.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 7 Sep - 23:00 | |
| state of love and trust Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Oh oui, c’est mieux comme ça et il le sait très bien, à la lueur amusée que je vois dans ses yeux, à cet air d’adolescent fier de lui qui se peint sur son visage. Comme seule réponse de ma part, il obtient un baiser ardent et mes doigts qui glissent sous son t-shirt pour nous mettre à égalité, pour de vrai. Mais aurais-je pu faire plus éloquent ? Plus éloquent que mon souffle qui se raccourcit alors que je le serre si fort contre moi qu’on pourrait croire que je cherche à fusionner nos deux corps, à commencer par nos lèvres ? Que mes mains hardies qui glissent dans sa nuque, puis contre son cuir chevelu pour tenter d’attraper entre leurs doigts des mèches de ses cheveux devenus trop courts pour que j’y parvienne réellement ? Ça aussi, ça m’arrache un soupir de frustration. Mais à l’étage, nous nous rattrapons bien vite. Notre étreinte manque de douceur, mais certainement pas de passion. Cette dernière tapisse les murs alors que nous nous vautrons dans la luxure. Si elle n’est pas forcément la bonne alliée lorsque nous nous blessons profondément, elle le devient pour régler des conflits qui n’ont pas lieu d’être et qui n’auraient pas dû avoir le droit d’exister en premier lieu. Lorsqu’il me fait sienne, je ne pense même plus une seule seconde à ma colère et ma frustration de cet après-midi. Je ne pense qu’à sa peau, ses lèvres qui embrassent mon cou et ses mains qui s’accrochent de part et d’autre de mon bassin pour me tenir contre lui.
Allongée sur mon amant - il m’a entraînée et je n’ai pas cherché à me débattre, ma joue posée contre son torse, je n’ai pas la moindre envie de revenir sur les événements qui nous ont éloignés l’un de l’autre aujourd’hui. Pas alors que j’ai encore le souffle court, que mon cœur bat encore la chamade. « Je déteste dormir loin de toi. » - « Je ne sais pas dormir loin de toi. » Je dors, mais mal. Je me retourne pendant des heures et, parfois, je cède même à l’appel de somnifères légers - il n’est pas envisageable que je ne me réveille pas au cas où Micah aurait besoin de moi - pour réussir à emmagasiner quelques heures de sommeil. « J’aurais attrapé tes cheveux. » Pour illustrer mes propos, je glisse mes doigts dans ses boucles en posant sur lui un regard espiègle et sauvage. « Et je t’aurais traîné jusqu’à l’étage si c’est ce qu’il avait fallu. » S’il avait décidé de dormir en bas. Sur l’heure, je ne tire que légèrement, assez pour qu’il incline la tête vers l’arrière et que je puisse déposer un baiser, puis une légère morsure - un simple contact appuyé de mes dents - contre sa pomme d’Adam. Je relâche finalement ses mèches avant de déposer un baiser à la commissure de ses lèvres avec bien plus de douceur. « Tu sens bon. Tu aurais pu venir me chercher pour la douche. Tu devrais avoir honte. » - « Je tremble. » Un sourire provocateur étire mes lèvres. La vérité, c’est que j’avais besoin de cette heure rien qu’à moi pour me laver de ma colère et de mon sentiment d’avoir été incomprise et mal jugée, mal considérée.
