Octobre 2022. La journée a sûrement mal démarré – sans mauvais jeu de mot – quand sa voiture a décidé d’en faire des siennes et que l’avocate n’a eu d’autres choix que de se rendre au cabinet en Uber. En retard aussi parce qu’il commence à y avoir foule chez elle, voilà qu’en arrivant un de ses plus gros clients montre son mécontentement auprès de l’équipe, et plus particulièrement d’elle, ce qui l’oblige à rester cloitrer de longues heures avec ce même client dans son bureau pour ensuite tenter de sauver les meubles au mieux quand pourtant elle a essayé de lui faire comprendre que ce qu’elle a proposé était le mieux qu’ils pouvaient obtenir. Des preuves très peu favorables à son client, un joli palmarès de condamnation dans son dossier pour les mêmes raisons, la californienne sait qu’elle ne peut obtenir plus. Pourtant, elle passera l’entièreté de sa journée à essayer de trouver des subterfuges … en vain.
L’épuisement est à la fois moral et physique quand, en s’accordant une pause, elle découvre un bouquet de fleurs qui semble lui être destiné. D’abord étonnée, la carte glissée entre les roses ne nommant aucun expéditeur, Gabrielle comprend pourtant rapidement que la seule personne capable d’un tel geste envers sa personne est un certain héritier qui a été étonnamment silencieux toute la journée « J’ai failli l’emporter chez moi, vu que tu ne souhaitais que personne ne te dérange de la journée… la tête de l’avocate se pivote alors lentement vers son collègue, qu’elle sait curieux C’est le Walker, n'est-ce pas ? » Gabrielle qui a tout de suite reporté son regard sur les roses dont elle hume l’odeur agréable, reste silencieuse face à cette question, même si un petit sourire ne peut s’empêcher de naître au coin de ses lèvres. « J’espère que tu n’a pas parié gros, je ne voudrais pas que tu finisses ruiner par ma faute » Et sur ces paroles, elle emporte le bouquet avec elle ainsi que sa tasse de thé, retournant s’enfermer dans son bureau aussi rapidement qu’elle ne l’a quitté.
***
Elle n’a pas manqué de le remercier par message pour ce geste tombé à point nommé, égayant une partie de sa journée sans l’ombre d’un doute. Et si elle pensait rester une bonne heure voire deux encore au bureau, c’est finalement deux verres de vin et la compagnie de Channing qui ont eu raison de son départ, la jeune femme quittant désormais l’Uber qu’elle a emprunté pour le chemin retour. Quelques secondes plus tard, c’est trois coups qu’elle porte avant d’entrer sans attendre qu’il vienne lui ouvrir. Une habitude prise au fil du temps depuis le retour de l’héritier chez lui en août. C’est dans la cuisine qu’elle le retrouve, visiblement concentré encore, et si elle pourrait se pencher au-dessus de son épaule pour voir sur quoi il travaille, son regard se porte plutôt sur les deux verres de vin qui sont apposés à ses côtés. Un sourire étire naturellement ses lèvres alors qu’elle approche de lui d’un pas lent. Silencieuse, c’est d’un des deux verres dont elle se saisit en premier, la malice prenant place sur ses traits, son regard planté dans le sien. Un regard qui en dit long, malgré l’amusement sur ses traits, un regard qui le remercie pour ce bouquet, pour ce verre de vin et davantage encore pour lui autoriser de faire partie de sa vie désormais. Alors que quelques centimètres les séparent encore, Gabrielle finit par les réduire jusqu’à ce que son visage soit proche du sien, ses lèvres davantage encore et que dans un souffle, elle laisse échapper un « Bonsoir Monsieur Walker », lui laissant la possibilité de répondre avant de se saisir de ses lèvres, chastement. Don’t get too emotionnal lui disait-t-il quelques minutes plus tôt par message, ce qu’elle applique à la lettre, s’en amusant une fois de plus, portant à ses lèvres le verre de vin dont elle se délecte alors que le silence est roi dans la pièce. Il y a ce jeu de regard, plus que parlant entre eux, l’empêchant de conserver un minimum de sérieux, son sourire s’agrandissant davantage avant qu’elle ne tourne doucement la tête de gauche à droite « La journée de travail est censé être terminée, n’est-ce pas ? » et alors qu’elle prononce ces mots, elle porte sa main sur le dossier ouvert toujours devant lui et le ferme d’un geste lent, son regard retrouvant le sien plus intensément. Et parce qu’elle en a sûrement assez de résister plus longtemps, elle délaisse son verre sur le comptoir et préfère, à la place, venir passer ses bras autour de l’héritier toujours installé sur son tabouret, lui permettant – pour une fois – de se trouver à sa hauteur, se glissant entre ses jambes « Thank you, again, handsome » un échange de regard de plus et voilà que ses lèvres retrouvent les siennes de manière plus passionnelle, alors que son corps se colle davantage au sien. « J’ai le droit de connaître les raisons à autant de privilèges murmure-t-elle sans pour autant se détacher, son visage toujours aussi proche du sien jusqu’à ce qu’elle recule légèrement pour poursuivre en tout cas, tu as éveillé la curiosité de mes collègues qui semblent s’amuser à faire des paris sur nous ». Parce qu'ils le savent, même si rien n’est officiel entre eux. Ils savent que Gabrielle est restée en retrait pendant des semaines pour être aux côtés de Channing, cette dernière ne cherchant pas à cacher l’importance de ce dernier à ses yeux, son inquiétude aussi quand elle est venue pendant des semaines avec la mine déconfite et les cernes sous les yeux, parce qu’elle passait le plus clair de son temps à l’hôpital. Ils savent mais elle ne dit rien, gardant égoïstement sa relation pour elle, pour lui, pour eux deux, et superstitieusement peut-être aussi, de peur que cela ne lui porte préjudice d’en parler.