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 (mickey) a solitary spark and wars begin

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Message(#)(mickey) a solitary spark and wars begin EmptyJeu 15 Déc 2022 - 1:25

@mickey reeves  (mickey) a solitary spark and wars begin 3180130893
(c'est une vanne le -18, cherchez pas, je vous jure y'a r)

Ce genre de chemin ne lui ressemble pas, à Rhett. Rhett, c’est celui qui reste toujours dans un perimètre raisonnable autour de sa maison, parce que le quartier lui ressemble, parce que l’université n’est pas si loin, parce qu’ABC est tout proche. Rhett, c’est celui qui va faire ses courses dans des épiceries bio, parce que si ça coûte cher alors cela signifie sûrement que cela en vaut la peine. C’est celui qui place de l’argent dans une entreprise ou une autre parce que des amis en ont parlé à un dîner, c’est celui qui achète des vins du monde entier pour les entreposer à sa cave, quand bien même il ne boit pas d’alcool. Buvait pas, parce que l’idée de les associer à ses médicaments est toujours aussi terrible mais qu’il est prêt à retourner pour l’hôpital pour une overdose, une intoxication, ou Dieu sait quel autre genre de connerie encore. Il commence à bien connaître le personnel, maintenant, au-delà de son seul frère. Et il commence à connaître la procédure d’overdose, aussi. Oh, peut-être qu’après deux ans, presque trois, il commence à en avoir oublié les détails: une bonne raison de se reprendre en main pour mieux chuter, peut-être ? Non, bien sûr que non. L’idée est stupide, il s’en rend compte lui-même, mais il n’y a pas dans ses pensées quoi que ce soit d’assez fort pour lui faire reprendre le droit chemin.

Le seul droit chemin qui existe, c’est celui entre son Uber (tout de même), et le bar juste en face duquel il l’a déposé. Et s’il ne marche déjà pas droit, c’est uniquement à cause de ses douleurs fantômes dans ses jambes pourtant parfaitement rétablies depuis l’accident. Un traumatisme les ramène tous, comme une belle bande d’amis qui n’arrive pas à faire l’un sans tous les autres. Une fois assis et un verre de peu-importe-quoi-tant-que-y’a-de-l’alcool à la main, il ne sera plus question de marcher droit ou non, mais bien de voir combien de verres il arrivera à tenir avant que le risque qu’il vomisse devienne trop grand pour que la sécurité le laisse encore continuer. Son plan est aussi terrible qu’il est paradoxalement réfléchi, lui qui n’en a soudainement plus rien à faire que de vouloir se faire petit et discret, son visage découvert et ses grands yeux bleus encore presque alertes, assez pour reconnaître les silhouettes à ses côtés et les individus qui composent le bar parfaitement rempli ; normal, pour un samedi soir. “Scar le déchu.” Il commente finalement dans sa barbe, quand il trouve une silhouette qui se distingue aisément des autres ; par sa carrure, par son aspect connu. Il n’y a que lui qui se trouve drôle, de toute évidence. Lui, et le premier verre qu’il a déjà bu, ce qui représente beaucoup pour un homme sobre depuis des années qui se contente de faire semblant d’aimer les bières sans alcool, pour soutenir Hassan, pour au moins tenter d’être un bon ami. “C’est quoi, ici ? Le bar des champions ? Ça serait un nom plutôt cool, avoue.” Plutôt que “le bar des estropiés” ou, plus long “le bar de ceux qui ont effectivement été des champions mais qui ne le sont plus depuis bien longtemps, parce qu’ils ont merdé et/ou parce que la vie les a fait merder”. Michael Reeves est un cas d’école, peut-être que Garrett Hartfield le sera bientôt. Des putains de champions déchus qui auront leur tête sur des affiches contre la drogue, pour dire “attention, ne finis pas comme lui”. Avoir côtoyé les sommets ne représente plus rien quand il s’agit de retrouver la douce chaleur des Enfers. “Je te pensais mort, depuis l’temps.” Le genre de mort qui fait parler pour les stars, tous ceux qui ont abusé d’un peu de drogue de trop, un soir, et qui privent leurs fans du monde entier de leur talent. Pour les sportifs, c’est toujours moins dramatique, toujours bien plus vite oublié ; au point où il est sincère, quand il dit qu’il le pensait mort, et que sa sincérité s’apparente comme bien souvent à une attaque frontale. Oh, il ne cache pas l’idée que la confrontation lui plaît peut-être aussi, un peu, mais la base de tout ceci n’est que son éternel franc-parler et manque de tact, couplé au fait qu’il s’en moque de tout, en réalité. De tout, et surtout de tout le monde, surtout de cet homme qui n’est qu’un nom parmi d’autres qui ont eu le droit à une page Wikipedia modifiée à quelques reprises, avant de tomber dans l’oubli. Qui connaît encore son nom, aujourd’hui ?
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Message(#)(mickey) a solitary spark and wars begin EmptySam 17 Déc 2022 - 19:25


☾ a solitary spark and wars begin
You got nothing else to lose, if you only lose your mind. When pleasure's at a shallow 'cause there's trouble to the deep, you be dustin' with the devil while is sweeps you off your feet. I tell you little secret. Don't get mad, get even you just wait and see what I got in store for you. Rolling dice, they lucky 'cause they roll you all the time.
@RHETT HARTFIELD ☆ MICKEY REEVES
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Le Blind Tiger tournera sans lui ce soir car Mickey a la tête à tout, sauf à la gestion de son bar. Qu'ils se débrouillent sans lui pour une fois, c'est ce que l'ancien champion devenu gérant aurait le culot de dire comme s'il n'avait pas déjà pris l'habitude de laisser son business rouler pendant que son regard se porte ailleurs, sans qu'on ne sache jamais vraiment où. Sur des petits trafics auxquels il n'a plus aucune honte à s'adonner dans le coin ou sur quiconque voudra bien passer la soirée avec lui pour finalement terminer dans son lit, il y a effectivement des soirs comme ça où Mickey préfère très largement papillonner que s'encombrer du moindre rôle de patron. Ce n'est pas parce qu'il chassera d'autres intérêts que ceux de son bar que ce dernier se cassera la figure, il a même de beaux jours devant lui si l'on en croit les recettes du mois – comme quoi, le type qui avait prédit que son concept d'établissement secret ne décollerait pas avait de la merde dans les yeux, car Mickey n'a pour sa part jamais douté du bon filon qu'il avait trouvé. Facile à dire aujourd'hui, forcément, car plutôt crever que d'admettre qu'il a joué ses toutes dernières cartes en se lançant dans cette aventure risquée et qu'il avait à l'époque une chance sur deux de se retrouver sans le moindre sou de côté. Il a joué gros comme avec sa carrière mais là-dessus au moins Mickey n'a pas tout perdu, ce n'est sûrement pas assez stable pour que son ex-femme reconnaisse qu'il ne s'en sort pas trop mal mais il s'assure au moins que sa fille ne manque encore de rien, si ce n'est bien sûr de sa présence au quotidien. À défaut d'être un père disponible il est au moins un père crachant des billets quand on le lui demande, et c'est certainement le maximum qu'il soit encore capable de faire, pour Lola comme pour Aliyah. Quel père a sérieusement besoin de voir sa fille grandir, après tout ? Lui le premier, bien sûr, mais ce n'est pas pour autant que l'ancien champion œuvre dans ce sens. Cette pensée sera de toute façon noyée avec les autres dans son verre de whisky, avant que Mickey n'aille s'enfiler tout ce qui aura le malheur de passer entre ses mains. On le connait, à force, ce malheureux refrain.

