| (Amelyn #75) ► A HARD PILL TO SWALLOW |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 26 Sep 2022 - 22:17 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Être honnête, c’est admettre que je manque pas de force, mais de l’envie de faire une scène. Je ne veux pas que nous nous déchirions alors qu'hier soir, alors que j’arpentais l’appartement, je me suis sentie seule à chaque seconde de chaque minute. Je n’ai envie de me battre avec lui, pas alors qu’il caresse doucement le dos de ma main de son pouce, qu’il m’attire doucement contre lui et qu’il dépose un baiser dans mon cou. Je n’ai envie que d’une seule chose : rendre les armes. J’ai beau savoir qu’à terme, c’est créer un risque d’infection, que ce n’est pas nous rendre service, je suis à court de mots pour lui faire comprendre que cette situation me dépasse autant qu’elle me révolte. Révolte, parce que je ne comprends pas ce qui pourrait le pousser à s’éloigner si ce n’est sa fierté et que je la trouve mal placée. Je baisse les bras parce même si c’est ridicule - il n’est pas parti depuis plus de vingt-quatre heures - sa présence me manque. « Je sais bien. Mais, c’est pas toi. C’est moi. J’ai agi comme un con. » Ce n’est pas toi, c’est moi. Dans une mauvaise série qui passerait en plein milieu d’après-midi, le genre réservée aux retraités qui n’ont rien d’autre à faire que regarder des soap opéra, c’est ce que dirait le héros qui s’apprête à rompre avec sa petite amie. Nous sommes à des kilomètres de ce genre de situation mais, alors que mon visage disparaît dans les plis de son t-shirt, j’esquisse un sourire mi-figue mi-raisin. Nous séparer n’est pas au programme. Je n’ai pas peur pour la solidité de mon couple. Mais il n’en reste pas moins vrai qu’il s’agit du genre de réponse caractéristique de celui qui ment ou qui élude. Il ne sent pas l’alcool, mais il n’y a pas des centaines d’explications à son absence ce matin. Il ne l’avoue pas, mais je ne peux m’empêcher de me demander si, hier soir, il n’aurait pas flanché. « Tu ne me dis pas tout. » C’est un fait : admettre être fautif est une chose, faire des cachoteries en est une autre. Chacun à le droit d’avoir son jardin secret et ce n’est pas ça que je remets en cause. Ce que je sais, c’est que les addictions vont souvent de pair avec le mensonge. « Je n’aime pas ça. » Je ne peux pas lui mettre un couteau sous la gorge, mais je peux en revanche partager mon ressenti.
« Non ! C’est pas ce qu’on est. Je ne veux pas ça. » - « J’ai pas dit que c’est ce qu’on était. » Ni que c’était ce vers quoi nous nous dirigions. Jamais. « Je ne veux pas que tu le penses et que tu le dises non plus. » - « J’ai dit que c’était ce à quoi ça ressemblait. Pas que je le pensais. » L’une de ses mains se pose sur mon épaule et, de l’autre, il attrape mon menton entre ses doigts. C’est inutile cependant : je ne fuis pas son regard. Au contraire, je m’y accroche et je ne joue pas, je ne me cache pas non plus. « Je viendrai tous les jours. Je ne sais pas pourquoi je t’ai demandé que tu viennes avec elle au casino. Je… J’essaie de faire pour un mieux pour Micah… » Doucement, je hoche la tête. Il ne dit pas je promets mais je sais que c’est pourtant ce que sont ses affirmations : des promesses. Je ne veux les entendre que s’il est certain d’être capable de les tenir. « Et pour nous aussi. Ce serait tellement plus facile pour moi de t’expliquer si tu venais avec moi. Tu comprendrais peut-être mieux. » Que répondre ? Hier soir, au téléphone, je lui ai dit que je savais que c’était ce qu’il croyait faire, ce qu’il y a de mieux pour nous et notre bébé, mais pas que je partageais son opinion. Rien n’a changé. Et je suis persuadée que rien ne changera parce que je l’accompagne à l’une de ses réunions. Que vais-je y voir, si ce n’est la preuve qu’il a honte ? Comprendrais-je pourquoi il cherche à se cacher, se cacher de moi ? « C’est ce qu’ils t’ont dit là-bas ? Que tu avais besoin d’affronter ça seul ? » Je n’y crois pas. Je n’ai jamais été enrôlée dans ce genre de programme, mais je ne peux pas imaginer que ce soit le genre de conseil ou de consigne qu’ils dispensent et pour cause : cela ne fait aucun sens. Être seul, c’est être vulnérable. Être isolé, c’est ne plus rien avoir à quoi se raccrocher. Plus de garde-fou, plus de béquille. « Il y a une séance organisée pour la famille, dans le courant du mois. Tu peux venir, si tu en as envie. » Mon regard toujours fiché dans le sien, je hoche la tête. « Je viendrai. » Être persuadée que cela ne changera pas grand-chose n’a aucune influence là-dessus : j’y serai s’il a besoin de moi. Mais réalise-t-il à quel point son discours est contradictoire ? N’est-ce pas pour se cacher qu’il a élu domicile temporairement sur le bâteau ? Je suis certaine que je vais détester chaque boniment qui sortira de la bouche de l’animateur - ou quel que soit le nom qu’il se donne - mais je viendrai sans une once d’hésitation parce que c’est d’Amos qu’il est question et qu’il compte bien plus que mon aversion pour les sermons ou tout le reste.
« Je vais venir bosser près de toi demain. Je te ferai un compte-rendu en direct. » - « Et tes journées, à quoi tu les passes ? » Rester inactif n’est-il pas le meilleur moyen de céder face à l’appel des sirènes de l’alcool ? Son programme est-il plus exigeant que ça, lui demande-t-il de se rendre disponible plusieurs heures par jour ? Je déteste l’idée de ne pas savoir où il est, ce qu’il fait et comment il va. Je ne suis pas inquisitrice. Si je lui pose ces questions, c’est toujours et encore parce que je ne comprends pas. « Je lui ai promis un bain. Tu viens avec moi ? » Je n’ai pas le cœur à lui dire que le dernier bain de notre princesse remonte à tôt ce matin puisqu’elle était fiévreuse et trempée : ses dents poussent encore. « Bien sûr. » Je suis triste et en colère, mais le manque a pris le dessus, à présent. « On pourrait annuler la nounou aujourd’hui et rester tous les trois, rien que nous trois. J’en ai besoin. » Moi j’ai besoin de lui, de lui à mes côtés mais je n'insiste plus. « Je vais lui envoyer un message. » Je hoche la tête de haut en bas et, de ma main libre, je tire mon portable de ma poche. Je pianote un message à l’attention de Ruth, puis je range l’appareil sans même attendre une réponse. Sa paie est alléchante et fixe : elle ne se formalisera pas d’une annulation de dernière minute.
Normalement, j’aurais attrapé Micah par habitude, mais puisqu’elle lui a manqué - il n’a pas besoin de me le dire - et parce qu’elle tend déjà les bras vers son père, je laisse Amos la sortir de son couffin et la prendre dans ses bras. Je la soupçonne d’être consciente qu’elle est sa princesse puisqu’elle n’a d’yeux que pour elle lorsqu’il est dans les parages et je m’en moque : j’aime les observer tous les deux autant que j’ai toujours aimé l’observer lui. Je leur emboîte le pas en les couvant du regard et, à l’étage, je m’installe un rien plus près de lui que je ne le fais habituellement. De là où je suis, je peux tendre le bras et effleurer sa taille. Je ne m’en prive pas et mes doigts se glissent sagement sous son t-shirt dans le simple but d’être au contact de sa peau. « Moi aussi, j’ai besoin de nous trois. » Égoïstement, je crois cependant avoir plus besoin de nous deux. Je crois que, sur l’heure, je me moque presque de savoir ce qu’il nous réserve en termes de rapports charnels pendant toute sa période d’exil volontaire. Plus tard, je me poserai la question. Ce soir, j’ai plus besoin qu’il me tienne dans ses bras que d’un corps à corps. S’il repartait une fois notre fille couchée, je crois que j’en viendrais à le supplier de rester et cela nous ferait du mal, sur le long terme.
❈❈❈❈
J’ignore pourquoi je n’ai pas réussi à m’endormir seule ce soir. Ce que je sais, c’est que si Micah est avec moi dans le lit que je partage normalement avec son père, étendue sur le dos et dans les bras de Morphée, c’est parce qu’il n’y a que sa présence, que le rythme de sa respiration qui soulève et abaisse ma main posée sur son petit torse et que son odeur de poupon qui ait réussi à m’apaiser au point de trouver non pas un sommeil réparateur, mais quelque chose qui y ressemble. Je somnole mais, au point, je me repose et n’observe plus les chiffres défiler sur mon réveil. Avant Amos, mes insomnies n’étaient pas rares. J’ai toujours mal supporté la solitude et, si j’ai tenté de la combler avec des hommes de passage, c’est avant tout parce que fermer les yeux et me retrouver dans un appartement vide m’angoissait sans que je ne comprenne trop pourquoi. Ces derniers jours, j’ai plusieurs fois eu recours à des aides chimiques pour m’endormir mais je n’aime pas ça, les somnifères. Je me sens engourdie toute la mâtinée qui suis et j’ai découvert que mon bébé peut jouer le même rôle d’une façon moins radicale et donc moins efficace, mais bien plus douce et agréable.
C’est le bruit d’un corps qui bouge sur le matelas qui me tire du sommeil en pleine nuit. C’est un bras qui m’enlace, un corps qui se blottit dans mon dos, une peau, une respiration, un parfum, un tout qui m’est diablement familier. C’est la présence d’Amos contre moi qui me tire des bras de Morphée et j’ouvre les yeux difficilement. Je tords mon cou pour l’apercevoir, l’observer, pour être certaine qu’il est réel, aussi. « Amos ? » Doucement, je décolle ma main de la poitrine de Micah. Je bouge lentement pour ne pas réveiller mon bébé, et c’est sur la main de mon complice, de mon époux que je la repose pour entrelacer nos doigts.
