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 oopsy (James)

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Message(#)oopsy (James) EmptyMar 27 Sep - 15:57


oopsy


C’était il y a trois jours ; Bellamy avait été coincé au bureau pour des heures sup causées par l’effervescence du fashion show et le.a community manager lui avait confié toute une série de tâches à terminer avant qu’il ne parte. A deux, c’était censé aller plus vite et Bellamy s’y était vraiment mis en voyant saon boss au bord de la crise de nerfs. Iels avaient avancé, le travail avait été bouclé bien plus tard qu’à l’heure prévue mais ça ne pouvait pas être si grave parce que Bellamy voyait que saon boss était moins stressé.e maintenant que le retard accumulé avait été évincé.

Il partit le premier, laissant saon supérieur ranger ses affaires - il se sentait plus léger lui aussi, et puis il n’y avait rien de mieux que de savoir qu’une figure d’autorité était satisfaite de lui. Il passa devant les ateliers où les lumières des plafonniers étaient toujours allumées ; un coup d'œil juste par curiosité et il s’arrêta parce que la curiosité venait de se muer en envie. Les tables étaient encore jonchées de chutes de tissu qui seraient emportées dans la nuit par le service de nettoyage, des mannequins portaient des ébauches de tenues et des croquis étaient accrochés tout autour, et surtout, surtout, c’était complètement vide. Bellamy avait l’impression d’être entré à Disneyworld.

Il entra dans les ateliers en se disant que ce n’était pas si répréhensible, observa les croquis avec appréciation, puis les directives de confection. Il se demandait à quel point il était difficile d’arriver à une pièce finie, sa grand-mère lui avait bien expliqué plusieurs fois que ce n’était pas sorcier quand c’était son métier, Bellamy était persuadé qu’il fallait un talent caché pour obtenir le même résultat que sur les esquisses colorées des stylistes.

Il avait appris quelques bases de couture avec sa grand-mère, de quoi savoir utiliser une machine à coudre et manier les points - peut-être qu’il pourrait voir s’il n’avait rien perdu, ce n’était pas comme si quoique ce soit allait manquer s’il ne touchait qu’à ce qui allait être jeté.

Il se passa entre deux minutes et deux heures entre le moment où Bellamy trouva que c’était une bonne idée de se saisir du patron d’un top et celui où son téléphone sonna. Il se délesta des ciseaux, aiguilles et fils qu’il avait empruntés et décrocha, entendant directement à la voix de sa grand-mère qu’il était dans de sales draps. “Say Bellamy, (ce n’était jamais bon quand mamie utilisait son prénom anglophone) Did your forget about the time?” elle lui demanda en coréen, et Bellamy (qui avait définitivement oublié l’heure) jeta un oeil à son téléphone. Il était tard évidemment, le soleil était drôlement bas, mais il ne voyait pas pourquoi sa grand-mère s’en préoccupait, et puis - “Holy shit” “Yes, I’m waiting.” Et Jimin raccrocha, et Bellamy n’était pas sûr de l’heure à laquelle il avait promis de venir la récupérer à l’hôpital mais il devinait qu’elle était largement dépassée.

Il jeta un oeil au plan de travail qu’il avait investi, grimaça un peu devant le désordre (sa méthode de travail consistait toujours en en mettre partout puis tout ranger des semaines plus tard quand le bazar devenait invivable). Ici ce n’était pas pareil, il n’était pas chez lui et surtout, il aurait mieux fait de ne pas laisser de preuves de sa venue dans des lieux où il n’avait absolument pas sa place, mais mamie l’attendait probablement depuis trop longtemps et il imaginait très bien l’humeur dans laquelle elle devait déjà être.

Bellamy envoya une brève excuse muette à l’équipe de ménage, remis la paire de ciseaux dans un pot pour faire bonne mesure, fit un tas avec les tissus utilisés et il battit en retraite.




C’était il y a trois jours et maintenant, il était convoqué dans le bureau du big boss. Ca sentait vraiment le roussi, Bellamy s’était traîné des airs de chien battu depuis qu’on lui avait annoncé la nouvelle et bizarrement, tout le travail avait été fait en temps et en heures (voire en avance.)

A l’heure prévue, il se dirigea comme un condamné vers le bureau de Mr.Weatherton en personne ; lui qui n’était pas du genre à être impressionné par les gens n’était pas au top de sa forme alors qu’il traversait les couloirs en se repassant tout ce qui pouvait l’avoir mis dans cette situation. Il y avait quand même beaucoup de choses : les retards le matin, les deadlines non respectées, les bavardages dans le couloir sur les horaires de travail, Mr.Williams qui avait peut-être mis ses menaces à exécution, l'infiltration de l’atelier, liste non exhaustive. Il avait passé les dernières heures à préparer dans sa tête comment il allait annoncer à sa grand-mère qu’il était à nouveau au chômage.

Trois coups à la porte du bureau du patron et il attendit en se tordant les doigts nerveusement ; le niveau de stress était de ceux rarement atteints chez Bellamy, notamment parce qu’il ne prenait pas souvent quelque chose suffisamment au sérieux pour pouvoir être rendu nerveux par la chose en question. Là c’était sérieux, il y avait son taffe sur la sellette.

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Message(#)oopsy (James) EmptyLun 24 Oct - 19:19


oopsy.

« James ? Vous devriez venir jeter un coup d’œil en salle de vidéo-surveillance. » Il n'était même pas dix heures du matin lorsqu'un employé l'avait alpagué durant sa pause cigarette pour lui faire part d'une affaire qui, de toute évidence, ne pouvait pas attendre. Si le travail ne venait jamais à manquer et que James perdait rarement son temps dans des allers-retours aux quatre coins du bâtiment, il savait reconnaître une mine préoccupée lorsqu'il en voyait une. Et depuis le cambriolage qui avait laissé tout le monde à cran, il prenait chaque alerte au sérieux et s'assurait de pouvoir toujours compter sur la réactivité de ses équipes.

Posté devant des dizaines d'écrans qui immortalisaient en temps réel les faits et gestes de chaque employé, James prêta surtout attention à une vidéo en particulier. Celle d'un jeune homme pénétrant dans l'atelier à l'insu de tout le monde, mettant la main sur un patron puis sur divers accessoires pour entreprendre  ce qui ressemblait à une séance de couture. La scène n'aurait rien de surréaliste, compte tenu de l'endroit où elle avait été filmée, si seulement il était supposé se trouver là. « Les caméras ont filmé ça avant-hier soir. » - « Son visage me dit quelque chose. C'est quelqu'un de chez nous ? » James participait au processus de recrutement de la plupart de leurs employés mais il n'irait pas jusqu'à dire qu'il les connaissait tous personnellement, tout du moins pour ceux qui travaillaient hors de l'atelier. Passer une dizaine d'heures par jour auprès des mêmes personnes resserrait inévitablement les liens qui pouvaient s'y nouer. « Bellamy Shin. Il travaille au deuxième étage, comme assistant community manager. » Maintenant qu'on lui avait rafraîchi la mémoire, il lui semblait effectivement avoir rencontré ce jeune homme lors de son entretien d'embauche. Mais il lui semblait surtout comprendre qu'il aurait du se trouver derrière son bureau et non au beau milieu de l'atelier, fouillant parmi les rouleaux de tissus et usant du matériel destiné à ses couturières. « Est-ce qu'il a volé quelque chose ? » - « Pas d'après ce qu'on peut voir, non. Il a reposé tout ce qu'il avait emprunté. » Un rictus étira les lèvres de James, forcé de reconnaître qu'il n'avait jamais vu une telle chose, même en plusieurs années de métier. « Convoquez-le dans mon bureau. » Personne n'attendait de lui qu'il passe l'éponge, et une part de lui brûlait d'envie de savoir ce qui était passé par la tête de ce Bellamy ce fameux soir.

