Leto Sinclair. Je ne saurais m'autoriser à l'expliquer, mais cette femme m'obsède inlassablement. Mes pensées vagabondent incessamment vers elle, rebelles récalcitrantes, que ce soit les scènes quotidiennes dont elle était protagoniste et moi témoin qui jouent en boucle dans ma mémoire, sa capacité d'être un véritable moulin à paroles même en plein travail qui me transcende éhontément, ses superstitions qui me font immanquablement lever les yeux au Ciel, son petit nez retroussé fréquemment plongé dans les affaires d'Autrui et surtout, cette capacité de voleuse qu'elle dispose et voile avec excellence - mais pas assez pour qu'elle me soit passée inaperçue.
Mon comportement est peut-être nourri d'un sournois ennui ou d'une admiration prodigieusement inavouable ; il m'intéresse peu de justifier mon attitude vis-à-vis de la Sinclair quand bien même son omniprésence dans mon esprit peut parfois me rendre chèvre et qu'elle parvient à me hanter jusque dans certains de mes rêves. Mon intérêt majeur constitue à vouloir mettre des bâtons dans les roues de la brune, de la dérouter, de l'ébranler, de la déstabiliser. Je prends un malin plaisir à mouvementer sa vie, comme si cela me permettait de laisser une trace plus virulente dans son histoire. Ca n'a aucun sens mais ça me plait, tant qu'alors que je sais pertinemment que la femme de chambre est en plein travail sur un couloir adjacent, je me satisfais à déverrouiller la porte de sa couchette. Je n'irais pas la voler mais lui imposer un coup de pression me ravit, tant que lorsque j'entends le loquet céder à travers la porte boisée, un large sourire fier apparaît sur mon portrait, mes pupilles pétillent de malice. Je me hisse à quelques mètres sur la tablette d'une large vitre humidifié par le salin, prêt et impatient de m'éprendre d'une confrontation avec Leto.
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8802 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Leto poussa en soupirant son petit chariot de ménage, avant de réussir à le caser, non sans mal, dans le placard où il se rangeait. Le bateau manquait de place pour les accessoires du quotidien - les chambres de la première classe dépassaient la taille de l'appartement qu'elle partageait avec toute sa famille, mais ranger son minuscule chariot de travail était un défi à lui tout seul. Quoi que si le reste du placard était rangé, ce serait peut-être plus facile pour elle. Sauf que les boîtes à outil et les réserves de sauce Madère en conserve ne lui appartenaient pas, et qu'elle n'avait pas envie de les trier et ranger correctement.
Elle sortit du petit couloir pour se diriger vers sa chambre, voulant profiter de sa pause pour être un peu seule. Par habitude, elle glissa une main dans sa poche, vérifiant que la liasse de billets et les deux colliers en or y étaient toujours, avant d'ouvrir la porte de sa cabine en poussant un soupir de soulagement.
Qui se mua vite en un presque grognement quand elle reconnut celui qui s'était invité dans sa chambre. Elle referma la porte derrière elle, ne voulant pas être vue avec cet homme dont elle se méfiait énormément - quoi qu'à partir du moment où quelqu'un savait qu'il était dans cette cabine, elle était fichée.
« Tu veux quoi ? » demanda-t-elle, le ton sec et coupant.
Elle avait déjà passé la matinée à sourire gentiment aux passagers et à répondre à leurs questions les plus bêtes, il ne lui restait plus beaucoup de patience pour le reste. Notamment pour Kai, son sourire trop généreux et son habileté à venir la taquiner aux pires moments.
