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Message(#)(chaddie #5) with arms wide open EmptySam 15 Oct 2022 - 20:00


☾ with arms wide open
I just heard the news today, It seems my life is going to change. I closed my eyes, begin to pray, then tears of joy stream down my face. With arms wide open under the sunlight, Welcome to this place, I'll show you everything. Well, I don't know if I'm ready to be the man I have to be.
@CHARLIE VILLANELLE ☆ EDDIE YANG


Voilà plusieurs jours qu’Eddie se trouve dans cet entre-deux émotif où différents sentiments s’entremêlent. Un mélange d’euphorie, de confusion et d’angoisse teintant le plus beau jour de sa vie d’un léger voile gris, comme si les derniers mois écoulés ne l’avaient pas suffisamment préparé à voir sa vie brusquement chavirer. Il n’y a plus de doute à présent, un petit miracle est en route et les chats du danseur ne seront bientôt plus ses seuls enfants. Halston porte enfin la vie comme elle en a toujours rêvé et Eddie n’est même plus certain de savoir qui fait un cadeau à l’autre dans cette histoire, car elle s’apprête elle aussi à lui offrir le plus beau des rôles qu’un homme puisse espérer. Il sera papa en 2023 et cette idée le projette déjà dans une vie à six aussi excitante qu’effrayante, pour tous les changements que son quotidien devrait connaître à l’arrivée de cet enfant. Eddie est loin d’être prêt mais il s’imagine pourtant déjà protéger ce petit être des dangers de ce monde comme lui offrir le meilleur, afin d’être certain qu’il ne puisse jamais manquer de rien. Nul ne peut encore dire quel genre de père il sera mais il fera de son mieux, c’est ce qu’il peut d’ores et déjà se promettre alors que les prochains mois rendront ces nouvelles responsabilités de plus en plus concrètes. Les biberons et les nuits écourtées feront bientôt partie d’un quotidien aujourd’hui principalement consacré à la danse et c’est un point auquel Eddie refuse de trop penser, préférant se dire qu’il a encore le temps d’aménager ses horaires en conséquence alors que de ce côté-là, pourtant, rien ne devrait changer. Il ne renoncera pas à monter son spectacle même si la charge de travail s’annonce titanesque, pas plus qu’il n’arrêtera de dispenser ses cours car l’intensité de cette vie lui convient et sa passion est bien l’unique chose que le danseur ne pourra jamais sacrifier ni même revoir à la baisse. Il lui faudra alors trouver comment concilier cette vie à cent à l’heure et son tout nouveau rôle, en évitant si possible de carburer aux nuits de deux heures pour réussir à être présent un peu partout. Halston devra elle aussi trouver cet équilibre entre ses nouvelles fonctions de directrice et cet enfant qu’elle a si longtemps espéré avoir, deux de ses plus grands rêves exaucés à juste quelques mois d’intervalle comme si un cadeau n’arrivait finalement jamais seul. Et ce cadeau, c’est décidé, le couple n’en fera pas un secret. Pas comme ils avaient pris soin de dissimuler leur couple du moins car en plus de l’évidence qui ne tardera pas à sauter aux yeux, c’est aussi un bonheur qu’ils n’ont aucun intérêt à ravaler et à garder pour eux. La nouvelle n’en sera pas moins répandue avec parcimonie afin que chaque annonce puisse être unique, les mots à trouver n’étant assurément pas les mêmes entre les parents du couple et leurs plus proches amis, à l’image des réactions très contrastées que l’information devrait aussi susciter.

Mais la seule réaction qui lui importe dans l’immédiat est bien celle de Charlie alors que le danseur a profité de l’absence de sa compagne pour convier chez lui sa meilleure amie. C’est ainsi que la joyeuse paire peut le plus sereinement se retrouver même si Eddie n’en finit pas de gagner du temps depuis que la policière a passé la porte de cette maison, retardant encore un peu le grand moment sans que celle-ci ne puisse officiellement se douter de quoi que ce soit. Elle aurait à coup sûr soupçonné quelque chose s’il avait énoncé son invitation sous la forme d’une nouvelle à lui faire part et Eddie n’aime pas être prévisible, encore moins avec sa meilleure amie qu’il ne se lasse pas de surprendre d’une façon ou d’une autre, même après seize ans. Il a évidemment tout prévu mais a aussi convenu avec lui-même que ce moment avec Charlie ne tournerait pas qu’autour de son annonce, voilà pourquoi le duo passe d’abord une petite heure à ressasser les souvenirs de leur récent voyage avant qu’Eddie n’attire son attention sur les derniers coups de peinture effectués dans son salon. Pendant ce temps le danseur prépare ses mots et la façon dont il lui apprendra la chose, et ce n’est qu’après un énième passage en revue de leur album photo qu’Eddie se décide enfin à amorcer sa surprise. « J’ai quelque chose pour toi au fait, ne bouge pas. » il l’informe dans un sourire cachant à peine sa nervosité alors qu’il s’éclipse déjà en direction de sa chambre, revenant ensuite avec un petit sac à ruban qu’il remet aussitôt aux mains de Charlie. À l’intérieur se trouve un vêtement soigneusement emballé, un tee-shirt qui ne dévoilera ses intentions qu’une fois déplié et à cet instant la blonde ne semble pas encore imaginer ce qu’il peut véritablement renfermer. « Je pense pas m’être trompé sur la taille mais au pire j’ai laissé le ticket pour que tu puisses changer. » Tout ça n’est qu’un prétexte pour combler les prochaines secondes car la taille du tee-shirt n’a en réalité pas grande d’importance à côté de sa symbolique, comme Charlie va bien vite le découvrir. « J’espère surtout que tu apprécieras le message dessus. » Son regard s’accroche au sien avec appréhension tandis qu’elle peut déjà y lire les mots suivants : « future marraine en cours de chargement » avec avril 2023 comme précision, c’est certainement très kitsch mais Eddie trouvait ça plus original qu’offrir une paire de petits chaussons. « Halston est enceinte. » il officialise finalement, l’œil brillant et un sourire s’étendant jusqu’aux oreilles maintenant que sa surprise n’en est plus une. « Si tout va bien je serai papa pour mon prochain anniversaire. » C’est avec des trémolos dans la voix qu’il poursuit, gagné par l’émotion du moment pendant que son cœur, lui, bat déjà à tout rompre. Si tout va bien. Il veut y croire Eddie au fait que cette grossesse se déroulera sans encombres, il a bien des angoisses mais il met pour l’heure difficilement des mots dessus. « Papa. Wow. » il répète pour intégrer cette réalité encore difficile à croire, malgré le temps qu’il a eu pour se faire à l’idée. « T’es la première à qui j’en parle, personne n’en sait encore rien. » C’était juste l’évidence quand Eddie l’a su, Charlie se devait d’en être la première informée avant ses camarades du groupe, ses parents et même sa sœur. La première à savoir – et à comprendre – combien sa vie va être bouleversée d'ici quelques mois car personne ne saurait mieux qu’elle comment accueillir la nouvelle. À défaut de lui avoir parlé de son faux mariage dans les temps Eddie s’emploie à lui offrir l’exclusivité sur le dernier grand événement de sa vie, cherchant déjà dans ses yeux et dans sa main trouvant la sienne une forme de soutien dont il sait qu’il aura grand besoin.




Dernière édition par Eddie Yang le Ven 21 Oct 2022 - 21:29, édité 1 fois
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Message(#)(chaddie #5) with arms wide open EmptyVen 21 Oct 2022 - 21:17

L’impression de lui mentir, même par omission, comprime toujours légèrement la poitrine de la jeune femme qui refuse encore de lui faire part du diagnostic enfin trouvé quant à la maladie de sa fille. Elle ne veut pas l’inquiéter, elle ne veut pas le faire culpabiliser. Plus que tout, elle ne veut pas éveiller en lui la moindre pensée négative alors qu’il reprend peu à peu le rythme délicat de sa vie. Elle est une amie qui veut le voir heureux, tout simplement, et tous les instants qu’elle passe à parler et rigoler avec lui, sans réel but mais avec toute la douceur et l’insouciance du monde est la seule chose dont elle a envie. « J’ai quelque chose pour toi au fait, ne bouge pas. » Charlie l’interroge un temps du regard, enfant pourtant polie et sage qui reste à sa place comme demandé. Déjà, elle s’attend à ce qu’il ait finalement fait venir d’Indonésie son ouvre-bouteille en forme de pénis. Finalement, c’est justement cette première idée qui la fait s’étonner davantage encore du petit sac qu’il lui tend et, surtout du cadeau en lui-même. Sa bouche ouverte traduit son étonnement lorsqu’elle lit l’intitulé du t-shirt, à la fois véritablement surprise et surtout immensément émue. Sans émettre le moindre mot d’abord, ses bras entourent rapidement les épaules de son ami pour le serrer contre elle ; elle sait à quel point devenir père lui tient à cœur, et si c’est important pour lui, alors cela l’est pour elle aussi.

