(Lewinett #2) Fairy tales, just a fancy word for lies…

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Message(#)(Lewinett #2) Fairy tales, just a fancy word for lies…  EmptyJeu 29 Sep 2022 - 15:19


Fairy tales, just a fancy word for lies… -- @"Charlie Villanelle"
Depuis qu’il était enfant, Cameron voyait ses parents comme le couple parfait. Ils étaient l’exemple à suivre, toujours ensemble après toutes ces années malgré leur travail prenant ainsi que quatre enfants qui leur en faisaient voir de toutes les couleurs encore aujourd’hui alors qu’ils avaient à leur tour atteint l’âge adulte. Sans forcément croire aux contes de fées, il espérait lui aussi trouver sa personne, ou du moins quelqu’un qui serait en mesure de l’endurer pour un petit bout de chemin. Il restait toutefois réaliste, les enfants Lewis étaient loin d’être connus pour leurs longues relations amoureuses et ce n’était donc pas vraiment une surprise qu’il ne soit plus en couple avec la mère d’Hannah. Même en sachant très bien que ses relations n’avaient pas tendances à se terminer d’une belle façon, par sa faute la plupart du temps, jamais il n’avait imaginé que ce serait aussi compliqué de devoir garder contact avec son ex étant donné l’enfant qu’ils avaient eu ensemble. « C’est qui Charlie? » Le ton sur lequel Lyla posait la question laissait comprendre sans aucun doute qu’il ne s’agissait pas que d’une question innocente pour faire la conversation. « Une amie. Pourquoi? » Tandis qu’il la fixait, l’air irrité, il prit le sac à dos de la petite que son ex tenait dans ses mains. « Tu es certain que c’est juste une amie? J’ai entendu son nom au moins vingt fois aujourd’hui seulement. Hannah a déjà une mère, elle n’en a pas besoin d’une deuxième. » Sac sur l’épaule, le musicien croisa ses bras sur son torse en haussant les épaules. « Tu voulais qu’on vende la maison et on l’a enfin vendue, tu peux me foutre la paix maintenant? Je n’ai plus de comptes à te rendre. Ça fait plus d’un an qu’on n’est plus ensemble, il serait temps que tu en reviennes. » La blonde ouvrit la bouche pour riposter, mais fut interrompue par la sonnette qui retentit.

Hannah vint rejoindre ses parents dans l’entrée en courant tandis que son père ouvrait la porte d’entrée pour accueillir Charlie. « Hey. Viens, entre. » Il referma la porte derrière elle tout en observant chacun leur tour les deux femmes. « Maman! » s’exclama Hannah sauf que c’est la jambe de Charlie qu’elle enlaça et non celle de sa mère. Mal à l’aise, Cameron posa son regard sur Lyla pour surveiller sa réaction. « Hahaha, très drôle. C’est moi maman ma puce. » Elle riait, mais jaune tout en voyant rouge. « Hm… Lyla, Charlie. Charlie, Lyla. » Sans même regarder la nouvelle venue, Lyla posa sa main sur la poignée de porte pour l’ouvrir. « J’avais deviné. Je viens la chercher vendredi soir comme prévu. Tu n’oublieras pas cette fois? » Sans grande surprise, elle le critiquait ouvertement même si ce qu’elle lui reprochait n’était arrivé qu’une seule fois. Il soupira et décida de ne pas perdre sa salive, ça ne servait pas à grand-chose d’autant plus qu’elle profita de ce moment pour quitter. S’il avait tout fait pour retarder la vente de la maison parce qu’il ne se sentait pas prêt à faire une croix sur sa vie d’avant, il savait aujourd’hui qu’il s’agissait de la bonne chose à faire même si ça restait un deuil à faire. « Je suis vraiment désolé, elle peut être… intense. Je croyais qu’elle serait partie avant que tu arrives. » confia-t-il en se caressant la nuque d’une main. « En tout cas, il y en a une qui est vraiment contente de te voir, elle n'arrêtait pas de te réclamer aujourd’hui. » dit-il en riant légèrement. Charlie lui avait donné le courage de s’impliquer davantage auprès de sa fille, à reprendre ses responsabilités et il lui en était reconnaissant. « Moi veux manger pomme. » Il hocha la tête tout en posant son regard sur la jeune femme. « Toi veux manger pommes aussi? J’ai pas grand-chose, on est encore dans les boîtes, mais j’ai au moins ça. Sinon je peux commander quelque chose si jamais tu as faim. » Il ouvrit la marche en direction de la cuisine où il sortit une petite assiette et un couteau pour couper des morceaux de fruit à sa fille. Lorsqu’il poussa l’assiette vers sa fille, elle saisit un des morceaux de pomme qu’elle tendit en direction de sa nouvelle meilleure amie sous le regard attendri de son père. « Elle t’aime vraiment beaucoup… » Les conséquences de son accident sur sa vie l’avaient fait douter de ses capacités parentales, mais voir Hannah heureuse en sa compagnie le rassurait toujours et la voir sourire était tout ce qui l’importait.


Dernière édition par Cameron Lewis le Mar 27 Déc 2022 - 19:59, édité 2 fois
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Message(#)(Lewinett #2) Fairy tales, just a fancy word for lies…  EmptyVen 30 Sep 2022 - 16:07

