From nine to five it's the same old grind, all week long, and the only thing that keeps me sane is comin' home. When the sun goes down you know how to set things right, let's put the day behind us and bring on the night. I can hardly wait for you to make what went wrong today seem right, it's been a long hard day so bring on the night
Talia est prévenue par un petit post-it laissé sur l’îlot central de la cuisine : il ne mange pas à la maison ce soir, inutile donc de l’attendre pour dîner. Carl aurait pu se contenter de lui envoyer un message, oui, mais Carl ne fait jamais rien comme tout le monde et ça sa maman d’accueil le sait bien. Ce n’est pas souvent que le garçon est de sortie, pas souvent non plus qu’il n’exclut pas de rentrer à une heure possiblement indue. Talia ne cherchera probablement pas à connaitre le programme de sa soirée mais Carl n’aurait aucune honte à le lui dire, pour une fois que ses plans ressemblent à ceux des jeunes de son âge et qu’il ne va pas au devant d’éventuels ennuis en s’invitant là où personne ne veut de lui. Chez son père ou au vernissage d’un gars qui le déteste, le genre d’idée fabuleuse que le garçon a eu un peu trop souvent ces derniers temps pour qu’on ne l’y reprenne plus de sitôt. C’est peut-être son récent passage à tabac qui lui a remis les idées en place, il ne reste d’ailleurs plus grand-chose des marques qui ornaient son visage et son cou ce qui ne rend pas cet épisode plus facile à oublier. S’il ne s’était pas accroché à l’idée stupide de sauver une amitié de toute façon condamnée il n’aurait pas fait la désagréable rencontre de l’ainé Moriarty et des poings de celui-ci. Mais il n’aurait pas non plus retrouvé Murphy, chez qui la plus réconfortante des soirées s’est transformée en pire réveil de sa vie. Carl ne connaissait déjà pas les nuits les plus paisibles avant ça mais c’est pire que tout avec ces cauchemars officiellement de retour. Comment est-il censé s’en relever si le film de cette matinée lui revient chaque fois qu’il a le malheur de fermer les yeux, comment s'en remettre tout court, d'ailleurs ? Il donnerait tout pour que ces images disparaissent et pour oublier jusqu’à l’existence de Seth, il n’a même jamais autant souhaité que sa mémoire l’abandonne mais plutôt que d’espérer que son prochain coup sur la tête le rendra amnésique Carl envisage une façon bien plus douce de ranger ses tourments au placard. Après tout se changer les idées fonctionne plutôt bien pour les autres, alors pourquoi pas pour lui ?
Ce soir Carl s’interdit de ruminer quoi que ce soit et pour être sûr que ces pensées néfastes comme la peur que Seth le retrouve ne pourront pas l’envahir, le garçon s’est équipé au mieux. De la meilleure compagnie qu’il lui soit possible de trouver pour se vider la tête, déjà, même si Flora ne sait pas encore qu’il s’imposera chez elle d’ici quelques minutes avec tout l’attirail de la plus parfaite des soirées pyjama. Son plan n’est autre que celui-là et il ne doute pas que l’idée rappellera des souvenirs à son ancienne colocataire, la prévenir n’aurait simplement pas été de trop mais Carl ne sera au moins jamais prévisible pour ces choses-là. C’est avec son oreiller sous le bras et un grand sac sur le dos que le garçon arpente le quartier nord, empruntant d’un pas énergétique un chemin qu’il commence à bien connaitre et le menant tout droit jusqu’à l’appartement de Flora. Elle ignore encore les petits plans du bonhomme mais ce n’est plus qu’une question de secondes avant que Carl ne lui dévoile tout. Un coup de sonnette suffit à la faire sortir et le garçon retrouve aussitôt le sourire, brandissant alors bien vite l’attirail entre ses mains. « Flora ! Dis-moi que t’es libre ce soir parce que - attention roulement de tambours - » Ni une ni deux Carl dégaine de son sac un paquet de chamallows suivi d’un autre de pop-corn, le genre de cochonneries dont Flora raffole il ne le sait que trop bien. « T’es invitée à la meilleure soirée pyjama de la ville, la chance ! » Elle ferait tellement de jalouses si la nouvelle venait à se répandre, c’est évident. Ou pas. « Ah oui je l’ai pas précisé mais du coup ça a lieu chez toi, ta coloc' est pas là j’espère ? Je voudrais pas la déranger. » Millie pourrait aussi se joindre à eux mais Carl mentirait s’il disait qu’il n’espère pas surtout passer cette soirée avec Flora, en souvenir du bon vieux temps qui a tendance à sacrément lui manquer ces jours-ci. « J’ai pris mon pyjama, un oreiller, des trucs bourrés de sucre et même un jeu de société. On va pouvoir se goinfrer et discuter jusqu’à pas d’heure, tu sais comme quand on vivait ensemble ! » La meilleure époque de sa vie si on lui demande, sans trop exagérer. Tout était plus simple quand il n’était pas encore question d’émission, de sombre réputation et quand il pouvait aussi faire un pas sans risquer d’être rejeté d’un côté ou tabassé de l’autre. Certains jours Carl donnerait vraiment tout pour revenir début 2020, aussi bien pour y retrouver sa tranquillité perdue que pour profiter à nouveau d’une cohabitation avec Flora. C’est avec elle qu’il a connu ses premiers bons moments dans ce pays et quand il y pense, Carl n’en a presque pas connu depuis. En plus de deux ans de vie australienne, le constat fait assez mal. « Regarde, j’ai aussi ramené une énorme pizza à réchauffer eeeet.. je t’ai fait un cd de sons marins ! Ça mettra une petite ambiance, avoue que c’est plutôt cool. » Il s’est souvenu de sa passion pour l’océan alors il a gravé ça en vitesse tout à l’heure, comptant sur ce petit fond sonore pour les détendre l’un comme l’autre. Quant à la pizza elle n’étonnera personne, ces deux-là n’étant pas connus pour briller en cuisine où ils sont même plus susceptibles de faire des dégâts qu’autre chose. Maladroits, vous avez dit ?
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Millie est surchargée de travail. À l'approche du fashion show, sa colocataire ne touche pas terre et l'appartement qu'elles partagent est étrangement silencieux tandis que Flora rentre de son service au Death Before Decaf. Être l'assistante personnelle de son cousin n'est pas une tâche aisée, Flora le devine sans mal en observant leurs interactions de loin, mais la paire semble étrangement efficace à sa façon à en juger par les résultats des projets menés. et c'est tout ce qu'elle peut souhaiter à ceux qui l'entourent, de réussir et de s'épanouir. Elle referme la porte sur son passage une fois dans l'appartement, et le calme l'enveloppe aussitôt non sans lui échapper un souffle d'aise. Elle aime l'ambiance du bar dans lequel elle travaille à mi-temps, mais ses oreilles lui sifflent de temps à autre après des journées particulièrement animées et celle-ci est l'une d'entre d'elles. Se débarrassant de sa veste légère, délaissant son portable sur le plan de travail de la cuisine, la brune ne tarde pas à se servir un verre d'eau qu'elle vide d'une traite avant d'aller troquer ses vêtements sales contre une bonne douche. Elle en sort quelques minutes plus tard, dans une tenue confortable, et va s'effondrer dans son canapé sans crier garer. et si ce n'était pas pour la faim qui lui tiraille l'estomac, probablement se serait-elle assoupie avant même de réaliser avoir terminé sa journée. Elle cherche une seconde durant son cellulaire dans ses poches puis lance un regard désespéré vers la cuisine, y reconnaissant la silhouette de son téléphone qu'elle a abandonné un peu plus tôt. et à cet instant précis, la brune jouerait volontiers d'un peu de télékinésie - ou même les Peter Parker, lançant en vitesse une toile d'araignée sur son mobile pour l'amener sur ses genoux sans avoir à se lever. Mais aucune grimace ou plainte ne fait bouger l'objet et Flora est contrainte de quitter le sofa pour aller s'en quérir, ouvrant déjà une application de livraison des restaurants du quartier, prête à commander une pizza ou un plat de pâtes carbonara au premier italien qui s'affiche dans la liste. Elle hésite, s'interroge aussi quant à commander pour sa colocataire ou non, les deux demoiselles étant si pathétiques et paresseuses en cuisine que ce ne serait pas la première fois que l'une penserait à l'autre en passant commande. La brunette baille en s'appuyant sur le comptoir de la cuisine - le canapé soudainement trop loin pour retourner s'y asseoir, et avant qu'elle ne puisse texter Millie pour l'interroger sur ses préférence la sonnette de l'appartement la fait tourner la tête.
Quelques secondes plus tard, elle ouvre la porte et son visage - toujours fatigué, certes, s'égaille à la vue de celui de son ami de longue date. Ils se sont rencontrés lorsqu'il arrivait tout juste à Brisbane, et Flora s'était prise d'affection pour celui qui était devenu son colocataire et un garçon sur qui elle voulait veiller avec soin. La paire avait développé une alchimie aussi surprenante qu'évidente, et au fil des mois puis des années une amitié forte s'était nouée entre eux. et peu importe s'ils ne se voyaient pas durant une certaine période, ils reprenaient à chaque retrouvaille là où ils s'étaient arrêtés. « Flora ! Dis-moi que t’es libre ce soir parce que - attention roulement de tambours - » Carlos se tient sur le pas de sa porte et à en juger par ses traits malicieux, sa présence ici est toute réfléchie et elle s'attend à le voir s'expliquer d'un instant à l'autre. Son sourire se fait de plus en plus large face à la mise en scène, et elle baisse le regard sur ce sac démesurément chargé apporté par le brun, duquel sont révélées plusieurs cochonneries. Sa bouche forme un cercle agréablement surpris et elle ne tarde pas à dérober des mains de son ami les popcorn et chamallows, les lui arrachant avec cet air complice et amusé. « T’es invitée à la meilleure soirée pyjama de la ville, la chance ! » Cette fois, un rire monte dans sa gorge et la brunette se décale pour l'inviter à entrer, refermant sur son passage tout en se penchant avec gourmandise sur les emballages qu'elle tient toujours dans ses mains. « Pas si fort, tu vas faire des jaloux. » lance-t-elle de son air taquin caractéristique, se reportant sur lui en serrant par la suite les diverses sucreries contre sa poitrine. Le duo forme un beau tableau, l'un serrant son oreiller et l'autre des emballages de nourriture comme s'il s'agissait là des choses les plus précieuses en ce bas monde. « Ah oui je l’ai pas précisé mais du coup ça a lieu chez toi, ta coloc' est pas là j’espère ? Je voudrais pas la déranger. » Elle secoue la tête, dépose ses trouvailles - enfin, non pas les siennes, mais l'idée est là, dans sa chambre en y faisant un crochet avant d'aller dénicher des plaids en vue de leur soirée. Le sourire et les mots vifs de son ami semblent lui redonner un coup de fouet, et Flora revient vers Carl avec plusieurs couvertures douillettes dans les bras. « Non, elle bosse comme une dingue en ce moment. L'approche du Fashion Show, tout ça. » précise-t-elle distraitement, caressant affectueusement la joue de Carl avec l'angle d'un des plaids en passant à sa hauteur. « C'est super doux, on va être trop bien. » ricane t-elle, déjà impatiente et étrangement fière, avant de se tourner à nouveau vers son invité qu'elle aide à se décharger de ses affaires après avoir déposé les couvertures sur le côté. Ses yeux curieux auscultent ce qu'il a amené, et elle sourit de plus belle en découvrant plusieurs dizaines de variétés de chocolats différents. de quoi couronner un choix de sucrerie déjà très bon. « J’ai pris mon pyjama, un oreiller, des trucs bourrés de sucre et même un jeu de société. On va pouvoir se goinfrer et discuter jusqu’à pas d’heure, tu sais comme quand on vivait ensemble ! » Elle s'éloigne pour se pencher dans un placard de la cuisine, en sortant un grand saladier dans lequel ils vont pouvoir réunir les différentes gourmandises. Sur la pointe des pieds pour se saisir du récipient convoité, elle tourne la tête vers son ami avec un sourire empreint de bonne humeur. « Sûrement mes meilleures soirées pyjama et plusieurs de nos meilleurs souvenirs. » Elle revient à sa hauteur et entasse toute la nourriture dans le bol, en ajoutant de ses propres tiroirs - comme si cela était nécessaire, avant de redresser le regard vers lui. « Regarde, j’ai aussi ramené une énorme pizza à réchauffer eeeet.. je t’ai fait un cd de sons marins ! Ça mettra une petite ambiance, avoue que c’est plutôt cool. » À cette deuxième précision, ses yeux s'écarquillent et elle se saisit prudemment du cd avant de redresser le regard vers celui du brun. « Tu as fais ça ? Mais- » Comme s'il s'agissait d'une édition très spéciale, un véritable modèle et chef d'oeuvre - ce qui est le cas, Flora le manipule avec précaution sans pouvoir cacher être flattée. Elle sait que Carl est doué avec tout ce qui touche aux ordinateurs, mais elle n'aurait jamais pensé qu'il puisse lui faire, et ce sans raison apparente, un cadeau aussi précieux. Elle redresse le regard vers lui, trépignant comme une enfant. « Tu es génial, merci beaucoup ! » lance t-elle en le serrant brièvement dans ses bras, trop impatiente pour prendre le temps de l'étreindre comme il se doit, avant d'aller dénicher lancer le disque dans le lecteur connecté à une paire d'enceinte.