Mais pour l'heure, il a encore les idées assez claires pour trouver que les discussions qui l'entourent sont barbantes à mourir. L'homme à sa gauche a apparemment retrouvé ses pneus crevés la veille, quant à celui de droite il ne sait visiblement plus à quelle heure sa femme lui a demandé de rentrer. Des préoccupations insignifiantes aux yeux de l'ancien champion car aucun ne doit se demander s'il finira l'année en vie ou entre les quatre planches d'un cercueil, aucun ne doit même envisager que cette soirée puisse être sa dernière car monsieur tout-le-monde ne vit pas sur un fil, et c'est tant mieux pour lui. Mickey ne risque pas d'en dire autant de son côté mais c'est ainsi qu'il se sent en vie, en faisant finalement tout pour écourter celle-ci. C'est encore un samedi soir au terme duquel on ne sait pas dans quel état il rentrera, s'il finit par rentrer, car la soirée ne fait que commencer et les choses ont encore tout le temps du monde pour dégénérer. Elles dégénèrent toujours, de toute façon. « Scar le déchu. » Une voix se démarque légèrement parmi le brouhaha ambiant, sans que Mickey n'y prête réellement attention au départ. Il ne cherche pas vraiment à savoir d'où elle provient car l'habitude s'est installée avec le temps, il restera des gens pour s'amuser de sa chute aussi longtemps que son visage parlera à quelqu'un car à moins d'opérer la transformation physique la plus radicale qui soit, Mickey a encore l'allure et les traits du champion que le monde du sport a lynché trois ans plus tôt. « C’est quoi, ici ? Le bar des champions ? Ça serait un nom plutôt cool, avoue. » C'est bien sa veine, ça, de récolter le grand comique de ce bar comme s'il avait une tête à rire de son propre déclin. Le soupir étouffé dans son verre en dit long sur son envie de l'envoyer paitre et ses mots ne tardent pas à suivre cette idée, première étape avant que ses gestes ne prennent généralement le relai. « Je te conseille d'aller très vite emmerder quelqu'un d'autre. » Très vite oui, car sa patience ne tient à rien depuis toujours et particulièrement ce soir, il vient de le décider. Mickey jette un bref regard vers l'intéressé qui en est possiblement déjà à son verre de trop, sans penser que ce dernier n'est pas le petit plaisantin qu'il s'imagine mais bien l'homme qu'il tient en grande partie responsable du vaste chaos de sa vie. Il s'en rendrait sûrement compte s'il se donnait la peine de l'observer un peu mieux car l'ancien champion n'oublie jamais un visage, surtout pas quand il appartient à ce genre de pourriture.

« Je te pensais mort, depuis l’temps. » Ça y est. Le type a officiellement gagné son attention et les prochaines secondes s'écoulent sous le signe d'une lente prise de conscience chez le boxeur, le temps d'effectuer les connexions qui s'imposent et de retrouver le nom qu'il a certainement le plus haï dans ce monde. Pourquoi employer le passé, d'ailleurs ? « Tiens donc. » il ricane en posant enfin pleinement les yeux sur le satané commentateur, dont les petites provocations parviennent bien plus facilement à le piquer maintenant qu'il est identifié. C'est drôle comme les mots sont énervants dès qu'ils sortent de sa bouche, que Mickey a déjà très envie de faire fermer lui-même en lui fourrant son verre dans le fond de la gorge. Il en serait capable et pour cause, il l'a après tout déjà fait avec d’autres. « Tu t'étais bien assuré que ce serait le cas pourtant, sale enfoiré. » L'enterrer était bien l'objectif à l'époque, n'est-ce pas ? Mickey pourrait lui lister toutes les choses qui sont mortes le jour où il s'est décidé à l'enfoncer mais la principale est encore bien en vie, pour le temps que ça durera. « Manque de bol pour toi et pour les charognards de ton espèce, j'ai la peau dure. » Ce n'est pourtant pas faute d'avoir risqué d'y passer plus d'une fois mais ç'aurait été bien trop simple, quel dommage pour Rhett Hartfield qui a raté une nouvelle occasion de lui cracher dessus en exploitant sa mort comme il avait exploité son vivant – ou du moins ce qu'il en restait. « Moi aussi je t'ai imaginé mort, tu sais, toutes les fois où j'ai voulu te faire payer les saloperies que t'as pu balancer. » Il fait un pas en avant tout en le disant, son regard se confrontant à celui de son interlocuteur qu'il a enfin tout le loisir de pouvoir mépriser de près. Ça ne l'a jamais empêché de dormir la nuit, il en est sûr, un mec comme lui doit même bousiller des vies et rentrer ensuite tranquillement chez lui. Oh, il sait bien que le Hartfield n'est pas le seul à s'être engouffré dans la brèche une fois celle-ci ouverte mais il n'a aucun mal à le rendre responsable pour tous les autres, car c'est de lui dont il s'est en priorité souvenu. Et il pourrait bien rendre cette rencontre mémorable à son tour, tout le monde sait bien ici qu'il ne faudrait pas grand-chose. « Trois ans que je rêve d'abîmer ta belle petite gueule. » il ajoute dans un odieux sourire tout en s'attardant sur la belle gueule en question, dont il ne se gêne pas pour tracer les contours du bout de ses doigts.

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Message(#)(mickey) a solitary spark and wars begin EmptyLun 19 Déc 2022 - 13:38

« Je te conseille d'aller très vite emmerder quelqu'un d'autre. » C’est toujours amusant, ce genre de phrase qui débute par “je te conseille”. Ce qui est toujours un peu plus amusant encore, c’est la capacité de Rhett à passer outre, et ce peu importe de qui viennent les mots: que ce soient ses amis, sa famille ou même un supérieur hiérarchique, il a toujours à cœur de ne rien écouter. Il les suivait quelque peu du temps où il était encore sur le terrain et qu’on lui hurlait une stratégie ou une autre, mais c’est une période de sa vie révolue depuis bien longtemps. Maintenant, il sourit dès qu’il entend ce genre de phrase, parce qu’il sait déjà qu’elle retombera poussière. "Ça marche des fois, ce genre de conseil ?” Il reprend avec ironie, sans prendre une seule seconde Mickey au sérieux ; il ne lui accorde pas assez d’importance à ses yeux. Il ne lui en accorde aucune, en réalité, et c’est bien là tout le problème, parce que même dans la déchéance Rhett continue de chercher le feu des projecteurs. Alors, il attaque à nouveau, sur la propre notoriété oubliée de l’ancien champion. De par sa propre expérience, il sait que ce genre de remarque fonctionne toujours. Les doigts du rugbyman courent autour de son verre alors que ses yeux cherchent ceux de Mickey, uniquement pour savoir à quel moment précis esquisser un sourire trop confiant qui finira par le rendre un peu plus aigri encore. « Tiens donc. » Le signal tombe, les lèvres de Garrett s’élèvent. Enfin, Mickey comprend qui il est.

Ils n’ont pas une grande histoire commune, et aux yeux de Rhett ils n’en ont même aucune, mais il sait au moins que Mickey le connaît au même titre qu’il le connaît, lui: au travers des médias, au travers du sport, au travers de ses exploits. « Tu t'étais bien assuré que ce serait le cas pourtant, sale enfoiré. Manque de bol pour toi et pour les charognards de ton espèce, j'ai la peau dure. » Il exagère, l’ancien champion. Rhett n’a pas fait de lui son bouc émissaire, il s’est contenté d’utiliser l’actualité pour faire ses commentaires, et l’actualité du moment, c’était lui, c’étaient ses excès aussi. S’il avait su se contrôler et rester dans le droit chemin, Rhett n’aurait rien eu à dire et il n’aurait pas creusé inutilement, alors il estime que la faute n’est pas uniquement de son côté - et par “pas uniquement de son côté”, il veut bien sûr dire qu’il n’a absolument rien à se reprocher. Ce n’est pas lui qui lui a montré comment se droguer, après tout. “T’en as pris, là ? De la drogue ? Ou tes pupilles sont naturellement rétrécies parce que t’es pas content ?” Il avance son buste en sa direction, Rhett, plus curieux que jamais. Ses mots ne sont qu’un moyen de plus de faire sortir le boxeur de ses gonds, mais au fond il est véritablement curieux de savoir ce à quoi ressemble un homme sous emprise. Parce que lui, même quand il s’observe dans le miroir après avoir touché aux pilules d’Albane, cela n’a rien à voir. Il n’est pas quelqu’un de son espèce, ils n’ont rien de semblable sauf peut-être leur (feu) excellence dans leur domaine sportif. Et encore. « Moi aussi je t'ai imaginé mort, tu sais, toutes les fois où j'ai voulu te faire payer les saloperies que t'as pu balancer. » - “Toutes les fois”, il reprend dans un rire faux et mauvais. Les mots de Mickey le font passer pour le pire des connards, le genre d’harceleur qui n’aurait plus eu que pour but de mettre à terre le boxeur. Ce n’était pas le cas. Il était bon, il était un champion, mais un champion parmi beaucoup d’autres, et jamais Rhett n’a nourri la moindre lubie particulièrement à son égard. “C’est à peine si je connaissais ton prénom, redescends.” Parce que les commentaires, il les fait au sujet de Reeves, jamais pour le prénom qui y est associé, parce que dans leur domaine tout le monde s’en fout bien: lui aussi, de son côté, a longtemps été qualifié uniquement de Hartfield. “C’est parce que t’es susceptible à ce point que t’as décidé de faire dans la boxe, alors ?” Et il rigole, et il se moque, parce qu’il a l’impression d’avoir élucidé une énigme impossible, aussi simplement que cela.