Le lendemain, on profita d'un maigre trou dans l'emploi du temps de James pour organiser ce rendez-vous des plus formels, loin de ce que tout employé espérait généralement lorsqu'il se retrouvait convoqué dans le bureau du patron. Il ne serait pas question d'une augmentation de salaire, pas plus que de saluer son travail en lui décernant le titre d'employé du mois. James laissait paradoxalement ce genre de choses à son père, bien plus à l'aise de s'occuper de la partie la plus ingrate de ce boulot. Il était bien plus difficile de l'apitoyer, ce qui n'avait jamais empêché personne d'essayer. « Entrez. » Il s'exclama après avoir entendu qu'on toquait à la porte. Accoudé à son bureau, il releva les yeux en direction de la porte lorsque celle-ci s'ouvrit sur la silhouette du brun. « Ah, Bellamy. Asseyez-vous. » D'un geste de la main, James lui désigna la chaise face au bureau, ses doigts reposés à plat sur la feuille de papier face à lui. Il y avait fait imprimer les états de service du jeune assistant, tout ce qu'il pourrait lui être intéressant de savoir sur son rôle précis à Weatherton. D'après les informations qu'on lui avait donné, Bellamy n'avait jamais fait parler de lui pour de mauvaises raisons et personne au sein des bureaux n'avait vraiment eu à se plaindre de lui ou de son travail. « Vous savez pourquoi vous êtes ici ? » Il n'allait décemment pas lui donner la réponse sans le faire cogiter un peu, bien trop conscient du brouillard que devait expérimenter le jeune homme maintenant qu'il se retrouvait face à lui. Ce qui l'intéressait, ce n'était pas tant de le torturer un peu que de voir s'il passerait aux aveux avant qu'il lui ait mis l'évidence sous le nez. A voir son air perdu, peut être n'était-il même pas certain de la raison de sa présence ici. « Vous l'ignorez peut être, mais chaque pièce de ce bâtiment est dotée de caméras de vidéo-surveillance, comme celle-ci. » Il pointa la caméra dans l'angle de la pièce, avant de reporter son attention sur le jeune homme. « Je jette rarement un coup d’œil à ces bandes-vidéos, sauf lorsqu'on attire mon attention sur quelque chose. Nous avons été cambriolés il y a quelques mois et l'accès à chaque partie du bâtiment est scrupuleusement contrôlé, depuis. » Tout comme chaque intrusion, venue de l'extérieur ou non, était prise très au sérieux. Tandis qu'il lui expliquait tout ça, toujours en tournant volontairement autour du pot, James observait l'expression sur le visage du brun. « Vous avez peut être quelque chose à me dire ? » S'il était bel et bien celui qu'on voyait à l’œuvre sur ces bandes de vidéo-surveillance, il y avait toutes les chances pour qu'il comprenne le pourquoi du comment de cet argumentaire.
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Message(#)oopsy (James) EmptyLun 31 Oct - 14:38


oopsy


Bellamy entra en recevant l’autorisation, se plaquant sur la figure un sourire passablement mal à l’aise (chose particulièrement rare, soit dit en passant) alors qu’il avançait d’un pas hésitant dans la pièce.

“Ah, Bellamy. Asseyez-vous.”

Le danseur opina et obtempéra, s’asseyant au bout de la chaise et recommençant automatiquement à triturer ses doigts. Ses iris errèrent un instant sur le décor environnant avant d’en revenir à son interlocuteur. Il était plutôt impressionnant, ou peut-être que cela venait seulement de son statut dans l’entreprise. Bellamy passa une main nerveuse dans ses cheveux roses, une mèche retomba naturellement devant son oeil, il ne prit pas la peine de la repousser.

“Vous savez pourquoi vous êtes ici ?”

“... les théories qu’il s’était faites précédemment lui revinrent, mais il n’était pas sûr d’avoir envie de jouer aux devinettes. Je suis pas sûr,” est-ce que ça laissait entendre qu’il y avait potentiellement plusieurs raisons possibles à sa présence en ces lieux ? Il repassa la main dans ses cheveux.

“Vous l'ignorez peut être, mais chaque pièce de ce bâtiment est dotée de caméras de vidéo-surveillance, comme celle-ci. Bellamy repassa tout le film des derniers jours dans sa tête, se demandant s’il aurait pu oublier quelque chose de répréhensible qu’il avait fait. Il était tête en l'air, mais à ce point ?? Je jette rarement un coup d’œil à ces bandes-vidéos, sauf lorsqu'on attire mon attention sur quelque chose. Nous avons été cambriolés il y a quelques mois et l'accès à chaque partie du bâtiment est scrupuleusement contrôlé, depuis.”

Ah. Il savait cela, Mr.Williams l’avait même allègrement accusé des faits. Maintenant Bellamy en était sûr, son ancien patron avait décidé de lui nuire et avait raconté ses mensonges à Mr.Weatherton.

“Vous avez peut être quelque chose à me dire ?”

Est-ce qu’il pouvait demander l’appel à un ami pour demander conseil à Maria ? Ou à sa grand-mère ?

“Non, quand il fallait y aller, fallait y aller. Je sais pas ce qu’il vous a raconté mais jvous jure que c’est pas vrai, j’ai rien volé. Si y'a des caméras, vous pouvez regarder et vous verrez..."

Et les neurones de Bellamy qui tournaient pour essayer de lui trouver un échappatoire formèrent soudain un point d'interrogation géant. Les caméras n'avaient pas pu le filmer en train de commettre un vol qu'il n'avait jamais réalisé, par contre, il s'était aventuré dans les ateliers déserts quand ce n'était absolument pas son lieu de travail. Etait-ce vraiment si grave ? Si c'était bien ça le problème, alors ça devait l'être.

Pour une fois, Bellamy opta donc pour garder la bouche fermée, des fois qu'il fasse fausse route et ne s'enfonce en tentant de se sortir d'affaire. Ca lui était déjà souvent arrivé et l'expérience disait qu'il avait tout à gagné à dire uniquement ce qu'on attendait de lui, ni plus ni moins. Il attendrait que Mr.Weatherton lui dise clairement où il voulait en venir.

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Message(#)oopsy (James) EmptyJeu 10 Nov - 19:32


oopsy.

James avait toujours eu conscience de renvoyer autour de lui une image quelques peu intimidante, principalement due à l'expression exagérément sérieuse qu'il gardait en toutes circonstances et à la façon dont il pouvait vous fusiller du regard au moindre écart, que vous soyez arrivés en retard à un rendez-vous ou ayez simplement oublié de passer votre téléphone en mode silencieux. Un constat encore plus surprenant lorsqu'on connaissait son père, qui bien qu'il soit un homme d'affaires imminent et puissant n'avait jamais vraiment cherché à écraser le reste du monde sous sa chaussure. Norman Weatherton était un homme bon, patient et diplomate, qui n'avait pas hésité à tendre la main à de nombreuses personnes au cours de sa vie, et même à prendre sous sa protection ses neveux et sa nièce lorsque ces derniers s'étaient retrouvés sans figure parentale pour prendre soin d'eux. Il les avait accueilli sous son toit et aussitôt considéré comme ses propres enfants, ce que James avait fini par voir d'un assez bon œil avec le temps, principalement parce que sa relation avec Ambrose et Flora s'était toujours voulue privilégiée. Pour autant la bonté d'âme de son père ne l'avait pas suffisamment touché pour qu'il se sente à son tour investi du devoir de prendre le reste du monde sous son aile et de faire preuve d'une indulgence particulière envers autrui. Il était dur, intraitable, et vous aviez tout intérêt à ce que sa première impression à votre sujet soit positive parce que personne n'aimait généralement se le mettre à dos. C'est la raison pour laquelle tant de ses employés se mettaient généralement à le craindre après un simple aller-retour dans son bureau : assis derrière celui-ci, il paraissait moins accessible encore.

