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 (maisie #3) monsters stuck in your head

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Message(#)(maisie #3) monsters stuck in your head EmptyDim 18 Sep 2022 - 21:10


☾ monsters stuck in your head
How did this happen to me? I guess I'm to blame, I'm laying faced down on the pavement and I'm full of pain. I just refuse to see, my mind is anarchy. I am ashamed, I look for help, can't find it anywhere. My own reflection is the one sight that I cannot bear, look to the sky and find even the heavens cry.
@MAISIE MORIARTY ☆ CARL FLANAGAN
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Ce matin Carl était encore là où il ne fallait pas, une triste habitude pour le bonhomme qui ne parvient décidément pas à trouver sa place et auquel le monde fait continuellement savoir qu'il ferait mieux d'aller ailleurs. Sauf qu'ailleurs, à force, Carl ne sait plus vraiment où ça se trouve ni même s'il existe un endroit dans cette ville d'où on ne le dégagera pas à bon coup de pied aux fesses. Expulsé hier du vernissage de celui qu'il pensait être un ami et arraché ce matin aux draps et aux bras de Murphy, près de laquelle il se croyait protégé de la noirceur de ce monde. La soirée était belle et la nuit paisible jusqu'à ce réveil cauchemardesque paraissant encore irréel quand Carl s'en refait le film dans sa tête, car il ne comprend pas comment il peut s'attirer autant de problèmes sans même chercher à s'en créer. Ce n'est même plus de la malchance à ce stade, c'est peut-être bien l'univers qui lui envoie un message et lui conseille de tenter sa chance sur une autre planète là où sur un malentendu, il se fera peut-être adopter. Ce n'est pas l'envie qui lui manque de partir très loin d'ici quand les choses tournent autant à son désavantage, c'est même dans ces moments-là que son Irlande natale lui manque le plus car là-bas, au moins, il ne risque pas de s'attirer les foudres du moindre petit-ami jaloux. Celui de Murphy s'est mis en tête de lui faire regretter jusqu'à son existence ce matin, comme s'il n'avait pas déjà du mal à trouver un sens à celle-ci certains jours. Carl peut encore sentir ses mains comprimer sa gorge et l'air lui manquerait presque à nouveau dans cette rue que le garçon parcourt désormais avec toutes les difficultés du monde, ses jambes acceptant encore de le porter mais sûrement plus pour très longtemps. Il a laissé Murphy derrière lui et cette pensée le rend malade, comme lui la blonde a rejeté l'idée de se rendre à l'hôpital pour faire soigner leurs blessures et c'est d'un commun accord qu'ils se sont quittés sur le seuil de son appartement alors que Carl prétextait avoir une affaire urgente à régler. Non, le garçon ne compte pas aller voir la police pour l'agression qu'il vient de subir et cela pour tout un tas de raisons. Il aimerait bien sûr que Seth puisse payer mais il a comme l'impression qu'il ne fera pas tomber que lui dans cette histoire, s'il ne se trompe pas en reliant ce sale type à Maisie. Ce n'est pas le seul Seth que l’on peut trouver à Brisbane, bien sûr, mais ce parallèle effectué par son cerveau dans un moment de confusion extrême pourrait expliquer pourquoi son visage lui semblait si familier. Et forcément Carl angoisse, ce n'était déjà pas rassurant d'ajouter un nom à la liste des personnes lui voulant du mal mais c’est encore pire de se dire que son nouvel ennemi porte potentiellement le même nom que sa plus précieuse amie. Le contraste l'effraie autant qu'il le perturbe, parmi tous les types peuplant cette ville il fallait que Murphy le choisisse lui. C'est bien sa veine encore une fois, tout était de toute façon trop beau pour que le mur de la réalité ne lui revienne pas à nouveau en pleine face. Son visage a d'ailleurs été plus épargné que le reste ce matin, Carl a presque encore figure humaine quand il arpente péniblement le nouveau quartier de Maisie alors que son corps, lui, n'est déjà plus qu'une boule de souffrance que le garçon s'évertue à trimballer sans trop savoir avec quelle force il y parvient encore. Il sait qu'il va devoir lui en parler parce que Maisie est en droit de savoir dans quoi trempe son frère, et parce qu'il ne pourra de toute façon pas lui cacher son état. Ce genou en compote et cette côte possiblement fêlée, dont Carl n'est même pas capable de dire qui lui fait officiellement le plus mal.

Il n'a pas la moindre idée de la façon dont il va lui présenter les choses car la douleur secouant ses membres l'empêche aussi de réfléchir, Carl a juste les idées assez claires pour ne pas se tromper d'adresse alors que ses petites habitudes ont été bousculées par le récent déménagement de Maisie. C'est à sa nouvelle adresse que le garçon se traine tant bien que mal, là où il n'avait pas osé se présenter la veille par peur de la déranger alors qu'il n'imaginerait à présent plus se tourner vers quelqu'un d'autre. Pour le lien effectué avec son frère mais pas que, Maisie restant l'un de ses tous premiers repères dans cette ville et l'ayant déjà récupéré dans de bien piteux états – mais quand même pas au point où Carl pouvait à peine mettre un pied devant l'autre. C'est aussi la première fois que le garçon se fait passer à tabac depuis qu'ils se connaissent et il s'en veut d'avance de lui offrir une vision aussi déplorable de lui. Quel sombre déchet, c’est peut-être ce qu’elle pensera en le voyant alors que Carl réunit le peu d'énergie présente en lui pour trainer son corps de misère jusqu'à la porte de son appartement. Son poing s'écrase faiblement contre celle-ci, il s'y reprend même à plusieurs fois pour être sûr que Maisie ne passera pas à côté de sa présence et la voix qu'il tente de faire entendre n'est elle aussi pas bien puissante. « Maisie ? T’es là Maisie ?.. » Ce qu'il aurait peut-être bien fait de vérifier avant de se présenter chez elle, après tout lui est bien attendu au café depuis plusieurs heures sans qu'à aucun moment Carl ne s'en inquiète. C'est surtout qu'il n'y pense pas sur le moment et les sms de ses collègues n'y changent rien, c'est un problème de plus mais un problème qu'il considèrera plus tard. Pour le moment ses pensées s'attardent sur cette porte qu'il désespère de voir s'ouvrir, et c'est finalement un soupir de soulagement qui lui échappe quand Maisie apparaît derrière celle-ci. Une larme ou deux se font peut-être bien la malle au même instant mais Carl les chasse aussitôt d'un revers de manche. « Je.. je savais pas où aller.. je.. c’est horrible.. vraiment horrible. » il balbutie d'une voix tremblante et toujours aussi faible, son regard vide témoignant quant à lui du choc sous lequel le bonhomme se trouve encore. Carl est sonné en plus de tenir difficilement debout, son équilibre ne tenant presque plus à rien face à Maisie et la douleur le relançant aussi atrocement par moment. « Je peux m-m’étaler sur ton canapé et.. t’emprunter t-tous les antalgiques que t’as ? » Se gaver d'antidouleurs quand un détour par l'hôpital aurait assurément été un bien meilleur choix, il n'y a pas à dire Carlyle Flanagan aime drôlement se compliquer la vie. Le garçon s'avance légèrement d'un pas claudiquant, trouvant appui contre la porte et suppliant Maisie du regard de bien vouloir le laisser entrer. « J’ai tellement mal Maisie, je.. je vais m’évanouir si je reste debout. » Il tremble aussi de peur Carl, ce dont elle se rendra certainement compte pour bien connaître ses réactions. Il donnerait vraiment tout pour reposer cette jambe qui le fait horriblement souffrir depuis que son genou a craqué sous le pied de Seth, lorsque ce dernier semblait chercher à l'atteindre et le détruire par tous les moyens. « Après promis je te dis tout. » Ce n'est pas une promesse en l'air car tout regroupe aussi bien le résumé de cette matinée d'honneur que ses soupçons portant sur son frère, qu'il redoute déjà de devoir formuler devant elle. Carl se fraie maladroitement un passage à l'intérieur de l'appartement une fois que l'accès à celui-ci lui est offert et c'est à peine installé que son regard retrouve celui de Maisie, animé d'un mélange d'inquiétude et de profond abattement. « Si je te raconte tu.. tu promets de pas t’énerver ? » Contre lui d'une part, pour s'être encore fourré dans une galère sans nom qui pourrait à force la fatiguer mais aussi contre son frère s'il s'avère que le lien est le bon, car sa dernière envie est de semer la zizanie chez les Moriarty. Seth mériterait toutes les remontrances du monde, oui, mais Carl ne sait que trop bien à quel point Maisie endosse déjà beaucoup trop de choses dans cette famille. « Mais avant dis-moi que ton.. ton frère est pas là. » il reprend, apeuré de ne pas savoir où Seth a pu se réfugier alors que la crainte soudaine de le voir passer l'une de ces portes le tétanise. Carl n'en dit pas plus, il ne précise même pas à quel frère il fait allusion mais c'est peut-être aussi sa façon à lui de préparer le terrain – et l'éprouvante discussion les attendant après ça.


coucou @Murphy Rowe la stalkeuse du stalkeur (maisie #3) monsters stuck in your head 4240260435



Dernière édition par Carl Flanagan le Lun 7 Nov 2022 - 21:09, édité 1 fois
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Maisie Moriarty
Maisie Moriarty
la trahison des images
la trahison des images
  
(maisie #3) monsters stuck in your head IAeu3cF Présent
ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
gif @kaceyrps
POSTS : 1299 POINTS : 40

TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
RPs EN COURS : (maisie #3) monsters stuck in your head Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

(maisie #3) monsters stuck in your head Sj5LU
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

(maisie #3) monsters stuck in your head Tumblr_inline_oyp7sbWLG21ty6gbn_400
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.

(maisie #3) monsters stuck in your head SCYRt
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

(07/06 - c'est presque ça)sara #1emery #1russell #1mateo #1samuel #1
RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) swann #1angus #1 › › raphael #1seth #1milarory #1swann #2angus #3carl #1nino #1theo #1 (2022) raphael #2amayamuiredachaiden #1seth #3angus #5arthurangus #4 & seth #2angus #6angus #7carl #2laila #1angus #8viviancarl #3seth #4swann #3damonjo #1 (2023) cesar #1carl #4angus #9angus #10mollyjo #2olivia #1carl #5megan #3raphael #3

(ab.) nicky (2019)quincy (2019)redkyletobiasaidensofia › › muiredach #2rudyhalston (fb)murphyoxtormclément (db)seth #5bonnie #1angus #11angus #12seth #6jo #3cameron #1logan #1aide #2 carl #6twelve #1anwar #1vivian #2maxine #1dan #1

(dimension gothique) › evegretacesar #2
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Message(#)(maisie #3) monsters stuck in your head EmptyLun 26 Sep 2022 - 22:50

☾ monsters stuck in your head
How did this happen to me? I guess I'm to blame, I'm laying faced down on the pavement and I'm full of pain. I just refuse to see, my mind is anarchy. I am ashamed, I look for help, can't find it anywhere. My own reflection is the one sight that I cannot bear, look to the sky and find even the heavens cry.
@CARL FLANAGAN ☆ MAISIE MORIARTY
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(LOGAN CITY, LOGEMENTS). Sam et Lee à l’école, Angus au boulot, le cinéma fermé ; toutes les conditions sont réunies pour que je savoure cette journée de tranquillité absolue, telle que j’en ai pas connu depuis des semaines. Il y a toujours du bruit ici, la faute à Lee et Sam qui ne savent pas s’amuser sans faire trembler la totalité des murs de cet appartement, et quand mon frère regagne le foyer de notre mère, ce sont parfois les crises de Sam qui ambiancent l’appartement, ou les voisins et amis d’Angus qui se succèdent pour lui offrir leur soutien durant cette période difficile pour lui. Je comprends et je respecte, mais je ne peux pas nier que me retrouver seule, absolument seule, pour la première fois depuis des semaines a quelque chose d’agréable autant que c’en est angoissant. Mes journées sont rythmées par la routine et par des visages qui accompagnent mon quotidien ; m’occuper de Lee, gérer ma mère, sortir Seth du pétrin, accompagner Rose à ses rendez-vous médicaux, rester stoïque face aux critiques des clients qui trouvent les tarifs du Twelve trop élevés, essayer de soigner les névroses de Carl, m’informer sur la vie d’Aiden au travers des réseaux sociaux, envoyer mes culottes aux quelques adresses que je connais bientôt par cœur, me plaindre auprès de ma garagiste sur l’état de mon van, essayer de couvrir les absences de Sara, appeler Muire pour m’assurer qu’il n’est pas encore mort. Et la liste est encore longue. J’ai l’impression que ma vie se résume à faire de la figuration dans celle des autres et j’ignore ce que je suis supposée faire de la mienne quand j’ai le temps de m’en occuper – en démontre cette journée où, bien qu’ayant mille projets pour m’occuper, je suis incapable de me fixer sur l’un d’entre eux et je n’ai pas encore quitté l’appartement alors que nous sommes déjà le milieu de journée. La vérité, c’est que je ne sais pas m’occuper de moi et, surtout, je ne sais plus comment le faire ; j’ai déserté les ateliers de couture depuis que vingt-quatre heures ne suffisent plus à mes journées, j’ai abandonné les longues randonnées à l’extérieur de la ville parce que je dois être disponible pour mes frères et ma mère, j’ai résilié la majorité de mes abonnements parce que chaque centime est précieux pour soutenir ma mère autant qu’Angus, j’évite d’utiliser mon van quand ce n’est pas nécessaire parce qu’il menace de tomber en ruine à tout instant et que j’ai foutrement besoin de lui pour emmener Lee à ses activités. J’ai un répertoire long comme le bras de gens à contacter pour me sortir de ma solitude, mais j’ignore si je suis la bienvenue dans leur vie autrement que lorsqu’ils ont besoin de moi et, de toute façon, j’ai toujours cette foutue peur de m’imposer à des personnes qui m’ont jamais vraiment invitée à les contacter si je ne sais pas quoi faire. Alors je me contente d’apprécier le silence, qui m’oppresse rapidement ; ça ne s’intègre pas dans ma routine et j’ai besoin de ma foutue routine, j’ai besoin d’avoir le contrôle, j’ai besoin de gérer les choses, j’ai surtout besoin de ne pas rester seule alors que ces dernières semaines ne font qu’accentuer une angoisse que je me sais incapable de gérer de manière saine et raisonnée. Et je ne peux pas me permettre de flancher.

J’ai plus assez d’ongles à ronger ; je me suis attaquée à la peau de mes empruntes quand un bruit sourd se fait entendre et me rappelle à moi, mes doigts qui viennent rapidement reprendre place sur le comptoir de la cuisine contre lequel je suis appuyée depuis de longues minutes. Je reste attentive quelques instants qui me permettent de capter un autre battement, me confirmant que quelqu’un tente de frapper à la porte – tente, c’est bien le mot. C’est bientôt un murmure inaudible que j’entends de l’autre côté de la porte et je m’arrête dans ma lancée ; dans les films d’horreur, ça commence toujours comme ça. Sauf qu’on est encore en journée, et que de toute façon j’ai déjà déjoué suffisamment de pronostics pour me considérer intouchable – ou je suis juste stupide, oui. Alors j’ouvre cette porte et même si Carl en a l’allure à cet instant, il n’a rien d’un dérangé. Mes yeux s’écarquillent quand je constate sa joue qui s’humidifie et que je détaille ses traits marqués. « Je.. je savais pas où aller.. je.. c’est horrible.. vraiment horrible. » Sa voix tremblante et son air hagard se complètent alors que j’ai l’impression qu’il va s’évanouir à tout moment. « Carl, il s’est passé quoi ?! » J’interroge, trop sonnée devant ce spectacle pour avoir les bons réflexes. J'ai envie de le prendre dans mes bras, mais quelque chose me dit que ce n'est pas la meilleure des idées. « Je peux m-m’étaler sur ton canapé et.. t’emprunter t-tous les antalgiques que t’as ? » Je fronce les sourcils ; je crois surtout que c’est un aller à l’hôpital dont il a réellement besoin, mais j’ai la sensation que s’il s’est pointé devant ma porte dans un état pareil, c’est que l’option n’est pas envisageable. Et pour avoir été celle qui refusait catégoriquement de finir entre ces murs-là, je ne vais pas l’imposer à d’autres quand bien même c’est une décision totalement stupide, j’en conviens. Son pas en avant manque de se transformer en chute quand il s’appuie sur le bord de la porte et je fais un pas à mon tour, bras en avant, prête à le réceptionner au besoin (l’avantage c’est que vu son poids plume, il y a moyen que j’arrive à l’aider à ne pas finir au sol). « J’ai tellement mal Maisie, je.. je vais m’évanouir si je reste debout. » Et je réagis enfin quand à force de l’avoir détaillé j’ai pris conscience de la gravité de son état, autant physique que psychologique – je l’ai déjà vu en larmes et apeuré, mais pas à ce point. « Attends, viens par là. » Que je lui dis en me glissant près de lui, l’aidant à soulever son bras pour le passer autour de mon épaule, tandis que l’autre se glisse derrière son dos et que ma main empoigne le haut de sa hanche pour l’aider à maintenir une trajectoire, l’invitant à entrer en l’éloignant de cette porte que je ferme d’un coup de pied derrière lui. « Après promis je te dis tout. » -  « T’inquiète. » On a le tout le temps pour qu’il me dise ce qu’il s’est passé et même s’il ne le fait pas aujourd’hui, ce n’est pas un souci ; je suis focalisée sur son état et la nécessité de l’aider à calmer ses évidentes douleurs. On avance maladroitement dans l’appartement et je me félicite d’avoir déménagé dans un logement plus petit tant le canapé semble à des kilomètres. Je tente de l’aider du mieux que je peux même si ses difficultés à s’appuyer sur sa jambe manque de nous faire trébucher, et quand je l’aide à prendre place sur le canapé, je reste debout, le scrutant encore de longs instants, m’en fichant bien que ce soit déplacé. « Si je te raconte tu.. tu promets de pas t’énerver ? » Mais qu’est-ce qu’il a foutu, bordel ? Je secoue la tête par la négative, accentuant le geste par la parole : « Non, Carl, bien sûr que non ! » Il se pointe à moitié mort chez moi et il a peur que je m’énerve ? Pour qui il me prend ? « Mais avant dis-moi que ton.. ton frère est pas là. » Je fronce les sourcils alors qu’il m’a perdu. Seth ? C’est sûr qu’il se serait foutu de sa gueule vu qu’il n’a pas le meilleur avis sur le jeune homme alors qu’il l’a aperçu peut-être cinq minutes en tout et pour tout, mais quand même, j’ose espérer qu’il aurait un minimum de respect pour ne pas souligner l’évidence. « Quoi ? Seth ? Non, non. Mais... pourquoi ? » J’interroge, ne lui laissant pas le temps de répondre quand je lui demande : « attends, bouge pas. » Je me précipite vers la cuisine où je cherche parmi la horde de médicaments qu’on se partage Angus, Sam et moi les antidouleurs les plus forts – je suis, un instant, tentée de lui donner un de mes antidépresseurs avec une bonne dose d’alcool parce qu’on ne fera pas plus efficace pour le calmer. Je me ravise et quand j’ai trouvé mon bonheur, je remplis un verre d’eau, avant de saisir une poche de glace dans le congélateur. Revenue au salon, je m’assieds face à lui sur la table basse, lui tendant le tout – qu’il fasse son choix parmi ce qui est prioritaire. « Ok, déjà euh... fais-moi la liste de tes blessures, c’est le plus urgent. » Que je sache aussi s’il va falloir que je le traîne de force à l’hôpital – ouais, s’il a un os cassé, ma sympathie s’arrête-là. Et que je me prépare au cas où un anévrisme s’inviterait à la fête, on sait jamais avec Carl, il est déjà à deux doigts d’en faire un en temps normal, alors aujourd’hui, je vous laisse faire les statistiques. « Et ensuite... respire, calme-toi et comate sur le canapé autant que tu veux si t’en as besoin. » Il est de toute évidence à deux doigts de s’effondrer. « On pourra voir le reste plus tard. » Je me débrouillerai pour expliquer à Angus comment mon meilleur pote a fini sur notre canapé, mais c’est mon problème, le sien consiste à aller mieux. « Enfin, si tu me promets que personne va venir défoncer cette porte pour finir le travail, hein ? » Que je dis avec un rire, qui devient nerveux quand je capte le regard de Carl et que j’y lis quelque chose que je ne suis pas sûre d’apprécier.



