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 Throw me to the wolves, and I will return leading the pack • Jamie

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Message(#)Throw me to the wolves, and I will return leading the pack • Jamie EmptyLun 21 Sep 2015 - 18:27

Ma vie commence à ressembler à nouveau à quelque chose. Qui l'aurait cru, sérieusement ? Pas moi en tout cas. Il y a encore 4 semaines de ça, je pensais bien que tout serait fini, que je n'atteindrais jamais les trentes ans. Mais au final, si. Et je vais surement fêter mon trentième anniversaire debout, comme tout le monde. Ce serait plus qu'excellent, ça. Mais je ne me fait pas d'illusion. Jamais je ne pourrait remarcher comme les autres. J'aurais toujours un déficit plus ou moins grands et ne pourrait jamais me déplacer comme une personne normale. Mais à quoi bon se faire ce genre de remarque qui ne sert qu'a nous abaisser et nous déprimer ? Moi, je préfère me dire que je vais pouvoir me déplacer d'un point A à un point B debout, en équilibre sur mes pieds. Soutenu ou non soutenu, je ne serais plus dépendant de deux roues. Et ça, ça n'a pas de prix. Rien que l'idée d'un jour pouvoir me promener avec quelqu'un au bord de la rivière de Brisbane ou dans les champs environnant me rempli de joie.

Mais, pour que ma vie soit parfaite, il me faut un job. Pendant longtemps j'ai voulu me concentrer sur ma rééducation, et lorsque j'ai eu le courage d'en parler à Jamie, il m'a dit que c'est une sage décision et que ma place de stagiaire me restait réservée. Je lui en serais sans doute à jamais reconnaissant.

Et c'est pour cette raison qu'en ce Lundi, je me retrouve là, devant le bureau du rédacteur en chef. Il m'a dit que je devais absolument passé chez lui lorsque je serais là. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Peut-être veut-il savoir ce qu'il s'est passé exactement ? Je ne lui ait rien dit de ma tentative de suicide. Enfaite, j'en ai parlé à personne. Seule Gabriella et mon frère sont au courant. Je ne pense pas que je vais en parler à Jamie. C'est un acte dont j'ai beaucoup trop honte pour l'avouer à quique ce soit. Je lui ait dit que j'ai été hospitalisé d'urgence pendant 3 semaines, mais pas dans quel service. Bien qu'en tant que rédacteur en chef il doit avoir des contact un peu partout, non ? Enfin, peu importe.

Devant son bureau, je prends une profonde inspiration et lève le poing. J'hésite un instant, ferme furtivement les yeux, et toque trois fois rapidement. Je me redresse ensuite et pose une main sur la clanche, attendant une réponse de la part de mon chef.
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Message(#)Throw me to the wolves, and I will return leading the pack • Jamie EmptyJeu 1 Oct 2015 - 11:05

