Ça fait des années que tu ne vis plus avec Sparky. Des années que tu ne le vois plus ou quasiment plus mais ça ne veut pas dire qu’il n’a plus de place dans ton cœur. Tu l’aimes, ce chien. Tu l’aimes vraiment beaucoup et quand tu as appris qu’il était malade dire que ça ne t’a pas fait de mal serait mentir. Il ne vous restait plus que ce chien avec Sofia, qui vous liait encore un peu. Sparky, tu te souviens de la première fois que tu l’as vu, tu es tombé amoureux de lui presque immédiatement et tu savais que pour ta femme ça serait la même chose. Tu aimes les animaux, elle les aime aussi. Tu avais toujours voulu un chien mais ta mère n’était pas d’accord tu savais que Sofia serait ravie d’avoir cette compagnie chez vous alors c’est peu de temps après votre mariage que tu as décidé de lui faire ce cadeau. Sûrement le plus beau cadeau que tu ne lui as jamais fait, je pense et c’est tout naturellement que tu lui as laissé Sparky après votre divorce. Ça t’a fait mal de lui dire au revoir, presque autant de mal que Sofia t’a fait en couchant encore une fois avec un autre homme. Tu aurais aisément pu lui faire payer en exigeant toi aussi la garde du chien. Tu aurais pu. Peut-être que tu aurais dû. Mais tu n’es pas comme ça, toi. T’es un mec gentil et tu savais que ça aurait été très compliqué pour Sofia de te laisser votre chien. Tu as beaucoup pensé à lui après votre séparation. Est-ce qu’il t’arrivait quelque fois d’aller stalker sa page instagram pour savoir non seulement comme elle se portait mais également si Sparky allait bien ? Oui. Mais ça elle ne le sait pas, tu ne lui as jamais dit.
Sofia t’a invité chez elle aujourd’hui dans le but de passer un peu de temps avec votre chien. Dire que tu n’appréhendes pas serait simplement un énorme mensonge. Tu as peur de voir comment Sparky se porte mais après tout c’est aussi la raison pour laquelle tu veux le revoir. Le blond des cheveux de Sofia aurait pu te faire lâcher quelques blagues, des punchlines mais ce n’est pas vraiment l’ambiance de la journée. Tu te contentes de la fixer pendant de longues secondes sans un mot en clignant des yeux plusieurs fois d’affiliés. Elle est jolie, tu trouves que ça lui va bien mais même ça, tu ne lui dis pas. « Entres, fais comme chez toi, Spark est dans le salon. » Ton instant de bug est enfin terminé et tu entres donc avançant sans être guidé vers le salon de la maison. Tu ne connais pas beaucoup cet endroit mais tu t’y es rendu dès qu’elle a acheté cette maison pour l’aider à monter ses meubles. Oui, tu es sympa à ce point-là. Mais le salon ressemble bien plus à quelque chose aujourd’hui que la dernière fois que tu l’as vu. Sparky est en train de se reposer dans son panier dans un coin de la pièce et alors que Sofia l’appelle tu te mets à croupi en tendant les bras vers le chien pour lui montrer que tu es prêt à l’accueillir pour un câlin. Il a l’air faible, Sparky, tu le vois tout de suite et ça te fait beaucoup de mal. Il se lève quand même pour venir à ta rencontre ce dont tu lui es réellement reconnaissant. S’en suit une longue série de câlins entre vous, tu le caresses tu lui montres que malgré ton absence tu l’aimes beaucoup et tu ne l’as jamais oublié. « J’aurais dû ramener Doc pour que vous fassiez connaissance, je suis sûr que vous vous entendrez à merveille. » Tu es dans le déni, tu sais que Sparky est très malade mais tu n’as pas envie de penser à ça et parler de ton bébé labrador t’aide à rendre la situation moins dramatique qu’elle ne l’est réellement. Mais tu entends tout de même Sofia pleurer non loin de vous et si tu n’as plus la même affection pour elle qu’il fût un temps, la voir dans cet état ne te laisse pas indifférent non plus. « Je me souviens le jour ou tu es revenus avec Sparky, j'étais tellement heureuse. » Tu souris doucement en te remémorant cette scène que tu avais trouvé très touchante. « C’était mignon. » que tu réponds simplement et tu finis même carrément par t’asseoir sur le sol du salon alors que Sparky pose sa tête sur tes cuisses. « Il va tellement me manquer. » Tu continues à le caresser sans t’arrêter alors que tes yeux se posent sur toutes les photos du chien dans la pièce. Tu es sur certaines parce que tu as partagé la vie du chien et de Sofia pendant de longues années. « Il va me manquer aussi. » que tu lui avoues doucement avant de te baisser pour embrasser rapidement le chien. « Dis-moi si je peux faire quelque chose pour toi. » Tu as clairement envie de l’aider et tu veux te rendre utile pendant ce moment difficile pour elle. « Je suis désolé pour tout ça, tu ne le mérites pas... » T’as pas vraiment à t’excuser mais pour on ne sait quelle raison tu le fais quand même.