« Halston est enceinte. »
Félicitations.

Elle souffle enfin, souriante, bien que ses mots se retrouvent en majeure partie happés par la proximité qu’elle entretient avec ses mèches. « Si tout va bien je serai papa pour mon prochain anniversaire. » - “Et avant que tu ne t’en rendes compte, on va te voler le moindre gâteau d’anniversaire.” Mais pour son prochain anniversaire, encore, son enfant n’en aura pas déjà l’idée. Cette simple pensée émeut un peu plus encore Charlie, encore incapable se pleinement associer le terme “parent” à “Eddie”. « Papa. Wow. » Et apparemment, lui aussi a bien du mal à y croire, ce qui arrache un petit rire à la jeune femme qui se détache finalement de lui, uniquement pour poser une main contre sa joue dans un geste quasi maternel. “Et quel papa.” Il a beau être jeune, elle sait qu’il sera parfait dans ce rôle et qu’il aura pris le temps de lire toutes les pages internet au sujet de la paternité et de l’éducation d’un enfant. « T’es la première à qui j’en parle, personne n’en sait encore rien. » Elle sourit un peu plus encore, sincèrement touchée par l’idée d’avoir été la première mise au courant. “Avril ? Vous le savez depuis très peu de temps, hein ?” Le calcul des neuf mois est rapidement fait ; tout ça pour dire qu’elle est heureuse d’être mise dans la confidence aussi rapidement. Si les choses avaient été différentes à l’époque de sa propre grossesse, nul doute qu’elle le lui aurait dit en premier à son tour, et qu’elle aurait cherché une façon de le faire aussi douce et délicate. “Je vais peut-être pas aller au boulot avec, mais ça fera un super pyjama.” Elle annonce, un regard en arrière en direction du t-shirt ayant aidé à lui annoncer la nouvelle.

Après avoir fait un pas en arrière, elle laisse tranquille sa joue pour préférer prendre sa main dans la sienne à la place, certaine de déceler en lui une certaine appréhension, plus qu’adaptée à la situation. “Comment tu te sens ?” Face à cette annonce, face à l’arrivée imminente d’un enfant dans sa vie, face à tous les autres changements qui en sont synonymes et dont il ne peut anticiper qu’une maigre partie. Il a le temps de s’y préparer, il a le temps d’apprendre à accepter les choses telles qu’elles sont et, surtout, Charlie jure qu’elle prendra aussi autant de son temps que nécessaire pour être là pour lui. “Tu vas être un super papa, tu sais.” Mais avant toute chose, elle voulait le lui préciser.
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Message(#)(chaddie #5) with arms wide open EmptyJeu 27 Oct 2022 - 20:10


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I just heard the news today, It seems my life is going to change. I closed my eyes, begin to pray, then tears of joy stream down my face. With arms wide open under the sunlight, Welcome to this place, I'll show you everything. Well, I don't know if I'm ready to be the man I have to be.
@CHARLIE VILLANELLE ☆ EDDIE YANG


La nouvelle est posée et le voile sur son petit secret enfin levé même si pour sa meilleure amie, il n'en sera pas resté un bien longtemps. Eddie a tout intérêt à s'y faire car les annonces de ce type seront amenées à se multiplier dans les mois à venir, peu à peu l'hésitation des mots laissera place à une certaine habitude bien que tout son entourage ne soit pas près à entendre qu'il accueillera prochainement un enfant sous son toit. Rares sont ceux pouvant même s'y attendre du fait de sa jeunesse, premier argument que les plus sceptiques s'empresseront certainement de brandir pendant que les autres s'étonneront plutôt de le voir prendre ce genre d'engagement à vie, lui qui a si souvent revendiqué un besoin de liberté et la recherche d'une vie sans attaches. Il y a encore un an Eddie aurait été le premier à sourire face à une telle perspective mais à présent il peut le dire, et même l’affirmer : il décrochera le plus beau rôle de sa vie en devenant père et Halston ne pourrait pas lui faire un cadeau plus précieux, quand bien même le chemin s'annonce long avant qu'il ne soit vraiment prêt à endosser ses tous nouveaux devoirs. Il peut encore se dire qu'il a le temps mais ce n'est plus aussi vrai aujourd'hui, car sur les neuf mois officiellement entamés deux sont déjà derrière lui. « Félicitations. » Les premières qu'Eddie ait l'honneur de recevoir et sûrement pas les dernières, car de ce côté-là aussi la liste ne fera que s'allonger. Mais les félicitations de Charlie surpassent n’importe quelles autres en terme d'importance et le danseur ne s'en cache aucunement, tout comme le choix de la marraine est à ses yeux une évidence sans qu'aucune discussion n'ait pourtant eu lieu avec sa compagne à ce sujet. Autant se dire que pour ça aussi, il a le temps.

Les dernières estimations permettent en tout cas d'orienter la naissance autour de son vingt-septième anniversaire et Eddie se plait déjà à imaginer l'éclosion d'un autre petit bélier, tout en espérant quand même que ce mini Yang héritera du caractère de sa mère. « Et avant que tu ne t’en rendes compte, on va te voler le moindre gâteau d’anniversaire. » L'allusion le fait sourire car même s'il devrait y échapper au moins la première année, il s'agira certainement de l'une des nombreuses joyeusetés que l'arrivée d'un enfant devrait lui réserver. Charlie sait après tout de quoi elle parle, elle qui peut déjà lui garantir que son quotidien en sera retourné au même titre que sa maison, où les chats du danseur ne seront bientôt plus les seules tornades ambulantes renversant tout sur leur passage. Tout sera différent quand il sera papa et Eddie ferait bien de profiter du peu de cernes qu'il a actuellement sous les yeux car bientôt, tout porte à croire qu’il marchera littéralement dessus. « Et quel papa. » « Oh arrête. » il souffle et balaie aussitôt d'un revers de main, presque timidement. La vérité c'est qu'il ne sait pas s'il honorera comme il se doit ce rôle et l'éventualité que ça puisse ne pas être le cas lui fait déjà peur. « Avril ? Vous le savez depuis très peu de temps, hein ? » Il hoche la tête pour confirmer car ça ne fait que quelques jours qu'Halston lui a tout dévoilé, gardant encore pour lui les détails d'une journée qu'il ne risque pas d'oublier et l'émotion qui l'a inévitablement gagné. « Oui et on attend encore un peu avant d’en parler autour de nous. Je sais que c’est mieux, qu’avant trois mois beaucoup de choses peuvent arriver. » Et elle doit aussi le savoir Charlie, tout comme elle peut déjà se douter des complications éventuelles à prévoir pour une femme de l'âge d'Halston alors que cette grossesse représente déjà un risque. « J’appréhende de devoir l’annoncer à ma mère. Elle a été infernale l’autre jour, pour te dire j’ai même plus l’intention de la voir ou de lui parler. » Ni aujourd’hui ni demain, et peut-être même pas dans les prochaines semaines. Cette grossesse arrangerait en réalité beaucoup de choses mais Eddie n'est pas prêt à lui faire ce cadeau, c'est tout ce qu'elle attend de lui et précisément tout ce qu'il ne lui donnera pas. « Je vais peut-être pas aller au boulot avec, mais ça fera un super pyjama. » Le tee-shirt en lui-même n'a pas grande importance même s'il se doute bien que Charlie l'aime déjà, et que d'une façon ou d'une autre elle lui trouvera une place comme elle l'a toujours fait avec ses cadeaux.

