| wherever you stray, i follow (james) |
| ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40 TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd)RPs TERMINÉS : AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022 | (#)Jeu 18 Aoû - 3:02 | |
| wherever you stray, i follow Grognant quelque peu, Millie se mit à tâtonner sur sa table de chevet à la recherche de son téléphone portable et du bruit affreux que le réveil faisait. Cela faisait peut-être une ou deux minutes déjà qu’elle l’entendait en arrière plan, comme tentant de traverser une couche épaisse de brouillard, peinant à parvenir jusque ses oreilles. L’esprit de la jeune femme était encore totalement endormi, si bien que lorsque ses doigts atteignirent son téléphone, elle ne se rendit même pas compte qu’en réalité, le son ne venait pas d’ici - mais de bien plus loin dans l’appartement, à deux pièces de son lit. Soupirant cette fois-ci, elle finit par ouvrir un oeil et le second dans la foulée. Ses paupières se plissèrent lorsque la lumière de l’écran atteignit ses rétines; tout ça pour se rendre compte qu’en réalité son téléphone était on ne pouvait plus silencieux, et que ce n’était pas son portable professionnel qui se tuait à la tache pour essayer de la réveiller non plus. Non, il fallait tendre l’oreille un brin davantage pour comprendre d’où venait le bruit. Et ce fut en trainant des pieds que la jeune femme se dépêcha d’atteindre l’autre bout de l’appartement pour aller voir qui osait s’énerver avec la sonnette de la sorte, alors que son écran de téléphone affichait clairement qu’il n’était pas encore cinq heures du matin.
Si elle avait été un brin plus réveillée, Millie aurait pu s’apercevoir avant de se pointer sur son propre palier qu’en réalité, pendant qu’elle avait réussi à fermer l’oeil pendant quelques heures, son téléphone avait reçu plusieurs appels manqués de la même personne - ce même homme qui se tenait désormais sur le palier de l’endroit où elle vivait, qu’elle pouvait apercevoir à travers le judas de la porte de bois. Fronçant encore davantage les sourcils, resserrant sa robe de chambre autour de sa taille, elle finit par ouvrir à James - qui, contrairement à elle, avait l’air en forme et parfaitement réveillé. « Qu’est-ce… » Elle frotta brièvement ses yeux d’une main, la lumière du couloir des communs l’éblouissant de plus belle, avant de porter son attention sur les chiffres qu’affichaient toujours l’écran de son téléphone. « Je sais qu’on commence tôt chez Weatherton, mais James il est même pas encore cinq heures du matin là. » L’humour qu’elle tentait d’insuffler à ses paroles tomberait peut-être à l’eau si le jeune homme n’était pas d’humeur à attraper au vol la blague, mais c’était ça où elle se mettait à taper du pieds tout en croisant ses bras sous sa poitrine, un air clairement désapprobateur sur le visage; en sachant qu’il s’agissait tout de même de son patron devant elle, elle se retint de ce type de réaction et se rabattit donc sur l’humour douteux de quelqu’un manquant clairement d’une poignée d’heures de sommeil.
« Qu’est-ce que vous voulez James ? Je vous ferai pas entrer, je vous préviens d’avance, ma colocataire a la chance d’être encore endormie et j’ai pas envie de changer ça de suite. » Parce-que si elle avait été tirée du lit comme une malpropre ce matin, et que d’avance elle avait compris rien qu’au regard que portait le Weatherton qu’elle ne retrouverait pas Morphée avant au moins la fin de la journée - voire la nuit d’après, soyons fous et réalistes surtout -, ce n’était pas la peine d’infliger la même punition à toute autre âme vivant dans l’appartement. Que James la réveille pour n’importe quelle raison, c’était une chose; les autres n’avaient pas à subir les états d’âmes du créateur pour autant. Elle n’était pas réellement sure de mériter un tel traitement de son côté également, mais disons qu’elle avait signé son contrat en toute connaissance de cause, et que ce n’était pas écrit en toutes petites lettres mais bien en caractères tout à fait lisibles qu’être importunée à n’importe quelle heure de la journée - et apparement, cela impliquait également de la nuit - était quelque-chose qui était vouée à arriver. Heureusement que ce n’était pas tous les jours comme ça, ce n’était pas sur qu’elle exerce son activité avec la joie et la motivation dont elle faisait preuve depuis le début de l’année aux côtés de James. « Surtout: je croyais qu’on se voyait en réunion pas avant neuf heures aujourd’hui ? J’ai loupé quelque-chose ? » Et si sa voix était encore un brin enrouée, se défaisant au fil des secondes et des minutes qui s’écoulaient, il fallait avouer que cette dernière question était légèrement couverte d’une inquiétude qu’elle n’aimait pas ressentir; car être tirée du lit par son patron était quelque-chose de plutôt étonnant, mais cela avait intérêt à être pour une raison qu’elle ignorait jusqu’au moment où il avait décidé de faire vivre un sale quart d’heure à la sonnette de l’appartement, et non pour quelque-chose dont elle ne daignait pouvoir se souvenir.
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| | | | (#)Ven 19 Aoû - 21:42 | |
| wherever you stray, i follow. « Putain, Millie. Décroche ce foutu téléphone. » Il était tôt, trop tôt pour passer ses nerfs sur son téléphone à l'arrière d'un taxi, dans les rues quasi désertes d'une Brisbane encore endormie. Le conducteur avait pourtant reçu l'ordre d'accélérer, par deux fois, pour gagner quelques précieuses minutes sur un trajet déjà trop long. James n'était pas d'un tempérament patient d'ordinaire, mais il y avait des circonstances où il fallait encore moins attendre de lui qu'il reste sagement assis à regarder sa montre. Il n'avait pas le temps pour ça, et son assistante le saurait si elle daignait répondre à son foutu téléphone. Les appels s’enchaînaient mais sonnaient toujours dans le vide, l'idée que Millie puisse simplement dormir à une heure où le commun des mortels était généralement encore assoupi n'effleurant pas un seul instant l'esprit du créateur. Puisqu'il avait besoin d'elle immédiatement, aucun contre-temps ne saurait être accepté.
Il connaissait vaguement le quartier, James, depuis que Flora avait emménagé avec son assistante dans un concours de circonstances presque amusant, il devait l'avouer. Il ne voyait pas le moindre mal à ce que les deux jeunes femmes habitent ensemble en plus de se côtoyer entre les murs de Weatherton, Millie faisait de toute façon partie intégrante de son quotidien depuis qu'elle avait décroché ce poste que tant d'autres avant elle avaient déjà laissé tomber. Il n'avait rien à lui reprocher, et ce depuis le premier jour, voyant en elle une assistante dévouée et efficace qui savait toujours quand lui prêter main forte et quand se faire oublier. Sa disponibilité aussi était un point fort chaque fois que James avait besoin d'elle à différents endroits de la ville, pour aller récupérer un colis important ou pour conduire sa voiture au garage quand il n'avait pas l'occasion de s'en charger lui-même – et il avait toujours plus urgent à gérer que ce genre de choses, courant toujours après le temps. Alors il s'expliquait encore moins qu'il lui soit si difficile de la joindre, aujourd'hui, quand les circonstances exigeaient au contraire qu'ils soient tous sur le pont et prêts à se remettre au travail. Du repos ? Vous n'en aviez que rarement lorsque vous travailliez pour James et s'il était capable d'oublier de dormir ou de lever le pied pendant plusieurs jours, il ne fallait pas attendre de lui qu'il pense au bien-être de son assistante comme à une priorité. La confiance qu'il lui portait était entière, et ça allait forcément avec quelques inconvénients.
« Qu’est-ce… » Il vit aussitôt la surprise s'inviter sur les traits de la jeune femme, lorsque la porte s'ouvrit sur la silhouette légèrement débraillée de Millie, qui de toute évidence ne s'attendait pas un seul instant à sa visite. « Je sais qu’on commence tôt chez Weatherton, mais James il est même pas encore cinq heures du matin là. » Oh, il savait parfaitement l'heure qu'il était, greffé à son téléphone depuis qu'il avait claqué la porte de chez lui aux aurores, après s'être glissé hors du lit qu'il partageait avec sa femme et avoir déposé un baiser sur son épaule, sachant d'avance qu'ils ne se reverraient pas avant au moins deux jours. De quoi aider à désamorcer certaines tentions, particulièrement vives depuis que leur mère porteuse avait mis les voiles avec tous les espoirs placés ces derniers mois en cette grossesse. « Et il était 4h30 la première fois que j'ai cherché à te joindre. Ça t'arrive de répondre quand on t'appelle ? » Pour preuve qu'il l'avait bel et bien appelée, James agita son téléphone sous le nez de la jeune femme, comme s'il n'y avait rien de plus banal au monde que de recevoir une dizaine de coups de fils au milieu de la nuit. « Quelle partie de tu seras disponible nuit et jour était pas claire, pendant notre entretien ? » Bien sûr qu'il était injuste et que Millie faisait du bon travail depuis qu'elle avait été embauchée. Mais James ne se rendait pas toujours compte que cette pression continue qu'il se mettait pour tout gérer de front, d'autres n'étaient pas nécessairement préparés à la supporter. Millie n'avait pas commis d'erreur, c'est lui qui en attendait toujours trop des autres.