Sofia est blonde. Oui, c’est vraiment la première pensée qui te traverse l’esprit quand elle t’ouvre la porte et que tu te retrouves face à elle. Tu ne comprends pas vraiment pourquoi elle a éclairci ses cheveux ainsi. Elle était belle, Sofia avec ses cheveux à leur couleur naturelle et tu doutes fortement qu’elle avait réellement besoin de passer au blond pour plaire aux hommes. Peut-être que c’est simplement pour elle qu’elle a fait ça, William. Tu y penses à cette possibilité ? En d’autres circonstances tu lui aurais forcément fait une réflexion sarcastique ou une blague sur ce changement capillaire si soudain mais pas aujourd’hui. Aussi rare que cela puisse paraître tu as envie de rester sérieux aujourd’hui et tu es à peu près sûr que Sofia n’a pas envie d’avoir à faire au Will qui prend tout à la légère. Assis à même le sol en plein milieu du salon de ton ex-femme, tu profites de pouvoir donner un peu de tendresse à Sparky qui a utilisé le peu de force qui lui restait pour venir vers toi. Ce qui te touche mais aussi te rend un peu triste. Un peu beaucoup. Bon, tu es vraiment triste de le voir comme ça mais c’est plutôt normal. « Tu es là c'est déjà beaucoup. » Ça te semble plutôt normal. Tu es là pour elle mais surtout pour Sparky et toi-même. « Tu pourrais venir avec moi chez le vétérinaire ? Je veux pas faire ça toute seule. Si tu ne peux pas, c'est pas grave, je t'en demande déjà beaucoup. » Tu tournes la tête vers Sofia et voir les larmes lui monter aux yeux, ça ne te laisse pas indifférent. La dernière fois que tu l’as vu pleurer c’est quand vous étiez en plein divorce et il faut dire qu’elle t’avait tellement de mal à ce moment-là que ça t’avait laissé de marbre. « Bien sûr, oui. Je comptais t’y accompagner de toute façon. » C’est elle qui a eu la garde de Sparky mais il était aussi ton chien et même si après le divorce tu n’as pas pu beaucoup le voir, tu l’aimais quand même – le chien, pas ton ex-femme.
« Tu n'as pas à t'excuser, tu n'y es pour rien tu sais. » Elle a raison, tu n’y es pour rien mais ça te rend triste de la voir si affectée par cette situation. Ce qui est normal, dans un certain sens. « Je suis désolée de t'avoir privé de lui toutes ces années. » Tu lèves les épaules alors que toute ton attention est posée sur le chien qui se repose contre toi. Tu as rarement été aussi peu bavard, à croire que tu te Jordanise – ahaha non rassurez-vous, c’est juste la situation qui ne prête pas à ton débit de parole important. Tu t’adaptes. Comme une petite preuve que tu as grandi toi aussi. Ou du moins un peu mûris. Tu ne lui en veux pas. Enfin du moins pas vraiment. Elle ne t’a pas vraiment gardé loin de Sparky tu as aussi accepté de lui laisser la garde de votre chien parce que tu savais à quel point il était important pour ta femme à l’époque. Pour toi aussi il l’était. Mais comme une derrière preuve d’amour pour Sofia, tu as préféré le lui laisser et puis c’est un cadeau que tu lui as fait après votre mariage. On ne récupère pas ses cadeaux après une séparation. « Je suis désolée pour tout le mal que je t'ai fais. » Et si Sofia se lève pour s’éloigner un peu toi c’est ton regard qui la suit quelque instant. Voilà des excuses plutôt inattendues, surtout aujourd’hui. Tu bloques, tu beugues un peu ne sachant pas trop quoi lui répondre ni comment réagir. « C’est pas comme si j’ai été un mari parfait. » Il en a fallu tu temps pour que tu comprennes et réalises ça mais mieux vaut tard que jamais non ? « J’ai été incapable de t’offrir tout ce que tu méritais. » que tu lui avoues. Parce que c’est une princesse, Sofia, mais tu n’as pas réussi à la traiter comme telle. Pourtant tu en avais envie, tu as essayé. « Je ne sais pas ce que ça vaut à tes yeux mais moi aussi je suis sincèrement désolé. Je t’aimais vraiment tu sais. » cette dernière phrase qui sonne comme un dernier aveu et pourtant. Vous vous aimiez vraiment. Mais je pense que Birdie avait raison : vous n’étiez pas compatibles.