Ainsi que Bellamy paraisse particulièrement à cran ne l'étonnait guère, surtout alors que le jeune homme ignorait encore tout de la raison pour laquelle on l'avait convoqué. C'était rarement pour se voir annoncer une bonne nouvelle et ça il le savait probablement, alors que sa façon de triturer ses doigts et de regarder partout autour de lui trahissait une évidente nervosité. James pourrait lever le mystère sans plus attendre et le confronter à ce qu'il savait, mais il jugeait bien plus intéressant d'amener le sujet en douceur pour juger des réactions du jeune community manager. “... Je suis pas sûr,” Son regard soutint le sien plusieurs secondes, alors que sa confusion lui semblait sincère et le brun réellement perdu face à la raison de sa présence dans cet endroit. James avançait ses pions un à un, attendant encore de lui parler des caméras de vidéo-surveillance et de ce qu'elles avaient filmé l'autre soir. « Vous n'êtes pas sûr ? » Il l'interrogea en reposant ses mains à plat sur le bureau, disséquant la moindre de ses réactions pour tenter de savoir à qui il avait précisément à faire. James se rappelait l'avoir rencontré à son arrivée à Weatherton mais ne prétendait pas connaître la personne face à lui, tout autant que ses potentielles motivations. Il n'avait pas l'air d'un type à problèmes, ni même de quelqu'un de mal-intentionné. Mais il ne lui donnait pas non plus l'impression d'être idiot au point de ne pas se rappeler ce qu'il avait fait l'autre soir, lorsqu'il s'était faufilé à l'intérieur de l'atelier dans le dos de tout le monde. Le plus probable, c'est qu'il espère probablement que James n'avait pas connaissance de ce détail et l'avait convoqué pour une toute autre raison : il avançait lui aussi prudemment et c'était il est vrai plutôt malin de sa part. « J'ai pas l'impression que ce soit la réponse de quelqu'un qui a la conscience tranquille. » Parce qu'à sa manière de répondre, on jurerait qu'il n'avait rien d'un employé modèle et s'était déjà retrouvé dans plusieurs situations qui auraient pu le conduire tout droit dans ce bureau. James ignorait si c'était effectivement le cas, n'ayant jamais eu de mauvais écho à son sujet ni entendu parler de lui d'une manière ou d'une autre – ce qui était une bonne chose, quand vous faisiez bien votre travail, après tout – mais sa curiosité était définitivement piquée. Peut être qu'il lui faudrait le garder à l’œil, après cette entrevue. Ou peut être que cette discussion suffirait à convaincre Bellamy de rester sur ses gardes, la prochaine fois qu'il céderait à une envie qui lui semblerait judicieuse.

James lui laissa ainsi l'occasion de se livrer à des confessions, si sa conscience le travaillait effectivement ou qu'il éprouvait simplement le besoin de vider son sac. C'était sa chance d'avouer ses torts avant que le créateur ne les lui agite sous le nez, mais James s'était retrouvé assez de fois dans cette situation pour savoir que qui que ce soit d'un peu sensé ne dirait rien avant de se retrouver dos au mur. Ainsi il put jouer cartes sur table et lui apprendre qu'en matière de sécurité, Weatherton avait investi dans un matériel de pointe et ce parce que tout un chacun cherchait à éviter un deuxième cambriolage. C'est précisément la raison pour laquelle tout le monde avait pris cette histoire d'intrusion très au sérieux, que Bellamy fasse ou non partie de la Maison. Ils n'avaient après tout jamais retrouvé les types qui leur avaient dérobé pour plusieurs dizaines de milliers de dollars de robes et d'accessoires, et certains continuaient à soupçonner des responsables en interne, des individus ayant accès à Weatherton et pour qui ce cambriolage aurait été un jeu d'enfant. Si James n'avait jamais adhéré à cette théorie, il n'en restait pas moins méfiant, surtout dans ce genre de cas de figure. “Non. Je sais pas ce qu’il vous a raconté mais jvous jure que c’est pas vrai, j’ai rien volé. Si y'a des caméras, vous pouvez regarder et vous verrez..." Au moins une chose sur laquelle ils étaient parfaitement d'accord : les caméras ne l'avaient pas filmé entrain de dérober quoi que ce soit et ce n'était pas une chose que James chercherait à nier. S'il avait eu de bonnes raisons de penser avoir à faire à un voleur, il ne se serait probablement pas contenté de le convoquer dans son bureau ou l'aurait fait après avoir directement contacté la police. Il n'avait rien fait de tout ça, parce que ce n'était pas ce qui lui était ici reproché. « On ne m'a rien raconté du tout, j'ai pu juger par moi-même et de mes propres yeux. » Et il avait passé de longues minutes à étudier ces images, interloqué de voir un employé censé se trouver au niveau des bureaux flâner au cœur de l'atelier comme si de rien était. « Je sais bien que vous n'ayez rien volé. » Autant jouer cartes sur table et lui permettre de se détendre, au moins rien qu'un peu. Bellamy tremblait presque sur sa chaise et l'idée n'était pas de le pousser à bout jusqu'à ce qu'il s’évanouisse au beau milieu de son bureau. James aurait l'air malin, s'il devait faire venir un médecin et expliquer la situation. « Mais ça ne change rien au fait que vous étiez dans l'atelier l'autre soir alors que vous n'auriez pas du. Et vous aurez du mal à me convaincre que vous vous êtes simplement perdu, vu le temps que vous avez passé sur place. » Les caméras l'avaient filmé un bon moment sur les lieux, à tel point que James avait presque eu du mal à croire que personne ne l'ait pris sur le fait. Il était relativement tard et ça expliquait l'absence d'une grande partie de ses équipes ce soir-là, ce que Bellamy n'avait peut être découvert que sur le coup. Il n'avait pas spécialement la tête de quelqu'un qui aurait prémédité cette intrusion, mais James ne pouvait être certain de rien. « On peut vous voir utiliser une partie du matériel de l'atelier, sur les vidéos. » Des ciseaux, du tissu, des fils. Même un patron qui traînait par là. « Est-ce que ça vous arrive souvent, de vous frotter aux machines à coudre quand vous avez un moment de libre ? Si les caméras ne vous avaient pas trahi, j'imagine que les traces de vos exploits l'auraient fait. » Parce qu'à en juger par le bazar qui avait ensuite été retrouvé par les équipes de ménage à leur arrivée sur place, on ne pouvait pas dire qu'il était particulièrement discret et ordonné pour un type qui n'était pas censé se trouver là.
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Message(#)oopsy (James) EmptyDim 27 Nov - 11:35


oopsy


“Vous n'êtes pas sûr ?”

Et maintenant, Bellamy était encore moins sûr. Il observa l’homme poser les mains sur la table, trouva le geste particulièrement intimidant pour aucune raison valable et rentra un peu plus la tête dans les épaules.

“Non,” répondit-il, son ton si peu assuré que cela aurait aussi bien pu passer pour une question.

“J'ai pas l'impression que ce soit la réponse de quelqu'un qui a la conscience tranquille.”

