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Message(#)(zoya) don't I make it look easy. EmptyVen 9 Sep - 23:00


(c) joutscn & harley
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@ZOYA LEWIS & JAMES

Le rendez-vous avait été pris au Epicure Fashion Bar, sur les coups de quatorze heures. L'énième d'une journée qui en compterait beaucoup d'autres et qui valait à James d'avoir sauté l'étape du déjeuner pour gagner quelques précieuses minutes entre deux entrevues. Il devait encore rencontrer divers intervenants pour les préparatifs du défilé, mais aussi des journalistes qui couvriraient l'événement. Donner des interviews n'était jamais la partie de ce métier qu'il préférait mais James le savait, il y avait des limites à ce qu'il pouvait déléguer et ça n'était pas Millie, aussi intelligente et informée qu'elle soit, qui pourrait répondre à sa place. L'anglais n'avait donc pas une minute à lui, à quelques jours à peine du grand lancement, pourtant il avait tenu à ce que son rendez-vous avec Zoya se fasse dans des conditions optimales. Parce qu'il était là encore question de travail, bien sûr, mais aussi parce qu'il lui portait un respect indéniable. Lorsque la brune fit son apparition face à la table qu'il leur avait choisi, James se leva pour l'accueillir et lui offrir une poignée de main engageante. « Merci d'être venue. » Il lui avait paru plus simple de la recevoir à deux pas de là où se tiendrait le défilé, pour que Zoya puisse se faire une idée tangible de son futur environnement de travail. Les cocktails, c'était histoire de s'entretenir dans une ambiance un peu plus décontractée avant de se replonger dans la partie la plus éreintante des préparatifs. « J'ai pensé qu'on pourrait faire d'une pierre deux coups. Parler boulot et tester la carte qu'ils comptent proposer pendant le défilé. » Il ne serait pas un bon organisateur s'il ne prenait pas cette peine, après tout il se devait de veiller à ce que chaque détail rende justice au travail qui avait été fourni pour que cet événement soit mémorable. « Tu as du voir que ça prenait forme. On touche au but, en fait. » Il fallait se rapprocher des jardins pour vraiment en juger, mais le coin arborait déjà une allure différente. Et ce n'était pas fini. « Tout ça, je sais que c'est un peu différent de nos contrats habituels, mais je veux vraiment que ce soit toi qui t'occupe d'immortaliser le show. » Il le lui avait dit une première fois par téléphone et avant même de lui expliquer les enjeux d'un tel événement : il avait confiance en elle, confiance en la photographe qui en l'espace de plusieurs mois était devenue une collaboratrice de choix et quelqu'un à qui il n'hésitait pas à faire appel pour certains projets. Celui-ci était sans doute l'un des plus ambitieux.

« Comme tu le sais, l'événement est ouvert à tous. Ça veut dire que ceux qui défileront sur le podium seront sûrement pas aussi à l'aise et professionnels que les modèles que tu as l'habitude de photographier. » En d'autres circonstances, cette idée aurait fait naître une grimace dubitative sur le visage du créateur, mais cette fois il avait personnellement accepté que le défilé s'adresse à tous ceux qui pourraient vouloir se frotter au podium. Il trouvait l'idée innovante et audacieuse, et il savait qu'un tel événement ne pourrait avoir que des retombées positives pour Weatherton. Autrement dit, tout le monde y gagnait. « Je vais pas te mentir, je m'attends à ce qu'on ait quelques ratés. Certains regarderont sûrement pas où ils mettent les pieds, d'autres auront pas l'habitude de marcher avec des talons... Ajoute à ça le stress de défiler devant des centaines de personnes, et on aura de la chance si personne ne s'évanouit. » Si des mannequins professionnels et entraînés n'étaient pas à l'abri d'une chute, il y avait fort à parier pour qu'ils assistent ici aussi à quelques cascades. Ça faisait partie des risques, et James était conscient que tout se déroulerait bien différemment des défilés qu'il avait l'habitude de diriger. « Mais si j'ai fait appel à toi, c'est parce que je sais qu'une photographe de ton talent fera oublier ces imperfections. » Il ne lui demandait pas de glamouriser à outrance un événement censé rester accessible, simplement de capturer des moments dont ces gens pourraient être fiers. Pour beaucoup, l'occasion de porter des ensembles de Haute Couture et de défiler devant un public ne se représenterait pas. « C'est pas un challenge qui devrait te faire peur, pas vrai ? » Il lâcha complètement la carte des yeux pour soutenir son regard plusieurs secondes, un sourire joueur au coin des lèvres. Elle n'avait jamais tremblé devant un défi d'aucune sorte, il savait qu'elle saurait aussi relever celui-là.
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Message(#)(zoya) don't I make it look easy. EmptyJeu 29 Sep - 22:26

don't i make it look easy - ft    @James Weatherton #1 


Septembre 2022 Pour la troisième fois aujourd’hui, voilà qu’elle est maladroite. D’abord, elle se renverse sa tasse de café sur le chemisier qu’elle avait prévu de revêtir pour sa rencontre avec James. Ensuite, elle tombe les clés dans les escaliers qui dévalent ceux-ci jusqu’en bas, alors qu’elle n’a pas encore fermé son loft à clé et que Chloe ne tient pas en place maintenant qu’elle sait bien aligner un pied devant l’autre. Et finalement, lorsqu’elle descend du bus l’amenant juste devant l’Epsilon Fashion Bar, le lieu de rendez-vous avec le créateur, voilà qu’elle manque la dernière marche et manque de s’étaler devant tout le monde. Un « Fuck » sort inévitablement d’entre ses lèvres avant de longuement soupirer pour se ressaisir. Non ce n’est pas d’elle d’être stressée pour un rendez-vous, pas du tout même. Elle a toujours eu ce côté décontracté face à n’importe quel collaborateur pour qui elle a pu travailler, toujours à l’aise dans ses pompes et pourtant, aujourd’hui, elle a la sensation que, si elle se rate, sa vie est foutue. C’est donc ça d’avoir passé le cap de la trentaine ? Devenir angoissée pour un rien ? Oh wait non ça, ça a commencé dès l’instant où elle est devenue mère… plus de responsabilité tout ça. Bref, elle pénètre dans le bar et après qu’on l’ai renseigné sur l’endroit exact où se trouvait James, voilà qu’elle prend la direction de sa table, sourire aux lèvres quand leurs regards se croisent « Merci d'être venue. » « Et c’était pourtant pas gagné » Ca sort, spontanément, incapable de se retenir alors qu’elle est là avant tout pour un rendez-vous pro et non pas pour retrouver un pote à qui elle va raconter tous ses malheurs. Elle prend place alors et tente de se rattraper «  Mais naturellement, j’ai hâte qu’on discute de tout ça » et par tout ça elle parle de ce défilé qui pointe le bout de son nez, celui-là même où elle va devoir faire ses preuves auprès de James et ne pas lui faire regretter de l’avoir choisi elle et pas un autre photographe. « J'ai pensé qu'on pourrait faire d'une pierre deux coups. Parler boulot et tester la carte qu'ils comptent proposer pendant le défilé. » Et les yeux de Zoya s’illuminent alors qu’elle se rend compte qu’en plus de parler boulot, comme il le dit, ils vont tester les différents cocktails présents sur la carte. Et ils semblent nombreux « C’est un bon compromis, je trouve. Où est-ce que je signe ? » fait-t-elle en battant exagérément des cils, laissant échapper un petit rire avant de retrouver son sérieux alors qu’elle se saisit distraitement d’une carte, sans pour autant manquer un mot de ce que James lui dit « Tu as du voir que ça prenait forme. On touche au but, en fait. » « J’ai eu le temps d’apercevoir effectivement que quelques aménagements avait été fait. Je suis certaine que ça va être grandiose » Parce qu’elle lui a déjà dit, mais elle admire sa virtuosité, son originalité et cette vision qu’il peut avoir des choses et qu’il sait parfaitement mettre en avant au travers de ses œuvres. Tout comme ce perfectionnisme certain dans lequel Zoya se retrouve elle-même, quand pourtant elle parait être une personne un peu borderline parfois, mais qu’en apprenant à connaitre, et notamment à travers son métier, il est possible de voir à quel point elle aime le travail bien fait. « Tout ça, je sais que c'est un peu différent de nos contrats habituels, mais je veux vraiment que ce soit toi qui t'occupe d'immortaliser le show. » En réalité, Zoya a déjà travaillé pour de grandes maisons de couture, a déjà couvert des événements comme la Fashion Week à New York, Milan ou Paris. Mais cette fois, l’image de Weatherton repose entièrement sur elle et c’est sûrement pour cette raison qu’elle a cette appréhension supplémentaire. Pour autant « Et j’en suis honorée, encore une fois, merci de me faire confiance James. Tu ne seras pas déçue » et c’est une garantie qu’elle lui offre et elle se démènera pour que ce soit le cas, ayant déjà prévu, elle de son côté, et notamment dans sa vie personnelle, pour se donner à 100% pour l’événement qui s’en vient. La garde de Chloe par ses parents en dehors des heures de la crèche, tout comme le souhait de mettre en stand-by son projet de déménagement, qu’elle reprendra une fois l’événement terminé.

