Brisbane, 4 Septembre 2022. Il est resté quelques minutes sur moi avant qu'on l'emmène pour les premiers soins et si je sais que Caleb est avec lui et ne le quitte pas du regard, je m'inquiète pour lui. Il n'est plus en moi, il n'est plus sur moi, et désormais, je sais que je ne peux plus le protéger de tout et c'est assez inquiétant comme pensée. Je sais qu'il ne craint rien ici, je sais qu'il est entre de bonnes mains et Caleb le protégera, j'en ai aucun doute mais j'ai hâte qu'il soit de nouveau avec moi. Qu'on soit réuni tout les trois et que l'on puisse profiter de cette rencontre, et de l'amour qu'il amène dans nos vies.
Je ne sais pas combien de temps il se passe entre le moment ou Mael et Caleb ont quitté la pièce et le moment ou je les vois revenir tout les deux, mais au moment ou ils entrent dans la pièce je souris si largement que je pense que je vais sans doute finir par avoir mal aux joues, mais c'est un détail ça. Parce qu'ils sont là. L'homme de ma vie, et ce petit être qui vient de faire irruption dans ma vie et qui pourtant semble déjà être au centre de mes pensées et il attire toute l'attention. La mienne et celle de son père aussi et il suffit que je regarde avec quelle douceur Caleb tient notre fils contre lui, pour savoir qu'entre eux la rencontre c'est bien passé aussi. J'en doutais pas. Caleb est un père inné, il est fait pour ça et il a tant d'amour a donné que c'est juste normal pour lui d'aimer son fils, mais les voir tout les deux ça ne me laisse vraiment pas indifférente. Je ne sais pas ce qu'il s'est dit de l'autre côté, je ne sais pas si les tests de Mael sont bons, tout ce que je sais c'est qu'ils sont là et que Caleb semble serein et Mael est calme. Mais j'ai besoin de l'entendre, d'être certaine que tout va bien. Que notre fils est en pleine forme. «
Mael va très bien. Il mesure 45cm et pèse 2.5kg. » Mael va très bien, et voilà tout ce que j'avais besoin d'entendre finalement. Il va bien, et même s'il n'est pas très gros, ni même très grand, il va très bien et si Caleb peut le ramener, c'est bien la preuve que tout est ok pour lui. Je les regarde tout les deux, peau contre peau, et Mael semble si calme et Caleb si heureux et apaisé aussi, c'est un moment important pour nous et quand il s'assoit à côté de moi, je peux les regarder encore un peu mieux. J'en profite pour tendre le bras vers Mael, pour toucher son petit pied, pour le regarder avec énormément de tendresse et d'amour dans mon regard. «
Et toi comment tu te sens ? » La question de Caleb me fait lever la tête vers lui, et je lui souris pour le rassurer à mon tour. «
Je suis fatiguée, mais quand je le regarde je ne pense plus à tout ça, je suis juste obnubilée par notre fils, j'arrive pas à imaginer que c'est un mélange de nous et qu'il était encore en moi y'a quelques minutes. » Je pense que je suis encore sous l'effet des hormones, de la péridurale aussi sans doute ou que je suis juste en train de flotter sur un nuage de bonheur et d'amour, et de fatigue aussi, mais je n'ai pas mal. Je suis épuisée mais je me sens juste heureuse de le voir, de pouvoir le toucher, de pouvoir rendre réel et concret notre projet de famille. Et, je peux profiter de ce moment à trois. «
Tu as assuré mon amour, je suis tellement fier de toi… » Un sourire s'affiche sur mon visage alors que je lui rends son baiser, qui est bien trop rapide à mon goût. Mais je m'en contente, et je les regarde tout les deux, mes yeux passant du petit corps de Mael au yeux de son papa. «
J'aime te voir aussi heureux et serein, vous êtes beaux tout les deux. » Mais bien vite c'est à nouveau vers notre fils que tout mon attention se concentre. Si petit et calme posé sur le torse de son père et si habituellement j'aime énormément regarder son torse, à cet instant mes yeux sont rivés sur Mael. Après quelques minutes, si mes yeux sont toujours fixés sur Mael, c'est à Caleb que je m'adresse en lui souhaitant une bonne fête des pères. Un jour spécial et un cadeau encore plus spécial. «
J’aurais pas pu rêver mieux comme cadeau. » Même si j'avais voulu je n'aurais pas pu le faire volontairement, et c'est un joyeux hasard que Mael ait décidé de venir nous rejoindre aujourd'hui. «
Je vais avoir fort à faire pour les années à venir, il a placé la barre haute là. » Je ris légèrement, parce que je sais que rien ne pourra égaler cette journée et que je ne compte pas lui refaire un autre bébé pour tenter de lui redonner de telles émotions. «