Les journées sont plus intenses depuis que mon émission a commencé. C'est un peu comme devoir concilier deux emplois sur les mêmes tranches horaires, alors que les journées ne comptent toujours que vingt-quatre heures et les semaines sept jours. Le temps ne s'allonge pas pour me permettre d'accomplir cette montagne de travail, bien au contraire ; comme toujours lorsqu'on en manque, il décide que la trotteuse va sensiblement accélérer le rythme, et faire passer les minutes un peu plus vite. Et au final, c'est à nous, pauvres humains, de subir ses caprices sadiques et de courir après chaque seconde qui nous file entre les doigts. Heureusement pour moi, mon assistante me décharge d'une bonne partie de toutes ces petites tâches de fourmi qui, mises bout à bout les unes des autres, sont beaucoup trop chronophages. Mais elle est en congé maladie aujourd'hui, et le temps, lui, a décidé d'en profiter pour filer encore un peu plus vite. Je ne sais plus qu'elle heure il est. Je me fie uniquement au soleil passant à travers ma fenêtre ; tant qu'il brille, c'est qu'il n'est pas encore le moment de rentrer à la maison. Je sursaute légèrement lorsqu'une main vient frapper à la porte de mon bureau, noyé dans une centaine de mails de retard. Sans coup de téléphone de la réception, je devine qu'il s'agit d'un des membres de la rédaction. « Entrez ! » je lance à travers la pièce, sans prendre la peine de bouger de mon fauteuil. Sauf lorsque je vois apparaître le visage de Nathan dans l’entrebâillement. Je saute sur mes jambes, fait le tour du bureau et avance de quelques pas vers lui. Après une poignée de main des plus chaleureuses, je me permets de poser une main amicale sur son  épaule en avançant à côté de lui dans la pièce. « Nathan ! Comment tu vas ? Mieux j'espère. Viens là, installes-toi. » dis-je en retirant l'une des chaises de devant mon bureau pour qu'il puisse glisser son fauteuil dans l'espace ainsi libéré. Plutôt que de retourner à ma place de patron, je m'assied sur la chaise juste à côté de lui. « Tu as l'air en bien meilleure forme, ça fait plaisir à voir. » Je lui adresse un large sourire, ravi de constater qu'il a bien meilleure mine que lors de l'anniversaire de Madison par exemple. Ou lorsqu'il était en poste, avant son hospitalisation, pâle et atonique devant son ordinateur. Je ne compte pas lui tirer les vers du nez à ce sujet, ce n'est pas mon genre. Comme tout le monde à la radio, il peut me parler s'il le souhaite sans avoir peur de me prendre du temps, surtout s'il a besoin de quoi que ce soit. Je ne force jamais personne à se confier à moi. « Tu nous a manqué. L'équipe se faisait du souci pour toi. » Il faut dire que sa disparition de la circulation a été des plus soudaines. Les rumeurs sont allé bon train concernant le motif de son absence, sa longue hospitalisation. Personne n'arrivait à mettre le doigt sur sa supposée maladie. Et personne ne s'est permis d'enquêter là-dessus. Nous ne sommes pas payé pour fouiner dans la vie des uns et des autres dans la rédaction. « Et puis, ils devaient mettre leurs articles en ligne tout seuls, comme des grands, les pauvres étaient perdus. » j'ajoute avec un petit rire. C'était aussi une charge de travail supplémentaire pour des journalistes qui n'en avaient pas vraiment besoin, mais je ne crois pas avoir entendu beaucoup de plaintes. Nous aurions pu remplacer Nathan, trouver un autre stagiaire le temps de son absence, mais je trouvais injuste l'idée d'utiliser un étudiant comme roue de secours pour une petite période, préférant proposer des stages plus formateurs que cela. Trois semaines à se débrouiller sans notre webmaster n'allait tuer personne, et tout le monde s'en est sorti. « Tu viens reprendre le boulot alors ? »
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Message(#)Throw me to the wolves, and I will return leading the pack • Jamie EmptyDim 4 Oct 2015 - 13:32

Entrez. Un mot banal, qui, pourtant, déclanche en moi une avalanche d'émotions. Le ton est brusque, presque ennuyé. Est-ce une bonne chose que celle d'être venue ici, maintenant ? Jamie m'a l'air stressé, limite énervé. Pourquoi ? Est-ce de ma faute ? Que dois-je faire ? Entrer ? Repartir ? Repasser plus tard ? Je pense que je risque de l'énerver encore plus si je ne fais rien et que je l'ai donc déranger pour rien. Prenant donc une profonde inspiration, j'abaisse la clenche et pousse la porte, passant timidement la tête par l'entre baillement. Lorsque mon regard croise celui de Jamie, je le vois se lever avec un grand sourire. Je ne le dérange donc pas et apparement il est content de me voir. Mon propre sourire se fait plus rassuré tandis que je manœuvre pour pouvoir passer la porte. Je la laisse se refermer derrière moi et m'avance vers Jamie qui a fait quelques pas vers moi.

Une poignet de main chaleure plus tard, il pose sa main sur mon épaule et me demande comment je vais, espérant que j'aille mieux et précise que j'ai bien meilleure mine. Je souris nerveusement et hausse les épaules  «Ouais, ça va beaucoup mieux, je te remercie  » souriais-je. Le tutoiement est venue tout naturellement, je ne concidère Jamie pas tant comme un boss mais plus comme un ami que je respecte énormément. Je sais faire la part des choses. J'ai beau le tutoyer, au boulot j'ai toujours fait ce qu'il me disait de faire.

