the day they made one of the worst decisions of their lives - ft @Cameron Lewis#4
Septembre 2022. « Hannah ne touch… » pas à ça trop tard, sa nièce est barbouillée de la tête au pied de peinture. Et pas n’importe laquelle, celle qui ne part pas facilement, et elle en connait un qui va la tuer. Zoya s’approche alors de sa nièce, délaissant ce qu’elle était en train de faire, s’agenouillant à la hauteur de l’enfant de deux ans qui se met à rire « Oh, et tu trouves ça drôle évidemment ? Ton père va me tuer tu le sais ça ? » C’est avec tendresse qu’elle prononce ses mots, son doigt venant subtilement toucher le bout de son nez, avant de lui faire des chatouilles qui ne font qu’exacerber un peu plus les rires de l’enfant. Et alors qu’elle s’apprête à l’attraper pour sortir de l’atelier pour aller la changer, voilà « Tiens, l’abruti qui débarque. C’est plus fort qu’elle, et ça même si elle a Hannah dans les bras. Manquerait plus que la petite surnomme son père de la sorte, et même si clairement, ce n’est pas une bonne chose, Zoya ne peut s’empêcher de rire à cette idée « Tu tombes bien, ta fille a besoin d’être changée » Et voilà que Hannah offre un grand sourire à son père, ce qui ne manque pas de faire pouffer légèrement Zoya « Daddy » N’est-ce pas mignon ? La voilà qui tend les bras vers son père, obligeant sa tante à la faire descendre pour se diriger d’un pas déterminé vers Cameron « Chloe s’est réveillée ? » demande-t-elle alors qu’ils quittent tous les trois l’atelier de leur mère, Zoya oubliant, au passage et comme toujours, d’y remettre de l’ordre.
Trouver Cameron et Zoya encore chez leurs parents n’est pas tant surprenant. Déjà parce que le cadet habite chez eux depuis des mois – un an pour être précis, depuis son accident et surtout sa séparation avec Willow – et ensuite parce que Zoya a une sorte de passion à se rendre chez eux quand elle sent qu’elle a besoin d’espace – ou pour n’importe quelle autre raison, en réalité. Et d’espace, ces derniers temps, elle en a grandement besoin, se sentant de plus en plus à l’étroit dans son loft qu’elle occupe depuis plus de sept ans à Redcliffe. Ce loft qui ne correspond plus à sa vie actuelle, elle qui est devenu mère depuis, elle qui voyage moins aussi et qui passe plus de temps sur Brisbane, surtout avec ce nouveau projet qui l’attend, celui de travailler avec la maison Weatherton sur le long terme. « La vente de la maison est terminée ? » demande-t-elle à son frère alors qu’ils sont désormais installés tous deux sur le canapé, Hannah et Chloe jouant avec quelques jouets disposés sur le tapis du salon. « J’envisage de déménager amorce-t-elle, tournant alors son regard pour trouver celui de Cameron le loft commence à devenir trop étroit pour Chloe et moi. Et je crois que je commence à avoir envie de plus grand et là, un air inquiet se dessine sur ses traits, alors qu’elle porte ses mains sur ses joues je vieillis, ça y est surtout qu’elle vient de passer le cap des trente ans il y a de ça quelques jours j’ai repéré une maison dans le quartier mais… c’est un peu au-dessus de mes moyens Elle grimace, laissant échapper un soupir entre ses lèvres.
The day they made one of the worst decisions of their lives. -- @Zoya Lewis
« Tiens, l’abruti. » Une fois de plus, on ne pouvait pas dire que Zoya méritait le titre de mère de l’année. Considérant qu’elle traitait son cadet d’abruti littéralement chaque fois qu’ils se retrouvaient ensemble, ce n’était qu’une question de temps avant que Hannah ne prenne les mauvaises habitudes de sa tante et Cameron n’y tenait pas particulièrement. En effet, il avait déjà de plus en plus de mal à supporter les insultes que son ainée proférait à son égard alors qu’il remettait plein d’éléments de sa vie en question, il avait tout sauf besoin que sa fille se mette sur son cas elle aussi. « T’as fini? Il faut vraiment que je te rappelle que les enfants sont de vraies éponges?! » Il était convaincu que les éducatrices de la garderie n’allaient pas apprécier si la petite commençait à insulter tous les autres enfants. Et qui allait se faire juger si ça arrivait? Cameron, certainement pas Zoya. « Le jour où on va jouer à un jeu de boisson où tu devras boire chaque fois que tu dis le mot abruti, je ne donne pas cher de ta peau. » Et à elle, il ne lui tiendrait pas les cheveux pendant qu’elle vomit. Ou peut-être que oui parce qu’il était trop gentil. Parfois. « Tu tombes bien, ta fille a besoin d’être changée » Changée, lavée, décapée même… Cameron soupira en replaçant sa casquette sur sa tête sans quitter sa fille barbouillée des yeux. « Daddy » Il se pencha pour prendre sa fille dans ses bras avant de constater que la peinture sur elle n’est pas complètement sèche. « Mon chandail préféré! » s’exclama-t-il en tirant à deux doigts son col pour constater les dégâts. « Note à moi-même : ne plus jamais te laisser seule avec Hannah. You had one job! » Tandis qu’ils quittèrent l’atelier de leur mère, Cameron tint la main de sa fille pour qu’elle ne mette pas davantage de peinture sur ses vêtements à lui. « Chloe s’est réveillée ? » Non et il espérait secrètement qu’elle aurait largué une bombe à sa mère pour se venger pour Hannah. Plus ça remontait dans le dos, mieux c’était. « Non, elle dort encore. Elle sera contente de te voir quand elle va se réveiller. » Lui avait d’autres chats à fouetter de toute manière.