Tu devras te contenter des dessins et des colliers de pâtes des enfants. » Et à nouveau je ris un peu, parce qu'il sait très bien que c'est vraiment pas mon truc et qu'il aura toujours un cadeau particulier que ce soit fait par nos enfants mais aussi quelque chose organisée ou achetée par mes soins, parce qu'il mérite qu'on le célèbre comme il se doit, il est un papa merveilleux et si j'en doutais pas le voir tout les jours être aussi présent, investi et dévoué pour le bonheur et le bien-être de nos enfants, c'est aussi une des choses qui fait que je l'aime tant. Mael est bien installé sur lui et pourtant, l'infirmière nous suggère de tenter de voir s'il veut téter, et c'est sans aucune aide que Caleb vient déposer Mael sur moi. Sans trembler, ça se voit qu'il a l'habitude des tenir des bébés, faut dire qu'il a fait ça plusieurs mois avec Lucy, et on est reparti pour pleins d'autres longs mois sans un sommeil de qualité. Mais, je ne pense pas à ça, pas maintenant du moins. Pas alors que j'ai Mael en peau à peau et que je peux l'admirer de plus près encore. Je regarde Caleb qui est en train de se rhabiller. «
J'aimais bien quand tu étais torse nu. » C'est une remarque sincère que je lui glisse, parce que je sais qu'il n'est pas à l'aise avec son corps, mais moi je l'aime beaucoup son corps et j'aimerais qu'il puisse s'aimer un peu plus. «
J’ai pas eu le temps de prévenir qui que ce soit. » Et si de mon côté, personne ne sait que je suis partie à la maternité pour accoucher, et donc personne n'attends un message de ma part, je sais que ses parents doivent attendre. Nathan aussi, peut-être. Je ne sais pas ce qu'ils attendent réellement, mais je suis certaine qu'ils seront ravis d'apprendre que leur petit fils va bien. «
Si tu veux aller prendre l'air après. » Sous-entendant, si tu veux aller fumer un peu. «
Et les appeler un petit coup, tu peux, on bouge pas. » Mais c'est à Caleb de gérer, c'est aussi l'un des rares avantages à être en froid avec ma belle-famille, je n'ai pas à gérer sa famille, et comme j'ai décidé de laisser la mienne derrière moi, je peux juste profiter de ce moment avec Mael sur moi. «
J’ai tout filmé comme tu me l’as demandé. » Pour les filles l'accouchement a été fait en urgence, avec les risques des grossesses gémellaires je n'ai donc pas pensé à ce que je ratais, mais pour Mael, j'aurais aimé pouvoir voir ses premières minutes de vie. Pouvoir être avec lui lors des tests, pouvoir le voir réagir au premier stimuli, mais ce n'était pas possible. Mais, Caleb a filmé et c'est avec un sourire énorme et une émotion toute particulière que je regarde la vidéo qu'il me montre. «
Merci chéri, les premières minutes de vie de notre fils, c'est tellement incroyable. » C'est avec émotion que je le remercie, parce que je sais qu'il aurait sans doute préféré pouvoir être pleinement avec Mael et ne pas avoir à tenir son téléphone pour filmer, mais il l'a fait et j'ai l'impression de ne pas avoir trop raté de choses finalement. Je détourne les yeux de son écran de portable au moment ou je le sens bouger sur moi, ou je sens Mael se déplacer vers mon sein et je n'ai même pas à l'aider, que je sens qu'il se met à téter tout seul. C'est là encore une émotion particulière que je ressens, c'est comme si on prolongeait un peu ce lien si fort que l'on avait tout les deux quand il était encore en moi et je n'ose plus bouger de peur de le perturber. Il se débrouille comme un chef et si les premières secondes sont un peu délicates, il trouve le truc assez vite et moi je le regarde toujours en souriant, à la fois émerveillée, mais aussi soulagée en un sens de le voir accepter et réussir à téter. «
Il est si calme... » Je caresse le dos de Mael doucement. Il a déjà terminé et je le sens détendu sur moi, les yeux fermés. «
Je crois qu'il est en train de s'endormir. » Il est vraiment calme et magnifique aussi, mais ça c'est sans doute une pensée purement subjective mais une pensée d'une maman qui est déjà totalement sous le charme de son nouveau-né. «
Je t'ai pas fais trop mal à la main ? Et ton autre main ça va ? » Je chuchote pour ne pas perturber Mael, pour ne pas l'empêcher de dormir parce que pour lui ces dernières heures ont du être violentes. «
Viens vers nous dans le lit, je veux profiter de ce moment avec toi. » Je me décale un peu, juste pour lui laisser une place dans le lit et pour profiter pleinement de ce moment. «
J'ai hâte que l'on soit tous ensembles et que les filles et Nathan le rencontre. » Mais pour le moment ce n'est que nous trois. Mael, Caleb et moi. Un moment unique, une rencontre avec notre bébé, un moment de partage et d'amour dont je compte bien profiter et toujours une main sur le dos de Mael pour m'assurer qu'il ne bouge pas, c'est vers Caleb que je me tourne pour un long et tendre baiser, parce que si l'amour que je ressens pour Mael est immensément grand, vivre ça avec Caleb rends mon amour pour cet homme plus grand et plus fort encore. Je ne pensais pas ça possible, mais finalement ça l'est. «
Tu as réussi ce que personne n'a jamais réussi, tu m'as rendu heureuse et pour ça, tu peux pas imaginer à quel point je t'aime chéri. » Il y a nos enfants, et il y a lui. Et sans lui, tout ce qui fait mon bonheur n'existerait pas et chaque moment précieux dans ma vie, il en a fait partie, parce qu'il est celui qui me permet d'être heureuse tout simplement.
@Caleb Anderson code by EXORDIUM. | imgs by tumblr