Je m'avance ensuite vers le bureau où, en enlevant une chaise, Jamie me permet de m'y garer. J'enclanche les freins de mon fauteuil et le laisse s'installer à mes côtés avant qu'il ne reprenne la parole. Apparement j'aurais manqué à l'équipe qui se serait fait du souci me concernant. J'hoche doucement la tête et baisse le regard. Je joue nerveusement avec mes doigts, les entortillant avant de soupirer discrètement  « Désolé, loin de moi l'envie de vous causer des soucis mais je … enfin, c'est très long à expliquer »

Le regard fuyant, je me sens un peu moin à l'aise qu'à mon arriver. Dois-je lui en parler, à Jamie ? Je lui fait confiance, je sais qu'il ne me jugera pas. Enfin, je crois ? Peu importe. Fort heureusement, il ne se montre pas intrusif, et change même de sujet, disant que les autre employés devaient mettre les articles en lignes comme des grands. Je souris, amusé  «Comme quoi, un webmaster est quand même assez important hein  » rayais-je avant d'hausser les épaules et hocher la tête  « Mais ouais je reviens reprendre le travail a partir d'aujourd'hui » lui assurais-je en posant mes mains sur mes cuisses, soufflant doucement pour me calmer

 « Je me suis habitué au rythme de la rééducation. J'ai eu 3 semaines intensives, maintenant ce ne sera que trois fois par semaines » je pince légèrement les lèvres  « 3 jours par semaines. Ça veut dire que je ne pourrais venir que trois jours ici, le lundi, le mercredi et le vendredi » je me pince légèrement la lèvres inférieure  «J'espère que ça ira pour toi aussi …. parce que … parce que je t'avoue que je n'ai pas trop le choix » je me sens mal de lui dire ça  «J'ai fait pas mal de progrès et mon kiné me dit que si je ne viens que deux fois la semaines je risque de tout perdre, tu vois ? » je baisse le regard  « Je t'avoue que je n'ai pas envie de perdre ce que j'ai atteint là » je déglutis puis fait un petit sourire  «J'ai réussi à faire deux pas hier, entre les bars parralèles » je suis extrèmement fier de moi sur ce coup, et ça s'entends aussi dans mon ton quand je parle.
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Message(#)Throw me to the wolves, and I will return leading the pack • Jamie EmptyMar 13 Oct 2015 - 23:36

Bien sûr que tout le monde s'était fait du souci pour Nathan. Nous avons une famille facile à intégrer, et difficile à quitter. Nous prenons soin les uns des autres, nous sommes tous des épaules pour notre voisin, un moteur pour notre prochain. Même s'il demeure parfois un esprit de compétition des plus sains, il est toujours transcendé par la camaraderie. Nathan, en obtenant ce stage ici, s'est rapidement fait sa petite place dans le clan. Lorsque son bureau est devenu vide du jour au lendemain, tout le monde se demandait où il était passé. Pas seulement par intérêt bien sûr, parce qu'ils avaient peur de devoir se débrouiller seuls avec le site. Mais parce qu'un membre de la rédaction, de la pseudo-famille, manquait à l'appel pour des raisons mystérieuses. Il ne voulait pas faire de souci à qui que ce soit. « Qu'importe, qu'importe. » dis-je en balayant ses paroles d'un geste de la main dans l'air. Pas besoin de se recroqueviller, baisser les épaules, le regard, courber l'échine. Il s'est absenté parce qu'il le devait, voilà tout. Et il est de retour, c'est tout ce qui importe. « Tu vas mieux, c'est le principal. » Ce qui fera certainement très plaisir à tout le monde. Gérer soi-même le site internet avait tout de même été un vrai calvaire durant la première semaine, personne ne sachant vraiment comment fonctionne l'interface. Et moi, encore moins. Si qui que ce soit doutait de l'utilisé du poste de Nathan puisse voir ses objections disparaître. « Pour sûr, maintenant ils le savent. Tu as gagné tes lettres de noblesse en les abandonnant à leur sort. » Ce qui est assez paradoxal, quoi que logique. C'est comme tout ; on ne comprend la valeur de ce que l'on a qu'une fois l'avoir perdu. C'est en expérimentant l'absence de Nate que l'équipe saura d'autant plus l'apprécier à son retour. Et il reprend le travail dès aujourd'hui. « C'est une excellente nouvelle, je suis ravi que tu reviennes. A un moment j'ai pensé que tu préférerais laisser tomber. » Ce qui aurait été tout naturel. Préférer se concentrer sur sa santé, plutôt que de se fatiguer dans un travail qui ne paie pas énormément et n'en vaut peut-être pas la peine. Après tout, la ligne dans le CV est déjà ajoutée, qu'importe qu'il reste deux mois ou deux ans. Le garçon m'explique que sa rééducation lui prendra plus de temps désormais. Il ne sera donc présent que la moitié de la semaine. J'hausse les épaules. Nous avons appris à faire sans lui pendant des semaines entières, nous saurons nous débrouiller un jour sur deux. Au pire, nous ajouterons un stagiaire à l'équipe. « Ce n'est pas un problème, prends tous les jours que tu veux, prends soin de toi. » j'assure avec sincérité, ne me voyant absolument pas exiger de lui qu'il sacrifie ses progrès pour ce job, ou même de l'en virer à cause de ces absences. Ce n'est pas mon genre. Nathan m'avoue être parvenu à effectuer quelques pas lors d'une séance de rééducation la veille. J'ouvre de grands yeux surpris. Je ne savais même pas qu'il était possible qu'il tienne sur ses jambes un temps soit peu, qu'il soit capable de plier mécaniquement le genou, lui commander un mouvement. « C'est dingue ! Ca veut dire que tu pourrais quitter ton fauteuil un jour ? » je demande, mourrant de curiosité. Je me rends compte que Nathan ne m'a jamais dit non plus ce qui l'avait cloué là-dedans à la base. J'ai eu le loisir de me faire un tas d'hypothèses, la plus probable me semblant être celle de l'accident de voiture après une soirée étudiante trop arrosée, comme il en arrive tant.
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Message(#)Throw me to the wolves, and I will return leading the pack • Jamie EmptyMer 14 Oct 2015 - 7:38

