i just wish that i could see through you (eliora #1)
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
( août 2022 – Showroom Weatherton ) En dépit d’une tendance à la coquetterie et à l’adoration de son propre reflet dans le miroir, et malgré un goût pour les belles choses et les produits luxueux, Eli n’était pas de ceux qui prenaient un plaisir particulier à flâner des heures durant dans des boutiques à la recherche des dernières tendances vestimentaires. Sa garde-robe comportait davantage de tenues de sport que de costumes trois-pièces, dont l’acquisition du dernier remontait à plusieurs années. À New York, la lourde tâche d’acquérir de nouvelles tenues avait toujours incombé à l’assistante d’Eli, qui avait une sainte horreur des essayages interminables et préférait payer quelqu’un pour faire les efforts à sa place. Mais Molly, qui avait toujours fait un excellent travail lorsqu’il s’agissait d’habiller son patron, n’avait également pas pu suivre ce dernier dans son grand retour aux sources ; et voilà qu’Eli se retrouvait seul face à la corvée qu’était l’acquisition de nouvelles tenues vestimentaires.
Si cela n’avait tenu qu’à lui, Eli se serait contenté de l’assortiment plus ou moins uniforme de costumes gris ou bleu marine qui trônait dans sa garde-robe depuis des années. Mais, comme sa chère mère se plaisait à le lui rappeler sur base quasi hebdomadaire, le retour du fils prodigue au sein de la famille Walker et de l’entreprise portant le même nom s’accompagnait d’une image de marque qu’il convenait de respecter. Vingt ans durant, Eli s’était tenu avec joie à l’écart des projecteurs sous lesquels il avait grandi. Il avait perdu l’habitude de voir ses moindres faits et gestes scrutés par des médias qui, à son humble avis, n’avaient manifestement pas grand-chose d’intéressant à commenter s’il en étaient réduits à documenter le quotidien de sa richissime famille. Depuis son retour et à son grand dam, figuraient au programme de désagréables retrouvailles avec cette vie mondaine à l’égard de laquelle il avait toujours nourrie une farouche aversion. Des galas à n’en plus finir où, non content de devoir tenir des discours aussi vides de sens les uns que les autres, il se voyait également contraint à adresser des sourires faussement enjoués à des caméras qu’il aurait préféré ne pas avoir à affronter. Selon Mary Walker, ces caméras immortalisaient un détail absolument dramatique : il n’y avait pas grand-chose à documenter en matière de choix vestimentaires chez l’aîné de la famille. Elle l’avait harcelé, imploré, ordonné d’y remédier, de suivre un peu mieux l’exemple de son cadet, lui-même égérie d’une prestigieuse maison de couture. Elle l’avait sermonné de ne pas prendre suffisamment au sérieux le cachet qui accompagnait le nom Walker, et l’avait enjoint à rapidement se procurer des accoutrements à la hauteur de ce dernier – des pièces sur mesure, si possible même uniques. Lorsqu’il lui signifia qu’en plus de ne pas être intéressé par ces considérations, il ne savait même pas où s’adresser si, par miracle, il trouvait l’énergie de dégager suffisamment son emploi du temps pour aller faire les magasins, elle s’exclama combien il serait formidable et hautement symbolique de voir ses deux fils habillés par la même maison. Alors, las et désireux de se débarrasser au plus vite des jérémiades de la matriarche, Eli avait contacté la maison Weatherton pour convenir d’un rendez-vous – il fut d’ailleurs passablement ennuyé par la simple idée que, pour acheter des vêtements, il fallait prendre rendez-vous.
Bien que l’enthousiasme ne fût pas au rendez-vous, Eli alla au bout de son engagement et se présenta avec quelques minutes d’avance à l’entrée de la boutique Weatherton à laquelle on l’avait invité à se rendre. Il rendit son bonjour au portier qui l’invita à pénétrer dans les lieux, et jeta un bref coup d’œil aux alentours, la curiosité piquée par l’architecture de l’endroit, dont chaque recoin respirait la grandeur et l’opulence. La vendeuse à l’entrée le salua poliment avant de reprendre sa conversation avec un couple de clients. Eli commença à arpenter les lieux, impatient de repartir au plus vite mais conscient que l’entrevue risquait d’engloutir une bonne partie de son après-midi. Désireux de ne pas perdre de temps, il scruta les quatre coins de la boutique à la recherche d’un employé libre, mais tous semblaient plongés dans des conversations animées avec leurs clients fortunés. Il finit par apercevoir, arborant l’uniforme de la maison et visiblement absorbée par le travail qu’elle effectuait derrière son comptoir, une jeune femme qu’il se permit d’approcher tout en espérant qu’elle ne lui tienne pas rigueur du dérangement. Son nez en trompette était légèrement froncé, tout comme ses fins sourcils, tandis qu’elle semblait griffonner quelque chose avec frénésie. Son regard ne put s’empêcher de glisser vers le cahier dans lequel elle s’affairait, et il y aperçut du coin de l’œil de multiples croquis. « Excusez-moi de vous déranger… », commença-t-il en lui adressant son habituel sourire éclatant dès lors qu’elle releva son regard noisette vers lui. « J’avais pris rendez-vous à quinze heures avec l’un de vos collaborateurs… je ne sais pas si vous pouvez m’aider ? C’est au nom de Walker. » Son regard fut alors attiré par l’immense photo qui tapissait le mur du fond de la boutique, juste derrière l’employée, et un rictus aussi surpris qu’amusé se dessina sur ses lèvres lorsqu’il reconnut les traits de son petit frère, adossé à une voiture de collection dans un costume qu’il l’avait déjà vu porter à une ou deux reprises.
( Pando )
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Elle n’était pas censée venir aux ateliers aujourd’hui. De service ce soir au Death Before Decaf, la brune avait prévu d’occuper sa journée à faire un peu de ménage à l'appartement et de sortir uniquement lorsqu’elle le devrait en fin de journée, de quoi lui laisser le temps de faire une sieste pour grappiller quelques heures de sommeil et d'être dans de bonnes conditions pour tenir jusqu’au lever du jour suivant. C’était sans prévoir l’appel de sa responsable à Weatherton, qui suite à l’absence d’une vendeuse l’avait appelée en renfort pour jouer les remplaçantes. Il fallait admettre que, bien trop heureuse d’avoir obtenu une place dans la maison, Flora ne rechignait pas à changer de poste aussi souvent que nécessaire. Elle se contentait avec le sourire d’être la pièce rapportée à ce grand puzzle, jonglait entre la mise en rayon, passer l’aspirateur, apporter leurs repas aux stylistes et sourire peu importe où on la posait. et fort heureusement pour elle, elle le faisait plutôt bien. C’était l’occasion dont elle avait toujours rêvée, offerte par James, l’opportunité d’être cette petite souris discrète au milieu d’un monde bien plus grand qu’on l’autorisait à admirer tant qu’elle ne se faisait pas trop remarquer. et au fil des semaines puis des mois, elle était même parvenue à grappiller quelques bonnes grâces à une poignée de couturières qui avaient accepté de lui réserver des chutes de tissus pour donner vie, si elle y parvenait, à certains de ses croquis. et honnêtement, que pouvait-elle demander de plus ? Elle, qui n’avait aucune qualification spécifique dans cet univers si prisé, à qui on offrait une chance de côtoyer des personnes aussi talentueuses ? Alors, même si la sonnerie de son portable l’avait arrachée à sa grasse matinée et qu’elle regretterait d’avoir passé la journée à courir partout une fois à servir ses cocktails, elle n’avait pas hésité une seconde avant de bondir hors de son lit et d’aller se préparer.
Il est bientôt quatorze heures et ses pas la portent à l’intérieur du showroom après qu’elle ait fait une livraison pour un client à l’autre bout de Spring Hill, revenant au coeur de la boutique pour reprendre son poste initial jusqu’à ce qu’une autre mission lui soit confiée. Les vendeuses toutes occupées avec des clients aux looks tous plus chics les uns que les autres, son regard ambré ausculte les lieux avant de se poser à l’écart sur un bureau où elle a glissé dans l’un des tiroirs certains de ses croquis. Elle est autorisée, à petites doses, à griffonner si on ne la réclame pas et Flora mentirait en prétendant qu’une brève pause dans cette journée à cent à l’heure ne lui ferait pas du bien. Le pas léger, l’air innocent, la demoiselle se dirige vers son repère tout en souriant doucement à ceux qui croisent son regard, espérant secrètement qu’on ne lève pas le petit doigt à son attention pour lui faire signe d’approcher. Mais aucun mouvement de tête ou de la main ne l’invite à approcher, et elle peut sortir le carnet à la couverture abîmée du tiroir. Ses doigts glissent sur la couverture, elle sort un crayon du même rangement et se met donc à parcourir les pages du livre avant de reprendre là où elle s’était arrêtée quelques jours plus tôt, se plongeant en quelques secondes seulement dans une bulle impénétrable.
