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 (crimes #1) when you walk my way, hope it gives you hell.

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Message(#)(crimes #1) when you walk my way, hope it gives you hell. EmptyLun 5 Sep 2022 - 22:14


(c) jcylenz & harley
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« Si tu vois Cristina, dis-lui de m'appeler. » Ses yeux plantés dans ceux de son assistante, James contourna la silhouette de Millie pour remonter la longue allée fleurie qui d'ici quelques centaines de mètres le mènerait jusqu'à la serre choisie pour accueillir le défilé. Il n'avait que peu d'espoirs d'y trouver sa femme, pourtant, celle-ci ayant sans doute investi le bar à cocktails pour se faire servir un rafraîchissement avant le début du spectacle. Mais il ne pouvait lésiner sur aucune piste, tant que Cristina était aux abonnées absentes et ne prenait pas même la peine de lui retourner ses coups de fil. Dieu qu'il la maudissait de tout son être, lorsqu'elle s'amusait à lui faire perdre son temps quand il en manquait déjà pour être sur tous les fronts. Les caprices de la brune lui faisaient déjà l'effet d'un caillou dans sa chaussure depuis que le départ de leur mère porteuse mettait Cristina dans tous ses états, mais depuis quelques semaines c'était comme si elle le tenait personnellement responsable de ce qui était arrivé. Sans doute parce qu'il n'avait pas eu la réaction qu'elle escomptait, lorsque la femme qui aurait du leur donner un enfant avait disparu dans la nature. Sans doute aussi parce qu'il ne restait maintenant plus qu'eux, en tête à tête dans cette maison qui il y a peu de temps encore abritait les rires et l'insouciance de la future mère. N'empêche qu'elle avait filé, et sans demander son reste. Elle avait filé quand lui était toujours resté.

Alors oui, il lui en voulait. De le faire courir partout simplement pour le plaisir de se faire désirer, quand tout ce qu'il demandait était à faire quelques photos avec sa femme pour immortaliser l’événement. Il la connaissait, Cristina ne cracherait pas sur quelques jolis clichés d'elle dans le journal, mais elle attendrait le tout dernier moment pour se montrer histoire de susciter un peu d'attente. D'un pas pressé, James arpenta les différents recoins des jardins et leurs alentours, alors que les sms de Millie n'étaient pas plus encourageants que le résultat de ses propres recherches : toujours aucune trace de sa femme, et le lancement du défilé approchait. Capable de reconnaître sa silhouette entre mille, capable aussi de sentir son parfum à l'autre bout d'une pièce bondée, James l'identifia finalement après de longues minutes. Dressée au milieu du vide-dressing, magnifiquement vêtue d'une robe qui semblait faite pour elle, Cristina irradiait. Sa chevelure retombait en cascades sur ses épaules et lui donnait l'allure d'une déesse grecque qui se serait perdue parmi la foule. Une vision que James aurait sûrement contemplé de longues secondes si l'agacement qu'il contenait ne prenait pas le pas sur le reste.

« Ça fait une heure que je te cherche. Je pensais te trouver dans les jardins. » Là où se tiendrait le défilé d'ici quelques heures, là aussi où ses équipes s'affairaient pour que tout soit fin prêt à temps. La présence de sa femme à ses cotés était souhaitable pour un jour comme celui-ci, et alors que Weatherton se trouvait être particulièrement exposée. Un nom que Cristina portait elle aussi, quand bien même « j'aurais aimé que tu sois là » étaient des mots qui lui écorcheraient la langue s'il se risquait à les prononcer. « Tu t'es décidée à faire de la place dans ton dressing ? Tes amants manquent de goût pour ce qui est de t'acheter des cadeaux, on dirait. » Un sourire mauvais au coin des lèvres, James porta son attention sur la pile de vêtements trônant face à sa femme. Jouer les âmes charitables ne lui allait pas au teint et personne n'irait croire que Cristina Weatherton se séparerait délibérément d'une partie de sa garde-robe, celle-là même qui en faisait pâlir d'envie plus d'une chaque fois que son étourdissante collection de robes lui valait de faire des apparitions remarquées à tous les galas en ville. Elle aimait les belles choses, Cristina, et personne ne le savait mieux que son créateur de mari. « Eh, pas si vite. » Il lui fallut moins d'une seconde pour qu'un détail lui saute aux yeux. « Celle-ci est signée Weatherton. » Si James pouvait identifier une robe de créateur parmi un millier d'autres, c'était encore bien différent lorsqu'elle était signée de son nom. Et celle-ci, précisément, il l'avait personnellement dessinée. Ses doigts se refermèrent autour du tissu tandis que son regard obscurci rencontra celui de sa femme, qui ne semblait pas le moins du monde gênée de son erreur. Et James comprit rapidement pourquoi. Deuxième robe, toute aussi familière, elle aussi rangée dans la mauvaise pile. Elle aussi prête à être abandonnée au milieu de ce vide-dressing. « Et celle-là. Je l'ai dessinée pendant notre voyage de noces. » En Italie, lorsque l'inspiration était à son paroxysme et que les journées paraissaient étonnamment douces, aux cotés de sa jeune épouse, lorsque tout leur faisait l'effet d'une parenthèse enchantée avant un retour abrupt à la réalité, faite de confrontations récurrentes. « T'es malade ? Tu comptes les balancer ? » L'affront était total et la trahison amère : elle savait exactement ce qu'elle faisait.
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Message(#)(crimes #1) when you walk my way, hope it gives you hell. EmptyLun 5 Sep 2022 - 23:19

