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Halston Hargreeves & @Eddie Yang
Quitter le manoir familial lui avait presque toujours procuré de la satisfaction, mais cette fois-ci elle irait jusqu’à dire qu’elle était excitée comme une puce. Elle avait compté les jours qui la séparaient de cette croisière sur laquelle elle avait été conviée, à son plus grand étonnement car seuls ses frères avaient habituellement la chance d’y aller. Cependant Halston ne s’était pas posée trop de questions, même si elle savait qu’on ne lui apprendrait pas les ficelles d’un quelconque métier sur ce navire, elle ne se sentait pas le moins du monde en danger, que pouvait-il lui arriver en étant aux côtés du célèbre Henry Hargreeves après tout ? Rien, celui-ci ayant toujours fait de son mieux pour protéger et chérir sa petite fille adorée. Elle crut percevoir une certaine jalousie chez sa grande soeur, qui devait rester sur la terre à cause d’une nouvelle grossesse qui touchait à sa fin, celle-ci lui avait balancé que ce voyage ne serait pas la distraction à laquelle elle s’attendait. Elle ne voulait pas l’entendre, mais cette phrase qui ressemblait à un pic était en réalité un avertissement, qu’elle aurait mieux fait de prendre en compte. L’océan et ses mystères l’avait toujours fasciné, les innombrables livres à ce sujet trônant dans sa bibliothèque pouvaient en attester, si elle avait été maîtresse de son destin elle serait probablement devenue navigatrice. À défaut de pouvoir réaliser ce rêve incongru, elle se prenait quelque peu pour une écrivaine, en s’amusant à prendre des notes dès qu’elle le pouvait pour ensuite rédiger des histoires. Armée de son carnet, elle se présenta face au navire, qu’elle décrivit brièvement avant de se faire rappeler à l’ordre par Harriett, sa mère qui lui assena qu’ils « n’avaient pas le temps pour ce genre de futilités ».
 
L’exaltation de la jeune femme était pourtant restée indemne, comment pouvait-elle rester insensible en découvrant la beauté de l’intérieur de la Narelle ? Elle entendit que ce nom avait appartenu à la femme du premier capitaine - qui avait disparu de façon énigmatique - l’origine de cette nomination était particulièrement romantique à ses yeux. Ces quelques mots suffirent à la déconnecter de la réalité, si seulement elle pouvait rencontrer un homme aussi passionné et amoureux, elle n’hésiterait plus une seule seconde à se marier. Elle suivit le chemin indiqué pour rejoindre sa cabine, elle remercia le valet de lui avoir amené sa valise et entra à l’intérieur. Alors qu’elle s’apprêtait à fermer sa porte, elle en fut empêchée par sa mère, qui décida de s’inviter dans la pièce. La brune soupira intérieurement, elle savait pertinemment que cette intrusion n’annonçait rien de bon, mais elle était loin de s’imaginer à quel point. « Halston, tu n’es pas ici par hasard. » Bien évidemment que ce n’est pas le cas, as-tu besoin de pointer cette évidence mère ? « Ce navire regorge d’hommes prestigieux, il n’y a nul doute que tu y trouveras ton époux. » Elle roula instantanément des yeux. « Ton père et moi-même les avons étudiés, un héritier sort particulièrement du lot, il nous permettrait de briller encore plus à l’international... » Son cœur s’était arrêté à la mention d’Henry, depuis quand était-il de mèche avec elle ? Elle ne prêtera pas vraiment attention au reste de ses paroles. « Il s’appelle Edward, tu le trouveras facilement parce qu’il est asiatique. » Halston cligna plusieurs fois des yeux, venait-elle vraiment d’être missionnée pour aller séduire un homme dont elle ne connaissait rien ? Harriett lui confia plusieurs papiers sur lesquels elle pouvait trouver plus d’informations à son sujet et sur d’autres éminents passagers. « Mais... » Sa génitrice lui fit comprendre qu’il n’y avait pas de négociation possible, avant de la quitter.
 
Le voyage n’avait même pas commencé qu’il avait déjà été gâché, Halston ne prit même pas la peine de lire les manuscrits, qu’elle transforma en de vulgaires boules qu’elle cacha à l’intérieur de sa commode. Elle ouvrit son bagage et en sortit immédiatement un livre, qui représenta la bouée de sauvetage dont elle avait absolument besoin pour se changer les idées. Un moment de paix qui fut de courte durée, son grand frère toqua à sa porte pour lui signaler qu’elle devrait bientôt les rejoindre à la salle de réception. Halston fit la moue avant de se motiver à faire du tri dans ses affaires, elle jeta son dévolu sur l’une de ses tenues favorites, une robe rose qui saillait parfaitement à son teint de porcelaine. Elle se rendit à destination avec une allure particulièrement lente, qui fit d’elle la dernière arrivée des Hargreeves. Un retard qui attira le regard de quelques curieux, dont elle se serait volontairement passée. Le festin semblait grandiose, mais l’appétit n’était pas au rendez-vous, sa mère afficha un sourire radieux de la voir parfaitement apprêtée, mais celle-ci ne la rejoindra pas, préférant lui faire un signe au loin pour attirer son attention sur quelque chose ou plutôt quelqu’un. Edward était là il était effectivement difficile de passer à côté de sa présence, mais à cause d’un autre motif que celui qui avait été évoqué dans sa cabine, il dégageait une suffisance qui était perceptible à des kilomètres. Droite comme un piquet, les bras croisés sur son ventre, elle espérait qu’elle serait transparente à ses yeux, que personne ne l’avait encouragé à aller à sa rencontre. Elle était loin d’être la seule femme élégante et riche de ce navire, il n’y avait donc pas de raison qu’il s’attarde sur elle, n’est-ce pas ?
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Dernière édition par Halston Hargreeves le Mer 19 Oct 2022 - 21:26, édité 2 fois
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C'est seul qu'Edward avait espéré entreprendre cette grande traversée avant que son père ne s'arrange pour faire lui aussi partie du voyage, officiellement pour les affaires même si le jeune héritier sait bien que celui-ci désire aussi garder un œil sur ses agissements afin de s'assurer qu'il ne s'égare pas, connaissant bien sa propension à suivre ses propres intérêts au détriment de ceux de sa famille. Kang-Dae se soucie bien plus des apparences que quiconque et il n'était pas envisageable pour lui de laisser toutes les libertés à son fils, aussi majeur et indépendant soit-il. Les risques étaient bien trop nombreux à ses yeux, notamment celui qu'Edward puisse se mêler aux classes inférieures et rencontrer une jeune femme pas assez convenable sur ce bateau réunissant le meilleur comme le pire de l'espèce humaine à ses yeux, un affront qui aurait été de trop après toutes les prétendantes éconduites par ses soins pourtant triées sur le volet. Ce n'est donc pas qu'une légende, le fils unique du couple Lee-Yang n'est pas un cœur facile à conquérir et le jeune héritier s'entête à rester maitre de ce dernier, sans grande considération pour les hautes attentes de ses parents. Ils rêvent de le marier à une demoiselle qu'ils auront eux-mêmes choisie et au nom tout aussi illustre que le sien car c'est un mariage d'argent et de pouvoir, et sûrement pas d'amour qu'ils entendent tôt ou tard imposer à leur fils. Edward se soucie quant à lui bien plus d'être le premier à s'emparer du précieux Rubaiyat que d'épouser une demoiselle tout aussi contrainte que lui, qu’il n’aurait même pas le temps d’apprendre à connaître comme il se doit. L'indocile qu'il est ne s'intéresse pas à l'amour sous sa forme préfabriquée, ses priorités sont ailleurs et ce soir encore l'apprenti explorateur revient bredouille de ses recherches à bord du Narelle, avant d'être bien vite rappelé par ses obligations. Sa présence au grand diner célébrant le centenaire du bateau est plus que jamais requise, c'est un engagement contre lequel Edward ne peut cette fois pas lutter et aucune excuse, pas même médicale, ne pourrait justifier qu'il se soustraie à celui-ci. Ce n'est pas seulement son père qui condamnerait fermement son absence, c'est toute la haute société qui s'interrogerait sur celle-ci alors le temps de quelques heures Edward consent à retrouver son rôle d'héritier avec tout ce qu'il implique, avant tout pour ne pas attirer l'attention sur ses ambitions et risquer d'être devancé dans sa quête.

Ces banquets ont le don de l'ennuyer par leur longueur, mais aussi par ces apparences à soigner et ce beau monde à saluer, aux yeux duquel Edward n'a le sentiment d'exister qu’à travers l’héritage de ses parents. Ces gens n'ont que faire du jeune homme qu'il est et de ce qu'il aurait à montrer derrière ce nom bien connu, seule la grandeur de son portefeuille a de l'importance dans ce monde où les tout-puissants se côtoient autant qu'ils se jaugent et se défient. C'est à celui qui contera les plus formidables exploits et vantera la plus grande fortune entre le cigare et le brandy, comme à celui qui revêtira les plus somptueux habits même si à ce jeu-là, Edward n'est jamais en reste. C'est paré d'un long pardessus blanc agrémenté d'un col en organza de soie qu'il fait son entrée dans la salle de réception, recueillant sur son passage les regards contemplateurs comme les jugements de ceux que son assurance ferait presque pâlir. Ce n'est pas parce qu'il répudie l'hypocrisie de ce milieu qu'Edward doit négliger son arrivée, c'est après tout l'occasion d'exister par lui-même en laissant son père en grande conversation avec le capitaine, dont le discours s'annonce déjà très attendu. La réception terriblement pompeuse bat son plein et le change au moins un peu des bals de célibataires auquel le jeune héritier est tristement habitué, la plupart des femmes l'entourant ce soir s'avérant être mariées à en juger l'imposant diamant trônant à leur doigt. Il espère ainsi échapper aux habituelles présentations arrangées par son père si les prétendantes viennent à manquer, et ne se plaindra certainement pas de voir Kang-Dae poursuivre d'autres intérêts ce soir. Edward s’impose alors quelques serrages de mains et tout autant de sourires forcés avant de se rabattre sur le vin et le caviar, pour lesquels il se prend d'un intérêt beaucoup plus sincère avant que son attention ne soit attirée vers une jeune fille vêtue de rose. L’apparition quelque peu tardive de celle-ci éveille la curiosité de bon nombre de passagers dont Edward se surprend à faire partie et un étrange jeu de regards s'engage alors avec la mystérieuse inconnue, dont les yeux reviennent un peu trop souvent se poser sur lui.

Est-elle intriguée par ses traits peu communs et par son exotisme, fascinée par la confiance émanant de lui ou bien intéressée comme tant d'autres par son nom dont on lui a probablement vanté le prestige ? Edward aurait tendance à miser sur cette troisième option par habitude et alors qu'il pourrait être lassé d'être éternellement perçu comme le bon parti à caser, cette fois il voit en cette jeune fille une distraction toute trouvée pour occuper sa soirée. C'est également l'occasion de s'amuser des douces illusions de son père en faisant une fausse joie à ce dernier, voilà pourquoi ses pas s'alignent sans attendre vers l'inconnue face à laquelle Edward vient aussitôt se placer. « Mademoiselle. » Il n'en perd pas pour autant sa politesse et la gratifie d'une brève révérence, ignorant après tout qui se trouve devant lui. Une héritière elle aussi ? C'est ce qu'il suppose en l'observant alors qu'un sourire narquois étire la ligne de ses lèvres. « Si vous pensiez que votre retard passerait inaperçu, laissez-moi vous dire que c’est raté. » Le souligner intimidera peut-être son interlocutrice mais il se fiche bien de l'embarras dans lequel il pourrait la mettre, que cela lui serve de leçon la fois prochaine. « Je vous observe depuis plusieurs minutes et ai bien remarqué que vous faisiez de même. Alors dites-moi, vous convoitez mon argent ou bien mon titre ? » Il ne faut pas compter sur lui pour s'encombrer de mille et un détours, Edward étant de ceux dont l'honnêteté tranchante peut retentir dès les premiers mots échangés. Cette jeune fille doit être envoyée dans le but de le courtiser, l'inverse l'étonnerait à vrai dire beaucoup. « Je les connais les filles dans votre genre, celles que leurs parents espèrent offrir à un bon parti. Mais elles font généralement le premier pas et n’attendent pas que je me déplace le premier. » En cela au moins celle-ci est différente et Edward se demanderait presque dans quels autres domaines elle peut être surprenante, gardant toutefois ce genre d'interrogations pour lui – pour l'instant, tout du moins. « J’ai tout de même interrompu ma dégustation de caviar pour venir à votre rencontre, que répondez-vous à cela ? » il reprend avec une bonne dose d’arrogance, sous-entendant clairement l’anormalité de la chose. Il n'a pas pour habitude de prendre les devants dans ce genre de situation et étonnamment cet échange s'avère bien plus intéressant dans ce sens, alors qu'Edward y perçoit même un jeu qui a tout pour l'amuser. « Il se marie d’ailleurs divinement bien avec un Château Lafite 1937, vous m’en direz des nouvelles. » Et sans un mot de plus le jeune héritier se saisit d'une cuillère en nacre garnie de caviar qu'il tend à l'inconnue avant d'en faire autant avec son propre verre de vin, incitant celle-ci à apprécier cette alliance de saveurs comme si le fait de partager le même verre ne risquait pas d'être extrêmement mal vu autour d'eux.

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Message(#)Follow the path ※ EDDON #17 EmptyMer 19 Oct 2022 - 21:23


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Cette soirée mondaine devait avoir une saveur particulière et pourtant, elle ressemblait à toutes les autres, probablement parce qu’elle n’allait pas se dérouler comme elle l’avait imaginé. Un semblant de liberté, c’était tout ce qu’elle désirait, mais elle avait toujours la sensation que son cou était emprisonné par une laisse invisible. Il avait été naïf de sa part de croire qu’un voyage en compagnie de sa famille pourrait être différent de tous les précédents, aucun lieu n’empêcherait à sa mère de penser à son avenir marital. Elle se tenait à une certaine distance de celle-ci, comme si cela suffirait à lui éviter d’être présentée au moindre célibataire fortuné de la pièce. L’absence du moindre accompagnateur pouvait la rendre vulnérable dans le sens où cela la rendait parfaitement accessible, et pourtant pas une seule âme ne daignait s’approcher d’elle. Le manque de ponctualité dont elle avait fait preuve lui donnait peut-être une image négative, elle savait qu’il ne suffisait pas de grand-chose pour être vue de travers dans ce milieu où toute femme se devait d’être irréprochable. Halston ne se plaindra pas de cette injustice, qui pour une fois serait à son avantage. Les lèvres de la brune restaient fermées, dans le but de se donner un air austère, sachant qu’un seul sourire suffirait pour être interprété comme une invitation à la conversation. Cependant, elle oubliait que son regard trahissait l’objet de ses pensées, qui se trouvait être l’homme auquel sa génitrice voulait justement qu’elle s’intéresse. Elle essaya à multiples reprises de trouver un autre passager qui pourrait retenir son attention en vain, ses prunelles finissaient toujours par dériver vers la même direction. La distance qui la séparait du prétendant idéal fut réduite à peau de chagrin, l’obligeant à le regarder droit dans les yeux. Il la salua sans mentionner son nom, il n’avait donc pas été envoyé par qui que ce soit à sa rencontre, à moins que cela ne soit une stratégie pour paraître original. L’héritier semblait s’amuser de son entrée remarquée, cela l’irritait qu’il souligne son échec, mais elle préféra s’abstenir de lui répondre pour lui montrer son mépris. Conserver son silence commença à être trop ardu pour elle lorsqu’elle l’entendit prétendre qu’elle le convoitait. « Quelques minutes ? Deux seulement tout au plus, il n’y a pas vraiment de quoi s’exalter. » Le faire descendre de son piédestal était plus que nécessaire, même si elle ne s’était pas vraiment rendue compte du temps qu’elle avait passé à l’observer, elle ne pouvait pas admettre qu’il était celui qu’elle avait le plus dévisager. Il pensait la connaître sur le bout des doigts, lui jetant à la figure qu’elle était comme toutes les autres, une phrase qu’elle jugeait rabaissante puisqu’il la trouvait ordinaire. Elle ferma ses paupières l’espace de quelques secondes, pourquoi devrait-elle se vexer d’être considérée comme banale par ce vulgaire inconnu ? Elle reprit ses esprits avant de lui répondre : « Je ne suis intéressée ni par votre titre ni par votre richesse, j’en ai bien assez pour vivre confortablement jusqu’à la fin de mes jours. » Halston avait rarement sonné aussi prétentieuse qu’en cet instant, cela ne lui apportait aucun plaisir, mais elle se doutait bien qu’avec un tel personnage il ne valait mieux pas jouer la carte de la modestie. Elle devait lui tenir tête, mais elle perdit de son sérieux lorsqu’il la jugea chanceuse d’avoir cessé son activité pour venir la voir. Un rire un peu trop bruyant s’était échappé de ses lippes, résumant parfaitement ce qu’elle pensait de sa présomptuosité. « Je pense que vous auriez dû rester en tête-à-tête avec votre précieux caviar. » Une réplique qui pourrait faire pâlir Harriett Hargreeves, qui ne se doutait pas une seule seconde que sa fille pouvait se révéler impertinente en public. Elle ne l’entendait pas d’où elle se trouvait, elle pensait donc que cette conversation se passait à merveille, sa mine étant toujours radieuse à chaque fois qu’elle détournait son visage pour la surveiller. L’héritière avait ignoré la proposition de dégustation d’Edward, avant de comprendre que le jeune homme l’invitait à se servir de la même coupe de vin que lui. Les yeux verts de la brune se plissèrent fugacement, avant qu’elle ne décide subitement d’accepter l’offre inconvenante de l’éphèbe. Halston était tentée de lui dire que cette association n’était pas si bonne que cela uniquement pour le contredire, mais les regards outrés qu’elle venait de provoquer donnait un goût tout particulier à sa dégustation. Qu’il était bon d’être une effrontée et non plus la fille de bonne famille, un sourire narquois s’installa lorsqu’elle vit sa génitrice lever les yeux au ciel. « Vous n’avez pas tort pour une fois, Edward. » Dit-elle en gardant ses lèvres proches du bord de son verre, comme si ce baiser indirect n’avait pas assez duré. Elle avait trahi les intentions de sa famille en lui faisant savoir qu’elle était en détention de son nom. Est-ce que cela avait une quelconque importance, dans le fond ? Il se croyait déjà convoité par toutes les célibataires de ce navire. Halston pourrait bien admettre qu’il avait au moins le mérite d’être plaisant à regarder, il était l’homme le plus gracieux et possédait des traits dignes d’une statue d’apollon. Toutefois, elle était loin d’être une femme se contentant uniquement de la beauté, l’intelligence et l’audace étaient bien plus importantes à ses yeux.  « Qu’est-ce qui vous amène sur la Narelle ? » Était-il en quête de contrats juteux, d’une femme, de distraction ou même de tout à la fois ?
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Message(#)Follow the path ※ EDDON #17 EmptyDim 23 Oct 2022 - 19:00