« Je croyais que tu flirtais avec la petite cuisinière, c'est pas dans sa cabine à elle que tu devrais te trouver plutôt ? »
Elle détacha ses cheveux, passant ses doigts à travers pour enlever les quelques nœuds qui s'y étaient glissés. A force de les rassembler en chignon pour travailler sans avoir de mèches dans les cheveux, elle commençait à en avoir des migraines régulières.
code by belle âme
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
C'est par un sincère grognement que Leto m'accueillit, sa réaction intimant sur mon portrait un sourire fier. La jeune femme laissa glisser la porte de sa chambre derrière elle, rendant nos futurs mots échangés de la sorte privés. Je me redressais, scrutant sans cérémonie et sans honte la brune de la tête aux pieds. « Tu veux quoi ? » Un « toi » provoquant me brûlait les lèvres mais je l'étouffais au fond de ma gorge, n'assumant pas de m'engager sur cette voie de jeu pour autant. Plutôt, je continuais de fixer sa silhouette, à la recherche d'une faute ou d'une erreur sur ses activités malhonnêtes à moquer. « Je croyais que tu flirtais avec la petite cuisinière, c'est pas dans sa cabine à elle que tu devrais te trouver plutôt ? » « Pourquoi, t'es jalouse, Sinclair ? » Je nargue et quitte mon siège improvisé pour réduire la distance qui me sépare de mon interlocutrice. La jeune femme se décoiffe, j'observe ses cheveux tomber le long de son minois. « Il s'avère que j'avais envie de tenir compagnie à toi pendant ta pause, » je poursuis sur le même ton arrogant. Ma nuit de travail est pour ma part terminée, quand bien même le bruit des machines infernales continuent de retentir dans mes oreilles. Je ne fais que repousser le moment où je tomberais lâchement dans les bras de Morphée, dans l'espoir de distraire mon esprit des gestes sommaires que j'ai répétés des heures durant dans l'obscurité et peut-être l'agrémenter de quelques nouveaux éléments sur Leto qu'il pourra broyer dans son inconscient pendant que je dormirais. Je me distance de l'australienne pour m'adosser au mur, réprimant un sursaut en entendant un bruit dans sa penderie. « J'pensais pas que t'en avais déjà, toutefois, » je commente, sourcils haussés, considérant le meuble de bois au sein duquel âme semblait résider, ardemment curieux. Qu'est-ce que Leto trafiquait ?
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8802 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
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Elle le dévisagea, un air dédaigneux sur le visage. Non, elle n'était certainement pas jalouse de l'employée des cuisines. Peut-être juste un peu triste pour elle, parce qu'elle n'allait pas tarder à avoir le cœur brisé - mais il fallait s'y attendre avec un papillonneur comme Kai, honnêtement.
Par contre, elle se demandait quel genre de compagnie le jeune homme voulait lui fournir. Surtout si la rumeur venait à se répandre parmi les employés, et qu'elle se retrouvait avec les pires restes de repas du navire, servie par la jeune femme bafouée qui venait de voir ses rêves de relation s'envoler devant ses yeux. Elle aimait avoir ses trois repas chauds par jour, merci bien.
« Qu'est-ce que tu as caché dans ma chambre, Luz ? Tu voulais m'entraîner dans un plan à trois ? »
Elle ne voulait déjà pas de lui, elle ne voulait certainement pas de l'éventuelle troisième personne qu'il voudrait ajouter à tout ce bourbier. Soupirant, elle se dirigea vers la penderie, pour en sortir elle-ne-savait-qui de sa cachette de fortune. Avant de se figer.
Soudainement, la pensée d'un plan à trois avec Kai Luz lui paraissait presque attrayante. Ou même voir un de ses colocataires endormis, rendu dans la penderie à cause d'une étrange crise de somnambulisme - il ne lui semblait pas que l'un d'eux en souffrait, mais elle ne connaissait pas vraiment les personnes avec qui elle partageait la cabine, puisqu'ils avaient tous des horaires différents.
Elle préférait tout ça à l'espèce de tentacule spongieuse qui venait d'apparaître dans son champ de vision. Elle referma brusquement la porte de la penderie, avant de s'en éloigner à pas tremblants, le visage livide.
« On va dire que l'un d'eux a un animal de compagnie un peu bizarre ? »
C'était plus une question qu'une affirmation, Leto cherchant un peu de soutien du côté de la seule autre personne se trouvant dans la cabine avec elle. Même s'il s'agissait de son meilleur ennemi.