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| | | | (#)Mer 28 Sep 2022 - 21:20 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW Les mots m’ont d’abord effrayé. J’en ai avorté cette étreinte vivifiante dont j’ai rêvé toute la nuit précédente. L’alcool ingurgité n’a pas dissous le manque de ma femme. Il n’a par ailleurs jamais soigné l’absence de Sofia. A quoi je m’attendais ? A m’endormir comme un bien heureux après m’être saoulé jusqu’à plus soif quelques heures à peine une première rencontre avec mon parrain ? Est-ce que j’ai réellement imaginé que j’en sortirais indemne et que, ce matin, je sortirais de ma tournée des bars sans effets secondaires ? Que je me tirerais du canapé - dormir dans la chambre du Catamaran sans Raelyn ne m’a pas traversé l’esprit - dispos et frais un gardon ? Quel idiot ! Ma tête ? Douloureuse. Ma bouche ? Pâteuse. Mon coeur ? Angoissé. Quant à mon niveau de stress, il s’est élevé plus qu’un ballon gonflé à l’hélium et j’ai paniqué. Je me suis présenté devant mon addiction en victime idéale. Elle m’a chuchoté des mensonges à évoquer, prétextant qu’ils me garderaient des foudres de ma complice. Ne garderais-je pas, en toutes circonstances - sauf exception -, un soupçon de contrôle sur ma raison que j’aurais provoqué une dispute dévastatrice pour notre confiance en nous. Aussi, me suis-je applaudi, non pas d’éluder la vérité, mais d’avoir soustrait la mauvaise foi de cette discussion. Je n’en mène pas large, cependant. Divorce, séparation, agencement d’emploi du temps pour l’équilibre de Micah, histoire qu’elle grandisse avec ses deux parents, ces éventualités sont tétanisantes et, tandis que j’affirme auprès de ma conjointe que je les refuse, je puise du soulagement dans ces mises au point. Ce n’est ni ce qu’elle souhaite ni ce qu’elle dit. J’ai tout compris de travers et, cette fois étant coutume, elle devine les raisons qui inversent la logique de mes schèmes de pensée. Certes, je suis cohérent. Je ne balbutie ni ne tangue en marchant. Néanmoins, je transpire à grosses gouttes et je soupçonne en chemin les réclamations de ma vieille et néfaste habitude. Bientôt, elle frappera à la porte de mon cerveau et mon corps tremblera. Je frémirai et inventerai que j’ai froid alors que de la sueur perlera sur mon front. Que convient-il de faire dans ces conditions ? M’en aller avant d’être démasqué ? Ponctuer les assertions de Raelyn avec franchise ? Les conséquences me paralysent puisque mon assuétude me chuchote déjà à l’oreille des hypothèses dégueulasses sur le ton ferme de la certitude. Elle prétend que je la décevrai, que je ne serai plus le même à ses yeux, que je m’enfoncerai plus allant dans mes travers et que je finirai par causer du tort à mes proches. Elle raconte que je suis incapable de mettre la main devant cette fatalité étant donné que je suis interdit d’obtenir ce qui me permet d’être moi : du whisky, en petites doses pour le plaisir, en grandes quantités lorsqu’une émotion est ingérable. J’en ai trop, sur l’heure, que je peine à définir. Elle se dessine en pointillés et j’en demeure pantois, oscillant entre les options citées précédemment. «Sans doute pas.» ai-je avancé en ramenant vers moi ma dulcinée. J’ai besoin de courage et elle en a pour nous deux : elle le répète régulièrement à ce mari rendu sourd par la honte. La fierté n’est pas en cause. Au contraire, je me serais dérobé toute la matinée plutôt que de compléter la liste de ces types penauds et, en conséquence, ridicule. Je ne piétinerais pas le parquet, non pas pour la bercer elle, mais pour endormir cette sensation que je gâche tout, encore, parce que je ne suis bon qu’à ça. J’abîme tout ce que je touche, tout ce que je possède. L’histoire en est témoin et, aujourd’hui, si je regarde vers l’avenir, je redoute pour mon couple une catastrophe, une supplémentaire. «Mais, ce n’est pas grave. Tout va s’arranger. Je vais trouver une façon de tout arranger.» ai-je promis, sincère, convaincu que c’est mon rôle.
Me l’a-t-on chanté lors de ma première réunion aux AA ? Non ! M’a-t-on expliqué le contraire ? Non ! Pourquoi mettre en place un système de parrainage si la méthode suggère de s’enfermer dans la solitude ? «Non ! Ce n’est pas ce qu’ils disent. Je ne crois pas en tout cas.» Je n’ai pas toujours été attentif et, une assemblée, c’est trop court pour percer leur mystère. «Mais, je le sais. C’est comme ça.» Mon père le confirmerait. Il m’administrerait une tape sur l’épaule pour m’insuffler de la force et sous-entendre qu’il est fier que je prenne mes responsabilités sans accabler ma compagne. Lui proposer de m’accompagner à cette séance réservée aux familles, c’est hors du cadre de mon éducation. Je considère toutefois qu’elle y trouvera la lanterne qui éclairera son incompréhension. Dès lors, je la remercie, dodelinant du crâne, lui souriant sans panache. Seul le baiser offert a du panache. Il rappelle tout ce qu’elle compte, tout ce qu’elle m’est essentiel et tout ce que je souffre autant qu’elle même si je suis l’instigateur de ma désertion. «Ben, j’en ai pas encore passé une entière sans toi. J’ai dormi ce matin. Et, puis, j’ai commencé un peu.» La lecture du questionnaire, cela va sans dire. «Et je prévois de le terminer le plus vite possible.» Toujours avec son aide à moins qu’elle ne la dénie par la faute de mon inconvenance du jour. «Je le ferai aussi casino, il est super long et pas agréable.» Elle l’a saisi toute seule au téléphone, mais je réitère, tout comme j’insiste sur ce que je ne suis pas mécontent d’être ici, au loft, avec ma famille étroite, quoique mes comportements induisent l’inverse. La nounou est annulée et au premier gazouillis agacé de Micah, j’endosse ma casquette de papa génial et de mari aimant. Je nous entraîne tous les trois dans la salle de bain et, soucieux de dissimuler mes méfaits, je profite qu’il fera chaud dans la pièce pour me débarrasser de mes vêtements superflus. J’accueille également la main de Rae sous mon t-shirt dont j’ai fini par me débarrasser.
Je joue avec ma gamine qui me flatte de ses éclats de rire et je partage ma fierté et ma reconnaissance avec ma complice en distribuant les sourires. Je feins d’être sûr de moi, d’aller bien, voire mieux, mais c’est du cinéma. Je me brise à l’intérieur de secondes en minutes et je sais par avance que je n’aurai pas envie de m’en aller ce soir. Je sais que je reviendrai après avoir signé le registre des admissions sérieusement tenues par l’animateur. «Je devrai partir vers 20h, mais je reviendrai après. Je ne traînerai pas. C’est l’histoire d’une heure et demie à tout casser. Je nous ramènerai de la pizza.» Après, le bain, je m’occuperai dans la cuisine à préparer de quoi nourrir la petite que j’ai bien l’intention de border avant qu’elle ne ferme les paupières. «Je partirai après qu’on ait couché Micah. Comme je te disais, je rentrerai tout droit.» Pas de confessions auprès de Russel. J’écoute, je me conditionne, je grimpe dans la voiture dès que possible et je récupère ma place dans mon lit, sagement, parce que c’est écrit : on ne remplace une addiction par une autre et Rae a été et en est toujours une pour moi.
∞∞∞∞∞ J’ai détesté chaque nuit loin de ma poupée et de sa mère. Je n’ai pas davantage apprécié les journées. Nous rencontrer au casino ne me rassasie pas. Quant à nos appels téléphoniques, s’ils ont vocation à ne pas alimenter cette impression que notre relation est en lambeaux et, surtout, à m’apaiser de l’anxiété liée à mon départ et aux récits de plus en plus glauques de mes “compatriotes de galère”. Ils sont une épreuve puisqu’aujourd’hui, je n’ai plus le droit de me vanter d’avoir toujours été sain d’esprit. Le syndrôme dont la source était le sevrage trop brutal m’a plongé dans une forme de démence qui me rapproche de ces gens. Comment me concentrer sur la réussite de certains d’entre eux ? Comment pourrais-je ne retenir qu’elle au vu des atrocités relatées quand, assis aux premières loges, je prends le pouls de ma déchéance personnelle ? Au cours de ces trois jours, j’ai bu, au minimum le soir, de crainte d’être rattrapé par mes démons imaginaires, par mes souvenirs, par ces illusions dont je me souviens parfaitement à présent. Chaque nuit, j’ai consommé dans l’espoir de ne pas être livré en esclave par les symptômes inévitables dû à l’abstinence. Mais, dans ce quoi, rien ne rime dans mes jolis discours justifiants ma fuite. Rien n’a de sens. Ainsi, sur l’heure, j’essaie de ne pas picoler dans ce nouveau bar où j’ai fini par me battre avec un inconnu afin d’évacuer colère et frustration. Mes poings en sont abîmés, mais Dieu que ça m’a fait du bien et force est d’admettre que renouer avec mes anciennes manies de mari rejeté et de père endeuillé est tentant. Or, je tiens bon. Je reste sur le catamaran. Bien sûr, je tourne en rond. Je hurle ma rage à plusieurs reprises dans les oreillers. Je frappe les murs jusqu’à rouvrir les jointures de mes doigts. Je ressemble à un fou et je m’effondre. Je m’effondre comme un gamin.
Genoux à terre, la tête enfouie dans l’assise moelleuse du sofa, je le mouille de mes larmes. Combien de temps ? Je l’ignore. Ce dont je suis convaincu, c’est que je ressors de cette expérience éreinté, malheureux et incapable de demeurer plus longtemps loin des bras des miens et je suis parti en direction du loft. J’ai pénétré les lieux à pas de loup. J’ai grimpé les escaliers avec autant de discrétion et j’ai traversé le couloir jusqu’à la chambre de Micah avant de rejoindre mon épouse. Vide. Pas de poupon dans son lit cage et mon cœur a failli lâcher. J’ai rejoint la suite conjugale en deux enjambés, la panique au ventre, peu soucieux de réveiller Raelyn : c’était mon but étant donné que j’envisage le scénario d’un mauvais film de gangster. Ma paranoïa devient dangereuse, ai-je songé en s'arrêtant net dans l’embrasure de la porte. Mes précieuses sont allongées, ensemble et je les ai couvées du regard, touché par ce tableau, ébranlé par l’idée que je suis mal dans ma peau. Mes muscles sont raidis. Je suis plus rigide qu’un bar de fer et j’exsude. J’ai besoin d’alcool, mais pas autant qu’elles me sont nécessaires. La vérité me frappe de plein fouet. C’est un soufflet qui me met en mouvement. Je me déshabille à la hâte et, délicatement, je me suis faxé entre les draps. Rae, dotée du sommeil léger des mamans, sort de son brouillard pour me dévisager. Elle m’appelle, serre mes doigts entre les siens et moi, j’ai acquiescé d’un signe de tête avant d’enrouler un bras autour d’elle. « Me lâche pas.» l’ai-je ensuite suppliée, ses doigts pourtant entrelacés aux miens. «Si tu me lâches, je vais tomber et je vais me faire mal.» “Nous faire mal” aurait été plus juste. «J’ai déjà mal.» Autrement dit, mon corps est irradié par la crispation. A la lumière, elle remarquerait que je suis au bord du lâcher prise émotionnel tant ma bataille est rude.
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(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 29 Sep 2022 - 21:13 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Iladmet qu’il me ment au moins par omission et si je ne détourne pas le regard, c’est au prix d’une détermination sans faille. Je ne m’empêche de vaciller - l’aveu me fait mal - que parce que je le sais fragilisé. Je sais aussi combien ça lui coûte, d’avouer qu’il est faillible et dieu que je voudrais pouvoir lutter contre sa foutue fierté, celle qui le pousse à vouloir tout arranger seul quand nous sommes tous les deux concernés. Le fait est que j’en sais assez sur les addictions pour savoir que tout ne s’arrange pas en un claquement de doigt. Si hier soir il a bu - je n’en suis pas certaine et n’ai pas envie de lui donner l’impression de vivre un interrogatoire - il se voile la face en se disant que c’était une fois ou parce que la première soirée seul était difficile. Il y a toujours une occasion importante à fêter ou au contraire un moment difficile à oublier. Il y a toujours une bonne raison de faire une exception qui, rapidement, n’en est plus du tout une.
Et c’est mon rôle de me poser en garde-fou, en béquille pour le relever dans les moments où il flanchera puisque ça arrivera à nouveau. Personne ne se coupe de son poison en un seul essai et sans jamais plus trébucher. Je n’y connais rien aux programmes comme celui qu’il a rejoint, mais il me semble impossible que ce soit le genre de conseil qu’on ait pu lui donner là bas ou ce qu’ils comme la solution idéale et plus efficace. Si je pose la question à Amos, c’est plus pour pointer du doigt que notre situation n’a aucune explication rationnelle. La solution, il l’a à portée de main : oublier sa fierté et rentrer chez lui, rentrer à la maison. Je déteste qu’il présente la chose comme un problème insoluble et qu’il prétende faire tout ce qui est en son pouvoir pour que nous allions mieux. « Non ! Ce n’est pas ce qu’ils disent. Je ne crois pas en tout cas. Mais, je le sais. C’est comme ça. » Je ravale ma verve avec amertume. C’est n’importe quoi. C’est ce que je voudrais lui dire mais je me tais. Je me contente de pousser un soupir et de détourner le regard pour qu’il n’ait pas accès à toute la tristesse qu’il renvoie. Au mieux, c’est une question d’amour propre, d'orgueil et de fierté. Au pire, c’est une question de confiance en moi et en notre solidité. Il continue, mais je suis absente. J’écoute, je hoche la tête pour approuver mais je n’imprime pas. Si je glisse ma main sous son t-shirt pendant qu’il est occupé à baigner notre fille, c’est parce qu’il me manque et qu’il a beau être là, je le sens à des kilomètres de moi. J’observe la scène - Micah qui rit sous les chatouilles de son père - avec autant de tendresse que de tristesse dans le fond de l'œil et je ne relève mon visage vers mon mari que lorsqu’il m’interpelle. « Je devrai partir vers 20h, mais je reviendrai après. Je ne traînerai pas. C’est l’histoire d’une heure et demie à tout casser. Je nous ramènerai de la pizza. » J’enregistre les différentes informations sans réellement trouver celle qui m’intéresse : restera-t-il cette nuit ? Qu’il m’affirme qu’il ramènera à manger pour nous deux ne me dit pas si après avoir dîné il me fuira à nouveau pour retrouver le catamaran. « Je partirai après qu’on ait couché Micah. Comme je te disais, je rentrerai tout droit. » - « Et après, tu resteras ? » Je m’exprime à voix basse et avec douceur, pour ne pas perturber notre bébé que son père rhabille déjà. Je suis contente qu’il arrive à partager des moments privilégiés avec elle malgré la situation. Mais nous, nous en restera-t-il s’il quitte l’appartement chaque soir après avoir mangé ?