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Dernière édition par Maisie Moriarty le Mer 16 Aoû 2023 - 22:02, édité 1 fois
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Message(#)(maisie #3) monsters stuck in your head EmptyMer 5 Oct 2022 - 21:03


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@MAISIE MORIARTY ☆ CARL FLANAGAN
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C'est tout juste si Carl a eu la présence d'esprit de se rhabiller avant de filer car entre la peur de voir son agresseur ressurgir et la douleur qui lui faisait sérieusement tourner la tête, le bonhomme aurait très bien pu se ruer à l'extérieur avec le pyjama de Seth encore sur le dos. Un tee-shirt et un caleçon qui auront été le malheureux déclencheur de ce vaste chaos, des vêtements que le garçon avait enfilé la veille sans imaginer que leur propriétaire viendrait les réclamer de la plus brutale des façons. Il n'aime pas se l'avouer mais l'idée était aussi de fuir l'appartement de Murphy où il n'aurait pas pu rester une seule seconde de plus. Pas sans savoir si Seth comptait y revenir pour finir le travail, d'une part, et pas alors que ce lieu dont il avait fait son refuge quelques heures plus tôt était devenu le théâtre de son pire cauchemar et du plus épouvantable réveil de sa vie. Il ne sait pas s'il se sentira à nouveau capable d’y remettre les pieds un jour mais la safe place qu’il pensait avoir trouvé ne le sera pas restée longtemps. Son grand-père lui disait toujours de penser à sa chambre quand il faisait un mauvais rêve et ce matin Carl a espéré très fort pouvoir se réveiller de cet enfer, avant de se heurter à la réalité des coups et des insultes de Seth. Il s’étonne encore de s’en être sorti mais le soulagement ne passera pas par lui car ici bas Carl n'est déjà plus que l'ombre de lui-même, trainant son corps décharné d'un bout à l'autre de la ville et parvenant jusque chez Maisie sans trop savoir comment tout en priant pour que Murphy ait pu trouver elle aussi un endroit où se réfugier. Seth n'aurait aucun mal à la retrouver s'il le souhaitait et c'est bien sa crainte, avant même de s'en faire pour sa propre vie c’est à celle qui lui a offert un toit et un lit quand il était au plus bas que le garçon n’en finit pas de penser. Il ose à peine imaginer de quoi son petit ami est encore capable mais l'idée tout juste effleurée le terrifie déjà, autant que la douleur répandue dans ses membres le tenaille et rivaliserait sans mal avec la plus puissante de ses migraines. Des crises dont le garçon s'est régulièrement plaint auprès de Maisie depuis qu'ils se connaissent mais la souffrance que celle-ci s'apprête à constater chez lui n'a d'égal aucune autre, à l’image de cette détresse habituelle qui interloque son amie dès leurs premiers mots et regards échangés. « Carl, il s’est passé quoi ?! » Cette question le bonhomme ne pourra pas la contourner longtemps et il appréhende, oh ça oui, de devoir mettre des mots sur ce qui l'amène car par où commencer… Il n'y aura pas de bonne façon de lui annoncer la chose, il le sait mais en cherche pourtant une. « Attends, viens par là. » L'aide de Maisie n'est pas de trop depuis que Carl a officiellement puisé dans ses toutes dernières forces. Il se repose alors sur elle tout en gémissant à chaque pas effectué, relançant atrocement son genou et lui rappelant cette sombre loque que le frère de son amie a fait de lui. « T’inquiète. » Justement si, Carl s’inquiète. Il s’inquiète pour la discussion qu’ils auront bientôt, pour ces choses qu’il devra lui apprendre en même temps qu’il sera forcé de les revivre et pour ce nom bien connu de l’anglaise qui ne tardera pas à retentir entre eux. Elle lui assure qu'elle ne s'énervera pas mais c'est ce qu'elle dit maintenant, en ignorant encore à quel point cet échange pourrait tout retourner. Car comment pourrait-elle se douter de l'implication de son frère ? Ses blessures ne portent pas à première vue la signature de l'ainé Moriarty et ces deux-là ne sont même pas censés se connaître, l'incompréhension de Maisie est donc légitime lorsque Carl cherche à s'assurer que Seth ne déboulera d'un instant à l'autre pour lui tomber une nouvelle fois dessus. Il pourrait être ici, juste derrière l'un de ces murs et aucune idée ne pourrait plus le pétrifier à cet instant. « Quoi ? Seth ? Non, non. Mais... pourquoi ? » Ça Maisie n’a aucune envie de le savoir et il n'a de toute façon pas le temps d'énoncer la moindre réponse, gagnant encore un peu de temps sur une révélation qui n'en sera pas moins douloureuse à l'arrivée. « attends, bouge pas. » Ce n'est pas comme s'il risquait d'aller bien loin, maintenant que sa pauvre carcasse git sur ce canapé dont il n'est même pas certain de pouvoir après ça se relever.

Maisie lui laisse l'embarras du choix entre divers antidouleurs et une poche de glace dont le bonhomme se saisit sans attendre pour l'apposer sur son genou, espérant soulager la zone avant de s'en remettre bien vite à plusieurs comprimés qu'il gobe sans hésiter. Il ne fait pas attention aux doses, se soucie bien peu de se détraquer le foie au passage car c'est avant tout un allègement de sa souffrance que Carl recherche. S’il pouvait faire taire cette jambe qui n'en finit plus de le lancer le garçon s'en porterait déjà un peu mieux. « Ok, déjà euh... fais-moi la liste de tes blessures, c’est le plus urgent. » Quel dommage que les endroits sur lesquels Seth s'est acharné ne ressortent pas d'eux-mêmes car certaines sources de douleur sont plus simples à localiser que d'autres, même si Carl n'a pour le coup aucun mal à indiquer les zones le faisant le plus souffrir, bien distinctes elles par contre. « Je.. je crois que mon genou est cassé parce que j’arrive plus à le plier et.. je.. j’ai super mal au ventre et quand je respire, juste ici. » Il désigne faiblement l'une de ses côtes sans même s'imaginer que celle-ci puisse être réellement fêlée, après tout Hector n'y allait pas de main morte lui non plus et jamais il n'a causé au bonhomme de blessures aussi importantes. Peut-être aussi qu'il s'y prenait mieux pour laisser un minimum de traces en bon calculateur qu'il était, là où Seth semble à l'inverse ne rien avoir contrôlé. « On peut pas mourir avec ce que j’ai, hein ? » il questionne d'une voix chevrotante tandis que cette peur lui monte brusquement au ventre, une de plus. On ne meurt en principe pas d'un genou brisé mais Carl ne sait plus vraiment quoi croire ni penser, et sa tendance à tout dramatiser n'étonnera pas non plus Maisie. « Et ensuite... respire, calme-toi et comate sur le canapé autant que tu veux si t’en as besoin. » Il risque d'y rester un bon moment Carl, le temps d'être à nouveau en état de bouger et de trouver aussi le courage de remettre un pied dehors car ce n'est pas seulement l'appartement de Murphy qui représente à ses yeux un danger, c'est le monde tout entier qui lui paraît inhospitalier. Qu'on lui dise où aller après ça et quelle porte lui sera encore ouverte si ce n'est celle de Maisie, auprès de laquelle Carl resterait volontiers des jours et même des semaines s'il n'avait pas peur de déranger. « On pourra voir le reste plus tard. » Sauf que plus tard il ne garantit pas d'être en état, encore moins si ces cachets doivent l'assommer. C'est évident que Carl préfèrerait souffler et se reposer que de se préparer à la pire annonce qui soit mais attendre ne rendrait service à personne, et il y a des moments qu'on ne peut tout simplement pas repousser. « Enfin, si tu me promets que personne va venir défoncer cette porte pour finir le travail, hein ? » Le rire de Maisie tranche avec ses traits décomposés, durant de longues et lourdes secondes Carl s'emploie même à fuir son regard tout en s'efforçant de retenir les larmes qui lui montent aux yeux. Mettre de l'ordre dans ses pensées n'a rien de simple lorsque la confusion des mots se heurte à celle des images, et lorsque celle qui lui fait face ne peut qu'être directement impactée par cette vérité prête à tomber. Il ne veut pas la décevoir, encore moins lui faire du mal mais ce sera pire que tout si Maisie vient à l'apprendre plus tard, peut-être même de la bouche de quelqu'un d'autre. Alors Carl déglutit et se risque finalement à la regarder dans les yeux pendant que sa voix, elle, menace déjà fortement de craquer. « Ton frère. » il laisse péniblement s'échouer ces deux mots et poursuit avant d'être tenté de retirer quoi que ce soit. « Seth. » Ce nom lui arrache littéralement la gorge, dévastant tout sur son passage jusqu'à le faire affreusement frissonner. Ce n'est même pas un peu libérateur, tout devient au contraire plus amer et douloureux dès l’instant où son bourreau revêt un nom. « C'est.. c’est lui qui m’a fait ça. » et l'avouer est une torture de plus face à Maisie, dont il n'ose à nouveau plus affronter le regard. Le lien est bien trop dur à assumer devant elle, il donnerait évidemment tout pour se tromper mais plus il y réfléchit et plus les pièces du puzzle ne font que tristement s'assembler. « Il est devenu fou ce matin, j'ai pas compris ce qui se passait. Il s’est jeté sur moi.. il.. il m’a étranglé. » D'une main tremblante Carl saisit sa gorge endolorie et marquée par les assauts du petit ami de Murphy, dont il avait maladroitement dissimulé les traces derrière le col de son pull. « Il serrait tellement fort, c’était horrible et il.. il s’est pas arrêté là. » Non, bien sûr. Seth ne s'est pas contenté de le faire suffoquer mais le reste demeure pour l'instant en suspens, quand bien même la suite se devine déjà un peu à l'état de son genou et de son ventre. « Mais je te jure que j’ai rien fait pour qu’il s’en prenne à moi ! » Il n'a rien provoqué, n'a rien cherché comme finalement presque chaque fois que le sort s'acharne contre lui. « Je me bats pas moi, tu.. tu le sais hein ? » Ce n'est tout simplement pas son genre et ça s'est d'ailleurs bien vu dans son incapacité à se défendre face à la violence de Seth. Entre ses mains Carl n'était plus qu'un pantin désarticulé dont il pouvait faire ce qu'il voulait et le tuer aurait été à sa portée si Murphy ne s'était pas interposée. Sans elle il ne sait même pas s’il serait encore là pour en parler. « Son regard.. t’aurais vu son regard.. » C'est peut-être bien le pire souvenir qu'il en garde, ces yeux remplis de rage qui ne le quittaient pas pendant que Seth comprimait sa gorge toujours plus fort. « J’ai cru qu’il allait me tuer. » Et pour une fois Carl n'exagère pas. Pour une fois il a vraiment vu sa fin arriver ou tout du moins ce qui s'en rapprochait, il avouera juste moins facilement qu'il était à deux doigts d'abandonner et que sans Murphy à ses côtés, il aurait peut-être beaucoup moins lutté. « J’ai vraiment cru que j’allais mourir Maisie. » il réitère avant de fondre lamentablement en larmes, effrayé malgré tout à l'idée d’avoir failli perdre aussi bêtement la vie. Pour une histoire de caleçon et sur un malentendu, encore un peu et sa fin réussissait l'exploit d'être aussi pitoyable que l'ensemble de son existence.


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Maisie Moriarty
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la trahison des images
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
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Message(#)(maisie #3) monsters stuck in your head EmptyDim 30 Oct 2022 - 18:52

Si Carl m’avait avertie de sa visite au préalable, peut-être que j’aurais trouvé une excuse pour éviter qu’il se pointe chez moi, consciente que son habitude pour l’exagération (et le drame) l’aurait amené à jouer à l’homme mourant pour un ongle cassé – ou, plus probable, une peine de cœur. Et ce n’est pas que je ne veux pas le voir, non, depuis qu’on s’est expliqués j’ai d’autant pas envie de le lâcher pour faire valoir mon point, mais ces derniers jours ont été éreintants et je ne suis pas sûre que j’aurais été prête à gérer ses tracas (ouais, je suis une horrible amie, mais j’ai jamais candidaté au titre de pote de l’année, alors ça tombe bien). Et même si je ne suis pas friande des visites à l’improviste, je dois néanmoins reconnaître que je bénis celle-ci ; sans quoi j’aurais pu réserver ma place en enfer autant que mon procès aux fesses pour non-assistance à personne en danger. Parce qu’il paraît évident qu’il ne va pas bien, Carl, alors qu’il manque de s’effondrer devant ma porte – et j’aimerais autant qu’il évite pour ne pas avoir à découvrir les petits plaisirs d’un corps à compacter dans le broyeur pour s’en débarrasser. Mes pensées partent dans tous les sens ; et il faut dire qu’il y a de quoi avec le spectacle qui se présente sous mes yeux. Mes vannes habituellement réservées à Carliméro n’ont pas lieu d’être alors que l’inquiétude se lit sur mon visage et à travers mes gestes maladroits qui visent à lui offrir un soutien qu’il n’est plus en mesure d’assumer seul. Putain, mais qu’est-ce qu’il a foutu ? C’est pas son genre d’être bagarreur ; ça l’est de se mettre dans des situations tellement improbables qu’il est toujours le dommage collatéral de celles-ci, comme s’il s’agissait d’une règle universelle qui veut qu’il soit toujours là au mauvais endroit, au mauvais moment (et qu’il dise la mauvaise chose). Sauf que cette fois-ci, c’est sérieux. Il ne s’agit pas d’un seul coup de poing, mais d’un véritable passage à tabac dont je n’ai pas encore tous les éléments en main, me contentant d’hypothèses que Carl n’infirme ou ne confirme pas, muré dans le silence que lui impose sa souffrance. Je claque d’un coup de pied la porte derrière nous alors que j’essaie péniblement de l’amener jusqu’au canapé sans manquer de perdre l’équilibre et de lui offrir de nouvelles égratignures dont il se passerait bien. Je sens qu’il essaie de s’appuyer sur moi, je constate surtout qu’il n’a plus aucune force. Dans cette situation, je ne suis pas sûre que les médicaments puissent être d’une grande aide, j’ai surtout l’impression que c’est d’un médecin dont il a besoin. Puis, mon cœur se serre en songeant au fait qu’il sait probablement mieux que personne de quoi il a besoin dans ce cas, parce qu’il ne s’agit certainement pas d’une première. Que ça l’est peut-être pour moi de le voir dans cet état, mais qu’il est habitué, Carl. On en a jamais vraiment parlé explicitement, ou du moins jamais longtemps, seulement quelques mots, quelques phrases par-ci par-là qui en disaient long sur ce qu’il avait subi en Irlande, sur cette violence dont il a été le réceptacle sans aucune raison – et je ne peux m’empêcher de faire l’hypothèse que c’est également le cas aujourd’hui.

J’ai étalé devant lui tout ce dont je dispose pour soulager ses douleurs en sachant que ce n’est probablement pas assez, mais celles-ci restent la priorité : et le fait est que je ne suis pas médecin. Qu’il faudra qu’il s’adresse à un véritable professionnel, car si d’apparence il a encore ses deux yeux et toutes ses dents, il suffit de le voir avachi dans ce canapé pour comprendre que les dégâts sont internes – et putain, ça me fait paniquer deux fois plus de le réaliser. « Je.. je crois que mon genou est cassé parce que j’arrive plus à le plier et.. je.. j’ai super mal au ventre et quand je respire, juste ici. » Pour le genou, je l’avais compris. Pour le reste, ma main s’approche de la zone qu’il désigne avant de se rétracter ; je suis trop brusque dans la précipitation et je ne suis pas sûre que lui arracher son t-shirt pour voir d’éventuels bleus sans le prévenir au préalable soit une bonne idée pour atténuer la douleur causée par ceux-ci. « Est-ce que t’as regardé ? Est-ce que t’as des bleus ? Ou quelque chose de plus gros ? Est-ce que ta peau a changé de couleur ? » Je lui fais passer un interrogatoire dont Grey’s Anatomy est la seule responsable, mais au moins, ça m’a appris à savoir à quoi peut ressembler une embolie pulmonaire, alors autant jouer à l’experte de pacotille pour au moins me rassurer sur ce point. « On peut pas mourir avec ce que j’ai, hein ? » - « T’as pas intérêt à mourir, Carl, sinon je te tue moi-même. » J’essaie d’afficher un sourire, mais mon visage est crispé. Il ne va pas mourir. Il a un genou cassé et.... et putain, je sais pas ce qu’il a à l’interne. C’est sérieux. Il y a des gens qui vont bien avant de crever et même si Carl a clairement pas l’air de sauter de joie, j’espère quand même pas que c’est à ça que ressemble son regain d’énergie avant la fatalité. « Mais on va devoir aller à l’hôpital, c’est sérieux, c’est pas des antidouleurs qui vont te soigner. » J’affirme, et à vrai dire je peux le menacer de le traîner de force sans souci. Je suis plus légère, certes, mais il suffit de lui péter la seconde rotule pour qu’il n’ait plus la moindre opposition à ça, et j’arriverai à mes fins. Quoi que, vu la thune qu’il possède, je vais éviter de me faire un lumbago et me contenter d’appeler l’ambulance directement, il arrivera à payer le déplacement.