Après avoir nettoyé sa fille et s’être changé au passage, il se laissa tomber lourdement sur le canapé à côté de sa sœur. « La vente de la maison est terminée ? » Il secoua négativement la tête en se grattant la tempe. « Presque. On passe chez le notaire dans quelques semaines et ce sera terminé. » Il aurait pu dire enfin, mais outre le fait qu’il n’aurait plus Lyla sur le dos, ça ne le réjouissait pas du tout de vendre leur maison. Il avait toujours cru qu’ils y passeraient une bonne partie de leur vie, que ses amis et lui enregistraient tout un tas de chanson dans le studio qu’il avait fait construire dans le sous-sol de la résidence, mais il devait maintenant faire une croix sur tout ça et passer à autre chose. « J’envisage de déménager. Le loft commence à devenir trop étroit pour Chloe et moi. Et je crois que je commence à avoir envie de plus grand. » Ce n’était pas trop étonnant considérant que Zoya n’habitait que dans un loft, il comprenait que ça puisse être trop petit maintenant qu’elle n’y habitait plus seule. « Tu as commencé à regarder? » demanda-t-il curieusement. « Je vieillis, ça y est. J’ai repéré une maison dans le quartier mais… c’est un peu au-dessus de mes moyens. » Il rit légèrement en haussant les sourcils. « Il faudrait peut-être que tu arrêtes d’avoir les yeux plus gros que la panse. » Pourquoi regardait-elle des maisons au-dessus de ses moyens alors qu’elle pouvait facilement les filtres? À moins que… « T’aurais pas une idée derrière la tête pour m’en parler comme ça? » Il y avait toujours une raison avec Zoya… « C’est pour ça que tu me demandais tantôt si la vente de la maison était terminée? Parce que tu zieutes mon portefeuille? » Il ricana en la dévisageant avant que l’idée ne fasse son bout de chemin dans sa tête. « Quoique… il faut bien que je déménage d’ici un jour. Montre. » Est-ce qu’il considérait vraiment de déménager une fois de plus avec sa sœur, mais avec leurs filles cette fois-ci? Visiblement, il n’avait pas appris de son erreur…
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Septembre 2022.« T’as fini? Il faut vraiment que je te rappelle que les enfants sont de vraies éponges?! » Ok, Zoya n’est pas un bon exemple pour sa nièce à l’instant T – et si Chloe était présente avec eux, elle aurait usé du même vocabulaire à l’encontre de son frère et donc, elle n’aurait pas été non plus un bon exemple pour sa fille – mais appeler son frère ainsi n’était pas, à ses yeux, une insulte mais plus un surnom affectueux, ne se voyant pas utiliser d’un autre plus mielleux car jamais elle ne le pourrait. Rien que d’y penser, elle aurait presque envie de vomir « Monsieur je donne des leçons de morale alors que je ne suis pas mieux, tu préfères peut-être ? » dit-t-elle sur un ton à la fois ironique et mauvais, alors que ses yeux se sont levés au plafond quelques secondes auparavant. « Le jour où on va jouer à un jeu de boisson où tu devras boire chaque fois que tu dis le mot abruti, je ne donne pas cher de ta peau. » « Ne t’en fais pas pour moi, je tiens très bien l’alcool. Je te bats quand tu veux à ce jeu-là d’ailleurs » cette fois, son air est fier et empli de défi, ses sourcils se levant et se baissant à plusieurs reprises, son sourire ne cessant d’amplifier. Et si lui, ne lui tiendrait pas ou lui tiendrait les cheveux, elle, certainement, serait appuyé sur l’encadrement de la porte en train de rire alors que lui régurgite dans les toilettes. Zoya, best sister ever, right ?. Mais ce n’est qu’une façade de toute façon, ce jeu incessant où ils s’envoient plein de vilaines choses à la figure, alors qu’ils sont certainement les deux plus proches de la fratrie et que, Zoya pour sa part, serait capable de tout pour son frère cadet. Elle a juste une drôle de façon de le démontrer « Note à moi-même : ne plus jamais te laisser seule avec Hannah. You had one job! » « Elle s’est fait ça toute seule, ce n’est pas moi qui lui ai déversé le pot de peinture sur la tête fait-t-elle en levant innocemment ses deux mains de part et d’autre de sa tête. Et puis, c’est son côté artistique qui ressort, c’est de famille, tu ne peux pas lui en vouloir » ses mains sont retombés le long de son corps, un sourire bienveillant prend place sur ses lèvres pour sa nièce qu’elle regarde. « Non, elle dort encore. Elle sera contente de te voir quand elle va se réveiller. » « j’en doute pas, elle le sera plus que toi qui semble heureux de voir ta sœur aujourd’hui » elle passe avant lui dans l’embrassure de la porte, le bousculant légèrement et de manière volontaire, non sans rire afin de se diriger à l’intérieur de la maison familiale.
Ils sont désormais confortablement installés dans le canapé – à croire qu’ils ne l’avaient jamais quitté d’ailleurs, tellement ils sont toujours à la même place, et dans la même position que lorsqu’ils étaient gosses et ça, bien trop régulièrement, surtout à leur âge – et Zoya s’intéresse à la vente de la maison de son frère, suite à sa séparation avec Lyla. « Presque. On passe chez le notaire dans quelques semaines et ce sera terminé. » Zoya jette un coup d’œil à son frère « Et comment tu te sens par rapport à ça ? » demande-t-elle prudemment, consciente que Cameron peut ne pas apprécier sa curiosité à ce sujet ou se contentera de rester évasif sur la question. Elle lui fait part à son tour de son souhait de déménager, trouvant le loft bien trop petit pour elle et Chloe, surtout que cette dernière marche désormais « Tu as commencé à regarder? » Elle lui affirme qu’elle a repérer une maison dans le même quartier où réside leurs parents mais que celle-ci est un peu au-dessus de ses moyens « Il faudrait peut-être que tu arrêtes d’avoir les yeux plus gros que la panse. » Le retour du moralisateur, acte II. « T’aurais pas une idée derrière la tête pour m’en parler comme ça? » « PAS-DU-TOUT » fait-t-elle en adoptant un air outrée, portant sa main sur sa poitrine « C’est pour ça que tu me demandais tantôt si la vente de la maison était terminée? Parce que tu zieutes mon portefeuille? » Et puis, légèrement ses épaules se haussent alors qu’un sourire apparait sur le coin de sa bouche « Peut-être… elle tourne cette fois complètement son regard vers son frère tu peux bien aider ta sœur un peu non ? Penses à toutes ces fois où je t’ai aidé, moi aussi » Ce qui n’est pas faux, notamment quand elle l’a accepté dans sa colocation avec Birdie et qu’elle ne lui a jamais demandé de payer sa part du loyer ou qu’elle l’a toujours aidé dès qu’il en avait besoin, lui qui cherchait à percer avec son groupe de musique à l’époque. En vrai, elle n’attendait rien en retour de Cameron, elle l’avait toujours fait de bon cœur et dans son rôle de grande sœur qui lui incombait aussi, mais là encore, elle ne le dira pas et préfère prétendre le contraire « Quoique… il faut bien que je déménage d’ici un jour. Montre. » « Wait, wait, wait j’ai pas dit que je voulais vivre avec toi. Une fois ça a suffi » Mais, en réalité, cette idée avait déjà fait son petit bonhomme de chemin dans sa tête et même s’ils étaient sans cesse en train de se tirer dans les pattes, Zoya devait reconnaitre qu’elle serait tout à fait capable de vivre à nouveau avec son cadet. Elle sort alors son portable de l’arrière de sa poche pour chercher la fameuse annonce et la montre alors à son frère en lui tendant le téléphone « En vrai, je pense que je pourrais me la permettre dans un futur proche, au vu de ma collaboration qui se met progressivement en place avec James Weatherton. Mais, d’ici à ce que j’ai concrètement cette garantie dans les mains, la maison ne sera certainement plus disponible ». Elle laisse son frère parcourir l’annonce « Je n’ai pas encore été la visiter. Mais… si ça te tente… on pourra y aller tous les deux dans les prochains jours… ou genre, demain après-midi à trois heures » parce qu’évidemment qu’elle avait déjà convié d’une visite, un sourire naissant à nouveau sur ses traits, guettant la réaction de son frère. « Puis, c’est vrai qu’à ton âge, vivre chez les parents encore… c’est moyen » Garce.