« Trois ans que je rêve d'abîmer ta belle petite gueule. » Tant que Mickey sourit, Rhett en fait de même, mais le jeu ne l’amuse soudainement plus à la seconde où il ose faire glisser ses doigts contre son visage et que ce simple geste suffit à le dégoûter. Il n’a rien d’une petite proie fragile pour lui et s’il peut toujours le pense, qu’il n’ose certainement pas l’acter d’une telle manière. Sa main nerveuse se relève rapidement pour s’enrouler autour du poignet de Mickey et le dégager de son visage ; et à son tour, il dégage rapidement ses doigts enroulés autour de sa peau, peu désireux du moindre contact. Entre temps, Rhett a cessé tout sourire. “T’oserais pas. Sans petit ring, sans petit arbitre, sans tes précieuses règles, t’oserais pas lever le petit doigt.” Une partie de lui le pense sincèrement ; l’autre n’a que pour hâte qu’il donne le premier coup pour qu’il ait à son tour le droit de lui en donner un en retour. Et ce qu’il trouve merveilleux, lui et ses trois grammes dans le sang, c’est qu’il a l’impression de gagner peu importe l’issue. “Tu devrais continuer de rêver de moi, c’est le mieux qui puisse t’arriver maintenant.” Et déjà, son sourire revient, lui et toutes les mauvaises idées de l’australien.
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Message(#)(mickey) a solitary spark and wars begin EmptyLun 26 Déc 2022 - 20:04


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@RHETT HARTFIELD ☆ MICKEY REEVES
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tw: violence physique (oui déjà oups)

Son interlocuteur ne le prend pas au sérieux, Mickey peut le voir autant qu'il peut l'entendre car celui-ci a sans doute bien plus l'habitude des types balançant des avertissements à la légère, pour ne jamais agir derrière. Il s'est pourtant frotté au mauvais gars ce soir, ça le boxeur lui laisse le temps de s'en rendre compte mais il peut déjà lui promettre qu'opter pour sa compagnie n’était pas son idée la plus brillante, ce que les prochaines minutes se chargeront en principe de démontrer. « Ça marche des fois, ce genre de conseil ? » En vérité non, assez rarement. Malgré son ton on ne peut plus sérieux, malgré son regard traduisant lui aussi qu'il n'est pas là pour plaisanter, la plupart des gens ne veulent pas croire qu'ils prennent de véritables risques en le provoquant de cette façon parce qu'ils gardent de lui l'image d'un boxeur se défoulant sur un ring et certainement pas ailleurs, bien loin d'imaginer que Mickey se passe aujourd'hui bien volontiers de gants pour écraser ses adversaires de la vraie vie. Ceux qui ont assisté à sa chute et s'en amusent encore trois ans après ne connaissent finalement qu'une partie de l'histoire, et ne se doutent pas que l'ancien champion casse désormais bien plus de gueules que n'importe qui dans cette ville. On peut très bien considérer qu'un avertissement de sa part ne vaut rien, libre à chacun de se bercer d'illusions après tout, mais ceux qui ont goûté une fois à sa fureur savent généralement à quoi s'attendre et revoient par la suite leur position sur la question. « Pas avec ceux qui aiment vivre dangereusement. » C'est d'autant plus vrai lorsqu'ils ont de l’alcool dans le sang, ceux-là sont particulièrement inconscients même si les autres, dont la mauvaise habitude consiste plutôt à tremper le nez dans la poudrette tous les jours sont pires encore, et le boxeur en fait partie. Cette imprudence lui colle tout autant à la peau mais il n'est jamais celui qui prend les plus gros risques si on l'écoute, pas alors qu'il s'estime en position de force dans n'importe quelle situation, peu importe qu'il contribue à la créer ou qu'il se contente d'y répondre comme ce soir. « Mais ils le regrettent souvent après. » il ajoute sur le ton d'une nouvelle mise en garde, que ce type à ses côtés peut choisir de considérer ou non. Ce dernier ferait vraiment mieux de chercher des noises à quelqu'un d'autre histoire de terminer la soirée dans un état convenable mais s'il tient vraiment à y égarer quelques plumes, c'est encore lui que ça regarde. Mickey n'a pas besoin de grand-chose pour laisser ses poings et le reste parler, un rien suffit même à allumer la mèche et à déclencher ce qu'il évacuait autrefois à peu près proprement sur un ring – un à peu près dont il ne reste plus rien, aujourd'hui.

L’ancien champion se dit qu'il passera encore ses nerfs sur un pauvre type qui l'aura bien cherché sans que cette situation ne soit vraiment grisante pour lui tant elle devient habituelle, mais cette soirée pourrait être plus intéressante qu'il ne le pense à en juger le fait que sa route croise enfin celle du commentateur qu'il n'a pas manqué de maudire durant les trois dernières années. C'était sans doute lui accorder trop d'importance et lui refiler un rôle que d'autres n'ont également pas hésité à endosser pendant la tourmente qui était la sienne, mais il se rappelle encore précisément de l'intervention de Rhett Hartfield pour la simple et bonne raison qu'elle était tombée au pire moment qui soit. Ce n'était peut-être qu'un coup parmi d'autres dans sa carrière de commentateur mais Mickey n'en éprouve pas moins une rancœur tenace à son encontre, pour tout ce que ses mots ont pu détruire à l'époque. Peut-être aussi qu'il s'attendait à un peu plus de solidarité entre sportifs – peut-être oui, mais il n'a pas tardé à comprendre dans quel milieu de requins il évoluait. Là où le malheur des uns fait forcément le bonheur des autres, et notamment de ses concurrents directs qui ne voyaient à partir de là qu'une flopée de titres et de ceintures à lui ravir. « T’en as pris, là ? De la drogue ? Ou tes pupilles sont naturellement rétrécies parce que t’es pas content ? » Une question le faisant tout au plus hausser un sourcil, alors qu'il se plairait presque à lui demander d'être un peu plus précis. C'est vrai après tout, Mickey touche à tellement de saloperies que le terme drogue est presque devenu trop vague en ce qui le concerne, tant il peut englober de choses. « Qu’est-ce que ça peut te foutre ? » il lance avant de siffler une gorgée de whisky, réalisant alors que son verre est déjà vide. Sa réponse tend à souligner que ce n'est plus son problème, tout comme ce n'est d'ailleurs plus le problème de personne car il n'y a plus rien à raconter sur son compte, plus aucun potin à faire circuler ni gros titre à monnayer sur son dos. Mickey n'est plus rien lui-même, ou seulement un ancien champion tombé bien trop bas pour qu'on puisse le sauver de ses démons une seconde fois. C'est déjà trop tard pour lui, ses consommations sont à présent bien trop ancrées dans son quotidien et ses pupilles naturellement rétrécies sont aussi la preuve qu'il ne pourrait pas tirer plus dangereusement sur la corde. « Tu veux peut-être aussi savoir combien de lignes j’ai snifé aujourd’hui ? » Pourquoi ne pas tenir les comptes oui, même s'il doute qu'une telle information puisse réellement intéresser son interlocuteur. Celui-ci souhaite surtout contempler l'épave qu'il est devenu et s'en amuser, puisque c'est apparemment son truc de revenir constater les dégâts après coup et de se satisfaire d'une vie brisée. Rhett l'avait même enterré avant l'heure, alors peut-être est-il déçu de le voir bien vivant et prêt à lui faire payer son implication toute relative dans ce qui fut pourtant une véritable exécution médiatique.