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Mes yeux se plissent dans une expression épousant l'incrédulité et la malice lorsque Leto sollicite des précisions sur la nature de sa potentielle jalousie. Un sourire narquois se dessine éhontément sur mes lippes et, joueur, je poursuis sur mon souhait de porter compagnie à la Sinclair durant sa pause plutôt que la jolie cuisinière avec laquelle elle semble vouloir m'associer. Avec nonchalance et tout en démontrant ma volonté de ne pas quitter de suite sa chambre, je m'adosse au mur, avant de réprimer un sursaut, un bruit sourd émanant de son mobilier. « Qu'est-ce que tu as caché dans ma chambre, Luz ? Tu voulais m'entraîner dans un plan à trois ? » Je pouffe sans vergogne bien qu'un mélange de curiosité et de méfiance fasse pétiller mon regard, dorénavant rivé sur l'énigmatique armoire. « T'aimerais bien, » je commente, recevant un soupire de la part de l'australienne.
Alors que Leto s'avance vers la penderie, je prends sa place, à quelques pas du mobilier. Intrigué, je l'observe faire grincer les portes anciennes sur leurs gonds et à mesure de ses gestes, mes yeux s'écarquillent face à la tentacule aquatique et adipeuse qui se dandine. « On va dire que l'un d'eux a un animal de compagnie un peu bizarre ? » tente la brune, désormais livide, et je passe mes pupilles de son portrait à la penderie, ahuri. « On n'est pas au cinéma, Sinclair, » je remarque. Comment cette créature vit-elle dans cette penderie ? Est-elle hostile ? « Attention ! » Je lance spontanément alors que les portes s'ouvrent brusquement sous l'impulsion de la tentacule qui vise Leto. J'attrape l'être mystique à pleines mains avant de le rejeter dans la penderie. Je saisis le balai dans le coin de la cabine pour le glisser entre les poignées du meuble de sorte à emprisonner la bête. « Ca va ? » Je demande à mon interlocutrice. « Si t'étais pas aussi pâle, je t'aurais accusé de faire un élevage de je-ne-sais-quoi pour ta fortune personnelle, » j'avoue. « Qu'est-ce que c'est que ça ? » Je questionne démontrant une flaque visqueuse au pied de l'un des lits.
dé win : Une quantité impressionnante de liquide noir se déverse de l'armoire dé so close : La penderie vibre derrière Kai qui peine à maintenir ses portes fermées dé fail : Une nouvelle tentacule surgit de sous le lit et saisit le pied de Leto
Dernière édition par Kai Luz le Jeu 20 Oct 2022 - 10:24, édité 1 fois
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31459 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 16/12/2014
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Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8802 POINTS : 1230
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Elle leva les yeux au ciel devant l'arrogance de Luz. Pourquoi avait-il jeté son dévolu sur elle ? Elle aimerait bien le savoir, espérant apprendre en même temps comment se débarrasser du jeune homme. Pour l'instant, la seule idée qu'elle avait était de le jeter par dessus bord, et elle n'avait pas spécialement la force de l'assommer, de le traîner jusqu'au pont et de le soulever au-dessus du garde-corps...
Mais le troisième être vivant n'était ni l'homme à tout faire mignon qui réparait tout sur le navire, ni la petite serveuse qui semblait avoir les faveurs de Kai. Autant pour le plan à trois, puisque quelqu'un avait caché un truc tentaculaire et visqueux dans l'armoire. Et agressif.
Heureusement que Kai avait eu le réflexe de refermer la penderie et de la barricader à l'aide d'un balai abandonné dans un coin de la pièce. Il avait l'air surpris et effrayé, mais contrairement à elle, il était encore capable d'agir.
« C'est quoi ce truc ? »
Elle tremblait, et n'était pas sûre de tenir très longtemps sur ses jambes. Elle allait aller pour se laisser tomber sur son lit, n'entendant qu'un bourdonnement diffus quand Kai parlait, encore trop sonnée de l'attaque surprise, quand elle se retrouva soudainement au sol, son coude et sa hanche droits douloureux d'avoir heurté violemment le parquet.