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Lorsqu’il me réveille en m’enlaçant, je ne sursaute pas. Je ne suis pas tout à fait réveillée, mais mon subconscient sait que c’est lui. Mon corps reconnaît son toucher, son parfum et ses gestes familiers. A aucun moment la paranoïa ne prend le dessus pour me souffler que quelqu’un s’est introduit chez nous et nous a trouvées endormies, moi et ma fille. J’entrelace nos doigts alors que je suis encore quelque part entre l’endormissement et l’éveil, faute à l’habitude, parce que nous corps et nos coeurs se complètent. Il enroule son bras autour de ma taille et lorsqu’il m’attire contre lui pour coller mon dos contre son torse, j’ai le sentiment de retrouver une partie de moi qui me manquait, qui jusque-là avait disparu. « Me lâche pas. » - « Je te lâche pas. » Mes cordes vocales aussi étaient endormies. Ma voix est rauque, même lorsque je chuchote. « Si tu me lâches, je vais tomber et je vais me faire mal. » De quoi parle-t-il ? A-t-il bu ? « J’ai déjà mal. » Alors que le doux brouillard qui enveloppait mon esprit se lève, je sens que ses doigts collent et glissent entre les miens. « Qu’est ce que tu as fait ? » S’est-il battu ? A-t-il frappé quelqu’un ou bien un objet inanimé, malheureux récipiendaire de sa colère et des symptômes du manque ? Mon instinct me trompe-t-il, ou est-ce bien de sang qu’il macule ma chemise de nuit en satin ? Je l’ignore, mais ce dernier me souffle ramener Micah dans son lit n’est pas une mauvaise idée. « Je vais bouger, je vais aller la ramener dans sa chambre, mais je reviens tout de suite. Je ne te laisse pas. » Notre bébé n’est pas en danger, il n’est que douceur avec elle et je n’ai jamais eu le moindre doute à ce sujet, mais l’idée que la moindre goutte de sang ne tâche son pyjama m’est insoutenable. « Ne bouge pas. » Je dépose un baiser sur sa main, avant de me tirer hors du lit. Avant d’attraper notre fille, je rince mes mains dans la salle de bain attenante à la suite parentale et, une fois que c’est chose faite, je la transporte jusqu’à son lit avec une délicatesse infinie. Je ne veux pas la réveiller et prendre le risque qu’Amos panique ou prenne la fuite. Fort heureusement, elle dort d’un sommeil profond et continue à respirer profondément lorsque je la dépose sur son matelas. Je referme la porte avec douceur et me hâte de retrouver mon compagnon.
Lorsque je pose les yeux sur lui, j’ai mal au cœur. Grâce au filet de lumière de lune qui passe à travers la fenêtre et maintenant que mes yeux sont habitués à l’obscurité, je le vois mieux. Il est recroquevillé sur lui-même et je crois deviner que tout son corps lui fait mal. Ses poings qu’il sert contre lui sont tâchés de sang et avant de le rejoindre, j’attrape un gant que je gorge d’eau tiède. Je me glisse à ses côtés et, doucement, j’attrape son poing dans ma main. « Laisse-moi faire. » Doucement, je tapote le gant mouillé contre ses jointures. C’est elles qui saignent et je me demande contre quoi ou qui il s’est battu. « C’est pas grave. » Même s’il avait mis un innocent à mort, je n’en aurais que faire et il le sait. Une fois que ses mains sont un peu moins souillées, je dépose le gant sur ma tablette et jôte ma chemise de nuit tachée de sang. Je me glisse contre mon amant et, délicatement, j’attrape son visage entre mes doigts. « Dors. Je suis là. C’est pas grave. » J’embrasse ses lèvres puis son front, avant de serrer mes bras autour de sa nuque.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Lun 3 Oct 2022 - 18:10, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 1 Oct 2022 - 21:53 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW Etant resté auprès d’elle dès la seconde nuit - elle me l’a demandé et je n’ai pas eu le coeur de refuser - je me suis soumis au jeu de l’astreinte pendant 72 heures. Trois jours ! C’est trois jours sur un champ de bataille. C’est long lorsque l’on se sent victime de privation sans trouver de justifications probantes à opposer à sa complice, à celle qui nous manque à chaque tiqueté de la trotteuse. Il est comme le décompte d’une bombe sur le point d’exploser et me replonge dans les instants les plus pénibles de mon ancien métier. Moi-aussi, je menace de sauter faute à mes non-dits, à l’épreuve qu’est de m’ouvrir devant les autres, sur papier et d’accorder ma confiance à un parfait inconnu. Si Russel me laisse une impression agréable, j’ignore tout de ce qu’il est, de sa capacité à ne pas juger, mais à écouter mes frasques avec toute l’empathie dont j’aurais besoin. N’y a-t-il donc que Raelyn qui soit capable de cet exploit grâce à l’amour ? Je ne suis pas parti parce que j’ai douté de ses sentiments. Je me suis surtout accusé de ne pas être à la hauteur de la tâche qui m’attend, ce qui en conséquence, me transformera à ses yeux en homme pleutre et indigne d’elle. Est-ce seulement juste ? Ne suis-je pas en train de transposer mes peurs à une réalité qui n’existe que dans ma tête ? Est-ce le moteur de mes non-dits ? De ma fébrile affirmation dès lors qu’elle m’a proposé de rester après mon arrivée tardive au casino ? Ces questions, elles m’ont rendu fous tandis que nos appels téléphoniques ne sustentent plus ma soif de sa présence. Alors, j’ai bu. J’ai vagabondé entre les bars et les buis-buis peu ragoûtants, voire dangereux. J’ai côtoyé les bas-fonds de Brisbane, cachés sous un sweat à capuche des éventuels dealers gérés par ma dulcinée. Je me comporte en coupable puisque je n’ai pas le panache utile à tenir mes promesses. Je me suis distingué dans des bagarres desquelles je suis ressorti à peine blessé, plus fringuant que mon adversaire, mais sans en tirer la moindre gloire. Le lendemain, soucieux de ne pas finir ivre mort, j’ai lutté. J’ai tenu tête à mon addiction dans l’espoir de lui damer le pion et je suis tombé. J’ai chuté de toute ma hauteur, hurlant, pleurant, maudissant Dieu sait qui d’avoir à vivre un tel enfer. Mon organisme assaini d’alcool, j’ai hésité à prendre la voiture pour rentrer chez moi, là où des bras réconfortants m’attendent certainement. J’ai pourtant prêté les rênes à la chance en me glissant derrière le volant de ma voiture et je l’ai remercié d’être arrivé sain et sauf, physiquement, à destination. Mentalement, j’évolue dans un brouillard épais comme une purée de pois. Il refuse de laisser filtrer les rayons de soleil de l’optimisme. Seul mon coeur s’ébranle face au spectacle de ma fille endormie tout contre sa mère. Elles sont belles. Elles méritent ces souffrances que je m’inflige. Ma famille valent tous les efforts du monde. Sauf que les AA ne soignent pas les blessures qui datent de ma petite vingtaine. J’ai été meurtri des années durant jusqu’à ce que je sois révoqué de mes devoirs de militaire. J’ai consacré une énergie folle à refouler mes souvenirs pour créer l’illusion que ces épreuves ne me touchent plus. C’est faux ! C’est eux qui invitent ma dépendance à me charmer en me sifflant les mensonges dignes du serpent de la Sainte-Bible. C’est eux qui auréolent mes faiblesses jusqu’à ce que je néglige mes forces. C’est également eux qui me persuadent de me déshabiller sommairement - je garde mon t-shirt et mon boxer - pour m’allonger aux côtés des femmes de ma vie.
Je n’ai pas envisagé de ce que je réveillerais Raelyn. Je ne m’en suis pas effaré non plus. Elle est mère et je suis absent : ces deux données impliquent un sommeil léger. Aussi ai-je profité de son état de semi-sommeil pour lui chuchoter à l’oreille une requête proche de la supplique. J’aurais pu ajouter : “serre-moi fort” : elle ne m’en a pas laissé le temps. Sa question a brûlé mes tympans et sans doute ai-je trop traîné à lui répondre, car elle s’est empressée d’écarter notre bébé de la chambre conjugale. Certes, elle m’a rassuré sur ce qu’elle ne serait pas longue. Elle n’a pas expliqué son geste cependant et, moi, il m’a brisé les reins. J’ai nourri la sensation peut-être irrationnelle que mes inquiétudes se définissaient sous mes yeux. Je le suis, ce pauvre époux abominable, ce malheureux père méprisable. Or, je n’ai pas moufté. Je n’ai pas trouvé la force de me rebiffer, de l’interroger après son retour de la salle de bain ou de me débattre par vanité pendant que ma partenaire a pansé mes plaies sans gravité. «Si c’est pas grave, pourquoi tu as reconduit Micah ?» lui ai-je demandé, loin du reproche, proche de l’anxiété. Ma voix est brisée, rocailleuse à cause de la pelote de larmes qui enfle dans ma gorge et que je réprime de toute ma vigueur. La fatigue pourrait m’obliger à craquer. Néanmoins, je l’en empêche. Je me bats aussi contre cet aveu indésirable, inconcevable et, par-dessus tout, intolérable pour mon orgueil. «C’est peut-être mieux. Je ne sais pas.» Je capitule en grimaçant légèrement. La douleur de mes doigts n’est pas insurmontable. Je la décrirais plutôt comme satisfaisante. Elle est une forme de punition, au même titre que le geste de mon épouse. «Je me suis disputé avec un type et cogner m’a semblé une bonne idée. Mais c’était hier. Aujourd’hui, la cabine a été presque plus solide que moi. Il faudra que je répare.» J’ai haussé les épaules, lucide sur l’impact de mon explication laconique. Sobre - quoique ça soit rare - la jalousie me prive de mon sang-froid. Ivre, un rien l’annihile si tant est qu’on presse sur le bon bouton. «Et, je n’y arriverai pas.» Cette nuit, je ne fermerai pas l’oeil, je n’y arriverai pas. «Mais toi, repose-toi. Je ne bougerai pas.» Je ne surenchéris pas d’un “promis”. Mes jambes tremblent. Mon coeur palpite si fort dans ma poitrine que ses battements, j’en suis certain, se répercutent jusqu’à celui de ma dulcinée. Elle s’est débarrassée de sa chemise de nuit. Je peux désormais me réchauffer grâce à la chaleur dégagée par sa peau nue. D’instinct, j’esquisse un faible sourire et, perclus par mon besoin de gnôle - sur l’heure, ce n’est plus une envie - je confesse mes méfaits : «J’ai terminé de le compléter.» L’inventaire des AA. «Et j’ai compris. C’est ce qu’on pense avoir oublié qu’on doit déterrer.» J’ai serré ma conjointe un peu plus fort contre moi, mes deux mains posées sur les siennes. «Et, tu as raison, je ne peux pas le faire tout seul. Je ne saurais pas.» Je n’ai pas le courage d’affronter mes vieilles histoires refoulées dans les oubliettes de ma tête. «Mais on reparlera de tout ça demain.» Je ne suis pas venu pour perturber son sommeil, mais pour me réapproprier ma place, pour me rappeler que chez moi, c’est auprès d’elle et quoi de mieux qu’un baiser supplémentaire pour m’en souvenir ?
