Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi de venir ici, dans une église, mais sur le coup, j'ai l'impression que c'était la meilleure idée que j'ai pu avoir. Car, même si je ne suis absolument pas croyante, je sais que ces endroits-là ont une vibe qu'on ne retrouve nulle part ailleurs et qui ont, en général un effet calmant. Et c'est bien ce dont j'ai besoin là, maintenant, tout de suite : de calme, de trouver un endroit où je pourrais même faire taire les petites voix dans ma tête.

C'est ainsi que je me retrouve là, assise sur ce banc. Penché en avant, le visage enfouit entre mes mains, à essayer de me focaliser sur ma respiration et non sur ces pensées qui ne cessent de me tourmenter depuis mon retour en ville. Depuis, finalement, le moment où je ne suis vraiment pas passé loin d'une mort certaine. Peu importe ce que j'essaie de faire pour revenir dans le moment présent, je suis incapable de passer plus de deux minutes sans repenser à tout ce que j'ai vécu ces derniers mois. Et bizarrement, je n'arrive pas à me focaliser sur le positif que toute cette expérience m'a apporté, mais bel et bien sûr lot de galère qui est arrivé l'ont accompagnés.

Dans un soupir, je me redresse et prends une profonde inspiration, expirant lentement comme je le ferais lorsque je suis au volant de mon avion. Et l'espace de quelques secondes, je parviens à chasser les pensées parasites de mon esprit. Ça ne dure pas longtemps, mais c'est assez pour me donner un petit répit et me dire que, finalement, le temps fera bien son travail. Me redressant, je recule un instant la tête dans la nuque et la pose sur le rebord en bois du banc derrière moi, mon regard se fixant sur le plafond de l'église et observe les détails de la peinture qui se trouve devant mes yeux.

@Louisa Fleming - Depuis mon divorce et ma rencontre avec Ian, je n'avais pas réellement pris le temps de me rendre dans une église. Pourtant, mes parents m'avaient fais grandir dans cet univers, mais j'avais eu le sentiment en divorçant que je n'étais plus la bienvenue dans ce genre de lieu. Seulement, la disparition soudaine de Ian, m'avait poussée à entrer dans l'une des bâtisses de Brisbane. J'avais poussée la porte avec respect, humilité et j'avais laissé la haine et les pensées néfaste derrière moi. Mes doigts avaient glissés dans l'eau bénite et j'avais effectué le signe de croix sur mon corps, avant d'avancer calmement dans l'allée centrale. Le silence et les faibles lumières avaient un aspect apaisant. Le bruit de la cloche se fit entendre tel un écho réconfortant dans le bâtiment.

Je prenais la direction d'un petit coin excentré où trônait la grande Marie, mère de toute. Je venais m'installer face à sa statue avant de réciter son psaume trois fois de suite cherchant en moi les réponses à tout ce que j'avais vécu depuis mon arrivée à Brisbane. Est-ce que j'étais réellement sur le bon chemin ? Est-ce que ma place était ici ? Est-ce que je méritais de rester dans cette ville ? Je n'avais pourtant pas envie d'en partir, je m'y sentais bien et j'avais le sentiment d'être enfin moi-même. Pourtant, j'avais l'impression d'aller de déception en déception. Pourquoi fallait-il que je passe par ce genre d'épreuve ? Je relevais la tête pour fixer le regard de la statue comme en attendant la réponse d'une mère à son enfant.

Je m'étais mes mains l'une contre l'autre avant de baisser la tête et de poser mes lèvres contre mes mains. Je récitais une nouvelle prière avant de me relever pour quitter les lieux. En revenant dans l'allée centrale, je remarquais une jeune femme qui admirait les peintures sur le plafond de l'église. Je levais les yeux pour regarder à mon tour la peinture avant de reposer mon regard sur cette femme, "C'est la séparation de la lumière et des ténèbres et là..." Je levais mon doigt pour lui montrer une autre zone, "C'est la séparation de la terre et des océans...La peinture explique les sept jours de la création du monde par Dieu." Je souriais légèrement, "J'imagine que l'artiste a dû mettre plusieurs mois à le faire et que l'entretiens doit être très long !" Je hochais légèrement la tête afin de la laisser dans sa contemplation, je ne savais même pas pourquoi je m'étais ainsi permise de parler alors qu'elle aurait pu être dans une prière.

