ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle se donne tout ce mal, Flora. L'équipage se déchire aux quatre coins du navire, aucune instruction n'a été donnée - pas que cette histoire de foutu crâne compte, si ? et les matelots les plus censés de la flotte ont pour une bonne moitié sauté par dessus bord. Le chaos s'est répandu comme une traînée de poudre, certains sont devenus fous et leurs yeux noirs, et la brunette n'a eu que le temps de jeter sa serpillère dans un placard avant de s'éloigner là où, avec un peu de chance, personne ne chercherait à l'écorcher vive. Elle s'est mise à l'abri, a repris son souffle durant de longues minutes, a eu le temps de remettre en question toute la démarche qu'elle a entrepris pour se retrouver ici, et s'est finalement laissée tomber sur ce foutu banc dans le couloir des cabines. Rien de tout cela n'est réel, n'est-ce pas ? Les cris qui résonnent dans les étages inférieurs et supérieurs sont le fruit de son imagination, et ce n'est pas du sang qui tapisse la moquette mais bien du vin ? La brune a envie de vomir, se relève avec une drôle d'urgence et ouvre la première porte face à laquelle elle tombe, tendant le cou à l'intérieur de la cabine afin d'avertir ses occupants de ne pas en sortir. et elle la referme aussitôt, répétant l'opération sur des dizaines de mètres, jusqu'à ouvrir à la volée une énième porte puis de s'interrompre en sentant le sol trembler sous ses pieds.
Au bout du couloir se dessine soudainement deux silhouettes, l'une hurlante et l'autre la poursuivant, et le martèlement des talons de la jeune femme ensanglantée la fait pâlir à vue d'oeil. Sans réfléchir, trop terrifiée et sursautant lorsque la créature - à forme humaine mais qui n'en a plus rien, projette sa victime au sol. Un cri d'horreur monte dans sa gorge et elle n'hésite pas une seconde de plus avant d'entrer dans la cabine dont elle a déjà entrouvert la porte, la claquant sur son passage, verrouillant avec affolement les différents verrous de cette dernière et s'en éloignant prudemment une fois la chose faite. À pas lents, ne la quittant pas des yeux, elle échappe toutefois un hurlement de terreur en sentant quelqu'un - ou quelque chose ? derrière elle. Elle fait volte-face, terrorisée et clairement en état de choc, uniquement pour tomber nez à nez avec une visage étrangement familier. « Putain mais ça va pas ?! » Quoi, d'être dans sa cabine et de ne pas lui avoir dis ? De faire une tête pareille, comme s'il était l'intrus ici ? D'être, de tous les passagers possible, un homme qu'elle a déjà rencontré il y a quelques temps et ne lui ayant pas laissé le meilleur souvenir de sa personne ? « Les gens se tuent entre eux, des bestioles sont sur le navire, et vous êtes en peignoir ?! » Quelle habitude de bourge de traîner dans ces trucs en soie. Elle reprend son souffle, reconsidère un instant sortir de la cabine, mais reste clouée sur place et se reporte sur Elijah. « Vous êtes complètement à côté de la plaque, tout le temps. » pouffe-t-elle avant de se passer les mains dans les cheveux, tremblante.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Dernière édition par Flora Constantine le Mer 9 Nov 2022 - 13:24, édité 2 fois
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
La terrifiante révélation du capitaine lors du banquet qui avait pris place plus tôt dans la soirée avait fait l'effet d'un pétard mouillé auprès d'Elijah Walker, richissime héritier de la famille de banquiers du même nom que presque rien ne faisait sourciller. Du haut de ses bientôt quarante ans, il aimait à considérer qu'il avait déjà tout vu, et ne se laissait ainsi impressionner que par la qualité des whiskys que l'on lui servait, les courbes des femmes dont il savourait la compagnie et les montants des transactions qu'il parvenait à conclure d'une main de maître. Aucune place là-dedans donc pour des histoires de fantôme de bas étage, qu'il n'hésita pas une seconde à mettre sur le compte du goût pour le sensationnalisme de l'équipage de cette croisière par ailleurs tout ce qu'il y avait de plus exemplaire. L'automne apportait avec lui son lot de légendes urbaines et de contes sinistres, et il n'en avait finalement pas attendu moins de la part de ce capitaine, lui-même issu d'un univers où tout n'était depuis des siècles que superstitions et croyances maléfiques en tous genres.
Tandis que s'agitaient autour de lui, par dizaines, des passagers terrorisés, visiblement bien plus impressionnables que ne l'était Elijah, ce dernier se leva tranquillement de son siège, désireux de retrouver la quiétude de sa suite, loin des cris et des ridicules histoires de crânes hantés. Il ne s'était jamais soucié des sommes colossales qu'il avait l'habitude de dépenser pour les choses les plus futiles - néanmoins, une fois l'argent déboursé, il était bien décidé à en faire le meilleur usage, et à ses yeux, il profiterait bien plus de la croisière tranquillement installé dans ses quartiers qu'au milieu de la foule devenue hystérique. Il se dirigea donc à travers la multitude de passagers, se faufilant à rebrousse-chemin à travers les corps fébriles en direction de sa suite en première classe. Refermant la porte derrière lui, il expira longuement, savourant le silence relatif des lieux, avant de machinalement se débarrasser de son costard en faveur de sa robe de chambre en satin. Il remplit généreusement de rhum ambré l'un des verres en cristal posés sur une table basse, avant de siroter sa boisson avec le flegme qui lui était caractéristique. Il entendait persister au loin le brouhaha des cris de terreur et se dit que l’équipage n’avait pas lésiné sur le réalisme de l’animation, tout en s’agaçant légèrement de la façon dont tout ce raffut venait perturber le calme précieux auquel il aspirait.
Subitement, le volume des cris jusque-là étouffés explosa alors que sa porte s’ouvrit à la volée. Surpris, l’héritier se redressa et fronça les sourcils en voyant s’engouffrer une silhouette inconnue dans les lieux. Il se leva pour la rejoindre, s’apprêtant à lui demander ce qu’elle faisait là mais fut coupé dans son élan par le flot de paroles qu’elle énonça presque en hurlant. Marquant un sourcil, manifestement perplexe, Eli ne chercha pas à masquer sa surprise bientôt teintée d’un certain amusement face au discours presque comique tant il était décousu de la jeune femme. « Vous ne manquez pas de cran », commenta-t-il, presque impressionné et loin de se formaliser de sa soudaine irruption. « Je vous en prie, entrez – non pas que vous m’ayez laissé le choix », plaisanta Elijah, désignant d’un signe de la main le salon de sa luxueuse suite aux lambris blancs rehaussés de délicates dorures. « Je vous sers quelque chose à boire ? Un rhum ? », demanda l’héritier, fidèle à ses impeccables manières en toutes circonstances, sans reconnaître le moins du monde son interlocutrice - non pas que cela eût probablement changé quoi que ce soit à son attitude actuelle. « Si je puis me permettre… » Comme s’il s’était un jour soucié de ce qu’il pouvait ou non se permettre, et comme s’il se privait de se permettre tout ce qui lui passait par l’esprit « votre présence ici a-t-elle un autre motif que le simple plaisir de m’insulter ? » Un sourire taquin étira ses lèvres charnues, la question posée avec ce mélange caractéristique de bienséance et d’impertinence dont il se servait si savamment.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Dernière édition par Elijah Walker le Mer 9 Nov 2022 - 14:48, édité 3 fois
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Son coeur tambourine dans sa poitrine. Il frappe si fort à l'intérieur de sa cage thoracique qu'elle craint qu'il ne devienne audible à tout moment, ses oreilles se sont mises à siffler à la seconde où elle a claqué la porte sur son passage, et Flora peine à rassembler ses idées. Un flot de paroles désordonné s'échappe d'entre ses lèvres à l'instant où son regard croise celui, étrangement calme, de l'homme présent dans sa suite. La tempête fait rage là dehors, des gens hurlent et d'autres perdent la vie, et celui-ci se tient en peignoir l'air le plus imperturbable au monde. Comment le peut-il ? Est-il sourd ou malentendant, ou peut-être sous l'emprise d'une quelconque substance - et elle ne parle pas d'alcool, car elle a la certitude qu'il n'est pas ivre. Elle plonge tête la première dans ses yeux indigo mais est incapable de s'y attarder trop longtemps, et voilà que ses doigts se mêlent entre ses mèches brunes pour les entraîner vers l'arrière. Respire Flora, calme toi. « Vous ne manquez pas de cran » Ses pas frénétiques cessent, elle met un terme aux aller-retours incessants qu'elle effectue sur le pas de la cabine, et devient livide lorsqu'il sous-entend une plainte. Est-il vraiment sur le point de lui reprocher avoir trouvé refuge ici, alors qu'elle venait dans un premier temps le prévenir pour préserver sa sécurité ? Son corps est secoué d'un tremblement. « Je vous en prie, entrez – non pas que vous m’ayez laissé le choix » Un rire sifflé, purement nerveux, monte dans sa gorge et elle jette un coup d'oeil à la porte comme pour s'assurer que cette dernière ne saute pas de ses gongs d'un moment à l'autre. « et je suis celle qui ne manque pas de cran. » répète-t-elle, déboussolée en se reportant sur le bourgeois. Il n'en avait pas manqué, lui, en se moquant allégrement du « petit personnel » du restaurant où elle l'avait accueilli en tant que serveuse il y a quelques mois de cela. Elle se souvenait de lui, évidemment, pas que la réciproque puisse être vraie. L'héritier Walker est un homme connu sur le continent, un héritier plein aux as, terriblement charismatique, et naturellement son visage avait marqué l'esprit de la brunette alors qu'il avait été l'un de ses premiers clients dans son nouveau travail. Il l'avait marquée de par son insolence et son flegme, mais aussi et surtout grâce à son joli minois. « Je vous sers quelque chose à boire ? Un bourbon ? » Elle secoue la tête, déclinant l'offre d'un soupir exaspéré et d'un geste las de la main, reprenant finalement son souffle. « Si je puis me permettre… » Elle se reporte sur lui, les sourcils affaissés par l'inquiétude, les lèvres quasi tremblantes sous l'abattement qui la secoue. Elle est terrifiée. « votre présence ici a-t-elle un autre motif que le simple plaisir de m’insulter ? » « Autre que celle d'essayer de préserver votre misérable existence ? » questionne-t-elle spontanément, avant de secouer la tête. « Non, aucune. » Elle s'avance dans la suite, passant à sa hauteur avant de saisir un harpon sur le mur - probablement une décoration, mais l'objet est toujours assez pointu pour être utile. La brune fait distraitement tourner l'arme dans ses mains, silencieuse, avant d'aller se laisser tomber sur un des canapés terriblement confortable du locataire des lieux. Lorsqu'elle redresse son regard vers lui, elle déglutit péniblement. « Tout le fric que vous pouvez bien avoir ne vous sauvera pas, pas cette fois. » souffle-t-elle d'une voix étrangement douce, presque vaincue. « Je ne suis pas folle. Il y a quelque chose de louche qui se passe là, juste derrière cette porte. » Elle la désigne du menton, serrant timidement le manche du harpon. « Des gens meurent et d'autres deviennent fous. Ce n'est pas une blague, encore moins un exercice. »
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Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
En dépit de son air imperturbable, bien que ses traits fussent légèrement déformés par une pointe d’amusement, Eli était profondément perplexe face à la furie venue perturber le calme presque olympien qui régnait jusqu’alors dans la suite. Si le cours de la soirée était jusqu’alors déjà truffé de surprises désagréables, celle-ci s’avéra autrement plus déroutante que la mise en scène cauchemardesque qui se déroulait de l’autre côté de la porte. L’arrivée de cette furie inconnue qui ne paraissait nullement gênée de lui hurler dessus l’aurait laissé pantois s’il n’avait pas eu réponse à tout en toutes circonstances. Il était d’autant plus surpris de la tournure que prenait sa visite qu’un simple coup d’œil à son apparence lui permit de conclure qu’elle faisait partie du personnel d’entretien – autrement dit, un rôle auquel ne seyait absolument pas sa grande bouche impertinente. Bien qu’élevé en fils de bonne famille avec les codes qui convenaient à un homme de sa prestance, et en dépit des principes conservateurs qu’avaient été ceux qui lui furent inculqués au cours de son éducation, Elijah ne laissa toutefois pas sa surprise se teinter d’indignation comme l’auraient fait nombreux autres représentants de son rang social. Plutôt que de s’offusquer, c’est tout naturellement qu’il opta plutôt pour un sourire amusé face à la fougue de la jeune femme qui continuait à s’agiter en face de lui.