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Channing s'est toujours relevé. Lorsque son frère est parti à l'autre bout du monde, lorsque son père est mort après leur avoir caché son cancer. Après chacun de ses accidents stupides en courses, après chaque ko technique sur un ring. Lorsque Danika lui a tourné le dos et a suivi ses rêves, lorsqu'il a renoncé à une nouvelle histoire en abandonnant Gabrielle à LA. Il s'est toujours relevé, rapidement et en ignorant la douleur, mais pas cette fois. Pas de cette avenue humide sur laquelle il s'est brisé quatre mois plus tôt, celle sur laquelle il retourne inlassablement avant de se réveiller en sueur dans son lit. Celle-ci le hante avec la même intensité qu'au premier jour, son corps cicatrise mais pas son esprit, et il sait au fond de lui y être toujours allongé même si ses jambes le portent courageusement d'une pièce à l'autre de sa villa. Ses pensées s'orientent rigoureusement et machinalement vers l'avenir, tournent le dos à celles plus sombres qui ressurgissent lorsqu'il éteint les lumières, et Channing se persuade d'aller en plongeant le nez dans ce dossier qu'il parcourt sans une once d'intérêt en ayant pour conviction que cela l'aidera à aller mieux. Il veut aller, obstinément, refuse de reconnaître que la morphine qu'il continue de prendre témoigne de la réalité de la situation - il n'a jamais été aussi misérable. Il aurait dû cesser les prises peu après sa sortie, mais la précieuse drogue soulage son corps tout entier et lui permet de retrouver un semblant de sa mobilité d'avant. Elle l'aide à rendre plus discrètes les voix qui résonnent dans sa tête, assouplit ses articulations et lui permet ainsi de mieux supporter chaque nouvelle journée qu'il doit affronter. et ce n'est pas une chose dont il veut se priver.
Installé sur un tabouret de sa cuisine à l'assise trop inconfortable pour le convalescent qu'il est, Channing n'a pas eu coeur à retourner à son bureau après être venu se servir un soi-disant verre de vin. C'est ce qu'il fait croire à la californienne en communiquant avec elle par message, attachant une photo de son plan de travail sur lequel trône deux verres à pied au contenu pourpre - l'un comporte bien du vin, et l'autre sa version avant fermentation. Le mélange d'alcool et de médicaments est trop dangereux pour qu'il s'y risque, mais l'illusion a pour but de faire comprendre à la brune qu'il l'attend après sa journée de travail - et les excuses commencent à lui manquer pour lui faire comprendre qu'il se languit de sa présence à ses côtés. C'est tout à fait puéril, et lui-même soupire mollement en prenant une gorgée de raisin avant de se remettre à travailler en guettant les réponses textes de l'avocate. Il lui a également fait parvenir un bouquet de fleurs plus tôt dans la journée, comme il l'aurait fait en cherchant à lui faire du charme en des circonstances plus ordinaires, même si l'idée ne lui est pas venue aussi naturellement qu'elle l'aurait fait en temps normal. Certaines choses changent, parfois pour le meilleur comme pour leur relation, parfois pour d'autres.
Lorsqu'elle s'annonce à sa porte, il ne prend pas même la peine de lever le nez de son dossier. Ses lèvres s'étirent un peu, ses épaules se détendent légèrement, et il attend patiemment de voir sa silhouette se découper sur le salon d'un moment à l'autre. Il y a plus d'un an, Channing n'aurait certainement pas été à l'aise à l'idée d'entendre quelqu'un toquer à sa porte et pénétrer dans sa demeure sans y être invité. Il aurait inspecté son domicile au moindre doute, le coeur battant et les oreilles se mettant à siffler, soudain nerveux à l'idée que son visiteur indésirable puisse être de retour pour une nouvelle visite. Mais l'italien et lui ne se sont pas revus depuis l'hôpital, et le Walker a bon espoir que tant qu'il ne divulguera pas la moindre information le concernant, l'autre le laissera enfin tranquille. « Bonsoir Monsieur Walker » Elle s'est approchée et s'est faite un moment silencieuse, privilégiant son verre à la compagnie de son hôte, jouant de son regard dans le sien sans prendre la peine de le saluer immédiatement. Puis lorsqu'elle le fait, il s'interrompt dans ses mouvements, son stylo toujours coincé entre ses doigts et ses yeux noisette dansant dans les siens. « Gabrielle. » souffle-t-il contre ses lèvres, portant distraitement sa main libre dans sa nuque, aussi bref que soit leur échange. Lorsqu'elle se recule juste assez pour le regarder, il ne peut s'empêcher de sourire avec une pointe d'innocence, posant sa main sur les feuilles qui s'étalent devant lui sans y renoncer pour autant. Elle s'amuse, il la regarde avec malice en gardant le silence, puis échappe un souffle rieur lorsqu'elle reprend la parole. « La journée de travail est censée être terminée, n’est-ce pas ? » Sa main ferme lentement le classeur, le contraignant à se redresser un tant soit