« Comme tu le sais, l'événement est ouvert à tous. Ça veut dire que ceux qui défileront sur le podium seront sûrement pas aussi à l'aise et professionnels que les modèles que tu as l'habitude de photographier. » Elle en avait conscience, ils en avaient parlé déjà et cela n’effrayait pas Zoya, bien au contraire. Un défi de plus dans lequel se lançait, l’idée aussi que des personnes lambdas se lancent sur les podiums et surtout l’opportunité qu’on leur laisse de le faire lui plaisant tout particulièrement, elle qui était plutôt partisane du naturel et du be yourself plus que du bling bling et de la perfection physique. « Je vais pas te mentir, je m'attends à ce qu'on ait quelques ratés. Certains regarderont sûrement pas où ils mettent les pieds, d'autres auront pas l'habitude de marcher avec des talons... Ajoute à ça le stress de défiler devant des centaines de personnes, et on aura de la chance si personne ne s'évanouit. » « Il y en aura c’est certain. Mais je trouve ça intéressant… » Zoya parait pensive, une idée semblant germer dans sa tête à cet instant. « Mais si j'ai fait appel à toi, c'est parce que je sais qu'une photographe de ton talent fera oublier ces imperfections. (…) C'est pas un challenge qui devrait te faire peur, pas vrai ? » Elle sort de ses pensées, un sourire joueur prenant place sur ses lèvres alors qu’elle soutient le regard de James « Me faire quoi ? Je ne connais pas ce mot fait-t-elle en riant doucement Bien sûr que tu peux compter sur moi pour faire oublier les ratés… Mais je me dis aussi que ça pourrait être quelque chose qu’on pourrait aussi mettre en avant… elle se risque à cette proposition, pas certaine que cela intéresse et plaise à James, mais elle se lance tout de même, se redressant sur sa chaise en croisant les jambes, ses mains réalisant quelques gestes alors qu’elle expose son idée Ce serait intéressant de jouer sur ce contraste de la perfection, celle qu’on veut donner et mettre constamment en lumière… et ces imperfections qui seront nécessairement présentes. Tu offres la possibilité à de parfaits inconnus et amateurs de défiler pour la première fois et dans des créations grandioses. Bien sûr qu’ils vont avoir envie de souvenirs intactes pour ce grand jour mais… est-ce que ce ne serait pas l’occasion de mettre en avant aussi l’acceptation de soi en montrant ces imperfections ? Pour aller encore plus dans cette idée que rien n’est parfait et que, pour autant, ce n’est pas une fin en soi ? Parce que, peut-être qu’un amateur va tomber sur le podium, mais cela arrivera peut-être aussi à une mannequin expérimentée ? Peut-être même à toi James ? Elle laisse volontairement un blanc pour le pousser à envisager cette possibilité Et je suis persuadée que si on montre cet envers du décor, cette version plus sincère du défilé, cela ne pourra être qu’un plus pour la marque ». C’est avec conviction qu’elle expose ces idées « Par exemple, ce matin, je me suis renversée entièrement ma tasse de café sur l’ensemble que j’avais prévu de mettre pour cette entrevue, j’ai dû descendre et remonter les escaliers de mon immeuble pour aller chercher mes clés qui ont dégringolé jusqu’au rez-de-chaussée avec ma fille en bout de bras et j’ai manqué de me prendre une gamelle monumentale en sortant du bus, et je suis persuadée qu’en me voyant là, devant toi, tu ne t’en doutes pas un seul instant ? Je parais toute fraîche, parfaitement relax et pourtant… ce n’est pas le cas Zoya et sa sincérité Bref tout ça pour dire que ce serait peut-être l’occasion de casser les codes et que si c’est Monsieur James Weatherton en personne qui lance cette idée, ce ne sera qu’un plus pour lui et sa marque ». Et un sourire convaincu et faussement innocent illumine son visage avant qu’elle ne plonge son regard sur la carte qu’elle a ouvert quelques minutes auparavant, assoiffée par son monologue.


(c) ANAPHORE
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Message(#)(zoya) don't I make it look easy. EmptyLun 24 Oct - 21:19


(c) joutscn & harley
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@ZOYA LEWIS & JAMES

« Et c’était pourtant pas gagné. » Un soupçon de surprise éclaira le regard du créateur, qui crut comprendre que la jeune femme avait rencontré quelques difficultés avant de finalement arriver à bon port. « L'univers ne voulait pas que tu te rendes à ce rendez-vous ? » Ou bien était-ce un voisin grincheux ou un animal de compagnie capricieux ? Quoi qu'il en soit elle avait pu faire le déplacement et James en était plus que ravi, impatient de discuter avec elle des détails de ce défilé. « Mais naturellement, j’ai hâte qu’on discute de tout ça » Ce n'était pas par téléphone qu'ils auraient pu passer en revue tous les détails qui les intéressaient et s'assurer qu'ils étaient bien sur la même longueur d'ondes – ce dont James ne doutait pas vraiment, toutefois. Il ne l'avait pas sollicitée sans raison, après tout. « J'en attendais pas moins de toi. »

Et parce qu'il n'avait pas prévu de perdre de précieuses minutes à échanger des banalités plutôt qu'à parler boulot, il était sans doute opportun qu'ils en profitent pour essayer la carte du bar, lequel ferait après tout lui aussi partie de l’événement en lui-même. « C’est un bon compromis, je trouve. Où est-ce que je signe ? » Un sourire entendu au coin des lèvres, James laissa son regard se balader distraitement sur le menu avant de relever les yeux jusqu'à ceux de Zoya, soufflant d'un ton volontairement mystérieux. « Toujours attendre d'avoir lu le contrat avant de le signer. Je suis peut être pas autant digne de confiance que j'en ai l'air. » Et ceux qui le connaissaient auraient même tendance à dire qu'il ne faisait jamais de cadeaux en affaires, peu importe à quel point il savait aussi agir en gentleman lorsque la situation le nécessitait. James ne s'était jamais encombré de beaucoup de scrupules et si beaucoup louaient naturellement son talent et son audace pour expliquer son succès, il était tout aussi vrai qu'il n'avait pas hésité à marcher sur quelques plate-bandes pour tracer son chemin. « J’ai eu le temps d’apercevoir effectivement que quelques aménagements avait été fait. Je suis certaine que ça va être grandiose. » - « C'est le fruit de longues semaines de travail, j'admets que je suis fier de voir que ça prend forme. » La ville comptait sur eux pour faire de ce défilé un événement dont beaucoup sauraient se souvenir et il va de soi que James et ses équipes, habitués à ce genre de pression, donnaient le meilleur d'eux-mêmes pour être à la hauteur du challenge. Ces jardins présentaient un certain nombre de particularités qui n'étaient pas vraiment pour leur faciliter la tâche, mais tout prenait finalement forme et le plus gros était déjà derrière eux. Zoya, elle, aurait à tenir un rôle clé dans toute cette affaire puisqu'il comptait ni plus ni moins sur elle pour immortaliser le passage de leurs apprentis mannequins, le jour J. Une responsabilité à la hauteur du talent et de la polyvalence qu'il lui connaissait. « Et j’en suis honorée, encore une fois, merci de me faire confiance James. Tu ne seras pas déçue. » Il hocha la tête, convaincu lui aussi qu'il n'aurait pas à le regretter. « Je le sais déjà. Tu me connais maintenant assez pour savoir que je mettrais pas un tel enjeu entre tes mains si j'étais pas convaincu que tu relèveras parfaitement le défi. » Il avait eu tout le loisir d'apprendre à les connaître, elle et son travail, au cours des derniers mois. Il avait découvert toute la passion qui l'animait, toute l'énergie qu'elle mettait dans chaque projet et à quel point elle était capable de se renouveler en permanence. « J'aime ton travail, et j'aime ta vision des choses. Et j'ai besoin d'avoir confiance en ceux avec qui je travaille, c'est primordial à mes yeux. » Une confiance que Zoya avait acquise, non pas parce qu'elle lui avait été personnellement présentée par son cousin – l'une des rares personnes à qui James se fie entièrement en ce monde – mais parce qu'elle n'avait justement jamais compté sur ça et toujours montré à quel point son travail était important pour elle.