The day they made one of the worst decisions of their lives. -- @Zoya Lewis
« Monsieur je donne des leçons de morale alors que je ne suis pas mieux, tu préfères peut-être ? » Ils levaient si souvent les yeux au ciel lorsqu’ils se retrouvaient en présence de l’autre qu’il était presque étonnant qu’ils n’aient pas mal aux yeux, d’autant plus que Cameron portait bien trop rarement ses lunettes, ne les sortant qu’en fin de soirée lorsqu’il était seul à la maison et que sa vision commençait à lui jouer des tours avec la fatigue. « Je ne passe mon temps à t’insulter à chaque deux secondes, surtout pas devant ta propre fille, moi. Alors oui, je suis mieux, que tu veuilles l’admettre ou non. » rétorqua-t-il en battant des cils. Même si aux yeux de la jeune femme il s’agissait d’un surnom affectueux, son frère ne le vivait pas de la même façon et sa sœur ne semblait pas s’en rendre compte puisqu’elle ne changeait pas ses habitudes. Il tentait tant bien que mal de lui faire part de son agacement lorsqu’elle l’appelait ainsi, mais Cameron n’avait jamais été doué pour parler de ce qu’il ressentait alors ça ne restait qu’un jeu pour son ainée au plus grand malheur du cadet. « Ne t’en fais pas pour moi, je tiens très bien l’alcool. Je te bats quand tu veux à ce jeu-là d’ailleurs » L’air dubitatif, il expira bruyamment en arquant un sourcil. « C’est ça, on sait tous les deux que tu n’es qu’une petite nature. J’ai l’habitude des soirées arrosées, t’as oublié? » C’était vrai avant son accident, encore plus avant la naissance d’Hannah, amis les choses étaient différentes aujourd’hui maintenant qu’il sortait moins. C’était son foie qui devait être content. « Elle s’est fait ça toute seule, ce n’est pas moi qui lui ai déversé le pot de peinture sur la tête. Et puis, c’est son côté artistique qui ressort, c’est de famille, tu ne peux pas lui en vouloir. » Il ricana en jetant un œil à sa fille avant de reposer son regard sur sa sœur. « Je ne lui en veux pas, c’est à toi que je fais des reproches. Ma fille est parfaite, parfaite comme son père. » Un petit sourire moqueur au coin des lèvres, il embrassa le front d’Hannah ce qui sembla réveiller le semblant d’instinct maternelle de sa sœur qui le questionna sur sa progéniture. « J’en doute pas, elle le sera plus que toi qui semble heureux de voir ta sœur aujourd’hui » Agacé, il secoua négativement la tête en soupirant. « Après c’est moi qui ne suis pas mieux, t’es incapable de t’empêcher de passer un commentaire quand j’essaie d’être gentil. T’es fatiguante. » La prochaine fois, il trouverait quelque chose de négatif à dire, certainement.
Après que les couteaux eurent terminé de voler bas, la conversation prit une tournure beaucoup plus sérieuse. Finalement, Cameron préférait les piques de sa sœur à cette question où elle voulait qu’il s’ouvre. Déjà que se confier n’était pas évident pour le musicien, ne pas savoir si sa sœur utiliserait cette information pour se moquer de lui une seconde plus tard en plus ne l’aidait pas à avoir envie de s’ouvrir. « Et comment tu te sens par rapport à ça ? » Il fronça le nez en reniflant, puis il se gratta ce dernier du revers de la main en baissant les yeux. « La façon dont je me sens ne changera absolument rien à la situation… Dans quelques jours on remet les clefs, puis ce ne sera plus chez nous. Le reste n’a pas d’importance. » Cette maison représentait beaucoup pour lui, surtout le studio qu’il avait fait construire dans le sous-sol. Elle était la preuve de son succès, qu’il avait réussi à réaliser son rêve d’enfant, mais maintenant, tout volait en éclats. Le brun ne savait même plus s’il allait remonter sur scène, encore moins ce qu’il allait faire s’il mettait une croix sur sa carrière musicale, et il se retrouver à habiter chez ses parents à son âge. La relation qu’il entretenait avec Lyla était particulièrement tendue depuis quelques semaines et son voilier avait été vandalisé il y a quelques mois. Rien ne fonctionnait comme il le désirait et il ne savait plus où donner de la tête pour reprendre sa vie en main. « PAS-DU-TOUT » Avec un index, il tira vers le bas l’une de ses paupières inférieures pour montrer qu’il ne la croyait pas. « Peut-être… tu peux bien aider ta sœur un peu non ? Penses à toutes ces fois où je t’ai aidé, moi aussi » Les sourcils haussés, il croisa ses bras contre son torse. « Tu parles de la fois où tu as pris le côté de mon ex et que tu m’as ramené la chaîne que je lui ai donnée? Ou de ma voiture que tu as empruntée sans me demander et que tu as bousillée parce que tu conduis comme un pied? C’est vrai que tu m’as beaucoup aidé. » Le sarcasme était difficile à manquer. « Wait, wait, wait j’ai pas dit que je voulais vivre avec toi. Une fois ça a suffi. » Il rit. « Tu ne penses quand même pas que je vais te payer une maison juste comme ça sans en profiter? » Surtout dans un moment où il n’avait aucune idée de ce que serait sa situation financière dans le futur. « En vrai, je pense que je pourrais me la permettre dans un futur proche, au vu de ma collaboration qui se met progressivement en place avec James Weatherton. Mais, d’ici à ce que j’ai concrètement cette garantie dans les mains, la maison ne sera certainement plus disponible. Je n’ai pas encore été la visiter. Mais… si ça te tente… on pourra y aller tous les deux dans les prochains jours… ou genre, demain après-midi à trois heures. » Il leva la tête pour regarder sa sœur dès qu’il comprit que tout était déjà planifié d’avance. « T’es incroyable. Imagine la déception de ne pas pouvoir te la payer si je n’y vais pas avec toi. » Il lui rendit son portable en lui souriant à pleines dents. « Puis, c’est vrai qu’à ton âge, vivre chez les parents encore… c’est moyen » Les lèvres pincées, il hocha lentement la tête. « Parce que dépendre de l’argent de ton petit frère pour pouvoir te payer une place qui a de l’allure alors que tu passes ton temps chez les parents toi aussi c’est mieux peut-être? » Ils étaient deux cas désespérés, soyons honnêtes.
