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 (yassan) rubik's cube

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Message(#)(yassan) rubik's cube EmptyMer 17 Aoû - 21:55

Hassan Jaafari & @Yasmine Khadji
come take the weight off me now, thousands of answers for one simple question, come take the weight off me now, I'm like a kid who just won't let it go, twisting and turning the colours in rows, I'm so intent to find that's what it is : this is my rubik's cube, I know I can figure it out. ☆☆


Il n'y avait rien, aucune raison pour Hassan d'être aussi angoissé – ce n'était qu'un brin de discussion (à sens unique, qui plus est) entre un psychologue rodé à l'exercice et un enfant qui semblait en avoir réellement besoin. Ayant gentiment accepté de faire une petite place à Mo entre deux de ses rendez-vous officiels après que l’enseignant ait brièvement résumé la situation et expliqué la nature de ses inquiétudes, le praticien avait amadoué le petit garçon d’un « J’ai un autre dinosaure dans mon bureau, ça te dit qu’on aille le présenter au tien pendant qu’Hassan va faire un petit tour ? » en désignant la peluche de tricératops mauve à laquelle l’enfant était pratiquement greffé du matin au soir, et marquant une brève hésitation les yeux levés vers Hassan comme pour obtenir approbation, ce dernier avait assuré un « Va, et quand tu ressortiras on ira manger une glace, deal ? » qui sembla terminer de le convaincre. Sourire encourageant à l’appui, il avait suivi du regard tandis que le psy et le petit garçon disparaissaient derrière la porte du bureau, mais à peine celle-ci refermée l’expression du brun s’était changée en une moue soucieuse. Chaque nouvelle personne à qui il devait présenter Mo était une pièce supplémentaire remise dans la machine à risques – de s’attirer des problèmes, d’en attirer à la mère du petit garçon, et qu’on lui retire ce dernier pour l’emmener Dieu savait où. Hassan se sentait partagé entre l’envie que le psy sache trouver l’art et la manière d’arracher à l’enfant les mots que lui n’était toujours pas parvenu à obtenir de sa part, et l’inquiétude de ce qu’il pourrait dire s’il y parvenait.

Le hasard avait voulu que trois étages plus haut, on réajuste l’oreiller de Joanne pour tenter de l’aider à trouver la position la moins inconfortable. Peut-être. Hassan n’en savait rien, mais il n’avait aucun mal à imaginer les parents de la blonde agir de la sorte, et surtout il avait reconnu la voiture de Martin Prescott sur le parking de l’hôpital en garant la sienne. Une histoire de traitement à réajuster, “l’affaire de quelques jours” lui avait dit son ancienne belle-mère trois ou quatre jours en arrière, Hassan n’ayant un peu égoïstement pas souhaité en savoir plus, et la mère de Joanne ayant eu la délicatesse de ne pas insister. Dans la lignée des événements improbables se succédant dans le quotidien du brun depuis le début de l’année, échanger régulièrement des messages avec Jane Prescott s’ajoutait sans mal à la liste et l’on sentait bien, au fond, que la mère cherchait auprès de lui des raisons de se rassurer. N’avait-il pas été si malade, lui aussi ? N’était-il pas la preuve que ce n’était pas une raison pour se laisser abattre ? Elle et son mari s’étaient en tout cas donné comme mission depuis leur arrivée en ville de s’assurer que leur fille ne manque de rien, se fatigue le moins possible, et la situation réchauffait le coeur autant qu’elle le pinçait, d’imaginer qu’il ait fallu attendre que la santé de Joanne prenne un tel virage pour que les fâcheries passent au second plan. Trois étages au-dessus son ancien beau-père n’aurait peut-être pas été ravi de le voir, bien qu’ils aient tous les deux mis de l’eau dans leur vin les relations entre Hassan et Martin Prescott restaient empreintes d’un certain malaise, mais Jane l’aurait sans doute accueilli avec chaleur et Joanne apprécié qu’il se donne la peine de monter quelques instants prendre de ses nouvelles – mais au moment de s’engouffrer dans l’ascenseur les doigts du brun n’avaient pas su trouver le courage, et c’est penaud qu’il s’était contenté d’enfoncer le bouton du rez-de-chaussée.

Ce n’était pas qu’il ne souhaitait pas voir Joanne, c’était qu’il ne souhaitait pas la voir là-bas. Dans ces couloirs qu’il ne connaissait que trop bien, dans ce service qu’il n’avait que trop vu, dans cette situation qu’il n’avait que trop subi. D’ailleurs, ce n’était pas qu’il ne souhaitait pas voir Joanne là-bas, c’était qu’il ne pouvait pas voir Joanne là-bas – parce qu’à juste y avoir songé ses doigts s’étaient mis à trembler, son cœur à s’emballer, et sa gorge à rechigner d’acheminer l’air jusqu’à ses poumons. Parce qu’il devrait bientôt récupérer Mo et l’emmener manger une glace, et qu’il ne pouvait pas se permettre de se mettre dans un tel état. L’habitude héritée d’années à côtoyer les lieux, à partager le café avec Tad, le thé avec Yasmine, les cigarettes et les donuts les plus gras de la cafétéria avec Lawrence, il avait rasé les murs jusqu’à l’extérieur pour une fois bien heureux que la carrure imposante de ce dernier ne soit pas là pour lui barrer la route, les mains cherchant déjà après le paquet de cigarettes et le briquet ayant fraîchement retrouvé leur place dans la poche intérieur de sa veste. Là-bas, près de l’entrée des urgences par laquelle arrivait les ambulances, le petit coin abrité par l’une des arches du bâtiment où les petites mains du Saint-Vincent prenaient leur pause était aussi vide qu’on puisse l’être à cette heure où l’équipe de soirée commençait à peine, et où celle de matinée terminait tout juste.

