“Zoya, Zoya, attends.” La foule panique depuis l’annonce de leur mort imminente de la part du capitaine de bord. Certains s’effondrent, d’autres rejoignent des groupes déjà prêts à partir en quête du Bunyip-machin-chose. Ambrose n’en a rien à faire. Il se moque des autres passagers qui changent soudainement d’attitude et semblent se détacher du reste du monde, il se moque justement de ce reste du monde, à vrai dire, sa main enroulée autour du poignet de la jeune femme qu’il retient près de lui. Il l’entoure justement un peu plus pour l’entraîner à sa suite dans la cabine la plus proche, son badge (volé) lui permettant de rentrer à sa guise et de leur donner un temps de pause, loin du tracas et du brouhaha de la salle de réception. Il n’a aucun mal à lire la peur dans les yeux de la jeune femme, et sans doute lit-elle la même chose dans les siens.

“On peut partir. On s’en moque de ces conneries et de ces mensonges, c’est juste une manigance pour se moquer de nous.” Halloween est dans longtemps, et pourtant certains ne semblent pas manquer d’imagination pour faire battre le coeur d’inconnus. Les moyens mis en place doivent être colossaux, est-ce que ce sont de nouveaux dirigeables qui convoient toute cette eau ; en utilise-t-on de nouveau même après l’explosion du Hindenburg ? Il a tant de questions, et aucune qui ne l’intéresse réellement, sa main incapable de lâcher celle de la jeune femme. “On prend un bateau de sauvetage et on rame jusqu’à trouver la terre. Tu prends ce dont tu as besoin et on sera libres, ensuite. Juste toi et moi. Libres.” Sans classe sociale, sans règles, sans familles. Personne pour leur dicter quoi faire, personne pour avoir un avis à donner sur leur vie. Ils n’auront plus rien, et quand bien même, ils se construiront une nouvelle identité et une nouvelle vie avec, et ce sera parfait.

“Zoya, Zoya, attends.” Elle n’a pas envie d’attendre Zoya. Elle est paniquée, ce discours, ces menaces lui donnant froid dans le dos, au point qu’elle a envie de fuir, suivre le mouvement de la foule, mais sans réellement savoir où allait. Elle a peur, au point de perdre tout point de repère, quand pourtant le sien est justement celui qui la retient actuellement par le poignet. Lui qu’elle a retrouvé en douce sur ce bateau, lui qui est son pilier, celui qu’elle ne veut et ne peut quitter du fait de son amour pour lui. Elle laisse échapper un cri alors qu’il l’entraîne avec lui dans une cabine, loin de la panique environnante et pourtant, elle est incapable de se calmer une fois dans celle-ci, son regard dans le vide, totalement apeurée “On peut partir. On s’en moque de ces conneries et de ces mensonges, c’est juste une manigance pour se moquer de nous.” Zoya tourne la tête lentement, de droite à gauche, tremblante « Je ne veux pas mourir, Ambrose, je ne veux pas, je ne peux pas… ». Elle trouve son regard alors que sa main libre vient à s’accrocher au tissu de sa chemise et que des larmes dévalent abondamment la surface de ses joues “On prend un bateau de sauvetage et on rame jusqu’à trouver la terre. Tu prends ce dont tu as besoin et on sera libres, ensuite. Juste toi et moi. Libres.” « C’est impossible, il l’a dit… la mer est infesté de … c’est au même moment que le bateau se met à tanguer fortement, faisant basculer le couple dans la pièce, se rattrapant de justesse l’un à l’autre pour maintenir un semblant d’équilibre « Je veux de cette liberté avec toi, Rose, plus que tout… une nouvelle fois, le bateau est violemment secoué, eux avec l’interrompant ainsi dans ses dires   dis-moi qu’on va s’en sortir » Elle le supplie du regard, pleure encore davantage, se blottissant contre lui.

@Ambrose Constantine

Déjà, il comprend qu’elle ne le suivra pas dans son plan, et cela suffit à lui briser le cœur. « Je ne veux pas mourir, Ambrose, je ne veux pas, je ne peux pas… » Zoya remonte des yeux larmoyants dans les siens, elle s’accroche aux pans de sa chemise telle une bouée de sauvetage. Ne sachant trop comment réagir à son tour, il pose ses mains contre ses bras qu’il caresse doucement tout en remontant vers ses épaules, uniquement pour finalement loger ses paumes contre son cou et sa mâchoire. “Tu vas pas mourir, d’accord ? Je te laisserai pas mourir.” Il ne le supporterait pas, il ne l’accepterait pas non plus. Sans le commenter, il utilise l’empreinte de ses pouces pour sécher ses larmes, lesquelles il a dû mal à supporter. Ce n’était pas ce qu’ils avaient prévu.