Charlie profite d’un après-midi libéré de tout travail pour rendre visite à Cameron, ou plutôt d’accepter la proposition qu’il lui a faite. Les cheveux remontés en une simple queue de cheval, elle sonne à la porte d’entrée, ses maintes jointes à son sac à main devant elle, donnant l’image d’une jeune femme ô combien bien élevée. Son sourire, lui, grandit à la seconde où la silhouette de Cameron se dessine derrière la porte, lui qui a su devenir infiniment important à ses yeux, en quelques mois à peine. « Hey. Viens, entre. » Et si elle s’avance pour l’embrasser sur la joue, comme à son habitude, son geste est mis à mal par la présence inattendue de celle qu’elle devine être la mère de l’enfant - un sombre prénom y étant bien sûr associé, mais Charlie s’en moque bien que de le retenir. « Maman! » Le fait que Lyla fonce tout droit contre sa jambe après avoir hurlé ce mot a tout pour la surprendre, mais elle ne dit rien face à l’enfant, se contentant d’accueillir sa présence avec joie, portant ses mains autour de ses cheveux qu’elle caresse doucement. “Salut Hannah.” Elle retient les surnoms en elle, bien consciente que cela déclencherait aussitôt une guerre, là où les adultes s’en tiennent sans doute seulement à une sorte de guerre froide des temps modernes. Après tout, Charlie n’a aucun mal à deviner la colère de la mère et l’impuissance du père, laquelle se joint à la sienne propre. « Hahaha, très drôle. C’est moi maman ma puce. » Maman tente de régler la situation comme elle le peut, en vain. La petite toujours accrochée à sa jambe, Charlie se relève enfin, dédiant un premier regard à Cameron et un second à l’inconnue, tout en tentant de faire bonne figure, ou tout du moins de ne pas mettre de l’huile sur le feu. « Hm… Lyla, Charlie. Charlie, Lyla. » - « J’avais deviné. Je viens la chercher vendredi soir comme prévu. Tu n’oublieras pas cette fois? » La blonde a du mal à retenir ses remarques, elle prend sur elle uniquement parce qu’elle a bien conscience que ce combat n’est pas le sien, autant que le fait qu’elle risque uniquement d’empirer les choses en s’immisçant dans leur relation. Pourtant, si Hannah a jugé bon de l’appeler maman, c’est sans doute que cela signifie quelque chose, pas vrai ? Un enfant ne saurait mentir.

La porte se referme avec fracas, face à une Charlie toujours aussi silencieuse, ce dont elle reste la première étonnée. « Je suis vraiment désolé, elle peut être… intense. Je croyais qu’elle serait partie avant que tu arrives. » Sa gêne se traduit par la nuque qu’il se gratte maladroitement, elle pose donc sa propre main contre son dos pour le caresser doucement, geste avant-gardeur de ses propos. “C’est pas grave, je sais ce que c’est.” Les gardes partagées difficiles, rester avec une personne qui un jour était tout, et le lendemain ne représente qu’un immense tas de problèmes. Les choses ont su s’arranger de son côté, alors elle espère qu’il en sera de même pour lui et Lyla, surtout maintenant qu’il est présent pour leur fille. « En tout cas, il y en a une qui est vraiment contente de te voir, elle n'arrêtait pas de te réclamer aujourd’hui. » - “Ce qui n’a rien à voir avec le fait que je t’ai promis qu’on allait faire des fraises au chocolat, pas vrai ?” Et cette fois-ci, son regard amusé et faussement accusateur retombe sur Hannah elle-même, avec qui elle est heureuse de pouvoir tisser des liens petit à petit, quand bien même cette dernière semble décider de se la jouer sain à demander un quartier de pomme sans le moindre chocolat qui soit. Charlie n’en est pas étonnée, elle qui vit la même expérience en double avec ses propres enfants.

La jeune femme accepte à son tour la proposition de pommes, éternellement amusée de la tournure que peuvent rapidement prendre les choses en la présence d’enfants à leurs côtés. Lorsqu’il précise qu’il peut tout autant prendre la peine de commander quelque chose, elle l’arrête rapidement d’un geste de la main poli, soulignant une fois de plus qu’il n’a pas à aller jusque là. Ainsi, elle se contente de poser son sac à main dans un coin et de suivre Cameron jusqu’à la cuisine, où il coupe avec tout le soin du monde les quelques rondelles de pommes demandées par sa fille. Cette dernière, sûrement pas si affamée que ça, tend le premier morceau à Charlie, qui ouvre la bouche pour l’accepter sans un mot, mais avec un immense sourire. « Elle t’aime vraiment beaucoup… » - “C’est réciproque.” Qu’elle rétorque rapidement, la bouche encore pleine, son regard attendri passant d’Hannah à Cameron sans jamais se lasser. “Moi aussi je vous aime beaucoup.” Le mot passe du singulier au pluriel, comme si de rien n’était, et de façon tout à fait naturelle.

Après avoir soufflé brièvement, Charlie attrape dans ses mains celles de Cameron, éternellement tactile, éternellement en train d’essayer de faire au mieux. “Je comprends ce qu’elle ressent, Lyla. Elle me voit débarquer de nulle part et Hannah agit comme si j’avais toujours été là…” Et elle n’en tient pas rigueur à l’enfant, bien loin de là, elle se contente simplement de statuer les choses telles qu’elles sont. Hier encore, son prénom ne résonnait pas, et aujourd’hui la voilà qui est invitée chez Cameron et qui agit avec tout le naturel du monde à ses côtés. “Elle doit se sentir remplacée ou… ou j’en sais rien, je la connais pas, je dis n’importe quoi.” Ses mots, prononcés assez bas pour ne pas perturber la contemplation d’Hannah envers ses pommes, connaissent une fin assez abrupte alors qu’elle retrouve le silence, ayant du mal à mêler la bienséance à ce qu’elle désire et ressent, elle. “Elle a sûrement besoin de temps. Maintenant que tu es plus que jamais présent pour Hannah, elle doit aussi apprendre à s’adapter à toi.” Alors, Charlie esquisse un sourire qui se veut rassurant, elle qui l’encourage encore et toujours à aller dans ce sens, à être le meilleur père qui soit pour Hannah aussi.
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Message(#)(Lewinett #2) Fairy tales, just a fancy word for lies…  EmptyDim 6 Nov 2022 - 23:58


