This slope is treacherous
@Arthur Coventry

Cette soirée n’était tout simplement pas une bonne idée… Pourtant s’était partie d’une sérieuse intention de remplir son carnet d’adresse, de peut-être faire parler un peu d’elle au passage. Elle qui était restée loin du fashion show de Brisbane jusqu’à présent c’était donc laissée tenter ce soir, se disant, naïvement, que le fashion show serait l’endroit parfait pour essayer de se faire sa place dans le monde de la mode et de l’influence à Brisbane. Et le début de la soirée c’était déroulée comme prévu. Elle avait croisé deux ou trois connaissances, avait rencontré un mannequin très très charmant et avait obtenu, sans trop de mal, son numéros de téléphone… Bref tout allait bien dans le meilleur des mondes, une soirée productive et sérieuse ! Jusqu’à ce qu’elle ne croise le chemin du bar installé un peu à l’écart de l’évènement principal. Un premier verre, juste pour dire d’avoir quelque chose à la main, puis bien vite elle avait de nouveau retrouvée son chemin jusqu’au comptoir pour en réclamer un second. La barmaid était mignonne, les prix étaient étonnamment raisonnables et les cocktails terriblement traitres et sucrés. Elle devait en être à son… quatrième, peut-être cinquième ? Elle n’était plus trop sur… et à présent la personne avec laquelle elle avait le plus parlé de la soirée n’était autre que la barmaid. Ce n’était pas ce soir qu’elle remplirait son carnet d’adresse enfin de compte…sauf si elle voulait y ajouter le numéro de la charmante bartender.
Son sac à main Prada posé sur le comptoir, les jambes croisés sur ce petit tabouret par vraiment confortable, elle racontait sa vie à la barmaid qui essuyait ses verres en attendant que Jiyeon ne commande autre chose. « Tu me ferais un truc…. genre… rose ? » demandait-elle, se moquant bien du nom du cocktail à ce stade de la soirée. Elle repoussait son verre vide en direction de la jeune femme qui se trouvait derrière le comptoir et la regardait se lancer dans un mélange plutôt complexe. Ce qu’elle mettait dedans lui importait peu, du moment que ça se buvait et que c’était assez mignon pour terminer dans sa story instagram. Le verre enfin posé devant elle, elle glissait quelques billets à la jeune femme avant de sortir son téléphone de son sac à main pour prendre quelques photos, passant en mode selfie pour se filmer entrain d’en prendre une gorgée, avant de quitter des yeux son propre reflet pour les poser sur le mec qui venait de rejoindre le comptoir. « Nooooon….  impossible » lâchait-elle en coréen, bouche bée, reposant lentement son verre et son téléphone sur le comptoir avant de se tourner vers le jeune homme et de se pencher sur son tabouret pour mieux voir son visage. « C’est une blague ? Arthur ? C’est bien toi? » Lâchait-elle, un grand sourire venant étirer ses lèvres rouges alors qu'elle en était à présent certaine. « J’en reviens pas ! » Soufflait-elle encore, se tirant de son tabouret pour le prendre dans ses bras pour une rapide câlin forcé. La dernière fois qu’elle avait vu la tronche d’Arthur c’était à paris dans les années 2012, ou 2013. Elle gardait un très bon souvenir de leur soirées passées ensemble dans la capital française, à faire le marathon des bar et des clubs du coin, crier sur les bords de Seine, vomir dans des taxi et s’envoyer en l’air dans des hôtels hors de prix payés par le beau brun…. Bref: fun, lots of fun. Et voilà qu’elle le retrouvait ici, près de neuf ans plus tard. « Ça fait presque dix ans que j’ai pas vu ta tronche… ça m’avait manqué ! » Admettait-elle en posant ses mains sur les joues du jeune homme. « T’as un peu vieilli quand même. » avouait-elle en étudiant le visage de l’anglais sous tout les angles avant de le lâcher pour venir ébouriffer sa tignasse. « Par contre niveau calvitie ça va, tu t’en sors bien ! » Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle n'avait pas échangé son instagram avec le beau brun lors de leur dernière soirée passée ensemble... peut-être qu'il n'avait pas de compte Instagram à l'époque, ou qu'ils étaient trop absorbés par autre chose pour penser à ça. Puis elle avait finit par repartir en Corée, lui en Angleterre et c'était la fin de leur soirées de débauche spontanées, elle n'avait plus jamais entendu parler de lui. Elle était contente de voir qu'il était encore vivant, en tout cas !