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Pas de quoi s'exalter, qui aurait cru que ces quelques mots suffiraient à lui arracher un rire des plus perçants. Il en faudra bien plus pour le blesser dans son égo, cette demoiselle refuse manifestement d'admettre que ses yeux se sont un peu trop égarés sur lui sans qu'il s'agisse pourtant d'un événement exceptionnel pour un jeune homme aussi désiré. Elle n'est pas la première à s'attarder sur lui et ne sera pas non plus la dernière, d'autres s'y emploient même avec bien moins de discrétion et si elle n'était pas à ce point soucieuse de minimiser les faits, peut-être se souviendrait-elle qu'Edward a avoué lui aussi l'avoir observée. Ce n'est pas une chose qu'il cherchera à nier pour sa part, pas alors que les jeunes femmes réellement à son goût se font rares sur ce bateau ou bien ailleurs. Celle-ci se trouve dotée d'une beauté troublante qui ne fait que se confirmer maintenant qu'il a l'occasion de l'admirer de près, si elle ne portait pas cette affreuse robe rose Edward lui décernerait volontiers le prix de demoiselle la plus attrayante de la soirée et cela en admettant qu'il ait vraiment pris le soin d'étudier toutes les autres – ce qui serait pour le coup un peu trop en attendre de lui. « Vous jouez sur les mots, voilà surtout ce que je remarque. » il glisse dans un sourire insolent, plus amusé qu'autre chose par la mauvaise foi dont cette jeune femme peut faire preuve. Lui en veut-elle d'avoir souligné son retard, ou tient-elle vraiment à ce qu'on ne puisse pas penser qu'elle lui porte un quelconque intérêt ? Elle insiste en tout cas sur le fait que son argent et son titre ne l'intéressent en rien, désireuse une nouvelle fois de clarifier les choses comme si Edward lui avait fait un affront en supposant que ces motivations pouvaient être celles-ci. Qu'y peut-il si la plupart des demoiselles de son âge espèrent aujourd'hui lui passer la bague au doigt pour goûter au prestige qui lui est associé ? Edward est bien le premier à souhaiter qu'on le remarque pour autre chose mais c'est ainsi que ce monde fonctionne, un monde où la valeur d'un homme s'évalue à l'argent qu'il peut posséder. L'assurance de son interlocutrice parvient à le surprendre alors que celle-ci prétend avoir de quoi mener correctement sa vie sans la moindre union arrangée. Pour peu Edward se demanderait presque si c'est la perspective d'un mariage qui la rebute tant, ou si c’est simplement l'idée de l'épouser lui. « Et cela sans époux ? Je doute que votre famille soit de cet avis mais je salue votre indépendance d’esprit. » C'est au moins une chose qu'il peut lui accorder car ce n'est pas souvent qu'on lui tient tête, au point où il pourrait croire que cette demoiselle n'a pas été missionnée de le courtiser comme il l'avait initialement pensé. Elle le gratifie après ça de paroles tout aussi acérées, laissant entendre qu'il aurait mieux fait de poursuivre sa dégustation dans son coin plutôt que de venir à sa rencontre. Edward en est cette fois un peu plus irrité, c'est une façon de lui faire comprendre qu'il n'est pas le bienvenu à ses côtés et l'arrogance du jeune homme en prend un coup avant qu'il se souvienne de l'image qu'il se doit de renvoyer. « Ma présence vous importune ? Vous paraissiez pourtant bien seule avant mon arrivée, si j'osais je dirais même que vous vous ennuyiez. » Elle s'empressera certainement de réfuter ses dires mais qu'importe, Edward sait ce qu'il a vu. Il n'ira pas jusqu'à affirmer l'avoir sauvée d'une terrible solitude mais il se demande bien qui aurait accepté de lui faire la conversation s'il ne s'était pas dévoué. Car oui, l'héritier a bien le sentiment de lui faire une fleur en lui accordant de son temps et rien ne l'oblige à poursuivre cet échange si cette demoiselle semble autant le subir. Ce petit jeu l'amuse, bien sûr, mais à force de le rejeter elle pourrait bien finir par le vexer. « Je peux offrir ma compagnie à une autre si vous n'en voulez pas. Toutes ces demoiselles ne sont pas vouées à me rire au nez ce soir, certaines ne demandent même qu’à vous remplacer. » Et s'il peut sembler affreusement condescendant de le préciser, il ne s'agit pourtant que d'une pure vérité. Edward n'a qu'un pas à faire pour trouver une autre partenaire qui ne jouera pas les difficiles, ce n'est pas forcément ce qu'il souhaite mais qui a dit qu'il ne pouvait pas se montrer contrariant lui aussi lorsque sa fierté est piquée ?

Son caviar ne sera pas moins savoureux ailleurs et pourtant c'est encore auprès d'elle que le jeune héritier entrevoit de s'en délecter. S'il s'assure que la jeune femme dispose de sa propre cuillère en nacre c'est en revanche dans son verre de vin qu'Edward l'invite à tremper ses lèvres, sans se soucier un seul instant des regards offusqués qu'ils pourraient récolter. Si cette attitude doit choquer peut-être qu'il en sera ainsi un peu moins convoité, et si son père peut en prime avaler son brandy de travers il n'en sera là encore pas mécontent. Sa petite provocation tombera néanmoins à l'eau si la demoiselle face à lui choisit de décliner son offre, Edward se risque malgré tout à lui tendre son verre et c'est un sourire satisfait qu'il étire lorsqu'elle consent à s'en saisir. Les yeux du jeune héritier détaillent alors les lèvres de l'audacieuse demoiselle, celles-ci l'attirent sans qu'il ne sache vraiment pourquoi mais elle ne lui laisse pas le temps de se poser la question. C'est sur un malheureux prénom, le sien, qu'elle se trahit finalement alors que cette maladresse ne fait que confirmer ce dont il était déjà persuadé. Elle ne l'observait pas par hasard un peu plus tôt, elle sait même très bien qui se trouve devant elle et ne peut à présent plus le nier. « Edward ? » il relève d'un air amusé, ravi qu'elle n'ait eu besoin que d'elle-même pour laisser échapper cette vérité. Ce n'est pas une surprise mais c'est bien la première fois qu'une prétendante n'admet pas directement en être une, à croire que celle-ci est vraiment forcée ou qu'à l'inverse, elle espère plutôt se faire désirer. « Vous connaissez mon nom mais à part ça, bien sûr, vous n’êtes pas intéressée. » Sur ces mots il lui reprend son verre des mains et y plonge ses lèvres avec satisfaction, tandis que son regard reste accroché au sien. Edward n'a jamais eu la victoire modeste mais lorsque la jeune femme l'interroge sur les raisons justifiant sa présence sur ce bateau, c'est un air nettement plus sérieux que le jeune héritier affiche. « Probablement pas ce à quoi vous pensez. » Si elle l'imagine faire son marché parmi les célibataires présentes sur le Narelle alors non, elle est effectivement très loin de le cerner. Ses motivations sont ailleurs et son cœur actuellement verrouillé, ce qui ne l'empêche pas d'admirer ce qui doit l'être lorsque la compagnie d'une demoiselle s'avère, disons, assez appréciable. « Mon père m’accompagne mais nous ne poursuivons pas les mêmes intérêts ici. Les siens tournent autour des affaires et des prétendantes qu’il pourra me trouver, les miens se concentrent sur des recherches que je ne peux pas trop dévoiler. » Il jette un coup d'œil furtif autour d'eux, peu disposé à en dire plus alors que les murs de cette pièce ont peut-être des oreilles. Edward ne fait confiance qu'à lui-même et n'imagine pas une seconde s'allier à qui que ce soit pour mener à bien sa quête, s'il doit accomplir de grandes choses il sait déjà que ce sera seul. « Il y a un bien de grande valeur sur ce bateau dont je souhaite m’emparer mais si l’on vous demande, je ne vous ai rien dit. » C'est en se penchant légèrement vers elle qu'il reprend et chuchote, captant au même instant son regard tout en s'étonnant de la clarté de celui-ci. Des yeux pareils Edward n’a pas le souvenir d’en avoir déjà vus, il pourrait d'ailleurs les complimenter s'il n'était pas avant tout curieux de lui retourner la question. « Et de votre côté, qu'êtes-vous venue chercher sur cette traversée ? » Il croit bien l'avoir deviné mais il lui laisse encore une chance de lui donner tort, si tant est qu'elle le puisse. « À qui ai-je l’honneur, exactement ? J’aime connaître le nom de mes interlocutrices, y compris les plus impertinentes. » Ce serait après tout un juste retour des choses qu'il puisse mettre un nom sur cette intrigante demoiselle et il ne serait pas étonné qu'à ce niveau-là aussi, elle se démarque de toutes les autres. « Laissez-moi vous dire que votre minois ne laisse aucunement présager un tel répondant. » Le contraste lui plait même s'il ne le précise pas, ce n'est pas souvent qu'Edward a l'occasion d'être surpris dans le bon sens et c'est même une première sur ce bateau où les passagers n'ont bien souvent rien de très palpitant à raconter. « Et c’est une assez bonne surprise, je dois dire. » il glisse cette fois à demi-voix, accordant à cette jeune femme une originalité qu'il n'a jusqu'ici trouvé chez aucune autre. Ce ne sont pas les belles filles qui manquent par ici mais elles ont toutes en commun d'être terriblement ennuyantes, de ne pas avoir la moindre conversation et d'être aussi bien incapables de lui tenir tête – et c'est sans doute sur ce dernier point qu'Edward est secrètement le plus conquis.

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Halston Hargreeves & @Eddie Yang
La première phrase qu’elle avait adressé à l’héritier n’avait rien de comique et pourtant, il avait tout bonnement éclaté de rire. Plusieurs têtes s’étaient détournées en leur direction, elle se sentit presque fusillée par les regards de deux autres demoiselles, visiblement jalouses de l’effet qu’elle lui faisait. Elle ne se sentait pas le moins du monde en concurrence avec celles-ci, mais il était quelque peu déroutant de se retrouver dans une telle situation, elle n’avait pas l’habitude d’être face à un juteux parti entourée d’inconnues qui rêveraient d’être à sa place. La passagère pourrait leur céder le terrain, mais elle se sentait obligée de rester par politesse, mais surtout par obligation pour que ses parents croient qu’elle ait fait de son mieux pour l’intéresser. Elle savait ce qui l’attendait si elle cherchait à fuir trop vite, elle serait privée de l’une de ses activités favorites comme une enfant, ce qu’elle n’était plus depuis longtemps mais pas aux yeux de ceux qui l’avaient engendré. Je déteste ma vie. Cet homme ne pouvait pas le deviner, il le lui confirma bien vite en la considérant comme une personne qui n’avait qu’un seul but : se marier à tout prix. Elle n’avait pas réagi lors de son avant dernière observation, se fichant bien d’avoir l’air de ‘ jouer avec les mots ’, mais elle ne pouvait pas le laisser croire qu’elle le convoitait lui et sa richesse. L’argument qu’elle avait trouvé aurait pu avoir une certaine résonance, qu’il réduit presque à néant en évoquant les souhaits de sa famille, avant de lui trouver une qualité. C’était bien la première fois qu’elle avait à faire un homme qui appréciait l’indépendance d’esprit, elle se crut donc libre de continuer d’exprimer sa pensée en toute honnêteté. « Je suis persuadée que les carcans sont faits pour être défaits. » Être tenue en laisse par un époux ne lui serait pas plus agréable que de l’être par les Hargreeves. Elle avait déjà une vision de ce à quoi pourrait ressembler son existence de femme mariée avec sa sœur, qui était tombée enceinte peu de temps après avoir subi un accouchement abominable. Halston en frissonnait de dégoût rien que d’y penser, devoir donner naissance à un être déformant douloureusement son corps et hurlant toutes les nuits était un cauchemar dont elle voulait voir la réalisation le plus tard possible, si ce n’était jamais. Cette pensée la renforça dans l’envie de le repousser, Edward comprit enfin qu’elle ne voulait pas de lui.

Il cherchait presque à se faire passer pour son sauveur, comme si elle venait de souffrir d’une solitude inouïe, alors qu’elle n’était présente que depuis quelques minutes. L’héritier des Yang l’avait bien vite repéré, c’était plutôt lui qui devait s’ennuyer à mourir pour l’avoir abordé sans trop tarder. Il lui proposa de la quitter pour une autre passagère, qu’il était puéril, seul un enfant chercherait à rendre une femme jalouse des autres plutôt que de rendre les autres envieuses d’elle. « Si vous préférez les femmes dociles, libre à vous de partir. » Elle aurait pu employer le terme complaisantes, mais celui-ci n’aurait pas été assez fort pour traduire sa pensée. Il lui avait fait envisagé le contraire quelques minutes plus tôt, s’il saisissait cette occasion de partir, il lui prouverait qu’en plus d’être hautain il était mauvais menteur, ce qui lui ferait perdre à coup sûr le peu d’intérêt qu’elle avait pour lui. Il préféra se vanter d’être un bon connaisseur en mariage de saveurs, plutôt que de s’en aller, elle n’était donc pas aussi banale qu’il le prétendait finalement. Elle céda à sa proposition, mais savoura plus les réactions qu’elle provoqua en buvant dans son verre que le caviar et le vin en eux-mêmes. Halston lui donna malgré tout raison à son interlocuteur, ce que cela ne l’égorge, qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Elle avait tellement baissé sa garde qu’elle avait laissé son prénom s’échapper de ses lèvres, ce qui enthousiasma le concerné. Il était désormais persuadé d’avoir eu raison dès le début, la brune haussa des sourcils et le corrigea : « Ne vous méprenez pas, c’est ma mère qui est intéressée. » Cela ne représenterait peut-être qu’un détail pour lui, mais pour elle cela était d’une importance capitale. Elle décida malgré tout de chercher à le connaître un minimum, cela aurait au moins le mérite d’empêcher les autres hommes de tenter leur chance, puisqu’elle était au courant qu’au moins trois autres étaient considérés comme dignes de l’épouser. Edward s’imagina à tort qu’elle avait mis le mariage en premier sur la liste de ses suppositions, alors qu’elle savait pertinemment que celui-ci était rarement une priorité pour la gente masculine. Il était accompagné de son père qui avaient des attentes divergents des siennes, ils pourraient au moins se comprendre sur un point. L’héritier resta mystérieux sur l’objet de ses recherches, même lorsqu’il se rapprocha d’elle pour chuchoter à son oreille. Un bien de grande valeur se trouvait sur ce navire ? Sa curiosité s’en retrouva bien aiguisée.