Fairy tales, just a fancy word for lies… -- @Charlie Villanelle
« C’est pas grave, je sais ce que c’est. » Après avoir souffert de la jalousie maladive de Luke, son ex avait qui il avait été en couple pendant deux ans jusqu’à ce dernier lui donne un ultimatum en lui demandant de choisir entre la musique et lui, Cameron n’était pas du tout intéressé à subir des crises parce qu’il voyait trop souvent la mère de sa fille au goût de la personne qu’il fréquentait. Si auparavant Cameron ne se serait jamais imaginé être en couple avec quelqu’un qui avait des enfants, côtoyer Charlie depuis quelques mois lui offrait une nouvelle perspective, même si leur relation n’était qu’amicale. Il ne se faisait pas d’illusions, il savait très bien que ça pourrait être difficile pour quiconque d’accepter que Lyla demeurerait dans les parages avec Hannah qui les liait pour le restant de leur vie, mais fréquenter quelqu’un qui vivait sensiblement la même chose de son côté avait certains avantages. « C’était compliqué comme ça aussi avec Trent quand vous avez pris vos distances? » demanda-t-il dans un soupir en passant ses doigts dans ses cheveux pour dégager son front. Il n’avait pas vraiment espoir que les choses s’arrangent entre Lyla et lui, peut-être parce qu’il était principalement responsable de la tension bien présente entre eux depuis leur rupture, mais aussi parce qu’il avait de la difficulté à prendre sur lui pour s’excuser, ça ne l’empêchait pas de trouver la situation plus que lourde. Plutôt que de s’attarder trop longtemps sur le négatif, il préféra faire part à Charlie que la petite la réclamait beaucoup ces derniers temps. « Ce qui n’a rien à voir avec le fait que je t’ai promis qu’on allait faire des fraises au chocolat, pas vrai ? » Les yeux brillants, la gamine baissa légèrement la tête en souriant à pleines dents. « Nonnnnnnnnnnnnn! » répondit-elle en s’esclaffant en essayant de cacher sa bouche à l’aide de ses deux mains. « On voit qui est ta préférée, je ne me fais pas promettre des choses comme ça moi. » Il plissa les yeux et retroussa son nez en observant sa fille comme si elle était soudainement une menace pour la faire.

Dès que Lyla partait avec toute la tension que sa simple présence amenait dans la résidence, tout semblait tellement plus simple, d’autant plus lorsque le musicien regardait la vie à travers le regard innocent de sa fille de presque trois ans. Ce n’était pas toujours évident, mais la petite lui donnait envie d’oublier ses problèmes pour se concentrer sur ce qui l’importait vraiment. S’il pensait perdre son temps en allant au Death Before Decalf au début de l’année pour avoir une pause de ses parents chez qui il habitait à l’époque temporairement, il était content que Charlie ait pris l’initiative de venir lui parler. Celle qui n’était qu’une inconnue quelques mois plus tôt était aujourd’hui une des personnes à qui il tenait sans doute le plus. Considérant qu’ils ne se connaissaient que depuis quelques mois à peine, la jeune femme ne connaissait pas le Cameron d’avant, ce qui lui permettait d’être davantage lui-même en sa présence que quand il se retrouvait avec ses proches qui s’attendaient à ce qu’il redevienne tôt ou tard comme avant. Avec eux, il se sentait diminué. Avec elle, il n’avait pas besoin de porter un masque. Ou presque, puisqu’il n’était pas tout à fait honnête sur sa vie, mais ça c’était une autre histoire. « C’est réciproque. Moi aussi je vous aime beaucoup. » Spontanément, les lèvres du brun s’étirèrent en un sourire affectueux. Le « vous » n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd.

Le regard posé sur sa fille qui engloutissait les morceaux de pomme l’un après l’autre, le contact des mains de Charlie sur les siennes attira son attention. « Je comprends ce qu’elle ressent, Lyla. Elle me voit débarquer de nulle part et Hannah agit comme si j’avais toujours été là… » Il pouvait lui aussi comprendre le malaise de son ex face à ce qu’il venait de se passer alors que Charlie venait d’arriver, mais il n’approuvait pas son attitude pour autant. « Je sais… mais je ne pense pas que Hannah a besoin de voir ça pour autant. D’entendre les commentaires… C’est une éponge. » Comme quand sa sœur ne cessait de le traiter d’abruti devant elle, ce n’était qu’une question de temps avant que ce mot ne franchisse les lèvres de sa fille. Concernant Lyla, il savait qu’il avait ses torts lui aussi, qu’il avait été dur avec elle, particulièrement dans les semaines et les mois suivant son accident alors qu’il ne lui avait donné aucune chance de s’adapter au nouveau lui. Il avait préféré mettre fin à leur relation pour être celui qui la repoussait plutôt que de se faire repousser lui. Comment pouvait-il exiger qu’elle accepte sa nouvelle image corporelle quand il était lui-même incapable de regarder son propre reflet dans le miroir? « Elle doit se sentir remplacée ou… ou j’en sais rien, je la connais pas, je dis n’importe quoi. » Il jeta un coup d’œil furtif en direction de sa fille pour s’assurer qu’elle ne les écoutait pas, puis il plongea son regard dans celui de Charlie en soupirant. « Non, je pense que tu as raison. Mais ça fait plus d’un an là qu’on est séparé, il serait temps qu’elle en revienne… Je n’ai pas besoin de lui demander la permission pour refaire ma vie. Ça va être quoi quand je vais fréquenter quelqu’un? Elle va me péter un câble en exigeant que je ne vois personne quand j’ai Hannah? J’ai déjà assez d’une mère… » grommela-t-il sans se remettre en question. « Elle a sûrement besoin de temps. Maintenant que tu es plus que jamais présent pour Hannah, elle doit aussi apprendre à s’adapter à toi. » Le sourire de Charlie apaisa l’agacement qui commençait à le gagner, il sentit immédiatement ses épaules se relâcher. « T’es rendue la sagesse incarnée c’est ça? La voix de la raison. » la taquina-t-il en caressant tendrement le dessus des mains de Charlie à l’aise de ses pouces en souriant. « J’imagine que tu as raison… C’était probablement naïf de ma part de croire que ça allait être plus simple après la vente de la maison. » ajouta-t-il plus sérieusement. Lyla avait longtemps cru que ce n’était qu’une mauvaise passe entre eux, que Cameron reviendrait vers elle quand il irait mieux, peut-être réalisait-t-elle seulement maintenant que la maison était vendue que c’était réellement la fin entre eux, laissant place à la rancœur. « Tu penses que le temps va apaiser les choses? » Les années n’avaient absolument rien changé de la rancœur qu’il ressentait à l’égard de Luke. « En tout cas, merci d’être là, ça me fait du bien. » lui dit-il en lâchant une de ses mains pour caresser affectueusement son bras. Sa séparation n’était pas la seule chose qui lui causait des maux de tête en ce moment, sa situation professionnelle était de plus en plus compliquée, mais Charlie lui changeait les idées.
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Message(#)(Lewinett #2) Fairy tales, just a fancy word for lies…  EmptyJeu 10 Nov 2022 - 12:19