Pour l’heure, consciente qu’il ne s’est pas réfugié ici sans raison alors que celle-ci aurait dû le pousser vers la clinique la plus proche, et parce qu’il semble un peu paranoïaque, j’ai quand même besoin de m’assurer que personne ne viendra défoncer la porte pour me faire subir le même sort. C’est pas que je suis contre un arrêt maladie, mais pas dans ces conditions. J’essaie de dédramatiser, car la vérité est que je suis morte d’inquiétude, toute cette situation est beaucoup trop louche pour qu’il m’annonce être simplement tombé dans les escaliers – il ne s’est pas fait ça tout seul et il paraît de plus en plus évident qu’une autre personne est à l’origine de ses blessures. « Ton frère. » Lee ? Il n’est pas là, qu’il se rassure, il ne le verra pas dans cet état. « Seth. » - « Il est pas là je t’ai dit. » Je sais pas pourquoi il fait une fixette sur Seth alors que je partage cet appartement avec Angus, c’est de lui dont il devrait se soucier (même s’il le laissera crécher autant que nécessaire, j’en suis sûre). C’est peut-être le portrait que j’ai fait de mon frère il y a peu qui l’inquiète, mais quelque chose me dit que ça n’est pas que ça. Le visage de Carl se crispe et le mien aussi alors que je crois que je comprends. Et je ne veux pas comprendre, justement. « C'est.. c’est lui qui m’a fait ça. » - « Quoi ? » Pourtant c’est un rire nerveux qui s’échappe d’entre mes lèvres, qui laisse place à un sourire qui l’est tout autant, parce que Seth ne peut pas être responsable de ça. Parce que Seth a tous les défauts du monde ; mais il se bat en sachant qu’il va perdre, comme s’il voulait juste sentir, à travers la douleur, qu’il est bien vivant. Il n’est pas de ceux qui s’acharnent sur les autres, encore moins des adversaires qui ne sont pas à la hauteur – c’est lui qui n’est pas la hauteur. « Il est devenu fou ce matin, j'ai pas compris ce qui se passait. Il s’est jeté sur moi.. il.. il m’a étranglé. » Mais il fuit mon regard, Carl. Et ses yeux se mouillent. Et son récit se concrétise. Et sa main me montre les preuves que je refuse toujours de valider. « Il serrait tellement fort, c’était horrible et il.. il s’est pas arrêté là. » - « Dis pas n'importe quoi.  » Que je m'oppose d’une voix étouffée, un automatisme, un contat qui n'attend pas de réponse : je la connais, au fond. Mon regard glisse sur son genou et ce sont désormais mes propres yeux qui deviennent brûlants. « Mais je te jure que j’ai rien fait pour qu’il s’en prenne à moi ! » Je sais. Je voudrais lui dire que je le sais ; qu’il ne fait jamais rien pour que les autres s’en prennent à lui et que bien souvent, ils contentent du fait qu’il existe et que ce ne sera jamais une raison suffisante pour s’en prendre à lui. « Je me bats pas moi, tu.. tu le sais hein ? » Je voudrais tellement le rassurer, lui verbaliser qu’il n’a pas besoin de se justifier auprès de moi, et lui confirmer qu’il n’a pas mérité ça, ni toutes les autres fois où la situation a ressemblé à ça. « Son regard.. t’aurais vu son regard.. » Je voudrais lui dire que je le connais, ce regard. Qu’il n’était peut-être pas tout à fait le même, mais que je sais, d’un seul regard, que Seth est contrarié. Ou déçu. Ou frustré. Toutes ces choses que je lui inspire et qui font que je suis toujours une inconnue pour mon frère. Ma gorge se serre ; mes mains commencent à trembler alors que je les glisse contre mes chevilles, toujours accroupie auprès de Carl. « J’ai cru qu’il allait me tuer. » Je voudrais aussi lui dire que ce n’est pas son genre – je croyais que ce n’est pas son genre. Je voudrais lui demander pourquoi Seth s’est énervé ; parce qu’il y a forcément une raison, il n’aurait pas vrillé pour rien. Ça lui ressemble, oui, mais pas dans ce cas. Pas à ce point. Ça ne peut pas lui ressembler. « J’ai vraiment cru que j’allais mourir Maisie. » J’inspire profondément, je ravale ces putains de larmes que Seth ne mérite pas, ravale la bile dans ma gorge et ordonner à mon corps de ne plus trembler – mais on a jamais été sur la même longueur d’onde, lui et moi. Carl fond en larmes et je m’empêche d’autant plus d’en laisser couler la moindre sur ma joue, parce qu’il ne s’agit pas de moi. Il s’agit de mon ami, et de mon frère. Deux personnes que je ne voulais pas mettre dans la même pièce ; et ironiquement, mes appréhensions se confirment. Je voudrais sécher ses larmes, mais j’ose pas bouger. « Ça peut pas être lui. » Que je finis par dire, avec un bref sourire nerveux, ma tête qui se secoue pour confirmer mes dires, pour tenter de les rendre plus concrets. Ça ne peut pas être lui. Ça lui ressemble pas. Je veux pas que ça lui ressemble. « Tu te trompes, ça peut pas être lui. » Il l’a confondu, ou, pire, il a inventé. Il se venge que je n’aie pas été jusqu’au bout de mon idée et qu’il n’ait pas été mon petit ami en carton ; j’en sais rien, il a des raisons pour mentir, j’ai besoin qu’il ait des raisons pour mentir. Et je dois arrêter de me mentir, surtout. « Je suis désolée. » Que je finis par prononcer, d’une voix hésitante, pour ne pas assumer qu’elle est cassée. Je suis désolée. Mais ça vaut quoi, des excuses, dans la situation dans laquelle il se retrouve, venant de la personne qui, désormais, lui rappellera toujours cet événement malgré elle ? « Je suis tellement désolée. » Mais c’est tout ce que je peux lui offrir, des excuses dont il se fiche probablement. Et je ferme les yeux une seconde, me mord la lèvre pour tenir le coup, parce que je n’ai pas le droit de pleurer. « Tu vois pourquoi je voulais pas que tu le rencontres. » J’expulse un rire nerveux, automatique, avant de passer une main sur mon visage ; putain, mais quelle conne. C’est bien le truc à lui dire, de minimiser le traumatisme qu’il vient de subir. Je devrais l’épauler, ou m’offusquer des accusations portées contre mon frère. « Il s’est passé quoi d’autre ? Il y a pas eu que ça, Carl. » Que je lui demande finalement, car sans excuser le comportement de mon frère, consciente qu’il peut se montrer impulsif et bagarreur, Carl a passé sous silence tout ce qui l’a mis dans cet état. « Je cherche pas à l’excuser, je veux juste comprendre. » Que je précise, car je suis persuadée que rien ne justifiera cet excès de colère. Et quand bien même il aurait des raisons suffisantes, qu’est-ce que ça changerait ? J’ai eu l’éventail des choses dont il est capable pendant des années, mais je ne pensais pas à ça. Jamais j’y aurais pensé. Ma gorge se serre à nouveau alors que la nausée se rappelle à moi. « Tu dois aller à l’hôpital. » Que je répète, détachée ; parce que je ne sais faire que ça, a priori. Me répéter, m’excuser pour mon frère, tenter de trouver des raisons derrière son attitude pour me voiler la face plus longtemps quant au fait qu’il est un fardeau. Et Carl doit aller à l’hôpital, c’est une évidence. Parce que moi, j’ai besoin d’être seule.

@Carl Flanagan  (maisie #3) monsters stuck in your head 893420793



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Message(#)(maisie #3) monsters stuck in your head EmptySam 5 Nov 2022 - 20:12


☾ monsters stuck in your head
How did this happen to me? I guess I'm to blame, I'm laying faced down on the pavement and I'm full of pain. I just refuse to see, my mind is anarchy. I am ashamed, I look for help, can't find it anywhere. My own reflection is the one sight that I cannot bear, look to the sky and find even the heavens cry.
@MAISIE MORIARTY ☆ CARL FLANAGAN
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tw: mentions de violence et de maltraitance infantile

La liste de ses blessures ressemble plus à l'inventaire très incertain des choses qui n'ont plus l'air de fonctionner tout à fait bien chez lui mais Carl le jure : il fait vraiment de son mieux pour permettre à Maisie d'y voir un peu plus clair. C'est juste qu'il n'a pas ou plus les mots à poser sur ces douleurs qu'il peine encore à identifier, il peut par exemple affirmer que son genou a tout l'air d'être cassé mais pour le reste le garçon n'a aucune certitude, tout simplement parce qu'il n'a pas très envie de se rappeler sur quelles parties de son corps les pieds de Seth ont pu s'acharner. Son ventre sans doute, ses côtes peut-être bien aussi mais tout est presque trop diffus pour que Carl puisse poser un constat formel sur son état actuel – et c'est plus du diagnostic d'un professionnel dont le bonhomme aurait besoin, en réalité. Tout ce qu'il peut finalement dire c'est qu'il a à peu près mal partout, à ce stade son cerveau ne fait plus vraiment la distinction entre une chose et une autre et il s'en veut maintenant de ne pas être capable d'établir une meilleure analyse. C'est son corps après tout, Maisie n'est pas censée savoir à sa place ce qui peut être cassé ou démis. « Est-ce que t’as regardé ? Est-ce que t’as des bleus ? Ou quelque chose de plus gros ? Est-ce que ta peau a changé de couleur ? » Il n'a pas regardé non, ou disons plutôt qu'il n'a pas osé le faire jusque là, trop effrayé à l’idée que Seth ait pu laissé des traces abominables sur lui. Carl ne voulait pas voir de ses propres yeux l'étendue des dégâts, il ne sait pas à quoi ressemble actuellement sa jambe mais il sent bien que son genou est en compote, et ça lui suffit pour se faire déjà les pires scénarios. Maisie veut seulement s'assurer qu'il ne risque pas à tout moment de lui claquer entre les doigts mais ce besoin de réponses le stresse plus qu'autre chose, à l'image de cette tête que Carl remue déjà dans tous les sens. « J’en sais rien Maisie.. je.. tu me donnes mal à la tête avec toutes tes questions. » Et elle ne le rassure vraiment pas en lui parlant d'un éventuel changement de couleur de sa peau, que le bonhomme aura sûrement plus de chance de constater dans les prochains jours lorsque les assauts répétés de Seth laisseront des traces. En attendant il n'a pas le courage d'entreprendre son propre examen et la suite se devine sans mal, à partir de là. « Toi regarde si tu veux. Moi je peux pas. » C'est encore l'alternative qui lui convient le mieux alors qu'il soulève bientôt son pull tout en fermant les yeux par réflexe, laissant Maisie se faire elle-même une idée ne serait-ce qu'au niveau de son torse, pour commencer. Carl ne dévoile pas facilement des bouts de peau mais quand il peut se persuader que sa vie est en jeu, c'est drôle, le tissu qu'il porte paraît soudain ne plus tenir à grand-chose. « T’as pas intérêt à mourir, Carl, sinon je te tue moi-même. » Tout à fait le genre de menace dont Maisie a le secret mais qui, à cet instant, n'amuse pas franchement le garçon. C'est qu'il n'a jamais connu un déferlement de violence d'une telle puissance Carl, quand la frustration de son beau-père se déversait sur lui ce n'était jamais avec un genou potentiellement cassé à l'arrivée et c'est certainement ce qui lui vaut un tel état de choc aujourd'hui. Le parallèle n'a pas tardé à s'effectuer dans sa tête et pourtant, Seth et Hector n'ont pas du tout la même façon de s'en prendre à lui. Le premier ne mesure pas ses coups et semble agir dans un véritable projet de destruction, tandis que le second veillait toujours à laisser le moins de marques possible, à faire mal mais jamais trop. Un parfait contrôle que l'ainé Moriarty était très loin d'avoir ce matin et qu'on se le dise, Carl n'a pas quitté sa terre natale et laissé un monstre derrière lui pour en retrouver un autre, ici. « Mais on va devoir aller à l’hôpital, c’est sérieux, c’est pas des antidouleurs qui vont te soigner. » Maisie n'a pas tort, il n'ira pas bien loin avec ces cachets et il vaudrait mieux vérifier que les coups reçus n'ont pas fait de ravages invisibles dont les conséquences se feront ressentir un peu plus tard. La perspective de se rendre à l'hôpital lui fait pourtant très peur, Carl n'y a pas mis les pieds depuis une éternité et jusqu'au bout, il espèrera pouvoir y échapper. « Je saurais même pas quoi dire aux médecins.. ils.. ils vont peut-être me poser des questions et moi je.. je veux attirer d’ennuis à personne. » Plus précisément à personne dans cette pièce mais Maisie ne soupçonne pas encore que les fameux ennuis que Carl craint d'attirer la concernent personnellement, car ce type qui s'est acharné sur lui n'est définitivement pas un inconnu dans la nature sur lequel il serait incapable de poser un nom. Son regard inquiet guette déjà la réaction que ses prochains aveux susciteront sans qu'il ne puisse encore présumer laquelle, exactement.