Adossé au mur, nicotine et goudron chassant peu à peu la place que prenait son angoisse dans sa poitrine, il avait fermé les yeux pendant ce qui lui avait semblé n’être qu’une seconde, peut-être deux, et découvert dans un sursaut la silhouette de Yasmine à ses côtés en les rouvrant « Qu’est-ce que … » Surpris par l’apparition, il avait comme bondit en se décollant du mur et manqué de faire tomber sa cigarette, l’autre main allant jusqu’à sa poitrine en murmurant « Je t’ai pas entendue arriver, tu m’as fait peur. » La brume dans laquelle s’était plongé son esprit se dissipant peu à peu, il avait une seconde fois observé l’infirmière des pieds à la tête et questionné « On n’est pas jeudi ? Qu’est-ce que tu fais en tenue ? » Ils étaient bien jeudi – pas le jour auquel ils avaient pour habitude de se croiser comme bénévoles. Et pas non plus la tenue dans laquelle elle avait l’habitude d’y venir, donc. Et déjà le regard désapprobateur de la jeune femme de se poser sur la cigarette aux trois-quarts consumée, poussant Hassan à écraser ce qu’il en restait contre le bord de la poubelle avant de l’y jeter. « Le dis pas à ta mère, sinon elle va me tuer. » Ou au moins s’en donner l’air, et personne n’avait envie de s’attirer les foudres de Maman Khadji. Per-son-ne.


Dernière édition par Hassan Jaafari le Jeu 12 Jan - 4:27, édité 2 fois
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Message(#)(yassan) rubik's cube EmptySam 20 Aoû - 12:56

"Tiens, une apparition." C’était de cette façon que Saït l’avait accueillie, le matin-même, n’hésitant pas une seule seconde à la prendre dans ses bras malgré leurs griefs passés et l’absence prolongée de la jeune femme qui se faisait de plus en plus ressentir comme il le lui dit sans aucun délai. Elle entendait cette mélodie un peu trop souvent en ce moment, Yasmine. À croire que chacun de ses anciens collègues s’étaient passé le mot, à croire aussi que Molly avait briefé la totalité du service pour la faire se sentir de nouveau comme chez elle quand il avait été question qu’elle leur rende visite bientôt — bientôt se trouvant être aujourd’hui. Absolument tout lui était familier ici : les gens, les odeurs, jusqu’à la couleur douteuse des murs qu’elle n’avait eu l’occasion d’observer nulle part ailleurs, faisant de cet endroit un endroit unique en son genre. Ce n’était qu’une visite de courtoisie, un moyen pour elle de suivre les directives d’Isaac lors du marathon pour Run For Judy lorsqu’ils avaient agi en duo pour sauver la vie d’un homme et que, lui aussi, lui avait fait savoir que son absence pesait, qu’elle manquait à l’équilibre de l’équipe qui avait été la sienne durant de très longues années. Le moment n’était pas bien choisi, elle le savait. Mais elle y pensait de plus en plus, Yasmine, à revenir à l’hôpital. Et peu importait le service à dire vrai, elle se contenterait du premier post qu’on voudrait bien lui donner, ne serait-ce parce qu’elle n’en pouvait plus, d’avoir la sensation d’être inutile. Le bureau qu’elle occupait à l’Hibiscus Sports, ça avait été une soupape agréable à un moment donné, sauf qu’elle n’avait pas étudié aussi fort pour se contenter de soigner les blessures, et les egos, des sportifs du dimanche ; elle n’avait pas eu la velléité de pousser plus loin son éducation pour se contenter d’aussi peu non plus — et c’était là qu’elle savait qu’elle avait fait de gros progrès depuis deux ans puisque là où, avant, elle y voyait un challenge quotidien à mener sans faillir, son métier étant devenu un boulet qu’elle avait longtemps traîné tout comme ses angoisses liés à ce sujet, elle se rendait compte désormais que ça faisait partie intégrante d’elle et de sa façon d’envisager sa vie.
Oui, mais elle avait des projets. Ils avaient des projets avec Edge, qui nécessitaient de songer à deux fois à ce qu’elle souhaitait vraiment avant que ça ne se réalise, ce qui ne tarderait pas si elle se référait à leur enthousiasme. Il y avait d’autres songes auxquels elle se laissait aller en secret cependant, et qui n’était pas que celui de bercer un enfant ; c’était aussi de revenir ici, de se refaire une place… pas tout de suite, elle avait des choses à faire, des décisions à préparer, seulement prendre le température auprès de Saït, c’était au moins s'assurer qu’elle ne serait pas éconduite.