Le regard d’Edward sembla brusquement troublé, alors qu’il ne l’avait pas quitté des yeux, ce qui signifiait qu’elle était celle qui le perturbait. Il lui retourna sa question, ce qui l’empêcha de trop y réfléchir. « Je suis à la recherche de l’aventure. » Est-ce qu’elle allait avoir l’air ridicule de lui répondre ainsi ? Peut-être que oui, mais faire preuve d’autant de sincérité lui faisait le plus grand bien. « C’est pour cela que j’aimerais bien avoir plus de... précisions. De quoi parlez-vous ? D’une antiquité ? D’un tableau ? D’un objet... maudit ? » Les prunelles la brune brillèrent, elle se demanda s’il ne convoitait pas la possession de quelqu’un d’autre. Elle était étrangement excitée à l’idée qu’il puisse vouloir voler autrui, même s’il n’en avait aucunement besoin. Après tout il n’allait pas viser la propriété de quelqu’un de pauvre et un grand nombre de riches étaient dépourvus d’humanité, pourquoi s’en soucierait-elle ? Il lui demanda son nom, ce qui ne l’étonnait guère puisqu’elle était en position de force, étant celle qui possédait le plus d’informations sur l’autre. Il était à son tour de rire, néanmoins de façon bien plus discrète que lui. Edward lui confessa qu’il ne s’attendait à ce qu’elle soit dotée de caractère, à cause d’un visage qui lui paraissait trop angélique. Être qualifiée de bonne surprise la fit sensiblement rougir, ce qu’elle aperçut à travers un miroir se trouvant à proximité. Elle était à la fois satisfaite de ne plus être considérée comme ordinaire et gênée d’avoir été touchée par les propos de cet homme, auquel elle aurait dû être insensible. Pourquoi arrivait elle si bien à rester de marbre face à ses prétendants, mais pas face à lui ? Il ne correspondait pas à l’idéal qui devait la faire chavirer. Elle décida de se changer les idées en le faisant tourner en bourrique. « Connaissez vous les familles présentes sur ce navire ? »  Répondre à une question par une autre question allait sûrement l’embêter, mais elle était d’humeur joueuse. « Si vous arrivez à deviner de laquelle je fais partie, je vous donnerai mon prénom. » Est-ce qu’elle aurait dû lui proposer une récompense supplémentaire de son choix ? Il était sûrement trop tôt pour lui faire une telle fleur, elle ne savait même pas de quoi il serait capable. Halston serait plus rassurée s’il ne connaissait personne ou pas grand monde, elle n’avait pas prêté assez d’attention aux notes de sa mère pour savoir d’où il venait. L’anglais du jeune homme étant poussé, elle pensait qu’il ne vivait pas en Asie, son prénom et son accent laissaient penser qu’il était né sur la même terre qu’elle. S’il n’était pas quelqu’un de reclus ou d’uniquement obsédé par son propre nombril, il devait être capable de lui citer les noms les plus importants.
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Message(#)Follow the path ※ EDDON #17 EmptyVen 18 Nov 2022 - 19:20


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Il y a bien longtemps qu'Edward n'avait pas eu affaire à un tel répondant, les conversations qu'il s'impose en temps normal n'ont absolument rien pour le surprendre ou pour titiller sa curiosité alors cette demoiselle réussit déjà là où beaucoup d'autres avant elle ont échoué. Il ne lui accordera simplement pas plus qu'une indépendance d'esprit plutôt bienvenue, ne souhaitant pas que son interlocutrice puisse s'imaginer être aussitôt digne d'intérêt à ses yeux – quand bien même celui-ci lui est en fait déjà acquis. L'héritier découvre par ailleurs que son opinion la concernant est peut-être bien faussée par les stéréotypes de leur époque, et notamment par ces jeunes femmes conditionnées très jeunes au mariage auxquelles un avenir sans époux ne paraitrait pas concevable. C'est après tout ainsi que les choses fonctionnent dans ce monde et Edward est lui-même destiné à épouser l'une d'entre elles, c'est en tout cas ce que son père s'emploie à lui répéter dès qu'il le peut comme s'il risquait d'oublier quelles attentes reposent sur lui et quelles cases il se devra à tout prix de cocher dans un futur bien plus proche que lointain. Le choix ne lui est aucunement laissé mais peu importe, aussi longtemps qu'Edward vivra il ne sera pas disposé à se laisser dicter quoi que ce soit. Un esprit libre qui a tout pour déplaire dans une société comme la leur mais qu'il pourrait bien avoir en commun avec cette demoiselle face à lui, s'il se fie aux chaines dont cette dernière semble elle aussi vouloir se défaire. « Je partage votre avis. » consent-il à admettre, non sans porter au passage un bref regard autour d'eux. Il n'envie vraiment pas ces jeunes hommes et femmes faits dans un moule et prêts à accepter un destin déterminé à l'avance, car Edward a pour sa part quitté son moule il y a bien longtemps. La détermination de ses parents à faire de lui l'homme idéal à leurs yeux se heurtera éternellement à sa volonté d'écrire sa propre histoire, sans que quiconque ne puisse décider à sa place de quoi elle sera faite. Il poursuivra toujours ses propres idéaux et ses propres rêves, quitte à se montrer même indigne de l'illustre nom qu'il porte car vivre entravé ne sera jamais pour lui, et il serait grand temps que son père le comprenne. La répartie de son interlocutrice menace après ça bien plus de l'irriter que de lui plaire, lorsque celle-ci sous-entend que sa présence n'est pas des plus désirées à ses côtés. Elle est bien la première à s'en plaindre et Edward ne manque de le lui faire savoir, au risque de trahir le fait que sa fierté en soit quelque peu écorchée. Elle ne mérite peut-être pas son temps et son attention tout compte fait, c'est bien le message que l'héritier se charge de faire passer mais la demoiselle face à lui demeure imperturbable, comme si son départ n'avait aucune chance de l'irriter à son tour. Edward étire toutefois un sourire lorsque l'impertinente passagère l'invite à partir si son indocilité ne lui convient pas, alors qu'il n'est généralement pas de ceux que l'on congédie de la sorte. Une chose est à présent certaine : l'héritier ne bougera pas d'un pouce par pur esprit de contradiction et si cette demoiselle doit être importunée par leur échange, elle devra partir la première – bien plus simple que de reconnaître que son petit caractère ne le laisse pas tout à fait insensible, n'est-ce pas. « Ce n’est pas ce que j’ai dit. Je sais au contraire apprécier quand une femme ne l’est pas, même si la docilité a aussi du bon sous certains.. aspects. » Le regard qu'il fait glisser sur elle pourrait donner lieu à de nombreuses interprétations mais Edward ne précisera pas le fond de sa pensée, qui n'est pas des plus chastes. Les femmes libres sont les plus fascinantes à ses yeux mais quand elles se montrent obéissantes dans l'intimité d'une chambre à coucher, il est bien le dernier à s'en plaindre. L'héritier se mord la lèvre, laissant cette demoiselle traduire ses paroles comme elle le souhaite avant de supposer qu'elle ne connaitrait pas son nom si son titre et son prestige ne l'intéressaient vraiment pas. Elle l'invite cependant à ne pas se méprendre, car cet intérêt serait celui de sa mère qui s'est probablement assurée que leur rencontre puisse tôt ou tard avoir lieu sur ce bateau. Edward ne prétendra pas en être surpris, tant de parents rêvent actuellement de lui offrir la main de leur fille et il ne serait pas non plus étonné d'apprendre que son propre père a déjà un marché avec celui de cette demoiselle. Ces choses-là vont vite, il ne le sait que trop bien. « Vous pourrez donc dire à votre chère mère qu'elle perd son temps, car je ne suis pas intéressé. » Par une union arrangée s'entend, mais il ne pense pas avoir besoin de le mentionner. S'il doit un jour se marier Edward sait déjà que ce ne sera pas sous la pression de qui que ce soit ni avec une jeune femme qui lui aura été imposée, car la perspective de conjuguer le restant de ses jours avec quelqu'un ne devrait pas dépendre d'une autre décision que la sienne. Peu importe que ce soit bien ou mal vu. « Et vous non plus, d’après ce que je devine. » C'est un autre point qu'ils ont de toute évidence en commun et qui tend à lui donner doublement envie de poursuivre cet échange, pour apprendre à connaître cette passagère au tempérament inhabituel. Il suppose d'ailleurs que la mère de cette dernière les observe dans cette même pièce et tout ce qu'il espère, c'est qu'elle a apprécié le joli spectacle que sa fille lui a offert un peu plus tôt en partageant son verre.

C'est avec peine qu'il détache finalement son regard du sien après s'y être un peu trop égaré, la clarté de ses yeux parvenant presque à lui faire autant tourner la tête que ce vin délicieux. Edward se ressaisit et s'intéresse à ce qui peut bien motiver une demoiselle comme celle-ci sur une telle traversée, car il veut croire qu'elle n'est pas seulement ici parce que ses parents se sont mis en tête de lui trouver un bon parti. Et elle ne le déçoit pas là-dessus, confiant être à la recherche d'aventure et cherchant aussitôt à obtenir de plus amples précisions sur la quête qu'Edward poursuit de son côté. Une jeune femme curieuse, peut-être même un peu trop comme le regard désapprobateur de l'héritier le fait bien vite sentir. « Je serais fou de vous en parler ici. » Il ne laissera échapper aucune information dont un éventuel concurrent pourrait se saisir car Edward ne fait confiance à personne, et il se doute qu'autour d'eux plus d'un passager serait prêt à profiter de ses petites confidences. Cette demoiselle n'en apprendra donc pas plus, pas ici du moins car il n'exclut tout de même pas d'en confier davantage lorsqu'il n'aura plus à se méfier du monde les entourant. En attendant son interlocutrice rechigne à lui confier son prénom et Edward reconnaît là encore un esprit joueur dont il se trouve lui-même pourvu, voilà pourquoi cette petite devinette qui lui est soumise l'amuse bien plus qu'elle ne l'ennuie. Connait-il les familles présentes sur le Narelle ? Oh, il n'a certainement pas la prétention de connaître l'entièreté de la liste des passagers mais il considère au moins qu'une partie lui est d'emblée acquise. « Seulement les plus prestigieuses d’entre elles, et à vous observer je peux sans doute présumer que vous en faites partie. » Cette demoiselle n'a probablement rien à envier à sa fortune et c'est elle-même qui l'a reconnu un peu plus tôt, quand il s'imaginait encore que son argent pouvait l'attirer. « Mon père me tient bien assez informé de ses affaires pour que je connaisse les plus grands noms présents sur ce bateau. » Et Edward n'en tire pas la moindre fierté, lui qui se fiche bien des illustres personnages peuplant cette salle de réception car les contacts de son père ne sont définitivement pas les siens. Il joue parfois à l'héritier modèle pour parfaire sa couverture et ne rien laisser paraître de ses véritables intérêts, mais ces gens ne seront jamais des alliés dont il souhaitera s'entourer. Son regard balaie à nouveau la pièce pour se poser sur un couple attablé non loin d'eux, et visiblement en grande conversation. « Les Cosnett bien sûr, comment ne pas connaître ces magnats du cuivre. Il me semble également que les Wheeler et les Hargreeves sont à bord eux aussi, puis-je alors supposer que l’un de ces trois noms est le vôtre ? » Edward est suffisamment sûr de lui pour penser que sa petite sélection est la bonne, auquel cas cette demoiselle sera bien obligée de lui faire connaître son nom. Peut-être lui reprochera-t-elle de ne pas pousser ses suppositions jusqu'au bout mais au vu du nombre de passagers et donc de familles que compte ce bateau, sa réponse était déjà assez risquée en soi. Son regard s'attarde alors sur cette jeune femme qui devrait bientôt perdre son statut d'anonyme, avant que sa main ne vienne s'emparer de la sienne dans un geste purement improvisé. « Suivez-moi. » il lui intime en l'attirant avec lui à l'extérieur de la pièce, là où les yeux et les oreilles des plus indiscrets ne pourront plus profiter de leur échange. Les pas énergiques de l'héritier les conduisent sur le pont promenade bien peu fréquenté à cette heure, car la majorité des passagers n'aurait manqué ce grand diner commémoratif sous aucun prétexte. Edward s'adosse contre la rambarde tout en savourant ce calme retrouvé, loin de ces buffets et bavardages pompeux auxquels il n'a jamais adhéré. « Nous serons plus tranquilles sur ce pont pour parler de nos quêtes, sauf si vous préférez regagner la salle de réception pour vous ennuyer auprès de tous les autres. » Le regard entendu qu'il lui adresse en dit long sur la réaction qu'il espère à cet instant provoquer, car elle le décevrait en saisissant cette occasion pour se séparer de lui. « Mais attention, vous risqueriez de me vexer. » il l’avoue enfin, un fin sourire étirant ses lèvres tandis que son regard retrouve le sien. Edward laisserait presque tomber son masque maintenant qu'il n'a plus à sauver la moindre apparence mais il n'oublie pas qu'il lui faut encore satisfaire la curiosité de son interlocutrice, restée sur sa faim juste un peu plus tôt. « Pour répondre à votre question de tout à l’heure, je suis à la recherche d’un ouvrage, le célèbre Rubaiyat d’Omar Khayyam qui a été dérobé à Paris il y a plus de trente ans. C’est un recueil de poèmes perses d’une grande valeur, sans doute la chose la plus précieuse existant à ce jour. » Un ouvrage issu de temps très anciens dont le nom pourrait être traduit par quatrains, une précision qu'il garde toutefois pour lui ne sachant pas si cette jeune femme s'intéresse ou non à la poésie. « Un exemplaire se trouverait sur ce bateau, je tiens à tout prix à m’en emparer avant qu’il ne disparaisse à nouveau. » Pour l'Histoire, afin de rendre à la Perse nouvellement nommée Iran ce qui lui appartient car Edward n'est bien sûr animé par aucune motivation financière. Il n'aura pas d'intérêt à vendre le fameux Rubaiyat une fois celui-ci en sa possession, contrairement à beaucoup d'autres qui n'hésiteraient sans doute pas à en monnayer la découverte. « Si vous aimez l’aventure alors peut-être pourriez-vous m’aider à le retrouver. Mais avant dites-moi, est-ce que je peux vous faire confiance ? » Peut-être est-il fou d'envisager une alliance mais avant de s'y risquer, c'est dans le bleu intense de ses yeux et nulle part ailleurs qu'Edward vient chercher sa réponse.

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Message(#)Follow the path ※ EDDON #17 EmptyDim 20 Nov 2022 - 12:00


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L’acquiescement de l’héritier lui paraissait étrange, de quels carcans pouvait il souffrir pour adhérer à ses propos ? Après tout il était un homme, il vivait donc dans un monde qui avait toujours été taillé pour lui depuis la nuit des temps. Il était infiniment plus libre qu’elle de ses faits et gestes, il pouvait mener l’existence dont il avait envie, il pouvait envoyer valser les convenances qui ne lui convenaient pas lui. Il devait être bien dans sa peau, comme la majorité des hommes riches de cette terre, il ne devait pas faire partie de cette infirme partie d’entre eux qui avaient été éconduits par des femmes comme elle. Halston avait en quelque sorte été heureuse dans son malheur, car aucune bague ne lui avait été passée au doigt de force, mais combien de temps cette ‘ mascarade ’ allait durer ? Elle voyait bien que toutes celles qui étaient plus jeunes qu’elles étaient bien en rang, ornées d’alliances avec des ventres arrondis, elle n’en avait pas vu une seule qui était dans son cas sur ce navire. Une particularité qui n’avait pas dû échapper à son interlocuteur, qu’il avait dû confirmer en regardant vainement l’ensemble de la pièce. Il avait la possibilité de rejoindre une demoiselle qui rentrait plus dans le moule, elle n’avait pas hésité à le lui souligner. La passagère fut contredite presque entièrement, il savait apprécier la compagnie d’une indocile dans la plupart des cas. La fin de sa phrase l’avait laissé circonspecte, ses sourcils s’étaient froncés jusqu’à ce qu’elle ne croise son regard qui en disait long sur sa pensée. L’esprit trop innocent de la jouvencelle qu’elle était encore partiellement malgré un corps définitivement formé et un grand nombre d’idées déconstruites, avait eu un temps de latence avant de l’empourprer d’un coup une fois qu’elle vit l’éphèbe se mordre les lèvres. Il ne cachait définitivement plus ce qu’il avait en tête, ce qui la rendit médusée. Rares étaient ceux qui laissaient s’échapper de telles pensées en sa présence, le peu d’hommes qui ne s’étaient pas tenus à carreau lui avaient inspiré un profond dégoût, un écœurement qui était absent cette fois-ci. L’absence de romantisme d’Edward aurait dû la refroidir, mais tout le contraire se produisit, son corps semblait être passé de bois à celui de charbon devenant ardent. Cette braise devait être éteinte au plus vite, elle reprit le contrôle sur son enveloppe corporelle en disant à haute voix que celle qui était intéressée par union était uniquement sa mère. Les dernières paroles de l’héritier ressemblèrent à un seau d’eau qu’il lui jetait en pleine figure, ce qui eut pour effet de calmer son ardeur naissante pour de bon. « Effectivement, je ne suis pas intéressée par les mariages arrangés. » Dit-elle pour sous-entendre à son tour qu’elle n’était pas fermée à l’idée d’une relation, mais pas de ce genre-à, à moins que son époux ne la laisse libre de faire ce qu’elle veut, sans lui demander de remplir le moindre devoir conjugal, mais elle pouvait toujours rêver.
 