« Comment tu te sens ? » La voilà, la fameuse question qu'Eddie risque aussi de récolter à toutes les sauces dès lors que la nouvelle sera diffusée. Si quelqu'un se soucie de savoir comment il entrevoit et ressent les choses c'est assurément sa meilleure amie, celle-ci le connaissant bien assez pour pouvoir déjà s'attendre à une réponse contrastée. « Heureux, perdu, stressé.. un peu tout ça à la fois je dirais. » Un rire nerveux lui échappe, signe que le stressé l'emporte peut-être un peu sur le reste par moment. Mais Charlie n'a qu'à plonger dans ses yeux pour y lire que son bonheur ne fait aucun doute, la petite lueur qui s'y trouve faisant écho à celle illuminant aussi son cœur depuis quelques jours. Son regard brille d'un tout nouvel éclat pendant que le monde se dévoile à lui sous de nouvelles couleurs, à côté desquelles il était de toute évidence passé jusqu'ici. « Et puis soulagé aussi, parce que je commençais à douter de mes capacités à concevoir après plusieurs mois je t’avoue. » Cette crainte-là Eddie l'a en revanche toujours gardé pour lui. Il a affronté les derniers mois avec l'incertitude de parvenir à offrir à Halston la famille dont elle rêvait et en a fait un secret honteux, n'ayant pas voulu paraître défaitiste quand rien ne l'autorisait réellement à l'être. Ces choses-là prennent simplement du temps parfois, il le saura pour la prochaine fois si prochaine fois il y a. « Je m’y attendais pas quand Halston me l’a dit. J’avais vu aucun signe et je m’en veux même un peu de pas l’avoir senti, mais je crois qu’à ce moment-là c’est vraiment tout ce que j’avais besoin d’entendre. » C'était la meilleure façon de lui changer les idées après l’horrible rencontre entre la mère du danseur et la compagne de ce dernier. Un épisode heureusement éclipsé par le plus beau jour de sa vie même s'il continue de se demander comment il a pu ne rien voir ni ne rien sentir alors qu'Halston portait déjà la vie et que cet enfant était là, au plus près de lui.

La main de Charlie capturant la sienne lui offre le doux rappel que son soutien lui est d'emblée assuré, ce dont il n'aurait de toute façon jamais pu douter. Si sa meilleure amie a parfois manqué d'être présente par le passé comme à la suite de son opération, elle semble cette fois bien décidée à l'accompagner dans le prochain grand bouleversement de sa vie et sa présence est un pilier sur lequel Eddie est déjà tenté de se reposer. Elle sait après tout mieux que lui ce qui l'attend et s'impose déjà comme une référence à ses yeux, celle auprès de qui le danseur n'hésitera jamais à prendre conseil puisque cette folle aventure qui l'attend, Charlie l'a elle aussi connue près de trois ans en arrière. « Tu vas être un super papa, tu sais. » Sa voix ne laisse planer aucun doute et c'est bien cette étrange certitude qui le fait grimacer car Eddie n'est de son côté sûr de rien, ou seulement de toute l'énergie qu'il déploiera pour tenter de devenir le super papa dont elle parle. Mais y parviendra-t-il ? La réponse à cette question le danseur ne la possède pas encore. « Justement j’en sais rien Charlie. » il nuance alors, sans tellement chercher à cacher ses craintes naissantes parmi lesquelles le fait de ne pas gérer ce nouveau rythme et cet ajout à sa vie, mais pas que. Car avant même d'être super il faudra déjà qu'il soit un père, ne serait-ce que ça. « J’ai vraiment envie d’assurer mais j’ai surtout l’impression d’avoir tout à apprendre, tu sais, comme quand on part de zéro. » Elle sait forcément de quoi il parle car Charlie a elle aussi commencé de zéro à l'arrivée des jumeaux, c'est même ce qui attend tout nouveau parent et c'est bien évidemment à ses côtés qu'Eddie espère apprendre et progresser. « Et je te parle pas de changer une couche, ça je pense quand même que ce sera dans mes cordes. » Il s'autorise pour le coup à en rire car le reste le tend déjà plus, son regard ne traduit d'ailleurs aucune sérénité quand il fait brièvement le tour de la pièce avant de revenir se poser sur sa meilleure amie. « Je voudrais pas que mon enfant manque de quelque chose, venant de moi je veux dire. Je sais que je l’aime déjà mais j’ai peur que lui le ressente pas. » Il ne perd pas de temps pour s'en inquiéter Eddie, craignant déjà d'échouer dans son rôle avant même la venue au monde de cet enfant puisqu'il se sent techniquement déjà père, avec toute la pression qu'un tel titre peut engendrer. « J’aimerais commencer à lui parler mais Halston dit que c’est encore trop tôt pour le sentir bouger, alors ça veut peut-être dire qu’il nous entend pas non plus. » Est-ce que désirer s'adresser au ventre de sa compagne après si peu de temps est une chose normale, Eddie n'en sait rien et il se sent infiniment bête de se poser toutes ces questions. Ses recherches sur le sujet débutent à peine et son besoin de réponses est pour l'heure infini. « Je sais même pas pourquoi je pars du principe que ce sera un petit gars. » il ponctue finalement et n'est plus même plus certain d'avoir une réelle préférence, la seule chose devant lui importer est bien que cet enfant soit en bonne santé.


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Message(#)(chaddie #5) with arms wide open EmptyMar 1 Nov 2022 - 23:50

Elle est heureuse pour lui, simplement parce qu’il est heureux de cette annonce. La jeune femme calque sa réaction sur celle de son meilleur ami parce qu’elle veut être présente pour lui, elle veut l’épauler et le soutenir à hauteur de ce dont il a besoin. Un tel changement de vie est loin d’être anodin, elle en sait quelque chose, et elle a à cœur de rassurer et préparer Eddie autant que possible à cet avenir, de lui dire ce qu’elle aurait aimé savoir, elle aussi, à commencer par le fait qu’il sera un père incroyable. « Oh arrête. » Il souffle tout bas, timidement, et elle ne force pas les choses, consciente qu’il est encore lui aussi en train d’accepter l’idée de voir son couple changer pour devenir une véritable famille. Charlie préfère changer subtilement de sujet en soulignant que la date du terme semble encore bien lointaine, ce qui sous-entend que le couple ne sait lui-même pas depuis longtemps qu’ils s’apprêtent à devenir parents. « Oui et on attend encore un peu avant d’en parler autour de nous. Je sais que c’est mieux, qu’avant trois mois beaucoup de choses peuvent arriver. » La jeune femme hoche la tête, pour des raisons évidentes: le premier trimestre est le plus difficile à passer, c’est celui où le fœtus est le plus susceptible d’être mis en déroute, et ce sont autant de précisions et de mots qu’elle ne veut pas avoir à partager avec lui. Eddie est déjà au courant des risques qui entourent une grossesse, quelle qu’elle soit, preuve en est avec ces mots. A ses yeux, ils ont raison de vouloir attendre quelques semaines de plus avant de se réjouir de façon pleinement officielle ; et elle est d’autant plus heureuse d’être une des rares à ne pas avoir à attendre le premier trimestre pour être tenue au courant. Si Charlie voudrait lui dire que tout se passera bien, elle ne le fait pourtant pas: la grossesse d’Halston est qualifiée de gériatrique en raison de son âge, et va de paire avec toutes les possibles complications qu’on peut déjà imaginer. Ils peuvent seulement se contenter d’espérer que tout ira bien. « J’appréhende de devoir l’annoncer à ma mère. Elle a été infernale l’autre jour, pour te dire j’ai même plus l’intention de la voir ou de lui parler. » La blonde baisse un instant le regard et souffle doucement, n’ayant pas non plus de grandes histoires à raconter en terme de relation mère-enfant ; ni même mère-petits-enfants. “Tu peux attendre la fin du premier trimestre pour réfléchir à comment t’y prendre. Et puis, l’annonce fera sans doute office de drapeau blanc plutôt qu’autre chose.Pas vrai ? Déjà, elle anticipe que sa mère sera heureuse à l’idée de voir le sang de sa famille se perpétuer, quand bien même elle trouvera toujours de quoi redire - comme n’importe quelle maman. “C’est pas de tout repos de devenir parent, vous allez avoir besoin de soutien, pas de nouveaux problèmes.” Ce qui est plus facile à dire qu’à mettre en place, certes, mais elle espère qu’il saura trouver la paix avec sa mère, ce qui serait la meilleure chose à faire, pour tout le monde.

