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 it's just fine to be out of your mind (james #3)

Shiloh Atkins
Shiloh Atkins
la reconstruction
la reconstruction
  En ligne
it's just fine to be out of your mind (james #3) FQgUS3L Présent
ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996)
SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre
STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive.
MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée
LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive
it's just fine to be out of your mind (james #3) E5d0380593f101c5df828618596ddfa3c7fbfcb4
POSTS : 5484 POINTS : 980

TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #AA6195
RPs EN COURS : (05) kieran #1lewis #5megan #14cleo #3

it's just fine to be out of your mind (james #3) 4wsj8t3p
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you

it's just fine to be out of your mind (james #3) Rsct945n
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.

― communications ―
lewiscleo

RPs TERMINÉS : (2024) diegorubenaudenmadison #1millie #1lewis #1megan #12lewis #2lewis #3cleo #2lewis #4louis #1kendall #1megan #13olive #2

(2023) trent #5flora #1marley #1megan #10carl #1flora #2james #4damon #1flora #2megan #11damon #2marley #2olive #1millie #2

(2022) megan #4bday megancolintrent #4megan #7james #3megan #8megan #9

(2021) james #1lucia #2oakley #2megan #1megan #2penny #2trent #1murphyjames #2megan #3mariage cosigantrent #2

(2020) lucia #1knox #1oakley #1knox #2

flashbacks trent #3 (2012)thomas (2018)penny #1 (2019)chloe (2019)
AVATAR : haley lu richardson
CRÉDITS : ultra-violences (avatar), stefansalvatored (gif profil & signa), wifeymakesgifs (gif megan), horancover (gif lewis), zepplin (crakship twin)
DC : atlas siede (ft. sebastian stan) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal)

PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 04/07/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t34993-a-storm-to-weather-shiloh
https://www.30yearsstillyoung.com/t41741-shiloh-a-storm-to-weather
https://www.30yearsstillyoung.com/t52244-shiloh-atkins-instagram

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Message(#)it's just fine to be out of your mind (james #3) EmptyJeu 8 Sep - 20:09

« Shiloh ? Tu viens déjeuner avec nous ? » Perdu dans mes pensées, focalisées sur l’assemblage de la collection qui se doit d’être absolument parfait avant le défilé, il me faut un instant pour réaliser que l’on s’adresse à moi. Lorsque je relève les yeux, je croise le regard de Sara qui semble déjà un brin blasée d’attendre une réponse de ma part. « Non, non, allez-y, j’ai des choses à terminer. » Un sourire pour la forme et je retourne à mes occupations sans me soucier de la jeune femme qui roule des yeux avant de s’éloigner dans un grand soupir. Tout doit être prêt pour le grand jour, rien ne doit être laissé au hasard, James tient bien trop à cet événement pour que je m’accorde le temps d’une pause-déjeuner qu’elles vont sans aucun doute faire durer plus que de raison. « Je t’avais dit, c’est toujours pareil avec elle. » La bande de filles s’éloignent dans un tourbillon de ricanement moqueur accompagné par le cliquètement de leurs escarpins sur le parquet de la salle. Elles vont sûrement passer la prochaine heure à colporter des ragots sur ma personne et c’est bien le dernier de mes soucis.

Un mal de crâne commence à s’installer le long de mes tempes et l’espace d’un instant, c’est comme si tout était devenu flou alors que je me suis relevé un peu précipitamment. Je secoue la tête et m’attarde une seconde pour prendre une gorgée de ma bouteille d’eau presque vide. De manière distraire, je pioche une amande dans le petit sachet que Trent a glissé dans mon sac ce matin avant que je ne file. Il s’inquiète constamment alors que je n’ai de cesse de lui répéter que je vais bien et que ma fatigue des derniers jours n’est que tout simplement lié à la folie de l’organisation. À dire vrai, je ne devrais probablement pas m’investir autant, après tout, je ne suis qu’une couturière, mais James m’a confié quelques missions et j’ai besoin de cela dernièrement. Il m’est nécessaire de me noyer dans le travail, de passer mon temps à penser tissus, point de couture et organisation logistique pour un parfait défilé. Plus je me donne corps et âme à mon travail, moins j’ai le temps de penser à la date du procès qui approche, au fait que je n’ai toujours pas eu de retour suite à ma demande de mesure d’éloignement. Être ici me permet de laisser Lawrence très loin dans les méandres de mes pensées. Qu’importe le manque de sommeil, c’est seulement au milieu de toute cette énergie que je me sens bien. Les heures défilées sans que je n’aie réellement le temps de réaliser, ma check-list ne cesse de s’allonger et j’en prends encore, pour donner un coup de main, pour me rendre utile. Certains diront que je cherche l’attention du maître de la maison quand en réalité, je préférerais encore que tout le monde m’oublie pour de bons. Alors qu’importe si aujourd’hui mes gestes sont un peu plus lents, si j’ai du mal à focaliser mes yeux sur ce point qui me donne toujours un peu de difficulté ou bien encore si mon ventre ne cesse de grogner. Je n’ai pas le temps pour m’arrêter, il reste tant de choses à faire.

Les minutes s’écoulent à vérifier un portant avant d’aller jeter un coup d’œil au catwalk qui s’habille de couleur et autres arrangements floraux qui donnent à l’endroit un petit caractère magique. Il faut s’assurer que tout soit simplifié, que les gens puissent venir profiter de l’instant pour se familiariser avec ce monde que j’aime tant ou tout simplement pour venir s’exprimer autrement le temps d’un défilé. J’ai envisagé cinq minutes l’idée de m’inscrire avant de trouver l’idée complètement stupide. James aura besoin de tout le monde pour gérer les derniers détails, je n’aurais pas le temps pour cela et puis je n’ai clairement pas le physique pour me prêter à ce genre d’exercice. Ne soit pas stupide Shiloh. À nouveau, ma vision semble se flouter tandis que je retourne dans les coulisses pour reprendre un portant et mieux organiser les vêtements. Je m’assois une seconde pour mieux visionner l’ensemble, mais la tête me tourne. Je reprends une amande que je fais passer avec une gorgée d’eau. Je n’ai pas le temps pour plus, il reste des choses à faire, je ne vais pas rentrer maintenant.

« Oh James ! » Un sourire se dessine sur mes lèvres lorsque j’aperçois mon patron se faufiler dans la pièce. Je crois qu’il est tard, désormais, je ne sais plus vraiment, il y a bien moins de monde autour de moi depuis un moment. Est-ce qu’il fait nuit dehors ? « J’ai terminé ce que tu m’avais demandé. » que j’affirme fièrement en brandissant ma liste désormais bien froissée par les efforts de la journée. « Il reste encore quelques petits détails pour demain matin, mais ça devrait bien se passer. » Dans la volonté de vouloir lui montrer quelque chose de précis, je me lève avec entrain. « Et puis… » Avant que mon corps ne me rappelle à l’ordre. Ma vision se floute, j’ai l’impression d’avoir un vertige inexplicable. Et soudainement, c’est le trou noir.

Lorsque je reviens à moi, le visage de James est étrangement proche du mien et surtout, je suis allongé sur le sol. Je voudrais me dégager, mais le moindre mouvement me semble être l’effort de trop et je crois que je me suis tapé la tête en tombant. « Je suis tombée ? » J’ai bien du mal à tout comprendre…

@james weatherton it's just fine to be out of your mind (james #3) 2396639051 :l:




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Message(#)it's just fine to be out of your mind (james #3) EmptyMer 28 Sep - 22:08


(c) xcertifiedgifsx & harley
it's just fine to be out of your mind.

« James, Mademoiselle Peters est arrivée. » Affairé à vérifier les installations électriques extérieures en présence de deux ouvriers, James poussa un lourd soupire. Il n'aimait pas être dérangé quand il supervisait quelque chose d'aussi important – et tout ce qui avait trait à son boulot était important – et c'est normalement Millie qui devrait lui rapporter ce genre de choses. Mais son assistante était déjà sollicitée ailleurs, James lui ayant demandé de régler certains détails pour lui. « Le défilé n'est que demain, renvoyez-la chez elle. Et oui, je me fous qu'elle soit actrice ou l'une de ces influenceuses toujours scotchées à leur smartphone. » Il n'y avait de passe-droit pour personne, peu importe que certains invités remplissent des salles de Cinéma ou comptent quelques millions d'abonnés sur Instagram. Ses défilés se faisaient selon ses règles. « Non, c'est... la journaliste qui doit vous interviewer. » Oh, il n'allait sûrement pas aimer la suite. « Vous avez donné votre accord pour qu'elle infiltre les backstages. » James eut quelques secondes de flottement, ses lèvres se retroussant en une légère grimace. Il n'en avait aucun souvenir. « J'ai fait ça ? Je devais être saoul. » L'espace d'un instant, l'employée et les deux ouvriers échangèrent un regard équivoque. James, lui, demeura imperturbable. « Faites-la patienter. » Un engagement était pris et bien qu'il préférerait se faire couper une jambe plutôt que de répondre à une interview quand il avait bien plus urgent à préparer, il ferait un minimum d'efforts. En faisant au moins acte de présence.

