| it don't matter anywhere I lay, all my tears be washed away | carl, seth & murphy |
| | (#)Sam 20 Aoû 2022 - 21:05 | |
| Aucun des deux idiots n'a pensé à tirer les stores. Ils ont dormi avec la lumière de la ville, comme si elle pouvait chasser les démons qu'ils trimballent. Ils sont trop nombreux pour être comptés mais Murphy a bien dormi malgré tout. Elle s'est réveillée contre Carl, ses bras emmêlés à ceux du brun. Elle ne bouge pas, ses doigts glissés dans les cheveux de son ami. Pour ne pas le réveiller, elle a calé d'instinct sa respiration sur celle du jeune homme et observe ses traits tranquilles dans les premières lueurs du jour. Elle est restée comme cela un moment, Murphy. Tranquillement pressée contre Carl - à moins que ce ne soit l'inverse - et apaisée par sa présence. Il faut dire que la blonde a perdu l'habitude de dormir avec qui que ce soit. Seth et elle ne passent pas des nuits très reposantes. La plupart du temps, ils commencent par se crier dessus, toujours prêts à se battre. De trop nombreuses fois, Seth a attrapé les poignets de Murphy dans l'espoir de la faire taire. De trop nombreuses fois, elle l'a griffé de ses mains parfaitement manucurées. Mais les amants finissent toujours par se réconcilier sous les draps. C'est devenu une sorte de rituel, comme une petite activité dont ils ne peuvent plus se passer. Le sexe après les disputes est toujours meilleur. L'après est mieux encore, quand ils sont essoufflés et qu'ils n'ont plus rien à reprocher à l'autre, quand Seth arrête d'être un connard et qu'ils ne disent plus rien. C'est là qu'elle le préfère, quand il est assez tranquille pour qu'elle puisse se blottir dans ses bras. Quand il n'a pas l'air de trouver ça trop désagréable. Quand elle peut s'endormir sans crainte à ses côtés, les bras de son petit-ami enroulés autour d'elle.
Avec Carl, tout ce petit rituel n'a pas lieu. Bonne nuit, c'est tout ce qu'ils se sont murmurés au cœur de la nuit sans oser se toucher. Murphy pourrait prétendre qu'elle n'a pas senti Carl se rapprocher. Elle pourrait prétendre que cela l'a dérangée. Elle pourrait prétendre qu'elle n'a pas souri, avant de s'endormir paisiblement. Elle ne s'est pas réveillée, pas une fois. Ses doigts voyagent jusqu'à la joue de Carl. Distraitement, elle repousse ses propres cheveux blonds qui ont pris possession de la peau du jeune homme. Qu'il a l'air tranquille, ainsi vulnérable. Son visage n'est plus rouge ni tourmenté. Il n'exprime plus rien sinon une grande sérénité. Un calme plat. Murphy soupire et cale sa tête contre la poitrine du brun, en faisant le moins de mouvements brusques possible. Il respire. Son cœur bat. Il porte les vêtements de Seth, un tee-shirt et un caleçon abandonné là quelques temps auparavant.
Murphy songe à le réveiller. Elle voudrait lui dire qu'il peut rester autant de temps qu'il en a envie. Elle voudrait lui dire qu'elle doit aller casser les pieds de James dans l'espoir qu'il ne lui prête une énième robe. Elle voudrait lui raconter tout ce qu'elle a accompli depuis la dernière fois qu'ils se sont vus, voudrait aussi tout lui dire au sujet de ce propriétaire qu'elle déteste tant. Pour l'heure, la jeune femme se contente d'écouter son cœur battre, paupières fermées et un sourire aux lèvres. Le reste peut attendre. Ou pas.
@seth moriarty @carl flanagan bagarre bagarre |
| | | | (#)Lun 22 Aoû 2022 - 1:27 | |
| Ce soir, ou ce matin plutôt, t'as passé la nuit entière éveillé. Voilà plus de vingt-quatre heures que tu n'as pas fermé l'oeil. Ton niveau d'alcoolémie dans le sang est plutôt élevé - on est surpris. C'est un miracle en soi que tu n'aies pas encore briser ta promesse à Murphy. Bon, t'as peut-être légèrement dévié du chemin. Juste un peu. Un petit baiser de rien et quelques caresses, c'est pas baiser. Donc, nah, la promesse est encore intacte n'est-ce pas ? De toute façon, c'est pas comme si elle allait le savoir un jour non plus hen. Quoique on n'est jamais à l'abri d'une bonne vérité balancer à la gueule juste pour être celui qui blesse le plus l'autre. Deux vrais champions dans ce domaine. Il devait être trois heures du matin quand t'as commencé à harceler Murphy de message à moitié compréhensible. La plupart étant à connotation sexuelle - toujours aussi étonnant - certains l'ont sans doute traité de connasse pour son absence de réponse. Parce qu'elle le fait forcément exprès. Ce n'est pas ton genre de débarquer chez elle sans prévenir alors que l'inverse ne pose toutefois pas de problème. Mais on ne peut pas dire que c'est sans prévenir vu le nombre de messages exagérément élevés qu'elle pourra lire sur son téléphone n'est-ce pas ? C'est en titubant que tu te retrouves devant la porte de son appartement alors que le soleil vient tout juste de se lever. Tu tombes sur une porte verrouillée. Rien pour aider ta bonne humeur quand bien même, il te suffit de lever le bras pour y ramasser la clé cachée. Tu manques sûrement de discrétion quand tu pénètres dans l'appartement de la blonde. Sa chambre est plongée dans la pénombre et t'espère surtout qu'elle t'attend déjà à poil sous les draps. Ah bien sûr que t'es là surtout pour te la taper - et parce qu'elle te manque un peu.
