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 bloodline stuff (Eliot)

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Message(#)bloodline stuff (Eliot) EmptyLun 19 Sep - 20:38

bloodline stuff

Feel the weight, feel the space in the void of my own time. I'm surrounded in pain passed down through my bloodline. And I have tried to escape from the maze but it's no use. These chains never break, never budge, never come loose. The story's over

Assise dans la salle d’attente du notaire, Albane fixait le mur en bois, ses doigts se nouant nerveusement entre eux. Elle était arrivée en avance, avait eu le temps de voir le temps passer sur la lourde horloge. Et le moindre que l’on puisse dire était que cette situation était irréelle. Cela s’était pourtant passé. Elle avait bien reçu cet appel dudit notaire trois jours plutôt pour lui annoncer le décès de Thomas Chapman. Une mort soudaine dont elle ne connaissait pas les raisons. Elle avait bien essayé de passer des coups de fil à ses relations de l’hôpital mais aucune n’avait été capable de lui dire si cet homme était passé entre leurs mains. Elle n’avait aucune idée de comment elle avait été contactée non plus. Un mois plus tôt, elle était enfin parvenue à trouver le courage d’appeler son père biologique -du moins le supposait-elle-. Elle s’était présentée au bout du fil, avait expliqué qui elle était. L’accueil n’avait pas été celui qu’elle espérait. Eliot avait pourtant tenté de la prévenir à sa manière, d’expliquer à demi-mot qu’il n’était pas un type bien. Qu’elle ne devrait rien en attendre. Au final, cela n’avait plus aucune importance. Il était mort sans qu’ils n’aient jamais pu nouer de liens, tournant une page remplie de questions sans réponses. Sauf que pour une raison inexplicable, Albane était venue jusqu’ici. Elle s’était présentée comme enfant légitime, alors même qu’ils n’avaient aucune histoire commune et ne se devaient rien mutuellement. Si elle devait être honnête, deux raisons justifiaient qu’elle soit encore ici à attendre : la première, le fait qu’elle était une personne éternellement naïve, qui espérait trouver des réponses dans les documents que détenaient le notaire. La deuxième, et la raison qui lui donnait envie de s’enterrer six pieds sous terre, était le fait que s’il y avait de l’argent à gagner, alors elle ne cracherait pas sur sa part. Elle en avait absolument besoin. L’école de médecine était bien plus prenante qu’elle n’aurait pu l’imaginer et elle savait maintenant que son temps était trop précieux pour qu’elle ne se risque à prendre des patients à côté dans le cadre de sa profession d’infirmière. La française avait beau essayer de se convaincre que c’était pour la bonne cause, son éthique et ses valeurs personnelles justifiaient d’avoir honte de ses agissements.
Et finalement, ce qu’elle redoutait arriva. En étant seule dans la salle d’attente, Albane avait espéré pendant un temps que Eliot ne pourrait pas, ou ne voudrait pas se déplacer. Qu’ils n’auraient pas à se croiser dans ce moment tout sauf glorieux. Peine perdue, c’était bien lui qui entra dans la pièce, là où elle n’avait aucun endroit pour se cacher. Alors, avec un sourire doux et une assurance en miettes, elle se leva pour le saluer. « Bonjour. » Il lui paraissait impressionnant, encore davantage alors qu’elle ne parvenait pas à lire le regard sombre qu’il posa sur elle. Il y avait de la surprise, et puis ? « Je… je ne sais pas si je dois vraiment te présenter mes condoléances vu les circonstances, mais… je suis désolée. » Pour la mort de son, de leur père. Mais aussi pour le fait qu’elle venait pour jouer le vautour. « Le notaire m’a appelé aussi. » finit-elle par souffler, le regard désormais fuyant. S’il voulait lui rappeler qu’elle n’était pas à sa place, ce ne serait pas nécessaire. Elle le savait.

@Eliot Chapman


 
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Message(#)bloodline stuff (Eliot) EmptyMer 2 Nov - 22:16