Une réaction qui le fait déjà frémir tant ses craintes peuvent être grandes, à commencer par celle de ne pas être cru. Ce n'est pas la première annonce délicate que le garçon réserve à Maisie mais c'est en revanche la plus douloureuse, surpassant de très loin toutes les fois où il a dû la tenir à jour sur ses histoires de cœur imaginaires et où il a pu redouter d'entendre que c'était pour elle la fois de trop. Car ce n'est pas la patience de son amie dont Carl craint cette fois d'arriver à bout, c'est plutôt de ne pas savoir quel parti elle pourra prendre qui le tracasse déjà beaucoup. Le bonhomme est en fait mort de trouille à l'idée que leur amitié puisse ne plus jamais être la même à compter de ce jour, et le nom qu'il laisse bientôt échapper est à ses yeux une grenade susceptible d'exploser entre eux. Quatre lettres laissant pour l'heure Maisie incrédule, alors que celle-ci s'empresse de lui rappeler que « Il est pas là je t’ai dit. », ce que Carl a bien sûr parfaitement saisi. Ce n'est pas ce que ses mots cherchaient à vérifier avant ça mais de toute évidence, elle est à mille lieues de s'attendre à la suite et lui n'est absolument pas prêt à faire entendre sa vérité. Le fait qu'il se retrouve en l’occurrence dans cet état à cause de son frère, celui qu'il n'avait aucune hâte de rencontrer comme Maisie le sait bien et que le destin a malgré tout choisi de placer sur sa route ce matin. Un coup du sort comme ceux que Carl a l'habitude de collectionner depuis le temps, car quelles étaient franchement les chances pour que le frère de Maisie sorte avec la seule fille qu'il n'est jamais parvenu à oublier ? « Quoi ? » Le rire qu'elle émet lui transperce le cœur car parmi toutes les réactions dont elle aurait pu le gratifier, c’est assurément celle que Carl a le plus de mal à accepter. C'est même tout ce qu'il redoutait alors que l'idée que son frère puisse être l'unique responsable de son passage à tabac semble bien trop improbable aux yeux de Maisie, peut-être même au point de se dire qu'il ne peut que divaguer. « Dis pas n'importe quoi. » Ces mots le blessent eux aussi car résumer ses aveux à n'importe quoi revient à lui reprocher de mentir, sur un sujet que Carl connait pourtant trop bien pour se permettre d'inventer quoi que ce soit. Il n'irait jamais accuser le premier venu comme ça, encore moins rejeter la faute sur le frère d'une amie en prenant le risque de heurter celle-ci car quel serait son intérêt à nommer Seth si ce dernier ne l'a jamais touché ? Il n'en sait rien Carl mais il a presque l'impression que Maisie lui trouverait tout un tas de raisons de mentir si elle cherchait vraiment. « Mais.. c’est vrai. » il insiste entre deux nouvelles larmes venant s’échouer sur ce pull que Carl a enfilé à l’envers dans l'urgence du moment, signe qu’il n'aurait pas pu quitter l'appartement de Murphy plus précipitamment. « Ça peut pas être lui. » Maisie peine à le croire et c'est un nouveau crève-cœur pour le garçon, sûrement même ce qui lui aura fait le plus mal dans toute cette histoire car il peut à la rigueur encaisser la violence d'un petit ami hystérique, mais pas le doute et l'incroyance dans le regard de sa meilleure amie. « Tu te trompes, ça peut pas être lui. » C’est lui, pourtant. Il ne sait pas comment le faire entendre, s'il doit le crier sur tous les toits ou se mettre à genoux pour la supplier de le croire, mais elle porte bien le même nom de famille que son bourreau. C'est une véritable bête qui s'est défoulée sur lui ce matin mais Seth reste le frère de Maisie, quelqu’un qu’elle préférerait sans doute croire plutôt que lui si l'ainé Moriarty venait se défendre et affirmer que ces coups n’étaient pas les siens. Elle semblait prête à déplacer des montagnes pour lui à son arrivée tant son état la préoccupait et maintenant, c'est à peine si elle parvient à le regarder dans les yeux. Comme si la réalité des faits se dressait brutalement entre eux et menaçait de l'éloigner de lui, comme si elle ne voulait pas voir l'implication de son frère et refusait que son nom soit prononcé en ce lieu. Un nom que Carl ne peut personnellement pas formuler sans en attraper la nausée, le fait de dénoncer son agresseur lui a demandé de réunir un courage qu'il ne pensait pas trouver et il regrette, à présent, que sa vérité ne soit qu'à moitié entendue. « Je savais que tu me croirais pas. » il déplore alors, le regard baissé. C'est aussi pour ça, pour ce genre de réactions que Carl n'a jamais dit à personne ce qu'il se passait chez lui il y a quelques années. Les gens du village n'auraient pas pu croire, eux non plus, que le dentiste le plus respecté du coin passait ses nerfs sur son beau-fils une fois la porte de leur maison refermée derrière lui. Ce n'était pas son genre, oh non, Hector ne pouvait pas être ce genre d'homme et la propre mère du garçon n'a jamais voulu voir ni entendre ce qui se tramait chez elle, refusant elle aussi d'admettre que l'homme qui partageait sa vie était capable du pire. C'est parce qu'il a toujours eu peur de ne pas être cru que Carl s'est muré dans le silence toutes ces années, ce qu'il fera aussi certainement à compter d'aujourd'hui quand on lui demandera comment il a réussi à se broyer le genou. Ce sera plus simple de prétendre à une chute en skate que d'avouer que Seth Moriarty s'en est gratuitement pris à lui, car ce dernier choisit sans doute des adversaires à sa hauteur en temps normal. Il ne doit habituellement pas se salir les mains avec des gringalets dans son genre qu'il n'aurait eu aucun mal à faire voltiger dans tous les sens, et dont la résistance ne tenait plus à rien entre ses mains. « Je mens pas Maisie.. je.. jamais je pourrais inventer un truc pareil. » Ni au sujet de son frère, ni au sujet de qui que ce soit. Carl n'a pas besoin d'accuser les autres sans fondement, ils sont bien assez nombreux à vouloir lui faire la peau pour qu'il n'ait pas à s'inventer des ennemis ici ou là. « Je suis désolée. » Et elle l'est vraiment, il le ressent bien. « Je suis tellement désolée. » Ça ne signifie probablement pas que Maisie consent enfin à le croire et ça n'est pas non plus des excuses dont le garçon ait vraiment besoin, mais à défaut de lui faire du bien ces mots le rassurent, sans qu'il ne sache vraiment sur quoi. « C’est pas ta faute. » il souffle puis soupire car non, ce n’est pas de sa faute si son frère est monstrueux. Ce n’est pas non plus de sa faute si Carl s’est encore trouvé au mauvais endroit au mauvais moment ce matin, et s’il enchaine les ennuis partout où ses pieds peuvent le mener. « Tu vois pourquoi je voulais pas que tu le rencontres. » « Ouais. » qu'il rétorque, amer. Elle ne voulait pas que ces deux-là se retrouvent un jour dans la même pièce et la discussion de la dernière fois prend aujourd'hui tout son sens, au grand désespoir de Carl qui ne comprend toujours pas pourquoi il a fallu que l'univers force leur rencontre. Il pourrait en vouloir au monde entier de s'être attiré les foudres d'un type auquel il n'a une fois de plus rien fait mais à quoi bon maudire les autres, quand le seul fautif n'est même pas là pour assumer ses responsabilités. « Il s’est passé quoi d’autre ? Il y a pas eu que ça, Carl. » C'est vrai, son petit récit ne comprenait finalement que la partie où Seth s'est jeté à son cou mais il n'a pas encore détaillé la façon dont les choses ont dérapé. Et il appréhende comme pour le reste Carl, voire même doublement parce qu'il saisit qu'il n'a maintenant plus d'autre choix que de tout raconter. « Je cherche pas à l’excuser, je veux juste comprendre. » Ce qu'il parvient à saisir, aussi difficiles soient ses explications à venir. « Il a cru que j’avais couché avec sa petite copine mais je.. j’ai.. juste dormi avec elle, c’est tout je te jure. » Son regard l'implore déjà de ne pas remettre sa parole en doute pendant que les larmes se fraient un énième chemin sur ses joues. La vérité c'est que Carl a besoin de convaincre n'importe qui que ses intentions n'étaient pas mauvaises car même lui, arriverait facilement à en douter. Est-ce qu'il n'aurait pas franchi la limite du raisonnable en acceptant de partager le lit de Murphy ? Carl ne pensait pas à mal en le faisant, il a peut-être bien amorcé un rapprochement durant la nuit mais rien de plus qu'une étreinte, il faut le croire. « Peut-être aussi que je portais ses fringues mais je.. je savais pas, moi. Elle m’avait pas dit qu’elle avait un copain, ça faisait des mois que j’avais pas vu cette fille quand c’est arrivé. » Une fille dont sa meilleure amie a déjà entendu parler par le passé car c'est un ancien épisode dans lequel Carl a tout récemment replongé, avec visiblement la certitude de s'y casser les dents une nouvelle fois comme si la première n'avait pas suffi. « Tu me crois hein ? Maisie ? » il questionne d'une voix tremblante, son regard lui adressant désormais un s’il te plait silencieux, désespéré. Maisie est presque obligée de le croire parce qu'elle sait qu'il a confié sa virginité aux mains d'une experte, et qu'il y a bien trop d'argent en jeu pour qu'il puisse renoncer à son projet à ce stade. Du moins, il espère qu'elle en viendra elle-même à cette conclusion car le garçon ne sait pas s'il supporterait de l'entendre encore douter de lui. « Tu dois aller à l’hôpital. » qu'elle annonce finalement, d'un air distant qui n'augure rien de bon. Carl sait pertinemment que c'est la meilleure chose à faire dans son état mais il n'a jamais autant détesté cette idée, peut-être parce que Maisie lui donne surtout l'impression de chercher à le faire partir. « Non ! » il hurle alors et tente au même instant de se redresser, retombant toutefois bien vite sur ce canapé qu'il ne parviendra pas à quitter tout seul, même en alignant tous ses efforts dans ce sens. « J’irai pas à l’hôpital. » Sa voix est ferme tandis que Carl renifle, empêchant ses prochaines larmes de couler tant qu'il le peut. Si Maisie n'est pas disposée à le croire alors il ne se fera pas soigner. C'est stupide, inconscient sûrement aussi mais le peu de volonté qui lui restait s'est envolé dès lors que sa meilleure amie s'est mise à douter de lui. Il préfère encore rester là, à attendre que l'une de ses blessures le tue car quelque part, ce sera peut-être moins douloureux. « Je veux rentrer chez moi. » C'est officiel, Carl ne sait plus tout à fait ce qu'il dit. Aujourd'hui son désir est celui-ci car fuir a toujours été ce que le garçon savait faire de mieux mais demain, il regrettera certainement ces mots influencés par l'envie de disparaître de cette ville. « Je veux juste rentrer chez moi Maisie. » Et par chez lui, le garçon n'a hélas pas besoin de préciser ce qu'il entend. « Parfois je.. je me dis que ce serait plus simple si je rentrais en Irlande. » Parfois, oui, il lui arrive bel et bien d'y penser avant de se raviser tout aussi vite. Carl sait de toute façon qu'à la seconde où son petit frère entendra parler de cette histoire, Keefe insistera pour le faire rentrer au pays. Un pays qu'il était bien content d'avoir laissé derrière lui jusque là, c'est dire à quel point Seth le terrorise et le dégoûte de cette ville pour qu'il songe à tout plaquer pour revenir sur la terre de ses premiers traumatismes. Dans ce village qu'il avait quitté sans se retourner trois ans plus tôt et où Carl perçoit pourtant aujourd'hui un échappatoire à son quotidien devenu infernal. « Ça ferait des vacances à tout le monde, tu crois pas ? Même à toi j’suis sûr, tu dois penser que c’est.. quand même un peu de ma faute ce qui m’est arrivé. » Peut-être bien qu'il devient un peu injuste à se retourner contre elle mais injuste Maisie l'a été elle aussi, en préférant d'abord croire qu'il s'inventait des histoires pour refiler à Seth un rôle de grand méchant imaginaire. « J’irai pas à l’hôpital. » il répète, même si la douleur ne tardera probablement pas à le faire revoir sa position sur la question. « Si tu veux que je parte t’as qu’à le dire. » Des larmes bien plus lourdes s'écoulent, cette fois de colère et de tristesse bien plus que de détresse. Ce n'est pas nouveau, Carl se persuade sans mal que les autres veulent se débarrasser de lui et leur dernière discussion paraît n'avoir finalement servi à rien, quand les insécurités du bonhomme reviennent ainsi au galop. Il n'a en réalité aucune envie de partir, car plus que jamais le besoin de savoir Maisie de son côté se fait ressentir. Il a besoin d'elle, d'entendre qu'elle le croit et de sentir qu'elle ne le lâchera pas là-dessus, même si son attitude laisse penser qu'elle ne veut pas affronter le dernier « exploit » en date de son frère.


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Maisie Moriarty
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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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Message(#)(maisie #3) monsters stuck in your head EmptyDim 20 Nov 2022 - 18:56

⚠ tw : mentions de violence et de maltraitance infantile

Je me positionne toujours en première position pour aider mes amis, me vantant d’être toujours disponible, peu importe la situation ; mais Carl me fait réviser l’étendue de ma bienveillance en se pointant dans pareil état. Je ne suis pas médecin et peut-être qu’il faudra que j’ajoute, sous mes belles promesses et en petits caractères, que toute blessure nécessitant un séjour à l’hôpital ne pourra évidemment pas être traitée dans mon appartement. Je ne peux que lui proposer des antidouleurs qui sont probablement trop légers pour ce qu’il a réellement et je n’ai aucune envie d’entendre ses râles de douleurs durant des heures, jusqu’à ce qu’il se décide à consulter plus qualifiés. Ce n’est pas que je suis insensible, au contraire ; c’est parce que je refuse de voir Carl souffrir que j’ai besoin qu’il fasse l’inventaire de ses blessures, afin d’avoir des arguments pour le traîner jusqu’à une clinique. Je ne veux pas qu’il reste dans cet état, je ne veux pas qu’il subisse une quelconque conséquence sur le long terme parce qu’il ne peut pas mettre sa fierté de côté – depuis quand il en a, au juste ? -  et je ne veux pas qu’il continue à s’habituer un peu plus à des douleurs qui sont malheureusement trop communes pour lui. Je veux surtout qu’il comprenne qu’il doit prendre soin de lui ; et puisque ça ne semble pas fonctionner concernant sa santé psychique, j’ai envie de croire que sa santé physique peut être une porte ouverte afin qu’il finisse par le comprendre. Je ne cherche pas à l’abandonner et je prendrai soin de lui par la suite ; mais dans l’immédiat, tout ce que sa présence ici va lui amener, c’est une souffrance de plus en plus insupportable. « J’en sais rien Maisie.. je.. tu me donnes mal à la tête avec toutes tes questions. » Je lui offre un regard noir que j’adoucis aussitôt ; Carl n’est pas là pour que je l’engueule même si j’ai envie de lui crier dessus pour lui souligner que mes questions sont tout à fait légitimes et qu’il préfère probablement que je me renseigne maintenant pour donner un maximum d’informations à sa place quand il n’aura plus d’autres choix. Je doute qu’il ait l’envie et la patience de tout expliquer quand on s’occupera de lui et, au-delà de ça, il faudrait qu’il comprenne que j’essaie surtout d’évaluer la gravité de la situation, qu’il a l’air de minimiser malgré lui. « Toi regarde si tu veux. Moi je peux pas. » Je peux entendre que de tels mouvements n’est certainement pas ce dont il a besoin dans l’immédiat, mais porter la responsabilité de son osculation me fait paniquer ; j’ai peur de provoquer des maux supplémentaires. Et je suis surtout terrifiée à l’idée de poser mes yeux sur quelque chose que je ne voudrais pas voir, quelque chose qui impliquerait les dites conséquences qui m’inquiètent. J’aurais préféré me contenter d’imaginer les choses suite à ses paroles et non pas à être en position de les découvrir et de les expliquer (en les minimisant pour éviter qu’il ne tombe dans les pommes). Mon silence et mon regard perdu pendant un instant traduisent probablement de la panique qui me gagne et j’essaie de me raisonner ; ça pourra pas être pire que les films d’horreur que je mate à longueurs de journées, pas vrai ? Sauf que cette fois-ci, je ne pourrai pas me rassurer en me disant que c’est faux. Les blessures de Carl sont bien réelles et je me maudis d’avoir voulu en faire l’inventaire. Il soulève son pull et je me penche légèrement pour étudier avec attention chaque bout de peau qu’il découvre. Anxieuse, je sens mon cœur qui s’accélère et ce n’est qu’après une longue analyse que je m’autorise à respirer de nouveau. « Ça a l’air d’aller... » C’est relatif et j’en ai conscience. « Enfin, on voit que t’as pris des coups et j’ose même pas imaginer le nombre de bleus que tu vas te payer, mais il y a rien qui a l’air anormal. » Tout l’est, en réalité, de cette situation jusqu’aux marques sur son corps qui ne devraient pas être là, mais j’imagine que dans un tel contexte, la notion de normalité est redéfinie. Et je me rends bien compte que je dois manquer cruellement de délicatesse quand je souligne l’état dans lequel il va se retrouver une fois que les bleus s’imprimeront sur sa peau, mais ça ne sert à rien de prétendre que tout ira bien. « Je saurais même pas quoi dire aux médecins.. ils.. ils vont peut-être me poser des questions et moi je.. je veux attirer d’ennuis à personne. » Je ne peux m’empêcher de rouler des yeux avant de justifier mon expression : « Carl, un mec te tabasse et te laisse dans un état pareil, qu’il puisse avoir des ennuis est la dernière chose à laquelle tu dois penser. » Si les rôles étaient inversés, j’attendrais même pas avant de coller une plainte au cul du responsable et à l’inverse de Carl, mon souhait serait plutôt de m’assurer qu’il en ait, des ennuis. « T’as qu’à me dire ta version et jouer au mec trop dans les vapes pour tenir un discours cohérent, je peux m’occuper des médecins, j’ai l’habitude. » Je sais exactement comment leur parler et déceler leurs doutes face à un récit, Carl peut me laisser gérer cette partie et enchaîner les syncopes (il n’aura pas beaucoup à se forcer, pour ce rôle-là). Je peux prendre cette responsabilité pour lui, s’il m’assure que l’hôpital devient une option envisagée.

Celle que j’étais incapable d’envisager, par contre, c’est que l’inquiétude de Carl par rapport à la présence de mon frère a une explication que je ne suis pas prête à entendre. Elle se dessine et moi je mets mes œillères, incapable d’admettre où il veut en venir. Pire encore ; je ne peux que rire tant le scénario est farfelu. Ce n’est pas Seth qui l’a mis dans cet état. Ce n’est pas possible. Seth n’est pas capable d’une telle rage à l’égard de quelqu’un, surtout pas un de mes amis. Je crois qu’il me déteste, mais pas à ce point, pas au point de s’en prendre à ceux que j’aime. Et même sans replacer Carl dans ses souvenirs, ça ne lui ressemble pas, ça ne peut pas lui ressembler. Il ne peut pas être ce genre de personnes, il ne peut pas user de la violence gratuite, il ne peut pas se satisfaire de tels actes. Parce que Seth vient toujours vers moi pour le sortir du pétrin dans lequel il se met et un coup d’œil à Carl suffit à comprendre qu’il est grave, celui-là. Il serait venu me voir, m’aurait supplié de l’aider ou au moins d’intervenir pour ne pas que Carl porte plainte. Et je ne sais même pas pourquoi j’émets de telle hypothèse ; celle que propose mon ami n’est pas crédible et je n’ai même pas de réfléchir à des défenses. Même si je le fais, c’est sûrement parce que je sais que j’en ai besoin. Qu’elles sont nécessaires, parce que sa version est bien plus crédible que la mienne. Il n’aurait pas d’intérêt à me mentir, alors même que je souhaite plus que jamais qu’il fasse usage d’affabulations. Ma vie est faite de mensonges, ils sont sécurisants et j’aurais apprécié que Carl m’offre ce réconfort-là. « Mais.. c’est vrai. » Je sais. Je voudrais lui dire que je sais, que la somme des détails qu’il m’offre est seulement un résultat que je ne comprends pas. Je ne peux pas le comprendre. Mais je n’ai jamais compris mon frère, alors, après tout, je ne devrais pas être surprise qu’il soit capable d’une telle chose. J’ai fait les frais de ses excès de colère, mais jamais physiquement, et je croyais naïvement qu’il n’en était pas capable. Mais il n’avait peut-être pas trouvé d’adversaire en mesure de recevoir toute la haine qu’il ressent au quotidien. J’essaie pas de lui trouver des excuses. J’essaie de m’en trouver pour ne pas avoir su empêcher ça alors que je le connais ; que je sais comment il peut réagir et que j’aurais pu anticiper, qu’un jour, ses gestes dépasseraient la seule violence de ses mots. « Je savais que tu me croirais pas. » Je le crois. Je sais seulement pas comment le dire ; parce que ça serait accepté que mon frère a commis l’impardonnable. Je suis pas obligée de prendre parti, mais j’ai l’impression qu’accorder mon aide à l’un revient à retirer ma loyauté à l’autre. Je ne sais même pas ce qu’il attend de moi. Si je me pointais en disant que Keefe m’a fait du mal, est-ce qu’il l’accepterait sans passer par la case état de choc ? Est-ce que ce serait une évidence pour lui ? Est-ce qu’il n’aurait pas encore une once de fraternité pour lui au point de remettre en doute mes propos ? Je ne peux pas lui dire que je vais m’occuper de Seth, je ne peux pas réagir parce que je ne sais pas comment réagir. Jamais j’aurais pensé me retrouver dans une telle situation. Jamais j’aurais pensé me retrouver tiraillée entre mon affection pour Carl et mes liens du sang avec Seth. J’ai pas envie de choisir un camp, j’ai même pas envie de reconnaître qu’il y en a, j’ai juste envie d’espérer que tout ceci n’est qu’un rêve ou, à défaut, que Carl va reprendre ses esprits et m’annoncer qu’il s’est trompé. « Je mens pas Maisie.. je.. jamais je pourrais inventer un truc pareil. » Je sais. Il est le dernier qui peut inventer quelque chose comme ça ; et il est le dernier dont je devrais douter. Et je me sens terriblement mal quand je réalise que j’ai fait croire à Carl que sa parole n’a aucun sens, que ce qu’il dit n’a pas de valeur. Je ne peux pas lui dire ça, pas alors que je sais par quoi il est passé. Et Seth l’a renvoyé à tout ceci sans même le savoir, et moi j’ai le cœur brisé à l’idée d’imaginer tout ce qu’il se passe dans sa tête. Je réalise que les blessures psychiques seront certainement pas les plus difficiles à traiter et je déteste mon frère de lui infliger plus de traumatisme qu’il n’en possède déjà. Il mérite pas ça, Carl, pas seulement les coups, mais aussi le sentiment d’illégitimité que je viens de provoquer malgré moi en refusant de le croire. Je me sens horrible, et en plus d’être confrontée au vrai visage de mon frère, je suis aussi confrontée au mien ; et à celui d’une fille qui est prête à appuyer sur les plaies de son meilleur ami pour ne perdre son confort. Parce que la position dans laquelle je me trompe à cause de Seth est détestable ; et que je voudrais déjà la révoquer.