∞∞∞∞∞ Le lendemain matin, j’ai fait mine d’être au mieux de ma forme. Je suis reparti dans le courant de l’après-midi, prétextant sans mentir un passage express dans un magasin de bricolage. La réfection du bateau m’a tenu occupé deux soirées consécutives. Elles m’ont distrait bien que mes préférées auront été celles où j’ai peint, rénové, réparé mes conneries en tenant mon portable à l’aide d’une pression de ma joue vers mon épaule. Mes conversations avec ma partenaire sont futiles, finalement. Je continue à m’abreuver - et donc, elle aussi - de “tout va mieux” puisqu’à défaut d’être libéré de mon poison, j’arrive à le contrôler pour me garder loin des secousses de mon corps, des soubresauts de mon coeur et du déséquilibre de mon mental. Il vacille régulièrement d’ailleurs : je remplace toutefois cette vérité par une autre et ça fonctionne… mais uniquement de jour. La nuit, ma volonté est caduc. Mon passé emplit mes rêves d’images affligeantes auxquelles se mélange le fruit de mes anxiétés du présent. Je me réveille en sursaut, en nage et épuisé. Une nuit plus difficile que les autres, quoique l’après-midi, j’ai été fier d’avoir gagné mon combat contre mon accoutumance, j’ai préféré me saisir de mon téléphone plutôt que de grimper dans mon véhicule. Trop raide pour sortir de ma chambre, je suis incapable de déplier mon corps, sans quoi je l’aurais avalé, le trajet jusqu’au loft. Au lieu de ça, j’ai appelé Rae. «Tu n’as pas envie de venir ? On pourrait manger un morceau et prendre un bain.» Je sais qu’elle est au casino, qu’elle a du boulot et qu’elle prévoyait de retrouver notre enfant. Je suis bouffi de scrupules de modifier ses plans puisque je suis plus suppliant que peinard dans mon lit, fadaises que je tente d’ancrer dans le crâne de tous, y compris le mien.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 2 Oct 2022 - 15:42 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Si c’est pas grave, pourquoi tu as reconduit Micah ? » Le plus délicatement possible, j’essuie les traces de sang sur ses mains, sur ses jointures - puisqu’il provient de là et je comprends qu’il s’agit du sien. Je détaille ses doigts à la recherche d’autres entailles, mais je n’en trouve aucune. Autrement dit, ses blessures physiques sont superficielles. Mais qu’en est-il des autres ? Pourquoi s'inflige-t-il une séparation forcée puisque de toute évidence, elle lui fait autant de mal à lui qu’elle m’en fait à moi ? « C’est peut-être mieux. Je ne sais pas. » Je secoue la tête avant de porter ma main à son visage pour caresser sa joue. « Je l’ai éloignée parce que tes mains étaient couvertes de sang. » Je baisse les yeux sur les traces qui tâchent à présent ma chemise de nuit blanche. Je m’en moque, mais je ne voulais pas risquer que le pyjama de notre fille ne soit souillé, lui aussi. « Et parce que je ne voulais pas la réveiller. Mais pas pour l’éloigner de toi. » Je ne crois pas plus qu’hier qu’il représente un danger pour elle. « Je me suis disputé avec un type et cogner m’a semblé une bonne idée. Mais c’était hier. Aujourd’hui, la cabine a été presque plus solide que moi. Il faudra que je répare. » Mon minois se teinte de tristesse et je déglutis difficilement, sans cesser de caresser sa joue. « Tu as bu. » Ce soir, ou ces derniers jours. C’est ce que je déduis sans mal de ses confessions. « Tu as mal. » Tu vas mal. Et moi aussi. « Pourquoi tu t’infliges ça ? » Alors que nous sommes tous les deux malheureux comme les pierres d’être séparés. « Et, je n’y arriverai pas. Mais toi, repose-toi. Je ne bougerai pas. » Je voudrais qu’il dorme, lui aussi. Avant de fermer les yeux, je voudrais être rassurée par le son régulier de sa respiration. Je voudrais la preuve qu’il va mieux, qu’il est apaisé de me tenir dans ses bras.
Je me débarrasse de ma chemise de nuit, que je laisse tomber par terre à côté de lui, et je ne glisse doucement sous les draps qu’il faudra laver demain. Pour l’instant, tout ce qui compte, c’est que je l’enlace et me réchauffe à la chaleur de sa peau. « J’ai terminé de le compléter. Et j’ai compris. C’est ce qu’on pense avoir oublié qu’on doit déterrer. » Le concernant, de quoi est-il question ? Je le connais mieux que quiconque et, pourtant, il me reste tant de zones d’ombres à découvrir. « Et, tu as raison, je ne peux pas le faire tout seul. Je ne saurais pas. Mais on reparlera de tout ça demain. » - « Alors ne le fais pas seul. » Je ne l’ai jamais exigé de lui : au contraire, je trouve notre séparation ridicule, inutile, et si elle n’est pas dangereuse - nous sommes solides - elle nous fait du mal à l’un comme à l’autre. « J’ai jamais voulu que tu le fasses seul. » Du reste, je ne lui demande pas ce qu’il pense avoir oublié et doit déterrer. Il m’en parlera demain, après-demain ou quand il sera prêt.
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J’ai cru qu’après cette nuit où il m’a tirée des bras de Morphée pour s’allonger avec moi, il reviendrait. J’ai cru qu’il tirerait une croix sur cette résolution que je ne comprends pas de rester éloignée de moi et de sa fille. Mais les deux nuits suivantes, il n’est ni resté ni revenu. Il a passé un peu de temps avec Micah, il m’a prise dans les bras et embrassée mais a quitté l’appartement avant que le soleil ne se couche. Il me manque chez nous et il me manque au casino, puisqu’il est nôtre œuvre et notre rêve à tous les deux. J’y suis d’ailleurs lorsque, dans l’après-midi, mon téléphone sonne et son prénom s’affiche. Je décroche avec appréhension : elle est de mise depuis qu’il est loin et que je ne sais pas dans quel état je vais le trouver. « Tu n’as pas envie de venir ? On pourrait manger un morceau et prendre un bain. » Je jette un coup d'œil à l’horloge qui trône au-dessus de la porte d’entrée du bureau. La soirée n’a pas encore commencé et, si j’avais du travail, je n’étais occupée à rien qui ne peut être reporté. Alors, je tranche rapidement. « J’arrive. » Sauf que Ruth est censée garder Micah jusqu’à minuit, heure à laquelle j’avais prévu de rentrer. Cela nous laisse cinq ou six heures devant nous, mais je sais que le quitter sera compliqué, surtout quand le catamaran me ramène vers tant de souvenirs de notre complicité.
J’y penserai plus tard. Je suis déjà debout et en route pour le parking auquel j’ai demandé par message à Callum de me rejoindre. J’ai prévenu Reagan qu’il serait seul ce soir, et par conséquent maître à bord en cas de turbulences. Toutefois, nous sommes dimanche : la nuit devrait être calme. « Ruth couche Micah ce soir. Mais je lui ai dit que je rentrerai vers minuit. » En route vers le sous-sol où se trouve le parking, le téléphone ne quitte pas mon oreille. « Elle n’a jamais passé toute la nuit avec elle. » Et je ne suis pas prête à envisager qu’il s’agira de la première fois où mon bébé ne verra pas mon visage ou celui de son père à son réveil. « Je monte en voiture. Je suis là dans une demi-heure. » Je raccroche à l’instant où Callum démarre le moteur. Je ne prononce pas un mot pendant la totalité du trajet, mais il est habitué à me voir accrochée à mon téléphone portable ou simplement perdue dans les méandres de mon esprit. Je le remercie toutefois en arrivant sur la marina et lui donne sa soirée : j’appellerai un taxi pour rentrer, je n’ai pas envie qu’il m'attende alors que j’ignore ce qui m’attend sur le bâteau.
Ici, tout m’est familier. De ma façon d’ôter mes chaussures pour grimper sur l’échelle qui mène au pont du bâteau, au contact du bois sous la plante de mes pieds en passant par les odeurs qui émanent du port. Je pousse la porte de la cabine avec un sourire sur les lèvres, mais je déchante lorsque je réalise qu’Amos n’est pas dans le salon. A-t-il quitté la chambre aujourd’hui ? Comment se sent-il ? Je l’y retrouve allongé sur le lit, le visage marqué de douleur et de fatigue. Je m’assieds doucement à côté de lui, et je caresse sa joue. « Tu as l'air crispé. » Et c’est un euphémisme. C’est un symptôme du manque, un que je connais bien. « Tu veux que je t’aide à te déplacer jusqu’au pont ? Un peu d’air, ça pourrait te faire du bien. » Je laisse ma main glisse jusqu’à son bras, dur et froid. « Tu veux prendre un bain avant ? » Je comprends que derrière sa proposition de tout à l’heure, il n’y avait aucune idée coquine. Il est tétanisé, incapable de se déplacer seul, certainement.
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| | | | (#)Dim 2 Oct 2022 - 18:19 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW J’abdique en toute connaissance de cause : Raelyn ramenant Micah quand je les rejoins dans mon lit sera soumis à mon sens inné de l’interprétation. Malade d’alcool, je me persuaderai que, cette fois, c’est plié : je suis un danger pour mon bébé. Manquant de stabilité, plus pitoyable qu’agréable, dépourvu de panache et me distiguant par l’absence de bon sens - d’aucuns pères ne se présentent à sa famille les mains maculées de sang - il est désormais préférable que j’évite les miens et, plus allant, le loft lui-même. J’ai envie de hurler la vérité : je n’ai pas remarqué l’état de phalanges. Mais, à quoi bon ? J’ai posé une question que j’ai balayée derechef par crainte d’obtenir une réponse qui m'accablera. Ma dulcinée de retour, tandis qu’elle s’applique à laver mes poings, me débarrasse des conséquences de mon imagination avec plus ou moins d’efficacité. J’acquiesce d’un signe de tête quoiqu’un doute subsiste, un doute que j’éloigne. Je ne me penche que sur les bénéfices à fouler mon parquet, à respirer le parfum de ma complice, à reconnaître la douceur de ses mains sur les miennes et, contre toute attente, à me libérer du poids lourd de mes non-dits. «Oui, mais ce n’est pas ce que tu crois.» ai-je chuchoté, conscient que l’assertion est la favorite des coupables. Quiconque est surpris en train de commettre un méfait se défend d’un : “Tu fais erreur” ou autres expressions synonymes. Dès lors, je nuance avec empressement. « Au départ, ce n’était pas beaucoup et parce que je n’avais pas le choix.» Je soupire mon malaise et de honte. La tête basse, je ne quitte plus le gant de toilette des yeux. « C’est ça où mon corps ne suit plus et je ne comprends pas. Je ne veux plus avoir d’hallucinations non plus. Mais, ça ne veut pas dire que je ne me soigne pas et que je ne prends pas ma guérison au sérieux.» Prononcer autant de mots à épuiser mon stock d’énergie. Je n’ai plus assez de calories pour me battre. Je n’en ai gardé que pour présenter d’humbles excuses. J’ai soufflé un «Pardonne-moi.» qui résonne mal dans la pièce. Il fait écho à toutes ces fadaises dont je l’ai bercée à différentes époques de notre relation. Ne suis-je donc que ça ? Un menteur ? Un prometteur de bonjour ? Est-ce que je la détiens l’explication à ma désertion ? Je ne suis pas parti par vanité, mais parce que j’ai su par avance l’exercice des AA serait un échec et, qu’en conséquence, j’aspirais à ce que d’aucunes des femmes - dont un bout - n’en souffrent d’une façon ou d’une autre. C’est raté. Raelyn, moi, nous crevons de cette décision qui lui déplaît. Elle ne le dissimule pas et, de mon côté, je ne sais même plus quoi lui rétorquer, si ce n’est cette grimace affligée à traduire comme un : «Parce que c’est mieux.» Quitte à me casser la gueule, qu’aucun témoin qui compte à mes yeux n’assiste à ce spectacle déplorable. «Mais oui, j’ai mal partout.» ai-je avoué en accueillant ma dulcinée qui, dévêtue, se love entre mes bras. Je ne dormirai pas. Ma tête sera remplie de pourquoi et, à force de ressasser mes tourments excavés, au mieux je m’assoupirai. La chaleur de Rae me fait du bien. Elle me rassérène, efface un brin de ma douleur physique et adoucit les insidieux maux mentaux. Oserais-je que je lui chuchoterais un ‘“je t’aime”. Malheureusement, j’alimente cette conviction de l’avoir déçue. Alors, je ne prononce pas le moindre mot. Je clos plutôt les paupières avec l’espoir que Morphée ne bannira pas de la table de ses convives et je conclus sur : «Je sais, mais c’est mon fardeau. Pas le vôtre.» Il est pour moi inenvisageable d’utiliser les prunelles de mes yeux pour me tirer vers le haut. En prenant appui sur Raelyn et sur Micah, je les pousserai vers le fond et le résultat serait, à terme, bien pis encore.