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@Albane Dumas & Eliot Chapman
Si on avait demandé à Eliot quels sentiments il s'attendait à ressentir à l'annonce de la mort de son père, il aurait choisi de dire qu'il ne ressentirait rien. Comment aurait-il pu regretter quelqu'un qui ne lui a fait que du mal, qui ne fait même plus partie de sa vie depuis des années ? Il aurait aimé être pouvoir ne pas réagir, prendre cette nouvelle comme une autre, sans importance dans sa vie, son quotidien ou d'incidence sur ses états d'âme. C'est tout ce que son géniteur méritait, après toute la liste de souffrances qu'il avait apportées dans leurs vies, à sa mère et lui. Ce n'est pourtant pas ce qu'il a ressenti. A l'annonce du décès de son père, Eliot avait senti un flot d'émotions parcourir son corps. Il les avait détestées, toutes autant qu'elles étaient. Le regret, le manque, l'incompréhension, la colère. Mais il avait par dessus tout détesté sa tristesse. Celle dont il n'aurait pas soupçonné l'existence ; plus à l'encontre de cet homme, en tout cas. Lui qui s'était promis de ne plus rien ressentir pour celui avec qui il partageait son sang était pourtant particulièrement touché par la nouvelle de sa mort. Et le fait qu'il le soit rendait la situation encore plus inconfortable pour lui, encore plus détestable. Longtemps, il s'était persuadé que son père était déjà mort à ses yeux, que son deuil de la relation qu'il n'avait jamais eu la chance de partager était fait. Ce n'était pas le cas, visiblement. Du moins pas autant qu'il ne l'aurait pensé. Il n'avait pas versé une larme, se l'étant interdit. Cela ne l'empêchait en rien d'être touché par cette mort, ni de s'en vouloir de l'être. Quelques jours avaient passé depuis qu'il avait eu le notaire au téléphone, quelques jours qu'il aurait aimé passer d'une autre façon que seul, chez lui. Il avait refusé de voir sa mère, de lui parler de ce qu'il avait appris, tant il craignait sa réaction. Il avait refusé de répondre aux personnes de sa famille qui avaient tenté de le joindre, certain que personne n'aurait rien à lui dire d'intéressant, puisqu'il ne les connaissait pas, de toute manière. Il n'avait qu'une hâte : régler toutes les formalités administratives en espérant que son géniteur ne lui ait légué aucune dette à rembourser. Bonjour. Une voix féminine l'interpella, une voix qu'il avait déjà entendu. Il eut du mal à savoir d'où, jusqu'à ce qu'il pose ses yeux sur elle. Oh non j'y crois pas. Albane ne pouvait pas être là. Pas après avoir débarqué dans son bureau en lui disant être sa demi sœur, avant de disparaître à nouveau dans la nature sans donner de nouvelles, sans répondre à ses appels et à sa demande de faire un test ADN pour confirmer leur lien. Je… je ne sais pas si je dois vraiment te présenter mes condoléances vu les circonstances, mais… je suis désolée. S'il avait pu se rincer les yeux pour s'assurer que cette scène était bien en train de se dérouler devant lui, il l'aurait fait. Mais il n'y avait pas à douter : la jeune femme était bien présente dans cette salle d'attente. Si elle était là, il y avait une raison, c'était indéniable et il le savait bien. Il ne pu néanmoins s'empêcher de faire comme si elle n'existait pas, criant à moitié dans le cabinet du notaire. Quelqu'un peut me dire ce qu'elle fait ici ? Les salariés dans ce genre d'endroits devaient avoir l'habitude d'assister à des scènes tendues entre membres d'une même famille, Eliot en avait déjà été témoin de par son emploi. Jusque là, cependant, il n'y avait jamais participé. Le notaire m’a appelé aussi. Comment avait-il eu ses coordonnées ? Eliot était-il passé à côté d'informations importantes ? Il a eu de la chance que tu répondes. Qu'il lançait, bien décidé à la piquer. Réel énervement envers elle ou simple moyen de se défouler pour évacuer les tensions, qu'importe, Albane était la cible parfaite à cet instant précis. Je suppose que c'est le moment où tu me confirmes qu'on est bien liés, tous les deux ? Il ne savait pas bien par quel miracle elle avait pu affirmer que son père était également le siens, mais à moins d'être une arnaqueuse, il ne voyait pas comment d'autre elle aurait pu finir dans cette salle d'attente avec lui.
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Message(#)bloodline stuff (Eliot) EmptyJeu 10 Nov - 0:10

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Albane aurait aimé se sentir indifférente à cette mort. Après tout, elle ne connaissait pas l’homme et d’après les échos qu’elle avait reçu, il n’était pas un homme bien. Elle aurait à jamais pour seul souvenir de son père biologique une personne lui riant et raccrochant au nez. Peut-être faisait-elle juste seulement le deuil de ce qu’elle aurait pu avoir. Cela faisait des mois maintenant qu’elle n’avait plus eu de nouvelles de son père, son vrai. Qu’il refusait de décrocher le téléphone. Le divorce était apparemment mis sur le tapis après trente ans de mariage. Si la mort de Blanche n’avait pas déjà détruit leur famille, le mensonge sur la paternité de la jeune femme avait achevé de le faire. Elle se sentait coupable de ce rôle qu’elle jouait sans en avoir la moindre responsabilité ; plus désireuse que jamais de retrouver ce qui pourrait ressembler à une famille. Autant dire qu’elle était partie d’un bien mauvais pied avec les Chapman et le regard dur que lui lança Eliot en mettant les pieds dans la pièce en disait long. Elle n’était pas une bonne surprise du tout, elle en avait bien conscience, et elle voulut instinctivement s’excuser d’être ici plutôt que pour la mort de Thomas. Elle ne s’attendait pas à des sourires et des étreintes mais son agacement palpable suffit à lui donner envie de disparaître sous terre. Il n’avait pas besoin de parler pour faire sentie qu’elle n’était absolument pas désirée ici. Le personnel néanmoins ne broncha pas, ne tenta même pas d’intervenir pour calmer les tensions. Cela aurait été assez hypocrite dans un sens, vu qu’ils étaient ceux qui l’avaient fait atterrir ici. Albane retint à grande peine sa grimace face à la pique qu’il lui lança, accusant le coup. Oui, elle avait complètement disparu de la circulation. Trop effrayée de ce qu’elle pourrait apprendre peut-être, incapable de faire face ou de savoir comment même s’adresser à Eliot qui, malgré les probables liens de sang, restait un inconnu. « Pardon. Je sais que j’aurais dû rester en contact. J’ai… Je ne devais pas être prête. » C’était juste dommage qu’elle s’en soit aperçue après avoir établi le contact avec Eliot, après avoir lâché la bombe. Au final, ils n’étaient pas plus avancés et le test n’avait pas été fait. C’était ce qui rendait sa présence ici aussi surprenante. Cependant, elle voyait d’ici la scène qui se déroulerait si elle était honnête. Peu importe la décision de Thomas, Eliot tenterait d’aller contre, d’essayer de l’exclure. Cela aurait été vraiment justifié mais elle avait besoin de cet argent, aussi pathétique que cela soit. « Il faut croire que oui. » Leur père en tout cas semblait le croire, ce qui était d’autant plus écœurant, car cela voulait dire qu’il savait pertinemment qu’il avait une fille dans ce monde et n’avait jamais voulu avoir quoique ce soit à faire avec elle. « Il savait que j’existais, en tout cas. » Elle avait baissé les yeux à ce stade, se tordant les doigts pour essayer tant bien que mal de contenir son stress. « J’ai trouvé ses coordonnées il y a quelques semaines et j’ai essayé de l’appeler. Il m’a raccroché au nez. » Elle fronça légèrement les sourcils. Cet incident l’avait dérangée bien plus qu’elle ne voulait bien l’admettre. « Peut-être que le notaire en saura plus que nous. » C’était l’autre raison qui l’avait incitée à venir, ce besoin de savoir. « Je ne sais même pas de quoi il est mort. » Elle releva les yeux sur Eliot à la recherche de réponses. Il était le fils légitime après tout, il devrait savoir.

