| sometimes, you look the same | ruben #6 |
| | (#)Sam 20 Aoû 2022 - 23:22 | |
| Six heures. Grace rentre à l'hôtel transpirante. Elle est allée courir au pied de l'hôtel que Ruben et elle occupent en plein Cradle Mountain-Lake St Clair, juste sur l'Overland Track. Un endroit rêvé pour des vacances ? Oui, quand on s'appelle Ruben et Grace. Oui, quand on a des choses à se dire. Oui, quand on a des choses à se cacher aussi.
Quatre à quatre, Grace grimpe les marches qui mènent à l'immense chambre que son fiancé et elle occupent dans le parc, dans un bâtiment incorporé à la nature désertique du paysage. L'endroit est loin d'être peuplé en cette période de l'année. Les dernières neiges fondent doucement et le temps est à l'orage, ce qui ne découragera pas les futurs époux. Loin de là. Ils ne sont arrivés que la veille, mais Grace gagne déjà du temps. Elle achète de longues minutes loin de Ruben. Courir lui fait du bien, courir l'empêche de se trouver auprès de son amoureux à qui elle n'a trop rien à dire. C'était une idée de cadeau absolument fabuleuse, surtout venant de Rory et Swann. C'était. C'aurait pu tomber autrement. C'aurait pu être offert plus tôt, quand Grace n'avait pas encore passé les portes de la clinique seule. Malheureusement, Rory et Swann ne pouvaient pas savoir. Ils ont fait ce qu'ils ont pu, comme tout le monde.
La blonde passe la porte de la chambre - de la suite, en fait - et jette ses chaussures de course dans l'entrée. Ils ne sont pas là pour roupiller. Dès que Ruben sera levé, ils en profiteront pour préparer l'itinéraire qu'ils veulent emprunter jusqu'au prochain arrêt, sous une tente. Les escales sont rares, par ici. Les jours de marches qu'ils ont devant eux seront peut-être cathartiques. A l'image de leur relation, le paysage désertique se déroule sous la baie vitrée qui entoure toute la chambre. Hier soir, ils n'ont pas fermé les stores, non pas parce que la vue des étoiles était enchanteresse mais bien parce qu'aucun d'eux n'a été pris de l'envie de se lever. Après tout, comment supporter le silence, pendant la contemplation des étoiles ? Si Grace sait parfaitement faire comme si tout était revenu à la normale, elle n'est pas encore tout à fait capable de passer du temps avec Ruben sans être prise de soudaines envies de meurtre. La trentenaire se dit que c'est ainsi. Cela passera, tout comme le reste.
C'est pourtant sur le lit qu'elle se jette, lit encore occupé par son fiancé alors que les premiers rayons du soleil pointent le bout de leur nez. « Bonjour, paresseux. » Aucun sourire n'illumine le visage placide de Grace, qui tend une main pour caresser les cheveux de Ruben. « T'as pas envie de marcher jusqu'à tard dans la nuit, crois moi. » C'est ce qu'ils sont venus faire, non ? Marcher sur l'overland track jusqu'à en perdre haleine. Se retrouver dans les plaines, réapprendre à apprécier la compagnie de l'autre. Au fond, Rory et Swann ne pouvaient pas leur faire plus beau cadeau.
@ruben hartfield |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Lun 29 Aoû 2022 - 12:50 | |
| sometimes, you look the same Il avait entendu Grace s’extirper du lit aux petites heures du matin, bien avant que le moindre réveil ne soit en mesure de sonner. Il l’avait parfaitement entendu et pourtant, il n’avait pas fait le moindre geste pour montrer que c’était le cas. Si la jeune femme ne le réveillait pas de façon claire, c’était qu’elle ne désirait pas encore sa présence - et il n’allait pas s’imposer alors que ce n’était pas le cas. Si les choses s’adoucissaient de nouveau doucement entre elle et Ruben, ce n’était pas encore tout beau, tout rose et c’était ainsi en grande partie à cause de lui; il attendrait que la blonde revienne de là où elle souhaitait s’éclipser pour se manifester, et ce serait largement suffisant. Ben avait du s’assoupir de nouveau, puisque ce fut de Grace qui en se mettant sur leur lit le réveilla de nouveau. « Bonjour, paresseux. » Relevant doucement la tête de son oreiller, il chercha des yeux le réveil qui était supposé être sur sa table de nuit; il ne trouva rien puisqu’ils n’étaient pas dans leur appartement mais au milieu de la nature de la Tasmanie. Il fronça quelque peu les sourcils, secoua la tête; lui qui n’était pas du genre dormeur et qui n’avait pas le réveil difficile d’ordinaire se trouvait confronté à tout ce qu’il n’aimait pas dès le matin. « T'as pas envie de marcher jusqu'à tard dans la nuit, crois moi. » Ah oui, effectivement, les randonnées. La nature. La grand air. Tout ceci qui leur tendit les bras et les attendait au tournant, puisque c’était pour ça qu’ils étaient venus ici.
C’était Rory et Swann qui avaient eu l’idée de cette escapade loin de la ville, loin de leurs boulots et de leur quotidien. Ils leur avaient offert un weekend prolongé pour pouvoir se retrouver, pour profiter de nouveau de la présence uniquement de l’être aimé à leurs côtés. Simplement, ils avaient préparé cette surprise là avant d’apprendre que la jeune femme avait du mettre fin à sa grossesse à cause de Ruben et que leur couple était encore plus perdu qu’il avait pu l’être ces derniers mois. Hartfield avait osé formuler à haute voix auprès de Swann que cet enfant à naître n’était pas une idée qui l’enchantait, mais aucun des deux hommes n’avaient eu d’informations complémentaires sur tout ça; surtout, Swann avait promis qu’il garderait cette information pour lui et Ben le croyait sur parole. « Il est quelle heure ? » Se retournant, il fit finalement face à la jeune femme, passant une main sur son visage. « T’es matinale aujourd’hui. » Et maintenant que sa vision se stabilisait, il pouvait voir qu’en plus d’être matinale, elle avait déjà profité des premières heures de la journée pour aller courir. Il aurait bien été courir aussi, lui, si elle lui avait proposé de se joindre à elle.