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Septembre 2022.« Je ne passe mon temps à t’insulter à chaque deux secondes, surtout pas devant ta propre fille, moi. Alors oui, je suis mieux, que tu veuilles l’admettre ou non. » Oh dieu, qu’il est chiant ! Elle regrette certains gestes qu’elle ne peut plus se permettre – contrairement à lorsqu’ils étaient enfant – et là, en l’occurrence, ce serait de pouvoir se jeter sur lui pour l’étrangler – à la manière de Lisa et Bart Simpson, leur relation pouvant s’apparenter à celle du célèbre duo fraternel du dessin animé du même nom. Pour éviter d’en arriver à une telle violence – surtout quand il y a une enfant dans la pièce, car oui, quand même, elle sait faire preuve d’intelligence, bien que son frère en doute – Zoya laisse couler et ne rétorque rien si ce n’est un immense soupir qui s’échappe d’entre ses lèvres, lassée de ces enfantillages. Pour autant, cet agacement semble de courte durée quand la minute qui suit, ils recommencent à nouveau… « C’est ça, on sait tous les deux que tu n’es qu’une petite nature. J’ai l’habitude des soirées arrosées, t’as oublié? » « Il n’y a qu’une façon de le savoir de toute façon » serait-ce un défi qu’elle lui lance là ? Celui qui consisterait à ce qu’ils ingurgitent une quantité irraisonnable d’alcool pour se départager ? Pour prouver à l’autre qu’il a tort ? Oh, Zoya est partante, et ça, quand il le souhaite, son air lui montrant clairement qu’elle est sérieuse en disant cela. « Je ne lui en veux pas, c’est à toi que je fais des reproches. Ma fille est parfaite, parfaite comme son père. » Et Zoya de simuler de s’étouffer à ce moment-là, toussant exagérement au point que sa nièce est surprise, la regardant d’un air étonné « Pardon, quelque chose est mal passé » et d’adresser un sourire à Hannah la seconde suivante, son index venant caresser de manière bienveillante sa joue, comme pour la rassurer. « Après c’est moi qui ne suis pas mieux, t’es incapable de t’empêcher de passer un commentaire quand j’essaie d’être gentil. T’es fatigante. » Elle retient un rire, portant sa main devant sa bouche, levant la seconde suivante ses mains en l’air, l’air de rien, quand évidemment le mot gentil associé à son frère est quelque chose qu’elle ne peut imaginer.
« La façon dont je me sens ne changera absolument rien à la situation… Dans quelques jours on remet les clefs, puis ce ne sera plus chez nous. Le reste n’a pas d’importance. » Traduction : ça a de l’importance. Juste, comme à son habitude, le Cameron se ferme comme une huitre et ça agace sa grande sœur qui laisse échapper un soupir de lassitude « Si tu le dis… » elle sait que cela ne le poussera pas à se confier davantage mais elle a vraiment l’impression, ces derniers mois, de faire face à un mur. Elle regrette peut-être ce temps où ils parvenaient à se parler davantage, où ils se retrouvaient le plus souvent sur les routes du monde, alors qu’il était en tournée avec son groupe et que, malgré les piques incessantes qu’ils s’envoyaient, ils parvenaient aussi à avoir des conversations un peu plus ouvertes et honnêtes l’un envers l’autre. « Tu parles de la fois où tu as pris le côté de mon ex et que tu m’as ramené la chaîne que je lui ai donnée? Ou de ma voiture que tu as empruntée sans me demander et que tu as bousillée parce que tu conduis comme un pied? C’est vrai que tu m’as beaucoup aidé. » Il est de mauvaise foi et ça l’agace. Il ne sort que des exemples où, effectivement, elle n’a pas été la meilleure sœur au monde – et encore, il y a bien pire comme exemple - mais elle a été bien souvent là pour lui, ou du moins a tenté de l’être, bien plus qu’il ne veut le reconnaitre « Si tu étais un peu moins bornée, toi aussi » marmonne-t-elle tout bas. « Dois-je te rappeler l’histoire de ton doudou égaré, celui que j’ai cherché pendant des heures dans le jardin, alors qu’il faisait nuit noire et que les parents n’étaient pas à la maison, parce que, sinon tu n’arrivais pas à t’endormir sans ? Ou la fois où j’ai … » accouru dans ta chambre alors que j’y ai entendu un gros bruit, en passant que tu t’étais à nouveau blessé ? mais elle s’interrompt, ne préférant pas ressasser ce qu’elle lui sait difficile laisse tomber ». Il va sûrement en profiter pour dire qu’elle n’a pas beaucoup d’exemples et donc qu’il gagne cette bataille encore, mais elle préfère se taire plutôt que d’enfoncer le couteau dans la plaie – surement préférant elle-même ne pas revenir sur cet épisode. « Tu ne penses quand même pas que je vais te payer une maison juste comme ça sans en profiter? » Preuve qu’ils sont inséparables et s’aiment beaucoup trop, voilà qu’ils envisagent d’habiter ensemble désormais. Enfin, non, Zoya comptait juste subtiliser un peu d’argent à son frère pour acquérir cette maison qui lui a tapé dans l’œil. Mais voilà que Cameron transforme ça en colocation improvisée… ou forcée, serait sûrement plus un qualificatif plus adapté ici. « Tu pourrais » parce que ça lui parait logique, à elle. Bon, elle doit cependant reconnaitre que ce serait un peu égoïste, surtout quand son frère doit, lui aussi, retrouver un logement. « T’es incroyable. Imagine la déception de ne pas pouvoir te la payer si je n’y vais pas avec toi. » « Donc, tu viens avec moi ? N’est-ce pas ? » là voilà qui bat des cils exagérément, comme si cela allait le convaincre définitivement de venir avec elle. En réalité, elle ne lâchera pas le morceau jusqu’à ce qu’il accepte – vous remarquerez du coup qu’elle est passée de "no way, on ne revivra pas ensemble à nouveau " à « achetons cette maison à deux, je t’en supplie ». « Parce que dépendre de l’argent de ton petit frère pour pouvoir te payer une place qui a de l’allure alors que tu passes ton temps chez les parents toi aussi c’est mieux peut-être? » Elle le regarde d’un air presque choquée, les yeux écarquillés avant de finir par rire doucement « On est des causes perdues, je te jure ».