T'es bien loin d'être un expert pour ta faufiler en toute discrétion dans sa chambre - ou c'est peut-être à cause de ton état d'ébriété bien trop avancée - mais tu fais à peine deux pas que tu fonces dans un meuble et quelque chose vient éclater sur le sol. « Et merde- » Tu grognes plutôt frustré par le douleur à ton orteil plutôt qu'à ce truc que tu viens de briser et qui risque de réveiller le mécontentement de Murphy - boarf, si c'est pas ça, ce sera autre chose. « Depuis quand tu m'attends pas toute nue ? » Parce qu'elle a juste ça à faire t'attendre toute nue évidemment. Toi, t'es déjà en train de défaire ta ceinture pour lui offrir le meilleur matin de toute sa vie - rien que ça - sauf que c'est à ce moment-là que tu réalises soudainement qu'il y a une autre silhouette qui bouge à côté d'elle. Ce serait bien trop beau qu'elle passe une nuit collé-collé avec une autre nana. Bien trop beau. « Tu te fous de ma gueule ? C'est quoi c'bordel ??? » que tu demandes en te dirigeant plutôt vers l'interrupteur. Un peu de lumière n'est pas de refus pour mieux assister au spectacle qui se déroule devant tes yeux. Ah alors Murphy est trop occupé à baiser ce pauvre con pour répondre à tes messages alors ?? Oh et le comble de l'horreur… « Tu lui as donné mes fringues ??? » Quelle connasse celle-là. Dure à dire si t'as envie de lui en coller une à elle ou à lui. Ah la jalousie c'est un truc que t'as jamais connu, que t'as jamais cru que tu pourrais ressentir un jour. Mais c'est évident que tu l'as vit dans l'excès comme toutes les autres émotions qui te traversent. Ahh l'adrénaline… alors que tu avais du mal à mettre un pied devant l'autre il y a quelques secondes à peine, c'est sans aucune difficulté que tu franchis les derniers pas qui te sépare de ce merdeux qui pense pouvoir baiser ta meuf sans en subir les conséquences. En un claquement de doigt, tu l'as déjà attrapé par le collet de TON tee-shirt pour le sortir du lit. C'est vraiment chiant de possiblement l'abîmer - ton t-shirt, pas le mec dedans. Il a l'air d'une tapette, elle aurait pu trouver mieux comme amant quand même. « C'est ce genre de p'tite merde qui t'excite maintenant ??? » Le genre de petite merde dont le visage tournera sans doute au bleu par le manque d'oxygène qui viendra avec tes doigts qui se resserrent autour de sa gorge. « T'as pris ton pied ?? » Voilà les premiers mots que tu adresses à l'amant de TA copine - oh oui, Murphy est assurément ta possession depuis maintenant. Bien sûr qu'il a pris son pied sous les caresses expertes de la blonde. Mais il ne pourra jamais le confirmer avec ta prise qui se resserre sur lui. Au moins, il pourra crever heureux. |
| | | | (#)Mer 24 Aoû 2022 - 20:18 | |
| ☾ it don't matter anywhere I lay, all my tears be washed away I think it's because I'm clumsy, I try not to talk too loud. Maybe it's because I'm crazy, I try not to act too proud. They only hit until you cry and after that you don't ask why. You just don't argue anymore. I guess I'd like to be alone, with nothing broken, nothing thrown. Just don't ask me how I am. tw: violence
Son bonne nuit de la veille résonne encore alors que Carl peut effectivement dire que la nuit était bonne, et même bien plus que ça. Paisible, réparatrice, sécurisante... autant d'adjectifs qu'il conviendrait d'apposer sur celle-ci pour souligner une évidence que les traits sereins du garçon démontrent déjà à eux seuls. Tout est plus doux dans les bras de Murphy à commencer par les couleurs dans ses rêves, que la blonde n'a jamais vraiment quitté. Même quand ils se sont éloignés l'un de l'autre Murphy n'était jamais bien loin et continuait de lui rendre visite la nuit. Pas toujours dans de très jolies histoires ni pour lui dire de très gentilles choses, mais son imaginaire avait sans doute besoin de la diaboliser pour que la séparation fasse un peu moins mal. Tu parles. Carl en a toujours souffert et ce n'est qu'en la sentant tout près de lui que le garçon voit vraiment ce poids s'envoler, quand leurs souffles peuvent reposer l'un sur l'autre et que sa tête posée sur son torse le tire doucement de ses songes où, cette fois, la blonde a le beau rôle. Cette nuit le garçon s'est figuré un monde où Murphy et lui vivaient un bonheur sans nuage, où les moments comme ceux d'hier faisaient partie d’un quotidien conjugué au pluriel et où le soir venu, il n'était pas seulement un invité dans son lit. Ce n'est pas la première fois que Carl se fabrique de belles histoires avec elle mais c'est peut-être bien la première fois que tout ça lui parait si vrai. Aussi vrai que ses câlins, ses doigts serrant les siens et les baisers sur ses joues, que le garçon n'a pas rêvé hier soir. Le retour à la réalité l'effraie souvent au réveil quand Carl se rend compte que le monde n'est pas moins décevant que la veille mais pas cette fois, pas alors que Murphy se tient encore tout contre lui et qu'elle ne semble pas pressée de quitter ses bras. Il n'avait encore jamais partagé les draps de quiconque mais c'est peut-être bien ce qui lui manquait pour contrer ces insomnies et ces mauvais rêves qu'il trimballe depuis bien trop d'années. Comme il est rassurant de ne pas se sentir seul face aux limbes de la nuit et de ne pas s'éveiller dans un grand lit vide, à l'image d'une journée qui le serait tout autant. Elle ne pourra pas l'être aujourd'hui avec Murphy, ils se quitteront peut-être sur le seuil de cet appartement d'ici une heure ou deux mais c'est léger que Carl s'en ira travailler. Reposé, aussi, comme il ne l'avait pas été depuis longtemps.