« Qu’est-ce que vous voulez James ? Je vous ferai pas entrer, je vous préviens d’avance, ma colocataire a la chance d’être encore endormie et j’ai pas envie de changer ça de suite. » Et probablement qu'il n'en aurait rien eu à faire, d'avoir potentiellement réveillé sa colocataire, si celle-ci ne se trouvait pas être sa cousine et l'une des rares personnes à n'être que très rarement venues à bout de sa patience malgré les années. « Ta colocataire, j'en fais mon affaire. J'ai vécu des années avec Flora, elle a l'habitude des réveils mouvementés quand je suis dans le coin. » Une façon comme une autre de dire que la relation qui s'était nouée entre eux en grandissant sous le même toit était devenue de plus en plus fraternelle avec le temps, avec le lot de hauts et de bas que ça comprenait. Flora avait toujours été une force tranquille, pourtant, et quelqu'un de beaucoup plus facile à vivre que lui. « Surtout: je croyais qu’on se voyait en réunion pas avant neuf heures aujourd’hui ? J’ai loupé quelque-chose ? » Bon sang, elle posait enfin la seule question qui devrait vraiment importer. « Tu le saurais si t'avais pris mes appels. J'ai un voyage de dernière minute que je peux pas reporter, je dois être à Perth dans la journée pour rencontrer de nouveaux fournisseurs. Et toi, tu m'accompagnes. » Elle était son assistante, sa présence était non seulement nécessaire mais aussi et surtout souhaitée. James voulait qu'elle soit là, n'imaginant personne d'autre qu'elle gérer les aléas de ce voyage improvisé. « Notre vol est dans deux heures et demi, ça te laisse vingt minutes pour boucler ta valise. Prends que le nécessaire, on sera sur place que deux jours. » Il annonça sans transition aucune, partant du principe qu'elle serait du voyage puisqu'il n'avait jamais été question de lui laisser d'autre choix. Le taxi les attendait en bas de chez elle, ils devraient être partis dans vingt minutes pour rejoindre l'aéroport et embarquer sans encombre. « Et par pitié, quand t'auras une seconde, change-moi ce message de répondeur. C'est déprimant. » Et bonjour, au fait.
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| | | ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40 TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd)RPs TERMINÉS : AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022 | (#)Ven 26 Aoû - 2:14 | |
| wherever you stray, i follow « Et il était 4h30 la première fois que j'ai cherché à te joindre. Ça t'arrive de répondre quand on t'appelle ? » Aux premiers mots prononcés, Millie pouvait déjà comprendre sans trop de mal que le jeune homme face à elle n’était pas d’humour à plaisanter - et qu’apparemment, il s’était levé du mauvais pied et bien trop tôt. Agitant son téléphone sous les yeux de son assistante, l’agacement se faisait voir sur le moindre trait de visage de James et la jeune femme dut se retenir de ne pas lever les yeux au ciel. Il avait vraiment de la chance qu’elle soit du genre à être de bonne humeur, qu’importe l’heure et les circonstances de son réveil, sinon il aurait surement mangé la porte de l’appartement dans les dents. « Quelle partie de tu seras disponible nuit et jour était pas claire, pendant notre entretien ? » Même si les formes n’étaient clairement pas au rendez-vous, sur le font James avait raison et c’était surement ça le pire dans cette histoire: elle avait signé et promis qu’elle serait disponible qu’importe le contexte de la situation. Elle fronça un brin le bout du nez. « J’ai planché sur les dossiers des couturières pour la prochaine collection jusque plus d’une heure, j’avais besoin de quelques heures de repos. » Même si la réponse était évidente - en réalité, Weatherton aurait pu connaître cette réponse puisqu’elle lui avait transmis le compte-rendu des informations qu’elle avait pu regrouper par mail juste avant de fermer les yeux. Mais ça, elle ne pouvait pas se permettre de le souligner de cette façon sans que ce soit elle qui mange la porte de l’appartement - et qu’elle se retrouve avec un préavis de contrat sur les bras dans la foulée.
Alors, elle se contenta de recentrer la conversation sur le coeur du sujet: la présence de James devant chez elle, alors qu’il n’y avait clairement pas été invité - il n’y avait qu’à témoigner de la tenue dans laquelle Millie était en train de le recevoir. De toute la famille Weatherton-Constantine, ce n’était pas face à lui qu’elle aurait désiré se retrouver accoutumée de la sorte. « Ta colocataire, j'en fais mon affaire. J'ai vécu des années avec Flora, elle a l'habitude des réveils mouvementés quand je suis dans le coin. » Alors, pour montrer qu’il y avait des choses sur lesquelles elle pouvait être tolérante mais que sur d’autres sujets, la discussion pouvait d’avance être fermée, elle attrapa de la main qui ne tenait pas la porte le bois de l’encadrement de porte, se posant ainsi complètement entre le jeune homme et l’appartement derrière elle. Oh, il pourrait être énervé autant qu’il le désirait, ce n’était pas lui qui allait faire la loi dans son logement de la sorte. « Et ici elle est ma colocataire avant d’être de votre famille, et elle ne sera pas réveillée par vos cris. » Sa voix à elle était posée, claire; elle avait beau porter encore une bonne couche de sommeil et être prévue d’un réveil imprévu, elle ne laissait passer aucun doute quant au fait qu’elle était on ne pouvait plus sérieuse sur ce point. Flora et James entretenaient la relation qu’ils souhaitaient lorsqu’ils étaient en dehors, chez eux, où ils souhaitaient mais ici alors que c’était James qui se pointait à l’improviste chez les deux jeunes femmes, il se plierait aux limites que poseraient Millie.
Si elle était ferme sur cette partie là de son discours, en revanche, la voix qui annonça la question suivante l’était beaucoup moins. Maintenant qu’elle avait quelques minutes d’éveil et que son esprit se remettait petit à petit de cette nuit plus qu’écourtée, elle n’arrivait à remettre le doigt sur la moindre raison qui aurait poussé le créateur à débarquer de la sorte ici. Ce fut donc avec une pointe d’inquiétude qu’elle s’adressait désormais à James - et elle n’aimait pas se retrouvée prise de court comme ça, surtout directement face à son patron sans avoir pu anticiper la situation. « Tu le saurais si t'avais pris mes appels. » Ca, elle l’avait largement compris et c’était la dernière fois qu’elle ne répondait pas au téléphone, oh seigneur. « J’ai un voyage de dernière minute que je peux pas reporter, je dois être à Perth dans la journée pour rencontrer de nouveaux fournisseurs. Et toi, tu m’accompagnes. » Elle dut se retenir pour ne pas écarquiller les yeux en écoutant les informations qu’il lui transmettait. « Notre vol est dans deux heures et demi, ça te laisse vingt minutes pour boucler ta valise. Prends que le nécessaire, on sera sur place que deux jours. » S’il regardait attentivement, James pourrait voir dans les yeux de Millie toute son organisation des prochains jours se mettre à jour, s’ajuster, s’entrechoquer. Parce-que si pour lui, il était aussi simple que ça de partir à l’autre bout du pays sans se préoccuper du reste, du côté de Butcher c’était autrement: des deux, c’était elle qui devrait tout réorganiser et planifier pour que la suite du planning puise tout de même suivre. « Et par pitié, quand t'auras une seconde, change-moi ce message de répondeur. C'est déprimant. » - « Vous restez dehors et je vous rejoins dehors dans quinze minutes. » Et elle ferma la porte sur James sans attendre sa réponse, s’agitant déjà de l’autre côté de cette dernière en silence dans tous les sens pour réussir à être effectivement prête dans les quinze minutes de temps imparti qu’elle s’était seule fixé.