Le défilé, lui, présenterait de nombreux défilés artistiques et logistiques, mais James avait justement signé en sachant que ça demanderait de nombreux efforts et ajustements pour toucher du doigt le résultat qu'ils recherchaient. « Il y en aura c’est certain. Mais je trouve ça intéressant… » Un point de vue qu'ils étaient deux à partager, ce défilé n'ayant pas vocation à promouvoir le culte de la perfection mais justement à sensibiliser un public différent. « Me faire quoi ? Je ne connais pas ce mot. » - « C'est ce que je pensais. » Il répliqua dans un sourire joueur, ses yeux plantés dans les siens en signe de défi. Il connaissait la détermination de Zoya et savait qu'elle était la personne toute désignée pour cette tâche, elle que l'ampleur de l’événement ne suffirait pas à intimider. « Bien sûr que tu peux compter sur moi pour faire oublier les ratés… Mais je me dis aussi que ça pourrait être quelque chose qu’on pourrait aussi mettre en avant… » Reportant toute son attention sur Zoya, James arqua un sourcil intrigué. « Je t'écoute. » Il était ouvert à ses propositions, convaincu que la photographe avait un point de vue légitime à faire valoir et assez d'expérience de l'autre coté de l'objectif pour avoir réfléchi à des idées que James n'aurait pas pu avoir, même de par sa fonction de directeur artistique. « Ce serait intéressant de jouer sur ce contraste de la perfection, celle qu’on veut donner et mettre constamment en lumière… et ces imperfections qui seront nécessairement présentes. Tu offres la possibilité à de parfaits inconnus et amateurs de défiler pour la première fois et dans des créations grandioses. Bien sûr qu’ils vont avoir envie de souvenirs intactes pour ce grand jour mais… est-ce que ce ne serait pas l’occasion de mettre en avant aussi l’acceptation de soi en montrant ces imperfections ? Pour aller encore plus dans cette idée que rien n’est parfait et que, pour autant, ce n’est pas une fin en soi ? Parce que, peut-être qu’un amateur va tomber sur le podium, mais cela arrivera peut-être aussi à une mannequin expérimentée ? Peut-être même à toi James ? » - « Je vois ce que tu veux dire, oui. » Quand bien même il était sans doute trop gonflé d'assurance pour manquer un jour de s'écrouler sur le podium, il était bien placé pour savoir que personne n'était parfaitement infaillible et que leur métier consistait simplement à faire qu'aucun spectateur ne puisse en avoir conscience en assistant au spectacle. Ce que proposait Zoya était donc novateur à plus d'un titre : souligner les imperfections n'était pas commun dans le milieu de la mode. « Et je suis persuadée que si on montre cet envers du décor, cette version plus sincère du défilé, cela ne pourra être qu’un plus pour la marque. » James secoua la tête d'un air pensif, se saisissant du stylo qu'il gardait toujours précieusement rangé dans la poche intérieure de sa veste avant de gribouiller quelques notes dans son calepin. Les idées de la brune méritaient sans aucun doute d'être méditées. « Par exemple, ce matin, je me suis renversée entièrement ma tasse de café sur l’ensemble que j’avais prévu de mettre pour cette entrevue, j’ai dû descendre et remonter les escaliers de mon immeuble pour aller chercher mes clés qui ont dégringolé jusqu’au rez-de-chaussée avec ma fille en bout de bras et j’ai manqué de me prendre une gamelle monumentale en sortant du bus, et je suis persuadée qu’en me voyant là, devant toi, tu ne t’en doutes pas un seul instant ? Je parais toute fraîche, parfaitement relax et pourtant… ce n’est pas le cas. » Son regard quelques peu surpris remonta dans celui de Zoya, qui racontait cet épisode avec tellement de détachement qu'elle n'en forçait que plus encore l'admiration. « Je m'en serais pas douté, non. Tu es non seulement impeccable, ponctuelle, mais tu donnes aussi l'impression de sortir de chez le coiffeur. T'es conscience que si je racontais tes péripéties à mes mannequins, elles voudraient toutes connaître ton secret ? » Ses lèvres se fendirent d'un sourire amusé. Peut être même que Cristina elle aussi en viendrait à maudire la jeune femme de pouvoir donner si bien le change après un début de matinée chaotique. Sa femme était pourtant connue elle aussi pour savoir dissimuler le moindre problème derrière un peu de fond de teint ou un trait d'eye-liner. C'était un art qu'on apprenait très tôt, lorsqu'on avait grandi dans une certaine opulence et dut faire ses preuves dès son plus jeune âge. A ce titre, les deux époux avaient vécu une existence similaire.

« Bref tout ça pour dire que ce serait peut-être l’occasion de casser les codes et que si c’est Monsieur James Weatherton en personne qui lance cette idée, ce ne sera qu’un plus pour lui et sa marque. » - « J'aime beaucoup l'idée, à vrai dire. » Il confia dans un premier temps, finissant d'annoter la page ouverte sous ses yeux. « Ce serait un bon moyen de rendre ce défilé plus accessible, notamment aux personnes à qui ce genre de choses n'ont jamais parlé, en mettant en avant des modèles qui leur ressemblent. Des modèles à qui ils pourront s'identifier. » Des modèles qui commettront des erreurs et dont les premiers pas sur le podium ne seront pas dénués d'imperfection, les rendant ainsi plus proches de n'importe quel spectateur que de mannequins confirmés. « C'est justement ce qu'on veut refléter, avec ce défilé. Si on était à Milan, en pleine Fashion Week, je chercherais à ce que tout soit parfait. Mais ici on cherche avant tout à toucher un nouveau public, à sortir du cadre. Et je suis ravi qu'on partage la même vision. » Zoya avait parfaitement compris ce qu'il espérait créer avec cet événement, et c'était à ses yeux une preuve supplémentaire qu'il prenait la bonne décision en la chargeant d'immortaliser le show. « On attend de nombreux volontaires, pour cette journée. Le plus simple, ce serait que tu constitues une petite équipe autour de toi pour les photographier sous tous les angles, lors de leur passage, et garder ensuite les photos qui te sembleront les plus authentiques. » Aussi talentueuse et professionnelle que soit Zoya, ils étaient tous les deux conscients qu'elle ne pourrait pas à elle seule tenir la cadence avec plusieurs dizaines de mannequins amateurs à photographier. « Je sais que tu géreras tout ça parfaitement. Et puis tu dois sûrement avoir pas mal de contacts, non ? » Il la laissait décider seule de l'équipe qu'elle souhaitait constituer, l'idée étant simplement de lui offrir un peu de main d’œuvre pendant qu'elle superviserait le tout.
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Message(#)(zoya) don't I make it look easy. EmptyMar 1 Nov - 22:23

don't i make it look easy - ft    @James Weatherton #1 


Septembre 2022« L'univers ne voulait pas que tu te rendes à ce rendez-vous ? » Que ce soit l’univers ou un mauvais karma ou le coup d’un mauvais sort jeté par quelqu’un, il y a eu un enchaînement d’événements qui aurait pu avoir raison de leur entrevue. Mais il en faut bien plus à Zoya pour la décourager, car cela n’a pas été suffisant pour la dissuader de venir à son rendez-vous. « Il semblerait » se contente-t-elle de répondre, sourire aux lèvres, sans toutefois entrer dans les détails. Elle souligne cependant son empressement de discuter avec lui de cette collaboration qui approche à grands pas et pour laquelle elle ne manque pas d’être enthousiaste.  « J'en attendais pas moins de toi. »

« Toujours attendre d'avoir lu le contrat avant de le signer. Je suis peut-être pas autant digne de confiance que j'en ai l'air. » Zoya aime son état d’esprit, cette manière qu’il a de la taquiner et peut-être aussi que, de cette manière, il tente de la déstabiliser et de la tester d’une certaine manière. Sauf qu’il a une Lewis face à lui et qu’il en faudra bien plus pour l’effrayer et la faire fuir « Je suis sûre qu’il n’existe personne plus digne de confiance que toi, James » Son regard retrouve le sien alors qu’elle affirme sa pensée, d’un air plutôt amusé, invitant presque le Weatherton de lui prouver le contraire. « En tout cas, on t’a vendu dans ce sens » fait-t-elle presque innocemment, presque car elle fait référence à Ambrose à cet instant. Ambrose qui est celui qui a permis que cette collaboration voit le jour, Ambrose qui est celui envers qui elle est reconnaissante d’avoir glisser quelques mots sur sa personne au styliste même si, aujourd’hui, leur rapport sont inexistants. Inexistants, elle en est en partie fautive, elle le reconnait, et peut-être qu’en faisant ce sous-entendu, Zoya espère ainsi avoir quelques nouvelles du chanteur, mine de rien.  « C'est le fruit de longues semaines de travail, j'admets que je suis fier de voir que ça prend forme. » Ils parlent de tout ce qui est en train de se mettre en place pour l’événement qui approche à grands pas et Zoya félicite tout particulièrement James pour ce qu’il a déjà mis en place. Elle sait qu’il ne s’agit là que d’une mince partie et que le reste n’en sera encore plus que grandiose et spectaculaire. Zoya s’est davantage intéressée au travail de James depuis que leur partenariat a commencé. Et elle qui a collaboré avec bon nombre de créateurs, des grands noms de la mode dans le monde entier, elle est légitime en disant que le travail du styliste est plus que remarquable. Elle admire la finesse de son travail, son audace, sa créativité et elle sait qu’en travaillant avec lui, elle ne fait pas fausse route. Ils ont une vision similaire des choses, professionnellement parlant s’entend et elle a une impatience certaine à ce que l’événement débute. D’où le fait qu’elle ajoute qu’elle est honorée de travailler avec lui, le remerciant pour sa confiance, lui garantissant qu’il ne sera pas déçue en retour « Je le sais déjà. Tu me connais maintenant assez pour savoir que je mettrais pas un tel enjeu entre tes mains si j'étais pas convaincu que tu relèveras parfaitement le défi. » Elle acquiesce silencieusement, la personnalité et la façon de travailler de James n’étant un secret pour personne. « J'aime ton travail, et j'aime ta vision des choses. Et j'ai besoin d'avoir confiance en ceux avec qui je travaille, c'est primordial à mes yeux. » Elle est honorée et particulièrement touchée par ses mots, surtout quand, ces derniers temps, elle a quelque peu laissé de côté ce métier passion qui est le sien, les doutes ayant eu le temps de s’immiscer à plusieurs reprises dans son esprit le concernant. Le besoin de retrouver sa vie professionnelle était criant et retrouver cette confiance qui l’a toujours habité l’est tout autant. Alors, cela explique sûrement pourquoi, pour une fois, Zoya Lewis se retrouve presque gênée, le regard intimidée alors qu’elle lâche à nouveau un   « Merci, James » sincère.  