Alors, sans prévenir, il lui fait part de son nouveau plan, ayant décidé d’utiliser la situation à leur avantage. Le sort du reste du Narelle ne lui importe pas le moins du monde. « C’est impossible, il l’a dit… la mer est infesté de … La bateau tangue dangereusement, tous deux perdent l’équilibre et se raccrochent maladroitement où ils peuvent, en manquant de peu d’en coller une à l’autre au passage. « Je veux de cette liberté avec toi, Rose, plus que tout… dis-moi qu’on va s’en sortir. » Cette fois-ci, ce n’est pas seulement ses mains qu’il approche de lui, mais bien son corps tout entier qu’il prend dans ses bras pour tenter de la rassurer, et sans doute aussi de parer à la prochaine secousse aussi. Ambrose ferme longuement les paupières, plus désolé que jamais. “On doit essayer. C’est notre seule chance.” S’ils ratent cette opportunité, ils finiront soit morts, soit à jamais séparés l’un de l’autre, ce qui à son sens revient au même. “Ils nous laisseront jamais être ensemble. S’ils pensent qu’on est morts ici, on pourra recommencer notre vie…” Il resserre un peu plus son étreinte lorsqu’ils heurtent une nouvelle vague, le grondement de l’orage se mêlant aux cris des passagers. “Je t’aime.” S’il te plaît, fais moi confiance.

“Tu vas pas mourir, d’accord ? Je te laisserai pas mourir.” Zoya se raccroche à lui tout comme elle se raccroche à ses mots. Des mots qui sont réconfortants alors qu’il lui prouve qu’il serait capable de tout pour elle, pour la protéger et pour ne pas qu’elle perde la vie, ce soir. Evidemment, elle ne le formule pas, mais elle ne souhaite pas qu’il meurt non plus, elle veut qu’ils aient tous deux la vie sauve et qu’ils puissent vivre enfin la vie qu’ils veulent, ensemble. Ils sont si près du but mais voilà que le destin semble vouloir s’en mêler et leur mettre des bâtons dans les roues.

“On doit essayer. C’est notre seule chance.” Le plan ne lui plait pas, tout cela lui parait totalement imprudent surtout en voyant l’état de la mer, désormais déchaînés, et en ayant conscience que des bêtes rôdent autour du paquebot. Elle tremble encore mais parce qu’il la tient tout contre lui et qu’il a ses mots à sa rencontre, elle est prête à accepter “Ils nous laisseront jamais être ensemble. S’ils pensent qu’on est morts ici, on pourra recommencer notre vie…” « Tu… tu as sûrement raison… l’hésitation est présente, et alors qu’elle s’agrippe davantage à lui suite à une énième vague qui secoue le bateau tout entier, la peur semble tout à coup s’envoler dans son regard, captant celui d’Ambrose, davantage encore en prenant conscience des mots qu’il prononce “Je t’aime.”

Il y a un moment de silence total. Plus un bruit autour d’eux, uniquement qu’eux dans leur bulle d’amour et une Zoya qui semble prête à lui exprimer l’amour incommensurable qu’elle éprouve pour lui. C’est sûrement ce qu’il attend d’ailleurs, Ambrose. Mais c’est finalement un rire méprisant qui s’échappe des lèvres de la jeune femme « Pathétique et elle le repousse alors violemment au même moment où le bateau semble reprendre sa valse brusque C’est touchant. Tu pensais vraiment que je t’aimais, Ambrose ? et elle s’approche de lui, venant à l’agripper par le col de sa chemise de manière menaçante tu n’es qu’un moins que rien. Tu crèveras comme tous les autres sur ce bateau » Son visage proche du sien, ses yeux se mettent alors à briller avant qu’elle ne relâche son emprise et l’envoi valser à nouveau à l’autre bout de la pièce.