Et elle ne l’avait pas été, encore moins quand, déambulant dans les couloirs avec son ancien supérieur, un patient lui dégobilla un jet de sang sur son t-shirt qu’elle dut changer en troisième vitesse, se retrouvant dans la tenue réglementaire à son statut — son ancien statut — alors qu’on lui demandait d’apporter son aide, de s’assurer qu’il allait bien. Une chose en entraînant une autre, elle était restée toute la matinée, à ne pas se soucier d’être une intruse, sentant l’adrénaline dans ses veines lui insuffler ce qu’elle avait tant craint il y avait quelques années maintenant, et qu’elle se sentait prête à accueillir de nouveau comme sa véritable raison de vivre.
"Reviens dans la semaine, d’accord ? On discutera plus calmement. Je suis content de te revoir." lui avait dit Saït en la congédiant, non sans la fixer comme il savait si bien le faire, s’inquiétant que son irruption dans le service soit un moyen pour la direction de retarder son retour.  Elle n’avait pas pris le temps de se changer, s’accordant le droit de transporter la tenue avec laquelle elle était arrivée dans un sac plastique à usage médical, persuadée qu’elle ne réussirait jamais à avoir les taches de sang sur le taupe de son t-shirt. Et alors ? Ce n’était pas le souci qui la travaillait le plus à ce moment précis, le sourire qui fendait son visage faisant arborer un éclat particulier à sa peau halée, son teint illuminé. Elle passa par l’accueil pour dire au revoir à Molly, puis elle s’avança vers les portes avec l’aisance qu’elle avait toujours eu à l’époque, quand elle portait sa blouse avec la modestie qui était la sienne, et tourna la tête en passant les portes pour croiser le regard de biche d’Hassan dont l’attitude, sur la défensive, lui fit lui demander d’emblée "T’es du FBI ?" Une boutade qu’elle prononça les yeux plissés, le sursaut qu’il lui avait fait faire se voulant ignoré pour qu’elle ne lui admette pas qu’à elle aussi, il lui avait fait peur, autant prise sur le fait que lui, accoté au mur de l’enceinte avec la cigarette au bec.
Cette observation, elle lui fit déplisser son visage, mais légèrement le basculer sur le côté pour lui accorder le genre de regard dont Fatima ne serait pas peu fière tant il partait de la même intention "Je savais pas que t’avais repris." Et ce n’était pas un reproche — pas un vrai en tout cas, parce qu’elle savait à quel point c’était difficile de se débarrasser d’une addiction, quand bien même elle était inoffensive sur le fond, quoique ses poumons ne diraient pas la même chose, mais passons. Elle arqua un sourcil, se décalant de l’allée de l’entrée pour le rejoindre pour de bon, et lui dire dans la foulée "Donc, t’as plus peur de maman, que t’as peur de moi ? Je prends des cours de boxe pourtant." Est-ce qu’il était nécessaire qu’il réponde ? "OK, ne réponds pas à ça." lui fit-elle finalement, pas certaine de vouloir se rendre compte qu’elle n’avait en fait aucune autorité sur personne, qu’elle faisait pâle figure à côté de la volonté de sa mère de faire entendre ses recommandations "Ça annule le fait que je t’accuse de me cuisiner si je te demande ce que tu fabriques ici ?" Un jeudi, à boucher tes artères avec du poison ? Mais ça, elle se retint de l’ajouter, finissant par lui faire une accolade serrée, le nez plongé dans le creux de son épaule.

@Hassan Jaafari (yassan) rubik's cube 873483867 (crédits gifs/ssoveia&harley)
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Message(#)(yassan) rubik's cube EmptyDim 4 Sep - 5:55

Hassan Jaafari & @Yasmine Khadji
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Pour qu’Hassan ait toujours mis autant d’application à faire la sourde oreille face à ceux qui (son psy en tête de liste) tentaient de lui faire remarquer que continuer de passer du temps à l’hôpital n’était probablement pas étranger dans ses difficultés à aller de l’avant, il fallait que se cache dans les reproches au moins un fond de vérité. Le brun n’était pas idiot, il en avait lui-même pleinement conscience, mais pour toutes un tas de raisons dont l’ordre d’importance se contentait simplement de fluctuer au fil du temps, il n’était toujours pas parvenu à clore ce chapitre une bonne fois pour toutes. Parfois il avait la sensation d’en avoir besoin, qu’être bénévole ici lui apportait quelque chose qu’il ne parvenait à trouver nulle part ailleurs. Parfois il se sentait simplement en avoir le devoir, redevable de rendre à cet hôpital quelque chose qui un jour finirait par compenser le temps supplémentaire que la médecine était parvenue à lui accorder quand lui-même avait parfois cessé d’y croire, et qu’il n’était certains jours encore pas totalement certain de mériter. Certains jours encore, il lui semblait simplement s’agir de la seule occasion qu’il lui restait de côtoyer Yasmine sans avoir la sensation de s’imposer à elle, tiraillé entre ce que lui assurait Sohan – qu’il se faisait des idées – et ce que lui avait si fermement affirmé Molly – qu’il obscurcissait le paysage. L’instinct était bien sûr de faire confiance au premier, mais le mauvais génie perché sur son épaule et qu’il n’avait pas toujours la force de faire taire était toujours prompt à lui sussurer l’inverse. Qu’il ne soit pas là pour donner de son temps et de sa voie en pédiatrie sortait donc de l’ordinaire ; Qu’il y croise Yasmine dans un autre cadre que celui-ci l’était tout autant.

Elle était pourtant plus chez elle que lui, entre ces murs, et sans doute était-ce la raison pour laquelle Hassan avait eu l’air d’être celui qu’on prenait sur le fait, lorsque leur chemin s’était inopinément croisé au seuil des urgences. Il avait été le plus rapide à questionner, cependant, et rétorquant d’un « T’es du FBI ? » narquois la jeune femme avait parcouru d’un pas tranquille les quelques mètres qui terminaient de les séparer. « Ils auraient bien voulu, mais j’ai été recalé à l’examen de natation. » Etirant sur ses lèvres un sourire fatigué, le brun avait suivi du regard la trajectoire de celui de Yasmine, et écrasé contre la poubelle son mégot de cigarette comme si le mal n’était pas déjà fait. « Je savais pas que t’avais repris. » Les mains désormais vides, il les avait agitées en répondant « J’ai pas repris. » du même ton que Rhett, quelques semaines avant, au moment de prétendre qu’il ne fumait pas avant de lui tendre bien volontiers son paquet. « Donc, t’as plus peur de maman, que t’as peur de moi ? Je prends des cours de boxe pourtant … OK, ne réponds pas à ça. » La remarque lui arrachant tout de même un bref rire, il avait secoué la tête et levé les mains en signe de bonne volonté – mais tous les deux savaient qu’il n’en pensait pas moins. « C’est pas ta faute, c’est un talent qu’elle a … C’est elle que le FBI devrait recruter. » Juré, elle pourrait faire avouer des criminels à la seule force de son regard inquisiteur, et ils auraient même envie d’appeler leur propre mère en prime pour s’excuser de tous leurs méfaits.