Charlie n’est généralement pas la dernière à foncer tête baissée dans les conflits (doux euphémisme pour dire qu’elle est plutôt celle qui les crée), mais pour celui-ci, elle est bien heureuse de pouvoir le considérer derrière eux. Les conflits sont une chose ; les conflits en présence d’enfants en sont une autre, bien différente. L’histoire de leur couple ne la regarde assurément pas, mais elle ne sait faire autrement que d’y aller de ses propres commentaires, ne serait-ce parce que Lyla elle-même l’a insérée dans le problème sans qu’elle n’ait pour une fois rien demandé. « C’était compliqué comme ça aussi avec Trent quand vous avez pris vos distances? » Il ose demander un peu plus en détails, la jeune femme ayant été la première à avouer qu’elle n’est pas étrangère ce genre de situation. Le sujet n’est généralement pas le bienvenue, mais pour le cas présent, elle ne cherche pas à le nier. En guise de prémices, elle affiche une simple moue. “On a eu du mal à définir les nouvelles barrières de notre relation. Ce n’était plus seulement question de nous deux, mais des jumeaux aussi, alors ça a rendu le tout vraiment difficile.” Mais sur ce sujet, elle ne lui apprend rien, parce que lui aussi est passé par là et elle pense même à conjuguer le tout au présent. Il passe par là et cherche encore ses marques, auprès de son ex petite-amie et de sa fille, le tout après que sa propre vie ait été chamboulée. En d’autres termes, il avance à l’aveugle dans un monde bien décidé à poser autant d’obstacles que possible sur son chemin, raison pour laquelle Charlie est bien plus admirative de son parcours et de sa force de caractère plutôt que réprobratrice quant à certaines difficultés encore omniprésentes. “Je pense que tu vois le genre.” Elle finit par ajouter, dans un rire en demi-teinte. La seule raison pour laquelle elle ne veut pas aborder davantage le sujet, c’est parce que cela serait lui donner davantage d’importance et, avec elle, la possibilité de plomber l’ambiance.

Déjà, c’est Hannah qui appe toute son attention, laissant le sourire de la jeune mère grandir aussitôt en quelque chose de bien plus naturel. « Nonnnnnnnnnnnnn! » Elle rétorque au beau milieu d’une véritable pièce de théâtre, aussi amusée que faussement gênée par le mensonge qu’elle chantonne à grande voix. Charlie a l’impression de retrouver ses propres enfants dans de telles réactions, et cela ne fait que l’attendrir un peu plus encore. « On voit qui est ta préférée, je ne me fais pas promettre des choses comme ça moi. » Il feint la jalousie envers sa fille, au moment où Charlie laisse un regard amusé remonter à hauteur du sien, enchantée par le changement soudain du ton de leur conversation. “Peut-être qu’on pourra donner une fraise ou deux à papa ?” Elle reprend la conversation avec Hannah uniquement, médiatrice de pacotille qui n’accepte de faire des concessions que si la jeune enfant y tient à son tour. “Une.” Elle accepte, grande âme qu’elle est, levant son seul index pour ajouter les gestes à ses mots. La seconde suivante, la querelle est déjà oubliée au profit de quartier de pommes, ce qui est sans doute le super pouvoir des plus jeunes d’ainsi être capable de passer d’un sujet à un autre sans se soucier de rien.

Entre les adultes, l’insouciance est bien moins de mise, surtout pas lorsque la blonde tient de nouveau à aborder le sujet conflictuel, tentant par ce biais de rassurer Cameron autant que possible. Être adulte n’a rien de reposant, mais les choses en valent la peine, toujours. Elles en valent d’autant plus la peine lorsqu’un tout jeune enfant vient s’ajouter à l’équation, lequel était fut un temps le fruit d’une union amoureuse. C’est ce temps là qu’il doit garder en mémoire - dans une certaine mesure, du moins, parce que Charlie mentirait si elle disait vouloir que l’ancien couple en redevienne un nouveau. « Je sais… mais je ne pense pas que Hannah a besoin de voir ça pour autant. D’entendre les commentaires… C’est une éponge. » Dans le vide, l’inspectrice hoche la tête, n’hésitant pas à dérober un fin quartier de pommes à ladite Hannah, sourire espiègle imprimé sur les lèvres. “C’est toujours difficile de les protéger dans ces moments-là. Surtout maintenant qu’elle est en âge de comprendre.” Ce n’était pas pareil pour elle, pas alors que les pires disputes ont eu lieu lorsque les jumeaux n’étaient que des bambins et qu’ils n’en auront jamais le moindre souvenir. En grandissant, Hannah en oubliera très largement ces moments de son histoire, mais il n’est pas impossible qu’elle garde toujours dans un coin de son esprit certains mots, certains moments. Et il n’est pas impossible non plus qu’ils n’aient rien de réjouissant. “Mais je sais que tu fais au mieux.” Il n’a pas besoin d’entendre ce qui ne va pas ; il a besoin qu’on lui insuffle un peu d’espoir, un peu de courage. Elle souhaite d’autant plus arranger les choses autant qu’elle le peut parce qu’elle sait être une partie du problème, arrivée de nulle part et soudainement toujours collée à Cameron et à leur fille. Elle tient le genre de rôle qu’elle détesterait qu’on tienne auprès de Trent, alors elle n’a aucun mal à comprendre l’attitude de Lyla, au fond. « [...] Je n’ai pas besoin de lui demander la permission pour refaire ma vie. Ça va être quoi quand je vais fréquenter quelqu’un? Elle va me péter un câble en exigeant que je ne vois personne quand j’ai Hannah? J’ai déjà assez d’une mère… » La jeune femme continue de caresser doucement les mains de Cameron, véritablement incapable de tenir une discussion sans y ajouter un contact physique de ce genre. “Ne te prive pas d’être heureux à cause de ses réactions, ok ? Elle devra faire avec, qu’elle le veuille ou non.” Il a le droit de refaire sa vie, il a le droit de retrouver quelqu’un, il a le droit de vivre comme il l’entend sans qu’elle n’ait à donner son avis à un moment ou à un autre du processus.