Il lui faut un verre. Si possible quelque chose de plus fort que toutes les merdes colorées qu’il ne cesse de voir passé entre les mains des invités. Il a besoin de sentir la brûlure de l’alcool dans le fond de sa gorge, n’importe quoi qui fera passer ce moment un peu plus rapidement. Il n’a aucune idée où Murphy a pu filer et cela commence lentement à jouer sur ses nerfs. Il pourrait partir, mais Arthur souhaite se montrer encore un peu, pour que la rumeur joue à son avantage, que l’on raconte que le fils Coventry s’intéresse aux différents événements sociaux de la ville. D’un pas déterminé, il se dirige vers le bar. Juste un verre, encore quelques minutes à se faufiler entre les différentes personnalités et après cela, il se barre de là.

« Nooooon… Impossible. » Oh pitié, faite que cela soit impossible et surtout que l’exclamation ne le concerne en rien. Déterminé à se faire oublier, Arthur viens coller son corps contre le bar, le regard fixé sur le mur d’en face. « C’est une blague ? » Il semble que non vu l’insistance de cette voix féminine. « Arthur ? » Et merde, on parle bien de lui. « C’est bien toi ? » Il est tenté de jouer la sourde oreille, mais cette voix lui paraît familière, comme un vieux souvenir lointain. « J’en reviens pas ! » Son regard croise celui de la brunette et il manque de s’étouffer avec sa propre salive. « Jiyeon ?! » Il ne pouvait s’agir que d’elle, mais il n’a pas réellement le temps d’enregistrer l’information que déjà elle l’entraîne dans une étreinte forcée qui viens verrouiller chacun des muscles du brun. Il n’est plus habitué à se genre d’affection spontanée, mais finis par placer un bras autour des épaules de la jeune femme. « C’est bien moi ! » qu’il ajoute comme pour venir interrompre le moindre doute. Il se recule rapidement, jetant un regard à la jeune femme. Elle n’était qu’un souvenir de quelques week-ends passé dans la capitale Parisienne. La belle mannequin et le gosse de riche s’en étaient donné à cœur joie, dans les soirées où tout le monde rêvait de se rendre, au milieu des draps des plus beaux hôtels et à parcourir les rues sans aucun but si ce n’est profiter de l’ivresse du moment. Il n’a que de bons souvenirs qui le relient à Jiyeon, un temps d’insouciance qu’il aimait à retrouver loin de chez lui. « Ça fait presque dix ans que j’ai pas vu ta tronche… ça m’avait manqué ! » Ses mains fraîches viennent emprisonner son visage et il se retient d’effectuer un mouvement de recul. « T’as un peu vieilli quand même. » - « Tu sonnes comme une grand-mère. » qu’il souligne en riant quelque peu. Il prend un instant pour se reculer et mieux l’observer. Elle n’a rien perdu de son charme, et son sourire semble le même que dans ses souvenirs. « Par contre niveau calvitie ça va, tu t’en sors bien ! » Cette fois, il se dérobe réellement lorsqu’elle s’amuse à ébouriffer sa tignasse. « EH ! » Il lève les yeux au ciel et ne perd pas une seconde pour répliquer avec force. « T’as pris du poids non ?! » Il arque un sourcil pour marquer son propre. « Où ’est les rides qui te vieillissent prématurément ? » Ils n’ont jamais pris de pincettes les deux, ils n’avaient pas le temps pour cela. Leur relation est basée sur la facilité, un temps éphémère qu’ils se devaient de remplir à coup de frasques et autres stupidités en tout genre. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Il se souvient encore du jour où elle lui avait annoncé repartir pour la Corée, il avait perdu sa partenaire de crime français et avait évité la capitale pendant un temps, avant qu’elle ne soit remplacer par une autre. Il l’avait oublié, mais aujourd’hui, il est presque heureux de la retrouver presque inchangés. « Tu bosses pour eux ? » D’un signe de tête, il montre l’enseigne de la maison accrochée derrière le bar.