D'ici là, c'est encore en coulisses qu'il se rendrait le plus utile et si James devait réellement perdre de précieuses minutes en compagnie d'une journaliste, il aimait au moins s'assurer qu'aucune de ses recrues n'avait besoin de lui. C'était ça, sa priorité. Et rien ne pourrait le rendre plus fier que de voir tout ce petit monde s'agiter dans tous les sens pour que le défilé soit parfait. C'était le cas de Shiloh, dont la silhouette attira son regard et qui incontestablement était l'un de ses renforts les plus précieux depuis le début des préparatifs. Elle ne comptait jamais ses heures, gérait autant de tâches simultanées qu'il était possible à un être humain de le faire, et avec elle il savait que la nouvelle collection était entre les meilleures mains. « Oh James ! J’ai terminé ce que tu m’avais demandé. » Peu de personnes sauraient lui inspirer un sourire sincère dans un moment où la tension était à son paroxysme, mais l'enthousiasme et la dévotion de la jeune femme avaient souvent cet effet-là sur lui. Probablement parce qu'il était aussi conscient d'à quel point les derniers mois avaient été éprouvants pour Shiloh, à des égards qu'il ne pouvait sans doute qu'imaginer. Et combien il était il y a encore peu de temps inespéré qu'elle puisse ainsi renouer avec sa passion. « Tu as tout fini toute seule ? » La question était presque rhétorique, c'est pourquoi il précisa. « J'avais demandé à Ophelia de te filer un coup de main, mais vu son sens de l'orientation elle est sûrement encore à ta recherche. » Et personne ne pourrait sans doute l'en blâmer, ces jardins étant immenses et assez différents de leur environnement de travail habituel. Ce qui n'empêchait pas James, lui, de le faire. « Il reste encore quelques petits détails pour demain matin, mais ça devrait bien se passer. Et puis… » Conscient de la charge de travail que la jeune femme avait assumé sur les derniers jours, James s'apprêta à lui réitérer sa confiance et à la féliciter pour tout ce qu'elle avait déjà accompli. Mais il n'en eut pas le temps, le visage de Shiloh prenant tout à coup une couleur translucide et son regard perdant tout éclat. Lorsqu'elle s'évanouit brusquement sous le regard atterré du créateur, celui-ci eut à peine le temps de la rattraper pour freiner sa chute. Elle s'écroula dans ses bras telle une poupée de chiffon, inconsciente. « Shiloh ! » Le cri de l'anglais attira plusieurs employés affairés non loin de là. Il intima au premier de maintenir les jambes de la jeune femme en l'air, tandis que la seconde partit chercher quelque chose de sucré. James n'était pas vraiment préparé à devoir gérer ce genre de situations, les imprévus susceptibles de mettre à mal l'organisation d'un défilé n'impliquant généralement pas qu'une de ses recrues s'évanouisse sous ses yeux. Mais il avait trois cousins plus jeunes que lui et un père qui lui avait tout appris en matière de surmenage : il connaissait quelques bons réflexes.

Quelques minutes passèrent finalement avant qu'elle ne rouvre les yeux, visiblement confuse. « Je suis tombée ? » Shiloh revenait peu à peu à elle, couvée du regard par un James dont l'inquiétude se lisait sur son visage. Il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas ça du tout. « Tu t'es évanouie. » Penché au-dessus d'elle, il se saisit d'un magazine qui traînait là pour ventiler un peu d'air près de son visage. Elle restait très blême, les traits extrêmement fatigués. « Tu es restée inconsciente quelques minutes. De quoi tu te rappelles ? » Pas de grand chose, à en juger par son état de confusion. « Attends un peu avant d'essayer de te relever. » Elle pourrait perdre à nouveau connaissance et tomber beaucoup plus mal, cette fois-ci. James ne pouvait pas prendre ce risque en son âme et conscience. Elle avait besoin de repos et le plus vite serait le mieux. « Tu as avalé quelque chose, aujourd'hui ? Ou dormi ne serait-ce que quelques heures ? Tu as une mine affreuse. » Il y avait un temps pour tout et les compliments n'étaient pas vraiment de rigueur lorsque l'état de Shiloh était une source de préoccupation comme c'était le cas à cet instant. Et il en fallait beaucoup pour véritablement préoccuper James, elle le savait. « Ne me mens pas. » Il devinait de toute façon que son estomac était quasiment vide ou qu'à défaut, elle n'avait pas fait une nuit complète depuis des jours. La seule chose qui était sûre à cet instant, c'est que cette fichue interview attendrait.
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(2022) megan #4bday megancolintrent #4megan #7james #3megan #8megan #9

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Message(#)it's just fine to be out of your mind (james #3) EmptyLun 3 Oct - 19:54

« Tu as tout fini toute seule ? » Mes sourcils se froncent sous l’effet de surprise. La question, se veut-elle rhétorique ou bien est-il réellement surpris de me voir travailler seule ? Il n’est pas rare que je fasse cavalier à part c’est même plutôt mon lot quotidien. Je ne vais pas m’en plaindre, je préfère cent fois dépendre uniquement de ma productivité plutôt que de devoir attendre auprès des autres, mais je sais à quel point les libertés que m’accorde James peuvent faire rager. « J'avais demandé à Ophelia de te filer un coup de main, mais vu son sens de l'orientation elle est sûrement encore à ta recherche. » - « Plutôt à la recherche de son déjeuner. » Ce n’est pas véritablement de mon genre de pointer du doigt les manquements de mes collègues et la remarque se veut marmonner sans jamais être directement adressé au Weatherton. Ce n’est pas le sujet du moment et carrément le dernier de mes soucis quand tout ce qui m’importe, c’est que l’événement conçu par James se déroule à la perfection et avec le moins d’accrocs possibles en ce qui concerne les pièces qu’il a soigneusement sélectionné pour le défilé. À vouloir tout lui montrer sans jamais lui faire perdre de temps, mes mots s’emballent aussi rapidement que mes gestes. J’en oublie complètement cette sensation de nausée qui s’imposait depuis le début de matinée. Jusqu’à ce que mon corps me rappelle violemment à l’ordre…

Lorsque je reviens à moi, ma tête me paraît incroyablement lourde et mon champ de vision est troublé par un léger voile flou. Il me faut un instant pour réaliser que je suis allongée sur le sol et que ce sont les yeux de mon patron qui m’observe avec une inquiétude non dissimulée. « Tu t'es évanouie. » Non. Ce n’est pas possible, j’ai juste eu un petit étourdissement, ce n’était rien. Mon regard balai les environs, quelques employés nous observe depuis le fond de l’atelier et j’ai juste envie de partir me cacher dans un trou. Il ne manquait plus que cela… Tout le monde va parler de ça désormais, la petite préférée qui s’évanouit devant le patron. J’entends déjà les rumeurs qui vont ressortir de ce moment, je cherche déjà à formuler des excuses sans même avoir encore pleinement conscience de ce qui vient de se passer. « Tu es restée inconsciente quelques minutes. De quoi tu te rappelles ? » Les paroles de James me ramènent à l’instant présent, je me concentre sur ses mots. « On était en train de discuter. » Je crois ? Je voulais lui montrer un tissu en particulier, je crois que je me suis levée pour me rapprocher. Est-ce que j’ai trébuché ? Je crois que non… Je réalise que je viens sûrement de lui faire une frayeur et cherche déjà à me relever pour ne pas l’inquiéter davantage. « Attends un peu avant d'essayer de te relever. » - « Ça va, je n’ai rien. » Il ne faut pas qu’il se soucie de moi ainsi, ce n’était qu’une petite perte d’équilibre, il faut bien se remettre au travail. Mais le simple fait de vouloir me redresser sur mes coudes me fait voir des étincelles et réveille cette nausée qui m’a narguée toute la matinée. « D’accord, juste une minute alors. » que je souffle en venant poser une main sur mon front. Je suis en train de lui faire perdre un temps précieux, c’est la seule pensée qui m’obsède. L’idiote incapable de faire attention à elle au point de faire un malaise la veille d’un événement aussi important.