Ca ne l’était définitivement pas : Bellamy savait bien qu’il n’était pas l’employé modèle ; que ses retards et divagations dans les couloirs ne soient pas arrivés aux oreilles de Mr.Weatherton tenait même presque du miracle. C’était une bonne chose, il aurait bien voulu que les choses restent ainsi, mais ça ne l’éclairait pas beaucoup plus sur laquelle de ses frasques avait fini par se faire connaître. Il se contenta de regarder ses mains croisées sur ses genoux comme s’il venait d’y trouver une tâche particulièrement préoccupante - en réalité, il tentait juste de déterminer ses chances de garder son travail si le boss en avait suffisamment appris sur lui pour juger nécessaire de le convoquer.

Et soudain, il lui sembla évident que ce n’était ni les retards, ni les bavardages sur le temps de travail ou la manière désordonnée avec laquelle il traitait ses tâches au point de manquer cruellement d’efficacité qui lui avaient causé du tort - c’était son ancien patron ! L’autre homme avait probablement décidé d’être une plaie depuis l’instant où il avait renvoyé Bellamy du restaurant, qu’il ait continué à tenter de lui nuire ici n’était finalement pas si improbable s’il l’avait dans le nez depuis.

“On ne m'a rien raconté du tout, j'ai pu juger par moi-même et de mes propres yeux.”

Les certitudes tombaient à l’eau - cela dû se voir sur le visage de Bellamy qui s’écroula lui aussi. Il préférait sa théorie, elle était plus facile à prouver et elle ne le mettait pas en faute puisqu’il savait bien qu’elle n’était pas fondée. S’il y avait autre chose cependant -

“Je sais bien que vous n'ayez rien volé. Mais ça ne change rien au fait que vous étiez dans l'atelier l'autre soir alors que vous n'auriez pas du. Et vous aurez du mal à me convaincre que vous vous êtes simplement perdu, vu le temps que vous avez passé sur place.”

Bellamy n’aurait pas pensé que cet incident là était si grave : il n’avait rien volé - bon, il avait bien ignoré une règle ou deux en s’introduisant dans des locaux où il n’avait rien à faire et en utilisant du matériel avec lequel il n’était pas censé interagir. Son coeur, qui battait déjà à un rythme affolant depuis qu’il avait atterri dans le couloir menant au bureau du patron, repartit à un rythme effréné alors que les conséquences de son absence de réflexion lui apparaissaient une à une. Avec les histoires de vol qui sévissaient apparemment dans l’entreprise, Bellamy ne voyait pas d’autre issue que le renvoie.

“On peut vous voir utiliser une partie du matériel de l'atelier, sur les vidéos.”

Chose rare, les mots se coinçaient au fond de la gorge de Bellamy lorsqu’ils avaient réussi à s’arracher au torrent bouillonnant de réponses qui cascadait dans son esprit. Il hocha la tête en silence, sa grand-mère disait toujours faute avouée à moitié pardonnée - sur toutes les bêtises que Bellamy avait faites dans sa jeunesse, il y en avait peu qui n’étaient pas arrivées jusqu’aux oreilles de Jimin et comme Bellamy n’avait jamais su mentir, il avait toujours avoué comme le dicton le conseillait.

“Est-ce que ça vous arrive souvent, de vous frotter aux machines à coudre quand vous avez un moment de libre ? Si les caméras ne vous avaient pas trahi, j'imagine que les traces de vos exploits l'auraient fait.”

Est-ce que c’était une question rhétorique ? S’il y avait des caméras, alors il devait bien savoir que cela n’était jamais arrivé auparavant. Bellamy avait de toute façon la vérité de son côté. Il continua de triturer ses manches, ses iris raccrochèrent ceux de Mr.Weatherton.

“Non c’est la seule fois, enfin, il savait très bien utiliser une machine à coudre, sa grand-mère lui avait appris à utiliser la sienne, mais il se doutait bien que la question ne concernait pas sa petite vie mais bien celle de l’entreprise. Je voulais pas poser de problèmes, jugea-t-il bon de préciser quand bien même il en avait vraisemblablement posé. C’était souvent le cas, son défaut majeur étant qu’il ne réfléchissait jamais et ne calculait donc pas les conséquences de ses actes. Je peux aider l’équipe de ménage, pour me faire pardonner,” suggéra-t-il, la mine basse de celui qui était pris en faute.

Il n’avait pas non plus voulu embêter les agent.e.s d’entretien, il n’avait tout simplement pas pensé à eux une seconde. Ce qui était sûr, c’est qu’il voulait garder son poste et qu’il accepterait bien n’importe quelle pénalité qui lui permettrait de ne pas devoir repartir en recherche d’emploi.
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Message(#)oopsy (James) EmptyMer 21 Déc - 20:40


oopsy.

Voilà plusieurs minutes que Bellamy l'avait rejoint dans son bureau et que James avait à peine entendu le son de sa voix, lui qui semblait pour l'instant perdu et incapable de justifier clairement les faits qui lui étaient reprochés. Peut être bien que les méthodes de James fonctionnaient mieux qu'il ne le croyait et que toute cette mise en scène portait bel et bien ses fruits, mais il y avait quelque chose de frustrant à observer ce jeune homme immobile et silencieux sur sa chaise, simplement là à probablement se demander s'il allait ou non perdre son boulot. “Non c’est la seule fois.” Quand enfin les mots sortirent de sa bouche, un soupire audible franchit les lèvres du créateur qui se redressa sur sa chaise. Pour un peu, il se demandait s'il allait simplement se laisser renvoyer sans réagir ni rien tenter pour sauver son poste. Quelqu'un qui était capable de s'infiltrer dans un atelier dans le dos de tout le monde devrait normalement avoir assez de cran pour répondre à ce genre d'accusations. « Uniquement parce que les caméras ont immortalisé votre petite intrusion, pas vrai ? » James tentait maintenant d'observer une vraie réaction de sa part, peut être aussi de lui faire avouer qu'il aurait remis ça si on ne l'avait pas convoqué dans ce bureau parce que ses exploits avaient fini sur leurs bandes de vidéo-surveillance. Est-ce qu'il aurait vraiment recommencé ? James n'en aurait sans doute jamais le cœur net.

“Je voulais pas poser de problèmes.” Sur ce point James voulait bien le croire, il n'avait pas spécialement l'air d'un type qui voudrait mettre Weatherton sans dessus dessous ou qui avait des intentions néfastes. Dans d'autres circonstances il aurait été facile de le soupçonner d'espionnage industriel et de concurrence déloyale, mais d'après ce qu'il avait pu voir sur les vidéos les risques n'étaient pas vraiment à ce niveau-là. Il n'aurait eu qu'à fouiller autour de lui pour mettre la main sur de précieux croquis et les vendre ensuite à la concurrence, après tout, mais à aucun moment il n'avait même semblé avoir conscience de l'occasion qu'il avait entre les mains. Comme si ce genre de choses étaient à trois mille lieux de ses préoccupations au moment où ces images avaient été tournées. Aux yeux de James, ça écartait au moins manifestement un problème : Bellamy n'avait pas le profil d'un espion ou d'une taupe. Et par les temps qui courent, c'était un constat qu'il appréciait toujours de faire. “Je peux aider l’équipe de ménage, pour me faire pardonner.” - « C'est une possibilité que j'avais prise en compte, en effet. » James souffla, reposant son regard dans le sien comme pour voir si cet élan de volontariat était sincère ou s'il espérait faire bonne impression et allait s'empresser de revenir sur ses paroles maintenant que le créateur rentrait dans son jeu. James ne verrait pas le moindre problème à lui faire prêter main forte au personnel d'entretien, qui n'avaient jamais trop de deux mains supplémentaires pour les aider à nettoyer tout l'atelier. Pour autant l'anglais n'avait pas encore réfléchi sérieusement à une sanction. Il comptait essentiellement sur cet échange pour l'éclairer et décider en conséquences : il était peut être intraitable la plupart du temps, mais il n'était pas injuste. Il ne traitait pas de la même façon quelqu'un qui prenait tout par dessus la jambe et quelqu'un qui semblait véritablement se reprocher son erreur. A voir si la suite de cette discussion verrait son impression sur Bellamy se confirmer ou non.