«[...] La séparation de l'ombre et la lumière » mon regard glisse furtivement du plafond vers la jeune femme qui s'adresse à moi. Son attention à elle est porté sur ledit plafond alors qu'elle continue ses explications disant que cette illustration explique les sept jours de la création du monde par Dieu, avant que, dans un soupir, elle ne reprenne que le peintre a dû mettre un temps fou pour arriver à un tel résultat et que la restauration doit être extrêmement minutieuse. « Ouais, je n'en doute pas » soufflais-je avant de me passer les mains sur le visage et de me redresser.

«Parfois, je me demande comment les artistes arrivent à imaginer de telles scènes et à en faire des dessins presque réalistes. Genre, j'aurais presque envie d'y croire à la création du monde en regardant ce dessin » je reporte mon attention sur la fresque puis secoue la tête et me passe une main sur la nuque pour la masser un peu « C'est comme toutes les sculptures-là, on dirait vraiment qu'ils ont eu un modèle pour en faire des trucs aussi ...humains» ne suis-je pas en train de totalement remettre en question la religion en disant cela ? Tant pis, je ne suis pas ici parce que je crois à toute cette merde catholique, mais simplement parce que l'ambiance générale des églises m'apaise plus que je ne le pensais.

« Je n'y crois pas à tout ça» finissais-je par dire « Je ne crois pas à la création du monde, je ne crois pas à une personne qui régit notre vie et qui observe le monde d'en haut. Mais ... Force est de constater qu'il y a quelque chose ici, dans ce lieu qui nous calme et nous force à l'introspection.»

@Louisa Fleming - Peut-être qu'il aurait fallut que j'évite de déranger cette jeune femme, elle avait certainement dû entrer dans l'église pour trouver un peu de calme et je me permettais de venir le troubler. «Parfois, je me demande comment les artistes arrivent à imaginer de telles scènes et à en faire des dessins presque réalistes. Genre, j'aurais presque envie d'y croire à la création du monde en regardant ce dessin » Je lève mes yeux sur le plafond totalement décoré et j'éprouvais le sentiment d'être toute petite face à l'ampleur de la tâche. « C'est comme toutes les sculptures-là, on dirait vraiment qu'ils ont eu un modèle pour en faire des trucs aussi ...humains» Je tournais mes yeux vers les statues en question et je remarquais celle devant laquelle je venais de prier quelques secondes plus tôt.

« Je n'y crois pas à tout ça. Je ne crois pas à la création du monde, je ne crois pas à une personne qui régit notre vie et qui observe le monde d'en haut. Mais ... Force est de constater qu'il y a quelque chose ici, dans ce lieu qui nous calme et nous force à l'introspection.» Je hochais la tête, "Personne n'a besoin de croire en ça pour venir trouver un endroit calme et reposant ou trouver simplement que l'endroit est agréable." Je regardais autour de moi, "Je suis certaine que la plus part des personnes ici présente, sont là uniquement pour se rafraîchir ou admirer le travail de l'artiste ayant peint le plafond...Les églises sont autant des lieux pour prier que des lieux qui retrace une partie de notre histoire. Il n'y a donc aucune règle pour pénétrer dans ce lieu. Libre à chacun de faire son bout de chemin en croyant ou non à tout ça." Je souriais légèrement, je n'étais pas le genre de personne à forcer qui que ce soit à croire alors qu'il n'en avait pas envie.