Ton sourire n'a fait que s'agrandir à chacune des vibrations de ton cellulaire annonçant l'arrivée d'un appel ou d'un message. Le nom du destinataire était toujours le même. Seul le chiffre en parenthèse à côté de celui-ci augmentait de minutes en minutes. Plus ils augmentent, plus ta bonne humeur augmente également. Peut-être que les deux cocktails que tu as eu le temps de prendre avant de te rendre ici y sont pour quelque chose aussi. Tu n'avais pas vraiment décidé de ce que tu allais faire aujourd'hui avant quelques minutes à peine. Les meilleures idées viennent toujours de manière bien spontanée. Celle-là, elle est particulièrement excellente oui. L'air dubitatif de la demoiselle devant la pile de vêtements que tu poses sur la table devant elle te le confirme. Vous êtes certaine de vouloir vous débarrasser de tout ça ? Même à elle, ça lui semble être une idée irréfléchie. Mais bien sûr que tu es certaine, bien sûr que, au contraire, c'est parfaitement réfléchi. Ce sont de vieilles tenues qui traînent depuis trop longtemps. C'est la réponse officielle qui lui fait écarquiller les yeux encore un peu plus. Ce que tu aimerais plutôt savoir c'est : quelle teinte de rouge aura le visage de James lorsqu'il verra à quel point tu as une âme très très charitable. « Ça fait une heure que je te cherche. Je pensais te trouver dans les jardins. » Seulement une hm ? Dommage, tu aurais aimé qu'il te cherche encore plus longtemps. Tu serais arrivé juste arrivé juste à temps pour les photos officielles, deux minutes avant que ce ne soit trop tard. Ton regard ne lui accorde absolument aucune attention, alors qu'il est plutôt porté sur le vêtement que tu tiens entre tes mains - pas signé Weatherton celui-là. Bon, peut-être que tu en as également profité un peu pour te débarrasser de ce que tu n'as pas porté dans les cinq dernières années. « Tu as mal pensé alors. » que tu réponds simplement. Il a pensé te retrouver au jardin, puisque c'était l'endroit où tout le monde s'attendait de t'y voir. James en particulier. Et c'est exactement la raison pour laquelle tu ne t'y trouvais pas. « Tu t'es décidée à faire de la place dans ton dressing ? Tes amants manquent de goût pour ce qui est de t'acheter des cadeaux, on dirait. » Tu t'arrêtes quelques secondes dans ton mouvement avant de relâcher le morceau de tissu sur la table. Tu n'as même pas besoin de le regarder pour savoir qu'il orne un sourire imbécile sur son visage. Dommage pour lui, il en faudra bien plus pour brimer ta bonne humeur, puisque tu sais déjà que tu as un coup d'avance sur lui. Il a un événement à s'occuper. Il n'a pas le temps de comploter contre toi. L'inverse n'est pas vrai. « Heureusement que les tiens en ont. Tu aimes ? » que tu lui demandes en te tournant légèrement sur le côté. Une robe qui est bel et bien signée Weatherton, mais qui n'a pas été dessinée de la main de ton époux. Pas entièrement du moins. Sauf que James ne s'intéresse pas à ta robe. Il s'intéresse aux vieilles choses qui traînent depuis trop longtemps dans ton dressing. « Eh, pas si vite. » Ton regard suit innocemment la main de James comme si tu ne connaissais pas déjà la suite. « Celle-ci est signée Weatherton. » Tu portes alors une attention plus particulière sur le vêtement, comme si tu avais besoin d'y lire l'étiquette pour confirmer les dires de ton époux. Avant même que tu n'ajoutes quoique ce soit, une autre pièce attire son regard. « Et celle-là. Je l'ai dessinée pendant notre voyage de noces. » - « Mh ? C'est vrai ? » Le ton pourtant détaché que tu emploies exprime sans doute toute l'arrogance de ton geste. Personne ne le comprendrait. Tout le monde verrait à quel point tu n'as pas remarqué cette erreur. James, lui, il voit très claire dans ton jeu. « T'es malade ? Tu comptes les balancer ? » Oui. Et oui. Ça ne te fait ni chaud ni froid de le faire. Enfin, non, c'est faux. Peut-être que ça te fait un peu plaisir vu la manière dont il réagit. « Pourquoi tu es contrarié ? Tu voulais que je participe. C'est ce que je fais. » Et tu le fais très bien même. La femme du créateur se devait de participer aux activités. Elle devait être présente. Tu ne fais que remplir ce rôle qui l'attend de toi - oh, à d'autres, oui. « Tu n'es jamais content. » Voilà une charmante phrase dite par bien des épouses. Elle n'a toutefois pas la même saveur dans ta bouche.
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Message(#)(crimes #1) when you walk my way, hope it gives you hell. EmptyJeu 8 Sep 2022 - 21:12


(c) jcylenz & harley
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Ce n'est pas exactement au milieu de ce vide-dressing qu'il s'était attendu à trouver son épouse, mais que Cristina soit pleine de surprises ne devrait pas l'étonner. Elle savait que c'était le dernier endroit où il penserait à la chercher, mais aussi qu'il serait passablement sur les nerfs au moment où leurs routes viendraient enfin à se croiser. La journée se voulait déjà stressante, même pour lui qui avait l'habitude de superviser des shows de plus grande envergure, et cette manie qu'avait Cristina d'improviser une partie de cache-cache au moment le moins opportun n'était pas pour arranger les choses. Tu as mal pensé alors. » Bien sûr qu'elle avait fait en sorte qu'il lui court après, elle savait bien qu'il comptait sur sa présence à ses cotés pour une journée aussi importante. Pas seulement pour poser avec elle devant quelques objectifs ou parce que tout ce qui concernait Weatherton la concernait elle aussi. Aussi parce qu'elle restait sa femme, et que se présenter à cet événement au bras de qui que ce soit d'autre n'aurait pas eu le moindre sens. James n'était pourtant pas dupe, elle n'avait sans doute aucune envie d'être là. Ou en tout cas, aucune envie d'y mettre de la bonne volonté.