@Eliot Chapman


 
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Message(#)bloodline stuff (Eliot) EmptyMar 31 Jan - 12:06

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@Albane Dumas & Eliot Chapman
L'avantage dans le fait qu'Albane était présente dans cette salle d'attente était qu'Eliot pouvait à présent se concentrer sur ô combien elle l'exaspérait et sur les questions qui s'intimaient dans son esprit à cause d'elle. En soit, cela signifiait qu'il réussissait à penser à autre chose qu'à ses états d'âmes et à une tristesse qu'il n'avait aucunement envie de ressentir : une aubaine, donc. Il avait ses mauvais côté et un sale caractère, il en était conscient. Alors c'est délibérément qu'il faisait sentir à la jeune femme qu'elle n'avait rien à faire ici. Malheureusement pour elle, il avait décidé de ne pas lui faciliter la tâche de s'immiscer dans une famille dans laquelle lui même n'avait pas sa place. Pardon. Je sais que j’aurais dû rester en contact. J’ai… Je ne devais pas être prête. Lui non plus n'était pas prêt à voir arriver dans son bureau une inconnue prétextant partager son sang ; à se découvrir une demi sœur alors même que son contexte familial n'avait rien de simple. Elle aurait au moins pu avoir la délicatesse de ne venir le voir qu'alors qu'elle était sûre d'elle, ou au moins d'accepter qu'ils ne s'assurent de la véracité de sa découverte avec un test ADN ou des preuves indéniables - et non, la photo qu'elle lui avait amenée n'en constituait pas une, simplement parce qu'il faisait preuve d'une mauvaise foi sans failles concernant cette histoire. Le fait qu'elle ait été contactée pour ce rendez vous, en revanche, éclaircissait tout à fait les doutes qu'Eliot pouvait avoir à son encontre, à son grand désarroi. Il faut croire que oui. L'inspecteur faisait les cent pas dans la salle d'attente et entendre ces mots faisaient tout l'inverse de réussir à le calmer. La pression était palpable autant que les interrogations qui assaillaient le cours de ses pensées. Il savait que j’existais, en tout cas. Et ça avait le don de l'énerver encore plus contre son père, bien que rien dans sa façon d'avoir géré la situation ne le surprenait réellement. J’ai trouvé ses coordonnées il y a quelques semaines et j’ai essayé de l’appeler. Il m’a raccroché au nez. Il levait les yeux au ciel, sa mâchoire se crispait. Il ne fallait pas être fin psychologue pour comprendre qu'il était en colère. Ce n'est même pas étonnant. Il ne disait pas ça pour accaparer Albane mais bien parce que son père était un crétin fini. Il avait tout raté avec Eliot, leur relation père-fils avait été déplorable et toxique, et son comportement avec Albane prouvait qu'il n'avait pas changé : il ne méritait pas d'être père, il ne méritait aucun amour de la part de ses enfants - un pluriel auquel le brun avait bien du mal à se faire. Peut-être que le notaire en saura plus que nous. J'espère que oui. Il espérait aussi surtout que cette attente prenne fin rapidement, car quelques minutes venaient de lui paraître des heures. Je ne sais même pas de quoi il est mort. Son regard croisait celui de la jeune femme, et ce fut bien la première fois qu'il prit le temps de réaliser à quel point elle était perdue. Rien qui ne suffise à l'attendrir pour autant. Infarctus, il paraît. Si un médecin te demande si tu as des antécédents médicaux dans la famille, à partir d'aujourd'hui la réponse est oui. Réflexion tout à fait charmante. Quoi que dans son cas c'est certainement sa consommation d'alcool qui à tout fait foirer. Et il songeait en prononçant ces mots qu'il ferait peut-être mieux de se calmer de ce côté là, lui aussi. Quelques minutes supplémentaires plongées dans un silence pesant passaient, et une assistante tirée à quatre épingles vint enfin à leur rencontre pour les conduire dans une immense lumineux et moderne. Eliot saluait poliment le notaire avant de s'installer sur son ordre sur l'un des deux sièges face au bureau. Il finit par prendre la parole pour leur annoncer qu'il existait un testament les désignant tous deux comme les héritiers légaux du patrimoine de Thomas Chapman, chacun à part égale. Pouvez-vous m'expliquer comment cette jeune femme a pu se retrouver sur la liste de ses héritiers légaux ? Il aurait dû se taire avant de savoir si leur père leur transmettait des biens, de l'argent ou des dettes - auquel cas il serait ravi de les partager - mais il n'avait pas pu se retenir de couper le notaire dans son discours. Elle vient de m'avouer qu'il n'avait même pas daigné lui parler au téléphone, il y a quelques semaines à peine. Parler d'Albane comme si elle n'était pas dans la pièce venait visiblement de devenir une seconde nature chez lui ; essayer de la dénigrer à tout prix aussi. Et il faisait preuve ici d'une mauvaise foi certaine, sachant qu'il n'avait pas contacté son père depuis plusieurs années, de son côté.
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Message(#)bloodline stuff (Eliot) EmptyJeu 9 Fév - 0:37