∞∞∞∞∞ Elle arrive. Ma complice va grimper en voiture avec Callum pour chauffeur et elle va se jeter dans mes bras à peine aurait-elle franchi la porte de la cabine du catamaran. Je l’ai laissée ouverte, ce dont je n’ai pas manqué de l’avertir. C’est le seul effort dont j’ai été capable avant que mes muscles ne me fassent complètement défaut. Je suis tombé au milieu du salon et j’ai manqué de dextérité pour me rattraper à un meuble. Le buffet était trop loin, la cuisine aussi, quant à la table basse, je m’y suis cogné l’arrière du crâne. D’instinct, j’ai vérifié que je ne saignais pas en caressant ma tête. Rien de grave. Je m’en tirerai avec un hématome et, quoique sur l’heure je sois sonné, je suis capable de me réjouir que mon épouse ne précipite à mon chevet. Ai-je le droit de prétexte que je suis simplement malade ? Que ce n’est pas à cause d’un sevrage que je suis ramassé sur moi-même ? Roidi comme un animal apeuré tenue en joue par le fusil d’un chasseur ? «Je ne veux pas que Ruth passe la nuit avec elle sans toi.» Sans moi non plus, aurais-je surenchéri si j’étais toujours aussi honnête. «J’essaierai de rentrer avec toi. Oui ? » Peut-être même que, cette fois, je ne repartirai plus, car je suis à bout de nerfs. Les AA ne me font aucun bien étant donné que je n’adhère pas pleinement à leur méthode. Il parle de puissance supérieure qui se dissimulerait en moi et il convient de réveiller. Il nous conseille de faire la paix avec nos traumas d’hier en acceptant qu’il nous ont forgés. Comment le pourrais-je ? Qu’aurais-je de positif à retenir de la mort de ma fille ? Ma rencontre avec Raelyn ? Je déteste l’idée que notre amour soit conditionné à un fatum aussi détestable qu’une vengeance. Je la réfute donc avec toute mon énergie chaque jour qui passe. J’ai raccroché sur un “à tout de suite” et, au cours de cette demi-heure, j’ai entrepris de m’assouplir. Je me suis employé à me redresser sur mon matelas, à poser le pied à terre, à cheminer vers la salle de bain pour me rendre de l’allure. Rien n’y a fait. J’ai échoué dès la première étape, si bien que mes traits se sont tordus sous le lest de l’opprobre et de mon affliction. «Je le suis.» Inutile de tenter de minimiser : elle n’est pas dupe. En outre, elle connaît ses symptômes aussi bien que moi, voire mieux. «Et non. Non, je n’ai pas besoin que tu m’aides. Je vais aller mieux maintenant que tu es là.» J’ai levé une main contractée vers elle et, d’un geste du menton, j’ai indiqué mon lit. «Je ne veux plus y aller. Je ne veux plus non plus rester ici. Et, je veux que ça s’arrête.» D’intuition, j’aimerais la supplier de me permettre de m’empoisonner lentement, mais sûrement. Mais quelle genre de femmes accepterait un compromis comme celui-là ? Aucune. Assurément. «Tu dois te dire que…» Que je suis faible ? Que je ne te mérite pas ? Que tu t’attendais à mieux de ma part ? Toutes ces éventualités se mélangent et ma respiration se saccade. «Je veux rentrer à la maison. Je continuerai à aller, jusqu'à ce que tu vois, que tu comprennes. S’il te plaît.» ai-je ponctué à tort. Elle ne m’a pas mis à la porte, ma dulcinée. Je l’ai fait tout seul et, si sur l’heure je réclame son autorisation, de m’être catéchisé à un évangile inspiré par mes angoisses : je ne la vaux plus. Elle a changé d’avis : elle me préfère ailleurs.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 3 Oct 2022 - 17:17 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Oui, mais ce n’est pas ce que tu crois. » Que pense-t-il que j’imagine ? Que la vie lui sourit ? Qu’il s’enivre chaque soir avec au cœur le soulagement d’être libéré des responsabilités qui lui incombent puisqu’il est père et mari ? Croit-il que si j’ai mal au cœur, c’est parce que je l’imagine festoyer avec d’autres en priant le ciel pour que je ne le découvre pas ? Je sais combien il souffre. Je sais que chaque seconde de son sevrage doit être un supplice. Oublie-t-il que je l’ai vécu ? Comprend-t-il mieux à présent que je n’ai jamais voulu lui mentir ou tenter de le manipuler à l’époque où j’avais besoin de ma dose ? Je sais qu’il a conscience que ce n’était pas moi, que j’étais quelqu’un d’autre. Mais aujourd’hui, comprend-t-il tout ce que cela sous-entend ? « Au départ, ce n’était pas beaucoup et parce que je n’avais pas le choix. C’est ça où mon corps ne suit plus et je ne comprends pas. Je ne veux plus avoir d’hallucinations non plus. Mais, ça ne veut pas dire que je ne me soigne pas et que je ne prends pas ma guérison au sérieux. » - « C’est exactement ce que je crois Amos. Je sais que c’est difficile. » Je sais qu’il pense qu’il fait au mieux. Je sais qu’il croit duper son corps en lui donnant des petites doses de son poison et qu’il espère certainement qu’ainsi, il pourra arrêter de façon plus douce et sans que chaque fibre de son être ne proteste. Je sais aussi qu’il a certainement le sentiment de ne pas savoir fonctionner sens, que dans les pires moments, il croît dur comme fer qu’il va mourir, s’il n’avale pas une goutte de whisky. En tout cas, c’est comme ça que je me sentais. Dans mes pires moments, j’étais persuadée que, s’il n’accédait pas à ma requête pourtant simple - me donner un gramme de poudre blanche - c’est parce qu’il ne voulait que ma mort. « Pardonne-moi. » Je relève mon regard dans le sien et, la gorge serrée, je l’attire contre moi pour le serrer dans mes bras. « Je suis pas en colère contre toi. » Pourquoi le pense-t-il ? A-t-il oublié que ma réaction, ma détresse et ma frustration, tout ça n’est dû qu’à sa défection ? Que je ne lui en voudrai jamais de ne pas être un surhomme, et de trébucher face à une épreuve qui n’est facile à surmonter pour personne ? « Tu n’as pas à me demander pardon. » Je serre sa tête entre mes bras. J’enroule mes doigts dans ses cheveux et je les caresse doucement. « Je suis pas en colère Amos. Et je ne suis pas déçue non plus. » Pense-t-il que ramener Micah, c’était jeter l’éponge ? C’était acter que je n’aurais jamais de partenaire fiable à mes côtés ? Jamais je n’ai pensé ces choses-là.
« Parce que c’est mieux. » Je souffle à voix basse un non qu’il n’entendra peut-être pas. Non, ce n’est pas mieux. J’ai l’impression de le voir chuter sous mes yeux sans être impuissante. Et pour quoi ? Parce qu’il considère que je dois être protégée ? Mais de quoi ? Ignore-t-il que j’ai le cuir épais ? « Mais oui, j’ai mal partout. » - « Je sais. » Doucement, je continue à caresser ses cheveux. « Je sais, mais c’est mon fardeau. Pas le vôtre. » - « Je suis là pour toi. » Si je me contente de cette réponse, c’est qu’il doit être las de m’entendre lui dire je veux le porter avec toi ou encore que nous sommes une équipe et que, par conséquent, je suis son garde-fou. Comment dois-je le dire pour qu’il comprenne ? A-t-il besoin de toucher le fond pour l’accepter ? Le voir ainsi me brise le cœur, suis-je capable de supporter de le voir aussi mal ? A quel moment vais-je craquer ? Quand prendrai-je pour son bien la décision qu’il faut que je lui impose un retour, comme il l’a fait quand il m’a enfermée sur le bateau ? Je n’ai pas envie d’en venir là, mais n’est-ce pas une possibilité qu’il faudra que j’envisage ? Je m’endors le cœur en miette, et des questions plein la tête.
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Au téléphone, je suis partagée entre deux certitudes : j’ai envie d’être là pour lui, mais je n’envisage pas de laisser Micah seule toute la nuit avec Ruth, pas encore, c’est trop tôt. Des deux, c’est pourtant Amos qui a le plus besoin de moi : mon bébé sera peut-être troublée de se réveiller avec cette nourrice qu’elle ne connaît pas encore très bien, mais elle sera en sécurité. Je suis déjà en train de réfléchir à une solution quand Amos m’en offre une qui me soulage plus qu’il ne l’imagine certainement. Il va rentrer avec moi. « Je ne veux pas que Ruth passe la nuit avec elle sans toi. J’essaierai de rentrer avec toi. Oui ? » - « Oui. Bien sûr que oui. » L’émotion manque de me terrasser et je bénis le ciel d’être au téléphone. Ainsi, il ne peut voir le profond soulagement qui m’étreint. Il va rentrer. Sur l’heure, je me moque que ce soit temporaire. Je rêve ce retour comme le prétexte pour une discussion sur notre situation.
Je suis tellement accaparée par sa proposition que j’oublie l’essentiel : je ne lui demande pas pourquoi il a besoin de moi. Je rate même les signaux d’alerte : son souffle court et sa voix qui trahit sa contraction : je réalise qu’il va mal lorsque je pousse la porte de la cabine et que je le trouve encore dans la chambre alors que la journée est bien avancée. Je suis projetée des mois en arrière, presque deux ans, quand il m’a veillée alors que j’étais dans le même état. « Je le suis. » Doucement, je caresse sa joue et lui offre mon bras pour s’y appuyer. « Et non. Non, je n’ai pas besoin que tu m’aides. Je vais aller mieux maintenant que tu es là. » - « Arrête de refuser mon aide. » Tu en as besoin. Doucement, je dégage une mèche de cheveux de son visage. « Tu seras pas moins un homme pour autant. » Puisqu’à mes yeux, c’est une question d’amour propre et si je comprends - je possède une sacré dose de fierté - je ne peux plus laisser l'orgueil l’emporter alors qu’il va mal.