Sa présence dans cet endroit bien particulier, elle, ne manqua pas d'intriguer son époux. Puisqu'il paraissait évident que la brune ne s'était pas découvert une passion soudaine pour le recyclage, elle devait espérer qu'elle deviendrait l'attraction principale de cette journée du simple fait de sa présence. Qui pourrait bien trouver le moindre intérêt à un vide-dressing lorsque Cristina Weatherton ferait passer une robe Valentino pour un vulgaire bout de tissu ? « Heureusement que les tiens en ont. Tu aimes ? » Sa répartie tira à James un sourire narquois, conscient qu'à ce jeu-là ils étaient devenus bien trop forts pour espérer venir à bout de la patience l'un de l'autre aussi facilement. C'était un jeu qui l'amusait toujours, même après six années de mariage, et même alors qu'il ne pouvait jamais prédire à l'avance où tout ça les mènerait. Ils savaient quand les provocations commençaient, jamais quand elles se termineraient. « Tu es ravissante. » Il souffla, d'une voix dénuée de provocation, aussi sincère qu'à chaque fois qu'il n'avait qu'à poser les yeux sur elle pour énoncer une évidence : Cristina était une femme magnifique, qui brillerait peu importe ce qu'elle pourrait bien avoir sur le dos. Car bien sûr qu'il reconnaîtrait cette robe entre mille et qu'il reconnaissait plus encore la patte d'Auden, derrière ce modèle qui portait indéniablement la signature de l'italien. James pourrait en être vexé, piqué chaque fois qu'elle choisissait de porter une robe qu'un autre avait imaginé quand lui n'avait jamais cessé d'en dessiner pour elle. Pourtant Auden était loin d'être un vulgaire rival par qui il pourrait se sentir menacé, voyant en lui bien plus un allié et un collaborateur depuis que les deux hommes partageaient leurs talents et leurs idées autour d'un but commun. Parmi beaucoup d'autres choses, oui, ça Cristina le savait mieux que personne. « J'ai toujours dit qu'Auden avait un talent immense. » Une autre évidence, et l'une des raisons pour lesquelles il avait accepté qu'ils collaborent autour d'une collection à la portée unique. « En plus d'être particulièrement doué de ses mains, tu trouves pas ? » Son sourire se retroussa avec malice, le sous-entendu palpable jusque dans le regard qu'il lui glissa, loin de se douter qu'il perdrait toute envie de sourire la seconde d'après.

« Mh ? C'est vrai ? » Non contente de se débarrasser publiquement de ces robes, elle se cachait en plus derrière ce petit air ingénu que James ne supportait pas. Cristina était prise sur le fait, mais c'était probablement ce qu'elle espérait et même le but derrière cette sordide mise en scène. « Joue pas l'innocente. Ça prend pas avec moi. » N'importe qui pourrait tomber dans le panneau, croire qu'elle s'était malencontreusement trompée au moment de fouiller dans sa garde-robe, mais pas lui. Lui, il savait que ça n'était qu'une nouvelle façon qu'elle avait trouvé de le provoquer, un jour où il avait bien d'autres choses à gérer que ce genre de caprices. « Pourquoi tu es contrarié ? Tu voulais que je participe. C'est ce que je fais. » « En te débarrassant de ces robes au beau milieu d'un événement organisé par Weatherton ? T'as pas trouvé d'autre moyen de te donner en spectacle ? » Elle savait très bien ce que les gens penseraient s'ils voyaient la femme du créateur principal de Weatherton céder des robes qui portaient l'étiquette de la marque. Elle savait très bien que c'était le genre de publicité dont son mari se passerait volontiers, un jour comme celui-ci. « Combien tu en as apporté ? Elles sont toutes là ? » Du bout de ses doigts, il remua les bouts de tissus étalés devant lui pour voir jusqu'où elle avait bien pu aller. Est-ce qu'elle comptait se débarrasser de la moitié de ses robes, ou simplement des plus anciennes ? « Tu n'es jamais content. » Son regard sombre retrouva le sien et ses yeux se durcirent de colère. « Tout ça c'est une farce pour toi, n'est-ce pas ? » Ces robes qu'elle pouvait balancer quand l'envie lui prenait, ce défilé dont elle n'avait sûrement que faire. Pour lui, c'était tout sauf une blague. Il était piqué. L'affront aurait été à peine plus grand si elle lui avait craché au visage. « Pourquoi tu es venue ? » Qu'elle s'avise seulement de prétendre que c'était pour lui, pour être une épouse bien sous tous rapports. Ils savaient tous les deux que c'était faux. « Si ça te demandait tant d'efforts de faire bonne figure, tu pouvais rester à la maison ou bien passer le journée à tyranniser le petit personnel à l'hôtel. T'aurais pas eu à prétendre t'intéresser à tout ça. » Elle aurait pu s'épargner tous ces efforts et balancer ses robes par la fenêtre de leur chambre, mais c'aurait sans doute été moins théâtral que de prendre tout ce beau monde à témoin. Moins amusant, surtout.
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Message(#)(crimes #1) when you walk my way, hope it gives you hell. EmptyDim 11 Sep 2022 - 21:09