Malgré le refus de l’inconnue à sa proposition de lui servir à boire, Eli attrapa un autre verre en cristal et y versa un fond d’alcool ambré, avant de le lui tendre avec délicatesse, accompagnant le geste d’un signe de tête et d’un sourire bienséants. Une bienséance qui ne lui fut en rien retournée par l’intéressée, dont la réplique suivante ne l’épargna pas plus que ses premiers mots incendiaires. Arquant un sourcil, il entrouvrit la bouche sans trop savoir quoi répondre, un sourire incrédule venant étirer ses lèvres. « Je vous demande pardon ? », finit-il par lâcher, toujours loin de s’offusquer en dépit de la grossièreté évidente de son interlocutrice. Il hocha ensuite doucement la tête, d’un air entendu, ses yeux s’écarquillant bien vite avec un air vaguement horrifié lorsqu’elle commença à s’en prendre au mobilier de la chambre. « Je peux savoir ce que vous faites ? Vous savez combien ça coûte ?! », questionna-t-il, mais à sa grande surprise, ses protestations ne rencontrèrent rien d’autre que l’indifférence chez la jeune femme, qui semblait clairement perturbée par ce qui était actuellement en train de lui traverser l’esprit, et qui, concentrée sur le harpon qu’elle faisait tourner entre ses frêles mains, ignorait par conséquent superbement l’héritier à deux doigts de s’offusquer. Sa réplique, soufflée avec un calme jusque-là inhabituel chez celle qui s’était comportée comme une furie depuis son arrivée, ne fit qu’ajouter à la perplexité d’Elijah, qui ne comprenait décidément rien à la situation. Il ouvrit la bouche, s’apprêtant à lui demander à nouveau à quoi rimait tout ce charabia, mais n’eut pas le temps de lui poser la moindre question qu’elle tint des propos bien plus alarmistes. Un petit silence s’installa entre les deux, et emplit la pièce durant une poignée de secondes. À nouveau, les yeux azur d’Elijah s’écarquillèrent, mais cette fois-ci son air ébahi fut à nouveau accompagné de son habituelle bonhomie. Ainsi, le silence fut finalement interrompu par l’éclat de rire franc qui s’échappa des lèvres d’Elijah qui, à l’issue des quelques instants d’ébahissement générés par les sinistres paroles de l’inconnue, retrouva son flegme habituel et son air peu impressionnable. « Qu’est-ce que vous me racontez… », souffla-t-il d’un ton qui laissa clairement entendre qu’il n’attendait pas réellement de réponse à cette question, secouant légèrement la tête avant de porter son verre à ses lèvres. « Reposez ce harpon, voulez-vous ? Vous risquez de vous blesser – ou, à en juger la façon dont vous me regardez, de me tuer, ce qui ne m’enchante pas non plus. » Le ton moqueur de sa voix rivalisait avec la douceur du timbre de celle-ci, comme si son impertinence était glissée dans un gant de velours, rendant ses attitudes les plus agaçantes presque acceptables.
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Dernière édition par Elijah Walker le Mer 9 Nov 2022 - 14:49, édité 2 fois
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
« Je vous demande pardon ? » Elle va périr aux côtés de cet abruti. et, même si elle ne se l'avoue pas, Flora lui envie maintenant plus que jamais son ignorance. Elle décline négligemment le verre tendu, agitant ses mains et cherchant quoi dire pour le convaincre de la croire, complètement perdue. Les mots lui manquent pour décrire la façon complètement désintéressée qu'il a de se comporter, ne réagissant pas le moins du monde à ses paroles, et la brune est presque certaine qu'ils ne respirent pas non plus le même air. Est-il seulement vivant là-dessous ? Sous son peignoir, les chiffres à plusieurs zéros de son compte en banque, et sa maudite mâchoire ciselée ? S'est-il déjà écorché les genoux en étant enfant, a-t-il déjà connu quoique ce soit d'autre que d'interminables dîners pompeux, s'est-il un jour surpris à rire aux éclats à une plaisanterie stupide ? Elle lui envie son calme dans la situation présente, mais est loin de rêver être à sa place. Il doit avoir une vie terriblement ennuyeuse et sans saveur, et elle aurait presque pitié de lui tandis que son regard ondule tristement sur sa personne. Elle secoue la tête, rejetant ainsi la moindre explication qu'il puisse exiger, et s'empare du harpon accroché au mur. Un très bel objet de décoration, probablement un peu rouillé pour être utilisé comme il doit l'être dans son milieu naturel, mais qui ne perd rien de son utilité dans un cas d'urgence. Ses doigts manipulent l'arme avec précaution, la prenant en main et s'habituant à l'équilibre de son poids, l'observant sous toutes les coutures alors que ses pas la portent vers l'un des imposants sofas. « Je peux savoir ce que vous faites ? Vous savez combien ça coûte ?! » Elle redresse le regard vers lui, sourit d'un air désabusement simple, et hausse les épaules. Est-ce que le prix de cette misérable chose l'effraie ? Il pourrait acheter la Narelle et son équipage tout entier sur un coup de tête, et il veut lui faire croire que le prix potentiel de ce harpon le fait avoir des sueurs froides ? Pas à elle. « Non. Mais probablement une broutille pour quelqu'un comme vous. Pas que cela ait la quelconque importance. » S'ils sortent d'ici vivant, Flora accepte volontiers de s'endetter pour le restant de ses jours afin de rembourser cette chose. Si cela lui fait plaisir, grand bien lui fasse.
Toujours assise sur le canapé, la brune pose le harpon sur ses jambes et redresse le regard vers l'homme qui lui fait face. Elle marque une pause, puis essaie courageusement de lui ouvrir les yeux et de lui faire prendre conscience de la gravité de la situation : et, une minute durant, une étincelle prend vie dans son regard. L'autre est silencieux, un peu ahuri, et lui donne l'espoir d'avoir entendu sa détresse. Mais alors qu'elle s'est lentement redressée dans le sofa, penchant son buste légèrement vers l'avant, prête à monter un plan en sa compagnie pour les faire survivre à ce chaos, Elijah part soudainement d'un éclat de rire. Son espoir retombe, ses épaules s'affaissent, et Flora baisse le regard. Elle est une idiote, plus naïve encore que ce demeuré. « Qu’est-ce que vous me racontez… » Elle se passe une main sur le visage, désemparée un bref instant, en l'entendant pouffer ainsi et lui rire ouvertement au nez. « Reposez ce harpon, voulez-vous ? Vous risquez de vous blesser – ou, à en juger la façon dont vous me regardez, de me tuer, ce qui ne m’enchante pas non plus. » Se levant sans prévenir, elle repose sans une once de délicatesse l'arme sur la table et s'approche d'un pas vif de l'homme. Lui prenant son verre des mains, elle le repose sur la table basse à leurs côtés et pose ensuite ses deux petites mains sur les joues du banquier. Plongeant son regard désespéré dans le sien, Flora échappe un souffle résigné tout en parcourant les nuances de ses yeux. « Réveillez vous. Pitié. Sortez de cette transe de bourge qui vous rend insensible, et ouvrez les yeux. » Sa voix est ferme, douce mais sérieuse, et elle s'éloigne l'instant suivant pour aller regarder par le judas de la porte de la cabine. Personne ne se tient dans le couloir, mais des traces de sang ornent les murs et elle réprimande un frisson. Lorsqu'elle se recule, elle invite Elijah à s'approcher. « Approchez, venez voir. Regardez par vous-même. » Elle se déplace sur le côté pour lui libérer l'accès puis frémit lorsque, avant que le Walker n'ait le temps de regarder par l'œillet, des bruits de pas résonnent de l'autre côté du mur. et l'instant suivant, la paroi de la porte est secoué d'une secousse, Flora reculant à pas lents vers le centre de la suite où elle a abandonné le harpon, retenant son souffle.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Désormais assis face à l'inconnue, Eli détailla son beau visage non sans curiosité, tant par rapport à sa personne et l'air étrangement familier qu'il lui trouvait, que par rapport au motif de sa présence. Il avait immédiatement conclu à une mise en scène qui ferait partie intégrante des animations prévues sur le navire, mais si cela avait réellement été le cas, la situation aurait-elle autant traîné en longueur, sachant qu'il restait des centaines d'autres passagers à terroriser ? Peut-être s'agissait-il d'une ruse pour obtenir quelque chose de sa part, et la mystérieuse jeune femme avait-elle profité du chaos ambiant pour venir lui faire les poches - il fallait dire que les poches d'Elijah, tout comme de nombreux autres aspects de sa personne, étaient particulièrement convoitées. Si tel était le cas, il devait lui reconnaître de grands talents de comédienne. La dernière option, qu'il n'avait jusqu'alors pas réellement envisagée, était celle d'une réelle et authentique terreur, loin de tous les subterfuges qu'il lui avait attribués. Elijah dut admettre que la peur qu'il lisait sur ses traits semblait particulièrement sincère, et douta brièvement qu'une femme de chambre soit dotée de pareils talents de comédienne, même si cela demeurait une éventualité. Il fut brièvement distrait de ses contemplations par la dernière lubie de la nouvelle venue, qui attrapa allègrement le harpon probablement vieux d'au moins un siècle qui trônait au-dessus du salon. Les protestations d'Elijah ne rencontrèrent qu'une dose supplémentaire d'impertinence, et il haussa les sourcils, peinant à voir l'argument avancé par sa farouche interlocutrice, tout déconnecté de la réalité qu'il était. « Peut-être, et vous ne me voyez pourtant pas saccager le décor de ma suite », souffla-t-il avec une pointe de sarcasme, son expression de teintant de dépit en comprenant qu'elle n'avait nullement l'intention de remettre l'objet à sa place. En dépit de sa consternation, Elijah ne trahissait ni colère, ni impatience - l'ombre de son amusement se projetait toujours dans ses yeux et au coin de ses lèvres, toujours retroussées en un rictus incrédule.
