Les rumeurs n’en étaient plus et le chaos régnait à présent sur le bâteau. Le capitaine avait été clair, n’avait pas cherché à minimiser la situation et ses mots étaient venus parcourir son échine au point de la faire bondir sur sa chaise. Greta était certes naïve mais même pour quelqu’un comme elle, il était difficile d’accepter que le surnaturel vienne se confondre de cette façon avec le réel. Des monstres et des malédictions, le cocktail de fin de croisière du capitaine avait un goût extrêmement amer et la présence d’Owen ne suffisait pas à la rassurer. Lui, de toute façon, n’avait probablement que faire de ses jérémiades et de la terreur qui l’habitait. Leur mariage, lui aussi, tenait plus du surnaturel et l’idée de l’amener sur ce rafiot en fin de carrière n’était probablement pas la meilleure qu’elle avait eu. Il fallait qu’elle s’échappe, malgré la situation, au moins juste un temps. Elle avait donc choisi d’aller s’aérer à l’extérieur du bâteau, assez éloignée du bord pour ne pas se faire happer par les profondeurs ou se retrouver nez à nez avec un binyup. Des bruits étranges résonnaient à côté d’elle alors qu’elle inspirait - expirait d’un air dramatique et l’ambiance était bien trop sombre pour qu’elle ne tolère de tels gémissements. « Vous allez bien ? » Greta n’avait fait qu’un pas, trop apeurée de voir se révéler à elle le visage d’un autre démon qu’avait oublié de citer le capitaine ou le fantôme de Narelle en personne. Malgré ses craintes, la chevelure noire avait finalement laissé place à une jeune femme et à ce que contenaient auparavant ses intestins. Ew. « Vous avez fini ? Je crois qu’il ne faut pas rester là, je… » Des yeux sombres et menaçants étaient perceptibles au milieu de l’océan et Greta n’en pouvait plus d’être l'héroïne principale de ce film d’horreur alors elle avait laissé sa phrase en suspens.

Si lors des premières minutes qui avaient suivi cette annonce effroyable Alma avait cru qu'elle était simplement sous l'emprise des coupes de champagne qu'elle avait ingurgité alors qu'elle ne tolérait pas l'alcool, elle avait dû se rendre à l'évidence : les monstres dont les rumeurs parlaient ce soir existaient bel et bien. Ils avaient pris le contrôle du bateau et de l'océan tout entier d'ailleurs, et la brune était perdue. L'espace d'une seconde, elle s'était dit que sauter du navire pour se faire tuer ou se noyer dans la houle violente causée par les bunyip serait plus raisonnable que d'essayer de se sortir de cette situation, surtout depuis qu'elle avait perdu son mari des yeux alors qu'il était parti à la recherche de ce squelette maléfique. C'est en voyant à quel point ils étaient nombreux à rôder autour de la Narelle qu'elle s'était dit qu'il vaudrait mieux patienter avant de sauter à l'eau, imaginant à quel point sa mort aurait été brutale si elle s'était offerte à ces démons. Elle y songerait plus tard, lorsqu'elle n'en pourrait plus de supporter les vagues qui faisaient tanguer le navire, et qui venaient de la faire rendre tout le contenu de son estomac juste au moment où elle était sortie prendre l'air sur le pont. Vous allez bien ? La voix sortait de nul part alors elle se retournait vivement, les genoux tremblants à l'idée de faire face à l'un des pantins de ces créatures. Mais la femme qui lui faisait face semblait aussi innocente qu'elle, et elle se soulageait de ce fait. Ça va, ça va, merci. Qu'elle répondait sans grande conviction, l'estomac encore retourné de ces vagues infernales et incessantes. A ce rythme là, elle ne donnait pas cher du parquet qui recouvrait tout le sol à cet étage, persuadée que les mets fins du buffet finiraient tous régurgités plutôt que digérés. Vous avez fini ? Je crois qu’il ne faut pas rester là, je… Elle s'essuyait la bouche machinalement en s'approchant de la blonde, pas persuadée que l'élégance était encore de mise au vu de la tournure de la soirée. Je suis désolée que vous ayez assisté à ça. Mais je vais bien, merci. Elles s'éloignèrent du bord pour fuir les yeux qui les observaient. Vous êtes seule vous aussi ? J'ai perdu mon mari il y a peu, je n'ai aucune idée d'où il est parti. Et ça commençait à l'inquiéter.