À son attaque, tu en réponds une autre qui fait naître un sourire sur le visage de James. Ce n'était pas particulièrement, mais c'est tout de même satisfaisant. Pour le moment du moins. « Tu es ravissante. » qu'il confirme. Bien sûr que tu l'es. Qu'il dise le contraire aurait été surprenant, lui aurait possiblement mérité une gifle au beau milieu de ce vide-dressing. Que l'endroit soit bondé de personnes lambda - à tes yeux seulement - n'y changeait absolument rien.  « J'ai toujours dit qu'Auden avait un talent immense. » La suite de sa phrase te plaît un peu moins. Oui, Auden a du talent. Oui, la robe est magnifique et unique. Tout ce qu'il avance est vrai, mais tu espérais quand même qu'il soit piqué à vif que tu choisisses celle-là plutôt qu'une autre. Pourtant, ça semblait lui faire ni chaud, ni froid. Il faut croire que l'étiquette Weatherton lui suffisait peu importe la personne derrière le dessin. De quoi te faire rapidement perdre ton petit sourire innocent, pour laisser une mine contrarié faire une brève apparition sur ton visage. « En plus d'être particulièrement doué de ses mains, tu trouves pas ? » C'était de bonne guerre, sans doute. Mais tu n'aimes pas quand c'est lui qui a l'avantage. L'inverse est sans doute aussi vrai. « Je demande à voir. » que tu lui réponds d'un ton complètement détaché à la situation. Si ça l'amuse, tant mieux pour lui. Les mains particulièrement douées de son amant risque d'être un meilleur accueil ce soir que toi. Qu'il y aille. Il rendra service à tout le monde ici. Le sujet est toutefois rapidement balayé lorsque James remarque (enfin) les robes mises à l'abandon en face de toi. Si la pique sur son amant n'a pas fonctionné, celle de balancer non-intentionnellement des robes signés de sa main donne l'effet escompté. Il n'est pas content. Et il l'est encore moins quand tu joues la pauvre femme qui n'avait pas réalisé son erreur. « Joue pas l'innocente. Ça prend pas avec moi. » Pourtant, tu ne comptes tout de même pas démordre de ton rôle. D'un côté complètement extérieur, ça reste lui qui s'emporte pour un malentendu et toi la parfaite petite femme victime de la colère de son époux - qu'on lui apporte un mouchoir s'il vous plaît. « En te débarrassant de ces robes au beau milieu d'un événement organisé par Weatherton ? T'as pas trouvé d'autre moyen de te donner en spectacle ? » - « Oh, ne me tente pas, mi amor. » Tes yeux clignent innocemment sous tes paroles. S'il ne trouve pas ton spectacle assez grandiose, ce ne sont pas les idées qui manquent pour lui pourrir la vie, pour faire de ce bel événement une source supplémentaire d'angoisse pour James. Oh non, tu ne gâcherais jamais son défilé publiquement. Tu j'oserais jamais salir le nom de Weatherton. Ça n'empêche toutefois en rien de faire de sa vie un enfer en coulisse. « Combien tu en as apporté ? Elles sont toutes là ? » Du bout des doigts, il fouille au travers les bouts de tissus pour voir l'étendue des dégâts. Ç'aurait sûrement été plus drôle de toutes les amener oui. Mais comme tu tiens encore à avoir un dressing bien rempli, tu t'es gardé une petite gêne, toute petite. « Seulement les plus laides. » Seulement celle que tu n'as pas porté depuis longtemps serait une réponse plus appropriée et honnête, mais ce serait moins piquant. Déjà qu'il semble bien sur les nerfs, ce serait bien dommage de ne pas l'encourager à poursuivre sur cette belle lancée.

« Tout ça c'est une farce pour toi, n'est-ce pas ? » Une farce ? Non, absolument pas. Une manière détournée de chercher l'attention ? Oui. James se cache derrière une montagne de boulot depuis le départ soudain de la mère porteuse. Et toi, tu ne trouves rien de mieux que de chercher à le provoquer. À chacun sa manière bien peu saine de soigner son chagrin. « Pourquoi tu es venue ? » Ses yeux sont empreints de colère et tu ne tournes pas les choses en ta faveur en roulant des yeux bien impoliment devant ton époux. « Si ça te demandait tant d'efforts de faire bonne figure, tu pouvais rester à la maison ou bien passer le journée à tyranniser le petit personnel à l'hôtel. T'aurais pas eu à prétendre t'intéresser à tout ça. » Non, non, non, tu n'en as pas envie. Ça ne t'amuse pas d'être là-bas plutôt qu'ici. Tu préfères encore les yeux chargés de missiles de James plutôt que le regard terrorisé des minables qui te servent d'employés. « Je suis là, parce que tu voulais que je sois là. » Ce qui n'est pas un mensonge en soi. James n'avait jamais eu à en faire la demande pour que tu saches que c'était ce qu'il voulait. Mais il ne voulait certainement pas de toi qui joue les arrogantes en balançant des robes hors de prix à la charité. Ça ne t'empêche pas de mettre ta présence - et ton arrogance - sur sa faute à lui. « Tu n'as qu'à demander à Emily de venir les ramasser si tu tiens tant à garder ces horreurs. » Elle ne s'appelle pas Emily et tu n'en as absolument rien à faire. Il y a longtemps que tu as arrêté de simplement retenir le prénom d'une demoiselle qui sera sorti du décor en moins d'une semaine. Elle ne reste jamais bien longtemps. « Qu'est-ce que tu voulais ? » que tu enchaînes par la suite. Il te cherchait, non ?
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Message(#)(crimes #1) when you walk my way, hope it gives you hell. EmptyDim 18 Sep 2022 - 22:54


(c) jcylenz & harley
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Une part de James était naturellement vexée que sa femme ait choisi de porter une robe qu'un autre avait imaginé, Cristina étant la plus incontournable de ses muses depuis le jour de leur rencontre. Mais parce qu'il s'agissait d'Auden et qu'il ne pouvait décemment pas le ranger dans le même panier que tous les autres, il parvint à répondre à sa provocation avec bien plus de sang froid que ça n'aurait sinon été le cas. Après tout, cette robe restait le fruit de l'imagination d'un être brillant à qui James avait lui-même accordé sa confiance autant que de longues heures de son temps, depuis des mois déjà. Aussi agacé soit-il que sa femme utilise cette carte-là contre lui, il ne tomberait pas dans le piège, au risque sinon de lui faire bien trop plaisir. Je demande à voir. » - « Je t'ai toujours trouvé plus belle encore lorsque tu es fâchée. » La ligne de ses lèvres s'étira en un sourire narquois, quelques secondes à peine avant que l'ambiance ne change du tout au tout. Découvrir que sa femme prévoyait de céder une partie de ses robes à un vide dressing serait déjà déplaisant en soi, si ces robes n'avaient pas en plus été dessinées de la main de l'anglais lui-même. Sous ces yeux, il reconnaissait des coupes, des tissus, des détails qui tous mis bout à bout avaient nécessités des centaines d'heures de conception. Cristina le savait : chacune d'entre elles était unique. « Oh, ne me tente pas, mi amor. » Si l'échange aurait sans doute pris une tournure plus désagréable encore s'ils n'avaient été que tous les deux, la présence de visiteurs dans l'enceinte du vide-dressing incitait au moins James à prendre sur lui. Du moins pour l'instant. « Seulement les plus laides. » Cette fois, son sang ne fit qu'un tour. Elle exagérait, il le savait bien, mais Cristina savait elle aussi parfaitement quelques termes étaient susceptibles de le faire réagir. Non contente d'insulter son nom et sa personne, elle insultait aussi son travail. « Tu manques vraiment pas de culot. » Ses yeux plantés dans les siens, il contemplait ses traits déformés par le vice. Cristina était une joueuse redoutable, et cette fois elle était celle qui avait lancé les hostilités. « Tu les trouvais pas laides, il me semble, quand tu pouvais te pavaner avec devant toute la ville. » Combien de fois elle avait passé ces robes avec le sourire d'une épouse fière de porter des modèles qu'aucune autre femme ne pourrait arborer ? Combien de fois elle avait demandé son aide pour faire glisser sa fermeture le long de son dos, invitant la main de James à s'y égarer ? « Ton ingratitude me donne envie de vomir. Je sais pas pourquoi je m'obstine encore à t'offrir ces robes. » Elle n'en était pas digne. Quel dommage qu'elle soit aussi capable de les porter comme personne.