Il n'a pas la moindre idée de l'heure qu'il peut être et rien ne semble pouvoir troubler la tranquillité de l'instant, pas même la perspective d'arriver en retard au café. Carl s'arrangera comme il s'arrange toujours, ce n'est pas l'un de ces matins où il est attendu pour emmener Maya à l'école alors le garçon ne s'inquiète de rien. Tout va bien. Peu importe que le ciel ne soit pas bleu et que la pluie s'invite, peu importe que les clients du jour soient infects et peu importe aussi qu'il rate un bus ou deux. Tout ça n'a pas la moindre importance quand il peut émerger de sa nuit en sentant aussi bien l'odeur que le souffle de Murphy, et si aujourd'hui son bonheur ne tenait finalement qu'à ça ? Ça lui suffit à Carl, il ne sera pas trop gourmand ce matin tant qu'on l'autorise à croire qu'ils connaitront ensemble d'autres moments comme celui-ci. D'autres réveils en douceur, d'autres étreintes de bon matin que rien ni personne ne pourrait venir ruiner. Ou presque. « Et merde- » Il entend bien cette porte qui s'ouvre et cette voix qui retentit mais ces sons lui paraissent loin, diffus, suffisamment pour que Carl se persuade qu'ils font partie de son rêve. « Depuis quand tu m'attends pas toute nue ? » La voix se fait à nouveau entendre, un peu plus nettement cette fois tandis que les traits du garçon s'animent légèrement. Il n'est pas encore pleinement éveillé mais il refuse de croire que quelqu'un se trouve dans cette chambre avec eux car ce n'est pas logique, Murphy n'attend personne et elle vit seule – aux dernières nouvelles. C'est une dizaine de secondes plus tard que tous ses sens se mettent brusquement en alerte et que Carl n'a pas d'autre choix que de descendre de son petit nuage. Son joli rêve est terminé, place au cauchemar. « Tu te fous de ma gueule ? C'est quoi c'bordel ??? » Il pourrait poser la même question à vrai dire alors que ses yeux médusés s'ouvrent sur la présence d'un intrus dans la pièce. Un type qu'il n'identifie pas sur le moment et dont la voix frappe comme un tumulte à son oreille, désagréable au possible. « C’est.. c'est qui Murphy ? » Et comment ce mec est entré, c'est aussi ce qu'il se demande mais les questions de l'inconnu écrasent bien vite les siennes. « Tu lui as donné mes fringues ??? » Carl se fige de tout son long avant de porter le plus confus des regards en direction de Murphy. « Quoi ? C’est ses fringues ? » Ce n'est pas possible, si c'était le cas elle ne lui aurait pas fait don de celles-ci, n'est-ce pas ? « Mais t’as dit qu’elles étaient à moi maintenant. » Et le moins que l'on puisse dire que c'est Carl l'a prise au mot en s'appropriant ce tee-shirt et ce caleçon comme s'ils avaient toujours été les siens. C'était un cadeau après tout, il n'allait pas le refuser et insister pour garder ses vêtements trempés pour la nuit. Sauf que le cadeau a tout l'air empoisonné ce matin, la réaction de ce type le rend déjà fébrile et ce n'est rien à côté de la terreur qui l'envahit en le voyant s'approcher à une vitesse effarante. En moins de temps qu'il n'en faut pour le réaliser Carl est délogé du lit et ses pieds ne touchent déjà plus terre. « Lâche-moi ! Murphy !! » Il ne comprend rien ou seulement que ce type veut lui faire la peau, pas vraiment la façon dont il pensait entamer sa journée. « C'est ce genre de p'tite merde qui t'excite maintenant ??? » S'il savait comme il n'excite en réalité personne, Carl. Ils n'ont rien fait dans ce lit sinon dormir l'un contre l'autre mais s'il le lui disait ce gars ne le croirait pas. « T'as pris ton pied ?? » « Non je.. j’ai pas.. » Carl cherche Murphy de son regard terrifié, espérant que celle-ci rétablira la vérité et qu'un échappatoire à cet enfer lui sera surtout apporté. Il ne capte rien à ce qui se joue sous ses yeux mais ce qu'il capte, par contre, c'est qu'il récolte un rôle bien trop grand pour lui dans cette histoire, un rôle dont il ne pourra pas se défendre si l'air doit de plus en plus lui manquer. Son cœur s'affole en sentant les doigts du type se resserrer autour de sa gorge, tout son être se tétanise pendant que son visage se déforme de douleur comme de peur. « S’te plait.. » il le supplie de relâcher sa prise et tandis que ses yeux le dévisagent, Carl réalise que ses traits ne lui sont peut-être pas si inconnus. Mais il mettra un nom sur cette brute plus tard, s'il peut espérer d'ici là conserver un semblant de vie et d'oxygène. « Je.. peux.. plus.. » respirer qu’il suffoque, et bon sang si une mort l’effraie en particulier c’est bien celle-ci. Carl rassemble son peu de forces restantes pour tenter d'envoyer un coup de pied vers son agresseur mais il ne mesure rien de la force qu’il peut y mettre, alors que sa vision se trouble chaque seconde un peu plus.
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| | | | (#)Jeu 25 Aoû 2022 - 0:35 | |
| Sur la frontière entre le sommeil et l'éveil, sur le seuil de sa conscience, Murphy soupire. « ...tu m'attends pas toute nue ? » Elle est tentée de marmonner à Seth de la fermer, sans se souvenir tout de suite qu'il n'est pas supposé se tenir dans la pièce. Ce n'est que lorsque contre elle, Carl bouge, que Murphy ouvre un œil. Les cheveux en bataille, elle se frotte les paupières et essaie de comprendre ce qui est en train de se dérouler sous son toit. « Tu te fous de ma gueule ? C'est quoi c'bordel ??? » « ...Seth ? Pourquoi t'es... » ...ici ? La blonde met un moment à émerger, pas tout à fait consciente de la catastrophe en puissance que représente la présence de son petit-ami dans la chambre. Après tout, la scène peut porter à confusion. Elle est encore solidement accrochée à Carl et ne se détache pas de lui, son regard alternant entre le brun et celui qui n'a pas été invité. « C’est.. c'est qui Murphy ? » « C’est Seth. » Comme si cela avançait Carl sur l'identité de l'homme qui se tient au pied du lit. Prononcer son prénom à voix haute rend sa présence tangible et Murphy se redresse soudainement, prise de panique. Seth ne devrait pas être ici. La pensée la frappe soudain alors que son petit-ami n'a pas l'air disposé à discuter. « Tu lui as donné mes fringues ??? » Les prunelles de Murphy se plantent dans celles de Seth. Elle essaie de garder une respiration calme, trop sonnée par la situation et tout ce qu'elle implique. « Quoi ? C’est ses fringues ? » Elle est incapable de mentir, incapable de s'expliquer en regardant Carl dans les yeux. Alors, plutôt que d'affronter le regard de son invité, elle soutient celui de Seth. Réprimant un frisson, Murphy se redresse complètement, avec la lenteur de quelqu'un qui ne veut pas se faire piquer par la guêpe qui lui tourne autour. « Mais t’as dit qu’elles étaient à moi maintenant. » « Je vais t'expliquer. Pas besoin de crier. » C'est à Seth qu'elle s'adresse, avec peut-être un peu trop d'agressivité.