« Je passe sous la douche, un café, et je serais prêt pour randonner toute la journée. » Se glissant sur le lit, il déposa un baiser sur la joue de la jeune femme avant de se lever. Quelques pas à droite pour récupérer ses affaires pour la douche, quelques pas dans l’autre sens pour atteindre la salle de bain. Et alors qu’il s’apprêtait à entrer dans la pièce, il ralentit légèrement. Quelques semaines plus tôt, il aurait proposé à Grace de le rejoindre pour prendre une douche avec lui, un sourire tendre accroché aux lèvres. Aujourd’hui, il avait l’impression que s’il se permettait de s’exprimer de la sorte, il s’en mordrait les doigts pour les dix années à venir. Les choses avaient beau être en surface de nouveau normales, dans les détails c’était bien plus complexe que ça. Il aurait aimé que ce ne soit pas le cas, mais il aurait fallu agir différemment pour obtenir un résultat différent. Et puis merde, après tout, il avait le droit d’agir naturellement auprès de sa fiancée non ? « Tu peux passer sous la douche avec moi, si tu veux, maintenant que t’es rentrée de ton footing. » Il entra dans la salle de bain à la suite sans fermer la porte. N’était-ce pas le but, qu’ils passent de nouveau du temps ensemble, non ? Elle pourrait l’envoyer paitre; il avait toujours essayé de faire en sorte d’être le plus naturel possible avec elle, surtout avec elle, alors maintenant qu’ils tentaient de remettre leur vie commune sur le droit chemin, c’était le meilleur moment pour être naturel, justement.
|
| | | | (#)Mar 30 Aoû 2022 - 0:25 | |
| Ses envies de meurtre passeront. Grace regrattera de n'avoir rien fait pour essayer de raccrocher les morceaux les uns aux autres. Alors, pour de vrai, même si cela ne doit pas durer éternellement, elle essaie. Elle essaie fort, se jetant dans les draps auprès de Ruben. La chaleur de son corps lui rappelle d'excellents souvenirs. Il y a une époque pendant laquelle elle ne voulait rien d'autre que cette peau. Rien d'autre que ces mains, que ce souffle sur son épiderme. Pour essayer de se remémorer ces sensations, elle porte au visage de Ruben une main douce, une main d'amoureuse. Une main qui porte la bague de fiançailles offerte par celui qui était, avant, son petit-ami. Il est son compagnon de route, depuis qu'elle est capable d'accepter des gens auprès d'elle. Avant Ruben, elle n'avait pas d'équipe. C'est avec lui qu'elle forme la meilleure, le plus parfait des tandems. C'est auprès de lui qu'elle sombre le plus facilement aussi, lui qui fissure avec le plus d'aisance l'image parfaite que Grace essaie de monter sur pieds depuis des années. « Il est quelle heure ? » « Tôt. » Grace retient un sourire. Le visage de Ruben est très doux, quand il est tout juste sorti du sommeil. Elle a ce visage chevillé au corps depuis qu'elle l'a vu pour la première fois. Mais est-ce assez ?
« T’es matinale aujourd’hui. » « J'adore le matin. » L'a-t-il oublié ? Elle ne lui en veut pas. Il y a des mois qu'ils ne se côtoient plus comme un vrai couple et Grace a pris l'habitude de dormir seule. A chaque fois que Ruben a mis les pieds dans leur chambre, Grace s'est enfuie des draps avec pour seule excuse le travail. C'est après tout ce que son fiancé a donné comme motif pour ne pas concevoir d'enfants. Il s'est caché derrière cette raison, Grace est certaine que c'est parce qu'il n'a pas osé lui dire qu'en fait, il n'en veut pas. Pas avec elle. Voilà l'angoisse qui la ronge depuis peu de temps. Après la colère, le doute. La remise en question. La culpabilité, aussi. Ce corps qu'elle habite ne peut peut-être pas donner de rejetons, après tout. Celui qu'elle portait et dont elle s'est débarrassée allait peut-être mourir avant de connaître le monde. Oui, Ruben doit avoir pris la bonne décision. Seulement, il l'a prise pour deux. « Je passe sous la douche, un café, et je serais prêt pour randonner toute la journée. » Grace chasse les ombres et se laisse embrasser avec délice. Alors que Ruben se soustrait à sa compagnie, Grace se laisse tomber sur le lit. Bras en croix, elle contemple le plafond.
Mais Ruben ne va pas bien loin. Et parce qu'elle sent qu'il hésite - pour quoi, au fait ? - Grace se redresse sur ses coudes. « Tu peux passer sous la douche avec moi, si tu veux, maintenant que t’es rentrée de ton footing. » La blonde le laisse partir. Elle attend patiemment que l'eau coule. Elle hésite, un étrange nœud au fond de la gorge. Que dira-t-il en la voyant ? La trouvera-t-il plus repoussante maintenant qu'elle n'est pas ragaillardie par l'alcool ? Maintenant qu'elle l'a rejeté et humilié devant des gens qui comptent autant pour elle que pour lui ? Quand l'eau a assez coulé et que Grace a désormais la tête qui bourdonne de questions, la jeune femme bondit du lit. Elle ôte ses vêtements sur le chemin, détache ses cheveux et tire le rideau d'un coup sec. « J'ai remarqué que tu avais mal à l'épaule. » Elle ne l'observe pas assez pour cela, plus depuis un moment déjà. Il n'a probablement mal nul part, mais Grace pose ses deux mains sur l'épaule droite de Ruben. Ainsi, elle l'empêche doucement de se retourner. Si il ne la voit pas, c'est mieux. « Tu travailles trop. » La faute à qui, si leur appartement est devenu un terrain miné ? Un discret baiser se pose sur la peau de Ruben et les mains de Grace s'activent, cherchent un nœud qui n'existe sans doute pas. « Je suis... Pardon. » Elle ne lui a encore pas dit, n'a pas pris le temps de s'excuser pour leur réception désastreuse. Il sait de quoi elle parlera. |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Mer 31 Aoû 2022 - 19:50 | |
| sometimes, you look the same La main de Grace sur son visage était comme une caresse, de celles qui pourraient retirer toutes les peines du monde en un instant, qui pourrait faire fuir tous les tracas de votre univers. Le contact était doux, l’intention l’était d’autant plus. « Tôt. » Peut-être même trop tôt pour des personnes qui étaient parties en weekend pour se reposer, pour profiter de pouvoir casser leurs habitudes. Se lever tôt, ils savaient déjà parfaitement le faire tous les autres jours de l’année; quelle raison avait pu être celle qui avait poussé Grace hors du lit si tôt, alors ? Il espérait que ce ne soit pas sa simple présence à ses côtés, qui soit responsable de ce type de comportement. Il espérait vraiment que d’autres pensées hantant son esprit étaient responsable de sa fuite du lit conjugale tôt, trop tôt. « J'adore le matin. » Il esquissa un faible sourire. Vrai: elle était bien plus matinale qu’il ne pouvait l’être. Il l’était devenu, par la force des choses, mais Ruben faisait partie de ces personnes plus efficaces en tirant sur l’heure de l’endormissement plutôt qu’en coupant trop rapidement des nuits déjà bien courtes.