@Ambrose Constantine

« Tu… tu as sûrement raison… » Il n’est pas lui-même assuré par son plan, et bien loin de là, mais puisque c’est le seul qu’il a su trouver, alors il s’y raccroche de toutes ses forces. Il est son dernier espoir, et Ambrose ne veut pas savoir à quoi ressemble une vie dans laquelle ce genre de chose n’est plus permise. Ses bras entourent un peu plus tendrement encore la jeune femme, malgré les secousses et les tribulations furieuses de l’océan. Alors, il profite du moment pour lui rappeler qu’il l’apprécie, qu’il l’aime même. Il ne sait pas s’il en aura de nouveau l’occasion à l’avenir et ne veut certainement pas passer outre. Elle doit savoir ce qu’il ressent pour elle ; elle doit savoir qu’il serait prêt à absolument tout pour elle, pour eux.

Et s’il ne s’attendait pas vraiment à une réponse de sa part, n’ayant aucun doute quant à la réciprocité de leurs sentiments, il ne s’attendait en réalité surtout pas à la réaction réelle de la jeune femme. Un rire sombre et froid, suivi de mots qui le sont infiniments plus encore. « Pathétique. » Il fronce les sourcils, perdu, avant de se voir bouleversé au sens propre du terme. Elle le repousse en arrière, il titube comme une poupée de chiffon, sans offrir la moindre forme de résistance. Ce n’est pas le geste qui lui importe, mais bien le seul mot qu’elle a prononcé, incompréhensible. « C’est touchant. Tu pensais vraiment que je t’aimais, Ambrose ? » Lorsqu’elle agrippe son col, cette fois, il entoure aisément sa main autour de son poignet pour canaliser sa force. Il pourrait le lui casser s’il le voulait, il pourrait la renvoyer à l’autre bout de la cabine s’il en avait l’intention. Ce n’est pas le cas. Ambrose tente simplement de comprendre, chose qu’il cherche au fond de ses prunelles, infiniment plus sombres désormais. La force même de son poing n’est pas la même ; maintenant, il doute qu’il pourrait réchapper à son étreinte aussi aisément qu’il le pensait. “A quoi tu joues Zoya ?” - « Tu n’es qu’un moins que rien. Tu crèveras comme tous les autres sur ce bateau. » Comme prévu, elle l’envoie un peu plus loin encore alors qu’il se rattrape maladroitement sur un coin de table.

Bien malgré lui, il comprend peu à peu la situation, alors qu’il pensait être le dernier à vouloir y croire il y a quelques minutes à peine. “Ce n’est pas toi. C’est pas toi qui parle, là, Zoya, réveille-toi bon sang!” Elle peut lutter, non ? Au fond de cette personne (chose?) il existe la Zoya qu’il connaît, celle qui l’aime en retour, et non cette chose qui lui parle avec une voix qu’il connaît bien.

“Retrouve le crâne si tu veux la retrouver, ou elle périra comme tous les autres.”

Sa tête s’articule dans tous les sens alors qu’il est incapable de reconnaître la source de cette voix grave, laquelle semblait pourtant provenir de plus bas. Pas seulement un étage sous eux ; plutôt des tréfonds de l’océan. Impossible, parfaitement impossible. “Tu as entendu ça ? Arrête de jouer Zoya, c’est pas le moment, et c’est surtout pas drôle.” Il s’avance à nouveau vers elle, ses mains posées de part et d’autre de ses épaules en guise d’espoir. Il la secoue doucement, comme si cela allait suffir à la sauver de l’emprise qu’il a déjà comprise, sans vouloir le reconnaître: tout est vrai, et celle qu’il aime a été la cible du Bunyip.

“A quoi tu joues Zoya ?” Elle ne joue à rien Zoya, parce que Zoya n’est plus elle-même. Elle ne contrôle plus rien et n’est même pas consciente de ce qui lui arrive. Devant elle, se trouve juste une victime, une proie potentielle, celle qu’elle se régalera à dévorer pour assouvir son appétit longtemps resté insatisfait. Les mots de cette pauvre chose la font sourire et rire tant il semble accrocher à la personne qu’elle est ou était, et qui n’est plus. “Ce n’est pas toi. C’est pas toi qui parle, là, Zoya, réveille-toi bon sang!” Et le rire machiavélique résonne davantage dans la cabine, venant à couvrir les cris des autres passagers dans le couloir et l’orage qui gronde de plus en plus fort à l’extérieur. « Bien sûr que si ! » affirme-t-elle en lui adressant un regard sombre tandis que son sourire est toujours grandement présent sur ses lèvres.

