| | | (#)Lun 5 Sep - 20:39 | |
| New York, septembre 2016Les températures sont encore clémentes, malgré l’été qui disparait au fur et à mesure des jours qui passent. Mila quitte la suite qu’elle occupe dans un hôtel de luxe, un établissement appartement à son beau-père dans lequel elle séjourne régulièrement. Depuis le mariage de sa mère avec Rodney, la brunette profite sans une once d’hésitation de la fortune de ce dernier, et profite de son succès dans l’hôtellerie pour voyager aux quatre coins du monde à moindres frais. C’est ainsi qu’elle séjourne régulièrement à Florence, sa ville natale, Los Angeles, ou encore New York. Sa robe rouge qui lui arrive à mi-cuisse se soulève légèrement lorsque le vent s’engouffre sous la jupe, avant qu’elle ne monte dans un taxi, direction une fête huppée à laquelle participe le gratin de la jeunesse new-yorkaise. Mila y a ses entrées, grâce à la fortune de son beau-père, et au fil des années, elle a fini par trouver dans ces différentes villes des petites habitudes. Et ce soir, elle sait qu’elle retrouvera plusieurs personnes qu’elle apprécie, avec qui elle a tissé des liens amicaux. Détendue, elle observe le paysage new-yorkais qui défile par la fenêtre du taxi, ses yeux captés par les mille lumières de la ville. Ses doigts tapotent doucement contre la portière, suivant le rythme de la musique, comme si son corps avait déjà hâte d’aller danser. Bientôt, la voiture la dépose devant une boîte de nuit select dans laquelle Mila pénètre sans difficulté, ses sens bientôt submergés par des milliers d’informations : la musique, bien plus forte que dans le taxi ; les lumières, bien plus changeantes que celles de la ville. Elle laisse ses affaires au vestiaire et entre dans la salle principale. Les basses font vibrer son corps, et la brunette se sent ici à sa place, parmi les fêtards, les gens qui ne pensent pas au lendemain et se concentrent sur le présent. Mila descend d’un pas assuré les quelques marches qui mènent au bar, irradiant de confiance en elle. Rodney, son beau-père, a bien pu critiquer son intelligence pendant plus de dix ans, il a toujours vanté son physique, le seul atout de la jeune femme à ses yeux. Alors si la brunette n’a pas forcément confiance en son esprit, elle ne doute pas de son corps, et avance avec classe et détermination vers le comptoir, tout en scannant les visages autour d’elle. Rapidement, elle repère ses amis, dans un des carrés VIP de l’établissement, en train de siroter des cocktails et de discuter. Celui vers qui son regard est attiré, c’est Kai. Kai et sa beauté. Kai et son mystère. Kai et les défis qu’ils se lancent. Elle rêve de le rejoindre et de poser ses lèvres sur les siennes. Il l’attire et elle a envie de réduire la distance qui les sépare. Pourtant, tout n’est qu’un jeu. Un jeu de séduction, un jeu de pouvoir, un jeu d’emprise que l’un aurait sur l’autre. Alors son regard bleuté se détache du jeune homme pour commander une vodka qu’elle descend cul sec avant de rejoindre la piste de danse. Mila se déhanche, laissant la musique envahir son corps. Ses mouvements sont dictés par les rythmes endiablés et la jeune femme danse sensuellement. Elle sent les regards sur elle, jette de temps en temps un œil vers Kai pour vérifier qu’il l’observe. Son regard est le seul qui importe ce soir, même si elle pourrait jurer sous serment que ce n’est pas le cas. Mila danse longtemps, son corps porté par la musique. Mais un énième regard coulé vers Kai lui apprend que son attention est monopolisée par une blonde, bien trop prêt de lui, qui rigole trop fort dès qu’il ouvre la bouche. Le visage de la brunette se ferme immédiatement, alors que la jalousie la gagne. Elle n’est pas amoureuse de Kai. Elle ne souhaite pas que Kai devienne son petit-ami ou qu’ils s’engagent dans une quelconque relation, exclusive ou non. Ils s’amusent, et c’est très bien ainsi. Pour autant, elle veut que Kai l’aime. Elle veut être le centre de son univers, au moins lorsqu’ils sont ensemble. Elle veut qu’il n’ait d’yeux que pour elle, que son regard soit attiré par elle dès qu’elle entre dans une pièce. Il est à elle, et à personne d’autre. Mila quitte la piste de danse pour rejoindre le carré VIP dans lequel ses amis ont élu domicile pour la soirée. Elle salue rapidement les gens qu’elle croise, avant de se retrouver face à Kai. Sans hésiter, elle s’installe sur les genoux de se dernier, posant ses lèvres sur les siennes dans un baiser passionné, trop peu chaste pour un lieu public. Lorsqu’elle se détache du jeune homme, ses yeux brillent d’envie et de malice. « Je suis sûre que je t’ai manqué. » Elle lui adresse un sourire amusé avant de se tourner vers la blonde qui les observe d’un air gêné. Mila prend un air innocent et dit d’une voix candide. « Désolée, je crois que Kai a trouvé mieux à faire pour ce soir. » Mieux que de parler avec cette nana qui sort de nulle part, et qui y retourne aussitôt, quittant le carré VIP prestement. Lorsque ses yeux bleus se plongent dans le regard de Kai, son air victorieux de garce est bien visible sur son visage. Elle s’amuse, et c’est évident. Elle se penche à nouveau vers le jeune homme, lui mordillant le lobe de l’oreille avant de murmurer. « On va danser ? » Parce qu’elle a envie de s’amuser avec lui, de sentir ses mains sur son corps, sa peau contre la sienne. |
| | | | (#)Ven 16 Sep - 19:39 | |
| Avachi sur le futon de mon petit appartement, mon regard fixe le plafond, aussi sombre que les vagues de regrets, de colère et de ressentiment qui tourmentent mon esprit avec perfidie. Un soupire gorgé d'agacement franchit la barrière de mes lèvres, je glisse un bras sous ma tête alors que je me rejoue pour la énième fois le souvenir de cette fatidique soirée où j'ai consenti à répondre à l'ultimatum de Ryan et je me suis dedrager devant lui. Aujourd'hui encore, je regrette amèrement. Je nourris une innommable colère autant vers lui que vers moi-même : je lui en veux d'avoir fait partie de ma vie, je m'en veux de l'avoir aimé - et de l'aimer encore. Je consentirais à m'arracher tous les cheveux de ma tête si cela signifier l'éradiquer de ma peau mais la vérité est telle que même si je me distance de plus en plus du garçon depuis cet épisode, il parvient toujours à habiter mes pensées, récalcitrant.