Les prunelles qu’elle possédait n’étaient pas communes, elles ne possédaient pas le bleu ciel convoité par de nombreuses femmes, ni une nouvelle déclinaison de marron, qui était trouvable sur la plupart des faciès. Ils étaient verts, verts avec une nuance dorée comme un grenat démantoïde selon un soupirant passionné de pierres précieuses. Ce compliment lui avait fait prendre conscience de la puissance de son regard, qui avait fait une nouvelle victime. Il était exquis de l’avoir fait taire plus d’une minute sans avoir prononcé le moindre mot, mais il était aussi plaisant qu’il ne soit pas aussi centré sur lui-même qu’elle ne l’imaginait, puisqu’elle cherchait à connaître son dessein à elle. Il fut tout d’abord perçu d’un bon œil, avant qu’il ne soit entaché par une curiosité qu’il trouva excessive, mais surtout déplacée dans un endroit aussi bondé. « Êtes-vous incapable de me le murmurer ? » Ils avaient partagé le même verre, alors pourquoi se priverait il de gagner en proximité au point de pouvoir chuchoter au creux de son oreille ? Le voir aussi mystérieux n’était pas divertissant, il risquait de l’ennuyer s’il gardait trop précieusement son petit secret. Heureusement qu’elle avait trouvé une autre distraction, un jeu de devinettes qui devait le pousser à s’intéresser davantage aux autres passagers. Il ne connaissait que les noms les plus glorieux, il ne s’embêtait donc pas à retenir ceux qui pourraient faire basculer les marchés de demain, ce qui ne serait pas très judicieux selon son père. Edward discutait assez avec le sien pour être suffisamment à jour sur les plus grands noms, ce qu’elle allait bientôt pouvoir vérifier. Halston n’avait pas infirmé ou confirmé qu’elle faisait partie d’une famille prestigieuse, il se laissa donc dans une énumération de noms sans avoir plus d’indices. Il n’en avait sélectionné que trois, dont le sien mais il ne s’était pas mouillé au point de n’en choisir qu’un. « Vous êtes sur la bonne piste, allez donc jusqu’au bout en n’en choisissant qu’une. » Elle ne voulait pas d’un petit joueur, elle voulait un parieur, surtout qu’il n’avait rien à perdre mis à part une part de fierté peut-être. Il lui somma soudainement de la suivre, sans lui laisser trop de choix en s’emparant de sa main. Ils se retrouvèrent à l’extérieur sur un pont désert, duquel elle admira le ciel étoilé l’espace de quelques secondes, avant d’écouter les nouvelles réflexions de celui qui était devenu son acolyte de soirée. Il lui expliqua ce qui l’avait amené à les sortir de cette foule, tout en lui laissant la l’occasion de la retrouver si jamais elle le voulait. L’hériter s’était tellement déridé qu’il avoua qu’elle le vexerait si jamais elle le quittait, ce qui enclencha un rire qui était tout sauf discret.  « Cet endroit me convient et je suis trop curieuse pour repartir bredouille. » Admit-elle. Il lui dévoila enfin l’objet de sa quête, qui se trouvait être un ouvrage rarissime, regroupant des poèmes dans une langue qui lui était inconnue. « C’est... assez surprenant, je ne pensais pas que vous vous intéresseriez à la poésie, à moins que vous ne lui convoitiez juste parce qu’il s’agit du recueil le plus convoité du monde ? » La seconde réponse la décevrait quelque peu, elle préférait entendre qu’il soit prêt à tout pour traduire les fameux poèmes avant de les rendre au propriétaire légitime, qui avait été lésé. Edward lui demanda si elle était volontaire pour l’aider, pour vivre l’aventure qu’elle recherchait. Cependant, il n’était pas totalement prêt à s’associer avec elle, cet éclair de lucidité l’amusa. « Que je sois digne de confiance ou non n’aura pas d’importance, si je vous dis que je sais probablement qui a votre fameux recueil en sa possession, n’est-ce pas ? » Dit-elle en déposant son index en dessous de ses propres lèvres. « Je connais un collectionneur qui est prêt à s’adonner à toutes les ruses pour obtenir des biens aussi rares. Un homme que je ne porte pas dans mon cœur, cela tombe à pic pour vous... » Un ami de son père qui avait cherché à l’unir à son odieux fils, qu’elle hissait dans le haut du classement de ses pires prétendants. Halston prendrait donc un malin plaisir à leur porter préjudice, ils n’étaient de toute façon indignes de posséder un recueil de poèmes aussi précieux. L’héritière des Hargreeves croisa ses bras derrière son dos, se para de son air le plus angélique et s’exprima de nouveau. « Alors êtes-vous prêt à prendre ce risque ? » La tête de la brune se pencha légèrement sur le côté, tout en affichant un maigre sourire.
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Message(#)Follow the path ※ EDDON #17 EmptySam 17 Déc 2022 - 18:19


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@HALSTON HARGREEVES ☆ EDDIE YANG


Il devine l'embarras certain que ses dernières paroles font naitre chez son interlocutrice et Edward ne manque pas de s'en satisfaire, car c'est assez plaisant de voir à quel point de simples insinuations peuvent suffire à perturber celle-ci. Ce n'est certes pas très fair-play de sa part car cette demoiselle n'était aucunement préparée à ce qu'il glisse sur ce terrain-là mais c'est une chose à retenir le concernant, dont elle ferait même bien de prendre note : Edward n'est pas de ces hommes prévisibles se trouvant toujours là où on les attend. L'héritier s'emploie au contraire à surprendre dès qu'il en a l'occasion et si ses mots ou ses actes doivent choquer au passage, il ne s'en soucie pas vraiment. Il n'a simplement pas envie de ressembler à son père qui s'inquiète sans cesse de renvoyer l'image la plus lisse possible, en ne laissant à force plus aucune place au naturel et à la spontanéité. Cette jeune femme trouve peut-être son sous-entendu déplacé pour rougir d'une telle façon mais il ne s'en excusera pas pour autant, pas plus qu'il ne laissera échapper d'informations sur le bien de valeur dont il souhaite s'emparer au cours de cette traversée. Ce n'est tout simplement pas le lieu pour la mettre dans la confidence et pour nommer l'objet en question et non, Edward ne prendra pas non plus le risque de chuchoter quoi que ce soit ici. « Quelle impatience. » il souligne d'un air malicieux, peu inquiet quant au fait que son manque de précisions pourrait finir par lasser la demoiselle à ses côtés car elle cherchera inévitablement à en savoir plus, maintenant qu'il en a trop dit. Edward s'amuse même volontiers de cette situation et du fait de pouvoir décider du moment et du lieu où il lui en dira plus mais pour l'heure c'est du nom de famille de cette curieuse passagère dont il est question, un nom qu'Edward est bien décidé à identifier alors que sa première sélection s'avère payante, du propre aveu de la concernée. Il serait sur la bonne voie et à vrai dire, il n'en doutait pas vraiment mais elle attend maintenant de lui qu'il prenne un peu plus de risques en émettant une véritable supposition. Une remarque qui le convainc finalement de se fier à sa première idée, énoncée dans un sourire plutôt confiant. « Ma foi, tout me fait dire que vous avez un caractère d'Hargreeves. Ai-je bon ? » Il n'aimerait pas se tromper, sa fierté en serait quelque peu écorchée mais serait-il réellement à blâmer alors que l'exercice consistait à découvrir son nom parmi les nombreux patronymes représentés sur ce bateau ? Edward admettra son erreur s'il s'avère que son intuition l'a trompé mais à demi-mot seulement, il ne faut pas pousser. Son interlocutrice se laisse après ça attirer sur le pont promenade et ce n'est qu'une fois à l'écart du reste des passagers que la main de l'héritier se détache de la sienne, presque à regret. Et des regrets, Edward en aura d'autant plus si cette demoiselle venait à manifester l'envie de retourner s'ennuyer dans la salle de réception plutôt que de rester sur ce pont avec lui. Elle se dit heureusement trop curieuse pour lui fausser compagnie, une réponse dont il devra de toute évidence se contenter. « Mais vous n'irez pas jusqu'à reconnaitre que ma compagnie est finalement loin de vous être désagréable, n'est-ce pas. » Son regard guette la première réaction que ces mots pourront provoquer chez elle, sans trop savoir ce qu'il espère exactement y lire.

Edward n'a en tout cas plus à craindre que quiconque puisse profiter du contenu de leur échange et s'autorise donc à dévoiler l'objet de sa quête, ce dernier ne manquant pas d'étonner la jeune femme à ses côtés. Ainsi donc elle n'aurait pas pu imaginer qu'un homme comme lui s'intéresse à la poésie, ce n'est visiblement pas un domaine dans lequel elle pouvait s’attendre à le trouver et sans être particulièrement vexant, ce commentaire lui vaut tout de même d'afficher un regard inquisiteur. « Et quels pouvaient bien être mes centres d'intérêt selon vous ? Je suis assez curieux de le savoir. » À quels clichés Edward pouvait bien correspondre à ses yeux, qu'elle ne se gêne surtout pas pour le lui dire car c'est aussi l'occasion de connaître la première impression qu'elle s'est faite de lui. Sans doute n'a-t-il pas paru très cultivé en lui proposant un peu plus tôt de partager son verre et en se laissant aller à des sous-entendus d'un goût douteux, mais l'héritier est un peu moins superficiel que son interlocutrice devait initialement le penser. Du moins, il espère sans trop savoir pourquoi que cette discussion jouera en sa faveur plutôt que le contraire. « Je m'intéresse davantage à l'Histoire et cet ouvrage me fascine par son ancienneté. Ne vous fiez pas à sa première publication, il s'est écoulé plusieurs siècles avant que ce bijou de la poésie ne soit enfin découvert et traduit. » Et c'est aussi en cela que ce recueil est précieux et ne doit surtout pas tomber entre les mauvaises mains, ce dont Edward compte bien s'assurer sans être encore certain de pouvoir accorder sa confiance à celle qui lui fait face. L'héritier a jusqu'ici toujours œuvré seul alors il n'est pas évident pour lui d'accepter la première alliance venue, même s'il a été le premier à soumettre l'idée d'entreprendre cette folle aventure à deux. Rien ne dit qu'une demoiselle aussi frêle aura les épaules assez solides pour l'accompagner dans une telle quête mais d'après ce qu'il entend, elle pourrait lui être d'une utilité non négligeable en l'aiguillant vers un possible concurrent. L'héritier hausse un sourcil, à présent bien trop intrigué pour ne pas chercher à en savoir davantage. « Vous présumez donc que ce collectionneur détient le recueil que je recherche ? Si tel est le cas, je donnerais très cher pour obtenir cette information de votre part. » Comment il n'en sait encore rien mais son prix sera le sien, car il se trouve trop près du but pour laisser cet ouvrage lui filer entre les doigts. « Je suis prêt à prendre beaucoup de risques pour les causes qui me tiennent à cœur, sachez-le. » il confirme alors sans le moindre détour mais avance toutefois d'un pas dans sa direction pour clarifier un point des plus importants. « Mais je vous déconseille de vous moquer de moi mademoiselle Hargreeves, j'espère que tout cela est bien sérieux. » En d'autres termes : Edward refuse de s'entourer d'une informatrice qui ne serait pas sûre de ce qu'elle avance, car il ne peut pas se permettre de concentrer toute son attention sur un homme sans avoir l'assurance que celui-ci est bien lié au fameux Rubaiyat. Ce serait prendre le risque qu'un autre en profite pour le coiffer au poteau et ça, Edward ne le conçoit pas un seul instant. Il fait alors un pas de plus pour se positionner au plus près de la demoiselle et se penche légèrement pour glisser les prochains mots à son oreille. « Retrouvez-moi dans ma cabine d'ici cinq minutes. » Une invitation qu'elle est libre de décliner si elle le souhaite, mais elle lui prouvera sa bonne foi en acceptant d'en discuter dans la plus parfaite intimité. « A33. » il précise afin qu'elle ne cherche pas inutilement sa cabine parmi toutes celles que ce bateau peut compter, puis s'éclipse d'un pas lent en étant presque certain qu'elle sera au rendez-vous.

Cinq minutes, c'est très exactement le temps dont Edward a besoin pour arranger un minimum sa cabine. Le désordre qui y règne n'est pas bien grand mais l'héritier tient quand même à s'assurer la meilleure des impressions auprès de son invitée, celle-ci ne tardant d'ailleurs pas à se présenter à sa porte à l'heure convenue. Ponctuelle, en plus d'être surprenante et plus agréable qu'attendue. Edward l'invite sans attendre à entrer en déployant son bras devant lui, cette cabine est certainement l'une des plus spacieuses que l'on puisse trouver sur le Narelle mais il ne s'attend pas à impressionner une Hargreeves, dont le standing ne doit pas être bien éloigné du sien. « Mettez-vous à l'aise, j'aime que mes invités se sentent bien. » Libre à elle d'interpréter ces paroles comme elle le désire, de son côté Edward peut déjà dire qu'il ne s'encombrera pas plus longtemps d'une tenue aussi guindée car ici, il n'a aucune apparence à préserver ni aucun intérêt à cacher. « Et au risque d'offusquer vos yeux innocents, je vais faire de même. » Ce qu'il s'emploie donc à faire l'instant d'après en retirant sa veste comme il le ferait s'il se trouvait seul, à la différence que pour une fois l'héritier ne l'est pas. Edward se déplace ensuite d'un pas nettement plus confortable à travers la pièce, avant d'en revenir à leur fameuse discussion débutée sur le pont. « Alors dites-moi, qui est cet homme dont vous me parliez et qu'est-ce qui vous lie à lui ? » La seconde question semblera peut-être de trop mais il cherche juste à s'assurer qu'il ne s'agit pas d'un homme dont cette demoiselle cherche uniquement à se venger, en lui prêtant les premières intentions qu'elle puisse trouver. « Ne vous méprenez pas, vos fréquentations vous regardent et je ne compte pas vous demander la liste détaillée de tous les hommes que vous pouvez côtoyer. » Pourquoi le ferait-il ? Elle ne lui doit rien et ce n'est pas parce qu'ils s'apprêtent possiblement à s'allier qu'elle doit être d'une transparence totale à son égard. « L'inverse ne vous intéresserait pas non plus, après tout. » il glisse en l'observant du coin de l'œil, même s'il ne ferait personnellement pas un secret de ses fréquentations féminines à bord de ce bateau. Il n'y aurait de toute façon pas grand-chose à en dire, contrairement à la vantardise dont il a jusqu'ici pu faire preuve.

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Message(#)Follow the path ※ EDDON #17 EmptyDim 1 Jan 2023 - 19:00


We must all make the choice between what is right and what is easy
F
OLLOW
THE
PATH
Halston Hargreeves & @Eddie Yang
Est-ce qu’elle était impatiente ? Peut-être, elle dirait plutôt qu’elle est avide de divertissement, chose dont ce navire manquait cruellement. Le buffet pourrait certainement retenir les autres passagers pendant de nombreuses heures, mais pas elle, manger n’étant pas son activité favorite. La brune savourait bien assez de délicieux plats à son domicile, pour ne pas être attirée par ce qui était proposé ici. Cet Edward était devenu bien plus intéressant que tout le reste, elle n’aurait jamais pensé que sa mère puisse un jour miser sur un jeune homme qui puisse sortir de l’ordinaire, elle en était agréablement surprise, mais elle n’irait pas jusqu’à le courtiser pour autant. Elle préférait s’amuser avec lui en titillant sa curiosité, il décida finalement de choisir un nom, en l’accompagnant d’une explication qui l’interloqua. Il était assez réducteur de dire que tous les membres de sa famille avaient le même caractère, alors que c’était loin d’être le cas, mais il le faisait probablement exprès afin de pouvoir la piquer. « Quel est ce fameux ‘ caractère ’ que l’on prête à ma famille, au juste ? » Il n’allait retenir que le fait qu’il avait fait le bon choix, mais elle était tout de même bien curieuse de savoir comment les Hargreeves étaient perçus. Quel genre de ragots pouvaient-ils bien circuler à leurs sujets ? Elle avait bien une idée de ceux qui pouvaient exister sur sa propre personne, on devait la voir comme une étrangeté qui devait cacher une bien vilaine personnalité pour oser être célibataire à vingt ans. La passagère avait peut-être donné raison aux mauvaises langues en acceptant de partager le même verre que lui, mais combien de ces personnes risquait elle de revoir de sitôt ? Une infime partie, qui allait être bien occupée une fois qu’elle serait repartie dans ses occupations habituelles. La mère de l’héritière n’hésiterait pas à lui rappeler que la majorité des femmes avaient suffisamment de temps libre, pour se regrouper et dire du mal de leurs comparses. Elle cessa de penser à sa génitrice lorsqu’elle entendit son interlocuteur dire qu’elle ne reconnaîtrait pas qu’elle appréciait sa compagnie. Halston afficha un sourire en coin. « Vous vous souciez de ce qu’on pense de vous, finalement. » Du moins il se préocuppait de ce qu’elle pouvait bien penser de lui, ce qui représentait une victoire sur laquelle elle ne cracherait pas. Elle décida de prouver à sa mère que tout ce qui pourrait être dit à son sujet, lui passait par-dessus la tête, en quittant la salle de réception. Halston avait la certitude que personne n’irait à sa poursuite, après tout ils devaient être assez stupéfaits de la voir s’intéresser à un parti qui avait été choisi pour elle, plutôt que de l’abandonnner sur le bas côté.
 