La mélodie ne tarde pas à résonner dans l'appartement et la brune se retrouve bêtement à regarder les enceintes, un sourire idiot sur les lèvres, jusqu'à se tourner vers celui à l'initiative de l'idée. Son langage non-verbal témoigne de toute sa gratitude, et bientôt Flora ferme les yeux une seconde ou deux pour profiter pleinement des sons avant de retourner auprès de son ami. « Toi, des chocolats, un plaid et un fond sonore c'est vraiment tout ce dont j'avais besoin. Je suis contente que tu sois venu, ça me fait trop plaisir. » sourit-elle en embarquant le saladier jusqu'à sa chambre, faisant un aller-retour à la cuisine pour leur apporter des boissons et les plaids, avant de tourner la tête vers Carl. « Enfile ton pyjama dans la salle de bain si tu veux, tu connais la maison. Je vais mettre la pizza à réchauffer. » lance t-elle avant d'aller mettre leur repas au four, divisant le carton d'emballage en deux pour leur servir d'assiettes - parce-que pourquoi se donner de la vaisselle inutile à faire ?
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
From nine to five it's the same old grind, all week long, and the only thing that keeps me sane is comin' home. When the sun goes down you know how to set things right, let's put the day behind us and bring on the night. I can hardly wait for you to make what went wrong today seem right, it's been a long hard day so bring on the night
La fatigue se lit sur les traits de Flora lorsque celle-ci lui ouvre sa porte mais Carl ne doit pas avoir une bien meilleure mine de son côté, le garçon restant marqué par sa récente confrontation avec Seth dans tous les sens du terme – physiquement comme moralement. Et même lorsqu'il ne passe pas entre les mains d'une brute Carl n'est pas connu pour transpirer la bonne santé, ses insomnies répétées et ses migraines lui donnant trop souvent l'impression de trainer un corps plus défraîchi qu'il ne l'est en réalité. Flora l'a de toute façon déjà vu dans de plus tristes états, il ne craint donc pas de débarquer à l'improviste chez son ancienne colocataire dont les yeux s'émerveillent bien vite face à tout ce qu'il s'est employé à ramener. C'est qu'il n'a pas fait dans la demi-mesure Carl, rien n'est de toute façon trop beau (ou trop sucré) quand figurent dans la même phrase soirée pyjama et Flora, avec laquelle il partage cet amour des choses pas vraiment saines mais bien trop délicieuses. Il se souciera de son alimentation un autre jour, après tout s'il n'avait pas été privé de sucreries durant les dix-neuf premières années de sa vie Carl n'en serait peut-être pas aujourd'hui un fervent consommateur. C'est un peu sa revanche sur son dentiste de beau-père, qui n'aurait jamais accepté que ces chamallows et ce pop-corn passent un jour la porte de leur cuisine. Cette soirée a tout pour être parfaite et sans vouloir se vanter, Carl pense même que cet appartement sera ce soir the place to be. « Pas si fort, tu vas faire des jaloux. » Il ne faudrait surtout pas que le bruit se répande et que des petits curieux de passage dans le coin décident de se joindre à eux, non, bien sûr. Carl se contente de toute façon très bien de la compagnie de Flora, cette soirée n'a été imaginée que pour tous les deux même s'il n'aurait pas le cœur à rejeter la colocataire de son amie si cette dernière désirait les rejoindre. Il ne connait pas bien Millie mais elle est gentille, et ça lui suffit. « Non, elle bosse comme une dingue en ce moment. L'approche du Fashion Show, tout ça. » Carl est peut-être un peu soulagé même s'il tente de ne pas le montrer, son attachement pour Flora l'amenant à préférer ces soirées quand ils ont la garantie de pouvoir en profiter rien qu'à deux. « Oh c'est vrai oui, tu m'en avais parlé la dernière fois. » Quand tout n'était pas encore vraiment concret, Carl avait surtout entendu parler d'un « gros projet » orchestré par la maison Weatherton et prévu pour le début du printemps. Flora ne pouvait sans doute pas lui en dire plus mais à en juger la publicité faite autour du Fashion Show un peu partout en ville, le lancement de l'évènement doit être imminent. « On lui laissera une part de pizza, d'accord ? Si jamais elle a pas le temps de se faire à manger en rentrant la pauvre. » Il a franchement de la peine en s'imaginant Millie finir de travailler à une heure indue mais il évitera de sous-entendre que James Weatherton a tout d'un tyran devant la cousine de ce dernier, préférant prévoir une part pour la jeune femme à qui il compte aussi laisser quelques sucreries pour le dessert.
Peu à peu l'appartement est aménagé pour accueillir leur petite pyjama party, au terme de laquelle Carl essaiera de ne pas s'endormir le premier – en sera-t-il seulement capable avec les nuits agitées qu’il collectionne ces temps-ci ? « C'est super doux, on va être trop bien. » Il ne peut qu'acquiescer vivement en constatant la douceur des plaids rapportés par Flora, dans lesquels le garçon se voit déjà s'emmitoufler. L'envie de renouer avec l'époque où ils vivaient ensemble se fait particulièrement grande ces derniers temps et pour cause, deux ans en arrière Carl avait bien moins de soucis en tête et tout dans la vie lui paraissait aussi plus simple. Même l'entente compliquée avec leurs autres colocataires le fait aujourd’hui relativiser, des petites tensions que le garçon avait presque fini par regretter tant la cohabitation avec ses camarades d'House of Secrets s’était avérée éprouvante à un tout autre niveau. « Sûrement mes meilleures soirées pyjama et plusieurs de nos meilleurs souvenirs. » Carl est heureux de l'entendre comme de le voir au sourire de son amie, dont il détaille au même instant les gestes s'affairant à disposer les différentes petites douceurs dans des bols. « Les miens aussi ! » il s'exclame comme si ça n'était pas déjà une évidence, la nostalgie du bonhomme ayant probablement capté l'oreille de Flora. Carl a tout prévu jusqu'à l'arrière-plan sonore de leur petite soirée, assuré là encore par ses soins avec une petite création dont il n'est, c'est vrai, pas peu fier. « Tu as fais ça ? Mais- » Le voilà soudainement inquiet que ça puisse être trop, l'apparente surprise de son amie le laissant confus pendant deux ou trois secondes avant que son étreinte et ses mots ne le rassurent. « Tu es génial, merci beaucoup ! » Il ne sait pas s'il est si génial que ça mais ce cd a en tout cas été fait avec amour, Carl s’était donné pour mission de faire honneur à la passion de Flora d'une façon ou d'une autre avant de songer à cette compilation de sons tout droit venus de l'océan. Il fallait y penser et il s'étonne encore d'en avoir eu l'idée. « Si jamais tu veux qu'on regarde un film plus tard ça me va aussi ! En tout cas grâce à toi j'ai découvert que j'aimais bien les sons marins, c'est genre hyper relaxant ces trucs. » Ces sons ont même un effet étrangement thérapeutique sur lui pour le peu qu'il en a écouté, si seulement ils pouvaient aussi calmer l'intensité de ses migraines Carl en serait doublement conquis.
C'est apaisant oui, mais pas autant que la présence de Flora dont le garçon a cruellement besoin en ce moment pour se rappeler de tout ce qui le retient dans cette ville où son existence part continuellement de travers. Il aimerait lui dire à quel point la retrouver ce soir lui réchauffe le cœur et calme ses blessures mais il n'en a pas le courage, pas plus qu'il ne se sent capable de lui fournir l'autre raison justifiant l'organisation de cette soirée surprise. Peut-être s'en doute-t-elle ou peut-être pas, Carl n'offrant pas toujours aux autres la possibilité de lire en lui comme dans un livre ouvert malgré des agissements souvent très prévisibles. « Toi, des chocolats, un plaid et un fond sonore c'est vraiment tout ce dont j'avais besoin. Je suis contente que tu sois venu, ça me fait trop plaisir. » Il n'a pas besoin de préciser que le plaisir est partagé parce qu'il suffit d'observer la grandeur de son sourire pour le comprendre, l'excitation du garçon n'ayant d'égal que son ravissement à l'idée de passer les prochaines heures avec Flora dans le plus rassurant des cadres. « C'était pas évident de transporter tout ça avec les béquilles mais ça va, je commence à m'habituer. » Son sourire s'affaiblit légèrement alors qu'il songe aux quelques semaines lui restant à trimballer celles-ci, le temps que son genou se remette à défaut que son esprit le puisse, lui aussi. Carl préfère se détendre et ne penser qu'à de jolies choses ce soir, mais aussi rire et se goinfrer plutôt que d'admettre que sa vie prend l'eau de tous les côtés et qu'il est incroyablement malheureux, aussi. « Enfile ton pyjama dans la salle de bain si tu veux, tu connais la maison. Je vais mettre la pizza à réchauffer. » Ni une ni deux Carl se dirige vers la petite pièce pour revêtir son ensemble pour dormir, relevé d'un tee-shirt Tomb Raider qui n'étonnera sûrement pas son ancienne colocataire à qui il n'a jamais caché sa fascination pour la célèbre aventurière. Il retrouve ensuite Flora dans sa chambre et constate qu'une savoureuse odeur embaume déjà une bonne partie de l'appartement, jusqu'à venir lui chatouiller les narines. « Mmmm ça sent déjà bon, j'espère que t'as faim et que tu valides aussi mon choix. » Il a hésité entre une quatre saisons et une romaine avant de porter son choix sur une grande quatre fromages à l'aspect réconfortant, oubliant volontiers que le fromage fait partie des déclencheurs de ses crises dès que ça l'arrange. « Alors raconte-moi, toi aussi t'as du travail en plus avec le Fashion Show ? » Carl se laisse aussitôt tomber sur le lit sur lequel il est bien content de pouvoir reposer sa jambe, tout en se tenant prêt à retourner chercher la pizza dès qu’il le faudra. « Je me rends pas trop compte de la grandeur de l'évènement j’avoue, j'y connais rien et dans mon village on voyait pas souvent passer ce genre de choses. » Il pourrait même dire qu'il n'a jamais rien vu de tel car il doute qu'un couturier ait un jour mis les pieds à Carrick, attirant bien plus de pêcheurs que d'amoureux de la mode. « Mais il vous laisse quand même dormir ton boss, hein ? » Carl ne lui pose pas du tout la question à la vue de ses yeux fatigués – ou peut-être bien que si, sans tellement de subtilité tout en se rappelant que la colocataire de Flora ne sait plus où donner de la tête en ce moment, du propre aveu de celle-ci. Travailler pour la maison Weatherton ne semble pas être de tout repos et il se demande parfois si son amie a le temps de récupérer entre ce premier job et le second au café, qu'elle honore comme lui sur ses journées et soirées de libres. « J'aimerais troooop visiter les ateliers où tu travailles un jour mais j'imagine qu'il serait pas trop d'accord pour ça. » Et il va de soi que Carl ne s'y invitera pas, les remontrances du couturier étant bien les dernières que le garçon souhaite récolter alors qu'on lui a déjà montré la porte d'un vernissage il y a peu et qu'il y a tout de même des limites à être humilié de la sorte.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Ils ont mauvaise mine tous les deux, et c'est peut-être parce qu'elle est consciente qu'elle ne fait pas exception que Flora ne fait pas de remarque à ce sujet. Ils se connaissent depuis des années et n'ont jamais habitué l'autre à rayonner plus que de raison, trop souvent tourmentés par leurs tracas respectifs et cohabitant avec leur habitude commune à se faire plus de soucis que nécessaire pour de petites choses. Enfin, petites, plus ou moins. Déjà trop grandes si on les écoute. Mais les deux compères savent qu'ils peuvent trouver une oreille attentive chez l'autre, et si le brun souhaite s'exprimer et se confier Flora accueillera ses aveux avec bienveillance, tout comme elle n'ira pas lui tirer les vers du nez s'il souhaite prétendre que tout va bien le temps d'une nuit. C'est parfois ce qu'il y a de mieux à faire, au moins un temps, et elle ne souhaite pas ternir leurs retrouvailles en abordant un sujet sensible si le coeur de son ami n'y est pas. « Oh c'est vrai oui, tu m'en avais parlé la dernière fois. » Millie est aux abonnées absentes ces derniers temps, pas que la Constantine lui en tienne la moindre rigueur, mais à l'approche du show Weatherton l'assistante de son cousin n'a pas une seconde à elle. et si elle sait que ses épaules sont assez solides pour subir le poids des responsabilités insufflé par James, elle tourne pour autant régulièrement ses pensées vers elle et ne manque pas de lui faire apporter de manière tout à fait aléatoire des cafés à son bureau, gratifiant les gobelets de post-it tout à fait ridicules. « On lui laissera une part de pizza, d'accord ? Si jamais elle a pas le temps de se faire à manger en rentrant la pauvre. » Elle acquiesce dans un sourire, persuadée que sa colocataire ne rechignera pas à mettre quelques restes au micro-ondes le temps de passer sous la douche, bien au contraire. Se laisser de la nourriture et des petits mots est leur unique moyen de communications ces derniers mois, et de la pizza locale fera un bien meilleur effet que les nouilles instantanées habituelles. « Ouais, faisons ça. Elle le mérite, et ça lui fera plaisir. » Elle met déjà de côté quelques barres chocolatées, les réservant en sécurité sur un plan de travail de la cuisine. Pas qu'elle ne fasse pas confiance à leur capacité à se tenir et à y résister, mais- si, c'est tout à fait le cas.