Appliquée sur les courbes d’une robe dont elle a du mal à se satisfaire, sa concentration suit les lignes auxquelles elle donne vie, ayant complètement occultée le reste du showroom. Mais une voix, qui s’échappe d’un sourire à la façon dont elle raisonne, monte près d’elle et la brunette bat lentement des paupières. « Excusez-moi de vous déranger… » Elle se redresse, ses yeux en croisant une paire indigo, et une seconde durant l’idée qu’on ait pu la réclamer sans qu’elle ne s’en rende compte la fait déglutir nerveusement. La brune referme le cahier d’un mouvement aussi léger qu’il est vif, y emprisonnant le crayon, et son sourire reflète celui qui lui est adressé. « Bonjour. » souffle t-elle de sa voix attentive, jetant un regard autour d’eux dès lors que l’homme qui l’a abordée reporte son attention sur le mur auquel elle tourne le dos. Aucun membre de la maison ne semble avoir saisi la scène, et c’est tant mieux. « J’avais pris rendez-vous à quinze heures avec l’un de vos collaborateurs… je ne sais pas si vous pouvez m’aider ? C’est au nom de Walker. » Il se reporte sur elle et elle se pince chastement les lèvres, acquiesçant d’un signe de tête avant de l’inviter à la suivre d’un regard. « Bien sûr. Je vais regarder ça, suivez moi. » Walker ? Elle est, afin de respecter le standing de la maison, familière avec les noms des clients les plus importants de l’agence. et celui-ci lui est familier, notamment car l’un des hommes de cette famille est l’égérie des collections homme. Mais pour l’avoir vu de loin ou en photo, Channing n’a pas les yeux bleus de ce Walker-ci. La brunette se penche sur l’un des ordinateurs du showroom, et constate que le styliste qui doit recevoir le dénommé Elijah est encore en rendez-vous. « Monsieur Anderson devrait arriver d’une minute à l’autre. Puis-je vous offrir une boisson pour patienter ? Un café, un thé peut-être ? » lance t-elle en redressant le regard vers le client qui n’est pas le sien, s’ornant d’un sourire pour faire bonne figure. et si elle aurait bien des questions à poser à celui dont la présence ici est inhabituelle, elle préfère limiter les maladresses.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
( août 2022 – Showroom Weatherton ) Elijah n'avait rien d'un psychologue, et, en dépit de ses aptitudes sociales pour le moins remarquables, il pouvait cruellement manquer de perspicacité lorsqu'il s'agissait d'analyser les autres. Ses proches, ceux qui ne s'encombraient plus de pincettes lorsqu'il s'agissait de lui dire ses quatre vérités, s'amusaient à mettre ce manque d'aptitude sur le compte de son égocentrisme, et se plaisaient à pointer allègrement du doigt les erreurs de jugement d'un Eli par ailleurs agaçant en raison de tous les autres aspects par lesquels il avait l'habitude de briller. Bien que doté d'une intelligence dont il n'avait pas à rougir, Eli avait parfois pu se montrer si obtus qu'il s'était retrouvé dans des situations pour le moins inconfortables, où l'avaient propulsé cette fâcheuse tendance à lire de manière erronée les réactions et attitudes implicites de ses interlocuteurs. Combien de fois n'avait-il pas été parfaitement aveugle face à des avances pourtant peu subtiles, ou, au contraire, ne s'était-il pas attiré les foudres de personnes dont il avait pris la susceptibilité pour de l'autodérision ? Au bout de trente sept ans d'incidents qui avaient la fâcheuse tendance à se réitérer malgré lui, Eli avait acquis une relative prudence qui restait cependant tout sauf infaillible face à ses instincts plus impulsifs - néanmoins, il avait pu constater non sans soulagement que ses efforts semblaient porter leurs fruits, ne fût-ce qu'en partie, et les incidents avaient fini par se raréfier.
Et puis, parfois, c'était tout l'inverse qui se produisait, et Eli parvenait à lire dans les autres comme il l'aurait fait dans un livre ouvert. Il parvenait à déceler dans leur langage non-verbal, dans les regards lancés et les intonations prises, des messages dont la formulation n'avait pourtant pas été consciente. Ce phénomène était rare, mais il n'en demeurait pas moins réel, et ne semblait jamais se produire au hasard. Eli ne croyait pas au destin, pourtant, force lui avait été de constater qu'avec de rares personnes, la compréhension s'était faite dès le premier regard, et il aurait été fou de ne pas chercher à creuser davantage derrière ces ententes hors du commun, qui pavaient alors la route vers des interactions toujours riches en émotions et en souvenirs.
Lorsque l'inconnue posa sur lui un regard aussi alerte qu'il n'était désarçonné, c'est ce dernier phénomène qui sembla se produire. Sans se départir de son sourire, Eli étudia ses mimiques, sa posture, les messages qu'elle envoyait sans doute malgré elle. Elle ne dégageait pas la même impression d'assurance presque arrogante et hautaine que ses collègues, et il en fut autant frappé que séduit, lui qui vouait une sainte horreur au monde de privilèges et d'apparences dont il était pourtant issu. Sa première impression fut qu'elle devait soit être profondément différente, soit trop nouvelle dans le milieu pour en avoir adopté les codes à son sens nauséabonds. Dans tous les cas, cela lui plaisait. Non sans curiosité, il détailla brièvement les traits de son visage poupon, crut y déceler une pointe d'anxiété masquée derrière un impeccable professionnalisme. Il se dégageait d'elle une candeur et une ingénuité qui ne le laissaient pas indifférent. Une simplicité apparente qu'il devina trompeuse. Fort de ses précédentes expériences désastreuses, Eli tâcha toutefois de garder pour lui ses observations, peu désireux de lui laisser l'opportunité de le ridiculiser en lui apprenant qu'en réalité, elle était la directrice des lieux et qu'il aurait mieux fait de garder pour lui ses interprétations de voyant du dimanche. Mais le mal était fait - instantanément, Eli eut l'impression de la connaître comme s'ils avaient partagé les bancs d'école durant toute leur enfance.
Le sourire poli d'Eli se teinta d'un amusement coupable tandis qu'elle referma brusquement, comme électrocutée, le carnet dans lequel elle griffonnait à son arrivée. Comme une enfant que l'on aurait surprise la main dans la bonbonnière, la bouche déjà tartinée de chocolat fondu. Il effectua un bref hochement de tête lorsqu'elle lui rendit son bonjour. À la façon dont elle répondit ensuite à sa requête, il ne sut déterminer avec certitude si elle le situait. Eli avait, au fil des années, pris l'habitude d'être reconnu, et particulièrement à Brisbane où sa famille était particulièrement influente. Il avait donc également appris à cataloguer les réactions auxquelles le confrontaient ses rencontres avec les autres : des regards intéressés, curieux, intimidés ou au contraire profondément indifférents. Quelque chose dans la réaction de la vendeuse semblait indiquer qu'elle avait ne fût-ce qu'une vague idée de qui il était, mais il n'aurait su l'affirmer catégoriquement. Sans doute la diligence avec laquelle elle s'empressa de répondre à sa requête ne relevait-elle nullement d'un traitement de faveur, mais s'agissait-il là du code de conduite obligatoire à l'égard de l'ensemble des prestigieux clients de la maison.
Il hocha à nouveau de la tête lorsqu'elle lui demanda de patienter quelques instants, assortissant le mouvement d'un sourire reconnaissant. « Un café, c'est gentil - avec une pointe de lait », demanda-t-il, trop habitué à vingt ans de lattes aux quantités obscènes de mousse de lait comme on les servait toujours à New York pour se résoudre à boire du café noir. Il patienta quelques instants à côté du comptoir, bien vite plongé dans ses e-mails, ne remarquant pas tout de suite le retour de l'inconnue. « Merci, vous êtes adorable », lui assura-t-il lorsqu'elle revint, une tasse de café à la main. « Vous faites partie de l'équipe de stylisme ? Je vous ai vue dessiner des croquis… », demanda-t-il avec curiosité et sans la moindre gêne, sa franchise naturelle combinée à sa passion pour le dessin sous toutes ses formes ne laissant que peu de place à la réserve.