La jeune femme n'est pas connue pour sa diplomatie. Aussitôt, Seth attrape Carl par le col et les yeux de Murphy s'arrondissent de surprise. Trop lentement, elle essaie de garder Carl contre elle. Une tentative qui se solde par un échec cuisant. « Lâche-moi ! Murphy !! » « Seth, calme toi, je... » Elle ne sait pas comment agir, complètement paralysée par les gestes violents de son petit-ami. Une étrange sensation lui vrille l'estomac alors qu'elle descend du lit pour essayer de raisonner Seth. Si ce n'est pas en parole, c'est au moins en geste qu'elle pourra agir, alors que son regard paniqué va d'un protagoniste à l'autre. « C'est ce genre de p'tite merde qui t'excite maintenant ??? » « Seth, lâche le ! » La voilà qui s'accroche maintenant au bras de Moriarty, comme si sa vie en dépendait. Les doigts de ce dernier se referment sur la gorge de Carl, inexorablement. Seth n'a jamais été violent avec elle. Elle l'a déjà récupéré ivre, ils ont déjà partagé quelques parties de jambes en l'air pendant lesquelles Seth était un peu trop alcoolisé et elle un peu trop défoncée. Il est déjà venu chez elle couvert de sang, le sien ou celui d'un autre. Il a déjà haussé le ton mais elle aussi. Elle l'a déjà giflé. La stupeur de la blonde se mue soudain en énergie du désespoir, alors que Carl a de plus en plus de mal à respirer. « T'as pris ton pied ?? » « Non je.. j’ai pas.. » « Seth, arrête ! SETH ! » Ses supplications n'y font rien. Murphy s'agite sans que la situation ne change. « S’te plait.. » Murphy étouffe un sanglot et essaie d'arracher les mains de Seth du cou de Carl. En vain. « Je.. peux.. plus.. »
Mais rien n'y fait. Alors, dans un geste désespéré, la blonde attrape le visage de Seth entre ses doigts. « Regarde moi. REGARDE MOI ! » Ses traits se crispent d'angoisse alors qu'elle cherche à capter le regard de son petit-ami. « S'il te plaît, Seth, t'es pas un meurtrier.. Seth je t'en supplie, laisse le partir.. Seth.. Je vais t'expliquer, je te jure... » Répéter son prénom à l'infini aura peut-être des vertus magiques. Murphy l'espère alors que de ses yeux coulent désormais quelques larmes. |
| | | | (#)Jeu 25 Aoû 2022 - 23:10 | |
| « ...Seth ? Pourquoi t'es... » Voilà un effet de surprise bien réussi. Dommage que t'étais pas au courant, que tu te doutais même pas que tu pouvais retrouver ta petite-amie dans de telles circonstances. C'était sûrement qu'une question de temps avant qu'un de vous deux ne déroge à votre accord. Tu croyais quand même que ça durerait plus de deux semaines. C'aurait pu être le contraire. C'aurait pu être toi dans les bras d'une autre nana, mais non, c'est elle. Peut-être que c'est une bonne chose. Peut-être bien que ça te servira de leçon pour la prochaine fois. « C’est.. c'est qui Murphy ? » « C’est Seth. » Il le demande comme si c'était toi l'intrus qui n'a rien à faire ici. Et elle lui répond comme si t'étais rien. À quel point elle est conne de te faire rager de la sorte ? Le comble du bonheur, c'est quand tu remarques que le mec porte tes fringues. Ouais, Murphy est douée pour tirer sur les cordes sensibles. Elle fait exprès pour te faire rager. Elle cherche la bagarre. Elle cherche surtout les réconciliations à la fois violente et torride. C'est ce qui se passe là sous tes yeux ? Une mise en scène à la Murphy ? Elle s'est trouvé un petit pigeon qu'elle pouvait manipuler à sa guise juste pour te faire chier ? Bah bravo, c'est bien réussis. « Quoi ? C’est ses fringues ? Mais t’as dit qu’elles étaient à moi maintenant. » Ouais pas désolé petite merde, mais Murphy est une connasse et tu comptes bien retrouver tes fringues. Pas que t'en ai de quoi à chier, c'est juste qui a pas d'autres mecs qui vont les porter. Surtout pas pour s'allonger avec TA copine. « Je vais t'expliquer. Pas besoin de crier. » Tu veux pas d'explication. Tu veux qu'il crève. Murphy joue les arrogantes comme à son habitude, qu'elle continue de japper si ça lui chante, toi, tu agis. Tu l'ignores complètement quand tu vas plutôt attraper son amant par le colet, ses pieds ne touchent même plus le sol. Ce petit maigrichon ne pèse rien. Ton tee-shirt sera détruit après ça et c'est quand même un peu désolant. Plus que la tronche ensanglantée qui attend le brun. « Lâche-moi ! Murphy !! » Quelle tapette qui appelle sa gonzesse pour le sauver. La blonde n'a rien à faire de ce mec pathétique. « Seth, calme toi, je... » Ah bah voilà qui joue moins la maline alors que tes doigts enroulent la gorge de son ex-amant - pas de chance qu'il revienne la baiser après ça. Elle arrête enfin de jouer les connasses au-dessous de tout le monde maintenant que le teint de son mec tourne au rouge, puis au violet. « Seth, lâche le ! » Murphy plante ses griffes dans ton bras et c'est franchement dérangeant. Tu ne tournes même pas la tête vers elle, préférant voir la frayeur dans le regard de ta victime qui suffoque un peu plus à chaque seconde. De ton bras libre, tu arrives à repousser Murphy, qui revient toujours à la charge. « Non je.. j’ai pas.. » « Seth, arrête ! SETH ! » « S’te plait.. Je.. peux.. plus.. » Tout le monde crie, mais t'entend rien. Tu vois noir. T'es juste plus là, carrément. Tu serres un peu plus lorsque le mec fait une tentative raté de coup de pied, quand t'entend Murphy émettre un sanglot au loin. Est-ce le spectacle qui la choque ou elle tient vraiment à ce type ? La première hypothèse te crève le coeur. « Regarde moi. REGARDE MOI ! » Ce n'est que lorsqu'elle insiste - et qu'elle te force - que tu détournes le visage vers elle lui laissant le plaisir de voir la noirceur de tes yeux. « S'il te plaît, Seth, t'es pas un meurtrier.. Seth je t'en supplie, laisse le partir.. Seth.. Je vais t'expliquer, je te jure... » C'est quand même un peu jouissif ce sentiment de supériorité à l'instant même, jouissif de la voir te supplier. Elle ferait tout ce que tu lui demandes, t'en es certain. Mais quand tu lâches son mec qui s'affale contre le sol, se crache un poumon pour retrouver son air, ce n'est que pour avoir accès à tes deux mains. « Tu m'prend pour un con ?? » Clairement, tu sais très bien quelle explication elle te donnera - des mensonges, tu ferais pareil. C'est qu'une pauvre fille désespérée. Si d'une seule main tu n'arrivais pas à dégager Murphy de ton chemin, de tes deux mains par contre… tu ne vas pas frapper Murphy quand même. Nah, tu vas juste la pousser pour qu'elle dégage. Dommage que tu ne mesures pas vraiment la force de ta pousse. Murphy se retrouve projetée au sol, sa tête cogne contre un meuble pendant sa chute. « J't'aime putain !!! » Follement, on a dit. Ah oui, on a vu mieux comme déclaration d'amour hen. Mieux qu'une Murphy qui gémit au sol alors que son blond sera bientôt teinté de rose et qu'un Seth qui le remarque même pas. « POURQUOI tu m'fais- » Et tu retournes vers ta victime alors que ton pied s'abat violemment contre son genou, si bien placé pour le briser en deux. « - faire ÇA!?!?! » Et ton pied se relève pour un deuxième coup au même endroit. À entendre le mec hurler, ça y'est, c'est cassé. « Tu vas pas fermer ta gueule ??? » C'est franchement agressif pour les oreilles. Un autre coup de pied directement dans l'abdomen devrait suffire à lui couper le souffle et lui fermer la gueule surtout. « Tu y penseras deux fois la prochaine fois qu't'as envie de regarder MA copine. » Non, il peut même plus simplement poser les yeux sur elle : ta propriété. |
| | | | (#)Lun 29 Aoû 2022 - 18:40 | |
| ☾ it don't matter anywhere I lay, all my tears be washed away I think it's because I'm clumsy, I try not to talk too loud. Maybe it's because I'm crazy, I try not to act too proud. They only hit until you cry and after that you don't ask why. You just don't argue anymore. I guess I'd like to be alone, with nothing broken, nothing thrown. Just don't ask me how I am. tw: violence