Plutôt que de parler d’autres personnes et de leurs possibles réactions, c’est d’Eddie dont Charlie veut parler, et c’est du bonheur de son meilleur ami dont elle se soucie, consciente du tsunami d’émotions qui l’a sans doute accablé - lui, et ses répliques. « Heureux, perdu, stressé.. un peu tout ça à la fois je dirais. » Il rit nerveusement et elle ne peut que le comprendre, affichant face à lui un sourire rassurant alors qu’elle pose une main contre sa joue et ne l’en déloge plus. Elle reste là. Elle a toujours été là, et elle le sera toujours encore. “C’est un bon résumé.” Ce sont autant de synonymes qui vont avec l’arrivée à venir d’un enfant, à n’en pas douter. « Et puis soulagé aussi, parce que je commençais à douter de mes capacités à concevoir après plusieurs mois je t’avoue. »  - “Oh, Eddie.” Elle reprend déjà, plus empathique que jamais alors que ses bras entourent déjà ses épaules à nouveau. “Certains couples mettent des années à avoir un enfant, vous n’avez eu besoin que de quelques mois. Je m’en ferais pas, à ta place.” Et si l’un des deux était à pointer du doigt, ça aurait bien plus été Halston - et ça, elle ne le pense pas uniquement parce qu’elle ne la porte pas dans son coeur, mais surtout parce qu’elle semble s’y prendre un peu tard pour vivre ses envies de fonder une famille. Ayant déjà repris à sa place, elle l’observe cette fois-ci avec un sourire un brin plus amusé, ne serait-ce pour dédramatiser la situation et surtout l’empêcher de se sentir davantage coupable. Ils vont l’avoir, leur enfant. En avril, il le lui a lui-même dit. « Je m’y attendais pas quand Halston me l’a dit. J’avais vu aucun signe et je m’en veux même un peu de pas l’avoir senti, mais je crois qu’à ce moment-là c’est vraiment tout ce que j’avais besoin d’entendre. » Plus que jamais, elle comprend que son ami a encore largement besoin d’être rassuré, en cet instant-même autant que sur la vision de son avenir, et Charlie se promet de ne pas quitter l’appartement tant qu’il n’ira pas un peu mieux et aura du poids en moins sur le coeur. “Les changements se font petit à petit, tu sais. La plupart des femmes ne s’en rendent pas compte avant plusieurs semaines, tu n’aurais pas pu le deviner toi-même.” Elle est celle qui ne s’est pas rendue compte de sa grossesse avant bien longtemps, alors elle sait ce dont elle parle, même si de son côté le déni a longtemps joué dans l’équation. Eddie, lui, n’aurait pas pu se rendre compte de la grossesse d’Halston aussitôt, à moins d’être une sorte de Superman.

Ainsi, la blonde répète à nouveau qu’Eddie sera un père incroyable, parce qu’elle le pense sincèrement, parce qu’elle pense aussi qu’il a besoin de l’entendre. « Justement j’en sais rien Charlie. » Elle n’a pas l’habitude de le voir autant douter de lui-même, raison pour laquelle ses mots lui provoquent un certain pincement au coeur. Cette annonce est supposée n’être synonyme que de bonnes choses, mais il a à coeur de tout nuancer, peut-être un peu trop aux yeux de Charlie. « J’ai vraiment envie d’assurer mais j’ai surtout l’impression d’avoir tout à apprendre, tu sais, comme quand on part de zéro. » - “Tous les parents passent par là, c’est normal.” Elle lui assure à nouveau, souhaitant qu’il comprenne que ses sentiments sont normaux et qu’il n’a pas à en avoir honte. Il sera chargé de la vie d’un bambin avec tout sauf le moindre instinct de survie, alors il est normal qu’il doute de sa capacité à y arriver. “Je serai là pour toi, comme tout le monde. Et les médecins vous guideront aussi, vous ne serez pas seuls.” Elle parle d’abord pour lui, avant d’élargir ses propos au couple, consciente qu’elle ne peut pas éternellement évincer Halston de l’équation. Tout le système est fait pour aider les nouveaux parents à appréhender ce nouveau monde: il n’y a aucune raison pour qu’Eddie faillisse à la tâche, pas alors qu’il est déjà évident qu’il souhaite faire de son mieux pour un enfant qui n’existe pas encore. « Et je te parle pas de changer une couche, ça je pense quand même que ce sera dans mes cordes. Je voudrais pas que mon enfant manque de quelque chose, venant de moi je veux dire. Je sais que je l’aime déjà mais j’ai peur que lui le ressente pas. »  Déjà, Charlie recommence à caresser sa joue aussi doucement et tendrement que possible, ses yeux clairs occupés à se poser dans les siens, tour à tour, alors qu’elle prend le temps de lui répondre. Rien ne presse: il a le temps de se préparer à l’arrivée de cet enfant, tout comme elle ne compte pas sortir de sa vie non plus. Ils ont le temps, pour tout, absolument tout, et elle veut qu’il le comprenne. “Eddie, ton fils ou ta fille ne naît pas avant huit mois et tu te soucies déjà qu’il se sente aimé, comment est-ce que tu peux penser qu’il ne saura pas à quel point tu l’aimes ?” Il est parfois maladroit, mais il ne rechigne jamais à parler avec son coeur, avec elle, avec Halston aussi sans nul doute ; avec son enfant, bientôt. Peut-être qu’il ne lui dira pas je t’aime tous les jours avant de partir au travail, mais ce n’est pas bien grave, parce qu’il aura à coeur de le lui prouver d’un bon millier de façons différentes. “Je serai la tata qui parlera sur toi dès que tu as le dos tourné, qui plus est. Jamais il ne pourra penser que tu ne l’aimes pas.” Ses mots reprennent d’un ton bien plus enjoué et bien plus amusé, maintenant, mais elle n’en pense pas moins.

« J’aimerais commencer à lui parler mais Halston dit que c’est encore trop tôt pour le sentir bouger, alors ça veut peut-être dire qu’il nous entend pas non plus. » Et même en ayant ce genre de pensées, tu crains que ton enfant ne sache pas que tu l’aimes, Eddie Yang ?Tu ne perds rien à quand même lui parler, si c’est ce dont t’as envie.” Halston vivra une grossesse douce, calme et rassurante aux côtés d’un homme tel qu’Eddie, et peut-être bien que cette idée fait naître une pointe de jalousie dans le coeur de Charlie ; non parce qu’elle aurait voulu vivre la même chose auprès d’Eddie, mais bien parce qu’elle aurait aimé connaître quelqu’un d’aimant à ses côtés tout du long de cette période de vie parfois difficile. “Enfin, ne contredis pas une femme enceinte. Conseil d’amie.” Charlie se reprend finalement rapidement, mi-sérieuse mi-amusée. Si Halston lui dit que c’est une mauvaise idée de parler à leur enfant, alors il devrait sans doute passer à autre chose, parce qu’il n’a sûrement pas envie d’énerver une femme qui porte la vie. « Je sais même pas pourquoi je pars du principe que ce sera un petit gars. » Parfois, certaines choses ne s’expliquent pas. “Vous avez commencé à parler prénom ?” Peut-être parce qu’il veut juste appeler son enfant Eddie Junior ; ça serait bien une idée de futur papa, ça.
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Message(#)(chaddie #5) with arms wide open EmptyDim 6 Nov 2022 - 20:06


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I just heard the news today, It seems my life is going to change. I closed my eyes, begin to pray, then tears of joy stream down my face. With arms wide open under the sunlight, Welcome to this place, I'll show you everything. Well, I don't know if I'm ready to be the man I have to be.
@CHARLIE VILLANELLE ☆ EDDIE YANG