Il ne faut que quelques minutes à la maîtresse des lieux pour revenir les bras chargés de couvertures toutes plus douces les unes que les autres, un sourire idiot greffé sur les lèvres en prenant en coupe son propre visage dans la douceur des plaids. La vue de Carl ici lui réchauffe le coeur, et elle sait déjà qu'ils vont passer une soirée digne des nombreuses qu'ils ont partagé par le passé. Les discussions ont toujours été faciles entre eux, légères et reposant sur une honnêteté et une bienveillance inébranlables, et c'est tout ce dont elle a besoin dans l'immédiat. Du réconfort dans ce qu'elle connaît et apprécie. « Les miens aussi ! » Le souvenir de leur ancienne colocation la fait sourire, et elle ne peut s'empêcher de s'amuser doucement face à l'enthousiasme criant de son invité. Il a toujours été de ceux dont les réactions sont spontanées et sincères, et elle sait pouvoir être flattée de sa bonne humeur. Toutefois, elle note que sa légèreté s'efface lorsqu'elle réalise en laissant retomber son sourire que Carl s'est appliqué à lui faire un cadeau sur-mesure. Son expression s'effrite, non pas par déception mais par surprise, avant qu'elle ne rassure le brun en le prenant brièvement dans ses bras. Un CD contenant des sons de la mer, elle n'en aurait jamais eu l'idée - elle se contentait généralement de s'y rendre, ou de lancer une playlist sur spotify. Mais le geste la touche, et la façon dont ses yeux pétillent le traduit amplement. « Si jamais tu veux qu'on regarde un film plus tard ça me va aussi ! En tout cas grâce à toi j'ai découvert que j'aimais bien les sons marins, c'est genre hyper relaxant ces trucs. » Elle garde précieusement la boîte du disque contre elle en l'écoutant, heureuse de lui avoir fait découvrir par la même occasion ce petit plaisir coupable aussi idiot qu'il lui tient à coeur. « C'est vrai, tu aimes ? C'est bête, mais ça m'aide à me détendre et même à m'endormir parfois. » avoue-t-elle en jetant un regard au cadeau, avant de se reporter sur le brun. Elle est heureuse, vraiment heureuse de le retrouver, et Carl peut peut-être le deviner à la façon dont son regard noisette s'attarde plus que de raison sur lui.
« C'était pas évident de transporter tout ça avec les béquilles mais ça va, je commence à m'habituer. » Ses lèvres font une moue et elle regarde à la dérobée les béquilles en question, un air triste voilant une seconde durant ses yeux. Elle n'aime pas le voir ainsi mais ne peut rien faire pour l'aider, si ce n'est leur faire passer un bon moment ce soir en espérant être assez convaincante pour lui faire oublier les récents coups que lui a infligé la vie. Ils n'en ont pas trop parlé, même si Flora avait été mise grossièrement au courant des faits, et elle n'ose pas entrer dans le détail de peur que l'air maussade ayant pris place sur le visage du brun prenne son intérêt comme une invitation à rester. « Dommage que tu en ailles deux, sinon j'aurais pu t'appeler Hugh Laurie. » souffle-t-elle d'un air tout à fait sérieux, son sourire trouvant finalement le courage d'étirer le coin de sa bouche lorsqu'elle retrouve son regard. « J'espère que ça va quand même, Carlos. » Mais sans laisser le temps à l'inquiétude ou à une ambiance sentimentale de s'installer, elle l'invite à aller se changer dans la salle d'eau le temps de mettre les pizzas au four. Elle s'exécute, puis le voit revenir tandis qu'elle a les mains plongées dans les différentes cochonneries pour toutes les inspecter, comme pour s'assurer des bons goûts du brun - dont elle ne doute pas, cependant. Ils s'installent tous les deux sur le lit de sa chambre, et Lara Croft a fière allure dans son pyjama. « Mmmm ça sent déjà bon, j'espère que t'as faim et que tu valides aussi mon choix. » « La version de Lara avec les seins en pyramide ? Évidemment que je valide. » le taquine-t-elle avec un sourire innocent, ayant très bien compris par là qu'il faisait référence aux pizzas davantage qu'à son ensemble pour dormir. Elle acquiesce toutefois dans un rire pour le rassurer, affamée rien qu'à sentir l'odeur en provenance de la cuisine qui réchauffe à elle toute seule un appartement bien trop vide ces derniers temps. « Alors raconte-moi, toi aussi t'as du travail en plus avec le Fashion Show ? » Elle s'efforce de ne pas regarder sa jambe, fait mine de ne pas constater le soulagement que s'asseoir et se débarrasser de ses béquilles lui procure. Mais de toutes les choses qu'elle sait faire, prétendre n'est pas ce qu'elle fait de mieux. Flora hoche toutefois la tête d'un air détaché, haussant par la même occasion les épaules avec nonchalance. Elle n'est pas celle que le défilé influence le plus, même si la charge de travail est différente - surtout à cause de la nervosité et le manque de sommeil de tout le monde plus qu'autre chose. « Il est différent plus que supplémentaire. Tout le monde est à fleur de peau, mais rien de trop inhabituel dans notre milieu tu sais. » Elle le rassure d'un sourire, étant de ceux à rire nerveusement dans des situations trop sérieuses pour extérioriser son mal-être davantage qu'à pleurer ou s'énerver. Certains couturiers ne peuvent en dire autant, sans parler de toutes les petites mains diverses et variées qui s'affairent soigneusement à répondre aux exigences de tous. Sans parler de ceux chargés de la décoration des lieux, des hommes et des femmes qui ne touchent pas à la haute couture à proprement parler ni même à la mode, mais qui ont été sélectionné pour habiller le décor plutôt que les mannequins. Eux, avec qui personne n'a l'habitude de créer, contribuent à la pression de l'événement qui approche de jours en jours. « Je me rends pas trop compte de la grandeur de l'évènement j’avoue, j'y connais rien et dans mon village on voyait pas souvent passer ce genre de choses. » Un rire doux s'échappe d'entre ses lèvres alors qu'elle s'est installée en tailleur, les mains sur ses jambes en regardant son ami. « Je comprends. Dans les grandes lignes, ce n'est rien de plus que l'un des plus gros événements de l'année - si ce n'est le plus gros, organisé par Weatherton et la mise sous les projecteurs d'années de travail. » Elle parcourt avec bienveillance les traits de Carl. « C'est l'aboutissement de beaucoup de choses pour beaucoup de monde. C'est l'exposition d'un travail qui a été peaufiné sur tellement de temps que si le jour-J quelque chose cloche, même de minime - surtout de minime, ce serait un désastre. » À l'image d'un jeu vidéo que l'on s'apprête à terminer après des heures et des heures intensives de jeu, pour enfin accéder à son boss final. Si après maintes péripéties le personnage se retrouve face à un mob ridicule, la dernière impression sera mauvaise même après de chouettes moments passés à jouer. Il s'agit de la même chose pour Weatherton, tous ont travaillé très dur pour proposer du contenu de qualité, et personne ne veut voir son moment ruiné par quoique ce soit. « Mais il vous laisse quand même dormir ton boss, hein ? » Son cousin le tyran. Elle s'amuse à l'abri des regards de l'air qu'il se donne - celui qu'il a réellement, en réalité, mais qu'il met au placard lorsqu'ils sont tous les deux. James n'est pas de ceux qui se contentent de peu, au contraire, et son goût du détail lui vaut sa réputation dont elle est persuadée il a parfaitement conscience. Pas que cela l'amuse moins, elle admire et aime profondément l'homme qu'il est sous toutes ses coutures - sans mauvais jeu de mot. « De temps en temps, et tu ne me croirais pas mais il sait même plaisanter et sourire. » Elle tend l'oreille au moment où le four leur annonce avoir complété sa tâche, et fait signe en levant la main à Carl de ne pas lever ses fesses de son lit. « Je reviens, je devrais pouvoir y arriver toute seule. » et sans laisser placer à la moindre négociation, la brune disparaît en un clin d'oeil pour aller à la cuisine.
Elle revient quelques minutes plus tard, les bras chargés et un sourire jusqu'aux oreilles plaqué sur le visage. Contrainte de faire deux aller-retours - un pour chaque pizza, empilant agilement les boissons puis serviettes à chacune de ses venues, Flora dépose délicatement le tout sur les plaids avec un sourire victorieux. Tout cela lui met presque l'eau à la bouche, et la brunette se demande à quand remonte le dernier repas lui ayant fait cet effet. « J'aimerais troooop visiter les ateliers où tu travailles un jour mais j'imagine qu'il serait pas trop d'accord pour ça. » Elle redresse le regard des pizzas, hausse mollement les épaules en reprenant confortablement place sur le lit. « Je pense qu'on peut s'arranger. » commence-t-elle avant de tirer un bout de carton à pizza vers elle, puis de se saisir sans plus attendre d'un part de la quatre fromages. Les fils provoqués par la fonte des différentes variétés de fromage la fait sourire, et elle regard son ami du coin de l'oeil. « Il ne peut pas être partout à la fois tu sais. et puis bon, je travaille souvent seule quand les ateliers sont vides. » Elle n'aurait aucun mal, si elle le voulait, à faire entrer Carl dans la maison. et si depuis les cambriolages récents l'équipe était particulièrement vigilante quant aux visites d'inconnus au sein des locaux, personne n'était regardant quant aux horaires de visite de la brune qui en plus de cela avait son propre double des clés. « J'aurais bien besoin d'un oeil extérieur en plus, on aurait tous les deux à y gagner si tu m'accompagnais un jour là-bas. » Elle tend sa part de pizza vers lui, l'invitant à faire mine de trinquer avec la sienne, puis la porte à sa bouche pour en déguster une partie. Les traits de son visage s'affaissent sous l'explosion de saveur, et elle savoure sa bouchée. « Bon, évidemment peut-être pas en ce moment. Mais après tout ça. » précise-t-elle après avoir avalé, croquant à nouveau dans sa part par la suite.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
From nine to five it's the same old grind, all week long, and the only thing that keeps me sane is comin' home. When the sun goes down you know how to set things right, let's put the day behind us and bring on the night. I can hardly wait for you to make what went wrong today seem right, it's been a long hard day so bring on the night
Aussi gourmands et grands adeptes de pizza soient les deux amis, ils trouveront bien une part à mettre de côté pour la colocataire de Flora qui doit être plus que jamais amenée à manger ses repas sur le pouce ces temps-ci. C'est le genre d'attentions que Carl a tout naturellement pour les autres et qui ne dissimulent pas toujours l'espoir d'exister à leurs yeux en grapillant quelques points ici et là – même si dans le cas de Millie, que le garçon ne connait pourtant pas, il ne serait c'est vrai pas contre le fait que quelques gentils mots lui soient glissés sur lui. Pourquoi il n'en sait rien, c’est peut-être parce qu'elle côtoie Flora de près et qu'il recherche la validation de toutes les demoiselles vivant ici car dans le cas inverse, il n'aurait peut-être plus la liberté d'y aller et venir comme il le souhaite. Carl se sent bien entre les murs de cet appartement, la présence de Flora y contribue évidemment beaucoup mais c'est aussi un lieu où Seth ne risque pas de pouvoir le retrouver, une cachette que le bonhomme chérit plus que tout en ce moment. Ici les moments sont beaux et simples, les discussions faciles et les mauvais souvenirs loin derrière lui. Quand il pose les yeux sur sa fidèle alliée Carl n'est rattrapé que par un doux passé, il se rappelle que sa vie n'a pas toujours été aussi chaotique et il se prend à espérer des lendemains meilleurs, là où personne ne viendra se défouler sur lui et où la placidité des sons marins remplacera la partition désastreuse de son quotidien. « C'est vrai, tu aimes ? C'est bête, mais ça m'aide à me détendre et même à m'endormir parfois. » Il ne comprend que trop bien Carl, lui aussi se sent détendu quand il se laisse emporter par cette vague mélodieuse et ça relève presque du miracle en ce moment, compte tenu de la sérénité qu'il est encore très loin de trouver. « C'est pas bête du tout ! On peut dire que c'est un genre d'ASMR et perso j'en écoute souvent pour trouver le sommeil aussi. » Carl se fend d'un sourire, jusqu'ici il ne s'était pas vraiment attardé sur ce que l'océan avait à offrir mais à présent c'est décidé : ce cd deviendra aussi un indispensable pour lui les soirs où son esprit le tourmentera trop. Il y a bien longtemps que le garçon n'a pas dû s'endormir avec ses écouteurs sur les oreilles pour tenter de chasser les pensées le maintenant éveillé. Morphée finit toujours par venir le cueillir mais jamais plus de quelques heures, et jamais non plus pour des nuits synonyme d'apaisement. Au moins son genou se remet lui, il n'est pas encore près de se débarrasser de ces béquilles mais son équilibre s'améliore de jour en jour avec celles-ci à défaut que le reste, tout ce qui ne se voit pas, connaisse le même genre de cicatrisation. « Dommage que tu en ailles deux, sinon j'aurais pu t'appeler Hugh Laurie. » Il saisit la référence avant que son premier degré ne ressorte face à cette comparaison. Gregory House est une légende, après tout. « Oh non arrête, il est carrément plus classe que je le serai jamais. » Et quand on connait la mauvaise estime que Carl se porte on ne peut que le prendre au sérieux là-dessus, lui qui n'a finalement jamais vraiment eu besoin des autres pour se déprécier. « J'espère que ça va quand même, Carlos. » Le fin sourire de Flora se heurte au regard du garçon et pendant un instant Carl est tenté de lui dire toute la vérité. Sauf qu'il ne veut pas s'aventurer sur ce terrain dont il craint de ne plus pouvoir revenir ensuite, tout se passe trop bien pour que cette sombre histoire ne vienne tout gâcher et s'il est ici c'est avant tout pour oublier, ne serait-ce que le temps d'une soirée. « J'ai connu pire, t'en fais pas. » il lui assure dans un sourire à son tour et ce n'est même pas un mensonge, Carl n'en étant pas à son premier passage à tabac à la différence que son beau-père s'arrangeait pour ne rien lui casser, lui. Il n'a jamais fini en béquilles ni même à l'hôpital avec Hector mais ses motivations n'étaient pas celles de Seth, qui semblait plus que tout vouloir en finir avec lui dans cette chambre à coucher. Alors oui, l'ainé Moriarty aurait pu gommer son existence sur cette terre en s'acharnant un peu plus et pourtant le pire que Carl effleure restera à jamais rattaché à l'enfant qu'il était, et qu'il n'a sans doute jamais vraiment cessé d'être. À défaut de dire qu'il va bien le garçon est tenté de répondre que ça ne va pas trop mal, ses cauchemars et ses angoisses ne vont pas dans ce sens mais Flora n'ira pas voir dans sa tête pour vérifier.