« Toutes les fois. » La mâchoire du boxeur se contracte face à son rire alors qu'il se jure d'effacer très rapidement ce dernier. Il n'a étrangement pas cherché à retrouver Rhett lui-même ou à envoyer quelqu'un faire le sale boulot à sa place pendant ces trois ans, car il était au fond de lui convaincu que le ciel finirait par lui envoyer le Hartfield sur un plateau d'argent. Mickey avait aussi bien assez de comptes à régler ailleurs pour ne pas en plus partir en quête du fameux commentateur mais il était tôt ou tard acté que ces deux-là finiraient par se rencontrer, lui n’en a en tout cas jamais douté. « C’est à peine si je connaissais ton prénom, redescends. » C'est à peine si quiconque le connaissait à l'époque en vérité, car ce n'est certainement pas ce que le monde de la boxe a retenu de lui en priorité. « Mon prénom n’a jamais été important sur un ring, et tu le sais bien. » Mickey n'a d'ailleurs pas le souvenir que quelqu’un l'ait déjà appelé par celui-ci en dehors de Barry puisqu'il était avant tout reconnu comme Scar ou Reeves la machine. Son surnom était sa seule vraie étiquette et celle-là au moins, il ne doute pas que son interlocuteur s'en souvient. « J’ai retenu le tien moi par contre, Garett » il énonce dans un large sourire railleur, sans pouvoir s'empêcher de penser en silence qu'il lui va bien au teint. Quel dommage qu'il doive prochainement amocher celui-ci, une issue de plus en plus inévitable à l'image de ses poings le démangeant de plus en plus sérieusement. « C’est parce que t’es susceptible à ce point que t’as décidé de faire dans la boxe, alors ? » Il ne la ferme donc jamais sa grande gueule, trouvant même encore le moyen de rire tout en se heurtant au regard assombri du boxeur. « Pauvre con. Tu connais rien à ma vie. » Non, et les raisons l'ayant poussé à enfiler des gants sont bien la dernière chose qu'il se plaira à lui confier. Il ne mérite rien ce type, ou seulement une bonne dérouillée pour lui faire passer l'envie de s'esclaffer.

Sa main est retirée aussi vite qu'elle avait été posée et Mickey sourit à son tour en constatant que ce simple contact aura suffi à le calmer. Oh, s'il avait su il aurait fait courir ses doigts le long de ses traits bien plus tôt mais il faut bien qu'il se familiarise avec ce visage avant de l'esquinter, c'est sa façon à lui de marquer son territoire sur celui qui verra ensuite ses poings de très près. Car c'est bien l'idée à présent, il ne compte pas laisser Rhett filer sans lui avoir montré ce qu'il en coûte de se foutre de lui car ses petites provocations ne resteront pas impunies, c'est une garantie que Mickey peut déjà lui offrir. « T’oserais pas. Sans petit ring, sans petit arbitre, sans tes précieuses règles, t’oserais pas lever le petit doigt. » Il emmerde les règles et il l'emmerde lui aussi, bien décidé à lui prouver qu'il n'aura jamais besoin du moindre foutu ring pour oser le toucher. Le monde autour n'a là aussi aucune importance, pas plus que la menace d'être évincé pour de bon de ce bar s'il y laisse encore éclater sa violence car Mickey se fout du cadre, et de tout ce qu'on pourra en dire. Rhett fait bien trop le malin ce soir pour qu'il ne s'y casse pas le nez lui aussi, c'est même un service que Mickey considère lui rendre afin qu'il calcule un peu mieux de qui il viendra se moquer la fois prochaine. « Tu devrais continuer de rêver de moi, c’est le mieux qui puisse t’arriver maintenant. » La seule chose de sûre est que le boxeur frappera le premier, surtout si son interlocuteur veut encore se convaincre que leur échange en restera là et que les choses ne s'envenimeront pas pour de vrai. Ce serait très mal le connaître car Mickey n'a jamais rien réglé autrement qu'en usant de ses poings, sa façon à lui de clôturer un différend. « Ah ouais, tu crois ? Le dernier type qui l'a pensé a fini avec des dents en moins, il aurait même pu s’en faire un collier. » Il n'a même qu'à demander aux gens autour, le gars en question ne parvenait plus à mettre un pied devant l'autre à la fin et la légende raconte que le boxeur a même gardé l'une de ses dents comme trophée. « Ça te tente toi aussi ? » il questionne comme s'il lui laissait encore le choix et l'occasion d'y échapper, alors que plus aucun retour en arrière n'est possible à ce stade. « Dis-moi juste, tu passes encore à la télé ? Que je sache comment te refaire le portrait pour que tout le pays en profite. » Car tant qu'à faire, il aimerait s'assurer de faire les choses bien et pas seulement de lui casser la figure parce que les faits l'exigent – des faits qui ont bon dos, ici. « Parce que ça.. » Et puisqu'il n'est pas du genre à s'annoncer avant de cogner, son poing vole déjà en direction de ce visage que Mickey s'était promis d'abîmer, lui décrochant un premier coup directement sur le nez. Classique celui-là, tout le monde est voué à passer par là avec lui avant que la suite ne s'enclenche et que sa fureur ne frappe plus durement. « Je suis pas sûr que ça laissera assez de marques, quand j’y pense. » Il peut faire mieux, bien sûr qu’il le peut et il s'y emploiera dès que Rhett vrillera à nouveau son regard vers lui. « Je lève assez le petit doigt pour toi là ? » Peut-être pas et ça tombe bien, puisque le boxeur peut lui assurer qu'il n’a encore rien vu.

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Message(#)(mickey) a solitary spark and wars begin EmptyMer 28 Déc 2022 - 12:34

tw. aïe (violence)

Il sait ce qu’il fait, Rhett. Beaucoup le considèreraient comme totalement fou, à parler ainsi à Mickey, mais il sait très bien où ce genre de discussion va le mener. Sans doute qu’il le fait justement pour cette raison, d’ailleurs: attaquer là où ça fait mal, naviguer de coup bas en coup bas, afficher le genre de sourire qu’on déteste voir sur le visage d’un antagoniste. Il sait d’autant plus à quoi il joue qu’il aurait lui aussi foncé tête baissée dans le piège, s’il avait été à la place de Mickey. Mais puisqu’il est à la place de Rhett, il sait même une chose de plus: ce piège n’a rien d’élaboré, il ne fait que les envoyer tous les deux dans une escalade de violence. La fin n’est pas scriptée, et peut-être que là aussi, il aurait dû prévoir une issue de secours, après lui avoir cherché des emmerdes au point où l’ancien boxeur voudra sa peau. Rhett peut se défendre, il a le gabarit et l’attitude pour, mais il n’a certainement pas la moindre expérience professionnelle: justement, on a toujours tout fait pour ne pas lui apprendre à viser correctement, pour ne pas risquer qu’il fasse davantage de dégâts encore. « Pas avec ceux qui aiment vivre dangereusement. Mais ils le regrettent souvent après. » Il gronde, Scar, et au lieu de faire trembler Rhett, cela lui donne uniquement l’envie de continuer et de creuser toujours plus loin et toujours plus profondément dans ses failles. Il veut savoir jusqu’où il peut aller, en témoigne l’éternel sourire qui lui sert de réponse, quand il décide de ne pas répondre verbalement, jugeant que leur discussion escaladerait bien trop rapidement et que cela finirait par nuire à leur petit jeu.

Au contraire, d’ailleurs. Il se plaît à changer de rôle, il se plaît à le questionner sur des sujets tabous que jamais ô grand jamais il n’aurait abordé de lui-même, avant qu’il chute aussi pathétiquement qu’Icare. « Qu’est-ce que ça peut te foutre ? » - “Ça veut dire oui ?” Ça lui en touche une sans bouger l’autre, en réalité, de savoir si oui ou non il a consommé. Ce ne sont pas ses affaires et cela ne changera jamais rien à sa vie, mais c’est sa curiosité qui demande. Il veut savoir si on devient un junkie une fois qu’on a chuté ; il veut savoir si les tabloïds vont adorer suivre sa descente aux enfers, lui qui déjà n’arrive pas à imaginer la moindre autre issue possible à sa vie. Mickey porte son verre à ses lèvres. Il pue l’alcool à plein nez (le verre et Mickey). Peut-être qu’il n’a pas pris de drogue, mais il ne passerait certainement pas un alcootest de façon positive. « Tu veux peut-être aussi savoir combien de lignes j’ai snifé aujourd’hui ? » Rhett avant ses coudes et son torse sur la table, tendant presque littéralement la joue pour se faire battre. “Et où tu caches tout ça, aussi ? J’ai un copain flic, je suis sûr qu’il adorerait entendre tout ça, lui aussi.” Il n’a pas d’ami dans la police et il est encore moins une taupe ou un vendu, mais peut-être qu’il se découvre une passion pour jouer des rôles, après tout.