« Je ne veux plus y aller. Je ne veux plus non plus rester ici. Et, je veux que ça s’arrête. » La bouche entrouverte, je peine à comprendre et pour cause : cet exil, c’est sa décision. Je n’ai jamais souhaité qu’il s’éloigne de Micah et de moi, je n’ai même jamais pensé que c’était préférable. « Tu dois te dire que… » Que quoi ? Je l’observe en silence et à la recherche d’une réponse. « Je veux rentrer à la maison. Je continuerai à aller, jusqu'à ce que tu vois, que tu comprennes. S’il te plaît. » - « Amos… » Je cherche sa main pour entrelacer nos doigts. « J’ai jamais exigé de toi que tu t’exiles… Je ne l’ai jamais voulu. » Je serre un peu plus fort ses doigts entre les miens. « Et je ne le veux toujours pas. » Je n’ai pas changé d’avis parce qu’il n’est qu’un homme et, par définition, qu’il est faillible, nous le sommes tous. « Rentre à la maison… Tu ne vas pas mieux loin de nous. » Au contraire, j’ai l’impression que son addiction gagne du terrain et que son mal-être gagne de l’ampleur. « Rentre à la maison. Tu n’as pas besoin de demander ma bénédiction. » Les sirènes de l’alcool lui chantent-elles que je l’ai chassé ? Que je suis soulagée qu’il soit parti ? « Tu me manques… » Je tire sur sa main pour l’attirer contre moi et le prendre dans mes bras. « Tu es gelé. » Alors qu’il fait relativement bon, même pour un mois d’août. « Viens prendre un bain. » Je le prendrai avec lui, je m’allongerai contre lui. « Et on rentrera. »
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| | | | (#)Lun 3 Oct 2022 - 20:41 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW De mémoire d’homme, j’ai toujours détesté avoir à me justifier par rapport à ma décision ou à mes comportements. D’après moi, seuls les coupables se prêtent à cet exercice et ne le suis-je pas ? Alors que j’ai investi la chambre et mon lit, n’ai-je pas bu malgré les inquiétudes de Raelyn ? Celles qu’elle a transformé en invective mielleuse ? Je l’ai comprise. Compte tenu de mon délire paranoïaque et de mon malaise consécutif - il était physique - je ne m’y suis pas opposé. Je suis lucide sur les périls encourus par ma santé sur des suites de mon alcoolisme. Je suis également conscient que l’entreprise de l’abstinence a plus de chances de s’apparenter à un échec qu’à une franche réussite. La douleur physique, ce mal psychologique qui m’approche de la folie me paraissent insurmontables, plus encore lorsque je suis la proie de ma solitude sur le catamaran. Bien sûr, c’est mon choix. A la question du “pourquoi tu t’infliges ça ?”, j’aurais pu répondre par un “Je le dois. Je nous le dois, à tous les trois.” Combien de fois l’ai-je invoqué en d’autres mots, cet argument ? Combien d’autres n’ai-je pas répéter que c’est mon rôle d’assumer mes conneries, de ramasser la merde que je brasse jour après jour ? Il n’en est pas un où je ne distille pas de la gnole à mon organisme pour me bercer de l’illusion que je contrôle mon corps, mes muscles et le fil de mes pensées. Rae n’est pas mon lad. Micah ne sera jamais ma béquille. Elles ne sont pas dévouées à me servir de planche de salut. Je préfère mourir que de les sacrifier sur l’autel de ma lâcheté. Dès lors, je défalque les non-dits de mon discours, j’abolis les mensonges, je distribue les vérités en rapport à mes faiblesses, la nuque penchée vers le gant de toilettes, les yeux rivés sur mes poings abîmés et les jambes battant au rythme de mon coeur perclus par la honte.
J’ai redouté les jugements et les réprimandes pourtant bien méritées. J’ai appréhendé l’idée que ma complice ficelle un monologue moralisateur. “Ce n’est pas la bonne façon de s’y prendre” aurait-elle pu conseiller, la légitimité au ventre : en matière d’addiction, elle en connaît un rayon. Or, elle me l’a épargné au profit de la douceur. Au plus je réitère ce “je sais” équivoque - il veut tout dire et ne rien admettre - au plus elle me couve de délicatesse. Elle balaie mes excuses sous le bon prétexte qu’elles ne sont pas utiles. Ses mains se referment sur mes joues qu’elles caressent doucement et je clos les paupières en me laissant aller contre sa paume. Je me convaincs de la véracité de son propos, histoire d’oublier mon impression que mon épouse a éloigné notre fille du danger qu’est son père. Je la remercie avec gratitude. «Tu pourrais l’être…» Tu en as le droit, ai-je songé, omettant que durant toute sa convalescence, jamais mon regard sur elle n’a changé. Au contraire, mes sentiments se sont renforcés de secondes à minutes. Je l’ai aimée avec plus de ferveur et je l’ai retrouvée plus passionné que jamais. Pourquoi ai-je tant de difficultés à imaginer qu’une telle dévotion, jumelée à l’indulgence, existe aussi pour moi ? Pourquoi, alors que je ne remets pas en cause ses sentiments ? Elle m’aime : j’en suis persuadé. La réciproque n’est ni moins ni plus intense. «Et je veux l’être pour toi aussi…» l’ai-je avertie, espérant qu’elle déchiffre le sous-entendu : “je pars pour mieux te revenir. Je pars pour être le mari idéal, le mari que je rêve d’être pour ma conjointe. Je pars pour ne plus jamais me détailler dans un miroir et me concéder à la médiocrité de me décrire en tant que père.”
∞∞∞∞∞ Aurait-il été plus idoine d’informer ma complice de l’état dans lequel elle me trouverait ? Est-il bon de persister à faire semblant de rien ? A fuir mon domicile pendant près de quarante-huit heures afin de me punir d’avoir craqué et d’avoir réclamé les sourires de ma fille et les bras de ma dulcinée au minimum pour une nuit ? En raccrochant, j’essaie de statuer sur ce qu’il convient de la rappeler ou non, sauf que je n’ai pas la robustesse pour ce faire. J’ai entamé mes calories en manifestant mon désaccord à propos de Ruth surveillant Micah pour la nuit. J’ai achevé le fond de mon stock d’énergie en tentative désespérée d’ouvrir les doigts, de déplier mes jambes, de me lever pour un tour dans la salle de bain. Inutile de préciser que Raelyn m’a surpris dans un état pitoyable, à côté de mon assiette, les yeux cernés de noirs, les joues rosies, le coeur palpitant, les mains froides tandis que toutes mes articulations me brûlent. J’ai l’air, non pas d’avoir ressuscité d’entre les morts, mais de m’en être relevé comme ces morts-vivants dans les films post-apocalyptique. Je suis aussitôt mu par le désir devenu habituel de demander pardon. A la place, je refuse gentiment de saisir la main secourable tendue par ma partenaire. «Ce n’est pas ce que je fais. J’essaie…» De la préserver ? De la protéger ? A ce stade, ce serait insultant : je ne suis pas foutu de quitter mon lit. En conséquence, je m’abstiens. Je prétends, qu’avant toute chose, je l’ambitionne tout contre moi. «Et moi, je me sentirais comme ça.» Et, le refrain de la mélodie entonnée par mon poison me chante ad libitum qu’il est déjà trop tard. Aussi ai-je lâché prise. Je me suis confessé de l'entièreté de mes désirs, de mes craintes, de mon inconfort à demeurer à des kilomètres de ma meilleure amie, de mon pilier, de mon phare dans la nuit, de mon amante, de mon tout. «Je sais. Je sais qu’au départ c’est moi qui l’ai voulu. Mais, regarde-moi.» A nouveau, mon coeur est gros. Il remonte jusqu’à ma gorge. «Dans quel état je suis ?» Je fais peine à voir. Elle le pense, elle-aussi. Elle a juste trop de respect à mon égard pour me l’envoyer au visage. «Mais je vais plus mal sans toi.» Et, j’ai besoin d’aide. J’ai besoin qu’elle m’enferme dans ma chambre jusqu’à ce que mon corps ne m’abandonne plus jamais. Après, peut-être parviendrais-je à marcher vers la guérison. «Tu me manques aussi. Beaucoup.» Et, j’en garde pour preuve mes doigts qui s’enroulent sur son avant-bras. J’accepte qu’elle me soutienne jusqu’à la salle de bain, qu’elle m’aide à grimper dans la baignoire, qu’elle s’emploie à me détendre en massant mes muscles les uns après les autres. J’accueille sa bienveillance avec les honneurs qu’elle mérite : un baiser dès que je suis capable de plus que de respirer normalement à son contact.
Je me suis autorisé aux laisser-aller grâce à l’eau chaude et à la vapeur qui se répand dans la pièce. Puis, je me suis épanché, non plus en portant l’étiquette du lâche, mais du type courageux de se mettre à nu puisqu’il y a droit. Il l’a déjà fait : il s’est lancé dans le vide sans filet pour demander cette beauté en mariage. « Tu regrettes parfois ? Maintenant que tu as conscience de ce que j’ai pu me foutre en l’air bien avant de te rencontrer, tu dois te dire que tu méritais mieux que de ramasser les pots cassés.» J’ai réussi à hausser les épaules et je l’ai vécu comme une victoire. «Il faut que je reste à la maison, quelques jours au moins, enfermés… Et je sais que c’est compliqué avec le casino, mais je ne vois plus d’autres solutions. Sortir juste pour aller au AA.» ai-je proposé, fouillant ma mémoire afin de me souvenir de la date où sera organisée cette réunion où la famille sera la bienvenue.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 4 Oct 2022 - 16:47 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsque je pousse la porte de la chambre du catamaran, mon cœur se serre dans ma poitrine. Pour Amos, j’aspire à être une force de la nature et, la plupart du temps, je sais l’être. Pour me substituer à lui le temps qu’il aille mieux, qu’il mette ses démons à la porte, je chasse toute faiblesse de mon corps ou de mon âme, je prends les choses à bras le corps, mais dieu que j’ai mal. Est-ce qu’il a ressenti ce jour où, sur le catamaran, il m’a découverte recroquevillée sur moi-même et visiblement en détresse ? Où a-t-il trouvé la force de me servir de béquille si son cœur a saigné autant que le mien ? Je sais que c’est le cas, parce qu’il m’aime autant que je l’aime et que, même pendant notre séparation, rien n’a jamais changé.
Il va mal. Il va mal et je me sens impuissante, plus encore lorsqu’il repousse ma main tendue. De quoi a-t-il peur ? Que je l’aime un peu moins chaque jour à cause de ce que j’ai vu ? Ma dévotion n’est-elle pas une preuve en soi, une qui justifie qu’il ait un peu plus confiance en notre couple ? « Ce n’est pas ce que je fais. J’essaie… » N’essaie pas. Ouvre-toi. C’est ce que mes yeux lui chuchotent, alors que mes doigts s’enroulent autour de son avant-bras. « Et moi, je me sentirais comme ça. » - « C’est moi Amos. » Doucement, je dégage une boucle de son visage que je caresse du bout des doigts. « Ça n'a pas d’importance si c’est moi. » Parce que nous nous connaissons sur le bout des doigts, lui et moi. Parce qu’un état passager, transitoire, ne peut pas entamer la façon dont nous nous voyons et nous aimons. Notre relation va au-delà du manque, de nos démons et de nos sorties de route.
Il me supplie de le laisser rentrer, et mon visage se teinte de tristesse. Je le suis pour lui, j’ai mal au cœur de me dire qu’il pense ne pas avoir sa place chez lui, chez nous, qu’il estime qu’une autorisation de ma part est nécessaire alors que son retour est tout ce que je souhaite depuis la première heure de sa défection. « Je sais. Je sais qu’au départ c’est moi qui l’ai voulu. Mais, regarde-moi. Dans quel état je suis ? » - « Et c’est supposé me faire changer d’avis ? J’ai pas changé d’avis Amos, bien sûr que tu peux rentrer. Je veux que tu rentres. » Assise sur le matelas, je n’ose pas bouger d’un centimètre de peur de réveiller ses douleurs. « L’état dans lequel tu es, ça ne change ni l’homme que tu es, ni les sentiments que j’éprouve pour toi. Ça ne change même pas leur intensité ou leur stabilité. » Je t’aime toujours autant, toujours de la même façon, toujours pour toujours. « Mais je vais plus mal sans toi. Tu me manques aussi. Beaucoup. » Sans geste brusque, je glisse ma main dans son cou, je la pose sur la peau de sa nuque et je dépose un baiser à la commissure de ses lèvres. J’ai toujours mal de voir qu’il souffre. Mais sa décision me soulage terriblement. Elle met fin à une ère que je déteste depuis que nous y sommes entrés. Ses doigts s’enroulent autour de mes avants-bras. Il accepte mon aide et, consciente de l’effort que cela lui demande, je ne dis rien. Je me concentre sur sa respiration, sur la mienne, sur chaque pas qu’il fait de peur de le voir trébucher. La pudeur et la fierté n’ont plus leur place quand, dans la baignoire, je l’aide à ôter son t-shirt. Lorsque je tourne le robinet d’eau, testant du bout des doigts la température, j’ai l’impression d’être projetée des mois en arrière et que, cette fois, les rôles sont inversés. La sensation qui en découle est étrange : un sentiment de solennité, de nostalgie, et de profonde reconnaissance pour tout ce qu’il a fait pour moi.