« C'est ce que je pensais. » Ils plaisantent concernant cette peur face à ce défi d’envergure qu’il lui lance là, en comptant entièrement sur elle et sur son talent pour mettre en lumière comme il se doit ce défilé qui débutera dans quelques jours. Une peur qu’elle prétend ne pas connaitre mais qu’elle préfère camoufler quand une mince partie d’elle est quelque peu effrayée. Une crainte qui ne l’empêchera pas d’être investie dans ce défilé et déterminée à exceller et se démarquer pour convaincre le couturier de poursuivre son partenariat avec elle, même après l’événement. « Je t'écoute. » Et pour preuve, voilà qu’elle lui insuffle sa vision des choses pour permettre à la maison de couture de tirer son épingle du jeu. Une manière aussi de promouvoir ses propres idées afin de fournir un travail qui colle à sa façon d’être au quotidien et donc dans lequel elle y mettra davantage de conviction et de coeur. « Je vois ce que tu veux dire, oui. » Son argumentaire semble faire son petit bonhomme de chemin chez James à qui elle continue d’exposer ses idées et elle le voit même sortir un stylo pour semble-t-il les noter. Est-ce que cela signifie que ses idées lui plaisent ? C’est ce qu’elle en conclut, autrement il ne se donnerait pas ce mal « Je m'en serais pas douté, non. Tu es non seulement impeccable, ponctuelle, mais tu donnes aussi l'impression de sortir de chez le coiffeur. T'es conscience que si je racontais tes péripéties à mes mannequins, elles voudraient toutes connaître ton secret ? » « Tu me flattes bien trop, James. Arrête, tu vas me faire rougir » fait-t-elle sur un ton totalement faux alors qu’une de ses mains vient à brasser l’air devant elle. Elle retrouve cependant son sérieux la seconde suivante « Crois-moi, je n’ai aucun secret. Et j’ai appris aussi, à mes dépens, que camoufler n’est pas toujours une bonne chose. C’est à double tranchant » et c’est tout ce qui en ressort d’ailleurs de cette idée qu’elle lui expose, celle qui permettrait de montrer à la fois la perfection du défilé et les imperfections cachées et pourtant existantes. Peut-être une leçon à en tirer quand Zoya en a fait elle-même les frais en prétendant que tout allait bien, qu’elle était maitresse de la situation alors que c’était tout le contraire. Camoufler, prétendre n’a fait que la mener bien plus bas qu’elle n’aurait jamais pu l’imaginer et s’il y a bien une chose qu’elle a retenu depuis, c’est que plus jamais elle ne souhaite user de faux semblant… du moins, elle essaye d’aller dans ce sens. « J'aime beaucoup l'idée, à vrai dire. » Et elle est ravie de l’entendre, un sourire se dessinant sur ses lèvres.  « Ce serait un bon moyen de rendre ce défilé plus accessible, notamment aux personnes à qui ce genre de choses n'ont jamais parlé, en mettant en avant des modèles qui leur ressemblent. Des modèles à qui ils pourront s'identifier. » C’est exactement ce qu’elle pense « Et ça peut avoir un effet boule de neige. Si tu souhaites réitérer l’événement chaque année, tu auras davantage de participants… Cela va attirer l’attention, les regards, faire parler… Cela pourrait aller bien au-delà des frontières australiennes A l’international donc et ainsi de suite » Une chose en entraînant une autre, si cela porte réellement ses fruits, James pourra exporter le concept et qui sait, peut-être certains s’en inspireront. « C'est justement ce qu'on veut refléter, avec ce défilé. Si on était à Milan, en pleine Fashion Week, je chercherais à ce que tout soit parfait. Mais ici on cherche avant tout à toucher un nouveau public, à sortir du cadre. Et je suis ravi qu'on partage la même vision. » Et elle également, flattée aussi que James l’écoute, soit attentif à ce qu’elle lui propose et ouvert face à ses idées, ce que Zoya n’a pas toujours trouvé dans ses différents partenariats. « On attend de nombreux volontaires, pour cette journée. Le plus simple, ce serait que tu constitues une petite équipe autour de toi pour les photographier sous tous les angles, lors de leur passage, et garder ensuite les photos qui te sembleront les plus authentiques. » Il lui propose de manager une équipe tout entière de photographes, qu’elle constituera elle-même et cette confiance qu’il place en elle n’a de cesse de flatter son ego et sa confiance. « Je sais que tu géreras tout ça parfaitement. Et puis tu dois sûrement avoir pas mal de contacts, non ? » Son regard n’a pas quitté celui du styliste et elle acquiesce vivement « J’en ai et je sais déjà exactement qui je vais appeler pour se faire… tout comme je sais qui je n’appellerai pas se permet-t-elle de lâcher pour faire un peu d’humour plus sérieusement, la présence d’autres photographes me sera en effet indispensable. Et puis, au vu de ce qu’on souhaite mettre en avant, il est préférable qu’on soit plusieurs à couvrir l’événement si on veut avoir plus de contenus Son regard s’abaisse à nouveau sur la carte des cocktails, s’interrompant quelques secondes « Dis-moi, toi qui a l’habitude de superviser les choses à longueur de temps. Comment je vais devoir me comporter avec eux ? Jouer le vrai tyran ? » sous-entend-t-elle que c’est le cas du Weatherton. Sûrement, au vu de son sourire amusé Qu’est-ce que tu prends ? » parce qu’ils parlent, ils parlent mais, en attendant, sa bouche s’assèche et la sienne sûrement aussi.  


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Message(#)(zoya) don't I make it look easy. EmptyVen 18 Nov - 21:24


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« Je suis sûre qu’il n’existe personne plus digne de confiance que toi, James. » La remarque tira un léger rictus au créateur, qui appréciait l'idée qu'elle ne s'arrête pas à l'image qu'il pouvait généralement renvoyer de prime abord, alors qu'il considérait lui-même être d'une loyauté à toute épreuve pourvu qu'il puisse lui aussi accorder sa confiance. Zoya n'avait rien à craindre d'un potentiel contrat caché qu'il s'empresserait ensuite de retourner contre elle, d'autant plus alors que les affaires étaient toujours sacrées à ses yeux et lui un homme d'honneur, lorsque le travail était en jeu. « En tout cas, on t’a vendu dans ce sens. » Oh, il ne lui était pas bien difficile de deviner qui avait pu lui parler de lui en ce sens, alors que les personnes susceptibles de lui dresser un portrait aussi flatteur n'étaient pas si nombreuses, mine de rien. Il y avait évidemment son père, et Flora, ainsi que quelques uns des rares amis qu'il se surprenait encore à compter au fil des années. Halston, Murphy, Sully. Des âmes qui elles aussi avaient su voir plus loin que son expression sévère et sa tendance à jauger ses semblables. « J'ai toujours pu compter sur Ambrose pour dresser de moi un portrait élogieux. » Depuis leur enfance, que les deux jeunes hommes avaient passé ensemble lorsque son père avait accueilli ses cousins dans des circonstances particulièrement dramatiques, mais qui avaient aussi eu pour seul avantage de lui offrir une fratrie. « Parce que c'est bien de lui qu'on est entrain de parler, n'est-ce pas ? » Il questionna, un sourcil arqué avec malice. « Il a eu du flair, en nous présentant l'un à l'autre. Et je sais déjà qu'il approuvera ma décision de te confier ces responsabilités aujourd'hui. » Il va sans dire que les recommandations d'Ambrose n'étaient pas tombées dans l'oreille d'un sourd, lorsqu'il lui avait parlé de son amie photographe, mais James ne se serait pas contenté de suivre ses conseils s'il n'avait pas été sincèrement convaincu par le talent de la brune. Aujourd'hui, il pouvait dire que son cousin avait contribué à ce que naisse cette collaboration particulièrement prometteuse, pour chaque partie. « Merci, James » Les choses sérieuses allaient bientôt commencer et peut être bien qu'elle regretterait à ce moment-là de ne pas l'avoir envoyé paître, mais pour l'heure la discussion qui s'annonçait risquait d'être particulièrement intéressante.