Jamie est adorable. Trop adorable. Trop gentil et bien trop compréhensif. Il ne me juge pas, ne se montre pas intrusif, mais je sais que dans le fond il meurt sans doute d'envie de savoir ce qui m'a prit de déserté du jour au lendemain. Je n'ai pas donné de nouvelles pendant 3 jours, à personne. Ce n'est qu'en revenant de Sydney que je me suis dit que je devrais prévenir au boulot que je serais absent. Ce n'est pas Jay que j'ai prévenu, mais une autre collègue stagiaire avec qui je m'entends très bien. J'espérais simplement qu'elle prévienne Jamie, elle-même, et c'est ce qu'elle a fait. Je me promet d'aller la voir encore aujourd'hui.

Mais maintenant je me retrouve dans le bureau de mon chef et nous parlons, tranquillement. Il me fait bien comprendre que ma disparition a ouvert quelques questions mais que, surtout, je manquais ici. Ça ne devrait m'étonner qu'à moitié : nous sommes une grande famille, ici, à la radio et l'absence d'une personne est toujours remarquée. Mais je ne savais, par contre, pas que je puisse manquer à quelqu'un. Ça fait un peu plaisir quand même, quelque part. Mais peu importe. Il balaye mes excuse d'un coup de main puis m'avoue qu'a un moment il aurait pensé que je préfèrerais partir d'ici. Je secoue la tête et hausse les épaules.

 « Et aller où ? » demandais avant de sourire tristement  « J'ai déjà eu du mal à trouver ce post-ci que je n'ai vraiment aucune envie de le perdre. Mais si tu ne veux plus de moi je comprendrais aussi » je pince les lèvres. Tout, sauf ça. Je ne veux pas me retrouver sans travail car je dois dire ce qu'il en est : j'adore mon travail ici. Mais si je suis viré, ma fois, je partirais sans faire d'histoire. D'autant plus que j'explique à Jamie que je ne pourrais pas rester plus de trois jours au boulot, les autres jours étant prioritaire pour la rééducation.

Mais c'est sans compté sur le côté totalement compréhensif de mon chef qui me dit que ce n'est absolument pas un souci et que je dois simplement prendre soin de moi. Je souris  « Merci beaucoup Jamie» disais-je  « Pour les jours, je pense qu'on pourra s'en tenir à ceux cité. Lundi, mercredi et vendredi. S'il y a un changement, je te préviendrais assez rapidement, ok ?» c'est la moindre des choses, de toute manière.