( Pando )
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Son visage détonne au milieu de ceux des différentes vendeuses présentes dans le showroom, ses traits poupons contrastant avec ceux plus sophistiqués des autres employées. Leurs cheveux rassemblés en de hautes queues de cheval, leurs lèvres colorées d’une teinte pourpre et leurs regards valorisés par un maquillage minutieux, ces jeunes femmes ont tout pour se pavaner dans la vitrine de la boutique et conseiller au mieux la clientèle bourgeoise à laquelle la marque s’adresse. Flora elle n’a rien d’aussi clinquant au premier regard, n’aspire pas à cette image de diamant finement taillé que l’on met en vitrine pour valoriser un travail, n’est pas même une pierre précieuse. Non, la brune quant à elle a pour vocation de valoriser ces différentes émeraudes et améthystes, de travailler dans l’ombre de quelque chose de bien plus grand avec pour satisfaction de voir briller au devant de la scène les pupitres sur lesquels seront exposées ses créations. C’est son rêve, ce à quoi elle se destine, n’ayant jamais été friande d’une attention démesurée dans le sens où elle ne saurait quoi en faire. Tout comme elle ne sait pas vraiment quoi faire ni comment se comporter au milieu de cette boutique dans laquelle on lui a demandé d’être jolie et souriante, dans laquelle on lui a indiqué de se rendre utile et de ne pas faire de faux pas. Mais la lumière, l’avant de la scène et les regards dédaigneux d'autrui ne sont pas ce qu’elle recherche. Absolument pas, bien au contraire. Son sourire serait bien plus naturel si on l’avait enfermée à double tour dans un atelier avant d’en jeter la clé, lui pointant du bout du doigt des stocks impressionnants de tissus, différents cahiers de sketch et des crayons. Mais au lieu de ça, la voilà à marcher avec tout le professionnalisme dont elle peut faire preuve - et heureusement pour elle, elle en a assez pour bluffer les regards distraits qu’elle croise. La voilà à s’éloigner en catimini, inconsciemment, vers ce petit endroit du showroom où elle peut se saisir de son carnet et du premier crayon qui lui tombe sous la main pour donner vie à ses idées.
Mais, pas aussi invisible qu’elle aimerait l’être, un client en quête d’une personne comme elle - ou probablement pas, mais prêt à s’en contenter, la tire de sa rêverie et l’interroge concernant son rendez-vous. et de tous les clients dont elle aurait pu croiser la route, voilà que le frère aîné de l’égérie en personne de la maison se tenait devant elle, ses yeux azur scrutant les siens avec toute la bienveillance du monde. Ses iris bleues auscultant son visage, glissant sur les mèches échappées de sa queue de cheval bien moins plaquée que celles de ses collègues, détaillant de la forme de ses pommettes jusqu’aux courbes de ses lèvres, semblant balayer d’un regard le contenu du livre que renferme sa personne. Oh, ne lui serait-il pas plus facile d’être un homme et de n’avoir qu’à se contenter d’une chemise comme celle que le Walker porte pour apparaître avec une facilité déconcertante prêt à gouverner la ville ? Le contraste de leurs prestances la choque sûrement plus que lui - du moins c’est ce qu’elle en déduit, à en juger par tout l’altruisme que reflète son regard. Mais ces personnes là ne sont-elles pas maîtres en l’art du paraître ? C’est une des choses qui rend terriblement difficile l’interprétation de leurs codes et émotions, tant le voile qui les dissimule peut être aussi évident que subtile. La brunette aurait tendance à croire, au premier regard, que le sien est parfaitement dissimulé - tellement qu’elle doute même de son existence, mais cela serait bien une première. Son sourire croise le sien, et elle ne s’attarde pas plus longtemps avant d’accéder à sa question et de se pencher sur un ordinateur pour prendre connaissance de la position de celui en charge de recevoir ce client pour le moins prestigieux. Heureusement, la demoiselle est ravie d’apprendre que le dénommé Elijah est en avance, et probablement aurait-elle été intérieurement horrifiée à l’idée de devoir gérer un retard concernant lequel la maison aurait été responsable. « Un café, c'est gentil - avec une pointe de lait » Rien qu’un café ne puisse résoudre, et la voilà par conséquent à acquiescer d’un signe de tête avant de disparaître un peu plus loin pour préparer sa boisson au Walker. Avec une pointe de lait, rien de trop précis pour une barmaid étant habituée à des exigences plus strictes, mais Flora fait au mieux avec les moyens fournis par la petite cafetière à disposition dans une pièce annexe. Lorsqu’elle revient vers l'homme, ce dernier a le nez plongé dans son téléphone, visiblement concentré et appliqué à pianoter. et elle n’envie nullement ses responsabilités. À quoi peuvent bien occuper des gens aussi importants leurs actions sur leurs cellulaires ? « Votre café. » s’annonce t-elle en revenant à sa hauteur, déposant la tasse sur le petit bureau surélevé près duquel ils se sont installés. « Merci, vous êtes adorable » Elle lui répond d’un sourire, et avant d’avoir le temps de trouver quoique ce soit afin de le faire patienter - en l’ennuyant le moins possible, l’homme en face d’elle poursuit. « Vous faites partie de l'équipe de stylisme ? Je vous ai vue dessiner des croquis… » uh oh. Elle semble prise sur le vif, marque un temps de pause alors que ses lèvres s’entrouvrent légèrement sous une surprise évidente. La brune se reprend toutefois rapidement, comptant sur son bref sourire pour effacer l’incident, même si son geste de la main qui coince une mèche derrière son oreille réduit aussitôt l’effort de diversion à néant. « Non, nullement… J’aime dessiner, mais c’est simplement un passe-temps. Je le fais à titre personnel, plus discrètement d’ordinaire. » s’excuse t-elle d’une manière un peu maladroite mais tout ce qu’il y a de plus transparent, échappant un bref rire à voix basse. « Je suis loin d’être assez qualifiée. » Elle abaisse une seconde son regard sur le semblant de latté qu’elle a apporté un peu plus tôt à l’homme d’affaires, s’amusant malgré elle que l’homme puisse croire qu’elle soit membre de l’équipe. Elle a du mal à soutenir la profondeur de son regard qui plus est, l’excuse toute trouvée. « Vous venez chercher une nouvelle pièce pour un événement ? » l'interroge-t-elle en relevant les yeux, ses prunelles indigo ayant l’ascendant sur les siennes chocolatées plus douces. Elle sourit, ses doigts triturant distraitement le stylo posé sur le comptoir.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
( août 2022 – Showroom Weatherton ) Eli porta sa tasse de café aux lèvres, son visage et son regard affichant une concentration quasiment religieuse à l'égard de son interlocutrice. Chaque fibre de son attention était portée sur elle, alors qu'elle ne faisait absolument pas partie du plan de base, qui consistait initialement en un rendez-vous le plus expéditif possible et un départ des lieux aussi précoce que ce que lui permettaient les règles de bienséance. Eli avait toujours été doté de cette capacité à concentrer toute son attention sur la personne qu'il avait face à lui, à lui donner le sentiment d'être le seul élément existant dans son monde, aussi longtemps que durerait leur interaction. Ceci était valable tant dans ses relations personnelles qu'avec des clients, collègues, employés, ou le facteur avec qui il se plaisait à bavarder quelques minutes lorsque l'heure du passage de ce dernier coïncidait avec l'heure de départ au travail d'Eli. C'était là l'une de les leçons que lui avait inculquées son père alors qu'il n'était haut que comme trois pommes : Peu importe qui tu as en face de toi, fais-lui sentir qu'il n'existe personne d'autre au monde. Une habitude qui avait fini par devenir un réflexe, et qui lui avait valu la réputation d'homme au contact sympathique et agréable. Avec certains, il avait moins envie de l'exercer qu'avec d'autres, et il lui arrivait parfois d'avoir à se faire violence pour garder son attention concentrée de manière prolongée sur certains interlocuteurs pour le moins assommants - il en avait connu, des conversations prodigieusement ennuyeuses en plein cœur de dîner d'affaires et autres mondanités qu'il abhorrait, lors desquelles l'envie était davantage aux bâillements qu'à l'attention soutenue. Pourtant, et sans aucune exception, il parvenait systématiquement à honorer cette tradition qui était devenue la sienne, et qui l'avait sans nul doute aidé à signer des contrats qu'il n'aurait d'ordinaire jamais obtenus.