Finalement, sorti rapidement du lit, ce fut sur le pas de la porte de la salle de bain qu’il hésita. Les choses reviendraient à la normale, un jour; aujourd’hui, il avait encore quelques efforts à faire avant que ça puisse être envisageable. Et même si la blonde ne le voyait pas, même si ses actions et ses paroles des dernières semaines ne le prouvaient pas forcément, Ruben était prêt à faire ces efforts afin de retrouver cette alchimie qu’ils avaient pourtant eu dès le début. Parfois, presque, il oubliait qu’il avant encore tant à révéler à Grace et que tout pouvait prendre une tournure encore plus sombre, en un instant. Pour aujourd’hui, ce n’était pas l’objectif - et ça nielle serait jamais. Se glissant sous le jet d’eau chaude, Ruben ferma les yeux. Dans une autre réalité, celle où toutes leurs étoiles s’alignaient, il n’aurait même pas à se poser de telles questions.
Ben entendit que Grace était à ses côtés que lorsqu’elle tira d’un coup sec et déterminé le rideau de la douche. « J'ai remarqué que tu avais mal à l'épaule. » Il n’eut le temps de se retourner, cependant, les yeux de nouveau à peine ouverts qu’elle maintenait cette distance entre eux. Pas physique, les mains de la blonde s’affairant déjà au niveau d’une épaule qui ne portait pourtant aucun traumatisme; mais le fait était qu’il ne pouvait désormais se tourner vers elle sans forcer le geste, et qu’il comprenait en lisant entre les lignes que cette situation était intentionnel. Alors, plutôt que de faire le moindre commentaire, il laissa les doigts de sa fiancé défaire un noeud qui n’existait que dans leur autre réalité, celle à laquelle ils s’accrochaient pour tenter de réparer celle ne temps réel. « Tu travailles trop. » - « C’est possible. » Qu’il murmura, du bout des lèvres; il avait toujours trop travaillé de toutes façons, ce n’était en rien une vérité à cacher. Depuis qu’il était petit, Ruben n’avait jamais su faire autre chose que travailler dur, travailler longtemps.
Les lèvres de Grace effleurèrent la peau de Ruben - ça lui décrocha un frisson, se répercutant le long de sa colonne vertébrale et de tout son épiderme. Depuis quand n’avaient-ils pas eu de contact intentionnel, de cette sorte, sans que ce soit à la suite de cris ou de pleurs ? De mots surement prononcés sur des tons trop maladroits ? « Je suis... Pardon. » Oh, Grace. Alors, il déposa sa propre main sur celles de la jeune femme qui s’activaient toujours sur son épaule, qui s’affairaient à délier la situation. Il échappa un soupire, sans que ce dernier soit pour autant nécessaire; simplement, à entendre ce simple pardon, il avait l’impression qu’un poids lourd depuis des semaines se levait de sa poitrine. Avec délicatesse, il retint les mains de sa fiancée afin de pouvoir enfin se tourner et lui faire face. Ses prunelles attrapèrent les siennes, là où ses mains lâchèrent ses doigts pour attraper son visage en croupe. « Je t’en veux pas. » Ce qui était vrai: cette soirée avait, certes, était catastrophique mais ce n’était pas quelque-chose pour laquelle il lui en voulait. La forme n'avait pas été la bonne, mais le fond se devait d’être exposé. Après tout, il s’agissait de sa famille et il était normal qu’elle désire partager des informations importantes de la sorte avec eux. Si seulement elle aurait pu le faire sans le lapider en place publique par la même occasion, ça aurait été davantage sympathique. Délicatement, il déposa un léger baiser sur ses lèvres. « J’ai plus envie qu’on se fasse du mal comme ça, Grace. » Parce-que c’était en train de les ruiner de l’intérieur, de les ronger, de les détruire. Ce n’était pas comme ça que les choses auraient du se passer entre eux: ils auraient du être meilleurs que le reste du monde ensemble, parce-qu’ils l’étaient déjà séparément. « Tu me manques. C’est paradoxal de dire ça là, alors que tu es juste en face de moi, mais… » Il voyait bien, cette lumière qui peinait à rester allumée dans son regard; il se savait la cause, et ça lui brisait le coeur. « Tu me manques. Je suis désolé aussi. » Parce-que ce n’était pas à opinions divergeant qu’il ne pouvait pas s’excuser que ce soit le cas.
|
| | | | (#)Ven 9 Sep 2022 - 23:01 | |
| Ruben a la capacité de faire semblant, lui aussi. Il sait quand il ne faut pas lutter. Il sait amadouer Grace et lui laisser de l'espace et de la distance. Parfois, la blonde est comme un animal blessé qu'on mettrait du temps à apprivoiser. Ruben sait répéter le processus à l'infini et semble ne jamais pouvoir s'en lasser. C'est peut-être pour cela qu'elle l'aime. Parce qu'il semble avoir le mode d'emploi pour la décrypter, même si la communication merde de temps en temps. Grace s'est glissée sous la douche l'air de rien et a empêché Ruben de lui faire face. Elle ne veut pas voir ses yeux. La dernière fois qu'ils ont été proches, c'était parce qu'elle était complètement ivre. Des moments comme ceux-là, le couple n'en a pas eu beaucoup ces derniers mois. Alors, Grace veut prendre son temps. Elle apprivoise la torsion qu'elle sent dans son bas-ventre, comme une adolescente analyse ses mouvements pendant une première fois trop sacralisée. « C’est possible. » Non, c'est même sûr. C'est un reproche que Grace ne fera pourtant pas à Ruben. Ces derniers temps, ils travaillent l'un comme l'autre d'une façon acharnée qui leur cause du tort. L'implosion est proche. Peut-être que le repas de famille était le climax - Grace l'espère. Ils sont certainement dans l'œil de la tempête - encore faut-il la traverser dans l'autre sens.