Ta visite à Sparky semble s’être transformée en grande discussion entre ton ex-femme et toi. Une conversation que vous auriez dû avoir il y a bien longtemps mais quand vous avez signé les papiers de divorce tu étais en colère contre elle, bien trop pour pouvoir te poser et avoir une conversation sincère et mature avec elle. Elle t’a fait souffrir, Sofia, et pas qu’un peu. Et le fait que tu ne te sois jamais remis en couple depuis cinq ans en est certainement la preuve. On ne peut pas dire que tu n’aies jamais eu l’occasion de te caser, tu es plutôt un beau mec qui plaît aux femmes mais l’idée de redonner ton cœur à quelqu’un t’effraie au plus haut point. Tu as essayé une fois. Tu as aimé. Tellement que tu t’es marié alors que l’idée de passer la bague au doigt à une fille ne t’était jamais vraiment passée par la tête. « Tu n’étais pas le mari parfait pour moi mais tu étais toi et j’aurais pas du vouloir te changer ou attendre de toi que tu changes pour moi. On ne voulait pas les mêmes choses, ce n'est pas ta faute. » Elle n’aurait pas dû vouloir te changer, Sofia a raison mais ce qu’il faut souligner c’est que tu en as oublié la notion même du couple. Tu t’es comporté comme un égoïste sans penser ni même prendre en compte les envies et besoins de celle qui était ta femme à l’époque. Tu as autant de tort qu’elle sauf que ton égoïsme n’excusait pas ses infidélités. Du moins pas à tes yeux. Tu sais pourtant que si tu te remets en couple un jour, il va falloir que tu changes vraiment. Que tu apprennes à penser à ta partenaire et faire passer ses envies avant les tiennes. Et te remettre avec quelqu’un tu y penses, tu aimerais bien mais t’as encore trop la trouille pour te l’avouer et surtout pour sauter le pas. « Tu n’as pas à t’excuser d’avoir été toi. J’aimerais pouvoir te dire que je n'ai pas rêvé que tu me dises ces mots à l'époque, j'aimerais te dire que je ne t'en ai pas voulu ou que je n’ai jamais douté de ton amour mais on sait tout les deux que c’est faux. Mais c'est du passé tout ça. Tu n’avais pas à changer pour moi, tu n'avais pas à faire des choses que tu ne voulais pas pour moi. » Tu trouves Sofia bien trop difficile avec elle-même et tu as l’impression qu’elle est en train d’accuser et de prendre sur ses épaules l’échec entier de votre mariage. Alors que vous avez été deux, pour le foutre en l’air. Il t’a fallu du temps pour l’accepter et t’en rendre compte mais aujourd’hui tu n’as plus de mal à avouer tes erreurs du passé ce qui est une preuve de maturité de ta part, je dois bien dire. « Sof dis pas ça… » il y a toujours une certaine distance physique entre vous et tu lui fais signe de venir s’asseoir par terre à tes côtés. « On a tous les deux fait des erreurs. Moi aussi. On sait très bien que tu serais pas allée voir ailleurs si j’avais été moins égoïste et plus attentif. » Même si à l’heure d’aujourd’hui tu comprends que les attentes de ton ex-femme étaient trop élevées pour ce que tu pouvais lui apporter, tu sais aussi que tu aurais pu faire plus. Que tu aurais dû faire plus. Mais encore une fois, ton égoïsme n’excuse pas son infidélité. Il y a d’autres moyens de montrer à son mari qu’on recherche son attention. Résultat des courses ce que Sofia a réussi à récolter sont les papiers du divorce. « Tu as toujours été quelqu’un de bien Will, je suis tombée amoureuse de toi très vite et je t’aimais tellement mais je crois que j’ai fini par aimer l’idée que je me faisais de notre couple plus que notre couple en lui même. J'aurais tellement aimé que les choses soient différentes, mais on avait pas la même façon de voir les choses, pas les mêmes besoins, c'était perdu d'avance nous deux. » Un constat difficile mais pourtant cruellement vrai. C’était perdu d’avance pour vous deux. Parfois l’amour ne suffit pas et je pense que pour vous c’était le cas. Très amoureux l’un et de l’autre certes mais surtout cruellement incompatibles. « Je voulais trop, et j’ai tout