C'est paré de son vieux pyjama que le bonhomme réapparait ensuite, un ensemble sur lequel son ancienne colocataire ne manque pas de le taquiner exactement comme elle l'aurait fait à l'époque où Lara Croft pouvait être un sujet de discussion parmi tant d'autres entre eux. Les passions étranges du garçon n'ont jamais rebuté Flora, elle n'était jamais la dernière pour tenter de comprendre ce qui pouvait l'animer et cette compréhension Carl ne l'a pas beaucoup retrouvée ensuite, comme s'il ne pouvait finalement être lui-même qu'à ses côtés. Et lui aussi s'intéresse à l'univers de Flora, à ses goûts comme à ce travail qu'elle exerce dans une grande maison de couture parallèlement au café où leurs chemins n'en finissent jamais de se croiser. Quand ils sont dans leurs rôles de serveurs les deux amis n'ont pas vraiment le temps de discuter du reste et pourtant cet autre monde dans lequel Flora évolue le rend curieux, Carl se sent même concerné par ce Fashion Show qui approche pour le simple fait qu'il mettra à l’honneur le travail de sa collègue et amie. Il n'en mesure pas vraiment l'ampleur mais il devine que l'enjeu n'est pas minime, si la colocataire de Flora ne sait même plus où donner de la tête. « Il est différent plus que supplémentaire. Tout le monde est à fleur de peau, mais rien de trop inhabituel dans notre milieu tu sais. » Ce qu'il ne peut là encore pas tellement se figurer, lui qui ne connait rien de ce monde si différent de tout ce qu'il expérimente et côtoie au quotidien. Les enfants dont il faut s'occuper d'un côté, les cafés à servir de l'autre, autant dire que Carl est à des années lumière de ce savoir-faire et de ce luxe que les maisons comme Weatherton revendiquent. « Tu sais que si jamais t'as besoin, tu peux te décharger un peu sur moi au café. Bon je sais pas encore trop gérer un bar mais euh.. je l'ai quand même fait une fois quand Catherine était enceinte. » Leur ancienne collègue partie du jour au lendemain vers d'autres horizons, sans que Carl ne veuille admettre l'avoir possiblement faite fuir avec sa surprotection de tous les instants. Officiellement Catherine est rentrée au pays des géants, c'est encore la version que lui préfère alors qu'il n'en reste pas moins sérieux sur l'aide qu'il serait prêt à apporter à Flora pour lui permettre de souffler un peu. Il sait qu'elle n'est pas non plus la plus sollicitée en ce moment mais elle mène à ses yeux une vie bien assez stressante pour qu'il ne tente pas de l'alléger au moins un peu, à sa manière. Sauf que tout ça reste bien vague aux yeux du garçon qui s'interroge encore sur l'importance de l'évènement dont tout le monde ne fera bientôt plus que parler. « Je comprends. Dans les grandes lignes, ce n'est rien de plus que l'un des plus gros événements de l'année - si ce n'est le plus gros, organisé par Weatherton et la mise sous les projecteurs d'années de travail. » Des années, rien que ça et cette précision lui donnerait presque déjà le tournis. Il n'ose pas imaginer la pression sur les épaules du couturier et de ses équipes, ni la préparation nécessaire pour offrir le plus beau des spectacles le jour du grand lancement. « Ah oui donc.. c'est un peu comme les grands salons des jeux vidéo mais pour la mode, quoi. » Il tente Carl, sans être trop certain de ce qu'il avance alors que la possibilité qu'il soit totalement à côté de la plaque n'est sans doute pas à négliger. « Désolé j'ai pas beaucoup d'autres références. » il reprend alors dans un petit rire, chassant sa malheureuse comparaison d'un revers de la main. « C'est l'aboutissement de beaucoup de choses pour beaucoup de monde. C'est l'exposition d'un travail qui a été peaufiné sur tellement de temps que si le jour-J quelque chose cloche, même de minime - surtout de minime, ce serait un désastre. » Cette dernière idée le fait aussitôt froncer les sourcils, c'est sûrement un risque qu'on ne peut jamais totalement écarter et pourtant Carl ne veut pas en entendre parler. Il aime quand les histoires finissent bien, voilà tout. « Mais y'aura pas de catastrophe je suis sûr, d'ailleurs je passerai peut-être voir ça de mes propres yeux tiens. J'ai jamais mis les pieds dans un événement de mode et j'avoue que ça m'intrigue. » Et puis il y voit une bonne occasion de soutenir Flora et le travail accompli par cette dernière, alors qu'il espère qu'elle parvient à trouver un minimum de repos sous la supervision de son boss et cousin. On le dit exigeant, maniaque et intransigeant, autant d'adjectifs le laissant penser que travailler à ses côtés donnerait des cernes et des sueurs froides à n'importe qui. « De temps en temps, et tu ne me croirais pas mais il sait même plaisanter et sourire. » Il ouvre de grands yeux tout en ayant bien du mal à le croire car avec Carl certains préjugés ont la dent dure, et James Weatherton revêt l'image d'un homme que le garçon est très loin d'imaginer cordial et accessible. « Je reviens, je devrais pouvoir y arriver toute seule. » Un sourire échangé plus tard c'est son regard qui suit maintenant la sortie de Flora de cette chambre où elle sera de retour après quelques minutes, une pizza aussi délicieuse que fumante entre les mains.
Carl ne se fait pas prier pour dérober une première part, salivant d'avance au fromage s'étirant sous ses doigts et gratifiant au passage son ancienne colocataire d'un grand sourire pour s'en être brillamment sortie entre ses différents voyages d'une pièce à l'autre. Il se serait empressé de l'aider si sa jambe le lui avait permis et il culpabilise un peu d'être cet assisté mettant presque les pieds sous la table même si Flora ne lui reprochera jamais d'être trop diminué pour ça, il le sait bien. Le garçon tente après ça sa chance, glissant sans trop de subtilité son envie de visiter un jour les ateliers Weatherton car sans être non plus un très grand rêve, c'est une envie sommeillant en lui depuis déjà quelques temps. Il donnerait tout pour voir cette grande machine fonctionner de l'intérieur et les petites mains de Flora s'activer mais il n'y croit pas forcément en le disant, d'ores et déjà convaincu que le big boss s'opposera à l'idée. « Je pense qu'on peut s'arranger. » Elle sous-entend donc que c'est possible et il n'en faut pas plus au bonhomme pour ouvrir grand ses yeux et ses oreilles entre deux savoureuses bouchées. « Il ne peut pas être partout à la fois tu sais. et puis bon, je travaille souvent seule quand les ateliers sont vides. » Carl s'imagine déjà se faufiler dans le dos du grand patron et même si cette perspective lui donnerait presque l'impression d'être un agent infiltré, une petite crainte subsiste pourtant. « Je veux juste pas te causer de problèmes, moi. Je sais pas si la femme de ton cousin traine beaucoup chez Weatherton mais j'ai entendu dire qu'elle était pas commode elle non plus. » Ce n'est pas son monde et pourtant, Carl se trouve être un minimum informé sur le sujet. Peut-être est-ce Flora qui un jour l'a laissé entendre ou bien ses oreilles qui ont encore trainé là où il ne fallait pas, comme finalement un peu trop souvent. « J'aurais bien besoin d'un œil extérieur en plus, on aurait tous les deux à y gagner si tu m'accompagnais un jour là-bas. » Cette fois c'est avec enthousiasme que les traits du garçon s'animent, si motivé par ce qui se dessine qu'il en fait même tomber un bout de pizza sur ses genoux. « Si je peux aider alors oui, carrément ! Mais j'ai peut-être pas l'œil pour ces choses-là, j'espère que tu t'attends pas à l'avis d'un pro. » Comment croire qu'il puisse en être un, de toute façon ? Il ne gravite pas dans cet univers et rien qu'à regarder ses fringues, on devine sans mal que son sens de la mode n'est pas grandement développé. « Bon, évidemment peut-être pas en ce moment. Mais après tout ça. » C'est donc plus un oui qu'un non et c'est bien tout ce que Carl retient. Il saura patienter et laissera tranquillement passer le Fashion Show c'est promis, en attendant le garçon s'autorise déjà à rêver de ses futures découvertes même si avec lui, on le sait, des pensées en chassent bien vite d'autres. « Oh, je devais te parler d'un truc aussi ! » Carl se redresse alors, reposant sa part tout juste entamée sur le carton pour joindre ses mains avec emballement. « L'autre jour je suis tombé sur un petit antiquaire en ville alors que je cherchais des vieux bouquins de maths et.. devine ce que j'ai acheté aussi ! » Il n'espère pas vraiment qu'elle y parvienne et c'est bien pour ça que Carl reprend la parole après quelques secondes, bien trop pressé de lui partager la nouvelle. « Une planche ioui.. ouja.. ouija ? Ah, oui, je crois que c'est ça la bonne prononciation. » C'est en tout cas ce qui sonne le mieux lorsqu'il s'emploie à restaurer les mots de Colin, qui aurait à coup sûr pu lui faire acheter n'importe quoi connaissant la facilité avec laquelle Carl peut mettre la main au portefeuille. « Je lui ai même trouvé un nom ! Le type de la boutique m'a dit que personne n'en voulait alors tu me connais, je pouvais pas la laisser comme ça. » Et le sourire qu'il étire en dit long sur la réaction qu'il espère susciter chez Flora car il se devait, bien sûr, d’offrir à cette planche de l'amour et un toit, c'est bien ce qu'il sous-entend comme on adopterait finalement un animal de compagnie. Saugrenu, vous avez dit ? À peine quand on s'appelle Carlos.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
« C'est pas bête du tout ! On peut dire que c'est un genre d'ASMR et perso j'en écoute souvent pour trouver le sommeil aussi. » Justement. Qui d'autre, à son exception, ne trouverait pas cela stupide ? Qui se serait même souvenu d'un détail aussi minime la concernant, et qui aurait eu jusqu'à l'initiative de lui en faire un cd si pas lui ? Elle sait que c'est idiot, et pourtant Flora est toute aussi certaine que son ami est tout ce qu'il y a de plus sincère en lui partageant son avis sur la question et en lui confiant en écouter également. De la bouche de beaucoup d'autres, la brunette aurait parié être prise en pitié, inspirant une compassion mielleuse et sans fond. Mais c'est de celle de Carl dont il s'agit, et il n'est pas tout le monde. Il ne l'a même jamais été. Son sourire s'étire d'une manière un peu idiote tandis qu'elle l'écoute, et elle se demande si découvrir ce type de sons - parmi tout ceux qui existent et ceux sur lesquels lui a jeté son dévolu, l'a encouragé à en écouter d'autres. Peut-être devrait-il aller errer comme elle sur la plage pour mieux comprendre ce qu'elle peut bien y trouver, l'odeur de sel et la sensation de sable sous les pieds n'étant pas encore possible grâce à la technologie. Peut-être plus tard même si, au fond, Flora ne l'espère pas - les nouvelles avancées gâchent déjà bien assez de petits plaisirs de la vie. « Oh non arrête, il est carrément plus classe que je le serai jamais. » Elle fait une moue réprobatrice à ce qu'il avance avec certitude, Carlos ayant tendance à se dénigrer bien trop facilement à son goût. et cela a toujours été, comme s'il semblait évident qu'il ne puisse être aussi bon qu'elle le lui a pourtant toujours assuré. Flora a toujours trouvé cela triste, même si elle ne l'a jamais dis haut et fort. Il manque de confiance en lui, de cette étincelle en se regardant dans le miroir - même si cela ne venait qu'à être dans ses meilleurs jours, pour pouvoir se dire être capable de belles choses. Et si elle ne cessera jamais de le tirer vers le haut, aussi têtu et certain qu'il puisse être, la brune aimerait pourtant qu'il se voit de la façon dont elle le voit. « Tais toi, tu veux ? Ne me lance pas sur le sujet. » le taquine-t-elle, l'air malicieux, même s'il peut deviner qu'elle est très sérieuse. S'il insiste, alors Flora sera contrainte de lui faire une longue et pénible morale sur la personne formidable qu'il est, et le brun veut probablement s'épargner l'une de ses interminables tirades. « J'ai connu pire, t'en fais pas. » Ou peut-être qu'un peu de baume au coeur redondant lui ferait du bien. Flora parcourt son regard, plus sérieuse que l'instant précédent, même si elle le croit. Ils partagent pas mal de choses, et la Constantine a bon espoir que si son ami venait à avoir besoin de se confier, il lui en ferait part sans qu'elle n'ait besoin d'aller gratter sous la surface. Il a connu pire, synonyme qu'il a également connu mieux, mais peut-elle réellement lui en vouloir de ne pas s'étaler davantage ? Elle acquiesce simplement à sa réponse, signe qu'elle s'en contente, signe également que le sujet reste ouvert s'il souhaite s'y repencher plus tard - ce soir ou un autre, peu importe. « Tu sais que je suis là si jamais. Toujours. »
Peu après, la soirée s'amorce à mesure que l'odeur de pizza s'élève dans l'appartement et que Carl réapparait dans l'ensemble de la célèbre héroïne du jeu Tomb Raider. Ils retrouvent avec une facilité surprenante ce qu'ils ont longtemps partagé, ces petits moments qu'ils se sont longtemps accordés à l'abri des regards, à parler de choses et d'autres toutes aussi diverses sans jamais avoir l'impression d'ennuyer l'autre. Ils s'intéressent à leurs univers respectifs, aussi différents soient-ils, et n'hésitent jamais à mettre sur la table des détails croustillants accompagnés des explications qui leur sont associés. Une façon d'en apprendre davantage, de mieux visualiser ce à quoi consistent leurs quotidiens, et de se coucher un peu moins idiot le soir par la même occasion. « Tu sais que si jamais t'as besoin, tu peux te décharger un peu sur moi au café. Bon je sais pas encore trop gérer un bar mais euh.. je l'ai quand même fait une fois quand Catherine était enceinte. » Il est adorable. Flora le remercie d'un sourire en posant un instant sa main sur la sienne, reconnaissante. Elle fait au mieux pour être sur tous les fronts, être utile auprès de Weatherton sans délaisser le café pour autant, et même si ce n'est pas facile la brune tient le coup. Elle ne peut après tout pas se priver de précieuses heures de travail sur son bulletin de paie, ni prendre le risque de décevoir qui que ce soit - et ce dernier détail relève seulement de ses principes. Elle sait que Carl la remplacerait si elle lui en faisait la demande, ou même l'aiderait pour n'importe quoi, mais elle tient le coup. « Jusque là, ça va. Mais j'apprécie tu sais, merci. » Ce n'est pas une question de confiance, mais elle préfère préserver son ami tant qu'elle peut tenir le choc.