Grace cherche un nœud qui n'existe pas comme si sa vie dépendant des gestes de ses doigts. Elle concentre ses yeux sur un grain de beauté, posé sur l'épaule de son fiancé. Elle n'a pas non plus envie qu'il la regarde. Elle ne veut pas voir ses yeux, pas plus qu'elle ne veut voir le regard qu'il posera sur elle. Depuis qu'elle a avalé ces maudits médicaments qui lui ont arraché une partie d'elle-même, Grace ne sait plus se regarder dans le miroir. Elle tue ses muscles au sport sans leur laisser le temps de se reposer. Elle bat la terre de ses chaussures tôt le matin et tard le soir. D'aucun y verra un grand retour à ses amours de jeunesse. Un œil plus avisé y verra peut-être le début de la fin. L'aube de la catastrophe. Le sommet de la falaise.
Ruben se tourne et Grace se fige. Ses yeux cherchent l'issue de la douche et elle voudrait fondre jusque dans la pièce d'à côté, pour se soustraire au regard du brun. « Je t’en veux pas. » Alors elle ose affronter ses yeux, incertaine de ce qu'elle va y trouver. Grace a soudain un peu moins froid. Quand Ruben s'avance pour l'embrasser, Grace ferme les yeux avec délice - et un brun d'incertitude. Le baiser est vrai. Rien ne l'entrave. Pas l'alcool, pas la colère, pas le devoir d'essayer de réparer ce qui a un jour été brisé. « J’ai plus envie qu’on se fasse du mal comme ça, Grace. » Elle voudrait pleurer. Elle voudrait le prendre dans ses bras. Elle voudrait tout effacer et recommencer de zéro, dire combien elle est réellement, sincèrement, indubitablement désolée. Rien ne sort. Les larmes ne montent pas aux yeux de la jeune femme. Elle pose pourtant sa main sur la poitrine de son fiancé, apaisée par le contact de sa peau. « Tu me manques. C’est paradoxal de dire ça là, alors que tu es juste en face de moi, mais… » Elle est en face. Elle est satellisée à des lieues d'ici. Elle est dans une salle de bain. Elle est à l'autre bout de l'espace. Partout et nulle part. Désolée, pourtant. Comme lui. « Tu me manques. Je suis désolé aussi. »
Avec toute la lenteur du monde, Grace reprend la place qui est la sienne depuis des années déjà. Elle enroule ses bras autour de la nuque de Ruben, attrape d'une main sûre les cheveux dans sa nuque. « Je veux qu'on profite de tout ça. De la tranquillité. Des paysages et de nous. » A son tour de voler les lèvres de Ruben dans un baiser qui n'a rien de timide. « Je veux être ta fiancée. Ta femme, un jour. Je veux que tu sois un chirurgien incroyable, et je veux être incroyable à tes côtés. » Et c'est accrochée à lui qu'elle enfouit, comme si de rien n'était, le rêve d'être la mère de ses enfants.
* Les retrouvailles leur ont fait un bien fou. Grace n'est pas fatiguée du tout quand elle s'engage sur le premier sentier de la journée, accompagnée de son fiancé. Elle a attaché ses cheveux bien haut et marche devant, le pas certain et l'entrain accroché au ventre. « Pourquoi on a arrêté de faire ça ? Les dates. » La voilà qui marche maintenant à reculons. Ont-ils un jour été "rendez-vous romantique au bord de la plage" ? Tous les couples ont-ils cette passade ? Rory et Swann doivent être ce genre d'amoureux. « On devrait aller au cinéma. On devrait sortir avec nos amis. » Grace n'a pas d'amis, c'est là que le bât blesse. Les amis de Ruben sont ses amis. Ruben est son ami. C'est tout. « On devrait organiser des fêtes. » Mais quand ? Au milieu de leurs emplois du temps infernaux ? Le couple a-t-il seulement le temps de se retrouver de temps en temps ? En attendant, les idées de Grace fourmillent. Oui, vraiment, elle fera tout pour camoufler le petit nuage noir qu'elle trimballe au dessus de sa tête depuis trop longtemps déjà. |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Sam 10 Sep 2022 - 23:52 | |
| sometimes, you look the same Dans toutes les situations, il aurait été apte à repérer les changements de nuances dans le regard de Grace. Il avait appris à les connaître, à les apprivoiser, au fil des années à ses côtés. Alors même lorsque ses pupilles semblaient en rien assurées de ce qu’il se passait sous leur attention, il savait le remarquer. Si cela lui faisait mal de comprendre que la blonde appréhendait d’être à ses côtés, il ne pouvait lui en vouloir: il comprenait. Aussi fou que cela pouvait être, pouvait paraitre, il comprenait à chaque fois. Simplement, il avait parfois du mal à le faire voir lorsqu’il n’était pas en accord avec les paroles ou les actes de la jeune femme. Alors, en percevant cette nuance dans son regard qu’il lui faisait mal au coeur, il effectuait ses gestes avec douceur et avec précaution: il ne voulait en aucun brusquer la jeune femme, il ne voulait pas s’imposer là où il aurait été de trop. Ces derniers temps, la communication était que très peu présente entre eux - et c’était là que le bât blessait. Ils avaient toujours été ouverts, entre eux; nombreuses avaient été les soirées et les nuits qu’ils avaient pu passer à discuter comme s’ils se découvraient pour la première fois. C’était aussi cela qui lui manquait, à Ruben: Grace était son amie, sa meilleure amie, avant d’être n’importe quoi d’autre et avec les aléas de la vie qu’ils avaient du traverser ces derniers mois, cette complicité lui manquait d’autant plus.
Grace resta un petit temps, face à lui, sans bouger ni parler. Et il se passa un instant où Ruben crut qu’elle allait s’échapper à lui - et pour ça non plus, il ne lui en aurait pas voulu. Il aurait été blessé, certes, mais c’était un grand garçon qui pouvait séparer sa compréhension de ses émotions: il aurait accepté qu’elle lui file entre les doigts une fois de plus aujourd’hui. La suite des événements ne prit en aucun cas ce chemin là cependant, alors que Grace reprenait sa place légitime dans ses bras, contre lui, ses mains dans ses cheveux et ses lèvres à quelques centimètres des siennes. « Je veux qu'on profite de tout ça. De la tranquillité. Des paysages et de nous. » Et alors qu’elle lui arrachait un baiser, un de ceux qu’ils n’avaient partagés depuis trop longtemps désormais, un petit sourire étirait le coin des lèvres de Ben. « Je veux être ta fiancée. Ta femme, un jour. Je veux que tu sois un chirurgien incroyable, et je veux être incroyable à tes côtés. » - « Gracie… » Les gestes qu’il eut par la suite n’eurent plus rien de retenus, alors qu’il plongeait tête baissée dans cette réalité qui lui donnait des étoiles plein les yeux - il ne demandait rien de plus.