« Mais d'abord j'aimerais savoir. C'est votre poste de community manager qui vous ennuie au plus haut point, ou c'est la couture qui vous attire un peu trop ? » La question pouvait avoir l'air d'un piège et c'en était peut être un. Mais James était forcé d'avouer que ce Bellamy l'intriguait particulièrement, lui qui ne semblait même pas vouloir se défendre quand n'importe qui à sa place aurait sûrement déjà souligné qu'à défaut d'avoir laissé l'atelier en ordre, il n'avait pas usé les ressources de Weatherton pour rien comme un parfait amateur. « Vous voyez, j'ai pas vraiment l'habitude de voir des employés déserter leur poste pour faire de la couture en douce. Alors je voudrais pas découvrir qu'on s'est trompés sur votre profil en vous embauchant. » Est-ce qu'ils étaient passés à coté de ses aptitudes artistiques ? Est-ce qu'il y avait une ligne de son CV qui avait échappé à leur attention ? Ce que James cherchait à savoir, c'est comment il pouvait s'avérer que leur assistant community manager avait des aptitudes en couture qui lui avaient échappé jusqu'ici. Peut être Bellamy allait-il pouvoir l'éclairer là-dessus. « Sur la vidéo, on peut clairement voir que vous savez ce que vous faites. Et j'ai vu le patron sur lequel vous avez commencé à travailler. C'est très correct, mieux que ce que certains de nos apprentis feraient à leur arrivée ici. » Toutes leurs jeunes recrues n'arrivaient pas à Weatherton avec des bases solides et une pratique irréprochable, certains faisaient leurs premières armes à l'atelier tout en suivant un apprentissage dans une école et finissaient par devenir d'authentiques créateurs. Bellamy n'en était pas là, mais sa maîtrise des outils et des techniques de couture laissait penser qu'il était suffisamment familiarisé avec ce domaine pour que toute cette histoire n'ait rien d'une simple coïncidence.
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Message(#)oopsy (James) EmptyMar 10 Jan - 21:09


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“Uniquement parce que les caméras ont immortalisé votre petite intrusion, pas vrai ?”

Bellamy était dans la sauce d’une manière assez concrète et il ne savait pas trop comment en sortir ; il était bien plus doué pour se mettre dans des situations complexes que pour s'en extraire et il misait généralement sur son charme pour se dépatouiller au mieux. Là, il semblait bien que ça ne fonctionnerait pas, il fallait qu’il convainque le patron ou qu’il perde son travail et le boss ne semblait pas être prêt à le laisser s’en tirer si facilement.

“Non jvous jure !”

Et il jurait bien à la légère, parce que qui savait si sur un autre coup de tête, il n’aurait pas décidé de commettre une autre effraction juste parce qu’il en avait envie et que l’occasion se présentait. Bella n’était pas du genre à préméditer, il n’en était pas pour autant moins coupable.

Mais il n’avait pas voulu faire quoique ce soit de mal et il le dit, se proposant de réparer sa bêtise en étant de corvée de ménage avec l’équipe de techniciens de surface.

“C'est une possibilité que j'avais prise en compte, en effet.”

Très bien, ils étaient sur la même longueur d’onde, ça voulait même dire que peut-être, le boss n’envisageait pas de sanction trop conséquente, parce que pour Bellamy, le nettoyage était très bas sur l’échelle des pires conséquences de ses actions stupides.

Il hocha gravement la tête, prenant au moins la peine d’avoir l’air coupable malgré le bref soulagement à savoir que Mr.Weatherton l’écoutait parler.

“Mais d'abord j'aimerais savoir. C'est votre poste de community manager qui vous ennuie au plus haut point -”

“Non j’ai pas à m’en plaindre -” rétorqua-t-il automatiquement ; la voix de sa grand-mère lui siffla ne coupe pas la parole.

“Ou c'est la couture qui vous attire un peu trop ?”

A quel point était-ce une question piège ? Ou rhétorique ? Il allait se faire bâcher si c’était le cas or il était loin d’apprécier ça, alors il referma la bouche et opta pour faire ce qu’il ne faisait que trop peu : se taire.

“Vous voyez, j'ai pas vraiment l'habitude de voir des employés déserter leur poste pour faire de la couture en douce. Alors je voudrais pas découvrir qu'on s'est trompés sur votre profil en vous embauchant.”

Mr.Weatherton parlait très bien tout seul de toute façon, il dirigeait la conversation comme tout chef était censé le faire et Bellamy acceptait tout naturellement de se mettre en dessous parce qu’il n’avait pas l’âme d’un leader. Il avait beau faire du bruit et se montrer bravache, il n’y avait qu’à le mettre face à plus imposant que lui pour le faire taire.

“Non non vous vous êtes pas trompé, je connais juste deux-trois basiques, jsuis pas couturier,” deux-trois, plutôt une douzaine et plus si affinité, il avait assez fait râler sa grand-mère pour qu’elle lui apprenne une grande quantité de ses savoirs-faires en la matière. Bella n’irait pourtant pas se qualifier de doué dans le domaine, d’abord par simple dénigrement de ses qualités, ensuite parce qu’il avait affaire au patron d’une marque de haute couture dont les petites-mains sortaient de formations de haut niveau. Jimin avait beau être de celles-là, ce n’était pas le cas de Bellamy.

“Sur la vidéo, on peut clairement voir que vous savez ce que vous faites. Et j'ai vu le patron sur lequel vous avez commencé à travailler. C'est très correct, mieux que ce que certains de nos apprentis feraient à leur arrivée ici.”

Bellamy un peu abasourdi se retint de justesse de rétorquer tout fort “vous mentez ??” par chance, son filtre bouche-cerveau avait été très spécialement activité pour le bon fonctionnement de cet entretien et s’il ouvrit la bouche d’un air ahuri, il se passa de commentaires peu subtils et bruyants.

“Ah, merci ? le discours n’avait pas vraiment été délivré sur le ton enthousiaste qu’on utilisait d’habitude pour faire des compliments alors maintenant qu’il y pensait, Bellamy se demandait si c’en était vraiment. Ca l'inquiéta un peu, le barrage-filtre qui l'empêchait de déblatérer un flot de paroles céda : C’est parce que ma grand-mère travaillait ici avant sa retraite et elle était couturière, peut-être que vous la connaissez ? Shin Ji- Jimin Shin ? C’est elle qui m’a appris à faire quelques trucs, genre coudre un bouton ? Mais jsuis pas aussi bon que vos apprentis, c'est elle qui l'était et elle dit tout le temps que jvais finir par mettre ma main sous l'aiguille à force de pas faire attention -”

Mr.Weatherton avait bien vu que Bellamy était capable de faire plus que coudre un bouton, mais le danseur n’allait décemment pas le clamer, encore un peu trop inquiet d’avoir commis l’irréparable pour se vanter de ses compétences même à quelqu’un qui les soulignait. Il ne savait pas non plus pourquoi le boss lui parlait de ça : est-ce que ça l'intéressait vraiment ou est-ce qu'il voulait le piéger et le mettre à la porte ? L'incertitude était particulièrement angoissante et Bella ne savait pas sur quel pied danser face à son supérieur.
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Message(#)oopsy (James) EmptyVen 27 Jan - 19:10


oopsy.