Si Eddie n'est pas encore au fait de grand-chose concernant les différentes étapes d'une grossesse et l'étendue de ses risques, il connait au moins l'importance du cap des trois mois et la nécessité d'attendre ce laps de temps avant de répandre la nouvelle autour d'eux, d'autant plus en cas de grossesse tardive. C'est une sécurité que le couple n'entend pas prendre à la légère même si le danseur s'est largement réjoui le jour où Halston lui a appris l'existence de cet enfant, sans songer à ce moment-là à autre chose qu'au bonheur de voir enfin leur projet se concrétiser. Eddie craint peut-être un peu d'avoir pris cette grossesse pour acquise si tôt, il ne se le pardonnerait pas si les choses venaient à connaître l'évolution tant redoutée mais sa réaction n'était-elle pas avant tout très humaine, et à la hauteur des espoirs fondés ? La liste des personnes qu'il leur faudra prévenir s'allonge chaque fois que le danseur se met à y penser mais sa mère ne fait pour l'instant pas partie des noms étudiés, pas après sa dernière visite et le coup de poignard dans le dos qu'Eddie estime avoir reçu de sa part. Il peut pardonner beaucoup de choses mais pas le manque de respect sous son propre toit, s'il devait poser sa limite ce serait certainement celle-là. « Tu peux attendre la fin du premier trimestre pour réfléchir à comment t’y prendre. Et puis, l’annonce fera sans doute office de drapeau blanc plutôt qu’autre chose. » Charlie s'emploie à voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide, quand Eddie ne parvient pour sa part qu'à soupirer doucement. La vérité c'est qu'il ne sait même plus s'il souhaite arranger les choses à ce stade, et son regard fait assez bien comprendre qu'il n'est pas totalement convaincu. « C’est pas de tout repos de devenir parent, vous allez avoir besoin de soutien, pas de nouveaux problèmes. » Il n'en doute pas et ce soutien Eddie entend plutôt le trouver du côté de sa meilleure amie, qu'après d'une mère qui n'a jamais fait autre chose que désapprouver le moindre de ses choix de vie. « Ma mère n’a jamais été d'un grand soutien pour moi, je vois pas pourquoi tout serait différent cette fois. » Peut-être parce que Sun-Hi rêve d’un petit-enfant, peut-être parce qu’il sera un fils beaucoup plus convenable en devenant aussi un père… peut-être. En attendant Eddie ne peut se fier qu’à ce qu’il a toujours connu, et sa mère a raté vraiment toutes les occasions qu’elle a eu d’être là quand il en avait besoin. Absolument toutes, et ce constat ne cessera jamais de faire mal. « Elle me bassine depuis des années pour devenir grand-mère mais j'aime pas me dire qu'elle n'acceptera mon bonheur que comme ça, parce qu'enfin je lui donnerai ce qu'elle veut. » Car sans surprise Sun-Hi a pris sa compagne en grippe à la minute même où leur rencontre a eu lieu, partant du principe qu'elle était à la fois trop vieille, trop américaine et trop influente pour lui. Eddie sait bien qu'il n'aurait qu'à offrir cet enfant sur un plateau à sa mère pour qu'elle puisse subitement trouver des qualités à Halston mais il ne conçoit pas que celle-ci soit réduite à une vulgaire poule pondeuse, comme si sa seule utilité était de donner aux Yang un nouveau descendant.

Toute sa vie il a été capable de répondre à une question aussi basique que « comment tu te sens ? », mais elle prend aujourd'hui un sens bien particulier à l'image du méli-mélo d'émotions sur lesquel le danseur s'efforce de mettre des mots, aussi confus soient-ils. Eddie insiste pour se dire heureux en premier, ne souhaitant pas que le moindre doute puisse subsister à ce sujet alors que cette nouvelle le comble sincèrement de joie mais il est aussi très perdu, comme il le serait face à une montagne qu'on lui demanderait de gravir sans le moindre équipement. La perspective de devenir père a quelque chose d'effrayant quoi qu'il puisse en dire, en raison des très lourdes responsabilités qui pèseront bientôt sur ses épaules et des notions qui lui sont pour l'heure inconnues, à beaucoup trop de niveaux. C'est un rôle merveilleux mais pour lequel il n'est pas encore qualifié, alors il n'est pas exagéré de dire que tout ça contribue déjà nettement à le stresser. Un bon stress selon Halston, la preuve qu'il réalise progressivement ce qui l'attend car être parfaitement détaché serait selon elle bien plus inquiétant, et c'est aussi avec cette pensée qu'Eddie tend à se rassurer. « C’est un bon résumé. » Il trouve aussi et encore, il pourrait sans doute trouver bien d'autres adjectifs à poser sur son drôle d'état d'esprit. Soulagé est d'ailleurs celui pour lequel le danseur opte après coup, avouant difficilement à Charlie les doutes qui l'ont parcouru quand leurs tentatives étaient encore vaines et que le temps écoulé lui semblait interminable avant de voir enfin leurs efforts payer. Ce n'est pas juste une question de patience dont Eddie se trouve être parfaitement dépourvu, c'est aussi qu'il a confiance en lui dans beaucoup de domaines mais visiblement pas dans celui de la conception d’un enfant. « Oh, Eddie. » Il sait, il devine ce que Charlie s'apprête à lui dire avant même de l'entendre parce qu'il se rend quand même compte que ses doutes ne sont qu'à moitié justifiés. Il ne peut simplement pas lui mentir et prétendre que les derniers mois n'ont pas été source d'angoisse, parce qu'il désirait sincèrement que les choses aillent vite pour que sa compagne puisse enfin accéder à son rêve. « Certains couples mettent des années à avoir un enfant, vous n’avez eu besoin que de quelques mois. Je m’en ferais pas, à ta place. » Leurs statistiques sont certainement encourageantes mais personne ne lui avait dit que le chemin serait potentiellement très long et tortueux, et il n'a pour sa part pas osé entreprendre des recherches dans ce sens de peur de lire tout ce qui aurait pu l'inquiéter davantage. La seule grossesse à laquelle Eddie pouvait finalement se fier est celle de Charlie, qui n'était pourtant pas comparable à celle qu'Halston pouvait espérer connaître de son côté. « Je me sens con de m’être autant mis la pression. Je sais que c’était pas une course mais c'est pas comme si on avait tout le temps du monde devant nous, non plus. » La référence à l'âge de l'américaine est à peine voilée car il leur fallait bien sûr en tenir compte, la véritable pression qu'il s'est mise est donc bien celle de l'horloge biologique sans laquelle Eddie aurait abordé ce projet bien plus sereinement. « Les changements se font petit à petit, tu sais. La plupart des femmes ne s’en rendent pas compte avant plusieurs semaines, tu n’aurais pas pu le deviner toi-même. » Et il sait que là-dessus Charlie parle en parfaite connaissance de cause, voilà pourquoi le danseur l'écoute avec la plus grande attention. Peut-être aurait-il au moins pu voir qu'Halston n'avait plus ses règles mais ce n'est pas forcément un bon exemple, car l'américaine elle-même n'a pas tout de suite saisi le message que son corps tentait de lui envoyer, mettant d'abord ces manifestations sur le compte du stress lié à son nouveau poste de directrice. Cette grossesse était grandement attendue et pourtant, l'un comme l'autre auront mis du temps avant d'en percevoir les premiers signes. « Est-ce que c'est vrai que le premier trimestre est le plus compliqué ? » Son regard se raccroche à celui de Charlie à l'énonciation de cette question qui fait là encore appel au vécu de sa meilleure amie. « J'aimerais pas qu'elle endure ça de son côté mais on se voit pas beaucoup entre son boulot et le mien, la journée je sais déjà que je pourrai pas faire grand-chose pour être là. » Si ce n'est peut-être prendre des nouvelles aussi régulièrement qu'il le pourra, car c'est surtout le soir qu'Eddie sera en mesure de veiller à ce qu'elle se fatigue le moins possible et à se montrer à l'écoute de ses besoins et envies. C'est après tout le minimum qu'il puisse faire puisque ce n'est pas lui qui porte la vie, avec tous les bons et moins bons côtés que cela peut avoir.