« Ah oui donc.. c'est un peu comme les grands salons des jeux vidéo mais pour la mode, quoi. » La conversation se poursuit en reprenant de sa légèreté, et Flora sourit avec amusement et bienveillance à cette comparaison. C'est à son tour de ne pas trop savoir ce à quoi s'apparentent les grands salons des jeux vidéo, mais grâce à leur contexte la brunette s'imagine grossièrement ce à quoi cela doit ressembler. Des créateurs - comment s'appellent-ils d'ailleurs ? des concepteurs ? à la place des stylistes, et des écrans géants ainsi que des trailers à la place des défilés. « Je suppose que oui, c'est des années de travail et le stress le jour-J. Est-ce que ça va plaire, est-ce que ça ne va pas capoter - nous on redoute le mannequin qui tombe, vous la panne de courant. » Leurs comparaisons sont douteuses mais ne manquent pas de la faire sourire, et ce même si Carl semble en douter une seconde à la façon dont il chasse ses paroles bancales. « Désolé j'ai pas beaucoup d'autres références. » Elle secoue la tête, approuvant - et il peut le deviner, ses références. « C'est une très bonne référence. Du moins, je pense. » Parce que, finalement, elle n'en est pas tout à fait certaine. Un rire complice s'échappe de ses lèvres, et ils poursuivent. « Mais y'aura pas de catastrophe je suis sûr, d'ailleurs je passerai peut-être voir ça de mes propres yeux tiens. J'ai jamais mis les pieds dans un événement de mode et j'avoue que ça m'intrigue. » Elle l'espère, et ils font tout pour que rien ne vole la vedette à qui que ce soit le jour-J. Tout est minutieusement préparé, aucun détail n'est laissé au hasard, bien que Flora tout comme le reste de l'équipe sait que certains imprévus pointeront forcément le bout de leur nez une fois dans les startingblocks. et s'ils ne peuvent pas les éviter, ils peuvent toutefois s'y préparer au mieux. « Avec plaisir, j'adorerais te croiser si on en a l'occasion ! N'hésite pas à m'envoyer un message si tu viens. » Elle ignore si elle aurait le temps de lui parler ou de lui faire une visite guidée, mais aimerait beaucoup ne serait-ce lui offrir une limonade et croiser son regard ahuri au milieu de son univers. et qui sait, peut-être aimerait-il ce qu'il voit ?
Les pizzas se joignent à leur petite soirée improvisée, et bientôt les deux compères partagent des parts dégoulinantes de fromage et autres bonnes choses caloriques. La brune fait mine de trinquer avec sa portion contre la sienne, la portant à ses lèvres par la suite sans pouvoir retenir un souffle d'aise sous l'explosion de saveurs qui réveille ses papilles - une pizza fraîche est bien plus réconfortante que ses nouilles instantanées dans lesquelles elle ajoute de l'eau bouillante. « Je veux juste pas te causer de problèmes, moi. Je sais pas si la femme de ton cousin traine beaucoup chez Weatherton mais j'ai entendu dire qu'elle était pas commode elle non plus. » Elle rit doucement, la bouche pleine, portant le revers de sa main contre ses lèvres qu'elle garde closes en jetant un regard à son ami. Cristina passe de temps en temps à Weatherton mais jamais trop régulièrement, et encore moins dans les ateliers. Ils manqueraient vraiment de chance en tombant nez à nez avec la femme de son cousin au détour d'un couloir - mais avec Carlos à ses côtés, tout était possible après tout. Flora secoue doucement la tête pour le rassurer, déglutissant avant de lui répondre. « Non, sois tranquille. Sinon, d'ici la fin du show quand on ira aux ateliers, tu devrais être en mesure de courir vite n'est-ce pas ? » l'interroge-t-elle avec un oeil amusé, joueuse. Dans les faits, Carl aurait meilleur jeu à se défendre avec ses béquilles qu'à essayer de fuir, mais Flora lui prêterait volontiers main forte au besoin - pas que quelconques grands méchants rôdent à Weatherton, elle s'amuse simplement à le taquiner. « Si je peux aider alors oui, carrément ! Mais j'ai peut-être pas l'œil pour ces choses-là, j'espère que tu t'attends pas à l'avis d'un pro. » Elle secoue la tête à cela. Non, elle ne veut pas de l'avis d'un pro, bien au contraire. Flora connait assez de monde pour cela, mais c'est bel et bien son avis complètement extérieur qui l'intéresse, celui brut et sincère d'un ami qui n'y connait pas grand chose et lui partagera sans détour son ressenti sur sont travail. « C'est ton avis que je veux, je sais bien que tu n'es pas pro. C'est la façon dont tu vas le voir que je veux connaître, c'est différent et enrichissant. » explique-t-elle en souriant, sincère.
« Oh, je devais te parler d'un truc aussi ! » Elle fronce les sourcils face à son emballement soudain, s'interrompant dans sa bouchée avant de refermer ses lèvres dans le vide, toute ouïe en le regardant rassembler ses mains. Elle sourit, guette ses paroles avec curiosité sans l'interrompre. « Dis moi ? » « L'autre jour je suis tombé sur un petit antiquaire en ville alors que je cherchais des vieux bouquins de maths et.. devine ce que j'ai acheté aussi ! » Pour dénicher de vieux bouquins de maths, très Carlos. Elle secoue la tête, signe qu'elle ignore ce qu'il a bien pu dénicher, l'encourageant à poursuivre - même s'il n'a pas besoin de ça pour trépigner et lui partager sa trouvaille l'instant suivant. « Une planche ioui.. ouja.. ouija ? Ah, oui, je crois que c'est ça la bonne prononciation. » Sa mâchoire inférieure lui tombe doucement, et un sourire surpris se dessine lentement sur son visage. A-t-il vraiment fait ça ? « Je lui ai même trouvé un nom ! Le type de la boutique m'a dit que personne n'en voulait alors tu me connais, je pouvais pas la laisser comme ça. » Elle échappe un rire nerveux, sans jamais se défaire de son sourire, mordant tranquillement dans sa pizza avant d'entreprendre de lui répondre par la suite. « Une planche ouija, est-ce que tu sais ce que c'est Carl ? » l'interroge-t-elle en s'amusant d'avance de sa réaction, le brun aussi fier que s'il avait sauvé un chiot d'une mort certaine sur le bord de la route. « Je n'y connais pas grand chose, mais ça a à voir avec l'invocation d'esprits et ce genre de choses. Il y en a souvent dans les films d'horreur, et ça ne se finit jamais bien. » Elle se pince les lèvres pour se retenir de rire, amusée mais toujours avec bienveillance. « Tu ne t'es pas demandée pourquoi personne ne voulait de cette pauvre planche ? Comment est-ce que tu l'as appelée ? » demande-t-elle tout de même, curieuse maintenant qu'il a commencé. La brunette rit d'avance en imaginant le Flanagan l'accrocher au mur et sourire bêtement face à sa soit disant bonne action - sacré Carlito.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
From nine to five it's the same old grind, all week long, and the only thing that keeps me sane is comin' home. When the sun goes down you know how to set things right, let's put the day behind us and bring on the night. I can hardly wait for you to make what went wrong today seem right, it's been a long hard day so bring on the night
Il ne trouvera jamais rien de bête chez Flora, peu importe les passe-temps que celle-ci peut avoir ou les habitudes qui peuvent être les siennes pour se détendre, aux yeux de Carl la bêtise ne passera tout simplement jamais par elle. Il semblerait même qu'ils soient tous deux dotés de la même sensibilité à certains sons que l'on pourrait qualifier d'apaisants, d’autres trouveraient peut-être étrange de s'en remettre au bruit des vagues ou à celui de la pluie pour trouver une sorte de sérénité mais quitte à être étranges, autant l'être à deux. Ce n'est pas pour rien que Flora est la première personne à laquelle le garçon ose confier que sa dernière technique de relaxation tentée répond au nom d'ASMR car si quelqu'un devait le juger, il sait pertinemment que ce ne serait pas elle. Carl se réjouit même de découvrir entre eux de nouveaux points communs, lui faisant d’autant plus regretter d'avoir quitté leur colocation à l'époque même si l'essentiel reste bien que leurs routes ne se soient jamais éloignées. Si peu de choses ont finalement changé en deux ans, à l'image d'un Carl toujours aussi enclin à se déprécier et saisissant chaque occasion de rappeler le peu d'estime qu'il peut se porter. Et il connait cette expression chez Flora, celle indiquant que de tels propos ne lui plaisent vraiment pas comme elle pouvait déjà le lui faire sentir autrefois. Le temps peut arranger beaucoup de choses mais pas la confiance inexistante du garçon, sur laquelle Carl n'a jamais vraiment voulu travailler mais que d'autres se sont, en revanche, plus d'une fois chargés de piétiner. C'est un peu comme s'il marchait dessus au quotidien lui aussi, convaincu de ne pas valoir grand-chose et cela sous de trop nombreux aspects. « Tais toi, tu veux ? Ne me lance pas sur le sujet. » Oups. Elle ne plaisante qu'à moitié et ça Carl le sait bien, c'est d'ailleurs d'un air penaud que le garçon baisse la tête alors que Flora a finalement réussi à lui rabattre le caquet. Il ne s'étendra pas davantage sur ô combien la majorité des hommes qu'il connait disposent d'une classe indéniable et de tout un tas d'autres choses que lui n'aura jamais car il n'est tout simplement pas prêt à entendre le discours inverse, dont il pourrait bien trop facilement questionner l'objectivité. Au lieu de ça Carl prétend aller aussi bien que possible, prenant exemple sur toutes les fois où ça a pu être pire et de ce côté-là, au moins, il a l'embarras du choix. Car aussi violente a pu être sa confrontation avec Seth, il est peu probable que ce dernier parvienne à détrôner l'homme que Carl a le plus en horreur dans ce monde. L'autre, pour ne pas le nommer. « Tu sais que je suis là si jamais. Toujours. » Bien sûr qu'au fond de lui, Carl le sait. C'est même souvent l'idée avec laquelle il se rassure quand il peut se sentir un peu seul au beau milieu de l'océan de ses problèmes, et qu'à ce moment-là aucune bouée ne semble pouvoir l'empêcher de se noyer. Flora est là depuis son premier jour à Brisbane, ou presque, un repère de la première heure dont il n'imagine pas un jour se défaire. C'est parce qu'ils ont ce lien unique et cette vieille complicité qu'elle n'hésiterait pas à tendre la main pour le repêcher et de ça, il n'a pas le droit d'en douter. C'est donc un regard reconnaissant, sous la forme d’un merci silencieux, que le garçon se contente de poser sur sa fidèle alliée. « Oui oui, t'en fais pas. » Car ça, il ne risque pas de l'oublier. Flora a été bien assez présente pour lui par le passé pour que cette idée soit à présent intégrée et ce toujours sur lequel elle prend soin d'insister est comme une garantie que son soutien ne faiblira jamais. Il espère d'ailleurs que Flora sait elle aussi qu'elle pourra toujours compter sur lui et ce notamment au café, où le garçon se dédoublerait sans l'ombre d'une hésitation pour elle, quitte à assumer toujours plus de pression sur ses épaules. « Jusque là, ça va. Mais j'apprécie tu sais, merci. » Il reconnaît une certaine pudeur chez Flora, sans doute teintée aussi d'une certaine fierté. Elle ne se reposera pas sur lui tant que les choses resteront gérables pour elle et il le comprend, voilà pourquoi Carl n'insistera pas et ne cherchera pas non plus à trop en faire – du moins, il faut l'espérer. Son offre est posée là, elle peut à partir de là en faire ce qu'elle veut et la décliner ne risque pas de le froisser car aussi susceptible puisse-t-il être, Carl peut encore entendre que certaines personnes se débrouillent très bien seules.