“Non jvous jure !” Bien sûr, James ne s'attendait pas à ce qu'il se laisse accuser sans réagir, et c'était peut être bien l'idée lorsqu'il avait cherché à le pousser dans ses retranchements. « C'est un peu facile à dire, maintenant que vous êtes dos au mur. » La vérité, c'est qu'on ne lui avait jamais fait part de ce genre d'incident avant l'autre soir, et James savait combien Vinnie et toute l'équipe assignée à la sécurité du bâtiment prenaient leur travail au sérieux. Si on ne lui avait rien rapporté, c'est qu'il ne s'était tout simplement rien passé. “Non j’ai pas à m’en plaindre -” James arqua un sourcil, pas certain du crédit qu'il était censé accorder aux propos du jeune homme. S'il devait se plaindre de son travail à Weatherton et des responsabilités qui lui étaient données, ça n'est certainement pas à lui qu'il irait le faire, mais plutôt à un collègue qui aurait bien moins de chances d'y trouver à redire. « Vraiment ? A votre place, y'a rien qui m'emmerderait plus que d'alimenter des réseaux sociaux peuplés d'illettrés. » Ne serait-ce pas pour ça qu'il semblait plus dans son élément l'autre soir, dans l'atelier, lorsqu'il paraissait assez familier dans cet environnement ? Parce qu'il lui avait suffi de regarder les images défiler sur l'écran pour voir que Bellamy n'avait pas agi comme un parfait amateur l'aurait fait, comme s'il avait souvent rêvé du moment où il s'infiltrerait dans l'atelier ou comme s'il avait plus généralement l'habitude de manipuler ce genre de matériel. “Non non vous vous êtes pas trompé, je connais juste deux-trois basiques, jsuis pas couturier,” L'anglais n'irait pas dire le contraire, mais il y avait forcément plus qu'un vague intérêt pour la couture derrière ce qu'il avait vu. Bellamy n'était pas apprenti à l'atelier, et pourtant il avait montré des compétences que certains n’acquéraient qu'au bout de plusieurs mois. « Plus que juste deux-trois basiques, si je me fie à ce que j'ai vu sur ces bandes vidéos. » Une façon de sous-entendre qu'il avait un certain talent ? Peut être bien.

Si James n'était pas là pour lui faire des compliments, il ne pouvait nier que la maîtrise dont avait fait preuve le jeune homme avec une machine à coudre entre les mains était aussi étonnante que fascinante, en un sens. Parce qu'il s'attendait à beaucoup de choses, en visionnant ces images, mais certainement pas à ce que l'intrus qui y figurait démontre un certain talent pour la couture. “Ah, merci ? Le regard qu'il braqua dans le sien lui ferait comprendre qu'il ne cherchait pas à être gentil ou poli. James énonçait les faits, et dieu sait qu'il aurait préféré pouvoir simplement l'assigner au ménage et vaquer au reste de ses occupations. C’est parce que ma grand-mère travaillait ici avant sa retraite et elle était couturière, peut-être que vous la connaissez ? Shin Ji- Jimin Shin ? C’est elle qui m’a appris à faire quelques trucs, genre coudre un bouton ? Mais jsuis pas aussi bon que vos apprentis, c'est elle qui l'était et elle dit tout le temps que jvais finir par mettre ma main sous l'aiguille à force de pas faire attention -” Cette fois, les traits du créateur laissèrent apparaître une certaine surprise – décidément, elles ne finissaient plus de s’enchaîner. « Vraiment ? » Ce n'est pas qu'il mettait sa parole en doute, c'est qu'il était sincèrement étonné par son histoire et par le fait qu'elle semble corroborer avec ce qu'il savait, de son coté. « Jimin Shin... Son nom me dit effectivement quelque chose. J'étais pas encore en poste à l'époque où elle devait travailler ici, mais mon père l'a certainement connue et moi, j'entends parler de l'atelier et de ses créateurs depuis que je suis enfant. » Alors sans doute que ceci expliquait cela, et que la grand-mère de Bellamy était effectivement l'un des noms qui étaient le plus souvent revenus à ses oreilles. Ce ne serait pas bien difficile à vérifier, rien que dans les dossiers stockés quelque part dans le bureau de son père. « Je crois savoir que votre grand-mère a été une figure marquante de cet atelier. Maintenant, je comprends mieux d'où vous viennent vos « bases », en effet. » Avec une ancienne couturière pour grand-mère, il aurait été presque scandaleux qu'il n'acquiert pas lui-même un talent certain pour la couture – mais James n'avait pas une once d'objectivité en la matière, son propre grand-père était le plus grand couturier que cette Maison ait connu – le plus grand couturier qui ait jamais créé à l'échelle de ce pays, et même bien au-delà, à ses yeux.

« Et elle a fait du bon boulot, d'après ce que j'ai pu voir. Même si j'imagine qu'elle serait déçue d'apprendre que son petit-fils s'introduit dans l'atelier en douce quand tout le monde a le dos tourné. » Oh, James n'oubliait pas que s'il l'avait initialement convoqué dans son bureau, c'était pour lui passer un savon et s'assurer qu'il ne prendrait pas deux fois les mêmes libertés à l'avenir. S'il voulait se glisser à l'intérieur de l'atelier de temps en temps, il y avait d'autres moyens. Des moyens auxquels le créateur songeait forcément, désormais. « Ça vous plaît, donc, la couture ? Est-ce qu'elle est parvenue à vous transmettre un peu de sa passion, et c'est pour ça que vous vous exerciez l'autre soir ? » Bellamy avait évité sa question tout à l'heure, il n'y parviendrait pas une seconde fois. Plus James l'écoutait s'exprimer, plus il avait l'impression que le jeune homme n'osait pas admettre qu'il avait d’indéniables facilités en couture, alors que ça crevait les yeux. Mais est-ce qu'il aimait vraiment ça ? « On emprunte pas toujours la voie qui nous correspond du premier coup, et c'est pas grave. Ce qui l'est, c'est de s'entêter à faire une chose pour laquelle on n'est pas taillé quand une autre nous passionne davantage. » Il comprendrait ce qu'il voudrait comprendre, mais c'était évidemment une manière pour James de lui suggérer de se poser les bonnes questions : si quelque chose dans la couture l'attirait au point qu'il soit prêt à braver les règles et à prendre des risques, peut être y avait-il quelque chose à creuser là-dessous.
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Message(#)oopsy (James) EmptyDim 5 Fév - 13:50


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Bellamy était du genre hermétique au malaise et pas facile à faire flancher, pourtant, dans le bureau de son supérieur hiérarchique, il avait juste envie de disparaître. Il avait l’habitude de décevoir les gens, c’était devenu une routine à ce stade, en l’occurrence, ce n’était pas ce qui le chagrinait le plus parce que l’avis de son patron sur lui, il s’en fichait un peu, mais s’il perdait son travail, c’était sa grand-mère qui allait être déçue et ça, ça peinait beaucoup le danseur (sans parler de la future galère pour retrouver du travail - il en avait des frissons d’effroi.)

“C'est un peu facile à dire, maintenant que vous êtes dos au mur.”

Bellamy ouvrit la bouche pour protester, puis la referma. Mr.Weatherton avait les mots pour le faire taire et lorsqu’il était pris en faute comme ça, Bellamy optait généralement pour donner une vraie raison à la personne d’avoir une mauvaise image de lui. Il l’aurait fait s’il n’y avait pas tant eu en jeu. Il s’en garda bien cette fois et se contenta de ne rien dire. Il ne savait pas comment donner plus de crédit à sa parole.