« Tu as avalé quelque chose, aujourd'hui ? Ou dormi ne serait-ce que quelques heures ? Tu as une mine affreuse. » Il ne cherche pas à déguiser la vérité, ce n’est qu’une véritable attention qui détonne dans le creux de sa voix, pourtant c’est un mensonge qui roule déjà sur mes lèvres. « Ne me mens pas. » Comme s’il me connaissait par cœur et qu’il pouvait deviner, en un seul regard, ce que je m’apprêtais à lui dire pour arrondir les angles. « Je serais allé déjeuner après. » Mensonge, éhonté. Je le sais et James l’a probablement déjà deviné. « C’est vrai que je n’ai pas beaucoup dormi, mais tu sais comment c’est juste avant un défilé. » Va-t-il me faire la leçon lorsque je l’ai toujours vu vivre pour son métier avant tout le reste ? Tout ce que je souhaite, c’est mérité ma place en m’impliquant avec ferveur dans la mise en place des activités. « D’ailleurs, j’ai encore plein de choses à terminer. » La pause à assez durer, je ne peux décemment pas rester allonger sur ce parquet bien plus longtemps. Déterminée à lui prouver que je vais bien, je cherche à me relever, mais mes bras sont faibles et je suis obligé de m’accrocher à James qui est toujours aussi proche. Une fois assise et alors que j’allais me mettre sur mes pieds, voilà que des étoiles se remettent à danser devant mes yeux. Et je finis à nouveau assise par terre, avec un mal de crâne qui martèle mes tempes et un sentiment de honte grandissant. « Je suis désolée, je te fais perdre ton temps… » que je souffle en baissant le regard. Il ne va pas éternellement tout me laisser passer, je sais à quel point la patience de James est fini et j’ai probablement déjà trop joué avec cette dernière. Je pensais pouvoir tout gérer de front, mais désormais, je ne suis plus sûre de rien.




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Message(#)it's just fine to be out of your mind (james #3) EmptyLun 24 Oct - 21:21


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Shiloh lui avait fait une belle frayeur, sans aucun doute. La voir s'écrouler entre ses bras avait mis tous ses sens en alerte et James avait besoin de s'assurer que ça ne cachait rien de trop sérieux. Le surmenage était courant dans leur milieu et si chacun assumait sa part en sachant pertinemment que les nuits seraient courtes et les journées de travail interminables, il arrivait parfois un moment où le corps disait stop. A la voir partiellement conscience et confuse, c'était précisément le message que celui de Shiloh essayait probablement de lui faire passer. « On était en train de discuter. » Elle reprenait ses esprits peu à peu mais semblait à peine avoir conscience de l'endroit où elle se trouvait. « Combien j'ai de doigts, Shiloh ? » Il agita sa main devant ses yeux et leva trois doigts pour s'assurer qu'elle reprenait conscience et que le problème n'était pas encore plus sérieux qu'il en avait l'air. Rien de tout ça ne lui plaisait, et pas seulement parce que ça constituait un imprévu de taille peu de temps avant le début de l'événement sur lequel ils travaillaient tous depuis des mois. James était animé d'une inquiétude sincère, il n'était pas nouveau que Shiloh lui avait toujours inspiré une affection particulière. « Ça va, je n’ai rien. » - « Tu as eu une perte de connaissance. Même si c'était qu'une baisse de tension, ce serait pas rien. » Elle avait définitivement besoin de repos, et à défaut de faire venir un médecin jusqu'ici il veillerait au moins à ce qu'elle en consulte un dans les plus brefs délais. « D’accord, juste une minute alors. » La tente se vidait progressivement sur ordre de James, personne n'ayant besoin de voir Shiloh dans cet état et chacun sachant de toute façon ce qu'il avait à faire.

« Je serais allé déjeuner après. » Les lèvres du styliste se déformèrent en une légère grimace, preuve qu'il n'était pas dupe et savait trop bien que ce genre de paroles cachaient un mensonge comme il lui était déjà arrivé lui-même d'en énoncer. « On sait tous les deux qu'après veut dire dans deux heures. » Et ce dans le meilleur des cas. Shiloh aurait fait traîner son déjeuner parce qu'elle aurait voulu terminer une tâche urgente et s'avancer au maximum pour ne rien laisser au hasard avant le défilé de demain. Un comportement que James ne condamnerait pas de manière hypocrite, et bien loin de là, mais qui venait de la mettre réellement en danger. « C’est vrai que je n’ai pas beaucoup dormi, mais tu sais comment c’est juste avant un défilé. » Le problème était justement là, ce genre de choses étaient évidemment habituelles à la veille d'un tel événement et ils étaient simplement chanceux que ce genre de choses ne surviennent pas plus souvent. James était bien forcé d'assumer une part de cette responsabilité, en tant que directeur artistique et superviseur de toutes les personnes qui travaillaient pour l'atelier, et c'est aussi la raison pour laquelle l'état de Shiloh l'interpellait autant. « Je te fais pas la leçon, tu sais. Je suis le premier à me priver de sommeil quand on a eu une grosse deadline parce que le boulot n'attend jamais. » Il admit sans chercher à lui raconter de salades. Elle le connaissait, elle connaissait son fonctionnement et savait qu'il en demandait beaucoup à son corps en toutes circonstances. « Mais je connais mes limites, et c'est une chose de jouer avec ma santé et une autre de mettre la tienne en péril. » Et c'était en l'occurrence un risque qu'il n'était pas prêt à prendre si Shiloh devait payer les pots cassés parce qu'elle aurait voulu trop en faire. Il ne pouvait pas l'inciter à se relever et à reprendre le travail en son âme et conscience, ayant toujours admiré son grand-père pour le soin particulier qu'il avait toujours porté à ses équipes. James n'était jamais le patron le plus facile et le plus conciliant, mais il gardait bien souvent un œil protecteur sur ses recrues. Shiloh ne faisait pas exception, elle savait même lui inspirer une plus grande bienveillance encore.

« D’ailleurs, j’ai encore plein de choses à terminer. » Mais avant que Shiloh n'ait eu le temps d'aligner plus de deux pas, son corps ne sembla déjà plus en mesure de la porter et c'est contre James qu'elle se rattrapa et évita une nouvelle chute. « Tu vois bien que tu n'es pas en état. » Il souffla tandis qu'elle se rassit par terre, James veillant tout près d'elle à ce qu'il ne lui arrive plus rien de mal. Pour l'heure les préparatifs étaient mis sur pause, il s'en remettait de toute façon à ses équipes affairées à tout mettre en place. « Je suis désolée, je te fais perdre ton temps… » Accroupi à ses cotés, il s'assura de capter son regard au moment de souffler. « Tu me feras perdre mon temps si tu tires trop sur la corde et que tu finis hospitalisée. Parce que je devrais me passer d'une de mes meilleures recrues pour dieu sait combien de temps. » Dans ces cas-là, oui, elle lui ferait perdre son temps. Parce qu'il lui faudrait la remplacer et briefer quelqu'un qui ne suivait pas ce projet depuis le premier jour, ce qui était l'une des pires choses qui puissent possiblement lui arriver en cette période charnière entre les Fashion Weeks et les fêtes de fin d'année. « Alors rends-moi service, Shiloh. Ménage-toi. » Il n'était pas prêt à jouer à la roulette russe avec la santé de la jeune femme, peu importe à quel point elle lui était précieuse pendant ces heures décisives. Une employé réapparut finalement avec une barre de céréales entre les mains, dont James se saisit avant de la tendre à Shiloh. « Avale ça. C'est sucré, ça te fera du bien. » Elle avait besoin de manger et de reprendre des forces, il n'y a qu'ainsi qu'elle pourrait aller mieux ou, à défaut, se sentir un peu moins mal. « Tu es particulièrement anxieuse en ce moment, je me trompe ? » Il demanda après plusieurs secondes, ses yeux interrogeant les siens sans l'ombre d'un jugement dans le regard. Il savait que sa vie personnelle était compliquée, même sans en connaître tous les tenants et aboutissants. Il tenait juste à s'assurer qu'entre ça et la charge de travail importante qu'elle assumait à l'atelier, ça ne faisait pas trop pour une seule personne. « Je sais qu'on peut parfois vouloir oublier ses problèmes en se plongeant dans le travail, mais ça peut aussi avoir des conséquences. » Et les conséquences étaient juste sous leurs yeux : Shiloh tenait à peine debout parce qu'elle en avait trop fait, trop demandé à son corps. « Ou bien c'est moi qui t'en demande trop ? Moi qui te pousse trop loin ? » Après tout, oublier ses problèmes dans le boulot, c'avait aussi toujours été sa spécialité.
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Shiloh Atkins
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la reconstruction
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ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996)
SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre
STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive.
MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée
LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive
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TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you

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meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.