Elle devait passer sous la douche, dans un premier temps - cinq minutes, pas plus -, et cela lui donnerait le temps nécessaire pour préciser chaque étape dans son esprit des dix d’après qu’il lui resterait. Elle devait mettre quelques affaires dans une valise et surtout n’oublier aucun documents qu’ils pourraient tous deux avoir besoin sur les prochains jours justement, et ceux qui seraient nécessaires pour les suivants ensuite. Elle se devait de prévenir son père qu’elle reportait leur déjeuner hebdomadaire - il avait pris l’habitude, avec le temps; elle lui enverrait un message depuis le taxi. Il ne fallait pas non plus qu’elle oublie de prévenir Flora qu’elle était partie en catastrophe et qu’elle s’occuperait de ranger ses affaires qui restaient à travers le salon à son retour, et… Elle soupira longuement sous le jet d’eau chaude, alors qu’elle se sentait dorénavant parfaitement réveillée. La liste pourrait s’allonger autant comme autant, mais elle se devait se prioriser. Ce fut donc avec une précision digne des meilleurs horloges qu’elle fut sur le palier de son appartement, valise en main, refermant la porte derrière elle. Elle ne mit qu’un instant supplémentaire pour glisser cette dernière dans le coffre du taxi, alors qu’elle rejoignait James sur la banquette arrière, lui glissant dans les mains un Thermos. « Ca c’est pour vous, et ça aussi. » Dans la petite boite qu’elle lui glissait se trouvait une tranche de banana-bread qu’elle avait confectionné la veille au soir. « Je suis pas une grande cuisinière mais au moins vous aurez quelque-chose dans l’estomac. Autre que du café. » Elle s’était préparé la même chose de son côté, et déjà elle sortait son iPad de son sac à mains afin de planifier le reste de la journée et de celle d’après. « Puisque c’est la première fois que j’entends parler de ce voyage, je vais avoir besoin de tous les détails dont vous disposez. » Elle avait fait un faux départ, mais ce n’était pas pour autant qu’elle ne pouvait pas rattraper pour terminer cette course première. « Je vous écoute. » Elle finirait de se maquiller correctement une fois que cette partie là serait faite, déjà.
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| | | | (#)Mer 21 Sep - 22:18 | |
| wherever you stray, i follow. Bien sûr que c'était injuste de lui tomber dessus au beau milieu de la nuit pour lui reprocher d'avoir éteint son téléphone rien que quelques heures. Bien sûr que James en était conscient et qu'il savait mieux que personne que bien des personnes à la place de Millie lui auraient claqué la porte au nez sans ménagement. Et bien sûr qu'il savait que si Ambrose le voyait à l’œuvre avec son assistante, il lui reprocherait d'exploiter la jeune femme et de ne pas lui laisser un seul quart d'heure de répit. James n'était définitivement pas le patron le plus conciliant et le plus patient sur lequel Millie aurait pu tomber, mais fort heureusement il en était au moins conscient. « J’ai planché sur les dossiers des couturières pour la prochaine collection jusque plus d’une heure, j’avais besoin de quelques heures de repos. » James le savait pour lui avoir personnellement demandé de régler la question avant de rentrer chez elle, et comme à chaque fois il n'avait pas eu à se plaindre de l'efficacité de son assistante. Bien loin de là, Millie s'en était sortie comme une cheffe. « C'est pour ça qu'on a inventé le café. Tu apprendras qu'il y a des jours où dormir est un luxe qu'on ne peut pas s'offrir. » Oui mais voilà, James restait James et le repos était encore un concept que le créateur avait un peu de mal à concevoir, trop habitué qu'il était à courir partout et à puiser son énergie dans l'adrénaline et la caféine. Un cocktail qui avait fait ses preuves. « Je passe l'éponge pour cette fois. Mais je veux pas avoir à te sortir du lit la prochaine fois que j'aurai besoin de toi, ça m'amuse pas de traverser la moitié de la ville à cinq heures du matin. » Tout comme ça ne devait pas amuser Millie d'être réveillée au milieu de la nuit par un James particulièrement grognon. Ils préféreraient tous les deux faire autre chose mais le travail n'attendait pas et leur avion non plus.
Conscient que son assistante partageait son appartement avec Flora depuis maintenant plusieurs mois, James avait cru observer que l'entente était au beau fixe entre les deux jeunes femmes. Pour autant, la façon dont Millie s'empressa de lui barrer la route pour l'empêcher d'aller réveiller sa cousine tira à James une expression quelques peu surprise. « Et ici elle est ma colocataire avant d’être de votre famille, et elle ne sera pas réveillée par vos cris. » Ainsi donc il n'était pas le bienvenu dans cet appartement. Dans d'autres circonstances, probablement que l'audace de la jeune femme lui aurait déplu et qu'il aurait cherché à réaffirmer son autorité sur elle. Mais ce matin il n'avait ni le temps de polémiquer sur la question, ni l'envie de la tester pour voir jusqu'où elle pourrait s'emporter pour défendre les intérêts de Flora. La raison à ça était simple : il s'était habitué à la présence de Millie et à son excellent travail, il n'avait donc pas la moindre envie de la renvoyer sous le coup de la colère et de se rendre compte après coup qu'elle lui était plus indispensable qu'aucune autre de ses anciennes assistantes. « Heureux de voir que je suis pas le seul envers qui tu te montres loyale. » Il releva en croisant les bras sur son torse. « Solidarité féminine, j'imagine. » Une part de lui devrait certainement se réjouir que Flora ait trouvé en Millie une amie véritable. Mais une autre espérait qu'elles ne deviendraient jamais assez proches pour comploter contre lui. Tout ce qui pourrait compromettre l'implication irréprochable et la dévotion sans pareil de son assistante deviendrait inévitablement une menace aux yeux de James, qui plaçait sa confiance en peu de personnes mais ne le faisait jamais à moitié. Millie était l'une d'elles, et c'était l'une des raisons pour lesquelles il aurait au fond de lui préféré pouvoir organiser les choses différemment. Ce voyage lui était tombé dessus à la dernière minute et sans qu'il n'ait pu prendre ses dispositions au préalable, ce n'était pas des circonstances ordinaires pour voyager avec son assistante et il ne comptait pas faire en sorte que ça devienne la norme. « Vous restez dehors et je vous rejoins dehors dans quinze minutes. » Il le reconnaissait, ce petit air concentré qu'arborait toujours Millie lorsqu'elle réfléchissait à la meilleure façon d'organiser son emploi du temps. Du temps, ils n'en avaient déjà que très peu pour rejoindre l'aéroport et à compter de cet instant, chaque seconde était chronométrée. « Ne me fais pas attendre. » Et elle disparut de l'autre coté de la porte sans demander son reste, prouvant au créateur qu'elle avait saisi l'urgence de la situation.
De nouveau assis sur la banquette arrière du taxi qui l'avait amené, James profita de ces quinze minutes pour potasser des dossiers essentiels au rendez-vous qui se tiendrait à Perth. Sur son téléphone, il envoya également un sms que Cristina trouverait à son réveil, rappelant à sa femme qu'il ne rentrerait pas avant deux jours mais qu'il serait bien présent au dîner qu'ils organiseraient en fin de semaine avec un couple d'amis. Le genre de soirées ennuyeuses qui leur servaient essentiellement à entretenir un cercle social fructueux et à mettre de coté les tensions existant dans leur couple depuis le départ de leur mère porteuse. Si quelqu'un avait fait des dégâts sur son passage, c'était bien elle. Relevant le nez de son téléphone au moment où le coffre du taxi s'ouvrit, James constata que Millie n'avait pas manqué à sa parole. « Ça c’est pour vous, et ça aussi. » Elle lui glissa aussitôt un thermos entre les mains et une petite boîte qui semblait contenir de la nourriture, laissant James interdit plusieurs secondes. « Je suis pas une grande cuisinière mais au moins vous aurez quelque-chose dans l’estomac. Autre que du café. » Il l'observa d'un air circonspect l'espace d'un instant, songeant qu'elle tenait presque davantage d'une mère que d'une assistante lorsqu'elle prenait soin de lui quand il n'en était pas toujours capable lui-même. « Organisée, polyvalente et cuisinière. » Il remarqua, arquant un sourcil amusé. « Je devrais m'inquiéter que tu sois presque bonne à marier ? Ma dernière assistante s'est fiancée au bout de deux mois et j'ai du la virer parce qu'elle pensait plus à rien d'autre qu'au type de fleurs qu'elle voudrait pour sa réception. » Ce n'était pas exactement ce qu'il s'était passé mais c'était en tout cas la version que James servait autour de lui. Il y avait fort à parier pour que Millie ne l'en informe pas si elle devait tôt ou tard rencontrer quelqu'un – et ne croyez pas qu'il n'a pas remarqué les regards qu'Ambrose et elle pouvaient parfois se lancer – mais il osait au moins espérer qu'elle prendrait son temps. « Merci. J'ai rien avalé depuis hier après-midi et je comptais pas vraiment sur le repas servi dans l'avion pour me mettre en appétit. » Parce qu'il était difficile, mais ça n'était pas une chose qui risquait de la surprendre. Ainsi il devait reconnaître que la dévotion de la jeune femme tombait bien. « Puisque c’est la première fois que j’entends parler de ce voyage, je vais avoir besoin de tous les détails dont vous disposez. » - « Mon père et moi parlons depuis plusieurs mois de remplacer une partie de nos fournisseurs par des prestataires capables de produire des tissus plus durables, sans pour autant perdre en qualité. On a trouvé cette fabrique innovante qui produit des tissus à partir de matériaux naturels et auto-produit 80% de son énergie grâce à des panneaux solaires. » Une option séduisante pour eux qui avaient entrepris ce virage pour produire de manière plus responsable et aligner Weatherton avec son temps. « C'est avec eux que j'étais en vidéoconférence, l'autre jour. Je dois encore visiter leur usine et les rencontrer en chair et en os avant de prendre une décision. » C'était essentiel pour se faire une idée concrète de ce que valaient vraiment leurs promesses. James ne pouvait pas décider depuis un écran d'ordinateur, il voulait en avoir le cœur net. « Je t'ai déjà fait suivre par mail tout ce qui les concerne, et je vais avoir besoin que tu épluches tout ce que tu pourras trouver sur eux pendant le vol. Articles de presse, potentiels scandales, je veux être sûr que je suis pas passé à coté de quelque chose. » Plantant son regard dans le sien, il jugea bon d'insister sur ce qu'il attendait d'elle. « Tu dois bien avoir des moyens de trouver tout ce qu'ils pourraient vouloir cacher, non ? Le genre de choses qu'ils mettraient pas sur leur site internet. » Le genre de choses qui pourraient potentiellement compromettre ce contrat. S'il y avait un piège, il comptait sur elle pour trouver le moyen de le déjouer avant qu'ils n'aient rencontré qui que ce soit.