“Vraiment ? A votre place, y'a rien qui m'emmerderait plus que d'alimenter des réseaux sociaux peuplés d'illettrés.”

Bellamy aurait été bien culotté de critiquer l’écriture des autres internautes alors qu’il était dyslexique et faisait relire tout ce qu’il écrivait à autrui avant de poster. “J’aime bien les réseaux sociaux,” dit-il en guise de réponse. Il y avait des jobs plus palpitants mais s’occuper de la communication sur des applis qu’il connaissait très bien (à force de se retrouver happé pendant des heures par son feed - le scrolling, un piège qui se refermait sur lui dès qu’il ouvrait tiktok) n’était vraiment pas le pire qu’il ait fait.

En réalité, Bellamy se contentait de peu et son infiltration dans les ateliers ne relevait que d’un simple concours de circonstance : il avait vu l’opportunité et il l’avait saisie sans arrière pensée, simplement parce qu’elle s’était présentée. Les impulsions étaient ce qui guidaient sa vie.

“Plus que juste deux-trois basiques, si je me fie à ce que j'ai vu sur ces bandes vidéos.”

Le danseur étudia l’expression de Mr.Weatherton sans trop savoir quoi faire de ce qu’il voyait (rien, l’homme était indéchiffrable à ses yeux) et ne sut pas quoi répondre. Il n’y avait pas de fausse modestie chez Bellamy, il n’avait aucun mal à se vanter à qui voulait l’entendre de ce qu’il savait faire (danser), mais la couture ? Il n’avait jamais prétendu être bon, c’était le domaine de sa grand-mère, il s’y était intéressé parce qu’il l’avait vue dans le milieu toute son enfance et qu’il avait été impressionné par la beauté et la précision de son travail. S’il avait un quelconque talent pour la chose, il n’avait juste pas fait attention : sa grand-mère n’avait pas le compliment facile et n’avait jamais manifesté d’admiration devant ce qu’il faisait avec des aiguilles.

Il trouva d’ailleurs bien plus facile de raconter à Mr.Weatherton comment c’était sa grand-mère qui était douée ; il ne s’attendait pas à ce qu’il la connaisse (les grands patrons se fichaient un peu de leurs employé.e.s non ?) et déblatérait plutôt des mots pour chasser l’inconfort dans lequel il se trouvait.

“Vraiment ? Bellamy opina. Jimin Shin... Son nom me dit effectivement quelque chose. J'étais pas encore en poste à l'époque où elle devait travailler ici, mais mon père l'a certainement connue et moi, j'entends parler de l'atelier et de ses créateurs depuis que je suis enfant. Ce fut à Bellamy d’être surpris. Il resta à regarder le patron sans rien penser dans un premier temps, puis il se dit que sa grand-mère allait être ravie de savoir que son nom n’était pas inconnu à Mr.Weatherton. Il en esquissa même un sourire, à la fois fier et sincèrement heureux pour Jimin. Je crois savoir que votre grand-mère a été une figure marquante de cet atelier. Maintenant, je comprends mieux d'où vous viennent vos « bases », en effet.”

Les yeux de Bellamy s’étaient mis à briller. Sa grand-mère était reconnue comme une figure marquante de l’atelier et c’était le boss qui le disait. Il en avait presque oublié pourquoi il était là à l'origine.

“Je pensais pas que vous connaissiez les employés, qu’il admit avant même de réfléchir à ce que le boss allait penser du commentaire. Mais en même temps elle a travaillé longtemps ici - elle sera contente quand je lui dirais !!” Elle le serait sûrement un peu moins en apprenant pourquoi son petit-fils s’était retrouvé à avoir cette discussion en premier lieu -

“Et elle a fait du bon boulot, d'après ce que j'ai pu voir. Même si j'imagine qu'elle serait déçue d'apprendre que son petit-fils s'introduit dans l'atelier en douce quand tout le monde a le dos tourné.”

Oh, ils étaient sur la même longueur d’onde. Bellamy se rembrunit un peu, notamment parce que le patron n’aurait pas pu tomber plus juste.

“Sûrement oui,” il n’avait pas envie de le dire à Jimin, mais en même temps, il était le pire menteur de l’univers et il se sentirait trop mal pour garder la culpabilité sous silence. Probablement qu’il finirait par l’avouer à sa grand-mère, de toute façon, il n’aurait pas le choix s’il se retrouvait mis à la porte.

“Ça vous plaît, donc, la couture ? Est-ce qu'elle est parvenue à vous transmettre un peu de sa passion, et c'est pour ça que vous vous exerciez l'autre soir ?”

Bellamy releva les yeux et prit une seconde pour vraiment réfléchir à la question. Oui il aimait coudre, mais il aimait aussi énormément de choses sans qu’on n’en fasse tout un patacaisse. Il ne savait pas trop pourquoi Mr.Weatherton insistait à ce point sur le sujet et il ne savait surtout pas si c’était bon signe. Est-ce qu’il n’aurait pas juste dû lui coller un avertissement ou signer son licenciement sans préavis ?

Il opina.

“Oui, mais je sais que c’est pas une raison et que j’aurais pas dû, dit-il, juste parce que ça semblait être la bonne chose à répondre. Bellamy était très mauvais pour comprendre les intentions des gens quand elles n’étaient pas clairement verbalisées, aussi avait-il toute les peines du monde à savoir pourquoi Mr.Weatherton lui posait toutes ces questions sur la couture. Bella voulait juste éviter les problèmes et quitter cette pièce en négociant le moins de répercussions. Ca se reproduira pas,” ajouta-t-il très sincèrement. Être pris la main dans le sac une fois était suffisant, après ça, il ne voudrait plus faire de vagues.

“On emprunte pas toujours la voie qui nous correspond du premier coup, et c'est pas grave. Ce qui l'est, c'est de s'entêter à faire une chose pour laquelle on n'est pas taillé quand une autre nous passionne davantage.”

Les voies de Mr.Weatherton étaient impénétrables ; Bellamy ne voyait toujours pas ce qu’il essayait de lui faire comprendre en disant ça, notamment parce qu’il ne s’attendait pas à ce que la conversation tourne dans cette direction. Il se demandait s’il devait lui demander de clarifier au risque de passer pour un idiot (ce à quoi il s’était aussi immunisé, à force.)

“Oui ? Mais je comprends pas pourquoi vous dites ça ? il se jeta dans le bain, l’incertitude jouait trop avec ses nerfs pour qu’il tolère de rester dans le flou plus longtemps. Si vous voulez bien me garder je causerais plus de problème, je vous assure ; j’avais pas réfléchi l’autre soir mais je recommencerais pas,” oh, ce n’était clairement pas la dernière fois qu’il agissait en écoutant la petite voix dans sa tête (petite voix qui défiait toute raison), mais il s’assurerait de le faire hors des locaux de Weatherton à l’avenir.
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Message(#)oopsy (James) EmptyVen 24 Fév - 19:32


oopsy.