Après une petite dispute de jouer entre Hannah et Chloe – tiens tiens, ça ne vous rappelle personne… - Zoya revient s’assoir près de son frère, prenant un cookie dans l’assiette gentiment apportée par leur père avant qu’il ne file à son restaurant, qu’elle porte à sa bouche pour s’en saisir d’un morceau « Uhm, ça en est où au fait avec ton groupe de sandwich ? Tu les as revu depuis ? Vous comptez refaire des tournées ? » demande-t-elle curieuse et sincèrement intéressée. Et puis, son entrain redescend peu à peu « J’ai rencontré un certain Ambrose Constantine il y a quelques mois et parce qu’elle se doute de la réaction histoire compliquée, je t’en parlerai pas, cherche pas à comprendre ni à me tirer les vers du nez sinon je te fais bouffer l’assiette de cookie par le nez ! » au moins, ça a le mérite d’être clair. Le calme revient aussi vite qu’il a disparu « Il est chanteur. Il a son propre groupe mais ils ne sont pas si connus que ça… enfin contrairement à vous je veux dire. Il a vraiment du talent en tout cas ». Oh, elle tente la Zoya de faire l’indifférente, de ne pas montrer qu’il lui manque le Ambrose et qu’elle serait ravie s’il pouvait être affilié à son frère pour avoir peut-être l’occasion de renouer avec lui. Non, elle se convainc qu’elle fait ça uniquement pour faire la conversation… et peut-être lui rendre la pareille quand lui, l’a aidé à avoir ce contrat avec un des plus grands couturiers du pays. Ce cookie est étonnamment bon, en tout cas, au vu de l’allure à laquelle elle le savoure – ou le dévore, au choix.
The day they made one of the worst decisions of their lives. -- @Zoya Lewis
« Il n’y a qu’une façon de le savoir de toute façon » Comment pouvait-il se sortir de cette situation sans qu’elle ne le prenne pour une victoire? Il n’était pas con, Cameron, il savait que Zoya avait plus de chances que lui de gagner considérant que sa consommation d’alcool avait grandement diminuée ces dernières années, pour ne pas dire qu’il n’en avait presque pas du tout bu depuis son accident. Qui plus est, la perte de sa jambe pouvait aussi changer la donne considérant que l’alcool risquait de se propager plus rapidement dans son organisme, dans son corps forcément plus petit. Il n’avait aucune idée du seuil de tolérance de son nouveau corps. C’était une mauvaise idée. « Ce ne serait pas responsable de boire en compagnie d’Hannah et de Chloe. » Elle pouvait le remercier de lui éviter une décision douteuse comme elle savait si bien les prendre, comme celle de laisser sa fille se barbouiller de peinture avant de lui tendre et qu’elle tache son chandail préféré. À l’âge de la petite, elle n’était pas en mesure de réfléchir de la sorte et il mettait donc entièrement la faute sur sa sœur et non pas sur sa fille qui était parfaite à ses yeux, comme lui, ce qu’il exprima en se doutant bien que ça allait faire réagir Zoya. Sans surprise, la brune fit semblant de s’étouffer. « Pardon, quelque chose est mal passé » Cameron passa sa langue sur sa lèvre inférieure, une lueur espiègle dans le regard. « La vérité? » répondit-il en lui donnant un coup de coude comme lorsqu’il avait cinq ans et qu’ils se chamaillaient parce que le corps de l’autre empiétait sur sa moitié du canapé – il ne fallait surtout pas dépasser la craque entre les deux coussins.
« Si tu le dis… » Même s’il ne le disait pas, il appréciait que Zoya n’insiste pas sur le sujet, c’était déjà bien assez compliqué avec Lyla comme ça, il avait tout sauf envie de partager ses états d’âme. Encore devait-il trouver les mots, verbaliser son ressenti n’avait jamais été évident pour lui qui préférait de loin mettre ses émotions sur papier, ce qui avait déjà été source de conflits et le frère et la sœur puisque Zoya n’était pas forcément du genre à se gêner pour lire les mots griffonnés sur les boulettes de papier dans sa poubelle. C’était peut-être ridicule, mais ça le gênait qu’on lise ce qu’il écrivait tant qu’il n’était pas 100 % satisfait de son texte. « Si tu étais un peu moins bornée, toi aussi » Ah? Avouait-elle qu’elle l’était elle-même? Il sourit. « Il faut croire qu’on a hérité des même gènes. » No shit. « Dois-je te rappeler l’histoire de ton doudou égaré, celui que j’ai cherché pendant des heures dans le jardin, alors qu’il faisait nuit noire et que les parents n’étaient pas à la maison, parce que, sinon tu n’arrivais pas à t’endormir sans ? Ou la fois où j’ai … » Il plissa les yeux pour la fusiller du regard, comment osait-elle ramener cette histoire? Mais avant même de rétorquer, elle piqua sa curiosité lorsqu’elle s’arrêta en plein milieu de sa phrase. « Où t’as? » « Laisse tomber » Il fronça les sourcils, sans trop comprendre pourquoi elle s’arrêtait alors qu’elle n’avait pas pour habitude de rater une occasion de se moquer de lui. Si seulement il savait, il ne pousserait pas pour lui tirer les vers du nez. « Tu pourrais. Donc, tu viens avec moi ? N’est-ce pas ? » Il soupira exagérément. « Tu m’énerves. » Mais le sourire en coin qu’il n’arrivait pas à réprimer indiquait que oui il allait l’accompagner même si la petite voix dans sa tête lui criait que ce n’était pas une bonne idée. « On est des causes perdues, je te jure. » Sur ça, ils étaient d’accord. « À deux on va peut-être se retrouver. » Ou plutôt se perdre encore plus…
Petit moment d’accalmie entre eux tandis que leurs filles prirent de leur attention en se chamaillant comme le faisaient si bien leurs parents. Ils donnaient le bon exemple, n’est-ce pas? Habiter ensemble n’était définitivement pas une bonne idée pour l’influence qu’ils allaient avoir sur leurs filles… « Uhm, ça en est où au fait avec ton groupe de sandwich ? Tu les as revu depuis ? Vous comptez refaire des tournées ? » Suspicieux, il posa son regard sur sa sœur en croisant ses bras contre son torse. « Pourquoi? Le cul d’Edison te manque? » Ni lui ni elle n’avaient confirmé qu’il s’était passé quelque chose entre eux, mais il en était persuadé, il avait bien trop souvent entendu cette rumeur pour que ce soit faux. Considérant la relation compliquée qu’il entretenait avec ses deux ex, Cameron n’était pas chaud à l’idée que sa sœur fréquente l’un de ses amis de longue date, surtout pas Edison dont il connaissait la réputation, tout allait devenir tellement compliqué si ça éclatait entre eux et il n’avait pas du tout envie de devoir gérer ça. « On s’est revu, oui. C’est en discussion… » Edison était bien trop emballé par l’idée d’un concert dans le temps des fêtes pour leur retour, à l’inverse du guitariste qui ne se sentait toujours pas prêt plus d’un an après son accident, mais il culpabilisait d’imposer un si long hiatus aux autres membres du groupe et commençait à fléchir. La dernière fois qu’ils avaient parlé, il avait répondu peut-être, pas non. « J’ai rencontré un certain Ambrose Constantine il y a quelques mois, histoire compliquée, je t’en parlerai pas, cherche pas à comprendre ni à me tirer les vers du nez sinon je te fais bouffer l’assiette de cookie par le nez ! » Elle était bien chanceuse qu’il ait justement un biscuit dans la bouche, sinon il se serait fait un plaisir de passer un commentaire considérant que ce genre de réplique lui donnait encore plus envie de creuser. Il connaissait assez bien Zoya pour comprendre qu’il se passait quelque chose entre Ambrose et elle. Quoi? Ça il ne le savait pas, mais ce n’était pas une simple connaissance sans histoire. Il la questionnerait plus tard, ce n’était que partie remise. « Il est chanteur. Il a son propre groupe mais ils ne sont pas si connus que ça… enfin contrairement à vous je veux dire. Il a vraiment du talent en tout cas. » Hm hm fit-il en hochant la tête sans la quitter des yeux, tentant de lire ses pensées. « Ok, pourquoi tu me parles de ça? » Voulait-elle qu’il lui rende un énième service, comme celui de leur offrir une certaine visibilité en leur demandant de faire la première partie de leur concert? Il se méfiait parce que Zoya n’abordait jamais un sujet en toute innocence, il y avait toujours une raison derrière chaque question, chaque parole. Qu’il aille visiter la maison avec elle n’était pas assez? Elle voulait le beurre et l’argent du beurre. « C’est quoi le nom de son groupe? Et tu le connais d’où? » L’interrogatoire commençait, innocemment. Pour l’instant.