gâché, tu n'as pas à t'excuser de quoique ce soit, je suis la seule fautive. » Tu secoues la tête avec énergie et quand tu tournes le visage vers Sofia la voit essuyer les larmes qui glissent le long de ses joues ne te laisse pas indifférent. Tu déglutis et baisse les yeux quelque instant. Par pudeur, certainement. Ou aussi une part de honte aussi parce que si elle pleure c’est en parlant de votre histoire et de l’échec de celle-ci et tu commences à culpabiliser. « T’es pas la seule fautive. » Tu t’es déjà exprimé sur le sujet, tu lui as déjà montré que tu acceptais tes propres erreurs également. « Écoute… » que tu dis en te pinçant les lèvres et cette fois tu te tournes vers la jolie Mexicaine sans baisser les yeux. « Tu trouveras ton prince, Sofia. Il t’attend quelque part, j’en suis certain. T’es une très belle femme, drôle, intelligente, pétillante et pleine de vie, tu trouveras quelqu’un je me fais aucun souci pour toi. » C’est juste dommage que votre amour n’a pas suffi à te transformer en ce fameux prince dont elle a toujours rêvé.
Tu n’avais pas prévu que votre conversation tournerait ainsi. Personne ne le prévoyait de toute façon mais voir Sofia pleurer ne te laisse pas indifférent. Avec elle tu es véritablement passé par plusieurs étapes en termes de sentiment. Tout a commencé par de l’amour. Parce que oui, bien que tu n’étais pas le plus doué pour lui montrer les sentiments forts que tu avais pour elle tu étais bel et bien amoureux de Sofia Shaw qui a même fini par devenir Sofia Dunham pendant un temps. Contrairement à ton ex-épouse tu n’as jamais rêvé du couple parfait. Tu n’avais pas comme objectif de te marier un jour dans ta vie et ça a pourtant fini par arriver. Personne ne t’a forcé et lui demander en mariage était réellement ton idée et simplement la tienne. Tu en avais envie, bizarrement. Quelque chose qui ne t’avait pourtant jamais vraiment traversé l’esprit. C’est dire à quel point tu étais amoureux quand même, tu as même longtemps pensé avoir trouvé la fille parfaite du premier coup. T’as été bête parce que vous auriez dû vous rendre compte plus rapidement que vous n’étiez pas fait l’un pour l’autre. Trop de différences vous séparent mais le problème étant que même quand vous l’avez compris vous avez tous les deux choisi de fermer les yeux et de faire comme si rien n’était. Résultat des courses ? Vous avez tous les deux souffert. Tu l’as aimé, la Mexicaine mais tu as aussi fini par la détester. On dit souvent qu’il n’y a qu’un as entre l’amour et la haine et t’as comme l’impression que vous en êtes la preuve. Tu ne sais pas pour elle, mais quand elle t’a avoué t’avoir trompé pour la deuxième fois tu as réellement senti ton cœur se déchirer en deux et tout l’amour que tu avais pour sa personne s’est envolé en un claquement de doigts. Sofia t’a fait du mal. Sofia t’a brisé le cœur mais tu n’en oublies pas pour autant qu’elle reste ton premier amour. Tu as presque tout découvert avec elle et ça valait le coup d’avoir attendu. Tu lui as donné ta confiance : elle t’a trahi à deux reprises. Tu lui as donné ton cœur : elle l’a brisé deux fois. Mais pourtant aujourd’hui tu es bien là, avec elle, et voir ses larmes te touche tout particulièrement. Parce que malgré tout ça tu sais qu’elle aura toujours une place toute particulière dans ton cœur. Tu sais que Sofia, tu auras toujours beaucoup d’affection pour elle. Pas de l’amour. Ou du moins pas le même genre d’amour que tu as déjà ressenti pour elle, mais elle a été ta femme pendant plusieurs années et ce n’est pas quelque chose que tu peux oublier. Tu ne sais pas si elle ressent la même chose mais de ton côté tu sais que jamais tu ne pourras ta laisser tomber et je pense que le fait que tu aies accepté de l’accompagner chez le vétérinaire le prouve. L’image de vous deux assis sur le sol de son salon et de toi, Will Dunham qui essaie de lui remonter le moral le prouve également. « Ca n'excuse pas mon geste