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La tension dans la salle d’attente était à couper au couteau et Albane se tordait nerveusement les mains, incapable de savoir comment faire pour alléger un peu la situation. Elle ne s’attendait pas à de grandes effusions de joie en venant jusqu’ici, mais elle ne pensait pas que Eliot serait glacial à ce point. Elle ne pouvait pas lui en vouloir ; elle était entrée dans sa vie comme un ouragan, avait lâché sa bombe avant de disparaître aussi sec. Elle avait voulu faire comme si rien ne s’était passé alors même que c’était absolument impossible. Alors oui, la française était en tort. Pour autant, si elle avait été appelée ici aujourd’hui, ce n’était pas parce qu’elle avait fait sa fouine. Thomas avait quelque chose à faire avec cela et elle ne savait ni comment, ni pourquoi. Elle avala difficilement sa salive en entendant le sarcasme de son demi-frère. Ce n’était visiblement aucune surprise que leur paternel se soit comporté comme un abruti au téléphone. Ce n’était pas faute d’avoir été prévenue. Eliot n’avait eu aucun mot même tolérant envers cet homme et tristement, l’unique interaction que Albane aura eue avec lui aura suffit à confirmer ce pauvre portrait. Il ne serait pas regretté, et c’était sans doute le plus tragique. C’était la pire manière de mourir. Au moins n’en avait-il pas eu conscience s’il était parti aussi soudainement. La brune se gratta l’avant-bras, visiblement gênée. En travaillant dans le domaine de la santé, elle était bien placée pour savoir l’importance qu’avaient les antécédents de santé dans la famille, mais le côté pratique lui échappait franchement quand elle se demandait juste s’il la croyait quand elle disait être sa demi-sœur. Au fil des semaines, même elle s’était mise à douter, à remettre en question jusqu’à ce que sa mère eût pu lui dire. Elle cherchait les ressemblances sur le visage d’Eliot dans les trouver. « Il aurait pu plus mal s’en sortir. » glissa-t-elle seulement en guise de réponse, à mi-chemin entre la froide rationalité et le sarcasme.
Heureusement, le notaire arriva enfin pour les sauver de leur misère, répondre aux questions sans réponses avec un peu de chance. A ce stade, Albane espérait juste que les choses se feraient rapidement, mais l’homme semblait prendre un temps infini pour trier ses dossiers, sortir les documents qui pourraient les intéresser. Même son débit de paroles semblait traîner en longueur, avare sur ses intentions. Tout ce qui était certain pour l’heure était qu’ils hériteraient à part égale de toutes les possessions de Monsieur Chapman. La française se retrouvait pendue à ses lèvres, attendant de savoir en quoi ces biens consistaient. Mais évidemment, Eliot ne put attendre, mettant brillamment les pieds dans le plat pour la mettre dans le mauvais rôle. Celle de l’étrangère qui n’avait pas sa place ici. « Ce testament a été édité pour la dernière fois en 2004 par Monsieur Chapman. » « 2004 ? » Elle écarquilla les yeux. Elle avait 10 ans en 2004. Pourquoi est-ce que Thomas aurait fait un amendement à son héritage à ce moment-là, alors même qu’elle était encore bien loin de se douter de ce qui l’attendrait ? Sa mère lui mentait encore avec brio, et la simple idée qu’un homme australien soit son père était inconcevable. « Vous pourriez contester ce testament s’il ne vous convenait pas mais très honnêtement, il n’y a rien ici qui laisserait supposer que votre père n’était pas en pleine possession de ses capacités. » Albane tourna immédiatement la tête vers Eliot, comme si elle savait déjà à quoi il penserait. Ce foutu test ADN. Qu’adviendrait-il de sa part si elle n’était pas la fille légitime de Thomas ? Elle se mordit la langue plutôt que de demander, écoutant passivement la liste des biens qui leur seraient légués. Une maison pas très loin de Melbourne (était-ce donc ici qu’il se cachait ?). Un vieux véhicule de collection. Des bibelots très spécifiques. Quelques milliers de dollars sur le compte en banque. « Monsieur Chapman avait néanmoins quelques créanciers. » Cette phrase la fit soupirer, se pincer l’arête du nez. Evidemment. Ça n’aurait pas été drôle, sinon. Restait à savoir si la vente de tous les biens suffirait à tirer un bénéfice. Ils n’étaient plus à un problème près.