« Mon prénom n’a jamais été important sur un ring, et tu le sais bien. J’ai retenu le tien moi par contre, Garett » Et bien sûr qu’il sourit, Rhett. Bien sûr que son ego est flatté malgré tout, de savoir que quelqu’un a pris le temps de chercher son petit nom sur internet et qu’il en a même eu l’initiative. Bien sûr que cela lui plaît de le savoir, bien sûr que le moment est tout à fait malvenu pour avoir une telle réaction, aussi, alors qu’il a l’impression d’avoir gagné ce duel en un simple claquement de doigts. Il n’en est rien, bien sûr. “Adorable.” Il raille à son tour, désormais curieux de savoir à quel point Mickey a pu faire ses devoirs et tenter de piocher des informations à son sujet sur internet. Mais peu importe à quel point il trouve sa déclaration adorable, Rhett n’arrête pas moins de jouer au plus con, et c’est un jeu dans lequel il est terriblement doué, surtout avec une personne aussi à cran que Mickey face à lui. Il répond à la moindre de ses perches, et pour le Hartfield cela a tout de jouissif. Il n’est pas sur le terrain, personne ne le privera de match pour son attitude. « Ah ouais, tu crois ? Le dernier type qui l'a pensé a fini avec des dents en moins, il aurait même pu s’en faire un collier. Ça te tente toi aussi ? » - “C’est le genre d’histoire vieille de dix ans que tu continues de raconter pour amuser la galerie ?” Rhett n’y croit pas une seule seconde, et une fois de plus il en faudrait davantage pour le faire reculer ou même revenir sur ses paroles. Mickey a des ressources, il lui en mettra une bien placée tôt ou tard, mais au-delà de ça Rhett est simplement curieux de savoir jusqu’où il pourrait aller, parce qu’en retour il s’appliquera à lui rendre le moindre de ses coups avec justesse.

« Dis-moi juste, tu passes encore à la télé ? Que je sache comment te refaire le portrait pour que tout le pays en profite. Parce que ça.. » Parce que ça, c’est déjà le bruit du poing de Mickey qui s’écrase contre son nez, avant que Rhett ait eu le moindre réflexe d’esquive. S’il avait moins bu, peut-être qu’il aurait eu sa chance, mais pour l’heure il a comme seul réflexe de le maudire d’avoir voulu frapper un tel endroit. Non, Rhett ne passe plus à la télévision mais oui, bien sûr qu’il tient à son image et à sa belle gueule ; et ça, tout le monde le sait. Il porte une main contre son nez, comme pour s’assurer qu’il est toujours bien là, à défaut de pouvoir jauger les dégâts à vue d'œil. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il n’avait pas senti de sang couler contre sa peau depuis longtemps, et il n’a même pas besoin d’observer ses doigts à la délicate couleur grenat pour le savoir. “Espèce de connard.” Il jure et il s’énerve d’une situation qu’il a pourtant sciemment provoquée. « Je suis pas sûr que ça laissera assez de marques, quand j’y pense. » Rhett lui décoche un regard noir, son sang déjà en ébullition. « Je lève assez le petit doigt pour toi là ? » - “Arrête de faire le putain de malin.” La seule raison pour laquelle Rhett l’a poussé à lever le petit doigt, c’est pour pouvoir en faire de même à son tour et lui donner une excuse, raison pour laquelle il est le premier à oublier l’existence même de son nez en sang pour se concentrer sur la suite et la table qui fait basculer sous le coup de la colère, ses poings n’ayant déjà plus que pour seul objectif de caresser son visage. Lui aussi, il rêve d’un foutu collier de dents, et peut-être que c’est pour pour cette raison qu’il prépare le terrain à sa façon, choisissant plutôt de profiter de ses quelques centimètres supplémentaires pour viser sa tempe dans un crochet de la droite. Il mentirait s’il disait agir selon une quelconque stratégie alors qu’il se contente de frapper où il le peut, quand il le peut, leur petit jeu ayant rameuté le bar tout entier autour d’eux alors que quelques braves volontaires tentent de les calmer avec des mots que le Hartfield n’entend même pas. Bientôt, il le sait, on les fera tous deux sortir du terrain, et le jeu sera terminé. “Des accolades sur le terrain ont déjà été plus brutales que ça.” Son précieux nez, son précieux visage, on y a touché à maintes et maintes reprises, ses mots ne sont qu’une maigre exagération de la réalité. Il sourit comme s’il avait gagné alors qu’il n’en est rien et le sang continue de couler jusque dans sa bouche, colorant théâtralement ses dents de rouge. Il frappe au même endroit, lâche qui sait que maintenant que la zone a été mise à mal, la douleur n’en deviendra qu’un peu plus véritable à chaque nouveau coup. “C’est tout ce que t’as ? C’est pathétique.” Il souffle, son visage tout près du sien alors qu’il jurerait pouvoir sentir son souffle. Et déjà, on les éloigne à nouveau, un homme ayant décidé d’être réduit en bouillie s’étant posé entre eux, ses deux mains tendues pour essayer de tenir les deux hommes à autant de distance que possible. Il est amusant.
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Message(#)(mickey) a solitary spark and wars begin EmptyMer 4 Jan 2023 - 20:06


☾ a solitary spark and wars begin
You got nothing else to lose, if you only lose your mind. When pleasure's at a shallow 'cause there's trouble to the deep, you be dustin' with the devil while is sweeps you off your feet. I tell you little secret. Don't get mad, get even you just wait and see what I got in store for you. Rolling dice, they lucky 'cause they roll you all the time.
@RHETT HARTFIELD ☆ MICKEY REEVES
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tw: violence physique (et verbale meh.)

Bien sûr qu’il a consommé avant de venir, c’est le jour où il sortira de chez lui sans sa petite dose qu’il y aura des choses à dire car Mickey se défonce aujourd’hui comme il respire, sans que rien de tout cela n’étonne plus personne. Il n’a simplement pas eu la main aussi lourde que d’autres jours où la poudre se devinerait presque au coin de son nez car ce soir, c’est aussi sur la boisson que l’ancien champion est bien décidé à se lâcher. Une autre mauvaise habitude bien ancrée chez lui, en admettant qu’il en existe encore des bonnes. « Ça veut dire oui ? » Il ne l’aura pas son petit scoop, quand bien même ce genre d’information ne doit plus intéresser personne et Rhett le premier. Mais chaque occasion est bonne pour insister et le pousser à bout, le boxeur commence à voir clair dans son sale petit jeu et le moins que l’on puisse dire c’est que le commentateur sait comment jouer avec ses nerfs. « Ça veut dire que je t’emmerde. » il grogne entre deux gorgées de whisky et ce n’est pas l’envie qui lui manque de lui briser son verre sur le crâne. À croire qu’il n’en a jamais assez ce type, et qu’à défaut d’avoir été aux premières loges pour le regarder sombrer trois ans plus tôt il tient à tout prix à s’en délecter aujourd’hui. Au nom de quelle satisfaction au juste, Mickey n’en sait rien. Il n’a pas la moindre idée de ce que ça lui apporte mais il sait par contre mieux que personne à quoi il s’expose, car Rhett aura sacrément de la chance s’il lui reste de quoi tenir sur ses deux jambes à la fin de la soirée. « Et où tu caches tout ça, aussi ? J’ai un copain flic, je suis sûr qu’il adorerait entendre tout ça, lui aussi. » Tout comme Mickey adore entendre ce genre d’histoire, dont il se plait même à rire ouvertement comme s’il ne risquait jamais d’ennuis de ce côté-là. Qu’il ramène donc son copain flic la prochaine fois en admettant que ce dernier existe, il pense avoir pour le coup l’une des meilleures cachettes de cette ville et cela bien sûr en toute modestie. « Oh génial, tu crois qu’il s’entendrait bien avec mon cousin flic ? » Un cousin qu’il tient autant que possible à l’écart de sa vie de débauche même si Jackson est bien conscient de la dérive qui est la sienne, car il serait en même temps difficile de l’ignorer. Cette référence lui sert juste à montrer que l’argument des flics ne l’atteint pas alors Rhett peut remballer ses petites menaces, ou peu importe ce dont il s’agit. « Trouve autre chose. » Pour le faire trembler, oui, qu’il se creuse donc la tête et trouve sa véritable faiblesse si tant est qu’il le puisse.