tu sais, je pouvais demander le divorce au lieu de te faire ... ça encore. » Tu grimaces, ne comprenant pas pourquoi elle se sent obligée de souligner le fait qu’elle t’ait trompé à deux reprises. Tu le sais. Tu en as bien conscience et crois-moi, t’es pas prêt de l’oublier. « Tu ne voulais pas d'une vie de couple, j'en voulais trop, notre erreur fut d'avoir essayer autant finalement. » Tu n’es pas totalement d’accord sur tout ça. Tu voulais une vie de couple, mais juste pas la même que celle dont elle avait envie – ou voire même, besoin. « Je pense pas qu’essayer c’était une erreur. » tu te contentes de lui répondre les sourcils légèrement froncés, et tu trouves même ça dommage qu’elle en vienne à avoir ce genre de pensée. Votre erreur a été de vous voiler la face et de ne pas accepter quand vous avez fini par comprendre que vous n’êtes pas compatibles et que vous ne le serez sans aucun doute jamais. Mais vous vous aimiez, c’est la raison pour laquelle vous avez vraiment essayé de faire fonctionner votre couple et tu ne peux pas voir ça comme une erreur. « J'ai essayé, j'ai vraiment essayé, mais j'ai plus envie d'y croire. » Si Sofia perd espoir, si elle ne croit plus en l’amour alors te demandes sincèrement où va le monde. Tu as toujours aimé son optimisme et peut-être même qu’une partie de toi aimait son romantisme. Une toute, toute, toute petite partie de toi. Parce que si tu n’en es pas un tu trouvais que ça la rendait adorable et encore plus attachante. Peut-être même que ça lui donnait un petit côté innocent et naïf qui te plaisait aussi. « Je suis fatiguée de tout donner pour rien, j'ai plus la force d'être déçue et de me battre pour deux. » Elle est à bout de force, Sofia ça se voit et elle ne s’en cache de toute façon même pas. Tu aimerais l’aider mais tu ne vois pas comment. Tes mots n’ont que bien trop peu d’effet sur son moral, il est fini le temps où tu parvenais à l’apaiser en lui parlant. « Tu peux comprendre ça toi non ? » Un sourcil qui s’arque en entendant cette question que tu ne comprends pas vraiment. « Comment ça ? » Parce qu’on ne peut pas dire que tu te sois vraiment battu pour vous deux, tu as même baissé les bras. Enfin du moins après la deuxième infidélité. « Tu sais…j’ai jamais plus eu aucune copine depuis notre divorce, donc je suis pas sûr de comprendre le sens de ta question. » Et tu te ne dis pas que ça craint, Will ? Six ans que vous avez signé les papiers de divorce et tu es resté célibataire depuis. Te renfermant complètement sur toi-même et sur ton travail également tu n’as jamais plus laissé aucune fille essayer de te séduire. Tu as fermé ton cœur depuis que vous avez divorcé et pourquoi ça ? Parce que t’as la frousse tout simplement. T’as peur de donner ta confiance à nouveau. T’as peur d’une nouvelle trahison, t’as peur e te faire briser le cœur encore une fois. « Comment tu fais toi ? Tu en as pas marre d'être seul ? Tu en as pas marre de te réveiller tout les matins tout seul ? » Tu laisses un rire complètement dénué de joie s’échapper d’entre tes lippes. Sans le savoir elle vient d’appuyer sur un sujet de plus en plus sensible en ce moment. Elle sait que tu détestes la solitude, Sofia, elle fait partie des personnes qui te connaissent le mieux. « Oh tu sais on finit par s’y habituer. Ça fait six ans que je suis seul alors une année de plus ou une de moins… » Le ton de ta voix est rempli de sarcasme, c’est ton mécanisme de défense numéro un et avec une autre personne tu te serais contenté de cette réponse légère et peu sincère mais avec Sofia tu ne peux pas. Tu finis par soupirer baisser les épaules et ton regard en fait de même. « Si je te répondais que tout ça ne commençait pas à me peser ça serait te mentir. Mais je crois que je suis pas encore prêt. Ou bien que j’ai beaucoup trop peur, j’en sais rien. » que tu lui avoues. Moi je pense que tu es prêt à t’engager à nouveau mais que tu as effectivement beaucoup trop peur.