“Retrouve le crâne si tu veux la retrouver, ou elle périra comme tous les autres.”“Tu as entendu ça ? Arrête de jouer Zoya, c’est pas le moment, et c’est surtout pas drôle.” Et tandis qu’Ambrose vient à la secouer, elle se dégage de son emprise en tordant ses bras de sorte à le faire lâcher et le repousse un peu plus tout en avançant en même temps « Tu crois que tout ça est une blague, encore ? Qu’est-ce qu’il te faut de plus pour y croire, Ambrose ? elle continue d’avancer en sa direction avant d’à nouveau le saisir par le col, le soulevant d’une force qui lui serait impossible d’avoir en temps normal « Tu veux la retrouver, n’est-ce pas ? elle approche son visage du sien, le sourire toujours aussi narquois Si tu savais ce qu’elle ressent. Elle est effrayée… et pas rien que pour ce qui est en train de se passer Zoya ou plutôt le monstre qui la possède le relâche violemment, surplombant alors Ambrose Oh, oui, elle t’aime mais elle ne sait pas si partir avec toi est une bonne idée, elle doute la petite un rire, un énième et puis Zoya se saisit d’Ambrose pour le relever et l’inciter à quitter la cabine afin de partir à la recherche du crâne Chaque faux pas, chaque tentative de diversion pour me semer et je la ferai souffrir Il est averti et voilà qu’il le pousse cette fois en ouvrant la porte On y va ».


@Ambrose Constantine

« Tu crois que tout ça est une blague, encore ? Qu’est-ce qu’il te faut de plus pour y croire, Ambrose ? » Elle arrive à le soulever contre le mur comme s’il ne pesait rien, le brun se retenant difficilement contre le sol, du bout des pieds, incapable d’y croire et, surtout, incapable de penser qu’il arrive une telle chose à Zoya. Il ne veut pas accepter l’idée que ce soit vrai. « Tu veux la retrouver, n’est-ce pas ? Si tu savais ce qu’elle ressent. Elle est effrayée… et pas rien que pour ce qui est en train de se passer. » Cette voix n’est même pas celle de la femme qu’il aime, elle le fait grimacer d’incompréhension, de détresse aussi alors qu’il sait ne rien pouvoir faire pour l’aider et immédiatement la tirer de ce mauvais pas comme il le voudrait. “Laissez-la. Laissez-la tranquille, prenez moi à la place.” Il tente alors de demander, de négocier, de faire son possible pour inverser une situation qui lui glisse pourtant entre les mains. Il ne veut pas savoir que Zoya souffre et est terrifié ; ça, il le devinait déjà très bien lui-même.

La pression relâchée contre son cou, il retombe violemment au sol et tousse pour retrouver de l’air. « Oh, oui, elle t’aime mais elle ne sait pas si partir avec toi est une bonne idée, elle doute la petite. » La chose rigole, pas le brun. Pourtant, il est docile malgré lui, la force imposée contre sa personne n’ayant aucune sorte de rival possible, raison pour laquelle il quitte la cabine de force. « Chaque faux pas, chaque tentative de diversion pour me semer et je la ferai souffrir. On y va » - “C’est bon, c’est bon. J’ai compris. Lui faites rien. J’obéis.” Il annonce et grogne, plus acculé que jamais. Au moindre faux pas, c’est Zoya qui va en pâtir, et il ne peut l’accepter. Il ne veut pas qu’elle souffre davantage encore par sa faute, l’idée lui est intolérable. “Promettez moi que vous lui ferez rien. Je vais vous le ramener, votre putain de crâne.” Et après, ils partiront, sans jamais se retourner, sans plus jamais penser à ce pays, sans plus jamais évoquer ce pan de leur vie.

“Laissez-la. Laissez-la tranquille, prenez moi à la place.” Elle le maintient en hauteur avec une facilité déconcertante, la pression de ses doigts autour de son cou se serrant davantage alors qu’un rire machiavélique résonne dans la pièce « Non ! et Zoya – ou le monstre – redevient sérieux presque effrayant Ce serait bien moins drôle dans l’autre sens. Je n’obtiendrai rien de cette pauvre souillon », il dénigre alors qu’il a su tout de même prendre possession du corps de la jeune femme.