Voilà pour le décor – mais ils étaient toujours jeudi, et n’avaient tous les deux (supposément) rien à faire là. Le gratifiant finalement d’une brève accolade, Yasmine avait alors questionné « Ça annule le fait que je t’accuse de me cuisiner si je te demande ce que tu fabriques ici ? » en reprenant un air plus sérieux, et les mains désormais vides Hassan les avait enfoncées dans les poches de son blouson pour se dissuader d’allumer une autre cigarette, qui compenserait celle dont il venait de se débarrasser sans la terminer. « T’es mauvaise négociatrice, Khadji. C’était l’occasion de proposer du donnant-donnant. » S'adossant contre le mur de briques, il n'avait laissé passer qu'une seconde, peut-être deux, mais sa propre venue n'ayant pas tant vocation à être un secret il avait repris sans besoin de se faire prier « Le psy de pédiatrie a accepté de voir le petit sur sa pause déjeuner … Je me suis dit que ça aiderait peut-être. » Il n'était sûr de rien, il n'espérait même rien de précis en réalité, mais il était à court de solutions et était prêt à n'importe quoi pour démêler un peu le mystère que représentait son petit colocataire. « Le fait qu'il parle pas, ça encore c'est pas si grave, on s'adapte … Mais y'a plein d'autres détails qui me chiffonnent. » Des détails qui, pris seuls, se contentaient de questionner eux aussi, mais qui mis bout à bout rendaient Hassan soucieux. « Je pensais que la situation serait réglée, depuis le temps. » Avait-il finalement admis à demi-mot, et par situation il voulait dire : je pensais que la mère de Mo serait revenue, depuis le temps. Passant machinalement une main sur sa barbe, le brun s'était éclairci la gorge pour tenter de retrouver une contenance. « Bon allez, à ton tour. » Il avait rempli sa part du marché sans se défiler, elle lui devait d'en faire autant.


Dernière édition par Hassan Jaafari le Jeu 12 Jan - 4:26, édité 1 fois
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Message(#)(yassan) rubik's cube EmptyVen 16 Sep - 10:27

Les rebuffades étaient faciles, l’humour aussi, quand bien même il n’y avait pas vraiment de quoi rire, mais c’était un mécanisme de défense comme un autre finalement. L’accolade que Yasmine donna à Hassan fût courte, comme le baiser qu’elle lui donna sur la joue, mais serrée, et son envie de faire passer le petit malaise de se retrouver ici alors qu’ils ne devaient pas y être se prêtant bien à la situation, elle ne lésina pas sur le sourire à lui accorder quand elle enchaîna de façon à ce qu’il soit le premier à passer aux aveux. Elle fit glisser l’anse du sac à usage médical qu’elle portait jusqu’au creux de son coude, dégageant son visage d’une longue mèche de cheveux pour se caler sur la position empruntée par la jeune homme qui s’était défendu de ne pas avoir repris la cigarette, quand l’odeur de tabac froid qui s’échappait de lui disait le contraire. Ils avaient des secrets l’un pour l’autre désormais, elle ne lui en tenait plus tellement rigueur, elle avait compris que les choses avaient changées, peut-être pour le mieux, peut-être pas… de son côté, elle avait fait la paix avec toutes ces choses qu’ils ne s’étaient pas dites pendant des années, et qu’elle avait osé mettre en exergue pour finalement comprendre qu’elle s’était laissée berner. Ça n’avait pas été la première fois, ça ne serait sûrement pas la dernière. Est-ce que ça changeait quelque chose sur sa perception d’Hassan ? Pas tellement, dans le fond. Il comptait autant pour qu’elle qu’avant, et s’il prenait ses distances avec elle, c’était probablement parce qu’il ne tenait pas à s’imposer ; lui dire que ce n’était pas de cette façon qu’elle voyait les choses, c’était traiter avec une mule qui refusait d’avancer autrement qu’en se faisant supplier, alors elle devait avouer qu’elle avait cessé de lui rappeler combien il comptait pour elle. C’était là, dans l’espace qui les séparait, dans les sourires qu’ils échangeaient… et dans l’idée qu’elle s’inquiétait pour lui comme elle l’avait toujours fait, sentant toujours quelque chose au creux de son estomac quand elle posait son regard sur lui, plus dense que les papillons qui avaient autrefois élus domicile juste-là, sur l’endroit où elle posa sa main en s’appuyant contre le mur, l’écoutant enfin lui répondre sur les raisons de sa présence à l’hôpital — et ce sans qu’elle ne lui demande une contrepartie, parce qu’il n’avait pas tort, le bougre : elle était mauvaise négociatrice, elle était trop tendre.