peu, et Channing pose un air aussi sérieux qu'il est sincère sur la demoiselle. Ses bras viennent se glisser autour de ses épaules, il inspire posément en tournant le tabouret vers elle, et retrouve avec une agréable sensation de familiarité l'odeur de celle qu'il aimerait avoir à ses côtés tous les jours. « C'est l'impression que j'ai aussi. » murmure-t-il avant de rire un peu contre sa bouche, lui rendant son baiser l'instant suivant tandis que ses doigts viennent se poser dans le creux de son dos. « Thank you, again, handsome » Il sourit à l'appellation, l'écoute poursuivre. « J’ai le droit de connaître les raisons à autant de privilèges ? En tout cas, tu as éveillé la curiosité de mes collègues qui semblent s’amuser à faire des paris sur nous » Ses épaules se haussent mollement, ses doigts remontant progressivement sous le tissu de son haut, caressant le bas de son dos comme s'il s'agissait là d'une chose fragile à manipuler avec soin. Il est délicat, bien plus qu'il ne le sera jamais avec lui-même, laissant ses yeux s'attarder sur les courbes de sa mâchoire puis celles de ses lèvres avant de retrouver ses yeux. « Autant de privilèges, tu parles. » souffle-t-il en cessant ses caresses, laissant ses mains là où elles se trouvent. « Je suis navré pour tes collègues. Ils vont devoir se faire à l'idée que tu partages le lit d'un potentiel client qui travaille avec la concurrence. » Ses mots sont légers mais son sourire taquin, et il se relève lentement en la forçant à se reculer assez pour le lui permettre. Souplement et sans faire quoique ce soit pour la prévenir, l'héritier s'abaisse juste assez pour nouer ses mains sous les fesses de l'avocate et l'instant suivant Gabrielle est assise sur le comptoir, désormais plus grande que lui. et si ce n'était pas pour la petite poudre dissipée dans son sang, il aurait été incapable de faire cela sans une grimace - s'il y serait même parvenu. « Mais si la journée de travail est vraiment terminée, garde les détails concernant tes collègues pour plus tard si tu veux bien. » Il sourit, le visage orienté vers le sien, avant de se pencher pour l'embrasser en se rapprochant d’elle. et inévitablement, en retrouvant un peu davantage le goût de ses lèvres, Channing prolonge l’échange en se retenant d’aller trop loin pour le moment. « Alors comme ça… ta voiture est en panne ? » souffle-t-il entre deux baisers, sa bouche désormais contre la peau pâle de son cou, retrouvant son regard par la suite. Les siennes dorment au garage et la brune est contrainte d’appeler un taxi, et si la proposition semble évidente le brun n’en fait toutefois rien. Sont-ils assez proches pour ça ?
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Octobre 2022. « Gabrielle. » Son cœur s’allège dès l’instant où elle le retrouve. Parce que, déjà, elle se rend compte qu’il va – du moins d’apparence -, qu’il n’est pas en mauvaise posture – comme lors de la nuit de l’accident dont les images hantent en permanence ses songes les plus sombres - et surtout parce qu’il l’attend, elle et qu’ils sont ce qu’ils sont. Un couple, pas officiellement et clairement prononcé à voix haute, mais ils en ont conscience et ça, c’est tout ce qui compte. Et parce que ces retrouvailles régulières après sa journée de travail la réconforte, lui rappelle une sensation qu’elle connait par cœur, quand elle est similaire à celle qu’elle a connu des années auparavant avec lui. Cette sensation lui avait manqué, et si elle joue l’indifférente quelques secondes, son impatience revient très vite au galop en refermant ce dossier qu’il a ouvert devant lui depuis bien trop longtemps à son goût. Elle veut être le centre de son attention, il sera le sien en tout cas ce soir et comme pour en être certaine, elle scelle ses bras autour de sa nuque, son regard perdant dans le sien « C'est l'impression que j'ai aussi. » Son sourire s’agrandit davantage encore, avant qu’elle ne le remercie pour cette attention qu’il a eu pour elle aujourd’hui, ce bouquet qui lui a offert et qui a aussi fait beaucoup parler au cabinet pour lequel elle travaille « Autant de privilèges, tu parles. » Les caresses de Channing dans son dos ne manque pas de la faire frissonner, le contact agréable de ses mains chaudes sur sa peau, ce qu’elle ne laisse pas transparaitre d’apparence « Ça l’est » lâche-t-elle pour l’en convaincre. Elle ne demande rien, Gabrielle. Ce bouquet, bien sûr qu’il lui a fait énormément plaisir. Mais c’est surtout le geste qu’il la touche, parce qu’il prouve qu’il a pensé à elle et a voulu lui faire plaisir avant tout. Il aurait pu le faire d’un millier de façons différentes, le résultat aurait été le même et l’aurait touché tout autant. « Je suis navré pour tes collègues. Ils vont devoir se faire à l'idée que tu partages le lit d'un potentiel client qui travaille avec la concurrence. » Le sourcil de Gabrielle s’arque et si elle s’apprêtait à dire quelque chose, elle se recule en voyant Channing se levait et se laisse surprendre par le geste qu’il entreprend ensuite. Il la soulève avec une aisance qu’elle ne lui a plus connu depuis l’accident, la surprise lui laissant échapper un petit « Chan’… » alors que ses bras se nouent instinctivement derrière sa nuque mais s’interrompt quand elle se rend compte qu’il va bien. Il n’a pas eu de grimace