Je n’ai pas envie de revenir sur notre dispute donc, mais lorsqu’il le fait, je ferme les yeux quelques secondes pour l’écouter, vraiment l’écouter. « C’est parce que je ne corresponds pas non plus à tes standards ? » Je me redresse de quelques centimètres et je fronce les sourcils, sans le quitter des yeux. Mais de quoi parle-t-il ? Parfois, nous nous comprenons si mal et nous emportons pour des malentendus au point qu’il soit légitime de se demander si nous avons assisté à la même conversation. « Je sais qu’elle n’est pas parfaite mais elle a fait de son mieux. Et je le dis pour prendre sa défense, mais parce que quand tu dis des choses comme ça, moi j’entends qu’elle a raté un truc avec moi. » Je pousse un soupire, avant de secouer la tête. « Mais de quels standards tu parles ? C’est à ton image à toi qu’ils ont été crés. » Puisque j’étais faite pour lui et qu’aucun autre homme n’aurait su ravir mon cœur comme il l’a fait. Ce que je recherche chez un homme, c’est lui, et uniquement lui. « Je ne changerais rien à qui tu es si on me le proposait. » Je l’affirme avec un aplomb qui ne laisse pas de place au doute. « Mais tu as eu mal à cause de choses qu’elle t’a mises dans la tête. » Qu’il n’était pas assez bien, pas à la hauteur. « Et je ne veux pas que Micah ait mal. Jamais. » Même si je serai sans-doute incapable de l’éviter ad vitam aeternam. Toutefois, tant que je peux la protéger du monde extérieur, de la vision archaïque du monde de sa grand-mère et de ses attentes bien trop hautes pour n’importe quel enfant, je le ferai. « Quand je t’ai dit que je ne lui faisais pas confiance, je le pensais. Je crois pas qu’elle soit capable d’accepter nos conditions, les chose que nous voulons pour elle. Je crois qu’elle va vouloir qu’elle soit éduquée selon ses préceptes… » A la con, me retins-je d’ajouter. « Et pas les nôtres. Pas nos envies, les choses qu’on veut lui enseigner. » Certaines sont instinctives, d’autres seront certainement sujettes à des débats entre nous, mais qui ne regarderont personne d’autre, et certainement pas Margaret Taylor. « Et qu’à la moindre occasion… » Autrement dit, dès qu’elle sera seule avec Micah. « C’est ce qu’elle fera. » Finalement, je fais la moue pour ajouter. « Et je ne lui ai pas pardonné. » Pour lui, je fais des efforts, mais cela ne change rien à ce que je pense de l’attitude de sa mère lorsqu’il est question de mon couple. « Elle fait semblant. Elle n’a pas témoigné du moindre remord pour les choses qu’elle a dites et celles qu’elle a faites. » Comme m’insulter en invitant Sarah alors qu’Amos partageait déjà ma vie depuis des mois. Aucune hache de guerre ne peut être enterrée sans reddition de l’un des deux camps opposés et elle n’aura pas la mienne : je suis dans mon bon droit.
« Je l’ai proposée parce que je n’ai pas envie de reporter notre week-end, pas parce que je ne tiens pas compte de ce qu’elle nous a fait. » Je pousse un soupir et, le temps d’un silence, je dépose à nouveau ma joue contre sa peau pour m’y réchauffer. « Mais parce que j’en ai besoin de ce moment rien que nous deux. » - « Tu sais… » Je ne suis pas du genre à marcher fréquemment sur des œufs. Pourtant, avant de continuer, je réfléchis à la meilleure façon de dire ça et pour cause : je ne veux pas d’une autre dispute. « Elle aurait pu reporter. On aurait pu l’exiger d’elle, et tu aurais pu le lui demander. » Voire, le lui imposer, si on me demande mon opinion. Mon ton reste dénué de tout reproche : il s’agit d’une simple constatation, une qui souffle que d’autres solutions s’offraient à nous et que c’est toujours le cas puisque nous ne sommes forcés de rien. « Tu aurais envie d’aller où ? » Une nouvelle fois, je laisse tomber ma tête sur son torse. « N’importe où tant que c’est avec toi. J’en ai besoin. » Autant que lui. « Même si on ne fait que jeter l’ancre à quelques kilomètres des côtes et rester là tout le week-end, je serai comblée. »
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| | | | (#)Jeu 8 Sep - 15:12 | |