Pour ma part, il m'arrivait de douter et d'autant plus depuis mon divorce et mes relations quelques peu foutu. L'église me permettait de trouver un endroit réconforter comme les bras d'une mère lorsqu'on est enfant et qu'on tombe. Un endroit où on peut ouvrir son cœur et se confier pleinement sans que quelqu'un n'avoue les lourds secrets qu'on pourrait dissimuler. Maintenant, je pouvais concevoir qu'on ne croit pas à tout ça et qu'on est pas envie d'en entendre parler. Cependant, on avait tous plus ou moins une raison pour pénétrer dans les lieux et profiter de cette quiétude.

Lorsque la jeune femme reprend la parole, c'est pour parler sans jugements aucun. Elle me dit que nous n'avons pas forcément besoin de raison pour entrer dans une église, que celles-ci peuvent être différées d'une personne à l'autre. Un humain choisira de pénétrer dans un lieu sacré pour prier là où l'autre ne recherche qu'un peu de fraîcheur. D'autres, férue d'art ou amoureux de la beauté, peuvent simplement venir admirer ce que les décorations peuvent nous offrir. Toujours est-il que nous nous avons toutes nos envies et nos besoins du moment qui nous emmènent ici, dans cette église.

Ses paroles, elle ne le sait pas, mais ont quelque chose d'extrêmement agréables. Pouvoir s'exprimer dans ce lieu et donner son opinion personnelle sur la religion sans risquer de se faire juger, ce n'est pas donner à tout le monde. Alors, lorsque je me redresse et que je pose mon regard sur la jeune femme, c'est d'un sourire que je la gratifie, d'abord silencieusement avant de prendre une profonde inspiration « Et toi ? Tu es venu pour prier ?» Demandais-je, même si j'ai conscience que c'est une question sans doute un brin trop personnel « je me suis toujours demandé ce qui pouvait pousser les gens à réciter des textes et parler à un interlocuteur silencieux» je soupire doucement et reporte mon attention sur la croix qui est au loin au-dessus de l'autel « Je n'ai jamais essayé, peut-être que ça pourrait m'aider à faire taire toutes ces voix dans ma tête »

Je ne pense pas qu'elle me prendra pour une folle : si elle ne m'a pas jugé pour ma non-appartenance à une quelconque religion, elle ne se moquera sans doute pas de ma façon de parler de ma santé mentale. « ça fonctionne vraiment, à ton avis ?» Demandais-je en reposant mon regard sur l'inconnue « Prier, je veux dire. Est-ce que ça fonctionne ? Est-ce qu'on se sent mieux après ? »

@Louisa Fleming - Je n'estime pas être une personne capable de juger les croyances de chacun et surtout, je n'ai pas envie de devenir ce genre de personne extrême qui force tout le monde à croire en une force invisible. Mes parents avaient bien trop longtemps pris la décision pour nous de nous faire croire en Dieu. Je savais que Isy avait du mal et qu'il était terre à terre à présent, quant à moi, j'avais commis une des pires choses, le divorce. Pourtant, j'étais là ce soir et j'étais satisfaite d'avoir pris le temps de prier. « Et toi ? Tu es venu pour prier ?» Je hochais la tête, "Oui je suis venue pour ça." Je n'avais pas à me cacher des raisons qui m'avaient poussées ici. « je me suis toujours demandé ce qui pouvait pousser les gens à réciter des textes et parler à un interlocuteur silencieux» Je réfléchissais un instant, "Et bien pour ma part, j'y trouve un certains réconfort. On vit dans un monde ou tout le monde a un avis sur tout et même lorsqu'il ne connait pas de quoi il parle. Pouvoir exprimer des choses en prière sans avoir de jugement c'est plutôt réconfortant à mon sens. Tu n'attends rien en retour, c'est un partage pure qui n'est pas obstrué par la cupidité et l'avarie." Je souriais doucement, ce n'était à mon sens que mon point de vu et je savais que d'autre personnes pouvaient prier pour bien d'autre chose.