Alors je m’excuse. C’est la seule chose que je peux lui offrir ; et ce sera aussi inutile que les antidouleurs qu’il a avalés il y a quelques minutes. Ça ne sert à rien de lui demander de me pardonner ; c’est à Seth de le faire. « C’est pas ta faute. » Quant à moi, je n’y peux rien, il a raison, mais le fait est qu’il m’associera toujours à ce moment et que mon égoïsme s’accentue toujours un peu plus. C’est inconfortable ; et je ne veux pas perdre mon ami. Je pense à moi, à notre amitié, alors que je ne devrais penser qu’à lui. Mais d’ordinaire, je suis celle qui abandonne les autres ; et je ne suis pas habituée à l’autre cas de figure. J’en suis encore moins habituée quand il a été provoqué malgré moi. Ce n’est pas de ma faute, mais j’ai ma part de responsabilité sous seul prétexte de partager le même sang que son bourreau. Il pourra me rassurer autant qu’il le souhaite, le fait est que je ne pourrai jamais oublier que mon nom de famille lui aspire désormais de la peur. Et c’est un sentiment dont je voudrais alléger Carl, parce qu’il le connaît depuis trop longtemps, parce qu’il l’accompagne au quotidien, parce qu’il l’empêche d’avancer alors que le monde devrait s’ouvrir à lui. Et je contribue désormais à ce sentiment. Indirectement, mais j’y contribue aussi. Et je contribue directement au rejet de ses propres émotions, de ses propres souvenirs, et je me déteste autant que je déteste Seth. « Ouais. » Je devrais pas faire de l’humour, mais je ne sais pas comment réagir autrement. Il ne me reste plus que ça pour ne pas fondre en larmes, parce qu’il ne s’agit pas de moi et que je ne peux pas inverser nos rôles. Carl est la victime ; et je suis un bourreau par extension. « Il a cru que j’avais couché avec sa petite copine mais je.. j’ai.. juste dormi avec elle, c’est tout je te jure. » Depuis quand Seth a une copine ? Depuis quand celle-ci connaît également Carl ? Ses larmes continuent de couler et le seul geste que j’arrive à faire depuis de longues minutes et de me pencher pour sortir la boîte de mouchoirs en tissu rangée sous la table et la poser devant lui. Je n’ai pas la force de sécher moi-même ses larmes, pas alors que je dois déjà lutter pour contenir les miennes. « Peut-être aussi que je portais ses fringues mais je.. je savais pas, moi. Elle m’avait pas dit qu’elle avait un copain, ça faisait des mois que j’avais pas vu cette fille quand c’est arrivé. » - « Murphy ? » Ça n’a pas d’importance, mais j’ai besoin, le temps de quelques minutes, de trouver un autre coupable vers lequel orienter ma haine ; parce que c’est contre-nature de ressentir un tel sentiment pour les membres de sa famille et que je n’ai jamais réussi jusqu’ici. Et cette ambivalence est détestable, parce qu’elle me donne l’impression de pardonner à Seth seulement parce que je ne peux pas le rayer de ma vie. J’aimerais justifier ça par les liens du sang, mais c’est en réalité une excuse facile : je ne suis seulement pas prête à tourner le dos à mon frère. « Tu me crois hein ? Maisie ? » Je secoue la tête péniblement, repoussant le moment que je redoute le plus, le moment où je condamnerai mon frère. « Oui. » Mais je ne peux pas le faire plus longtemps au risque de laisser croire à Carl que ça n’est pas le cas, qu’il n’est qu’un affabulateur ou, pire encore, qu’il a mérité ce qu’il lui est arrivé. Et je peux pas me résoudre à ce qu’il puisse penser ça.

Et lui ne peut pas se résoudre à aller à l’hôpital, alors que je suis à deux doigts de le supplier. Je prétendrai que je suis inquiète pour lui – c’est le cas – mais j’ai surtout besoin de me retrouver seule pour digérer la nouvelle. Mes yeux brûlent à essayer de les maintenir secs, le nœud dans mon estomac menace d’exploser à tout moment, mon rythme cardiaque s’est si intensifié qu’il frappe contre mes tempes. Je peux pas gérer ça. Je peux pas gérer ça calmement, comme une adulte, je peux pas me raisonner alors que je tremble sous l’effet du choc et que mon esprit cherche déjà les mille et unes façon de défendre Seth, autant qu’il veut réconforter de tout autant de manières Carl. Je suis perdue entre deux, j’ignore où je me situe ; et je m’épuise en silence dans la prison que sont devenues mes pensées. « Non ! » Il essaie de se redresser et je sors de ma léthargie pour me redresser à mon tour et l’empêcher d’aller nulle part alors que j’étais prête à le traîner à l’hôpital il y a encore dix secondes. « J’irai pas à l’hôpital. » - « D’accord. » C’est le seul mot que j’arrive à prononcer alors que je suis encore perturbée par ce qu’il vient de m’annoncer et que ms yeux se baissent, incapable de croiser son regard mouillé. J’ai envie de le prendre dans mes bras, autant que je le déteste de m’avoir mis devant le fait accompli. « Je veux rentrer chez moi. » - « Pas dans cet état. » Il n’ira pas loin et je vais devoir composer avec sa présence sur mon canapé – et il devra composer avec mes états d’âme quand je n’arriverai plus à contenir ceux-ci. « Je veux juste rentrer chez moi Maisie. » Je vais pas appeler Talia sans qu’il passe par la case hôpital ; alors il a tout intérêt à revoir ses ambitions à la baisse. « Parfois je.. je me dis que ce serait plus simple si je rentrais en Irlande. » Et je fronce les sourcils à cette idée, incapable, une nouvelle fois, de le prendre au sérieux. Il ne peut pas l’être, pas alors que je sais tout ce que représente l’Irlande pour lui. On en a jamais vraiment discuté, et ce n’est pas un sujet que je dois amener de moi-même sur le tapis, mais pour l’en dissuader, j’en suis capable. « Ça ferait des vacances à tout le monde, tu crois pas ? Même à toi j’suis sûr, tu dois penser que c’est.. quand même un peu de ma faute ce qui m’est arrivé. » - « Commence pas. » J’ordonne, lassée, sentant que Carliméro est prêt à reprendre le dessus, et je n’ai pas l’énergie mentale pour lutter contre lui en plus de mon propre esprit. « Arrête d’assumer pour les autres. » Il le fait tout le temps ; il m’agace et aujourd’hui plus que n’importe quel jour. Je peux reconnaître que je n’ai pas aidé en restant muette, en prétextant qu’il se trompait, mais je lui ai fait savoir que je le croyais, il n’a pas à remettre ma parole en doute. Et peu importe si je l’ai fait plus tôt ; mes règles ne s’appliquent pas à moi-même. « J’irai pas à l’hôpital. » - « J’ai compris, oui. » J’ai presque envie de l’inviter à rester ici et à mourir sur le canapé si ça le chante, parce qu’il est incapable de raisonner correctement. Je me ravise : j’en suis moi-aussi incapable. « Si tu veux que je parte t’as qu’à le dire. » Et il fond en larmes, Carl, et je trouve injuste qu’il s’autorise à en verser autant quand je suis obligée de contenir les miennes. Je suis injuste, tout simplement, à son égard, alors que je reste silencieuse quelques instants, dans une vaine tentative de refaire de l’ordre dans mon esprit, de maîtriser ma voix qui menace de flancher au même titre que mon cœur depuis son annonce. « C’est pas ça, c’est juste que... je me sens pas bien. » J’avoue en enfonçant mon visage entre mes mains, les yeux fermés et en restant prostrée ainsi, les coudes sur mes genoux, quelques instants. J’ai envie de croire que quand je me déciderai à affronter à nouveau la lumière du salon il ne sera plus là, et je me réveillerai dans ma chambre après un mauvais rêve. Mais quand je sors de ma bulle, il est toujours là, et tout ceci est bien réel. « C’est... c’est difficile à croire. » Non. Ce n’est pas aussi surprenant que je le voudrais et ça me fait mal de le réaliser. « Je veux dire, c’est pas que je te crois pas, non. C’est juste difficile à encaisser. » Je précise, n’ayant aucune envie qu’il pense, une fois encore, que je n’accorde aucun crédit à ses paroles. « J’arrive pas à me dire que c’est vrai, qu’il a vraiment pu te faire ça, qu’il en est capable. C’est pas le Seth que je connais. » Mais je ne l’ai jamais vraiment connu, en fin de compte. Une larme s’autorise à couler le long de ma joue et je l’efface du plat de la main aussi vite qu’elle ne s’est échappée. « C’est pas ta faute. Même si dormir avec une fille dans les fringues de son mec n’est pas ton idée la plus brillante, ça justifie en rien ce qu’il t’a fait. » Je peux comprendre l’énervement ; je ne peux pas comprendre les actes qui ont suivi. « Et ce serait pas plus simple que tu rentres en Irlande, je veux bien que tu aies pris quelques coups sur la tête, mais pas au point de considérer sérieusement l’idée. » J’imagine que sa famille lui manque. Mais je sais aussi que de nombreux mauvais souvenirs ont fini par effacer tous les bons. « Si tu retournes là-bas, je viens te rechercher moi-même. » Et je le colle dans un avion sans possibilité de retour, il m’entend ? « Ce qui t’es arrivé, c’est pas mérité, c’est pas un retour de karma ou n’importe quelle excuse foireuse que tu pourrais chercher pour essayer de t’accuser. » Je le connais, je sais comment il fonctionne, sauf qu’il a une vision bien trop biaisée de lui-même pour le considérer. « C’est le résultat d’un imbécile qui ne sait pas réfléchir, d’accord ? » J’essaie de capter son regard, de l’affronter sans que mes larmes mouillent mes joues comme les siennes l’ont fait pour lui. « Tu m’entends ? C’est pas ta faute. » La violence de Seth ; et aussi celle qu’il a reçue en Irlande. Surtout celle-ci.

@Carl Flanagan  (maisie #3) monsters stuck in your head 893420793



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Message(#)(maisie #3) monsters stuck in your head EmptySam 3 Déc 2022 - 18:08


☾ monsters stuck in your head
How did this happen to me? I guess I'm to blame, I'm laying faced down on the pavement and I'm full of pain. I just refuse to see, my mind is anarchy. I am ashamed, I look for help, can't find it anywhere. My own reflection is the one sight that I cannot bear, look to the sky and find even the heavens cry.
@MAISIE MORIARTY ☆ CARL FLANAGAN
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tw: mentions de violence et de maltraitance infantile

C’est à Maisie qu’il refile le sale boulot consistant à vérifier que son corps ne présente pas de marques ou de plaies trop affreuses car de son côté, Carl n’a pas pu. Cette carcasse qu’il a trimballé d’un bout à l’autre de la ville n’est déjà pas sa grande amie en temps normal, quand le garçon peine à croiser son reflet dans un miroir ou à retirer ne serait-ce qu’un manteau en présence d’autrui, mais aujourd’hui c’est en plus la vision abîmée de celle-ci qui menace de le saisir. Et il ne sait pas s’il est prêt à constater ça de ses propres yeux, il ne le faisait déjà pas lorsque les marques laissées étaient autrefois celles d’Hector parce que les voir n’aurait fait que rendre ses coups encore plus réels, et c’est le genre de souvenir que Carl ne voulait pas en garder. Il ne tient pas non plus à penser que Seth pourrait avoir laissé la trace de son passage mais compte tenu de la virulence de ses assauts, il semble peu probable que le bonhomme n’en soit pas déjà contusionné. Alors il confie à Maisie le soin de regarder pour lui et de faire entendre un verdict qu’il redoute déjà, car le temps qu’elle accorde à l’examen de son corps paraît interminable au garçon. Est-ce bon signe ou tout l’inverse ? Est-elle simplement très attentive afin de ne rien rater ou a-t-elle remarqué quelque chose qu’elle n’ose pas lui communiquer ? L’heure est peut-être grave et ses blessures plus préoccupantes qu’attendu, Carl s’imagine même déjà à l’article de la mort car il ne lui faut pas grand-chose pour en conclure que si Maisie est à ce point silencieuse, c’est parce qu’elle cherche comment lui annoncer que les choses sont loin d’être rassurantes là-dessous. Les mains tenant son pull se mettent alors à trembler tandis que Carl compte les secondes jusqu’à sa délivrance, que Maisie s’accorde enfin à lui donner. « Ça a l’air d’aller... » sont les premiers mots que la jeune anglaise fait entendre après cet intenable suspense, et il n’est à vrai dire pas certain qu’il pourra se contenter d’en avoir l’air aujourd’hui. « Enfin, on voit que t’as pris des coups et j’ose même pas imaginer le nombre de bleus que tu vas te payer, mais il y a rien qui a l’air anormal. » Lui non plus n’ose pas l’imaginer alors que cette perspective lui fait déjà peur. Il n’aura certes à s’en justifier auprès de personne car ce n’est pas comme s’il était amené à se déshabiller devant qui que ce soit, mais il n’a pas pour autant hâte que son corps devienne la toile d’expression de la fureur de Seth dont la couleur prédominante sera de toute évidence le bleu. Le seul point positif est que Carl ne succombera peut-être pas à ses blessures dans son sommeil tout compte fait, en admettant bien sûr qu’il ne perde pas la capacité de dormir pendant très longtemps après ça, ce qui n’est pas garanti. Mais il songera aux cauchemars et autres terreurs nocturnes que cet épisode pourrait engendrer plus tard, car à cet instant c’est surtout pour son futur examen par un médecin que Carl s’inquiète. Il peut répondre aux questions de Maisie mais doute nettement plus d’y parvenir face à un professionnel de santé, ne sachant pas à quel point les interrogations de ce dernier seront appuyées et la précision des détails qu’il sera invité à donner. « Carl, un mec te tabasse et te laisse dans un état pareil, qu’il puisse avoir des ennuis est la dernière chose à laquelle tu dois penser. » Il aimerait sincèrement que les choses soient aussi simples, oui, mais on ne peut pas lui demander d’oublier quel lien unit sa meilleure amie ici présente et celui qui s’est défoulé sur lui ce matin. Le fait qu’il s’agisse d’un autre Moriarty ne devrait pas influencer sa façon de penser et ses possibles confessions face à un médecin, mais Carl a bien trop peur d’entraîner Maisie avec lui sur une pente particulièrement glissante. Il ne peut pas dissocier le frère de la sœur en considérant que les agissements du premier ne concernent pas la seconde, car il ne voit pas dans quel monde ce genre d’annonce ne serait pas un cataclysme. Personne n’a envie d’apprendre que son frère peut agir en véritable monstre et s’il ne peut pas protéger Maisie d’une réalité qui lui fera forcément du mal, il peut par contre décider que son agresseur ne répondra à aucun nom aux yeux du monde et qu’il ne portera pas non plus plainte pour l’agression subie. « T’as qu’à me dire ta version et jouer au mec trop dans les vapes pour tenir un discours cohérent, je peux m’occuper des médecins, j’ai l’habitude. » Sa version elle ne tardera pas à la connaitre et Carl n’a vraiment pas hâte de poser des mots dessus. Pour le reste il n’en sait trop rien, il peut sans doute compter sur son état de choc pour en dire le moins possible mais quand Maisie saura tout elle aussi, il n’est pas sûr qu’elle voudra encore se coltiner les questions du moindre médecin. Il y a aura un avant et un après ses confessions du jour, Carl peut déjà le sentir.