« C’est Seth. » Seth. Un nom qui lui dit quelque chose mais qu’il ne remet pourtant pas, sur le moment. Il en connait bien un de Seth, le frère d’une très bonne amie qu’il n’a pour autant jamais rencontré mais à cet instant Carl n’y pense pas. Non, à cet instant, Carl est très loin de chercher à identifier ce visage car s’il questionne quelque chose en voyant ce type c’est bien ce qui peut le lier à Murphy. C’est étrange quand même, si Carl n’était pas connu pour ses tendances paranoïaques il conviendrait de se demander si ce type n’est pas le petit copain dont il redoutait d’apprendre un jour l’existence. Mais non, bien sûr, si Murphy était en couple elle le lui aurait dit et elle n’aurait surtout pas pris le risque de lui refiler le pyjama de son petit ami. À moins qu’il se trompe et que ce genre de choses ne s’avouent pas comme ça, encore moins à un gars revenu tel un fantôme du passé la veille et ne connaissant finalement plus grand-chose de sa vie depuis qu’il en est sorti. C’est qu’il ne peut pas débarquer avec ses meilleures larmes et espérer se mettre à jour en une soirée, aucune confirmation ne lui est encore donnée sur le statut de ce type mais il a des yeux et des oreilles Carl, ainsi que pas mal d’expérience dans le domaine de la jalousie. « Je vais t'expliquer. Pas besoin de crier. » En attendant Murphy l’ignore, elle ne lui décroche pas un regard quand il la questionne au sujet des vêtements et Carl croirait presque disparaitre tant il se sent à présent spectateur du ton montant entre la blonde et le dénommé Seth. Quel dommage, vraiment, qu’il ne reste pas transparent plus de quelques secondes et que ce type finisse par lui donner autant d’attention que de hauteur. Maintenu en l’air par l’unique force de ces mains serrant sa gorge, Carl espère encore se réveiller d’un mauvais rêve et retrouver la douceur d’une étreinte avec Murphy dans ce lit auquel on l’a brutalement arraché. « Seth, calme toi, je... » Le garçon en a connu des réveils agités mais jamais comme ça, jamais au point d’effacer toute la perspective de sa journée pour lui laisser seulement la crainte de ne plus jamais voir le soleil se lever. « Seth, lâche le ! » Murphy ne l’abandonne pas à son triste sort et il pourrait lui adresser un regard ému s’il n’avait pas actuellement les yeux révulsés par le manque d’oxygène. Toutes ces fois où il a pu se plaindre de la douleur de ses migraines n’étaient rien à côté du mal que cette privation d’air répand en lui, un long supplice dont il perçoit pourtant le bout avec l’impression de plus en plus marquée que tout sera bientôt fini. Il ne se sent presque déjà plus raccroché à rien, son pauvre corps ne fait plus que flotter dans la pièce alors que peu à peu, ses toutes dernières forces le quittent. Carl sait déjà qu’il capitulera le premier, sa position ne lui permet pas de se débattre et même s’il le pouvait, il ne ferait pas le poids face à la brutalité de Seth dont le seul regard indique bien ses intentions. « Seth, arrête ! SETH ! » Il n’entend presque plus les cris de Murphy, pas plus qu’il ne distingue clairement ce qui l’entoure. Carl est là sans être là, il a toujours entendu qu’il fallait quatre minutes pour étrangler quelqu’un mais il serait bien incapable de tenir les comptes en ce qui le concerne. Ce n’est pas comme s’il avait encore la moindre notion de quoi que ce soit, si ce n’est peut-être des battements de son cœur qui ne s’affole plus et qui semble lui aussi se faire doucement une raison.
Il tient pourtant, il s’accroche sans trop savoir comment ni à quoi tandis que Murphy tente le tout pour le tout. « Regarde moi. REGARDE MOI ! » Le type s’exécute et la regarde sans pour autant relâcher sa prise, tenant toujours un Carl à bout de souffle dont les pieds s’actionnent dans le vide et manquent d’atteindre son bourreau. Sa dernière tentative avant de se laisser emporter mais pas celle de Murphy, qui en vient à le supplier de ne pas aller jusqu’au bout alors que le travail est presque terminé. « S'il te plaît, Seth, t'es pas un meurtrier.. Seth je t'en supplie, laisse le partir.. Seth.. Je vais t'expliquer, je te jure... » De toute évidence des explications s’imposent pour tout le monde mais Seth la brute n’a pas l’air disposé à discuter, c’est déjà un miracle que ses mains finissent par libérer le pantin désarticulé qu’est Carl, dont la carcasse s’étale aussitôt sur le sol. Le garçon prend alors la plus grande inspiration de sa vie avant de vomir sa peur au pied du lit tout en tenant d’une main sa gorge endolorie. Respirer n’a jamais été aussi douloureux mais les pleurs de Murphy qu’il peut désormais percevoir le sont plus encore, la voir comme ça lui arrache le bide et c’est pire que tout lorsque Seth dirige sa colère contre elle. « Tu m'prend pour un con ?? » Il la voit tomber comme une poupée de chiffon et son premier réflexe ne se fait pas attendre. Pendant un instant Carl oublie qu’il est encore trop faible et tente de se relever pour se précipiter vers elle ou vers lui, il ne sait pas vraiment. C’est donc sans surprise qu’il s’affale lamentablement sur lui-même, ses jambes refusant définitivement de le porter. « Murphy ça va ? Mur.. Murphy ?.. » Même crier Carl n’en est plus capable, sa voix est affaiblie mais l’inquiétude de ne plus voir Murphy dans son champ de vision s’y ressent pourtant. Le type est toujours bien visible par contre, et lui n’a aucun mal à faire entendre sa voix dans une pièce devenue presque trop silencieuse. « J't'aime putain !!! » Le même genre d’amour que celui que son beau-père lui portait, il voit très bien oui. On ne prouve pourtant pas son amour à travers la violence, si ces neuf ans de cohabitation avec Hector lui ont appris quelque chose c’est bien ça et ce passé qu’il voudrait garder enfoui semble désormais si proche de se confondre avec le présent. « POURQUOI tu m'fais- » Il n’en a pas fini avec lui, c’est ce qu’il comprend en le voyant revenir et cette idée relance aussitôt l’affolement de son cœur. « - faire ÇA!?!?! » Un premier coup porté à son genou lui arrache un cri animal mais le second est indicible, Carl n’aurait même pas les mots pour décrire ce qui le traverse au moment où son genou craque sous le pied de son bourreau. La puissance du hurlement sortant tout droit de ses tripes n’a d’égal que l’intensité de la douleur se propageant dans sa jambe, puis dans son être tout entier. « Tu vas pas fermer ta gueule ??? » Le prochain coup part tout droit dans son abdomen que Carl n’a pas le temps de protéger de ses mains. Ses cris reprennent tandis qu’il se tient le ventre et se tord en deux, sans savoir quelle zone de son corps lui fait officiellement le plus mal. « Je.. je vais partir et te rendre tes fringues.. je.. arrête.. » Carl ose relever les yeux vers Seth pour balbutier ces mots entrecoupés de sanglots, pas encore réduit au silence mais ça ne saurait tarder. « Me tue pas. » qu’il supplie pendant que sa voix se brise comme son genou un peu plus tôt, sans doute plus pathétique qu’il ne l’a jamais été. « Tu y penseras deux fois la prochaine fois qu't'as envie de regarder MA copine. » Il croirait entendre Cesar lui demander de détourner le regard de sa petite amie, tous les mecs possessifs de la ville semblent s’être donné rendez-vous pour le menacer. Carl n'a pas l’impression de faire quelque chose de mal pourtant, il ne faisait que dormir dans ce lit avant que cette brute ne l’en extirpe et maintenant… maintenant son genou lui fait un mal de chien et il n’est même pas certain que son calvaire soit terminé. « Elle est.. pas.. à toi. » qu’il articule péniblement en relevant cette fois un regard effrayé vers Seth car il regrette déjà ces mots, Carl. Pas leur sens car il estime que Murphy n’est pas sa chose et ne le sera jamais, mais bien le fait de les balancer à ce moment précis avec toute l’inconscience qui peut le caractériser. Ces paroles seront peut-être les dernières prononcées de son vivant, c’est à ça qu’il pense en fermant les yeux pour ne pas voir la suite et possiblement sa fin arriver.