« Tous les parents passent par là, c’est normal. » C'est vrai, c'est finalement très commun de ne pas savoir où donner de la tête avec les milliers de choses à appréhender avant l'arrivée d'un bébé, mais quelque chose lui fait dire qu'Halston sera nettement plus préparée que lui. Le fait d'attendre ce moment depuis des années, d'avoir en elle le désir profond d'enfanter et d'avoir sûrement aussi imaginé un paquet de fois la façon dont elle prendrait soin de cet enfant, là où Eddie en est encore à se demander s'il parviendra ne serait-ce qu'à le tenir correctement sans risquer de lui faire mal. C'est un petit être fragile qui lui sera bientôt mis entre les mains et il n'est pas tellement rassuré quand il constate que la version agrandie ne lui réussit déjà pas des masses. « T'as quand même bien vu comment je m’y prends avec les jumeaux, j'ai l'impression de partir plus empoté que la moyenne avec les enfants. » Avec pas mal de pratique tout devrait s'arranger mais de la pratique, justement, Eddie n'en a pas. Sa seule expérience avec les enfants en dehors de ceux de Charlie remonte à son bénévolat à l'hôpital et si l'expérience s'est avérée enrichissante, il ne dirait pas qu'il en est sorti beaucoup plus à l'aise à leur contact. Sa maladresse a déjà été prise pour de l'aversion et lui-même a pu douter par le passé de sa compatibilité avec les petites têtes blondes, avant de comprendre qu'il n'en saisissait simplement pas le fonctionnement et qu'il n'osait pas assez entreprendre une approche. Une hésitation qu'Eddie espère rapidement dépasser dans son futur rôle de père, même s'il ne sera heureusement pas seul dans ses moments de doute. « Je serai là pour toi, comme tout le monde. Et les médecins vous guideront aussi, vous ne serez pas seuls. » C'est évidemment rassurant de pouvoir compter sur elle, bien plus que ça l'est de pouvoir s'en remettre à un quelconque médecin car Eddie n'a jamais été du genre à demander de l'aide autour de lui, preuve en est son ancienne blessure qu'il avait laissé empirer plutôt que de considérer sa douleur comme un bon signal pour aller consulter. « Tu vas me voir souvent débarquer chez toi les poches remplies de questions, j'espère que t'es prête à endosser ton rôle de coach. » Prête ou non ce n'est pas comme si Eddie lui laissait tellement le choix, et le grand sourire qu'il affiche se charge de le dire à sa place. Ces deux-là se voient déjà aussi souvent qu'ils le peuvent, ce n'est pas comme si les venues répétées du danseur risquaient de faire une grande différence mais autant que Charlie se prépare à devenir son puits d'informations infini. Il préfèrera prendre conseil auprès de sa meilleure amie plutôt que de se perdre inlassablement sur internet, où Eddie s'attend un peu à lire tout et son contraire – et où il aura peut-être très vite fait de se faire inutilement peur. Ses questions ne menacent pas encore d'ensevelir toute entière la jeune policière mais les craintes du danseur sont elles par contre bien réelles, comme celle que son enfant puisse douter de l'amour qu'il lui porte avant même d'ouvrir pour la première fois ses yeux sur le monde. Une peur somme toute très précoce qu'il ne parvient pourtant pas à garder pour lui, et la main de Charlie caressant doucement sa joue lui fait dire qu'il a eu raison de partager celle-ci. « Eddie, ton fils ou ta fille ne naît pas avant huit mois et tu te soucies déjà qu’il se sente aimé, comment est-ce que tu peux penser qu’il ne saura pas à quel point tu l’aimes ? » C'est probablement stupide car cet enfant est encore loin de ne serait-ce que ressentir quoi que ce soit, mais Eddie anticipe déjà le fait de ne pas être assez démonstratif. Il sait pourtant dire aux gens qu'il les aime et le montre sûrement bien mieux encore, mais il n'a jamais non plus été de ceux distribuant des je t'aime en profusion au risque que ça ne veuille à force plus dire grand-chose. « Je serai la tata qui parlera sur toi dès que tu as le dos tourné, qui plus est. Jamais il ne pourra penser que tu ne l’aimes pas. » Elle sera la plus parfaite des tatas, Eddie n'avait déjà pas le moindre doute à ce sujet mais elle achève d'autant plus de l'en convaincre ici. « Qu'est-ce que je ferais sans toi ? » il lance dans un sourire bien plus détendu avant de déposer un tendre baiser sur sa joue, la remerciant de toujours trouver les mots qu'il faut.

Eddie est aussi soucieux de créer au plus vite un lien à travers le ventre de sa compagne pour que son rôle de père ne fasse aucun doute, peut-être un peu inquiet que la proximité de cet enfant avec Halston ne lui permette pas autant d’exister durant cette grossesse. « Tu ne perds rien à quand même lui parler, si c’est ce dont t’as envie. » Il aimerait c'est vrai le familiariser d'ores et déjà au son de sa voix, tout comme lui assurer qu'il est très attendu et que ses parents ont déjà hâte de le rencontrer. Avec le temps Eddie sera peut-être tenté de lui raconter certaines de ses journées, il n'en sait rien, mais il faut déjà s'attendre à le voir prendre cette communication au sérieux lorsque le feu vert lui sera officiellement donné. « Enfin, ne contredis pas une femme enceinte. Conseil d’amie. » Les fameuses hormones auxquelles Eddie n'a pas encore eu l'occasion de se frotter. Il ne prendra pas le risque d'aller à l'encontre des recommandations de sa compagne si celle-ci estime qu'il est encore trop tôt pour parler au bébé, ce ventre reste après tout le sien et il ne pourra pas forcer le moindre lien sans son accord, il le sait bien. L'idée promet pourtant de camper dans un coin de sa tête, en attendant qu'ils puissent avoir une vraie discussion à ce propos. « Vous avez commencé à parler prénom ? » Cette question-là peut en revanche presque déjà se poser tant que l'agente et le danseur veillent à étudier toutes les possibilités, ou à opter pour un prénom mixte qui remplira naturellement les deux cases. Mais ce que Charlie ignore, c’est que ça ne sera pas aussi simple pour un couple comme le leur. « Non et je crois que pour ça le choix s'annonce compliqué. » il laisse entendre d'un air presque amusé, conscient du véritable casse-tête qui les attend et des futurs désaccords qu'Halston et lui connaitront sûrement sur la question. « Ils ont une tradition dans la famille d’Halston, celle de nommer tous leurs enfants avec un prénom commençant par la lettre H. » Halston, Hildred, Hector et Hartley, ça ne s'invente tout simplement pas et il devine aux yeux de Charlie que le sérieux de ses propos peut être facilement mis en doute. « C’est absolument pas une blague. » Non et lui-même en avait été le premier surpris avant de mettre ça sur le compte d'une originalité très américaine. « Et de notre côté la tradition c’est d’avoir un premier prénom anglais et un second coréen, comme tu sais, donc t'imagines si on doit considérer tout ça ? » Lui en attraperait déjà mal au crâne car ce ne sont pas les critères les plus simples à prendre en compte, bien qu’Eddie n'ait pas encore décidé si l'influence des Hargreeves pèsera aussi lourd sur le nom de leur futur enfant. C'est aussi à eux de savoir rompre avec les traditions, le danseur s’y étant après tout employé toute sa vie. « Jusqu'ici j'avais bien plus l'habitude de devoir nommer des chats que des enfants alors j'ai pas encore vraiment réfléchi à des prénoms qui me plairaient. » Mais ce sera sous peu en réflexion de son côté, Eddie n'aura pas besoin d'y être poussé car y songer ne fera que rendre les choses un peu plus concrètes encore. « Tu sais, j'ai dansé pour lui l’autre jour. » il confie d'une voix attendrie et d'un regard qui l'est tout autant, allant au même instant saisir la main de Charlie. « Et j’ai peut-être un peu pleuré, aussi. » Cette fois Eddie baisse la tête car de ça, il en est un peu moins fier. De joie autant que de surprise, certes, mais ça ne l'empêche pas de l'avouer plus difficilement, pudique pour ce genre de choses comme sa meilleure amie le sait bien, elle qui n'a vu que très peu de larmes rouler sur ses joues en plus de seize années d'amitié. « T’aurais pu le croire, toi, si on t’avait dit il y a dix ans qu’on finirait tous les deux parents avant la trentaine ? » Lui pas vraiment mais les surprises de la vie font que rien n'est vraiment écrit, de quoi donner un bon coup de pied dans ce destin auquel Eddie n'a jamais voulu croire.


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Message(#)(chaddie #5) with arms wide open EmptyMer 9 Nov 2022 - 10:39