L'esprit de la brune semblait fourmiller d'idées à l'approche du défilé et pour rendre celui-ci aussi authentique et accessible que possible, ce qui séduisait tout particulièrement un James désireux de rendre l'événement accessible au plus grand nombre. La ville s'était montrée claire, elle espérait que le défilé permettrait à de nombreux volontaires de découvrir cet univers qui leur était pour la plupart complètement inconnu, et le fait que Zoya semble elle aussi partager ce désir avait tout pour convaincre James. Ses arguments faisaient mouche, notamment lorsqu'elle lui partagea un bout de son expérience personnelle et mit en lumière une authenticité pour le moins rafraîchissante. Même après avoir visiblement connu un début de journée particulièrement chaotique, Zoya ne s'en était pas moins présentée à ce défilé à l'heure et en étant impeccable, un exploit que tous n'auraient pas su accomplir. « Tu me flattes bien trop, James. Arrête, tu vas me faire rougir. » Habitué à ce que les femmes à qui il glisse des compliments les accueillent comme si elles les avaient déjà entendu dix fois dans la même soirée – ce qui était le plus souvent le cas dans son milieu – James s'amusa quelques peu de la réaction de Zoya, décidément d'un naturel étonnant. « Tu es trop professionnelle pour ne pas savoir accepter un compliment. » Quand bien même il se doutait que ça ne faisait pas nécessairement partie de son quotidien ou des choses qu'elle avait appris à accepter comme une partie intégrante de son métier, aussi séduisante soit la brune dont la beauté égalait il est vrai celle de beaucoup de mannequins de cette industrie. Sans doute n'en était-elle pas consciente, pour avoir probablement toujours évolué de l'autre coté de l'appareil photo. « Crois-moi, je n’ai aucun secret. Et j’ai appris aussi, à mes dépends, que camoufler n’est pas toujours une bonne chose. C’est à double tranchant. » Le créateur secoua doucement la tête, conscient qu'elle disait vrai et que tout ce qui incitait communément à arranger la réalité n'était jamais sans risques. « Parce qu'une fois que tu commences à embellir la vérité, les gens attendent de toi que tu sois parfaite en permanence et tu te retrouves à devoir déployer encore plus d'énergie à ne rien laisser paraître. » Il connaissait ça, James, précisément parce qu'il s'était toujours imposé à lui-même d'être irréprochable et que dans la fonction qui était la sienne, on s'attendait aussi à ce qu'il le soit. Il était celui qui arrangeait les faux plis d'une veste, la coupe d'une robe et les défauts d'un décor de défilé. On ne s'attendait pas à le voir exposer ses failles et ses doutes, se fichant même bien qu'il puisse en avoir. Ça l'avait très tôt poussé à garder pour lui ce qui était susceptible de l'affaiblir aux yeux des autres et à garder un air impassible et un sourire très haut dès qu'un mal le rongeait. Ainsi, personne ne pouvait se douter que son éclat était parfois factice. « C'est un cercle vicieux, oui. Et ça fait partie des choses que ce milieu a normalisé, parce qu'on y accepte difficilement les imperfections. » Pour ne pas dire qu'elles étaient férocement condamnées, comme partout où les apparences et le divertissement régnaient en maîtres. On voulait vendre du rêve et échapper à la réalité. « Et ça peut avoir un effet boule de neige. Si tu souhaites réitérer l’événement chaque année, tu auras davantage de participants… Cela va attirer l’attention, les regards, faire parler… Cela pourrait aller bien au-delà des frontières australiennes et ainsi de suite. - « J'admets que tu as piqué mon intérêt. » Précisément parce que sa vision s'alignait parfaitement avec la sienne et qu'il voyait se dessiner une collaboration des plus prometteuses, entre la brune et lui. « J'ignore si la ville me reproposera de monter ce défilé, mais ça pourrait définitivement être un événement à reconduire. Cette année, on fait des essais pour voir ce qui fonctionne ou pas. Ensuite, on fera les ajustements nécessaires. » Aussi vrai qu'ils veilleraient à ce que tout soit parfait, ils prendraient aussi un certain nombre de risques qui auraient plus ou moins de chances de payer. James avait l'habitude, parier sur les résultats et rebondir en conséquences faisait aussi partie de son boulot.

Parce qu'il comptait bien faire en sorte que cet événement soit un succès et que le public soit au rendez-vous, James suggéra que Zoya s'entoure d'une petite équipe de photographes pour couvrir le défilé et immortaliser les volontaires sous toutes les coutures. Ainsi ils ne feraient l'impasse sur aucun détail et le rendu n'en paraîtrait que plus authentique. « J’en ai et je sais déjà exactement qui je vais appeler pour se faire… tout comme je sais qui je n’appellerai pas. » Une remarque qui tira à James un léger rictus. Bien qu'il devine qu'elle exagérait volontairement et ne se confierait pas nécessairement sur ses inimités dans le milieu devant lui, il appréciait aussi l'idée qu'elle n'ait pas peur d'admettre que tout n'y était pas toujours rose. Comme partout où la concurrence se voulait parfois (souvent) féroce. « J'aime ceux qui n'ont pas peur de reconnaître qu'ils ne se sont pas faits que des amis sur le chemin du succès. » C'était à ses yeux le prix à payer pour réussir, pour avoir un poids dans un milieu où seuls ceux qui ne comptaient pas leurs heures et étaient prêts à jouer des coudes pour s'imposer sortaient du lot. Il en savait quelque chose, peu importe que son nom lui ait aussi ouvert des portes. S'il n'avait pas eu le quart de son talent ou de son audace, elles se seraient aussitôt refermées sur lui. « Plus sérieusement, la présence d’autres photographes me sera en effet indispensable. Et puis, au vu de ce qu’on souhaite mettre en avant, il est préférable qu’on soit plusieurs à couvrir l’événement si on veut avoir plus de contenus. » Ils ignoraient encore le nombre de volontaires qui se présenteraient spontanément le jour du défilé mais James avait de bonnes raisons de croire que le succès serait au rendez-vous, ne serait-ce que parce qu'une immense campagne de publicité avait été mise au point pour attirer le plus grand nombre. Le cadre idyllique des jardins et le coté inédit de l'événement étaient deux gages supplémentaires d'attirer du monde, à ses yeux. « C'est aussi ce que je pense. » Et le succès du défilé n'en serait que plus important avec une bonne couverture médiatique, ce qu'il laissait entièrement reposer entre les mains de Zoya sans s'en inquiéter un seul instant. Il avait confiance en elle, confiance en son professionnalisme autant qu'en sa vision de l'événement. Ses mots n'avaient pas manqué de le convaincre, tout à l'heure. « Dis-moi, toi qui a l’habitude de superviser les choses à longueur de temps. Comment je vais devoir me comporter avec eux ? Jouer le vrai tyran ? » L'emploi d'un tel terme avait de quoi l'amuser, alors qu'il n'avait qu'à retrouver son regard pour deviner qu'elle le lui associait assez naturellement, et sans que ce soit une erreur. Caractériel et intransigeant, James était un patron autoritaire qui dirigeait les opérations avec une poigne de fer, savamment dissimulée dans un gant de velours. « L'idée, c'est de se montrer ferme sans être trop écrasant. On veut qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes, mais on peut jamais savoir à l'avance comment quelqu'un réagira à la pression. Et crois-moi, la dernière chose dont t'as envie, c'est de gérer une crise de nerfs juste avant le défilé. » Certaines personnes réagissaient assez mal aux critiques et avaient tôt fait de se remettre en question avec perte et fracas, ce qui était précisément à éviter lorsque tout le monde travaillait dans l'urgence et que chaque contre-temps pouvait avoir de sérieuses répercussions sur tout l'événement. « C'est ce que je fais toujours, avec les mannequins avec qui j'ai l'habitude de travailler. Je trouve un équilibre entre fermeté et bienveillance. Ils ont parfois besoin d'être bousculés mais ce ne serait pas dans mon intérêt de les pousser à bout avant un show. » C'est pourquoi il apprenait à peser ses mots, même lorsqu'il se livrait à quelques remontrances ou qu'il devait leur sonner les cloches. Un coup de sang trop important, et ce sont ses défilés qui pourraient être compromis. « Montre-leur qui commande. Donne-leur des directives. Assure-toi qu'ils exécutent tes ordres mais fais-leur quand même sentir que tu as foi en eux. » C'était le secret pour que les personnes sous ses ordres gardent la tête froide et évitent tout sentiment de panique qui pourrait nuire à leur performance. Un photographe sous pression laisserait forcément passer de nombreuses occasions de briller, et personne ne voulait ça. « Et n'hésite pas à glisser quelques compliments à l'un d'eux, histoire que les autres pensent que tu t'es dégotée un chouchou. Leur fierté fera le reste : c'est le meilleur moyen pour qu'ils se dépassent. » A l'atelier, son affection pour Shiloh voyait parfois naître certains commérages que James avait appris à ignorer et qui par chance ne s'étaient jamais répercutés sur le travail de ses équipes. Au contraire, ses couturières enviaient cette place de favorite et ne prendraient pas le risque de perdre pour de bon sa confiance. James était convaincu que Zoya saurait faire bon usage de ces conseils, l'imaginant parfaitement à la tête d'une équipe. Qu’est-ce que tu prends ? » Ses yeux se baladèrent un instant sur la carte, étudiant les options qui parlaient tout particulièrement à son cœur de créateur, bercé par les influences des grands noms de la mode imprimés sur cette carte. Peut être alors était-ce précisément par nostalgie qu'il avait approuvé l'idée de ce bar à thème, spécialement mis au point pour l'événement. Pour ceux à qui le milieu de la mode restait complètement étranger, ce serait aussi l'occasion d'en apprendre plus sur ces figures internationales auxquelles n'importe quel créateur d'aujourd'hui s'identifiait forcément. « Un Yves Saint Laurent. Et toi ? » Il avait parlé de se faire une idée de ce que valent ces cocktails alors autant ne pas perdre de temps et faire en sorte de pouvoir émettre un avis. « Si je t'invite, j'espère que tu te méprendras pas sur mes intentions. Je veux pas de problèmes avec Ambrose, ce serait enfreindre notre code d'honneur. » Il glissa sur le ton de la plaisanterie. Il aurait tout aussi bien pu lui dire qu'il ne mélangeait jamais les affaires et le plaisir, mais ce serait parfaitement culotté de sa part après qu'il n'ait pas vraiment appliqué ce principe dans sa vie privée ces dernières années. Et quoi qu'il y ait aujourd'hui précisément entre Zoya et son cousin, il ne marcherait jamais sur les plate-bandes de son cousin en prenant le risque de faire des avances à celle à qui Ambrose semblait tenir. Ce serait outrepasser les limites qu'il se fixait, et sa relation avec Zoya se suffisait à elle-même. Ils feraient de grandes choses, ensemble.
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Message(#)(zoya) don't I make it look easy. EmptyMer 30 Nov - 19:06