L’insolent commentateur ferait même bien de se sentir privilégié car Mickey n’a certainement pas retenu les prénoms de tous ceux ayant tenu un rôle dans sa débâcle médiatique, tant ils ont pu être nombreux à l’époque. Il est resté dans l’ignorance de la plupart des émissions et des articles le concernant mais il n’aurait pas pu oublier ce visage, ni le charmant petit nom qui y était associé. « Adorable. » C’est lui qui sera adorable quand il lui aura éclaté la figure et que les traces laissées par ses poings coloreront ses traits harmonieux, Mickey est prêt à le jurer. Il ne doit pas tenir tant que ça à sa jolie figure pour le chercher autant, à moins qu’il ait toujours rêvé d’une rhinoplastie et n’ait pas trouvé mieux que d’aller se frotter à un boxeur tempétueux pour ça. Ce qu’il cherche de toute façon Rhett finira par le trouver, ce ne sont pas les gens autour qui l’en empêcheront car tout le monde ici a compris depuis longtemps qu’il ne fallait pas se mettre en travers de son chemin. Tout le monde, à l’exception du dernier gars lui ayant tenu tête en préférant croire que sa réputation était très largement accentuée. « C’est le genre d’histoire vieille de dix ans que tu continues de raconter pour amuser la galerie ? » Ça l’arrangerait sûrement bien que cette histoire ne lui serve aujourd’hui qu’à se faire mousser, comme si l’ancien champion avait sérieusement besoin de ça. Il se contente de l’avertir à sa façon, gardant pour lui le reste des règlements de comptes qui lui sont attribués car il en a de toute façon oublié la plupart, cognant à droite puis à gauche sans jamais prendre le moindre recul sur les choses. « Le gars est encore à l’hosto, j’ai entendu deux ivrognes en parler l’autre jour. Et tu connais pas la meilleure ? » Car non, l’histoire ne s’arrête pas là sinon ce n’est pas très amusant. « Il aura peut-être besoin d’un dentier l’enfoiré. » Alors qu’il doit être à peine plus vieux qu’eux, et tout ça pour avoir ouvert sa bouche là où il ne fallait pas. Ses dents restantes doivent désormais se battre en duel et ça le fait bien rire Mickey, lui qui n’a aucun mal à se réjouir du malheur qu’il peut causer comme ce type avait pu ouvertement se réjouir du sien. Un rire ignoble attirant l’attention de quelques clients autour, comme si leur affrontement à venir ne leur garantissait pas déjà la plus soudaine des mises en lumière.

L’instant d’après le premier coup est déjà donné et Mickey a cette fureur dans les yeux laissant deviner que le pire est encore à venir, ce qui est d’autant plus vrai quand il a le luxe de lancer lui-même les hostilités. « Espèce de connard. » Oh, comme il est jouissif de voir le sang teinter sa peau et son interlocuteur fulminer de cette façon. Il voudrait lui rappeler qu’il a cherché ce qu’il vient de récolter mais Rhett le sait en principe déjà, car ce n’est pas comme si la menace de ses poings ne planait pas au-dessus de lui depuis déjà plusieurs minutes. Mickey espère que ça fait mal bien sûr, c’est même son souhait le plus cher alors qu’il s’empresse de vérifier que sa réaction était à la hauteur des attentes du commentateur. Alors, est-ce qu’il le croit toujours incapable d’agir en dehors d’un ring ? « Arrête de faire le putain de malin. » Jamais. Il continuera de le suivre dans ce jeu débile aussi longtemps qu’il le faudra car c’est personnellement tout ce qui l’anime, et l’une des rares choses lui permettant de se sentir à peu près vivant. « T’as cherché la merde avec la mauvaise personne, je t’avais prévenu. » Mais il n’a rien écouté, préférant se convaincre que l’homme face à lui ne toucherait jamais au moindre de ses cheveux. C’était pourtant bien mal le connaître. « Regarde dans quel état tu me mets, hein. » Il suffit de regarder ses yeux pour comprendre que la machine est lancée et que Scar est officiellement réveillé. « À cause de toi on va encore dire que je sais pas me contrôler. » Et ça l’amuse plus qu’autre chose, pour tout dire. Encore un établissement dont il finira blacklisté, la routine en ce qui le concerne et quand il ne restera plus aucun bar pour l’accueillir, Mickey n’aura plus qu’à se terrer dans le sien. Sa femme détesterait le voir comme ça tout comme elle détesterait le voir prendre des coups, à l’image de celui lancé directement contre sa tempe que Mickey ne tente même pas d’esquiver. « Il sait se battre le commentateur, voyez-vous ça. » Qu’il n’hésite pas à frapper plus fort encore, Mickey le lui rendra en conséquence car ces combats n’auraient rien de plaisant s’il devait être le seul à cogner. Un second coup lui parvient au même endroit, assez fortement pour le faire légèrement reculer avant qu’il ne revienne à la charge de son côté en visant cette fois la mâchoire de son adversaire d’un soir. Plusieurs clients s’agitent autour d’eux, certains tentant même de maîtriser ce qui peut l’être sans que l’un et l’autre n’y prêtent un seul instant attention. « Des accolades sur le terrain ont déjà été plus brutales que ça. » Qui fait le malin là, il aimerait bien le savoir. « Je vais t’en donner moi, des putain d’accolades. » il fait entendre entre ses dents alors que sa tête semble déjà prise dans un étau après les coups encaissés. Pas de quoi le calmer bien au contraire, tout ça ne fait même qu’exciter la bête. « C’est tout ce que t’as ? C’est pathétique. » Mickey s’imprègne de son souffle mêlé au sien, son sourire comme son regard trahissant son envie d’en découdre toujours plus. C’est sans ménagement qu’il repousse après ça l’homme valeureux s’étant interposé entre eux car il finira par recevoir un coup lui aussi, à trop vouloir jouer les héros. Non pas que Mickey s’en excuserait, bien au contraire mais il a assez à faire avec le Hartfield.

Et sans même calculer quoi que ce soit, sa main le saisit férocement au cou pour mieux le plaquer contre le mur le plus proche. Son regard noir ancré dans le sien semble aussitôt le défier et Mickey profite de sa position pour viser le ventre du commentateur avec une montée de genou bien placée – en lui faisant presque la faveur de ne pas viser autre chose, un peu plus bas. Il veut le voir souffrir, il veut le voir plus bas que terre comme il l’a lui-même été trois ans plus tôt, lorsque les gars comme Rhett n’avaient aucun scrupule à lui marcher dessus. « Tu mériterais que je te tue. » Il en a après tout rêvé plus d’une fois, sauf que ce serait rendre les choses beaucoup trop simples. « Mais je vais faire mieux que ça. » Sa main cramponne toujours sa gorge tandis que la seconde se charge de frapper cette fois dans les côtes, d’une force telle que même le plus solide des adversaires s’en retrouverait momentanément plié en deux. Mais il est robuste Rhett, il n’a aucun mal à lui accorder ça tout comme il attend déjà patiemment sa riposte. « Tu vois ce que ça fait de s’acharner sur un homme à terre ? » Il n’est pas encore à terre mais l’idée est là, Mickey n’hésite pas à enchaîner les coups de la même façon qu’ils se sont tous mis sur son dos à l’époque, en tirant tout le jus possible de sa minable dérive. « Allez à toi maintenant, sale enflure. » il ordonne, prêt à encaisser tout ce qui se dirigera contre lui en retour car l’ancien champion ne craint rien, et se nourrit même de cette violence dans un sens comme dans l’autre. Et il se fiche éperdument de savoir que le gérant du bar s’apprête très certainement à les mettre dehors, car lui non plus ne se gênerait pas pour dégager deux chiffonniers s’ils venaient à se battre dans son établissement. Les règles du jeu Mickey les connaît, depuis le temps.