« Je n'ai jamais essayé, peut-être que ça pourrait m'aider à faire taire toutes ces voix dans ma tête » Je venais m'installer sur le banc à ses côtés en regardant la croix sur l'autel. "Peut-être que la solution c'est d'essayer pour voir ce que ça donne..." Après tout elle avait poussée la porte de l'église et à mon sens, il n'y avait aucun hasard. « ça fonctionne vraiment, à ton avis ? Prier, je veux dire. Est-ce que ça fonctionne ? Est-ce qu'on se sent mieux après ? » Je tournais ma tête pour la regarder, "Je crois que ça dépend de chacun...Pour ma part, je trouve que ça fonctionne et j'apprécie ça. Mais, je pense que ça permet de lutter contre certains démons intérieurs, on évite de penser à ce qui nous tracasse à la souffrance du moment pour pleinement se consacrer à l'instant présent. Tu te recentre sur toi-même et plus rien autour n'a d'importance. Et puis, personne ici ne va juger, personne ne va te reprendre sur ta prière du moment qu'elle est faites avec le cœur !" Je souriais en espérant amener un peu de réconfort à cette femme qui semblait avoir besoin de vider son esprit. Je me penchais légèrement vers elle, "En plus, ça coûte moins cher qu'un psy !" Je riais légèrement et discrètement afin de ne pas attirer l'attention sur nous.

Je soupire doucement lorsque la jeune femme m’avoue être venue ici pour prier. Toutefois, au lieux de lui dire –comme je l’aurais fait à mon habitude- qu’elle est idiote de penser que ses paroles seront entendues, je me dis que, pour une fois, une discussion sur la religion ne pourrait pas faire de mal. C’est ainsi que je l’écoute m’avouer qu’elle trouve un réconfort dans la prière, qu’exprimer quelque chose en prière c’est ne pas avoir peur qu’on nous juge et que c’est, donc, un partage pur sans avarice aucune.

Le regard toujours rivé sur le plafond, j’arque un sourcil sous la surprise, n’ayant jamais vu les choses de cette manière-là. «C’est … intéressant comme approche » dis-je doucement en hochant la tête avant de dire que je devrais peut-être songer à le faire un jour. Et encore une fois, la jeune inconnue trouve les mots corrects. Prier, l’aide beaucoup à oublier les tracas de la vie quotidienne et lui permet de lutter contre des démons intérieurs. D’autant plus qu’ici personne ne nous juge. J’avoue avoir un avis tellement arrêter sur la question que je pince les lèvres « Ouais, sauf quand on est lesbienne comme moi et quand on a pas la même religion » soufflais-je avant de, toutefois, laisser échapper un rire lorsqu’elle reprend que prier coute moins qu’un psychologue « Ah ben ça …» je secoue doucement la tête, amusée, puis me redresse et pose mon regard sur la jeune femme

« En tout cas parler avec moi c’est mieux que n’importe quelle cession que j’ai pu faire avec mon psychologue» assurais-je en lui offrant un doux sourire   « Louisa. Mais Lou fera totalement l’affaire » me présentais-je finalement en lui tendant la main. «T’aurais pas envie qu’on continue cette conversation autre part ? » étais-je sérieusement entrain d’inviter une parfaite inconnue à aller boire un coup avec moi ? «Je connais autre chose qui peut nous aider à oublier nos états d’âme » et par cela j’entends, évidemment, des choses qui sont proscrite par l’église et la religion.

@Louisa Fleming - «C’est … intéressant comme approche » Je souris légèrement face à cette remarque, je n'avais jamais trouvé intéressant de forcer les gens à voir une certaine façon de penser. Après tout, la religion était quelque chose de très personnel. J'expliquais à la jeune femme que pour ma part, la prière était un moyen de lutter contre mes démons et puis, à mon sens il n'y avait pas de jugement de la part des déités. « Ouais, sauf quand on est lesbienne comme moi et quand on a pas la même religion » Je la fixe un instant ne comprenant pas très bien ou était le problème, chacun, encore une fois à mon sens était libre de pleinement faire ce qu'il voulait. "Qu'est-ce que je devrais dire alors..." Lâchais-je, "Je suis divorcé et c'est pas bien vu par l'église." Je riais légèrement avant d'ajouter que la prière coûté moins cher qu'un psy.