@Eliot Chapman


 
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Message(#)bloodline stuff (Eliot) EmptyMer 15 Fév - 17:25

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@Albane Dumas & Eliot Chapman
Ce testament a été édité pour la dernière fois en 2004 par Monsieur Chapman. 2004 ? La réaction d'Albane fut soudaine et interpella l'inspecteur : s'était il passé quelque chose de particulier, cette année là ? Ce changement dans son testament signifiait forcément que leur père était au courant de l'existence de sa fille. Et malgré tout, il n'avait pas changé après ces années là. Une preuve de plus pour dire qu'il n'était qu'un monstre d'égoïsme. Vous pourriez contester ce testament s’il ne vous convenait pas mais très honnêtement, il n’y a rien ici qui laisserait supposer que votre père n’était pas en pleine possession de ses capacités. Eliot n'était pas dans de bonnes dispositions en arrivant ; il venait de perdre patience complètement. Monsieur Chapman avait néanmoins quelques créanciers. Alors Eliot ne prononçait plus un mot, bien content de ne pas être seul à devoir payer les dettes laissées par son paternel comme dernier cadeau d'adieu. Au moins, ils seraient deux. Le notaire faisait la lecture de la suite du document, indiquant les montants des dettes qu'ils devraient régler. Quelques retards de paiements de factures à régulariser, un prêt sur lequel il restait trois années à rembourser et bien évidemment ses frais d'obsèques et de succession. Rien qui ne vous demandera d'engager vos propres fonds pour le remboursement, rassurez vous. Et merde. L'avantage était qu'il n'aurait rien à sortir de sa poche ; l'inconvénient était qu'Albane était gagnante dans l'histoire. Il hochait la tête silencieusement pour montrer son attention. A dire vrai, elle méritait tout autant que lui la moitié des biens qui leur revenait, puisque s'il avait subi sa violence, elle avait subi son ignorance et un énorme chamboulement dans sa vie en apprenant d'où elle venait réellement. Mais il n'en avait pas grand chose à faire. Elle était sortie de nul pars moins d'un an avant le décès de Thomas : il venait de décider qu'elle avait forcément quelque chose à se reprocher. Le notaire continuait la lecture réglementaire du testament avant de conclure. A moins que quelqu'un ne veuille récupérer ses biens immobiliers et matériels en l'état, nous pouvons procéder à leur vente en même temps que la succession. Dans une autre situation les enfants d'un parent décédé auraient probablement voulu garder certaines choses dans le patrimoine familial. Dans ce cas précis, le plus important était de régler l'affaire au plus vite. On va faire ça. Il jugeait inutile d'attendre de savoir si Albane voudrait récupérer quelque chose étant donné qu'Eliot avait déjà décidé de ce qu'il serait fait de ces biens - tant pis pour les autres membres de cette famille, dont il n'avait pas grand chose à faire non plus. Considérant l'estimation des biens à vendre et déduction faite des créances, le montant de la succession de Monsieur Chapman s'élève à 460 576 A$. Eliot manqua de s'étouffer. Il n'avait aucune indication, avant d'arriver ici, sur le montant qu'on allait pouvoir lui annoncer. Il n'avait même aucune idée de savoir s'il serait bénéficiaire d'une somme quelconque ou d'une dette à rembourser. Mais jamais il ne se serait attendu à un tel montant. Nous devons procéder à la signature du document pour acter la succession. Vous pouvez prendre le temps de le relire si besoin. Il tendait une copie du testament à Albane puis une autre à Eliot, qui survolait les pages en dix secondes sans aucune intention d'en relire une seule ligne. Je ne signerais pas. Qu'il déclarait le plus calmement du monde. Je refuse de partager l'héritage qui m'est dû à une inconnue. Il n'aurait pas dit non pour partager ses dettes, mais là c'était très clair : Eliot refusait catégoriquement d'accepter la situation. Quelle est la procédure à suivre pour contester le testament ? Qu'il lançait, le regard fixé sur celui du notaire - et toujours en faisant comme si Albane n'était pas dans la même pièce qu'eux. Comme je vous l'ai dit, établir un recours serait probablement inutile au vu du dossier. Pourrions nous trouver un terrain d'entente qui vous fasse accepter ? Il soupirait, comprenant bien qu'une guerre judiciaire ne ferait qu'amoindrir ses gains quand tout serait réglé. Qu'est-ce qu'elle en dit, elle ? Il désignait la jeune femme d'un coup d'œil en sa direction, probablement le premier depuis qu'ils étaient installés dans ce bureau.
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Message(#)bloodline stuff (Eliot) EmptyVen 17 Fév - 12:01