Tout ça cachait au fond bien plus qu'une sordide histoire de robe, et ils le savaient l'un comme l'autre. L'ambiance était électrique entre les deux époux depuis plusieurs semaines et la querelle d'aujourd'hui n'était pas différente de toutes les autres. Au fond, ils cherchaient simplement un moyen de se faire payer toute cette situation. « Je suis là, parce que tu voulais que je sois là. » Bien sûr qu'elle était dans le vrai et qu'elle savait mieux que n'importe qui d'autre qu'il aurait regretté son absence, comme de devoir expliquer à tous ceux qui lui poseraient la question pourquoi sa femme n'avait pas pu se joindre à eux pour une journée aussi importante pour Weatherton. James pouvait prétendre autant qu'il le voulait que les apparences ne revêtaient pas tant d'importance à ses yeux, l'idée que chacun puisse se faire un avis sur son mariage ou spéculer sur l'absence de son épouse était loin de lui plaire. « Je trouvais normal que ma femme soit présente à ce défilé. » Ce qui dans son langage signifiait bel et bien que oui, il voulait qu'elle soit là, tout autant qu'il voulait croire qu'ils sauraient garder leurs sempiternelles disputes pour la fin du défilé. James était toujours le premier que ces échanges stimulaient et il ne se privait jamais de mettre de l'huile sur le feu, mais quand ça touchait à son travail tout était différent. Et James se fermait beaucoup plus. « Tu n'as qu'à demander à Emily de venir les ramasser si tu tiens tant à garder ces horreurs. » - « Millie. Elle s'appelle Millie. » Mais Cristina n'avait jamais fait l'effort de retenir le prénom de son assistante, pas plus qu'elle n'avait jamais daigné lui accorder un minimum de considération. Millie faisait très souvent partie du paysage, depuis son arrivée à Weatherton, et la jeune femme avait déjà assisté à certaines scènes que beaucoup ne se seraient pas privés de commenter. Son professionnalisme valait à James de la considérer comme sa meilleure recrue depuis bien longtemps, et il vaudrait mieux pour sa femme qu'elle s'habitue à sa présence. Quand bien même il savait qu'elle n'attendait qu'une chose : la voir partir. « Et elle est déjà occupée ailleurs, il est hors de question qu'elle interrompe ce qu'elle fait pour un de tes caprices. » Il lui avait confié beaucoup de travail, cette journée se voulant éreintante pour tout le monde et particulièrement pour ses équipes qui se retrouvaient sur tous les fronts à veiller à ce que rien ne vienne compromettre le défilé. James songea qu'au moins il la connaissait bien trop pour craindre qu'elle puisse vouloir gâcher tout le fruit de son travail.

« Qu'est-ce que tu voulais ? » Rien de tout ce cirque. Rien de cette ridicule mise en scène pour le faire sortir de ses gonds – chose que Cristina avait parfaitement réussi à faire, sans que son talent n'ait rien d'une surprise. Elle avait toujours excellé en la matière, et elle répliquerait probablement qu'il n'avait jamais été en reste non plus. « Je voulais une trêve, juste pour aujourd'hui. C'était visiblement trop demander. » Croisant les bras sur son torse, il se désintéressa un instant de la pile de robes pour retrouver son regard et la dévisager. Ce défilé, James avait passé des semaines à le préparer et personne mieux que sa femme ne savait sans doute combien il était déjà à écran. A présent, il était aussi blessé dans son orgueil et définitivement à bout de patience. « Si tu t'ennuies, tu peux toujours appeler ton amie Yara et lui demander de te tenir compagnie. » Bien sûr qu'il ne prononçait pas ce prénom au hasard et que c'était là l'amorce d'un deuxième acte tout aussi virulent et sournois, cette fois amorcé par James. Le sujet se voulait après tout particulièrement sensible, depuis l'annulation du mariage d'August. N'importe qui prendrait soin de l'éviter, un jour comme celui-là. N'importe qui, mais pas lui. « Elle voudra peut être faire don de sa robe de mariée, qu'en penses-tu ? » Ce n'est pas comme si elle risquait encore de lui servir, n'est-ce pas ? « Je suis sûr que tu sauras lui conseiller de s'en débarrasser comme tu as su lui conseiller de prendre ses jambes à son cou. » Son regard se fit plus sinistre, preuve de la rancœur qu'il contenait et dirigeait peut être injustement vers sa femme. Il s'était forgé son opinion à la seconde où Yara avait planté son cousin devant l'autel, convaincu que ça ne pouvait être l’œuvre que de son amie dévouée. Celle qui ne reculait jamais devant rien pour lui pourrir la vie, à lui. Celle au doigt de qui James avait lui-même passé une alliance six ans plus tôt.
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Message(#)(crimes #1) when you walk my way, hope it gives you hell. EmptyLun 19 Sep 2022 - 18:49