J’ai massé les muscles de ses épaules, de ses avant-bras et de sa nuque. J’ai déposé une myriade de baisers sur ses lèvres jusqu’à ce qu’enfin, il me semble reprendre des couleurs. A présent qu’il se sent mieux je le veille perchée sur le rebord de la baignoire, et je laisse mes doigts caresser la surface de l’eau. « Tu regrettes parfois ? Maintenant que tu as conscience de ce que j’ai pu me foutre en l’air bien avant de te rencontrer, tu dois te dire que tu méritais mieux que de ramasser les pots cassés. » Je l’observe, la tête penchée sur le côté avec, sur le visage, un air d’incompréhension franche et massive. Ma réaction est trop authentique pour qu’on puisse remettre ma sincérité en cause. « Si je regrette quoi ? Nous ? » J’ai l’ai parfaitement horrifiée qu’il puisse le penser : je le suis. « Bien sûr que non. Jamais. Tu n’as pas regretté quand j’étais à ta place. » Littéralement. Tétanisée dans cette baignoire. Je n’ai pas besoin de poser la question, je le sais. « J’avais fait un mode de vie de me foutre en l’air, avant toi. Et t’as jamais reculé ou regretté. » Alors que je n’ai jamais caché qui j’étais et les choix discutables que j’ai pu faire. « C’est pas trop dur pour moi. Fais-moi un peu confiance : si ça touche à nous, y’a rien qui est trop dur pour moi. » N’ai-je pas toujours montré que j’étais capable de soulever des montagnes pour peu que je le veuille ? N’ai-je pas démontré la force de ma résilience et de ma volonté ? J’ai besoin qu’il ait confiance en moi. « Il faut que je reste à la maison, quelques jours au moins, enfermé… Et je sais que c’est compliqué avec le casino, mais je ne vois plus d’autres solutions. Sortir juste pour aller au AA. » - « Alors on fera ça. Je prendrai tes clés de voiture si c’est ce qu’il faut faire. » Je ne peux pas l’isoler totalement sur le catamaran comme il l’a fait quand j’étais à sa place, mais je peux devenir l’ennemie de son addiction, celle qui se tiendra entre lui et une rechute. « C’est pas compliqué. Le casino, le Club, tu dois pas penser à tout ça. C’est pas compliqué. » Il a besoin de temps et, après tout, l’avantage d’être une équipe, n’est-ce pas de pouvoir se substituer l’un à l’autre lorsque c’est nécessaire ? J'esquisse un sourire un peu plus franc. « Je suis heureuse que tu rentres à la maison. Soulagée. » J'ai détesté chaque instant autant que j'ai nourris la peur qu'il lui arrive quelque chose.
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| | | | (#)Lun 10 Oct 2022 - 18:54 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW Est-ce que ça m’a coûté d’appeler ma dulcinée plutôt que mon parrain alors que mon corps, crispé, n’a répondu qu’en partie aux ordres soufflés par mon cerveau ? Non ! Il est des situations contre lesquelles ma vanité ne vaut rien. Il est des instants où mon épouse est la seule personne capable de m’extirper d’une quelconque torpeur. Celle-ci, elle broie du noir. Elle ressasse de vieilles blessures. Elle confond mes cauchemars avec la réalité. Hier soir, j’ai reproduit des gestes de survie semblables à ceux de l’accident qui m’a coûté ma place à l’armée. Allongé dans mon divan, j’ai suffoqué. Je me suis figuré recracher de l’eau des mes poumons pourtant vides : je n’étais pas à deux doigts de me noyer. Ma tête en était seulement persuadée et j’ai eu peur. Est-ce la raison pour laquelle je me suis réveillé, certes dans mon lit, mais plus raide que la canne d’un vieillard ? Est-ce la cause de mon malaise d’aujourd’hui ? Tandis que Raelyn m’a promis qu’elle ne tarderait pas, j’y réfléchis, longuement. J’y pense et je déduis : la relation de cause à effet est évidente. Elle l’est presque autant que ce qui m’a conduit vers la boisson, après la fête de noces organisée par ma mère. Ce sentiment de ne pas être un homme accompli, d’être imparfait parce qu’il a une famille, d’être inachevé parce qu’il n’en aurait pas obtenu l’approbation et, qu’en conséquence, aujourd’hui encore, il la cherche en fondant ses désirs sur ceux de ses parents, il a crucifié mon coeur. Il a abattu ma combativité d’un coup de crosse à l’arrière du crâne. Évidemment, j’assume ma responsabilité. Je ne remets pas en cause Raelyn : je ne la considère pas coupable de mes faiblesses. Elle n’incombe qu’à ma personnalité… celle que Rae pointe du doigt et qui crée en moi de furieux doutes sur qui je suis, sur ce dont je rêve, sur ce qui est véridique ou l’inverse, sur ce que à quoi j’ai rêvé et pour qui j’ai relevé des défis qui, d’antan, me dépassaient par absence d’ambition. Pour qui l’ai-je fait ? Pour moi ? Peut-être pas. Pour mes parents ? Non ! Pour Raelyn ? C’est possible… Ce n’est pas idiot d’envisager que je me suis élevé dans l’espoir que jamais elle ne cesse de m’aimer, de me regarder et, qui sait, de m’admirer malgré mes épisodes désagreux avec l’alcool dès lors que la boisson et moi nous acoquinons. Au moment où Raelyn a accouru à mon chevet, je ne distinguais déjà plus le bon grain de l’ivraie. J’entame des phrases que je ne termine pas. Je m’abandonne à ses mains qui me réchauffent, à ses caresses qui me rassurent. Ce qui quitte mes lèvres, par contre, est un appel à l’aide. Mon regard lui hurle des SOS puisque sur l’instinct, je ne tente pas d’avoir l’air digne. J’entreprends d’obtenir le droit de rentrer chez moi. Sans mon épouse, je vais de plus en plus mal. Les AA me sont d’un secours somme toute relatif. A force de remuer les traumas de mon passé sans m’apprendre à gérer les émotions qui en découlent, la solitude m’effraie. Elle se caractérise par des successions d’échecs qui martèlent mon coeur jusqu’à ce qu’il saigne. Sa carapace est fissurée et, manquant de bravoure, je l’autorise à s’exprimer à travers moi : « Non, ça justifie juste que… tu ne voulais pas de quelqu’un à modeler, mais tu n’attends pas que mes parents l’avaient déjà faits.» Ce n’est pas tout à fait une question. Ce n’est pas une déclaration non plus. C’est une assertion qu’il sera difficile de contrarier. J’appréhende qu’aucun réquisitoire ne m'assainisse de cette sensation. Elle n’en est plus vraiment une : elle est trop prégnante pour la définir avec autant d’abstraction. Je suis plus proche de la certitude, mais qu’à cela ne tienne… Est-il bon de soulever ce débat quand je suis diminué ? Quand je m'agrippe à Raelyn du peu de mon énergie encore en stock ? Je laisse aller ma nuque contre la paume de sa main et je reçois son baiser tel un cadeau, un présent que je n’aurais pas mérité, un bien volé, dérobé, ravi à un autre. Je me laisse guider vers la salle d’eau, m’assois sur le rebord de la baignoire tandis qu’elle se remplit. J’ai immergé à l’intérieur et les bienfaits ont été presque instantanés. Les massages de ma complice aidant, ses baisers me revigorant, j’ai respiré plus librement et je me suis vidé de quelques-unes de mes peurs abyssales. «J’ai confiance en toi, Raelyn. J’ai confiance en toi quand il s’agit de nous ou quand il s’agit de Micah. Mais, quand il est question de moi, je ne sais pas. Tu as confiance en moi, toi ?» Osera-t-elle jurer d’un “oui” au vu de l’image qu’elle me renvoie de moi-même ? Est-ce important alors que j’esquisse les contours d’une solution pour mon alcoolisme ? Que je l’expose tout de go ? Que, dans le fond, j’aurais apprécié que l’idée vienne d’elle ? Qu’elle prenne le taureau par les cornes ? Qu’elle se batte avec moi et contre moi lorsque j’aurais refusé ? C’est, à n’en point douter, la seule fois où j’aurais toléré - voire remercié - qu’elle m’émascule. Je ne le lui convie pas cela dit. Je clos les paupières, me laisse glisser contre l’étain de la baignoire et accroche mes mains à celle de ma partenaire. «Tu ne devrais pas l’être. Je ne vais pas être facile. Et, je ne te parle pas seulement de ce que je pourrais te demander, mais plutôt de ce que je vais revivre.» ai-je allégué avant d’entamer le récit de cet accident que je tais, celui où j’ai failli mourir noyer, celui où j’ai entendu mes Hommes hurler de terreur, celui où nous avons draguer les eaux pour retrouver des morceaux de mes frères d’armes, pas toujours entiers, souvent en lambeaux. «Mais, il faut que je rentre. Il faut que je rentre, mais que tu me promettes de ne pas laisser Micah m’entendre.» J’ai réclamé une promesse et me suis demandé si, sur l’heure, elle est davantage au fait avec ce qui m’a poussé à m’éloigner de mon foyer.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 11 Oct 2022 - 10:27 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Non, ça justifie juste que… tu ne voulais pas de quelqu’un à modeler, mais tu n’attends pas que mes parents l’aient déjà faits. » Je fronce les sourcils mais mes doigts ne divorcent pas de la peau de sa nuque. Je le garde contre moi, en espérant qu’il se fiera à mes gestes et mon inquiétude pour comprendre que je n’ai pas la moindre intention de le repousser ou de le désaimer. Comment peut-il croire que ce que j’ai sous les yeux me repousse ou me dégoute de l’homme qu’il est ? Je suis tombée amoureuse de l’homme qu’il est dans son entièreté, pas à cause de ça, mais pas en dépit non plus. Ses failles ne sont pas un défaut que je voudrais changer pour l’aimer un peu plus. Je ne veux qu’il se soigne de son addiction que parce que les médecins ont émis l’hypothèse que, s’il continue dans cette voie, je le perdrai plus tôt que tard. Et je ne peux l’autoriser. C’est impensable et l’hypothèse seule est douloureuse. Et cette affirmation sur ses parents, que veut-elle dire ? Qu’il pense que j’ai l’impression qu’il a menti sur la marchandise en se présentant comme un homme accompli mais qu’il ne l’est guère, qu’il n’est que le produit de son éducation et sous l’influence de ses parents ? Pourquoi ? La réponse n’est guère difficile à trouver : à cause de ce qu’il s’est passé lors de cette fête organisée par sa mère pour célébrer notre mariage. Dieu que je suis heureuse que ce n’ait pas été le vrai jour et que la vraie cérémonie nous appartienne, constituée uniquement de souvenirs aussi beaux que passionnés. « Je ne suis pas déçue et je ne regrette rien Amos, tu m’entends ? » La main toujours posée derrière sa nuque, je colle mon front contre le sien. Je respire son parfum et je resserre un peu mes doigts, comme mue par le désir de faire fusionner ma peau avec la sienne. Le sujet mérite qu’on s’y attarde, mais pas maintenant. J’y reviendrai quand il ira mieux puisque la priorité est de l’aider à avoir moins mal.