Difficile de réellement en vouloir à la brune ou même de la juger pour son état actuel. Greta était même plutôt étonnée de ne pas avoir elle-même été sujette au mal de mer, quiconque n’y était pas sensible aurait pu sombrer tant le bâteau était violenté. D’habitude habituée à ce que l’on prenne soin d’elle, Greta se retrouvait ici à tenter de s’assurer que la jeune femme allait bien. C’est ce qu’elle semblait affirmer, bien que le parquet ruiné démontrait le contraire. Depuis les événements surnaturels et la panique qui avait envahi l’embarcation, Greta mettait un point d’honneur à se faire le plus d'alliés possibles, pour l’aider à chercher le crâne, pour ne pas la pousser plus vite vers la mort certaine qui l’attendait. Je suis désolée que vous ayez assisté à ça. Mais je vais bien, merci.  La jeune femme, qui, par elle ne savait quel tour, réussissait à garder charme et sophistication malgré la position dans laquelle elle était, avait pris le temps de s’excuser. Dans d’autres circonstances, Greta aurait pu trouver la scène dégoûtante et s’en plaindre, mais le moment venait ici plutôt la raccrocher à la réalité. Au réel. A la vie d’avant cette croisière et son capitaine possédé qui les envoyait droit à la catastrophe. « Je vous en prie, la mer est déchaînée. » Très perspicace. Et puis, finalement, les passagers hystériques avaient laissé place à des personnes résignées. Vous êtes seule vous aussi ? J'ai perdu mon mari il y a peu, je n'ai aucune idée d'où il est parti. La jeune femme semblait faire partie de ces personnes calmes malgré la situation, les tremblements de Greta s’apaisaient donc peu à peu à son contact. «  Je suis également accompagnée de mon mari. Et de mes parents. Vous savez, depuis l’annonce du capitaine, beaucoup de gens ont… disparu. » Loin d’elle l’idée d’inquiéter une femme déjà à terre, mais peut-être qu’il était nécéssaire qu’elle réalise l’ampleur de la situation. « Je m’appelle Greta, pour ce que ça vaut… Vous ne voudriez pas chercher le crâne, plutôt que votre mari ? » La demande était étrange, mais la normalité n’existait plus. Et puis, Greta, elle, cherchait tout sauf son mari.

Alma n'arrivait pas à enchaîner deux pensées logiques depuis qu'elle avait perdu des yeux Winston. Elle était dans un état second, ne réalisait pas tout à fait ce qu'il se passait. Bien qu'ayant compris que rien de tout cela n'était une farce, les évènements paraissaient si irréalistes qu'elle avait du mal à agir en conséquence. Encore moins lorsqu'une inconnue venait la prendre en plein flagrant délit de vomi-sur-pont. Je vous en prie, la mer est déchaînée. Et c'était peu de le dire : le navire tanguait tellement qu'il était difficile de tenir debout sans se concentrer sur ses pieds. Je suis également accompagnée de mon mari. Et de mes parents. Vous savez, depuis l’annonce du capitaine, beaucoup de gens ont… disparu. Certains avaient dû sauter à l'eau, d'autres étaient devenus des zombis contrôlés par les bunyip. Winston, au contraire, était quelque part dans les couloirs du bateau et elle le savait bien. Quoi qu'elle ne pouvait pas être sûre de son sort depuis leur séparation, mais ça, elle n'y pensait pas. Je m’appelle Greta, pour ce que ça vaut… Vous ne voudriez pas chercher le crâne, plutôt que votre mari ? Elle secouait la tête machinalement. Moi c'est Alma. Avec toutes les personnes qui le cherchent, ils vont bien finir par le retrouver non ? Le bateau était immense mais il avait ses limites après tout. Le regard inquiet de Greta finit pourtant par convaincre la brune. Bon, je veux bien participer mais il faut que je nettoie ça d'abord. Elle attrapait le seau et la serpillère qui se trouvaient à deux pas d'elles - oui, la Narelle était maintenue extrêmement propre jusqu'ici - et elle s'affairait au ménage. C'est en s'approchant un peu trop du bord qu'elle fut surprise par une espèce de monstre qui, profitant d'une vague plutôt haute, avait jeté sa nageoire-pâte vers elle pour tenter de l'agripper. AH C'EST QUOI ÇA ? Qu'elle s'écriait. Accepter que les monstres étaient réels avait été une étape pour elle ; tomber presque nez à nez avec l'un d'entre eux était l'épreuve de trop. Elle lâchait d'un coup son équipement et se reculait rapidement, tellement qu'elle finit par tomber au sol.