déformant ses traits et si son regard sur lui parait inquiet quelques secondes, un sourire renait aussitôt sur ses lèvres. Un sourire bienveillant, heureux aussi quand pour elle, ce geste montre qu’il guérit, même si elle ne préférerait pas le voir forcer pour autant, et trop vite. Mais le souligner serait lui rappeler sa condition, et il n’a définitivement pas besoin d’une remarque de sa part pour ça. Alors elle s’abstient. Toujours ses bras noués autour de sa nuque, elle retrouve son regard, le sien empli de malice « D’ailleurs, tu n’es toujours pas décidé à changer d’avis ? On s’occuperait très bien de toi… ses pouces s’attardent sur la peau de son cou qu’elle caresse avec délicatesse, avant que ses lèvres ne viennent trouver le creux de son oreille où elle vient y susurrer même très très bien de toi… et son regard de retrouver le sien j’y veillerai personnellement ». Son sourire s’agrandit alors qu’elle s’empare de ses lèvres lentement. « Mais si la journée de travail est vraiment terminée, garde les détails concernant tes collègues pour plus tard si tu veux bien. » Et une fois de plus, il ne lui laisse pas l’opportunité de répondre, l’héritier venant à se pencher pour l’embrasser, ce à quoi la jeune femme répond de la même manière, savourant l’échange et l’ardeur qu’il peut y mettre, alors qu’elle vient à nouer ses jambes autour de ses hanches, ses mains descendant le long de ses épaules. Il interrompt cependant l’échange, sûrement pour éviter que les choses ne dérapent trop rapidement ce qui fait légèrement grimacer l’avocate, loin de se plaindre de cet entrain de sa part « Alors comme ça… ta voiture est en panne ? » Elle grimace, passant sa main dans ses cheveux pour repositionner une mèche mise à rude épreuve pendant leur baiser « Des semaines qu’elle n’en fait qu’à sa tête il le sait, elle s’en est déjà plaint à maintes reprises et je crois que ce matin, elle m’a bien signifié qu’elle m’abandonnait définitivement » Evidemment, cela tracasse l’avocate surtout quand elle n’a pas réellement le temps de parcourir les garages automobiles ne serait-ce que pour savoir si elle est réparable ou, dans le cas contraire, la faire remplacer. Bref, je ne suis pas sûre que ce soit un sujet sur lequel je souhaite m’attarder, là tout de suite… vois-tu et son doigt de parcourir son torse, lentement ça a mis mes nerfs à rude épreuve et j’ai définitivement besoin de me détendre, maintenant… son sourire est taquin, son regard empli de sous-entendu alors que ses mains se perdent désormais sous le t-shirt de l’héritier et je suis sûre que, vous, Monsieur Walker, vous pouvez m’y aider… » Son visage est désormais proche du sien, son regard bien ancré dans celui qui la perturbe toujours autant. Elle se mordille la lèvre inférieure, attendant quelques secondes une réponse de sa part et peut-être parce qu’elle tarde à venir, elle se saisit du bas de son t-shirt pour lui retirer. Ses lèvres viennent alors trouver les siennes avec vigueur, l’échange se prolongeant, incapable de se défaire du goût de ses lèvres, celles dont elle semble incapable de se défaire. Tant pis pour ce verre de vin qu’elle se languissait de boire, elle préfère amplement se perdre dans ses bras pendant quelques heures.
***
C’est à peine s’ils ont pris le temps de sortir de ces draps pour aller se prendre quelques petites choses à grignoter dans la cuisine parce que leurs estomacs criaient famine. Ils l’ont vite retrouvé, ne serait-ce que pour se blottir l’un contre l’autre et apprécier les gourmandises retrouvées dans le placard toujours bien garni en sucreries et autres grignotages de Channing, pour regarder un film ensemble. Un moment simple comme ils aiment tant en partager avant qu’ils ne se laissent tomber dans les bras de Morphée. Le lendemain matin, Gabrielle est la première à se réveiller. Un peu subitement quand, à nouveau, elle a été sujette à un mauvais rêve mais en tournant la tête, cela est suffisant pour qu’elle en prenne conscience. Ce n’est qu’un cauchemar, un de plus, qui ne reflète en rien la réalité. Un soupir s’échappe d’entre ses lèvres et finalement, elle se tourne complètement pour le regarder, lui, encore paisiblement endormi. Un sourire nait à nouveau sur ses lèvres, même si elle est encore chamboulée par les images de ses songes. Elle s’approche de lui, se blottit contre lui, se frayant un chemin entre ses bras, sa tête reposant sur son torse. Elle se rend compte alors de l’heure qu’il est sur le réveil posé sur sa table de chevet et soupire à nouveau, l’obligeant à relever la tête pour prévenir Channing dans un murmure, laissant transparaitre son regret « Handsome… i have to go ». Elle ne veut pas l’obliger à se lever aussi, juste profiter de quelques minutes avec lui encore avant d’aller se préparer et de devoir partir, surtout quand elle doit à nouveau appeler un Uber pour se rendre sur son lieu de travail.