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STATE OF LOVE AND TRUST Toutes les tensions de mon corps ont disparu en même temps que la jouissance m’a happé et quel délice. Je savoure le contact de sa peau, le souffle de sa respiration dans mon cou, poser ma main sur sa fesse nue dès lors qu’elle est allongée sur moi. De mon autre main, je joue avec ses cheveux blonds. Je peigne quelques mèches à l’aide de mes doigts et je respire amplement, normalement, oubliant combien l’envie de boire fut violente aujourd’hui. Raelyn a balayé mon addiction avec brio et, quoique je lui en sois reconnaissant, je regrette qu’il demeure entre nous des non-dits. Je déplore que ma mère soit parvenue à atteindre son but voilé, son objectif implicite : provoquer une bisbille entre cette bru détestée et son fils aîné. Alors, estimant que nos jeux post-amour - elle tire sur mes cheveux et mordille ma pomme d’adam - ont efficacement réchauffé l’ambiance, je me risque à lui confier la manière dont elle m’a froissé plus tôt au terme d’un rire frais. Elle ne frémit pas de peur, ma conjointe. Elle tressaille parce qu’elle n’est pas tout à fait remise des effets secondaires de notre étreinte. Nul doute qu’elle aurait préféré que je me taise, qu’elle se délecte de ces sensations dont nous ne nous lassons jamais. Pourtant, je refuse de m’endormir sur une fâcherie qui a malmené sa vanité - elle est descendue me chercher - et qui m’a prostré dans un mutisme dérangeant tout au long de l’après-midi. Nous n’avons même pas eu l’occasion de nous décider au sujet de la dernière candidate au poste de Nounou pour Micah et j’ai bien l’intention de trancher cette question-là aussi, aujourd’hui, avant d’aller me doucher, si tant est que je me lève jusqu’à la salle de bain. J’adore sentir l’odeur naturelle de ma conjointe sur ma peau. Je me réveille dans la matinée avec une nouvelle envie d’elle qui n’est que rarement déboutée. Qu’importe, cependant. Salle de bain ce soir ou méfaits lubriques demain matin, ce sera notre récompense si nous réussissons à tomber d’accord sur les distensions qui ont bouleversé nos “habitudes” quotidiennes. En attendant, je permets à mon ego d’être flatté par les commentaires de Rae à mon cynisme patenté. Je suis son seul standard. D’après elle, il n’est rien à changer ou à jeter chez moi. J’en suis touché et je me redresse le temps d’un baiser qui je clos par un «ça me va…», torse bombé, pupilles enjouées et de meilleures compositions. Je suis plus disposé à écouter qu’à entendre à présent. «Mais, je n’aime pas avoir l’impression que tu te sers de mes confidences contre moi.» ai-je expliqué, un peu penaud, accentuant mon air de chien battu. Pas de retour de dispute. Juste une conversation à cœur ouvert, une de laquelle nous ressortiront grandis grâce à une solution, grâce à un accord, grâce à nos sentiments. Ne nous ramène-t-il pas toujours l’un vers l’autre ? Evidemment. Je fais donc fi de toute mauvaise foi et j’acquiesce au nom de la fatalité. Bien sûr que ma mère n’est pas parfaite. Elle nous a imposé sa vision du monde, des valeurs et de la vertu. Certaines étaient bonnes à prendre. D’autres nous ont cloisonnés, mes frères et moi, dans une réalité qui ne nous ressemblait pas. J’ignore de quelle façon mes frangins ont apprivoisé leur divergence d’opinion avec Margaret. En revanche, j’affirme sans honte que j’en ai souffert. Je me suis épuisé à recueillir en vain son approbation. « C’est vrai. J’ai pas toujours eu facile.» Quel euphémisme. L’enfant en moi a pleuré des heures à cause des traitements injustes. L’adolescent s’est rebiffé. Le jeune adulte a espéré avoir gagné ce pour quoi il est parti en quête. Tout n’était qu’illusion. «Mais, je suis son fils. Les grands-parents sont différents avec leur petit-enfant. Ils sont gâteaux. Ils les trouves parfaits et n’essaient pas de changer quoi que ce soit.» Doux mensonges inconscients et temporaires. Tout à coup, un souvenir récent m’attrape par le collet : ne me suis-je pas figuré qu’elle chercherait à la faire reconnaître par sa communauté religieuse ? N’ai-je pas craint que ma mère s’approprie mon mariage, celui que j’ai trouvé parfait à la faveur de l’imprévu et de la joie d’être surpris par la hâte de mon épouse ? Ai-je foi en ce que j’avance ? J’en doute et je hoche la tête par la négative. «Je ne sais pas en vrai. Peut-être que tu as raison, mais ce ne serait pas volontaire. » Maggie ne frapperait pas la petite. Elle ne la malmènera pas, même pour lui enfoncer une tétine dans la bouche. Dans le pire des cas, elle la nourrira à l’excès, mais Micah sait déjà comment dire non à la cuillère de trop.