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PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 04/07/2018
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Message(#)it's just fine to be out of your mind (james #3) EmptyMer 2 Nov - 16:49

« Combien j'ai de doigts, Shiloh ? » Il agite trop frénétiquement sa main sous mon nez que je finis par chasser de la mienne. « Arrête ça. » Ce n’est pas nécessaire, je ne vais pas soudainement lui trouver un doigt supplémentaire ou me plaindre d’une vision floue. J’ai eu un léger étourdissement, pas de quoi alarmer tout le système de santé. « Tu as eu une perte de connaissance. Même si c'était qu'une baisse de tension, ce serait pas rien. » Il semble pensé, tout l’inverse mon patron et je ne sais plus vraiment comment le contredire quand la pièce continue tout de même à tanguée de manière assez étrange. Je n’ai jamais été du genre à faire des malaises, je crois bien que c’est la première fois que je m’écroule ainsi et la sensation n’est pas des plus agréables. J’ai besoin d’une petite minute supplémentaire pour reprendre mon souffle, peut-être aussi pour le rassurer finalement. « On sait tous les deux qu'après veut dire dans deux heures. » Je déteste qu’il puisse lire entre les lignes de cette façon et comme pour me couvrir, je finis par soupirer lourdement. « Si les autres ne passaient pas leur temps à se moquer, je serais peut-être allé déjeuner avec elles. » La remarque est acerbe, mais il faut croire que je n’ai plus la patience de tout cacher derrière un filtre. Avant, lors de ma toute première expérience dans cette maison, j’allais toujours déjeuner avec les filles de l’atelier. Aujourd’hui, tout le monde me pointe du doigt, personne ne veut réellement m’écouter à moins que l’ordre ne vienne de James et déjeuner seule dans mon coin pour ne pas me faire repérer n’a jamais été une passion. Je n’ai jamais répondu à James de manière éhontée et je lui serais toujours respectueuse, mais il serait peut-être temps qu’il apprenne tout ce qui se passe dès qu’il a le dos tourné. En attendant, je cherche, tout de même, à minimiser ce qui vient de se passer, parce que nous n’avons pas le temps de s’attarder sur un pauvre malaise. « Je te fais pas la leçon, tu sais. Je suis le premier à me priver de sommeil quand on a eu une grosse deadline parce que le boulot n'attend jamais. » J’ai toujours admiré l’exigence qu’il a envers lui-même et la manière dont il se plonge corps et âme dans un projet. Ce défilé, cet événement, il en a rêvé pendant des mois et je ne serais pas celle qui viendra tout faire capoter parce qu’elle a un peu besoin de dormir. « Mais je connais mes limites, et c'est une chose de jouer avec ma santé et une autre de mettre la tienne en péril. » J’ai la sensation qu’il s’inquiète de trop, réellement. « C’est juste une fois. » Un pur hasard qu’il ait été là, que ce soit arrivé à cet instant précis. Je n’ai pas envie de l’inquiéter plus que de raison.

Pourtant mon corps semble se liguer contre moi. Je n’arrive pas à me relever, comme si mes jambes s’étaient transformées en coussin de mousse ou une sorte de gelée instable. « Tu vois bien que tu n'es pas en état. » Ce n’est plus comme si je pouvais le nier, c’est la deuxième fois déjà que je me dégage de son étreinte et que je ne suis pas capable de me tenir droite. Un soupir m’échappe tandis que je finis par m’installer avec le dos contre le pied de la table, m’excusant déjà à profusion. « Tu me feras perdre mon temps si tu tires trop sur la corde et que tu finis hospitalisée. Parce que je devrais me passer d'une de mes meilleures recrues pour dieu sait combien de temps. » Mes joues se colorent d’une ombre rouge, n’étant pas réellement habituée à recevoir des compliments. James n’est pas du genre à mentir, je sais qu’il ne dit pas cela pour faire passer le malaise, il le pense sincèrement. « Ça ne va pas en arriver là. » En suis-je certaine ? Absolument pas. Néanmoins, je sais que la fatigue a été plus présente ces derniers jours et que je n’aurais clairement pas dû louper autant de repas. « Alors rends-moi service, Shiloh. Ménage-toi. » - « Après le défilé. » Toujours après. Il y a tant à faire, je ne vais tout de même pas rentrer chez moi, ce serait nourrir la horde de hyènes qui m’entoure. « Tu as déjà fait trop d’exception pour moi. » Me reprendre alors que j’étais partie voir ailleurs, me garder alors qu’un scandale avait éclaté avec des photos compromettantes. C’était déjà trop pour tout le monde, trop pour je puisse me permettre de lui en demander plus. « Avale ça. C'est sucré, ça te fera du bien. » Je prends la barre de céréales, tentant de faire abstraction de la petite voix dans ma tête qui me rappelle que je n’ai pas besoin de cela, que j’ai déjà pris bien trop de poids. « Merci. » On me tend également un vrai de jus de fruit que je m’empresse d’avaler. Je mâchonne la barre de céréales en prenant mon temps, mon estomac effectuant encore quelques loopings incontrôlés.

« Tu es particulièrement anxieuse en ce moment, je me trompe ? » Incapable de soutenir son regard, je préfère fixer mes pupilles sur le bout de ses chaussures vernis. James a toujours su analyser ses équipes, mais il n’est jamais aisé d’avouer à son patron que sa vie personnelle est un cauchemar. « Je sais qu'on peut parfois vouloir oublier ses problèmes en se plongeant dans le travail, mais ça peut aussi avoir des conséquences. » - « C’est rien. » Je ne fais que répéter cela, que rien n’a son importance quand tout semble jouer sur ma personne dernièrement. La dernière visite de Lawrence est venue secouer mes fondations à la force d’un tremblement de terre. Je pensais être capable de me relever et il m’a renvoyé au fond de mon trou à la vitesse de la lumière, venant perturber mon sommeil et surtout la moindre de mes pensées. « Ou bien c'est moi qui t'en demande trop ? Moi qui te pousse trop loin ? » Je m’empresse de relever les yeux vers le brun en secouant la tête avec force. « Non ! Bien sûr que non ! » Une vague d’angoisse semble monter en moi tandis que tous les scénarios catastrophent semblent se jouer en symphonie dans un coin de ma tête. « M’enlève pas ça… » S’il te plaît. Je supplie de la voix autant que du regard. « J’ai besoin de ça. » Ce n’est pas une question financière, mais bien plus de santé mentale. J’ai besoin de mon travail, il m’est nécessaire de me perdre dans la couture, d’imaginer des combinaisons de tissus pour ne pas perdre pied avec tout ce qu’il m’arrive. « Je peux t’expliquer, je t’assure et ça n’aura pas de répercussion sur la maison. » Pas une seconde fois, je me le suis promis. « Je dors pas vraiment en ce moment et c’est vrai que j’ai sauté quelques repas, mais c’est pas à cause de la charge de travail. » Je me suis mis la pression toute seule, mais cela, je crois qu’il l’a déjà deviné. « J’ai besoin de me donner à 1000% ici. » que je finis par lui dire en attrapant sa main. « Je veux pas me retrouver seule avec mes pensées. » Sinon, je sais que je vais finir par me perdre.




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Message(#)it's just fine to be out of your mind (james #3) EmptyVen 18 Nov - 21:26