« Je t'ai toujours trouvé plus belle encore lorsque tu es fâchée. » Le compliment - oui, bien sûr que c'en est un - ne t'atteint même pas. Si c'était une manière de désamorcer la bombe, c'est une tentative échouée. Le compte à rebours est déjà bien trop avancé pour rebrousser chemin. Il finit par s'en rendre compte lui même lorsque son petit sourire agaçant change pour le regard noir que tu convoitais tant. Oui, c'est tout à fait ridicule et immature. « Tu manques vraiment pas de culot. » Merci. Si James se forçait de garder un semblant de contenance devant les minables qui vous entourait, tu as tout de même réussi à gratter la bonne carte pour que le public devienne soudainement bien secondaire. « Tu les trouvais pas laides, il me semble, quand tu pouvais te pavaner avec devant toute la ville. » Le comble de l'horreur quand tu pousses la provocation de tes yeux qui roulent. Bien sûr que tu ne les trouve pas laides et il le sait très bien. La colère l'empêche de bien raisonner ou de simplement prendre le temps de vérifier si c'est un mensonge ou une vérité qui sort de sa bouche. Lorsqu'on se connaît depuis aussi longtemps que James et toi, il faut parfois piquer un peu -beaucoup- pour cacher le reste. Ce n'est pas drôle s'il ne fait que t'accuser de mentir, avec raison. « Ton ingratitude me donne envie de vomir. Je sais pas pourquoi je m'obstine encore à t'offrir ces robes. » Soudainement, un sourire arrogant se glisse sur tes lèvres. « Parce que je les rend encore plus magnifique. » C'est pourtant évident. Il suffit que Cristina Weatherton porte une robe pour que tous veulent se l'arracher. Tu es le plus bel accessoire de toutes ses créations - bien sûr que tu te crois avec de telles suppositions. Tu oublies de préciser que tu ne porterais jamais des horreurs. Pourquoi lui dire ce qu'il sait déjà et qu'il a oublié le temps de quelques minutes seulement.  

« Je trouvais normal que ma femme soit présente à ce défilé. » - « Et je suis là. » Parce que c'est normal d'y être comme il vient tout juste de le préciser. Ce qui n'est pas normal, c'est sans doute de lui mettre des bâtons dans les roues alors qu'il en a bien assez à penser sans devoir se demander ce qui se passe dans l'esprit tordu de sa femme. Ce n'est pas dans un mariage conventionnel non plus qu'il s'est engagé. Il faut savoir vivre avec le moins beau. Et le moins beau, c'est aujourd'hui. « Millie. Elle s'appelle Millie. » - « Peu importe comment elle s'appelle. » Comme si c'était vraiment un détail important à l'histoire. Que sa petite esclave vienne récupérer les robes s'il tient tellement à enterrer un scandale qui n'aura de toute façon pas lieu. Ce n'est certainement pas toi qui va sortir d'ici les mains pleines peu importe les menaces qu'il pourrait faire contre ta personne. Il n'en fera aucune. Ce n'est pas comme s'il pouvait cracher son venin aussi librement que lorsque vous êtes seuls entre quatre murs. « Et elle est déjà occupée ailleurs, il est hors de question qu'elle interrompe ce qu'elle fait pour un de tes caprices. » Alors les robes resteront dans le vide-dressing. Tu es bien trop orgueilleuse pour revenir sur ton geste un tantinet trop irréfléchi. Mh, c'est presque dommage. La marine te manquera un peu. Juste un peu. Comme cette conversation ne mènera à rien - vraiment surprenant - tu optes plutôt pour un changement drastique de sujet. Qu'est-ce qu'il voulait ? Maintenant que la partie de cache-cache est terminée, qu'il aille directement au but. « Je voulais une trêve, juste pour aujourd'hui. C'était visiblement trop demander. » Visiblement, oui. Mais ce n'est sûrement pas ce qu'il est venu chercher à cet instant précis. Ce n'est sans doute pas la raison pour laquelle il a mis le jardin à l'envers pour te retrouver. Tu n'ajoutes rien, tes yeux parlent d'eux même de toute façon. Tu attends la suite. Tu attends la vraie réponse à ta question, mais… c'est là que la deuxième scène fait son entrée. « Si tu t'ennuies, tu peux toujours appeler ton amie Yara et lui demander de te tenir compagnie. » Ce prénom dans la bouche de ton époux n'augure rien de bon. Il aurait toutefois tout à gagner de sa présence ici ce soit, puisque, effectivement, si elle est là, tu as autre chose à faire que de lui causer des ennuis. Mais bien sûr que ce n'est pas t'occuper l'esprit que James a en tête. « Elle voudra peut être faire don de sa robe de mariée, qu'en penses-tu ? » Hilarant. Au point où un léger rire amer s'échappe de tes lèvres. « Je suis sûr que tu sauras lui conseiller de s'en débarrasser comme tu as su lui conseiller de prendre ses jambes à son cou. » À force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. Tu étais bien naïve à penser pouvoir marcher comme une reine au travers du chaos que tu aurais semé au fil de la journée. Le retour du bâton est arrivé. Et il est bien percutant. « August sera présent ? Sinon je n'en vois pas l'intérêt. » Le sarcasme est bien senti. Bien sûr que tu ne penses pas un seul mot de ce que tu dis. Si tu n'as absolument rien à faire de cet homme qui fait office de faux-beau-frère, tu ne mettrais jamais ton amie dans une situation aussi embarrassante. « Retire tes paroles James. Je refuse que tu m'accuses aussi injustement. » Si ça sonne comme un ordre, c'est parce que c'en est un. Est-ce vraiment ce qu'il pense de toi ? La question te brûle les lèvres sans jamais la traverser. Ce serait bien trop blessant qu'il réponde par l'affirmative.
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Message(#)(crimes #1) when you walk my way, hope it gives you hell. EmptySam 1 Oct 2022 - 21:42


(c) jcylenz & harley
when you walk my way, hope it gives you hell.

