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 (Cameya #3) Not all storms come to disrupt your life, some come to clear your path

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Message(#)(Cameya #3) Not all storms come to disrupt your life, some come to clear your path EmptyLun 10 Oct 2022 - 20:31


Not all storms come to disrupt your life, some come to clear your path. -- @Freya Vranken
La musique dans le tapis, Cameron prenait le temps de regarder chacun de ses vinyles avant de soigneusement les ranger dans une boîte en vue du déménagement à venir. Des souvenirs, il en avait accumulé des tonnes dans le studio qu’il avait fait construire dans le sous-sol de la résidence et la simple pensée qu’il ne pourrait plus jamais y remettre les pieds lui serrait le cœur. Il ne s’agissait peut-être que de matériel, l’endroit avait une grande valeur sentimentale pour le musicien qui avait rêvé de cette vie depuis que ses grands-parents lui avaient offert sa première guitare tandis qu’il n’avait que six ans. Il aurait certainement pu racheter la part de son ex, mais il s’était rendu à l’évidence que ce n’était pas la décision la plus sage pour son avenir quand il n’arrivait pas à décider s’il voulait retourner sur scène ou non et il avait suffisamment pris Lyla en otage en lui mettant des bâtons dans les roues pour retarder la vente de la maison. Il avait le cœur lourd, mais il savait que c’était la bonne décision à prendre et qu’il ne s’agissait que de la fin d’un chapitre et du début d’un autre. « L’agent a dit qu’on devrait recevoir une offre d’achat d’ici la fin de la soirée. » Grognon, Cameron se tourna vers elle lorsqu’elle perturba sa paix en éteignant sa musique. La simple vue de la jeune femme suffisait à hérisser le poil de son ex étant donné leur relation tendue des derniers temps. « Tu dois être contente. » Elle n’avait pas besoin de répondre, il suffisait de voir l’immense sourire qui étirait ses traits pour savoir qu’il avait raison. « Pas toi? » Elle arqua les sourcils en croisant les bras contre sa poitrine avant de désigner les choses du brun d’un mouvement de tête. « Depuis le temps que t’es parti, il est à peu près temps que tu prennes tes choses. » Il soupira en refermant une boîte. « Qu’est-ce que ça peut bien te faire, ce n’est pas comme si tu venais passer du temps en bas… » Il souleva un de ses amplis sur lequel il avait au préalable posé la boîte. « Je te laisse, je ne voudrais surtout pas te couper dans ton élan de motivation. On se tient au courant. » Lorsqu’elle fut de dos à lui, il grimaça à son attention et il la suivit quelques pas derrière en direction de sa voiture où il posa ses choses dans la valise.  

Dès l’instant où la voiture de Lyla quitta le champ de vision de Cameron, il sentit la tension dans ses épaules se relâcher. Maintenant que son ex ne pouvait plus lui faire de crise de jalousie, il sortit son téléphone de ses poches afin d’aviser Freya qu’elle pouvait venir le rejoindre pour lui ramener son chien. « La visite est terminée. J’ai encore des trucs à mettre dans ma voiture donc prends le temps qu’il faut. » Il rangea son téléphone dans la poche arrière de son pantalon, puis il fit quelques allers-retours entre le sous-sol et sa voiture afin de remplir cette dernière, ne laissant que la banquette arrière de libre afin de pouvoir ramener Dallas à la maison. Parlant de lui, l’attention du musicien fut attirée par le jappement joyeux émit par son doberman qui tirait de toutes ses forces dans sa direction tandis que Freya courait presque derrière lui en essayant de le retenir. Un léger sourire amusé sur les lèvres, le Lewis appuya ses avant-bras contre le toit de sa voiture tout en contemplant le spectacle. Il ne manquait que du popcorn pour que ce soit parfait. « Moi qui pensais que c’était toi qui le marchais et pas l’inverse? » Un peu plus et il battait des cils pour en rajouter une couche, mais il se retint, se doutant bien son commentaire suffirait à la faire réagir. Lorsque son chien contourna sa voiture pour venir le rejoindre, Cameron se pencha pour le flatter à deux mains. « Ok, calme-toi, je t’ai vu. » Il rit en attrapant le collier du chien pour enlever un peu de pression à la pauvre Freya qui semblait avoir bien du mal à le contrôler aujourd’hui. Il se redressa et lui prit la laisse des mains. « Merci de t’être occupée de lui encore, j’apprécie. » Il avait parfois du mal à comprendre pourquoi elle l’aidait autant quand leur relation n’avait rien de simple et qu’il ne faisait pas grand-chose en retour si ce n’était que de lui faire peur en l’amenant au large à bord de son voilier sans lui en parler d’abord. Afin de se libérer les mains, il s’éloigna un instant pour aller mettre Dallas dans la cour, s’arrêtant au retour à la poubelle pour jeter le papier du chewing gum qu’il mâchouillait. Sauf que lorsqu’il leva le couvercle de la poubelle, il tomba sur une boîte qui contenait des effets personnels lui appartenant. « Ah la garce. » murmura-t-il en ressortant la boîte. « Je ne sais pas si c’est parce que t’es trop exigeante que t’es toujours célibataire, mais je devrais sérieusement envisager de faire comme toi plutôt que de me ramasser avec des problèmes. » grogna-t-il sans même la regarder. « D’ailleurs t’as vu ma sœur dernièrement? Ça fait un moment que je l’ai vue… Elle ne serait pas en train de fricoter avec ses mauvaises décisions justement? » Parce que les Lewis n’étaient clairement pas connus pour leurs bonnes décisions en amour…
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Message(#)(Cameya #3) Not all storms come to disrupt your life, some come to clear your path EmptyLun 31 Oct 2022 - 18:53