Pinçant doucement les lèvres pour étaler le reste de baume au miel qui lui restait sur la bouche, elle opina doucement en l’entendant démêler le vrai du faux "Il ne parle toujours pas ?" lui demanda-t-elle d’abord, se doutant toutefois que si Hassan prenait ce genre de mesures, c’était qu’il n’y avait pas eu beaucoup de progrès de ce côté-là depuis le moment où il avait été poussé de force dans la vie du jeune homme — il le lui confirme d’ailleurs. Elle posa son regard sur lui, relevant les signes particuliers de l’appréhension qui s’étiraient sur les traits d’Hassan, et osa froncer doucement les sourcils pour ajouter, doucement "Tu devrais envisager un détour au poste de police, tu crois pas ? Au moins pour te figurer si sa mère est pas cherchée pour autre chose que l’abandon d’enfant sur le pas de la porte d’un inconnu." D’un inconnu pour le petit, parce que d’après ce qu’avait compris Yasmine, Hassan connaissait sa mère.
Elle devait avouer que ça lui échappait un peu, toute cette histoire, mais elle apportait son soutien comme elle le pouvait ; et ça commençait par prononcer des évidences qui n’en étaient sûrement pas quand on était pris dans un tourbillon pareil. Elle détourna la tête, se laissant le temps de la réflexion pour enfin lui proposer "Peut-être que côtoyer des enfants de son âge lui ferait du bien, si t’as un moment dans la semaine, passe à la maison. Je ferais en sorte que la nièce et les neveux d’Edge y soient aussi, histoire de voir comment il se comporte, si c’est plus facile avec eux dans les parages." Un léger coup de coude dans sa direction, et le sourire qu’elle lui donna, tout en fossettes, se révéla comme un rayon de soleil pendant un matin brumeux "Ça va aller, hm ? Ce sera terminé avant que tu t’attaches de trop." Parce que, à côté de toute la problématique de cette histoire bancale, c’était peut-être bien ça le noeud du problème dans le fond : l’attachement d’Hassan pour les enfants faisait partie intégrante de lui, et il ne lui faudrait pas bien longtemps avant de le considérer comme quelqu’un sur qui veiller sur le long terme, Yasmine le savait.
Et ses songes, ils t’empêchèrent de s’attendre à ce qu’il retourne aussi vite l’interrogatoire contre elle. Elle se redressa, ouvrant la bouche en décalée "Quoi, déjà ? On doit pas régler tes problèmes avant de s’arrêter sur les miens ?" Sa présence ici n’était en rien un problème cela dit, et elle ne mit pas bien longtemps à lever le voile, étant aussi mauvaise pour faire perdurer le suspens, que pour prétendre qu’elle n’était pas soulagée que quelque part, la présence d’Hassan ici soit induite par Mo, et pas par l’état de Joanne qu’elle savait malade, et admise ici. Elle prit une légère inspiration, refusant d’y penser sur le moment, et prenant l’air des innocents quand elle commença, croisant les mains dans son dos, ses paumes à plat sur les briques du mur de l’hôpital, elle lui dit "J’ai… envie de retravailler ici. J’ai discuté avec Isaac pendant le marathon pour Run For Judy, et je sais pas si j’attendais une approbation de la part d’un de mes anciens collègues, mais ça m’a donnée envie de…" Elle fronça le nez, secouant la tête "Je sais pas encore si je vais vraiment me lancer. Saït a l’air de vouloir me redonner la place que j’ai laissée. C’est des ajustements à envisager." Elle se surprit à hocher la tête encore un peu, ajoutant doucement, comme si ça expliquait toutes ces hésitations et ces points de suspension qui se dessinaient au-dessus de sa tête "On a des projets avec Edge. J’ai peur que ce soit pas compatible avec…" Encore une phrase inachevée, pas comme le sourire qu’elle lui offrit en tournant le tête pour affronter ses yeux sombres, et lui dire sur un ton moins cryptique "C’est pas aussi pire que ta problématique, c’est juste moi et mes éternelles tergiversations — t’es venu comment ?" finit-elle par lui demander, se décollant du mur pour noyer le poisson.

@Hassan Jaafari (yassan) rubik's cube 873483867 (crédits gifs/ssoveia&harley)
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Message(#)(yassan) rubik's cube EmptyMar 25 Oct - 2:56

Hassan Jaafari & @Yasmine Khadji
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Les dernières années ayant fait de lui un habitué des lieux, Hassan continuait néanmoins de détonner bien plus dans le paysage hospitalier que ne le faisait Yasmine, qui avant de s’essayer à d’autres horizons n’y avait jamais compté ni ses heures ni l’énergie qu’elle y donnait. Si l’un d’eux était plus légitime pour demander à l’autre ce qu’il faisait dans les parages c’était donc bien elle, raison pour laquelle le brun s’était exécuté sans jouer de mystère plus longuement – qu’avait-il à cacher, après tout ? Il tentait simplement de démêler nœud après nœud la situation dans laquelle il s’était malgré lui retrouvé aspiré, sans que l’on sache bien qui de Mo ou de lui était le dommage collatéral de cette histoire. « Il ne parle toujours pas ? » La question n’en étant pas véritablement une, le brun n’avait pas pris la peine de confirmer une seconde fois, mais ses lèvres s’étirant en un rictus songeur il avait confié « Parfois on dirait qu’il hésite. La plupart du temps il arrive à se faire comprendre autrement, c’est ça qui est frustrant, je suis sûr qu’il lui manque pas grand-chose … » A lui en revanche, il manquait un mode d’emploi, et sans qu’il ne sache dire s’il en était rassuré ou au contraire plus inquiet encore Owen n’avait à ce jeu-là pas de meilleurs résultats que lui. Un jour à la fois, les deux hommes tentaient donc de composer avec cette nouvelle addition à leur colocation, et toujours soucieux Hassan avait finalement admis « Et en même temps j’ai aucune idée de comment j’aurais réagi à sa place. » Pas mieux, certainement même pas aussi bien, car Mo se révélait être un enfant bien plus sage et obéissant que ne l’était le Jaafari au même âge. Plus pragmatique car plus extérieure, Yasmine s’était fait la voix de la raison pour lui suggérer « Tu devrais envisager un détour au poste de police, tu crois pas ? Au moins pour te figurer si sa mère est pas cherchée pour autre chose que l’abandon d’enfant sur le pas de la porte d’un inconnu. » Et si elle n’était pas la première à le faire, la réponse d’Hassan à ce sujet se faisait quant à elle toujours aussi catégorique : « Pour que les services sociaux l’embarquent ? Non. » Il s’y refusait, tant par crainte d’attirer à Leela plus de problèmes qu’elle ne semblait déjà en avoir, que par refus d’imaginer le bambin ballotté d’une personne à une autre qui ne le considèrerait pas mieux que comme un nom supplémentaire sur un registre, ou un dossier de plus à traiter – à expédier. « Pas encore … Je suis sûr qu’elle va revenir. » Faux, bien sûr, il n’en avait pas la moindre idée et ne cessait de tourner le problème dans tous les sens sans y trouver de solution … Mais il avait besoin de continuer de s’en persuader.