This slope is treacherous
@Arthur Coventry

« Jiyeon ?! » Oui c’était bien elle, mais sur le coup il n’avait pas vraiment le temps de la voir puisque déjà la coréenne le prenait dans ses bras pour une rapide étreinte un peu forcé. C’est qu’il lui avait manqué un peu ce crétin ! « C’est bien moi ! » C’était quand même fou de se retrouver après toutes ces années, à l’autre bout du globe ! « Tu sonnes comme une grand-mère. » Ronchonnait-il alors que Jiyeon étudiait rapidement son visage avant de s’attaquer à ses cheveux. Mouvement de recule du jeune homme, à croire qu’il avait une calvitie cachée sous cette touffe de mèches brunes. « EH ! » Jiyeon pouffait de rire avant de rapidement s’arrêter en entendant la remarque piquante de son ami : « T’as pris du poids non ?! » Elle écarquillait les yeux, baissant la tête pour jeter un oeil à ses courbes. Non elle n’avait pas pris de poids, bon elle faisait un peu le yoyo vu qu’elle avait des habitudes alimentaire toutes pourries, oubliait de manger, ou se contentait parfois d’une canette de redbull, mais elle était loin d’être grosse, au contraire d’ailleurs. « Où c’est les rides qui te vieillissent prématurément ? » Elle relevait la tête, bouche bée, venant aussitôt lui foutre un coup de poing dans l’épaule. « Salop. » lâchait-elle ne pouvant retenir un petit rire, sachant qu’il plaisantait… right? « J’ai même pas trente ans, j’suis pas ridée. » Concluait-elle en se réinstallant plus calmement sur son tabouret, attrapant son cocktail rose pour en prendre une nouvelle gorgée. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Elle reposait son verre alors que Arthur lui indiquait l’enseigne derrière le bar d’un coup de tête: « Tu bosses pour eux ? » Jiyeon suivait son geste du regard, notant que la maison Weatherton semblait en effet être le grand sponsor de cette soirée. « Oui, enfin non… ‘fin oui mais plus pour longtemps. » Lâchait-elle en reportant son attention sur Arthur. « Rien de fou hein, j'suis pas mannequin, je suis juste vendeuse en boutique… » Elle avait toujours un peu honte d’admettre ça, elle qui avait fait des études de stylisme, se retrouver en bas de l’échelle du monde de la mode, c’était un peu humiliant à ses yeux. Mais bon, l'alcool faisait son job et elle lâchait ça sans hésitation. « Mais là je me suis trouvée une agent, elle va m’aider à devenir une vrai influenceuse. Donc bientôt je gagnerai des sous juste en postant sur instagram ! Cool non? » annonçait-elle, plutôt fière d’elle. Bon ce n’était pas encore fait et elle ne pouvait décemment pas quitter son job de vendeuse tout de suite, mais c’était bien partie en tout cas et elle savait que d’ici le mois prochain elle n’aurait plus à subir la colère de sa manager chez Weatherton. Elle serait officiellement libre de faire quelque chose qui lui plait vraiment ! Célèbre comme job à plein temps, partenaire de grandes marques, invitée à plein d’évènements huppés … ouais elle s’y voyait déjà. « Et sinon, j’en ai eu marre de galérer à Séoul, j’avais envie de changement donc je suis venue à Brisbane parce que ma soeur habite ici. » Expliquait-elle rapidement, n’ayant pas vraiment envie de rentrer dans les détails de la vie un peu merdique qu'elle avait eu à Séoul ces dernières années, en plus elle avait trop bu pour avoir une conversation aussi sérieuse. « Et toi alors, qu’est ce que tu fais ici ? T’es venu dépenser la fortune familiale en ville ? » demandait-elle. Elle n’avait honnêtement jamais compris, ou jamais su, ce que faisait la famille d’Arthur. Ce n’était pas vraiment le genre de conversation qu’ils avaient ensemble en même temps, ils parlaient de choses bien plus superficiel, enfin … quand ils parlaient en tout cas. Elle n’était même pas certaine de connaitre son nom de famille, c’était pour dire comme ils se connaissaient peu et ce malgré les nombreuses soirées passées ensemble.