Le calme évident d’Alma était en total décalage avec tout ce qu’il était en train de se passer et avec l’attitude des autres passagers. Les uns criaient, inlassablement, si fort que Greta s’était habituée au bruit. Les autres couraient dans tous les sens, sans réaliser qu’ils s’approchaient trop du bord et… Bref, le chaos était total et en y réfléchissant un peu mieux, Greta réalisait qu’elle faisait partie des gens calmes, ici, à discuter avec sa nouvelle amie. Moi c'est Alma. Avec toutes les personnes qui le cherchent, ils vont bien finir par le retrouver non ?   « Oui, probablement, probablement… » Greta aurait voulu la rassurer, la ramener à son mari et lui servir une happy ending sur un plateau.  Mais Alma était-elle consciente que les monstres n’hésitaient pas à prendre possession du bateau pour venir faire des passagers leur en-cas ? Le ton de Greta était loin d’être convaincant mais la brune ne s’en rendrait peut-être pas compte tant sa voix tremblait. Bon, je veux bien participer mais il faut que je nettoie ça d'abord. Alors que les bousculades continuaient, une scène encore plus surréaliste que le reste se déroulait devant ses yeux : Alma, titubant à cause de l’instabilité du bateau, prenant un seau et s’affairant à nettoyer le parquet souillé. Mais qu’avait-elle  en tête ? « Je pense que les vagues auraient fait le nécessaire… » avait-elle eu le temps de lancer avant que la malade ne passe qu’à quelques centimètres des griffes d’un bunyip. Les filles semblaient se focaliser sur des détails et c’était peut-être la leur façon de lutter contre le spectacle morbide qui se jouait tout autour. Greta l’avait attrapée sans réfléchir pour la tirer vers l’intérieur, sans grand succès puisque la porte semblait close. Les personnes à l’intérieur n’avaient visiblement aucune envie de faire équipe avec les personnes sur le pont, comme si leur présence aurait changé quelque chose à leur sort. Décontenancée par cette tentative échouée de se sécuriser un peu mieux à l’intérieur - car les cabines qui prenaient l’eau était une meilleure option qu’un extérieur où rentraient les monstres à leur guise - Greta avait prononcé son discours en criant plus que de raison. AH C'EST QUOI ÇA ? Enron, une réaction sensée, un hurlement. Alma avait offert d’aider après son nettoyage, et le moment était venu. « Un bunyip ! Vous comprenez maintenant ? On doit fuir, ou chercher le crâne ! » En d’autres termes, se jeter et mourir noyées sur le champ ou tenter de repousser la mort en cherchant vainement un objet.