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| | | ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40 TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd)RPs TERMINÉS : AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022 | (#)Dim 25 Sep - 13:47 | |
| wherever you stray, i follow « C'est pour ça qu'on a inventé le café. Tu apprendras qu'il y a des jours où dormir est un luxe qu'on ne peut pas s’offrir. » Et elle n’eut pas le temps d’ajouter le moindre mot qu’il enchaina. « Je passe l'éponge pour cette fois. Mais je veux pas avoir à te sortir du lit la prochaine fois que j'aurai besoin de toi, ça m'amuse pas de traverser la moitié de la ville à cinq heures du matin. » - « Je sais. » Un C’est compris aurait été bien mieux venu, mais ce n’était pas le ton que Millie souhaitait donner à cette conversation. Elle avait énormément de respect pour son supérieur, et plus d’une fois elle avait montré à James qu’elle lui était loyale comme personne, même si cela ne faisait pas un tour de calendrier qu’elle était à ses côtés. En revanche, il y avait des limites à ce qu’elle savait supporter des remarques - et elle lui soulignait toujours de manière subtile, sans non plus risquer son emploi réellement. Il lui disait passer l’éponge pour cette fois-ci, mais elle ne se sentait pas réellement en danger maintenant qu’elle avait le sujet principal de cette conversation exposé sous ses yeux. De ce fait, elle se contentait de commenter qu’elle savait pertinemment que ce n’était pas sa tasse de thé de traverser la ville à une heure aussi avancée de la nuit; il n’aimait pas traverser la ville dans tous les cas, ce n’était pas une surprise. Tout en sachant rester dans la case qui lui était attribuée, Millie n’était pas du genre à se laisser complètement marcher sur les pieds. Ce fut donc pour cette raison que sans un instant d’hésitation, elle se mit en travers du chemin de James, empêchant ce dernier ainsi de rentrer dans l’appartement et de risquer de réveiller complètement Flora, cette dernière ayant la chance de toujours dormir pour le moment. « Heureux de voir que je suis pas le seul envers qui tu te montres loyale. » Dans d’autres circonstances, elle aurait étiré un petit sourire de fierté; James se montrait déjà patient dans la limite de ce qu’il savait faire, elle n’allait pas pousser le bouchon trop loin. « Solidarité féminine, j’imagine. » - « On peut dire ça, oui. » Surtout, personne ne méritait d’être réveillé par Weatherton en personne à cette heure là; cela ne pouvait que porter le mauvais oeil pour le reste de la journée.
Ce n’était cependant pas sur Flora et sur leur amitié qu’elle se concentrait désormais, Millie, alors qu’elle assimilait lentement mais surement les informations que lui faisait parvenir James sur les jours qui s’en suivaient. Ce n’était pas l’idéal, et elle aurait aimé avoir plus de temps pour s’organiser. C’était cependant parce-qu’elle réussissait à s’ajuster à ce type de nouvelle rapidement que James n’avait pas encore rompu son contrat, alors après lui avoir souligné qu’elle serait dehors à ses côtés en moins de temps qu’il ne la soupçonnait capable de faire elle ferma la porte sur un [color#7b279f]« Ne me fais pas attendre. »[/color] de la part de son patron presque à travers le bois de la porte. Et elle tint parole: les quinze minutes étaient tout juste écoulées lorsqu’elle s’assit aux côtés du blond sur la banquette arrière du taxi. Sans attendre quoi que ce soit, elle lui glissa le café et la tranche de cake qu’elle avait emporté à son intention. Le silence de la part de James qui resta en suspens un instant dans l’habitacle de la voiture n’était pas habituel, si bien qu’elle dut relever ses yeux un instant dans sa direction pour s’assurer qu’il était toujours éveillé. « Organisée, polyvalente et cuisinière. » Il était juste étonné qu’elle coche toutes ces cases - elle se retint de ne pas lever les yeux au ciel. « Je devrais m'inquiéter que tu sois presque bonne à marier ? Ma dernière assistante s'est fiancée au bout de deux mois et j'ai du la virer parce qu'elle pensait plus à rien d'autre qu'au type de fleurs qu'elle voudrait pour sa réception. » Ce qu’elle ne retint pas à ce moment là fut un petit rire de son côté. « Aucune inquiétude sur ce point James, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. » Et même si c’était le cas, cela ne viendrait pas entraver son organisation pour le travail et la dévotion qu’elle portait à James; elle était tout à fait du genre à faire passer son organisation de vie personnelle bien après celle de sa vie professionnelle, et le jeune homme à ses côtés avait du le remarquer tout de même après ces quelques mois partagés. Le cas ne se présenterait de toutes façons pas de si tôt, alors effectivement il pouvait arrêter de suite de s’inquiéter pour quelque-chose qui n’existait pas. « Merci. J'ai rien avalé depuis hier après-midi et je comptais pas vraiment sur le repas servi dans l'avion pour me mettre en appétit. » Esquissant un petit sourire en coin - oui, c’était un brin de fierté qu’on pouvait apercevoir à travers ce dernier -, elle se contenta d’hocher légèrement la tête.