« T’es rendue la sagesse incarnée c’est ça? La voix de la raison. » - “Tu peux le dire pour que j’enregistre ça ?” Elle reprend aussitôt dans un rire, peu habituée qu’on l’associe à une quelconque voix de la raison (et à raison, justement, parce qu’elle n’a rien de raisonnable). Simplement, elle tente de faire du mieux qu’elle le peut dans cette situation, alors qu’elle comprend ce par quoi il passe et qu’elle ne désire que de le voir heureux, ce nouvel ami arrivé du jour au lendemain dans sa vie et dont elle ne saurait faire sans désormais. « Tu penses que le temps va apaiser les choses? » Elle l’observe caresser doucement ses mains sans qu’elle n’en tienne le moindre commentaire, à son tour rassurée par ces gestes pourtant simples mais naturels. « En tout cas, merci d’être là, ça me fait du bien. » Sa main se pose finalement sur son bras et elle étire un sourire infiniment plus doux, plus rassuré heureux. “Je pense qu’elle va apprendre à faire la part des choses, oui.” Elle l’espère, surtout. Pour le bien d’Hannah, pour le bonheur de Cameron aussi. Il vaut mieux pour son ex-petite-amie que tel soit le cas, parce que personne ne se pliera en quatre pour répondre à ses désirs personnels et égocentriques. “Je sais que ça faliciterait beaucoup les choses si je faisais un peu moins partie du paysage.” Charlie entame, un ton plus bas et bien moins assuré que ce à quoi elle l’avait habitué jusque là. Ses yeux se posent un instant sur sa jeune fille, avant de retrouver ceux de Cameron, à qui elle offre un sourire maladroit. “C’est égoïste de ma part mais… j’ai aucune envie de ça. En fait…” En fait, elle préfère envelopper la main qu’il avait posée contre son bras des deux siennes, pour le rassurer lui, mais surtout pour se rassurer elle. “Je t’aime vraiment bien. J’aime vraiment bien Hannah, aussi, bien sûr. Mais d’une façon différente. Et tout ça… j’ai les épaules pour le vivre. Je veux pas te laisser seul.” Elle ne veut pas être qu’une observatrice occasionnelle de ces moments de vie parfois difficiles. Elle veut être là plus souvent, elle veut être celle à qui il sait pouvoir se confier, elle veut beaucoup de choses mais surtout elle veut rester et trouver véritablement une place à ses côtés, pas seulement en tant que cette amie trouvée autour d’un cocktail hasardeux.
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Message(#)(Lewinett #2) Fairy tales, just a fancy word for lies…  EmptyMar 27 Déc 2022 - 22:39


Fairy tales, just a fancy word for lies… -- @Charlie Fawcett
“Peut-être qu’on pourra donner une fraise ou deux à papa ?” “Une.” Cameron leva les yeux au ciel en soupirant exagérément. « DEUX! » s’exclama-t-il, mais Hannah secoua la tête en riant. Il était difficile de négocier avec elle et il se vengea en ébouriffant ses cheveux en frottant l’une de ses mains sur la tête de la petite qui tenta tant bien que mal de se protéger comme il essayait de la protéger des conflits qui impliquaient ses parents. “C’est toujours difficile de les protéger dans ces moment-là. Surtout maintenant qu’elle est en âge de comprendre.” C’était exactement ce qui l’inquiétait, elle pouvait comprendre ce qu’il se passait entre Lyla et lui et il ne voulait pas qu’elle pense qu’elle en était la cause alors que ce n’était pas du tout le cas. C’était déjà bien assez difficile à vivre pour son ex et lui, il ne voulait pas que Hannah soit une victime collatérale. « C’est ça… » répondit-il à voix basse en soupirant. “Mais je sais que tu fais au mieux.” Il releva les yeux vers elle pour lui adresser un léger sourire, appréciant chacune de ses paroles qui paraissaient peut-être banales pour certains, mais qui lui faisait le plus grand bien alors qu’il avait peu d’alliés. “Ne te prive pas d’être heureux à cause de ses réactions, ok ? Elle devra faire avec, qu’elle le veuille ou non.” Il hocha la tête en la remerciant d’un sourire. « Promis. Je vais penser à moi. » Et à Hannah, évidemment, elle faisait toujours partie de l’équation, il n’était plus seul maintenant.

“Tu peux le dire pour que j’enregistre ça ?” Son rire se mêla au sien et il pencha légèrement la tête vers elle en haussant les sourcils, s’apprêtant à réaliser sa demande. « Tu es la sagesse incarnée, la voix de la raison. Contente? Tu as eu le temps de m’enregistrer ou une troisième fois est nécessaire? » lui demanda-t-il en accompagnant sa question d’un clin d’œil taquin. Ça avait toujours été plus facile pour lui de détourner l’attention avec des blagues ou des insultes que d’exprimer ce qu’il ressentait réellement, une habitude qu’il n’avait visiblement pas perdue. Certains croyaient sans doute qu’il manquait d’empathie, mais les conversations sérieuses l’avaient toujours rendu mal à l’aise. Ce n’était pas pour rien que Cameron et Edison n’avaient jamais parlé de la violence dont ce dernier était victime chez lui lorsqu’il était plus jeune même si le premier l’avait compris, mais ça ne changeait pas qu’il avait été là pour son ami d’enfance comme il le pouvait, l’invitant à dormir chez lui le plus souvent que possible pour qu’il soit en sécurité. “Je pense qu’elle va apprendre à faire la part des choses, oui.” Même si Charlie ne connaissait pas vraiment Lyla, son opinion la rassurait, sans doute parce qu’aux yeux du guitariste, elle avait davantage de chance que lui de comprendre la façon dont son ex devait se sentir et ce qu’elle devait penser considérant qu’elle était elle aussi une femme.  “Je sais que ça faciliterait beaucoup les choses si je faisais un peu moins partie du paysage.” Il fronça les sourcils en secouant vivement la tête, surpris par les propos et le ton de voix utilisé par Charlie, Il n’était pas question de laisser Lyla gagner en se privant de passer du temps avec ceux qu’il avait envie de côtoyer, notamment Charlie dans le cas présent. « No way, tu l’as dit, je ne dois pas me priver à cause de ses réactions. » Surtout pas maintenant qu’il reprenait enfin un semblant de vie normale après des mois à se priver parce qu’il avait peur de l’opinion des autres, mais aussi parce qu’il ne savait pas ce qu’il voulait tandis qu’il se cherchait et qu’il réapprenait à se connaître. “C’est égoïste de ma part mais… j’ai aucune envie de ça. En fait…” Il lui sourit affectueusement en hochant la tête. « Moi non plus, pour être honnête. » Sa présence lui faisait du bien comme jamais, elle l’aidait à se sortir la tête de l’eau après l’année la plus difficile qu’il n’ait jamais vécue. “Je t’aime vraiment bien. J’aime vraiment bien Hannah, aussi, bien sûr. Mais d’une façon différente. Et tout ça… j’ai les épaules pour le vivre. Je veux pas te laisser seul.” Le regard plongé dans le sien, il l’observa un long moment en silence, tentant de lire dans ses pensées pour savoir s’il avait bien compris ce qu’elle voulait dire par là. Il sentait que quelque chose venait de changer entre eux, mais un certain doute demeurait et il craignait de se tromper. Avant son accident, il aurait agi sans se poser de questions, mais il avait perdu confiance en lui et il voulait éviter d’être humilié et de repousser Charlie alors que, grâce à elle, il se sentait bien après des mois à être déprimé. « Hannah? » Sans la quitter des yeux, il se déroba des mains de Charlie pour prendre sa fille et la déposer par terre. « Pourquoi tu n’irais pas chercher monsieur Hubert dans ta chambre pour le montrer à Charlie? » Sauf que le nouvel ours en peluche de la gamine n’était pas dans sa chambre, mais plutôt au lavage, une ruse que son père utilisa pour avoir un petit moment en tête à tête avec Charlie dont Hannah ne serait pas témoin. Le sourire aux lèvres, Hannah partit en courant en direction de sa chambre. Dès qu’elle se retrouva hors de son champ de vision, Cameron se retourna vers Charlie en passant une main dans ses cheveux. « Elle t’aime vraiment beaucoup et moi aussi. Et j’ai vraiment envie que tu sois là… » Maintenant, mais pas seulement. Nerveusement, il s’avança vers elle et il l’attira vers lui d’une main après avoir glissé ses doigts dans sa chevelure ambrée. Il prit le risque de l’embrasser malgré ses doutes. La balle était dans son camp maintenant.