Détestant jouer aux hypocrites, j’ai avoué la nature égoïste de mon dessein. Je ne réclamais pas un moment privilégié intergénérationnel pour contenter ma mère, mais pour ne pas avoir à reporter mon escapade avec Raelyn. Mal à l’aise vis-à-vis de Micah, je fronce les sourcils et hausse les épaules. Chaque mimique exprime une émotion différente : la gêne et la nonchalance. Je suis plus proche de l’un que de l’autre et, tandis que ma dulcinée réfléchit à comment garder l’Eglise au milieu du village, je m’appuie sur mes coude et cherche à capter son regard. Je n’aime pas quand elle fait des manières. A choisir, je préfèrerais qu’elle crache le morceau tout rond. Néanmoins, je comprends la démarche au regard de ce qu’elle a raison : nous n’avons pas reçu d’excuses de ma mère pour son comportement - compte tenu que je l’ai quasi-expulsée du casino, elles n’ont pas été ajoutée à son programme de bienséance - rien de ce qui sort de la bouche de mon épouse n’encense celle qui m’a mis au monde. A mon tour de m’égarer un peu, ma tête retombant sur l’oreiller et mes doigts glissant à présent vers le dos de ma complice. «C’est vrai. J’aurais pu. J’aurais même dû. Tu sais, je pense qu’elle est capable de se proposer pour garder la petite. Elle a certainement imaginé tout un stratagème pour nous convaincre et… si j’ai raison, peut-être qu’on devrait le faire. Peut-être qu’on devrait l’appeler demain pour lui dire qu’il faut reporter au week-end d’après. Après tout, on ne lui a rien demandé, c’est son problème si elle doit rappeler tout le monde pour repousser. » Du reste, nous n’aurons pas bousculé nos projets. Nous pourrons jeter l’ancre au milieu de nulle part, nous allonger sur les grandes bâches du catamaran, au soleil, en dégustant un verre de vin. Le vin, y ai-je droit ? Plus tard. J’y penserai plus tard. Sur l’heure, j’amorce le prochain sujet : il n’est pas voué à nous courroucer. «Et la nounou ? Qu’est-ce que tu en as pensé ? Je veux dire, elle nous a fait bonne impression par rapport à Micah. Mais, pour toi ? Tu en penses quoi, toi ?» ai-je chuchoté en posant mes lèvres sur le front de la maman plus tôt inquiétée qu’une autre femme ne lui vole son statut alors qu’il est unique.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 8 Sep - 16:51 | |
| state of love and trust Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
C’est rare qu’Amos soit celui qui se souvienne qu’il est plus raisonnable de traiter nos blessures dès qu’elles apparaissent et avant qu’elles ne s’infectent. Aujourd’hui, nous nous sommes à peine disputés ou en tout cas pour des broutilles, mais si j’avais été la seule aux manettes, nous nous serions endormis sans reparler de la proposition de sa mère et de ses conséquences. Le sujet été idiot et sans danger, mais il n’en reste pas moins vrai que nous ne nous sommes pas parlé depuis et c’est inhabituel. Nous ne nous rendons pas au casino ensemble pour nous ignorer pendant des heures. Nous le faisons parce que nous n’avons pas envie de nous priver de nous embrasser à la dérobée entre deux couloirs et parce que nous aimons échanger des regards complices tout au long de la journée. Le silence n’est jamais gênant entre nous puisque nous n’avons pas toujours besoin de parler pour nous comprendre, mais celui là était pesant et rendait l’air irrespirable. Alors je l’écoute avec attention, un peu moins tendue que je ne l’étais il y a quelques heures grâce à cette