« Salop. » Probablement le surnom qui lui va le mieux, celui que les gens s’efforcent de lui jeter à la figure, attendant une quelconque réaction de sa part. Une qui ne viendra jamais tant cela lui semble dérisoire, il est un véritable salaud, il entretient cette vérité avec attention depuis des années et tout ce que cela lui provoque, c’est un énième sourire en coin. « J’ai même pas trente ans, j’suis pas ridée. » Il avait oublié, qu’elle n’était qu’une gamine à l’époque, un peu paumée dans ce pays loin de chez elle. Oh, il en avait largement profité, sans jamais trop en abusé. Elle était largement consentante de toutes les aventures dans lesquelles il l’avait en traîner et s’il se souvient bien, elle avait été l’investigatrice de leur premier dérapage. « La trentaine c’est pas l’âge de la retraite pour toi ? » N’est-ce pas la règle implicite dans le monde de la mode, toujours prendre des filles bien trop jeune, à peine formé, pour les modeler dans le moule inhérent à ce milieu. Non pas que la brune soit inintéressante, loin de là. Il serait mal placé, Arthur, s’il osait dénigrer la silhouette de la jeune femme, alors que son regard s’en régale depuis quelques minutes.

Soudainement, elle lui offre la distraction qu’il ne pensait pas chercher. La présence de la coréenne, lui donne l’occasion de ne couper un peu ses pensées, de s’évader vers des souvenirs d’antan auquel il peut repenser avec le sourire. Il est tout de même curieux de comprendre ce qu’elle fait ici, dans cette ville et dans cet événement. « Oui, enfin non… ‘fin oui mais plus pour longtemps. » Il fronce les sourcils pas sûr de comprendre où elle veut en venir. « Rien de fou hein, j'suis pas mannequin, je suis juste vendeuse en boutique… » - « Oh. » Un autre lui aurait assuré qu’il n’y a pas de sot métier, qu’elle pouvait pas faire ce qui lui plaisait, mais Arthur est du genre à s’attarder sur ces détails, elle le sait. Il hoche la tête sans s’attarder à la moindre remarque, elle aurait simplement pu faire tellement mieux. « Mais là je me suis trouvée une agent, elle va m’aider à devenir une vrai influenceuse. Donc bientôt je gagnerai des sous juste en postant sur instagram ! Cool non? » Arthur ne peut s’empêcher d’éclater de rire. « T’as pas plus d’ambition ? » Il ne comprend pas réellement cette nouvelle obsession avec les influenceurs des réseaux sociaux. Ces jeunes qui ne sont personne et qui prétendent à une vie qui ne sera jamais réellement la leur, manipuler par leur audience et confiné à un rôle de mouton pour le reste de leur misérable existence. Elle semble uniquement attirer par le monde des paillettes et il trouve cela quelque peu pathétique. « Et du coup, c’est quoi le plan de ta super agente ? » Il reste curieux de voir à quel point on peut attirer les simples d’esprit dans un univers empli de strass sans que jamais aucun d’entre eux ne réalise à quel point ce genre de vie reste vide de sens. Il s’amuse de la situation, c’est certains. « Et sinon, j’en ai eu marre de galérer à Séoul, j’avais envie de changement donc je suis venue à Brisbane parce que ma soeur habite ici. » Là-dessus, il hoche la tête, comprenant les désirs de la jeune femme.

« Et toi alors, qu’est ce que tu fais ici ? T’es venu dépenser la fortune familiale en ville ? » - « Quelque chose comme ça. » C’est bien réducteur, mais il n’a guère l’intention de donner les véritables raisons de sa présence ici. Il est bien plus simple d’enjoliver la vérité avec quelques sourires. « J’ai pris la direction de l’entreprise de mon père en Australie. » Elle se tient là sa réussite, une entreprise qui fonctionne, des projets qui vont lui promettre une aisance financière et la possibilité de se brûler encore un peu les ailes. « J’avais besoin de changer d’air. » À vouloir l’éloigner de ses anciennes habitudes, son père l’avait rapproché de ses pires penchants. Il aimerait une petite dose, mais ce contente de sourire à Jiyeon. « T’aurais le temps pour un verre ? » L’idée est de l’entraîner loin d’ici, parce que l’ambiance laisse à désirer, parce qu’il y a bien trop d’yeux posé sur eux. « En souvenir du bon vieux temps. » De toutes les nuits où ils se pensaient invincible à courir dans les rues de Paris, enivré par l’idée même d’être libre.[/color]