Je joue de sinistres subterfuges pour me rassurer, me consoler, me réconforter. Je banalise la personne que je suis, je minimise l'impact que j'ai sur sa vie et celui qu'il pourrait avoir sur la mienne. J'envisage de déménager, déjà quitter New York quand bien même j'adore cette ville, juste pour le fuir et oublier ce que je me suis autorisé à ressentir vis-à-vis de lui. Je me mens éhontément en m'assurant que c'est peut-être seulement une phase, que j'ai été naïvement influencé et qu'en réalité, je ne l'aimais pas vraiment, je me suis simplement laisser envoûté. Mais sincèrement, autant puis-je m'appliquer à me voiler la face, je ne suis pas en mesure de totalement faire abstraction de l'effet que cet homme a eu sur ma personne. C'était une attirance directe, un coup de chaud prodigieux ; au-delà de le chérir pour sa personnalité, je l'ai désiré pour son corps et cela, autant ça me fait frissonner d'horreur, autant c'est désormais inscrit perpétuellement dans ma mémoire. Je pose mes paumes sur mes paupières, je me maudis sans vergogne, grommelant dans le silence de mon appartement.
La démarche sur laquelle je me suis élancé depuis ma pseudo rupture avec Ryan constitue à lui donner tous les motifs pour qu'il ne m'approche pas et enchaîner tous les événements pour que moi-même, je tire un définitif trait sur lui. Exclusivement avec une femme, quand bien même elles n'insufflent pas en moi cette étincelle particulière qui dénote de mes véritables désirs. Je fronce les sourcils, je me convaincs que les vœux peuvent se façonner, comme si à force de me soumettre à une activité que je n'aime pas je finirais par l'apprécier. Est-ce que l'amour se conditionne ? Je considère ne pas avoir le choix, de toute façon, je me refuse de poursuivre sur la voie sur laquelle je me sens embourbé.
Mon téléphone sonne, je me redresse rapidement en me rappelant spontanément la soirée à laquelle j'avais promis me rendre. Une nouvelle occasion de sortir Ryan de mon système. Je remarque par la même occasion un message texte de ma mère annonçant qu'elle se rend à New York avec mon père dans deux semaines, ce qui m'invoque un nouveau soupire. Je me motive néanmoins et file sous la douche, m'habille avec élégance, me parfume puis prends le chemin de la boîte de nuit selecte. J'y entre sans difficulté et rejoins un méli-mélo de connaissances et nouveaux amis dans le carré VIP duquel ils me font signe avec entrain. Je dérobe un verre d'une des filles que j'apprécie, dans l'objectif de la provoquer et ainsi me distraire, sans compter effacer les traces de soucis qui étirent encore malgré moi mes traits.
Quelques shooters et le tour est plus ou moins joué. Je ne veux pas m'enivrer à en perdre des bribes de la soirée, mais il m'en faut un minimum pour ne pas ruminer sur la banquette de cuir. Un large sourire sur le minois, les yeux pétillant, j'accueille toute âme avec joie pour me changer les idées. Une charmante femme blonde s'avère une distraction hors pair, le courant passe bien entre nous, elle se montre d'ailleurs de plus en plus tactile avec moi ; jusqu'à ce qu'une Mila sauvage s'installe sur mes genoux et prenne passionnément possession de mes lèvres. Je n'ai pas reconnu de prime abord la Valentini, son geste a été si rapide que j'ignore l'identité de celle avec qui je prolonge langoureusement le baiser initié, propulsé sur cette voie de rayer Ryan de ma vie même si encore une fois, il me vient en pensée. J'en deviendrais presque vorace contre les lippes de la brune, puis je réalise enfin qu'à agir de la sorte, je perds la boule : non seulement j'embrasse potentiellement n'importe qui, mais en plus je mets dans l'embarras la fille à mes côtés, ce qui n'est pas très sympathique de ma part. « Je suis sûre que je t’ai manqué. » Le rideau tombe : Mila, bien sûr. Qui d'autre ? Je considère mon interlocutrice avec surprise et curiosité. « Désolée, je crois que Kai a trouvé mieux à faire pour ce soir. » Je soupire. J'offre un rictus désolé à ma précédente compagnie qui met les voiles, avec raison. « Genre, toi ? » Je provoque, une de mes mains pressant sa cuisse dénudée, le regard entendu. C'est en tentant de jouer avec ses nerfs que j'ambitionne de garder Mila à mes côtés, ce soir. Je ne peux m'empêcher de rire en lisant son air victorieux, des frissons courent le long de mon échine alors qu'elle maltraite de ses dents le lobe de mon oreille. Je fais totale abstraction des autres personnes s'enjaillant dans le côté VIP en lorgnant vers notre duo qui s'embrase publiquement. « On va danser ? » Je jette un coup d'œil à la piste de danse. « J'aime quand tu te mets en rouge comme ça. Ca te ressemble. » J'avoue avec arrogance avant de glisser mon bras sous ses genoux pour qu'elle se lève en même temps que moi, stratégie qui remémore de surcroît qu'elle m'est malléable. Pendant les quelques pas que nous produisons ensemble, la saugrenue idée que la Valentini pourrait remplacer Ryan me saisit.