étreinte inattendue mais bienvenue. Je comprends qu’il s’est senti attaqué sur ce qu’il est alors que je parlais simplement de sa souffrance, celle que je ne voulais pas reproduire. « Ça me va… Mais, je n’aime pas avoir l’impression que tu te sers de mes confidences contre moi. » - « Ce n’est pas ce que je voulais faire. Je te l’assure. » J’avais simplement l’impression d’être sur une autre planète, une où il estimait sa mère parfaite pour garder Micah alors qu’elle a ses défauts et qu’il en a parfaitement conscience. « Je comprenais juste pas comment ça pouvait être si surprenant que je m’oppose à la laisser là-bas. Elle ne peut pas avoir ma confiance avec Micah alors qu’elle nous rejette nous. Alors qu’elle préfèrerait que quelqu’un d’autre soit sa mère. » Et malgré notre mariage, je suis certaine qu’elle accueillerait la nouvelle d’une séparation avec soulagement, qu’elle tenterait alors de nouveau de rabibocher Amos et son ex-femme. Margaret se damnerait pour que ma fille soit élevée par une autre, une plus convenable. La mère d’Amos, sans que je ne sois prête à l’admettre puisque je suis bien trop fière pour ça, participe à ma peur de ne pas être à la hauteur pour mon bébé, à ma crainte de ne pas être celle dont elle a besoin.
« C’est vrai. J’ai pas toujours eu facile. » Doucement, je caresse sa joue et ramène ses quelques mèches rebelles derrière son oreille. « Et je m’en moque. Je suis désolée si je t’ai donné l’impression du contraire. » Si je lui ai donné l’impression de ne pas être à la hauteur de mes attentes et standards. « Mais elle mérite ce qu’on peut lui donner de mieux. » Mieux que l’indifférence de ma mère et l’abandon de mon géniteur. Mieux que les exigences inatteignables de sa mère. « Mais, je suis son fils. Les grands-parents sont différents avec leur petit-enfant. Ils sont gâteaux. Ils les trouvent parfaits et n’essaient pas de changer quoi que ce soit. » Si je pince mes lèvres, c’est parce que je ne suis pas convaincue. Au-delà d’avoir besoin de voir pour y croire, je n’ai surtout aucune raison d’accorder le bénéfice du doute à sa mère alors qu’elle n’a jamais émis le moindre remord. Peut-être que là, et après avoir eu le temps de digérer - je suis rancunière - j’arriverai à mettre mon coeur à l’aise à l’idée de laisser mon trésor avec sa grand-mère. « Je ne sais pas en vrai. Peut-être que tu as raison, mais ce ne serait pas volontaire. » J’ignore si c’est parce que j’ai ouvertement l’air dubitative qu’il doute à son tour. Peut-être a-t-il simplement vu plus loin que l’envie que sa fille ait une relation avec ses parents et le reste de sa famille. Amos est borné mais je crois pouvoir me targuer d’être l’une des rares personnes - si ce n’est la seule - à savoir le ramener à la raison. Tout comme il est le seul être capable de m’adoucir. « Ta mère est une adulte. Elle sait ce qu’on attend d’elle. » Ou en tout cas, j’aimerai pouvoir y croire. A mon sens, il est moins question de lui ouvrir les yeux que de la faire plier et accepter nos conditions et nos choix. « C’est égoïste, si je te dis que je ne veux pas que qui que ce soit essaye de faire entrer dans la tête de Micah que sa mère est une sorcière ou une abomination ? » Parce que si mon bébé n’a pas de tare à ses yeux, c’est loin d’être mon cas. Ma question, je la pose en chuchotant, sans trop savoir si j’ai le droit de ressentir ce genre de chose ou si je devrais prendre sur moi pour ma petite fille.