Il se résigna donc à profiter du confort de son fauteuil et de la qualité de son rhum tout en écoutant les explications surréalistes qu'elle s'affaira à lui apporter. Des explications qui, en terme de contenu, n'apportèrent pas grand-chose à un Elijah que l'on n'aurait même pas pu qualifier de sceptique tant son incrédulité était totale. En revanche, le laïus de la femme assise face à Elijah lui fournit un autre type d'information - elle ne faisait certainement pas semblant, et était par conséquent soit extrêmement crédule, soit folle à lier. C'est ce constat qui vint faire naître un rire franc dans la gorge du Walker, que le surréalisme de la situation ne manqua pas d'amuser. Une réaction qui, loin d'apaiser l'inconnue, suscita une nouvelle réaction déconcertante qui ne manqua pas de prendre au dépourvu Elijah. Son visage d'habitude si serein en toutes circonstances trahit une nouvelle fois son étonnement lorsque vinrent s'apposer deux paumes contre ses joues impeccablement rasées. Il plongea son regard calme dans celui nettement plus paniqué face à lui, et quelques secondes de silence s'égrénèrent avant qu'il ne retrouve l'usage de la parole. « Vous ne vous attendez quand même pas à ce que je croie à ces histoires de bonne femme ? », la questionna-t-il finalement, toujours nullement impressionné et sans s'arrêter un instant sur le fait que son vocable n'était pas le mieux choisi pour s'adresser précisément à l'une d'entre elles - peut-être que, finalement, il était un soupçon plus ébranlé qu'il ne voulait bien le laisser entendre, oubliant sur le moment ses délicieuses manières. Elle s'était déjà éloignée, laissant à Elijah tout le loisir de se demander où il avait déjà croisé ces prunelles chocolat qui lui parurent étrangement familières, tout comme cette voix qu'il était persuadé d'avoir déjà entendue quelque part, exception faite du tremolo qui en trahissait l'anxiété.
Tout en secouant la tête, Elijah se leva à contrecœur lorsqu'il y fut invité, et rejoignit la jeune femme qui se tenait désormais devant la porte, l'air aux aguets. Sur le même ton où rivalisaient étrangement indifférence et curiosité, il reprit : « Vous voulez vraiment me faire avaler qu'un monstre mi-cheval mi-crocodile est en train de semer la terreur sur ce bateau ? C'est la chose la plus ridicule que j'aie entendue depuis un sacré bout de temps, et pourtant, des conneries, j'en entends à la pelle, avec tous les idiots de politiciens que je côtoie presque tous les jours. » Il laissa échapper un soupir mais obtempéra lorsqu'elle lui intima de jeter un œil à travers le judas de la porte. Il grimaça de dégoût en apercevant des éclaboussures d'un rouge sombre sur le auparavant immaculé du couloir, avant de se tourner à nouveau vers son interlocutrice, toujours remarquablement calme. « D'accord, il se passe quelque chose dans ce couloir », admit-il simplement, les sourcils froncés avec davantage de répulsion que d'inquiétude. « Il n'empêche que, de toutes les explications rationnelles à ces taches, celle d'une créature maléfique échappée des marais n'est certainement pas en haut de la liste. » Difficile de savoir ce qui était plus remarquable entre l'entêtement désespérant d'Elijah et sa surprenante connaissance du folklore aborigène. Fort de son esprit cartésien à toute épreuve, le voilà prêt à rationaliser chacune des preuves accablantes qui allaient se présenter à ses yeux obstinés. Ceci ne l'empêcha pas de hausser les sourcils un peu plus fort qu'à l'accoutumée lorsque la porte trembla dans ses gonds, la surprise venant légèrement faire tressaillir sa lèvre inférieure. « Qu'est-ce que… », marmonna-t-il, agacé, tandis qu'il attrapa machinalement Flora à bout de bras, la faisant passer derrière lui d'un geste vif, pour autant dénué de la moindre brutalité. Après quelques secousses supplémentaires, de plus en plus violentes, le silence retomba autour d’eux, et, prudemment, laissa retomber le bras qu’il tenait jusque-là tendu devant elle. Il poussa un nouveau soupir. « Ils ont l’air remontés, là-dehors », commenta-t-il, avant de s’éloigner à nouveau de la porte, l’air serein en apparence tandis que ses prunelles azur parcoururent les lieux à la recherche d’un objet susceptible de lui servir, juste au cas où.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Dernière édition par Elijah Walker le Mer 9 Nov 2022 - 14:49, édité 2 fois
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
« Peut-être, et vous ne me voyez pourtant pas saccager le décor de ma suite » Son regard trouve le sien et Flora garde le silence un instant. Elle n'est pas certaine de ce que l'héritier essaie de lui dire, ou au contraire peut-être a-t-elle peur de réaliser l'ampleur de sa stupidité. Souhaiterait-il qu'elle félicite son intelligence et remarque sa sagesse quant à son self-control ? Pense-t-il mériter toute remarque flatteuse quant au fait de ne pas crapahuter aux murs de sa suite pour en jeter le contenu sur le sol, et une médaille pour résister à l'urgence de briser une à une les assiettes de porcelaine de ses placards ? La brune a autant de mal à le cerner qu'à croire aux idioties qui s'échappent d'entre ses lèvres. Cet homme là est particulièrement puissant, et pourtant elle peine à le croire tant son visage est dénudé d'expression - autre que l'incrédulité et ses paroles vides de sens. Où veut-il en venir ? Elle secoue mollement la tête, ne trouvant rien à lui répondre, se contentant d'essayer de garder son calme et d'accepter être la seule en mesure de les sauver. Elijah ne ressemble ni plus ni moins à rien d'autre qu'un fantôme, une personne déjà morte se contentant de lui tenir compagnie dans ses derniers moments en lui faisant part d'absurdités toutes plus affolantes les unes que les autres, comme s'il lui manquait une partie intégrante de sa personnalité. Il est plus proche de se ruer dans le couloir pour faire appel à la sécurité afin d'escorter la brune en dehors de sa cabine, que de considérer une seconde durant la possibilité qu'elle lui dise la vérité. et si cela ne l'énerve pas, ne jugeant pas avoir assez de temps pour cela, cela l'attriste profondément.
Dans un élan de courage, quoique de naïveté serait sans doute plus adapté, la Constantine tente de le ramener à lui une dernière fois. Ses mains prennent en coupe son visage et ses yeux noisette plongent dans les siens azur, en redécouvrant les nuances avec autant d'inquiétude que d'espoir. Mais à la façon dont l'expression de l'autre ne sourcille pas et que rien de ce qu'elle semble lui dire ne fait d'importance, ses épaules s'affaissent lentement en signe de résignation. Elle est la seule en mesure de leur sauver la vie, la sienne et celle de ce bourgeois ainsi que de sa minuscule cervelle. « Vous ne vous attendez quand même pas à ce que je croie à ces histoires de bonne femme ? » Ces histoires de bonne femme ? Son visage, bien plus expressif que le sien, se tord un peu sous l'incompréhension. Elle renonce au contact pour se détourner du brun, l'eau commençant à s'accumuler au coin de ses yeux, image qu'elle souhaite à tout prix lui épargner. Elle aimerait, elle aimerait tant qu'il ne s'agisse là que d'une mise en scène orchestrée à la perfection par l'équipage et ses matelots. Une farce de mauvais goût jouant en longueur et gagnant en réalisme, une ayant pour seul but de faire parler du navire à leur arrivée au port. Elle aimerait tellement qu'il ait raison, elle aimerait plus que tout se mettre à rire et sécher ses larmes avant de lui taper sur l'épaule et d'aller terroriser les occupants de la cabine voisine. Elle se pince les lèvres, s'avance vers la porte dans une ultime tentative, marchant à pas lents et silencieux avant de se pencher par le judas. Le couloir est désert, mais le sang qui tapisse le mur ne trompe personne : enfin, quoique le banquier serait tout à fait capable de le comparer à du jus de raisin. Lasse mais tenant à lui laisser cette dernière chance, Flora l'invite à s'approcher. « Vous voulez vraiment me faire avaler qu'un monstre mi-cheval mi-crocodile est en train de semer la terreur sur ce bateau ? C'est la chose la plus ridicule que j'aie entendue depuis un sacré bout de temps, et pourtant, des conneries, j'en entends à la pelle, avec tous les idiots de politiciens que je côtoie presque tous les jours. » Elle tourne la tête vers lui, la secouant mollement d'un air désabusé. Est-il à ce point désintéressé puisque persuadé que le pouvoir lui ayant été conféré sur la terre ferme s'applique de la même façon ici ? Elle n'y croit pas, c'est impossible, un soupçon même maigre de jugeote aurait été suffisant pour lui faire prendre conscience de la réalité. Non, il devait être ivre ou malade, elle commençait à s'en persuader. « Vous oubliez le Lochness. » L'agacement monte, et ce même si sa gorge se noue. Elle a peur, peur de mourir, et surtout de périr dans ces eaux ténébreuses là où personne ne la retrouverait jamais. Elle aimerait voir encore tellement de choses, vivre encore assez longtemps pour retrouver un semblant de goût à la vie et découvrir ne serait-ce un quart des choses qu'elle a à offrir. Elijah s'approche de la porte et elle garde un moment le silence, le laissant regarder par l'oeillet, avant de plonger ses yeux dans les siens lorsqu'il se recule. « D'accord, il se passe quelque chose dans ce couloir. Il n'empêche que, de toutes les explications rationnelles à ces taches, celle d'une créature maléfique échappée des marais n'est certainement pas en haut de la liste. » Elle esquisse un sourire sans fond, l'humidité de ses yeux contrastant avec son agacement visible. « Je ne vous parle pas de chimères ou de légendes, je vous parle de gens qui se tuent entre eux et perdent la raison. Je vous parle de survie, pas d'hippocampes qui déambulent dans les couloirs. » Sa voix est tremblante mais ferme, une unique larme roulant le long de sa joue alors qu'elle perd progressivement patience. et sans s'attarder davantage, la brune se détourne pour entreprendre d'aller récupérer son harpon sur la table basse, ne tenant pas à s'afficher ainsi à la vue de l'homme.