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Message(#)(mickey) a solitary spark and wars begin EmptyMer 11 Jan 2023 - 1:41

Les mots n’ont de cesse de monter au gré des insultes filant de part et d’autre de la salle, les maigres menaces de Rhett tombant à l’eau à la seconde où Mickey utilise le cinquième as de sa manche: un pseudo cousin policier. Et bien que l’australien ne croit pas une seule seconde en cette théorie, elle a au moins le mérite de lui clouer le bec, geste auquel il ajoute un enième regard noir, appréciant moins que jamais l’idée de le laisser prendre du terrain alors qu’il n’est rien, et surtout personne. « Regarde dans quel état tu me mets, hein. » Il se met dans un état pas possible, oui, comme d’habitude. Mickey n’est pas le premier à le lui dire, mais il n’est certainement pas celui dont il écoutera les mots, pas alors qu’il ne le fait déjà pas lorsqu’ils viennent de ses proches. “Tu vas finir bien pire.” qu’il continue de dire, pour garder la face, pour se donner un objectif aussi. Il veut véritablement avoir sa peau, ce n’est pas une mise en scène, mais force est de constater qu’il ne fait peut-être pas le poids face à un champion de boxe qui a quitté le feu des projecteurs il y a moins longtemps que lui. Ce sont ce que les premiers coups qu’il prend tendent à lui dire, quand bien même Rhett n’hésite pas une seule seconde avant d’y répondre, trouvant à son tour avec force la chair de Mickey. « Je vais t’en donner moi, des putain d’accolades. » Maintenu contre le mur, retenu d’une main autour de son cou, Rhett sourit par pur instinct de protestation. Il sourit parce qu’il sait que cela l’enragera un peu plus encore, même s’il a déjà une vie dégagée sur son visage en sang, alors que celui de Mickey se porte parfaitement ou presque. Il sourit parce qu’il le peut encore, maintenant qu’il reprend brièvement son souffle, ne tentant même pas de rejeter le goût de fer dans sa bouche.

Tout sourire disparaît pour de bon lorsque Mickey lui décoche un coup dans le ventre, le laissant se replier sur lui-même par réflexe. Son souffle coupé le fait paniquer un instant alors que son corps tout entier entre dans un bref état d’urgence, ne comprenant sans doute pas ce qu’il lui arrive soudainement. Il n’avait pas anticipé un tel coup et, déjà, il regrette de ne pas l’avoir initié en premier. « Tu mériterais que je te tue. » De tels mots font nerveusement rire le Hartfield. “Déjà essayé.” Ca veut dire qu’il n’est pas franchement original, Reeves, et Rhett se serait attendu à mieux de sa part. Il parle dans sa barbe, utilise le maigre souffle retrouvé pour débiter des conneries, énième preuve qu’il n’a aucune notion des priorités, ou même d’instinct de survie. Il n’est pas prêt de s’excuser, et encore moins de rebrousser le terrain. « Mais je vais faire mieux que ça. » La main autour de sa gorge le force à se redresser, les yeux de Rhett rencontrant brièvement ceux de Mickey, une seconde avant qu’il frappe ses côtes avec une force qu’il jurerait être décuplée. La douleur est d’autant plus intense que Mickey frappe, sans même le savoir, à l’exact même endroit où Dominic lui avait entaillé la chair sur quelques centimètres. S’il était croyant, il penserait qu’un Dieu, là-haut, tente de lui faire comprendre qu’il doit arrêter de jouer au con. Puisqu’il ne l’est pas, il se contente de grogner plus que jamais à cause de la douleur, maintenant retombé au sol et simplement appuyé sur ses genoux, sa main contre la plaie. “T’es qu’un lâche.” Il voit rouge à cause de la douleur décuplée sans que ce ne soit dû à la précision ou la force des coups de Mickey. Pas de la façon dont on pourrait l’entendre, du moins. Il s’est contenté de remuer le couteau dans la plaie, presque au sens propre du terme, et ce sans même le savoir. « Tu vois ce que ça fait de s’acharner sur un homme à terre ? » - “Connard” Le vocabulaire de Rhett ne se compose plus que d’insultes, peu variées mais lourdes de sens. Il crache du sang contre le sol du bar, n’en étant sûrement plus à ça près.

« Allez à toi maintenant, sale enflure. »
Certainement pas, non. Dehors, le spectacle est terminé.

Rhett relève les yeux vers un homme qu’il assimile être de la sécurité, ou quelque chose qui s’en rapproche. Il voudrait lui dire qu’il n’est pas vraiment doué dans son rôle, et encore moins rapide, mais ses pensées vaquent ailleurs et il n’a pas la force de formuler des mots en rapport avec ses remarques. Il sent déjà que la plaie contre ses côtes est rouverte mais ne fera certainement pas le plaisir à Mickey de le lui dire ou lui montrer. C’est en grognant une fois de plus qu’il se relève difficilement, ses côtes en feu, son t-shirt souillé. Et qu’importe. Rhett a l’habitude de nier l’évidence, alors il sourit aussi simplement que cela, son expression à peine brouillée par la douleur. C’est pourtant sa main du côté opposé à celui que Mickey a visé qu’il repose contre son épaule, pouvant presque faire mine d’être amical à son égard. Il a le sourire pour, il a le geste affectueux qui lui fait poser toutes ses mains par-dessus son épaule. Il a tout, sauf les intentions, et encore moins les mots qui vont avec, en prouvent ceux qu’il lui murmure en se penchant à hauteur de son oreille. “Tu devrais me tuer avant que j’en ai l’occasion de mon côté. Parce que j’te raterai pas.” Ce n’était qu’un test, une expérience, un avant-goût. Cela ne devrait même pas compter. Bientôt, Rhett est certain qu’il n’aura plus rien à perdre, et c’est justement à partir de ce moment-là que tout homme devient plus dangereux que jamais. Sa main glisse et retrouve le long de son propre corps, il décoche un dernier regard noir à l’agent de sécurité avant de prendre la direction de la porte, certain que l’homme vérifiera que lui et Mickey prennent des chemins différents. Il attendra de toute façon devant le bar, ne voulant pas s’offrir en spectacle à un taxi, et comptant plus que jamais sur Hassan pour lui sauver la mise une fois de plus.

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Message(#)(mickey) a solitary spark and wars begin EmptyJeu 12 Jan 2023 - 21:12


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tw: violence physique

Tout ça l'amuse beaucoup trop, à croire qu'il a attendu toute la soirée de pouvoir se défouler sur quelqu'un et de se faire cogner en retour. C'est un combat de plus pour Mickey qui ne les dénombre plus à présent, bien trop habitué à ce que les choses dégénèrent dans ce sens car ses différends, l'ancien champion n'a jamais appris à les régler d'une quelconque autre façon. Avec lui le dialogue est rarement permis car pour ça, il faudrait déjà que son état lui permette de conserver un minimum de calme et de self control, que le boxeur a abandonné il y a bien longtemps. Ceux qui le cherchent ont l'assurance de le trouver, c'est aussi simple que cela et la dureté des coups donnés ainsi que sa détermination à écraser son adversaire dépendent beaucoup de son historique avec ce dernier – ce qui en dit assez long sur ce qu'il compte investir de sa personne dans cette rixe avec Rhett. Disons que Mickey ne sera satisfait que lorsqu'il aura laissé les dignes traces de son passage sur le commentateur, son objectif n'est officiellement plus d'effacer ce maudit sourire de sa figure car ce serait presque lui faire une fleur, et lui accorder aussi peu d'importance qu'un type lambda qui l’aurait juste regardé de travers. Son compte l'ancien champion rêve de le lui régler depuis trois ans et il ne laissera pas passer sa chance, aussi court puisse être le temps devant lui pour y parvenir avant d'être proprement jeté d'ici. Il n'auront peut-être l'occasion que d'échanger quelques coups alors autant veiller à ce qu'ils soient bien placés, et dosés juste comme il faut pour lui laisser un joli souvenir de leur rencontre. « Tu vas finir bien pire. » Mickey est presque disposé à le croire, bien conscient pourtant de sa position de force compte tenu de son expérience de boxeur et des coups qu'il a été amené à distribuer littéralement toute sa vie. Il souhaite surtout voir ce que Rhett a dans le ventre, lui qui a tout fait pour énerver la bête et pour que ce bar devienne le théâtre de leur affrontement. « J’ai hâte. » De son côté Mickey provoque et attise la fureur de son ennemi d'un soir, gratifiant même ce dernier d’un regard semblant lui dire vas-y, mets-moi en pièces si tu oses. Il n'a pas peur de recevoir le coup de trop, celui qui le sonnera plus que de raison car si ce n'est pas de cette façon qu'il sombrera en fin de soirée alors ce sera en s'enfilant sa fameuse poudre blanche, tout le monde le sait bien. Gagner pourtant l'ancien champion y tient, il ne conçoit pas un monde dans lequel il ressortirait d'un combat en tant que perdant alors il agit en conséquence, ne dosant plus rien de ce qu'il inflige à Rhett tout en attendant de celui-ci qu'il ne le ménage pas en retour. L'adrénaline de l'instant effacera toute notion de douleur, ou presque, qu'il se fichera bien de ressentir tant qu'il pourra s'assurer que son opposant trinquera un peu plus que lui.