Et ça ne rate pas lorsque dès ses premiers aveux et l’étiquette posée sur le responsable de ses blessures, Maisie ne peut déjà pas croire que ce qu’il dit est véridique. Ce n’est pas le genre de choses qu’une sœur doit un jour souhaiter apprendre, pas le genre d’exploits qu’elle devait jusque là pouvoir associer à son frère et c’est aussi ce refus de l’en croire capable qui transperce le cœur du garçon. Car si Seth n’est pas du genre à s’acharner gratuitement sur un pauvre gars comme lui, pourquoi est-ce qu’il n’a pas offert cette exception à un autre ? Pourquoi les gens deviennent-ils soudainement capables du pire quand il traine dans les parages, à l’image d’un beau-père insoupçonnable qui n’avait jamais levé la main sur quiconque avant de s’en prendre à lui. Ça le dépasse Carl et ça le désespère, aussi. De voir que son récit ne tient pas la route aux yeux de Maisie parce qu’il y a des limites à ce qu’il peut lui confier, limites à partir desquelles sa sincérité peut être visiblement remise en doute et son amie s’imaginer qu’il fabule. Sa tendance à tout exagérer joue certainement contre lui à cet instant, tout comme le fait que Carl ne soit jamais le dernier pour se faire des films et pour confondre son imagination avec la réalité. Maisie se dit sûrement qu’il mélange tout et qu’il doit être trop sonné pour ne pas se tromper de nom et d’agresseur, et Carl en viendrait presque à ravaler ses aveux puisque personne ne veut les entendre. À quoi bon jurer que tout est vrai et la supplier de le croire si cette version n’arrange pas sa meilleure amie ? Jusqu’au bout elle doit espérer qu’il retrouve la raison et que le coupable qu’il désigne ne soit pas le bon, mais Carl ne peut pas retirer ce nom maintenant qu’il a été posé. Ce serait comme nier qu’il s’est vu mourir sous les coups de Seth et que ce dernier a aussi levé la main sur Murphy, et c’est une faveur qu’il ne fera jamais à l’ainé Moriarty malgré toute l’affection qu’il peut avoir pour Maisie. Il ne ment pas, n’invente rien non plus et il compte encore sur son amie pour le comprendre, et pour accepter de lire dans son regard cette vérité que ces mots veulent aussi lui crier. Sauf qu’il n’a plus la force d’hurler quoi que ce soit Carl, tout ce que Seth lui a laissé ce sont des larmes à n’en plus finir et une douleur qui continue de le lancer. Parce qu’il s’est glissé dans les mauvais draps et parce qu’il portait aussi des fringues qui n’auraient jamais dû finir sur son dos, un sombre quiproquo que le garçon n’a pas vu venir car hier soir, c’est auprès de la petite amie de son bourreau qu’il s’était paisiblement endormi. « Murphy ? » Elle comprend tout de suite Maisie, il a suffi qu’il précise qu’il n’avait pas croisé la route de cette fille depuis des mois pour que la connexion s’effectue, et pour cause : Carl ne l’a jamais autant bassinée avec une autre comme il a pu la bassiner avec Murphy. Qui d’autre que la blonde pour lui retourner la tête et le cœur ? Qui d’autre pour le rendre aussi imprudent ? C’était sans doute écrit qu’il finirait par tomber une deuxième fois pour elle, tout comme ce devait être écrit que les ennuis ne tarderaient pas à suivre à côté – comme s’il n’avait pas déjà compris que s’attacher à une fille comme Murphy n’était pas sans danger. « Oui c’est elle. » Ça a toujours été elle de toute façon, il n’est jamais parvenu à tirer un trait sur elle comme il l’a fait avec les autres et Maisie se souvient sûrement des états dans lesquels Carl s’était mis lorsque la blonde avait disparu du décor – à défaut d’avoir disparu de ses pensées. « Je comprends pas ce qu’elle fait avec lui. » il déplore avec amertume ou il ne veut pas comprendre, plutôt. Qu’un gars aussi violent et injuste puisse avoir toujours plus de chances que lui de gagner l’amour de Murphy, comme quoi l’idée selon laquelle les filles préfèrent les mauvais garçons n’est peut-être pas si déconnante. C’est aussi ce qui lui fait si mal dans un sens, que ce ne soit pas n’importe quel type qui se soit jeté sur lui mais bien le petit ami de celle-ci, avec tout ce que ça représente. Le voilà ramené à la réalité que Murphy ne l’a pas attendu mais il n’oublie pas qu’il parle aussi du frère de Maisie, ce qui le pousse à rapidement balayer ces mots pour en formuler d’autres. « Enfin.. je crois que j’espérais surtout qu’elle avait personne. » C’est ce qu’il avait très envie de croire hier soir, lorsqu’il n’avait pas encore à craindre que leur complicité retrouvée ne mette son intégrité physique en péril. Naïvement Carl s’était dit que les choses n’avaient pas pu changer à ce point en l’espace de quelques mois, mais il est bien censé savoir qu’il n’est pas le genre de gars que l’on attend. La vie continue sans lui et celle de Murphy n’échappe pas à la règle, de quoi lui extirper un pauvre soupir avant d’oser espérer que cette fois, Maisie voudra bien le croire. « Oui. » C’est ce qu’il rêve d’entendre depuis déjà plusieurs minutes et il regrette de ne pas en être davantage soulagé. Ce n’est pas comme si la présente discussion avait quoi que ce soit de rassurant en vérité, mais il peut sans doute s’estimer heureux que son honnêteté ne soit au moins plus contestée. « Merci. » il souffle simplement, d’une voix faisant entendre un trouble encore bien présent même s’il respire un peu mieux avec l’idée d’être entendu, il est vrai.

Mais il reste profondément têtu, Carl, comme lorsqu'il réitère qu'il n'ira pas à l'hôpital alors que tout porte à croire que Maisie l'avait très bien saisi la première fois. Ce ne sont d'ailleurs pas les seules paroles incohérentes du bonhomme mais comment s'imaginer que le chez lui qu'il réclame n'est pas le domicile de Talia mais bien sa terre natale, où il n'a pas remis les pieds depuis une éternité. « Pas dans cet état. » Il n'est pas mourant comme il pouvait initialement le craindre mais il est clair que Carl n'ira pas bien loin avec un genou en compote, quand bien même il veut encore se convaincre qu'il n'a plus rien à faire dans cette ville et que rentrer au bercail ne pourra pas être pire que ce qu'il connait actuellement. Les deux situations sont pourtant différentes, et Brisbane lui manquerait certainement très vite s'il venait à la laisser derrière lui pour renouer avec Carrick. Car on ne peut pas dire que Carl ait de très bons souvenirs de là-bas, malgré le fait que la seule véritable famille qui lui reste s'y trouve encore et lui manque de façon indéniable. Il veut croire que tout serait plus simple s'il reprenait sa vie de zéro là où celle-ci a commencé mais simples, en Irlande, les choses ne l'ont jamais vraiment été. Autant se résoudre à mener une vie chaotique peu importe l'endroit plutôt que de se jeter dans la gueule du loup une seconde fois, avec la seule garantie qu'il ne pourra cette fois plus en sortir. C'est ce qui lui pend au nez et il n'est pas censé l'ignorer, mais il faut croire que Carl a reçu bien trop de coups pour pouvoir encore raisonner correctement. « Commence pas. » Le garçon ne peut évidemment pas songer à fuir sans accuser le monde entier de le pousser vers la sortie et aujourd'hui, plus que jamais, son statut d'indésirable paraît lui coller à la peau. « Arrête d’assumer pour les autres. » Maisie n'a plus aucune patience quand il glisse de ce côté-là et ses mots ont au moins le mérite de couper court à ses lamentations sur fond d'accusations, Carl ravalant aussitôt celles-ci avant de baisser la tête. Il regrette d'avoir prêté à son amie des pensées qu'elle n'a sans doute jamais eues sous prétexte qu'elle peine à se positionner, tout comme il regrette d'attendre qu'elle choisisse son camp entre Seth et lui sans pour autant le signifier clairement. Carl n'a bien sûr pas la prétention de se donner l'importance d'un frère mais si le rôle de chacun ne veut pas dire grand-chose et si Maisie hésite encore sur le parti à prendre, alors peut-être que ses blessures n'ont elles aussi pas la moindre signification. Le garçon refuse par ailleurs toujours de faire examiner ces dernières et c'est par la peau des fesses que Maisie devra le trainer à l'hôpital, à ce rythme. « J’ai compris, oui. » Il peut aussi déguerpir et retourner errer dans les rues de cette ville avec l'énergie qu'il n'a officiellement plus si sa présence est plus étouffante qu'autre chose, mais il aimerait l'entendre de sa bouche plutôt que de tirer ses propres interprétations. Que Maisie lui montre elle-même la porte si elle en a trop entendu pour aujourd'hui, à défaut de l'accepter Carl pourra au moins tenter de le comprendre car le poids de ses problèmes est peut-être trop important pour les frêles épaules de sa meilleure amie. « C’est pas ça, c’est juste que... je me sens pas bien. » Il pouvait déjà s'en douter mais l'entendre ne fait que rendre la chose encore plus flagrante, à l'image d'un regard le fuyant de plus en plus. Maisie ne se sent pas bien et c'est en partie de sa faute, puisqu'il n'a pas pu affronter seul les derniers ennuis qu'il s'est attiré malgré lui. Ce n'était encore que son problème avant qu'il débarque ici et maintenant c'est leur problème à tous les deux, alors que Maisie n'a rien demandé et n'avait sûrement pas besoin que les frasques de son frère la rattrapent de cette façon. Car avec elles c'est une sombre réalité qu'elle doit maintenant regarder en face, en le maudissant peut-être un peu au passage de l'entrainer dans sa chute. « C’est... c’est difficile à croire. » Pour quelqu'un qui connait personnellement son agresseur oui, peut-être, mais Carl n'a pas cette « chance » alors il ne peut se fier qu'à ce qu'il a vu ce matin. Et ce n'était pas joli joli, pas le genre de rencontre qu'il avait un jour imaginé connaître avec le frère de Maisie. « Je veux dire, c’est pas que je te crois pas, non. C’est juste difficile à encaisser. » Ce qui peut se comprendre, à aucun moment le garçon ne s'était même dit que son annonce avait une chance de bien passer car il y a un monde entre consentir à le croire et bien accuser le choc. Il est normal d'en être sérieusement ébranlée car c'est une autre forme de coups que Maisie reçoit à son tour, qui à défaut de laisser de vilaines marques feront des dégâts tout aussi importants. « J’arrive pas à me dire que c’est vrai, qu’il a vraiment pu te faire ça, qu’il en est capable. C’est pas le Seth que je connais. » Elle laisse s'échapper une larme sous le regard navré du garçon et il aimerait tant se tromper à cet instant, pouvoir réécrire son récit et changer le nom attribué à son bourreau. Il voudrait la libérer de cette peine qu'il n'a jamais voulu lui causer et l'assumer pour deux, comme il aurait peut-être dû le faire dès le départ. « Je suis désolé que ce soit lui et pas un autre. » il souffle d'une voix honteuse car sans que ce soit une surprise, Carl culpabilise d'avoir déclenché la fureur de son frère plutôt que celle d'un parfait inconnu dont l'identité n'aurait entrainé aucune conséquence pour elle et, il le craint aussi, pour leur amitié.

Tout aurait été différent si ça n'avait pas été Seth ou s'il avait prétendu ne pas l'avoir reconnu, ce qu'il ferait certainement si l'occasion lui était donnée de rejouer cette discussion depuis le début. « Est-ce que tu.. l’as déjà vu vraiment s’énerver ? » il se risque à demander, croyant comprendre que ça n'est pas le cas et que Seth ne l'a jusqu'ici pas habituée à ce genre d'agissements. Mais une crainte en lui subsiste, bien trop forte pour que Carl puisse la faire taire tandis que son regard se raccroche péniblement au sien. « Il a jamais été violent avec toi ou avec Llewyn, hein ? » Elle a bien dit que ce n'est pas le Seth qu'elle connait mais malgré tout, Carl a besoin d'en avoir le cœur net et de s'assurer que l'ainé Moriarty ne s'amuse au moins pas à frapper sur tout ce qui bouge dans son cercle familial. « C’est pas ta faute. Même si dormir avec une fille dans les fringues de son mec n’est pas ton idée la plus brillante, ça justifie en rien ce qu’il t’a fait. » Ses idées ne sont de toute façon jamais brillantes même si pour sa défense, il a simplement voulu croire Murphy quand celle-ci lui a assuré que ce pyjama était à présent le sien. « Et ce serait pas plus simple que tu rentres en Irlande, je veux bien que tu aies pris quelques coups sur la tête, mais pas au point de considérer sérieusement l’idée. » Lui aussi commence à penser que ce n'est peut-être pas la chose à faire, avec le recul des dernières minutes et le fait que cette perspective n'ait en fait rien de très rassurant quand il l'étudie d'un peu trop près. Il n'a pas quitté ce pays uniquement pour poursuivre son père à l'autre bout du monde il y a deux ans et ça, Carl ferait mieux de ne pas l'oublier. « Si tu retournes là-bas, je viens te rechercher moi-même. » Maisie n'aura pas à le faire mais il apprécie qu'elle cherche autant à l'en dissuader, car elle est la seule à qui le garçon ait parlé de ses années d'enfer sous la coupe de son beau-père et donc la mieux placée pour savoir que rien de bon ne l'attend là-bas. Carl soupire alors, prêt à se rendre à l'évidence et à retrouver aussi un semblant de raison. « Je sais et je.. je crois que j’ai même un peu envie que tu m’empêches de partir. » Parce qu'au fond de lui Carl sait qu'il ne tiendra pas longtemps aussitôt son retour au pays effectué et sa vie de nouveau conjuguée avec celle d'un homme qui n'a jamais cessé de lui faire peur, même à distance. Il serait fou d'y retourner et d'offrir à celui-ci l'occasion de l'écraser à nouveau car si son quotidien depuis deux ans n'a rien de très enviable, que dira-t-il quand tout ce qu'il s'était employé à fuir le rattrapera d'un coup ? Il ne veut pas ça Carl, c'est même la dernière chose à lui souhaiter aujourd'hui. « Ce qui t’es arrivé, c’est pas mérité, c’est pas un retour de karma ou n’importe quelle excuse foireuse que tu pourrais chercher pour essayer de t’accuser. » Maisie le connait bien pour savoir qu'avec lui, les torts ne sont jamais exclusivement ceux des autres. Le garçon trouve toujours un moyen de s'en vouloir et ça n'a encore pas manqué tout à l'heure, sans que quiconque ne puisse s'en étonner. « C’est le résultat d’un imbécile qui ne sait pas réfléchir, d’accord ? » Un imbécile qui s'est imaginé à tort que sa copine l'avait trompé avec lui, comme le mauvais scénario d'un film dont Carl ne voit décidément jamais le bout. « Tu m’entends ? C’est pas ta faute. » Son regard se plante dans celui de Maisie à défaut de parvenir à hocher la tête car à force, ça ne l'aide pas beaucoup de savoir qu'il n'y est pour rien. « Mais faut croire que je les attire, moi, les problèmes et les types comme lui. Ça m’arrive même quand je dors, tu te rends compte ? » Une façon de dire que même lorsqu'il ne demande qu’à se reposer, Carl se retrouve dans des galères plus grosses que lui. Il ne fait rien d’autre qu'exister mais l'univers se charge apparemment de lui faire savoir que c'est déjà trop. « J’ai tellement peur qu’il revienne ou qu’il s’en prenne encore à elle. » Encore oui, car Seth ne s’est malheureusement pas contenté de s’acharner sur le bonhomme. « Pourquoi je peux pas juste vivre normalement, hein ? Pourquoi ça me tombe encore dessus alors que j’ai rien cherché Maisie ? » Pourquoi est-ce qu'il y a toujours quelqu'un pour le mépriser ici bas ? Pourquoi est-ce qu'il se retrouve éternellement là où il ne faut pas ? Pourquoi est-ce qu'il s'attire si facilement les foudres de ceux qui l'entourent sans même les provoquer ?... Autant de questions que Carl se pose et dont il ne trouvera sûrement jamais la réponse, de quoi lui faire perdre l'espoir de vivre un jour comme tous les autres. « Je retournerai pas en Irlande mais je.. je sais pas si j’ai très intérêt à rester ici. Y’a trop de gens qui me détestent dans cette ville, j’ai l’impression que ça s’arrêtera jamais. » Et que ça empire même avec le temps, ce qui n'a rien de très logique car à l’origine ce sont ses dérapages télévisuels qui lui valaient la haine des autres. Or sa participation à House of Secrets paraît bien loin aujourd’hui et ça ne l’empêche pas de se faire de nouveaux ennemis malgré lui, jusqu'au propre frère de sa meilleure amie, le comble suprême à ses yeux. « J’ai besoin d’un câlin. » il souffle finalement entre deux reniflements alors que la douleur de son genou se ravive et le fait grimacer. Un câlin comme celui que personne n'était disposé à lui offrir à l'époque, et dont Maisie a peut-être besoin elle aussi. Cette proximité qu'il réclame peut aussi ne convenir qu’à lui mais il tente, considérant qu'à ce stade il n'a plus grand-chose à perdre. « Après on ira à l’hôpital si tu veux. » Car si ses mots ne le disent pas clairement, Carl souffre à présent bien trop pour rester encore très longtemps sur ce canapé.


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Maisie Moriarty
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la trahison des images
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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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Message(#)(maisie #3) monsters stuck in your head EmptySam 7 Jan 2023 - 0:47

J’essaie d’évaluer les dégâts sur sa peau, non sans appréhension que je tente de dissimuler pour conserver un peu de la contenance que Carl ne possède plus, de son côté. Pas que je lui demande de garder la face ; on vient de lui démonter la sienne, alors bon, j’imagine bien que ce n’est pas vraiment sa priorité. Mais ce n’est pas parce que je suis guère sensible aux blessures et au sang que j’en suis plus à l’aise pour autant. C’est une chose de constater l’ampleur des dégâts que l’on s’inflige à soi-même, c’en est une autre d’en faire de même sur autrui. S’il y a peu de risque que je tourne de l’œil, ce n’est pas pour autant que j’ai envie de faire durer l’inspection. D’autant que les véritables dégâts, ceux qui devraient vraiment nous inquiéter, s’il y en a, se situent sans doute à l’interne. Et pour nous renseigner quant à ceux-ci, il n’y a pas vraiment d’autres choix que de traîner Carl jusqu’à un hôpital qui saura lui offrir des soins bien plus adaptés que les miens, avec des antidouleurs trop peu dosés et une poche de glace pour des os cassés. Ça l’air d’aller, c’est un euphémisme quand on prend en compte la situation dans son entier. C’est surtout pour lui faire comprendre qu’a priori, il ne se vide pas de son sang ou que sa cage thoracique ressemble encore à peu près à quelque chose même s’il a l’impression d’avoir été réduit en bouillie – c’est pas qu’une impression, qu’on se le dise. J’ai pas non plus envie de minimiser les choses, alors je me permets d’ajouter qu’il est sûrement bon pour des bleus qui vont avoir de la peine à disparaître. Pour le reste, ouais, il est encore en un seul morceau et vu son état de choc, j’ai bien l’impression qu’il s’agit d’un miracle. J’aurais pu lui balancer un « plus de peur que de mal » qui lui aurait fait justement plus de mal que de bien, et j’ai aucune intention de mentir. Il sait aussi bien que moi qu’il va être bon pour des journées clouées dans son canapé à manquer d’air ou à être incapable d’aligner deux pas sans avoir l’impression d’avoir couru un marathon. Ouais, tout ça, il l’expérimentera dans les jours qui suivent, mais pour l’heure le bilan est ce qu’il est et même si j’essaie de ne pas accentuer ses craintes, il est difficile de complètement faire disparaître les miennes. Je ne serai pas rassurée tant qu’il sera à moitié mort sur mon canapé et que chaque geste est semblable à une lente agonie. Ce n’est pas parce que le premier bilan n’est pas si catastrophique qu’il échappera à ma surveillance – au contraire. Je m’en fiche bien d’avoir l’air moralisatrice ou d’être la petite voix dans sa tête qui lui conseille quoi faire et qu’il a très envie de réduire au silence, le fait est que Carl n’a pas l’air d’avoir tous ses neurones. J’ai bien envie de l’excuser sous couvert de l’agression, mais il faut quand même être sacrément con pour ne pas vouloir causer des ennuis au type qui l’a mis dans cet état – déso Carliméro, tu sais que je t’aime bien quand même. Je me doute bien que porter plainte n’est pas vraiment sa priorité pour l’air, j’entends bien, mais s’il a dans l’idée de rester sur cette idée, il va être reçu et j’irai porter plainte moi-même s’il le faut. Et j’ai bien besoin d’avoir de la détermination pour deux alors qu’il n’envisage même pas de se rendre à l’hôpital – c’est dire à quel point il a été sonné, bon. Je vais le traîner et je peux prendre en charge le reste s’il le faut, j’ai aucun souci à m’occuper des médecins, de la paperasse, de l’amener là-bas, de rester des heures avec lui et tout le reste tant que cela me permettra d’être sereine quant à son état.