Not all storms come to disrupt
your life, some come to
clear your path

Freya Vranken & @Cameron Lewis (Cameya #3) Not all storms come to disrupt your life, some come to clear your path 873483867

Cameron lui avait écrit la veille, quelque part entre l’aube et le crépuscule ; une requête au bord des lèvres. Il marchait sur des œufs, tendait une main humble, sollicitait, dans un message d’une centaine de caractères, l’aide qu’elle lui avait apporté en octobre dernier, avec Dallas. Freya aurait pu supprimer ce message — et peut-être même qu’elle aurait dû, d’ailleurs — pour éviter une énième rencontre au goût de mélancolie et de bain de sang inutile. L’australien et la suédoise ne se querellaient jamais, enfants, mais elle avait l’inexplicable sentiment qu’ils ne savaient plus faire autrement ; se dévisager, se fixer hargneusement puis se vilipender, le cœur débordant d’amertume et de désillusions. Elle se sentait totalement étrangère à lui, parfois, presque fantomatique, avant que la joyeuse petite fille ne retrouve peu à peu le chemin conduisant aux doigts chauds et rassurants d’un Lewis aimant. « Tu peux compter sur moi. » avait-elle pianoté à son tour, la rétine plaquée sur l’écran de son smartphone dernier cri. Par ce simple geste, la jeune femme comprenait que le destin tenait les commandes d’une main beaucoup plus ferme qu’elle. Jamais elle ne l’aurait imaginé faire appel à elle, choisir sa présence plutôt que celle d’un frère, d’un ami, d’un nom à la signification profonde. Qui était-elle, aujourd’hui ? La génèse d’un sourire se refléta aux extrémités de sa petite bouche rose, sans qu’elle n’en sache réellement la raison. Le plaisir de revoir Dallas, peut-être ; mais probablement pas celui de faire face à Cameron une nouvelle fois.

⁎ ⁎ ⁎

Un rictus narquois affilé comme la lame d’un rasoir, ses obsidiennes posées sur elle ; Lewis jubilait. Si elle avait été plus près, Freya aurait su ce qu’il voyait, sa silhouette se reflétant dans le miroir de ses pupilles : une femme dans la vingtaine, mince, aux cheveux parfaitement lisses, comme un mannequin de vitrine. Son visage se balançait au-dessus de son manteau cape, griffe d’un couturier célèbre, pendant que le talon de ses bottines frappait l’asphalte d’un rythme soutenu. Particulièrement enjoué à l’idée de retrouver son maître, Dallas tirait sur la laisse aux sous-tons coquelicot — inévitablement choisie par Lyla — avec une force surréelle. Impossible de lutter ; la suédoise trottinait derrière le doberman surexcité, bras tendus, buste penché vers l’arrière dans l’espoir vain de le retenir, ou tout du moins, le ralentir. De minuscules gouttes de sueur perlaient sous la ligne parfaite de son front et sa respiration, habituellement calme, s’intensifiait à chaque pas. Elle ne mit pas plus de quelques minutes pour rejoindre Cameron et ses yeux pailletés d’or — ou de gausserie —. Bien qu’elle se moque des apparences, ses paupières se plissèrent sous la remarque caustique du fils Lewis. « J’aimerais bien t’y voir ! » objecta-t-elle. « Davy Jones et son doberman…. Je suis sûre que ça doit être sympa, surtout quand il est dans cet état. » Elle redressa la tête, d’un air fier. Cameron, qui s’était détaché du toit de son véhicule, se tenait maintenant à quelques centimètres et pris à pleine main la corde reliée au harnais de son chien. Face à face, l’australien et la suédoise ressemblaient à deux tours parallélépipédiques inclinées l’une vers l’autre, comme deux sumos s’apprêtant au combat. Au lieu de ça, ils se remercièrent mutuellement : « Je t’en prie. Ça m’a fait plaisir. »