Il ne semblera pas le moins surprenant du monde que, dans ce cas-ci, la difficulté à se concentrer sur son interlocutrice était tout simplement inexistante. C'est qu'elle était captivante, qu'il n'était nullement insensible à l'entente qui s'était instantanément formée entre eux, et qui lui donnait envie de poursuivre la conversation au-delà des simples civilités requises par le contexte transactionnel qui avait fait se croiser leurs chemins. Eli n'avait d'ailleurs pas besoin de chercher bien loin pour continuer à lui parler - les questions lui venaient naturellement, l'intérêt pour les réponses qu'elle lui offrirait était authentique et profond. Une franche curiosité brillait dans son regard, de celles qu'on ne pouvait feindre. L'envie le brûlait d'en savoir plus sur les dessins qu'il avait entraperçus avant de lui adresser la parole, et pourtant, il savait que la question était tout ce qu'il y avait de plus trivial et qu'elle ne changerait rien à sa vie, ni même probablement à sa journée. Cela n'empêcha nullement Eli de scruter attentivement l'inconnue, en attente d'une réponse. Et l'architecte d'esquisser un nouveau sourire à la malice à peine contenue tandis qu'il voyait la jeune femme visiblement quelque peu embarrassée, quoique d'une manière qui ne sembla pas lui indiquer qu'elle lui en tînt rigueur le moins du monde, à en croire son sourire à elle. Sa réponse le surprit, lui qui s'était attendu à ce qu'elle lui annonçât mettre ses talents au service de la boîte. Il haussa les épaules avec une bienveillance qui lui vint naturellement. « Les passe-temps peuvent parfois être les meilleures portes d'entrée vers quelque chose de sérieux - enfin, à condition d’en avoir envie », s'empressa-t-il de préciser, soucieux de ne pas donner l'impression de vouloir se mêler de ce qui ne le regardait pas. « Et à mon humble avis » comme s'il avait été humble un seul instant en trente-sept ans « les qualifications, ça vaut ce que ça vaut - suffit de beaucoup de travail, et un peu de chance », conclut-il avec un clin d'œil complice dont il n’était pas certain qu’elle l’ait remarqué, visiblement concentrée sur le café qu’elle lui avait préparé.
À l’instant où elle lui posa à son tour une question, retentit la sonnerie stridente du téléphone d’Eli, qui poussa un soupir excédé en lançant un regard mauvais à l’écran où s’affichait le nom de l’appelant – un imbécile du comité d’administration du Walker Group, qu’il n’avait techniquement pas le droit d’ignorer au risque de s’attirer les foudres de la hiérarchie, dont son propre frère dont il avait dû reprendre temporairement les fonctions. « Excusez-moi », glissa-t-il, l’air penaud, avant de décrocher avec une moue bougonne. « Monsieur Richardson, vous permettez que je vous rappelle plus tard ? Je suis extrêmement occupé… Oui, voilà, une situation de la plus haute importance. Je reviens vers vous en fin d’après-midi, sans faute. » Sans cérémonie, il raccrocha au nez de l’un des principaux investisseurs de la compagnie en adressant un nouveau regard désolé à la vendeuse. « Toutes mes excuses… Euh… », l’air brièvement confus, il dut se concentrer pour se souvenir où avait été interrompue leur conversation. « Ah, oui – non, c’est un peu plus que ça, on m’oblige à m’acheter de quoi remplir deux garder-obes… Personnellement, je croyais naïvement qu’on pouvait porter un costard à plus d’une reprise », déclara-t-il, l’air quelque peu cynique. « On croirait qu’à trente-sept ans, j’aurais passé l’âge de devoir obéir aux caprices de ma mère – mais visiblement, c’est toujours elle qui décide de comment je dois dépenser mon argent. » L’agacement toutefois enjoué d’Eli n’était dissimulé que de manière rudimentaire, mais il eut le sentiment que cela ne gênerait pas la vendeuse. Mary Walker serait certainement déjà en train de tenter énergiquement de convaincre, à grand renforts de compliments sirupeux, que son pauvre sot de fils n’était qu’un plaisantin de mauvais goût, et qu’il ne pensait pas un mot de ce qu’il venait de dire – qu’au contraire, il était tout simplement enchanté de venir dépenser l’équivalent d’un an de salaire moyen dans cette boutique. Mais Mary n’était pas là, au grand soulagement de son aîné, qui se réjouissait d’avoir eu la chance de tomber sur l’employée de l’établissement qui semblait la moins à même de s’offusquer de son humour teinté de cynisme.
( Pando )
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
L’attention que le brun lui porte est toute aussi flatteuse qu’elle est déconcertante. L’homme semble pendu à ses lèvres, prêt à en boire toutes les paroles comme s’il s’agissait là d’une précieuse eau de jouvence, et pour elle qui préfère fuir la lumière des projecteurs la scène la met particulièrement mal à l’aise. Pas d’une manière négative ceci dit, mais le droit à l’erreur semble proscrit et pour elle qui n’a jamais été formée pour tenir ce genre de conversation, l’enjeu semble plus grand qu’elle ne peut le gérer. Flora ne peut que compter sur son sourire et l’arrivée imminente du styliste pour la tirer de cette conversation qui, si elle est tout à fait agréable - même plaisante, ne lui semble pas destinée. Elle a conscience de sa chance d’être présente dans les locaux, des murmures de couloirs qui la concernent, et beaucoup attendent un faux pas de sa part pour rapporter fièrement un rapport à James témoignant de son manque de professionnalisme. Pour rapporter à celui portant le nom de la maison plusieurs pages listant tous les défauts qu’elle incarne et qui n’ont pas leur place dans la maison, ses multiples erreurs et le nombre de fois où elle a été vue en tailleur dans un atelier la tête plongée dans son cahier. La chance d’être ici, la déveine de ne pas censé l’être.
Qu’en pense-t-il, celui qui parcourt son regard comme si la terre battue de ses iris était plus intéressante que celle cyan qu’il croise tous les matins dans le miroir ? Difficile à dire, pour celui à qui les langues de vipère ont dû reprocher à de maintes reprises d’être né avec une cuillère en argent dans la bouche. Le reproche d’être né au milieu de ce monde ou celui de ne, justement, pas y avoir sa place. Les paradoxes de l’univers bourgeois lui donnent mal à la tête dès lors qu’elle y songe un peu trop longtemps, incapable de comprendre comment tous ces hommes et toutes ces femmes peuvent se satisfaire de faux semblants toute leur existence durant. Ne se lassent-ils pas, sont-ils à ce point obnubilés par leur réussite qu’elle est la seule chose qui leur importe au-delà de tout le reste ? « Les passe-temps peuvent parfois être les meilleures portes d'entrée vers quelque chose de sérieux - enfin, à condition d’en avoir envie » Sa remarque lui fait esquisser un sourire compatissant, la fin de sa phrase lui confirmant un détail qu’elle juge primordial : l’envie. Que sont-ils sans elle ? Comment un travail peut-il être correctement réalisé sans un minimum de passion et de dévouement ? C’est ce que son cousin a décelé en elle et très certainement ce grâce à quoi elle a pu intégrer Weatherton malgré les autres compétences manquantes. Elle avait de l’ambition et une sincère envie de bien faire. « Et à mon humble avis, les qualifications, ça vaut ce que ça vaut - suffit de beaucoup de travail, et un peu de chance » Elle retrouve son regard avec un sourire, appréciant - peu importe qu’elle soit réelle ou non, la sincérité avec laquelle résonnent ses mots. Il dégage une positivité et un altruisme rare pour un homme mondain, et Flora veut croire qu’il pense ce qu’il lui dit. Elle veut croire que cela suffit, d’avoir du talent et de la volonté. « Vous- euhm. » elle hésite, se pince brièvement les lèvres, avant de laisser sa curiosité prendre le dessus et de poursuivre à voix plus basse. « Vous travaillez dans l’immobilier, comme votre frère ? Ou vous avez fait autre chose, suivi une autre voie ? » Évidemment qu’elle devrait avoir la réponse à cette question sans avoir besoin de la lui poser, qu’elle