Au final, je lui explique que j'ai réussi à faire quelques pas hier, ce qui a le don d'étonner Jamie. Je souris, amusé, lorsqu'il me regarde avec un étonnement bien visible, puis hoche la tête en l’entendant me demander si je pourrais un jour quitter le fauteuil.  « Oui, exactement » assurais-je  « Bon, je ne me fais pas d'illusion, je ne pourrais plus jamais marcher comme avant, d'autant qu'on a déjà remarqué maintenant que j'ai un sacré déficit au niveau du pied gauche que je n'arrive pas à lever pendant la marche, mais bon, y a de bon appareillage pour ça» je rigole doucement et hausse les épaules  « Mais ouais, c'est bien mon but ça, de pouvoir mettre mon fauteuil un jour dans un coin et pouvoir me déplacer aussi longtemps que je veux sans me fatiguer de trop » je souris  « Rien que pour les transferts du lit au fauteuil ou du fauteuil sur un siège ou canapé ou je ne sais quoi, j'arrive a m'appuyer sur mes pieds et mes jambes me tiennent. Je remarque que j'ai de plus en plus de force et … voilà. Ça fait du bien, de savoir que j'ai maintenant enfin un but, tu sais ?» Avant, quand je ne sentais pas encore mes jambes, je n'avais aucun de but dans la vie. Si ce n'est parvenir à vivre du mieux que je peux.
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Message(#)Throw me to the wolves, and I will return leading the pack • Jamie EmptyDim 25 Oct 2015 - 23:19

A mes yeux, prendre soin de sa soi, de sa santé, physique et mentale, a toujours été une priorité. Même si dernièrement je me rends chez ma psychologue à reculons, je sais qu'il est important que j'y mette du mien, par exemple. Il aurait été des plus naturels que Nathan suive cette logique, et mette un terme à son travail ici pour se concentrer sur sa rééducation, et se reposer, car pareil exercice doit être des plus épuisants physiquement et émotionnellement. Il doit être difficile de guérir sans songer à chaque instant à ce qui nous a mis dans cet état, non ? Mais j'oublie que Nathan est jeune, et qu'il n'a sûrement pas les moyens de se permettre de prendre un ou deux ans de congés. L'argent ne m'a jamais manqué, bien au contraire, et je me rends compte que cela change complètement les priorités, les recentre sur soi-même, le confort et le plaisir. Le commun des motels, lui, cherche d'abord à survivre. Le corps et la tête suivront -on l'espère tout du moins, et on compte sur sa mutuelle. « Ne dis pas de bêtises pareilles. » je réponds lorsque le jeune homme doute que je veuille qu'il reste parmi nous à cause de sa santé. « Tu fais partie de l'équipe, et ta place est ici tant que tu la voudras. » Il faut dire que nous nous attachons vite ici. Nous intégrons les nouveaux à toute vitesse, et ils deviennent des frères et sœurs supplémentaires dans cette fratrie hors du sang jusqu'à ce qu'ils partent pour d'autres horizons, nous brisant le coeur. Puis nous accueillons le remplaçant avec autant d'enthousiasme. Mais Nathan reste, et c'est tant mieux. Il ne sera là que certains jours, ce qui n'est pas un souci en soi. « Pas de problème. Du moment que tu nous laisses le temps de rebondir, on trouvera toujours un moyen de s'arranger. » dis-je avec un sourire rassurant. Hors de question qu'il se sente coupable à cause de son emploi du temps partagé entre ici et l'hôpital. Je saute soudainement de ma chaise et fait le tour de mon bureau pour attraper un petit paquet de post-it ainsi qu'un stylo. « D'ailleurs, je dois noter ça quelque part, sinon je ne m'en souviendrais jamais. » Normalement, mon assistante, écoutant toute la conversation, l'aurait fait pour moi. Mais elle n'est pas là aujourd'hui, et me voici, pauvre de moi, livré à moi-même et à cette partie de mon cerveau que j'ai énormément déléguée à la jeune femme. « Je ne sers vraiment à rien sans Daisy. » dis-je avec un petit rire, pendant que je note les jours en question sur le bout de papier et que je le colle sur un coin de l'écran de mon ordinateur, bien en vue. Je retourne ensuite à ma place. Là, notre stagiaire m'apprend pour ses progrès en rééducation, et je ne cache pas ma surprise en comprenant qu'il pourra de nouveau tenir debout un jour. Un pied faiblard, mais en soi, pas de grande difficulté à l'horizon, si ce n'est le fait d'accepter que sa démarche ne sera jamais la même qu'avant -sans oublier d'assumer les regards curieux et interrogateurs qui se poseront sur lui à l'avenir. « C'est un détail que tu sauras surmonter, je n'en doute pas. Après des mois en fauteuil, il n'y a plus rien pour te faire peur, non ? » dis-je avec un large sourire encourageant. Je crois que lorsque l'on a perdu une chose aussi essentielle aussi longtemps, on apprend à apprécier son retour à sa juste valeur, qu'importe les contraintes. D'autant plus lorsque ce retour a demandé autant de travail. C'est désormais un objectif de vie pour Nathan. « Oh oui, je peux comprendre. » j'acquiesce avec un signe de tête. Après tout, c'est l'absence de but qui m'a fait quitter Londres il y a quatre ans, et qui a failli m'y faire retourner avant que je ne rencontre Joanne. Aujourd'hui, mon but, c'est elle. « Nous avons tous besoin d'un but, hein ? » Sinon, nous errons, et rien n'a de sens, ni nos paroles, ni nos actes. Un but peut être un rien, d'un voyage à l'achat d'une voiture, mais il est nécessaire d'en avoir un, de se donner une direction et un point d'arrivée. « J'ai entendu dire que les cannes sont très à la mode en ce moment -merci Dr House. Je suppose que tu en auras besoin, un jour, pour ton pied plus faible, non ? » Je dis cela, mais je n'en sais rien, je suis très loin d'être médecin. « Imagines un peu les ravages que tu vas faire avec un accessoire pareil. Et le côté chic. »
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Message(#)Throw me to the wolves, and I will return leading the pack • Jamie EmptyLun 26 Oct 2015 - 7:36