Mais brusquement, alors qu'elle n'a fait que quelques pas, la porte de la cabine se met à trembler et elle se fige dans ses mouvements. Lentement, elle tourne la tête et se paralyse au fil des secondes, les bruits inhumains redoublant alors que le bois trésaille de plus belle. Son souffle se meurt dans sa gorge et elle est incapable de réduire la distance entre elle et le harpon, ses jambes refusant de lui obéir, le sang quittant son visage. « Qu'est-ce que… » Elle sent ses jambes s'affaiblir, craint peut-être même de tomber dans les pommes, et ce jusqu'à ce que des doigts s'enroulent autour de son poignet. D'un geste vif mais sans la moindre once de brutalité, Elijah la fait se placer derrière lui, et Flora trébuche à moitié sans résister. Elle ne le pourrait pas même si elle le voulait, ses yeux rivés sur la porte, priant pour que cette dernière tienne le choc. Sa silhouette frêle derrière le bras du bourgeois, elle ne respire toujours pas lorsque les vibrations cessent, pétrifié. « Ils ont l’air remontés, là-dehors » Son coeur lui donne l'impression de se remettre à battre, et elle inspire une longue gorgée d'air en revenant à elle, reculant d'un pas puis d'un autre. Sans réfléchir, elle se reporte sur la table et va se saisir de l'arme, en appréciant plus attentivement les contours pour pouvoir l'utiliser au besoin. Besoin qu'elle craint de voir se manifester d'un instant à l'autre. « Vous feriez mieux de reculer... au cas où l'équipage venait à prendre trop au sérieux sa petite fête. » et sans lui laisser le temps d'ajouter quoique ce soit, le bruit de serrure résonne au niveau de la seule issue de la suite. Elle tourne la tête, une clé inversant un à un les verrous, et une seconde durant la brune se surprend à espérer recevoir de l'aide. Mais à la façon dont l'action est anormalement lente, ses mains se resserrent sur l'arme. La seconde suivante, la porte s'ouvre sur la pire image imaginable, et son coeur s'affole. Un homme, ou ce qu'il en reste, trébuche à l'intérieur de la cabine en faisant tomber un trousseau de clés, s'élançant vers les deux occupants. La brune échappe un cri, ses doigts s'agitent frénétiquement sur le harpon, et éventuellement - et ce alors que la mâchoire de la créature claque à un centimètre d'elle, une flèche fuse vers l'avant en entraînant avec elle le corps désarticulé de la bête. Ses yeux s'écarquillent lorsque le corps est propulsé par la même issue qu'il a emprunté dans le sens inverse une seconde plus tôt, et la flèche se plante dans le mur du couloir tout en maintenant le corps au travers de sa prise. « Referme la porte !! » hurle-t-elle brusquement à l'intention d'Elijah, le brun étant plus proche qu'elle pour exécuter la tâche.
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Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Progressivement, l'atmosphère au sein de la luxueuse suite bascula, subtilement mais de façon toutefois nettement perceptible. Leur agaçante joute verbale, plus proche des chamailleries que du débat de haut vol, ne suscita bientôt plus uniquement de la frustration et de l'agacement. Elijah ne lisait plus un simple courroux mêlé d'impatience sur le visage de son interlocutrice ; au lieu de cela, ses traits trahissaient du désespoir, du chagrin et une certaine résignation. Quant à l'héritier, il sembla doucement venir à bout de son sens de la légèreté et du sarcasme qu'on lui croyait pourtant à toute épreuve. À cet instant-là, et bien qu'elle ne fût pas particulièrement chaleureuse au départ, l'ambiance se refroidit considérablement, de la plus désagréable des manières. Elijah eut l'impression que la température avait chuté d'une dizaine de degrés, et il aurait juré sentir un léger frisson parcourir sa colonne vertébrale. S'il n'avait pas particulièrement apprécié se sentir pressé et bousculé par cette inconnue qui avait débarqué dans ses quartiers pour lui faire ce qu'il avait d'abord supposé être une mauvaise et trop longue plaisanterie, il détestait le sentiment de malaise insidieux mais impossible à ignorer qui s'était désormais installé au creux de ses entrailles. Elijah se considérait comme quelqu'un de progressiste et revendiquait une certaine ouverture d'esprit, mais n'en avait pas moins conclu, fort d'un raisonnement aussi basique qu'il était misogyne, qu'il était en train d'assister à une crise d'hystérie de la plus belle ampleur. Néanmoins, voilà qu'il commençait à remettre en question des propres observations, lui dont l'assurance se voulait si résistante. Elijah n'était pas connu pour ses capacités de remise en question et encore moins pour ses changements d'avis ; pourtant, quelque chose dans la frénésie et la panique qui animaient cette mystérieuse femme de chambre suffit à ébranler ses convictions, et à lui insuffler l'ombre d'un doute, suffisant pour faire s'estomper le sourire arrogant jusque-là confortablement installé sur ses lèvres pleines.
Elijah avait eu l'occasion d'être confronté à la peur et à l'anxiété, bien qu'ils les ait plus souvent lues sur les traits des autres qu'il ne les avait ressenties lui-même. Il avait certes eu ses moments d'appréhension et parfois de panique, toutefois souvent dissimulées derrière des apparences qui restaient bien composées. Il avait, plus souvent, retrouvé ces mêmes émotions chez ses proches en quête de réconfort, ou les avait suscitées, involontairement ou délibérément, dans le cadre de son métier. Mais de toutes ces expressions anxieuses et de tous ces nœuds qui venaient lui tordre les entrailles, aucune n'était comparable à celle qu'affichait la femme face à lui, et celle qui commençait à bouillonner au creux de ses propres entrailles. Il n'avait plus assisté à une telle terreur depuis vingt ans, lorsque la guerre faisait rage sur le Vieux Continent et qu'au même titre que quantité d'autres jeunes hommes de son âge, il s'était retrouvé aux premières loges face à la mort et à la désolation. Là encore, Elijah avait joui d'une chance que d'autres n'avaient pas connue, et n'avait pas été condamné au même triste sort que les moins fortunés que lui. Cela ne l'avait pas empêché de connaître, des semaines durant, une terreur profonde et glaçante qui rythmait leurs jours à tous du lever au coucher, de celles qui n'avaient cesse de leur rappeler leur mortalité et la fragilité à laquelle tenait leur destin. Sitôt rentré au bercail, Elijah s'était empressé de refouler le plus loin possible les atrocités auxquelles il avait assisté, mais le souvenir de la peur intense qui les avait accompagnées restait aussi vif qu'au premier jour.
Un souvenir qu'il n'était pas désireux de se remémorer, et dont la résurgence était pour le moins malvenue. Peut-être cette réticence constituait-elle une raison supplémentaire à l'entêtement dont faisait preuve Elijah face au discours accablant de Flora, comme s'il avait désespérément besoin de s'accrocher à son déni dans une vaine tentative de ne plus jamais avoir à affronter le moindre événement susceptible d'éveiller la même terreur que celle qu'il avait connue alors qu'il n'était encore qu'un gamin.
Mais les preuves venaient s'accumuler jusqu'à rendre complètement caduques les raisonnements déjà fragiles de l'héritier, qui dut se résoudre à affronter la terrible vérité que tentait de lui exposer Flora. Si les explications de cette dernière au sujet d'hommes et de femmes vraisemblablement dans un état second qui les poussait à s'entretuer ne suscitèrent d'abord qu'un haussement de sourcil supplémentaire, en son for intérieur, Elijah put sentir ses certitudes s'émietter peu à peu, et l'assurance s'estomper progressivement de ses traits arrogants. Pour la première fois, il ne trouva pas de réponse bien placée pour marquer son scepticisme, et il se contenta d'accueillir silencieusement l'affirmation de Flora, un nouveau nœud désagréable venant triturer ses entrailles en voyant une larme solitaire rouler le long de la joue de cette dernière.
Tout en affichant une apparente sérénité au travers de laquelle il était néanmoins possible de déceler quelques signes d'inquiétude, Elijah tenta de se préparer à ce qui pouvait bien justifier le chaos ambiant, si celui-ci n'était effectivement pas le fruit d'une mauvaise plaisanterie. Plaisanterie à laquelle il croyait lui-même de moins en moins au fur et à mesure que les tremblements qui secouaient la porte de la suite gagnaient en puissance, avant de brusquement s'arrêter, ce qui n'était pas plus rassurant en soi. Elijah jeta un nouveau coup d'oeil à travers le judas, pour ne voir rien d'autre que le mur d'en face maculé de taches. Il esquissa un rictus à la plaisanterie dénuée d'amusement sincère de Flora, reculant de quelques pas comme elle l'y avait invité, et lui répondit avec une ironie elle-même dénuée de la légèreté qui la caractérisait auparavant : « À l'occasion, vous feriez bien de signifier à vos collegues que leur fête est du plus mauvais goût. » Non pas qu'il crût encore à l'éventualité que tout ceci découlât d'une initiative de l'équipage du navire. Ceci ne tarda pas à être confirmé, car voilà que quelques instants plus tard, au terme d'une interminable ouverture des verrous de la porte sous les yeux écarquillés d'un Elijah momentanément tétanisé, une créature de nature indéfinissable malgré son aspect vaguement anthropomorphe surgit devant eux, se ruant vers l'intérieur. Les mains d'Elijah fouillèrent frénétiquement les poches de son peignoir à la recherche d'une solution qu'elles n'y trouvèrent pas, et il eut à peine le temps de crier tout à fait inutilement « Attention ! » que la jeune femme, dotée de la vivacité dont lui-même manqua cruellement, actionna le harpon pour renvoyer l'intrus dans le couloir dont il avait jailli. Le cœur tambourinant tant dans ses oreilles que dans sa poitrine, Elijah se précipita vers la porte, se pencha pour ramasser le trousseau de clés oublié au sol et claqua la porte avant d'en refermer chacun des verrous. Ce faisant, il se demanda, quelque peu sonné, comment ses mains faisaient pour ne pas trembler. Lorsqu'il eut fini de s'assurer qu'ils étaient bel et bien enfermés, il laissa échapper un souffle qu'il n'avait pas eu conscience de retenir et reporta le regard sur l'inconnue, la dévisageant avec une incrédulité mal contenue. « Je retire ce que j'ai dit, ce harpon a bien plus sa place entre vos mains que sur le mur », souffla-t-il, surpris d'entendre que sa voix ne tremblait pas. « Je ferais d'ailleurs bien de prendre exemple sur vous », commenta-t-il en parcourant la pièce du regard, à la recherche d'autres reliques de guerre susceptibles de pouvoir servir un meilleur dessein que celui d'en orner les murs. Force fut de constater que son acolyte avait été bien plus vive, et donc bien mieux servie que lui - et maintenant qu'il l'avait vue à l'œuvre, il ne tenterait pour rien au monde de récupérer son arme. Il ouvrit la porte d'un débarras masqué par le lambrissage du salon, et y découvrit deux haches de secours dont il préféra ne pas se demander comment elles y avaient atterri. Il en eXtRaYa une, le regard vaguement appréciateur tandis qu'il entreprit de la soupeser. « J'imaginais quelque chose d'un peu plus élégant... Mais bon, ça devrait faire l'affaire », conclut-il en la faisant tourner avec une surprenante aisance entre ses mains.