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« Chan’… » Le brun ne lui laisse pas le temps de s'inquiéter, son regard trouvant le sien pour apaiser ses craintes. Il va bien, temporairement et de manière tout à fait illusoire, mais il va bien. La douleur est estompée, le poids qu'il bascule sur sa jambe meurtrie est à peine perceptible - en comparaison à ces derniers mois, et il se sent rarement aussi bien que lorsqu'il est aussi léger. et, plutôt que de prendre le risque de lui expliquer quoique ce soit, Channing préfère revenir à l'assaut de ses lèvres, trouvant du réconfort dans ces bribes d'un passé plus simple. Gabrielle noue ses jambes autour de ses hanches et rapproche leurs corps, provoquant un sourire contre sa bouche, avant de s'interrompre une seconde tandis que ses doigts caressent sa nuque. « D’ailleurs, tu n’es toujours pas décidé à changer d’avis ? On s’occuperait très bien de toi… Cette querelle de cabinets l'amuse autant qu'elle l'agace - il ne veut pas en parler maintenant, et l'héritier roule mollement ses yeux dans leurs orbites sans se défaire de son sourire. « même très très bien de toi… j’y veillerai personnellement » Elle se penche à son oreille et son visage s'incline un peu sur le côté, quémandant son contact, l'obstination de l'américaine le forçant à refouler le rire qui monte dans sa gorge. Elle est très sérieuse, il le sait, et s'en joue volontiers. « Je me plais trop à te voir quémander mon contrat pour céder aussi facilement. » souffle-t-il sur le même ton, avant de la forcer à se taire en l'embrassant, leur échange regagnant rapidement en chaleur - peut-être un peu trop rapidement. Ses mains glissent sur sa peau, et il est finalement le premier à réinstaurer une maigre distance pour les empêcher d'aller trop vite, Gabrielle témoignant d'une pointe de regret en répondant à sa question transitoire. « Des semaines qu’elle n’en fait qu’à sa tête et je crois que ce matin, elle m’a bien signifié qu’elle m’abandonnait définitivement » Il sourit à la confidence, d'un air désolé. Il fallait bien que cela arrive, tôt ou tard, la brune ayant suffisant tiré sur la corde depuis le temps qu'elle lui fait part de ses péripéties automobiles. « Bref, je ne suis pas sûre que ce soit un sujet sur lequel je souhaite m’attarder, là tout de suite… vois-tu » Oh non ? Il rit, rejette légèrement la tête en arrière à sa remarque - tout à fait pertinente ceci dis, feignant l'innocence alors qu'il est celui ayant mis le feu aux braises quelques minutes plus tôt. « ça a mis mes nerfs à rude épreuve et j’ai définitivement besoin de me détendre, maintenant… et je suis sûre que, vous, Monsieur Walker, vous pouvez m’y aider… » Ses yeux noisette retrouvent les siens tandis qu'il sent ses doigts sur son torse, ses muscles se contractant sensiblement sous son passage - puisque oui, sa ceinture abdominale reprend peu à peu en tension, et cette fois Channing ne l'interrompt pas d'une quelconque plaisanterie. Un sourire omniprésent sur les traits, elle se fait désirer quelques secondes supplémentaires et il l'attend, l'aidant d'un geste - étrangement souple, lorsqu'elle lui retire son t-shirt. « Je dois pouvoir faire quelque chose, oui. » murmure-t-il, et les amants reprennent là où ils se sont arrêtés.
***
« Handsome… i have to go » Ce sont les premières paroles qu'il entend alors qu'il émerge d'un sommeil confortable, ses bras s'étant naturellement resserrés autour de la silhouette qui s'est glissée contre lui. Inspirant profondément, Channing entreprend d'ouvrir mollement les paupières, baillant avec paresse en jetant un coup d'oeil à l'heure. « Tu as encore le temps... » souffle-t-il sans desserrer son éteinte, blottissant son nez dans le creux de son épaule. Ils se sont endormis tard, trop occupés à regarder un film stupide en faisant diminuer ses stocks de petits gâteaux, et le brun réquisitionnerait bien la demoiselle pour rester avec lui toute la journée si seulement il le pouvait. Mais Gabrielle, contrairement à lui, est attendue au travail et il ne peut décemment la garder pour lui. Son visage se recule de son épaule et il trouve son regard dans un sourire, chassant une mèche de son visage qu'il coince derrière son oreille. Elle doit aller se préparer, mais également appeler un taxi, et cela l'ennuie plus que tout le reste de ses obligations. « Bonjour Gaby. » Il l'embrasse doucement, déjà entrain de réfléchir lorsqu'il repose l'arrière de sa tête dans l'oreiller. Il n'aime pas l'idée qu'elle doive se cantonner à un service pour pouvoir se déplacer, et l'idée lui a vaguement traversé l'esprit la veille sans qu'il ne la pousse plus loin - à tord. « Dis moi... tu es bonne conductrice, pas vrai ? » Il est sérieux, même si la malice de son regard dédramatise son interrogation. Enfin, c'est surtout lui qu'il cherche à rassurer.
Quelques minutes plus tard, ils entrent tout deux dans son garage, les lumières s'allumant les unes derrière les autres tandis qu'ils s'arrêtent dans l'entrée. Ses véhicules, tous soigneusement alignés, se révèlent sous les spots et il tourne la tête vers Gabrielle. « Avant que tu t'emballes : c'est un prêt. Ne crois pas qu'on se connaît assez pour que je te donne délibérément une de mes voitures. » Il est taquin, trouvant son regard et la gratifiant d'un clin d'oeil, les mains négligemment enfoncées dans les poches en coton de son habit avant qu'il ne descende les quelques escaliers sur lesquels ils sont perchés fin de s'approcher de ses voitures. « Je te laisse le choix, mais je prendrais celle-ci si j'étais toi. » indique-t-il en pointant du doigt la seule à briller d'un bleu profond. « C'est la plus facile à prendre en main, et la plus... passe partout. » C'est un grand mot.