Le tuer n'est toutefois pas dans ses plans du moment car s'acharner longuement l'intéresse bien plus que d'abréger les souffrances de qui que ce soit, Mickey s'applique donc à frapper assez fort pour faire mal et pour causer des dommages conséquents, mais jamais au point d'emmener son adversaire directement dans la tombe. Si un type ne s'est jamais relevé d'un combat avec lui ce n'est vraiment pas son problème, car l'ancien champion jure n'avoir jamais agi dans l'optique d'ôter la moindre vie et c'est encore ce qu'il s'abstiendra de faire ce soir, tenant bien trop à ce que Rhett rentre ensuite chez lui bien amoché. Le coup porté à son ventre est gratuit comme tous les autres, au même titre que celui visant son flanc dont Mickey ne mesure pas du tout l'impact, incapable de présumer qu'une plaie ne demandait qu'à être ravivée à cet endroit bien précis. Tout ce qu'il parvient à voir et à comprendre c'est qu'il a sans doute frappé là où il fallait pour atteindre proprement son adversaire, mais Rhett ne lui donne pas la satisfaction de constater davantage. « T’es qu’un lâche. » Libre à lui de le penser car de son côté, Mickey ne voit là qu'un coup de plus visiblement bien placé. Il ne se doute pas que Rhett tire lui aussi dangereusement sur la corde en cherchant la bagarre un peu partout, préférant sans doute croire qu'il a le monopole sur la chose ainsi que le plaisir de lui faire payer son imprudence comme personne n'a pu le faire avant lui. L'ancien champion serait déçu d'apprendre que ce n'est pas le cas et qu'il ne fait finalement que marcher sur les platebandes d'un autre mais qu'importe, à ses yeux ce combat a tout de légitime et les insultes qu'il reçoit ne font que décupler son envie d’aller plus loin. « Connard. » Celui-là Mickey ne l'a pas volé et il le sait bien, cette étiquette lui ayant été attribuée bien trop de fois dans sa vie pour qu'un tel mot le surprenne encore. De son côté il préfère parler d'enflure car c'est bien ce que Rhett est pour lui, un sale petit profiteur ayant surfé sur sa dérive trois ans plus tôt et méritant ni plus ni moins d'en payer le prix. On ne peut pas le déshonorer à ce point et croire qu'on ne s'exposera pas à ses représailles, Mickey peut même déjà promettre qu'ils n'en resteront pas là car ce n'est à ses yeux que le premier acte d'une vengeance qui en comptera beaucoup d'autres. Il invite par ailleurs Rhett à rendre tout ce qu'il vient de recevoir afin d’équilibrer un peu les choses, mais leur petit jeu a de toute évidence assez duré. « Certainement pas, non. Dehors, le spectacle est terminé. » Un spectacle oui, c'est bien ce que Mickey estime avoir offert aux clients de ce bar et s'il osait, il demanderait même à être rémunéré pour ça. On doit au moins leur reconnaître qu'ils ont su mettre l'ambiance ce soir, le sang craché par Rhett aura même apporté un peu de couleur au sol de l'établissement. « Juste quand on commençait à s’amuser. » il déplore dans un rire insolent balancé au nez de l'agent de sécurité qui, lui, n'a vraiment pas l'air d'être là pour rigoler. C'est lui qui décide à présent, Mickey le laisse endosser son rôle puisqu'il y tient tant et parce qu'avouons-le, ses diverses consommations de la soirée lui montent à la tête et ne le feront bientôt plus viser tout à fait droit. Il était temps que tout cela se termine, voilà ce que les clients autour d’eux doivent à cet instant tous penser.

Le sourire que Rhett affiche ne laisse dès lors rien présager de la douleur qui est actuellement la sienne et c'est une victoire ainsi volée au boxeur, qui se satisfait malgré tout de l'avoir vu à terre comme si les rôles avaient été momentanément inversés. C'est l'image que Mickey choisira d'en garder pour sa part, ignorant soigneusement la migraine se profilant à l'horizon après les coups reçus au niveau de sa tempe car pour ça, il pourrait tout aussi bien blâmer l'alcool sur lequel il aura éternellement la main trop lourde. Il rend donc son sourire au commentateur qu'il serait presque tenté de saluer comme un adversaire après un combat sur un ring, mais récolte à la place une main sur son épaule qu'il ne repousse aucunement. Le boxeur est tactile, ce n'est pas nouveau et un contact physique à ce stade n'a plus aucune chance de mal tourner, quand bien même leur petite rixe le laisserait presque avec un sentiment d'inachevé. « Tu devrais me tuer avant que j’en ai l’occasion de mon côté. Parce que j’te raterai pas. » Les mots prononcés à son oreille le font sourire plus grandement encore, sans qu'on ne sache si ce sont les menaces de Rhett ou son intention manifeste de remettre ça qui en sont la cause. S'il promet de ne pas le rater alors c'est sans doute qu'il y aura une prochaine fois, c'est en tout cas ce que Mickey choisit d’y voir car ça l'arrange bien, lui qui n'a aucune intention de laisser son opposant s'évaporer dans la nature après ça. Qu’il retourne à sa petite vie tant qu'il le peut encore car un jour, c'est juré, ils écriront la suite de ce qu'ils ont entamé ce soir. « Comme c’est mignon. » il souffle sans rien perdre de son sourire, sous le regard néanmoins méfiant de l'agent de sécurité bien décidé à les écarter au plus vite. « Considère que je t’attends déjà. » Qu'il saisisse donc l'occasion de le tuer s'il s'en sent capable car qui sait si ce n'est pas ce que Mickey attend parfois, qu'on vienne le crever avant qu'il ne parvienne à se tuer le premier. C'est bien le chemin que l'ancien champion emprunte depuis trois ans déjà et ce qui lui pend au nez chaque fois qu'il se prend à défier le monde entier, Rhett rendrait en tout cas service à beaucoup de gens s'il en saisissait l'opportunité. « T’as pas fini d’entendre parler de moi non plus, t’en fais pas. » Parce qu'ils se reverront, il ne sait pas où ni quand mais il n'a personnellement aucun doute à ce sujet. Si le destin ne se charge pas de les réunir comme ce soir alors c'est Mickey qui s'en assurera parce qu'il n'en a pas fini avec le Hartfield, certainement pas maintenant qu'il a mis la main dessus. Il compte le revoir ou bien il veut le revoir, la nuance n’a sûrement pas grande importance ici mais elle existe, malgré tout. « Fous l’camp aussi Reeves. » Il n’aura pas besoin de le lui dire deux fois car son projet est bien celui-là, Mickey considérant ne plus rien avoir à faire dans le coin et sa présence tout comme celle de Rhett n'étant de toute façon plus du tout souhaitée à l'intérieur de ce bar. « Ouais ouais, c’est bon. » il informe l'homme qui pourra se donner l'illusion après ça d'avoir fait son travail, alors que ces deux-là auraient gagné à être séparés dès le départ. L'ancien champion en profite pour dérober le verre d'un type dont il siffle le contenu sans aucun scrupule, avant de prendre la porte à son tour pour mieux partir dans la direction opposée à celle de Rhett – aussi bien parce que le vigile l'a à l'œil que parce qu'il habite de l'autre côté, la tentation de reprendre les choses où elles se sont arrêtées ne lui effleurant même pas un peu l'esprit. Il n'est même pas certain de rentrer chez lui, ne sait à vrai dire pas vraiment où il compte aller, la seule chose de sûre étant qu'il ressassera en chemin ce combat ainsi que les mots grognés d'un côté comme de l'autre. Pas son accomplissement le plus glorieux là encore, mais sa vie ne se résume désormais plus qu'à ça.



ils vécurent heureux et eurent beaucoup de bleus

:siren:

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