Pragmatique mais jamais dénuée de bonnes intentions, l’infirmière avait changé son fusil d’épaule et fini par proposer avec douceur « Peut-être que côtoyer des enfants de son âge lui ferait du bien, si t’as un moment dans la semaine, passe à la maison. Je ferais en sorte que la nièce et les neveux d’Edge y soient aussi, histoire de voir comment il se comporte, si c’est plus facile avec eux dans les parages. » La surprise se lisant sans mal sur le visage d’Hassan, il avait questionné d’un ton incertain « Tu penses ? » et repris presque aussitôt « J’veux dire, t’es sûre que ça ne dérangerait pas Edge ? » Conscient de n’avoir déjà pas très bonne presse auprès des proches de Yasmine, le brun ne tenait pas spécialement à ce que le compagnon de cette dernière ne s’imagine qu’il tentait de profiter par opportunisme de membres de sa famille, quand bien même il ne s’agissait que de trouver des compagnons de foot ou de marelle à son petit protégé. « Mais ça lui ferait peut-être du bien, oui … Il passe déjà un peu de temps avec le fils de Joanne, ils ont le même âge, mais c’est pas une période facile pour lui non plus. C’est pas toujours idéal. » Pour Daniel aussi, cela faisait beaucoup à encaisser, et Hassan aurait aimé leur trouver d’autres points communs plus légers et enfantins que de s’inquiéter du sort de leurs mamans respectives. L’esprit divaguant quelques secondes de trop du côté de son ex-femme, le brun avait été sorti de son absence par la voix de Yasmine, et si son « Ça va aller, hm ? Ce sera terminé avant que tu t’attaches de trop. » lui avait automatiquement égratigné le cœur en songeant à tout ce qui devait se cacher derrière ce sous-entendu, il avait secoué la tête et dégluti avec difficulté avant d’assurer « C’est moi l’adulte de l’équation, je devrais pouvoir m’en remettre. » d’un ton artificiellement résolu, la nervosité s’y frayant un chemin tant personne pas même lui n’était suffisamment dupe pour y croire.

Il n’en oubliait pas pour autant que s’il n’avait théoriquement rien à faire aux abords de l’hôpital ce jour-là, il en allait de même pour Yasmine. Et s’il aurait simplement pu en conclure que la jeune femme était venue saluer d’anciennes connaissances, la tenue dans laquelle elle s’apprêtait à quitter les urgences laissait à penser qu’elle n’y avait pas simplement bu un café. « Quoi, déjà ? On doit pas régler tes problèmes avant de s’arrêter sur les miens ? » Croisant les bras d’un air dramatique, il s’était de nouveau adossé au mur de briques et avait rétorqué « C’est que je prévoyais d’être rentré chez moi avant la fin de l’année. » sur le ton de la plaisanterie. Encore que cela ne serait peut-être même pas un temps suffisant pour régler ni ses problèmes, ni ceux que Yasmine avait à lui exposer – et dont il n’avait pas manqué de remarquer que ce qu’elle traitait précédemment comme un secret était subitement devenu un problème. « J’ai … envie de retravailler ici. J’ai discuté avec Isaac pendant le marathon pour Run For Judy, et je sais pas si j’attendais une approbation de la part d’un de mes anciens collègues, mais ça m’a donné envie de … » Marquant une pause, elle semblait ne pas savoir comment terminer sa phrase ou articuler ses pensées, puis avait repris « Je sais pas encore si je vais vraiment me lancer. Saït a l’air de vouloir me redonner la place que j’ai laissée. C’est des ajustements à envisager. On a des projets avec Edge. J’ai peur que ce soit pas compatible avec … » A nouveau elle avait interrompu sa phrase avant la fin, et fait planer dans l’esprit du professeur la crainte d’une situation dont il s’était déjà fait le témoin désapprobateur quelques années en arrière. « Des projets qui t’empêcheraient d’avoir un travail ? » A défaut de le connaître et de pouvoir se faire une véritable opinion à son sujet, Hassan devait se contenter de supposer selon ce que dégageait Edge, à tort ou à raison. Et si le photographe ne lui avait jamais semblé être du genre à estimer qu’une femme devait se cantonner à la vie de foyer, la manière dont Jamie était un temps parvenu à convaincre Joanne que sa place était auprès de leurs enfants lui rappelait que même quelqu’un d’aussi passionné que la blonde par son domaine professionnel pouvait parfois se laisser convaincre de revoir ses ambitions à la baisse. L’esprit revenant rapidement à Yasmine, le brun avait fini par questionner d’un ton encourageant « Tu lui en as parlé ? Du fait que tu aurais potentiellement envie de retravailler ici ? » Pour qu’elle en soit venue à se trouver aux urgences ce jour-là, c’est que l’idée avait déjà fait son chemin depuis le marathon, et qu’elle avait aux yeux de l’infirmière dépassé le stade de la simple idée jetée en l’air.

Fidèle à elle-même, la jeune femme semblait néanmoins s’être rapidement lassée d’être le sujet de leur conversation, et ponctuant le sujet d’un « C’est pas aussi pire que ta problématique, c’est juste moi et mes éternelles tergiversations – t’es venu comment ? » elle avait jeté un oeil machinal au parking avant de revenir à Hassan « En voiture. Mais je suis garé à l’université, j’ai de la paperasse à récupérer dans mon bureau et je voulais pas faire déplacer Ethel pour si peu. » La principale intéressée aurait probablement ergoté que c’était en partie ce pourquoi il la payait, mais dans l’apprentissage de la délégation des tâches le professeur avait ironiquement encore beaucoup à apprendre. « J’ai dit à Mo qu’on irait manger une glace en sortant d’ici, tu veux venir ? A trois heures près on est presque à l’heure du goûter. » Voir, ils étaient même pile à l’heure pour un second dessert.