En pure ironie, c'est Get Lucky de Daft Punk qui démarre alors que Mila et moi nous rendions sur la piste de danse. Je me retiens de lever les yeux au Ciel, personnellement je n'aurais aucun scrupule à abandonner qui je suis contrairement à ce que clame la chanson. Je me mords la lèvre inférieure en me concentrant sur Mila. « J't'avais quasiment oubliée, » je lui mens avec défi, rebondissant sur son affirmation précédente comme quoi elle m'avait manquée, attirant néanmoins sa silhouette contre la mienne au rythme de la musique. « J'espère que ton interruption de tout à l'heure n'était qu'un avant-goût de ce que tu seras capable de faire ce soir. J'ai une mémoire à rafraîchir, en plus. » |
| | | | (#)Sam 8 Oct - 19:41 | |
| La jalousie saisit la jolie brune lorsqu’elle remarque que Kai ne fait pas attention à elle, en pleine conversation avec une blonde que l’italienne n’avait jamais vu. Elle n’est pas amoureuse de lui, non, et ne le sera sans doute jamais. Mais elle ne supporte pas qu’il accorde plus d’attention à une autre. A ce moment-là, les différences entre Kai et Freddy la frappent. Freddy, cet acteur qui s’insinue petit à petit dans son cœur, et qui a du mal à quitter ses pensées. Celui qu’elle quitte en fuyant Los Angeles. Celui qu’elle retourne voir lorsqu’il lui manque trop. Quand Freddy et Mila se trouvent ensemble dans la même pièce, le monde gravite autour de l’autre. L’italienne est le soleil, et le Mulligan est la terre qui lui tourne autour. Avec Kai, c’est différent : il n’est pas subjugué par la brunette comme l’est Freddy. Il n’est pas subjugué par la brunette comme il devrait l’être. Et ça agace Mila, encore plus quand il flirte avec une blonde sortie de nulle part. Alors la jeune femme interrompt leurs échanges et remercie la blonde, qui prend ses jambes à son cou. « Genre, toi ? » Mila hausse un sourcil, surprise, alors que ses yeux bleutés se plongent dans ceux de Kai. « Tu oses poser la question ? Qui d’autre, voyons ? » Il a beau laisser ses doigts courir sur sa cuisse, elle est insensible à son geste alors qu’elle est agacée : non seulement il en drague une autre sous ses yeux, mais en plus, il semble douter du fait que Mila constitue une bien meilleure compagnie que la blonde qui a déserté les lieux. Elle est jalouse, et elle se demande s’il fait tout cela pour la faire sortir de ses gonds ou s’il ne se rend pas compte qu’il l’énerve. Peu importe les raisons, une seule solution s’offre à la brunette : l’éblouir de mille feux, le conquérir, devenir indispensable et inoubliable. Alors elle chasse les nuages qui commençaient à s’accumuler au-dessus de sa tête et propose à Kai de rejoindre la piste de danse. « J’aime quand tu te mets en rouge comme ça. Ca te ressemble. » Mila se lève en même temps que le brun et, avant de quitter le carré VIP, elle effectue un petit tour sur elle-même, laissant sa robe voleter autour d’elle, alors qu’un sourire assuré illumine son visage. « Je sais. C’est pour ça que j’ai choisi cette tenue. » Et c’était vrai : elle faisait attention à son apparence, et voulait plaire. Le rouge lui allait parfaitement bien, il rappelait son côté flamboyant, son caractère affirmé, et les jeux auxquels elle aimait s’adonner. Mila adresse à Kai un clin d’œil avant de lui prendre la main pour l’entraîner sur la piste de danse. Là, le Luz la surprend une nouvelle fois en prétendant : « J’t’avais quasiment oubliée. » Elle le dévisage, une seconde silencieuse, alors que la surprise se lit sur son visage. Celle-ci, elle ne s’y attendait pas ! Finalement, elle comprend qu’il la taquine depuis le début, et elle adore ce jeu qu’il instaure. D’ailleurs, elle compte bien remporter la partie elle lui montrant à quel point elle est inoubliable, et à quel point il se serait ennuyé sans elle. Alors elle éclate de rire en secouant la tête. « Menteur ! » Parce qu’elle ne le croit pas du tout. Elle continue à rire lorsqu’il l’attire à lui, et se colle davantage contre lui, gommant les derniers centimètres qui les séparaient. « J’espère que ton interruption de tout à l’heure n’était qu’un avant-goût de ce que tu seras capable de faire ce soir. J’ai une mémoire à rafraîchir, en plus. » Elle rit à nouveau, sa bouche prenant possession de celle de Kai, alors que ses mains