aurait pu attendre la fin de leur entrevue pour chercher la réponse sur internet. Mais que voulez-vous. Les sous entendus derrière son interrogation sont évidents, et elle se demande si malgré une prédisposition aggravante Elijah avait étudié l’immobilier ou avait suivi un autre chemin. Pas qu’elle cherchait à le juger, simplement à en savoir un peu plus. « Je ne vous juge pas, évidemment que non. Je devrais le savoir d’ailleurs, mais… » Elle se pince les lèvres, ne se cherche pas d’excuses supplémentaires - elle ne fait que s’enfoncer, de toute façon. Mais dès lors que sa question suivante franchit la barrière de ses lèvres, le cellulaire du Walker les interrompt et la brune se tait d’un air coupable. « Excusez-moi » Elle acquiesce vivement, se pince l’intérieur de la joue et essaie du mieux qu’elle le peut de ne pas tendre l’oreille pour respecter la privacité de la conversation. Elle pose son regard sur le café, le détourne par la suite sur le reste du showroom uniquement pour constater que personne ne semble leur accorder la moindre attention. et c’est tant mieux. Mais malheureusement et ce malgré son effort, la voix bougonne de l’homme fait frétiller ses oreilles. « Monsieur Richardson, vous permettez que je vous rappelle plus tard ? Je suis extrêmement occupé… Oui, voilà, une situation de la plus haute importance. Je reviens vers vous en fin d’après-midi, sans faute. » Son visage demeure tourné vers le coeur de l’atelier, mais ses yeux se baissent avec autant d’horreur que de surprise. Extrêmement occupé ? Va-t-il reporter son nom à ce fameux monsieur pour justifier avoir écourté leur appel ? « Toutes mes excuses… Euh… » Elle retrouve son regard, l’air désolé face au sien tout juste confus, comme s’il s’agissait là d’un tour de passe passe habituel. « Vous n’auriez pas dû, j’aurais pû atte- » « Ah, oui – non, c’est un peu plus que ça, on m’oblige à m’acheter de quoi remplir deux garde-robes… Personnellement, je croyais naïvement qu’on pouvait porter un costard à plus d’une reprise » Elle lui laisse tout le loisir de l’interrompre, ce même air désarçonné sur les traits, bien que son cynisme fasse progressivement étirer un sourire amusé sur son minois, tout à fait sincère autant qu’elle est surprise. Elijah lui ressemble bien plus - tout étant relatif, évidemment, que n’importe laquelle des autres vendeuses présentes dans cette pièce, et le constat lui ferait échapper un rire s’ils étaient seuls. « On croirait qu’à trente-sept ans, j’aurais passé l’âge de devoir obéir aux caprices de ma mère – mais visiblement, c’est toujours elle qui décide de comment je dois dépenser mon argent. » Cette fois, elle doit baisser le regard pour réfréner un rire, forçant son esprit à ne pas imaginer une femme d’un certain âge ajuster le costume de son fils bientôt quarentenaire en le gratifiant d’un baiser sur la joue, lui lançant sur son départ de bien penser à mettre son écharpe. Après tout, elle n’est pas censée savoir que Mary Walker est plus proche de la sorcière que de la maman poule. C’est sa mère à elle qu’elle imagine, aimante et tendre, qui aurait pris soin d’elle en la voyant grandir si elle en avait eu la chance. « Au moins, elle a bon goût. La maison Weatherton devrait rendre plus facile la corvée de remplir votre dressing. » remarque-t-elle d’une voix douce et légère qui, si elle évidemment payer pour dire ces jolies choses, n’en pense pas moins. Avec un corps comme celui de l’héritier et autant de stylistes pour servir ses envies, Elijah ne devrait pas avoir de mal à jeter son dévolu sur certaines pièces. « Vous y prendrez peut-être même goût, sur un malentendu. Ne soyez pas trop pessimiste à l’idée d’arpenter les ateliers, un styliste vous attirera très certainement l’oeil et rendra les choses plus faciles. » Elle ne lui tient évidemment pas rigueur de quelconque avis qu’il émet sur sa présence entre ces murs, ni même sur la mode d’une manière générale, et peut comprendre qu’elle ne serait pas plus ravie que lui à l’idée d’être dans une boutique dont le contenu ne l’intéresse guère. Et finalement, Elijah avait tout intérêt à trouver son bonheur ici s’il ne voulait pas réitérer les rendez-vous interminables chez la concurrence. « Vous êtes bien fait, beaucoup de couleurs et coupes peuvent coller avec votre carnation et votre morphologie. » dit-elle alors que, sans qu’elle ne s’en rende compte ni même qu’elle ne pense à une interprétation plus poussée de ses paroles, son regard a brièvement découpé son visage, ses épaules et la forme de son buste, une petite voix citant à vue d'œil des mesures dans sa tête. « Osez peut-être un bleu cobalt… en dehors des classiques. Pour faire ressortir vos yeux. » ajoute t-elle en les retrouvant, ses grandes iris dont l’une est marquée par une touche de brun, aussi magnifiques qu’uniques en leur genre. et cette fois-ci ses lèvres restent l’une contre l’autre et Flora daigne se taire, comprenant qu’elle en a sûrement dit plus que ce que le brun ne voulait en entendre. « Enfin, ce n’est qu’une idée. D’autres combinaisons vous iraient toutes aussi bien. » précise-t-elle d’une voix qui se veut innocente, comme pour chasser une quelconque insistance malvenue, se reportant brièvement sur son stylo en étant incapable de soutenir le contact visuel plus longtemps sans faire une pause.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
( août 2022 – Showroom Weatherton ) Les pieds de plomb de l’aîné des Walker n’étaient désormais plus qu’un lointain souvenir, tant la conversation, pourtant faite de banalités qu’il avait l’habitude d’échanger sans y accorder plus d’attention, lui était agréable. À plus d’une reprise, Eli se surprit à regretter qu’il y ait un rendez-vous prévu après l’interaction avec la vendeuse, dont le contact était si naturel qu’il en oublierait presque dans quel type de magasin il se trouvait. Il aimait voir se dessiner ces sourires sur ses lèvres, où l’amusement rivalisait avec une timidité qu’il n’expliquait pas. C’est qu’Eli aurait été incapable d’identifier la retenue de la jeune femme comme de l’intimidation, alors qu’il n’avait absolument rien fait pour mériter cette dernière. Eli avait toujours été déconnecté du monde réel, c’était là le lourd tribut d’être né avec une cuillère en or en bouche et de ne jamais avoir connu les difficultés rencontrées par le commun des mortels. Mais à cette absence de contact avec la réalité venait se rajouter une couche supplémentaire – celle d’avoir vécu vingt ans loin de la vie mondaine de Brisbane, des révérences et des pirouettes au milieu desquelles il avait grandi. Il en était venu à oublier combien son nom était connu ici, à quel point sa présence n’était pas anodine pour quiconque connaissait quelque peu les grandes familles de la haute société, et combien ceci pouvait par conséquent influencer ses interactions avec autrui. À New York, il n’avait jamais été qu’un gosse de riche, dont la vie avait été prodigieusement facilitée par la somme d’argent astronomique dont il bénéficiait pour démarrer dans la vie, mais dont le nom en tant que tel ne lui avait pas réellement ouvert de portes. Aux États-Unis, le nom Walker était plus évocateur d’un ranger à la télévision que des magnats de l’immobilier. Ceci avait finalement permis à Eli de construire sa propre carrière, loin de tous les strass et paillettes qu’il avait toujours eus en horreur, mais toujours avec la facilité de pouvoir jeter une somme d’argent vers l’un ou l’autre problème pour le faire disparaître – d’abord, c’était l’argent de la fortune familiale, puis, progressivement, celui qu’il avait commencé à gagner en quantités de plus en plus impressionnantes au gré de l’évolution de sa carrière. Et maintenant qu’il était de retour à Brisbane, vivant pour la première fois la vie de Walker en tant qu’adulte, il lui restait encore à s’habituer aux pirouettes que l’on faisait sur son passage et au pouvoir qui accompagnait son nom, encore plus que lorsqu’il était adolescent.