Un salon de jeux vidéo, il n'a vraiment rien trouvé d'autre pour tenter de cerner l'importance d'un Fashion Show à son échelle puisque c’est le seul événement auquel Carl peut se vanter d'avoir déjà répondu présent. Il ne fait sans doute que creuser davantage le fossé déjà immense entre leurs deux mondes mais il n'en reste pas moins désireux de découvrir un jour celui de Flora, où les enjeux ont l'air d'être parfois très importants. « Je suppose que oui, c'est des années de travail et le stress le jour-J. Est-ce que ça va plaire, est-ce que ça ne va pas capoter - nous on redoute le mannequin qui tombe, vous la panne de courant. » Des années de travail, c'est après tout ce qu'il faut aussi à un bon jeu vidéo pour être opérationnel le jour de sa sortie. Encore une fois Carl est certainement loin du compte avec ses comparaisons très approximatives mais Flora ne manque pourtant pas d'aller dans son sens, préférant le conforter dans ses idées que de le laisser s'enfoncer. « C'est une très bonne référence. Du moins, je pense. » Et c'est déjà beaucoup lui accorder, mine de rien. Carl étire un sourire tout en notant dans un coin de sa tête que si un jour Flora lui faisait une petite place dans son univers, alors peut-être qu'il pourrait lui aussi l'initier doucement au sien. Bon, ça n'a pas forcément bien fonctionné avec Raphael lorsqu'il s'est mis en tête de le convertir à League of Legends mais penser qu'il renoncera aussi facilement serait très mal le connaître, Carl n'étant pas une tête de mule pour rien. Rien ne presse néanmoins, dans l'immédiat c'est au fameux Fashion Show de Brisbane que le garçon envisage de passer une tête histoire de montrer à Flora qu'il ne manquera jamais de l'encourager dans tout ce qu'elle pourra entreprendre, cette fois-là ou bien une autre. Il ne sait pas encore très bien ce qu'il pourra y faire ni même combien de temps il choisira d'y rester mais ces questions-là se poseront plus tard, quand le garçon aura au moins daigné faire le déplacement et mis les pieds dans ce monde qui lui est pour l'heure totalement étranger. « Avec plaisir, j'adorerais te croiser si on en a l'occasion ! N'hésite pas à m'envoyer un message si tu viens. » Lui aussi adorerait pouvoir échanger quelques mots avec elle au cœur de l'évènement même si rien ne dit que Flora aura ne serait-ce qu'une minute à lui accorder dans l'effervescence du moment. Annoncer sa venue ne lui coûtera toutefois rien, Carl se sentira même plus à son aise s'il peut ensuite prétendre y connaître quelqu'un car se retrouver totalement seul et sans repères parmi tout un tas d'initiés aura à coup sûr un côté intimidant. « Promis, je le ferai. » il lui assure entre deux bouchées et un regard entendu, agrémenté d'un sourire qui tend à s'élargir ensuite. « Ça me rend grave fier de savoir que tu vas être associée à ce genre d'évènement. Et puis qui sait, peut-être qu'après ça ton cousin te confiera plus de choses et pourquoi pas même de nouvelles responsabilités ? » Carl en a même aussitôt les yeux qui brillent car il a personnellement bien envie d'y croire. Il se souvient qu'elle lui a un jour confié son rêve de devenir styliste et pour cela, bien sûr, le garçon ne cessera jamais de croire en elle et en son immense potentiel. Et c'est en portant un toast bien particulier à l'aide de leurs parts de pizza respectives que le duo étudie à présent la possibilité que le garçon se faufile un jour dans les ateliers Weatherton, où Carl adorerait pouvoir observer de près le travail de son amie. Sa seule crainte serait peut-être d'y croiser la femme du célèbre couturier, dont la réputation n'est pas franchement pour le rassurer. « Non, sois tranquille. Sinon, d'ici la fin du show quand on ira aux ateliers, tu devrais être en mesure de courir vite n'est-ce pas ? » Cette question a le don de l'amuser car si sa situation est actuellement compliquée et ses capacités physiques plus que jamais limitées, Carl n'est définitivement pas venu pour se lamenter sur son sort car ça, il arrive très bien à le faire dans son coin. « Avec les béquilles je garantis même pas de rester debout pour te dire, faut voir comment je tiens déjà pas droit sans ces trucs. » Et il s'autorise pour une fois à en sourire, songeant à son équilibre encore plus bancal depuis que ces béquilles l'accompagnent partout et au nombre de fois où celles-ci ont bien failli lui faire rencontrer un trottoir ou le bitume. « Mais si ça se trouve je ferai pitié à quelqu'un avec ça et on me laissera passer sans problème. » Ce sera peut-être l’unique avantage à tirer de ce passage à tabac et des séquelles visibles comme invisibles que le garçon en a gardé, même s'il ne peut pas franchement dire que la tolérance étouffait jusqu'ici celles et ceux qu'il a pu croiser. Une chose est sûre Carl n'y connait absolument rien en matière de mode alors il pourra apporter sans problème un regard extérieur à Flora, mais certainement pas un œil connaisseur – et ça tombe bien, puisque ce n'est pas du tout ce que son amie attend de lui. « C'est ton avis que je veux, je sais bien que tu n'es pas pro. C'est la façon dont tu vas le voir que je veux connaître, c'est différent et enrichissant. » Et tout de suite les choses semblent forcément bien plus à sa portée, Carl est même rassuré de pouvoir se rendre utile sans avoir besoin d'éplucher avant ça tout plein de sites sur le sujet. « Alors d'accord, je te dirai ce que j'en pense ! Mais attention, si ça me plait pas, je le dirai aussi. » Son sourire espiègle le trahit car il doute en réalité de trouver quoi que ce soit à redire sur le travail de son amie. L'inverse est même hautement plus probable car le garçon s'émerveillera sans doute facilement face à tout ce que ses yeux pourront voir et découvrir, comme finalement un peu partout.
Mais Carl ne serait pas vraiment Carl sans ses grandes nouvelles à partager et sortant bien souvent de nulle part. « Dis moi ? » Il profite de la pleine attention de Flora pour lui parler de sa dernière trouvaille, dont le garçon ne s'est encore vanté auprès de personne, sans qu'on ne sache vraiment pourquoi. Peut-être craint-il d'entendre qu'il a encore dépensé son argent n'importe comment, à moins qu'il ne sache surtout pas de quelle façon amener la chose avec d'autres quand avec Flora tout paraît si simple, si naturel. Et la surprise de son amie est quant à elle bien réelle lorsque Carl consent enfin à poser des mots sur ce qu'il a tout récemment déniché. Flora devait s'attendre à beaucoup de choses mais sûrement pas à ça, comme le petit rire qui lui échappe le fait assez bien sentir. « Une planche ouija, est-ce que tu sais ce que c'est Carl ? » « Euh bah.. » Techniquement oui, Carl croit bien savoir de quoi il est question mais il n'est pas pour autant capable de définir quoi que ce soit à cet instant. Il faut dire qu'il ne s'est pas beaucoup documenté sur la question, se contentant volontiers des explications de Colin pour éviter de devoir lui-même mettre son nez là-dedans. Ce n'est pourtant pas la curiosité qui lui manque d'ordinaire, mais il faut croire que cette fois Carl a préféré se limiter au peu que son cerveau a bien voulu enregistrer. Un machin en bois avec des lettres, des chiffres et une flèche censée bouger, voilà comment il définirait ladite planche avec ses mots et ses pauvres connaissances. « Je n'y connais pas grand chose, mais ça a à voir avec l'invocation d'esprits et ce genre de choses. Il y en a souvent dans les films d'horreur, et ça ne se finit jamais bien. » Ah. Pourquoi est-ce que tout d'un coup, le garçon ne se sent pas très bien ? Ce doit être dû à la mention des esprits et des films d'horreur dans la même phrase, alors qu'il n'a jamais voulu croire que les premiers pouvaient exister et que les seconds sont tout ce qu'il s'emploie à éviter pour ne pas se faire inutilement peur. Sa seule référence face à Colin était une série bien connue de son enfance mais jusqu'ici, le garçon a toujours préféré se persuader de son côté fictif – car il ne manquerait plus que Barbas, la Triade et la Source existent, eux aussi. « Oh non arrête, tu me rassures vraiment pas là. » Et si Carl paraît effrayé c'est normal, car l'amusement manifeste de son amie ne calme en rien les craintes s'emparant déjà de lui. « Parce qu'il se passe des trucs étranges en plus depuis que j'ai ramené cette planche. J'te jure, des fois j'ai l'impression de pas être tout seul dans ma chambre ! » Il aimerait tout inventer mais pour le coup, Carl est très sérieux. Si sérieux qu'un frisson le parcourt en relatant ces faits inexpliqués, dont il n'avait jusqu'ici jamais osé questionner la provenance. « Tu ne t'es pas demandée pourquoi personne ne voulait de cette pauvre planche ? Comment est-ce que tu l'as appelée ? » D'après Colin les gens sont bien trop superstitieux pour ramer ce genre d'objet chez eux, et pour peu Carl pourrait presque finalement les comprendre. Son regard se perd un instant autour d'eux avant de capter celui de Flora, pendant que ses mains s'activent toujours autour de sa part de pizza. « Si mais j'ai pas vraiment voulu croire le vendeur quand il m'a dit que sa collègue avait intercepté un message un jour. Lui-même y croyait pas vraiment mais j'espère qu'il m'a pas feinté le gars, parce qu’à 220 euros ça fait quand même un peu cher la planche hantée. » Elle n'était pas donnée cette planche mais comme souvent Carl ne compte pas ses dépenses, ce dont le jeune vendeur aurait d’ailleurs pu profiter mais au lieu de ça Colin lui a fait un prix, voilà pourquoi il veut encore croire à ses bonnes intentions. Les yeux qu'il relève après ça vers Flora paraissent un peu plus soucieux, comme s'il n'était soudainement plus sûr de grand-chose. « C'est que des légendes, hein, pas vrai ? On est d'accord que ça existe pas les fantômes et les esprits Flora ? » C'est ce dont il préfère en tout cas se convaincre, car l'idée que ça puisse être le cas rendrait ce monde encore plus angoissant à ses yeux. Il n'a pas besoin de ça Carl, il craint déjà bien assez de choses au quotidien pour ne pas en plus débloquer de nouvelles peurs sur fond de paranormal. « Je saurais même pas quel esprit invoquer si je le pouvais. » Il réfléchit pourtant, et ne tarde pas à pencher pour la seule perte qu'il ait expérimenté au cours de sa jeune vie. « Peut-être celui de mon grand-père mais il était tellement fatigué quand il est parti que je voudrais pas le déranger dans son repos, tu vois. » C'est une longue et lente maladie qui l'a emporté il y a quelques années et comme son regard le laisse deviner, Carl n'a pas vraiment surmonté son départ. Il n'aime pas en parler même si le besoin s'en fait parfois ressentir, la distance n'aidant pas non plus le garçon dans son processus de deuil. « Et toi tu.. saurais qui contacter ? T'y crois d'ailleurs à ces choses-là ? » Flora disait un peu plus tôt ne pas y connaître grand-chose, c'est peut-être alors que ses croyances sur le sujet ne sont pas vraiment fixées. Il réalise au même instant qu'il n'a toujours pas répondu à l'une de ses questions, la plus simple pourtant depuis que leur conversation a dévié. « Je l'ai appelée Kleo au fait. Me demande pas pourquoi ce nom plutôt qu'un autre, j'ai pas tellement réfléchi. » C'est un peu venu comme ça et pour une fois, Carl n'a même pas puisé dans l'un de ses jeux vidéo comme il avait pu le faire au moment de nommer la plante verte de leur ancienne colocation. Flora se souvient certainement de Darius, le yucca à deux têtes pour lequel le garçon s'était pris d'une étrange fascination. « Et donc Kleo a pas vraiment d'origines connues d'après ce qu'on m'a dit, du coup je peux pas te dire quel âge elle est censée avoir. Mais elle est vachement bien conservée, faudrait que tu passes la voir un jour ! » Ou pas, si Flora n'est pas très à l'aise avec le fait de côtoyer ce genre d'objet de près. Il tente malgré tout Carl, ça le rassurerait même assez que quelqu'un d'autre puisse rencontrer la fameuse planche car si Kleo renferme une malédiction ou quoi que ce soit dans le même registre, Flora parviendra peut-être à la contrer avec ses bonnes ondes. Jamais à court d'idées fantasques, le garçon.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Ils se connaissent depuis longtemps, se sont toujours soutenus dans leurs projets - du moins, ceux dont ils avaient connaissance. Les deux compères ne fréquentent peut-être pas les mêmes milieux, ne sont pas toujours fourrés ensemble, n'ont pas forcément les mêmes passions et pour autant, leur bienveillance l'un à l'égard de l'autre est sans faille. Leur curiosité sincère et leur intérêt également, leur amitié étant de celles que le temps n'effraie pas et ne fait qu'embellir. Ils se soutiennent et s'encouragent, peu importe qu'autrui puisse parfois juger leurs idées tordues ou vaines - surtout quand autrui le fait. Ils croient l'un en l'autre, et aiment se dire qu'il s'agit du plus important quand la tempête fait rage. Le jugement n'a jamais eu sa place au milieu de leur colocation ou soirées pyjama, et ils n'ont jamais voulu lui en faire une. L'amitié qu'ils ont noué, peu importe le nom qu'ils pourraient bien lui donner s'ils se penchaient sur la question, est l'une des relations les plus saines que Flora ait jamais connue - chose que certains considéreraient un peu ironique en ayant appris à connaître Carl à leur façon. Mais pour la Constantine, il est ce garçon ayant une précieuse place dans son coeur, et personne ne pourra l'en déloger. « Promis, je le ferai. » Elle sait qu'il le fera. S'il pointe le bout de son nez à l'évènement de l'année de Weatherton, Flora sait qu'il la préviendra - et non pas seulement car il utilisera volontiers l'excuse de devoir lui pianoter un message pour faire mine d'être occupé, mais aussi car il sera bien trop fier de la prévenir. Une occasion pour eux d'illustrer certaines de leurs longues conversations par des faits un peu plus concrets, et pour Carl de visualiser un peu mieux ce qui obsède à ce point la brunette. « Ça me rend grave fier de savoir que tu vas être associée à ce genre d'évènement. Et puis qui sait, peut-être qu'après ça ton cousin te confiera plus de choses et pourquoi pas même de nouvelles responsabilités ? » La façon dont ses yeux pétillent ne manque pas de la faire sourire, et elle baisse quoiqu'un peu timidement le regard à cette remarque. Chassant d'un geste de la main - de la pizza ses propos, Flora hausse mollement les épaules. Elle y pense, évidemment qu'elle songe à recevoir une visite inopinée de James un beau jour pour l'inviter d'un signe de tête à le suivre. Elle aimerait pouvoir faire toujours plus au sein de la grande maison, se voir confier davantage de tâches et de responsabilités, pourtant la brune ne se plaint pas de pouvoir faire ce à quoi elle participe déjà. Elle est insatiable, certes, mais ne trépigne pas bêtement en attendant sa prochaine promotion - non, elle se contente d'avoir l'esprit baladeur de temps en temps en surprenant une réunion ou des bruits de couloirs. Elle rêvasse, à sa façon, en attendant que les choses