Charlie évoque le sujet de la paternité avec le soutien qui vient indéniablement avec, de la part de sa propre famille ou de ses proches. Après tout, l’arrivée d’un enfant dans son entourage proche est toujours une célébration, et Charlie ne pense pas un seul instant déroger à cette règle tacite. Elle pourrait encore critiquer la façon dont cette enfant a été conçue et surtout les raisons derrière son existence, mais elle sait qu’Eddie aura tout du meilleur père qui soit et sera pleinement heureux. Son bonheur et sa santé sont tout ce qui importent la jeune mère, même si elle n'en pense justement pas moins de Halston et de la façon qu'elle a eu de demander à Eddie de devenir un père. Une part d'elle ne peut s'empêcher de penser qu'elle se sert simplement de lui et qu'elle y prend son pied, parce qu'il n'y a d'yeux que pour elle et son accent américain sans que cela ne fasse aucun sens pour la blonde. Elle aimerait lui ouvrir les yeux à ce sujet et pourtant il semble être bien trop heureux de la situation pour qu'elle veuille risquer d'assombrir son quotidien. Il mérite d'être heureux au plus haut point, et mieux que personne. Si jamais cela devait être voué à changer un jour, alors elle sera présente pour recoller les morceaux du mieux qu'elle le peut, et elle lui rappellera qu'il aura au moins toujours sa fille. Cette dernière, au moins, n'est coupable de rien. « Ma mère n’a jamais été d'un grand soutien pour moi, je vois pas pourquoi tout serait différent cette fois. » La blonde esquisse un sourire triste, une main éternellement vouée à être rassurante posée contre sa joue. Ses prunelles claires observent les siennes, tendrement. Parfois, elle retrouve l’éclat de l’enfant qu’elle a connu. Elle le connaît depuis bien assez longtemps pour connaître les rapports qu'il entretient aux différents membres de sa famille et il est vrai que celle avec sa mère est loin d'être tendre ou facile. Elle aime son fils, à n'en pas douter, mais dans sa culture ce genre d'amour ne se montre pas de la même façon qu'en Australie, et elle peine à l'accepter. Eddie mérite d'être aimé et soutenu tant il est un garçon incroyable et bientôt un père incroyable, mais sa mère peine à tenir convenablement ce rôle. “Elle apprendra de ses erreurs, elle aussi.” Élever un enfant n’est pas la même chose que d’élever un petit-enfant, les faits sont aussi simples que cela. Et si Charlie doute que ce simple changement suffira à faire de sa mère une bonne grand-mère, elle l’espère tout du moins, parce que les doutes d’Eddie sont évidents et qu’il aura certainement besoin de toute l’aide qui soit. « Elle me bassine depuis des années pour devenir grand-mère mais j'aime pas me dire qu'elle n'acceptera mon bonheur que comme ça, parce qu'enfin je lui donnerai ce qu'elle veut. » Déjà, la jeune femme voudrait le prendre à nouveau dans ses bras et lui faire oublier le monde extérieur et tous ses affres. Eddie mérite d’être heureux, plus que jamais, plus que personne, et elle se rend compte qu’elle arrive de moins en moins à tolérer que le monde entier semble vouloir lui mettre des bâtons dans les roues et lui refuser l’accès à un tel niveau de bonheur. “Tu n’as pas cherché à avoir un enfant parce que ta mère voulait que ce soit le cas.” Elle se retient de dire qu’il l’a par contre fait parce que sa petite-amie voulait que les choses se passent ainsi. Le moment est malvenu, mais il est évident qu’elle n’en pense pas moins et qu'elle ne risque pas d'oublier la façon dont Halston et lui ont eu cette fameuse de discussion s'apprêtant à faire d'eux des parents. Au moins, elle se rassure en se disant que la grossesse était désirée et attendue. Le contraire aurait pu être une véritable catastrophe à bien des niveaux, et de ça elle en sait quelque chose. “Elle sera heureuse de devenir grand-mère, mais toi tu seras surtout un père comblé, et c’est tout ce qui compte.” Le bonheur d’Eddie passe bien avant tout le reste, pour des raisons évidentes. Il est le seul père de cet enfant, il sera le seul aussi à l’élever et ce peu importe ce que sa mère a à dire sur ses techniques d’éducation: chaque nuit, il sera le seul à le border et chaque nuit, il sera aussi le seul à maudire cette idée de devenir parent lorsque le petit en sera déjà à son troisième réveil en deux heures. Mais tout en vaut la peine, ça Charlie peut le lui jurer.

« Je me sens con de m’être autant mis la pression. Je sais que c’était pas une course mais c'est pas comme si on avait tout le temps du monde devant nous, non plus. » La jeune femme rigole doucement face à ses propos, ayant cette fois-ci un peu plus de mal à se mettre à sa place et comprendre ce qu’il ressent. Eddie évolue dans un monde compétitif où chaque chose est un concours, une course, mais elle a bien du mal à transférer ce concept pour la paternité. Pour autant, elle ne doute pas qu’il en soit capable, et peut-être que l’idée a de quoi l’attendrir alors qu’elle l’imagine déjà prêter une attention élevée aux sites conseillant les meilleurs moments d’ovulation selon le cycle et tout autant d’autres choses dans le genre. Il donne une attention toute particulière aux détails là où elle est peut-être plus habituée à foncer dans le tas de son côté, et c’est une attitude qu’elle trouve particulièrement touchante, surtout dans un tel contexte. “Peut-être que tu seras moins stressé au moment de parler d’un second bébé ?” Elle lance l’idée dans un sourire, avec un petit rire, ne sachant pourtant pas s’il s’agit là uniquement d’une blague ou si elle tient un fond de vérité. En réalité, elle ne serait pas étonnée le moins du monde que d’apprendre qu’il souhaite fonder une plus grande famille - lui, ou Halston, quand bien même la décision finale se prendra à deux. « Est-ce que c'est vrai que le premier trimestre est le plus compliqué ? » Faisant un pas en arrière bien plus de force que de gré (elle va finir par lui irriter la peau, à force de vouloir caresser sa joue toutes les deux minutes), elle esquisse un sourire en demi-teinte alors qu’elle réfléchit par la même occasion à la réponse à apporter. “Je sais pas vraiment. Si tu me demandes ça pour que je te donne mon expérience, je te dirais que la grossesse a été horrible du début à la fin.” Elle laisse échapper un autre rire dans le but de détendre l’atmosphère, mais il reste bien trop amer pour cela. Les circonstances de sa grossesse étaient bien différentes, ça aussi il le sait, et il ne peut que se douter que cela a beaucoup joué dans son expérience. Halston désire l’enfant qui grandit en elle et elle a Eddie au quotidien à ses côtés, cela change toute la donne. “Chaque grossesse est différente. Je pourrais pas parler à sa place mais… disons que pendant le premier trimestre, beaucoup de choses changent, et on en désire aucune. C’est pas une période facile.” Toutes les conséquences liées à la grossesse arrivent sur le corps tel un ras de marée et aucune femme n’y est jamais préparée, même si elle pense s’être assez informé à ce sujet. Et c’est dans de tels instants que, plus que jamais, le soutien du père est précieux, quoique parfois très horripilant. “C’est avec elle que tu devrais en parler directement.” Charlie est la première désolée à l’idée de lui donner une telle réponse, parce qu’elle aurait aimé l’éclairer parfaitement de sa lumière, mais elle ne veut pas le mener vers une fausse piste. Ce genre de discussion, ils doivent l’avoir en tant que couple, et elle sait qu’elle n’a pas à s’en mêler. « J'aimerais pas qu'elle endure ça de son côté mais on se voit pas beaucoup entre son boulot et le mien, la journée je sais déjà que je pourrai pas faire grand-chose pour être là. » - “Elle n’est pas en sucre. Ce ne seront sans doute pas les mois les plus agréables de sa vie, mais elle va s’en sortir.” Les femmes ont des enfants depuis toujours, et la vie était bien moins rose ne serait-ce quelques décennies plus tôt. Aujourd’hui, Halston est entourée par une horde de médecins, par ses proches, par sa famille et même si elle risque de vouloir sauter à la gorge d’Eddie parfois (les hormones, dira-t-on), elle lui en sera aussi reconnaissante de vouloir l’aider et la soutenir à ce point, ce qui n’est pas une évidence pour tous les pères. Elle n’endure rien seule, même si elle doit supporter la majeure partie de la grossesse elle-même, sans pouvoir déléguer.

« T'as quand même bien vu comment je m’y prends avec les jumeaux, j'ai l'impression de partir plus empoté que la moyenne avec les enfants. » Elle ne mentira pas là-dessus: c’est bien vrai qu’il manque parfois d’un peu de délicatesse dans ses gestes ou ses propos à leur égard. Mais quand bien même. “Ils t’adorent.” Fort heureusement, puisque Charlie aurait eu du mal à accepter que son meilleur ami ne soit pas accepté par ses enfants. En réalité, chaque rencontre entre les trois se résume à des éclats de rire des plus jeunes, qu’elle soupçonne parfois de se moquer allègrement d’Eddie, lui qui panique dès qu’il pense avoir fait quelque chose de mal. A ses yeux aussi, les jumeaux semblent être faits de sucre, quand bien même ils n’ont cessé de grandir et grossir depuis leur naissance, pour devenir de véritables petits enfants qui attrapent tous les objets à leur portée, que ce soit une bonne idée ou non. “A l’hôpital, ils apprennent aux jeunes parents comment tenir un nourrisson et s’en occuper. Tu ne seras pas plus empoté que n’importe quel parent.” Il n’a tout simplement aucune confiance en lui sur le sujet, éternelle remise en question dont Charlie peine souvent à en connaître la source alors qu’il n’a rien d’un barbare maladroit avec les enfants. Il veut bien faire, il apprend, il progresse, et c’est tout ce qu’elle voit. « Tu vas me voir souvent débarquer chez toi les poches remplies de questions, j'espère que t'es prête à endosser ton rôle de coach. » - “Challenge accepted.” Elle répond théâtralement, avant d’accepter avec tendresse le baiser qu’il dépose contre sa joue. Sa porte lui sera toujours ouverte, peu importe l’heure du jour ou de la nuit et de sa préoccupation de l’instant.