Il cherchait bien évidemment à le tester, James, intrigué par ce jeune homme qui n'avait pas hésité à prendre tous les risques quelques jours plus tôt, mais qui maintenant qu'il se trouvait face à lui semblait à deux doigts de s'excuser d'être là. Il n'avait définitivement pas l'air d'un mauvais bougre ou d'un semeur de troubles, pourtant James avait vu avec quel naturel il avait pris ses aises dans l'atelier et quelque chose lui faisait dire qu'il ne l'avait pas fait pour le plaisir d'enfreindre les règles. “J’aime bien les réseaux sociaux.” C'était de son âge, pensa James, avant de songer qu'ils ne devaient pas avoir une si grande différence d'âge et que leur génération avait plus généralement adopté l'utilisation des réseaux sociaux comme quelque chose de parfaitement naturel, d'essentiel même parfois. Pour James, ça n'était bien souvent qu'une perte de temps, bien qu'il soit comme tous les autres condamné à jouer le jeu. « J'imagine qu'il en faut bien. » Pour leur trouver un véritable intérêt et pour se passionner au point de vouloir en faire son métier. Bellamy semblait plutôt dans son élément, et c'était certainement rassurant étant donné que l'image de Weatherton en dépendait en partie. « De vous à moi, si mon assistante n'insistait pas régulièrement pour que j'y sois plus présent, je les aurais fait depuis longtemps. » Parait-il que c'était le strict minimum, d'alimenter son compte instagram avec du contenu qui faisait briller les yeux des jeunes filles, pour notamment contribuer à moderniser toujours plus l'image de la Maison. En tant que créateur principal et héritier direct, il se devait de donner de sa personne et d'ouvrir quelques fois les portes de son atelier et de son imaginaire même à une tripotée d'internautes persuadés de s'y connaître en mode parce qu'ils suivaient les moindres faits et gestes des sœurs Hadid. James, au moins, pouvait se targuer de les compter parmi sa liste de contacts et même d'avoir été invité à plusieurs de leurs anniversaires.

Finalement, la partie la plus inattendue de cet échange fut le moment où il comprit que Bellamy n'était pas qu'un jeune employé pas très au fait des règles en vigueur, mais aussi le petit-fils d'une ancienne figure incontournable de Weatherton. Quelqu'un qui avait très probablement côtoyé son grand-père, du temps où celui-ci dirigeait l'atelier, bien avant que James soit seulement en âge d'y prétendre à son tour. “Je pensais pas que vous connaissiez les employés. - « Pas tous personnellement, non. Encore moins ceux qui travaillaient ici avant que je prenne mes fonctions. Mais je sais que certains ont marqué ces lieux et mon grand-père ne tarissait jamais d'éloges sur eux. » Et il avait de bonnes raisons de croire que c'était le cas de la grand-mère de Bellamy, son nom ayant trouvé quelques échos dans sa mémoire alors qu'il avait bien souvent entendu parler des employés que son grand-père estimait tout particulièrement. Ce dernier partageait un lien fusionnel avec certains d'entre eux, peut être avait-il aussi noué une relation privilégiée avec cette femme. Mais en même temps elle a travaillé longtemps ici - elle sera contente quand je lui dirais !!” James n'aurait pas l'occasion de rapporter cette conversation à son grand-père, celui-ci les ayant quitté il y a maintenant de nombreuses années, mais penser à lui eut comme bien souvent pour effet de répandre une douce nostalgie au fond de son cœur. « Je crois pouvoir dire que c'est un honneur pour Weatherton qu'elle ait bâti sa carrière entre ces murs. » C'est probablement ce qu'aurait dit son grand-père à sa place, et James avait lui-même toujours eu un immense respect pour ses employés et ses collaborateurs, ceux sans qui Weatherton ne serait pas ce qu'elle était aujourd'hui. Aussi égocentrique soit-il parfois, il n'était jamais le dernier à féliciter leurs efforts, simplement d'une manière bien à lui. “Sûrement oui.” Que Bellamy se rassure, James ne serait pas celui qui mettrait sa grand-mère au courant de l'incident survenu l'autre soir. A lui, donc, de décider s'il désirait ou non la mettre au courant. “Oui, mais je sais que c’est pas une raison et que j’aurais pas dû. Ça se reproduira pas.” - « Vous n'avez rien volé ou détérioré dans l'atelier, c'est déjà ça. » James tempéra, jugeant utile de faire la distinction entre une simple incursion dans l'atelier et un cambriolage tels qu'ils en avaient connu quelques mois plus tôt. Un souvenir qui savait toujours le tendre quelques peu.

“Oui ? Mais je comprends pas pourquoi vous dites ça ? Son regard rencontra le sien en silence. Bellamy semblait être plutôt malin, s'il ne voyait pas où James voulait en venir c'est probablement parce qu'il ne regardait pas la réalité en face, même quand celle-ci semblait de plus en plus limpide aux yeux de l'anglais. Ses prédispositions pour la couture étaient avérées, James l'avait lui-même constaté sur les images qu'il avait vu. « Parce que c'est aussi mon boulot de reconnaître du potentiel quand j'en vois un. » Et que s'il ne pouvait pas encore formellement attester que Bellamy était fait pour créer plutôt que pour le community management, il avait au moins de bonnes raisons de vouloir creuser cette piste. Si vous voulez bien me garder je causerais plus de problème, je vous assure ; j’avais pas réfléchi l’autre soir mais je recommencerais pas.” Il semblait sincère, en tout cas déterminé à filer droit à partir de maintenant. Mais aussi étrange que ça puisse paraître, ce n'était pas exactement ce que James attendait de lui, alors qu'une idée avait lentement mais sûrement germé dans l'esprit de l'anglais. « J'avais pas l'intention de vous mettre à la porte. » Ou, si ça avait pu lui effleurer l'esprit lorsqu'il avait découvert ces images de Bellamy s'infiltrant dans l'atelier, il y avait réfléchi à deux fois en constatant ses compétences aussi déroutantes qu'inattendues. « Mais je doute que vous soyez vraiment à votre place dans un bureau et face à un ordinateur. Même si votre boulot semble vous plaire, j'ai quelque chose à vous proposer. » C'est là qu'il voulait en venir depuis le départ, là qu'il cherchait à diriger la conversation depuis que Bellamy était entré dans son bureau. S'il n'avait pas pu résister à l'envie de lui tirer les bretelles – il ne ferait pas honneur à sa réputation de tyran, dans le cas contraire – l'heure était maintenant aux négociations. « Venez à l'atelier, la semaine prochaine. » Il annonça, sans que ce soit précisément un ordre, mais d'une voix suffisamment déterminée pour que ça ressemble malgré tout à un sérieux conseil. « Je préviendrai votre responsable que je vous ai personnellement donné l'autorisation de changer de service. Vous n'aurez qu'à rester quelques heures, ou toute une journée, pour vous mêler aux autres et voir si vous pourriez y avoir votre place. » Il ne faisait pas souvent ce genre de propositions, James, mais il faut dire aussi qu'il n'avait pas souvent affaire à quelqu'un qui démontrait un intérêt sincère et un talent certain pour la couture tout en évoluant pourtant à un poste bien distinct de ceux de l'atelier. Bellamy s'épanouissait peut être en tant qu'assistant community manager, mais James était décidé à lui montrer qu'il y avait une autre option, qu'il pouvait choisir de considérer ou non. « Je vous donnerai du travail, ce sera comme un test. Si vous préférez rester à votre poste actuel, alors vous n'aurez qu'à faire en sorte d'échouer. Ou bien de le réussir, si vous voulez montrer ce que vous valez vraiment. » Le choix serait entre ses mains, il pourrait tout aussi bien décider de ne rester que cinq minutes et reprendre son poste dans les bureaux. Ainsi ils mettraient définitivement cette histoire derrière eux, et James n'y reviendrait pas. « Ensuite, on verra. Peut être que ce sera qu'une perte de temps et que je m'en mordrai les doigts, ou peut être que c'est vous qui me remercierez. » James ne lui faisait aucune promesse, mais c'était une proposition qui lui paraissait honnête et que Bellamy était maintenant libre d'accepter ou non.
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