Elle le relâche soudainement, le refaisant tomber au sol violemment, le menaçant de torturer Zoya si jamais il fait un pas de travers ou tente de fuir la situation. Mais Ambrose semble si amoureux de la jeune femme que le monstre sait qu’il obtiendra ce qu’il voudra “C’est bon, c’est bon. J’ai compris. Lui faites rien. J’obéis.” Elle esquisse un sourire alors qu’elle le pousse une nouvelle fois en dehors de la pièce, les faisant se retrouver dans le couloir où nombreux sont ceux qui accourent et crient dans tous les sens “Promettez moi que vous lui ferez rien. Je vais vous le ramener, votre putain de crâne.” « Tu n’es pas en droit de négocier quoi que ce soit ! » souligne-t-il alors qu’il a soudainement comme un soubresaut, attrapant Ambrose alors par la main « Ro… Rose… prononce-t-elle alors difficilement je t’en… supp… supplie… aide… aide-moi » Mais le bunyip n’est jamais trop loin, reprenant possession des gestes et des dires de la jeune femme, sans une rage certaine qu’il manifeste en grognant et auprès d’Ambrose à le bousculant fortement « Tic-tac… tu as jusqu’au levée du jour… ou ta bien aimée va mourir ! il relève Ambrose et ajoute et elle a déjà perdue une chance » et de la manière dont il prononce les mots, il peut craindre qu’il est pu déjà lui faire du mal.

@Ambrose Constantine

Il veut être à sa place. Il veut qu’elle vive sa vie, il veut qu’elle puisse avoir ses chances. Il se moque que ce soit similaire à signer son propre arrêt de mort, tant qu’il l’éloigne du sien. Une vie sans elle n’aurait pas de sens, de toute façon. « Ce serait bien moins drôle dans l’autre sens. Je n’obtiendrai rien de cette pauvre souillon. » Et Ambrose s’effondre sans le montrer, son dernier espoir sincère de sauver Zoya s’envolant en même temps que le refus de la chose d’échanger les rôles et de le rendre prisonnier à sa place. « Tu n’es pas en droit de négocier quoi que ce soit ! » Mais il se devait d’essayer, parce que l’espoir est la seule chose qu’il a(vait) encore pour lui. Maintenant, il n’a plus rien, à peine le fantôme d’une Zoya qu’il ne reconnaît plus.

Soudainement, pourtant, elle l’attrape par la main et arrive difficilement à prononcer quelques mots. « Ro… Rose… je t’en… supp… supplie… aide… aide-moi » Sa main caresse doucement la joue de sa chère et tendre, l’expression désolée fendant plus que jamais le visage du brun. “Zoya, je suis désolé… Tellement désolé.” De ne pas pouvoir l’aider, de ne pas pouvoir faire plus. Il est sincèrement désolé de ce qu’il imagine déjà pour leur avenir ensemble, loin de la vie dont ils rêvaient à deux. Il se retrouve finalement bousculé, n’ayant aucun mal à comprendre que la créature vient de reprendre le contrôle de son corps. « Tic-tac… tu as jusqu’au levée du jour… ou ta bien aimée va mourir ! Et elle a déjà perdue une chance » Il hoche la tête, se fait docile. Il ne veut pas qu’elle perde une autre chance à cause de lui, mais il ne veut pas non plus qu’elle soit ailleurs autre que sous sa surveillance, raison pour laquelle il place ses doigts entre ceux de la jeune femme pour l’entraîner délicatement à sa suite, ayant stipulé une fois de plus qu’il se mettait à la recherche du crâne.

Une fois arrivé sur le pont, à la merci du vent hurlant et de la tempête omniprésente, c’est pourtant sur Zoya qu’il pose une dernière fois son regard sombre et pourtant ô combien désolé, retrouvant ses lèvres dans un ultime baiser. Des ultimes paroles, aussi. “Je suis désolé, tellement désolé.” Et finalement, il l’enveloppe de ses bras, une seconde à peine avant de se laisser tomber en arrière avec la jeune femme à sa suite, leurs deux corps fendant la surface de l’océan déchaîné en même temps. Elle ne survivra pas, alors il ne veut pas le faire non plus, et tenter de lui éviter autant de souffrances que possible.