« Pourtant tout ce qu'il reste c'est de la douleur et des trahisons, est-ce que ça en valait vraiment la peine ? » Tu plisses les yeux en l’écoutant réellement perturbé par toutes ces remises en question mais le vrai problème étant surtout le fait d’entendre ces mots sortir de la bouche de ton ex-femme. Le romantisme ça n’a jamais été ton truc, tu n’es pas de ces personnes qui partagent ses sentiments si facilement que ça. Les trois mots magiques tu ne les as pas dits à l’attention de beaucoup de personne et Sofia fait partie des rares privilégiées. Parce que quoi qu’on en dise tu étais vraiment amoureux de Sofia. Assez amoureux pour ravaler ta fierté et accepter de donner une seconde chance à votre mariage. Oui, tu étais amoureux de la belle Mexicaine pour qui tu as accepté beaucoup de chose. Tu t’es ouvert à elle. Tu as laissé tomber tes barrières principalement constituées d’humour et de sarcasme pour lui montrer qui était le vrai Will. Simplement un jeune homme terrifié par la vie et par ce qu’il avait déjà eu à traverser dans sa si courte vie. Sofia tu l’aimais, tu lui as donné toute ta confiance qu’elle a trahi non pas une mais deux fois et si aujourd’hui tu as tout de même conscience de ta part de responsabilité dans la chute de votre couple, si tu as fini par lui pardonner tout ça, cela n’excuse en rien les infidélités. Le plus simple aurait été de te quitter parce que tu n’arrivais plus à la rendre heureuse. Elle t’a fait souffrir, Sofia. Bien plus que tu n’as jamais osé l’avouer à haute voix et c’est bien la raison pour laquelle six ans après votre divorce tu es resté célibataire. La peur au ventre de tomber de nouveau amoureux d’une femme qui te brisera une deuxième fois le cœur. Ou une troisième fois, parce que Sofia a fait souffrir ton palpitant à deux reprises. « Je voulais juste que tu me confirmes que l'amour ça craint et que c'est qu'une connerie, et dans un sens c'est ce que tu viens de faire. » Sofia l’éternelle optimiste, la pétillante et romantique Sofia s’est doucement transformée en une femme triste pessimiste et ayant perdue son étincelle. Ça te fait mal de la voir comme ça, parce que tu sais que tu es partiellement responsable. Vous vous êtes tous les deux faits du mal mais de ton côté ce n’est pas tout ce que tu retiens de votre relation. Tu te souviens aussi des bons moments. Surtout des bons moments. Comme vos soirées au cinéma ou devant netflix à débattre sur le film pendant des heures et des heures. Ou vos premiers rendez-vous, votre premier baiser, quand tu lui as demandé si elle accepterait d’être ta petite-amie et quelques années plus tard quand tu lui as dit oui devant votre famille et vos amis. Votre mariage est bourré de mauvais souvenirs mais en ce moment tu préfères retenir les bons, parce que ça te permet te t’accrocher à quelque chose, ça te permet de voir que tout n’est pas si noir et que peut-être un jour tu pourras de nouveau retrouver tout ça. Avec une autre. Plus avec Sofia. Votre histoire d’amour est terminée depuis que vous avez tous les deux signés les papiers de divorce mais si aujourd’hui tu n’es plus amoureux d’elle tu sais que tu auras toujours énormément d’affection pour elle. Tu tiens à elle, plus de la même manière qu’avant mais tu veux la voir heureuse parce que tu sais qu’elle le mérite. « Je pense pas que l’amour c’est une connerie, t’as juste pas encore trouvé celui qu’il te faut. » Il est quelque part le prince charmant de Sofia tu n’en as absolument aucun doute. Ce n’était juste pas un rôle pour toi. Tu n’étais sûrement pas encore assez mature pour une relation aussi sérieuse qu’était la vôtre, peut-être que si vous vous étiez rencontrés quelques années plus tard les choses auraient terminées différemment. Peut-être. Sûrement. Parce que je suis presque sûre que si tu venais à te mettre de nouveau en couple tu pourrais nous surprendre, William Dunham. « Je pensais que ta vie te plaisait comme ça, je croyais que tu aimais ta liberté et ton indépendance. » Tu comprends pourquoi elle peut penser ça et tu ne cherches pas à le nier de toute façon. « Oh tu sais, je l’ai beaucoup aimé