Je dois avouer que j'avais un peu peur d'affronter à nouveau Jamie après une si longue absence plus ou moins non justifiée. Je pense bien qu'ici ils se soient tous plus ou moins posé beaucoup de questions et je n'ose même pas imaginer toutes les hypothèses qu'ils auraient put formuler. Ou les rumeurs qui peuvent courir là, dans cette société. Mais je pense que je vais bien les ignorer aujourd'hui et même le reste du temps, au fait. Au final, Jamie ne semble vraiment pas m'en vouloir, au contraire. Il me dit qu'il peut même me comprendre et est d'ailleurs étonné que je veuille reprendre ma place ici. Je lui explique ne pas avoir de choix -j'ai besoin de cet argent, ne voulant pas trop dépendre financièrement d'Hayden- mais que s'il préférerait prendre un stagiaire en bonne forme physique, je le comprendrais aussi. Encore une fois, il se montre des plus compréhensif et me dit de ne pas dire de bêtise, que je fais parti de l'équipe et que, donc, par conséquent, ma place m'est réservé aussi longtemps que je le voudrais.

Je lui offre un sourire des plus significatifs et hoche la tête  « Merci Beaucoup Jamie, vraiment » je ne sais vraiment pas ce que je ferais s'il me virerais de mon poste. Je lui indique ensuite quels seront les jours que je pourrais venir travailler et je le vois sauter de son bureau et le contourner, presque en panique. Je le suis du regard, l'observe prendre un post it et noter quelque chose dessus. Sûrement les jours où je serais là. Il précise en même temps que sans Daisy il n'est rien.  « Ah ouais, je vois» répondais-je en souriant  «Elle n'est pas là Daisy ? Elle est malade ? » Daisy c'est son assistante. Je l'ai rencontré la première fois au festival de l'été où j'ai affronté Jamie à Mario Card. Et je dois avouer que j'aime beaucoup cette jeune femme. Elle est tout ce qu'il y a de plus adorable et est extrêmement bien organiser, déchargeant de beaucoup le travail de Jamie.

Au final, nous venons à parler de mes progrès en rééducation. Évidement, c'est le genre de thème qu'on était obligé d'évoqué étant donné que c'est une des raisons pour lesquelles j'ai été absent aussi longtemps. Et si Jamie me demande les raisons pour lesquelles je suis en fauteuil roulant et encore pourquoi je suis parti du jour au lendemain, je pense que je les lui expliquerais. Rapidement et pas en détails, sûrement, mais au moins qu'il sache ce qui m'a poussé de resté loin d'ici pendant quelques semaines. Je lui explique donc que je sais marcher, certes, mais que ma démarche est tout sauf normale et que toute manière ils m'ont déjà découvert un déficit important au niveau du releveur du pied droit. Jamie est positif et me dit que ce n'est qu'un détail que je saurais sans doute surmonter sans problème car après des mois de fauteuils roulant plus rien ne devrait me faire peur. Je rigole doucement et hoche la tête.