À nouveau, son attention se dirigea sur l'inconnue qui n'avait pas bougé depuis la violente intrusion quelques instants plus tôt. Le regard d'Elijah se radoucit quelque peu, empreint d'un soupçon d'inquiétude qui n'avait plus rien à voir avec le danger qui sévissait aux alentours. Il franchit en quelques pas la distance qui les séparait et posa maladroitement une main sur son épaule, son geste marqué d'une certaine prudence au cas où il serait malvenu. « Vous n'avez rien ? », s'enquit-il, le souci dans sa voix se faisant étonnamment sincère. « C'est incroyable, ce que vous venez de faire », dit-il avec une intonation des plus sobres en apparence, sans toutefois chercher à dissimuler son admiration. Un sourire vint ponctuer sa phrase, doux et authentique, et dénué d’ironie pour la première fois depuis qu’avait débuté leur interaction. Il relâcha ensuite la jeune femme, non sans une certaine pudeur qui ne lui était pas habituelle. Son regard, lui, resta accroché au sien, et il fut parcouru d’une étrange impression. Elijah avait été frappé de ce vague sentiment de familiarité dès l’arrivée de l’inconnue dans la pièce, mais l’avait initialement mis sur le compte de l’une ou l’autre banale entrevue dans le cadre de son travail sur le navire. Mais il eut bientôt la certitude qu’il s’agissait de tout autre chose - il ignorait si c’était la façon dont leurs regards venaient de se croiser, ou le parfum floral que leur soudaine proximité lui permettait de déceler, mais il se sentit comme projeté dans un souvenir qu’il ne parvenait à identifier. Quelques secondes durant, Eli tenta d’identifier ce que sa mémoire tentait de lui dire - avant de se résigner à revenir à leurs moutons, autrement plus urgents que ses souvenirs défectueux.
« Eh bien, puisqu’on en est réellement venus à combattre des créatures maléfiques, je ferais mieux de m’habiller en conséquence - j’ai bien peur que ce peignoir ne soit pas la tenue la plus seyante à ce qui nous attend. » Avant de joindre l’acte à la parole, Elijah poussa devant la porte l’imposante commode qui jouxtait celle-ci. « Non pas que vous ayez besoin de protection supplémentaire, avec vos talents d’archère », plaisanta-t-il avec une légèreté tout à fait déplacée compte tenu des circonstances. Il reprit ensuite le chemin vers sa chambre, descendant au passage ce qu’il restait du verre qu’elle lui avait arraché des mains quelques minutes plus tôt. Quelques minutes s’égrénèrent avant qu’il ne revienne, vêtu de ce que seul Elijah Walker pût qualifier d’accoutrement adapté à la situation. C’est que le trois-pièces en laine italienne dont il était affublé était réellement la tenue la plus adéquate pour une chasse aux zombies au sein de sa garde-robe de milliardaire. Il rejoignit Flora tout en achevant d’accrocher ses boutons de manchette. « Dites-moi, qu’est-ce qui vous semble plus avisé - partir à la chasse au crâne magique parmi les monstres sanguinaires, ou se barricader ici, avec du rhum en abondance ? » Malgré le ton en apparence plaisantin, la question était réelle et l’héritier n’ayant pas assisté au carnage dont s’était échappée son interlocutrice, il lui semblait opportun de sonder cette dernière avant de foncer tête baissée vers une mort certaine. Il s’adossa à la commode qui faisait barricade, et sonda l’inconnue du regard. À nouveau, il fut pris de cet étrange sentiment de familiarité, et cette fois-ci, sa curiosité l’emporta sur son sens des priorités. « Dites-moi, on se connaît, n’est-ce pas ? », demanda-t-il sans préambule, les sourcils froncés dans un signe de concentration tandis qu’il essayait de la resituer - la question était rhétorique, il était à peu près certain que la réponse serait positive, mais outre cette certitude-là, sa mémoire lui faisait cruellement défaut - et nécessitait cruellement d’être assouvie.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Dernière édition par Elijah Walker le Mer 9 Nov 2022 - 14:49, édité 2 fois
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
« À l'occasion, vous feriez bien de signifier à vos collègues que leur fête est du plus mauvais goût. » Elle n'y manquerait pas, si elle venait à sortir d'ici vivante et à regagner la terre ferme - en partant du principe qu'au moins un membre de l'équipage y parviendrait aussi. Mais pour toute réponse au bourgeois, la brune esquisse un sourire ironique et agacé, détournant son attention peu après alors que la porte s'agite. Elle extérioriserait volontiers un peu de son angoisse sur son compagnon de fortune, mais à en juger par la façon irrégulière et anormalement forte dont la seule issue de la suite tremble, Flora n'en aura probablement pas le temps. Les gongs tressaillent, et l'horreur avec laquelle elle fixe le bois la fait pâlir à vue d'oeil. Les secousses sont bruyantes, désordonnées, et elle craint que l'épaisseur de la paroi ne cède - et ce jusqu'à ce que les verrous entreprennent de s'actionner un à un, la lenteur des mécanismes lui donnant la nausée. et lorsque la dernière sécurité renonce, l'héritier et elle n'ont toujours pas levé le petit doigt, assistant avec effroi à la scène qui suit. Une silhouette n'ayant plus grand chose d'humain se découpe sur le couloir, un son rauque et froid s'échappe de ce qu'elle devine être une bouche, et la seconde suivante la chimère fond sur eux. La créature fond sur elle. « Attention ! » Elle agite ses mains sur le harpon, s'enfonce dans le sofa, sent son coeur s'affoler et presse finalement l'équivalent de la gâchette de l'arme. La flèche, épaisse et aiguisée, plonge dans le corps de la chose et l'entraine avec elle à l'extérieur de la cabine, sa pointe se plantant dans la paroi murale et y emprisonnant la bête. Quant à elle, sa bouche s'est entrouverte sous la terreur et elle hurle à Elijah de sortir de sa transe pour fermer la porte. et, lorsque l'homme s'exécute - fermant d'une main à peine tremblante les verrous sans qu'elle ne comprenne comment, l'humidité lui monte aux yeux. Elle a senti l'odeur pestilentielle du monstre, s'est vue mourir, et a du mal à comprendre comment sa tête peut encore être rattachée au reste de son corps. Prudemment, dans un état second, Flora serre un peu davantage le harpon contre elle sans jamais quitter la porte des yeux, ses oreilles sifflant si fort qu'elle peine à savoir si l'homme près de la porte lui a parlé. « Je retire ce que j'ai dit, ce harpon a bien plus sa place entre vos mains que sur le mur. Je ferais d'ailleurs bien de prendre exemple sur vous » Elle déglutit péniblement, peinant à reprendre contenance, tandis que l'inconnu - car il n'est rien de plus, entreprend de trouver une arme à son tour. Quelle est cette chose qui a voulu les tuer, comment a-t-elle été contaminée - car elle jurerait avoir reconnu l'un des plus proches matelots du capitaine derrière la noirceur et l'absence de vie dans son regard, et surtout que veulent-elles ? Pourquoi se comportent-elles de la sorte ? Du revers de la main, la demoiselle essuie le haut de ses joues et se reporte distraitement sur le brun, ce dernier s'étant visiblement saisi de deux haches dénichées dans un placard. « J'imaginais quelque chose d'un peu plus élégant... Mais bon, ça devrait faire l'affaire » Pas de sublime épée, de pistolet au manche brodé ou d'arbalète. Mais deux armes de poing, qui si elles sont probablement efficaces pour briser des vitres ou se sortir d'une situation compromettante, n'en demeurent pas moins particulièrement délicates à utiliser dans leur contexte. Elijah peut se défendre au corps à corps avec cela, ou éventuellement s'essayer à les lancer - à condition de ne pas se louper, sans quoi il se condamnerait à une mort certaine si Flora ne pouvait lui venir en aide à temps.
Quelques secondes - ou minutes plus tard, Flora n'a pas bougé. Elle est tétanisée, complètement paralysée, le harpon resserré contre sa poitrine et les yeux qui, s'ils ne sont plus humides, divaguent dans le flou de la suite. « Vous n'avez rien ? » Si bien que, lorsque le brun s'approche et pose sa main sur son épaule, elle sursaute brusquement en se dégageant du contact, secouée d'un frisson qui la sort de sa transe. Elle n'a jamais été la plus courageuse de ce navire, plutôt celle à appeler ses collègues pour faire face à une araignée un peu grosse ou pour atteindre un objet en hauteur. et elle avait chuchoté à l'oreille de la mort il y a quelques secondes, et ne trouvait ici aucun réconfort pour lui faire garder les pieds sur Terre. Ses yeux noisette trouvent ceux de l'héritier penché vers elle, une inquiétude étrangement sincère brillant dans ses iris indigo, la faisant acquiescer malgré sa réaction. « C'est incroyable, ce que vous venez de faire » Elle ne lâche pas son regard, y revoyant celui qu'elle avait pris le temps d'apprécier à ce qui lui semble des années lumières d'aujourd'hui. Il est honnête, elle peut presque l'assurer avec certitude, même si cela ne l'aide pas à respirer à nouveau. « J'ai eu de la chance... c'est tout. » articule-t-elle avec peine, et ils savent tout deux qu'il ne s'agit que de la vérité. Il réinstaure une certaine distance et elle réajuste mollement sa position dans le canapé, reportant ses yeux sur la porte désormais stable de la cabine. Probablement prendrait-elle le risque de sortir pour retrouver un visage familier si seulement elle avait la certitude de trouver l'une de ses connaissances encore en vie. Si seulement elle avait une chance de sortir d'ici et de rester en vie plus de cinq minutes. « Eh bien, puisqu’on en est réellement venus à combattre des créatures maléfiques, je ferais mieux de m’habiller en conséquence - j’ai bien peur que ce peignoir ne soit pas la tenue la plus seyante à ce qui nous attend. » Elle sursaute presque lorsqu'il reprend la parole, lui jetant un regard à la dérobée en acquiesçant à peu importe ce qu'il vient de dire - ses oreilles cessent progressivement de bourdonner pendant ce temps, lui accordant un bref répit. « Non pas que vous ayez besoin de protection supplémentaire, avec vos talents d’archère » Cette fois-ci, elle le regarde vraiment, fronçant légèrement les sourcils. « Vous plaisantez encore ? » demande-t-elle, tout à fait sérieuse mais sans jugement ou rancœur pour autant. Surprise uniquement. Comment le peut-il ? Est-il donc impossible à effrayer, ne ressent-il vraiment rien sous sa carapace ?