caressent sa nuque et l’attirent encore davantage contre elle. Lorsqu’elle s’éloigne de quelques centimètres, son cœur bat la chamade et sa respiration est saccadée. « Ne me tente pas, Luz ! Je compte bien m’amuser un peu ici avant que tu me ramènes chez toi ! » Parce que c’était ainsi que la soirée se finirait, sans aucun doute. Qu’il ose repartir avec une autre, et elle s’efforcerait de le conquérir simplement pour pouvoir lui briser le cœur, de la même manière qu’il aurait atteint l’égo de la brunette et aurait sabordé sa confiance en elle. Elle n’avait cependant aucun doute sur le fait qu’ils se retrouveraient dans le même lit et finiraient la nuit ensemble. En attendant, elle avait réellement envie de pimenter quelque peu la soirée. Son attention fut attirée par une serveuse qui passait non loin de la piste de la danse, portant une énorme bouteille dans un seau, des bâtons faisant des étincelles plantés dans la glace. Les yeux de la brunette brillèrent autant que les cierges magiques, alors que la serveuse déposa le tout à une table du carré VIP, non loin de celle que leurs amis occupaient. « Hooouuu, je veux ça ! » Son regard bleuté brillait d’une lueur de défi. « Je ne veux pas la même bouteille, je veux cette bouteille. » Ses yeux trahissaient son amusement alors qu’elle défiait Kai, comme ils avaient l’habitude de le faire lorsqu’ils étaient ensemble, faisant souvent ressortir le pire chez l’autre. Ils auraient pu se tirer mutuellement vers le haut, mais le lien qui les unissait était toxique et, bien trop souvent, ils s’entrainaient vers le bas, frôlant les abysses. La brunette n’était que la première à ouvrir les hostilités ce soir, un sourire de garce planté sur le visage. « He bien ? J’ai soif ! » |
| | | | (#)Mar 29 Nov - 21:16 | |
| Lorsque je suis avec Mila, j'ai l'impression que les parts les plus désinhibées de mon être s'exhibent éhontément. Comme si l'italienne les envoûtait, les attirait indéniablement à surpasser l'ensemble de ma personnalité pour ne montrer qu'un Kai muni d'une impulsivité le laissant croire invulnérable, d'un arrogance flirtant avec un acerbe irrespect. Impétueux, je considère la brune installée sur mes genoux, ma paume pressant sa chaire dénudée. Si d'abord Mila prend la mouche face à mes provocations, bien vite, elle saisit mon jeu et entame une valse périlleuse avec moi. Je la rapproche de ma silhouette, mes mains se posant sur ses hanches. « Ne me tente pas, Luz ! Je compte bien m’amuser un peu ici avant que tu me ramènes chez toi ! » Ses lèvres prennent possession des miennes avec férocité et je réponds avidement à son baiser, invitant la passion mêlée de colère et de désir d'oubli dans notre échange. « Prouve-moi que j'suis un menteur, » je défie, rebondissant sur son accusation précédente. Ses longs cheveux tombent en cascade sur ses épaules, je caresse l'une de ses mèches. Mila est somptueuse, elle domine par sa beauté, et décidément, à ses côtés, je nourris une impression de révolte et d'invincibilité.
Les perles bleutées de la brune se rivent sur une bouteille d'alcool prestigieux. A son air, je devine déjà l'embrouille, ainsi, lorsque la Valentini m'annonce sur un ton catégorie « Hooouuu, je veux ça ! » aucune expression de surprise n'étire mes traits. « Tout ce qui brille n'est pas or, Mila, » je nargue mais ses prunelles pétillant de bravade me charment déjà. « Je ne veux pas la même bouteille, je veux cette bouteille. » « Le contraire m'aurait déçu. » J'étudie la scène, le carré VIP qui s'enthousiasme devant leur prochaine consommation. « He bien ? J’ai soif ! » Mon regard passe de la Valentini aux clients et un sourire malin étire mes lippes. « T'as soif ? » Je l'observe d'un air entendu avant de la quitter. Je longe les murs avant de tomber sur l'alarme incendie que j'enclenche sans merci. Le système incendie asperge derechef les fêtards en même temps que les crânes sont martelés d'une alarme suraiguë. Je me précipite vers le carré VIP et vole sceau, cierges, bouteilles et deux verres, avant de saisir Mila par le poignet et l'attirer dans le dressing de la boîte de nuit. « Ne me regarde pas comme ça, tu m'as dit que t'avais soif. T'es doublement servie. Puis j'te préfère comme ça. » Je fais, insolent, effleurant sa peau ruisselante.