En attendant de se réhabituer, il restait extrêmement peu perspicace dans ces situations où son nom le précédait, et ne voyait que de la politesse et de la timidité là où il y avait en réalité une prudence dictée par de l’intimidation. Et, puisqu’il ne se rendait compte de rien, il continuait à se comporter avec autant de naturel et de nonchalance, ne semblant jamais mal à l’aise ni trop sérieux, et sans jamais chercher à filtrer ses réactions dans un souci de bienséance mondaine. Sans se rendre compte que ses expressions faciales étaient perceptibles et ne faisaient pas l’objet d’un sort d’invisibilité, il arqua un sourcil interrogateur, assorti d’un sourire curieux et engageant, tandis que la jeune femme semblait peiner à choisir ses mots dans un effort qui la faisait paraître adorable. « J’ai pas fait dans la plus grande originalité, mais j’ai bossé vingt ans comme architecte à New York, après mes études à Columbia – j’ai passé tout ce temps à fuir la boîte familiale pour finalement y être enrôlé de force par mon frère quand je suis revenu, il y a quelques mois », plaisanta-t-il avec cette irrévérence caractéristique, loin des discours plaqués qu’on lui avait inculqué alors qu’il n’était qu’un enfant, où ne primait rien d’autre qu’une loyauté à toute épreuve envers le Walker Group. Pensant alléger l’ambiance en la mettant à l’aise avec l’insouciance dont il faisait habituellement preuve dans ses discours, Eli fut à nouveau surpris, bien qu’il n’en laissa rien remarquer, de la voir réagir avec cette extrême prudence, bégayant presque en tentant de se justifier – il ne releva pas, et de toute façon, il n'aurait pas eu le temps de le faire s’il l’avait voulu, car les voilà interrompus par l’appel téléphonique malvenu d’un associé du Walker Group.
Et si, l’espace d’un instant, Eli se vit à deux doigts de rougir d’embarras en interrompant accidentellement la jeune femme dont la douceur de la voix s’était faite pratiquement inaudible en comparaison à la façon dont lui avait gesticulé pour s’excuser de cette interruption, il fut enchanté de constater que la conversation reprit un tournant détendu, et ravi de déceler les sourires qu’il était parvenu à lui soustraire en plaisantant au sujet de la raison de sa venue. La réponse qu’elle lui adressa sembla de toute évidence formatée par son emploi, qui requérait de faire l’éloge de l’enseigne –rien n’aurait été plus absurde que de l’entendre acquiescer avec ferveur tandis qu’il lui expliquait combien il n’avait pas envie d’être ici– mais il décela dans prunelles cette lueur enthousiaste, de celles que l’on ne pouvait simuler et qui brillait dans les yeux des personnes passionnées par ce qu’elles font. Eli lui adressa un sourire amusé, et avant même d’avoir eu le temps de réfléchir à la pertinence des mots qu’il s’apprêtait à prononcer, ceux-ci glissèrent sans qu’il n’ait eu le temps de s’en empêcher : « Pour ça, il faudrait que je tombe sur quelqu’un d’aussi adorable que vous. » Ce n’est qu’après avoir parlé qu’il réalisa ce qu’il avait dit, et il esquissa un sourire légèrement coupable en se mordant la lèvre, regardant brièvement ailleurs, espérant qu’elle ne le prenne pas pour le dernier des lourdingues. Tandis que son regard s’était déporté sur des rayons qu’il fixait sans les voir, l’inconnue reprit la parole et Eli posa tout naturellement ses prunelles sur elle, l’écoutant religieusement sans rompre un instant le contact visuel, comme happé par ses paroles. Il hocha imperceptiblement la tête, un sourire en coin venant creuser une fossette. Il était séduit par la ferveur avec laquelle les commentaires et annotations semblaient venir à la vendeuse, comme l’inspiration viendrait à un artiste. Et, même si les commentaires de la jolie inconnue étaient strictement techniques, il prenait un plaisir indéniable à l’entendre dire qu’il était bien fait. « Du bleu cobalt, vous dites ? » répéta-t-il après s’être assuré qu’elle ait fini de parler, peu désireux de l’interrompre une deuxième fois alors qu’il avait horreur de ça. « C’est une très bonne idée – ma mère m’a toujours dit que j’avais de beaux yeux », plaisanta-t-il en lui adressant un clin d’œil. Il rompit brièvement le contact visuel entre eux tandis que son regard balayait la table derrière laquelle elle se tenait, à la recherche d’une information. Il était frustré de lui parler dans cette situation d’anonymat unilatéral, où le fameux Elijah Walker s’adressait à la vendeuse de chez Weatherton. Son regard se concentra lorsqu’il finit par apercevoir le badge de la jeune femme, posé à côté de son calepin. Il releva alors les yeux vers elle et lui adressa un sourire radieux. « Merci beaucoup pour vos conseils… Flora. C’est vrai que si ça se passe aussi bien avec le styliste, je pourrais même finir par y prendre goût », conclut-il avec un sourire complice. « Pardonnez mon indiscrétion… », reprit-il, la curiosité à nouveau piquée depuis qu’il avait reposé les yeux sur son carnet. « Vous aviez suivi des cours, une formation ? Je n’ai pas eu le temps d’épier grand-chose », confessa-t-il avec un sourire à nouveau teinté d’une pointe de culpabilité, « Mais vos croquis avaient l’air très bien réalisés. » Son regard se fit à nouveau intense, marqué d’interrogations et de curiosité. « Je deviens un peu gaga dès que ça touche au dessin », expliqua-t-il sans vraiment chercher à se justifier ni à excuser ses questions, qui lui étaient venues tout naturellement.
( Pando )
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Sa prestance lui est tout à fait unique. Il se tient là, au milieu du show-room, et sans faire le moindre effort l’homme a toute son attention. Elle n’est pourtant pas formée pour se focaliser sur ses interlocuteurs, doit d’ordinaire rassembler ses idées pour se concentrer sur ceux qui l’interrogent et ne pas paraître trop désintéressée. La paperasse, l’organisation des rendez-vous et la ponctualité ne sont pas ce qu’elle préfère dans le milieu, et même si elle parvient plutôt bien à s’adapter lorsque nécessaire, ce client-ci ne la contraint à aucun effort. Au contraire, et Flora se surprend à imaginer ce qu’elle pourrait lui faire porter. Les différentes coupes qui mettraient en valeur ses épaules, les tissus qui lui correspondraient le mieux, et les paroles qui s’échappent en un flot léger et régulier de ses lèvres la guident dans son inspiration. Flora vibre pour l’intimité des ateliers, celle où elle peut laisser sa créativité s’exprimer, et pourtant elle est pour une fois ravie d’être confrontée à un client sur le terrain plutôt qu’à ses bustes de couture. En opposition à une majorité, Elijah est d’un naturel et d’une spontanéité rares dans le milieu mondain, et c’est probablement la raison qui pousse son propre sourire à l’être tout autant. Son contact est facile et agréable, et elle lui accorderait presque le bénéfice du doute quant à une personnalité qui pourrait être sienne quotidiennement. « J’ai pas fait dans la plus grande originalité, mais j’ai bossé vingt ans comme architecte à New York, après mes études à Columbia – j’ai passé tout ce temps à fuir la boîte familiale pour finalement y être enrôlé de force par mon frère quand je suis revenu, il y a quelques mois » De prestigieuses études, sans aucun doute, plus de voyages qu’il ne peut en compter dont certains s’étant probablement perdus dans les méandres de sa mémoire, et sûrement assez de vécu pour tenir en haleine des conversations jusque tard dans la nuit - peut-être que ses yeux brillent un instant lorsqu’il fait la simple mention d’avoir parcouru une partie de la côte des Etats-Unis. Cet homme-là doit avoir vécu tellement de choses, vu tellement de paysages différents, appris tellement au gré de ses voyages, et Flora sourit plus doucement à cet aveu auquel elle acquiesce. L’image faite de New York colle-t-elle à la réalité ? Comment se sont passées ses études ? Quelle ville, parmi toutes celles qu’il a visité, a-t-il préféré ? Préfère-t-il les pays chauds ou ceux plus froids ? Elle se pince les lèvres, refoule ses questions malvenues, et finalement la sonnerie bruyante du cellulaire lui permet de se ressaisir en agitant une seconde le stylo qu’elle a entre les doigts. Elle s’efforce de ne pas tendre l’oreille, même si elle ne peut passer à côté du ton désinvolte de son client et de celui alarmé qui résonne dans l’écho de la conversation. Elle a attrapé son malaise lorsque le téléphone l’a interrompue, s’en est amusée d’un sourire tout excusé avant de le laisser mettre à un terme à l’échange en posant sur le grand brun un regard doux. Elle ne veut pas le mettre à tort en prenant de son temps alors qu’il a à présent obtenu la réponse à sa question initiale, et peut tout à fait se taire en attendant