La colère qui grondait en lui détournait pour un instant son attention du reste, et en ça Cristina avait parfaitement réussi son coup. Elle voulait être la vedette de cet événement, au moins aux yeux de son mari, et elle savait très bien comment s'y prendre pour éclipser le reste de l'assemblée. Tout comme elle savait sur quels boutons appuyer pour obtenir de lui une réaction et heurter sa susceptibilité. Parce que ce n'était pas qu'une histoire de robes, ou seulement quelques bouts de tissus éparpillés sur une table et attendant de trouver de nouvelles propriétaires. Parce qu'en touchant à son travail et à ce qui avait le plus de sens à ses yeux, elle touchait inévitablement un point sensible. Bien sûr qu'elle savait tout ça, et bien sûr qu'elle en était fière. « Parce que je les rend encore plus magnifiques. » La ligne de ses lèvres s'étira en un sourire amer. « Heureux d'entendre que tu es toujours capable d'apprécier leur beauté. » Il y a tout juste une minute, ces robes semblaient tout juste dignes de passer à la poubelle. Cristina aimait simplement exagérer et mettre du drame dans absolument tout, à vrai dire ils étaient particulièrement doués pour ça l'un comme l'autre et c'était l'une des innombrables raisons pour lesquelles ils s'étaient certainement trouvés. Lorsque l'un initiait ce petit jeu de provocations, l'autre n'attendait pas avant de répliquer mais cette fois, Cristina avait un coup d'avance sur lui. En public et au beau milieu de cet événement, elle savait que son mari ne prendrait pas le risque de faire une véritable scène. Qu'en tout cas, il ne s'emporterait pas comme il l'aurait fait s'il n'y avait eu que les murs de leur demeure pour les entendre.

« Et je suis là. » Elle avait répondu présente, c'est vrai, comme elle le faisait chaque fois qu'une grande occasion les forçait à mettre leurs différends de coté pour apparaître comme le couple uni qu'ils étaient véritablement une fois les crises passées et les tempêtes essuyées. Les mécanismes de leur mariage échapperaient à la plupart des gens, bien trop conventionnels pour comprendre que leur capacité à s'empoisonner l'existence n'ait d'égale que leur absolue dévotion l'un pour l'autre. « Entrain d'insulter mon travail. » Puisqu'ils en étaient à énoncer les faits, autant être précis. L'heure de poser ensemble devant les photographes viendrait bien assez tôt pour que cet incident soit rapidement oublié, cependant, et ils trinqueraient même certainement à cette journée. « Mais je suppose que c'est mieux que si tu n'étais pas venue du tout. » Mieux que si elle avait passé la journée à se renfermer sur elle-même, boire jusqu'à en oublier ce qui la rendait malheureuse pour finalement lui réserver la même scène ce soir, quand il serait rentré chez eux. Autant l'artiste détestait l'idée qu'on lui manque de respect, autant le mari préférait la savoir ici que seule à broyer du noir. « Peu importe comment elle s'appelle. » Et à défaut qu'elle accorde la moindre importance à son assistante, il se félicitait au moins qu'elle n'importune pas Millie un jour aussi important. La jeune femme subissait bon nombre de leurs caprices, et sans jamais broncher, aujourd'hui ils veilleraient à ne pas l'impliquer dans leurs sempiternelles querelles.

Un autre nom manquait quant à lui à l'appel, et il fut bien trop tentant pour James de faire glisser cette conversation sur un terrain qu'il savait scabreux. Le nom de Yara était évoqué avec des pincettes, depuis l'annulation du mariage, mais c'était bien mal connaître James que de croire qu'il s'encombrerait cette fois de subtilité. C'était peut être bien à son tour, de tester les limites de sa femme. « August sera présent ? Sinon je n'en vois pas l'intérêt. » - « Pourquoi ? Tu comptais organiser de touchantes retrouvailles ? » Oh, il avait bien saisi son sarcasme et savait bien qu'elle ne tenait pas plus que lui à ce que le jeune homme fasse acte de présence – quand bien même c'était pour des raisons différentes. « C'est un moment plutôt curieux pour renfiler ton costume d'entremetteuse, tu crois pas ? » Maintenant que le mariage était annulé et qu'il paraissait peu probable de voir Yara et August se rabibocher autour d'un verre. Maintenant qu'ils redevenaient le seul couple solide de cette famille et que plus personne à part eux n'était susceptible de se voir demander « Et les enfants, c'est pour bientôt ? » « Retire tes paroles James. Je refuse que tu m'accuses aussi injustement. » Un rictus sarcastique fendit les lèvres de l'anglais, qui planta un regard sévère dans celui de son épouse. « Injustement ? Je suis prêt à parier que tu lui as soufflé l'idée du sms avant de l'aider à fuir. » Bien sûr qu'il était injuste, parce qu'il fonçait tête baissée à la recherche de coupables, aussi borné qu'à son habitude. Si les rôles avaient été inversés, il n'aurait pourtant pas supporté lui non plus que celle qui savait tout de lui le pense capable d'avoir fomenté tout ça. « Ta meilleure amie abandonne mon cousin devant l'autel au moment où les choses vont au plus mal entre nous. Traite-moi d'égocentrique mais je refuse d'y voir une coïncidence. » Dans le scénario qu'il s'était construit, sa femme avait simplement trouvé une nouvelle façon de l'atteindre et August n'avait été qu'un dommage collatéral dont elle se moquait pas mal. Tout lui mettre sur le dos, c'était simplement facile, plus facile en tout cas que d'admettre qu'elle avait pu elle aussi tomber des nues lorsque Yara avait fui au moment fatidique. Il venait de la surprendre entrain d'essayer de se débarrasser d'une partie de ses robes ; Cristina avait toujours un pion d'avance et une imagination débordante pour lui pourrir la vie. Pourquoi ce coup-ci, les choses seraient-elles différentes ? « Tu devrais pourtant savoir ce que ça fait que de se sentir abandonnée. » Il souffla avec froideur, bien trop conscient que cette remarque ferait plus mal que toutes les autres et qu'elle lui en voudrait terriblement d'avoir osé l'émettre. Parce que c'était encore bien trop tôt. Parce que leur mère porteuse ne s'était pas contentée de disparaître en emportant avec elle tous leurs espoirs. Qu'il y avait l'enfant, bien sûr, mais aussi cette affection née entre les deux femmes et que le couple s'était refusé à évoquer depuis. Le moment n'aurait finalement pas pu être plus mal choisi.
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Message(#)(crimes #1) when you walk my way, hope it gives you hell. EmptyMar 4 Oct 2022 - 18:23