Elle n’inhalait l’air marin que depuis quelques minutes, qu’elle se sentait déjà revigorée. Il était bien plus aisé de respirer loin de cette foule et de ses regards curieux, il le serait encore plus si elle pouvait se débarrasser de son corset, il serait inconvenant de le faire alors qu’elle n’était pas seule dans sa cabine. Halston oublia l’inconfort de sa tenue grâce aux révélations de l’héritier, qui ne manqueront pas de la surprendre. Un étonnement qui n’était pas à son goût, puisqu’il lui demanda quels devaient bien être ses centres d’intérêts selon elle. « Le vin, les jeux d’argent et... les femmes. » Elle s’était appuyée sur ce qu’elle avait entendu un peu plus tôt pour deux d’entre eux, le quant au troisième il allait souvent de pair avec les autres alors elle l’avait sortit spontanément. Tous ces loisirs n’avaient rien de bien glorieux à ses yeux, ils étaient ordinaires et même plutôt vulgaires, pour une demoiselle comme elle éduquée à la vertu depuis toujours. Une façon de penser qui l’empêchaient d’apprécier la gent masculine la plupart du temps, elle rêvait de rencontrer un homme aux activités singulières, avec un esprit vif et une apparence gracieuse. Elle voulait l’impossible selon sa mère, même si son grand frère aimait le contredire racontant que tout cela lui correspondait, mais qu’il ne pouvait pas s’adonner à l’inceste. Halston aurait vomi d’entendre de tels propos, si elle ne savait pas que cela s’agissait avant tout d’une plaisanterie et d’une provocation de mauvais goût, ce qui était la marque de fabrique d’Harrison. Elle écouta attentivement Edward, qui remonta dans son estime en lui dévoilant sa passion pour l’histoire. « Je vois et je comprends parfaitement votre intérêt pour ce recueil. Il s’agit du genre de trésor qu’on ne trouve qu’une fois dans sa vie, pas vrai ? » Le monde regorgeait de merveilles cachées, qu’elle ne verrait sûrement jamais puisqu’elle était souvent cloîtrée dans le manoir des Hargreeves. Seul un mariage offrant une certaine liberté à la femme, digne d’un de ses romans lui permettrait de s’en dépêtrer. Hélas plus elle rencontrait de prétendants et plus elle se rendait compte que cela n’existait que dans la fiction. Elle était donc déraisonnablement excitée par cette quête qu’il lui proposait, elle était quasiment prête à lui offrir sur un plateau d’argent celui qui devait posséder l’objet convoité. Cependant, elle ne voulait pas que cela soit du tout cuit pour lui, alors elle préféra le faire un peu tourner en bourrique. Il donnerait très cher pour être celui qui mettra la main sur cet ouvrage, elle ne savait même pas ce qu’elle pourrait bien exiger de lui, mais refuser d’office d’obtenir quoique ce soit en échange serait stupide. « Quelle récompense pourriez vous bien me donner ? » Qu’est-ce qu’il pourrait lui offrir qu’elle ne possède pas déjà ? Edward craignait qu’elle ne soit pas sérieuse, qu’elle ne lui attire des problèmes, il venait pourtant de dire qu’il était disposé à prendre beaucoup de risques une minute plus tôt. « Les Hargreeves sont des personnes de parole, vous ne le savez pas ? »  Il était satisfaisant de voir qu’il n’en connaissait pas aussi long sur sa lignée qu’il n’avait pu le prétendre. Il décida de lui faire confiance, au point de l’inviter dans sa cabine. « Vous voyez que vous savez chuchoter, quand vous le voulez. » Elle ne savait même pas à qui il essayait de cacher cette information, mais cela l’amusait. Halston le laissa disparaître avant de s’éclipser à son tour.
 
La passagère ne disposait que de cinq petites minutes pour le rejoindre, l’impatience avait changé de camp. La brune aurait pu se faire désirer pour torturer le jeune homme, mais elle choisit d’aller trouver sa porte le plus rapidement possible. Elle toqua le plus discrètement possible, Edward lui ouvrit presque instantanément. Halston accepta sans sourciller son invitation, intérieurement elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il était étrange de se retrouver dans un endroit aussi intimiste avec lui. Elle eut à peine le temps de se familiariser avec les lieux, qu’il lui proposa de se mettre à l’aise. L’héritière s’approcha de son lit et prit place sur le bord de celui-ci, elle y déposa délicatement l’une de ses mains, tout en observant les faits et gestes du pourchasseur de trésor. Il lui laissa croire qu’il allait se dévêtir au point de la choquer. Elle ne détournera pas les yeux pour autant et constata qu’il ne fera que de retirer sa veste. Quel grand parleur. Il commença à la questionner, sa première interrogation était pertinente, la seconde était trop indiscrète. « Il s’agit de Christopher Burrows. » Elle lui avait déjà dévoilé qu’elle était familière avec lui et qu’elle ne l’aimait pas, devait-elle s’épancher encore plus ? La bouche de la brune se tordit quelques secondes. L’héritier ajouta que ses fréquentations ne regardaient qu’elle et qu’il n’allait pas lui demander de toutes les détailler. Il pensait que l’inverse était aussi valable et il n’avait pas tort, elle n’avait pas besoin de savoir avec qui il avait batifolé. « C’est un homme qui désire que j’épouse son fils. Un prétentieux qui se vante d’avoir son propre musée, que j’ai vu de mes propres yeux. » Il l’avait invité dans le but de marquer des points, mais son impressionnante collection n’avait pas eu l’effet escompté. « Il possède effectivement des antiquités que peu peuvent se targuer d’avoir, mais j’ai toujours douté de la façon dont il les a obtenus... en réalité il ne s’est pas trop caché d’avoir pillé les différents pays qu’il a visité. » Il n’avait fait que déteindre le dégoût qu’elle avait pour lui, sur son propre enfant, auquel elle n’aura pas laissé la moindre chance. « J’ai eu la malchance d’apercevoir que sa cabine se trouvait en face de la mienne. » Elle avait immédiatement refermé porte, avant qu’il ne puisse comprendre qu’elle était sa voisine. « Alors nous pourrions crocheter sa serrure, j’imagine que vous avez ce qu’il faut pour ça. » Il ne serait qu’un piètre amateur s’il la contredisait.
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Message(#)Follow the path ※ EDDON #17 EmptyJeu 12 Jan 2023 - 19:20


☾ follow the path
You've got to take the right step, breathe the right breath to find these things will make you stronger. There's no time to regret, what you do do your best you're guaranteed to be. Open up your eyes and see we've got to live in harmony.
@HALSTON HARGREEVES ☆ EDDIE YANG


Un sourire satisfait étire les lèvres de l'héritier lorsque sa dernière supposition parvient à piquer la curiosité de son interlocutrice, celle-ci cherchant maintenant à savoir à quel caractère supposément attribué aux Hargreeves il fait allusion. Cette question prouve surtout qu'il ne s'est pas trompé car la réaction de cette demoiselle parle d'elle-même, peut-être est-elle d'ailleurs froissée par les généralités qu'il se permet d'émettre ici mais elle comprendra bientôt qu'Edward a surtout saisi l'occasion de défier sa chance, en ne comptant sur rien d'autre qu'une assez bonne intuition. « Votre famille vous dites, j'ai donc vu juste. » Il ne prétendra pas s'en étonner puisqu’il partait assez confiant, quelques minutes passées aux côtés de cette jeune femme ayant suffi à le convaincre qu'il avait affaire à une Hargreeves et cela sans véritable raison, ou tout du moins pas pour celle prétendue un peu plus tôt. « Je peux maintenant vous avouer que j'ignore quel caractère on vous associe car je ne prête pas attention aux ragots de ce milieu. Considérez en revanche que mon intuition me trompe rarement, mademoiselle Hargreeves. » Il s'agissait ni plus ni moins d'un coup de bluff visant à savoir si elle appartenait bien au clan présumé et force est de constater qu'il a visé juste, son interlocutrice n'ayant pas tardé à se trahir et à lui apporter la confirmation attendue sur un plateau. Edward se fiche de passer pour un mystificateur, il assume même de tromper son monde pour parvenir à ses fins car il est acté depuis toujours qu'il tracera son chemin par ses propres moyens. Ainsi les bons contacts de ses parents ne l'intéressent en rien, pas plus que les discussions barbantes pouvant se tenir dans ce genre de réceptions alors si les Hargreeves souffraient bel et bien d'une étiquette, Edward n'aurait aucun moyen de savoir laquelle. Ses oreilles ne trainent que là où ça l'arrange, n'en déplaise à son père qui aimerait le savoir plus au fait des petits potins de ce monde et le voir aussi se lier à davantage de personnes de leur rang, notamment pour prendre la relève de ses juteuses affaires. Tout ce qui ne l'intéresse pas en somme, mais Kang-Dae ne désespère sans doute pas de le voir un jour emprunter la voie tracée pour lui. Edward reporte son regard sur la demoiselle près de lui, à qui ses prochains mots se veulent tout particulièrement adressés. « Je préfère me faire ma propre opinion d'une personne plutôt que de me fier à sa réputation. » Il ne connait pas la sienne et ne s'en plaindra guère, car il pourra ainsi se fier à leurs échanges pour définir ce que cette jeune femme lui inspire. Et même s'il peine encore à le reconnaître, Edward n'est peut-être pas insensible à cette présence qui tend à le surprendre dans le bon sens et à lui rappeler que certaines personnes méritent tout de même bien son attention sur ce bateau. Elle est la première passagère se montrant digne de tenir une véritable conversation, la première aussi à lui tenir tête et il apprécie le fait qu'avec elle, tout ne paraisse pas trop simple ni écrit à l'avance. Les jeunes femmes de leur milieu attendent bien souvent toutes la même chose et ne cachent pas leur intérêt pour son titre, bien plus que pour lui, alors celle-ci a au moins le mérite de ne rien faire comme les autres. Son prestige ne l'intéresse en rien et il n'est d’ailleurs pas certain de l'intéresser tout court, une incertitude que cette demoiselle se plait à renforcer. « Et vous, vous contournez soigneusement ma question. » il remarque d'un air joueur pour cacher le fait que cette attitude ébranle un peu son trop-plein d'assurance. Pour autant l'héritière Hargreeves consent à poursuivre la soirée en sa compagnie, une petite victoire pour Edward qui sera au moins parvenu à l'arracher à cette salle de réception pour lui montrer autre chose qu'un rassemblement de passagers terriblement pompeux.

Le calme du pont promenade est grandement plus appréciable et il devine que sa partenaire n'en pense pas moins de son côté, quand bien même sa tenue semble légèrement l'indisposer. Celle du jeune héritier s'avère tout autant incommodante et il rêve déjà du moment où il pourra retirer cette veste à l'intérieur de laquelle il peut à peine bouger, sans doute l'un des côtés le dérangeant le plus dans le fait de préserver les apparences pour ne pas trop dénoter dans ce milieu. C'est nécessaire quand on protège des intérêts comme les siens, personne n'a intérêt à apprendre ce qu'Edward poursuit réellement par ici et quel genre de quête a pu le conduire sur ce bon vieux Narelle. Mais pour l'heure, il se soucie surtout de savoir quels centres d'intérêts cette demoiselle avait initialement tendance à lui associer puisque son goût pour la poésie parvient à la surprendre, et ne correspond apparemment pas à l'image qu'il pouvait jusque là renvoyer. Le vin n'est dans un premier temps pas une réponse trop risquée, Edward ayant bien prouvé ce soir qu'il ne disait jamais non à un verre comme au fait de le partager. C'est un peu comme supposer qu'il affectionne le caviar, les jeux d'argent sont en revanche une habitude bien plus ancrée du côté de son père mais Edward ne s'en défendra pas, préférant ne pas abattre toutes ses cartes d'un coup. Il a encore le temps de prouver que les intérêts de la plupart des hommes de ce monde ne sont pas les siens et il sait aussi qu'il n'aurait pas l'air crédible s'il prétendait que les femmes occupent une place bien moins importante dans sa vie que ce qu'il a pu insinuer avant ça. Edward n'est pas le grand séducteur dont il aime avoir l'air, c'est ainsi qu'il se présente pour parfaire son rôle mais le soir lorsque les masques tombent, c'est le plus souvent seul qu'il se glisse dans son lit. « Il n'y a pas de mal à apprécier les bonnes choses de la vie, tant que c'est avec parcimonie. » il déclare dans un fin sourire avant de porter son regard vers l'horizon face à eux. Il ne lui donne pas tort et ne lui donne pas raison non plus car l'héritier préfère entretenir une part de mystère quitte à ce que cette demoiselle s'imagine qu'il collectionne véritablement les conquêtes. C'est bien ce qu'elle semble penser et il choisit de ne pas s'en défendre là encore, comptant peut-être un peu trop sur la suite pour se dévoiler à elle sous un jour inattendu qui contredira tout naturellement ces préjugés. « Je reste malgré tout convaincu que je peux encore vous surprendre. » il précise tout de même et s'y emploie d'ailleurs très vite en dévoilant son fort penchant pour l'Histoire, une passion peu commune sur laquelle Edward s'étend rarement car elle est bien souvent incomprise dans un milieu superficiel comme le leur. On ne s'imagine pas qu'un jeune homme de son rang puisse se prendre d'un intérêt sincère pour un recueil de poésie et pour l'héritage entourant celui-ci mais il semblerait qu'à travers cette facette inédite de sa personne, Edward parvienne au moins à gagner quelques points aux yeux de la jeune Hargreeves. « Tout juste. Le Rubaiyat est unique en son genre et sa valeur est inestimable, c'est la raison pour laquelle cet ouvrage n'a de cesse d'être dérobé et ce qui me motive à le mettre enfin en sécurité. » Il n'est pas question de le revendre ou de le garder pour lui, l'idée est bien que ce trésor soit restitué à sa terre d'origine et pour cela Edward ne reculera devant rien, même si cette quête doit l'amener à défier la concurrence qu'il peut avoir sur ce bateau. La demoiselle semble justement bien informée au sujet d'un collectionneur prétendument impliqué et de telles informations ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd, Edward se dit même prêt à prendre les risques nécessaires pour une telle cause. « Quelle récompense vous ferait plaisir ? » il l'interroge alors en étirant un sourire malicieux, n'hésitant pas à répondre à sa question par une autre question. C'est elle qui a parlé de récompense la première et il n'en faut pas plus pour lui faire dire qu'elle a peut-être une idée derrière la tête, à moins qu'elle ne veuille avant tout le tester et voir jusqu'où ses intérêts pourraient le mener. « Je sais me montrer généreux quand il le faut, mais une danse en ma compagnie ne vous paraitra sans doute pas suffisant. » Lui-même n'est pas certain qu'il pourrait s'en contenter, en vérité. Ce ne serait pas cher payé à côté de l'aide précieuse que cette jeune femme pourrait lui apporter et Edward en est bien conscient, il n'est donc pas vraiment sérieux en soumettant l'idée d'une danse car ils peuvent certainement s'accorder sur bien mieux. Elle prétend en tout cas que les Hargreeves sont des gens de parole et qu'il peut ainsi lui faire confiance, ce qu'Edward ne peut toutefois pas encore vérifier. « Il ne tient qu'à vous de me le prouver. » Son regard croise le sien comme pour appuyer ses paroles, juste avant qu'il ne décide de poursuivre cette discussion dans sa cabine où les véritables négociations pourront avoir lieu. Cette demoiselle y est donc la bienvenue et alors qu'elle lui fait remarquer que chuchoter est finalement dans ses cordes, Edward la gratifie d'un sourire trahissant presque les pensées qui lui viennent. Et je sais faire bien d'autres choses que vous ne soupçonnez pas.