« C’est vrai. J’aurais pu. J’aurais même dû. Tu sais, je pense qu’elle est capable de se proposer pour garder la petite. Elle a certainement imaginé tout un stratagème pour nous convaincre et… si j’ai raison, peut-être qu’on devrait le faire. Peut-être qu’on devrait l’appeler demain pour lui dire qu’il faut reporter au week-end d’après. Après tout, on ne lui a rien demandé, c’est son problème si elle doit rappeler tout le monde pour repousser. » Un sourire sur les lèvres, un air pensif sur le visage, je dessine des arabesques sur son torse. « On pourrait. » Et il est clair que je suis plus que tentée par cette proposition, par cette conclusion à laquelle il vient en ayant simplement eu besoin d’un léger coup de pouce. « On devrait. » Je dépose un baiser sur son torse, avant de déposer mes mains de part et d’autre de sa nuque pour me hisser jusqu’à ses lèvres que j’embrasse à leur tour. « Si tu me promets que ça sera comme ce soir… » Notre étreinte passionnée. « J’appelle moi même ta fichue mère. » J’esquisse un sourire complice et espiègle. Je serai le bouc émissaire tout désigné quoi qu’il en soit, après tout. « Et la nounou ? Qu’est-ce que tu en as pensé ? Je veux dire, elle nous a fait bonne impression par rapport à Micah. Mais, pour toi ? Tu en penses quoi, toi ? » - « Elle m’a plu. » Et elle est rassurante. C’est ce que je voulais lui dire avant que son téléphone ne sonne. « Je ne dis pas que j’ai confiance… » Parce que je ne l’accorde que difficilement et après des preuves qu’elle est méritée. « Mais de toutes celles qu’on a vues, c’est la plus convaincante, non ? » Et lui ? Il abhorre l’idée même de faire garder notre bébé. Il a trouvé des défauts à toutes les autres, tantôt exagérés, tantôt inexistants et inventés de toute pièce. Est-il seulement prêt ?
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| | | | (#)Ven 9 Sep - 1:31 | |
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STATE OF LOVE AND TRUST Cette soudaine tempérance, est-elle le fruit de notre mariage ? Est-ce ma façon de m’excuser de ne pas m’être opposé à ma mère tandis qu’elle exigeait notre présence à sa fête en notre honneur ? Une fête pour laquelle elle n’a pas jugé de quérir notre consentement ? Je n’en sais trop rien et, dans l’absolu, je m’en contrefiche. Ce qui m’importe, c’est de ne pas aborder la matinée du lendemain avec morosité. C’est facile d’enterrer la hache de guerre à l’aide de la passion. C’est plus compliqué de discuter des questions fâcheuses et qui nous opposent légèrement ma femme et moi. A contraire, je suis à l’aise avec les confidences sur l’oreiller ou dans une baignoire. Dans un cas comme dans l’autre, j’ai la tête vide d’émotions négatives, le corps détendu et le coeur vibrant au diapason avec celui de ma complice. N’est-ce pas le moment adéquat pour partager ce que je retiens de mes réflexions tout au long de cette journée tapissée de mutisme ? L’ambiance a été glaciale et, maintenant qu’elle s’est diablement réchauffée, j’enfile la paire de gants de la diplomatie. Je confesse mes états d’âme et, par-dessus tout, je demeure à l’écoute des opinions de la maman de ma fille. Bien sûr, comme il s’agit de Maggie, elles sont tranchées, mais je sais qu’elles ne naissent pas de rien. Elles sont la conséquence des comportements de ma mère avec moi et avec elle. Rae, elle suppose qu’elle les reproduira sur Micah et force est de constater que l’hypothèse n’est pas dénuée d’intérêt et de véracité. Ce postulat devient la source d’un soupir et de quelques aveux. Maggie Taylor envisagera-t-elle un jour d’être raisonnable ? De ne plus traiter les autres en leur imposant sa foi ? Cessera-t-elle de diriger et d’aspirer à contrôler le monde qui l’entoure, à commencer par le mien ? Ne réalise-t-elle pas que nous finirons par nous disputer plus gravement encore si elle contrariait l’éducation de Micah ? Elle est l’objet des choix opérés par mon couple. D’aucuns n’auront jamais le droit de le juger. Nous sommes libres, Raelyn et moi, de décider ensemble de ce qui lui est bon ou non pour ma gamine. Aussi, sous le joug d’une intense réflexion, je prends le pouls des affirmations de ma partenaire. Pourquoi sacrifier notre week-en pour traverser Brisbane jusque Kilcoy ? Pourquoi céder aux caprices de Margaret ? Ne serait-ce pas lui envoyer le mauvais signal, celui qu’elle m’a sous sa coupe et que ma conjointe est mon sac à main ? Mon accessoire ? Mon apparat parce qu’elle a un physique atypique qui, d’après elle, est celui d’une aguicheuse dont le seul dessein est de faire tourner toutes les têtes ? « Moi, j’aurais pas voulu d’un enfant si tu n’avais pas été sa mère et c’est ça qui est important.» ai-je rétorqué en m’avançant sur la suite. Elle s'appellera “opposition” «Et, en ce qui concerne ma mère, c’est un adulte quand ça l’arrange.» Mon père en est en partie coupable : il lui passe tous ses caprices, si bien qu’il m’arrive de m’interroger sur le bien-fondé de sa bienveillance. Existe-t-elle pour sa sérénité ou la voit-elle simplement depuis l’eau dans laquelle il se lave ? «On ne pourrait pas, on va le faire.» ai-je donc ponctué, encouragé par les caresses et les baisers de ma dulcinée. Mon ton est vif, il trahit ma détermination. Je crois même avoir agité l’une de mes jambes, preuve que si je m’étais tenu debout, j’aurais frappé du pied pour remonter à la surface et empoigner le bord du bassin nommé “le sensé”. Repousser, c’est rempli de sens. Nous avions d’autres projets et je compte bien les respecter. Dès demain matin, je téléphone à ma mère, moi, parce qu’a près de cinquante ans, il est grand temps qu’elle intègre qu’elle n’est pas maître de mon emploi du temps; Elle ne l’a jamais été et, parfois, je me demande d’où lui ce soudain besoin de contrôle. Aurais-je été son favori que je lui aurais trouvé des circonstances atténuantes, voire touchantes, mais je n’ai pas le panache de Chad à ses yeux. «Et, même si ta proposition m’arrangerait bien, je vais le moi-même. Sauf si tu veux en profiter pour régler tes comptes.» Si elle en ressort purifiée, je lui offrirai le rôle d’Hermès. Nous sommes une équipe et elle en a eu la preuve, l’épouse Taylor. Je n’ai pas dit “oui” sans consulter la mienne. «Mais, tu n’es pas obligée de lui donner raison. Je veux pas que tu lui donnes raison ni une bonne occasion de cracher son venin sur toi.» J’ai toujours détesté que l’on mésestime ma chère et tendre. «Et tu n’as pas besoin de ça pour que ce week-end ressemble à ce soir. Ce sera même mieux.» Je recueille sur ses lèvres un baiser supplémentaire : je n’en suis jamais rassasié. Je m’en nourrirais si c’était possible. Au lieu de ça, je reviens sur la question des nounous et un sourire béat fend mes traits parce que : «Je suis d’accord. Mais, on n’est pas obligés de se précipiter. On n’est pas pressés.» Je ne le suis pas, ai-je songé en resserrant ma prise autour de la taille de la magnifique blonde à mes côtés, celle qui est faite pour mes mains, celle pour laquelle je me damnerais sans hésiter, celle dont je ranime doucement le désir.
Sujet clôturé |
| | | | | | | | (Amelyn #72) ► State of love and trust |
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