don't i make it look easy - ft    @James Weatherton #1 


Septembre 2022 Il est vrai que James a cette prestance et cette carrure froide de prime abord, le genre de personne qui ne vous donne pas vraiment envie de l’approcher, tant il pourrait entrer dans la catégorie de ceux que Zoya aime appeler il a un balai coincé dans le ***. Le genre de personne aussi qui semble avoir un fort caractère et ne pas passer par quatre chemins pour dire les choses. En somme, quelqu’un avec qui il ne serait pas étonnant que la photographe finisse par avoir des désaccords, et étonnamment, pour le moment, tout semble être particulièrement tout beau tout rose entre eux. Cela est préférable, au vu du projet pour lequel ils comptent s’associer, un beau projet d’ailleurs sur lequel elle ne crache pas dessus, bien que le nom de celui qui en a permis la naissance et l’existence lui donne légèrement de l’urticaire. « J'ai toujours pu compter sur Ambrose pour dresser de moi un portrait élogieux. » Elle ne l’a pas cité, elle, volontairement, tant ses rapports avec lui sont loin d’être au beau fixe. En réalité, elle ignore même ce qu’ils sont, s’ils existent un tant soit peu encore, n’ayant pas eu de nouvelle du Constantine depuis ce fameux soir sur la plage, où il lui a simplement dit qu’ils ne pourrait être rien d’autres que des connaissances. « Parce que c'est bien de lui qu'on est entrain de parler, n'est-ce pas ? » Il vise juste et il est très difficile pour Zoya d’esquisser ce sourire qu’elle adopte et d’être convaincante surtout en devant prétendre qu’évoquer le chanteur ne la dérange point du tout   «  C’est bien de lui, effectivement ». C’est presque si avec le sourire qu’elle adopte elle ne se décrocherait pas la mâchoire. Mais ce n’est pas le moment pour elle de montrer sa véritable nature et cette colère qu’elle garde bien au fond d’elle et ainsi s’empêcher de cracher des insanités sur celui qui n'est autre que le cousin du couturier… et au vu des dires de ce dernier, les deux sont particulièrement proches et ça depuis toujours et elle n’aurait donc aucun intérêt à le faire. « Il a eu du flair, en nous présentant l'un à l'autre. Et je sais déjà qu'il approuvera ma décision de te confier ces responsabilités aujourd'hui. » Tu parles… serait ce qu’elle aurait naturellement sortie face à quiconque, mais qu’elle se retient de dire devant James. « Je n’en doute pas une seule seconde ». Plus faux cul, tu meurs, dommage qu’elle n’ait pas encore un cocktail devant elle, elle aurait très certainement plongé son nez dedans. Et même s’il est difficile pour elle de parler d’Ambrose à cet instant, elle devait au moins reconnaitre que c’est lui qui lui offrait cette opportunité sur un plateau d’argent, et pour ça, au moins, elle ne pouvait que le remercier. De là, à faire des éloges de sa personne, elle en était toutefois très loin.

Elle n’aurait pas pensé partager avec James ses péripéties avant d’arriver à ce meeting. Mais la conversation la mène à le faire et en réalité, si elle s’était abstenue, ça aurait été uniquement pour des raisons professionnelles et ne pas décourager le créateur face à elle. Autrement, au quotidien, Zoya se moque pas mal d’être clinquante à toute épreuve, loin d’être le genre de jeune femme à user d’artifice à tout va pour chercher l’approbation de tous. Bien sûr, elle n’irait pas jusqu’à oser porter un sweat tâché, mais arriver les cheveux dans tous les sens et pas maquillée est davantage probable de sa part, surtout quand elle vit une matinée comme celle qu’elle a vécu. « Tu es trop professionnelle pour ne pas savoir accepter un compliment. » Elle aime les compliments, Zoya. Elle les aime beaucoup même mais ça dépend avec qui. Elle les cherche, mais davantage de ses proches, capable de faire une crise si jamais le compliment attendu n’arrive pas. En revanche, d’inconnus ou de personnes avec qui elle entretient une relation strictement professionnelle, elle agit tout à fait différemment, comme à cet instant avec James, même si, dans le ton de sa voix, il est visible qu’elle exagère un peu le trait pour plaisanter « Très certainement concède-t-elle alors qu’elle ajoute mais ce n’est que le début. Profites-en » car la véritable Zoya n’est jamais très loin et si leur relation est pour le moment, neutre, il est certain qu’au vu du caractère des deux protagonistes qui se rencontrent ce matin, il risque d’y avoir des étincelles sur le long terme.  « « Parce qu'une fois que tu commences à embellir la vérité, les gens attendent de toi que tu sois parfaite en permanence et tu te retrouves à devoir déployer encore plus d'énergie à ne rien laisser paraître. » La conversation redevient plus sérieuse, toujours autour du sujet de savoir si cela est nécessaire d’user de faux semblant, surtout quand cela finit toujours par causer du tort. Et Zoya partage l’opinion du styliste, acquiesçant alors d’un signe de tête, bien qu’elle, de son côté, a plutôt décliné et fait tout l’inverse, en prouvant à ses proches qu’elle perdait pied – sans accepter de le reconnaitre. « C'est un cercle vicieux, oui. Et ça fait partie des choses que ce milieu a normalisé, parce qu'on y accepte difficilement les imperfections. » Elle ne peut que partager son avis, et c’est pour cette raison qu’elle souhaite déconstruire ses idées préconçues en lui faisant cette proposition, celle de montrer les failles dont ce milieu regorge, et ça comme n’importe quel autre milieu. « J'admets que tu as piqué mon intérêt. » Et elle est plutôt fière d’ailleurs de l’avoir fait, satisfaite qu’il lui fasse confiance à ce sujet. « J'ignore si la ville me reproposera de monter ce défilé, mais ça pourrait définitivement être un événement à reconduire. Cette année, on fait des essais pour voir ce qui fonctionne ou pas. Ensuite, on fera les ajustements nécessaires. » « C’est un accord qui me plait plutôt bien » fait-t-elle, toujours avec cette pointe de fierté dans la voix, non sans un sourire amusé au coin des lèvres.