 « ouais, c'est pas faux. Mais c'est … autre chose, on va dire. Enfin, je me suis déjà habitué au regard des autres qui t'observe d'en haut et avec pitié, mais je ne sais pas comment ce sera quand je marcherais. Comment ce sera dans le métro, dans les magasins, tout ça, tu vois ?» j'hausse les épaules  « Enfin je suis encore bien loin de pouvoir faire des kilomètres donc affronter la ville ne sera pas pour tout de suite»

Nous parlons rapidement de but dans la vie et qu'il faut en avoir pour pouvoir avancer. Je sens que Jamie en connaît assez long sur les 'but' qu'on est obligé de se fixer, mais je ne me vois vraiment pas insister là-dessus. Au final, il se reprends, disant avoir entendu que les cannes étaient vraiment à la mode, que j'en aurais sans doute besoin puis précise les ravages que je pourrais faire avec un tel accessoire. « Carrément » répondais-je en souriant, rougissant légèrement  «Mais ouais une canne c'est assez classe. Au choix j'en prendrais une avec une tête de tigre !  » je secoue la tête et roule des yeux  « Non mais plus sérieusement, mon kiné m'a dit que je ne pourrais peut-être jamais marcher sans deux béquilles » j'hausse les épaules  «Et pour l'instant j'en suis aux barre parallèles, ensuite ce sera le déambulateur. On devra tester ça la semaine prochaine en fonction de mes progrès de cette semaine  »
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Message(#)Throw me to the wolves, and I will return leading the pack • Jamie EmptyMar 10 Nov 2015 - 16:33

Rares sont les jours où je suis obligé de me débrouiller sans mon assistante. Pourtant, je n'ai pas toujours eu l'aide de mon brave bras droit. Daisy n'est pas parmi nous depuis longtemps en réalité, peut-être un peu plus d'un an. Notre rencontre et son embauche font parti de mes secrets bien gardés. Quoi qu'il en soit, depuis qu'elle me seconde dans toutes les tâches de fourmis terriblement chronophages, je ne me souviens même plus comment était le temps où elle n'était pas à mes côtés. Elle ne me fait jamais faux bond pour quoi que ce soit, elle me connaît par coeur. D'un signe de tête, je confirme que malheureusement, aujourd'hui, la jeune femme est malade. « Eh oui. Et j'imagine que ce n'est pas rien. Elle ne manque jamais un seul jour, à moins d'être à l'article de la mort. » Je dois penser à l'appeler, peut-être passer la voir. Mais je sais qu'il y a des chances pour que je ne fasse ni l'un ni l'autre, par manque de temps. Elle ne m'en tiendra pas rigueur, me dis-je. Elle sait ce que c'est. Tout ce que j'espère, c'est qu'elle est réellement malade, et non pas dans un coin de son appartement avec une aiguille dans le bras. Je suis peut-être trop optimiste en me disant qu'elle est au-dessus de cela désormais. Mais je suis ainsi, l'esprit positif autant que possible. On nous fait la vie assez dure pour se laisser, en plus, tirer vers le bas. Je pense que les épreuves se traversent plus facilement avec un sourire, ou du moins, en gardant en tête que tout a une solution, que tout est temporaire. C'est ce que je transmets à Nathan lorsqu'il me parle du regard qu'auront les autres sur lui lorsqu'il marchera de nouveau, certainement plus aussi bien qu'avant. Il s'est habitué à un certain regard, il en découvrira un autre. Ce n'est pas pour tout de suite, il commence à peine à se mouvoir hors de son fauteuil. « C'est vrai, chaque chose en son temps. » Peut-être qu'un jour il nous fera la surprise d'arriver au bureau sur ses béquilles, nous laissant enfin le voir sur ses jambes, sur toute sa hauteur. Pour cela, de nombreuses heures de rééducation l'attendent. J'avoue que je n'en ai jamais eu. Chanceux, me direz-vous. « Un programme intense alors. » dis-je alors que Nate m'explique tout le chemin à faire avant de se tenir debout. Il sera sûrement fatigué. J'espère que cela ne l'empêchera pas trop de travailler lorsqu'il sera ici. Mais jusque là, c'est moi qui lui tiens la jambe -si je puis dire. « Je ne vais pas te retenir plus longtemps, Nathan. Les autres seront sûrement aussi ravis de te retrouver. Je ne doute pas qu'ils voudront t'inviter au restaurant ou boire un verre ce soir d'ailleurs. » Et comme toujours, je serais bien trop fatigué pour les suivre. Nous sommes tous proches, mais d'une certaine manière, mon monde reste un peu à l'écart du leur. Totalement sérieux, je me penche un peu vers Nathan et pose une main sur l'une des siennes. « Je ne compte pas te demander ce qu'il s'est passé, ça ne regarde que toi. Néanmoins, si tu veux venir me parler, ou si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n'hésites pas à passer me voir. » Ma porte est toujours ouverte. Le plus difficile est plutôt de réussir à m'attraper quand je suis dedans, car mon bureau est l'équivalent d'une roue pour hamster à mes yeux et me rend vraiment cinglé. « Ne te sens pas obligé de répondre aux questions de qui que ce soit, d'accord ? Tu sais ce que c'est, on ne fait pas pires fouines que nous, nous avons besoin de tout savoir. Mais l'équipe saura aussi respecter ton silence si tu leur fait comprendre que tu ne veux pas parler de ton hospitalisation. » Nous sommes d'ailleurs les seules personnes dont nous respectons le silence, par solidarité entre collègues. Les autres n'ont pas ce traitement de faveur, loin de là. «  Quoi qu'il en soit, j'espère que tout ira bien pour toi. »
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Message(#)Throw me to the wolves, and I will return leading the pack • Jamie EmptyJeu 12 Nov 2015 - 19:20