the day they made one of the worst decisions of their lives - ft @Cameron Lewis#4
Septembre 2022.« Ce ne serait pas responsable de boire en compagnie d’Hannah et de Chloe. » « La parfaite excuse » et en plus il passait pour l’adulte responsable, une fois de plus, comparé à Zoya qui, comme bien souvent, semblait oublier ses responsabilités. Pour autant, ce concours débile qu’elle était entrain de lui proposer n’était pas nécessairement à prendre au pied de la lettre dès à présent. Ils pourraient très bien s’adonner à ce défi ridicule quand ils n’auraient pas les petites avec eux. Mais la seule fille des Lewis était persuadée que son frère trouverait encore une parfaite excuse à ça. « La vérité? » Elle prétend s’étouffer et la répartie de son frère face à ça la fait sourire malgré elle. « Le fait que tu prennes tes rêves pour une réalité, surtout ». Ils pourraient s’envoyer des vannes à tout bout de champ pendant des heures encore, tant ils tiennent autant l’un que l’autre à avoir le dernier mot.
« Il faut croire qu’on a hérité des même gènes. » ce qui n’était pas totalement faux, elle devait le reconnaitre mais à ça, au lieu d’acquiescer, elle grimace. Et enchaîne plutôt sur des exemples concrets, ceux où elle lui ai venu en aide à maintes reprises, ou elle a joué son rôle de sœur ainée à la perfection pour lui. Elle manque cependant de ressasser un souvenir, celui où il a chuté dans sa chambre peu de temps après l’accident et où elle n’a pas manqué d’accourir pour s’assurer qu’il allait bien. « Où t’as? » Zoya ne préfère pas sortir cet argument, pour préserver son frère et c’est là encore un exemple de plus qu’elle pourrait souligner mais s’abstient de le faire, lui disant plutôt de laisser tomber.
« Tu m’énerves. » Peut-être, mais tout ce qu’elle retient c’est qu’il ne refuse pas de l’accompagner pour visiter cette maison qui deviendra peut-être la leur dans quelques semaines. Son loft est bien trop petit pour elle et Chloe maintenant et son frère vit chez leurs parents depuis trop longtemps. Ajouté à ça que même Zoya, qui a pourtant son chez elle, passe quand même une bonne partie de son temps à venir squatter la maison familiale, ils forment tous deux des causes perdues « À deux on va peut-être se retrouver. » Et à ça, Zoya rit franchement « L’espoir fait vivre ! » Elle est consciente que cette possible future colocation est une très mauvaise idée mais s’ils peuvent se soutenir un tant soit peu, et pas seulement que d’un point de vue financier, alors pourquoi pas tenter l’expérience. Ils auront tout le temps de le regretter ensuite.
« Pourquoi? Le cul d’Edison te manque? » Zoya lui donne un coup de poing dans le haut de son épaule « Non, ne t’en fais pas pour ça, j’ai pas besoin de toi » non sûrement parce qu’elle a possiblement glissé encore dans ses draps, récemment… pour panser les blessures du départ de Freddy, mais aussi de cette relation foireuse et inexistante avec Ambrose. Mais ça, elle ne le dira pas, ne s’éternisera pas non plus, surtout quand elle sait que Cameron lui ferait une leçon de morale sur le fait qu’elle couche avec un de ses amis d’enfance. Rien à faire, la Zoya n’en fait de toute façon qu’à sa tête et même s’il venait à apprendre la vérité, cela ne l’arrêterait probablement pas. C’est certain même. « C’est surtout parce que j’ai envie de savoir si ça te manque et si tu envisages de remonter sur scène » en gros, elle s’intéresse à lui et à ses envies concernant son groupe. « On s’est revu, oui. C’est en discussion… » « Et ?? demande-t-elle en se pivotant de sorte à lui faire davantage face c’est pour quand ? » l’impatience se lit sur ses traits, dans ses gestes « Comment tu le sens ? » Son air retrouve un peu de son sérieux, l’excitation s’évaporant aussi vite qu’elle n'est apparue pour laisser place à l’inquiétude. Sûrement aussi un peu de réticence, quand elle sait que Cameron peut tout autant se fermer à ce sujet, comme il l’a fait un peu plus tôt concernant la vente de sa maison. « Ok, pourquoi tu me parles de ça? » La photographe évoque Ambrose avec son frère mais pas concernant leur relation. D’ailleurs, elle refuse de partager quoi que ce soit avec lui à ce sujet, le lui fait clairement comprendre, le menaçant même s’il s’ose à une quelconque curiosité, si ce n’est concernant les talents du chanteur « Au cas où que vous auriez besoin d’un chanteur, juste comme ça… et d’ailleurs en disant ça avec un certain air innocent, elle mord dans un cookie, tout en guettant la réaction de son frère du coin de l’œil ou d’un regard neuf sur votre groupe, fin j’en sais rien moi ». Et elle reprend alors une bouchée de son cookie, observant un peu trop attentivement celui-ci. « C’est quoi le nom de son groupe? Et tu le connais d’où? » « The leftovers. Je les ai vu jouer déjà, c’est pas mal du tout… Mais je pense qu’il mérite mieux » l’impression que le jeune homme se donne corps et âme pour ce groupe mais que la réciproque ne s’applique pas pour les autres membres de celui-ci. « D’où je le connais te regarde pas ! Tu crois que je suis stupide à ce point et que ton innocence va marcher avec moi ? » Son regard se veut menaçant et montre très clairement à son frère qu’elle ne veut pas aborder sa relation plus que complexe avec le jeune chanteur, de sept ans son cadet. Détail qu’elle passe évidemment à la trappe là aussi, pas envie d’entendre son frère faire un commentaire aussi à ce sujet.