Elle mit quelques instants à identifier le cri de terreur qui résonnait dans la chambre - le sien bien évidemment, même si elle reconnaissait à peine sa propre voix. Elle s'agita, tapant des pieds en direction de la tentacule froide et visqueuse qu'elle sentait sur sa cheville. (Une partie d'elle se maudissait de ne pas avoir mis de collants sous sa jupe d'uniforme, la sensation du membre sur sa peau lui donnant envie de vomir.)
Dans sa panique, elle sentit soudain sa lampe torche rouler sous son ventre, et elle l'attrapa, arrachant presque un des passants de sa jupe, pour taper vers le monstre. Le plus fort possible, sentant à peine les coups sur sa propre cheville tandis qu'elle visait comme elle pouvait la bestiole qui essayait de la tirer sous le lit. Elle finit par s'en débarrasser, se relevant rapidement et attrapant ses affaires avant de sortir de la chambre, tirant Kai dans son sillage.
« C'est quoi ce truc ? » lui demanda-t-elle, tout en regardant anxieusement autour d'eux, de peur qu'il y ait des bêtes à tentacules dans la coursive.
Elle s'aperçut ensuite qu'elle était collée contre lui, tremblante, ses doigts agrippés à la chemise de Luz. Elle fit un pas en arrière, grimaçant en passant son poids sur sa jambe droite. Elle sentait déjà les ecchymoses se former, et sa cheville était faible, les coups de la lourde lampe torche n'ayant pas fait de bien...
« Tu crois que y en a partout dans le bateau ? »
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Pour être tout à fait honnête, je m'étais imaginé un bon nombre de scénarii en patientant l'arrivée de la Sinclair. Néanmoins, celui où apparaissent des tentacules visqueuses et agressives n'avait pas eu place dans mon imaginaire. Le cœur battant à tout rompre, je barricadais la bête hideuse dans la penderie à l'aide d'un vieux balai. Si tout un monde semblait nous séparer, Leto et moi, nous nous rejoignions sur un point : nous ignorions prodigieusement ce qu'était que l'être hostile qui avait élu domicile dans la chambre que partageait la jeune femme.
Fébrile sur ses jambes frêles, la brune se dirigeait vers son lit. Ses gestes me firent remarquer une flaque suspecte qui se dégageait de sous le mobilier que je lui évoquais. Par la suite, les éléments se succédèrent à une vitesse ahurissante : une nouvelle tentacule vint étreindre solidement la silhouette féminine, la menant au sol. Je cherchais une arme pour venir en aide à la vingtenaire qui s'époumonait avant de heurter, armée d'une lampe torche, la créature énigmatique. Ni une ni deux, nous quittâmes la petite pièce et je refermais violemment la porte derrière nous, abasourdi et essoufflé. « C'est quoi ce truc ? » Je hochais la tête en signe de dénégation, la terreur se lisant aisément sur mon portrait. Mon palpitant tambourinait dans ma poitrine et une angoisse pernicieuse croissait en moi face au constat que j'étais potentiellement prisonnier d'un bateau infesté.
Comme si Leto lisait dans mes pensées, la jeune femme questionna tout en se dégageant de moi : « Tu crois que y en a partout dans le bateau ? » Je déglutis, priant d'une voix blanche : « J'espère pas. » Je soupirais, m'efforçant de relâcher mes épaules. Je passais une main nerveusement dans mes cheveux d'ébène avant de commenter : « Je ne comprends pas. Normalement, les monstres sortent en pleine nuit et non au petit matin, non ? » Je grimaçais, avouant : « J'ai jamais entendu parler de... ça, » je faisais, recherchant dans ma mémoire des bribes de conversations trahissant cette existence monstrueuse. « Tu peux marcher ? Viens, je vais t'aider. Eloignons-nous d'ici. » Sans demander l'avis de l'australienne, je l'entraînais vers la salle des machines, où j'étais affecté. Je l'invitais à s'asseoir sur l'une des chaises boisées branlantes du petit espace réservé aux employés et je farfouillais le réfrigérateur qui recueillait les quelques bouteilles d'eau mises à disposition des employés. J'en tirais une et la posais sur la cheville violacée de mon interlocutrice dans l'objectif de la soulager. « Tu crois que c'est quelque chose de... réel ? » J'interrogeais, incertain. « On n'aurait pas dit que c'était une créature qui pourrait vivre hors de l'eau, non ? » J'argumentais. « Est-ce qu'on prévient quelqu'un ? » Je termine. Solliciter les autorités ne constituait assurément pas ma tasse de thé, surtout que souvent cela se retournait contre moi vu mon statut. Néanmoins, la situation exceptionnelle laissait germer le doute dans ma conscience.