Parce-qu’elle n’avait en réalité pas vraiment de temps à perdre, et elle se doutait que sa journée venait de commencer et ne terminerait pas de si tôt. Alors se mettre au travail le plus rapidement possible - buvant une longue gorgée de café, elle avait déjà son iPad dans l’autre main, prête à prendre des notes. « Mon père et moi parlons depuis plusieurs mois de remplacer une partie de nos fournisseurs par des prestataires capables de produire des tissus plus durables, sans pour autant perdre en qualité. On a trouvé cette fabrique innovante qui produit des tissus à partir de matériaux naturels et auto-produit 80% de son énergie grâce à des panneaux solaires. » Au fil des mots prononcés par James, les notes sur son document vierge s’alignaient, sous forme de mots clefs. « C'est avec eux que j'étais en vidéoconférence, l'autre jour. Je dois encore visiter leur usine et les rencontrer en chair et en os avant de prendre une décision. Je t'ai déjà fait suivre par mail tout ce qui les concerne, et je vais avoir besoin que tu épluches tout ce que tu pourras trouver sur eux pendant le vol. Articles de presse, potentiels scandales, je veux être sûr que je suis pas passé à coté de quelque chose. » Sa journée était vraiment loin d’être terminée, effectivement. Elle qui comptait sur le vol pour peut-être potentiellement rattraper quelques heures de sommeil qui lui avaient été imputées en cours de route voyait ces dernières disparaitre aussi vite qu’elles avaient formé ce doux mirage. « Tu dois bien avoir des moyens de trouver tout ce qu'ils pourraient vouloir cacher, non ? Le genre de choses qu'ils mettraient pas sur leur site internet. » Soupirant légèrement, elle resta les yeux rivés sur son écran un instant avant de relever ses noisettes sur James. « Honnêtement, j’aurais pu faire quelque-chose de bien mieux si j’avais eu plus de temps. » Il ne lui demandait pas l’impossible, mais quelque-chose s’en rapprochant beaucoup; pas que ce soit une réelle surprise, là était la façon de procéder du créateur, mais elle aimait mieux quand elle avait pas à se mettre elle dans une position aussi peu confortable pour subvenir à ses besoins à lui. « Après oui, je vais pouvoir faire des recherches et constituer un dossier des choses qui pourraient potentiellement se mettre en travers de votre chemin. » Et alors qu’elle continuait de parler, elle avait déjà ranger le peu d’informations que James lui avait donné dans différentes cases. « Je vais plancher sur les personnes que nous sommes susceptibles de rencontrer aujourd’hui et leurs proches pendant le vol, parce-qu’en cinq heures je pourrais pas faire plus, et je continuerai les recherches étendues au reste de leur cercle plus ou moins proche une fois que l’on sera sur place. » Elle pianotait sur son écran, ajustant déjà ses onglets de recherches, avant de taper sur une page internet qui n’avait rien à voir avec les membres nommés dans les mails que James lui avait transféré. « Si je peux me permettre, je vous conseille de les emmener diner dans ce restaurant là, ce soir. » Elle tourna sa tablette pour qu’il puisse avoir accès à l’écran également. « La fille du directeur poste souvent des stories Instragram là-bas, et il correspond à beaucoup de leurs valeurs - ou du moins, de celles que j’ai sous les yeux. Parce-que si vous voulez que tout se passe pour le mieux, il ne faudra pas que assurer au niveau du contrat, et les efforts vont devoir aller dans les deux sens. » D’accord, James était celui cherchant à faire fonctionner une autre entreprise - son emprise dans le monde de la mode était telle qu’il était celui rendant un service -; mais s’il voulait que les choses se passent pour le mieux, il allait devoir assurer sur tous les fronts. « Je peux faire la réservation avant d’embarquer. »
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| | | | (#)Lun 24 Oct - 21:18 | |
| wherever you stray, i follow. Comprenant que l'amitié qui unissait Millie à Flora était plus profonde qu'il ne l'avait suspecté, James songea que c'était sans doute inévitable pour deux jeunes femmes dans leur tranche d'âge et qui étaient amenées à passer beaucoup de temps ensemble, aussi bien à Weatherton que dans l'appartement qu'elles partageaient. Il avait de toute façon plus urgent à penser, à commencer par ce voyage qui ne tombait pas au meilleur moment et qui l'avait contraint à réveiller son assistante aux aurores, chose dont la jeune femme se serait certainement bien passée. James savait pourtant qu'il pouvait compter sur elle et que ce réveil en fanfare ne l'empêcherait pas d'être aussi efficace dans son travail que d'habitude. C'est précisément la raison pour laquelle il tenait à ce qu'elle l'accompagne, lui portant une confiance que peu pouvaient se vanter de détenir. Il ne lui avait fallu que quelques minutes pour le rejoindre en bas avec sa valise bouclée, et avec un peu de chance il ne leur faudrait pas beaucoup plus longtemps pour gagner l'aéroport. « Aucune inquiétude sur ce point James, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. » De toute évidence la vie amoureuse de la jeune femme ne laissait pas présager de fiançailles dans un futur proche, et James ne prétendrait pas que la nouvelle ne prêtait pas à se réjouir. Il avait besoin d'elle et n'avait pas si souvent trouvé en ses assistantes quelqu'un capable d'accéder à la moindre de ses demandes sans faux pas ni excès de zèle. Prise dans une relation sentimentale, elle n'aurait plus autant de temps à consacrer à son boulot et c'est une chose qu'égoïstement il ne souhaitait pas. « Tu m'en vois ravi. J'aime autant ne pas recevoir la visite d'un ou une petit(e) ami(e) en colère, généralement ils n'apprécient pas que je fasse travailler leur moitié aussi tard. » Ou qu'il les fasse travailler aussi tôt, dans ce cas de figure bien précis.
A défaut d'avoir profité d'une nuit réparatrice – il avait à peine fermé l’œil depuis qu'il avait quitté l'atelier la veille au soir, occupé à préparer ce voyage de dernière minute – James aurait au moins l'estomac plein et c'était un détail non négligeable lorsqu'on s'envolait comme lui pour un rendez-vous de la plus haute importance. Les enjeux étaient importants pour Weatherton et comme toujours, son père comptait sur lui pour faire prendre à la Maison une trajectoire moderne et audacieuse. Voilà des années qu'ils géraient leurs nouveaux partenariats en tenant compte des problématiques éthiques et écologiques de leur époque, et celui-ci se voulait particulièrement prometteur. James n'avait maintenant qu'une seule crainte : ne pas être suffisamment préparé lorsqu'il ferait face à ses interlocuteurs, qui par de nombreux aspects restaient encore un mystère à ses yeux. C'est là que Millie lui serait comme chaque fois d'une aide précieuse, et James ne chercha pas même à en minimiser l'importance : il lui demandait un coup de main pour garder l'avantage et ne pas risquer une mauvaise surprise. « Honnêtement, j’aurais pu faire quelque-chose de bien mieux si j’avais eu plus de temps. » Il en était conscient, bien sûr, n'ayant jamais apprécié de prévoir les choses dans la précipitation. Il fallait des mois pour donner vie à une collection, des semaines pour organiser un défilé, et définitivement plus de quelques heures pour mettre en place un rendez-vous de cette importance. Dans l'idéal, en tout cas. « Ça m'est tombé dessus sans prévenir, à moi aussi. On se retrouve pris au dépourvu tous les deux, mais on va faire avec. » Parce qu'ils n'avaient pas d'autre choix et qu'ils avaient fait face à assez de difficultés et de contre-temps pour ne pas trembler devant les enjeux. « Après oui, je vais pouvoir faire des recherches et constituer un dossier des choses qui pourraient potentiellement se mettre en travers de votre chemin. » - « Je savais que je pouvais compter sur toi. » Il y a longtemps qu'il savait différencier ses alliés de ceux susceptibles de lui mettre des bâtons dans les roues – ceux-là devaient généralement se soucier de bien pire qu'un réveil un peu trop matinal, tel que Millie devait déjà s'en douter. « Je vais plancher sur les personnes que nous sommes susceptibles de rencontrer aujourd’hui et leurs proches pendant le vol, parce-qu’en cinq heures je pourrais pas faire plus, et je continuerai les recherches étendues au reste de leur cercle plus ou moins proche une fois que l’on sera sur place. » C'était le genre de discours qu'il aimait entendre, le genre de choses qui le confortaient dans l'idée que Millie était parfaitement consciente de l'importance de sa mission, non pas seulement ce matin mais chaque jour qu'elle passait à ses cotés. « Je t'ai envoyé les noms des collaborateurs avec qui on a rendez-vous. Ils sont notre priorité pour le moment mais c'est une bonne idée d'étendre les recherches à leur entourage. Ils s'y attendront pas et ne penseront pas à assurer leurs arrières. » Or si leur femme ou leur frère trempait dans de salles affaires, ça pourrait leur retomber dessus et égratigner la réputation de Weatherton. C'est pour ça qu'ils ne pouvaient lésiner sur aucune piste : une fois leur nom associé au leur, ce serait trop tard. « S'ils ont bien fait leur boulot, ils ont sûrement du faire des recherches sur moi et mes proches eux aussi. Une chance qu'ils n'aient rien de vraiment scandaleux à déterrer. » Oh ils étaient loin d'être des enfants de cœur, pour la plupart d'entre eux, on pouvait même dire qu'ils étaient plusieurs à traîner leur lot de casseroles. Mais le pire qu'ils puissent actuellement débusquer était cette histoire de mariage avorté et il y avait peu de risques que les déboires sentimentaux de son cousin présentent le moindre intérêt à leurs yeux. S'ils avaient la moindre idée d'à quel point son mariage avec Cristina pouvait parfois faire trembler les murs, ou du chaos qui régissait sa vie depuis que leur mère porteuse avait disparu dans la nature avec leur enfant, nul doute qu'ils nourriraient quelques aprioris sur James, son tempérament irascible et ses choix pas toujours avisés. Par chance, aucun journaliste ne l'avait jamais approché d'assez près pour avoir ne serait-ce qu'une mince idée d'à quel point il pouvait parfaitement donner le change, au quotidien.