l’arrivée du styliste. Mais loin de lui en tenir rigueur, Elijah poursuit sur sa lancée et son sourire ne peut que se faire un peu plus sincère au fil des minutes. « Pour ça, il faudrait que je tombe sur quelqu’un d’aussi adorable que vous. » Les courbes de ses lèvres s’inversent en une moue tout à fait adorable - qu’elle jugerait ridicule d’un aspect extérieur, et un bref rire s’en échappe. Elle est peut-être payée pour valoriser la maison Weatherton - du mieux qu’elle le peut, en évitant les maladresses, certes, mais l’héritier n’a quant à lui aucune raison de faire de telles politesses. Elle n’en est pas moins flattée, s’amusant de la façon que l’homme a de réaliser la portée de ses mots, se reconnaissant dans sa façon de se pincer la lèvre et de chasser le regard. Pourquoi ont-ils des similitudes quand, au premier coup d’oeil, tout les oppose ? Elle en revanche ne le quitte pas des yeux, marquant une pause dans leur dialogue avant de reprendre. « Je vous le souhaite. » souffle t’elle avec un amusement péniblement dissimulé, suivant une seconde durant les courbes de sa mâchoire maintenant que l’orientation de son visage le lui permet, avant de retrouver son regard qu’il reporte sur elle. et peut-être aurait-elle dû profiter de ce bref moment de répit pour inspirer une longue gorgée d’air plutôt que de le détailler, chose impossible maintenant que ses billes noisettes se sont faites prisonnières des siennes azur. Il a un sourire qui fait naître une fossette à l’angle de sa joue, et la brune se demande de quoi elle a l’air à l’admirer aussi bêtement qu'innocemment. « Du bleu cobalt, vous dites ? » Elle acquiesce, l’écoute poursuivre. Le cobalt est la nuance de bleu la plus proche de celle de son regard, Flora en a la certitude à force de le parcourir. « C’est une très bonne idée – ma mère m’a toujours dit que j’avais de beaux yeux » À raison. Les yeux bleus ont ce charme inégalé que les autres couleurs peinent à rivaliser, et cette imperfection brune ne rend l’ensemble que plus particulier encore. Si Elijah ne doit acquérir qu’un seul costume dans cet établissement, puisse t-il être de la bonne teinte pour rendre justice à son regard. « Raison de plus pour les valoriser. » ajoute-t-elle comme pour clore le sujet, leurs regards se séparant lorsqu’elle voit arriver au loin le styliste qui doit recevoir l’héritier - bien que ce dernier soit stoppé en chemin par une vendeuse. « Merci beaucoup pour vos conseils… Flora. C’est vrai que si ça se passe aussi bien avec le styliste, je pourrais même finir par y prendre goût » Elle se reporte sur lui, frémit en comprenant qu’il a dû lire son nom quelque part - sur son badge négligemment posé quelque part sans doute, et accueille sa réponse d’un sourire en réponse au sien complice. et peut-être que le sien l’est un minimum également. « C’est mon plaisir. » avoue t-elle d’une voix trop honnête pour celle d’une vendeuse, espérant sincèrement que l’homme trouve ici son bonheur au même titre que son cadet. « Vous pourrez me tenir responsable le cas échéant, j’en assumerais les conséquences. » ajoute t-elle d’un ton plaisantin, imaginant la matriarche Walker se rendre compte de son erreur en ayant fait prendre goût à la haute couture à son fils. Pas que Flora s’inquiète pour son compte en banque, toutefois. Mais tandis que le styliste attendu se fait désirer, elle comprend avant que l’homme ne reprenne la parole que son regard s’est attardé sur son carnet, et la brunette se mord déjà l’intérieur de la joue en redoutant sa question. « Pardonnez mon indiscrétion… » Elle le pardonne d’un sourire doux, pose brièvement son regard sur le carnet à la couverture de cuir travaillée par les années. « Vous aviez suivi des cours, une formation ? Je n’ai pas eu le temps d’épier grand-chose » Ses yeux parcourent les siens, inlassablement, et elle doit se retenir de ne pas s’élancer dans un interminable monologue. Elle se fait violence pour ne pas laisser la passion prendre le dessus, noyer les oreilles de Walker, et la demoiselle se tait quelques secondes tandis que ses lèvres s'entrouvrent doucement sous l’hésitation. « C’est euhm- non. Je suis autodidacte, j’ai toujours aimé ça sans jamais suivre d’études particulières. » explique-t-elle sans le quitter des yeux, de plus en plus à l’aise à l’idée de soutenir son attention et de la lui rendre. « Une passion depuis que je suis enfant… Je préférais dessiner plutôt que d’écouter les cours de sciences ou de géopolitique. » Même les cours d’une manière générale. Heureusement pour elle, tendre l’oreille suffisait la plupart du temps, au grand dam de ses professeurs qui l’interrogeaient soudainement en espérant la voir se tromper pour la rappeler à l’ordre. « Mais vos croquis avaient l’air très bien réalisés. Je deviens un peu gaga dès que ça touche au dessin. » L’intensité redouble alors que le sujet semble être important aux yeux de celui qui l’interroge, et la brune regrette d’avoir vu le styliste un peu plus tôt. Ils n’auront pas le temps d’aller au bout de cet échange. Ils sont passionnés tous les deux, même s’ils ne dessinent pas les mêmes choses, et pourraient probablement discuter des heures sur le sujet. À échanger avec passion autour de cahiers et de crayons, et ce même s’ils ne se connaissent que depuis une maigre poignée de minutes. « Vous entassez tous vos dessins et vos maquettes dans un coin, vous aussi ? ou vous en avez trop pour continuer de le faire ? » l'interroge-t-elle avec un soupçon de malice, d’intérêt très sincère aussi, prête à boire ses paroles. « Je n’ai jamais eu l’occasion de voir de vrais dessins d’architecte… et j’ai toujours été maladroite pour les perspectives des logements à titre personnel. » remarque-t-elle avec un sourire, réfléchissant à voix haute, ses mains désormais appuyées sur le pupitre près duquel ils se tiennent. Elle aimerait s’asseoir en tailleur sur la chaise haute près d’elle, mais s’efforce de ne pas bouger ni de paraître trop intrusive ou familière, même si elle meurt de curiosité pour l’homme qui lui fait face. « Comment se passe un projet type dans votre métier ? Vous dessinez les bâtiments et aidez à leur conception de A à Z ? » Elle veut en savoir plus, le connaître davantage, l’écouter lui parler de ses voyages et de ses dessins. Mais Anderson n’est plus qu’à une poignée de minutes, et ils ne se reverront jamais : n’est-ce pas l’excuse toute trouvée pour essayer d’en savoir autant que possible avant qu’il ne soit trop tard ?
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
( août 2022 – Showroom Weatherton ) Par un phénomène qu’Eli ne s’expliquait pas –ou, au contraire, qui pouvait paraître évident tant leurs interactions semblaient couler de source–, cinq minutes avaient suffi à briser la glace entre eux, à faire se délier les langues et à garder la conversation à flot. L’architecte n’était pour autant pas quelqu’un de taciturne, qui peinait à interagir avec les personnes qu’il rencontrait. Loin de là, il faisait partie de ces personnes au charisme presque insupportable, qui trouvaient toujours un sujet de conversation, un élément sur lequel rebondir ou une anecdote susceptible de susciter l’intérêt. Pire encore, il semblait absolument toujours dans son élément, à l’aise même dans les circonstances où il n’avait certainement pas sa place, tant il était aisé pour lui de se mouler au contexte dans lequel il se retrouvait, s’adaptant avec plus de naturel qu’un caméléon placé devant un fond aux couleurs luxuriantes. Eli faisait partie de ces personnes insupportables qui seraient capables de faire la conversation à une plante d’intérieure, et presque à en retirer des réponses. Pas plus haut que trois pommes, il charmait déjà les convives avec son franc-parler et sa capacité à s’intéresser à tout. Il avait toujours adoré s’intéresser aux autres, et il avait toujours adoré faire en sorte que les autres le trouvent intéressant – jamais en fanfaronnant, ni en interrompant l’autre pour parler de lui, ni même en attendant son tour pour y aller de sa propre anecdote dès que la personne en face avait fini. C’était, d’une façon tout aussi agaçante que le reste de ses qualités d’animal social, tout simplement qu’Elijah plaisait habituellement tellement à ses interlocuteurs que ceux-ci ne pouvaient s’empêcher de vouloir en savoir davantage sur lui – et là, Eli se régalait toujours en répondant à leurs questions, en leur contant des histoires aux rebondissements tels qu’elles pouvaient paraître fictives, le tout avec une aisance et un naturel qui ne s’inventaient pas. Oui, il ne faisait aucun doute qu’Eli adorait que l’on s’intéresse à lui, et que la conversation soit ponctuée de flatteries, infimes ou plus notables, pour son égo pourtant déjà bien solide.