Olivia Welch
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ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8802 POINTS : 1230
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Leto éclata de rire. Un rire nerveux, douloureux pour ses côtes, mais tellement libérateur. Elle avait juste besoin d'évacuer le choc, la panique, le fait que bizarrement, elle se sentait maintenant à l'aise seule avec Kai.
« Je pense pas qu'il y ait un code des monstres les forçant à ne sortir que la nuit » finit-elle par dire, une fois que son fou rire se fut calmé.
Si ça se trouvait, il n'y avait pas de monstres non plus. Ils avaient peut-être tous les deux mangé un plat empoisonné. Ou respirer un gaz hallucinant. C'était peut-être juste dans leur tête, et tout irait bien dans quelques heures. A part qu'elle aurait toujours mal, parce qu'elle ne s'était pas loupé en tombant...
Kai décida de les éloigner de la coursive menant aux chambres, et elle se retrouva obligée de s'agripper à lui pour ne pas tomber. Sa cheville la portait à peine, et tout son corps était douloureux, rendant le moindre mouvement infernal. Elle tremblait sous le mal qui courait sous sa peau, sans compter le frottement de ses vêtements sur ses probables hématomes.
Elle se laissa tomber sur une des chaises de l'espace employé, cherchant la position la moins douloureuse, avant de finir par s'immobiliser, sans être vraiment satisfaite. Même si un autre monstre se pointait au milieu de la salle de repos, elle serait sans doute incapable de se redresser et de se défendre.
« Je crois qu'on est au milieu d'une hallucination bizarre. C'est la seule explication logique » répondit-elle, d'une voix calme. « Et ça explique aussi pourquoi j'ai l'impression que t'es sympa, maintenant. »
Il tenait une bouteille fraîche contre sa cheville douloureuse, et semblait vraiment attentionné. Il n'y avait qu'une drogue pour le rendre si gentil avec elle, elle en était persuadée. C'était donc forcément dans leurs têtes que tout se passait. Le point rassurant était qu'elle n'était pas la seule à avoir des visions.
« Avant de prévenir les autorités, on devrait peut-être voir les autres passagers ? Histoire de savoir s'ils voient des tentacules eux aussi, ou pas. »
C'était étrange, d'ailleurs, qu'ils soient seuls dans la salle des employés, le calme régnant dans les couloirs autour d'eux. Après tout, si des monstres à tentacules se baladaient sur le bateau, ils entendraient certainement des cris de panique venant d'un peu partout. Agressifs comme ils étaient, ils ne passaient pas spécialement inaperçus !
« On devrait se lever et aller voir » suggéra-t-elle.
Elle entreprit de se lever hors du fauteuil trop rigide, avant de boîter lourdement pour aller ouvrir la porte et rejoindre le reste du bateau. Tout était silencieux, comme la nuit, quand le spectacle était terminé et que tous les passagers avaient rejoints leurs cabines pour dormir.
« On devrait peut-être voir avant si y a des trucs qui peuvent servir d'armes ici ? »
Elle doutait que sa lampe torche continue de leur être bien utile, et il fallait peut-être qu'ils préservent l'objet des fois que le courant ne se coupe dans le navire. Hors de question de rester dans le noir avec des monstres se cachant dans l'ombre !
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