Freya, qui n’entendit aucun son à l’intérieur, jeta un coup d’œil autour d’eux. Rien. Lyla semblait avoir quitté le périmètre dès qu’elle avait été en mesure de le faire, soit, dès que sa présence n’avait plus été obligatoire. « Comment s’est passée la visite ? Est-ce que vous avez trouvé preneur ? » Tout dans sa personne respirait la douceur, la délicatesse, l’humanité. La suédoise le regarda libérer Dallas puis se pencher au-dessus du contenair à déchets duquel il tira une boîte en carton. Elle fronça les sourcils, curieuse de savoir ce que cet objet contenait de si précieux pour qu’il tienne à le récupérer. « Qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-elle. La jeune femme crut voir un bref éclair de tristesse froncer les lèvres de Cameron, si bref qu’elle pouvait parfaitement feindre de ne pas l’avoir aperçu. « Ça n'a pas l’air de s’arranger avec Lyla… » Le regard qu’elle posa sur lui était de la couleur d’un ciel d’hiver. On en revenait toujours au même constat ; quel que soit le quotidien de chacun, Hannah et la maison qu’ils avaient en commun étaient les seules excuses socialement acceptables pour qu’ils se voient. Profondément malheureux et replié sur lui-même — d’après ce que lui avait confié Ana Maria —, Cameron était incapable de s’intéresser à ce qui se passait autour de lui, et la force d’intuition qui lui permettait d’habitude d’étayer ses jugements semblait l’avoir abandonné. « Fuck you, Cam. » souffla-t-elle en dirigeant ses prunelles vers les siennes. « Petit un, je me passe de tes interprétations clairvoyantes sur ma vie sentimentale. Petit deux, on appelle ça le karma, il fallait bien que la roue tourne à un moment donné. Je te rappelle que tu as une aptitude naturelle à te créer des problèmes. » Elle s’égara quelques instants sur les traits de son visage, qui s’animèrent rapidement après la fin de sa phrase. De nouveau, ils dansaient en équilibre sur un fil invisible menaçant de rompre sous la brise du zéphyr. « Cam, si tu veux avoir des nouvelles de ta sœur, envoie-lui un message ou passe la voir. Je ne suis pas votre conseillère matrimoniale. » Un soupir s’exhala d’entre ses lèvres roses ; elle ne l’avait pas rejoint pour qu’ils passent l’après-midi à se disputer. « Tu as encore des choses à récupérer à l’intérieur ? Tu veux de l’aide ? »
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Message(#)(Cameya #3) Not all storms come to disrupt your life, some come to clear your path EmptyLun 19 Déc 2022 - 22:54


Not all storms come to disrupt your life, some come to clear your path. -- @Freya Vranken
« J’aimerais bien t’y voir ! Davy Jones et son doberman…. Je suis sûre que ça doit être sympa, surtout quand il est dans cet état. » Et qu’à lui il lui manquait une jambe, il comprenait le sous-entendu sans qu’elle n’en dise plus. Freya ne manquait pas une occasion de le provoquer dès qu’elle en avait l’occasion, encore moins pour se défendre lorsqu’il se moquait d’elle comme il le faisait à l’instant, sans doute un mécanisme de défense mis en place depuis l’enfer qu’il lui avait fait vivre dix ans plus tôt même si, cette fois-ci, ses propos étaient empreints d’innocence. Naturellement, elle se méfiait de lui et la faire changer d’avis à son sujet était peut-être un peu plus difficile qu’il ne l’aurait cru, même s’il ne comprenait pas tout à fait la raison pour laquelle il tenait tant à ce qu’elle ait une bonne opinion de lui alors qu’elle ne demeurait « que » la meilleure amie de sa sœur. « Il m’écoute, moi. » répondit-il avec le même air fier qu’elle tout en prenant la laisse de son chien de ses mains sans la quitter des yeux. « Il sait qu’il peut faire ce qu’il veut quand il est avec toi, c’est tout. » En vérité, il faisait parfois la même chose avec lui, encore plus depuis son accident, comme s’il avait compris que son maître n’était plus en mesure de lui courir après s’il faisait une connerie. Dans la dernière année, le Lewis avait perdu beaucoup de la confiance qu’il avait en lui et son chien profitait de cette faiblesse peu importe ce qu’il prétendait à l’instant présent. Une fois qu’il avait suffisamment dépensé son énergie, il était beaucoup plus docile. « Je t’en prie. Ça m’a fait plaisir. » Un sourire sincère étira ses traits dépourvus d’animosité. Ces paroles semblaient banales, mais elles étaient surtout la preuve que leur relation évoluait dans la bonne direction malgré les prises de tête qu’ils pouvaient encore avoir. Si on lui avait dit il y a quelques mois qu’il ressentirait de l’affection pour elle, il aurait ri.