Et j’aurais peut-être dû voir les indices avant que Carl ne m’annonce la vérité quant à sa situation, et surtout m’avoue l’identité de son agresseur. Mon propre frère ; et si je ne suis même plus étonnée quant aux comportements de mon frère, l’ayant déjà récupéré le visage en sang et sachant pertinemment qu’il a le coup de poing facile, j’aurais préféré rester dans l’ignorance de ses victimes comme cela a toujours été le cas auparavant. Carl a donc été l’une d’entre elle et même si dans un premier temps je n’arrive pas à accepter l’idée que Seth soit à l’origine de ce déferlement de haine, en réalité je n’ai pas besoin que Carl donne plus d’explication pour savoir qu’il a raison. Il n’a aucun intérêt à me mentir, pas plus qu’il n’en a à inventer une histoire aussi improbable. L’historique de Seth parle pour lui, celui de Carl également alors qu’il n’aurait jamais rien fait qui puisse lui porter préjudice. Pas volontairement, du moins, quand le monde semble s’accorder sur le fait que son existence en elle-même est déjà un préjudice. En ce sens, qu’il se soit fait agresser n’est pas vraiment une surprise, qu’il l’ait été par mon frère en est une. J’aurais pas dû insister autant auprès de mon ami pour l’aider, alors qu’à cet instant je n’ai qu’une envie : le renvoyer d’où il vient. Pour rester seule, dans un premier temps, par volonté d’accepter la nouvelle et de ne plus avoir à garder contenance face à Carl, pour aller moi-même botter le cul de Seth, aussi. Pour essayer de comprendre ce qu’il lui a pris, pourquoi il s’en est pris à Carl de manière aussi virulente. Je me doute que ça n’a pas grand-chose à voir avec moi, qu’il s’agit sûrement d’un hasard, mais même dans ces conditions je n’arrive pas réellement à comprendre comment ils en sont arrivés là. Je n’ai jamais voulu qu’ils se rencontrent parce que je savais très bien comment les choses pouvaient finir ente eux, la manière dont Seth aurait pris l’ascendant sur Carl – je ne pensais pas que ce serait physiquement. Je suis pas en mesure de réfléchir plus que ça, je suis incapable de formuler des hypothèses et même si je l’étais, je crois pas que j’arriverai à faire le lien entre eux. Et alors que Carl me donne plus de détails, je comprends ce qui les unit. Ou plutôt, qui les unit et je ne mets pas longtemps à songer à Murphy. Je portais déjà pas cette meuf dans mon cœur à force que Carl me parle d’elle, ou plutôt de le voir être ainsi follement amoureux d’elle à s’en faire du mal. C’était gratuit, oui, bien consciente que je prenais parti alors que rien ne l’obligeait à rendre ses sentiments à Carl, mais maintenant que j’ai différents éléments entre mes mains, passés et présent, je comprends surtout que cette nana s’amuse d’eux, de lui. « Oui c’est elle. » Bien sûr que c’est elle. Depuis qu’elle est entrée dans sa vie, Carl ne file pas forcément droit et je sais bien que j’ai pas le droit de dire quoi que ce soit ; mais après ce soir, il est aussi évident qu’elle aura de mes nouvelles, cette nana. Je dis pas qu’elle est responsable des actes de Seth, rien ne peut l’excuser, je dis juste qu’elle sème le bordel derrière elle. « Je comprends pas ce qu’elle fait avec lui. » - « Elle est pas toute blanche dans l’genre non plus. » Ouais, ouais, solidarité féminine, tout ça, là j’en ai un peu rien à foutre alors que j’ai aussi besoin de trouver un autre coupable que mon frère, désolée Murphy. « Enfin.. je crois que j’espérais surtout qu’elle avait personne. » Il a le cœur brisé et j’arrive même pas à être tant désolée que ça pour lui. Il s’est bien assez cassé les dents sur cette nana, et peut-être que cette fois-ci il comprendra enfin qu’il mise sur la mauvaise personne. Encore une fois, j’excuse pas la violence de Seth, mais putain, qu’est-ce qu’elle avait à le faire dormir avec elle alors qu’elle se tape un autre ? Au-delà de la réaction de Seth, c’est surtout les espoirs qu’elle peut donner à Carl qui me dépasse. « Ouais, bah des espoirs elle a l’air de t’en avoir donné un paquet. » Je grommelle sans même me reprendre, je m’en fiche bien qu’il soit atteint par ce que je dis parce qu’il se meurt d’amour pour elle. Après ce qu’il vient de m’annoncer, il a bien le droit de faire preuve d’un peu de clémence, même s’il n’y est pour rien. J’ai jamais prétendu être rationnelle, de toute façon. Au moins, je mets ma surprise et mon choc de côté pour le rassurer quant au fait que je le crois – ça sert à rien de prétendre le contraire puisque c’est le bien le cas, même si j’aurais préféré que ça ne le soit pas.

Et parce que prendre des pincettes ne fonctionne pas autant que ça n’a plus de sens, je ne fais pas preuve de délicatesse quand je l’informe qu’il n’y a aucune chance qu’il rentre chez lui dans cet état. Encore moins quand il me précise de quel chez lui il parle réellement. Des vacances, ouais, je vais en avoir besoin s’il continue à jouer au Carliméro et ce n’est pas tant le fait qu’il en ait marre qu’il assume pour moi qui me dérange. Il est hors de question qu’il parle pour moi, qu’il envisage que je serais mieux sans lui. Je comprends bien qu’il n’est pas en état de réfléchir, mais s’il continue, c’est ma main contre son crâne qui va venir finir le travail dans l’espoir de lui remettre les neurones à leur place. Il baisse la tête et je vais même pas le rassurer sur ce point. N’y voyez pas un désintérêt de ma part ou une certaine cruauté, juste, il faut qu’il comprenne que ses mots peuvent blesser et que lorsqu’il s’imagine que je n’attends que ça, de me débarrasser de lui, ça me donne l’impression que notre amitié n’a aucune valeur à ses yeux. La situation est compliquée à gérer, oui, mais ce n’est pas pour autant que je lui souhaite du mal, au contraire. C’est justement parce que je tiens à lui qu’il est hors de question qu’il pense sérieusement à fuir en Irlande. Pas avec tout ce que je sais sur sa vie là-bas, pas avec toutes les blessures qu’il n’arrive pas à soigner, pas avec celles-ci qui ne font qui lui rappeler son passé. Il n’ira pas plus loin que le seuil de cette porte avant que je lui saute dessus pour le coller à terre ; peu importe si je lui cause d’autres blessures. Si j’avais aucune envie qu’il soit là, je lui aurais pas ouvert et une fois les révélations faites, je l’aurais viré – ou planté là si vraiment il n’est pas en état de bouger. Je finis quand même par me calmer et admettre les raison derrière mon attitude, des raisons dont il peut se douter. « Je suis désolé que ce soit lui et pas un autre. » -  « Oui, moi aussi. » Oui, j’aurais préféré que ce soit un autre. Mais je ne veux pas que Carl se fasse de fausses idées, alors qu’il se sent déjà persécuté. « Mais lui ou un autre, ça n’aurait pas dû t’arriver. » Que je reprends très vite avant qu’il ne s’imagine que c’est l’identité de Seth qui me perturbe le plus dans toute cette histoire. C’est sûr que ça ne me laisse pas indifférente, mais c’est toujours son état qui me préoccupe. « Est-ce que tu.. l’as déjà vu vraiment s’énerver ? » -  « Ça dépend de la définition de vraiment s’énerver. » J’admets, parce que Seth s’énerve souvent. Est-ce parce que je suis habituée ou parce que je minimise les faits parce qu’il n’a jamais été violent physiquement ? « Il a jamais été violent avec toi ou avec Llewyn, hein ? » Je secoue la tête pour le rassurer sur ce point, avant de détailler : « Pas physiquement, non. Enfin, pas contre nous, en tout cas. » Contre le reste du monde c’est une autre histoire et j’ai toujours assumé qu’il s’en prenait à des gens qui cherchaient les ennuis comme lui, souvent dans le cadre d’une soirée qui tourne mal. Là, j’envisage la possibilité que ses agissements soient parfois gratuits et ça me terrorise. Ce n’est pas Seth. Ça ne peut pas être lui. C’est mon frère et je dois être loyale envers lui, mais je pourrai pas l’être si c’est réellement la personne qu’il est. Et qu’est-ce que ça dit de moi, hein ? Je l’ai soutenu toutes ces années, je suis venue le chercher en cellule, j’ai soigné ses blessures, alors est-ce que je suis complice de ses crimes ? Est-ce que je l’ai conforté dans l’idée que ses actes restaient toujours impunis parce que je n’ai pas su me montrer assez ferme face à son comportement déplacé ? « Verbalement, c’est autre chose. Il s’énerve vite oui, il dit beaucoup de choses sous la colère, mais je suis sûre qu’il ne les pense pas toujours. » Je veux pas croire qu’il puisse les penser. Je veux pas imaginer qu’il pense vraiment que je suis pire que notre mère ou que j’aurais dû crever en faisant ma grève de la faim, comme il le dit si bien. Mais je me suis longtemps convaincue que personne ne peut souhaiter autant de mal aux autres, et il me suffit de poser les yeux sur Carl pour comprendre que, tout ce temps, je me suis accrochée à un mensonge.

Alors je m’accroche un peu à lui, maintenant, alors qu’il est hors de question qu’il quitte le pays. Pas alors que j’ai moi-aussi besoin de lui, pas alors qu’il vient de m’ouvrir les yeux de façon si violente. Il ne peut pas me confronter aux actes de mon frère et partir en me laissant gérer tout ça toute seule, non, il n’a pas le droit. Cette envie de retourner en Irlande est mauvaise pour des dizaines de raisons et j’en trouverai des nouvelles à chaque fois qu’il aura un argument pour justifier son départ. « Je sais et je.. je crois que j’ai même un peu envie que tu m’empêches de partir. » J’esquisse un sourire triste, désolée qu’il en soit arrivé-là pour se sentir important pour les autres, désolée aussi qu’il n’arrive pas à faire la paix avec l’idée de faire partie d’une vraie famille, un jour. « Je te laisserai jamais retourner là-bas, Carl, je suis sérieuse. » Que je lui assure en cherchant son regard pour qu’il comprenne la sincérité de mes propos. « Peu importe ce qui peut se passer entre nous, je débute, faisant autant référence à ce type de révélation qu’à mes propres difficultés ou ses schémas maladifs, toutes ces choses qui sont amenées, un jour ou l’autre, à nous mettre à l’épreuve, c’est un point sur lequel je changerai jamais d’avis. » Quand je me projette dans l’avenir, il est toujours à mes côtés. J’imagine pas une autre issue pour notre amitié, mais si ça devait être le cas, c’est au moins une promesse à laquelle je suis incapable de faillir. « Mais faut croire que je les attire, moi, les problèmes et les types comme lui. Ça m’arrive même quand je dors, tu te rends compte ? » Je me rends bien compte ; et il ne me facilite pas la tâche à souligner de tels détails. « J’ai tellement peur qu’il revienne ou qu’il s’en prenne encore à elle. » -  « Il s’en est pris à elle ?! » C’est encore pire que tout ce que je pouvais imaginer. Pas que le fait que Carl soit un homme diminue la gravité de l’acte, mais merde, s’il décide même de s’en prendre aux femmes, à sa copine même, j’ai plus d’arguments qui peuvent plaider un minimum en sa faveur. J’en avais déjà plus, mais Seth vient d’achever les dernières bribes de clémence que je pouvais lui offrir. « Pourquoi je peux pas juste vivre normalement, hein ? Pourquoi ça me tombe encore dessus alors que j’ai rien cherché Maisie ? » -  « J’en sais rien, Carl. J’aimerais le savoir. » J’aimerais le savoir, pour mieux l’aider, pour apaiser un peu le poids qui pèse continuellement sur ses épaules. « Tout ce que je sais, c’est qu’il faut pas que tu penses que tu l’as mérité, que c’est un genre de malédiction ou que c’est définitif. » Non, j’ai envie de croire que même si la chance n’a jamais été de son côté, ce n’est pas une prophétie qui est vouée à le poursuivre jusqu’à la fin de sa vie. J’ai même pas envie d’y croire ; j’en suis sûre, en réalité. « Je retournerai pas en Irlande mais je.. je sais pas si j’ai très intérêt à rester ici. Y’a trop de gens qui me détestent dans cette ville, j’ai l’impression que ça s’arrêtera jamais. » Je ne peux pas lui donner tort. Peut-être que redémarrer sa vie ailleurs saura lui offrir un peu d’apaisement, mais je ne veux pas le conforter dans cette idée. Je suis parfaitement égoïste ; et j’ai aucune envie qu’il parte. « Peut-être, mais t’es pas en état de sérieusement y réfléchir maintenant. » Il a bon dos, son état, oui. « Mais c’est aussi dans cette ville qu’il y a les gens qui t’aiment. Maya, Talia, Murphy, Wendy, tes collègues au DBD, Lee et moi. Oh, et même Naomi ! » Que j’ajoute, même si je reste persuadée qu’il ne s’agit pas de l’idée du siècle, j’imagine qu’elle s’est attachée à lui, à sa façon, même s’il sort le chèque à la fin de la soirée. « Tu peux partir, mais nous on te suivra pas. » J’essaie pas de le faire culpabiliser, juste de mettre en avant l’évidence. « Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? » Est-ce que pour fuir ses peines il est prêt à affronter la solitude ? « J’ai besoin d’un câlin. » -  « Moi aussi. » Je souris plus sincèrement cette fois-ci. Je suis désolée que ce soit dans ces circonstances, mais ouais, j’ai cruellement besoin d’un câlin. « Après on ira à l’hôpital si tu veux. » Enfin. « Merci. » Merci de m’aider à me rassurer au moins sur ce point, d’accepter ma demande. « Et après, on reviendra ici. T’es sous ma surveillance pour les prochains jours et il n’y a pas de négociation possible. » Ni de sa part, ni de celle d’Angus, quitte à ce que je sois obligée de planquer Carl. Mais il est hors de question que je laisse retourner dans la nature. J’appellerai Talia pour trouver une excuse s’il le faut, et à la rigueur elle et bien la seule personne à qui j’accepte de le confier, mais je me doute aussi qu’il ne voudra pas se montrer dans cet état auprès d’elle. « J’ai peur de te faire mal, alors tu me dis si c’est le cas, hm ? » Parce que si je m’écoutais, je le serrerais si fort que je suis capable de lui écraser une ou deux côtes qui ont survécu. J’essaie néanmoins de faire preuve de délicatesse quand je me rapproche de lui et que je viens entourer sa carcasse – littéralement – de mes bras. Ma pression est légère, mais à défaut je pose au moins ma tête sur son épaule et je caresse le tissu de son t-shirt du pouce pour lui montrer que je suis là. Et que je le serai toujours.

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Message(#)(maisie #3) monsters stuck in your head EmptyJeu 12 Jan 2023 - 20:18


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How did this happen to me? I guess I'm to blame, I'm laying faced down on the pavement and I'm full of pain. I just refuse to see, my mind is anarchy. I am ashamed, I look for help, can't find it anywhere. My own reflection is the one sight that I cannot bear, look to the sky and find even the heavens cry.
@MAISIE MORIARTY ☆ CARL FLANAGAN
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tw: mentions de violence et maltraitance infantile

Les mouchoirs y passent les uns après les autres, au même titre que les larmes dévalant sans discontinuer ses joues. Ses mots ont par contre plus de mal à sortir et Carl doit se faire violence pour restituer des souvenirs pourtant très frais, un récit douloureux qui paraît lui être arraché mais qu'il doit pourtant bien à Maisie afin que celle-ci comprenne comment son frère a pu en arriver à se jeter sur lui. Il n'y a pas toujours eu un contexte aux épisodes de violence que le bonhomme a pu subir mais cette fois il ne peut pas dire que l'on s'est acharné sans raison sur sa pauvre carcasse, car se serait tout simplement mentir. Carl n'estime toujours pas avoir déclenché quoi que ce soit et il jure aussi que ses intentions n'ont jamais été mauvaises, mais sa présence dans le lit de la petite amie de son bourreau n'est évidemment pas étrangère à la raclée qu'il a pu prendre ensuite. Disons que les conditions étaient réunies pour que le plus gros des quiproquos ait lieu et pour que Seth s'imagine des choses, même si Carl veut croire que sa violence n'en était pas pour autant justifiée. Car ça lui ferait sacrément mal d'entendre qu'il l'a finalement bien cherché, lui qui ignorait jusqu'alors dans quel bourbier il avait pu se fourrer car pour ça, il aurait déjà fallu savoir que Murphy avait un copain. Un détail que l'intéressée n'a pas pensé à lui communiquer avant de lui faire une place dans son lit et qui avait avec le recul toute son importance, même s'il serait bien incapable de dire si une telle information l'aurait vraiment arrêté. Peut-être que Carl se serait fait une raison en apprenant l'existence de ce petit ami ou peut-être pas, il n'en sait rien car sur le moment il était surtout bien content de retrouver cette proximité perdue avec Murphy. Il n'était pas question de faire autre chose que dormir, ce n'est pas parce qu'il a opéré un léger rapprochement dans la nuit que Carl en attendait plus mais en y repensant, c'était peut-être déjà trop. Il ne lui faudrait finalement pas grand-chose pour tenter de se mettre à la place de Seth mais il se l'interdit, au nom de ce genou lui faisant un mal de chien et de tous les coups qu'il a encaissé en pensant que l'ainé Moriarty allait le tuer. La jalousie mal placée Carl connait bien, il l'a expérimenté lui aussi de trop nombreuses fois mais elle ne le rendra jamais violent, tout le monde le sait bien. Aussi déçu et contrarié puisse-t-il être parfois, aussi trahi et humilié puisse-t-il se sentir, il ne lui viendrait pas à l'idée de régler ses problèmes de cette façon et se dire que Murphy peut côtoyer ce genre de violence de près lui fait soudainement très peur. La savoir en couple porte déjà un violent coup à son cœur mais réaliser que son copain est aussi capable de telles choses est pire encore, car la tristesse que cette situation lui inspire s'accompagne inévitablement d'une profonde inquiétude. Il ne comprend pas ce que Murphy lui trouve non, car l'image qu'il se fait de Seth se limite à ce qu’il a pu voir ce matin et ça lui suffit à déplorer ce couple et cette place qui ne sera jamais la sienne. « Elle est pas toute blanche dans l’genre non plus. » Ces mots rentrent par une oreille et sortent par une autre car bien sûr, Carl refuse pour sa part de blâmer celle qu'il n'est jamais parvenu à oublier et pour qui ses sentiments sont encore très forts. S'il existait un bouton pour cesser d'être amoureux il appuierait dessus sans hésiter car ainsi il ne souffrirait plus, et n'aurait pas à vivre avec l'idée que la fille de ses rêves en aime un autre pendant qu'il s'écorche toujours autant le cœur à espérer qu'une chance lui soit donnée. Il prétendra que les choses étaient claires au moment de se glisser dans les draps de Murphy mais sa meilleure amie ne l'entend pas de cette oreille, et ne semble pas disposée pour sa part à ne désigner qu'un seul coupable dans cette histoire. « Ouais, bah des espoirs elle a l’air de t’en avoir donné un paquet. » Un paquet peut-être pas, mais l'inviter à partager le même lit n'était certainement pas lui rendre service et ça, Carl en prend quand même un peu conscience. Un flou a peut-être bien subsisté à partir du moment où Murphy ne lui a pas dit qu'elle était en couple mais en toute honnêteté, Carl n'a pas eu besoin de ça pour se faire des idées. Le simple fait de la retrouver était déjà mauvais pour son pauvre cœur et en ayant été chercher lui-même l'attention de Murphy, il ne peut presque s'en prendre qu'à lui-même de s'y être une fois de plus fracassé le nez. À quoi s'attendait-il en remuant ainsi le passé ? Carl aurait bien du mal à le dire mais les mots de sa meilleure amie lui arrachent un profond soupir, car sans doute a-t-elle quand même un peu raison. « Je sais pas, peut-être. » Et des espoirs à présent, on ne peut pas dire qu'il en ait encore beaucoup. C'est qu'il ne sait plus vraiment à quoi se raccrocher Carl, l’univers n'aurait pas pu lui signifier plus fermement que la place était déjà prise et qu'un gars aussi injuste que Seth aura toujours plus de chances de trouver l'amour que lui, alors à l'image du reste et de sa vie évoluant toujours plus tristement il ne lui reste finalement que ses deux yeux pour pleurer.