Mais sans vraiment répondre à sa question, l'homme disparaît et revient changé quelques minutes plus tard, lui ayant accordé tout juste assez de temps pour réapprendre à respirer et éclaircir sa vision. Lorsqu'elle tourne la tête vers lui, deux sentiments se chamaillent la vedette, et Flora serait prête à rire si elle en était capable. Sa tenue est toujours plus adaptée que son peignoir, certes, mais elle a bien du mal à comprendre comment il a pu choisir celle-ci plutôt qu'une autre parmi toutes celles qui s'entassent dans son armoire. S'il venait à mourir ce soir, il serait peut-être toujours aussi stupide mais sombrerait avec un chic dont peu pouvaient se vanter. « Dites-moi, qu’est-ce qui vous semble plus avisé - partir à la chasse au crâne magique parmi les monstres sanguinaires, ou se barricader ici, avec du rhum en abondance ? » Elle le regarde, l'ombre d'un sourire doux sur les lèvres. Elle ne peut pas lui retirer son humour - déplorable, douteux et déplacé, certes, mais particulièrement coriace. Mais derrière l'aspect bon enfant de sa question, Flora sait qu'il l'interroge vraiment et attend par conséquent une réponse - une qu'elle est bien incapable de lui fournir avec certitude. « Je ne sais pas... » avoue-t-elle dans un murmure, relâchant un peu la pression jusque lors exercée sur son arme. « Si tout cela est vrai, nous allons mourir si personne ne trouve ce crâne - et qui sait s'il reste des survivants là dehors. » Elle baisse les yeux, peu réjouie à l'idée d'aller jouer les héros même si cela semble nécessaire. « Mais... on est en sécurité ici, du moins tant que personne n'essaie de passer au travers de la porte. » Elle redresse ses yeux tristes vers les siens, soudain bien plus vulnérable qu'elle ne l'a été depuis qu'elle a fait irruption dans leur suite. et, même s'ils se connaissent peu, Elijah peut comprendre qu'elle est sincèrement terrifiée. « Est-ce que... est-ce qu'on devrait essayer de mourir pour potentiellement se sauver la vie, ou est-ce qu'on espère que quelqu'un le fasse ou que cette tempête se termine ? » La décision est difficile à prendre, et elle ignore quel choix est le bon. Même si elle a une petite idée. Reposant finalement son harpon sur la table basse, le gardant à portée au besoin, Flora prend finalement son visage dans ses mains pour essayer de rassembler ses idées. et, lorsqu'elle relève la tête en espérant une réponse du bourgeois, elle frisonne à l'air différent qu'il aborde. « Dites-moi, on se connaît, n’est-ce pas ? » Son expression s'effrite un peu davantage, et elle sent ses sourcils s'affaisser en soutenant son regard. Se souvient-il vaguement d'elle, ou a-t-elle les mêmes traits que l'une de ses indénombrables conquêtes ? Flora reste silencieuse un moment, avant de renoncer à mentir quand cela ne les mènerait nul part - pourquoi le ferait elle. « Nous nous sommes déjà vus, oui. Je vous ai déjà servi dans un restaurant en ville. » explique-t-elle avant de chasser le regard, se reportant sur ses mains qu'elle se met à triturer. « Vous étiez hautain. et irrespectueux. suffisant aussi. » énumère-t-elle sans le regarder, avant de retrouver le bleu si particulier de ses prunelles. « Vous êtes aussi insupportable que vous êtes beau. et croyez moi, vous êtes vraiment très beau. » Elle secoue la tête sans le quitter du regard, soudainement déterminée à le soutenir. « Pourquoi est-ce que vous êtes comme ça ? Inatteignable et supérieur, imperturbable ? On va sûrement périr sur ce bateau, personne n'en saura jamais rien alors soyez honnête. » lui demande-t-elle, étrangement douce. Elle aimerait vraiment savoir pourquoi il se comporte ainsi, quand il pourrait être un homme bon - à en juger par quelques aperçus, tous plus éphémères les uns que les autres.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Progressivement, la panique occasionnée par l'incursion terrifiante dans la suite d'Elijah retomba, et le souvenir du monstre à l'aspect vaguement humain commença déjà à revêtir un caractère étrangement irréel, comme s'il s'était agi d'un mauvais rêve dont venaient de se réveiller les deux protagonistes. Le cœur battant la chamade d'Elijah retrouva peu à peu une fréquence plus raisonnable, tandis que son souffle court retourna à une respiration posée. Dire qu'il avait été secoué par l'irruption pour le moins indésirable de cet espèce de zombie aurait été un euphémisme, et même s'il était déjà gagné par l'impression que la scène avait forcément dû être le produit de son imagination débordante tant elle était surréaliste, il n'eut d'autre choix que d'accepter que tout ceci avait réellement eu lieu, même s'il n'en avait pas la moindre envie et qu'il eût été bien plus confortable de se persuader qu'il était en train de délirer. Il fallait croire que même la capacité extraordinaire d'Elijah à rationaliser l'irrationnel s'était vue dépassée par les circonstances, et qu'il était contraint d'accepter ce qu'il n'aurait jamais cru possible. Un constat déplaisant et traumatisant que son cerveau peinait à assimiler, comme s'il s'accrochait en vain à une explication alternative à celle qui apparaissait pourtant évidente. La légendaire arrogance d'Elijah fut exceptionnellement mise en sourdine pendant qu'il recouvrait laborieusement ses esprits, tout en s'efforçant d'arborer un air calme et contenu sans y parvenir avec le même panache qu'à l'accoutumée.
Le bref rapprochement physique tenté par l'héritier et aussitôt repoussé par la jeune femme concernée relevait-il davantage de la simple bienveillance, ou bien Elijah avait-il inconsciemment tenté d'y trouver lui-même une source de réconfort ? Lui-même peinait à comprendre ses propres gestes, l'émoi suscitant une confusion inhabituelle. Il se surprit à lui-même s'apaiser au gré des quelques mots échangés d'une voix tremblante entre les deux interlocuteurs, dont l'incrédulité commençait petit à petit à faire place à une prise de conscience glaçante : leur survie à tous les deux dépendait entièrement des décisions qu'ils s'apprêtaient à prendre, et il n'y avait aucun moyen de savoir lesquelles étaient les plus susceptibles de les sauver d'une mort certaine. Ils venaient d'avoir une démonstration en bonne et due forme du caractère terrible et brutal que revêtait le danger de mort auquel ils avaient été confrontés, et allaient assurément être confrontés à nouveau, aussi bien en se terrant dans cette suite à la sécurité toute relative qu'en partant affronter ce qui les attendait à l'extérieur. Lâchement, Elijah avait espéré trouver des réponses à cette question de vie ou de mort auprès de l'inconnue aux airs étrangement familières à ses côtés, mais ses propres doutes vinrent uniquement se confronter à ceux qu'elle nourrissait de son côté. Fait logique — elle n'avait, pas plus que lui, signé pour cette mésaventure en embarquant à bord de ce maudit navire. Elle répondit finalement à sa question par une nouvelle interrogation qui fit tressaillir Elijah. Le résumé glaçant de la situation avait des consonances dramatiques, pourtant, il n'était en rien démesuré et ne reflétait que la stricte vérité. Celui qui habituellement avait réponse à tout entrouvrit les lèvres, avant de pousser un soupir presque résigné en prenant conscience qu'il ne savait même pas quoi dire. Il finit par hausser les épaules, se reversant un verre de rhum avant de prendre place contre la commode, faisant face à la jeune femme à l'air désemparé. « Je dois avouer que laisser le soin à quelqu'un de faire le salé boulot à notre place paraît tentant », déclara-t-il en souriant, bien que le cœur n'y fût pas — même en préservant laborieusement ses apparences de fanfaron, Elijah sentait que l'heure de l'humour à toute épreuve touchait doucement à sa fin. Il prit une gorgée de son verre dont le contenu s'apparentait de plus en plus à du courage liquide ; il n'en demeurait toutefois pas moins idiot de choisir ce moment pour altérer ses facultés de discernement à grands renforts d'alcool fort, mais c'était là du Elijah tout craché. Il posa son verre sur la commode contre laquelle il s'était adossé, surpris de ne pas voir sa main trembler. « Mais mes tripes me crient de dégager le plus vite possible de ce foutu bateau. » Un nouveau soupir vint ponctuer ce constat qui n'avait en rien fait avancer la réflexion. Au lieu de quoi Elijah avait préféré s'intéresser à un tout autre sujet, bien peu utile en matière de survie à une invasion de monstres sanguinaires. C'est qu'il n'avait, après tout, plus grand-chose à perdre alors qu'il avait quasiment déjà signé son arrêt de mort.
À peine l'intéressée lui confirma-t-elle se rappeler, elle aussi, de leur rencontre passée qu'il murmura, à l'intention de personne en particulier : « Flora. » Aussi vite qu'il ne l'avait oublié, son prénom lui était revenu sur la langue, comme une évidence. Un prénom ravissant qu'il s'était plu à lui susurrer langoureusement, et sous l'influence d'une quantité considérable d'alcool, la veille de l'épisode rapporté à cet instant par l'intéressée. Car si Flora avait décidé de faire débuter le récit à cet épisode où Elijah s'était montré aussi rustre qu'irrespectueux, elle n'en avait pas moins omis tout le premier épisode. Avant de se montrer odieusement condescendant avec la pauvre serveuse qui n'avait rien demandé en se voyant assignée la table du Walker, ce dernier lui avait fait miroiter tous les charmes dont il était doté, lui adressant ses sourires les plus ravageurs, ses clins d'œil les plus charmeurs et ses murmures les plus enchanteurs. Il s'était vu comme aimanté par cette pétillante inconnue aux traits adorables et à la candeur irrésistible, et elle l'avait charmé autant qu'il n'en avait fait avec elle. Le baisemain dont il avait serti sa main en fin de soirée avait été accompagné du souhait sincère qu'il avait formulé de la revoir rapidement. Un souhait qui avait été exaucé, et plus rapidement qu'il n'aurait pu imaginer, car leurs chemins s'étaient recroisés dès le lendemain, toutefois dans des circonstances en rien aussi enchanteresses que le conte de fée éveillé qu'ils avaient vécu la veille. Leurs retrouvailles s’étaient faites sous le signe de la lutte des classes, lui entouré des siens, elle accaparée par son poste d’hôtesse dans le restaurant où ils avaient décidé de passer la soirée. Et si elle n’avait rien perdu de ce charme qui l’avait fait succomber la veille, son esprit redevenu lucide s’était vu rattrapé par la réalité dans laquelle il vivait, celle selon laquelle un homme de son rang n’avait rien à faire avec le bas peuple, et où le simple fait de le voir à ses côtés était susceptible de lui attirer la disgrâce des siens. L’éternelle arrogance d’Elijah avait fait le reste du travail, achevant de brûler d’une main de maître tous les ponts qu’il avait si soigneusement bâtis entre eux la veille, humiliant au passage celle dont il avait pourtant cru s’amouracher par la simple force de ses mots bien trouvés et la douceur de ses traits.