« Comment s’est passée la visite ? Est-ce que vous avez trouvé preneur ? » Les émotions que le guitariste ressentait en lien avec la vente de sa maison étaient contradictoires. D’un côté il était soulagé de couper le lien avec Lyla, autant pouvait-il le faire considérant qu’ils avaient quand même une fille ensemble, et de l’autre il était frustré et triste de devoir dire au revoir à cet endroit qui avait tant de significations pour lui et ce même s’il n’y avait presque pas mis les pieds dans la même année considérant qu’il était déménagé temporairement chez ses parents pour ne pas avoir à habiter avec son ex. « L’agent d’immeuble a dit qu’on devrait recevoir une offre d’achat d’ici la fin de la soirée, ils ont vraiment aimé la maison. » Son ton de voix manquait cruellement d’enthousiasme, tout comme son regard qui prit la direction de son pied qui poussait délicatement une roche un peu plus loin dans le stationnement. Histoire de dissiper son malaise, il en profita pour aller porter Dallas dans la cour arrière de la résidence et c’est par la suite qu’il trouva dans la poubelle une boîte lui appartenant. Une boîte qui contenait des objets qui pouvaient paraître tout à fait banal, mais qui lui rappelaient tout un tas de souvenirs qu’il ne pourrait jamais revivre. « Qu’est-ce que c’est ? » Il serra la mâchoire en soupirant, tentant tant bien que mal d’étouffer la tristesse qui remontait dans sa gorge en laissant plutôt sa colère prendre le dessus. « Des souvenirs de mon grand-père. » Son grand-père paternel décédé de qui il avait toujours été particulièrement proche, tout comme sa grand-mère, c’était grâce à eux qu’il avait découvert sa passion pour la musique après qu’ils lui aient offert sa première guitare. « Ça n'a pas l’air de s’arranger avec Lyla… » Il ricana en relevant les yeux vers elle. « Il n’y a rien à arranger avec Lyla. » Il ne retournerait jamais avec, voilà ce qu’il voulait dire même s’il savait très bien au fond que ce n’était pas ce qu’elle insinuait. Ils avaient tous les deux intérêts à mettre leurs différends de côté et à bien s’entendre pour Hannah. Plutôt que d’admettre qu’il avait du travail à faire sur lui aussi, il préféra provoquer Freya pour changer le mal de place. « Fuck you, Cam. Petit un, je me passe de tes interprétations clairvoyantes sur ma vie sentimentale. Petit deux, on appelle ça le karma, il fallait bien que la roue tourne à un moment donné. Je te rappelle que tu as une aptitude naturelle à te créer des problèmes. » Il fronça les sourcils en reculant la tête. « T’es sérieuse? Qu’est-ce que tu insinues? » À deux mains, il désigna sa jambe gauche dont ils connaissaient tous les deux l’état actuel. « Que j’ai mérité de presque mourir? Que l’accident est de ma faute peut-être?! » Évidemment, c’était lui qui s’était jeté devant la voiture alors qu’elle déviait de sa trajectoire et non l’inverse. « Pourquoi t’es là alors plutôt que de me laisser m’arranger avec mes problèmes que j’ai moi-même créé selon toi? » La pitié, certainement, il n’aurait jamais dû lui redemander de l’aide.