Apprendre que l'assistante de Jamie n'est pas là, m'étonne quelque peu. Elle est quelqu'un qui, même en état grippale, viendrait au travail. Et c'est souvent Jamie lui-même qui doit la renvoyer chez elle pour son bien mais aussi pour celui des autres qui ne veulent pas être contaminé. Lorsqu'il me dit que ça doit sûrement être grave, hoche doucement la tête  «Ouais, je comprends... enfin j'espère que ce n'est pas trop grave  » j'hausse les épaules  « Tu lui passeras le bonjour à l'occasion, ok ? » lui demandais-je, pensant fermement qu'il ira la voir aujourd'hui ou demain.

Nous parlons ensuite du fait que je recommence tout doucement à marcher, du regard des autres qui va changer sur moi lorsque je pourrais à nouveau marcher plus longtemps et me déplacer à pied en ville. Il n'a vraiment pas tort. J'ai l'habitude des regards de pitié, des regard haineux, de travers ou ceux qui me prennent de haut. Et je pense que peu m'importera du regard différent, car je sais que ce que j'aurais accomplis à ce moment là ne pourra que me rendre encore plus fier de moi.

Au final, Jamie me dit ne pas vouloir me retenir plus longtemps, étant donné que mes collègues ont sûrement beaucoup de chose à me dire et seront très heureux de me voir. Je lui souris et hoche la tête.  « Le verre ou le restaurant ce soir ne sera vraiment pas de refus » souriais-je. C'est alors que mon chef se penche vers moi, pose une main sur la mienne et plonge son regard dans le mien. J'ai un très léger mouvement de recule et arque un sourcil, avant de me détendre lorsqu'il me fait bien comprendre qu'il ne compte pas me demander les raisons de mon absence prolongée, mais que, si un jour l'envie me venait de lui en parler, je n'aurais cas venir chez lui dans le bureau. Je lui souris, reconnaissant et hoche la tête  « Merci » soufflais-je simplement, me disant que j'ai réellement beaucoup de chance d'avoir un chef aussi compréhensif.

La suite de ses paroles ne m'étonne donc guèdes plus. Il me dit de ne surtout pas me sentir obligé de répondre aux éventuelles questions que mes collègues pourraient me poser. Je sais que la plupart sont totalement respectueux, mais je ne peux m'empêcher de me dire que Jamie a raison : je suis certain de beaucoup voudront connaître le pourquoi du comment j'ai disparu du jour au lendemain sans nouvelles. Il va de soit que Jay leur ait dit que j'étais hospitalisé mais lui-même n'en connaît pas les raisons. J'hoche donc à nouveau la tête  «Ouais je … enfin je verrais bien en temps voulu  » lui assurais-je avant de me redresser. Il me relâche la main et je me recule  « Merci encore, Jamie. pour tout» disais-je en me retournant vers lui après avoir ouvert la porte  « Bonne journée encore et …à une prochaine »
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