« Louisa. Mais Lou fera totalement l’affaire » Je souriais en glissant mes doigts dans sa main, "Enchanté Lou ! Phoebe...Et j'ai pas vraiment de diminutif." Je riais un peu avant de relâcher sa main tout en étant prête à lui demander pourquoi elle avait poussé les portes de l'église ce soir. «T’aurais pas envie qu’on continue cette conversation autre part ? Je connais autre chose qui peut nous aider à oublier nos états d’âme » Je lève un sourcil surprise par cette soudaine invitation, "Est-ce que tu entends par là d'aller boire un verre ?" Lançais-je en souriant un peu avant de me lever, "Allons-y alors ! Je suis pas le genre à prier pendant des heures et puis, un bon verre de vin n'a jamais fais de mal." Je remettais mon sac sur mon épaule avant de prendre la direction de la sortie, "Je suis curieuse quand même de savoir pourquoi tu as poussé la porte de l'église, si tu n'es pas le genre à prier ? Est-ce que tu espérais trouver du calme ?" D'ailleurs, je me disais intérieurement que s'était un peu loupé, vu que j'étais venu troubler ses pensées. Cependant, je n'avais pas l'impression que ça avait dérangé Louisa, bien au contraire.

Et c'est ainsi, aussi facilement, que j'apprends que Phoebe est une femme divorcée. Fronçant légèrement les sourcils, je l'observe quelques instants puis laisse un demi sourire étirer mes lèvres « Imagine tu serais divorcée ET en plus lesbienne … La totale !» Je laisse échapper un rire amusé et secoue doucement la tête avant de me tourner totalement vers elle et de lui proposer d'aller continuer cette conversation autre part. Elle est très perspicace, la petite Phoebe, lorsqu'elle me demande si c'est une façon détourner pour aller boire un coup avec elle. « Exactement !» lançais-je en me relevant à mon tour « On aura cas prier le dieu du vin» je me fige un instant « Ah mais non, attend, on vient de le faire ça » je roule des yeux et lui emboîte le pas.

En sortant de l'église, la jeune femme me demande finalement pourquoi je me suis retrouvé là-dedans si je ne suis pas du genre à prier. « C'est cela, j'avais besoin d'un peu de calme» hochais-je la tête « Je reviens d'un training de plusieurs mois aux USA et une mission au moyen orient, mon corps et mon esprit n'ont pas encore totalement atterrie en Australie » expliquais-je en traversant la route pour rejoindre la terrasse la plus proche « Je suis pilote de chasse pour Air Force » que je précise « et je… enfin il y a eux quelques événements qui font que … ben, j'avais besoin de calme » je lui souris doucement alors que je m'installe à une table « histoire de détourner mon attention de la facilité » qui est celle de sombrer dans l'alcool. J'aime beaucoup le vin et il m'arrive de forcer de temps en temps un peu trop, mais ça reste quelque chose de très exceptionnel et je suis très loin d'être addicte à la boisson « Donc voilà… Et toi alors ? Pourquoi tu t'es retrouvé là-bas ? » Demandais-je après avoir commandé un verre de rouge.