Il n’oserait quand même pas se dévêtir entièrement face à son invitée, les yeux de cette dernière n’ayant pas signé pour en voir autant et Edward ne désirant pas laisser penser à celle-ci que la faire venir dans sa cabine dissimulait en réalité de troubles intentions. Se mettre à l’aise ne l’empêche pas de respecter cette demoiselle, même s’il s’amuse volontiers de la situation en prétendant en montrer bien plus qu’il ne s’y emploie finalement. Il note ensuite le nom qui lui parvient, celui de Christopher Burrows et se jure que son rival ne ressortira pas gagnant de cette quête à sa place. Son envie de contrecarrer les plans de celui-ci est même d’autant plus grande avec les dernières révélations de la jeune Hargreeves, puisque cet homme est visiblement un vantard désireux de la marier à son fils en plus d’être un vulgaire pilleur. « Un homme qui perd donc son temps, je présume. » Il se permet de remarquer tandis que son regard glisse subtilement vers elle. Peut-être cherche-t-il à savoir si elle peut être intéressée en usant de certains détours mais il se rappelle que les unions arrangées ne sont pas la tasse de thé de son invitée, le laissant donc plutôt confiant quant à la réponse qu’il devrait obtenir.  « J'ose espérer que vous ne comptez pas épouser le fils d'un voleur. » Un imposteur qui n’hésiterait pas à s’attribuer les mérites sur la possession d’œuvres dérobées, un véritable sacrilège aux yeux de l’héritier. La demoiselle présente le fait que la cabine de cet homme se trouve face à la sienne comme une malchance mais Edward n’est justement pas de cet avis. « Au contraire, c'est une aubaine pour nous. Nous disposerons d'un endroit où nous cacher si nous manquons de nous faire prendre. » Il a même déjà tout prévu, le déroulement des choses lui semblant tout à fait clair maintenant qu’il sait où se rendre et comment assurer leur couverture. Ils devront se montrer aussi malins que prudents mais Edward n’a pas d’inquiétude sur ces deux points, tout comme la dernière remarque de son invitée ne le fera aucunement reculer. « Bien évidemment. » il confirme dans un sourire confiant car ce ne sera pas la première serrure qu’Edward sera amené à crocheter, aussi surprenante puisse sembler cette pratique pour un jeune homme de sa classe. « Puis-je vous emprunter une épingle à cheveux et vous demander de me conduire à sa cabine ? » C’est tout ce dont il devrait avoir besoin car les cabines de ce bateau ne doivent pas être équipées de systèmes de verrouillage trop poussés, le contraire parviendrait tout du moins fortement à l’étonner. Edward considère par ailleurs que le moment est idéal pour mettre à exécution leur petit plan, le dîner de ce soir tombant à point nommé pour occuper leur cible ainsi que d’éventuels témoins encombrants. « Profitons que la majorité des passagers se trouve encore dans la salle de réception. » Sa main vient donc tout naturellement se tendre vers son invitée afin de l’aider à se relever, sa galanterie n’étant pas incompatible avec ses projets aventureux. Le duo quitte ensuite la cabine pour rejoindre celle du dénommé Burrows à quelques couloirs de là, l’occasion pour Edward de voir de ses propres yeux où la jeune Hargreeves peut bien loger. Ils ne dormaient pas très loin l’un de l’autre jusqu’ici, c’est la première pensée qui lui vient avant de se concentrer sur son objectif du jour, le seul qui devrait occuper présentement son esprit. « Je vous laisse monter la garde au bout du couloir, pendant ce temps je m'occupe de déjouer cette serrure. » Elle lui sera bien plus utile de cette façon, Edward n’ayant pas besoin d’autres mains que les siennes pour venir à bout de cette porte face à lui. Il s’emploie tout d’abord à déplier puis à courber l’épingle afin d’en faire un crochet, puis l’insère dans le cylindre de la serrure pour atteindre les goupilles situées à l’intérieur de cette dernière. La manipulation requiert de la patience ainsi qu’une certaine persévérance mais la serrure ne résiste pas longtemps aux actions de l’épingle, leur offrant un accès à la fameuse cabine en à peine quelques minutes. « Mademoiselle Hargreeves ? Après vous. » il chuchote pour l’informer que la porte n’est plus un obstacle et que la cabine de ce cher Burrows n’attend plus qu’eux, Edward la laisse alors entrer la première avant de s’y engouffrer à son tour. Une fois la porte soigneusement refermée ses yeux balaient la pièce pour identifier les possibles cachettes à y dénicher, puis il se retourne vers son acolyte ignorant encore à quoi s’apparente l’objet convoité. « Nous recherchons un ouvrage dont la première de couverture serait vert émeraude et dont le titre serait gravé en lettres d'or. » C’est ainsi qu’Edward s’emploie à décrire le précieux Rubaiyat qu’il n’a personnellement jamais eu entre ses mains mais qu’il n’aurait pour autant aucun mal à reconnaître. Ces indications seront sans doute utiles à la jeune Hargreeves mais ce ne sont pas les seules qu’Edward prend soin de lui adresser. « Restez attentive et tendez l'oreille, nous devrons nous faufiler en vitesse si quelqu'un semble approcher. » Ils n’auront que quelques secondes pour réagir dans ce cas alors il ose espérer que les réflexes de sa partenaire d’aventure sont aussi bons que les siens.

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Il venait de faire un coup de bluff pour démasquer son nom de famille, elle s’était jeté les pieds joints dans son piège. Elle n’était désormais plus une inconnue, tout du moins elle ne l’était plus qu’à moitié, puisqu’il ne lui manquait plus que son prénom. Si Edward ne connaissait pas les rumeurs qui courraient à leurs sujets, il ne devait pas connaître les prénoms de chaque membre de la fratrie non plus. Halston était plutôt heureuse d’apprendre qu’il baignait encore dans une certaine ignorance, parce que cela lui permettrait d’agir de façon naturelle avec elle, mais aussi parce que cela lui donnait une sorte d’ascendance. Il pouvait bien se vanter d’avoir une intuition au-dessus de la moyenne, celle-ci ne lui permettrait de partir avec un nombre d’informations égal à celui qu’elle détenait sur lui. « Cela reste à vérifier. » Qu’elle lui lança tel un défi, qui incluait de passer suffisamment de temps avec elle pour pouvoir le lui prouver. Il lui confia qu’il ne se fiait qu’à sa propre opinion, une réplique qui aurait été plus éloquente s’il disposait de renseignements à sur sa personne. Elle pourrait souligner qu’elle tombait à l’eau à cause de cela, mais elle décida qu’elle allait se montrer agréable. « Cela présume que nous avons un point commun. » La passagère était probablement bien plus aux faits que lui, parce qu’elle était plus contrainte à écouter les ragots que lui. La mère de l’héritière adorait bavasser sur les autres, non seulement pour se rendre intéressante auprès des autres femmes, mais aussi pour que sa fille puisse choisir avec soin ses fréquentations. Halston n’était pourtant pas assez confrontée au monde pour risquer de se lier avec les mauvais individus, mais elle n’avait pas d’autres choix que de faire semblant qu’elle écoutait ses ‘ précieux ’ conseils, à défaut de suivre ceux qui la poussaient à se caser. L’interlocuteur de la brune cherchait à lui arracher un aveu, qu’il n’arrivera pas à obtenir puisqu’elle préféra opter pour le silence. Les lèvres de la Hargreeves affichèrent un sourire en coin à peine perceptible, parce qu’elle avait senti qu’elle le perturbait malgré l’air enjoué qu’il se donnait. S’éloigner de cette foule devrait lui permettre de laisser tomber les apparences. Elle commença à découvrir un homme un peu plus profond que ce à quoi elle s’attendait, même si les préjugés restaient tenaces. Halston n’hésitera pas à les lui balancer en pleine figure, puisqu’il avait demandé à les entendre et qu’il avait plus ou moins cherché à ce qu’ils lui soient associés. Ils n’étaient pas vraiment flatteurs et pourtant, il ne cherchait pas à s’en défaire, du moins il le faisait uniquement en prétendant qu’il savait suffisamment se contrôler pour ne pas en abuser. Il décrocha un rire moqueur de la passagère, qui ne manquera pas de répliquer. « La parcimonie ne fait pourtant pas partie du vocabulaire des hommes, puisqu’ils ne la connaissent pas pour la plupart. » Elle n’allait pas jusqu’à mettre absolument tous les hommes dans le même panier, car son petit frère lui prouvait qu’il en existait quelques-uns de différents. Edward ne s’avouait pas vaincu pour autant, il se persuadait qu’il pouvait encore la surprendre. L’intérêt qu’il portait pour l’histoire était effectivement peu commun, elle n’avait jamais compris pourquoi leurs compatriotes manifestaient si peu de curiosité pour le passé. Il était celui qui avait permis au monde de ressembler à ce qu’il était aujourd’hui, il était donc capital pour elle de le connaître pour mieux en comprendre les rouages. Il lui expliqua que sa recherche avait un but plus noble qu’il n’y paraissait, puisqu’il ne comptait pas le garder pour lui et se vanter de l’avoir en sa possession, cela la renforça dans son envie de l’aider à réaliser sa quête. « Vous avez l’âme d’un justicier, je ne l’aurai pas soupçonné. » Il était d’autant plus étonnant qu’il veuille faire les choses bien pour un objet qui n’appartenait même pas à l’un de ses deux pays. Elle chercha à savoir ce qu’elle pourrait obtenir en contrepartie, Edward préféra lui demander ce qui lui plairait plutôt que de saisir cette occasion pour l’impressionner. Halston se demanda ce qu’il aurait pu amener avec lui sur ce navire, puisqu’elle se doutait qu’elle avait peu de chances de le revoir une fois que ce voyage sera terminé. Il mentionna la possibilité d’une danse avec lui, une offre qui n’était pas à la hauteur de l’aide qu’elle lui apportera. « Je pense qu’une montre à gousset me serait infiniment plus utile. » Il devait très certainement en posséder une aux détails raffinés, qui l’émerveilleraient plus qu’un énième bijou dont elle ne saurait que faire. Il souhaitait la voir faire ses preuves, il n’allait plus trop tarder à découvrir qu’elle ne manquait pas de ressources.
 
Halston avait dépassé les attentes de sa mère ou plutôt, outrepasser les limites en acceptant de se retrouver seule avec lui dans cette cabine. Braver cet interdit ne faisait qu’accroître son désir de participer à cette aventure, qui avait pour bonus non négligable de faire du tort à un homme qu’elle méprisait, si elle visait juste. La curiosité d’Edward n’avait pas été assez épanchée, puisqu’il cherchait à avoir la confirmation qu’elle ne deviendrait jamais la belle-fille de cet homme. « Je suis plutôt outrée que vous puissiez penser que j’accepterai d’épouser n’importe qui. » Elle lui avait pourtant déjà fait comprendre que l’on ne déciderait pas à sa place d’une chose aussi importante. « Je préférais encore prendre les jambes à mon cou. » Est-ce qu’il était crédible qu’elle puisse prendre la fuite ? Vraisemblablement pas, elle n’était clairement pas assez armée pour affronter un monde aussi hostile seule. Cependant, elle saurait certainement trouver un complice pour l’aider, parce qu’elle croyait encore qu’il existait des personnes suffisamment humaines pour comprendre qu’elle ne pourrait pas vivre ainsi. Il n’était plus qu’une question de temps avant qu’on ne lui impose de rentrer complètement dans le moule, elle comptait bien profiter de la liberté qu’il lui restait pendant qu’elle le pouvait encore. La passagère lui donna la localisation de l’homme qui l’intéressait, qui était parfaite selon l’héritier qui se voyait déjà se réfugier dans sa propre cabine une fois que leur méfait sera accompli. « Vu comme ça... » Elle ne pouvait pas lui donner tort, sa malchance était en réalité une aubaine dont ils allaient profiter. Edward n’avait plus qu’à se transformer  en un petit délinquant, pour cela il avait besoin d’une épingle qu’elle lui prêta sans trop tarder. Halston acquiesça lorsqu’il lui dit que le moment était venu de mettre leur plan à exécution. Elle remplit le rôle de garde qu’il lui confia, avant de le rejoindre une fois qu’il réussit à venir à bout de la serrure. Il l’invita à rentrer la première, ce qu’elle fit. Elle plaça une main devant son nez, avant de se plaindre. « Il n’a définitivement pas perdu ses mauvaises habitudes. » L’odeur de tabac régnant dans la pièce lui agressait les narines. Le complice de la brune avait fermé la porte, elle écouta la description du livre avant de commencer ses recherches. Il requérait toute son attention pour cette tâche, mais Halston fut rapidement distraite par la vision d’un flacon à la forme étrange. Elle plissa des yeux et prononça sa dénomination de la façon la plus discrète pour qu’elle évite de parvenir aux oreilles d’Edward. « Aphrodisiaque... » Le visage de l’héritière se tordit de dégoût, imaginer Christopher Burrows consommer ce genre de substance était bien la dernière chose qu’elle voulait. Elle secoua légèrement sa tête avant de reprendre son sérieux. Après avoir déplacé plusieurs objets elle crut apercevoir un texte doré, il y avait bien un livre sous ce tas de bibelots inutiles. Halston le regarda de plus près, ses yeux s’illuminèrent lorsqu’elle comprit du Rubaiyat. « Je l’ai. » Qu’elle proclama avant d’être subitement dérangée par un bruit. « Par contre je pense que nous n’allons pas tarder à avoir de la visite. » Ils ne pouvaient pas se faire prendre la main dans le sac aussi bêtement, l’héritière s’empressa d’ouvrir la porte de leur victime avant de la refermer et d’ouvrir la sienne. Elle s’engouffra dans sa cabine et déposa sa trouvaille sur la table la plus proche et expira un bon coup. Le rythme cardiaque de la demoiselle s’était emballé, son premier larcin lui avait fait plus d’effet que prévu. « Je n’aurai jamais pensé voler quelqu’un, mais puisque j’ai dépossédé un voleur, cela s’annule non ? » Elle avait commit le mal dans le but de faire le bien, elle n’avait pas à être hantée par la culpabilité d’avoir commis un péché. Halston n’avait même pas regardé l’intérieur du livre, qu’elle reprit afin de l’ouvrir. Elle ne comprenait strictement rien des mots qu’elle y trouvait, mais les esquisses qu’elle y voyait lui donnaient satisfaction. « Cet ouvrage ne méritait vraiment pas d’être entre ses mains. » Qu’elle pensa à voix haute, tout en continuant de faire défiler les pages.
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Dernière édition par Halston Hargreeves le Sam 3 Juin 2023 - 17:36, édité 1 fois
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Message(#)Follow the path ※ EDDON #17 EmptyMer 8 Mar 2023 - 22:00


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You've got to take the right step, breathe the right breath to find these things will make you stronger. There's no time to regret, what you do do your best you're guaranteed to be. Open up your eyes and see we've got to live in harmony.
@HALSTON HARGREEVES ☆ EDDIE YANG