cette vie. Mais quand tu te retrouves seul pour fêter tes trente-trois ans sans que personne ne pense à toi le jour de ton anniversaire, ça fait réfléchir. » Tu fais référence à ton anniversaire de l’année dernière et bien sûr que tu as eu un message de la plupart de tes amis pour te souhaiter une bonne fête mais c’est tout. Pas plus que ça. Même si techniquement cette soirée d’anniversaire tu l’as passée avec Sofia au cinéma, mais vous êtes simplement tombés l’un sur l’autre par pure coïncidence, c’est tout. « Je sais que tu as peur de t'ouvrir vraiment aux autres et je sais que ce que je t'ai fais n'a rien arrangé et que ta peur doit être en grande partie ma faute, mais ça fait six ans, c'est normal d'avoir des doutes, ou des peurs. Enfin je crois. Mais tu as juste à trouver quelqu'un qui t'apprécie pour ce que tu es et ce que tu as à offrir et tout se passera bien. » Voilà la preuve que Sofia te connait bien et qu’elle arrive toujours à te comprendre plutôt bien ; tu as peur de t’ouvrir aux autres, tu as peur de donner ta confiance à la mauvaise personne. « Mais, je ne pensais pas que tu voudrais revivre la vie de couple un jour. » Tes yeux s’écarquillent et c’est en faisant de grands gestes de la main que tu balaies ses paroles. « Wow wow, wow ! » Mais encore? « J’ai pas parlé d’avoir une vie de couple, t’emballes pas comme ça Shaw. » On obtient pas la confiance de Will Dunham comme ça et entendre Sofia parler de toi t’épanouissant dans une vie de couple te fait complètement paniquer. Pourquoi ? Parce que tu as peur. Peur de t’engager, peur de souffrir encore une fois et damn tu n’es pas sûr d’être prêt pour ça. « Tu sais, je suis certaine que tu pourrais rendre heureuses beaucoup de femmes. » Là tu hausses simplement les épaules en baissant les yeux sur ta main qui caresse Sparky avec beaucoup de tendresse. « Et toi je suis certain que tu vas finir par trouver un homme beaucoup moins con que moi qui saura te rendre heureuse. » Parce que tu as été con avec Sofia. Bête. Jeune et immature aussi. « Ne perds pas espoir en l’amour Sofia, on est encore jeunes on a toute la vie devant nous. Et tu ne devrais pas avoir beaucoup de mal à trouver un mec qui s’intéressera à toi. » Parce que c’est une belle femme Sofia, et tu es sûr qu’elle finira par trouver son prince avant que toi tu ne trouves une fille qui s’intéressera à toi.
« J'aurais jamais pensé t'entendre dire ça un jour. » Pourtant tu n’as jamais sincèrement pensé que l’amour était une connerie. Sûrement après les tromperies de Sofia mais dans ce genre de circonstance avoir ces idées-là n’est pas totalement déconnant. Tu es loin d’être un grand romantique. Tu n’es pas quelqu’un qui aime les grandes déclarations d’amour, tu trouves même ça ridicule mais pourtant tu n’as jamais eu ce genre de pensée sur l’amour. Ou du moins tu n’en as pas l’impression. Mais si Sofia a ce sentiment c’est sans doute parce que ton comportement lui a montré que tu pensais tout ça de l’amour. Une nouvelle preuve que tu as été le pire petit-ami et le pire mari du monde. Pas étonnant que tu sois encore célibataire Will, ça doit être écrit sur ton front. Tout le monde doit savoir que tu es un red flag à toi tout seul, une personne avec qui il ne faut surtout pas s’engager. De toute façon tu n’en es pas encore là. T’es pas encore réellement prêt à t’engager pour retrouver le grand amour. « Tu dis ça uniquement parce qu'elle était pas là, sinon tu n'aurais pas ce genre de pensées, elle a toujours été suffisante à ton bonheur. » Il te faut un petit moment pour comprendre de qui elle parle. Elle. Sofia ne prononce même pas son prénom et pour lui répondre tu commences à grimacer légèrement. « Si Birdie était suffisante à mon bonheur on serait déjà mariés – Tu t’arrêtes net. Tu fronces les sourcils un court instant et tu te mets à rire un peu avant de te reprendre. – enfin...