Plutôt que de continuer à parler de lui, il aborda le sujet de sa sœur, un sujet qu’ils avaient tous les deux en commun. « Cam, si tu veux avoir des nouvelles de ta sœur, envoie-lui un message ou passe la voir. Je ne suis pas votre conseillère matrimoniale. » Il soupira en levant les yeux au ciel, les femmes étaient bien trop compliquées pour lui, il se tuait à se le rappeler. « Ahhhhhhhh j’oubliais, les questions ne vont que dans le sens qui t’arrange, c’est vrai. Ça ne te dérangeait pas de me demander l’identité du père de Chloe et ce que ma sœur m’avait dit plutôt que de lui demander directement. Là comme c’est moi qui me questionne… » Elle se taisait. Parfois, Freya lui rappelait drôlement sa sœur et c’était peut-être pour ça que les deux femmes s’entendaient autant – ou qu’elles se prenaient parfois la tête. Qui se ressemblent s’assemblent. « Tu as encore des choses à récupérer à l’intérieur ? Tu veux de l’aide ? » Il lança un regard en direction de Dallas pour qui il avait laissé de la place sur la banquette arrière. Le doberman avait vécu dans cette maison pendant un temps, il pouvait certainement y rester seul le temps qu’ils aillent vider sa voiture chez ses parents qui habitaient dans le même quartier. « Si tu veux, j’ai encore des trucs à ramasser en bas. » Il plaça la boîte de souvenirs dans sa voiture avant de retourner dans la maison après avoir fait signe à la suédoise de le suivre. Une fois au sous-sol, il posa une boîte vide près de sa bibliothèque de disques vinyle. « Ça s’est arrangé Zoya et toi? Ou alors ça aussi il va falloir que je lui demande? » lui demanda-t-il en jetant un coup d’œil furtif dans sa direction tandis qu’il préparait une deuxième boîte sans pouvoir empêcher l’esquisse d’un sourire apparaître au coin de ses lèvres.


Dernière édition par Cameron Lewis le Mer 12 Avr 2023 - 17:05, édité 1 fois
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Message(#)(Cameya #3) Not all storms come to disrupt your life, some come to clear your path EmptySam 11 Mar 2023 - 20:52


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Freya Vranken & @Cameron Lewis (Cameya #3) Not all storms come to disrupt your life, some come to clear your path 873483867

Le zéphyr s’éveilla, animant la chevelure de la suédoise et déposant de doux baisers sur sa nuque découverte. On n’entendait rien d’autre que le chant de la brise sur la banlieue côtière — abstraction faite des répliques caustiques lancées par le fils Lewis —. Freya fronça son adorable nez, se confectionnant une moue boudeuse avant de lisser, faussement contrariée, le tissu qui recouvrait ses cuisses. Ses prunelles vissées aux siennes, elle s’imagina lui enfoncer un doigt dans les côtes en guise de représailles, plaquer violemment la laisse contre son torse ou le cribler d’objections cinglantes ; juste pour le plaisir de remporter cette joute verbale. Au lieu de ça, la jeune femme tendit la corde aux sous-tons coqueliquot pour qu’il en saisisse l’extrémité, tourna plus de sept fois sa langue dans sa bouche et se mordit discrètement l’intérieur des joues. Puis, en réponse au sourire que Cameron lui adressa, un rictus étira ses lèvres roses. Il était de plus en plus rare de les voir s’affronter sur un ring labial et, lorsque cela arrivait, un petit choc électrique lui parcourait l’échine. « C’est une très bonne nouvelle ! » s’exclama-t-elle quand il évoqua la possibilité d’une offre immobilière. « Combien est-ce que vous la vendez ? » Freya remarqua ses pupilles obliquer en direction du sol puis scruta sa silhouette s’éloigner vers la cour bordant l’arrière de la maison. Pour une raison qu’elle ignorait, le discours de l’agent immobilier semblait causer à Cameron plus de tristesse que de joie, ajoutant davantage de poids à celui qu’il portait déjà sur ses épaules. Elle l’observa revenir vers elle empreinte de désarroi, ne sachant comment l’aborder car elle n’avait aucune idée des émotions qui l’assaillaient. « Je… J’ai le sentiment que ça ne te réjouis pas plus que ça. » Une infime grimace déforma ses traits. Qui aurait envie, après tout, de brusquement tirer un trait sur sa vie, sa famille, le vestige de projets rêvés et accomplis ? Elle se racla légèrement la gorge avant d’ajouter : « Tu n’as jamais voulu la vendre, c'est ça ? »