Dernière édition par Cameron Lewis le Lun 30 Jan 2023 - 21:14, édité 2 fois
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(Lewinett #2) Fairy tales, just a fancy word for lies…  Empty
Message(#)(Lewinett #2) Fairy tales, just a fancy word for lies…  EmptyLun 2 Jan 2023 - 18:22

« Tu es la sagesse incarnée, la voix de la raison. Contente? Tu as eu le temps de m’enregistrer ou une troisième fois est nécessaire? » Il lui fait un clin d’oeil et elle, de son côté, elle jure qu’elle est à ça de lui tirer la langue, pour prouver une bonne fois pour toutes qu’elle n’a rien de la voix de la raison, peu importe à quel point elle essaie parfois. “Je devrais m’en sortir comme ça.” Finit-elle par commenter, amusée mais pourtant décidée à ne pas en faire trop sur le sujet. Ils passent assez de temps ensemble depuis près d’un an pour qu’il sache à quoi ressemble le caractère de la jeune femme, entre le bon et le moins bon de ce qu’elle a. Ainsi, c’est avec un peu plus de sérieux que Charlie reprend la discussion en l’orientant cette fois-ci en direction de la mère de sa fille, qui fera toujours partie du paysage, quoi qu’il advienne du reste. Elle sera toujours là, elle et ses réactions plus ou moins enviables, elle et le protectionnisme qu’elle enclenche naturellement dès qu’il est question de sa fille. Charlie en comprend le fond, bien sûr, mais elle est bien loin d’en accepter la forme, même si elle tente de garder la face auprès de Cameron et de ne pas le mettre dans une situation plus difficile encore. Alors, c’est une voix basse et moins assurée que la blonde affirme qu’elle n’a pas envie de perdre du territoire de son côté, bien que les choses ne peuvent pas être résumées à une approche aussi stratégique et martiale: ce n’est pas une question de territoire, c’est surtout une question de Cameron. Maintenant qu’il est entré dans sa vie, elle ne veut pas l’en voir sortir. « Moi non plus, pour être honnête. » Aussitôt rassurée, la jeune femme lui offre donc un sourire en retour. Elle ne sait pas de quoi sera fait demain, mais elle sait au moins qu’ils se tiennent sur la même longueur d’onde, et ça a définitivement son importance.

La gorge quelque peu pâteuse et son regard clair posé tantôt sur lui, tantôt sur sa fille, Charlie tente d’éclaircir sa vision des choses du mieux qu’elle le peut, comptant pourtant sur les non-dits pour faire tout le travail. Elle ne veut pas tout gâcher entre eux en en demandant trop, tout comme elle ne veut pas prendre le risque de continuer comme si de rien n’était et comme si elle le voyait uniquement comme un ami. Depuis quelques temps déjà, elle est persuadée que ce n’est pas ce qu’elle désire. Que cela ne l’est plus, du moins. Le silence qu’impose ensuite Cameron entre eux a tout pour la terrifier, elle ne saurait mentir, mais elle choisit tout de même de garder son regard ancré dans le sien, toujours suspendue à ses lèvres, même alors que seul le prénom de sa fille en sort soudainement. « Hannah? » Il se dérobe de l’étreinte de ses mains et, déjà, le coeur de la jeune femme se resserre et semble se replier sur lui-même. Si son rythme cardiaque s’accélère, ce n’est que pour tenter d’anticiper le moment où il lui dira qu’elle s’est fourvoyée sur la nature de leur relation et surtout qu’elle s’est imaginée l’impossible: bien sûr qu’il finira par retourner avec la mère de sa fille, c’est évident. « Pourquoi tu n’irais pas chercher monsieur Hubert dans ta chambre pour le montrer à Charlie? » Elle joue le jeu sans même le savoir, courant aussi vite que ses petites jambes le lui permettent, sous le regard attendri de la jeune inspectrice. Peut-être qu’une part d’elle la considère comme sa fille, d’une certaine façon. Le genre de fille qu’elle retrouve uniquement de temps à autres, ce qui lui convient parfaitement. « Elle t’aime vraiment beaucoup et moi aussi. Et j’ai vraiment envie que tu sois là… » Mais. Charlie l’attend, ce mais qui pend au-dessus de sa tête telle une épée de Damoclès. Elle attend qu’elle lui explique précisément les raisons qui font que non, évidemment cela ne peut pas marcher entre eux. Elle l’attend, la gorge serrée et les yeux qui ont désormais tout le mal du monde à retrouver les siens.