Maintenant qu’elle lui avait rappelé les faits honteux dont il avait été l’auteur, la mémoire lui était revenue, vive comme si les événements avaient pris place la veille. Et, s’il ne laissa rien transparaître, sinon un vague air embarrassé comme l’arborerait quelqu’un qui venait de provoquer un modeste inconfort à autrui, Elijah fut bel et bien parcouru d’un cuisant sentiment de honte par rapport à l’attitude indigne dont il avait fait preuve vis-à-vis de Flora ce fameux soir. Et l’homme qui n’avait pourtant jamais sa langue dans la poche se montra étrangement silencieux face aux faits qu’elle lui rappela, d’un ton égal où perçaient à peine les reproches. L’heure n’était pas à la dérision ni à la rationalisation devant sa narration de l’attitude humiliante qu’il avait adoptée à son égard. Il ne broncha pas lorsqu’elle énuméra les traits de caractère peu glorieux qu’elle lui avait glorieux, ni ne se pavana lorsqu’elle fit mention de son physique dans des termes bien plus élogieux. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que l’objectif n’était absolument pas de le complimenter, quand bien même elle faisait l’éloge de sa beauté. D’une façon tout à fait remarquable, Flora était parvenue à clouer le bec de l’insolent Walker, et ce d’une main de maître et probablement sans même l’avoir cherché. Ce n’est que lorsqu’elle l’interrogea sur ses raisons, mettant en cause un ego surdimensionné qui l’empêcherait d’admettre son modus operandi, qu’il prit la parole, non sans avoir conservé le silence pendant quelques instants marqués par une expression presque pensive. « C'est que, aussi lâche et moche que ce soit, il était inconcevable pour Richard et Mary Walker de voir leur fils s'amouracher de quelqu'un de moins fortunée. » Il fronça les sourcils en crachant presque ce dernier mot tant il l'avait prononcé à contrecœur. « Je n'ai pas voulu éveiller leurs soupçons, de la plus grossière des manières », admit-il, n'apparaissant pas franchement honteux mais ayant nettement perdu de sa superbe — il n'était, de toute évidence, pas fier de ce qu'il était en train d'expliquer. Soutenir le regard de Flora ne lui fut possible que parce qu'il avait appris à ne jamais détourner les yeux. Il conserva le silence quelques secondes avant de reprendre : « Quant à aujourd'hui, à vrai dire, je ne pense pas avoir fait quoi que ce soit de mal. Si je tourne les choses en dérision, c'est simplement parce que je pense que me lamenter sur mon sort n'assurera pas davantage ma survie. Pas parce que je ne prends pas la situation au sérieux. » Il ne restait pas grand-chose de plus à expliquer selon Elijah, qui n'était par ailleurs pas doté des capacités d'introspection les plus élaborées tant les mots et les réactions lui venaient naturellement, ne nécessitant que rarement une réflexion préalable. « En tout cas, Flora — je suis sincèrement désolé pour le tort que je vous ai causé, ce soir-là. Je sais bien que mes explications n'excusent en rien mes actes. » Il esquissa un sourire désolé, étonnamment accessible alors qu'elle venait de lui reprocher son caractère hermétique.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Alors il en avait, des tripes. La brune le regarde en silence sans parvenir à relâcher la pression sur son arme, réfugiant ses doigts encore tremblants près des mécanismes rouillés, incapable de se résoudre à s'en séparer. Il n'y avait pas d'autre flèche armée dans le logement et pourtant, à la façon dont elle regardait l'engrenage, la demoiselle avait bon espoir qu'une se matérialise au besoin. Ils devaient quitter ce navire, mais pour aller où ? Flora savait qu'il ne leur restait que peu de temps à bord mais perdus en plein océan et malmenés au grès de la houle, ils n'étaient nulle part à l'abri des créatures mythiques à leurs trousses. Ils n'avaient aucune issue, si ce n'est celle complètement délusoire de trouver le crâne dont elle avait entendu certains vanter le pouvoir avant de sombrer. Lui seul, selon les dires, pouvait les sauver - mais où était-il ? Discrètement, comme si elle craignait que l'un des tableaux au mur ne l'attaque brusquement, ses yeux ondulent à la recherche d'un indice quelconque. Une carte au trésor peut-être, des indications peu importe leur genre, quoique ce soit pour les orienter sur une voie ou une autre. Elle ne sait pas ce qu'elle cherche, mais ne trouve rien de concluant et se contente de se reporter sur le bourgeois lorsqu'il souffle son prénom d'un air absent, laissant ses sourcils s'affaisser à la sonorité de son accent sur les syllabes de son nom. « Flora. » Elle lui connaissait davantage ce ton que celui avec lequel il l'avait accueilli dans sa cabine. Celui avec lequel il l'avait abordé à l'abri des regards, celui s'étant égayé d'un rire sous la quantité d'alcool effrayante ingurgitée puis ayant chuchoté à son intention une partie de la soirée. et, aussi simplement qu'il remettait un prénom sur son visage, elle se remémorait de la chaleur de ses lèvres contre le dos de sa main, de l'étrange prudence avec laquelle il s'était revêtu de son manteau lorsqu'elle le lui avait tenu, et de celle avec laquelle il lui avait promis de la revoir. Il se souvenait, finalement. La brune avait accepté n'avoir été qu'une distraction parmi d'autres, en prenant conscience face à l'indifférence de ses yeux azur recroisés le lendemain, et s'en était depuis servie pour mieux le détester lui et ceux de son espèce. Ils étaient tous les mêmes, goujats de moments éphémères et insignifiants, ceux les aidant simplement à se sentir vivant quelques secondes de leur existence. Flora les détestait, plus encore que ces monstres là-dehors - eux avaient conscience de leurs actes et leur conduite n'était dictée que par quelques neurones solitaires. Ces créatures là dehors n'en avaient plus une once, elles. Elijah était presque parvenu à la convaincre de quelque chose de réel cette nuit là, au moins assez pour les faire se retrouver et honorer sa promesse, mais le brun n'avait fait que suivre les pas de ceux l'ayant précédé - et elle s'était sentie idiote face à sa propre déception. « Maintenant ça te revient. » murmure-t-elle à son tour sans se préoccuper de savoir s'il l'entend, réduisant finalement cette distance instaurée entre eux en le tutoyant. Quelle importance cela pouvait-il bien faire de toute façon ?
Il semblait se souvenir, mais ne faisait pour autant pas preuve d'un quelconque regret ou souhait de lui fournir des explications. Il gardait le silence, chose rare depuis le début de leur échange, et se contentait de recevoir sans une réaction les vérités qu'elle lui crachait au visage - était-il mort là-dessous ? Prête à resserrer ses mains sur son arme et aller en finir une bonne fois pour toute en sortant de cette suite, Elijah sort juste à temps de sa transe, prenant la parole au moment où elle se lève, l'interrompant dans ses mouvements. « C'est que, aussi lâche et moche que ce soit, il était inconcevable pour Richard et Mary Walker de voir leur fils s'amouracher de quelqu'un de moins fortunée. » s'amouracher. Pourquoi parlait-il d'amour ? Ses sourcils se froncent tandis qu'elle plante son regard noisette sur sa personne. Il s'était comporté comme le pire des lâches et prétendait maintenant avoir fait ça pour la protéger et préserver l'honneur de ses parents ? Flora avait apprécié leurs jeux de regards, leurs murmures défendus et ce à quoi ils s'étaient adonnés, mais elle n'avait pas été jusqu'à espérer davantage. Terminer ce qu'ils avaient commencé est tout ce à quoi elle avait songé, et si Elijah l'avait cru naïve elle ne l'était pas au point d'avoir imaginé s'afficher à ses côtés. « Parce-que tu t'es amouraché de moi peut-être ? » l'interroge-t-elle avec une pointe d'incrédulité. Qu'il épargne ses sentiments maintenant qu'il les avait ridiculisés ne l'amusait pas le moins du monde. La croyait-il à ce point stupide ? Pour un homme supposé doué avec les mots, elle le trouvait bien maladroit. « Je n'ai pas voulu éveiller leurs soupçons, de la plus grossière des manières » - « Tu aurais pu me le dire directement, je ne suis pas une enfant. » Bien sûr qu'elle le lui reproche. La brune était trop souvent prise pour une enfant, et si elle appréciait malgré elle qu'on la traite avec plus de douceur que la moyenne, elle était cependant capable d'entendre les choses. Le Walker n'aurait pas dû se comporter ainsi avec elle, peu importe ses intentions. Sans le lâcher des yeux, elle secoue mollement la tête par la négative, témoignant de sa déception - il avait perdu de sa splendeur, mais cela ne suffisait pas à lui faire mieux accepter ses excuses. « Quant à aujourd'hui, à vrai dire, je ne pense pas avoir fait quoi que ce soit de mal. Si je tourne les choses en dérision, c'est simplement parce que je pense que me lamenter sur mon sort n'assurera pas davantage ma survie. Pas parce que je ne prends pas la situation au sérieux. » mais à cela, c'est à elle de s'adoucir. Il ne le disait pas clairement, mais avait peur et ne tenait pas à trembler face à ce qui les attendait - cela ne les sauverait pas. et Flora est forcée d'admirer cela, d'une certaine façon. Elle est quant à elle bien incapable de calmer les battements de son coeur, peu importe qu'elle ait conscience que leur affolement soit inutile. « C'est une façon de vivre hein ? S'amuser de tout ça faute d'avoir le cran de faire quoique ce soit pour en changer le cours. » murmure-t-elle d'un ton presque timide, désolé - mais sans reproche. Elle baisse un instant les yeux sur son arme et accepte finalement de la poser le temps d'aller récupérer quelques flèches de décoration toujours accrochées au mur. Ils doivent essayer, puisqu'ils vont perdre quoiqu'il en soit. « En tout cas, Flora — je suis sincèrement désolé pour le tort que je vous ai causé, ce soir-là. Je sais bien que mes explications n'excusent en rien mes actes. » Elle installe une pique dans le logement, non sans mal et une grimace en usant du peu de force qu'elle possède pour inciter les mécanismes à s'actionner, tournant brièvement le regard vers celui en tenue de guerre. « Je te pardonne - pour ce que ça vaut. » et, pour la première fois à son tour, elle esquisse un sourire un peu plus doux et sincère que tous ceux ironiques auxquels elle s'est adonnée jusque maintenant.
Le temps pour l'héritier de trouver de quoi se défendre, et les voilà à cavaler sur le pont. Sous la pluie battante et les secousses infligées par la mer tourmentée, la coque tremble de tout son être - et Flora s'agrippe régulièrement d'un côté puis de l'autre du bateau à ce qui lui tombe sous la main, réajustant son équilibre d'une manière plus qu'approximative, jetant régulièrement un regard vers son acolyte. Ils doivent trouver ce maudit crâne, et se précipitent sans savoir s'ils le font dans la bonne direction en espérant le trouver - peut-être sera-t-il entrain de léviter dans un halo de lumière, entouré de deux chimères horribles. sur un malentendu. Flora recharge avec un peu plus de facilité que lors de ses premiers essais son harpon, continuant d'avancer tant bien que mal, le souffle court et le sang battant à ses tempes. Elle a usé une première flèche quelques mètres plus tôt et doit en actionner une nouvelle pour parer à tout éventualité - malheureusement, c'est à peine si elle entend Elijah lorsque ce dernier essaie d'attirer son attention. Elle tourne la tête par hasard, uniquement pour le voir lui désigner un crâne. Le crâne. Trônant dans les mains d'un genre d'hybride plus effrayant que les autres, la bête les regarde sans bouger en restant à l'écart, et la brune pointe machinalement son arbalète dans sa direction.
les dès pcq ça fait longtemps et yolo:
WIN Flora vise le monstre, encouragé par son complice, et la flèche virevolte en suivant la trajectoire donnée. Elle se plante d'une traite dans l'équivalent de l'épaule de la chose, lui faisant échapper le crâne qui dégringole sur le pont - peut-être que s'en saisir avant qu'il ne sombre dans les eaux tumultueuses suffirait à mettre un terme à ce chaos ? Flora recharge pour couvrir Elijah le temps qu'il se précipite pour s'emparer de l'ossement.
TOO CLOSE Elle vise, mais la houle la déséquilibre et sa dernière flèche se plante dans la coque du navire. Le monstre n'esquisse pas le moindre geste et semble sourire - peu importe ce qu'ils peuvent considérer comme ses lèvres, et s'avance vers eux après avoir délaissé le crâne sur un genre de coffre. Il s'empare d'une planche qu'il arrache directement sur le pont, la projetant en direction d'Elijah, puis poursuit son avancée en direction de Flora. La brune ou le crâne, un choix va devoir être fait.