Je le guide jusqu’à la baignoire et, comme à chaque fois qu’il a besoin de moi, je repousse les limites imposées par ma petite taille et mon gabarit. Je bande les muscles de mes bras, de mes avant-bras et de mes cuisses dans un dernier effort pour le glisser dans la baignoire et le débarrasser de ses vêtements. Là, je ne m’éloigne pas, je masse ses muscles, j’embrasse sa nuque et je caresse ses cheveux. Il faut à peine moins d’une heure à ses muscles pour perdre leur raideur à pour que ses joues retrouvent une teinte plus rosée que grisâtre. Je m’installe alors à ses côtés, assise sur le rebord de la baignoire, mes doigts jamais bien loin de la peau de son torse ou de son avant-bras. « J’ai confiance en toi, Raelyn. J’ai confiance en toi quand il s’agit de nous ou quand il s’agit de Micah. Mais, quand il est question de moi, je ne sais pas. Tu as confiance en moi, toi ? » Je penche la tête sur le côté, tentant de comprendre où il veut exactement en venir et quelle est la nuance qu’il cache derrière ses mots. « Tu n’as pas confiance en ce que je vois en toi ? » Se fie-t-il à mes sentiments et mon amour, puisque c’est englobé par le nous, mais pas à ma façon de le percevoir et de l’appréhender ? « J’ai confiance en toi lorsqu’il s’agit de moi, de nous ou de Micah. » Et au sujet de l’alcool ? Est-ce nécessaire de pointer du doigt que, pour l’instant, je ne suis pas certaine qu’il soit assez guéri pour être laissé seul avec une bouteille de whisky ? Est-ce une preuve de défiance quand je connais la puissance de l'addiction ? M’aurait-il laissée avec un rail de coke quand je n’étais pas sevrée ? Non, parce qu’il avait peur que je me foute en l’air et, au demeurant, il avait raison de ne pas m’estimer capable de faire preuve de discernement lorsqu’il était question de drogues. Je n’ai pas peur qu’il nous fasse du mal, à moi et à notre fille, mais j’ai peur qu’il s’en fasse à lui. « Lorsqu’il s’agit de toi, j’ai peur que tu te fasses du mal. » Parce qu’il est addict et que je sais ce que c’est. « Parce que je sais ce que c’est que de se sentir comme tu te sens, et d’être persuadé que la seule solution, c’est de céder. » Et je veux qu’il revienne. Dieu que je veux qu’il revienne auprès de moi pour m’autoriser à nouveau à être son garde-fou. Suite à se défection, je n’arrive plus à trouver la certitude que c’est encore ce qu’il veut que je sois et la place qu’il m’autorise à prendre.
« Tu ne devrais pas l’être. Je ne vais pas être facile. Et, je ne te parle pas seulement de ce que je pourrais te demander, mais plutôt de ce que je vais revivre. » - « Pouvoir t’aider, pouvoir te protéger de toi-même comme tu l’as fait pour moi, c’est tout ce que je demande. » Je l’assure avec aplomb et, tandis que je sens qu’il s’apprête à commencer son récit, je descends de mon perchoir pour m’asseoir sur le sol de la salle de bain, appuyée contre le rebord de la baignoire, et je glisse ma main dans l’eau pour pouvoir la refermer autour de la sienne. J’écoute sans l’interrompre. J’écoute, mon regard plongé dans le sien même lorsque la peine ou la honte le pousse à s’en détourner. J’écoute et j’ai mal, non pour ces inconnus qui ont trouvé la mort ce jour-là, mais pour lui qui me donne l’impression d’en porter le fardeau aujourd’hui encore. J’ai mal pour lui qui a été blessé par cet événement. Je le devinais. Mais sans connaître les détails de l’histoire, je n’avais pris la mesure que de la blessure physique alors qu’elle a fait bien plus de dégâts sur un niveau psychologique. J’ai mal pour ce jeune homme d’une trentaine d'années qui est passé à côté de la mort et qui, pendant des heures, l’a contemplé dans les yeux vides de ses camarades ou, plus terriblement, au travers des lambeaux de leur corps. Je comprends qu’il n’a peut-être pas été déclaré inapte à cause d’un handicap physique - je n’en ai jamais vu chez lui - mais à cause d’un traumatisme bien plus profond et compliqué à guérir. Lorsqu’un passage lui semble compliqué à raconter, semble réveiller trop d'émotions, je caresse sa joue ou je pose une main sur son torse. « Mais, il faut que je rentre. Il faut que je rentre, mais que tu me promettes de ne pas laisser Micah m’entendre. » - « Il faut que tu rentres. » Une larme coule sur ma joue, une seule qui englobe à la fois autant ma peine face à sa détresse que celle que j’ai ressentie quand il est parti. Elle contient aussi tout le soulagement que je ressens à l’idée de ne plus être tenue loin de lui, à l’idée qu’il rentre. « Tu n’es pas responsable tu sais. De l’accident, d’avoir survécu, de pas avoir su comment gérer tout ce que tu ressentais. » J’ai compris à présent que c’était en partie ça, qu’il se sentait coupable. Sinon, pourquoi n’avait jamais répondu aux invitations de l’armée et avoir eu besoin d’un stratagème opéré par son père pour accepter de s’y rendre et accepter une récompense. « Et tu n’es pas coupable pour l’alcool non plus. Et rien de tout ça change la façon dont je te vois ou l’homme que tu es… » Mes doigts se resserrent autour des siens sous la surface de la baignoire. « Je t’aime Amos. Je t’aimais hier, je t’aime aujourd’hui. » Même alors qu’il traverse une passe difficile. De toute évidence, ce qu’il m’a confié ne change rien à ça. « Et je t’aimerai quoi qu’il arrive. Tu peux avoir confiance en ça. » J’aimerai qu’il en ai la certitude. J’aimerais que rien ne lui fasse craindre un désamour, pas un sevrage difficile, pas une dispute, pas nos conceptions différentes de l’éducation de notre fille - arriver à accorder nos violons et mon seul souhait - rien de tout ça. Nous avons besoin de reparler de Kilcoy, de sa fuite sur le catamaran alors que ce n’est pas ici, chez lui, mais pour l’instant, je n’ai à cœur qu’une seule chose : qu’il rentre. « Je te le promets. Et je te promets aussi que je ne laisserai pas Micah nous entendre. Même si je ne pense pas qu’elle ait besoin d’être protégée de toi. J’en suis même certaine. » Si je mettais ma main au feu, elle ne brûlerait pas.
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| | | | (#)Jeu 13 Oct 2022 - 19:57 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW Je suis lucide sur chacune de mes assertions, qu’il s’agisse de celles à propos du formatage de mon cerveau par mes parents, de ma requête désespérée de rentrer au loft, auprès des miens, de la nécessité de protéger Micah des conséquences de mes traumas ou des questions à propos de la foi, la mienne envers ma partenaire et celle qui relève du contraire. Je suis également conscient du contact des mains de Raelyn sur ma peau, du bras qu’elle me tend dans le but de me servir de béquilles, de la faiblesse de mes jambes qui supportent mal et de ma lutte intérieure pour dompter le découragement de mon corps. J’entreprends de rassembler les restes de ma combativité. Il n’en reste plus grand chose cependant. Je ne détiens que cette conviction martelée par ma dulcinée : l’orgueil n’a pas de place entre nous, son amour m’est consacré et qu’elle est tout à ma cause acquise. N’est-elle pas fatiguée de me le répéter encore et encore ? Quand se lassera-t-elle de frapper contre le bois d’ébène de ma tête dure ? Cloîtré dans mon mutisme - pourtant, je l’écoute - et alors que nous approchons de la salle de bain et que j’entre dans la baignoire, je regrette de lui infliger ce spectacle et les conséquences de mes blessures, celles qui sont la source de mes insécurités. Après tout ce que nous avons traversé, ma femme et moi, je n’ai plus à douter de notre solidité et, a priori, ce n’est pas l’objet de mes appréhensions. Ces dernières, elles poussent de la terre viciée par la boisson. Elles sortent de la fange des mensonges de mon addiction. Elles s’élèvent depuis la glèbe des exigences de mon éducation. Un homme défaillant ne peut être un bon mari. S’il en donne l’impression, c’est parce qu’il porte bien le déguisement. Qu’arrivera-t-il quand j’en serai déshabillé par la succession de mes échecs ? Par cette fatalité chantée par mon assuétude que jamais elle ne m’autorisera à redevenir indépendant ? Ce fatum me plonge moins dans l’eau que dans l’angoisse et, quoique je me détende, Rae en est l’unique cause. Ce n’est pas la première fois que de mes réflexions affluent la certitude qu’elle est mon anti-dépresseur, qu’elle opère sur moi tel un anxiolytique. Ceci étant, j’aurais souhaité qu’elle n’ait pas à payer l’addition de mes consommations du passé. J’aspirais à l’en préserver et, mu par la déception, je me tais. Je me tais jusqu’à ce que les résistances de mon corps finissent par céder. Les paupières closes, je me suis laissé aller. J’ai trié les tiroirs de mon cerveau. J’ai étayé la liste de mes combats et j’en ai choisi un pour maintenant - aller mieux - et un autre pour plus tard, pour dans quelques jours, pour l’heure où je ne souffrirai plus physiquement et la minute où je serai lavé du sentiment de n’être plus qu’une moitié d’homme. « Et, je ne me ferai pas de mal.» Pas volontairement, aurais-je dû ajouter, si bien que je me corrige. «En tout cas, je ne fais rien dans ce but-là.»
En attendant, je déploie mes tracas en éventail, ceux que j’ai jugé bon d’amorcer afin que ma complice tranche dans le vif le moment venu. A priori - et à juste titre - elle estime qu’il n’est pas arrivé et, tacitement, je l’en remercie d’un sourire souffreteux. Il est chiffonné, à l’instar de ma raison. Par chance, elle n’est pas en papier : on y verra plus trace dès lors que je me sentirai mieux. Notre relation est protégée par une épaisse couverture à l’instar de celle qui recouvre le récit des histoires les plus précieuses. La nôtre est un chef-d'œuvre que nous avons écrit à deux. J’y tiens, je le respecte, je ne le vendrais pas aux enchères même en période de vache maigre. Alors, d’une voix caverneuse, éraillée par les affres de l’épuisement, je lui déclare cette flamme qui brûle dans mon coeur, qui réchauffe tout mon être, qui m’enveloppe l’âme et qui dansent dans mes pupilles avec plus d’intensité qu’une chandelle. C’est un véritable feu de camp ce “je t’aime” qui trouble le silence qui nous sépare. Il comble la distance entre nous tandis que j’attrape l’une de ses mains de la mienne. Elles forment à présent un entrelac évocateur de ce que nous sommes : inséparables. En outre, mes idées noires, presque suicidaires, m’ont déserté le jour où j’ai troqué mon extrême affliction par le désir fou de la vengeance. Elle s’est confrontée à ses limites lorsque Raelyn a failli succomber, dans mes bras, à une surconsommation de stupéfiants. Si elle était déjà ma priorité, la sauver m’aura obsédé. Ai-je le droit de l’empêcher de me renvoyer la pareille ? Je ne sais pas. Son aide ne serait-elle pas, par définition, plus légitime que la mienne étant donné que nous ne survivons pas difficilement à une rupture ? Probablement. «Et je comprends.» Je te comprends lui ai-je rétorqué, pivotant mon cou grinçant dans sa direction. J’ai happé ses pupilles anxieuses et leur lueur m’a crucifié. J’ai l’impression d’avoir jeté trois doubles au Monopoly et d’être renvoyé à la case départ. Alors, plutôt que de radoter sur mes préoccupations, j’ai baissé les yeux sur nos mains jointes. «Viens près de moi.» Ne reste pas assise près de la baignoire, ai-je sous-entendu, la suppliant à demi, comme si c’était nécessaire.. «J’ai besoin de sentir ta peau contre la mienne.» Après, nous rentrerons. Elle restera sans doute auprès de moi la nuit durant et, demain, je vivrai enfermé dans la suite parentale dès que mon corps beuglera sa douleur et me réclamera, pour ne pas se roidir, une dose de mon poison. «On va s’en tirer. Tous les deux.» Grâce à toi, je vais m’en sortir, aurais-je pu exprimer plus clairement. En a-t-elle besoin, celle qui lit en moi comme dans un livre ouvert ? Est-ce utile d’oraliser que, cette phrase, elle signifie que j’accepte de m’appuyer sur ma conjointe.
Sujet clôturé |
| | | | | | | | (Amelyn #75) ► A HARD PILL TO SWALLOW |
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