*** « Pourquoi on a arrêté de faire ça ? Les dates. » Le début de leur randonnée prévue pour la journée avait été quelque peu retardé, mais c’était avec le coeur bien plus léger et avec un entrain retrouvé que Ruben suivait une Grace motivée pour affronter le sentier qui se présentait devant eux. La question de la blonde en était une bonne, en réalité: il ne saurait dire pour quelle raison ils avaient cessé de privilégier ce type de moments rien que tous les deux, au profit des longues soirées à travailler jusque la fatigue remporte le combat sur la motivation. « On devrait aller au cinéma. On devrait sortir avec nos amis. On devrait organiser des fêtes. » Un petit sourire attendri se glissa sur les lèvres du brun. Fut un temps, c’était là le genre de choses qu’ils pouvaient se permettre sans se soucis de rien du tout en retour. Avec les métiers qu’ils exerçaient désormais, c’était chose bien moins aisée que d’organiser des fêtes comme ils avaient pu le faire les années passées. Et puis, la dernière fois qu’ils avaient organisé quelque-chose chez eux, c’était le diner avec la famille Craine et disons qu’il n’avait pas forcément apporté que des choses attendues et agréables.
Et puis, faire des sorties avec des amis ne rapporteraient pas plus de temps juste pour eux deux au compteur. Alors, ce fut sur l’idée des dates que Ruben décida plutôt de rebondir - parce-que ça, c’était quelque chose qui pourrait ajouter du temps qualitatif rien que pour eux deux. « Je sais pas pourquoi on a arrêté de se faire des dates. » Même si entre eux, ils n’ont jamais été réellement uniquement composés de sorties au cinéma et de paquets de pop-corn partagés; ils étaient également faits de soirées de révisions et de barres chocolatées offertes depuis le distributeur automatique. « On pourrait faire en sorte que ça arrive plus, ça là. » Du bout du doigt, il désignait autant Grace, que lui, que les paysages qui les entouraient. « Peut-être pas aussi loin et aussi longtemps parce-que Rory et Swann nous ont vraiment gâtés pour le coup. » Et parce-qu’il n’y avait pas à se poser de questions: aucun des deux ne pourraient prendre aussi régulièrement des congés de la sorte. Ils n’étaient pas du genre à prendre des jours de repos à tout va, donc leurs supérieurs avaient pu les approuver même des délais très courts - pour cette fois-ci. « Mais le Queensland regorge d’endroits qu’on n’a pas encore découvert. On pourrait, je sais pas, aller voir la barrière de corail par exemple ? On est jamais allés jusque là-bas tous les deux. » Ils pourraient prendre une chambre d’hôtel pour la nuit et commander du champagne au room-service. Ils pourraient marcher le long de l’océan pendant des heures, main dans la main, sans avoir besoin de prononcer le moindre mot mais juste en profitant de la présence de l’autre à leurs côtés.
« Mais si tu veux organiser des fêtes… Y’en a une qu’on pourrait organiser. Tous les deux. » Peut-être était-ce présomptueux de sa part de s’engager sur ce sentier là, alors qu’il faisait quelques enjambées supplémentaires pour dépasser Grace, pour prendre les devants - pour éviter son regard peut-être aussi, un peu. Après tout, elle avait dit pas plus tard que plus tôt dans la journée qu’elle voulait être sa fiancée, sa femme même un jour. Il fallait une célébration, une cérémonie, pour que cela arrive.
|
| | | | (#)Sam 24 Sep 2022 - 23:50 | |
| Il semble à Grace que Ruben ne l'a plus appelée "Gracie" depuis des lustres. S'il a employé ce surnom, ce n'était, ces derniers mois, que pour essayer de lui tendre une main qu'elle n'a fait que rejeter à l'infini. Le surnom a eu une autre signification ce matin et pour la première fois depuis des lustres, il n'a fait que déclencher des frissons sous la peau de la jeune femme. Elle a retrouvé sa place, entre les bras de Ruben. L'ocytocine semble affluer encore partout dans son corps alors qu'elle pose un pied devant l'autre, agile de corps comme de pensée. Grace ne s'est plus sentie aussi bien depuis longtemps et elle oublie assez bien le petit coin d'ombre qui grignote un peu plus d'espace tous les jours, dans son cerveau. « Je sais pas pourquoi on a arrêté de se faire des dates. » Oh, elle sait pourquoi, au fond. Ils ne se donnaient plus de rendez-vous parce qu'il fallait alors se faire face. Et puis, avant que les problèmes ne fassent surface clairement, les deux médecins avaient clairement d'autres idées en tête. C'est dingue comme ils se sont enfermés dans une routine digne d'un couple marié depuis vingt ans. C'est dingue comme, alors qu'elle est si jeune, Grace a la sensation d'être si âgée. Quelque chose a passé, chez la blonde. Son envie de construire, peut-être. Oui, c'est cela que l'avortement a oblitéré. C'est cela qu'elle refuse de reconnaître et c'est cela qui la rongera encore et encore, sans qu'elle ne souhaite se l'avouer.
« On pourrait faire en sorte que ça arrive plus, ça là. » « Ca là ? » qu'elle répète, sourire aux lèvres. Il y a chez Ruben quelque chose de presque je-m'en-foutiste. Les termes qu'il emploie, Grace les prend en plein visage. Mais leurs retrouvailles de la matinée sont trop lumineuses, trop belles pour être gâchées par de si petites contrariétés. « Peut-être pas aussi loin et aussi longtemps parce-que Rory et Swann nous ont vraiment gâtés pour le coup. » D'un haussement d'épaules, Grace passe au registre de l'humour. Ils en ont besoin depuis trop longtemps. « Rory est plein de fric, la prochaine fois on lui demandera un séjour sur la lune. » Et il l'offrirait avec le sourire, Grace connaît son frère comme si elle l'avait fait. Elle a offert de quoi s'occuper de leur chien à défaut de pouvoir offrir de quoi s'occuper d'un bébé. Le souvenir de l'horrible repas donne à Grace une réaction littéralement épidermique. La voilà qui se frotte le coude, comme pour chasser le mauvais frisson qui passe le long de sa peau. C'est terminé, la chair de poule de ce matin est oubliée au profit de la gêne ressentie quelques temps auparavant. « Mais le Queensland regorge d’endroits qu’on n’a pas encore découvert. On pourrait, je sais pas, aller voir la barrière de corail par exemple ? On est jamais allés jusque là-bas tous les deux. » « La barrière de corail... » qu'elle marmonne, rêveuse. Au fond, peu importe l'endroit, tant qu'ils se retrouvent quelque part ensemble.