FAIL Flora vise mais ne parvient pas à actionner le mécanisme de l'arbalète - la flèche ne part pas, et pire même semble se bloquer. Nouvelle secousse contre la coque, plus violente que les précédentes, et la demoiselle perd violemment l'équilibre tandis que son arme lui échappe et glisse sur le pont. Le monstre échappe le crâne à son tour, ce dernier rejoignant l'arbalète mais sur le point de passer par dessus bord, et la bête qui ne semble pas avoir vu Elijah se jette sur Flora pour s'assurer qu'elle ne se relève pas et ne puisse aller se saisir du crâne.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Dernière édition par Flora Constantine le Mer 4 Jan 2023 - 16:45, édité 2 fois
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
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Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
La situation avait beau ne pas être des plus confortables –Elijah ne raffolait effectivement pas des discussions qui tournaient autour de ses défauts–, elle n'en demeurait pas moins significativement plus agréable que ce qui venait de leur tomber dessus quelques instants auparavant, et ce qui les attendait à l'extérieur de la suite. Pour autant, l'héritier avait perdu de sa superbe maintenant qu'il se voyait confronté aux fruits de ses actions passées, et que Flora le plaçait face à des responsabilités en exigeant de lui des explications amplement méritées. Elijah n'était pas quelqu'un de foncièrement mauvais, ni particulièrement méchant – mais l'égoïsme qui motivait bon nombre de ses décisions et comportements avait causé son lot de dégâts, et le destin semblait avoir pris un malin plaisir à l'enfermer ici avec l'une des personnes qui avaient fait les frais de son manque de considération. Certes, les raisons derrière son comportement pour le moins répréhensible de ce fameux soir étaient, quelque part, compréhensibles en ce sens qu'elles répondaient à une certaine logique édictée par le milieu étrange dont il était issu, mais, et il s'en rendait bien compte, cela ne justifiait pas la manière peu élégante dont il s'était assuré d'éviter tout rapprochement malvenu avec la Constantine.
Cette dernière affichait un mélange d'incrédulité et de scepticisme aux explications fournies avec un certain flegme par le Walker. Visiblement, le choix des mots employés par Elijah l'avait fait tiquer. L'intéressé esquissa un demi-sourire dont l'ingénuité pouvait paraître simulée, bien qu'elle fût authentique. « Me croirez-vous si je vous affirme que oui ? J'ai le sentiment que je ne peux pas bien répondre à cette question – dans tous les cas, vous me prendrez pour un beau parleur », argua-t-il en haussant légèrement les épaules, aussi joueur qu'il n'était pudique après avoir déblatéré plus que prévu au sujet du véritable coup de foudre qu'il avait connu devant elle le soir de leur rencontre. Il savait que de tâcher de la convaincre de sa sincérité s'avérerait probablement une perte de temps, tout comme il savait que ses antécédents joueraient en sa défaveur si le malheur lui venait d'invoquer l'honnêteté pour laquelle il était réputé, au même titre que son cynisme et son arrogance. Elijah se départit de la mine un poil insolente qui avait accompagné ses derniers propos lorsque Flora, bien plus rationnelle et terre à terre que lui, lui indiqua, comme une évidence, l'attitude qu'il aurait mieux fait d'adopter. Ce faisant, elle mit le doigt avec une clairvoyance saisissante sur le détail derrière lequel Elijah s'était lâchement caché en décidant de renoncer à la confrontation honnête avec la jeune femme dès l'instant où il l'avait aperçue dans ce restaurant : trop couard pour lui dire avec sa prétendue franchise habituelle qu'ils étaient issus de deux mondes trop différents pour risquer de laisser entendre à ses parents qu'ils se connaissaient, il s'était convaincu qu'elle ne serait pas capable d'entendre ces propos injustes et avait opté pour ce qui lui avait semblé la solution la plus facile. Toute trace de l'arrogance mal placée d'Elijah avait quitté ses traits sculpturaux lorsqu'il acquiesça d'un hochement de tête. « Vous avez raison », renchérit-il simplement, et quelque peu misérablement. L’animosité et l’agacement manifestes de Flora semblèrent toutefois s’estomper quelques instants plus tard, laissant place à une espèce de résignation dénuée de colère. Elijah esquissa un sourire empreint d’une dose d’ironie et murmura à son tour : « On peut dire que j’ai mal choisi mon moment pour changer de philosophie de vie, pas vrai ? » Il poussa un soupir résigné, secouant légèrement la tête, avant de poursuivre avec son humour bien particulier : « Ou alors, justement, c’est l’occasion parfaite – étant donné que ce sera probablement la dernière. » Une sérénité surprenante accompagna cette dernière boutade, comme si la perspective d’une mort imminente n’était pas éminemment terrifiante. Il regarda Flora s’activer dans la pièce pour équiper son harpon, et haussa les sourcils dans un air agréablement surpris lorsqu’elle s’adressa à lui avec bien plus de douceur que depuis le début de leur échange. « Merci, Flora », répondit-il simplement, lui rendant son sourire et se saisissant à son tour de la hache qu’il avait dégotée quelques minutes plus tôt, réalisant pleinement ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Il résista à la tentation de finir la bouteille de rhum qui traînait sur la table basse avant de quitter la cabine aux côtés de Flora, et se résolut à trouver son courage ailleurs que dans l’alcool dont les vertus risqueraient de lui causer davantage de tort que de bien.
À l’extérieur, tout était chaotique. Au loin se mêlaient cris et grognements inhumains, le tout se noyant dans le bruit assourdissant de la tempête qui sévissait dehors et dont les torrents d’eau commençaient à infiltrer les couloirs du paquebot. Les deux acolytes se précipitèrent vers le pont du navire, sans savoir ce qu’ils recherchaient, ni par où commencer. Mais c’est avec l’énergie du désespoir qu’ils s’activaient, conscient qu’ils n’avaient le choix qu’entre cela et une mort certaine. Sur le pont, quelques silhouettes aux mouvements désincarnés se traînaient avec une vivacité effrayante, mais semblaient suffisamment éloignées que pour ne pas avoir à s’en soucier dans l’immédiat. Plissant les yeux pour tenter de mieux voir dans la pluie torrentielle, à l’affût du moindre indice susceptible de les mettre sur la voie, Elijah laissa échapper une exclamation de surprise lorsque son regard stupéfait tomba sur un objet qu’il n’avait de toute évidence jamais vu, mais reconnut instantanément – ce fameux crâne humain auquel étaient attribués autant de mérites surnaturels, et qui, si l’on en croyait les légendes, allait pouvoir mettre un terme définitif au cauchemar éveillé qu’ils traversaient. S’époumonant, Elijah appela Flora, tentant désespérément d’attirer son attention mais forcé de constater que sa voix était noyée dans le vacarme du vent qui leur hurlait dans les oreilles. Lorsque finalement, la brune tourna la tête dans sa direction, il agita les bras pour attirer son attention et désigna fébrilement le crâne du doigt. Ce n’est qu’à cet instant-là qu’il prit conscience de l’abomination qui le tenait entre ses mains décharnées, et le visage de l’héritier trahit une expression de dégoût et d’appréhension tandis qu’il réfléchit à toute vitesse au moyen de neutraliser cette créature des enfers – Eli avait bon être excellent viseur, il ne souhaitait pas se risquer à lancer une hache à vingt mètres par un vent qui approchait les cent kilomètres à l’heure, conscient que le risque était non négligeable que l’arme déviée dans sa trajectoire vienne plutôt se loger dans le crâne de Flora qui se tenait non loin du monstre. Il approcha précautionneusement la bête, qui n’avait pas remarqué sa présence en dépit de ses gesticulations et de ses cris, et tenta d’ignorer son immense réticence à s’engager dans un combat au corps à corps avec cette créature dont tout était absolument répugnant et terrifiant.
Tout se passa alors très rapidement – du coin de l’oeil, Elijah vit Flora tendre son arme en direction du monstre, mais rien ne se passa durant les quelques secondes qui s’écoulèrent avant qu’il ne la voie tomber au sol dans une exclamation de surprise alors que le navire fut violemment secoué par la tempête. Elijah se tourna vers la jeune femme, anxieux de s’assurer qu’elle n’avait rien, avant de tourner à nouveau la tête dans la direction opposée en entendant un bruit métallique retentir à travers les bourrasques. Avec stupéfaction, il vit le crâne rouler sur les planches du sol, et se précipita dessus dans le but de s’en emparer lorsqu’un nouveau mouvement attira son attention. Il vit alors avec horreur la créature s’élancer vers Flora afin de la neutraliser, et son estomac se retourna lorsqu’il prit conscience de ce qui était sur le point de se passer. Elijah s’arrêta net dans sa trajectoire et s’élança en direction de l’abomination qui lui tournait le dos et trônait d’un air menaçant au-dessus d’une Flora tétanisée. L’héritier sentit son coeur battre dans ses oreilles mais n'hésita pas lorsque, dans un geste étonnamment fluide et avec puissance, il abattit la hache dans le dos de la créature. La lame s’enfonça d’un coup sec dans la chair putride du monstre, qui recula, titubant et agitant frénétiquement ses longs bras désarticulés avant de s’effondrer sur le sol, à côté de la jeune femme dont le visage reflétait toujours une terreur glaçante. Eli se redressa, abasourdi par le puissant sentiment de soulagement maintenant que la fin était plus proche que jamais. « Flora ! tu n’as rien ? », s’exclama-t-il, tout en sentant une étrange euphorie le gagner. « On a réussi ! On est tiré d’affaire – le crâne, il est juste… » Elijah sentit ses jambes se dérober sous son poids tandis que, au fur et à mesure que l’adrénaline quittait son corps, une douleur lancinante se répandit dans chacune de ses terminaisons nerveuses. « juste… juste – là… », articula-t-il péniblement, sans se départir de son sourire rayonnant. Il baissa les yeux, et ceux-ci s’écarquillèrent faiblement en voyant une plaie béante traverser son torse, les lambeaux de sa chemise luisants d’un sang écarlate qui s’échappait à une vitesse alarmante de la blessure. Son cerveau ne tarda pas à s’emplir d’un brouillard blanc et dense, et il tourna péniblement la tête vers la créature sans vie, d’appréhender l’appendice dont cette dernière s’était servie pour lacérer et infecter sa chair lors de sa chute. Un petit ricanement s’échappa des lèvres du Walker, qui secoua faiblement la tête avant de reporter ses yeux azur sur Flora, désireux de s’imprégner de la vision de son visage plutôt que de celle du monstre pour les derniers instants qu’il lui restait. Il lui adressa un sourire à la sérénité étrange, comme détaché de la douleur insoutenable qui semblait avoir mis le feu à chaque centimètre carré de son corps, et y assortit un clin d’oeil taquin avant de papillonner quelques fois des paupières, et de céder à la brume qui emporta définitivement son esprit tandis qu’il perdit connaissance, son corps désormais sans vie gisant sur le pont du navire maudit.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.