se fassent - elle fait déjà tout ce qui est en son pouvoir pour provoquer les choses. « Ca me rend fière aussi pour ne rien te cacher. » avoue-t-elle en retrouvant ses yeux, un sourire doux sur les lèvres. Elle savoure les moindres petites victoires l'australienne, loin de cracher sur ces petits moments qui sont déjà grands à son échelle - elle aime ce parcours et profite de chaque palier supplémentaire pour jeter un regard sur ce qu'elle a déjà parcouru. « J'espère avoir d'autres opportunités à l'avenir, mais je me réjouie déjà de celle-ci. et concernant d'autres responsabilités, en tout cas, s'il veut m'en confier je n'attends que ça. » avoue-t-elle d'un air complice, levant sa part de pizza en direction de la sienne pour trinquer - à leur façon. « Tu seras dans les premiers prévenus dans tous les cas. » lui assure-t-elle avant qu'ils n'abordent la possibilité d'une expédition secrète dans les ateliers, chose face à laquelle son Carl émet quelques réserves justifiées. La réputation de Cristina n'est plus à faire, et il est légitime qu'il craigne ne pas être dans ses droits s'ils venaient à se faire surprendre - il ne le serait pas. La cousine de James qui ramène des amis dans les ateliers pour discuter le bout de gras, cela lui ferait mauvaise pub - et elle était probablement celle ayant le plus à perdre d'eux deux s'ils venaient à s'attiser les foudres de quelqu'un. Mais, comme souvent pour détendre l'atmosphère, Flora plaisante joyeusement et désigne la condition du brun. « Avec les béquilles je garantis même pas de rester debout pour te dire, faut voir comment je tiens déjà pas droit sans ces trucs. » Son sourire s'étire - malgré le fond du sujet, et elle préfère mordre à nouveau dans sa part de pizza que d'encourager son ami à se lamenter. Il n'a pas besoin de ça, et essayer de plaisanter un peu sur le sujet ne peut pas leur faire plus de mal que celui qui a déjà été fait. « Au pire, tu m'en prêteras une le temps que je nous débarrasse de l'ennemi - je suis certaine que tu as déjà dû faire ça dans un de tes jeux vidéos. » suggère-t-elle, à moitié sérieuse malgré la malice de ses prunelles noisette. Oh, elle n'impressionnerait sûrement pas la femme de James - comme si elle oserait faire une chose pareille, mais Flora paierait cher pour voir quelqu'un d'autre se prêter au jeu. Mais pas elle, non, sans façon. Sur une note plus sérieuse, elle fait part de son souhait de confronter Carl à ses dessins et la réaction du brun ne fait que la conforter dans son idée. Bien sûr qu'il n'est pas pro, n'a pas l'oeil expert des habitués de la maison ni ne sera en mesure de parler technique. Mais ce n'est pas ce qu'elle attend de lui, au contraire, et elle est ravie qu'il précise ne pas être en mesure d'endosser ce rôle pour qu'elle puisse lui affirmer que ce n'est pas ce qu'elle veut. « Alors d'accord, je te dirai ce que j'en pense ! Mais attention, si ça me plait pas, je le dirai aussi. » Nouveau sourire en coin qu'elle appuie d'une moue satisfaite. « Parfait, je n'en attends pas moins. »
Le sujet de conversation rebondit tout naturellement vers un autre, et à la façon dont Carl quémande inconsciemment son attention, abordant un air trop sérieux pour qu'elle le prenne à la légère, Flora sait que ce qui va suivre s'annonce croustillant - même si tout ce qui quitte la bouche de son ami l'est, d'une certaine manière. Elle plonge alors son regard dans le sien, les oreilles grandes ouvertes. et, être surprise, c'est peu dire lorsque l'aveu de l'acquisition d'une planche ouija résonne dans la chambre. La brunette, elle n'y connait pas grand chose en la matière - les films d'horreur la terrifient, et si elle s'est déjà risquée à regarder quelques vidéos paranormales, l'impression d'être brusquement accompagnée dans son appartement vide l'avait instantanément refroidie. Elle ne saurait affirmer avec certitude toutes les croyances tournant autour de l'objet, mais une chose est sûre : Carl en sait encore moins qu'elle. « Euh bah.. » Elle s'amuse gentiment de l'air qu'il affiche - comment souvent. Elle ne se moque pas de lui, il le sait bien, mais ne peut s'empêcher de sourire face à la façon dont son visage s'inquiète et perd de son assurance. C'est le moment qu'elle choisit pour préciser ses connaissances, d'une voix qui se veut rassurante même si le contenu de ses propos ne facilite pas la tâche. Elle ne sait pas exactement ce que vaut ce qu'elle a déjà entendu sur le sujet, mais cela suffit à rendre plus pâle qu'il n'était déjà entrain de le devenir le visage du brun. « Oh non arrête, tu me rassures vraiment pas là. » Elle pose sa main libre sur son genou, battant posément des paupières en arborant un sourire doux - elle ne veut pas le faire paniquer, ni non plus lui mentir en prétendant ne rien savoir sur la face cachée de l'objet qu'il s'est fait refiler. Carl est altruiste, mais peut-être l'avait-il été un peu trop en prenant en pitié une plaquette en bois qu'il avait personnifié à l'entente d'un discours affligeant. « Eh, ce ne sont que des légendes. Ne fais pas cette tête. » rectifie-t-elle en cherchant à l'apaiser, sans faire marche arrière pour autant. « Parce qu'il se passe des trucs étranges en plus depuis que j'ai ramené cette planche. J'te jure, des fois j'ai l'impression de pas être tout seul dans ma chambre ! » Elle aimerait rire, mais s'en empêche en plissant les lèvres - le visage de son ami commence à se mortifier, et elle ne veut pas l'alarmer pour de bon. Sa main frotte son genou par dessus son pyjama, et Flora la ramène vers elle en rompant doucement le contact. « Ne dis pas ça, ou tu vas réussir à me faire peur à moi aussi. » le prévient-elle malgré son apparence sereine - il n'en faudrait pas plus qu'un coup de vent et une porte qui claque pour la faire hurler. « Qu'est-ce que tu veux dire par trucs étranges ? » Elle les sert en soda en se débarrassant un instant de sa part de pizza, tendant son verre à son ancien colocataire puis prenant une gorgée du sien par la suite - comme pour faire mieux passer la nouvelle d'une potentielle présence ou peu importe de quoi il s'agit concernant cette planche. « Si mais j'ai pas vraiment voulu croire le vendeur quand il m'a dit que sa collègue avait intercepté un message un jour. Lui-même y croyait pas vraiment mais j'espère qu'il m'a pas feinté le gars, parce qu’à 220 euros ça fait quand même un peu cher la planche hantée. » Ses yeux s'arrondissent alors qu'elle avale d'une manière désabusement lente la boisson sucrée qui disparaît dans sa gorge. Elle s'étoufferait volontiers mais parvient, assez surprenamment, à déglutir correctement. « 220 euros une plaquette en bois ? Carl, pourquoi est-ce que tu ferais une chose pareille ? » l'interroge-t-elle d'un ton presque implorant, qui s'il n'est pas particulièrement lourd de reproches ou de jugements, est clairement interloqué. « Tu connaissais le gars ? » Pourquoi a-t-il éprouvé le besoin de dépenser une telle somme dans... ça ? Toujours assise en tailleur, la brunette attend curieusement la suite de ses péripéties. « C'est que des légendes, hein, pas vrai ? On est d'accord que ça existe pas les fantômes et les esprits Flora ? » Sa bouche forme une moue septique, et elle termine sa part de pizza après un bref haussement d'épaules. Croit-elle aux esprits ou aux fantômes ? Elle ne s'est pour ainsi dire jamais posée la question - sûrement car la simple pensée lui fait voir et entendre des choses, et qu'elle préfère se considérer comme assez neutre sur le sujet au cas où cela aurait un quelconque impact. Elle n'a jamais été confrontée à ce qu'elle pourrait considérer comme de vrais événements surnaturels, ni ne connaissait de proches l'ayant été - si ce n'est maintenant que Carl lui faisait part de ses doutes. « Je ne sais pas Carl, je n'y crois pas vraiment. Je n'ai jamais rien vu de tel - et même si ça venait à exister, pourquoi est-ce qu'ils s'en prendraient à nous ? On a rien fait de mal. » Ce n'est peut-être pas la réponse la plus rassurante qui soit, mais si dans le pire des cas certains phénomènes se produisaient vraiment, devaient-ils vraiment s'en affoler ? « Je saurais même pas quel esprit invoquer si je le pouvais. Peut-être celui de mon grand-père mais il était tellement fatigué quand il est parti que je voudrais pas le déranger dans son repos, tu vois. » Ses yeux s'arrondissent à cela, et elle lève lentement la tête dans sa direction en battant mollement des paupières - était-il sérieux ? Songeait-il vraiment, même une seconde durant, à utiliser cette planche et jouer les invocateurs ? « Et toi tu.. saurais qui contacter ? T'y crois d'ailleurs à ces choses-là ? » Elle fronce les sourcils et secoue la tête par la négative, ayant un léger mouvement de recul. Le simple fait d'en parler la fait frissonner, et Flora n'est clairement pas prête à allumer des bougies et dessiner un pentagramme. « Je ne veux même pas réfléchir à qui contacter, ça me donne la chair de poule. Je ne sais pas trop si j'y crois, mais je suis certaine de ne pas vouloir m'assurer d'une réponse ou de l'autre. » affirme-t-elle d'une voix qui, si elle est douce, demeure sans appel. Non, elle n'invoquera pas qui que ce soit, pas même son lapin nain décédé quand elle était plus jeune. Hors de question. Pourquoi voudrait-elle faire une chose pareille ? « Je l'ai appelée Kleo au fait. Me demande pas pourquoi ce nom plutôt qu'un autre, j'ai pas tellement réfléchi. » De plus en plus septique, ses sourcils conservent une position suspicieuse et elle esquisse une petite moue. Kleo, elle est surprise qu'il ait donné à cette... planche le prénom d'un humain. Flora aurait davantage reconnu son ami dans une référence à un jeu vidéo ou en reprenant le patronyme d'un ou une héro-ïne, et cela ne faisait en réalité qu'augmenter la bizarrerie des faits. « C'est... original ? » « Et donc Kleo a pas vraiment d'origines connues d'après ce qu'on m'a dit, du coup je peux pas te dire quel âge elle est censée avoir. Mais elle est vachement bien conservée, faudrait que tu passes la voir un jour ! » Un léger rire jaune s'échappe de ses lèvres et elle semble considérer le brun comme s'il venait de lui faire la plus loufoque des propositions - ce qui est le cas, à ses yeux. « Tu m'invites à rencontrer ta nouvelle colocataire, je vois. » plaisante-t-elle avec un sourire bienveillant, secouant doucement la tête dans un rire. « Pourquoi pas, mais Kleo reste chez toi et je suis celle qui fait le déplacement. Je ne voudrais pas qu'elle soit perturbée par une promenade. » Elle pince ses lèvres d'un air coupable sous sa blague de mauvais goût - qui n'est pas du tout une blague. « Qu'est-ce que tu faisais dans cette boutique d'ailleurs ? » poursuit-elle en continuant de grignoter de la pizza, commençant à atteindre satiété mais se réservant de la place pour le reste de leurs cochonneries sucrées. « Attends, avant la suite, je vais lancer des popcorns au micro-ondes et je reviens. » lance-t-elle avant de disparaître brièvement et de revenir ensuite, quelques paquets de bonbons et chocolats dans les bras qu'elle réserve de côté sur le lit.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
From nine to five it's the same old grind, all week long, and the only thing that keeps me sane is comin' home. When the sun goes down you know how to set things right, let's put the day behind us and bring on the night. I can hardly wait for you to make what went wrong today seem right, it's been a long hard day so bring on the night
La fierté de Flora s'entend et se lit tout comme la sienne, et fière, son ancienne colocataire a toutes les raisons de l'être alors que Carl ne connait pas beaucoup de personnes travaillant aussi durement qu'elle. Elle n'a jamais ménagé ses efforts pour montrer ce dont elle est capable et n'a jamais profité non plus de son lien de parenté avec le couturier qui l'emploie, une débrouillardise que lui envie beaucoup Carl dont la vie se résume à se reposer continuellement sur les autres. Les personnes courageuses comme Flora lui inspirent des envies d'indépendance mais il doute d'être prêt à prendre son envol, sans imaginer que les évènements à venir pourraient doucement l'y contraindre et le pousser bien plus tôt que prévu à entreprendre les choses seul pour la première fois de sa vie. Mais pour l'heure, le garçon se prend surtout à rêver des nouvelles opportunités que le Fashion Show pourrait offrir à Flora et des responsabilités qui ne pourraient que suivre, sur lesquelles cette dernière ne viendrait sûrement pas cracher. Elle apprécie déjà le rôle qui est le sien au sein de la Maison Weatherton mais Carl devine que gagner en importance et en reconnaissance ne serait pas de refus, c'est même tout ce qu'il peut souhaiter à son amie dont le labeur mérite d'être récompensé comme il se doit à ses yeux. Qu'on ne le force pas à sonner lui-même les cloches de James Weatherton si cette marque supplémentaire de confiance tarde à venir – en admettant bien sûr que Carl ait un jour l'audace de confronter un homme comme l'illustre couturier, autre part que dans ses rêves où il revendique un courage lui manquant encore cruellement dans la réalité. « Tu seras dans les premiers prévenus dans tous les cas. » Il l'espère sincèrement mais ne s'offusquera pas non plus du contraire, car Flora aurait certainement bien d'autres amis à prévenir en plus d'une famille qu'il sait assez nombreuse. Mais il compte quand même sur sa petite exclusivité Carl, au nom de tout ce qu'ils ont partagé durant les dernières années et de tout ce qu'il espère encore vivre à ses côtés, car une histoire comme la leur n'est pas censée connaître un jour l'ombre d'une fin. Le sourire du garçon s'estompe à peine aux prochains mots de son amie, quand bien même l'idée de faire face à la redoutable femme de son cousin lui filerait presque des sueurs froides. Cette femme n'est peut-être pas aussi terrible qu'on le dit et pourtant Carl en a déjà une image bien à lui, sans pouvoir à cet instant imaginer qu'il sera lui-même un jour amené à travailler pour celle-ci. Plaisanter sur sa situation et sur ces béquilles qui le suivent partout n'est aussi possible qu'en présence de Flora, sans laquelle le garçon est encore bien incapable de prendre les choses avec légèreté quand elles concernent le traumatisme qu'il a dernièrement subi. Une agression sur laquelle personne ne posera de mots aujourd'hui et dont Carl s'échappe ce soir bien volontiers, avant que la réalité ne vienne le rattraper en dehors des murs de cet appartement. « Au pire, tu m'en prêteras une le temps que je nous débarrasse de l'ennemi - je suis certaine que tu as déjà dû faire ça dans un de tes jeux vidéos. » Un rire léger transperce la barrière de ses lèvres comme il a très peu l'occasion d'en émettre ces derniers temps, mais qui lui fait aussi un bien fou. Carl n'a même pas besoin de faire semblant, tout ce qui l'entoure lui rappelle qu'il lui reste encore un peu de calme et de sérénité auxquels se raccrocher dans cette ville et c'est le rappel dont il avait sûrement le plus besoin.