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Cela faisait des mois que Albane essayait d’éviter toutes les questions liées à sa famille biologique du côté de Thomas. Mais maintenant qu’ils se retrouvaient chez le notaire avec Eliot, elle réalisait le nombre de questions sans réponses qu’elle avait sur le cœur. Pourquoi l’avoir incluse dans le testament il y a presque vingt ans si c’était pour ne jamais la contacter, pour lui rire au nez quand elle l’avait appelé ? Pourquoi avoir gardé le silence ? Pourquoi 2004 ? Est-ce que sa mère avait tenté de reprendre contact, elle aussi ? La trahison quant à la paternité de la Dumas n’en serait que plus violente. Mais pour le moment, il n’y avait rien qu’elle ne puisse dire. Elle se contentait d’écouter, ses doigts jouant nerveusement avec le tissu de son tee-shirt. La simple mention des créanciers la fit frémir pendant une seconde. Elle ne pouvait qu’imaginer le pire, vu le personnage. Un simple coup d’œil à son demi-frère lui indiqua que lui ne serait pas surpris. Sauf que visiblement, ce ne serait qu’une formalité. Ils n’auraient pas à se mettre des dettes sur les épaules, alors ? La française s’agita sur son siège. La lecture de ce testament allait bien trop longtemps, incluait un jargon qu’elle n’était pas sûre de totalement comprendre. Elle essayait d’analyser les mots, se retenant à grande peine de lui demander d’aller droit au but. Ils pouvaient faire en sorte de rendre le processus facile. De toute évidence, ni Eliot ni elle ne manifestait l’envie de garder quoique ce soit de Thomas, que ce soit une maison, un véhicule, ou elle ne savait trop quels objets de valeur il pouvait avoir. La partie naïve de son être se demanda s’il avait des photos de l’époque où il avait connu sa mère, avant de réaliser que cela ne ferait qu’augmenter sa rancœur. Elle hocha simplement la tête, acceptant silencieusement la proposition de tout vendre sans se mêler de rien. Et finalement, le montant tomba. 460 576 A$. Les yeux de la brune s’écarquillèrent et sa bouche s’ouvrit sans qu’aucun son n’en sorte. Il y avait donc vraiment de l’argent à récupérer. Le calcul était vite fait. Environ 230 000 A$ chacun. De quoi couvrir presque la totalité de l’école de médecine. Elle pourrait reprendre sa vie sans crouler sous des centaines de milliers de dollars de dette. Subitement, Bane réalisa qu’elle ne pourrait pas laisser tomber. Il lui fallait cet argent. Elle attrapa fébrilement la copie des documents, les parcourant des yeux, déjà prête à attraper un stylo pour apposer sa signature. Mais la voix froide d’Eliot la coupa dans son élan. Elle releva les yeux vers lui, son rythme cardiaque s’agitant de manière bien désagréable. C’était exactement ce qu’elle redoutait. Il se mettrait en travers de la succession. Si le notaire restait extrêmement poli, il semblait lui aussi ennuyé par la situation. « ‘Elle’ a un nom. » rétorqua la française. Est-ce qu’il pouvait au moins faire l’effort d’être cordial ? « Mon nom est sur ce testament aussi. Je ne suis pas responsable de tout ce que Thomas a pu faire. » Il ne pouvait pas la punir d’être née d’une histoire entre leurs parents. « Alors je vais signer ce document. » Le notaire se renfonça dans le dossier de son fauteuil, les jaugeant un par un. « Si vous souhaitez contester le testament de votre père, le dossier devra passer devant le tribunal. Je vous conseillerais de vous faire accompagner d’un avocat spécialisé en droit des successions. Cependant, laissez-moi vous dire que ce genre de jugement peut prendre des années et être extrêmement coûteux en frais juridiques. Je ne vois aucune fondation qui vous ferait obtenir gain de cause. » Si elle ne répondit rien, c’était parce que Albane était occupée à relire les termes spécifiques. Elle le connaissait très bien, le gain de cause. Thomas spécifiait bien qu’il léguait ses biens à ses deux enfants mais à ce jour, rien ne prouvait qu’elle était bien sa fille. Seulement une histoire racontée par sa mère. Et si elle avait menti ? Et si Thomas n’était pas son père biologique ? Elle perdrait tout. Aujourd’hui, elle avait bien trop besoin de cet argent pour laisser son sens moral parler. « C’est vraiment ce que tu veux ? Liquider une fortune dans un avocat ? » Elle avait consulté des avocats après la mort de Blanche. Elle savait ce que cela coûtait. Alors sur des années ? « Il savait que j’existais bien avant que je le contacte. » rappela-t-elle dans une dernière tentative d’appeler à sa raison. C’était déjà assez compliqué pour elle aussi, pourquoi en rajouter ?

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Message(#)bloodline stuff (Eliot) EmptyVen 31 Mar - 22:11