Quand Ruben la dépasse, Grace profite de l'instant pour observer son fiancé. Un sourire creuse des fossettes sur les joues de la blonde alors qu'elle rejoue en boucle les jolies choses que le chirurgien a pu dire dans la matinée. La paix, enfin, après des semaines de guerre froide. « Mais si tu veux organiser des fêtes… Y’en a une qu’on pourrait organiser. Tous les deux. » La paix que Ruben brise sans s'en rendre compte. Et Grace s'arrête, le sourire toujours accroché aux lèvres. Que dire ? Qu'ils sont revenus au point où ils en étaient il y a quelques mois ? Qu'ils referont comme avant, qu'elle tombera enceinte après le mariage et que Ruben lui demandera à nouveau d'avorter ? Comment fera-t-elle, quand on lui parlera de "la prochaine étape" ? « Quand on sera mariés, tu sais ce que demanderont les gens de l'hôpital ? » Ont-ils déjà eu cette conversation ou l'a-t-elle rêvée ? « "A quand le bébé ?" Ils ont toujours des choses à demander, comme si on passait des étapes et que la prochaine annulait la valeur de la précédente. » Grace hausse les épaules et une petite voix intérieure lui hurle de retenir ses larmes. Rien qu'à se remémorer les demandes innocentes des infirmières de bloc qui ont demandé, pour plaisanter, si Grace ne se mariait pas pour cacher une grossesse en cours, la blonde a envie de pleurer.
« Je suis pas en train de te demander un bébé, Ruben. » Elle se veut rassurante, même si la part d'ombre grignote un peu plus son cœur à mesure qu'elle se rapproche de son fiancé. « Je veux être ta femme. Je suis juste pas prête à l'annoncer. Je suis pas prête à entendre les questions, les demandes, les avis... » Elle voudrait l'épouser sans que personne ne le sache. Elle voudrait que tout le monde soit vexé et qu'ils ne lui parlent plus jamais. Elle voudrait qu'ils en parlent dans son dos et jamais sous son nez. « J'ai besoin de savoir si tu veux m'épouser moi ou si tu veux épouser la fête, l'annonce, tout le reste. » Elle veut le lire dans ses yeux. Elle veut savoir s'il ne s'est pas précipité autant qu'elle l'a fait quand elle a dit "oui". |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Mar 4 Oct 2022 - 23:42 | |
| sometimes, you look the same « Ca là ? » Si le sourire aux lèvres de Grace était de son côté forcé ou en rien amusé, Ruben le prit comme une marque d’espièglerie et étira un brin davantage le sien. « Ca là, oui. » Ce qu’il y avait autour d’eux, les paysages, l’idée de profiter l’un de l’autre le temps d’une escapade sur un weekend. Ils avaient arrêté d’organiser des dates à un certain moment dans le temps, et comme le faisait justement remarquer Grace, ils n’avaient aucune raison pour excuser cette pratique perdue. Ils pourraient s’organiser davantage de moments à deux, sans avoir besoin d’aller aussi loin qu’ils l’avaient fait cette fois-ci. « Rory est plein de fric, la prochaine fois on lui demandera un séjour sur la lune. » Le brun eut un petit rire. Le pire dans tout ça, c’était que Rory serait capable d’au moins essayer de leur offrir un séjour sur la lune si cela pouvait leur faire plaisir. L’inverse était vraie aussi, mais disons que d’eux trois, Rory était le plus généreux. La lune, c’était un peu loin; ils pourraient aussi simplement commencer par des choses bien plus proches de chez eux. « La barrière de corail… » - « Ou ailleurs. Je suis sûr qu’il existe plein d’endroits sympas pas loin de chez nous. » Et même des endroits où ils pourraient s’échapper pour une soirée, le temps de recharger les batteries loin de chez leur appartement qui avait accueilli bien trop de drames ces derniers temps.
Ca, c’était concernant s’ils voulaient s’organiser des rendez-vous amoureux loin de chez eux. Si Grace voulait se lancer dans l’organisation de fêtes, comme elle le mentionnait, aux yeux de Ben il était évident qu’il y en avait une en particulier sur laquelle ils pouvaient plancher. Etant donné qu’ils avaient fait des enjambées accélérées pour passer devant la jeune femme, il ne pouvait voir sa réaction quant à la suggestion qu’il faisait. C’était risqué, il le savait - pas d’accélérer la cadence mais de revenir sur le sujet su mariage. Les plaies des derniers mois étaient encore à vif, et ils n’avaient pas réellement réussi à en parler une seule fois sans que leurs conversations tournent en règlement de compte. Mais les choses étaient différentes, depuis ce matin; plus légères, aussi, alors il lui semblait tout opportun d’utiliser ce moment pour aborder des sujets qui ne sauraient rester calmes dans d’autres circonstances. « Quand on sera mariés, tu sais ce que demanderont les gens de l'hôpital ? » La voix de la jeune femme se faisait entendre en arrière plan, et n’entendant plus ses pas derrière les siens Ruben en déduit qu’elle s’était arrêtée de marcher - ce qui se confirma lorsqu’il en fit finalement de même, pour se tourner et reporter son regard sur la blonde. Une autre fois pour la conversation qui se ferait en balade, comme on parlerait de la pluie et du beau temps. Le pire dans tout ça, c’était qu’il connaissait exactement les paroles qu’elle allait prononcer par la suite, et ce n’était pas du tout dans cette direction qu’il aurait voulu que la conversation s’en aille. Il n’ajouta mot, cependant, sentant, comprenant qu’il s’agissait là d’une question rhétorique de la part de la jeune femme. « "A quand le bébé ?" Ils ont toujours des choses à demander, comme si on passait des étapes et que la prochaine annulait la valeur de la précédente. » Grace haussa les épaules mais Ruben savait que ce n’était pas une remarque jetée là par hasard. Il savait surtout que si la situation c’était allégée pour lui lorsque Grace avait décidé d’avorter, ça n’avait pas été le cas pour elle - toujours pas pour le moment - et qu’elle se remettait encore de cet événement traumatisant. Il aurait simplement aimé qu’elle réussisse à voir le bénéfice de tout ça; pour pouvoir se concentrer dessus.