The day they made one of the worst decisions of their lives. -- @Zoya Lewis
« Non, ne t’en fais pas pour ça, j’ai pas besoin de toi » Too much details. Cameron regrettait sa question et il ne voulait surtout pas en savoir plus à ce sujet comme en témoignait la grimace de dégoût qui prenait toute la place sur ses traits. Un peu plus et il avait un haut-le-cœur, mais ça aurait sans doute été un peu exagéré. « J’avais compris que t’avais pas besoin de moi pour prendre de mauvaises décisions. » Dhorny avait beau faire partie des personnes qu’il aimait le plus au monde, même si parfois il se retenait à deux mains pour ne pas l’étrangler, le guitariste préférait que son ami demeure loin de sa sœur pour éviter que sa relation avec l’un comme l’autre ne soit encore plus compliquée. Ce n’était simplement pas une bonne idée, mais Zoya ne ratait jamais une occasion de prendre de mauvaises décisions, surtout si ça faisait chier son frère cadet dans le processus. « Je ne peux pas croire que tu jettes ton révolu sur lui, si tu savais tout ce que je sais sur lui… » Allant de leurs conneries de jeunesse à leurs soirées trop arrosées où l’un comme l’autre n’avaient pas toujours eu fière allure, en plus du passé difficile de son ami. Pas que ce dernier élément ait quoi que ce soit à jouer dans la balance, ce n’était rien contre lui, mais Cameron était simplement convaincu que sa sœur ne connaissait pas le chanteur comme lui le connaissait. Même si Dorn ne lui avait jamais parlé de ce que lui faisait subir son père, Cam l’avait compris par lui-même et il avait respecté son silence. Au grand jamais il ne trahirait son secret en abordant ce sujet avec une tierce personne, pas même sa sœur ou même ses parents. « C’est surtout parce que j’ai envie de savoir si ça te manque et si tu envisages de remonter sur scène » Les épaules tendues, il haussa les épaules. Bien sûr que ça lui manquait, il ferait n’importe quoi pour revenir en arrière et retrouver sa vie d’avant. Partir en tournée était probablement l’une des choses qu’il préférait, mais le regard des fans sur son nouveau « lui » lui causait du stress et soulevait beaucoup d’incertitudes quant à son avenir. Malgré ses angoisses, il savait que remonter sur scène au moins une fois était le meilleur moyen de voir comment il se sentait par rapport à sa carrière. Il était temps qu’il décide s’il voulait continuer ou s’il était temps qu’il passe à autre chose, une éventualité à laquelle il préférait ne pas penser pour l’instant. Depuis qu’il était gamin qu’il savait qu’il voulait faire carrière dans la musique et jamais il ne s’était imaginé faire autre chose. « Oui ça me manque. » Mais… « Et ?? C’est pour quand ? » Il leva les yeux au ciel, agacé par toutes ses questions et cette pression qu’elle semblait soudainement lui mettre comme les membres de son groupe (du moins c’est comme ça qu’il le voyait). « On parle de faire ça quelque part en décembre, un peu avant Noël… » Le regard évitant, il se concentra sur le biscuit qui était soudainement beaucoup trop intéressant qu’il ne devrait l’être. « Comment tu le sens ? » Son regard croisa celui de Zoya durant une fraction de seconde avant qu’il n’hausse les épaules une fois de plus en passant une main dans ses cheveux. « Comme un poisson dans l’eau, qu’est-ce que tu crois? » dit-il avant d’engloutir son biscuit en espérant cacher son malaise, mais surtout, qu’elle le croit. Il avait toujours été dans son élément sur scène, mais cette fois-ci, il ne se sentait pas à sa place.
Comme si remonter sur scène n’était déjà pas assez stressant pour le guitariste, sa sœur semblait vouloir le convaincre d’entrer en contact avec un de ses amis dont il n’avait jamais entendu parler. « Au cas où que vous auriez besoin d’un chanteur, juste comme ça… » Il fronça les sourcils sans la quitter des yeux. Il ne savait pas du tout qui était ce Ambrose, mais cette discussion sortie de nulle part piquait sa curiosité, sans parler des justifications plus que bizarres que sa sœur lui sortait pour expliquer pourquoi elle lui parlait soudainement de cet homme. « Pourquoi on aurait besoin d’un nouveau chanteur? » demanda-t-il en faisant pivoter son corps vers elle, son avant-bras posé sur le dossier du canapé. « C’est Edison, c’est ça? Ne viens pas me dire que tu as tout foiré avec lui et que ça va avoir des répercussions sur le groupe sinon je ne sais pas ce que je te fais… » C’était lui qui allait lui faire bouffer l’assiette de biscuits par le nez. « Ou d’un regard neuf sur votre groupe, fin j’en sais rien moi. » Il rit légèrement en secouant négativement la tête. « Qu’est-ce que tu essaies de me dire? Le groupe est très bien comme il est… » Avant son accident, ils avaient un gros succès alors pourquoi changer une formule gagnante? « The leftovers. Je les ai vu jouer déjà, c’est pas mal du tout… Mais je pense qu’il mérite mieux. » Cameron ne put s’empêcher de rire en entendant le nom du groupe d’Ambrose. « Ok donc tu veux qu’on prenne les restants du groupe The Leftovers? T’en as d’autres des blagues comme ça s’il te plait? » Il lui donna un petit coup de coude sans pouvoir s’empêcher de continuer de rire. « D’où je le connais te regarde pas ! Tu crois que je suis stupide à ce point et que ton innocence va marcher avec moi ? » Les lèvres pincées, il hocha vivement la tête. « Assez stupide pour m’en dire assez pour piquer ma curiosité en espérant miraculeusement que je ne poserai pas de questions ensuite alors que tu aurais pu juste me parler de lui sans me dire de prime abord de ne pas poser de questions. Tu me connais, tu sais bien qu’en me disant de ne pas poser de questions, je vais en poser. » L’amour rend aveugle, s’était-elle brûlé les neurones dans les bras de cet homme? « Il se passe un truc entre vous? T’as des sentiments pour lui? C’est à cause de lui que tu me disais que tu n’as pas besoin de moi « pour ça » tantôt? Parce que vous passez vos soirées à… » Les yeux rieurs, il mit ses bras devant lui comme s’il enlaçait une personne imaginaire et il inclina la tête histoire d’en rajouter davantage en faisant semblant d’embrasser bruyamment cette personne imaginaire.