La jeune Hargreeves ne semble pas disposée à lui accorder trop facilement cette fameuse intuition dont il parle, et derrière ces mots Edward ignore si son interlocutrice est avant tout vexée ou particulièrement décidée à lui mettre des bâtons dans les roues. Il se doute notamment qu'obtenir son prénom après ça ne sera pas simple mais l'héritier consent à faire preuve de patience, voulant croire que cette dernière sera tôt ou tard récompensée et qu'il aurait tort de vouloir déjouer le mystère entourant la jeune femme trop vite. Son nom de famille était un premier mur à abattre pour rétablir un semblant d'équilibre entre eux mais en l'état, elle reste bien mieux informée sur son compte que l'inverse n'est vrai – plus pour très longtemps cependant, Edward se le promet. « J’aime les défis vous savez. » laisse-t-il entendre alors que la jeune passagère ne demande qu'à vérifier ce côté intuitif dont il s'est permis de se vanter. Peut-être s'imagine-t-elle qu'il a eu de la chance en supposant son nom de famille et qu'il n'est rien de plus qu'un vantard comme on en trouve des tas dans leur milieu, quand Edward préfère pour sa part se voir comme un joueur qu'aucun challenge ne peut rebuter, pas même celui consistant à cerner sa mystérieuse interlocutrice. Ce jeu-là s'avère même plus intéressant qu'il n'aurait pu le croire au départ, certainement parce que la jeune femme ne lui simplifie pas vraiment la tâche et que la facilité ne l'a jamais attiré. Il n'aurait pas embarqué sur ce bateau avec une idée bien précise en tête s'il n'aimait pas prendre certains risques ni se confronter à certaines difficultés, son esprit aventurier n'étant lui non plus désormais plus à prouver. « Vous paraissez presque surprise que ce soit le cas. » il remarque à la mention d'un point commun que l'héritière Hargreeves et lui auraient, concernant le fait de se forger leur propre opinion d'une personne au lieu de prêter attention à la réputation de celle-ci. « Ce n’est peut-être pas le seul, d’ailleurs. » C'est une éventualité qu'Edward se permet de souligner, il n'est pour ainsi dire sûr de rien mais cette demoiselle non plus, alors elle ne pourra pas affirmer le contraire avant d'avoir appris à voir plus loin que son statut d'homme. Car c'est sûrement ce qui ne l'aide pas à récolter ses bonnes grâces ici, Edward s'en fait la réflexion en voyant bien que certains préjugés lui collent à la peau d'autant plus quand il ne cherche pas à contrer ces derniers, acceptant d'endosser le rôle du coureur de ces dames qu'il n'estime pourtant pas être. La demoiselle ne veut apparemment pas croire que l'on puisse aimer les bonnes choses sans que ce ne soit avec excès, ce serait même le propre de l'homme à l'entendre et cette généralité fait tranquillement sourire l'héritier. « Vous ne semblez pas beaucoup porter la gent masculine dans votre cœur, je me trompe ? » Il n'en fait pas un reproche mais il aimerait comprendre, ou ne serait-ce qu'entrevoir la raison justifiant une telle méfiance à leur égard. Un cœur brisé, peut-être ? Ou de très mauvais exemples qui lui auraient été donnés, pour ainsi conditionner sa façon de penser. « Il serait dommage de considérer que tous les hommes se valent, je préfère donc me dire que vous n’avez simplement pas rencontré les bons. » Son regard glisse subtilement vers elle, accompagné d'un sous-entendu silencieux. Il ne s'attarde néanmoins pas sur le sujet, ne voulant pas passer pour celui désirant à tout prix lui redonner foi dans les hommes car il a en premier lieu un autre combat à mener. Une quête à poursuivre pour être plus exact, et cette dernière ferait de lui une sorte de justicier s'il en croit les paroles de la jeune femme. « Et cela vous plait ? » il questionne avec un intérêt sincère, puisque la demoiselle reconnaît elle-même que c'est assez inattendu chez lui. Edward n'avait-il pas promis de continuer à la surprendre ? Qui sait ce qu'elle pourrait encore découvrir d'insoupçonnable à son sujet, en creusant juste un peu plus. « Avouez que vous ne m’attendiez pas dans ce registre tout à l’heure, lorsque nous avons partagé un verre. » Il s'amuse du fait de créer la surprise comme le petit sourire au coin de ses lèvres en témoigne, avant qu'il ne devienne finalement question d'une récompense à laquelle son interlocutrice pourra prétendre lorsqu'elle lui aura offert son aide pour la recherche du précieux recueil de poèmes perses. La danse proposée ne récolte pas un franc succès mais au lieu de décliner son offre, l’héritière exprime sa préférence pour l'obtention d'une montre à gousset. D'autres auraient sans doute exigé de belles parures mais pas elle, et Edward n'est pas mécontent de la voir ainsi se démarquer à sa manière. « J’en prends note même si mon autre offre tient toujours. » Elle reste libre de ne pas vouloir de cette danse avec lui mais il juge bon de préciser que l'un n'empêcherait pas forcément l'autre, sans envisager toutefois d'insister beaucoup plus par souci de fierté.

Cette même fierté en prendrait assurément un coup si la demoiselle démontrait un quelconque intérêt pour le fils d'un pilleur, alors que ce dernier n'a apparemment pas caché son intention de les unir l'un à l'autre. Cette histoire ne le concerne en rien, pas plus qu'il n'est d'ailleurs censé émettre de jugement sur l'homme que cette demoiselle pourrait épouser mais il ne peut pas s'empêcher d'y mettre son nez, cherchant même à ce que l'évidence lui soit confirmée. Non, elle n'épousera pas le premier garçon venu sous prétexte que ses parents y tiennent car son allergie des unions arrangées n'a d'égal que celle d'Edward, un autre point sur lequel ils s’avèrent bien assortis. « Cet air outré vous va bien, pour ce que ça vaut. » il souligne placidement, avant que la jeune Hargreeves ne lui assure qu'elle préfèrerait prendre la fuite que d'accepter un tel mariage. Les jeunes gens de leur milieu n'ont généralement pas le choix à moins d'opter pour une vie que leurs parents ne soutiendraient jamais et pourtant, cette vie, Edward en prend pour sa part le chemin. Il parfait encore les apparences pour que son père ne soupçonne rien mais dans l'ombre, le jeune homme poursuit des ambitions très éloignées de ce qu'elles devraient être avec l’intention de créer sa propre histoire, ainsi que sa propre chance. La liberté n'a pas de prix, ce n’est pas à elle qu’il va l’apprendre alors que son vécu fait quelque peu écho au sien. « Mais je vous comprends et si vous en doutiez encore, je suis de votre côté. » Ils sont sur le même bateau au sens propre comme au sens figuré, c'est ce que son regard se charge d'affirmer alors qu'ils pourront déjà unir leurs forces dans cette mission qu'Edward n'assurera pas seul. La grande proximité de la cabine de l'héritière avec celle de l'homme figurant dans leur viseur est d'ailleurs une chance à ne pas négliger car ils sauront où trouver refuge si les choses viennent à se compliquer, une sécurité sur laquelle leur petit duo ne pourra pas cracher. Edward se saisit de l'épingle à cheveux qui lui est tendue pour forcer l'entrée de la fameuse cabine, faisant ainsi céder le mécanisme du verrou comme il s'y était engagé. La passagère y pénètre la première avant qu'il lui emboite le pas et à l'intérieur, la présence d'une forte odeur de tabac ne manque déjà pas d'attirer l'attention de sa nouvelle acolyte. Une mauvaise habitude que l'occupant des lieux aurait conservée et face à laquelle Edward ne prétendra pas être surpris. « Mon père est pareil, il doit avoir rejoint le fumoir à cette heure et votre fameux voleur l’accompagne certainement. » Il lui suffit d'imaginer la scène pour s'en convaincre mais cette image ne devrait pas encombrer ses pensées, pas alors qu'il désire avant tout trouver le Rubaiyat avant que ce dernier ne soit amené à changer de mains et à se volatiliser. Du coin de l'œil Edward remarque que son binôme s'attarde sur un flacon à l'étiquette pour le moins évocatrice, et sa réaction le fait sourire. « Rectification : je crois que j’aime encore plus votre air choqué. » Elle paraît surtout dégoûtée et cette pensée l'amuse d'autant plus alors que l'innocence qu'il décèle en elle parviendrait presque à l'attendrir. « Ne manipulez pas trop cette fiole, des fois que son contenu ne vous contamine. » Edward joue volontiers de la situation, se plaçant même derrière elle pour suggérer ces mots à son oreille d'une voix taquine. « Je plaisante, bien entendu. » De son côté il en faudra beaucoup plus pour le choquer, quand bien même il ne lui viendrait pas à l'idée de s'en remettre à ce genre de flacons. Les problèmes de libido du dénommé Burrows ne l'intéressent en rien mais il garde un œil curieux sur la demoiselle qui l'accompagne, alors que cette dernière met finalement la main sur l'objet convoité. « Je vous félicite, vous feriez une très bonne enquêtrice. » Il n'a toutefois pas le temps de vanter beaucoup plus ses mérites car tout porte à croire qu'ils seront bientôt démasqués, de quoi entrainer leur passage dans l'autre cabine et cela sans attendre. « Dépêchons-nous. » il intime en se faufilant derrière elle, passant d'une porte à une autre et s'assurant que leur trouvaille est bien à l'abri avant de s'autoriser pour de bon à souffler. La mission est un succès et le recueil officiellement entre les meilleures mains, tout irait donc pour le mieux si la conscience de la jeune passagère ne s'en voyait pas perturbée. « Vous n’avez rien fait de mal, si c’est ce qui vous préoccupe. » Edward préfère pour sa part le voir comme un service rendu au domaine de l’art et à l’Histoire, et non comme un vol à proprement parler. Ses lèvres s'étirent en un franc sourire lorsque l'héritière se montre admirative face à ce que ses mains contiennent, lui confirmant qu'il n'a pas eu tort de miser sur elle et de croire qu'elle pourrait être aussi sensible que lui à cette merveille de la poésie. « En effet, il a bien plus sa place entre les vôtres. C’est un très bel ouvrage vous en conviendrez. » D'un pas lent Edward se déplace dans la pièce, découvrant par la même occasion cette dernière avant de reporter son regard sur la jeune héritière. « Votre aide m’a été précieuse, laissez-moi vous remercier. » Sa main vient serrer la sienne comme on saluerait un compère, dans un geste toutefois bien plus délicat. « Je n’oublie pas que je vous dois une montre à gousset. » C'était le prix fixé et Edward s'y pliera, il lui doit après tout bien ça compte tenu de son efficacité car sans elle, nul ne dit qu'il serait parvenu aussi vite à ses fins. « Il se trouve que j’en ai justement une qui ne me sert pas, mais il vous faudra reprendre le chemin de ma cabine pour obtenir celle-ci. » Ce qui n'est pas forcé d'être le cas dans l'immédiat, à moins bien sûr que la demoiselle n'ait pas assez confiance en lui pour remettre cela à plus tard. « En attendant, je peux peut-être vous gratifier d’une autre récompense. » Un peu plus risquée sans doute, si ce n'est même beaucoup plus alors qu'il se rapproche lentement puis se penche en avant pour déposer sur sa joue un baiser. Tendrement, pour ne surtout rien brusquer. « Puis-je connaître votre prénom à présent ? » il finit par demander d'une voix adoucie et sans se retirer, demeurant à l'inverse tout près d'elle pour chercher une réponse dans le clair de ses yeux.

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Message(#)Follow the path ※ EDDON #17 EmptySam 3 Juin 2023 - 18:20


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Edward n’avait pas peur des défis, il prétendait même les aimer, ce qui voulait dire qu’il risquait fortement de l’apprécier elle, qui selon les autres était devenu un défi ambulant. Rares étaient les femmes qui pouvaient se targuer d’avoir refusé autant de prétendants qu’elle, son entourage avait commencé à faire des paris qui constituaient à trouver celui qui finirait par lui mettre la bague au doigt. « Cela tombe bien, il paraît que défi est mon second prénom. » Elle préférait en rire, en jouer et puis il fallait avouer que l’inverse aurait été ennuyeux, les hommes qui baissaient facilement les bras avaient peu de chances de conserver son attention. Il se pourrait bien qu’il continue de la captiver encore un moment, puisqu’il s’était avéré qu’il n’était pas si différent d’elle. La brune haussa légèrement des épaules lorsqu’il lui dit qu’il la trouvait surprise. « Rares sont les personnes qui prennent le temps d’aller au-delà des préjugés. »  Un temps qui était d’autant plus restreint pour ces messieurs, puisqu’ils étaient généralement ceux qui subvenaient aux besoins de leurs familles. Elle pouvait certainement l’imputer à son jeune âge, il ne devait pas encore être enseveli sous les responsabilités. Il souligna qu’ils pouvaient avoir plus d’un point commun, elle avait encore quelques réserves malgré tout. Halston n’avait pas le souvenir d’avoir déjà rencontré un homme avec lequel elle partageait énormément de choses, comment cela pourrait être possible alors que tout était fait pour différencier les hommes des femmes ? Ils n’étaient pas élevés de la même façon, ils n’avaient pas les mêmes loisirs, mais surtout ils n’avaient pas les mêmes droits. « Je ne l’affectionne pas particulièrement non. » Il pourrait lui suggérer de rejoindre un couvent dans ce cas-là, mais il était peu probable que cela fasse partie de ses intentions. Il le lui confirma en regrettant cette tendance à tous les mettre dans les mêmes paniers. « Il en existe quelques-uns de bons, il est dommage qu’ils soient aussi difficile à trouver que de l’or ceci dit. » La Hargreeves ne pouvait pas nier qu’ils existaient, cela représenterait une insulte envers son petit frère, qui possédait une sensibilité hors du commun et qui faisait preuve d’une galanterie sans failles dont beaucoup devraient s’inspirer. Le regard discret de son interlocuteur ne lui échappera point, même si elle pensait saisir ce qu’il voulait dire, elle ne le commentera pas. Elle ne voulait pas prendre le risque de se tromper et pourtant, Edward osait poser les interrogations qui le démangeaient, lui. Il était dans une quête visible de validation et ce n’était pas pour lui déplaire, du moment qu’il ne lui racontait pas des mensonges pour gagner des points auprès d’elle. « Je dois admettre que oui ça me plaît. » Il était comme il le disait dans un autre registre qu’il ne lui aurait probablement pas dévoilé s’ils étaient restés dans la salle de réception. Quitter cet endroit avait été une excellente décision, elle se sentait réellement respirer à présent, il était si peu commun pour elle de n’avoir absolument personne pour la surveiller. Il lui était de plus en plus insupportable de l’être, elle n’était plus une enfant, mais une jeune femme qui entamait sa vingtaine qui pourrait très bien s’emparer d’une embarcation de sauvetage pour fuir au loin sur un coup de tête. Elle était sûrement un peu trop réfléchie pour s’adonner à ce genre de folie, mais la passagère allait en faire une autre, qui pourrait doublement le récompenser si elle atteignait le but d’Edward. Elle ferma ses paupières et esquissa un sourire en coin, il allait y avoir le droit à cette fameuse danse, si celle-ci lui importait tant.
 
Il n’était pas fait pour être un bon confident, au vu de ses suppositions, ses oreilles avaient-elles étaient défaillantes ou la croyait-il juste incapable de ne pas se retrouver dans le carcan qu’elle cherchait à éviter ? Elle ne savait pas laquelle de ces deux options était la plus vexante, qu’il ne lui apporte pas assez d’attention ou qu’il se méprenne ? La brune pencherait peut-être pour la première, parce qu’ils venaient seulement de se rencontrer. L’entendre dire que son air outré lui allait bien, lui fit se demander si elle ne se méprenait pas totalement, ne cherchait-il pas juste à la taquiner ? Ses narines expulsèrent un excédent d’air pour qu’elle s’empêche de lui répondre, de le traiter de grossier personnage. Il se rattrapa, en lui racontant qu’il la comprenait et qu’il était de son côté. Edward pouvait peut-être compatir un minimum, mais sa situation n’était certainement pas jugée urgente comme la sienne, elle ne savait pas combien de temps pourrait encore durer sa liberté et elle ne voulait pas y penser, elle préféra donc rester silencieuse plutôt que d’alimenter le sujet. Elle le laissa exercer sa combine pour rentrer dans la cabine, avant de critiquer son hôte. L’héritier jugeait que son père était tout autant accro à la nicotine, qu’il devait être à ses côtés à l’heure actuelle. « Espérons qu’il le retienne longtemps alors. » Que cet homme devienne leur allié dans leurs méfaits sans même le savoir. Les yeux verts de la brune essayaient de s’activer, ils furent accaparés par un objet qui n’avait rien à voir avec leur butin. La curiosité de la jeune femme l’avait poussé à tendre son bras pour l’attraper, ce qu’elle regretta presque aussitôt, elle l’avait même pas réussi à être assez subtile pour que son acolyte ne remarque pas ce qu’elle avait dans la main. La tête de la Hargreeves se détourna d’un coup vers la sienne, lorsqu’il lui dit que son contenu pourrait la ‘ contaminer ’. Le froncement de sourcils qu’avait provoqué sa réplique, fut accompagnée l’une légère coloration de ses joues. Il précisa qu’il plaisantait lorsque leurs regards s’entrechoquèrent, elle reposa délicatement l’objet à sa place avant de lui répondre. « C’est dangereux de me déconcentrer ainsi, j’aurais pu la laisser tomber... » Et se retrouver avec une tâche sur sa robe ou pire encore, une drôle d’odeur qui serait sans équivoque pour ceux qui y étaient familiers. Halston reprit ses recherches et décela une couleur qui ressortait et qui était généralement associée à ce qui était précieux. Elle n’aura pas le temps de se faire flatter comme il se doit, l’obligation de quitter l’endroit le plus rapidement possible s’était faite ressentir. Une fois qu’elle retrouva sa cabine et qu’Edward s’y trouvait également, elle resta contre sa porte quelques secondes comme si la fermer à clé était insuffisant. Elle lui partagea ses pensées avant de s’avancer de quelques pas et d’ouvrir le recueil. Il lui assura qu’elle n’avait rien fait de mal, elle pouvait facilement le croire car elle n’imaginait même pas Christopher capable de s’intéresser à son contenu. L’héritier estimait qu’il avait plus sa place entre ses mains, hélas elle ne pouvait pas le garder. « Vous avez de la chance que je ne sois pas une véritable voleuse, j’aurai été grandement tentée de le garder dans le cas contraire. » Elle sourit malicieusement avant de fermer l’ouvrage. Halston le laissa serrer sa main. Alors qu’elle ne lui réclamait même pas son dû, celui-ci lui dit qu’il n’avait pas oublié sa récompense. Une récompense qui n’était pas sur lui actuellement, mais dans sa chambre, ce qui démontrait qu’il ne s’en servait vraiment pas. « D’accord, il semblerait bien que je vais vous désencombrer. » De façon très légère, à moins qu’elle ne lui dérobe un objet qu’il gardait par sentimentalisme. Il lui annonça qu’il pouvait lui faire bénéficier d’une autre récompense, qu’il lui donna dans la foulée en s’approchant de sa joue. Elle n’effectuera aucun mouvement de recul, elle n’avait rien contre ce rapprochement, qui lui fit bénéficier d’une meilleure vue sur son faciès. La jeune femme entrouvrit sa bouche lorsqu’elle constata que ses lèvres étaient constituées de généreuses courbes. Elle cligna des yeux pour recentrer ses pensées, lui venait de lui demander son prénom. « Halston. » Elle avait presque la sensation d’avoir retiré un masque en plein bal costumé. Allait il trouver son nom étrange ? Trop masculin ?
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Message(#)Follow the path ※ EDDON #17 EmptySam 8 Juil 2023 - 17:00