« Je suis pas en train de te demander un bébé, Ruben. » Le regard de ce dernier était désormais à la dérive, loin du visage de la blonde, à regarder le paysage à leurs côtés. Une grande partie de lui malheureusement espérait bien que ce n’étiat pas ce qu’elle était en train de lui demander, parce-que de toutes manières ce n’était pas ce qu’il souhaitait lui donner. « Je veux être ta femme. Je suis juste pas prête à l'annoncer. Je suis pas prête à entendre les questions, les demandes, les avis… » - « Ca a pas besoin d’être une cérémonie publique, tu sais. » La remarque lui avait échappé, avait glissé entres ses lèvres trop rapidement pour qu’il ne puisse la retenir. Ils n’avaient pas besoin d’inviter l’entièreté de l’hôpital pour célébrer leurs noces. Un petit comité serait emplument suffisant. « J'ai besoin de savoir si tu veux m'épouser moi ou si tu veux épouser la fête, l'annonce, tout le reste. »
Alors, à ce moment là contrairement à la poignée de minutes qui s’était écoulée, il reporta son regard dans celui de Gracie. Accrocha ses prunelles aux siennes. Et il aurait voulu répondre sans y réfléchir un seul instant, sans aucune hésitation; cela aurait été une réponse à part entière s’il avait agi de la sorte. Le problème étant que lui-même s’était déjà posé la question et n’avait réussi à trouver réponse appréciable. Il savait parfaitement qu’il aimait Grace comme il n’avait jamais aimé personne surement, ses doutes n’étaient pas portés sur cette partie là de leur histoire. Ils se trouvaient correspondre à tout le reste; il savait qu’il ne souhaitait pas l’épouser pour la fête, ça c’était juste un bonus dans tout le processus. Il était vrai qu’il n’était pas venu mettre un genou à terre pour les bonnes raisons, et elles ne pouvaient être justifiées publiquement de la sorte. Au fond de lui, Ruben avait besoin d’épouser les apparences plus qu’autre chose. Il avait besoin de prouver, et surtout à Grace elle-même, que son amour était légitime. Il avait faute - personne ne le savait encore pour le moment, heureusement - mais ce n’était pas par manque d’amour pour la jeune femme. C’était cependant la raison qui l’avait poussé à se retrancher dans une partie de leur histoire commune qu’il avait repoussé aussi loin que possible jusque maintenant. Peut-être parce-qu’il savait, dans un certain sens, que cela finirait par une discussion comme celle qu’ils avaient en cet instant. « Je m’en fiche de l’annonce, de la fête. Je sais pas quoi correspond à tout le reste mais c’est pareil, je m’en fiche de tout ça. » Un instant, un seul, il avait détourné son regard de Grace pour finalement faire les quelques pas les séparant et reconnecter leurs regards, lorsqu’il fut face à elle. « C’est toi que je veux, pas le reste. Ca a toujours été pour toi. » Pour lui, mais pour elle. De toutes façons, elle était celle ayant un penchant pour le mariage; Ruben était persuadé encore aujourd’hui - il ne l’affirmait simplement plus à haute voix - que c’était là une distraction qui n’avait pas grande utilité. La preuve en était encore aujourd’hui: ils se prenaient la tête sur des détails qui ne leur apporteraient jamais réellement rien de bon. S’il n’avait pas eu à effacer certaines traces, Ben aurait pu vivre le reste de sa vie aux côtés de Grace sans jamais lui passer la bague au doigt. Il n’avait pas besoin de ça pour lui prouver au quotidien que son coeur était sien. Mais il lui fallait assumer son faux-pas, alors il maintenait ses positions et gardait sa version des faits consistante. « Si t’as pas envie que ce soit quelque-chose en grandes pompes, ça peut être toi et moi à l’hôtel de ville sans aucune frivolité. » Ils auraient le reste de leur vie pour le reste, si tel était le désir de Gracie.
|
| | | | (#)Dim 16 Oct 2022 - 19:02 | |
| « Ou ailleurs. Je suis sûr qu’il existe plein d’endroits sympas pas loin de chez nous. » C'est sûr, encore faut-il avoir le temps de s'y rendre. Les horaires des deux chirurgiens n'arrange rien à leur couple. Il faut assurément des disputes et un repas de famille catastrophique pour les réunir, ce qui est représentatif de l'état de leur union. Pourtant, Grace rêve de moments privilégiés à partager avec son fiancé. Ce ne doit pas être si compliqué bon sang. Il suffit de prendre le temps. En plus, ce n'est pas comme si Grace avait autre chose à faire. A part l'hôpital et Ruben, elle n'a rien. Bon, d'accord, elle a aussi ses frères et ses sœurs. Mais ce n'est rien en comparaison du temps qu'il faut allouer à des gens qui ne sont originellement pas la famille pour qu'ils restent. C'est épuisant. C'est fatigant. Les études et le travail de Grace l'ont-ils rendue associable ? Peut-être que ses batteries sociales sont simplement très petites en ce qui concerne les adultes. Elle n'a pas de limites pour les humains miniatures.
Alors, Ruben lance un coup de pied dans la mare. A moins que ce soit un pavé jeté dans la fourmilière, ou les deux en même temps. Grace n'en a pas fini de lui expliquer qu'elle ne supporte pas les regards et les questions. Grace n'en a pas fini de se détester ainsi, de se savoir faible, d'être une loque sous les yeux des gens. La grande Grace Craine qu'on ne désarçonne jamais sous aucun prétexte ne peut pas soutenir le regard de ceux qui attendent vraisemblablement plus de sa famille qu'elle ne peut le faire elle-même. « Ca a pas besoin d’être une cérémonie publique, tu sais. » La blonde fronce imperceptiblement les sourcils, cachée derrière son masque de lassitude. Ce doit être une cérémonie publique. Ils ont des gens à contenter. Des parents, des frères, des amis. Bon, d'accord, des amis de Ruben, rappelons que Grace n'en a pas à elle et que tout ce qui est au brun lui appartient à elle par extension, même sans que les intéressés l'aient choisi. Ruben n'a pas peur, lui. Il plante ses yeux dans ceux de son amoureuse, laquelle soutient son regard avec bravoure et malgré son évidente envie de pleurer. Dieu qu'elle se hait, à jouer les faibles et à se laisser si facilement aller à une émotion qu'elle ne laisse habituellement jamais déborder. « Je m’en fiche de l’annonce, de la fête. Je sais pas quoi correspond à tout le reste mais c’est pareil, je m’en fiche de tout ça. » « On aime bien faire la fête. » A vrai dire, Grace n'a jamais fait la fête. Elle n'a connu que les repas de famille, les (rares) soirées pyjamas avec ses (encore plus rares) copines. Elle est allée une fois et une seule en boîte de nuit avec une petite amie de l'époque de la faculté, avant de connaître Ruben. Elle n'aime pas faire la fête. Elle aime voir Ruben s'amuser pour deux.