« Si je peux me permettre, je vous conseille de les emmener dîner dans ce restaurant là, ce soir. » Son regard suivit attentivement les gestes de la jeune femme, se posant sur l'écran de la tablette face à lui. Millie prenait des initiatives, et c'était précisément ce qu'il attendait d'elle. « La fille du directeur poste souvent des stories Instragram là-bas, et il correspond à beaucoup de leurs valeurs - ou du moins, de celles que j’ai sous les yeux. Parce-que si vous voulez que tout se passe pour le mieux, il ne faudra pas que assurer au niveau du contrat, et les efforts vont devoir aller dans les deux sens. » James secoua la tête, son regard remontant un instant dans celui de son assistante. « Et qu'en disent les avis sur internet ? On y mange bien ? C'est pas trop bruyant, comme endroit ? » Les informations défilaient progressivement sous ses yeux, maintenant reposés sur la tablette, mais il était convaincu que Millie saurait là encore lui faire gagner quelques précieuses minutes. « Ça a l'air d'être plutôt bien tenu. » Il remarqua en prêtant attention aux photos mises en ligne sur leur site internet, jaugeant l'endroit qui se devait d'être impeccable s'il voulait montrer à ses futurs collaborateurs qu'il savait recevoir – à défaut de pouvoir le faire chez lui ou au Emerald. « Je peux faire la réservation avant d’embarquer. » - « D'accord, tu as mon feu vert. » Il était convaincu et n'avait pas besoin de plus d'arguments pour statuer que l'idée était bonne et que donc, il allait s'en remettre à sa suggestion. Millie savait ce qu'il attendait d'elle et le prouvait une fois de plus. « Tu as prévu une tenue habillée, pour l'occasion ? L'endroit semble assez chic et tu l'as dit toi-même, on va devoir frapper fort. » Il n'avait sans doute pas besoin de lui préciser qu'il attendait d'elle qu'elle soit présente à ce dîner, non pas parce qu'il considérait que ça faisait partie de ses prérogatives mais parce qu'en tant qu'assistante, il voulait aussi pouvoir s'en remettre à elle lorsque ces hommes et lui partageraient la même table. Ils discuteraient affaires et ce ne serait qu'à peine différent d'un rendez-vous sommaire : Millie aurait toute sa place auprès de lui. « Ça fera bonne impression, si tu es là. Ils verront que j'ai confiance en les personnes avec qui je travaille. » Et ça s'appliquait bel et bien à elle, peu importe qu'elle n'ait rejoint le navire que depuis quelques mois ou que Cristina s'évertue encore à écorcher son prénom avec l'espoir de la voir déguerpir le plancher un beau matin. James se fiait à Millie comme à certains de ses plus précieux collaborateurs, elle ne serait pas assise à l'arrière de ce taxi si ce n'était pas le cas. « Vous pourriez passer la seconde ? On est pressés » Il adressa justement au chauffeur, en voyant l'heure défiler sur sa montre. Il n'aimait pas courir après le temps, James, et il avait peut être le sentiment de lui devoir un léger break avant d'embarquer. Observant le paysage défiler de l'autre coté de la vitre, James finit par souffler. « Tu m'auras pas sur le dos pendant deux jours, rassure-toi. Tu pourras visiter Perth sur tes heures de creux, du moment que tu es joignable. » Et prête à accourir à la seconde où il aurait besoin d'elle, mais il n'avait sans doute pas besoin de le lui préciser.
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| | | ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40 TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd)RPs TERMINÉS : AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022 | (#)Ven 11 Nov - 10:18 | |
| wherever you stray, i follow Bien sur qu’il n’existait aucune inquiétude à ce que Millie ne fasse passer sa vie personnelle avant sa vie professionnelle, cette dernière comptait bien trop à ses yeux pour faire des faux pas qui la mèneraient vers la porte de sortie. Elle travaillait dur, l’avait toujours fait dans le but de réussir ce à quoi elle aspirait, ce n’était pas alors que les clefs d’une telle réussite étaient à portée de main qu’elle allait tout gâcher. « Tu m'en vois ravi. J'aime autant ne pas recevoir la visite d'un ou une petit(e) ami(e) en colère, généralement ils n'apprécient pas que je fasse travailler leur moitié aussi tard. » Oh, James. Elle était pratiquement sur qu’il n’était pas aveugle au point de ne pas avoir remarqué que parfois, elle restait plus tard à l’atelier si Ambrose avait eu l’idée de passer juste faire un coucou par hasard; c’était la seule personne avec qui elle partageait son temps personnel, ces derniers temps, et ce n’était pas ce dernier qui dirait quoi que ce soit sur les heures de travail à rallonge. Il était bien placé pour comprendre comment cela fonctionnait, et pour savoir que le travail était une part importante dans la vie de Millie. Effectivement donc, ils pouvaient tous dormir sur leurs deux oreilles sans trop de mal.
La conversation quant à la vie privée de quiconque fut rapidement mise derrière eux; pas que cela dérangeait la jeune femme de savoir ce que son patron pouvait bien en penser, mais ils avaient du pain sur la planche et elle ne comptait pas le décevoir, même sans préparation et réveillée au milieu de la nuit pour aller prendre un avion vers une destination qu’elle ne connaissait pas encore quelques minutes plus tôt. Le rendez-vous qui attendait James, à plusieurs heures de Brisbane, était de la plus haute importance - ils l’étaient tous, en réalité, mais elle avait compris au premier coup d’oeil qu’il tenait particulièrement à réussir ce dernier. Elle allait mettre la main à la patte, les bouchées doubles également parce-qu’elles allaient être nécessaires et attendues, et elle ferait en sorte de sortir un travail potable en quelques heures. Il aurait fallu d’une seule soirée supplémentaire pour réussir à faire réellement du bon travail, pour réussir à trouver des informations réellement importantes pour que James puisse arrivé on ne pouvait plus préparé sur place. « Ça m'est tombé dessus sans prévenir, à moi aussi. On se retrouve pris au dépourvu tous les deux, mais on va faire avec. » Il n’y avait pas d’amertume dans sa voix, ni d’agacement, ce qui était plutôt rare lorsqu’il prononçait une phrase de ce genre. Peut-être effectivement qu’il comprenait qu’elle ne pourrait donc faire des miracles en si peu de temps - d’ordinaire, il se contentait de se dire que les choses seraient forcément faites et dans la perfection puisque c’était lui qui faisait une telle demande. Millie ne pourrait pas faire de travail parfait, pas aujourd’hui elle l’avouait sans aucun mal de suite, mais en revanche elle mettrait tous les efforts dont elle était capable, utiliserait toutes les ressources qu’elle connaissait pour réussir à le préparer du mieux qu’il était possible. C’était dangereux, en réalité, le jeu auquel ils s’apprêtaient à s’adonner, car s’ils n’arrivaient pas à recueillir les bonnes informations durant ce temps donné, Weatherton pouvait courir à la catastrophe. Peut-être pas de façon si dramatique, mais l’idée était là. « Je savais que je pouvais compter sur toi. » - « Ne vous réjouissez pas trop vite, rien n’est joué encore. » Et surtout, elle ne voulait pas qu’ils se portent la poisse d’une quelconque façon. « Je t'ai envoyé les noms des collaborateurs avec qui on a rendez-vous. Ils sont notre priorité pour le moment mais c'est une bonne idée d'étendre les recherches à leur entourage. Ils s'y attendront pas et ne penseront pas à assurer leurs arrières. » - « Une espérant surtout qu’ils n’aient pas besoin d’assurer leurs arrières, ça voudrait dire que ce rendez-vous pourrait être positif. S’ils ont vraiment quelque-chose à cacher, c’est pas bon signe pour eux. » Elle enfonçait surement une porte ouverte, mais réfléchir à haute voix avait toujours été une façon d’agir et de travailler qui fonctionnait bien pour Millie; ce n’était pas parce-que James se trouvait ses côtés qu’elle allait changer sa façon de faire. « S'ils ont bien fait leur boulot, ils ont sûrement du faire des recherches sur moi et mes proches eux aussi. Une chance qu'ils n'aient rien de vraiment scandaleux à déterrer. » Presque distraite par son écran de tablette, la jeune femme se contenta de légèrement hocher la tête. Heureusement qu’il n’y avait rien à déterrer du côté de James, alors, effectivement - son histoire à elle était-elle considérée comme quelque-chose à creuser ? Elle espérait qu’en tant que simple assistante, ce n’était pas sur elle qu’ils tenteraient de taper en premier, qu’elle ne serait qu’un grain sur une plage et que cela ne pourrait - ni aujourd’hui, ni jamais - nuire à James et au choix qu’il avait fait de lui faire confiance.