This slope is treacherous
@Arthur Coventry

« La trentaine c’est pas l’âge de la retraite pour toi ? » Quel enfoiré. Et le plus chiant dans tout ça c’est qu’il avait en grande partie raison. Mais bon Jiyeon ne visait pas les podiums et les defilers de la fashion week, elle voulait juste être égérie, faire quelques photos et recevoir des fringues de marques gratuitement. C’est sans surprise que l’annonce de son job actuel de vendeuse décrochait un simple « Oh. » à Arthur. C’est sur que c’était pas le job de rêve, surtout pour quelqu’un comme lui qui avait toujours gravité autour de personnes haut placés, il devait voir le boulot de Jiyeon comme un sous métier, et il n’avait pas vraiment tort, tout du moins la coréenne était du même avis et elle ne faisait pas ça par plaisir. « T’as pas plus d’ambition ? » demandait-il alors qu’elle annonçait être sur le point de devenir influenceuse. Cassant un peu son enthousiasme. « Euh… être célèbre c’est déjà pas mal comme ambition je trouve. C’est du boulot de gérer ses réseaux, de faire de la pub pour des marques, être invitée à des events et tout.. » notait-elle. Ils n’avaient certainement pas la même vision de ce qu’était l’ambition, pour l’impressionnée il aurait fallut que Jiyeon lui annonce vouloir monter sa propre marque de vêtement, ou créer son agence de mannequin… mais elle n’avait pas vraiment ce genre de projet pour le moment, enfin peut-être une fois célèbre elle lancerait sa marque qui sait, mais pour le moment elle se contentait de devenir influenceuse. C’était la première étape. « Et du coup, c’est quoi le plan de ta super agente ? » Jiyeon reprenait une gorgée de son cocktail. « Je sais pas précisément, pour le moment je fais des petit events, des shooting photos pour des petites marques, mais sur le long terme il me semble qu’elle a parlé de peut-être faire faire du cinéma. » La coréenne haussait les épaules. « Je vais faire ce qu’elle me dit de faire, du moment que c’est pas du porno ça me va. » ajoutait-elle très sérieusement. Du moment qu’elle pouvait avoir un bon train de vie en faisant des choses qui lui plaisait, c’était à peut près tout ce qui lui importait.

Elle terminait son cocktail, questionnant Arthur sur sa présence ici. « Quelque chose comme ça. » Décidément il était toujours aussi évasif comme garçon. « J’ai pris la direction de l’entreprise de mon père en Australie. » « Oh, très sérieux tout ça. » notait-elle. Aucune idée de ce qu’était l’entreprise de son père mais elle avait bien du mal à imaginer Arthur à la tête d’une quelconque entreprise. Elle l’avait connu bien trop tête brulé pour le voir avoir des responsabilités dans ce genre. « J’avais besoin de changer d’air.  » Jiyeon hochait lentement la tête, ça elle comprenait totalement, c’était aussi ce qui l’avait amené ici au final. « T’aurais le temps pour un verre ?  » « Evidemment, j’ai tout mon temps pour toi. » lâchait-elle venant pincer la joue du beau brun avant de se tirer de son tabouret. « En souvenir du bon vieux temps. » Elle esquissait un petit sourire, ayant déjà sa petite idée de ce que cette soirée lui réservait, récupérait son petit sac prada avant de prendre Arthur par la main et de l’entrainer loin de cet event pompeux.
« Bon, on pourrait aller se poser dans un bar, mais ‘en souvenir du bon vieux temps’ je te propose plutôt de dévaliser un liquor store et de se poser dans l’hotel le plus proche. » Lançait-elle, accrochée au bras d’Arthur alors qu’ils rejoignaient enfin la rue. A l’époque, à Paris ils faisaient premièrement le tour des bars jusqu’à la fermeture, ensuite ils se trouvaient une épicerie ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour s’acheter à boire et finissaient en général dans un hotel hors de prix, sous les draps. Là il était déjà tard donc autant sauter la première étape et directement s'acheter à boire et se poser dans un endroit tranquil. « Par contre, je connais pas du tout ce quartier... » Soufflait-elle, tirant son téléphone de son sac pour googler le magasin le plus proche. Quelques minutes de marche et ils arrivèrent dans la boutique, s’emparant d’un panier pour faire le tour des rayons. Les bouteilles s’entassaient dans le panier, ils ne boiraient jamais tout ça… quoi que. Un rapide passage en caisse et ils étaient déjà en route pour l’hôtel le plus proche. Par chance ce n’était pas un motel miteux, ça avait l’air décent.