Oui, probablement, probablement… Alma hochait la tête, persuadée que c'était le cas, que Winston était toujours dans les parages. Et si elle ne réalisait pas le ridicule de la situation en décidant de nettoyer le reste de son estomac étalé au sol, Greta semblait mesurer bien mieux qu'elle l'étendue de la situation. Je pense que les vagues auraient fait le nécessaire… Qu'importe, Alma était têtue et tenait à sa bienséance en toutes circonstances. Elle l'oubliait une seconde, criant à gorge déployée lorsqu'elle se fit surprendre par l'une de ces créatures indescriptibles et effrayantes. C'était comme si elle venait de réaliser les choses alors qu'elle essayait encore de se voiler la face jusqu'ici. Elle était désormais tremblante, complètement paniquée, et soudain l'idée de se jeter à l'eau pour en finir venait à nouveau prendre son esprit en otage. Un bunyip ! Vous comprenez maintenant ? On doit fuir, ou chercher le crâne ! Elle s'était relevée de sa chute sans dégâts mais ne se remettait pas de cette rencontre. Mais c'est pas possible on va tous mourir ! Qu'elle lançait, accrochée à un pilier du navire pour lutter contre l'horrible effet qu'avaient les vagues sur elle. Où est-ce qu'on pourrait trouver un crâne ? Quelqu'un doit bien savoir où il est ? Un membre de l'équipage, peut-être ? Ce qui était sûr, c'est qu'il n'était pas de son ressort de sauver le monde. Et surtout pourquoi personne n'a appelé de secours ? Son mari avait beau être policier, il ne ferait pas grand chose dans cette situation. Des renforts auraient probablement pu être utiles. Alma essayait à son tour d'ouvrir la porte qui donnait sur les appartements intérieurs, mais elle était belle et bien coincée. Il faudrait qu'on arrive à entrer. J'ai du mal à croire qu'un objet important soit caché là haut.

Mais c'est pas possible on va tous mourir ! L’optimisme de la jeune semblait être sans faille. Greta avait levé les yeux au ciel, se retenant de sortir le bon vieux je vous l’avais bien dit. Elle ne cessait de se demander pourquoi elle semblait être l’une des seules protagonistes de ce cauchemar à avoir de suite pris pour argent comptant ce qu’avait annoncé le capitaine lors du discours de clôture de cette croisière. Son bouquet final à lui était phénoménal si l’on aimait se battre pour sa survie. Où est-ce qu'on pourrait trouver un crâne ? Quelqu'un doit bien savoir où il est ? Oui, sûrement, mais certainement pas elles deux. Pas non plus ses parents, pour lesquels elle n’arrivait pas à s’inquiéter même en se forçant. Peut-être Owen, peut-être que lui saurait, après tout, il était soldat et savait se comporter dans l’urgence. Et surtout pourquoi personne n'a appelé de secours ? La brune enchaînait les questions et Greta les recevait sans pouvoir lui apporter de réponse. Elle l’avait prévenue de l’étendue des dégâts mais c’était bien la tout ce qu’elle était capable de faire. Il faudrait qu'on arrive à entrer. J'ai du mal à croire qu'un objet important soit caché là haut. L’héritière et la passagère avaient beau forcer, la porte restait désespérément close. Greta avait alors eu une lueur de lucidité et avait attrapé la jeune femme par le bras pour l’emmener plus loin.  « On va essayer toutes les portes, l’une d’elle va bien finir par s’ouvrir ? » Les bestioles contrôlaient l’eau mais n’avaient tout de même pas le don de verrouiller les portes ? Plus rien ne l’aurait étonnée à ce moment précis. Tout était difficile, les vagues dépassaient maintenant le bateau et les deux filles s’étaient retrouvées submergees par l’une d’elle. Leurs réflexes leur avaient permis de s’agripper à une enieme porte afin de ne pas glisser avec les flots et terminer leur chemin dans l’océan mais combien de temps allaient-elles tenir ? « Par ici ! » avait-elle presque hurlé en constatant que la porte à laquelle elles s’agrippaient était ouverte. En pénétrant à l’intérieur, les filles maintenant trempées avait découvert une scène encore bien pire que celle se déroulant dehors : des passagers et employés à moitié dévorés gisaient sur le sol ou plutôt, flottaient sur un niveau d’eau bien trop élevée pour l’intérieur d’un bateau. Greta s’était figée, incapable de continuer à lutter suite à cette vision d’horreur.