Une sérénité qui l'abandonne néanmoins bien vite avec ces histoires d'esprit que les deux amis se prennent à évoquer, valant aussitôt des frissons au garçon qu'un rien parvient décidemment à apeurer. Les films d’horreur n'ont jamais été ses amis pour une bonne raison et s'il a effectivement acquis tout récemment une planche communément associée à des croyances paranormales, Carl n'avait jusqu'ici pas cherché à en connaître la véritable utilité. Disons surtout que les mots du vendeur l'ont contourné car ça l'arrangeait bien, mais à présent il ne peut plus ignorer le fait qu'une planche ouija n'est pas uniquement vouée à décorer sa chambre comme Flora se charge bien de le souligner. Elle n'y connait peut-être pas grand-chose, mais elle en sait en tout cas bien assez pour que Carl commence à sérieusement s'inquiéter. « Eh, ce ne sont que des légendes. Ne fais pas cette tête. » Oh, il n'a aucun mal à deviner la tête qui peut actuellement être la sienne et à laquelle Flora doit être à force quelque peu habituée. Ce n'est pas la première fois que le bonhomme se montre peu rassuré sur des questions de ce genre mais il ne peut aujourd'hui s'en prendre qu'à lui-même, car ils n'auraient jamais glissé sur le sujet des esprits s'il n'avait pas partagé sa dernière grande trouvaille à son amie. Voilà qui lui apprendra à acheter tout et n'importe quoi – surtout n'importe quoi. « Ne dis pas ça, ou tu vas réussir à me faire peur à moi aussi. » Ce n’est pas son but mais quitte à avoir peur, autant que ce soit à deux pour que le bonhomme se sente un peu moins seul. Maintenant qu'il prend le temps d'y penser la venue de cette planche dans sa chambre s'est effectivement accompagnée de phénomènes que le garçon ne parvient pas à s'expliquer, et dont il n'a pas encore osé parler autour de lui en étant persuadé que personne ne voudrait le croire là-dessus. « Qu'est-ce que tu veux dire par trucs étranges ? » Flora n'est pas censée pouvoir douter de lui quand il prend un air aussi sérieux mais Carl reste Carl, sans avoir vraiment besoin d'en dire plus. Le garçon est après tout connu pour son imagination débordante et pour dramatiser facilement les choses, alors il n'a pas grand espoir d'être cru sur ces faits qu'il hésite encore à rapporter. « Tu vas penser que je suis fou. » il débute dans un soupir, les yeux baissés vers sa part de pizza qu'il délaisse pendant un instant. Il ne sait pas vraiment comment amener la chose et sans doute n'y a-t-il pas de bonne façon de le faire, alors il consent finalement à se confier après quelques secondes d'hésitation au risque que ses prochains mots paraissent aussi ridicules que confus. « Depuis que j’ai ramené cette planche mon ordinateur s’éteint sans raison, certains jours mon réveil ne sonne pas et j'ai surtout l'impression que quelque chose m'observe. C’est sûrement rien mais.. » mais il a du mal à se dire que ses yeux et ses autres sens lui jouent des tours, malgré tout. Disons qu'il peut se méprendre sur cette impression de ne pas être seul mais pas sur le reste, car il n'a pas raté son réveil trois fois la semaine dernière ni perdu tous ses accomplissements sur Elden Ring par plaisir. « 220 euros une plaquette en bois ? Carl, pourquoi est-ce que tu ferais une chose pareille ? » Sans doute parce qu'il ne fait jamais rien de très sensé, et parce qu'il ne faut aussi pas grand-chose pour lui faire sortir son porte-monnaie. C'est un regard honteux qu'il repose sur Flora, dont il n'est pourtant pas en train de récolter le jugement. « Ça m’a fait de la peine de savoir que personne n’en voulait. Je sais que c’est stupide et que ça fait beaucoup d’argent, j’ai juste pas réfléchi. » Comme finalement trop souvent, Carl a écouté son cœur plutôt que sa raison et il l'a regretté presque instantanément en devant ramener cette planche d'un poids conséquent jusque chez Talia sans l'aide de qui que ce soit. « Tu connaissais le gars ? » Si seulement Colin n'était pas un garçon rencontré quelques minutes plus tôt, il paraitrait sans doute un peu moins influençable mais il est pourtant bien forcé de remuer la tête face à cette question qui lui parvient. « Même pas et je le reverrai sans doute jamais. » Sauf s'il repasse tôt ou tard à la boutique, ce qui n'est pas entièrement exclus étant donné que sa découverte du lieu n'a pas laissé le jeune irlandais insensible. Mais qu'on le rassure au moins sur l'existence présumée des fantômes et des esprits, que Carl n'a vraiment aucune envie de croiser un jour entre les murs de sa chambre car face à eux, le garçon sait déjà qu'il ne mettrait pas longtemps à trépasser à son tour. « Je ne sais pas Carl, je n'y crois pas vraiment. Je n'ai jamais rien vu de tel - et même si ça venait à exister, pourquoi est-ce qu'ils s'en prendraient à nous ? On a rien fait de mal. » C'est une façon de voir les choses qui aurait de quoi le rassurer mais à l'inverse, elle ne fait que lui rappeler qu'il ne peut pas vraiment en dire autant de son côté. « Oui, toi t’as rien fait de mal c'est sûr. » il souffle alors, le regard perdu autour d'eux car en ce qui le concerne, Carl n'a vraiment pas l'assurance de n'avoir rien fait de mal. L'accident de son frère dû à son manque de vigilance lui vaut de se sentir responsable depuis toujours et si on l'écoute Carl est une très mauvaise personne depuis ce jour, bien avant que le problème dans sa tête n'achève de l'en convaincre. Quant à savoir qui il contacterait par le biais de cette planche le garçon a déjà sa petite idée, contrairement à Flora qui ne semble pas vraiment partante pour étudier la question. « Je ne veux même pas réfléchir à qui contacter, ça me donne la chair de poule. Je ne sais pas trop si j'y crois, mais je suis certaine de ne pas vouloir m'assurer d'une réponse ou de l'autre. » Ce qu'il peut parfaitement entendre, en plus de culpabiliser soudainement. « Pardon je.. j’aurais pas dû te poser cette question. » Il secoue la tête d'un air penaud, s'excusant d'être toujours bien trop curieux comme aujourd'hui encore, en lançant Flora sur le sujet alors que celle-ci n'a manifestement pas envie de le suivre de ce côté-là. Carl porte une nouvelle bouchée à ses lèvres tout en considérant lui-même cette partie de la discussion close, car c'est sans doute bien mieux comme ça. « C’est n’importe quoi de toute façon, mon frère me dirait que je regarde trop de films. » Et Keefe n'aurait pas tellement tort de le penser, une fois de plus.
Le nom de ladite planche ne laisse, là non plus, pas Flora sans réaction car parmi tous ceux que le bonhomme aurait pu trouver, c'est étrangement sur Kleo que son choix s'est finalement arrêté. Il pourrait d'ailleurs le justifier de la même façon que ce qui l'a poussé à investir dans cet objet si curieux : là encore, il n'a pas vraiment réfléchi. « C'est... original ? » Peut-être une façon bien à elle d'insinuer que ce nom ne la convainc pas franchement ou qu'elle s'attendait surtout à autre chose venant de lui, Carl manquant pour une fois de se montrer prévisible et d'être là où on l'attend. « Tu m'invites à rencontrer ta nouvelle colocataire, je vois. » Il n'est pas sûr de pouvoir parler de Kleo en ces termes surtout en présence de celle qui a été sa véritable colocataire par le passé mais oui, il faut croire que le garçon tient à partager cette trouvaille avec elle au-delà de ce qu'il peut lui confier aujourd'hui. « Pourquoi pas, mais Kleo reste chez toi et je suis celle qui fait le déplacement. Je ne voudrais pas qu'elle soit perturbée par une promenade. » L'idée a au moins le mérite de le faire sourire et il peut déjà la rassurer sur ce point : il n'a pas transpiré à grottes gouttes en amenant cette planche chez Talia pour l'en faire sortir à nouveau, non seulement son projet n'est pas celui-là mais Carl doute aussi d'avoir les bras assez résistants pour ça. « T’en fais pas, elle bougera pas du petit coin que je lui ai trouvé. » il assure dans un sourire, sans préciser que celle-ci trône actuellement sur le haut de son armoire à défaut de lui avoir trouvé une meilleure place. De là-haut, au moins, Kleo a une vue imprenable sur la chambre du garçon même si Carl espère que ça ne lui donne pas aussi l'occasion de manipuler cette dernière à sa guise. « Qu'est-ce que tu faisais dans cette boutique d'ailleurs ? » Flora en sera peut-être la première surprise mais pour une fois, Carl ne se laissait pas juste porter d'un coin à un autre de cette ville sans véritable but ni destination en vue. « Attends, avant la suite, je vais lancer des popcorns au micro-ondes et je reviens. » Son regard suit le déplacement de son amie lorsque celle-ci s'éclipse de la chambre pour en revenir au bout de quelques instants, les bras chargés de sucreries que Carl se fera un plaisir d'engloutir après cette savoureuse pizza. Sa main plonge d'ailleurs dans un premier paquet de bonbons sans la moindre considération pour ses dents qui ont été longtemps privées de toute source de sucre, car plus que jamais le bonhomme s'emploie à rattraper le temps perdu et volé par son dentiste de beau-père. « Du coup pour te répondre, je cherchais un cadeau d’anniversaire pour mon frère et des bouquins pour la petite que j’aide en maths. » Après un premier bonbon englouti puis un second, Carl se décide à donner plus de détails. « Bon, j’ai rien trouvé pour Keefe mais c’est un peu normal, les vieux trucs c’est pas trop pour lui. » Les chances d'y dénicher un cadeau risquant de plaire à un adolescent de seize ans étaient minimes, ce qui ne l'a pas empêché de trouver au moins son bonheur du côté des manuels recherchés. « Mais j’ai découvert que j’aimais bien les antiquaires, j’aurais pu y rester des heures pour essayer de connaître l’histoire de chaque objet. » C'est d'un air rêveur qu'il poursuit, presque déjà impatient d'y remettre les pieds même s'il faut espérer qu'il ne dépensera pas son argent sur un coup de tête la prochaine fois qu'il s'y rendra. Car après l'acquisition d'une planche ouija parvenue à l'émouvoir, il convient de se demander sur quoi Carl pourrait encore craquer. « C’est quoi ta safe place dans cette ville Flora ? Là où t’irais si t’étais poursuivie par un monstre ou.. si tu passais juste une très mauvaise journée. » La seconde option paraît tout de même bien plus réaliste que la première, à moins que l'on ne traine comme lui des monstres bien réels. Carl étire un sourire tout en posant un regard reconnaissant sur son amie, qu'il pourrait encore sincèrement remercier d'être sa bouée de sauvetage quand il se trouve si proche de couler. « Moi je crois que c’est ici, avec toi. Et avant j’aurais répondu notre coloc parce que là-bas aussi, je me sentais bien. » Il est un peu triste de devoir le conjuguer au passé alors qu'il donnerait tout pour retrouver cette impression de sécurité désormais perdue, et n'existant plus qu'à titre d'illusion dans cet appartement qui n'est même pas le sien.