L’opportunité lui est donnée de pouvoir constituer sa propre petite équipe de photographe – à la tête de laquelle elle se trouverait donc – et l’idée plait beaucoup à Zoya. Déjà, cela lui enlève un poids sur les épaules, car gérer un événement pareil à elle toute seule serait tout bonnement impossible mais, en plus, il y a une certaine jouissance à l’idée qu’elle sera celle qui dirigera et donnera des ordres, se promettant intérieurement – et non à voix haute pour ne pas avouer son côté démoniaque à James – de se montrer tout de même sympa avec eux. Et pour éviter d’être un véritable tyran, elle sait déjà qu’elle ne fera pas appel à certaines personnes  « J'aime ceux qui n'ont pas peur de reconnaître qu'ils ne se sont pas faits que des amis sur le chemin du succès. »   « Je ne t’énumère pas la liste, tu vas prendre peur et penser que je suis la garce dans l’histoire ». Bon, il y a possiblement une part de vérité mais l’avouer serait se mettre une balle dans le pied. James aura sûrement l’occasion de lui rappeler ce qu’elle vient de dire et de constater par lui-même la garce qu’elle peut être par moment. Et si elle s’en amuse, elle redevient cependant sérieuse, évoquant le fait que ces paires de mains supplémentaires seront réellement bienvenues au vu de l’ampleur du projet « C'est aussi ce que je pense. ». La photographe a déjà quelques noms dans un coin de la tête, espérant sincèrement que ces personnes seront disponibles pour lui venir en aide. Des personnes avec qui elle a eu l’occasion de travailler, d’autres qu’elle a simplement rencontré lors de vernissages ou d’événements importants, dont les personnalités et leur vision du monde de photographes dans lequel ils évoluent se rapprochent beaucoup du sien. « L'idée, c'est de se montrer ferme sans être trop écrasant. On veut qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes, mais on peut jamais savoir à l'avance comment quelqu'un réagira à la pression. Et crois-moi, la dernière chose dont t'as envie, c'est de gérer une crise de nerfs juste avant le défilé. » En espérant que ce ne soit pas elle qui est une crise de nerfs… évidemment, cette remarque, elle se la fait intérieurement et se contente juste d’acquiescer, n’interrompant pas le couturier dans les conseils qui lui prodiguent, lui qui a l’habitude de diriger son personnel à longueur de journée. « C'est ce que je fais toujours, avec les mannequins avec qui j'ai l'habitude de travailler. Je trouve un équilibre entre fermeté et bienveillance. Ils ont parfois besoin d'être bousculés mais ce ne serait pas dans mon intérêt de les pousser à bout avant un show. » Là, Zoya se rend compte que ce sera un véritable challenge pour elle. Elle se connait, a conscience que la patience n’est pas toujours son fort et elle a tendance à être bien trop perfectionniste dans son travail pour accepter que celui-ci ne soit pas comme elle le souhaiterait. C’est ce qu’elle aime dans sa profession, pouvoir travailler comme bon lui semble, sans avoir à attendre après quelqu’un et c’est donc là un véritable challenge qu’il lui lance là, même si celui-ci est nécessaire et indispensable. Il va juste falloir que la Lewis apprenne à manier les mots et les utiliser à bon escient pour éviter une catastrophe, aka se retrouver sans équie avant même le début du défilé. « Montre-leur qui commande. Donne-leur des directives. Assure-toi qu'ils exécutent tes ordres mais fais-leur quand même sentir que tu as foi en eux. » « Je pense que ce côté-là, montrer qui commande et faire en sorte qu’il s’exécute ne devrait pas être trop difficile pour moi et inlassablement, un sourire amusé se dessine sur ses lèvres alors qu’elle admet là encore son caractère difficile c’est plus l’autre aspect sur lequel je vais devoir sérieusement travaillé » et même si elle semble en plaisanter, Zoya est consciente qu’il en va du bon déroulé de ce défilé et qu’il va falloir réellement qu’elle s’applique à la tâche. « Et n'hésite pas à glisser quelques compliments à l'un d'eux, histoire que les autres pensent que tu t'es dégotée un chouchou. Leur fierté fera le reste : c'est le meilleur moyen pour qu'ils se dépassent. » Et là, elle ne peut réprimer un rire « Avoir un chouchou, ça, ce ne sera pas difficile . Elle a toujours un chouchou Zoya et, pas besoin de chercher bien loin, il n’y a qu’à voir avec sa propre fratrie. et le démontrer de manière exacerbée, ça non plus ». Elle sait en faire des tonnes, Zoya. Peut-être que le problème sera plus qu’elle en fera un peu trop.

Ils parlent, ils parlent et en oublie presque de faire un choix alors que leur gorge commence à s’assécher du fait de leur échange. Zoya interroge donc James sur son choix « Un Yves Saint Laurent. Et toi ? » « Un Dior » fait-t-elle, amusé par le nom des cocktail, alors qu’elle garde celle-ci dans sa main, sûrement en guette du prochain cocktail qui suivra « Si je t'invite, j'espère que tu te méprendras pas sur mes intentions. Je veux pas de problèmes avec Ambrose, ce serait enfreindre notre code d'honneur. » « Tu n’en auras pas, je ne semble plus exister à ses yeux et merde. Son attention trop accaparée par la carte, elle a semble-t-il oublié qui se trouvait face à elle et en relevant le nez pour trouver le regard de James, elle se pince légèrement la lèvre inférieure, reposant le menu sur la table délicatement et laissant échapper un soupir enfin, on ne se parle plus depuis des mois et il n’y a strictement rien entre nous pour reformuler et donner un peu plus de clarté de la situation quoi qu’il en soit, je ne me méprends pas sur tes intentions. Au contraire, je trouve ça logique, que tu me payes un verre. T’es mon boss » kind of et cela lui fait apparaitre un sourire sur les lèvres, se saisissant du verre d’eau qui vient d’être déposé devant eux, alors que la serveuse est venue prendre leur commande au même moment.  

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Message(#)(zoya) don't I make it look easy. EmptyMar 3 Jan - 21:50


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« Je n’en doute pas une seule seconde. » C'est un sourcil quelques peu intrigué que James arqua cette fois aux paroles de Zoya, dont le sourire sonnait un peu moins vrai qu'il y a quelques minutes et dont le ton semblait cacher un pêle-mêle de sentiments assez difficiles à déchiffrer. Peut être bien qu'un détail lui avait échappé, ou bien que le sujet Ambrose n'était pas celui que la jeune femme était la plus à l'aise d'évoquer en sa présence. Il ne pourrait pas l'en blâmer, tout le monde n'avait pas à cœur de mélanger vie privée et travail et de l'avis de James, plus de personnes feraient bien de se montrer pudiques en la matière. Ou disons qu'il en connaissait un paquet qui feraient bien de prendre exemple sur la brune. Se gardant d'ajouter le moindre commentaire, il répondit d'un simple signe de la tête, notant dans un coin de son esprit qu'il y aurait peut être plus de choses à creuser, plus tard, lorsque le moment serait mieux choisi.

D'une transparence à toute épreuve, Zoya parvint à arracher quelques sourires au créateur lorsqu'elle lui fit part de ses mésaventures matinales ; lesquelles ne l'avaient pourtant pas empêché de se montrer ponctuelle, et même, de se présenter devant lui dans une tenue plus que présentable. A vrai dire, personne n'irait croire en la voyant qu'elle avait affronté autant de péripéties au réveil, ce qui tendait à prouver qu'elle savait parfaitement sauver les apparences – une qualité que James lui-même ne pouvait qu'admirer, ayant compris très tôt qu'il lui faudrait toujours présenter la meilleure version de lui-même, quels que soient les contre-temps qui joncheraient son chemin. « Très certainement. Mais ce n’est que le début. Profites-en. » - « En réalité, j'aime quand les gens annoncent la couleur. » Parce qu'il aimait savoir à qui il avait à faire, certainement. Et pour un peu, la jeune femme piquerait presque sa curiosité au point de lui donner envie de voir de quel bois elle se chauffait, Zoya, lorsqu'on apprenait vraiment à la connaître. N'importe qui s’employait à faire bonne impression à son supérieur hiérarchique lorsqu'une collaboration en était encore à ses balbutiements et qu'il convenait de se montrer sous son meilleur jour en permanence. Les masques, eux, ne tombaient vraiment qu'au bout d'un certain temps ou lorsque survenaient les premiers échanges de points de vue un peu plus animés. Et ça n'effrayait pas James, de potentiellement s'apercevoir que celle dont il admirait déjà le travail et le naturel puisse cacher un tempérament bien plus prononcé qu'il ne l'avait jusqu'ici supposé. S'il craignait de confronter d'autres egos aux siens, il n'aurait pas épousé Cristina Moreno et n'aurait pas fait d'Auden Williams son collaborateur privilégié le temps d'une collection qui avait souvent vu les deux hommes s'affronter et se titiller (parmi de nombreuses autres choses, oui.) « Et j'ai l'habitude des forts tempéraments, pour ce que ça vaut. Dans ce milieu les agneaux inoffensifs se font généralement manger tout crus. » Alors ils étaient peu nombreux à se démarquer et à durer malgré tout, la plupart étant généralement pris sous l'aile protectrice d'un James un peu moins cruel qu'il n'aimait généralement le faire croire. La vérité, c'est qu'il ne gardait personne à ses cotés par pitié ou par bonté d'âme : c'est le talent qui l'intéressait, le talent qu'il pouvait trouver sous bien des formes mais qui ne mentait jamais. « C’est un accord qui me plaît plutôt bien. » - « Parfait. J'apprécie de savoir qu'on regarde dans la même direction. » Ça n'annonçait que du bon pour la suite, tel que son sourire contenté l'exprimait déjà.