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« Arrête ça. » Elle n'aimait pas le voir s'inquiéter pour elle, et James songea qu'il aurait eu exactement la même réaction à sa place, et si c'était lui qu'on avait voulu traiter comme une petite chose fragile qui tenait à peine debout – et quand bien même Shiloh, justement, avait encore trop peu d'énergie pour espérer se remettre sur ses jambes. A vrai dire, James ne comptait plus les fois où son père l'avait surpris au bord de l'évanouissement, parce qu'il avait lui-même sacrifié son sommeil et bien d'autres choses au profil d'un boulot qui ne pouvait jamais attendre, déjà du temps où il n'était encore qu'apprenti et n'avait pas du tout conscience de ses limites. James avait toujours voulu aller plus vite que les autres, gravir les marches à toute allure, parce que son nom était ce qu'il était et qu'il avait toujours voulu prouver que ça ne le définissait pas. Qu'il n'était pas moins capable qu'un autre de se donner à fond, de faire ses preuves et de prouver ce qu'il valait. En fait, il avait dédié les dix premières années de sa carrière à ça. « Si les autres ne passaient pas leur temps à se moquer, je serais peut-être allée déjeuner avec elles. » Le regard du créateur changea légèrement, mais sans pour autant se teinter de surprise. Une part de lui n'était pas étonnée de l'entendre, pas alors qu'il passait ses journées à l'atelier et savait que certaines ne reculaient devant rien pour se démarquer, croyant sans doute s'attirer ses faveurs ou arriver plus vite à la place qu'elles convoitaient. James était chaque fois bien trop absorbé par ses propres tâches pour remarquer quoi que ce soit qui lui vaudrait de froncer les sourcils, mais il n'était pas idiot et sentait bien que l'ambiance n'était pas toujours bon enfant. Qu'avec quelqu'un d'aussi doux que Shiloh, notamment, certaines se croyaient tout permis. « Tu sais bien qu'elles se moquent uniquement parce qu'elles sont jalouses. » Il trancha d'une voix claire, ne souhaitant pas lui laisser penser que ça avait quoi que ce soit à voir avec celle qu'elle était en dehors de l'atelier, quand la plupart de ses collègues n'avaient sans doute jamais pris la peine de la connaître. James avait été à leur place autrefois, il savait que les amitiés ne se nouaient pas facilement dans ce contexte, alors que tout le monde était soumis à une immense pression au quotidien. A l'instar des mannequins qu'ils habillaient sur le podium, des rivalités voyaient parfois le jour. « De ton talent. De l'attention que je te porte. Du fait que tu n'aies pas de temps à perdre à cancaner sur tes collègues. Tu es focalisée sur ton travail et ça les frustre, parce qu'elles te voient probablement comme la plus prometteuse d'entre elles. » Et parce que Shiloh ne s'abaissait pas à leur niveau, étant la dernière personne qu'on puisse imaginer colporter des ragots ou rire de qui que ce soit dans son dos. « Je te demanderai pas de me donner des noms, parce que je sais que tu le feras pas. Mais sois sûre que si j'en vois une seule se moquer devant moi, je l'assignerai aux photocopies et au nettoyage de l'atelier jusqu'à nouvel ordre. » Et il était parfaitement sérieux, elle le verrait dans son regard. James n'avait aucune preuve et il n'avait pas l'intention de jouer à la police, mais quiconque croyait pouvoir se comporter de cette façon sous son nez se trompait lourdement. « C’est juste une fois. » - « On va faire en sorte que ça ne se reproduise pas, dans ce cas. » Et que le pire soit à l'avenir évité.

Le corps de la jeune femme, lui, peinait encore à la soutenir et il paraissait pour l'instant bien plus prudent que Shiloh se ménage. Elle n'était pas tombée de bien haut et avait pu amortir sa chute dans les bras du créateur, fort heureusement, mais elle n'aurait peut être pas la même chance la prochaine fois. C'est pourquoi James voulait à tout prix qu'elle se repose. « Ça ne va pas en arriver là. » Il était convaincu que personne ne désirait moins qu'elle que la situation se reproduise et finisse par compromettre sa place au sein de l'atelier, mais il savait aussi que c'était cette même place que Shiloh défendrait coûte que coûte, peut être même au prix de son propre bien-être. Alors c'était à lui d'essayer de mettre des limites, dans son intérêt. « Après le défilé. Tu as déjà fait trop d’exceptions pour moi. » Oh il était bien inutile qu'il tente de l'écarter du défilé, et il n'en avait pas vraiment envie non plus, pas après tout le travail qu'elle avait fourni pour que tout soit fin prêt à temps. Ce serait injuste de la mettre de coté sans qu'elle ait la satisfaction de voir le fruit de ses efforts récompensé. « Et tu ne me l'as encore jamais fait regretter. C'est un investissement rentable, à mes yeux. » Et s'il était plus doué avec les mots, capable d'exprimer facilement toute son admiration et sa gratitude, elle sait qu'il lui aurait répété combien sa présence lui était précieuse. Combien il ne regrettait pas de lui avoir donné sa chance ; à aucun moment. « Merci. » Au moins Shiloh aurait-elle maintenant l'estomac un peu moins vide, un bon début.

Anxieuse, Shiloh l'était de toute évidence bien plus depuis plusieurs semaines, sans que James ne prétende savoir pourquoi. Il connaissait bien cette situation, savait combien il était facile de se laisser engloutir parce que ce qui nous minait et quelle énergie on était parfois tenté de déployer pour ne rien laisser paraître, surtout lorsque comme eux le travail tenait une place aussi importante dans leur vie. Beaucoup diraient qu'ils ne se ressemblaient en rien parce que leurs tempéraments ne pourraient pas être plus opposés, mais Shiloh et lui étaient animés d'une même passion et d'un même besoin de se donner à fond, même avec trois heures de sommeil et rien dans l'estomac. C'est parce qu'il s'était immédiatement reconnu en elle, à l'arrivée de la blonde à l'atelier, que le créateur l'avait aussitôt pris sous son aile. C'est pour ça qu'il lui avait à nouveau tendu la main à son retour, lorsqu'elle avait eu besoin d'une seconde chance et qu'il n'avait pas voulu laisser filer son potentiel, cette fois encore. C'est pour ça, aussi, qu'il avait noué avec elle un lien particulier, fait d'elle l'une de ses interlocutrices privilégies à l'atelier et avant chaque défilé, parce qu'il croyait en son talent, en sa dévotion et en tout ce qui lui rappelait le jeune créatif qu'il avait été. « C’est rien. » Elle continuait de minimiser les choses, James en était au fond de lui convaincu. Et il l'avait trop souvent fait lui-même pour savoir qu'il n'en ressortirait rien de bon, si elle choisissait de nier que quelque chose n'allait pas et que son travail, tout particulièrement ces derniers temps, avait sollicité chez elle des forces qui venaient parfois à lui manquer. Justement parce que son état psychologique semblait plus fragile que d'ordinaire. « Mais dans l'hypothèse où ce ne serait pas rien, tu as quelqu'un avec qui parler de ce qui te pèse ? » Il n'était pas là pour lui conseiller d'aller voir un psy, n'ayant jamais lui-même terminé sa thérapie après le décès d'Alessandro et lorsque son père avait insisté pour qu'il soit suivi. C'était des conneries à ses yeux, mais ça ne voulait pas dire que Shiloh devait garder tout ce qu'elle contenait en elle si elle éprouvait le besoin de s'en confier à quelqu'un. Il n'était sûrement pas le mieux placé pour jouer les oreilles attentives, mais il était convaincu que la jeune femme était bien entourée. Que dans sa vie plusieurs personnes voulaient elles aussi son bien. « Non ! Bien sûr que non ! » L'éclair de panique qu'il vit briller dans son regard lui noua la gorge, James n'ayant jamais eu l'intention de brandir la menace d'un quelconque licenciement. Il serait bien incapable de se séparer d'elle, elle le savait. « M’enlève pas ça… J’ai besoin de ça. » Et il en était parfaitement conscient, bien sûr, pour voir avec quelle volonté elle donnait toujours le meilleur d'elle-même dans son travail, redoublant d'ingéniosité et d'esprit d'initiative au fil des mois. Shiloh avait déjà accompli d'énormes progrès depuis son retour à l'atelier, bien plus vite sans doute que quiconque n'aurait pu l'espérer, y compris James qui pourtant n'avait jamais douté un seul instant de ses capacités et de sa hargne. Elle l'avait agréablement surpris, comme toujours. « Je peux t’expliquer, je t’assure et ça n’aura pas de répercussion sur la maison. » Reposant son regard dans le sien, il s'assura d'avoir toute son attention au moment de lui souffler des mots que la jeune femme avait probablement besoin d'entendre, quand bien même ils auraient pu paraître évidentes au regard de la complicité qui les liait. Quand il était question de James, rien n'était jamais si simple, le créateur ayant le plus grand mal à exprimer son affection autour de lui. « C'est pas vraiment ce qui m'inquiète, là, Shiloh. Mais le fait que tu sois blanche comme un linge et que tu te sois évanouie. C'est à ta santé que je pense, pas à Weatherton. » Pour une fois ce n'était pas ce dont il se souciait en priorité, parce que la seule à qui Shiloh pourrait vraiment faire du tort était à elle-même. Si elle continuait de s'épuiser sans faire de vraies pauses, si elle s'évertuait à se noyer dans le travail pour oublier ses soucis. C'est pour elle qu'il s'inquiétait, pas pour l'atelier. Pas cette fois. « Je dors pas vraiment en ce moment et c’est vrai que j’ai sauté quelques repas, mais c’est pas à cause de la charge de travail. » Il était au fond de lui rassuré de l'entendre, préférant l'idée qu'elle n'ait pas accepté plus de travail sans oser lui dire qu'elle était à bout de forces, aux limites de ce qu'elle était capable de supporter. James n'était pas toujours d'un naturel conciliant et il n'était pas rare que ses collaborateurs soient poussés à donner le meilleur d'eux-mêmes, mais il n'aurait pas le moindre intérêt à consciemment s'amuser avec la santé des personnes qui travaillaient pour lui. L'atelier ne pourrait pas tourner efficacement sans des employés en forme et en pleine possession de leurs moyens. Il ne pourrait pas tourner sans elle.