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| | | | (#)Jeu 1 Sep 2022 - 1:05 | |
| tw : violence physique et verbale. La situation s'est envenimée très vite, trop fort. Murphy est restée un instant spectatrice de cette escalade de violence, trop tétanisée pour agir. Elle s'était toujours jurée que personne ne lèverait jamais la main sur elle. Qu'en est-il des autres, ceux qui sont ses amis et qui n'ont franchement rien demandé ? Seth s'est tout de suite jeté sur Carl et Murphy n'a rien fait. Pas tout de suite. Elle est restée plantée là, les yeux agrandis de stupeur. Elle sait Seth capable d'horreurs. Il n'a cependant jamais osé lever la main sur elle. Ils ont connu des disputes. Elle l'a un jour giflé. Pourtant, la blonde sait que ses gestes n'auront sur l'instant aucun poids. Seth est trop déterminé. Trop enragé. Elle ne peut rien lui expliquer, n'accèdera pas à la part de lui qui sait parfois se montrer raisonnable. Alors, quand la stupeur laisse place à l'adrénaline, Murphy bondit sur ses pieds. Elle griffe les mains de Seth, supplie son petit-ami de lâcher Carl qui étouffe entre ses doigts.
Et Seth finit par lâcher. Mais à quel prix ? C'est vers elle qu'il se tourne alors. « Tu m'prend pour un con ?? » Murphy est incapable de répondre. Elle joue à un jeu dangereux lorsqu'elle tend la main vers son petit-ami pour essayer de l'apaiser. Elle voudrait voir la lueur de dégoût s'éteindre, dans son regard. Elle voudrait que ce moment soit oublié. Elle voudrait lui expliquer pour Carl, qui vomit ses tripes au pied d'un lit qui a été, l'espace de quelques heures, un havre de paix. « Tu- » Mais Murphy n'a pas le temps de répliquer. Déjà, les mains de Seth la repoussent à terre. Aucun cri ne s'échappe de sa cage thoracique. Pas un souffle. Elle se laisse tomber lourdement, abasourdie par la violence du geste. Son crâne rebondit contre l'angle d'un meuble et l'espace d'un instant, la jeune femme est sonnée. Sa vision tangue, elle cligne des yeux sans chercher à ses relever. Une douleur atroce la prend à la tête et c'est avec une lenteur infinie qu'elle porte sa main à son arcade sourcilière. « Murphy ça va ? Mur.. Murphy ?.. » L'intéressée reste allongée au sol, se faisant petite. Si elle arrête de bouger, peut-être que Seth ne viendra pas la chercher. « J't'aime putain !!! » Murphy agrippe un vêtement laissé sur le sol. Sa vision est toujours brouillée et bientôt, le sang vient s'amasser sur sa paupière droite. Sa respiration se fait plus rapide alors qu'elle observe Seth et son pas lourd. C'est vers Carl qu'il retourne. « POURQUOI tu m'fais- » Carl avec qui il n'en a pas fini. « - faire ÇA!?!?! » Murphy souffle comme si elle avait pris elle-même le coup. La douleur au dessus de son œil enfle pour ne plus former qu'une boule douloureuse, lourde comme du plomb. « Tu vas pas fermer ta gueule ??? » « Carl... » Tant pis pour Seth. Elle ne veut plus voir son visage, tend une main vers le brun. « Je.. je vais partir et te rendre tes fringues.. je.. arrête.. » Si la vision de Murphy est brouillée, c'est parce que les larmes montent désormais à ses yeux. Au sang se mêle l'eau et le tout forme une petite flaque sous la tête de la blonde. « Me tue pas. » C'est dingue tout le sang que contient un corps. C'est dingue que Carl ne soit pas devenu une flaque d'hémoglobine, tant Seth le frappe à répétition. « Tu y penseras deux fois la prochaine fois qu't'as envie de regarder MA copine. » C'en est trop et Murphy se redresse, attrape la fourchette sur sa table de chevet, oubliée là après un précédent repas.