« C’est toi que je veux, pas le reste. Ca a toujours été pour toi. » La voilà qui sourit, flattée par les mots et les regards de son fiancé. C'est elle, qui se rêve dans une robe de mariée. C'est elle qui se rêve assise à une table magnifique, entourée de gens à qui elle pourrait enfin dire "vous voyez, je ne suis pas invisible". Grace a toujours travaillé en silence. Ce mariage, c'était l'occasion rêvée de faire du bruit. Finalement, elle n'en a pas tant envie. « Si t’as pas envie que ce soit quelque-chose en grandes pompes, ça peut être toi et moi à l’hôtel de ville sans aucune frivolité. » D'un geste naturel, la trentenaire attrape les doigts - si précieux - de Ruben. Des yeux, elle cherche quelque chose au sol. Un brin d'herbe, une fleur, n'importe quoi. Quand elle a trouvé ce qu'elle cherchait, elle revient se planter devant Ruben et noue autour de son annulaire une bague faite de rien, mais surtout de tout. « C'est ma demande en mariage. » Elle a accepté la première, même si elle a résulté en une éclatante dispute. Avec difficulté, elle enroule le brin d'herbe autour de son propre annulaire, fière de son idée. « Et t'as pas eu le temps d'accepter, j'ai mis la bague de mon côté. » Bon, d'accord, elle n'est peut-être pas très forte pour les trucs romantiques, mais elle se rattrape en enroulant ses bras autour du cou du brun. « On va se marier. On peut aller faire la fête sur un voilier ? Juste toi et moi. On enverra des cartes postales pour annoncer qu'on porte le même nom. » Elle n'abandonnera jamais le sien. C'est un détail dont il faudra rediscuter. |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Dim 23 Oct 2022 - 16:45 | |
| sometimes, you look the same « On aime bien faire la fête. » Ils aimaient bien faire la fête, certes; ils aimaient surtout pouvoir se retrouver à travers la foule de ces dernières pour passer du bon temps tous les deux lorsqu’ils se retrouvaient au même endroit. Ils aimaient bien faire la fête mais le point sur lequel Ruben cherchait à insister depuis des mois désormais, c’était qu’il n’avait pas mis un genoux à terre pour cette raison là. Bordel, s’il voulait organiser une fête, il n’avait qu’à envoyer quelques messages aux contacts de son répertoire et se retrouver au bar du quartier. Pour cette fête là, ce n’était pas le monde entier qu’il tentait de rassurer sur un point, mais la jeune femme qui était en face de lui, qui partageait son quotidien. Celle que son coeur avait choisi en dépit de tout le reste autour d’eux.
Et il espérait simplement que cela était le cas également du côté de Grace: qu’importe la fête qu’ils pourraient prévoir, ils le faisaient surtout parce-qu’ils étaient l’autre moitié dont ils avaient besoin. Le silence pesant du côté de la blonde, qui dura peut-être qu’un seul instant mais un seul de trop à ses yeux, ne prit pas fin de suite. D’abord, elle s’agita quelque peu, cherchant sur le sol à travers les quelques herbes à leurs pieds des trucs et des machins - il avait beau plisser quelque peu les yeux, froncer un brin les sourcils, il ne comprenait pas quelles étaient les intentions de sa belle. Finalement, dans un geste mimant celui qu’elle avait eu quelques instants plus tôt, les doigts de Grace attrapèrent ceux de son fiancé - il aimait le doux contact que cela pouvait provoquer - pour littéralement lui passer la bague au doigt. Un fin sourire commençait à s’afficher sur les lèvres de Hartfield alors qu’il mettait chaque pièce du puzzle à sa juste place. « C'est ma demande en mariage. » Son sourire mangeait déjà une grande partie de son visage, au brun. « Et t'as pas eu le temps d'accepter, j'ai mis la bague de mon côté. » - « J’accepte de toutes façons, tu peux garder la bague au doigt et moi aussi. » C’était sa façon à elle de lui dire que les nouvelles conditions de leur union étaient finalement acceptables, et qu’elles lui plaisaient. Les bras de la demoiselle se nouant autour du cou de Ruben, il en fit de même de son côté autour de sa taille. Leurs visages à quelques millimètres l’un de l’autre, il frotta légèrement et avec douceur le bout de son nez contre celui de celle qui acceptait alors pleinement de devenir sa femme. « On va se marier. On peut aller faire la fête sur un voilier ? Juste toi et moi. On enverra des cartes postales pour annoncer qu'on porte le même nom. » Avec douceur, Ben déposé un baiser délicat sur les lèvres de Gracie. « On fera la fête où tu veux, sur un voilier, sur une plage, peu m’importe. » Parce-que pour une fois, le vent de bonheur qui soufflait sur son coeur était des plus réels, des plus authentiques. A d’autres moments, il avait forcé les traits de son bonheur pour ne pas laisser paraitre d’autres détails qui n’avaient pas à être mis en lumière. Aujourd’hui, il était simplement heureux que ce mariage soit réel. « On pourra envoyer des cartes postales et regarder les étoiles toute la nuit aussi si tu veux. On pourra rester que tous les deux pendant plusieurs jours pour garder notre secret encore secret plus longtemps. » Leur union n’aurait pas à être rendue publique, et peut-être était-ce la solution qui avait manqué pendant tout ce temps. Ruben s’autorisa à voler un nouveau baiser à la blonde. « Je t’aime, Gracie. » Il aurait pu avoir l'audace d’ajouter Hartfield à cette affirmation mais il savait pertinemment qu’une fois les choses officielles, ces dernières ne prendraient pas cette nuance de couleurs là.
|
| | | | | | | | sometimes, you look the same | ruben #6 |
|
| |