ça serait un mariage différent. » Tu ris encore un peu parce que le lapsus sur ton union avec Birdie t’amuse beaucoup. Mais non, elle n’est pas suffisante à ton bonheur la Cadburn. Elle est surtout là pour ton équilibre mental je dirais. « Et je suis certaine que tous tes abonnés ont pensé à toi, et ça fait beaucoup de monde ça. » Tu fronces le nez sans lui répondre parce que oui, tes abonnés ont pensé à toi et tu as reçu des milliers de messages te souhaitant un joyeux anniversaire. Mais ça ne compte pas. Enfin si bien sûr que ça compte. Mais ce n’est pas pareil. Ils ne te connaissent pas vraiment. Ils ne connaissent pas le vrai Will. Par exemple le Will qui panique dès la moindre mention d’engagement, ils ne le connaissent pas et c’est tant mieux. « Paniques pas, c'est juste une constatation que je faisais. Je suis pas en train de te dire de te marier. Tu sais Will, si tu en as marre d'être seul et que tu veux quelqu'un de spécial qui pense à toi le jour de ton anniversaire, tu vas devoir passer par la vie de couple, après tu peux toujours trouver une sexfriend si vraiment l'engagement te fait peur mais c'est pas ça qui va t'aider à faire confiance de nouveau. » Elle a raison sur toute la ligne Sofia. Comme souvent de toute façon. Tu sais que trouver une sexfriend ne t’aidera sûrement pas. Ou pas vraiment du moins. Avoir une personne à appeler quand tu te sens seul, une personne avec qui passer du temps quand tu en as besoin te semble assez attrayant. Une sexfriend pourrait être une bonne transition entre le célibat et le couple, et pour tout ce qui est de faire confiance de nouveau tu te dis que ça viendra sûrement. Même si au fond tu n’en sais rien, tu l’espères surtout. « Peut-être que je suis pas fait pour la vie de couple. » que tu lui réponds en haussant les épaules l’air presque résigné. C’est une réflexion bien triste surtout quand on se souvient que tu n’as essayé qu’une seule fois. « Pour le moment, à côté de ceux que j'ai connu tu es loin de ressembler à un con. Et tu m'as rendu plus heureuse que ceux que j'ai pu connaître après toi tu sais. » Bien heureux d’apprendre que tu n’es pas un con à ses yeux mais surtout très étonné de la deuxième partie de sa phrase. Tu l’as rendue heureuse. Au fond de toi tu le sais mais pour une raison que tu ignores l’entendre te le dire te réchauffe le cœur. « Oh non c'est pas trop dur ça, mais ces mecs là ne recherche pas ce que moi je recherche. On est encore jeune oui et non, tu sais que je veux des enfants. Et la biologie n'attends pas toute la vie. » Tes yeux glissent sur son ventre, un peu bêtement. Tu sais qu’elle veut des enfants, t’es bien placé pour le savoir. Toi ça te terrifie, toi tu ne comprends pas ce désir qu’elle a toujours eu et qui n’était pas partagé dans votre couple. Elle mérite sa famille parfaite, Sofia. Elle mérite cet enfant dont elle a toujours rêvé et tu espères sincèrement la voir avec le ventre arrondi un jour. Tant que ce n’est pas ton enfant qui vient squatter son utérus. « T’as que 32 ans Sof’. Des hommes qui veulent des enfants ça existe, tu finiras par en trouver un et au pire tu pourras faire un philtre d’amour. » Elle ne va peut-être pas rire mais une blague était obligatoire, cette conversation commençait à être bien trop sérieuse pour toi. « Mais si tu ne veux plus être seul mais pas être en couple, tu veux quoi Will? Tu fais des rencontres en ce moment ? Tu tentes de t'ouvrir un peu aux autres ? Tu vois quelqu'un ? » Elle est curieuse, Sofia, elle pose beaucoup de questions auxquelles tu n’as malheureusement pas de réponse. Qu’est-ce que tu cherches ? T’en as pas la moindre idée. « J’en sais rien. » que tu réponds en soufflant. « Non je vois personne. Et je pense que tout ce que je veux c’est ne plus être seul. Tu sais à quel point je déteste ça. » Beaucoup pourraient te prendre pour un geek solitaire aimant passer ses journées sur son ordinateur mais la vérité est toute autre. Tu as toujours eu besoin d’être entouré et de te sentir aimé. La solitude, contrairement à ce que tout le monde pense, est ton pire ennemi et malheureusement en ce moment elle est devenue ta meilleure amie tant elle est présente dans ta vie. « Je veux juste quelqu’un à mes côtés, je sais même pas si je veux que ce soit sérieux ou juste un flirt mais j’aimerais laisser cette solitude derrière moi. » Et ne plus jamais la retrouver.