Dernière édition par Hassan Jaafari le Jeu 12 Jan - 4:28, édité 1 fois
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Message(#)(yassan) rubik's cube EmptyVen 18 Nov - 11:00

Mo étant un mur de silence, Yasmine aurait pu se proposer d’essayer quelque chose avec lui pour tenter de lui faire dire son prénom, histoire que chacun soit rassuré sur l’idée qu’il savait se servir de ses cordes vocales à bon escient. Mais la vérité, c’était que si Hassan avait eu besoin d’elle pour ça, il aurait fait la démarche de venir la trouver au moment opportun pour le faire, alors s’imposer pour faire-valoir son talent avec les bambins, quand chaque membre de l’entourage du jeune homme avait déjà voulu se figurer d’entendre sa jolie voix ? Elle ne le ferait pas, et préférant donc pencher du côté du pragmatisme tout en gardant à l’esprit que rien n’était simple, elle mit en avant l’idée de faire intervenir les autorités pour s’assurer de la sécurité du petit, et des antécédents potentiels de sa mère. Ce, qu’elle remarqua, rendit Hassan sur la défensive au point qu’elle lui répondit, les mains levées devant elle comme si elle se rendait coupable d’une faute qu’elle n’avait pas commise "C’était juste une idée." Une idée à laquelle il n’adhérait pas, elle avait saisi, et elle s’empêcha de marquer son point, trop docile pour accepter d’entamer une discussion houleuse à propos de tout ça.
Il adhéra davantage à son idée de le confronter à des enfants de son âge "Pourquoi ça dérangerait Edge ?" lui demanda-t-elle dans la foulée, un sourire lui échappant quand elle tourna la tête vers Hassan qui était toujours prompt à prétendre l’air de rien que, le frein dans leur relation, c’était son partenaire qui le mettait. Ce n’était pas le cas, bien loin de là d’ailleurs, sauf que là encore, elle ne préférait pas débattre, s’entendant lui dire à la place "Je leurs préparerais un bon goûter, et avec un peu de chance, je réussirais à convaincre tout ce beau monde de se dépenser devant trois ou quatre parties de Just Dance. T’es convié si ça te tente de battre mon score… et le fils de Joanne aussi, ça pourrait lui faire du bien." lui dit-elle, songeant à la blonde qui ne vivait pas ses meilleures heures au passage, déjà en train de réfléchir à son emploi du temps pour se figurer si oui ou non, elle pouvait mettre tout ça en place le plus rapidement possible histoire d’enlever une épine dans le pied d’Hassan, et par extension, démêler les raisons du mutisme du petit, abandonné à son sort à la porte d’un inconnu.

Et en y réfléchissant davantage, elle se dit qu’au final, il avait probablement toutes les raisons du monde de vouloir se taire, Mo "Si tu le dis. Je te propose donc pas mon épaule au cas-où sa mère repointe le bout de son nez plus tôt que prévu." s’amusa-t-elle sans véritablement croire au fait qu’Hassan se détachera assez facilement du petit pour jeter l’éponge le moment où il retrouverait sa mère. Et elle aurait pu se contenter de vouloir traiter les problématiques d’Hassan jusqu’à ce qu’il oublie qu’elle lui avait dit en avoir également, mais c’était négliger les travers d’observateur du jeune homme sur qui elle posa un regard quand elle lui fit l’état des lieux de la montagne de choses qui lui traversaient l’esprit depuis quelques temps ; son envie de reprendre le travail ici faisant figure de priorité dans son récit, quand sa vraie priorité, c’est celle qu’elle lui exposa quand il lui demanda ce qui pourrait bien l’empêche d’envisager un retour serein "Un bébé, et c’est pas incompatible, non. C’est juste qu’avec ce qui m’est arrivée quand papa était à l’hôpital, je crains d’en imposer trop à mon corps. Je pars avec un terrain miné, je le sais." Si elle pouvait se permettre d’exposer les choses de cette manière, elle savait pourtant que ça atteindrait suffisamment Hassan pour qu’il prenne ça à coeur, alors elle ajouta pour le rasséréner sur l’idée que tout ça, elle en avait déjà parlé à Edgerton "Il m’encourage dans tout ce que j’envisage, c’est pas vraiment le problème ; le problème, c’est que je suis trop anxieuse et que c’est déjà une mauvaise chose en temps normal, alors dans ces circonstances." Ça l’est davantage, se dit-elle dans le fond de ses pensées, son regard déjà perdu ailleurs pour faire le point sur l’éventualité de vite passer à autre chose pour ne pas enfoncer le couteau dans la plaie ; dans la sienne, et dans celle d’Hassan à qui elle demanda comment il était venu "Quand le petit aura terminé, je peux vous amener jusqu’à là-bas si tu veux." Une proposition qui se fit succéder par une autre, celle du jeune homme qu’elle regarda, les yeux assez ouverts pour qu’il sache sans qu’elle ne le dise qu’elle était conquise pas ce plan en particulier "Tu sais bien que tu m’as eue à manger une glace." Ce n’était pas si difficile que ça de convaincre Yasmine de lui faire passer un moment en bonne compagnie.