Le fait qu'il se dise après ça désolé n'est évidemment pas une surprise car ça ne lui ressemblerait pas d'aborder les choses sans culpabilité, d'autant plus en songeant aux dégâts que cette histoire est aussi susceptible d'entrainer du côté de Maisie. C'est certainement la pire nouvelle qu'il pouvait lui apporter et le pire nom qu'il pouvait apposer sur son passage à tabac, Carl n'a bien sûr pas choisi l'identité de son agresseur mais les choses auraient sans doute été plus simples si la violence récoltée n'avait pas été celle du frère de sa meilleure amie. Les coups n'auraient pas été moins douloureux et son état n'aurait pas non plus été meilleur à l'arrivée, mais c'est dans sa façon de rapporter les faits à Maisie que tout aurait pu être différent. S'il n'avait pas identifié formellement son bourreau, s'il avait gardé pour lui le nom de ce dernier et fait le choix de la préserver de cette rude vérité, n'aurait-il pas été un ami plus convenable ? A-t-il désigné Seth parce qu'il estimait qu'elle était en droit de savoir à quoi son frère s’adonnait, ou l'a-t-il fait par pur égoïsme afin de ne pas garder un secret aussi lourd pour lui ? Une chose est sûre Carl s'en veut de la mêler à ça tout comme il regrette de lui apporter de nouveaux problèmes, elle qui n'en manque déjà pas. « Oui, moi aussi. » Il comprend bien sûr, ça lui fait mal mais il comprend. Maisie aurait elle aussi préféré qu'il déclenche la fureur d'un autre et pourtant ses mots laissent très vite place à de nouveaux, avant même que le garçon ne puisse vraiment réagir. « Mais lui ou un autre, ça n’aurait pas dû t’arriver. » Ça ne fait donc pas tout pour elle et même si Carl ne s'était pas réellement imaginé que son agression l'aurait moins affectée si elle avait été commise par un sombre inconnu, il doit quand même avouer que cette précision est la bienvenue. Il avait après tout douté un peu plus tôt de la position de son amie et du fait d'être cru alors entendre qu'elle ne fait pas de distinction le soulage dans une moindre mesure, avant que la suite ne menace de l'inquiéter beaucoup plus. Car il veut comprendre Carl, et s'interroge sur l'origine de cette violence que le frère de Maisie ne manifestait peut-être pas pour la première fois aujourd'hui. L'idée qu'il puisse s'en être déjà pris à elle le fait aussitôt frémir mais il a besoin d'en avoir le cœur net, de s'assurer que Seth a au moins la bonté de taper sur les pauvres gars comme lui plutôt que sur ses proches, qu'en somme il détient tout de même un minimum de contrôle et de respect pour ceux qu'il aime – en admettant que la notion d'amour lui soit là aussi familière, ce qu'il est n'est pas facilement disposé à croire après l'avoir vu se retourner contre Murphy. « Ça dépend de la définition de vraiment s’énerver. » Cette réponse ne le rassure d'emblée pas du tout comme on le devine, et ses yeux cherchent déjà des précisions dans ceux de Maisie tout en l'implorant de ne pas confirmer ses craintes. Pitié, Seth ne peut tout de même pas être aussi monstrueux que ça, il ne peut juste pas l'entendre. « Pas physiquement, non. Enfin, pas contre nous, en tout cas. » Pas contre elle ni contre Lee, c'est ce que Carl retient en premier lieu et c'est ce qui lui permet de respirer un peu mieux. Seth n'en est donc pas à ses premiers accès de violence, cette information lui fait redouter de repasser un jour ou l'autre entre ses mains mais au moins Maisie a été épargnée jusque là, et c'est surtout avec cette idée que Carl se rassure. Il n'y a pas vraiment de quoi pourtant car les faits démontrent qu'il reste malgré tout capable de s'en prendre gratuitement à quelqu'un comme ça a été le cas ce matin, dans cette chambre où le bonhomme a bien cru voir sa dernière heure arriver. « Je suis pas le premier alors ? » Il a limite besoin de l'entendre pour pouvoir se dire que c'est aussi arrivé à d'autres et qu'il n'a pas (encore) gagné le monopole de la violence de quelqu'un, aussi triste puisse être cette réalité. Si Seth est un récidiviste alors il peut tout à fait recommencer et finir le travail avec lui, mais pour une fois Carl peut se dire que le problème ne vient pas de lui et que son bourreau ne l'a pas attendu pour se défouler sur quelqu'un. C'est une maigre consolation à côté du reste, de quoi le convaincre pour de bon qu'il n'a rien déclenché puisque de toute évidence, cette agressivité ne date pas d'hier. « Verbalement, c’est autre chose. Il s’énerve vite oui, il dit beaucoup de choses sous la colère, mais je suis sûre qu’il ne les pense pas toujours. » À moins qu'elle ne veuille surtout s'en persuader car l'inverse ferait trop mal. Carl a longtemps préféré penser lui aussi que son beau-père ne le détestait pas vraiment et que ses gestes comme ses paroles dissimulaient quand même un peu d'amour, c'est après tout ce qu'Hector affirmait lui-même en prétendant agir pour son bien mais en refaisant le fil de l'histoire, il n'est plus sûr de grand-chose. Il ne veut pourtant pas croire que l'on puisse être foncièrement mauvais et que les monstres puissent exister pour de vrai, mais il mentirait s'il disait avoir vu autre chose que le mal incarné dans les yeux de Seth tout à l'heure. « Il me fait peur. » il souffle alors d'une voix écorchée tandis que ses mains agrippent nerveusement le tissu du canapé. C'est tout ce qu'il est en mesure de répondre, tout ce qu'il parvient à ressentir à ce stade et cette peur n'est probablement pas près de le quitter.

Une peur combinée au fait d'avoir été cogné un peu trop fort ne peut assurément pas donner le meilleur des mélanges et ses prochaines paroles le prouvent bien, lorsque le garçon envisage un retour au bercail qui n'a aucune chance de lui convenir et qui ne sera surtout pas la solution à ses problèmes. Car ce qu'il s'emploiera à fuir ici Carl le retrouvera ailleurs, peut-être même en pire et il sait en l'occurrence très bien ce qui l'attend en Irlande, là où ses pires cauchemars ne mettraient pas longtemps à reprendre vie. Il n'a pas fait tout ça pour retomber aussi bêtement entre les griffes de son premier bourreau, il n'a pas enduré les deux dernières années pour baisser aussi lamentablement les bras et ça, Maisie semble elle aussi fermement le penser. « Je te laisserai jamais retourner là-bas, Carl, je suis sérieuse. » Son regard se raccroche au sien comme si en plus d'avoir besoin de l'entendre, il avait aussi besoin de le voir. Il n'a même pas envie d'étudier pour de vrai la question, Carl ne veut pas juste rentrer chez lui comme il a pu le faire savoir un peu plus tôt car ce qu'il voulait, sur le moment, c'était simplement laisser le fardeau de son existence derrière lui. Son pays en tant que tel lui manque bien sûr, sa famille également mais pas les souvenirs qu'il en garde et qui le rattraperont aussitôt ses premiers pas effectués en terre irlandaise car il ne doit surtout pas oublier pourquoi il est parti. Pour renouer avec son père, oui, mais l'autre raison Maisie la connait et si elle l'empêche encore parfois de trouver le sommeil c'est sûrement le signe qu'il ne doit pas y retourner et encore moins sur un coup de tête. « Peu importe ce qui peut se passer entre nous, je changerai jamais d’avis. » Ce qui le rassure bien plus qu'il ne parviendra à le dire car il aime l'idée que Maisie l'empêchera de faire cette bêtise et bien d'autres toutes les fois où il sera trop confus pour parvenir à se raisonner seul. Ses capacités à prendre des décisions sensées et réfléchies ne sont déjà pas grandes en temps normal, mais c'est d'autant plus le cas après une raclée comme celle reçue aujourd'hui. Bien sûr que Carl n'a plus toute sa tête et que le choc parle avant tout pour lui, aussi vrai que le garçon est chanceux d'avoir des amies plus lucides qu'il ne le sera jamais. « Et moi j'ai aucune envie de te laisser, ce serait trop dur sans toi. » Là-bas ou bien ailleurs, la vérité c'est qu'il n'imagine pas un futur dont Maisie ne ferait pas partie. Il serait bien trop malheureux sans elle Carl, non seulement parce que peu de personnes dans cette ville peuvent se targuer de compter autant que la jeune Moriarty à ses yeux mais aussi parce qu'il ne peut pas s'empêcher de penser qu'il doit aussi veiller sur elle à sa minuscule échelle car ces choses-là sont valables dans les deux sens, depuis qu'ils se connaissent. Et ce n'est de toute façon pas lui qui abandonne les gens, ce sont les gens qui l'abandonnent alors il n'y a aucune raison que les choses soient amenées à s'inverser. Mais il n’en reste pas moins un aimant à problèmes et à types souhaitant se défouler sur plus faible qu'eux car en la matière, le garçon commence à en connaître un rayon. Seth n'est pas le premier et ne sera possiblement pas le dernier non plus, son lien avec Maisie rend juste les choses plus compliquées encore mais là où son beau-père se contentait au moins de ne s'en prendre qu'à lui, le petit ami de Murphy a pour sa part démontré des limites nettement moins définies. « Il s’en est pris à elle ?! » C'est bien ce que son regard terrorisé tente de lui faire comprendre, avant que sa tête ne s'agite pour confirmer péniblement la chose. « C'est ma faute. Elle s'est interposée pour m'aider et.. il l'a repoussée. » Carl n'a rien pu faire pour la protéger, il se rappelle juste l'avoir vue tomber comme une poupée de chiffon et cette image n'en finit plus de le hanter depuis. « Elle saignait quand je suis parti. » il ajoute tout en se sentant envahi par une terrible culpabilité, celle d'être resté parfaitement impuissant et ne pas avoir eu la force de se relever pour au moins vérifier qu'elle allait bien sur le moment. Ce n'est qu'au départ de Seth que le garçon a enfin pu s'en assurer mais c'est comme s'il avait ensuite pris la fuite, en laissant Murphy dans cet appartement dont il ne pouvait officiellement plus respirer l'air. Alors vivre comme un garçon normal dont le quotidien ne serait pas ponctué de désagréables rencontres dans ce genre, Carl n'espère plus trop y parvenir car à force, difficile de ne pas se demander pourquoi ce genre de tuiles tombent encore et toujours sur lui. « J’en sais rien, Carl. J’aimerais le savoir. » Comme lui Maisie ne possède pas la réponse à cette question mais elle s'assure quand même qu'il ne puisse pas penser que c'est son destin ni se mettre en tête d'être né sous une très mauvaise étoile. « Tout ce que je sais, c’est qu’il faut pas que tu penses que tu l’as mérité, que c’est un genre de malédiction ou que c’est définitif. » Peut-être bien qu'il ne l'a pas mérité, oui, mais Carl a bien du mal à ne pas donner raison à ceux qui se plaisaient à le voir comme le chat noir de sa famille. « Ça fait quand même longtemps que ça dure. » Il soupire à nouveau avant de baisser les yeux, préférant ne pas tenir les comptes même si le calcul s'avère en vérité plutôt simple à effectuer. Et c'est aussi ce qui le décourage, de voir à quel point cette malchance, ce mauvais karma ou tout ce qu'on voudrait y voir est parvenu à s'inscrire comme quelque chose de récurrent chez lui. Il ne se fait heureusement pas détruire à coups de pieds tous les jours mais combien de fois cette année Carl a eu la sensation qu'un problème en chassait systématiquement un autre ? Quand celui dans sa tête le laisse un peu tranquille ce sont les autres qui déversent leurs problèmes sur lui et à l'arrivée, la boucle lui paraît infinie. « Je sais pas si j'arriverai un jour à vivre comme tout le monde mais je suis tellement fatigué, Maisie. » Car bien avant de s'attirer les foudres d'un copain jaloux ou de téléspectateurs indignés, Carl récoltait déjà une fureur qu'il n'avait pas cherchée. Alors pourquoi lui, pourquoi toujours lui, il aimerait le savoir mais ne sait plus à qui ou à quoi il est censé adresser cette question. Les choses ne semblent en tout cas pas près de s'arranger tant qu'il restera dans cette ville et pour une fois, Maisie s'emploie pas à le contredire. « Peut-être, mais t’es pas en état de sérieusement y réfléchir maintenant. » Il n'est en fait plus en état pour grand-chose, à part pour se laisser crever sur ce canapé avec lequel il finira bien par fusionner. « Mais c’est aussi dans cette ville qu’il y a les gens qui t’aiment. Maya, Talia, Murphy, Wendy, tes collègues au DBD, Lee et moi. Oh, et même Naomi ! » Et si Carl voulait bien prendre un instant pour y songer, il pourrait même ajouter Flora et Lily à cette liste, des noms bien censés lui prouver qu'il n'est pas seul et qu'il compte aux yeux de certaines personnes quand bien même celles qui le détestent sont aussi très nombreuses. Ainsi la balance a au moins le mérite de s'équilibrer et même s'il peine présentement à le montrer, ces noms formulés apportent un peu de baume à son cœur. « Je vous aime moi aussi. » il souffle d'une voix triste, mais on ne peut plus sincère. Carl est même persuadé de les aimer bien plus que l'inverse ne doit être vrai car pour ça aussi, il faut dire qu'il est le champion. « Tu peux partir, mais nous on te suivra pas. » Une réalité le heurtant de plein fouet et lui tordant aussitôt le bide, de quoi enterrer au moins l'idée de fuir pendant quelques temps. « Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? » « Je crois pas. » Il lui semble bien que non mais dans l'immédiat Carl ne veut pas y penser, l'idée de perdre tous ses repères du jour au lendemain le terrorisant bien trop pour qu'il puisse s'infliger ça en plus du reste. Il ne s'imagine déjà plus vivre sans toutes ces personnes citées et Maisie en tête de liste, alors il n'est pas surprenant que ce soit dans ses bras que Carl vienne chercher un semblant de réconfort. « Moi aussi. » Un câlin, c'est vraiment tout ce dont il a besoin à cet instant et il se réjouit d'entendre qu'elle aussi. Le passage par l'hôpital le plus proche sera sans doute la prochaine étape après ça, celle que le garçon consent enfin à envisager car en plus d'une douleur de plus en plus insoutenable, il le doit aussi à Maisie. « Merci. Et après, on reviendra ici. T’es sous ma surveillance pour les prochains jours et il n’y a pas de négociation possible. » Une obligation contre laquelle Carl ne luttera pas car il peut déjà dire qu'il n'aura pas la force d'affronter le monde extérieur tout de suite, le simple fait de rentrer seul chez Talia suffisant à l'apeurer. Il n'a plus confiance en rien ni personne, bien trop inquiet à l'idée que son agresseur le retrouve et espérant surtout que ce dernier ne découvrira pas trop vite ce qui le lie à sa sœur. « Tu laisseras pas Seth revenir, tu me le jures ? » Il veut y croire en le disant, croire que cette cachette est la bonne alors que ce n'est pas la première fois qu'il peut compter sur sa protection. Carl est d'ailleurs désolé de s'imposer de cette façon avec son lot de problèmes plus gros que lui mais il sait déjà qu'il se montrera tout autant à l'écoute et disponible le jour où Maisie aura besoin de lui. « Je sais vraiment pas ce que je ferais si t'étais pas là. » Et aussi vrai qu'il compte quelques soutiens dans cette ville, sa meilleure amie est la seule chez qui le garçon oserait trouver refuge par les temps qui courent. Comme il l'avait déjà fait au cinéma et comme il continuera de le faire, chaque fois que son existence lui filera entre les doigts. « J’ai peur de te faire mal, alors tu me dis si c’est le cas, hm ? » Carl est tenté de lui dire qu'elle ne pourra pas lui faire plus mal que son frère mais il garde ces mots pour lui, bien conscient qu'ils seraient de trop dans un tel moment. « Hm hm. » il confirme dans un pâle sourire avant d'accueillir Maisie tout contre lui, laissant au même instant échapper de nouvelles larmes que celle-ci ne pourra en principe pas voir. Il en profite même pour évacuer en silence ce qui a encore besoin de l'être pendant que sa main cherche déjà celle de son amie comme on se raccrocherait à une ancre pour ne pas sombrer, la sienne étant une nouvelle fois toute trouvée.

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