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You've got to take the right step, breathe the right breath to find these things will make you stronger. There's no time to regret, what you do do your best you're guaranteed to be. Open up your eyes and see we've got to live in harmony.
@HALSTON HARGREEVES ☆ EDDIE YANG


La répartie de la jeune femme ne manque pas de lui faire hausser un sourcil, véritablement curieux de découvrir si celle-ci est aussi aventureuse qu'elle le dit même si à ce sujet, Edward n'a qu'à l'observer pour se faire une première idée. Cet échange se charge après tout de lui prouver que son interlocutrice n'est pas de celles se laissant gentiment ranger dans un moule, et ce contraste qu'il peut déjà percevoir entre cette demoiselle et celles rencontrées au cours de sa vie lui confère une motivation supplémentaire pour tenter d'apprendre à la connaître sans craindre une seconde qu'il puisse y perdre son temps. « Alors il faut croire que nous avons le même second prénom. » remarque-t-il dans un sourire espiègle, lui-même ne reculant jamais devant un défi à relever et cela dans son éternelle volonté d'exister en dehors d'un nom bien connu et d'un prestige auquel on cherche trop souvent à le réduire. Il se pourrait donc que la jeune Hargreeves soit aussi difficile à manier que lui sans que cette idée lui déplaise et ce, même s'il peut imaginer le fil à retordre qu'elle peut donner à ses parents tout comme il s'y emploie avec les siens en insistant pour tracer son propre chemin. Leurs points communs pourraient donc être plus nombreux encore qu'ils le pensaient, de quoi surprendre la demoiselle et amuser l'héritier qui aurait selon elle la rareté de voir plus loin que les idées préconçues. Et elle, donne-t-elle vraiment une chance aux hommes en considérant que la plupart ne méritent pas d'être connus ? La gent masculine n'a en tout cas pas vraiment sa préférence mais Edward ne s'en offusque pas, loin de s'identifier aux modèles qu'il a jusqu'ici pu avoir et notamment à son père, à qui il n'a jamais eu le souhait de ressembler. Il ne niera pas avoir lui aussi rencontré des hommes peu fréquentables dans un milieu comme le leur mais aucun qui l'ait pour autant vacciné de ces derniers, contrairement à la jeune Hargreeves dont l'opinion semble aujourd'hui quelque peu arrêtée. La perle rare, elle ne l'a de toute évidence pas encore trouvée mais elle reconnaît tout de même que certains ont le mérite de se démarquer, aussi rares puissent-ils être. « Vous êtes encore jeune, votre avis évoluera certainement en fonction des rencontres que vous ferez. » Parce qu'elle a à ses yeux tout le temps du monde de voir son opinion évoluer en croisant la route d'hommes qui restaureront en elle un semblant d'espoir, et c'est en y songeant qu'il réalise que ses paroles seront peut-être interprétées de façon intéressée. « Et non, avant que vous me le reprochiez, je ne faisais pas allusion à la notre en particulier. » il précise alors, préférant souligner que ses ambitions ont leurs limites quand bien même il pourrait se mettre en tête de lui prouver qu'elle se trompe, sans même se considérer comme le meilleur homme qu'elle puisse trouver sur ce bateau. Edward a ses défauts mais aussi des qualités s'il se fie aux mots de son interlocutrice, celle-ci consentant à admettre que son côté justicier n'est pas pour lui déplaire tant elle n'aurait pas parié dessus. « Vous êtes bien la seule que cela intéresse car en temps normal, ce n'est pas vraiment ce que l'on retient de moi. » Il le souligne bien plus qu'il ne le déplore mais met tout de même un point d'honneur à prouver sa valeur en dehors d'un nom et d'une fortune lui valant habituellement l'attention de celles et ceux qu'il rencontre. On ne l'approche que par intérêt, sans même chercher à connaître ses combats et les causes qui l’animent, car sans doute n'est-ce pas ce que l'on attend du fils de Kang-Dae Yang. Seule cette demoiselle semble percevoir en lui ce que beaucoup ne se sont jamais donné la peine de chercher et cela en quelques mots échangés, de quoi le convaincre qu'il ne mise pas sur n'importe quelle jeune femme pour l'aider dans sa quête alors que cette aventure promet déjà de les lier bien au-delà d'un recueil de poésie.

Mettre la main sur ce dernier requiert toutefois une vigilance dont le duo a tout intérêt à faire preuve sous peine que leur plan parvienne aux oreilles d'autres passagers et notamment de l'homme détenant le précieux Rubaiyat, que la demoiselle à ses côtés a au moins le mérite de connaître pour leur faciliter l'accès à sa cabine. Ce n'est guère une chance de compter parmi ses connaissances un tel voleur il le saisit bien et son intention n'est aucunement de l'offusquer en cherchant à connaître sa position sur l'union arrangée avec le fils de ce dernier, malgré le fait que la jeune Hargreeves lui ait déjà fait savoir sa façon de penser. L'occasion de lui rappeler qu'ils réprouvent tous deux ces traditions et revendiquent un besoin de liberté qu'Edward ne peut que comprendre, et pour lequel il ne cessera même jamais d'aller à l'encontre de la volonté de ses parents. N'est-ce donc pas leur droit que de décider qui ils épouseront ? Pas à une époque comme la leur ni dans un milieu où ces choses-là leur sont depuis toujours présentées comme la marche à suivre, une coutume à laquelle l'héritier ne consentira personnellement jamais à se conformer et ce, peu importe le prix qu'il devra payer pour être libre de mener sa vie tel qu'il l'entend. Leurs recherches à travers la cabine du dénommé Burrows se voient ponctuées par la découverte d'une fiole par sa partenaire et alors qu'il devine l'embarras de celle-ci, Edward ne peut s'empêcher de la taquiner sur ce que le petit objet peut contenir. Serait-elle à présent en train de rougir ? Il lui semble bien et lui en faire la remarque le démange, mais la demoiselle ne lui en laisse pas le temps en commentant la première son intervention susceptible de la déconcentrer selon elle. L'héritier s'en amuse une fois de plus, retenant derrière ces mots que sa présence parvient à la troubler ou du moins, qu'à ses côtés sa concentration ne tient pas à grand-chose tout en pouvant attester que la réciproque est vraie. « Vous vous laissez trop facilement distraire. » il glisse en se déplaçant lentement autour d'elle, ses yeux parcourant au même instant la pièce à la recherche du fameux recueil dont la demoiselle finit par s'emparer, permettant à leur fuite d'être aussitôt opérée. Le Rubaiyat éveille alors la curiosité de la jeune Hargreeves alors que celle-ci peut enfin se faire une idée de ce qu'il renferme, des textes dont elle semble apprécier la beauté contrairement à celui qui l'avait dérobé et qui ne se souciait certainement que du prix qu'il pourrait en tirer. Elle prétend même que garder cet ouvrage aurait été tentant si elle avait été du genre pillarde, ce qu'Edward ne peut pas imaginer compte tenu de l'inquiétude qu'elle a un peu plus tôt exprimé. Elle, voleuse ? Il est d'avis que cela aurait surtout été un terrible gâchis. « Si ce recueil vous plait tant, sachez que les œuvres du même genre ne manquent pas et qu'il n'est jamais trop tard pour s'intéresser à la poésie. » Des œuvres bien plus accessibles que celle d'Omar Khayyam car la plupart n'existent pas qu'en de rares exemplaires, si toutefois leur petite excursion lui avait donné l'envie de s'y pencher réellement comme Edward peut lui-même le faire lorsque le temps le lui permet. Sa récompense est par ailleurs toujours valable comme l'héritier le lui rappelle, promettant de lui remettre sa montre à gousset une fois sa cabine regagnée et cela au plus vite. « Vous l'avez après tout bien mérité. » C'est l'accord qu'ils ont passé et Edward n'a aucune raison de ne pas s'y tenir, quand bien même l'envie de la gratifier d'une autre récompense pour la faire patienter se fait après ça ressentir. Le baiser déposé sur sa joue se veut prudent autant qu'il peut être tendre, et le peu de réaction de sa partenaire le rassure au moins sur un point : si son initiative lui avait déplu, elle se serait sans doute empressée de le repousser. « Halston. » il répète dans un fin sourire lorsqu'elle consent enfin à lui confier son prénom, que l'héritier aurait été bien incapable de présumer par lui-même. « Voilà un prénom fort original, mais je dois dire qu'il vous va bien. » Il correspond selon lui plutôt bien à une jeune femme désireuse de quitter sa cage dorée pour mener comme lui une vie d'aventure, une réflexion qu'Edward parvient toutefois difficilement à mener en conservant avec elle une telle proximité. « Et maintenant, Halston, je vous laisse la possibilité d'écrire la suite de cette soirée. » Son regard vient lentement capturer le sien avant que ne s'installe un silence de plusieurs secondes, comblé par ce contact visuel qu'il s'efforce de ne pas rompre. « Je peux simplement regagner ma cabine et considérer que nos chemins se séparent ici, ou bien rester encore un peu à vos côtés en vous précisant tout de même un détail qui a son importance. » Un détail sur lequel Edward préfère être transparent pour ne pas la prendre une nouvelle fois par surprise, et s'assurer par la même occasion qu'ils ont une chance de partager le même désir. D'une main délicate, l'héritier vient dégager la mèche de cheveux barrant la joue d'Halston et ce, comme pour écarter tout obstacle risquant de se dresser entre leurs deux visages. « Il se pourrait que cette deuxième option s'accompagne d'un autre baiser. » il souffle alors, ses yeux toujours ancrés dans les siens et sans préciser la direction que ses lèvres pourraient être tentées de prendre cette fois. Son cœur palpite à l'idée d'être renvoyé dans sa cabine mais le choix est laissé à celle qu'il rêve secrètement d'embrasser, et cela un peu moins chastement.

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Message(#)Follow the path ※ EDDON #17 EmptyMer 1 Nov 2023 - 12:00


We must all make the choice between what is right and what is easy
F
OLLOW
THE
PATH
Halston Hargreeves & @Eddie Yang
Les personnes de son âge étaient généralement rangées, parce qu’elles étaient déjà mariées ou parce qu’elles cherchaient à obtenir le meilleur parti, elles ne commettaient aucune folie, ce qui rendait son quotidien plutôt terne. L’audace semblait réservée à ceux qui avaient bien plus de vécu, mais ce soir elle avait envie de croire que ça ne serait pas le cas, que ce jeune homme allait la surprendre plus d’une fois. C’est pour cela qu’elle répondit à son sourire en étendant la commissure de ses lèvres, elle était peut-être bien tombée pour avoir sa dose d’aventures. Si sa mère savait ce qui était en train de se tramer en son absence, elle n’aurait certainement pas mis cet Edward dans sa liste des prétendants à avoir. C’était la toute première fois qu’elle avait réussi à se retrouver seule avec un homme, elle se demandait si l’un des membres de sa famille allaient chercher à la ramener tôt ou tard. La brune doutait de la possibilité de pouvoir rester bien longtemps avec lui sans que personne ne cherche à les surveiller, mais les Hargreeves ne pouvaient pas forcément deviner du premier coup où ils pourraient les retrouver. Halston avait donc décidé de ce moment de quiétude pour discuter avec honnêteté, une franchise qu’elle ne se serait probablement pas permise au beau milieu des autres passagers. L’héritier s’exprimait comme s’il avait beaucoup plus d’expérience qu’elle, cela l’amusait intérieurement, mais il avait sûrement fréquenté un plus grand nombre d’homme qu’elle. Elle en avait suffisamment observé pour savoir qu’ils étaient différents entre eux, plus francs, mais peut-être qu’il disait cela uniquement pour souligner que lui la ferait changer d’opinion ? Une prétention qu’elle avait vue plus d’une fois chez les autres, qui avait principalement eu pour effet de la refroidir. Edward reprit la parole après avoir visiblement lu dans ses pensées, pour les contredire. La jeune femme plissa légèrement des yeux, elle ne savait pas si sa méfiance naturelle avait repris le dessus ou si elle était déçue d’entendre cela, alors qu’elle devait être victime d’un mélange de ces deux sentiments discordants. Que devait-elle répondre ? Rien, cela paraissait être la meilleure solution pour ne pas trahir ce qu’elle ressentait en ce moment même. Elle préférait s’intéresser à ce qui l’intriguait le plus : sa personnalité. Il n’était pas aussi cliché qu’il n’en avait l’air, personne ne semblait s’intéresser à la facette qu’il venait de lui présenter. Cependant, cela ne le chagrinait pas, du moins il ne le laissait pas transparaître, mais elle savait que cela pouvait être horripilant de n’être vu qu’à travers une brève description. « J’aime découvrir les autres dans leurs entièretés... N’avoir que la façade ne m’intéresse pas. » Tout du moins lorsqu’elle en avait le temps et l’envie, certaines personnes ne lui inspiraient rien d’autre qu’un profond désintérêt, car le peu qu’elle en voyait ne la poussait qu’à passer à autre chose. Halston ne disposait que d’une courte durée pour apprendre à connaître cet Edward, mais elle comptait bien en profiter au maximum. Ils perdirent la liberté d’avoir de grandes discussions en pénétrant dans la chambre de celui qui aurait pu devenir son beau-père. La brune n’aurait jamais imaginé qu’elle commettrait une telle infraction, mais celle-ci étant en partie motivée par le fait qu’elle détestait l’occupant. Savoir qu’elle allait en quelque sorte rendre justice, ne pouvait que la rendre plus déterminée à trouver l’ouvrage en un temps record. Hélas sa première trouvaille n’avait rien à voir avec ce qu’elle recherchait, elle avait activé son imagination d’une manière dont elle se serait bien passée. L’héritier se moqua d’elle et de sa faculté à se laisser distraire, comme si cette fiole ne l’aurait pas fait réagir à sa place. Elle afficha une moue, parce qu’il venait tout de même d’énoncer une vérité, qu’elle allait bientôt placer dans les oubliettes puisqu’elle finit par trouver le fameux trésor. La demeure des Hargreeves était riche d’ouvrages aussi variés les uns que les autres, mais aucun n’égalait la beauté de celui-ci. Si elle était dénuée d’honneur, elle aurait pu le garder pour elle, mais cela n’était qu’un fantasme qui lui effleurait l’esprit, même si elle venait d’en parler à haute voix. Il mentionna l’existence de livres similaires, qu’elle pouvait encore se mettre à la poésie. « Cela pourrait devenir un projet. » Elle refusait rarement d’avoir de la lecture supplémentaire. Les yeux de la brune allaient bientôt être accaparés par des aiguilles plutôt que des pages, elle avait hâte de découvrir l’apparence de sa future montre. Une récompense qu’elle n’avait pas volée, qui fut accompagné d’un bonus qu’elle n’attendait pas, une action qui la rapprocha considérablement de lui. Consentir à lui donner son prénom seulement maintenant que ses lèvres étaient entrées en contact avec ses joues, lui donnait la sensation de faire preuve d’une certaine modernité, bien qu’elle n’ait que  légèrement déjoué les mœurs. Edward appréciait son prénom, il ne se préoccupera pas une seule seconde du manque de féminité de celui-ci. « Je dois avouer que j’aime l’originalité qu’il me procure. » La majorité des autres femmes partageaient les mêmes prénoms religieux, cela était d’un ennui sans pareil. L’héritier lui proposa soudainement d’écrire la suite de leur histoire, elle l’écouta avec la plus grande des attentions. Ils pouvaient se séparer ou rester ensemble, mais la seconde option cachait quelque chose. Elle cligna des yeux, parce qu’elle crut saisir ce dont il parlait. Il le lui confirma en touchant l’une de ses mèches de cheveux, avant d’évoquer un autre baiser. Un baiser qui serait moins chaste que le premier, qui lui permettrait d’accéder à un endroit de sa physionomie auquel personne n’avait touché jusque-là, elle en était persuadée malgré l’absence de précisions. « Vous pouvez rester ici. Non, je veux que vous restiez ici. » Ses premiers mots manquaient de détermination, elle se pinça les lèvres. Est-ce qu’elle devait faire le premier pas ? La bonne question serait plutôt est-ce qu’elle en aurait vraiment le courage. Une tergiversation qui prit fin lorsqu’il réduisit à néant le peu d’espace qui les séparait, pour finalement joindre leurs deux visages.

FIN DU RP
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