Avec Flora toutefois, ce n’était absolument pas cette dynamique, devenue automatique après trente-sept ans passés à la voir se déployer, qui était entrée en jeu. Peut-être parce que, cette fois-ci, plutôt que de vouloir être l’intéressant, il se voyait plutôt être l’intéressé, happé par les mimiques adorables et les réactions difficilement interprétables de la jeune femme, dont le charme était tout simplement magnétique. Sans doute également parce qu’il était tellement intrigué et appréciateur que la concentration venait à lui manquer pour être capable de la charmer consciemment, comme il le faisait avec les autres hommes et femmes dont il partageait la conversation. Eli avait beau être quelqu’un de sincère et d’authentique, il jouait évidemment de ses charmes pour arriver à ses fins, sans le moindre scrupule ni la moindre réflexion. Tout en étant devenue pratiquement automatique, cette attitude requérait toutefois un minimum de démarches conscientes, afin de choisir au mieux ses mots et ses réactions pour rendre l’interaction la plus appréciable possible. Cette concentration, il n’en semblait désormais incapable – ou peut-être n’était-ce pas une question de capacité, mais l’idée d’y recourir n’avait-elle tout simplement pas effleure l’esprit charmé d’Eli, qui, plus que jamais, évoluait à nu et de la plus authentique des façons face à cette vendeuse qui n’avait visiblement pas la moindre idée de ce qui se tramait dans l’esprit désarçonné du Walker.
Cinq minutes avaient suffi à lui faire perdre tous les modes de fonctionnement qui le caractérisaient habituellement, mais cela ne dérangeait absolument pas Eli. Il était enchanté par chaque détail qui pouvait être relevé depuis son arrivée dans le showroom Weatherton – la seule ombre au tableau susceptible de tempérer son enthousiasme étant précisément la raison de sa venue, ce rendez-vous imminent qu’il attendait sans aucune hâte. Et si Eli s’était immédiatement senti à l’aise en présence de l’intrigante Flora, il ne tarda pas à faire le constat, sans toutefois s’y attarder, mais tout en s’en réjouissant, que ces cinq fameuses minutes semblaient avoir suffi à la mettre plus à l’aise également, là où il avait initialement perçu cette retenue qu’il aurait été incapable d’expliquer. Il voyait désormais se multiplier les sourires sur son visage, l’amusement percer derrière sa façade professionnelle, et, surtout, il décelait sans difficulté aucune combien était partagé le plaisir qu’il prenait à tenir cette conversation. Le langage non-verbal de la jeune femme en témoignait indéniablement – la façon dont elle se penchait vers lui, celle dont elle ne le quittait pas du regard, et dont elle s’empressait de lui répondre dans un souci de maintenir l’interaction. Sans chercher à interpréter la moindre de ses observations, renonçant à y déceler des messages cachés qui seraient de toute façon probablement erronés, il se contenta de se réjouir de ce moment de qualité qu’ils avaient tous deux eu l’opportunité de partager, de manière tout à fait fortuite et certainement isolée – bientôt, ils reprendraient chacun leur vie de leur côté, redevenant aux yeux de l’autre de parfaits inconnus dont il subsisterait peut-être un agréable souvenir, mais rien de plus. Pour toutes ces raisons, et d’autres encore, il aurait voulu que ce moment s’éternise autant que possible, et savourait chaque instant de cette belle surprise que d’avoir croisé la route de Flora.
Eli multipliait les sourires à la sincérité incontestable, s’amusait de les voir reflétés par Flora, dont les paroles flatteuses sans paraître surjouées continuaient de faire s’étirer davantage les lèvres de l’héritier. Était-ce de la chair de poule qui vint recouvrir les avant-bras d’Elijah lorsqu’elle prononça le mot plaisir, ou un courant d’air s’était-il mystérieusement levé dans la salle à la température pourtant idéale ? « Attention, on risque de vous prendre au mot », souffla-t-il avec un sourire goguenard lorsqu’elle se déclara prête à assumer les conséquences si, par miracle, Eli devait venir à se prendre d’une soudaine passion pour la haute couture. Il lui adressa un nouveau clin d’œil, davantage complice que séducteur.
Et la jeune femme de le captiver davantage lorsqu’ils en vinrent à aborder le sujet du dessin. Il fut hypnotisé par l’air concentré et hésitant qui se dessina sur son visage aux traits innocents, curieux d’en savoir un peu plus sur cette mystérieuse vendeuse qui semblait renfermer des secrets par douzaines. Il ne chercha pas à masquer son air surpris lorsqu’elle révéla ne pas avoir suivi de formation, ses prunelles azur s’écarquillant légèrement, mais de manière bien perceptible. Il laissa ensuite échapper un rire franc tandis que la jeune femme aux apparences faussement sages confessa un dédain pour les cours, et il hocha la tête d’un air entendu. « J’étais exactement pareil. Tout juste trop dissipé pour mériter la pleine satisfaction des profs », avoua-t-il sans sourciller, s’amusant de leurs similitudes. Il s’amusa également de la passion nettement perceptible dans les yeux noisette de Flora, devinant que les siens devaient refléter exactement le même sentiment, comme à chaque fois qu’il avait l’occasion d’échanger sur un sujet artistique. À cet instant précis, plus rien ne semblait exister en-dehors d’eux, de leur échange et des regards aussi intenses que complices qu’ils échangeaient. « Vous devriez voir mon atelier, à la maison… c’est le chaos, peu importe les efforts que je fais pour y mettre un peu d’ordre. J’ai été forcé de jeter quelques trucs, mais si je pouvais, je garderais absolument tout », admit-il avec un sourire quelque peu coupable en évoquant le capharnaüm de son atelier, qui contrastait avec la propreté immaculée du reste de son appartement et de son bureau au Walker Group. « C’est beaucoup moins glamour que ce que j’imaginais en étant gosse – il y a les croquis où il faut juste un minimum de notion de perspective, et puis, ça devient juste de la géométrie et de la physique – et là, ça tourne facilement au cauchemar », confessa-t-il, amusé, reconnaissant sans peine les difficultés évoquées par la jeune femme. Bientôt, il dut à son tour réfréner le flot d’informations et de détails techniques qui lui vinrent à la bouche lorsqu’elle l’interrogea davantage sur son travail, et il en vint à résumer le tout dans une réponse plus laconique, choisissant ses mots avec soin tandis qu’il réfléchissait à la façon la plus adaptée de synthétiser sa réponse. « À vrai dire, ça dépend surtout de ce pour quoi on m’embauche – parfois, j’ai l’opportunité de concevoir les bâtiments du début à la fin, parfois, le projet est déjà plus avancé et on me réquisitionne juste pour les aspects plus techniques, ou alors, quand il s’agit juste de rénov– » « Monsieur Walker ? » Eli se tourna à l’entente de son nom, interrompu dans ses explications, et découvrit un homme vêtu d’un costume à l’élégance remarquable. D’abord désarçonné, il se ressaisit rapidement, comme s’il lui avait fallu quelques secondes pour se remémorer la raison première de sa venue. Il s’efforça de ne pas laisser transparaître la contrariété d’avoir été interrompu, tant dans sa phrase que dans la conversation de manière plus générale. « Oui, bonjour », répondit-il avec un sourire le plus naturel possible, tandis que le styliste face à lui commençait à s’excuser de son retard avant de l’inviter à le suivre. Il lui répondit d’un hochement de tête et l’homme avait déjà entamé le trajet jusqu’à son bureau, s’attendant à ce qu’Eli lui emboîte le pas sans attendre, mais l’intéressé se tourna une dernière fois vers son interlocutrice de choix, lui adressant un sourire où se devinait une pointe de regret, comme s’il s’excusait de partir. « J’ai été enchanté de faire votre connaissance, Flora », lui dit-il sincèrement, pesant chacun de ses mots. « Et j’espère avoir l’occasion de vous recroiser. Passez une merveilleuse journée », lui souhaita-t-il avec un ultime sourire avant de faire demi-tour contrecœur et de suivre le styliste, qui se trouvait déjà dix mètres devant lui, et dont il savait déjà au moins une chose – le courant ne passerait jamais aussi bien qu’avec Flora.
( Pando )
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.