Tous les éléments jouaient contre elle sur le pont promenade, et Alma ne pouvait qu'être d'accord sur le fait que trouver un moyen d'entrer pour se mettre un peu plus à l'abri était la meilleure des solutions. C'était comme si un éclair de lucidité venait de s'abattre sur elle, comme si elle venait de se rendre compte de la gravité de la situation, de sortir du flou artistique dans lequel elle se trouvait depuis qu'elle était séparée de son mari. Après quelques complications liées à la violence des vagues et à cette tempête infernale, elles arrivaient enfin à entrer dans les couloirs du bateau pour y faire face à une vision d'horreur, faite de cadavres et de membres déchirés, de sang et de viscères. Si Alma n'avait pas déjà vidé le contenu de son estomac, elle l'aurait fait à cet instant précis. Elle prit une longue inspiration pour essayer de se recentrer, sans céder à la panique qui avait clairement envie de prendre possession de son esprit. On ne survivra pas si on ne se cache pas, c'est pas possible. On ne peut pas partir à l'aventure comme ça, à la recherche de ce crâne. Contrairement à son mari qui, de son côté, devait toujours être en train de le chercher au fond de la cale. Il faut qu'on arrive à trouver un abri dans l'un des appartements, qu'on essaie d'attendre que tout ce cauchemar s'arrête. Elle, en tout cas, refuserait toute idée ou plan qui risquerait de la faire approcher d'un des monstres qui avaient fait ce carnage dans les couloirs. Elle s'avançait vers les appartements pour tenter de trouver refuge dans l'un d'eux, et fut surprise de tomber sur...

Win : Une mère et son enfant, apeurés tous les deux.
So close : Une chambre avec ses locataires morts et en lambeaux.
Fail : Un bunyip en train de manger quelqu'un tranquillement, qui se retourne vers elles subitement. (Oups)

On ne survivra pas si on ne se cache pas, c'est pas possible. On ne peut pas partir à l'aventure comme ça, à la recherche de ce crâne. La jeune femme avait finalement elle aussi été gagnée par la panique et ses propos étaient emprunts de bon sens. Difficile en effet de s’imaginer résister aux monstres même avec leur simple description ou l'étendue de leurs méfaits comme preuve de leur férocité. Les corps qui gisaient sur le sol étaient mutilés et la taille des crocs des bêtes se devinait par la taille des entailles sur la chair. Bien sûr, Greta tentait tant bien que mal de détourner le regard, de se forcer à ne pas voir les terribles tableaux, pour pouvoir continuer à agir et ne pas céder à la panique. Mais les bunyip avaient commis tant de crimes, les victimes étaient si nombreuses, qu’il était difficile de ne pas les voir. L’eau qui montait sur le bâteau emmenait avec elle des torrents de sang et les larmes de Greta coulaient sur son visage sans même qu’elle ne puisse prendre le temps de réaliser qu’elle pleurait. Il faut qu'on arrive à trouver un abri dans l'un des appartements, qu'on essaie d'attendre que tout ce cauchemar s'arrête. Se cacher et attendre, laisser leurs maris chercher, une idée qui ne pouvait que ravir Greta qui avait perdu son courage dans ce scénario catastrophe. Sa cabine devait être inaccessible puisqu’elle était située au premier étage, un étage déjà occupé par les flots. Greta avait suivi Alma qui avait tenté de trouver refuge dans une cabine du second étage mais le spectacle qui s’y jouait était bien pire encore que tout ce qu’elles avaient pu voir. La brune était devant la porte, Greta se tenait elle derrière elle à quelques pas d’écart mais elle pouvait tout de même tout voir : un bunyip dévorait un passager avec un bruit de délectation qui avait terminé de retourner l’estomac de l’héritière. « Fuyons, vite ! » Et retenant sa nausée, la blonde avait fait volte face pour se mettre à fuir, sans savoir si sa nouvelle amie avait réussi à se sortir des griffes du monstre…