Pour autant, elle ne cherche pas à résister lorsqu’il s’avance vers elle et surtout la rapproche de lui, s’attendant sans doute à une étreinte de sa part. Elle résiste d’autant moins lorsqu’elle comprend être bien loin du compte, en témoignent leurs lèvres qui s’étreignent avant tout le reste. La première seconde est fébrile, la surprise ayant pris le pas sur le reste, et si Charlie se recule assez rapidement pour échanger un regard avec lui, ce n’est que pour mieux se reprendre ensuite, retrouvant ses lèvres dans un véritable baiser cette fois. “Me fais plus jamais ça.” Elle commente, son visage tout près du sien, une de ses mains posées contre sa joue. “J’ai cru que t’allais me mettre à la porte, Cam.” Elle confesse dans un rire encore un peu trop faux, la faute à la proximité des événements relatés. “C’est ta façon de me dire que tu m’aimes bien, ou tu voulais juste la référence de mon rouge à lèvre ?” Elle le taquine, elle sait très bien ce que ce baiser signifie, à commencer parce qu’il n’a pas laissé la moindre place au doute. Pour autant, elle veut l’entendre dire qu’il s’agit de ce qu’elle pense et qu’elle aura le droit de l’inviter à tous ses prochains barbecues sans devoir expliquer à ses amis qu’il n’est qu’un ami, justement, malgré leurs nombreuses suspicions. A nouveau, elle fait volte-face pour retrouver un semblant de sérieux, nécessaire à son goût. “Je te promets pas d’être la plus reposante des… petite-amies ? mais je te promets au moins de faire au mieux. Je voulais qu’on prenne le temps de faire les choses bien et j’ai l’impression que c’est le cas, là.” Ils ne pressent rien, ils ne cherchent pas à décrocher la lune ni même les étoiles. Ils s’écoutent, s’entendent, s’acceptent. Dieu sait quoi encore ; autant de choses qui n’ont jamais été dans les habitudes de la jeune femme, et qui expliquent sans nul doute les échecs consécutifs de toutes ses relations. D’un geste du pouce, elle retire une trace de rouge à la commissure de ses lèvres. “Pauvre Monsieur Hubert.” Utilisé comme excuse pour de sordides histoires d’adultes, ce qui n’empêche en rien Charlie de sourire comme au premier jour.
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Message(#)(Lewinett #2) Fairy tales, just a fancy word for lies…  EmptySam 25 Fév 2023 - 17:41


Fairy tales, just a fancy word for lies… -- @Charlie Fawcett
Les doutes que ses sentiments pour elle ne soient pas partagés l’avaient fait hésiter, de peur de perdre l’une des rares alliées qu’il avait présentement. Charlie avait pris une place bien plus importante dans sa vie qu’il ne l’aurait cru en la rencontrant, mais il ne s’en plaignait pas. Au contraire, il se considérait chanceux d’être tombé sur elle parce qu’elle lui faisait beaucoup de bien et c’était justement pour cette raison qu’il n’avait rien tenté avant aujourd’hui malgré qu’il ait remarqué qu’elle agissait comme bien plus qu’une amie lorsqu’ils étaient ensemble tous les deux ou tous les trois lorsque sa fille était présente. Un simple malentendu pouvait suffire à faire basculer leur relation dans la mauvaise direction et il n’était pas prêt à faire une croix sur ce qu’ils partageaient. Les dernières paroles de la blonde avaient toutefois suffi à le convaincre qu’il pouvait prendre le risque, qu’il n’était pas le seul à désirer plus entre eux et ce même si ses doutes réapparurent pendant une fraction de seconde lorsque la jeune femme mit rapidement fin au baiser qu’il avait initié. La bouche entrouverte, il la fixa en silence en respirant à peine, les battements de son cœur lui martelant les tympans. Persuadé de s’être trompé, il n’eut heureusement pas le temps de se sentir mal trop longtemps que ses craintes furent dissipées par un second baiser qui lui arracha un soupir de soulagement. “Me fais plus jamais ça.” Il rit, le souffle court. « T’embrasser? Ok. » Le sourire aux lèvres, il appuya son front contre le sien en caressant sa nuque du bout des doigts. “J’ai cru que t’allais me mettre à la porte, Cam.” Il fronça les sourcils et recula son visage suffisamment pour pouvoir plonger son regard dans le sien. « Pourquoi j’aurais fait ça? Et si vraiment c’était mon intention, j’aurais pu trouver un prétexte devant Hannah. » Il en aurait profité même, persuadé que Charlie n’aurait pas osé lui faire de scène devant sa fille. “C’est ta façon de me dire que tu m’aimes bien, ou tu voulais juste la référence de mon rouge à lèvre ?” Il grimaça exagérément comme si on venait de voir clair dans son jeu qu’il tentait de cacher. « Ton rouge à lèvres, je dois l’admettre… Zoya était trop gênée de te demander la couleur pour aller s’acheter le même… » Évidemment qu’il choisissait la blague, c’était bien plus facile de rebondir là-dessus que de se montrer vulnérable en parlant de ce qu’il ressentait. Il était d’avis que ses actions devaient suffire à lui faire comprendre ses intentions.  

“Je te promets pas d’être la plus reposante des… petite-amies ? mais je te promets au moins de faire au mieux. Je voulais qu’on prenne le temps de faire les choses bien et j’ai l’impression que c’est le cas, là.” Il fit mine d’être surpris lorsque Charlie apposa une étiquette à leur relation. Étaient-ils officiellement rendus à changer leur statut sur les réseaux sociaux? Peut-être qu’il allait attendre un peu, il n’était pas spécialement prêt à se faire interroger par sa sœur qui voudrait probablement tout savoir même s’il n’était pas question pour elle de lui donner le moindre détail lorsque ça la concernait. « Ma quoi? Tu peux répéter? C’est à mon tour de t’enregistrer pour être sûr que j’ai bien compris. » La taquina-t-il en faisant référence à leur conversation d’un peu plus tôt, sortant son téléphone de ses poches pour faire semblant de réellement vouloir l’enregistrer. « Ça me va. Ce serait ennuyant si t’étais reposante. » Cameron n’avait que deux relations sérieuses à son actif et les deux ne s’étant pas terminées sur une très bonne note, il ne lui faisait aucune promesse. Il espérait seulement qu’elle ne prendrait pas ses jambes à son cou si le fait qu’il ait trompé Luke venait à ses oreilles. « Je pense aussi. C’est important que le courant passe avec Hannah et je pense que tu as passé le test haut la main. » Parce que malgré tout ce qu’il pouvait penser et ressentir pour Charlie, il n’aurait jamais sauté le pas si sa fille ne l’appréciait pas. “Pauvre Monsieur Hubert.” Il haussa les épaules en riant. « Pauvre Hannah, il n’est même pas dans sa chambre. » Père indigne. « Je me suis dit que ça nous laisserait assez de temps… » Et qu’au moins il ne serait pas humilié devant sa fille s’il s’était trompé. Rapidement, il reprit un air sérieux en posant une main sur l’épaule de la jeune femme. « Je préfèrerais qu’on attende un peu avant de le dire à Hannah. Qu’on prenne le temps. » Il avait beau se comporter comme s’il avait confiance en lui, il était loin d’être à l’aise avec son corps depuis son accident et la simple pensée d’être intime avec Charlie suffisait à l’angoisser. Parce que si son corps le dégoûtait lui-même, il était persuadé que ce serait la même chose pour elle. Afin d’être prudent, il préférait donc attendre avant de dire à sa fille que Charlie et lui étaient ensemble, ça lui fera moins mal si elle prenait ses jambes à son cou…
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Message(#)(Lewinett #2) Fairy tales, just a fancy word for lies…  EmptyDim 26 Fév 2023 - 8:10