Je la plaque contre le mur, pressant mes lèvres humides contre les siennes. « A toi de me surprendre, maintenant. » Et tandis que la cohue gonfle de l'autre côté de la porte boisée, je nous sers deux flutes. Je tends la première à la brune, fier. « Derrière nous, le déluge, » je trinque. |
| | | | (#)Ven 23 Déc - 21:31 | |
| Leur baiser enflamme les veines de Mila et le monde s’efface autour d’eux. La brunette se moque bien des gens qui les entourent, elle se moque bien des regards qui se posent sur leur danse endiablée. Plus rien n’a d’importance à cet instant précis, alors que le plaisir parcourt son corps et la submerge. « Prouve-moi que j’suis un menteur. » La brunette rit et approche ses lèvres du lobe de Kai. Elle en profite pour déboutonner les premiers boutons de la chemise de ce dernier d’une main, glissant celle-ci sous le fin tissu pour la poser sur le torse du jeune homme, à l’endroit où se situe son cœur. Elle murmure alors à l’oreille de Kai, pendant qu’un sourire étire ses lèvres. « Ton cœur qui bat la chamade te trahit ! Je n’ai rien à te prouver. » La poitrine de Kai pulse au rythme d’un cheval lancé à un galop effréné. Pour autant, la brunette sait bien qu’il ne s’agit d’amour, et bien heureusement. Il s’agit simplement de plaisir, d’un désir qu’il souhaite assouvir, et c’est tout ce dont elle a besoin, elle aussi. La jeune femme brise leur étreinte quand une serveuse passe non loin d’eux, portant une bouteille ornée de cierges magiques. Son regard se fait amusé, et la voilà qui défie Kai de lui ramener ce champagne hors de prix, l’entrainant une nouvelle fois dans des jeux dangereux. Il tergiverse légèrement, mais elle sait qu’il finira par craquer, comme toujours. Mila réussit toujours à l’attirer avec elle dans les pires combines. Il pourrait refuser, il pourrait protester, et la brunette changerait de jouet, tout simplement. Mais il plonge toujours la tête la première et, en le regardant s’éloigner, Mila ne peut s’empêcher de se demander s’il participe parce qu’il s’amuse lui aussi, ou parce qu’il veut rester en sa compagnie. La jeune femme n’a cependant pas le temps de s’interroger plus longuement : elle voit Kai actionner l’alarme incendie et porte les mains à ses oreilles pour tenter de diminuer le bruit assourdissant des sirènes. Les gens se mettent à crier et à courir dans tous les sens, et Mila se sent soudain perdue. Mais rapidement, Kai l’attrape par le poignet et la tire jusqu’au dressing de la boîte de nuit. Une fois la porte fermée, le bruit devient moins intense, et la pluie issue du système d’alarme a cessé de les marteler. Mila laisse son regard tomber sur sa robe détrempée avant de relever les yeux vers Kai, fronçant les sourcils. « Ne me regarde pas comme ça, tu m’as dit que t’avais soif. T’es doublement servie. » Elle éclate de rire, n’est pas réellement fâchée par une robe qui sèchera bien rapidement. Et elle est surtout impressionnée par l’audace du jeune homme, qui n’a pas hésité à employer les grands moyens pour lui procurer ce dont elle avait envie. « Puis j’te préfère comme ça. » Sa caresse la fait frissonner avant qu’elle ne se retrouve collée au mur du dressing, les lèvres de Kai caressant les siennes. « A toi de me surprendre, maintenant. » Il s’éloigne le temps de leur servir deux verres et de trinquer avec la brunette. « Derrière nous, le déluge. » Et si Mila vide sa coupe cul-sec, elle a repose immédiatement car, cette fois-ci, c’est son cœur qui s’affole. C’est son corps qui est submergé par le désir, alors que des gouttes d’eau ruissellent des cheveux en bataille de Kai. Ce sont ses mains qui ont envie de toucher celui qui a fait preuve de tant d’audace, quelques minutes auparavant. Et la voilà qui s’exécute, surprenant Kai comme ce dernier le lui a demandé. Elle s’agenouille devant lui et entreprend de le déshabiller, bien décidée à lui montrer à quel point elle a envie de lui. Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvre avec grand fracas sur un pompier, dont le regard surpris passe de Mila à Kai. La brunette se relève, battant des cils en se mordillant la lèvre inférieure pour se donner un air innocent. « Vous n’entendez pas l’alarme ?! Evacuez. Maintenant. » La jeune femme ne proteste pas et quelques instants plus tard, elle se retrouve dans les rues de New York, trempée, le vent froid plaquant sa robe mouillée contre sa peau. Sa main se glisse dans celle de Kai, ses doigts s’emmêlant dans les siens. « Tu me ramènes chez toi ? » |
| | | | (#)Dim 8 Jan - 20:54 | |
| Je n'offre absolument aucune résistance lorsque les doigts de Mila font sauter sans cérémonie les premiers boutons de ma chemise, la chaleur de sa paume recouvrant délicieusement l'épiderme de mon torse, couvant mon cœur battant sauvagement la chamade dans sa cage thoracique. J'inspire profondément, mon regard arrogant planté dans le sien éhontément, un sourire en coin entendu étirant mes lippes lorsque la belle rétorque : « Ton cœur qui bat la chamade te trahit ! Je n’ai rien à te prouver. » Mes dents se plantent distraitement dans ma lèvre inférieure, témoin de mes regrets éphémères que le jeu s'interrompe, quand l'italienne se détache pour river son attention sur une bouteille de Champagne hors de prix commandée par un carré VIP de la boîte de nuit réputée. Rapidement, la jeune femme communique le désir de la posséder et songeur, je réfléchis au stratagème à élaborer afin d'accéder à son nouveau caprice.
Mes yeux en amande parcourent la grande salle pétillant de diverses lumières puis se posent sur une des discrètes alarmes incendie. La malice habite périlleusement mon regard et sans dire mot, j'opte pour semer la zizanie dans l'établissement afin de subtiliser l'alcool hors de prix. Dès les sirènes et arroseurs enclenchés, les clients s'alertent et se pressent à l'extérieur. Mes doigts se referment autour du poignet de Mila que je retrouve où je l'avais laissée sur la piste de danse et je l'attire dans le dressing, à contre-courant des fêtards. Je lui démontre la bouteille ainsi que les deux coupes avant de provoquer de plus belle mon interlocutrice.
Un rire cristallin s'extirpe de sa bouche, le Champagne est servi généreusement, les défis se poursuivent. Des frissons courent le long de mon échine quand, après avoir demandé à Mila de me surprendre, celle-ci s'agenouille et effleure mon entrejambe de ses doigts fins. Mes palpitations s'intensifient puissamment, mon souffle se coupe net, mon sang brûle ardemment dans mes veines. Le désir me consume, je fixe la jeune femme avidement avant qu'un sursaut de nous freine, un pompier nous sommant d'évacuer les lieux. Je lève les yeux au Ciel, récupère la bouteille et les verres puis nous obtempérons.