C'était donc maintenant acté, Zoya prendrait bel et bien la tête de l'équipe de photographes chargés d'immortaliser le défilé et ses volontaires, une responsabilité de taille mais qui ne ferait sûrement pas peur à celle dont James mesurait toute la motivation et la persévérance. De son propre aveu, Zoya comptait même évincer quelques noms de son agenda professionnel, vestiges d'expériences plus ou moins désagréables semble-t-il. Une précision qui parvint à amuser le créateur, mais pas autant que celle qui suivit. « Je ne t’énumère pas la liste, tu vas prendre peur et penser que je suis la garce dans l’histoire. » - « Tente, pour voir. » C'est un sourire carnassier qui fendit cette fois ses lèvres, et pour cause : il serait certainement bien mal placé pour juger ses méthodes et sa façon de traiter ses collaborateurs, les siennes ne rivalisant pas toujours de subtilité et de diplomatie non plus. « Je me suis fait assez d'ennemis ces dix dernières années pour remplir une salle de cinéma, et je m'en contre-fiche au point que j'ai oublié la plupart de leurs noms. Alors crois-moi quand je te dis que j'ai tout vu, tout entendu, et sûrement fait pire que tout ce que tu peux imaginer. » Parce qu'il n'avait jamais voulu faire dans la dentelle et que ça ne lui aurait simplement pas ressemblé, de compter sur son seul talent et de ménager toutes les susceptibilités autour de lui. Au lieu de ça, James n'avait pas hésité à donner un coup de pied dans la fourmilière lorsqu'il avait fallu, à flanquer des gens à la porte lorsque c'était nécessaire, à pointer du doigt les faiblesses des uns et la médiocrité des autres. Forcément, ça n'avait pas toujours plu, mais il n'avait jamais cherché à se faire des amis. Les personnes qui lui étaient proches étaient celles qu'il voulait vraiment à ses cotés ; le reste avait bien peu d'importance en comparaison. « Je pense que ce côté-là, montrer qui commande et faire en sorte qu’il s’exécute ne devrait pas être trop difficile pour moi. » - « Excellent. » C'était une bonne chose qu'elle se sente à la hauteur du défi que ça représentait, tout le monde n'ayant pas la même capacité à donner des ordres et à se faire respecter. Mais Zoya avait visiblement ça dans le sang, et une certaine capacité à vous captiver en un regard – ce qui aurait tout d'un atout face à de jeunes photographes certainement impressionnables. C’est plus l’autre aspect sur lequel je vais devoir sérieusement travaillé. » - « Je sais ce que c'est. Je compte sur les doigts d'une main ceux à qui je fais vraiment confiance, mais dans le boulot on apprend à se fier aux autres parce qu'il en va parfois du bon déroulé d'un contrat. » Et parce qu'ils n'avaient simplement pas le choix. Aucune collection ne se ferait si tout l'atelier n'était pas mis à pied d’œuvre, aucun défilé ne se monterait si des centaines de personnes n'étaient pas réquisitionnées là encore. Aussi égocentrique qu'il soit parfois, James avait toujours admis qu'il ne pourrait rien faire tout seul et que ses équipes étaient comme la prolongation de ses propres mains. « Les gens ont besoin d'être stimulés. Flatte leur ego et ils seront prêts à tout pour ne pas te décevoir. » Il suffisait parfois de peu pour que quelqu'un se retrouve à vouloir donner le meilleur de lui-même. « Avoir un chouchou, ça, ce ne sera pas difficile. Et le démontrer de manière exacerbée, ça non plus. » L'anglais secoua finalement la tête d'un air contenté. « Ravi d'entendre que ce sera pas un problème. » Et elle pouvait bien se choisir autant de chouchous qu'il lui plaira, il était prêt à la laisser jouer selon ses propres règles du moment que les résultats étaient au rendez-vous. Et à la voir si déterminée et pleine de volonté, il n'en doutait pas.

Attablés au bar, bien décidés à profiter d'un moment de calme avant que le plus gros des préparatifs ne commence et rende impossible de se poser plus de quelques minutes, ils se retrouvaient face à une carte qui n'attendait que d'être essayée. Et ça tombait bien, les noms inscrits sous leurs yeux se voulaient plutôt inspirants. « Un Dior. » Un choix intéressant, qu'il nota dans un coin de son esprit avant de relever son regard vers celui de la brune, satisfait de pouvoir faire d'une pierre deux coups en testant ces cocktails qui bientôt seraient proposés aux visiteurs. Au détour d'une conversation qu'il pensait anodine, James ne tarda finalement pas à s'apercevoir qu'il ignorait certaines choses sur la nature actuelle de la relation de Zoya et de son cousin, Ambrose. « Tu n’en auras pas, je ne semble plus exister à ses yeux. » Un air sincèrement surpris se peignit sur le visage de l'anglais. « Vraiment ? » Lui qui n'effleurait le sujet qu'avec légèreté ne pensait pas découvrir que les choses n'étaient plus au beau fixe entre ces deux-là, qui plus est alors qu'Ambrose avait joué un rôle dans la présence de Zoya aujourd'hui, sans qu'ils ne cherchent à le nier l'un et l'autre. « Enfin, on ne se parle plus depuis des mois et il n’y a strictement rien entre nous. » Et l'échange s'orientait dans une direction que James n'était pas certain de trouver très confortable, lui qui était bien la dernière personne à pouvoir dispenser des conseils en matière de vie amoureuse. Qu'il soit marié depuis six ans n'y changeait rien : dès qu'il était question de choses aussi complexes que des sentiments ou la rancœur qu'ils laissaient parfois derrière eux, il se retrouvait subitement bien peu adroit. Une chose est sûre, il comprenait maintenant que les réserves que Zoya semblait montrer au sujet de son jeune cousin, quelques minutes plus tôt. « Ambrose ne se confit pas beaucoup sur sa vie personnelle, j'imagine que tu le sais déjà. Alors j'ai bien peur d'avoir quelques trains de retard. » De toute évidence, il lui manquait un certain nombre d'informations pour comprendre la relation qui les unissait aujourd'hui ou plutôt, la tournure que celle-ci avait prise. « Je prétends pas savoir ce qu'il s'est passé, mais vous sembliez proches et j'ai toujours pensé qu'il t'estimait beaucoup. Peut être que si vous vous parliez... » Oh, il ne prétendait pas détenir la solution miracle, n'ayant aucune foutue idée de comment s'y prendre à l'échelle de sa propre vie sentimentale. Autant dire que Zoya ne tenait pas vraiment à ce qu'il s'en mêle, ce que James ne comptait de toute façon pas faire. D'une part parce qu'Ambrose était assez grand pour s'occuper seul de ses relations, et d'autre part parce que Zoya était désormais une relation de travail et qu'il ne tenait pas à tout mélanger. « Enfin, vous êtes assez grands pour faire vos propres choix. Mais j'aimais bien l'idée que tu fasses partie de sa vie, pour ce que ça vaut. Alors j'espère que cette tête de mule retrouvera la raison. » Puisqu'il croyait comprendre qu'Ambrose s'était braqué ou que quelque chose l'avait du moins incité à prendre ses distances. Si Zoya l'avait potentiellement fait souffrir, probablement que son cousin aurait trop de fierté pour faire un pas vers elle et il ne pourrait pas l'en blâmer, aussi vrai qu'il appréciait pourtant la jeune femme. A nouveau, c'était une affaire entre elle et lui, et James n'avait pas l'habitude de faire dans le social. « Quoi qu’il en soit, je ne me méprends pas sur tes intentions. Au contraire, je trouve ça logique, que tu me payes un verre. T’es mon boss. » James acquiesça finalement avec vigueur, un sourire contenté au coin des lèvres. « Et on a définitivement quelque chose à fêter. » Parce qu'ils feraient de grandes choses ensemble, James en était certain. « Essayer toute la carte serait tentant, mais il vaut mieux qu'on garde les idées claires. Je dois encore te faire visiter les jardins et te présenter à mes équipes. » Et ce n'était que le début, d'ici quelques jours les choses sérieuses commenceraient et Zoya baignerait dans l'euphorie du défilé. James ne doutait pas qu'une fois plongée dans le feu de l'action, la brune ne lui ferait pas regretter son choix.
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