@Louisa Fleming - « Imagine tu serais divorcée ET en plus lesbienne … La totale !» Je me mettais à rire face à la remarque de la jeune femme, "Heureusement, il y a des églises plus ouverte à ce sujet que d'autre ! Et puis, ce n'est vraiment pas une maladie chacun à l'attirance pour qui il veut non ? Du moment que l'amour est présent à mon sens c'est le plus important !" Je souriais sincèrement, je n'avais jamais compris les gens qui s'opposaient à certains amours, car pour moi, l'amour était la plus belle des choses. Louisa m'invite alors à aller boire un verre en sa compagnie, il est temps de sortir de l'église. Après tout, on a suffisamment prié ! Et puis, je suis curieuse de comprendre pourquoi elle était dans cette église alors qu'elle ne semblait pas croire à tout ça. « C'est cela, j'avais besoin d'un peu de calme. Je reviens d'un training de plusieurs mois aux USA et une mission au moyen orient, mon corps et mon esprit n'ont pas encore totalement atterrie en Australie » Je hochais la tête comprenant alors qu'elle faisait partie des militaires. "Ca n'a pas dû être très évident...J'imagine que tu as dû voir beaucoup de choses triste en Orient..." La guerre n'était pas joyeux et j'imaginais que Lou avait besoin de vider son esprit des horreurs qu'elle avait pu voir et commettre pour sauver sa peau ?

« Je suis pilote de chasse pour Air Force et je… enfin il y a eux quelques événements qui font que … ben, j'avais besoin de calme. histoire de détourner mon attention de la facilité » Je hochais la tête en m'installant en face d'elle, je ne pouvais pas comprendre par quoi elle était passée, mais au vu de sa façon de parler je me doutais que s'était difficile. Je commandais aussi un verre de vin rouge dont je raffolais un peu trop surement, mais ce n'était pas le sujet maintenant. « Donc voilà… Et toi alors ? Pourquoi tu t'es retrouvé là-bas ? » Je souriais, "En réalité, je vais très souvent à l'église. J'aime l'ambiance et je suis très croyante...Je me suis dis que ça me ferait du bien pour chasser des idées un peu triste. Comme toi j'avais besoin d'un endroit calme. Il m'arrive de m'y rendre aussi pour offrir un repas chaud aux sans abris de Brisbane." Je glissais mes doigts autour du verre que venait de poser le serveur. "Qu'est-ce que tu comptes faire maintenant que tu es revenue ? Je suppose que tu as le droit de te reposer un peu non ? Enfin...je ne connais pas vraiment ce milieu." Je riais légèrement n'ayant aucune idée de comment ça se passait pour les militaires.

Je souffle vivement par le nez alors qu'un demi sourire ironique étire mes lèvres  « Eglise et homosexualité ça ne va pas ensemble » haussais-je les épaules en tournant le regard vers la jeune femme  «Enfin, si tu trouves une religion qui l'accepte, je veux bien l'intégrer » je soupire doucement puis me redresse et propose à Phoebe de sortir de l'église pour qu'on aille continuer cette conversation autre part où nous ne dérangerons pas Soeur Bernadette qui nous observe d'un œil mauvais de l'autre côté de l'église.

En sortant, je lui explique pourquoi je me suis retrouvé dans l'église et hausse simplement les épaules sans exprimer par des mots ce que je pense réellement lorsqu'elle me dit qu'elle imagine bien que je n'ai pas vu que de belles choses. Aucune personne qui n'est pas dans les forces armées peut comprendre ce que je peux ressentir. Mais ce n'est pas grave, j'ai bien assez de gens autour de moi à qui je peux réellement me confier et qui peuvent sincèrement comprendre ce que je ressens.

En nous installant à une table, je fini par demander à Phoebe pourquoi elle s'est retrouvé, elle, dans une église. Et j'apprends ainsi que j'ai affaire à une vraie croyante qui va prier très souvent et qu'elle avait besoin de chasser quelques idées noires.  « Je vois qu'on a eu la même idée pour la même raison » je laisse échapper un rire puis hausse les épaules lorsqu'elle me demande si j'ai le droit de me reposer un peu ou si je dois repartir rapidement  «Oh non, je suis en permission jusqu'au 1er janvier » expliquais-je  «Donc pendant les 3 prochains mois je ne mettrais plus les pieds à la base et je me repose » expliquais-je en haussant les épaules, attrapant le verre de vin qu'on m'a apporté  « Bon eh bien … ceci est mon sang, buvez en tous comme dirait l'autre » je laisse échapper un rire et lève le verre  «A notre rencontre  » et à la suite qui ne demande qu'à être écrite.