« Tu me ramènes chez toi ? » « Oui, senhorita, » j'approuve, mes doigts entremêlés aux siens. Je la considère quelques instants, désolé de ne pouvoir lui offrir une veste pour couvrir sa peau couverte de chaire de poule. A défaut, je l'attire contre moi et frictionne délicatement ses bras nus. Après une dizaine de minutes de marche, nous arrivons au pied de l'immeuble où je réside et je l'entraîne jusqu'au seuil de mon appartement. Je déverrouille rapidement, referme la porte derrière nous et conduis Mila jusqu'à la salle de bain. Sur place, j'entreprends de descendre la fermeture éclair de sa robe et dépose une serviette sur ses épaules encore humides. « J'ai un service à te demander, » je présente, entreprenant de déboutonner la chemise collée à ma peau. « Mes parents viennent me rendre visite dans deux semaines. Je veux que tu sois ma petite amie devant eux. » Puis, puisque peu est gratuit entre eux : « Tu pourras avoir ce que tu veux de moi en échange. » De quoi susciter l'intérêt de Mila, selon moi. |
| | | | (#)Dim 15 Jan - 22:15 | |
| Mila frissonne dans les rues de New York, ses vêtements trempés collés contre sa peau. Elle a froid, mais un sourire victorieux flotte sur ses traits alors qu’elle marche vers l’appartement de Kai, dans les bras du jeune homme. En début de soirée, il flirtait avec une autre, faisant croire à la brunette qu’il l’avait oublié, et qu’un moment en sa compagnie n’était peut-être pas aussi agréable qu’elle le pensait. Pourtant, les dernières heures avaient été intenses, mouvementées, et incroyablement excitantes. Après s’être déhanchés sur la piste de danse, Kai avait rapidement franchi de nombreuses limites, flirtant avec l’illégalité par le vol d’une bouteille d’alcool hors de prix et le déclenchement inopiné de l’alarme à incendie. En quelques minutes, une soirée ordinaire en boîte de nuit s’était transformée en souvenir mémorable, et la brunette était persuadée d’y être pour quelque chose. Grâce à elle, Kai s’était surpassé, encore une fois. Il s’était affranchi des règles, pour elle. Et finalement, c’était elle qui rentrait à son bras, et non cette blondasse dont il s’était entiché à tort le temps de quelques minutes. Dans l’appartement de Kai, ce dernier emmène Mila dans la salle-de-bains et entreprend de lui ôter sa robe avant de l’envelopper dans une serviette. La brunette frissonne alors qu’elle sert la serviette contre elle. Elle esquisse un peu en avant pour se rapprocher de Kai et l’aider à ôter sa chemise, passant au-dessus de sa robe rouge qui git sur le sol de salle-de-bains. « J’ai toujours froid … Je crois qu’une douche avec toi m’aiderait à me réchauffer. » Les doigts de l’italienne viennent doucement caresser le torse du jeune homme, ne cessant pas de suite lorsqu’il prend la parole. « J’ai un service à te demander. » Elle hoche la tête distraitement, ses doigts continuant leur chemin invisible sur sa peau. « Mes parents viennent me rendre visite dans deux semaines. Je veux que tu sois ma petite amie devant eux. » A ces mots, elle s’est figée, son index immobile sur le torse de Kai. Ses yeux bleus sont voilés de tristesse quand elle les détache de la peau de son amant pour les plonger dans son regard. Elle a l’impression qu’il lui propose de devenir un couple, et c’est une limite qu’elle n’est pas prête à franchir. Elle ne le sera sans doute jamais. Et peut-être que Kai vient simplement de tout gâcher en prononçant ces quelques mots. « Tu pourras avoir ce que tu veux de moi en échange. » Mais heureusement, il se rattrape en lui proposant une récompense, et sa proposition ressemble tout à coup davantage aux défis qu’ils se lancent habituellement. Elle hésite pourtant encore, pas réellement décidée. Elle a besoin d’en savoir plus, de savoir s’il attend d’elle qu’elle joue la comédie ou s’il souhaiterait réellement construire quelque chose avec elle. Cette dernière perspective l’effraie, et elle aimerait qu’il la chasse de sa tête. « Je t’écoute. C’est quoi, le plan ? » Elle hésite un instant, mais finit par ajouter. « Et quand ils seront partis, il se passera quoi ? » Parce que finalement, mentir était une seconde nature chez Mila. Elle pourrait sans aucun doute se faire passer pour la copine de Kai, et ce sans aucune difficulté. Les parents du jeune homme n’y verraient que du feu, et la brunette se serait bien amusée. Mais ce qui la tourmente, c’est la suite, et l’éventualité d’arrières pensées dans l’esprit de Kai. |
| | | | (#)Dim 29 Jan - 23:58 | |
| Nous traversons les rues de New York avec aisance, Mila protégée de la brise automnale par mes bras qui l'étreignent, le déluge provoqué par mes soins, insufflé par son caprice, derrière nous. Rapidement, je déverrouille la porte de mon appartement et nous nous faufilons dans ma salle de bain où j'entreprends de troquer la robe séduisante de la jeune femme pour une serviette qui lui portera davantage de chaleur. Pour ma part, je demeure trempé et pendant que la Valentini détache un à un les boutons de ma chemise, son index traçant des sillons sur ma peau fraîche, des frissons courent irrémédiablement le long de mon échine. « J’ai toujours froid… Je crois qu’une douche avec toi m’aiderait à me réchauffer. » Un sourire en coin apparaît à la commissure de mes lippes. « Déshabille-moi plus rapidement, alors, » je provoque.