La suédoise fit un pas vers lui, pinçant les lèvres en signe de concentration ; elle marchait sur des œufs depuis qu’il avait libéré Dallas à l’arrière de la propriété et sentait bien que Cameron était à deux doigts d’imploser. Elle posa sa main droite sur son avant-bras, compréhensive et réconfortante. Pour une fois, elle n’avait pas besoin de dire quoi que ce soit. Elle voulait juste se laisser porter, lâcher prise à ses côtés, qu’importe la manière dont il réagirait. « C’est lui sur cette photo ? » demanda-t-elle avec un signe du menton. Puis, sans attendre qu’il ne l’y autorise, elle piocha de l’autre main un cliché dont on ne distinguait que les bords. Un rire cristallin s’échappa presque immédiatement de sa bouche rose. Un enfant haut comme trois pommes fixait l’objectif, sourcils froncés et bras croisés, visiblement contrarié par l’homme qui se tenait juste derrière. « Je reconnaîtrais l’air de ce petit garçon entre mille. Qu’est-ce que tu venais de faire comme connerie ? » l’interrogea-t-elle en gloussant. Elle n’était pas sûre qu’il accepte de partager les coulisses avec elle mais poser les yeux sur ce cliché avait au moins eu le mérite de la faire rire — et peut-être d’arracher un sourire au fils Lewis —. Freya cligna des paupières, l’air jovial, et reposa la photo dans la boîte. Un certain nombre d’effets personnels s’y trouvait encore mais il n’était pas question qu’elle fouille délibérément dans l’intimité et les souvenirs de Cameron. Elle lâcha son avant-bras et son regard accrocha le sien. « L’être humain peut se montrer stupide et irréfléchi. » déclara-t-elle quand ils abordèrent le sujet de son ex compagne. Les choses étaient toujours plus compliquées qu’elles ne semblaient l’être et retrouver sa place sans Lyla à ses côtés serait certainement un chemin semé d’embûches… et d’injures. La suédoise recula d’un pas, blessée par l’idée et le constat qu’il tirait de sa situation à elle. « Je n’insinue rien. Je ne fais que citer des faits. » Ses pupilles dévièrent vers sa prothèse avant d’affronter les siennes à nouveau. Elle connaissait la fébrilité qui agitait Cameron en cet instant ; une identique faisait trembler son corps de l’intérieur. « Bien sûr que non ! Ne sois pas stupide ! » Les lèvres de Freya s’ouvrirent, s’écartèrent avec la ferme intention de prononcer des mots, peut-être même une phrase, mais finalement, la jeune femme les scella sans rien dire. Une grimace déformait la symétrie parfaite de son visage, révélant l’ampleur de son amertume. « Pourquoi ?! » hurla-t-elle. « Tu veux vraiment savoir pourquoi je suis là, Cam ?! » Sa voix contenait assez de venin pour anéantir une armée d’hommes. « Parce que malgré tout ce qui s’est passé et toutes ces années tu es encore là, quelque part… » Elle désigna son cœur de sa main droite. « Et parce que c’est ce que font les amis, quand ils tiennent l’un à l’autre. »

Les lèvres entrouvertes, elle resta interdite quelques secondes, rendue muette par la spontanéité de ses paroles. À l’intérieur, elle était remuée. Secouée. Chahutée. Elle s’attendait à ressentir un vilain coup au cœur — Freya avait passé les dernières vingt-quatre heures à appréhender ce moment —, et pourtant, maintenant qu’ils se trouvaient face à face, elle ne ressentait aucune émotion violente, seulement une sorte de deuil résigné. Ils n’étaient que deux personnes qui s’aimaient beaucoup autrefois et qui ne s’entendaient plus — ou se cherchaient plus que maladroitement —. « Oui, j’ai vu ta sœur dernièrement. Et oui, elle va bien. » Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. La suédoise se détourna vivement, mais peut-être pas suffisamment pour que ce détail lui échappe. Elle ne restait jamais contrariée quand il s’agissait de lui. Elle emboîta le pas du fils Lewis jusqu’au sous-sol et s’empressa de vider la bibliothèque de vinyles. « Tu as pas mal de classiques. » déclara-t-elle en étudiant les illustrations des pochettes. « Elvis Presley, vraiment ? » Un nouveau sourire étira ses traits, ses sourcils se plissèrent et elle pencha la tête. « T’as pas une tête à écouter du Elvis Presley. » poursuivit-elle avec humour, comme à chaque fois qu’elle abordait un sujet sous un angle léger. La suédoise posa le vinyle dans la boîte et se figea en entendant le nom de Zoya. Elle s’attendait à cette question et ne put s’empêcher de sourire en accueillant la remarque du fils Lewis. « Oui, ça s’est arrangé entre elle et moi. Mais, dis-moi, tu n’as pas vu ta sœur depuis combien de temps ? »
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Message(#)(Cameya #3) Not all storms come to disrupt your life, some come to clear your path EmptyMer 12 Avr 2023 - 23:19