De toutes façons, il n’y avait pas le temps pour de telles lamentations: ils avaient réellement du travail à abattre, et ce n’était pas en se lamentant mentalement sur une situation qui n’était pas sous leurs yeux que Millie allait pouvoir être efficace. Elle avait commencé à faire des recherches pendant qu’ils discutaient, et lorsqu’elle tourna l’écran de la tablette dans la direction de James, ce fut pour lui montrer le restaurant qu’elle avait déniché. Le regard de James passa des lumières de l’écran aux yeux de la jeune femme - ce n’était pas à un mouvement qui lui faisait perdre face, elle s’était aperçue depuis bien longtemps qu’elle craignait James dans ses réactions mais en rien dans ce qu’il était réellement, alors ce n’était pas un regard qui aurait pu paraitre intimidant dans d’autres circonstances et qui ne l’était déjà pas dans ces dernières qui le serait là. « Et qu'en disent les avis sur internet ? On y mange bien ? C'est pas trop bruyant, comme endroit ? Ça a l'air d'être plutôt bien tenu. » - « D’après ce que j’ai lu dans les commentaires, et ils sont nombreux, on y mange très bien et le chef fait d’excellents desserts surtout. Les photos montrent que les tables sont assez éloignées des unes des autres pour que chacune ait son espace personnel. Je n’ai pas lu de commentaire négatif sur l’acoustique en tous cas, si ça peut vous rassurer. » Et puis, d’après toujours le profil Instagram de la fille du patron, Millie était à peu près sure qu’elle n’avait pas l’air de se rendre dans des endroits où la foule pourrait se retrouver oppressante et le bruit trop omniprésent. « D'accord, tu as mon feu vert. » La demoiselle hocha la tête, avant de subtiliser l’écran de la tablette aux yeux de James afin de réaliser la réservation en question. Elle se permit de mettre dans les commentaires à ajouter de la dernière section de réservation qu’elle aimerait une table isolée si possible - au moins cela correspondrait parfaitement aux attentes du jeune homme à ses côtés, et il saurait remarquer la subtilité, elle le savait.
« Tu as prévu une tenue habillée, pour l'occasion ? L'endroit semble assez chic et tu l'as dit toi-même, on va devoir frapper fort. » Le petit sourire en coin, presque invisible, si étira un instant les lèvres de la jeune femme était un mélange de plusieurs choses. Déjà, un brin de fierté d’avoir anticipé ce type de question, et ce en si peu de temps et au saut du lit que Millie elle-même était presque étonnée d’avoir réussi à anticiper cette partie là de ce voyage improvisé. « Effectivement, j’ai emporté une tenue habillée. J’en ai toujours une dans mes valises au cas où. » Au cas où James l’appellerait à tout moment, pour toutes les raisons du monde et aucune en même temps, et qu’elle avait besoin d’être bien plus présentable qu’elle ne savait déjà l’être au quotidien. Ce n’était pas quelque-chose qu’elle aurait fait auparavant, étant plutôt des personnes restants simples en toutes circonstances, mais depuis qu’elle avait enfilé le rôle d’assistante de James la jeune femme avait tout revu depuis le début et anticipait différent la vie désormais. « Ça fera bonne impression, si tu es là. Ils verront que j'ai confiance en les personnes avec qui je travaille. » La seconde raison pour laquelle elle retenait son petit sourire et pourtant il aurait été magnifique si elle l’avait laissé briller: cette pointe de fierté en elle de savoir effectivement que Weatherton à ses côté lui faisait assez confiance pour qu’elle puisse assister à ce type de diner. C’était peut-être idiot, mais d’un seul coup, elle lui en voulait bien moins d’avoir été réveillée au milieu de la nuit - et elle comptait se rappeler précisément de ce moment, car il n’était pas du genre à faire beaucoup de compliments de la sorte. « C’est gentil, James. » Qu’elle se contenta de rétorquer cependant. Elle ne voulait pas en faire des tonnes d’un moment qui ne représentait surement qu’une étape du quotidien de son patron, alors que de son côté elle comprenait qu’elle avait désormais réussi à mériter sa place à ses côtés et dans la grande maison et famille Weatherton. Un jour, peut-être, James se rendrait compte d’à quel point ce type de paroles pouvaient être appréciables à entendre et que cela n’avait jamais tué personne d’en user un peu plus souvent. « Et puis, je suis prête à parier qu’ils m’attendront pas à vos côtés, et que cela vous donnera l’avantage que d’arriver à deux et non seul à ce type de diner. » Qu’elle ajouta finalement d’un ton professionnel, non pour récolter les compliments.
« Vous pourriez passer la seconde ? On est pressés. »
« Tu m'auras pas sur le dos pendant deux jours, rassure-toi. Tu pourras visiter Perth sur tes heures de creux, du moment que tu es joignable. » Les doigts de la jeune femme arrêtèrent de pianoter sur l’écran un instant, avant de reprendre comme si les paroles du jeune homme n’avaient pas interrompu son fil de pensées autant que sa concentration - juste l’espace d’un instant. « Honnêtement ? » Elle appuya sur Envoyer du mail auquel elle venait de répondre, avant de relever son regard vers le jeune homme à ses côtés. Il paraissait particulièrement fatigué, ce matin - cette nuit. « C’est gentil, mai je pense que je vais beaucoup en profiter pour rattraper tout ce que j’ai pas eu le temps de faire ces derniers jours avant que les autres tâches qui nous attendent au retour ne me tombent dessus. » Ce n’était pas là un reproche déguisé ou quoi que ce soit; mais la réalité des choses: lorsqu’ils reviendraient à l’atelier, absents pendant deux jours, ils auraient du travail les attendant comme s’ils étaient partis depuis deux semaines et il était hors de question que Millie accumule le moindre retard sur aucune partie des tâches qui lui étaient assignées. Elle aurait bien ajouté dans une plaisanterie également qu’elle n’était pas sure qu’il sache se débrouiller sans elle si elle s’éloignait de trop pendant ce voyage d’affaires, mais se retint au dernier moment en se disant qu’il était encore trop tôt pour user du sarcasme de quelconque façon et qu’elle n’avait pas envie de passer les cinq heures de vol aux côtés d’un James grincheux. Il était étrangement de bonne humeur, finalement, malgré leur départ sur les chapeaux de roues. « Peut-être que je profiterais d’une heure ou deux pour visiter au moins le centre ville, ceci-dit. Mais ce sera rien de fou pour les deux prochains jours. » Peut-être était-là le problème de façon générale, en réalité: elle n’était pas de ceux amenés à profiter lorsque le travail s’accumulait aux alentours. Mais ce n’était pas James qui pourrait se moquer ou faire le moindre reproche censés, il était le premier à bucher pour deux en tous temps.
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| | | | (#)Dim 27 Nov - 21:10 | |
| wherever you stray, i follow. « Ne vous réjouissez pas trop vite, rien n’est joué encore. » « On ne peut pas se permettre la moindre fausse note, tout devra se passer pour le mieux. »
Et ce serait le cas, James comptait y veiller et s'assurer dans un premier temps que leurs futurs interlocuteurs n'avaient pas le moindre secret pour eux. En affaires plus que n'importe où ailleurs, il n'était jamais bon d'avoir des surprises et c'était d'autant plus vrai lorsqu'ils faisaient face à de tels enjeux. Il en allait après tout de la production de leurs futures collection et de la démarche éthique que Weatherton entendait entreprendre pour s'aligner avec son époque sans jamais perdre en qualité, personne ne pouvait prendre le risque que ce partenariat soit un échec. Et encore moins parce qu'ils ne se seraient pas montrés suffisamment vigilants en amont. Si James était bien des choses, il était avant tout d'une méfiance absolue. « En espérant surtout qu’ils n’aient pas besoin d’assurer leurs arrières, ça voudrait dire que ce rendez-vous pourrait être positif. S’ils ont vraiment quelque-chose à cacher, c’est pas bon signe pour eux. » Et ils espéraient l'un comme l'autre que ces recherches ne leur seraient au bout du compte d'aucune utilité, tout l'intérêt de ce voyage étant de mener ce partenariat à bien et d'en tirer des bénéfices. « Je préférerais que mon instinct ne m'ait pas trompé. J'ai eu un bon feeling avec eux et je détesterais avoir fait fausse route. » Son flair ne l'avait que rarement trompé et il n'était pas envisageable que ce soit le cas ce coup-ci, alors que ce rendez-vous était déterminant à plus d'un niveau pour Weatherton. « Quoi qu'il se passe, s'ils ont quelque chose à cacher on le trouvera. » Il n'était pas inquiet le moins du monde, pas alors que Millie était sur le coup et l'avait habitué à une détermination et une efficacité redoutables. Il savait qu'elle prendrait son rôle à cœur et qu'il pouvait lui faire confiance comme à son habitude, ce qui n'avait jamais été aussi précieux que ce matin, alors qu'ils s'apprêtaient à improviser ce voyage en urgence et n'avaient que peu de temps devant eux pour tout préparer. Une fois devant ces magnats du tissu, ils devraient pouvoir donner l'impression que tout avait été prévu de longue date, les apparences étant d'une importance capitale.