J'observe quelques instants sa silhouette, sans retenue, puis je porte mon regard sur son minois aux traits fins. La Valentini a le pouvoir de briser de nombreux cœurs, cependant, la relation qui nous unit ne pourra à mon sens en aucun cas nous détruire. Notre réputation, peut-être, mais notre essence, jamais. C'est sans doute pour cela que je m'investis corps et âme à tout ce qui compose notre duo : une complicité féroce, des jeux périlleux, une répartie acide, des secrets bien gardés. « J’ai un service à te demander, » je finis par lancer, rompant le silence qui s'est nouvellement installé entre nous deux. Je ne détiens cependant uniquement l'attention de la brune que lorsque je lui présente la nature de cette faveur.
Ses orbes azurées croisent les miennes, je l'étudie du regard, y percevant une sorte de tristesse que je ne saurais expliciter. Mes sourcils se froncent, je soumets cette récompense qui sera sienne si elle accepte de jouer le rôle de ma petite amie face à mes parents. « Je t’écoute. C’est quoi, le plan ? » Elle réplique enfin et mon visage inspire désormais la stratégie. « Tu deviens ma petite amie le temps qu'ils sont en ville, c'est-à-dire environ une semaine. On se présente comme si on était en couple, amoureux, quelque chose de sérieux et d'exclusif. » Je décris. « Mes parents me tannent pour que je me maque, ils n'ont que ça à la bouche, comme si être en ménage était indissociable du succès. Ca me rend dingue, » je confesse, amer. « Ils sont traditionnels, ils veulent que je gagne bien ma vie après avoir fait de longues études, que je trouve une femme, que je l'épouse et que j'aie des enfants avec elle. C'est pas dans mes ambitions mais s'ils pensent que je suis avec toi, ils me lâcheront un peu la grappe, » j'explique. « Je sais qu'ils avaleront notre mascarade. » Mila comme moi étions de fins menteurs, après tout, et notre alchimie n'était pas à prouver. « Et quand ils seront partis, il se passera quoi ? » Je hausse les sourcils, surpris, puis hausse les épaules avec désinvolture. « Quand ils seront partis, le mensonge se termine, on revient à la normale et tu as ta récompense. » Je considère avec arrogance l'italienne. « Penses-y bien, vu que tu pourras avoir ce que tu veux. Ce serait dommage que tu gaspilles cette belle cartouche, » je valorise mon seul levier pour faire plier éventuellement Mila à ce jeu atypique dans notre duo, bien que je ne doute absolument pas qu'elle use excellemment de cette dangereuse carte joker si elle venait à accepter mon offre. « Alors ? T'es partante pour berner mes parents ? » Je questionne, priant intérieurement pour qu'elle me réponde favorablement. Mes doigts saisissent sournoisement les pans de la serviette qui l'enveloppe pour l'attirer contre moi. « Qu'on se réchauffe sous la douche, » je reprends ses précédentes paroles avec sensualité. |
| | | | (#)Jeu 16 Fév - 20:20 | |
| Dans la salle-de-bains de Kai, en sous-vêtements outrageusement sexy, entourée d’une serviette moelleuse, Mila se délecte du corps de son partenaire. Elle laisse son doigt suivre un chemin invisible sur son torse, prenant son temps pour défaire un à un les boutons de sa chemise. Mais Kai souhaite visiblement un tempo plus vif. « Déshabille-moi plus rapidement, alors. » Un rire s’échappe des lèvres de la brunette et elle plonge son regard bleuté amusé dans les yeux de Kai. Elle hausse un sourcil, comme pour l’interroger et savoir s’il est certain de ce qu’il souhaite, mais elle ne lui laisse pas le temps de réagir que la voilà qui a déjà pris les choses en mains : d’un geste sec, elle a ouvert la chemise du jeune homme, arrachant sans vergogne les derniers boutons. « C’est mieux comme ça ? » Elle rit toujours en lui ôtant le fin tissu des épaules, mais son petit manège est interrompu par le service quémandé par Kai : jouer sa petite amie devant ses parents. Elle n’a aucun remord à mentir, et n’a pas peur d’échouer : elle peaufine ses talents de menteuse depuis des années, et excelle dans ce domaine. Ce qui la fait hésiter, ce seraient des éventuels sentiments que Kai pourraient développer à son égard, des sentiments qu’elle ne partagerait sans doute jamais. Elle est attachée à lui, réellement. Il lui plait, il lui permet de se dépasser, et leur relation est aussi forte qu’elle est destructrice. Et si elle ne souhaite pas le perdre, elle ne désire pas pour autant qu’ils en viennent à former un couple. Alors elle l’interroge, et l’écoute la rassurer. Il lui parle de couple, d’amour, d’exclusivité, des termes qui la feraient fuir immédiatement s’ils n’émanaient pas de Kai et s’ils ne s’empressaient pas de parler de mensonges. « Je sais qu’ils avaleront notre mascarade. » Il conclut, et elle sourit. « C’est vrai qu’on est plutôt doué pour donner le change. » Il a raison, ça marcherait, sans aucun doute. Ils étaient tous les deux doués pour prétendre et adoraient jouer. Endosser un rôle était une seconde nature pour eux, et les parents de Kai n’y verraient sans doute que du feu. « Ca voudrait dire que je devrais m’installer chez toi ? » Si elle disait oui, ce qui n’était pas encore certain, car elle n’était pas encore totalement décidée, il leur faudrait peaufiner des détails sur leur prétendue relation, telle que leur rencontre ou l’amour