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Octobre 2022. « Je me plais trop à te voir quémander mon contrat pour céder aussi facilement. » Il a beau chercher à la faire taire en revenant à l’assaut de ses lèvres, cela n’empêche pas Gaby de s’en défaire l’instant d’après, l’air sérieux, ses bras toujours noués autour de sa nuque « Aussi facilement ? Ça veut dire que tu l’envisages donc, à terme ? » et un certain air satisfait et plutôt fier de prendre place sur ses traits avant que ce ne soit elle, cette fois, qui l’embrasse un peu vigoureusement. Gabrielle n’aurait pas en charge le dossier du Walker Group personnellement – et si une affaire venait à être de son ressort, elle ne pourrait tout bonnement pas s’en charger au vu de sa relation avec l’héritier aujourd’hui – mais le fait que le cabinet pour lequel elle travaille puisse avoir un tel contrat avec le groupe serait une certaine satisfaction personnelle. Qui plus est, elle ne serait pas contre l’idée de le croiser de temps à autre dans les locaux du cabinet, surtout à cet instant où leur corps sont définitivement trop proches, trop brûlants et que ses idées vagabondent malicieusement. « Je dois pouvoir faire quelque chose, oui. » Il est certain qu’il a tout en son pouvoir pour lui faire oublier les tracas de la journée, de cette voiture de malheur qui a rendu l’âme et si le bouquet de fleurs a bien aidé, c’est définitivement le souffle contre sa peau et la chaleur de ses bras qui en sera le remède miracle.
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Elle se passerait bien de devoir partir, préférant rester blottit contre lui, surtout quand il l’enlace aussi fermement qu’il ne peut le faire, dès l’instant où Gabrielle se glisse dans ses bras. « Tu as encore le temps... » Un peu, c’est pour cette raison qu’elle le réveille « Un tout petit peu pour profiter encore un peu de toi ». Elle ne cherche pas à réitérer la proximité de la veille, juste savourer quelques échanges doux. Ses yeux peinent à rester ouverts face à la luminosité grandissante qui baigne la chambre à coucher mais ne l’empêche pas d’esquisser un sourire tendre sur ses lèvres lorsque son regard retrouve celui de l’héritier. Il lui dégage une mèche de devant les yeux, son sourire s’étirant davantage « Bonjour Gaby. » « Bonjour, Chan’ » dit-t-elle sur le même ton de voix, répondant à ce baiser qu’il lui offre. Il semble réfléchir et cela ne manque pas d’attiser sa curiosité, un de ses sourcils se fronçant « Dis moi... tu es bonne conductrice, pas vrai ? » Elle se fige, son air redevenant sérieux quelques secondes avant de rire de cette question qui la surprend « Evidemment ! Pourquoi cette question ? Tu en doutes ? » Bien sûr qu’il en doute, lui, dont une simple portière qui claque bien trop fort est une offense et serait presque réprimandable par un point de moins sur le permis de conduire, ponctué d’une amende.
Il lui a fait part de son idée, celle de lui permettre de lui emprunter une de ses voitures et le suit donc, vêtue simplement d’une chemise appartenant à Channing, trois fois trop grande, dans son garage. Celui où elle n’a encore mis les pieds d’ailleurs mais dont elle en connaissait l’existence. Evidemment, en arrivant dans l’antre du collectionneur, les yeux de l’avocate se balade aux quatre coins de la pièce. « Avant que tu t'emballes : c'est un prêt. Ne crois pas qu'on se connaît assez pour que je te donne délibérément une de mes voitures. » Son regard se retourne immédiatement sur l’héritier, l’air offensé quand lui a adopté son air taquin « Je retiens ! », puis de détourner son regard, volontairement mauvais avant d’adopter un air amusé avant de suivre Chan’ en descendant les quelques marches. « Je te laisse le choix, mais je prendrais celle-ci si j'étais toi. » Elle s’approche de la voiture qu’il désigne, laissant ses doigts parcourir les courbes de la bmw, qui évidemment lui plait beaucoup. Elle reste silencieuse, regarde avec plus d’attention celle-ci de l’intérieur sans en ouvrir la portière pour autant « C'est la plus facile à prendre en main, et la plus... passe partout. » Elle acquiesce doucement en penchant sa tête sur le côté avant que son regard s’attarde davantage sur celle qui se trouve juste à côté « C’est vrai… mais… je n’aurai pas droit à celle-ci plutôt ? » elle jette son dévolu sur celle qui brille d’un vert bouteille, dont les courbes sont définitivement plus sportives. En réalité, elle ne s’y voit pas spécialement dedans sur le long terme, peut-être y prendrait plus plaisir à la conduire s’il était à ses côtés et qu’ils partaient à l’aventure sur les routes du bord de mer. « Je vais faire des envieux au bureau » ce n’est pas son genre de chercher l’attention, elle s’en amuse « J’ai pas le choix, pas vrai ? » fait-t-elle alors qu’elle contourne les deux voitures pour le rejoindre, laissant son regard s’attarder davantage sur les deux autres acquisitions…