Il se passe alors quelque chose de surprenant. Dans le silence ponctué de coups, Carl réitère le miracle déjà opéré dans la boîte de nuit il y a quelques mois. « Elle est.. pas.. à toi. » « Maintenant, tu le laisses. » Elle n'hurle pas, est plutôt essoufflée quand elle se met entre Seth et Carl. D'un mouvement agile, elle plante de toutes ses forces la fourchette dans le torse de Seth. L'ustensile ne va pas bien loin dans sa chair, mais c'est sans doute suffisant. La voilà qui fait rempart de son corps, le sang lui ruisselant désormais sur le menton, au dessus de Carl. Ses yeux larmoyants sont plantés dans ceux de Seth. « Sors d'ici ou j'appelle les flics. T'entends ? J'APPELLE LES FLICS ! » Elle balance maintenant les mains vers Seth, le martelant de ses poings. Elle a un jour appris qu'hurler constituait la défense la plus surprenante d'efficacité. « Et si t'essaies de le suivre, je viendrai te tuer dans ton sommeil, tu sais que j'en suis capable. » D'une main, elle attrape une bouteille de bière vide et l'éclate contre le mur, brandissant le tesson sous le nez de Seth. La petite furie marche pieds nus sur les éclats de verre, mais la douleur est toujours moins importante que l'adrénaline. « J'ai pas peur de toi. » Elle crève de peur, le ventre cisaillé par l'angoisse. La main qui tient le tesson ne tremble pas, pourtant. |
| | | | (#)Jeu 8 Sep 2022 - 12:44 | |
| « Murphy ça va ? Mur.. Murphy ?.. » Faire le mort aurait sans doute été une astuce plus recommandable pour le pauvre mec qui a malheureusement retrouvé l'oxygène jusqu'à ses poumons. Il aurait mieux fait de se faire tout petit au lieu de pleurer Murphy qui va très bien. Tu l'as à peine touché. C'était juste pour qu'elle te laisse tranquille. Pas pour la blesser. Murphy se remettra sur pied comme si de rien n'était. On ne peut pas en dire autant de ce Carl dont le genou vient d'éclater sous ton pied. « Carl... » Il la pleure et elle aussi. C'est quoi ces putains de conneries ? Qu'est-ce qu'elle peut bien trouver à un pauvre type lui ? À voir son allure, il n'a pas l'air de pouvoir lui offrir de jolie cadeau comme elle aime si bien en recevoir. Il n'a l'air d'absolument aucune utilité. Pourquoi ? Pourquoi s'être posé avec toi si c'était pour t'humilier avec une merde de ce genre ? Murphy est tarée, voilà tout. « Je.. je vais partir et te rendre tes fringues.. je.. arrête.. » Et il devient de plus en plus pathétique en te suppliant. Un rire s'échappe d'entre tes lèvres. Comme si tu voulais retrouver tes fringues souillées de son sang à lui. Si tu pouvais les brûler avec lui dedans, ce serait l'idéal. « Me tue pas. » - « FERME. TA. GUEULE. » Qu'il ferme sa putain de gueule, il a juste l'air encore plus pathétique. Et en plus de ça, il t'empêche de réfléchir. Tu te sens basculer du côté de la folie et tu peux pas dire que l'expérience te plait plus que ça. « Elle est.. pas.. à toi. » Il sait vraiment pas fermer sa gueule ce con. Tes pas bien décidés veulent retourner vers lui, mais sans que tu n'es même aperçu Murphy revenir à la vie, la voilà qui se plante entre toi et ta cible. « Maintenant, tu le laisses. » Ouai, dans tes rêves. Alors que tu t'apprêtes à la repousser de ton chemin encore une fois. Tu ressens soudainement une douleur vive au niveau du torse. Elle t'a planté avec une fourchette. Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez elle ? Ouais c'est elle le problème et certainement pas toi. C'est pas toi le taré dont le premier réflexe est de lui foutre une gifle en plein visage. Vous savez, le genre de gifle qui vient avec un bon élan ? Ouais ce genre là. Légitime défense. Elle l'a cherché. Tu profites des quelques secondes de répit pour retirer l'arme de ta peau. Merci l'alcool d'atténuer la douleur. Ça t'empêche pas vraiment de grimacer de douleur. Et Murphy, revient rapidement à la charge en criant comme une demeurée. « Sors d'ici ou j'appelle les flics. T'entends ? J'APPELLE LES FLICS ! » Et ses poings viennent s'abattre à répétition contre ton torse. Putain ce que ces douloureux quand l'un d'eux appuie directement sur la blessure. « Arrête putain. » C'est pas toi l'ennemi, c'est le gars qui avec de la chance va crever au bout de son sang. Tes mains s'enroulent fermement autour des poignets pour qu'elle cesse de te frapper. Ça marche pendant un instant. « Et si t'essaies de le suivre, je viendrai te tuer dans ton sommeil, tu sais que j'en suis capable. » Et c'est là qu'elle se défait de ta prise pour venir attraper une bouteille de bière vide dont elle casse l'extrémité pour venir te menacer avec lui. Ça marche, parce que tu la sais assez folle pour s'en servir. Tu fais un pas derrière en levant tes deux paumes vers elle en signe de paix. « J'ai pas peur de toi. » Son bras tremble. Elle est terrorisée. Tu ne t'en rendra compte que bien plus tard. Ce n'est certainement pas un sentiment que tu voulais faire ressentir à ta petite-amie, mais c'est quand même un sentiment que tu as fait sentir à toutes tes petites-amies - bon, c'est pas comme si elles avaient été bien nombreuses hen. Ton regard se porte une dernière fois sur Carl qui est toujours étaler par terre comme une merde, puis remonte jusqu'à Murphy à bout de souffle avec son arme en main. Tu fais quelques pas de reculons avant de leur tourner dos. Tu fais tomber tout ce qui se trouve sur le bureau de sa chambre sous un dernier élan de colère - mieux vaut des objets que des personnes. Et c'est en claquant la porte que tu quittes l'appartement de Murphy. Ça va. Elle va revenir te supplier de te glisser entre ses cuisses quand elle s'emmerdera trop avec son mec qui lui caresse les cheveux au lieu de la faire crier toute la nuit. Elle reviendra quand elle se fera chier. Genre dans deux jours. Elle va revenir. C'est sûr. |
| | | | (#)Mer 14 Sep 2022 - 21:01 | |
| ☾ it don't matter anywhere I lay, all my tears be washed away I think it's because I'm clumsy, I try not to talk too loud. Maybe it's because I'm crazy, I try not to act too proud. They only hit until you cry and after that you don't ask why. You just don't argue anymore. I guess I'd like to be alone, with nothing broken, nothing thrown. Just don't ask me how I am. tw: violenceSon frère n’avait pas tort en prononçant un jour ces mots qui ne pourraient pas être plus vrais sur le moment : Carl tu lui souffles dessus, il s’envole. On en fait un peu ce qu’on veut du bonhomme, depuis toujours, alors bien sûr qu’il ne résiste pas à la poigne de Seth ni à la force de ses coups ensuite. Il a bien cru mourir quelques instants plus tôt lorsque les mains de l’intrus serraient fermement son cou et il comprend vite qu'il n'est pas tiré d'affaire, quand il devient évident que ce type n'a pas fini de se défouler sur lui. Il n’a pourtant rien demandé Carl, une fois de plus le garçon se retrouve dans une situation qui le dépasse et dont tout indique qu’il ressortira perdant. Et dire qu’il a été assez bête pour se croire en sécurité chez Murphy avec laquelle tout avait si bien commencé, cette paisible nuit à ses côtés n'était pas censée connaître de réveil aussi abrupt et il se demande encore comment il en est arrivé là. Avec lui, c'est simple, une galère en chasse éternellement une autre puisque la veille c'est d'un vernissage que Carl se faisait brutalement exclure. Le rejet de Cesar lui a brisé le cœur mais il semble bien loin à présent, la tristesse ayant laissé place à la terreur habitant maintenant ses