Tous les doutes se dissipent au travers du baiser qu’ils échangent. Qu’ils échangent enfin, que voudrait préciser Charlie, au lieu de quoi elle préfère plutôt lui avouer qu’il lui a fait peur un instant durant, lorsqu’elle s’est elle-même étonnée à penser qu’elle avait peut-être mal lu les signes qui avaient été les siens. « T’embrasser? Ok. » Mais non. Il n’y a pas de malentendu, il n’y a pas de quiproquo non plus, et ce sont deux adultes bien au fait des conséquences de ce baiser qui prennent désormais le temps d’échanger quelques mots, fronts l’un contre l’autre. Ceux de Cameron la font sourire, justement parce qu’elle ne le croit pas une seule seconde. “Ca, ça passe encore.” Elle rétorque tout de même, son ton empreint d’ironie. « Pourquoi j’aurais fait ça? Et si vraiment c’était mon intention, j’aurais pu trouver un prétexte devant Hannah. » Il n’a peut-être pas eu pour intention de la mettre à la porte, alors, et cela enlève un certain poids du cœur de la blonde, une bonne fois pour toutes. Elle ne veut pas lui dire, mais ils savent tous deux que dans ce genre de moment aussi fugace qu’important, la logique s’envole au profit du poids des sentiments. « Ton rouge à lèvres, je dois l’admettre… Zoya était trop gênée de te demander la couleur pour aller s’acheter le même… » - “Zoya, gênée ?” Elle grimace à son tour, décidant de continuer sur la même piste du second degré. Ce baiser était sa façon à lui de lui faire comprendre qu’il l’aime bien à son tour, c’est évident, et ça l’était déjà bien avant que Charlie ne lui pose la question.

« Ma quoi? Tu peux répéter? C’est à mon tour de t’enregistrer pour être sûr que j’ai bien compris. »
Arrête, je suis sérieuse.

Et si la jeune femme fronce bel et bien les sourcils, son interprétation n’a aucune force. Elle lui décoche un coup de poing contre son torse, lequel en réalité effleure à peine son t-shirt et prend à peine la forme de son poing refermé. Charlie n’a pas vocation à être crédible, encore moins à lui remettre les idées en place, et surtout pas à agir de la façon dont elle a appris pour être convaincante dans son rôle de policière. Tout ce qu’elle veut, elle le jure, c’est faire les choses bien. « Ça me va. Ce serait ennuyant si t’étais reposante. » Winston rigolerait, s’il entendait ces mots. Lui aussi la trouve amusante, mais cela ne dure qu’un instant, et il regrette à hauteur de l’infini d’avoir donné une nouvelle chance à leur relation dès que Charlie recommence à agir comme Charlie justement. Et pour un homme tel que Cameron, qui aime sa routine et sa safe place au plus haut point, tout risque sans doute d’être bien pire encore, ce qui est un point que la jeune femme préfère évidemment éluder. « Je pense aussi. C’est important que le courant passe avec Hannah et je pense que tu as passé le test haut la main. » A défaut de s’entendre sur le point précédent, celui-ci fait l’unanimité, assez pour qu’elle hoche la tête avec conviction, repensant déjà à sa fille qui a été envoyée un étage plus haut pour leur donner une certaine intimité, et quelques minutes à eux. La vie de parent, sans doute. “J’espère. C’est une bonne gamine.” Et elle espère être une bonne influence dans sa vie, parce qu’elle jure qu’Hannah est une des rares dont le bonheur passe avant même son couple avec Cameron - quand bien même il est sûrement trop tôt pour parler d’eux en tant que couple. « Pauvre Hannah, il n’est même pas dans sa chambre. » Révélation qui laisse Charlie éclater d’un rire simple, elle qui s’attendait au moins à ce qu’elle ait à chercher un doudou qui soit à sa place. “J’espère que tu sais que ça va ressortir un jour, ça.” Quand ils seront restés assez longtemps pour prétendre à quelque chose, nul doute qu’elle se fera un plaisir de vendre la mèche.

Charlie reprend pourtant son sérieux très rapidement, à la seconde même où elle entend le ton de voix de Cameron changer, et ses paroles aller de pair avec une discussion plus sérieuse. « Je préfèrerais qu’on attende un peu avant de le dire à Hannah. Qu’on prenne le temps. » Délicatement, ses yeux dans les siens, elle hoche la tête. Elle comprend parfaitement l’idée de prendre le temps avant de parler d’eux, et elle le comprend d’autant plus à l’égard de sa fille. “On en parlera quand tu seras prêt.” Quand bien même elle n’a pas pour intention de rester dans l’ombre des mois durant, elle peut cependant lui donner le temps de la réflexion, qui va de pair avec l’assurance que passer plus de temps ensemble n’est pas une mauvaise idée. Ensuite, seulement, ils en parleront autour d’eux. « TROUVE PAAAAS. » Les r sont difficiles à prononcer, et Charlie pince ses lèvres pour ne pas rire de la situation, reprenant déjà une certaine distance de circonstance avec Cameron, s’attendant à ce qu’une petite boule d’énergie déboule à un moment à la recherche d’Hubert.
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