C'est pour ça que James ne comptait pas lésiner sur le choix du restaurant où il les emmènerait dîner, pas surpris mais définitivement satisfait de voir que Millie avait déjà pensé à tout. Comme à son habitude, la jeune femme était pleine d'initiative et une vraie force de proposition, ce qui permettait à James de lui déléguer de plus en plus de choses et de se concentrer sur les autres tâches qui n'attendaient pas. S'il devait s'occuper de tout lui-même, probablement qu'il lui faudrait se cloner pour tout boucler dans les délais impartis. « D’après ce que j’ai lu dans les commentaires, et ils sont nombreux, on y mange très bien et le chef fait d’excellents desserts surtout. Les photos montrent que les tables sont assez éloignées des unes des autres pour que chacune ait son espace personnel. Je n’ai pas lu de commentaire négatif sur l’acoustique en tous cas, si ça peut vous rassurer. » Voilà le genre de choses qu'il appréciait d'entendre. Ce dîner serait tout aussi important que la signature du contrat en elle-même, parce qu'il comptait miser beaucoup sur la première impression qu'il ferait à ces hommes. Discuter par écran interposé et se rencontrer autour d'un verre de vin étaient deux choses très différentes, la seconde se voulant fondamentale pour établir un lien de confiance sans craindre de mauvaise surprise. « C'est parfait, exactement ce dont on a besoin pour ce dîner. Rien n'est pire que de parler affaires et d'avoir droit à tous les bavardages futiles des tables d'à coté. » Il se moquait éperdument des histoires de cœur des uns et des autres, tout ce qui lui importait c'était de pouvoir tenir une discussion intelligible et de ne rien laisser interférer avec les enjeux de ce repas. Tant qu'il y avait du choix sur la carte et un certain calme aux alentours, les signaux ne pouvaient être qu'au vert.
Millie, elle, lui serait naturellement d'une aide précieuse tout au long de leur séjour mais aussi durant ce fameux dîner, où James ne comptait pas se rendre sans elle. Ce ne serait que justice après qu'elle ait précautionneusement veillé au moindre détail, et c'était plus généralement sa manière à lui de lui prouver qu'il lui faisait suffisamment confiance pour lui faire une place autour de la table des négociations. « Effectivement, j’ai emporté une tenue habillée. J’en ai toujours une dans mes valises au cas où. » - « Très bien, je me doutais que tu aurais paré à cette éventualité. » Il était rare que James ait à faire à quelqu'un d'aussi organisé et prévoyant qu'il pouvait l'être, et c'était plus rafraîchissant qu'on pourrait le croire quand on nous avait longtemps reproché de ne rien laisser au hasard et de tout calculer. Millie lui rappelait celui qu'il était à son âge, lorsqu'il était déjà animé par une rage de vaincre et une ambition débordantes, convaincu que le monde ne l'attendrait pas s'il ne mettait pas les bouchées doubles en permanence. « C’est gentil, James. » James secoua la tête, manière de dire qu'il se contentait de saluer son travail et tous les efforts qu'elle avait déployé depuis son arrivée à Weatherton. Ce séjour ne serait pas de tout repos et elle méritait de pouvoir aussi se détendre autour d'un bon repas, quand bien même ce genre de soirées ne tournaient bien évidemment qu'autour du boulot. Mais s'il y a bien une chose dont James était convaincu, c'est qu'elle ne s'en plaindrait pas. « Et puis, je suis prête à parier qu’ils m’attendront pas à vos côtés, et que cela vous donnera l’avantage que d’arriver à deux et non seul à ce type de dîner. » S'il pouvait susciter une certaine surprise chez ses interlocuteurs, il est certain qu'il en serait satisfait. Tout ça était après tout comme une partie d'échecs où chacun cherchait à être le plus imprévisible et le plus subtil possible. « C'est aussi ce que je me dis. Ils joueront à domicile pendant ce dîner et ils s'attendront à avoir l'avantage sur les négociations, mais c'était sans compter sur ta présence et sur nos recherches. » Ils ne laissaient rien au hasard, précisément pour ne pas leur laisser la main et pour garder le contrôle s'ils devaient découvrir quoi que ce soit de déplaisant. Et dans le pire des cas, si ces messieurs avaient eu eux aussi l'idée de venir accompagnés, peut être Millie aurait-elle l'occasion de discuter avec quelqu'un de son âge.
Si le chauffeur du taxi prenait un peu trop son temps au goût de James, ce dernier profita du reste du trajet pour souffler à Millie une idée qui viendrait peut être à la surprendre, surtout venant de lui. James était connu pour être un patron sévère et pour qui la notion de temps libre était souvent abstraite, personne ne s'attendrait ainsi à ce qu'il lui suggère de profiter de ce séjour à Perth pour visiter les environs. Peut être alors qu'il avait simplement pris conscience que mener une telle cadence ne convenait pas à tout le monde sur le long terme et qu'il était dans son intérêt de ne pas presser Millie comme un citron durant sa première année à Weatherton, et alors que sa présence lui était si précieuse au quotidien. Il faisait des efforts, même si ça ne se voyait pas toujours, et ce simplement parce qu'il n'était pas moins capable d'apprendre de ses erreurs qu'un autre. Juste un peu trop réfractaire à cette idée, la plupart du temps. « Honnêtement ? C’est gentil, mais je pense que je vais beaucoup en profiter pour rattraper tout ce que j’ai pas eu le temps de faire ces derniers jours avant que les autres tâches qui nous attendent au retour ne me tombent dessus. » James secoua la tête pour approuver ses dires, conscient qu'ils étaient faits du même bois et qu'il ne servait à rien de le nier, alors que c'était précisément l'une des raisons pour lesquelles il avait tout de suite perçu en elle l'assistante que n'importe qui rêverait d'avoir. Bien sûr qu'ils saisissaient toujours la moindre occasion de s'avancer dans leur travail, chaque heure de trou étant aussitôt dédiée à écrémer la (longue) liste de tâches qui leur était incombé. « Sage décision. Les rendez-vous vont se multiplier d'ici la fin de l'année, c'est toujours la même euphorie lorsqu'on se rapproche des fêtes et du lancement de nos plus grosses campagnes annuelles. » Quand bien même ils avaient encore plusieurs mois devant eux, les préparatifs auraient lieu bien en amont et de gros enjeux les attendaient au tournant, et ce dès leur retour de Perth dans quelques jours. Et c'était sans compter les fashion weeks et autres voyages qui eux aussi trouveraient une place de choix dans leur planning. Une fois encore, ils ne chômeraient pas. « Peut-être que je profiterais d’une heure ou deux pour visiter au moins le centre ville, ceci-dit. Mais ce sera rien de fou pour les deux prochains jours. » - « Profites-en surtout pour rattraper quelques heures de sommeil. J'ai conscience que ce réveil mouvementé est loin d'être idéal, mais on est pressés par le temps. » Ce qui de la bouche de James s'apparentait probablement à un Désolé de t'avoir sortie du lit à l'aube, ce que Millie comprendrait certainement au regard entendu qu'ils échangèrent. Du repos, elle en aurait besoin pour compenser ce type d'imprévus, fréquents lorsqu'on travaillait aux cotés de James. « Pour ce que ça vaut, jamais une de mes assistantes n'avait été prête aussi vite pour un départ aux aurores. Je crois que quelqu'un va me faire regretter de pas l'avoir embauchée plus tôt. » Un léger sourire contenté au coin des lèvres, James reporta son attention sur le paysage tout en songeant que Millie défiait tous les paris qui avaient pu être fait à son arrivée à Weatherton, lorsque chacun y était allé de son petit commentaire en supposant qu'elle ne durerait pas plus longtemps que les autres et que James, en éternel insatisfait, se débarrasserait d'elle comme de ses prédecesseures. Des mois avaient passé et pour la première fois depuis bien longtemps, James avait l'impression de pouvoir véritablement se reposer sur quelqu'un, ce qui n'était pas sans effet sur son propre travail. Bien des choses étaient faites de manière plus efficace, en présence de Millie, et pour une fois c'est lui qui en venait presque à craindre de la voir claquer la porte et de le priver de la meilleure assistante qu'il ait probablement jamais eu. Presque, seulement, parce que le créateur était encore un peu trop borné pour ne pas se convaincre de n'avoir besoin de personne. Une foutue habitude.
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| | | | | | | | wherever you stray, i follow (james) |
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