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Eliot aurait voulu anticiper toute cette situation. Il aurait voulu avoir le temps de se préparer à la présence d'Albane chez le notaire, d'établir une stratégie cohérente qui lui permettrait de l'évincer sans trop de difficultés. Faire comme si elle n'existait pas vraiment était puéril et n'arrangeait en rien leurs affaires, mais c'était pourtant la seule chose qu'il avait trouvé à faire pour réussir à garder son calme. ‘Elle’ a un nom. Albane avait enfin décider de répondre aux piques insupportables d'Eliot, qui ne cachait pas sa surprise de la voir faire preuve d'un minimum de caractère. Jusqu'ici, il la voyait surtout comme une coquille totalement vide et inintéressante qui avait pour seul objectif de faire la profiteuse. Mon nom est sur ce testament aussi. Je ne suis pas responsable de tout ce que Thomas a pu faire. Elle avait raison et Eliot en était conscient. Pour autant, elle avait échappé à leur père, une chance que lui n'avait pas eu. Il voyait cet héritage comme une récompense d'avoir tenu jusqu'ici, pour avoir supporté celui qu'on appelait son père, pour avoir sauvé sa mère de ses griffes ; comme la libération de son passé compliqué avec son géniteur. Une fin en soit, une somme qu'il avait mérité : elle, non. Peut-être que découvrir que sa vie n'était qu'un vaste mensonge avait été compliqué, mais lui estimait qu'elle avait été préservée durant toutes ces années : elle ne méritait pas de toucher cet argent. Alors je vais signer ce document. Évidemment, elle n'avait rien à perdre de son côté. Si vous souhaitez contester le testament de votre père, le dossier devra passer devant le tribunal. Je vous conseillerais de vous faire accompagner d’un avocat spécialisé en droit des successions. Cependant, laissez-moi vous dire que ce genre de jugement peut prendre des années et être extrêmement coûteux en frais juridiques. Je ne vois aucune fondation qui vous ferait obtenir gain de cause. Il secouait la tête machinalement, pas tout à fait ravi des réponses du notaire. Eliot avait la sensation qu'il n'avait aucun levier à actionner pour faire tourner les choses en sa faveur et il détestait cette sensation d'impuissance. C’est vraiment ce que tu veux ? Liquider une fortune dans un avocat ? La réponse était évidente : bien sûr que non. Il ne prononçait pas ces mots, se contentant de jeter un regard dédaigneux à la jeune femme avant de reporter son attention sur le document qu'il avait toujours en mains, comme si le regarder une fois de plus lui permettrait d'y trouver une faille juridique. Il savait que j’existais bien avant que je le contacte. Ça reste à prouver. Qu'il rétorquait sans même réfléchir, refusant de ne plus être la seule victime des horribles compétences parentales de son père. Au fil des années et de ses rencontres, il n'avait eu de cesse de répéter que personne ne pouvait le comprendre : il refusait que ça change, au risque de perdre le droit de se plaindre. Je signerai quand j'aurais eu la preuve qu'elle est la fille de Thomas. Il n'avait pas besoin de préciser de quelle façon ils devraient procéder pour qu'Albane le comprenne. Ils avaient déjà parlé de ces analyses à leur première rencontre, et le fait de ne pas encore les avoir faites était leur plus grande erreur d'après lui. Il se retournait vers la brune, s'adressant enfin directement à elle. T'as le choix. Un test ADN ou un procès. Quoi que même dans le second cas un test finirait par être requis et il le savait bien, mais l'annoncer de cette manière rendait la situation bien plus dramatique et Eliot aimait tout particulièrement cet effet - peut-être qu'elle finirait pas prendre peur et par abandonner, après tout.
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Message(#)bloodline stuff (Eliot) EmptyLun 3 Avr - 15:57

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Feel the weight, feel the space in the void of my own time. I'm surrounded in pain passed down through my bloodline. And I have tried to escape from the maze but it's no use. These chains never break, never budge, never come loose. The story's over

Toute cette histoire était absurde, lui faisait se demander si elle ne rêvait pas. Elle avait eu des mois pour se faire à l’idée que sa famille était basée sur un mensonge, que ses origines paternelles se trouvaient en Australie. Vivre dans le déni et juste rester loin de tout ce cirque avait été plus simple que d’affronter la réalité. A choisir, elle aurait franchement préféré ne jamais voir sa famille exploser, toujours avoir ses parents. Elle avait tellement souffert de toute cette situation qu’avoir droit à une partie de l’héritage lui semblait maintenant être quelque chose de dû. D’autant plus après avoir entendu la somme à répartir. Elle en était navrée Albane, désolée de jouer les rapaces à ce point, de faire passer l’aspect monétaire avant tout aspect moral. Sauf que la française avait absolument besoin de cette somme si elle voulait espérer pouvoir finir ses études sans crouler sous des dettes incommensurables. Cela passait avant sa relation avec Eliot, qui de toute façon semblait déjà vouée à être chaotique. Il ne l’aimait pas juste pour ce qu’elle représentait et elle doutait qu’il lui accorde une chance de sitôt. Alors dans ce bureau, la brune se cacherait derrière le notaire pour défendre ses intérêts. Naïvement, elle espérait que le Chapman se résignerait, qu’il entendrait raison et laisserait tomber cette vendetta puérile. Elle en écarquilla les yeux sans dire un mot face à sa mauvaise foi. Qu’est-ce qu’il pensait ? Qu’elle avait trafiqué ce testament il y a presque vingt ans de ça, qu’elle était responsable pour l’amendement notarial ? Ils n’auraient probablement jamais de réponse et c’était le plus dur à encaisser, mais il ne pouvait pas nier que Thomas avait eu des raisons de penser qu’elle était sa fille, au point de l’inclure parmi ses descendants. Puis, ce qu’elle redouta arriva. Eliot voulait des preuves, du noir sur blanc en échange de sa signature. Il ne lui laisserait pas le choix, et cela lui serra la gorge. Si le résultat était négatif, alors elle perdrait absolument tout. D’un autre côté, aller jusqu’au procès ne ferait qu’empirer les choses : le test ADN serait toujours nécessaire, et ils auraient à payer les frais de justice en plus. Se battre plutôt que de juste accepter les vœux de son père. Leur père, avec un peu de chance. « Et une fois que tu auras la preuve, tu signeras de bon cœur et on formera une jolie famille ? » Elle regretta instantanément le sarcasme, ou même la pensée insidieuse qu’en fouillant bien, peut-être qu’elle pourrait trouver quelqu’un pour falsifier le test. Qu’est-ce qu’il se passerait si elle n’était pas la fille de Thomas ? En plus de perdre sa part de l’héritage, ce serait un retour à la case départ, à ce vide de ne pas savoir qui elle est ou d’où elle vient. « Je vais faire le test. Pas de problème. Mais si tu décides de me poursuivre en justice même après ça ou de contester le testament, je te préviens que je ne paierai pas le moindre dollar de frais juridiques. Ce sera pour ta pomme, et je te poursuivrai en plus pour préjudice moral. » S’il voulait leur rendre la vie difficile et tourner cet héritage en un chemin de croix, alors elle rétorquerait. L’idée la rendait malade, elle qui n’était définitivement pas habituée à se battre pour quoique ce soit. « On n'avait pas besoin de rendre ça compliqué. » Elle soupira, baissa les yeux et les épaules. Albane accusait le coup, prenait lentement conscience des enjeux dans cette situation. Tout ce qu’elle avait espéré initialement, c’était une famille qui l’accueillerait, comblerait ce manque qu’elle ressentait. A la place, la solitude n’avait jamais été si présente.