« Heureux d'entendre que tu es toujours capable d'apprécier leur beauté. » - « Ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit. » Le compliment t'était directement adressé. TU les rends magnifique et non l'inverse. Il veut bien entendre ce qu'il a envie d'entendre - et tu veux bien balancer ce que tu as envie pour piquer encore plus sa colère, ce qui n'est pas bien compliqué, surtout pas dans un événement comme celui-ci. Disons que tu sais choisir les bons mots au bon moment. « Entrain d'insulter mon travail. » En voilà la preuve. Qui a-t-il de plus arrogant que d'insulter son travail au beau milieu d'un défilé qui sert justement à rendre honneur à ce même travail ? C'est bien misé. Ta tête se penche légèrement sur le côté de façon très angélique - oui, oui. Et le sourire qui vient couronner le tout vient sans doute approuver ses dires - et ta mauvaise foi au passage. « Mais je suppose que c'est mieux que si tu n'étais pas venue du tout. » Vraiment ? C'est sans doute mieux pour toi, mais certainement pas pour lui. À croire qu'il ne se contrefout pas totalement de toi et de ta détresse malgré ce qu'il laisse parfois prétendre. Il ne sait simplement plus quoi faire pour calmer la tempête. Ce qui est totalement compréhensible puisque tu ne le sais pas plus que lui. Et voilà ce que ça donne : rien de bon.

Le semblant d'accalmie ne reste toutefois pas très longtemps lorsque James décide que, cette fois-ci, c'est lui qui a un coup d'avance et qu'il met le sujet de Yara en première ligue. Ce n'était qu'une question de temps avant que les reproches sur ce tragique événement ne te retombent en plein visage. Tu l'avais vue dans ses yeux lors de la cérémonie qui n'a jamais eu lieu. Tu savais qu'il attendrait le bon moment pour te balancer tout son venin au moment opportun. Ce moment, c'est aujourd'hui. Alors que tu avais malicieusement le contrôle de la situation, James sort sa paire d'as de sa poche. Et te voilà avec la main faible de la partie. « Pourquoi ? Tu comptais organiser de touchantes retrouvailles ? » Tu imaginais plutôt une arène de combat, mais bon, il l'avait sûrement déjà compris malgré ses dires. Tu miserais ton argent sur la (pas) mariée plutôt que sur son moins-que-rien. Ce n'est sûrement pas nécessaire de le préciser. « C'est un moment plutôt curieux pour renfiler ton costume d'entremetteuse, tu crois pas ? » Cette conversation n'a soudainement plus rien d'amusant lorsqu'elle se retourne contre toi. C'est là que le ton s'élève pour la première alors que tu exiges qu'il retire ses paroles. C'est là aussi que les regards autour de vous deviennent un peu plus curieux, qu'ils comprennent que c'est une discussion bien houleuse qui anime les époux. « Injustement ? Je suis prêt à parier que tu lui as soufflé l'idée du sms avant de l'aider à fuir. » Ta main brûle comme du feu alors que ton regard transperçait sa peau s'il le pouvait. Il devrait comprendre que c'est le temps de se la fermer, mais non, il ne comprend pas. Il ne veut pas comprendre. Pas alors que c'est lui qui mène la danse - tu le comprends, joue pas l'innocente tu ferais pareil. « Ta meilleure amie abandonne mon cousin devant l'autel au moment où les choses vont au plus mal entre nous. Traite-moi d'égocentrique mais je refuse d'y voir une coïncidence. » - « COMMENT OSES-TU ???? » Tu veux bien jouer à l'épouse parfaite. Tu veux bien garder les cris et les claques dans l'intimité de votre foyer. Mais lieu public ou pas, tu ne laisseras certainement pas James - ni personne d'autre - te manquer de respect ou t'insulter de la sorte. À ceux qui n'avaient pas encore compris la nature de l'échange entre vous, voilà que les soupçons étaient confirmés. Ce ne sont pas des mots doux qui sont prononcés depuis quelques minutes. Mais alors que tu pensais avoir atteint la limite de son arrogance, le voilà qui porte le coup fatal. « Tu devrais pourtant savoir ce que ça fait que de se sentir abandonnée. » Tu te figes un instant. Tu as presque envie de lui demander de répéter ses mots, pour voir s'il a l'audace de les dire une deuxième fois (spoiler alert: oui il l'a) Ce serait en fait aussi une chance pour lui de dire autre chose. Chance qu'il ne saisira sans doute pas, enfoiré. « Et tu devrais savoir que je connais et respecte les limites à ne pas franchir. » Et donc que la famille de James, c'est un intouchable. Tu ne ferais jamais rien pour leur nuire personnellement, même si le but serait principalement d'atteindre ton époux comme il le dit si bien. « Je serais au bar quand tu chercheras ta femme-trophée. » Celle qui ne doit faire acte de présence que pour de jolies photos et pour que toutes les autres femmes de la ville salivent devant les magnifiques robes que tu portes. Celle qui n'a besoin d'être intelligente et cultivée. Juste celle qui a besoin d'être une beauté parfaite. « C'est pas la peine de rentrer ce soir. » que tu précises juste avant de tourner les talons pour quitter le vide dressing. Sans les robes hautes coutures bien naturellement. Il n'a qu'à les ramasser derrière toi s'il veut éviter un pseudo-scandal. Rien à faire. Ni de lui. Ni des robes.
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