Et c’est à cet instant qu’elle découvre, dans un recoin, une carcasse. Pas n’importe laquelle. Une carcasse qu’elle reconnait que trop bien, celle qui hante ses songes depuis des semaines et des semaines. Celle qu’elle préférerait ne jamais avoir vu, celle qu’elle préférerait ne jamais avoir à revoir. Celle qu’elle préférerait oublier, mais qui semble bien trop réel pour qu’elle envisage qu’il ne s’agisse là que d’un mauvais rêve. Un de plus. Non, c’est bien réel et lorsque ses pas la guide vers ce qu’elle considère comme une vision d’horreur, elle prend de plus en plus conscience de la réalité. Une main se lève lorsqu’elle arrive à hauteur de la carcasse mais s’apaise aussitôt. Gabrielle est silencieuse, tournant le dos à l’héritier, ne prêtant guère attention à ce qu’il a pu dire jusqu’alors. Son ventre est nouée, elle sent ses jambes flagellées légèrement sous son poids, l’impression de revivre ce cauchemar une deuxième fois… et puis, dans un murmure, elle trouve le courage de prononcer « Pour… pourquoi ? ». Et en se tournant légèrement, pour trouver son regard, c’est un peu plus de vigueur qu’elle met dans ses mêmes mots « Pourquoi, Chan ? ». Il verra que ses yeux sont humides, qu’elle tremble aussi et qu’elle est effrayée, mêlé à cela une part d’incompréhension et sûrement de colère.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« Je retiens ! » Elle s'offense et il sourit, l'air malicieux. Channing préférerait volontiers lui donner son coeur plutôt que l'une de ses voitures, et l'idée que la brune puisse remettre ses priorités en question le fait sincèrement sourire. Elle semble toutefois l'accepter, s'approchant de la voiture désignée et regardant à l'intérieur sans ouvrir la portière, comme si elle n'en avait pas la permission. Le brun croise mollement les bras en s'appuyant à l'encadrement de la porte liant son domicile à son garage, l'observant de loin avec un léger sourire. « C’est vrai… mais… je n’aurai pas droit à celle-ci plutôt ? » Il suit son regard sur la Pista et hausse les épaules avec une drôle de nonchalance, conservant ses bras noués. L'héritier lui laisse le choix, et Gabrielle pourrait bien désigner la plus précieuse de ses sportives que sa réaction demeurerait sensiblement la même : il la connait assez pour savoir qu'elle ne se projette pas particulièrement au volant de ses précieux jouets. Le plus classique d'entre eux ne l'est déjà pas assez pour elle, et si elle cherche à le chatouiller en projetant son désir sur une autre voiture, il fait mine de ne pas la prendre au sérieux. « Pas la plus discrète. » remarque-t-il, lui-même l'utilisant de manière assez irrégulière. « Je vais faire des envieux au bureau » - « Sûrement. Plutôt sympa le petit ami quand il ne râle pas. » Son sourire se ourle d'un air complice, son ton aussi doux qu'il est sérieux. Il a conscience de ne pas être le plus facile à vivre ces derniers temps, même s'il fait de son mieux. « J’ai pas le choix, pas vrai ? » Ses sourcils se froncent un peu à cela et il parcourt son regard du sien, silencieux une seconde. « Si, bien sûr que si Gabrielle. Ce n'est rien d'autre qu'une proposition, une idée pour t'aider à mon échelle. » précise-t-il, tout sauf désireux de la mettre mal à l'aise ou de lui faire croire qu'il souhaite démontrer d'une quelconque façon qu'ils se fréquentent. Elle peut refuser et avouer préférer les taxis que cela lui importe peu, tant qu'elle a une solution pour parer à ses imprévus mécaniques.
Il poursuit, parle seul un moment, suggérant des solutions alternatives comme la location d'une voiture ou les services d'un chauffeur. Il quitte l'encadrement de la porte pour faire un tour dans son garage à son tour, ne se reportant sur l'américaine que lorsqu'il l'interroge pour réclamer son avis et qu'elle se montre étrangement silencieuse. Channing se tourne, s'y reprenant à deux fois en la voyant plantée devant un détail lui étant sorti de l'esprit. La brune se tient devant la carcasse de sa moto, celle à présent considérée comme une décoration parmi d'autres, et son silence suffit à lui faire regretter de l'avoir emmenée ici. « Pour… pourquoi ? » Il déglutit, conservant une distance raisonnable entre eux avant d'oser s'approcher. Ses pas sont lents et, d'elles-mêmes, ses épaules se sont affaissées. Le cadet ne souhaite pas amorcer un énième conflit, et son sourire léger s'effrite alors qu'il vient s'arrêter à ses côtés pour regarder les restes de sa cylindrée. « Pourquoi, Chan ? » Elle trouve son regard et il le soutient quelques secondes, se reportant sur les débris de l'accident par la suite. Aucune réponse ne franchit la barrière de ses lèvres, et il se contente d'inspirer profondément en étant confrontée à la peine de l'avocate qu'il n'ose pas toucher de peur de se voir refuser son contact. Il n'a pas coeur à la voir chasser la tentative d’apaisement que pourrait représenter une main sur son épaule, et le brun se contente de regarder le souvenir de cette fameuse nuit. « Pour me souvenir, Gaby. » répond-t-il de la façon la plus banale, quoique profonde, se reportant sur elle par la suite. « C'est de très mauvais goût, je te l'accorde. » confesse-t-il avant de l'inviter à se détourner d'un mouvement de tête, reprenant la direction de l'intérieur du domicile. « J'aurais dû te prévenir, je suis désolé. » il lui ouvre la porte pour prendre la direction du salon, la suivant avant de regagner la pièce à vivre. « Je ne vais pas la laisser là, il faut que je lui trouve une autre place. Si c'est de la voir encore qui t'inquiète. » tente-t-il à voix basse pour la rassurer, effleurant timidement sa taille en passant à sa hauteur avant d'entamer la préparation de deux cafés.