yeux alors que Seth se tient dangereusement au-dessus de lui. « Carl... » Il s'accroche à ce qu'il peut pour ne pas rendre bêtement l'âme dans cette chambre car mourir sous les yeux de Murphy le terrorise plus que tout, il n'est peut-être pas de taille à contrer la violence de son bourreau mais tant que Carl est en vie c'est sur lui que Seth peut s'acharner. Lui qui prend plutôt que Murphy, c’est tout du moins vrai jusqu'à ce que le type la pousse un peu trop fort et finisse par la blesser. C'est ce qu'il suppose quand il ne la voit plus et cette idée le rend malade, autant que Seth le terrifie quand il n'a visiblement plus aucune limite. Carl commence même à se dire que quelqu'un devra mourir pour mettre fin à ce carnage alors tant qu’à faire, autant que ce soit lui. Ce n'est pas comme s'il risquait de manquer à grand monde, c'est même dans l'indifférence générale que le garçon a le plus de chance de partir mais il vivrait comme un échec de quitter ce monde sans avoir d'abord pu renouer avec son père. Ce n'est même pas la première fois qu'il craint pour sa vie car avant Seth, un autre homme ne mesurait déjà pas sa force vis-à-vis de lui. Carl retrouve une douleur et un effarement qu'il a bien connus par le passé car dans les coups de Seth se confondent ceux d’Hector, ces gestes Carl les connait par cœur car son corps les a encaissés pendant de très longues années. Il revoit l’autre lui tordre le bras jusqu’à le lui casser quand son genou craque ce matin, il a encore la résistance d'un enfant face à son agresseur et le plus triste est certainement que Seth rendrait service à pas mal de monde s'il en finissait avec lui sur le champ. Des millions de gens ont sans doute déjà rêvé de lui refaire le portrait et Cesar le premier, cette envie l'a forcément traversé hier soir. Est-ce qu'il serait resté cette nuit s'il avait su ce qui l'attendait ? Il ne sait pas Carl, il ne sait plus. Il supplie son bourreau de ne pas l'achever mais il n'aura pas la force de résister beaucoup plus, pas dans cet état. « FERME. TA. GUEULE. » Son regard hurle au secours tandis que ses mains sont placées devant lui pour se protéger des coups assénés et passant – sans grande surprise – la barrière fragile de sa défense. Carl ferme les yeux pour ne pas voir venir le prochain coup, qui atteindra peut-être son visage ou bien son ventre à nouveau, il ne veut même pas savoir. Il voudrait lui hurler qu'il n'a pas pu toucher Murphy parce qu'il n'a en fait jamais touché la moindre femme de sa vie mais son agresseur rirait sûrement de lui, et Carl n'a pas envie que la dernière image qu'il laissera soit celle d'un petit puceau pathétique et sans défense. Il prend un risque en signifiant à Seth que personne ne lui appartient ici mais au point où il en est, le garçon n'a de toute façon plus grand-chose à perdre. C'est inconscient oui, probablement stupide mais c'est avec son cœur qu'il raisonne, bien plus qu'avec sa tête. « Maintenant, tu le laisses. » Cette voix qui intervient le rassure au moins sur le fait que Murphy va bien – du moins assez pour se tenir sur ses deux jambes car du reste, le sang sur son visage l’inquiète déjà bien plus. Les prochaines secondes paraissent irréelles, il y a ce geste qu'elle amorce face à Seth et cette fourchette qui semble l'atteindre directement au torse, sous les yeux d'un Carl se demandant s'il n'est pas en train d'halluciner. Il souffre trop pour se réjouir de quoi que ce soit mais il se rend bien compte des risques que Murphy prend pour lui, au prix d'une gifle que le type ne tarde pas à lui retourner. Il a osé, oui. C'est le geste de trop pour Carl qui n'est même pas capable de se relever pour s'interposer comme il l'aimerait, minable qu'il doit être ainsi étalé sur le sol. « Sors d'ici ou j'appelle les flics. T'entends ? J'APPELLE LES FLICS ! » Murphy le fera, il n'en doute pas tellement mais il espère plus que tout que Seth s'en ira avant ça. C'est qu'il ne veut pas d'ennuis Carl, avec sa chance on pensera peut-être qu'il n'est pas tout blanc dans l'histoire et la dernière chose dont il a besoin est bien un casier. « Arrête putain. » Ses yeux ne quittent plus le duo planté au-dessus de lui alors que la peur de voir d'autres coups voler l'envahit. Carl en viendrait presque à signaler à nouveau sa présence pour que Seth ne soit pas tenté de s'en prendre encore à elle mais Murphy n'a pas besoin de sa protection, l'inverse par contre est nettement plus vrai. « Et si t'essaies de le suivre, je viendrai te tuer dans ton sommeil, tu sais que j'en suis capable. » Vraiment ? Carl lui n'en sait rien et il sursaute de plus belle au fracas causé par la bouteille éclatée contre le mur, que Murphy brandit ensuite comme menace supplémentaire contre Seth. « J'ai pas peur de toi. » Lui par contre est absolument terrorisé et il lui faut plusieurs longues secondes pour réaliser que son agresseur est en train de partir. Tant qu'il est encore visible Carl s'autorise à peine à respirer mais une fois la chambre retournée et la porte claquée c'est un immense poids qui se voit retiré de son corps tout entier. Le garçon peine pourtant à se relever, aussi bien affaibli par les coups reçus que choqué par cette escalade de violence qu'il n'en revient pas d'avoir vue et subie. « Il.. il est vraiment parti hein ? » il demande finalement en tentant de se hisser sur ses deux jambes, sans succès. Carl prie tout ce qu'il peut pour que Seth ne revienne pas pendant que son regard n'en finit pas de guetter la porte, avant que sa sauveuse ne s'abaisse devant lui. Voir sa paupière en sang est un choc, et que dire de sa joue portant encore la trace d'une gifle qu'elle n'aurait jamais dû recevoir. « Tu.. tu saignes Murphy. » Lui aussi accessoirement, mais c'est à peine s'il s'en rend compte. Carl constate surtout la douleur qui le saisit au genou et au ventre, si virulente qu'il n'a plus une seule larme à verser après tout ça. « Je peux plus bouger ma jambe, je.. j’ai tellement mal. » Si ce n'est pas cassé c'est en tout cas très proche de l’être, et la simple idée de devoir aller à l'hôpital l'effraie d'avance. Murphy devrait s'y rendre elle aussi pour faire recoudre son arcade mais dans l'immédiat c'est la reconnaissance du garçon qui balaie tout le reste. « Merci de pas l’avoir laissé me tuer. » Il saisit l'une de ses mains en le disant parce qu'il en est persuadé : c'est bien l'issue qui l'aurait attendu si Murphy ne s’en était pas mêlée. Carl lui doit tout, il le sait et il se sent aussi coupable que la violence qui s'était d'abord abattue sur lui ait fini par se retourner contre elle. Seth est un monstre, un vrai de vrai et il devra peut-être bien tuer Carl de ses mains la prochaine fois s'il croit pouvoir le vacciner de Murphy. Ça ne devrait pas être sa première préoccupation mais ça l'est, la seconde concerne quant à elle le visage de plus en plus familier de son bourreau. Carl a la désagréable impression d'avoir déjà vu sa tête quelque part, sûrement sur des photos et plus il fouille dans sa mémoire, moins il aime ce qu'il y trouve. Le nom qui se dessine ne fait qu'enterrer davantage une journée qui commençait déjà très mal et que rien ni personne ne pourra plus sauver, à l'image de son genou explosé et de son répit sacrifié. Ça va aller sont habituellement les mots que l'on adresse pour se rassurer mais pas cette fois, non, pas quand plus rien ne peut aller.
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