Not all storms come to disrupt your life, some come to clear your path. -- @Freya Vranken
« C’est une très bonne nouvelle ! Combien est-ce que vous la vendez ? » Cameron était mitigé, incapable de se réjouir de la nouvelle quand il pensait surtout à ce qu’il allait perdre en vendant sa maison. Il était conscient qu’il valait mieux pour Hannah que Lyla et lui ne soient plus liés par leur maison qui était devenue source de conflits entre eux, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’être déçu de se débarrasser de cet endroit qui contenait autant de souvenirs, même si les plus récents n’étaient pas forcément heureux. « Je ne sais plus exactement, c’est Lyla qui s’est occupée de la paperasse avec l’agent d’immeuble. » Ce n’était certainement pas très mature, mais comme il était frustré à ce moment de devoir mettre la maison sur le marché, il s’était impatienté et avait dit à son ex de s’occuper de tout ce qui était administratif et qu’il apposerait sa signature au bas du document une fois que tout serait réglé. « Je… J’ai le sentiment que ça ne te réjouis pas plus que ça. Tu n’as jamais voulu la vendre, c'est ça ? » L’air pensif, il se mordilla l’intérieur de la joue en haussant une épaule. « Je ne sais pas. » répondit-il en posant sur elle son regard. « Pas vraiment. Je ne pouvais pas la tenir en otage indéfiniment… » Lyla voulait vendre et à moins de lui racheter sa part pour la libérer de ce fardeau financier, il n’avait pas vraiment d’autre choix que d’aller de l’avant avec la transaction immobilière. S’il continuait de refuser, elle aurait dû mêler la justice à tout ça pour l’y obliger et ça n’aurait rien apporté de bon autant pour elle que pour lui si ce n’était qu’un cassage de tête dont ils n’avaient pas besoin. « Je ne sais pas trop ce que l’avenir me réserve… » Personne ne le savait, mais toutes les questions qu’il se posait quant à son avenir l’angoissaient. Son groupe était sur pause et il avait dû se résoudre à vendre sa voiture de luxe après son accident comme il ne pouvait plus conduire une voiture à transmission manuelle. En vendant sa maison, il sentait qu’il ne lui restait plus rien de sa vie d’avant.

Avouer ses torts n’avait jamais été facile pour le guitariste qui avait plutôt tendance à se poser en victime lorsqu’il avait des différends avec ses ex. Malgré tout ce qu’il pouvait dire contre Lyla, il était conscient que la jeune femme aurait pu lui rendre la vie bien plus dure considérant la façon dont il la traitait depuis sa sortie d’hôpital. Même en sachant très bien que c’était les parents Lewis qui s’occupaient d’Hannah quand elle la déposait chez eux plutôt que le père de la gamine, elle continuait de l’y amener dans l’espoir qu’un jour Cameron reprendrait plaisir à passer du temps avec sa fille. Elle souhaitait que sa fille puisse continuer d’entretenir une belle relation avec son père qui lui en était reconnaissant. Aujourd’hui, toutefois, elle semblait avoir changé son fusil d’épaule en tentant de l’atteindre et il était déçu de trouver ces souvenirs précieux à la poubelle comme s’ils ne valaient rien. Tandis qu’il parcourait le contenu de la boîte du bout des doigts, Freya posa une main sur son avant-bras, ce qui lui fit relever la tête. « C’est lui sur cette photo ? » Il se contenta d’hocher la tête en observant les traits de son grand-père dont il ne se souvenait presque plus de la voix. « Je reconnaîtrais l’air de ce petit garçon entre mille. Qu’est-ce que tu venais de faire comme connerie ? » Cameron pencha légèrement la tête pour regarder la photo que Freya tenait dans sa main, ne pouvant s’empêcher à son tour de rire en découvrant la tête qu’il y faisait. « Je ne sais pas… Ça devait avoir un lien avec Zoya. » Parce qu’il vivait pour l’embêter. « J’imagine que j’avais dû manger son dessert pendant qu’elle avait le dos tourné ou alors j’avais peut-être dessiné sur son chandail préféré. Un truc comme ça. » Il n’avait pas assez de doigts et d’orteils pour compter toutes les vacheries qu’il avait faites à sa sœur durant leur enfance. « En tout cas, j’ai toujours pensé que j’étais plus sympathique quand j’étais enfant, à voir mon air bête sur la photo je commence à douter. » dit-il avec un sourire en coin. Freya reposa la photo dans la boîte que Cameron referma ensuite prudemment pour ne rien perdre de son contenu. La nostalgie du moment fit remonter une panoplie de souvenirs dont certains concernaient la suédoise qu’il s’était fait un plaisir d’embêter un peu trop souvent lorsqu’elle passait chez les Lewis pour jouer avec Zoya. Leur relation était compliquée et au vu des agissements de Cameron durant l’adolescence, jamais il n’aurait cru qu’ils se retrouveraient toutes ces années plus tard à échanger ces anecdotes et que Cam trouverait du réconfort dans la chaleur émanant de la main de Freya contre la peau de son avant-bras. « L’être humain peut se montrer stupide et irréfléchi. » À voir ses réactions et les décisions qu’il prenait depuis quelques mois, il en savait quelque chose. Il y aurait intérêt à ce qu’il se retienne parfois de dire ce qu’il pensait, d’autant plus lorsqu’il comprenait ce qu’il souhaitait et qu’il déformait les paroles de Freya. « Je n’insinue rien. Je ne fais que citer des faits. » Il continua sur sa lancée, sautant bien trop vite aux conclusions. [color=#B199B1]« Bien sûr que non ! Ne sois pas stupide ! « Pourquoi ?! Tu veux vraiment savoir pourquoi je suis là, Cam ?! » Sur la défensive, il croisa ses bras contre son torse en plongeant son regard farouche dans le sien. « Oui. Dis-moi. » À ce moment, il était bien loin de se douter des mots qu’elle allait prononcer. « Parce que malgré tout ce qui s’est passé et toutes ces années tu es encore là, quelque part… Et parce que c’est ce que font les amis, quand ils tiennent l’un à l’autre. » Sous la surprise, ses traits se détendirent instantanément et il laissa ses bras retomber le long de son corps, tenant toujours dans une main la boîte remplie de souvenirs. « Tu parles comme s’il y a un imposteur dans mon corps. Je ne suis peut-être plus celui que tu connaissais à l’époque Freya, tu risques d’être déçue… » Il avait le sentiment de toujours décevoir ses proches, de ne pas répondre à leurs attentes et il était donc facile pour lui d’imaginer qu’il en serait de même avec la suédoise. Néanmoins, les derniers mots qu’elle avait prononcés n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd et il eut du mal à réprimer son sourire lorsqu’elle laissa entendre qu’elle le considérait comme un ami.