Lorsque Shiloh saisit finalement sa main, James comprit que l'éclat désespéré de son regard traduisait la peur viscérale de se voir retirer l'une des choses les plus importantes de sa vie : ce travail pour lequel elle sacrifiait tant de choses et qui lui permettait enfin de laisser s'exprimer un talent en lequel certains n'avaient pas toujours cru. « J’ai besoin de me donner à 1000% ici. Je veux pas me retrouver seule avec mes pensées. » Un sentiment que James ne connaissait que trop bien, là encore, et qui valut au créateur de souffler. « Je compte pas te mettre à pied. Ni te demander de prendre tous les congés que t'as jamais utilisé pour te prendre des vacances et souffler. » Shiloh avait besoin de l'entendre, il le savait, et c'était sa manière à lui de la rassurer parce qu'il mesurait combien cette perspective pouvait l'inquiéter. Il ne lui ferait pas ça, pas après avoir vu combien elle comptait sur ce boulot pour se sortir la tête de ce qui la rongeait. « Ça veut pas dire que je pense pas que ça te ferait du bien, mais je t'y forcerai pas si t'en as pas envie. Si c'est au boulot que tu veux être, alors tu y seras toujours la bienvenue. » Une part de lui était convaincue que ça ne pourrait pas lui faire de mal, de prendre quelques jours loin de Weatherton pour recharger ses batteries et rattraper toutes les heures de sommeil qu'elle avait sacrifié au profit du boulot. Mais une autre, bien plus consciente de ce que ça reviendrait à lui demander et du fait que ça la détruirait probablement qu'il le fasse, savait que ce ne serait pas un cadeau à lui faire. Pas si être à l'atelier lui faisait du bien. « Mais à condition que tu prennes soin de toi. » Il insista de son regard intransigeant, pourtant conscient qu'il ne parvenait jamais totalement à garder un air imperméable devant elle. Il y avait une candeur et une innocence chez la jeune femme qui l'incitait toujours à se montrer un peu moins dur, bien souvent malgré lui. « Dès que le défilé sera passé et que la vie reprendra son cours à l'atelier, je veux te voir respecter tes pauses déjeuner à la lettre et ne sauter aucun repas. Tu prendras au moins une heure tous les jours pour te restaurer, et je veux pas te voir reprendre le travail avant la fin de ta pause. » Il ne plaisantait pas, James, avec le fait d'éviter à tout prix que la situation se reproduise. Il ne voulait pas la voir se mettre à nouveau en danger. « Compris ? Je fais ça pour ton bien. » Et quand bien même elle se doutait qu'il n'aimait pas dégainer la carte du patron quand leur relation s'était consolidée bien au-delà du travail au fil du temps, James le faisait dans son intérêt. Pour qu'elle relâche la pression et évite de se retrouver à nouveau au bord du point de rupture. Shiloh avait besoin de l'atelier mais l'atelier avait aussi besoin de Shiloh.
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PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #AA6195
RPs EN COURS : (05) kieran #1lewis #5megan #14cleo #3

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leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you

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meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.

― communications ―
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AVATAR : haley lu richardson
CRÉDITS : ultra-violences (avatar), stefansalvatored (gif profil & signa), wifeymakesgifs (gif megan), horancover (gif lewis), zepplin (crakship twin)
DC : atlas siede (ft. sebastian stan) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal)

PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 04/07/2018
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Message(#)it's just fine to be out of your mind (james #3) EmptySam 7 Jan - 10:37

« Tu sais bien qu'elles se moquent uniquement parce qu'elles sont jalouses. » Je lève les yeux au ciel, pas réellement persuadé d’être en capacité d’insuffler la moindre jalousie chez qui que ce soit et surtout persuadé que la perfidie des autres filles de l’atelier était bien plus mesquin que ce que James semblait vouloir le penser. « De ton talent. De l'attention que je te porte. Du fait que tu n'aies pas de temps à perdre à cancaner sur tes collègues. Tu es focalisée sur ton travail et ça les frustre, parce qu'elles te voient probablement comme la plus prometteuse d’entre elles. » Il m’est impossible de réfuter la partie concernant l’attention que James me porte. Les harpies sont jalouses de la relation que j’ai su tisser avec le directeur artistique de la maison, elles crevaient de jalousie à la simple idée qu’il est décidée de me reprendre malgré le bagage que je ramenais avec moi. En ce qui concerne le talent ? Je ne sais pas si c’est quelque chose qui leur importe réellement. « Ce n’est qu’une bande petite harpie James. » que je souffle, passablement énervée de devoir m’attarder sur ce genre de personne. « Elles attendent avec impatience le prochain faux pas de ma part pour courir dans ton bureau et espérer te voir me foutre à la porte. » Elles se sont nourri du scandale autour de photos publiées par James et je ne serais pas étonné d’apprendre que certaines d’entre elles ont probablement conservé les clichés dans l’espoir de pouvoir s’en servir un jour. « Je te demanderai pas de me donner des noms, parce que je sais que tu le feras pas. Mais sois sûre que si j'en vois une seule se moquer devant moi, je l'assignerai aux photocopies et au nettoyage de l'atelier jusqu'à nouvel ordre. » Cela n’a jamais été mon genre de répondre ou d’user de la moindre insolence, mais je suis bien incapable de me retenir de lever les yeux au ciel en soupirant. James est quelqu’un d’intelligent, j’ai conscience qu’il souhaite instaurer une bonne ambiance au sein de son atelier et que pour lui ce genre d’injustice ne doit avoir lieu, mais il faudrait être bien naïf pour croire que quiconque oserait avoir un tel comportement alors qu’il est dans les parages. « Tu ne feras rien du tout. » que je conclue un peu fermement malgré le mal de crâne qui est venu se loger entre mes tempes. « Je ne suis pas une demoiselle en détresse James et la dernière chose dont j’ai besoin, c’est que tu leur donnes la preuve de la moindre once de favoritisme. » Je serais à jamais reconnaissante des choix que James a faits à mon sujet, mais parfois, j’aimerais que l’on oublie tout cela et que l’on me voit juste comme les autres, une simple couturière qui souhaite exercer son métier dans la meilleure maison du pays. Rien de plus.

Notre petite discussion n’a pas duré bien longtemps, mais je pensais avoir assez récupéré pour me lever et résumé mes activités. Il a fallu que mon corps se la joue en traître et surtout que James soit à l’affût du moindre détail. Je suis en colère contre moi-même, incapable de tenir le coup pour une journée plus chargée que les autres. Le designer ne devrait pas être là, assis sur le sol, à attendre que je sois assez en forme pour tenir sur mes deux jambes. Il a encore tant de choses à faire et à validé pour que l’événement se déroule sans encombre et petit à petit la liste ne cesse de s’agrandir dans un coin de mon esprit, à chaque fois animé par ma propre culpabilité. « Mais dans l'hypothèse où ce ne serait pas rien, tu as quelqu'un avec qui parler de ce qui te pèse ? » Et pour la deuxième fois en quelques jours, quelqu’un me suggère d’aller voir un psy. J’ai conscience que ce n’est pas réellement ce que sous-entendent les mots de James, mais la question reste tout de même sous couvert. « J’y travaille. » C’est bien tout ce que je peux lui dire, que j’ai conscience de mon problème, mais que je n’ai pas encore trouvé le courage de faire le premier pas vers un chemin de totale guérison. Je devrais entamer une telle démarche, je le sais désormais que je ne pourrais pas réellement m’en sortir seule, mais les opinions de Lawrence gèrent encore bien trop mon quotidien. « C'est pas vraiment ce qui m'inquiète, là, Shiloh. Mais le fait que tu sois blanche comme un linge et que tu te sois évanouie. C'est à ta santé que je pense, pas à Weatherton. » Ce sera bien la première et la dernière fois que je pourrais entendre James affirmer une telle chose. Cela donne une tout autre dimension à l’inquiétude que je ne cesse de lire dans son regard depuis qu’il m’a forcé à rester assise sur le parquet. Je pourrais me contenter de cela, de savoir que mon patron se soucie de la santé de ses employés, mais je me sens cruellement redevable. Alors après avoir vérifié que tout le monde était bien parti, je relève les yeux vers lui. « Mon ex compagnon m’a retrouvé. » Je ne lui ai jamais réellement tout dit, mais je sais que le brun avait compris, qu’il avait su assembler les pièces du puzzle. « J’ai fait le nécessaire auprès de la police, mais il s’en est pris à une amie à moi et… ça me travaille beaucoup. » Je n’entre pas dans les détails, je laisse de côté l’angoisse qui me tord le ventre depuis des jours, je ne parle pas des véritables insomnies ou de la crise de dissociation que j’ai eue auprès de Trent. « J’ai pas fait attention à moi je le reconnais. » Je lui devais au moins cette vérité-là.