qu’ils partageaient. « Quand ils seront partis, le mensonge se termine, on revient à la normale et tu as ta récompense. » Il semble sincère, avec son ton désinvolte et son haussement d’épaules. Les yeux bleus de la brunette sondent ceux de Kai, comme pour tenter d’y chercher une trace de mensonge, un nouveau défi, une manipulation, mais elle n’y lit que la résignation du rôle qu’il s’apprête à endosser. Alors elle se détend et hoche la tête, comme pour signifier son accord. « Penses-y bien, vu que tu pourras avoir ce que tu veux. Ce serait dommage que tu gaspilles cette belle cartouche. » Elle rit à nouveau, finalement détendue et rassurée sur les intentions de Kai. « Je vais y réfléchir longuement, dans ce cas. » Elle approche ses lèvres de l’oreille du jeune homme, son souffle venant chatouiller sa peau. « A tes risques et périls, Luz. » Et pourtant, il connaissait l’italienne et savait très bien dans quoi il s’engageait, en lui promettant une récompense au choix. Elle ne gâcherait pas cette opportunité. « Alors ? T’es partante pour berner mes parents ? » Il l’attire contre lui et elle laisse échapper un petit cri, s’agrippant à ses épaules. « Qu’on se réchauffe sous la douche. » Les doigts de la brunette viennent trouver les boutons du pantalon de Kai qu’elle s’empresse d’ouvrir pour le libérer. « Je suis prête. Pour tes parents et pour la douche. Je te suis, pour tout. » Elle serait sa partenaire de crime, sans sourciller. Parce qu’elle l’appréciait assez pour lui rendre service, parce qu’elle adorait jouer, et parce qu’il lui promettait une récompense dont elle entendait bien profiter à fond. Emoustillée à cette pensée, elle pose ses lèvres sur celles de Kai dans un baiser passionné et le pousse dans la douche. |
| | | | (#)Dim 5 Mar - 20:54 | |
| La scène est atypique, authentique à notre relation unique. J'enveloppe précautionneusement Mila d'une serviette de bain après l'avoir libérée de sa robe qui mettait encore quelques minutes plus tôt sa silhouette élégante sensuellement en valeur tout en attirant l'attention des hommes avec flagrance. Mes yeux dévient sur sa lingerie envoûtante tandis que l'index fin de l'italienne trace des chemins invisibles sur mon torse qu'elle dénude très progressivement, telle une outrance à l'impatience, et qu'elle achèvera armée d'une brutalité jurant avec son attitude précédente en faisant sauter d'un geste vif les derniers boutons de mon haut, à ma provocation de me déshabiller plus rapidement. « C’est mieux comme ça ? » Elle questionne dans un rire et je lui souris en coin avant de hocher la tête en signe de dénégation, malicieux. « C'est pas encore assez, » je formule, insolent.
Néanmoins, avant de poursuivre sur cette pente infernale, j'invite Mila dans un nouveau jeu dangereux, mêlant manipulation et faux semblants. A la clef, férocement désireux qu'elle accepte cette valse de mensonges, je lui offre témérairement une récompense de son choix, quelle qu'elle soit, reflet de ma volonté impétueuse de berner mes parents sur mon adoption d'un mode de vie qu'ils souhaitent pour leur fils mais qui ne me correspond véridiquement pas. Force d'arguments, je sens la Valentini se montrer moins méfiante face à mes desseins, ce qui étire mes traits dans une réjouissance nuancée de soulagement. « Ca voudrait dire que je devrais m’installer chez toi ? » Je fronce les sourcils, n'ayant pas considéré cette logistique mais bien heureux que la brune se projette ainsi. « Oui, le temps de ce jeu, » j'acquiesce, estimant que l'emménagement temporaire de la jeune femme à mon domicile confortera notre mensonge d'autant plus.
« Je vais y réfléchir longuement, dans ce cas, » conclut Mila tandis que je valorise de nouveau la récompense promise à ce service malhonnête qu'elle me rendrait. Elle approche son visage du mien, mes mains serrent davantage les pans de la serviette qui l'étreint, la rendant captive de mon emprise. Ma peau devient chaire de poule au contact de son souffle chaud contre mon cou, alors que sa voix menace suavement : « A tes risques et périls, Luz. » « Oh, je suis prêt à tout. J'ai peur de rien, » j'assure avec arrogance. En sollicitant sa réponse définitive, je l'attire promptement contre moi, invoquant un rire cristallin de la part de la belle. « Je suis prête. Pour tes parents et pour la douche. Je te suis, pour tout. » Mon sourire est éloquent, mon pantalon ainsi mon boxer sombrent au niveau de mes chevilles et de quelques pas, je m'en dégage totalement, Mila prenant passionnément possession de mes lèvres. Dans une frénésie harmonieuse, nous nous plaçons sous le jet d'eau chaude de la douche. Mes dents mordillent avec jeu sa bouche pulpeuse avant de baiser lascivement son cou. « Longue vie à nous deux, » je souhaite fiévreusement. Mes mains glissent ensuite sous le fessier de l'italienne, la hissant vivement dans mes bras de sorte à ce qu'elle se trouve à ma hauteur, son dos contre le carrelage de la cabine. Je plonge quelques instants mon regard dans le sien, nos âmes échangeant ces paroles spécifiques à notre lien et notre histoire, et je l'embrasse avec avidité, mon cœur tonnant sur un rythme endiablé, prisonnier de sa cage thoracique, souffrant de ses contraintes. |
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