Zoya était la raison pour laquelle ils se connaissaient tous les deux et pour une raison qu’il ignorait, il s’agissait aussi d’un sujet épineux entre eux. Sans même être présente parmi eux, la seule mention de son nom suffisait à embêter son cadet. « Oui, j’ai vu ta sœur dernièrement. Et oui, elle va bien. » Il hocha la tête avec l’intention de ne rien dire de plus sur le sujet jusqu’à ce qu’il remarque le petit sourire amusé au coin des lèvres de la brune. Suspicieux, il fronça les sourcils. « Qu’est-ce qui t’amuse? J’ai dit quelque chose de drôle? » Était-ce parce qu’il s’en faisait pour sa sœur alors qu’il faisait tout pour laisser croire qu’elle l’énervait en permanence? « Tu as pas mal de classiques. Elvis Presley, vraiment ? T’as pas une tête à écouter du Elvis Presley. » Il rit en plaçant soigneusement ses biens dans une boîte posée devant lui. « J’ai une tête à écouter quoi? Attention à ce que tu réponds. » la menaça-t-il sans être sérieux. « Plus sérieusement, ça appartenait à mes grands-parents. Je ne suis effectivement pas un fan d’Elvis, du moins pas autant que Zoya aime Céline Dion. » Et pour en rajouter une couche, il se frappa le torse avec son poing comme le fait Céline sur scène. « Oui, ça s’est arrangé entre elle et moi. Mais, dis-moi, tu n’as pas vu ta sœur depuis combien de temps ? » Il se gratta la nuque puis il haussa les épaules, les lèvres pincées. « Je ne sais pas. Ça ne parait peut-être pas, mais je suis quelqu’un d’occupé. » Et puis il ne pouvait pas lui rendre visite trop souvent, sans quoi les gens comprendraient qu’elle comptait bien plus pour lui qu’il ne le laissait paraître. Il avait une réputation à préserver! « Bon, je pense que c’est pas mal le maximum que je vais pouvoir faire rentrer dans ma voiture pour le moment. » Il referma sa boîte avec du ruban adhésif qu’il tendit ensuite à Freya pour qu’elle puisse faire de même avec sa boîte. Une fois tous les deux prêts, il ouvrit le pas jusqu’à sa voiture dont il ouvrit la portière arrière. Il posa les deux boîtes sur la banquette et il se retourna pour faire face à la brune. « Merci pour ton aide aujourd’hui. Je déteste faire des boîtes, ça passe plus vite avec de la compagnie. » Surtout de la bonne compagnie. « Bon, je devrais y aller si je veux avoir le temps de vider ma voiture et de revenir chercher Dallas et le reste de mes choses. On se reparle. »
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