the day they made one of the worst decisions of their lives - ft @Cameron Lewis#4
Septembre 2022.« J’avais compris que t’avais pas besoin de moi pour prendre de mauvaises décisions. » Ses iris ont droit à un tour gratuit dans leur orbite et plutôt que s’en offusquer, une fois de plus, et de lancer une troisième guerre mondiale, elle préfère l’ignorer – quelle maturité. « Je ne peux pas croire que tu jettes ton révolu sur lui, si tu savais tout ce que je sais sur lui… » « Oh, et si tu savais tout ce que j’ai vu de lui » lance-t-elle sur un ton malicieux, la perche tendue par son frère bien trop facile pour qu’elle ne s’en saisisse pas. Son air est d’ailleurs plus que fier, riant à grands éclats en voyant la réaction de son frère, qu’elle regrette presque de ne pas filmer tant elle est magique. Zoya s’amuse de toutes les interrogations que Cameron peut avoir au sujet de sa relation avec Edison, n’ayant jamais réellement cherché à la cacher. Les sous-entendus ont été nombreux et ça, depuis des années, de la part de l’unique fille des Lewis, n’ayant jamais caché son attirance pour le Dorn devant son frère et quoi qu’ils puissent en dire, quoi qu’ils puissent nier, elle sait que Cameron a une intelligente suffisante – ne pas s’emballer ici, elle reste au ras des pâquerettes – pour être conscient que les deux ne font pas que jouer aux cartes quand ils se retrouvent seuls.
« Oui ça me manque. » C’est presque un miracle qu’il l’avoue à voix haute et Zoya est touchée qu’il le fasse, même si la confession reste timide « On parle de faire ça quelque part en décembre, un peu avant Noël… » Et l’échéance pour remonter sur scène semble terriblement proche et au comportement que Cameron adopte, Zoya comprend que cela puisse l’angoisser. C’est pour cette raison qu’elle s’autorise à lui demander comment il le sent « Comme un poisson dans l’eau, qu’est-ce que tu crois? » « Bien sûr, à d’autre Lewis numéro 3 ». Parce que s’il pense qu’elle va mordre à l’hameçon et le croire sur parole, il se fout clairement le doigt dans l’œil. Elle n’est pas stupide, le connait suffisamment mais n’en demande guère plus parce qu’elle sait aussi qu’elle va se confronter à un mur. Cameron n’a jamais été très doué pour parler de ce qu’il ressent, encore moins depuis son accident et si Zoya se retient d’insister, c’est pour cette exacte raison. Elle sait aussi qu’elle aura tout le temps de revenir dessus d’ici le mois de décembre et qu’il ne manquera pas de montrer, à sa façon, à quel point l’idée de remonter sur scène l’effraie – même si sa façon de le montrer ne sera clairement pas la bonne et déclenchera des cris à travers toute la baraque entre eux.
« Pourquoi on aurait besoin d’un nouveau chanteur? » Elle hausse les épaules en guise de réponse, adoptant un air légèrement innocent « C’est Edison, c’est ça? Ne viens pas me dire que tu as tout foiré avec lui et que ça va avoir des répercussions sur le groupe sinon je ne sais pas ce que je te fais… » « Roo tout de suite ! elle se redresse, venant à déposer l’autre moitié de son cookie qu’elle n’a pas encore mangé dans l’assiette posée sur la table basse. ce n’est pas pour remplacer le plus beau et seul vrai talent de votre groupe, abruti elle esquisse un sourire au coin de ses lèvres avant de reprendre plus sérieusement Disons que un chanteur en particulier mériterait sûrement d’être remplacé, je dis ça, je dis rien ». Elle ne parle évidemment pas de son frère, ni d’Edison, et s’il est assez intelligent, il devrait comprendre par lui-même qui est visé. Elle se saisit à nouveau de son bout de cookie, reprenant une position confortable pour le déguster. « Qu’est-ce que tu essaies de me dire? Le groupe est très bien comme il est… » Elle hausse à nouveau les épaules en guise de réponses, apportant son cookie à ses lèvres, l’observant avec une attention toute particulière alors qu’elle adopte à nouveau une innocence difficilement convaincante. « Ok donc tu veux qu’on prenne les restants du groupe The Leftovers? T’en as d’autres des blagues comme ça s’il te plait? » Quel con. Zoya soupire fortement, le repousse quand il lui donne un coup de coude et rétorque, l’air sérieux « Visiblement, ils n’ont pas été plus doué que vous dans le choix du nom de leur groupe ». Parce que les Sand Witches est clairement aussi merdique dans cette catégorie. Pas pour rien qu’elle s’en amuse en les appelant les sandwiches à longueur de journée.
Le souci en évoquant Ambrose depuis un petit moment, c’est que cela pique nécessairement la curiosité de son frère. La première tentative n’a pas été fructueuse et il pense qu’au deuxième coup, il parviendra à la prendre au piège et obtenir un peu plus d’informations sur la relation qui lie Zoya au Constantine « Assez stupide pour m’en dire assez pour piquer ma curiosité en espérant miraculeusement que je ne poserai pas de questions ensuite alors que tu aurais pu juste me parler de lui sans me dire de prime abord de ne pas poser de questions. Tu me connais, tu sais bien qu’en me disant de ne pas poser de questions, je vais en poser. » « Bla bla bla, boring » se contente-t-elle de répondre à son frère l’air détaché « Je te dirai rien, cherche pas » mais cela ne semble pas le décourager pour autant « Il se passe un truc entre vous? T’as des sentiments pour lui? C’est à cause de lui que tu me disais que tu n’as pas besoin de moi « pour ça » tantôt? Parce que vous passez vos soirées à… » Et l’imitation qu’il en fait l’écœure à un point où elle pourrait littéralement régurgiter son cookie. « Tu me dégoutes. Va te trouver quelqu’un pour t’astiquer le manche pour calmer tes ardeurs ». Elle se lève alors, attrape sa fille au vol et tend la main à Hannah pour qu’elle la suive « Venez les filles, on va aller se promener Tournant son regard sur son frère, elle ajoute Et t’es pas convié », le laissant seul la seconde suivante sur le canapé alors qu’elle se dirige vers l’extérieur avec les deux petites filles. Un bon moyen pour elle de fuir et surtout de ne pas parler de sa relation avec Ambrose quand celle-ci est bien trop compliquée et que cela la touche bien trop.