« Je compte pas te mettre à pied. Ni te demander de prendre tous les congés que t'as jamais utilisé pour te prendre des vacances et souffler. » Un soupir de soulagement m’échappe tandis que mon corps semble soudainement s’alourdir un peu plus. Il a compris. Qu’importe si mes explications sont bancales ou que je vienne tout juste de m’évanouir sous ses yeux. Il sait à quel point l’atelier représente une bulle d’oxygène à mes yeux et que j’ai besoin de cela pour ne pas partir dans une spirale qui serait bien pire encore. « Ça veut pas dire que je pense pas que ça te ferait du bien, mais je t'y forcerai pas si t'en as pas envie. Si c'est au boulot que tu veux être, alors tu y seras toujours la bienvenue. » - « J’ai vraiment besoin d’être là. » Je veux pouvoir me perdre dans les mètres de tissus, occupés mes pensées avec les différentes techniques de couture et continuer à m’infiltrer dans les différentes réunions du processus créatif tout simplement pour vivre mon rêve. J’ai la chance d’aimer mon métier plus que tout au monde et d’avoir pu retrouver une place que je pensais perdue à jamais, je ne laisserais pas Lawrence me voler cela à nouveau. « Mais à condition que tu prennes soin de toi. » Et soudainement, c’est à nouveau le patron qui me parle. J’allais promettre, mais son regard me laisse comprendre qu’il n'a pas fini et que je vais devoir adhérer à ses prochaines exigences. « Dès que le défilé sera passé et que la vie reprendra son cours à l'atelier, je veux te voir respecter tes pauses déjeuner à la lettre et ne sauter aucun repas. Tu prendras au moins une heure tous les jours pour te restaurer, et je veux pas te voir reprendre le travail avant la fin de ta pause. Compris ? Je fais ça pour ton bien. » Telle une enfant qui venait de se faire reprendre par un adulte, je hoche la tête à plusieurs reprises. « Compris boss. » Un léger sourire se dessine sur mes lèvres quand je sais à quel point James n’aimait pas user de son statut dans une telle situation. Je voulais relâcher un peu les tensions, détendre l’atmosphère. « Je vais faire attention, c’est promis. » que je lui assure avec beaucoup plus de sérieux, tandis que ma main serre la sienne une dernière fois.

Je finis par trouver la force de me relever pour au moins aller m’asseoir sur le tabouret qui était le mien depuis le début de la matinée. Pour montrer ma bonne foi, je viens prendre une gorgée du jus de fruit qui s’était matérialisé à ma place et viens mâchonner sur la barre de céréales que l’on avait forcées entre mes mains. « Je vais avoir besoin de congés bientôt, de toute façon. » Il fallait que je lui en parle. Ce n’était peut-être pas le lieu, ni le moment le plus idéal pour cela, mais puisque le sujet avait été amener sur le tapis. « On peut faire un deal ? » Certains pourraient dire que j’abuse de la relation que j’ai réussi à construire avec James, mais ce n’est pas ainsi que je vois les choses. Il s’inquiète et je tente de trouver un compromis qui pourra nous convenir à tous les deux. « Le procès va avoir lieu fin janvier. » que je murmure doucement terrifier à l’idée que quelqu’un d’autre puisse nous entendre. « J’avais l’intention de prendre mes congés là, parce que je n’aurais pas la tête au travail et selon le résultat… » Je ne sais pas comment tout cela va se dérouler, et même si mon avocate ne cesse de vouloir me préparer à toutes les éventualités, je ne sais pas quelle sera ma réaction si Lawrence venait à être relaxé sans jamais avoir été prononcer coupable de quoi que ce soit. « Peut-être que j’aurais besoin de temps. » que je finis par ajouter tout en relevant le regard vers James. « Cela va sans doute faire un peu de bruit, il est "connu". » Pas réellement, mais juste assez pour que les gens viennent remuer leur nez dans nos affaires. « Mais je ferais tout pour que cela ne vienne pas entacher l’atelier, je te le promets. » Je me doute que James se soucie peu de cela, mais je connais les autres têtes de la Maison Weatherton et un procès pour une telle affaire ne fait jamais de bonne publicité, surtout avec la réputation que mon ex compagnon va vouloir me coller sur le dos. « Ça m’angoisse beaucoup, mais je vais faire attention à moi, James. » Et il serait peut-être que je me souvienne qu’il reste avant tout mon patron et qu’il n’a pas besoin que je vienne vider mon sac à ses pieds.




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Message(#)it's just fine to be out of your mind (james #3) EmptyMar 17 Jan - 20:42


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« Ce n’est qu’une bande de petites harpies James. » Un point sur lequel l'anglais ne la contredirait pas, ayant eu suffisamment d'occasions de les observer en douce pour avoir une très nette idée de qui travaillait exactement dans son atelier. Les Shiloh étaient rares, dans un milieu où le chacun pour soi régnait aussi en coulisses, tout autant que les coups bas qui allaient généralement avec. « Elles ont de l'or entre les doigts mais jetteraient leurs parents sous un bus pour réussir. » Parce que les places étaient chères et que James n'hésitait jamais à flanquer dehors celles qui n'avaient plus le niveau. Conserver sa place à Weatherton ouvrait des portes auxquelles certaines n'auraient jamais pu rêver avant ça, ça donnait parfois des idées sournoises aux plus compétitrices du lot. « Toi, t'es pas comme ça. » Et c'est sans doute pour ça qu'il était si facile de se prendre d'affection pour elle, qui tranchait avec le reste du lot et lui rappelait qu'un peu d'humanité ne faisait jamais de mal, quand bien même il était souvent tenté de l'oublier lui-même. Elle ne lui ressemblait pas, à lui non plus, et c'était une raison supplémentaire de la prendre sous son aile. « Elles attendent avec impatience le prochain faux pas de ma part pour courir dans ton bureau et espérer te voir me foutre à la porte. » - « Dommage pour elles, j'ai jamais aimé la délation. » Et il en faudrait beaucoup pour qu'une idée pareil lui effleure l'esprit, ce qu'il n'avait probablement pas besoin de lui préciser pour qu'elle soit déjà consciente de ne pas être placée exactement au même niveau que les autres. Tout le problème résidait précisément là : certaines voyaient ce lien privilégié d'un mauvais œil, et il ne prétendrait pas ne pas le comprendre. Lui aussi, à une époque, aurait donné n'importe quoi pour se faire remarquer et apprécier des créateurs qui le formaient. « Tu ne feras rien du tout. Je ne suis pas une demoiselle en détresse James et la dernière chose dont j’ai besoin, c’est que tu leur donnes la preuve de la moindre once de favoritisme. » Il ne ferait rien qui puisse la mettre dans une mauvaise position vis à vis de ces filles, elle le savait sans doute sans qu'il ait besoin de la rassurer. Auquel cas il lui aurait déjà faussé compagnie pour aller leur remonter les bretelles, ils le savaient tous les deux. « Je les garderai à l’œil, c'est tout ce que je ferai. » S'assurer qu'elles ne dépassent pas certaines limites. « Mais de toi à moi, si un jour il te prend l'envie de verser un peu de laxatif dans leur café, je prétendrai que je vois pas qui a pu faire le coup. » Loin de lui l'intention de lui donner ce genre d'idées, évidemment.