rainmaker
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Octobre 2022. « Pas la plus discrète. » Il est vrai que la sportive que l’avocate désigne plus par envie de le provoquer que par envie de s’enquérir de celle-ci pour se rendre au cabinet aujourd’hui, n’est pas de celle qui n’attirera pas le regard. La remarque la fait pouffer légèrement alors qu’elle continue de faire le tour de la voiture, laissant une nouvelle fois ses doigts effleurer les courbes de celle-ci. « Sûrement. Plutôt sympa le petit ami quand il ne râle pas. » L’étiquette qu’il s’attribue à voix haute la fait sourire d’une bien autre façon, d’une façon bien plus attendrie alors que son regard croise le sien cette fois. « C’est vrai… Mais son côté grumpy n’est pas toujours ennuyant fait-t-elle à nouveau alors qu’elle adopte un air détaché, avant qu’un sourire malicieux se dessine sur ses lippes au contraire, ça peut avoir un côté particulièrement attirant » et elle réhausse son regard, plus qu’évocateur, contenant un petit rire en captant le sien. Finalement, ses yeux se lèvent au plafond face à sa propre stupidité avant qu’elle ne le rejoigne, l’interrogeant quant au choix qui s’offre à elle « Si, bien sûr que si Gabrielle. Ce n'est rien d'autre qu'une proposition, une idée pour t'aider à mon échelle. » Gabrielle sourit alors, venant à légèrement prendre appui sur ses orteils pour atteindre sa joue, glissant au creux de son oreille avant d’y déposer un baiser sur celle-ci « Je parlais du choix de voiture, silly » parce qu’elle ne refuse pas là sa proposition, au contraire, particulièrement touché qu’il veuille l’aider, au point de lui proposer une de ses voitures qu’elle lui sait particulièrement précieuse.
Et puis en un instant, tout bascule. La douceur et la légèreté du moment laisse place à une ambiance beaucoup plus électrique, beaucoup plus tendu. La stupeur face à la découverte de la carcasse, ou du moins ce qu’il en reste, de la moto de Channing, celle-là même avec laquelle il a eu son accident trois mois plus tôt, rend Gabrielle inattentive au discours de l’héritier. Elle s’est approchée de cette vision d’horreur, celle que lui rappelle cette carcasse face à elle et elle est incapable de prononcer autre chose qu’un pourquoi, pour comprendre. Pour comprendre son choix, celui de la conserver dans un coin de son garage « Pour me souvenir, Gaby. » Son regard se reporte à nouveau sur ce qu’elle ne parvient pourtant pas à affronter une énième fois, et son silence devient pesant. Il a besoin de se souvenir de cette nuit quand elle aimerait l’oublier à tout jamais. « C'est de très mauvais goût, je te l'accorde. » Elle ne pourrait le contredire et c’est pour cette raison, qu’à nouveau, elle ne dit rien. Elle est figée, muette et incapable de dire quoi que ce soit tant cette vision la prend aux tripes. Il la somme de quitter le garage d’un simple signe de tête et, lentement, elle entreprend de le suivre, non sans un dernier regard en arrière « J'aurais dû te prévenir, je suis désolé. » Ils retournent dans la pièce à vivre, Gabrielle encore secouée par cette découverte. « Je ne vais pas la laisser là, il faut que je lui trouve une autre place. Si c'est de la voir encore qui t'inquiète. » Elle sent sa main effleurer sa taille, le contact est bien trop furtif pour l’aider à se rappeler qu’il est bel et bien vivant et présent à ses côtés aujourd’hui. Il s’active à la préparation de deux cafés et c’est à cet instant qu’elle fait un pas vers lui, que son regard daigne enfin chercher le sien en prenant la parole « Je n’ai pas envie de m’en souvenir… susurre-t-elle, les mots tout juste audibles pour lui parce que je n’arrive pas à oublier, Chan… ses yeux sont humides, elle tire sur les manches de la chemise qu’elle porte, se servant d’une d’elle pour s’essuyer une larme qui s’échappe. Elle se racle légèrement la gorge pour reprendre j’en fais encore des cauchemars la nuit. Je n’arrive pas à me défaire de cette vision… de toi, allonger sur le sol… de toi, en train de perdre connaissance dans mes bras… elle tremble, s’interrompt pour essayer de ne pas flancher j’arrive encore à peine à penser que tout ça est bien réel… et elle s’approche, sans oser pourtant le toucher quand pourtant c’est de son contact qu’elle a besoin à cet instant. Le besoin de le savoir vivant, le besoin d’être certaine que cela n’est qu’un mauvais souvenir et qu’ils parviendront à passer outre celui-ci. que tu es bien là, Chan… sa gorge se serre, une larme perle à nouveau, qu’elle laisse déferler sur sa joue cette fois concluant difficilement je n'aurai pas supporter… » te perdre elle entend. A nouveau, elle tire sur les manches de la chemise, comme si ce geste avait quelque chose de réconfortant, comme si cela allait l’aider à s’apaiser.