@Hassan Jaafari (crédits gifs/ssoveia&harley)
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Message(#)(yassan) rubik's cube EmptyJeu 12 Jan - 20:44

Hassan Jaafari & @Yasmine Khadji
come take the weight off me now, thousands of answers for one simple question, come take the weight off me now, I'm like a kid who just won't let it go, twisting and turning the colours in rows, I'm so intent to find that's what it is : this is my rubik's cube, I know I can figure it out. ☆☆


« Pourquoi ça dérangerait Edge ? »
À la question, l’enseignant s'était contenté de hausser les épaules. Edge ne lui devait rien, encore moins de devoir mettre à disposition ses neveux pour rendre service, et que Yasmine se sente suffisamment à l'aise pour parler en son nom ne donnait pas moins l'impression à Hassan d'être celui qui s'imposait. Toutes les occasions étant ceci dit bonnes pour tenter de dérider son petit protégé, le brun était plus tenté d'accepter que l'inverse ; Mo était plus sage qu'une image, tous ceux qui évoluaient autour d'Hassan avaient eu l'occasion de s'en rendre compte, mais d’être sans cesse entouré d’adultes ne l’aidait probablement pas à trouver un peu de l’insouciance que l’absence de sa mère mettait déjà à mal. « Je leur préparerais un bon goûter, et avec un peu de chance, je réussirais à convaincre tout ce beau monde de se dépenser devant trois ou quatre parties de Just Dance. » avait dès lors continué Yasmine, s’engouffrant dans la brèche de son hésitation, suffisamment au fait de son fonctionnement pour deviner que le “oui” n’était plus qu’une formalité. « T’es convié si ça te tente de battre mon score … et le fils de Joanne aussi, ça pourrait lui faire du bien. » Cela pourrait faire du bien à tout le monde, en réalité, et plissant les yeux pour se donner l’air suspicieux le brun avait répondu « Titiller mon esprit de compétition pour que je sache plus dire non, c’est petit, Khadji. » Petit, peut-être … Mais toujours efficace, et y allant d’un soupir théâtral il avait capitulé sans aucune surprise. « C’est bon, c’est d’accord. Mais crois pas que j’ai prévu de te laisser gagner, Olivia m’a coaché depuis la dernière fois. » Et puis, Yasmine serait un adversaire qui apportait plus de challenge qu’Owen, bourré d’autres qualités mais raide comme un manche à balai dès qu’il était question de s’agiter sur un peu de musique.

Tout était bon en fin de compte pour tenter d’égayer un quotidien qui, quoique bien rempli, était empreint de beaucoup de morosité. S’il s’attachait sans pouvoir l’empêcher à Mo, l’incertitude et l’inquiétude qui entouraient la volatilisation de sa mère était un poids continu qui s’ajoutait aux autres raisons déjà nombreuses pour le brun de se faire du souci. Il s’inquiétait pour Joanne, il s’inquiétait pour Rhett, il s’inquiétait pour Owen, et désormais il s’inquiétait (aussi) pour Mo. Mo qui n’était pas là pour rester, Mo qui finirait par repartir comme il était venu, et ça le brun se forçait à se le répéter chaque jour pour ne pas le perdre de vue. « Si tu le dis. Je te propose donc pas mon épaule au cas-où sa mère repointe le bout de son nez plus tôt que prévu. » s’en était alors moqué Yasmine, gentiment, mais redonnant au passage un peu de carburant à la boule de culpabilité qui logeait dans son estomac depuis que surveiller sans boîte mail jusque dans les spam en y espérant un signe de vie de Leela était passé de “toutes les heures” à “tous les jours”. Comparable, peut-être à celle que semblait subir Yasmine à l’idée de reprendre au sein de l’hôpital un poste qui ne tenait probablement qu’à son acceptation pour être de nouveau sien. Quelque chose, pourtant, semblait la retenir – et sans qu’Hassan ne puisse mettre le doigt sur ce dont il s’agissait. « Un bébé, et c’est pas incompatible, non. C’est juste qu’avec ce qui m’est arrivée quand papa était à l’hôpital, je crains d’en imposer trop à mon corps. Je pars avec un terrain miné, je le sais. » Un peu surpris par la première partie de la phrase, car n’ayant probablement pas envisagé que la relation entre Edge et la jeune femme ait franchi un tel cap, c’était pourtant la seconde qui avait attiré son attention et lui avait fait questionner avant d’avoir pu réfléchir « Ce qui t’est arrivé ? » Au regard interdit que lui avait opposé la jeune femme néanmoins, il avait compris que la limite entre ce qu’elle lui disait encore et ce qu’elle ne lui disait plus, et secouant la tête il s’était repris d’un ton maladroit « Oublie. J’ai rien dit. » Il aurait probablement préféré. Et déjà elle en profitait pour enchaîner, amenant la conversation dans une autre direction : « Il m’encourage dans tout ce que j’envisage, c’est pas vraiment le problème ; le problème, c’est que je suis trop anxieuse et que c’est déjà une mauvaise chose en temps normal, alors dans ces circonstances. » et obtenant d’Hassan un hochement de tête silencieux, signe qu’il comprenait son point de vue et n’avait rien de pertinent à y ajouter. Yasmine seule était en mesure de savoir ce qu’elle pouvait (voulait) encaisser.

L’heure tournait, la valse des allers-venus d’employés de l’hôpital qui quittaient ou rejoignaient leur poste se tarissait, et la brun bientôt serait la seule à n’avoir pas encore mis les voiles. « Quand le petit aura terminé, je peux vous amener jusqu’à là-bas si tu veux. » avait-elle néanmoins proposé lorsqu’Hassan avait mentionné sa voiture restée sur le parking de l’université, et acquiesçant d’un signe de tête il avait proposé à la jeune femme de se joindre à eux pour le goûter. « Tu sais bien que tu m’as eue à manger une glace. » Contre toute attente la remarque était parvenue à étirer de nouveau un sourire sur le visage d’Hassan, et la vibration du téléphone dans la poche intérieure de son blouson le coupant dans sa réponse il avait jeté un oeil à la notification et commenté « Quand on parle du loup. » On voyait la queue du dinosaure, celui que Mo ne manquerait pas de présenter silencieusement à Yasmine comme à n’importe quelle autre personne qui lui en donnait l’occasion. « Tu nous attends ici ? On sera vite redescendus. » Hassan l’espérait en tout cas, pas friand de l’idée d’imposer à Mo de traîner dans les couloirs d’un hôpital plus que de raison ; Il y avait endroit plus accueillant pour les enfants.
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