« J’y travaille. » Des mots que James avait déjà prononcé lui aussi, à l'époque où son père insistait pour qu'il se fasse aider et trouve auprès d'un psychologue une oreille auprès de laquelle se confier. Il l'avait fait à contre-coeur, s'était convaincu que ça n'était pas pour lui, pourtant une part de son deuil ne s'était jamais faite et il lui arrivait encore de se dire que les choses auraient sans doute été différentes s'il avait été moins têtu. Shiloh n'était pas aussi bornée et avec un peu de chance, elle était suffisamment entourée pour avoir quelqu'un à qui livrer ce qu'elle avait sur le cœur. C'est tout ce qu'il lui souhaitait, alors qu'il pouvait voir dans son regard que quelque chose la tourmentait réellement et que c'était plus sérieux que ce qu'il redoutait sans doute. « Mon ex compagnon m’a retrouvé. » James possédait une partie de l'histoire et forcément, ces quelques mots lui suffirent pour comprendre la gravité de la situation et la détresse dans laquelle se retrouvait Shiloh. Dans ces moments-là, il aimerait savoir réconforter aussi bien que pouvaient le faire Flora ou Norman, ne pas seulement se contenter d'un hochement de tête compréhensif et d'une moue navrée. Parce que le cœur y serait, indéniablement. « J’ai fait le nécessaire auprès de la police, mais il s’en est pris à une amie à moi et… ça me travaille beaucoup. » Autant de choses dont James prenait maintenant la pleine mesure et qui expliquaient que Shiloh ait paru si tracassée ces derniers temps. Elle ne méritait rien de tout ça et surtout pas qu'un homme qui l'avait déjà blessée revienne à la charge impunément. « Tu dois te dire que c'est pas ma place et t'aurais sûrement raison, mais si tu as besoin d'aide tu peux me solliciter à n'importe quel moment. » C'était sa manière de lui tendre la main, de lui montrer qu'il était là et qu'il pouvait tenter de se rendre utile, même s'il savait qu'elle n'attendait aucunement qu'il intervienne d'une quelconque façon. « Je suis pas entrain de te proposer de jeter sa voiture d'une falaise et de faire passer sa mort pour un accident. » Il précisa après plusieurs secondes, la nuance n'étant peut être pas de trop lorsqu'on connaissait son tempérament incendiaire et sa tendance à exécrer tous ceux qui s'en prenaient aux personnes qu'il tenait en haute estime. « Mais si tu as besoin d'un bon avocat ou d'un témoignage qui pourrait jouer en ta faveur... enfin, tout ce que je dis, c'est que je suis pas seulement ton patron. Je suis aussi ton ami. » Une précision que James n'avait pas souvent faite mais qui lui paraissait de circonstances, alors que l'inquiétude qu'il éprouvait pour la jeune femme s'éloignait du cadre professionnel et que la relation qui s'était nouée entre eux depuis son apprentissage à l'atelier n'avait rien de comparable à celle qu'il pouvait partager avec ses autres couturières. Shiloh avait toujours été spéciale, à ses yeux, et pas seulement parce que son talent était indéniable et son cœur bien plus pur que beaucoup de personnes qu'il avait pu croiser en dix années de métier. « J’ai pas fait attention à moi je le reconnais. » - « Tu avais plus grave à penser. » Il statua simplement, maintenant au courant des faits et conscient que les derniers mois avaient du être cauchemardesques pour Shiloh. Avec un peu de chance l'enfer dont elle semblait captive prendrait bientôt fin.

Le plus urgent, c'était de rassurer la jeune femme sur sa place à l'atelier et sur le fait qu'il n'avait aucune intention de la contraindre à s'en éloigner si c'était l'inverse de ce qu'elle souhaitait. N'importe qui lui dirait sans doute de prendre des vacances et de se changer les idées, mais ils savaient tous les deux combien le travail pouvait aussi être un réconfort pour ceux qui avaient l'habitude de s'y réfugier. « J’ai vraiment besoin d’être là. » - « Je sais ce que c'est, crois-moi. » Et c'est pour ça qu'il ne serait pas hypocrite en lui disant de lever le pied quand c'était manifestement tout ce qu'elle ne souhaitait pas faire. Shiloh avait besoin de repos autant que de recentrer ses priorités sur elle-même, mais c'était une chose qui n'était pas forcée d'être incompatible avec son travail à l'atelier. Ils pouvaient faire des aménagements, veiller à ce qu'elle prenne toutes ses pauses et lui permettre de travailler dans de meilleures conditions. Si James devait veiller à ce qu'elle se ménage en plus du reste, il est certain qu'il n'hésiterait pas. Il pourrait toujours compter sur Millie pour le seconder sur d'autres tâches et lui permettre de déléguer efficacement, la confiance qu'il portait à son assistante lui permettait de s'en remettre à elle les yeux fermés. « Compris boss. Je vais faire attention, c’est promis. » Il savait qu'elle ne le disait pas seulement parce que c'était ce qu'il avait envie d'entendre, comme l'auraient fait bon nombre de ses connaissances simplement pour avoir la paix. Shiloh était l'une des plus honnêtes du lot et il savait qu'elle avait conscience de l'attention privilégiée qu'il lui portait. Il savait aussi qu'elle n'en abuserait pas parce que ça n'était simplement pas son genre. Elle ferait attention, parce qu'il le lui demandait et le connaissait suffisamment pour savoir que c'était l'inquiétude et non ses élans directifs qui parlaient.

« Je vais avoir besoin de congés bientôt, de toute façon. » Des mots que James ne pensait pas entendre un jour de la bouche de Shiloh mais qui le rassuraient au moins en partie. « Tout ce que tu voudras. Tu les as mérité, alors prends le temps qu'il faut. » Il le lui avait dit, il ne la forcerait pas à s'éloigner du travail, mais si elle comptait prendre ces congés il ne serait pas celui qui la sommerait de revenir le plus tôt possible. « On peut faire un deal ? » Intrigué, James secoua doucement la tête en guise d'approbation, à peu près certain qu'elle ne proposerait rien qui soit déraisonnable et qu'il soit susceptible de refuser. « Le procès va avoir lieu fin janvier. » Il ne saurait dire si c'était une bonne nouvelle, n'étant pas à sa place mais imaginant bien que cette date représentait une immense angoisse pour Shiloh qui se retrouverait face à l'homme qui avait fait de sa vie un enfer. Serait-ce au moins en partie une libération que d'entrevoir l'issue du tunnel ? Il l'espérait. « J’avais l’intention de prendre mes congés là, parce que je n’aurais pas la tête au travail et selon le résultat… Peut-être que j’aurais besoin de temps. » Elle n'était pas spécialement optimiste et il pouvait le comprendre, sans doute cherchait-elle à se préparer à une issue potentiellement douloureuse. Ce n'était pas son rôle que de lui dire que tout irait parfaitement bien et qu'elle ressortirait de tout ça enfin libre. Une part de lui le voudrait, mais il savait qu'à sa place il détesterait qu'on le noie sous les bons sentiments et l'incite à se gonfler d'espoir sans garantie. « Je ferai en sorte que la direction ne pose pas de questions. Tu n'auras qu'à me tenir au courant, je ferai le nécessaire pour te remplacer durant ton absence. » Elle n'avait rien à craindre à ce sujet, et pas besoin de savoir non plus comment il procéderait exactement. Qu'il recrute en interne ou s'entoure d'un nouvel apprenti, il ne voulait pas qu'elle se prenne la tête avec ce genre de questions, raison pour laquelle il la rassura. « Ta place ici est sécurisée, tu le sais. Je veux pas que ce soit une chose qui t'inquiète en plus du reste. Tu vas avoir besoin de mettre toute ton énergie dans ce procès, alors mets tout ce qui touche au boulot de coté pendant quelques temps et concentre-toi sur ça. » C'était le meilleur conseil qu'il pouvait lui donner et à défaut d'être aussi chaleureux que l'aurait sans doute été celui d'un ami un peu plus démonstratif, il espérait qu'elle saurait voire qu'il était sincère et animé de bonnes intentions. « Cela va sans doute faire un peu de bruit, il est "connu". » Et probablement que ça ne facilitait pas les choses, donnant une raison supplémentaire à James de ruminer son mépris pour cet homme. « Si la presse te cherche des noises, envoie-les-moi pour que je leur botte les fesses. » Il savait bien qu'elle ne parlait pas de ça, Shiloh, et que ses préoccupations étaient ailleurs. « Mais je ferais tout pour que cela ne vienne pas entacher l’atelier, je te le promets. » - « Je sais que tu le feras. » Tout comme il savait tout ce que l'atelier représentait à ses yeux. « Mais même si ça vient à nous retomber dessus, on pourra encaisser. C'est pas notre réputation qui est en jeu dans cette histoire. » Alors ça non plus, ça ne devait pas l'inquiéter. Weatherton avait déjà connu quelques scandales et elle se révélerait d'un nouveau, voilà ce qu'il voulait lui faire comprendre. Shiloh portait sur ses épaules suffisamment de choses pour ne pas y ajouter une culpabilité inutile. « Ça m’angoisse beaucoup, mais je vais faire attention à moi, James. »« C'est tout ce que j'attends de toi. » Cette fois, pas de directives liées au travail, pas de patrons à retravailler ou de retouches à apporter. Il ne lui demandait qu'une chose : qu'elle prenne enfin soin d'elle. « Je veux que tu réfléchisses à ce que je t'ai dit et que tu n'hésites pas à me sonner si tu as besoin de quelque chose. » Il ne pouvait peut être pas faire grand chose, si ce n'est se montrer compréhensif et arrangeant, mais s'il avait la possibilité de faire plus il ne voulait pas lui laisser penser qu'elle en demanderait trop en le sollicitant.
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