@Eliot Chapman


 
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Message(#)bloodline stuff (Eliot) EmptyMer 19 Avr - 20:57

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@Albane Dumas & Eliot Chapman
Eliot ignorait tout d'Albane. Il avait essayé de se renseigner sur elle comme il avait pu après sa première visite et poste, le jour où elle avait débarqué dans sa vie en lui annonçant qu'ils partageaient probablement une partie de leurs gènes. Force est de constater que leur échange n'avait pas donné à l'inspecteur assez d'informations sur lesquelles se baser pour qu'il puisse faire ses recherches correctement et qu'il puisse arriver à se faire une opinion concrète de la situation. Il n'avait pas pu se forger une opinion très développée sur Albane en elle même et sur sa personnalité, bien qu'à l'instant où ils se trouvaient tous les deux face au notaire, il avait décrété qu'il ne tirerait rien de bon de sa présumée demi sœur ou de leur relation, et l'avait affublé en silence de bien des noms d'oiseau. Ça n'irait pas en s'arrangeant puisqu'Albane semblait avoir pris confiance en elle au vu de la situation, ou au moins elle venait de décider de se montrer de plus en plus arrogante - ce qui l'impressionnait en un sens, mais l'agaçait au plus haut point aussi. Lui qui pensait l'avoir mise mal à l'aise et qui ne s'attendait pas à une réponse se retrouvait surpris à l'entendre rouvrir la bouche. Il ne cachait pas son étonnement, d'ailleurs. Et une fois que tu auras la preuve, tu signeras de bon cœur et on formera une jolie famille ? Eliot fusillait la jeune femme du regard. Si ses yeux tiraient vraiment des balles, elle ne serait plus de ce monde. Comment pouvait-elle avoir l'audace de jouer à celle qui avait le pouvoir, entre eux ? Une jolie famille il n'en avait jamais été doté et il avait largement fait le deuil de ce fait. Il ne supportait pas un tel affront. Elle était évidemment sarcastique, mais lui lui répondait des plus sérieusement. Sûrement pas. Quand cette affaire sera réglée, j'espère bien ne plus avoir à te croiser. Dans l'idéal ils se diraient adieu alors que lui aurait le compte en banque bien rempli - et elle non - mais même dans le cas où les dires d'Albane étaient vrais et où elle était bel et bien la fille de Thomas, il n'avait aucune envie d'avoir quoi que ce soit à voir avec elle. Il se doutait qu'elle n'attendait pas de se trouver un frère au milieu de tout ce chaos. Lui, en tout cas, n'avait aucun besoin de se traîner un boulet familial de plus. Les choses auraient pu se dérouler autrement si elle avait joué le jeu de suite au lieu de disparaître pendant des mois sans donner de nouvelles ; si elle n'était pas réapparue juste au moment de percevoir un héritage surprise. Et encore, Eliot se trouvait sympathique de ne pas la suspecter d'être liée au décès de Thomas, tant le timing des évènements pouvait paraître tout sauf hasardeux. Je vais faire le test. Pas de problème. Mais si tu décides de me poursuivre en justice même après ça ou de contester le testament, je te préviens que je ne paierai pas le moindre dollar de frais juridiques. Ce sera pour ta pomme, et je te poursuivrai en plus pour préjudice moral. Si les résultats du test prouvent que tout ça est vrai je n'aurais aucune raison de te poursuivre en justice. Il n'avait ni de temps à perdre ni envie de se lancer dans un combat qu'il ne pourrait de toute façon pas gagner. On n'avait pas besoin de rendre ça compliqué. Il secouait la tête, exaspéré de la voir essayer de tourner la situation en sa faveur. Elle avait raison sur ce point : les choses auraient pu être très simples. Mais Eliot refusait de passer pour le méchant dans cette histoire - même si d'un point de vu extérieur, son attitude laissait penser le contraire. C'est ton existence qui complique tout Albane. Qu'il lui lançait en la regardant droit dans les yeux avant de détourner le regard et de poser les documents qu'il avait en main sur le bureau juste devant lui, vierges de sa signature. Bon, je suppose qu'on se prévoit un prochain rendez vous pour clôturer le dossier ? D'ici là, il saurait s'il était réellement enfant unique ou non.
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