Curieuse malgré tout, Charlie aborde la question du prénom, laquelle peut être un immense sujet de discorde sans que personne ne s’en doute un seul instant. De son côté, ce n’est pas comme si elle avait laissé la moindre capacité de décision à Trent, et elle ne le regrette absolument pas, pas même avec le recul. « Non et je crois que pour ça le choix s'annonce compliqué. Ils ont une tradition dans la famille d’Halston, celle de nommer tous leurs enfants avec un prénom commençant par la lettre H. » Elle ne dira pas que cette tradition est stupide et qu’elle donne lieu à des étrangetés telles que le prénom de Halston, justement, mais elle le pense très, très fort. Les excentricités sont réservées pour les second et troisième prénoms, tout le monde le sait et c’est une véritable règle générale que chaque enfant apprend en découvrant son nom complet. Néanmoins, la grimace qu’elle esquisse bien malgré elle sur son visage parle très certainement à sa place. Elle veut bien faire des efforts pour ne pas mener la vie dure à Halston et à Eddie, mais tout de même, il ne faut pas pousser le bouchon trop loin. « C’est absolument pas une blague. » - “Malheureusement.” Tout aurait été bien plus simple si tel avait été le cas, parce qu’aucun enfant ne mérite de porter le prénom de Halston ou Dieu sait quelle autre idée cette dernière pourrait trouver pour suivre cette tradition. “J’espère que vous allez l’appeler Harry. Henry, à la limite. Mais rien de plus excentrique.” Et par la même occasion, elle espère donc que ce sera un garçon, parce que ses idées de prénoms acceptable pour une fille sont inexistants et sans doute que les parents d’Halston avaient déjà tenu ce constat, quelques décennies plus tôt. « Et de notre côté la tradition c’est d’avoir un premier prénom anglais et un second coréen, comme tu sais, donc t'imagines si on doit considérer tout ça ? » Donc le prénom excentrique ne pourra même pas être en seconde position, voilà ce qu’elle comprend surtout. Elle n’y connaît rien en prénoms coréens, elle doit bien l’avouer, alors cette fois-ci elle se garde bien de proposer toute idée, bien consciente qu’Eddie s’en sortira infiniment mieux qu’elle à ce sujet. C’est un second prénom qu’il lui tarde de découvrir, lui autant que ce qu’il signifiera, et toutes les pensées qui auraient été celles du père qu’Eddie représentera bientôt. “Harry ou Henry sont toujours en lice pour être son prénom, alors.” Elle ajoute dans un petit rire, puisque les deux sont à consonance anglaise sans que cela ne revête le moindre doute. “Vous garderez le secret jusqu’à la naissance ?” C’est une tradition dans certains couples, laquelle elle peut aisément comprendre. De son côté, elle cherche seulement à savoir si cela vaut la peine qu’elle pose ses questions et se montre curieuse, ou si elle doit plutôt se montrer patiente. Une théorie l’arrange plus que l’autre, bien sûr, mais pour Eddie elle est capable de faire des efforts. « Jusqu'ici j'avais bien plus l'habitude de devoir nommer des chats que des enfants alors j'ai pas encore vraiment réfléchi à des prénoms qui me plairaient. » - “C’est une expérience comme une autre, je trouve.” A la seule différence que les jeux de mots sont proscrits pour les petits enfants, là où ils sont toujours appréciés pour les animaux. Elle n’est pas bien placée pour parler de ça, puisque le prénom même de son chien pourrait correspondre aux critères du couple. Et Hope, ça pourrait même être mignon pour un bébé humain, au final. Bien plus mignon que le prénom associé à un chien qui aurait dû rester celui de son ex et jamais devenir le sien. Mais c’est une autre histoire.
« Tu sais, j'ai dansé pour lui l’autre jour. Et j’ai peut-être un peu pleuré, aussi. » Il sourit avec tendresse à la première remarque, baisse plutôt la tête à la seconde. Mais pour l’une comme pour l’autre, Charlie garde sa main dans la sienne et fait une place à ses doigts entre les siens, touchée par ses confessions autant que par leur nature. Plus que jamais, elle se pose la même question: comment peut-il douter qu’il sera un père parfait ? “Pourquoi ?” Elle demande avec tendresse, tentant de connaître la raison de ces larmes, quand bien même elle se doute déjà qu’elles étaient dues à une résurgence impromptue de tout le stress qui est déjà le sien. Il sait qu’il peut lui répondre sans filtre, parce qu’elle ne le jugera jamais, quoi qu’il ait à lui dire.  « T’aurais pu le croire, toi, si on t’avait dit il y a dix ans qu’on finirait tous les deux parents avant la trentaine ? » Cette fois-ci, c’est au tour de Charlie de dégager son regard du sien avec une certaine pudeur. “Non, bien sûr que non.” Ils n’étaient eux-mêmes que des enfants hier encore, raison pour laquelle elle a d’autant plus de mal à s’imaginer à quel point les choses ont changé. En novembre, les jumeaux fêteront leur troisième anniversaire, déjà. “Tu sais, parfois je me dis que j’aimerais bien avoir un autre enfant. J’en discutais avec Trent y’a pas longtemps.” Elle a envie d’être mère à nouveau, elle a envie d’avoir une grande famille qui serait pleinement sienne, mais elle crève aussi de peur à l’idée de mettre au monde un nouvel enfant malade. En plus de ne pas avoir de personne avec qui vivre cette vie, raison pour laquelle elle rajoute rapidement quelques mots, pour ne pas laisser un quiproquo s’installer. “Pas d’avoir un enfant avec lui, je veux dire. Ni même avec qui que ce soit dans l’état actuel des choses, mais je me dis que si ça doit arriver, alors les choses se feront naturellement.” Elle hausse les épaules, ne sachant quoi dire de plus. Pour elle, au contraire de Halston, son horloge biologique ne la presse de rien et elle a encore de nombreuses années devant elle si elle souhaite devenir mère d’un troisième bambin. Ainsi, celui d’Eddie grandira entouré de cousins et ne sera jamais seul - ils feront des plans sur la lune et n’en informeront leurs parents qu’au dernier moment, aussi, parce que cela fait partie du processus quand on a un enfant.


Dernière édition par Charlie Fawcett le Dim 3 Sep 2023 - 17:44, édité 1 fois
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Message(#)(chaddie #5) with arms wide open EmptyMer 16 Nov 2022 - 21:08


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I just heard the news today, It seems my life is going to change. I closed my eyes, begin to pray, then tears of joy stream down my face. With arms wide open under the sunlight, Welcome to this place, I'll show you everything. Well, I don't know if I'm ready to be the man I have to be.
@CHARLIE VILLANELLE ☆ EDDIE YANG


Il a décroché un paquet de rôles dans sa vie mais celui-là sera de loin le plus important. Eddie n'aura en plus droit à aucune répétition pour s'y préparer car aussi impatient puisse-t-il être d'arborer son nouveau titre, il ne se sentira véritablement père que le jour où il tiendra son enfant dans ses mains. C'est ce jour-là que la magie opèrera et que la réalité devrait aussi le rattraper, car rien ne sera plus concret que les premiers pleurs de ce petit être qui fera dès lors l'objet de toutes les attentions au sein de son foyer. Un enfant à protéger des plus sombres aspects de ce monde mais aussi de la toxicité de la propre mère du danseur, à qui Eddie ne fait plus assez confiance pour offrir à celle-ci une place dans la vie de ce mini lui. Sun-Hi ne lui pardonnera pas d'approfondir ce fossé entre eux mais si elle vient un jour à s'en plaindre, Eddie ne manquera pas de lui dire que c'est elle qui s'est chargée de creuser la première. « Elle apprendra de ses erreurs, elle aussi. » Il aimerait sincèrement croire ce qu'il entend mais il en doute pour sa part, sa mère n'en étant pas à sa première erreur le concernant et des excuses, ne serait-ce que ça, semblent être déjà trop en attendre. Eddie ne risque pas de se demander de qui il tient sa fierté exacerbée car en la matière, il ne fait aucun doute que la matriarche Yang se pose là elle aussi. « Tu n’as pas cherché à avoir un enfant parce que ta mère voulait que ce soit le cas. » Non, il ne l'aurait effectivement jamais fait dans le seul but de la contenter car elle ne mérite tout simplement pas qu'Eddie se donne le moindre mal pour satisfaire ses attentes. Si ses motivations avaient été celles-ci il serait devenu père bien plus tôt, en l'occurrence dès le début de sa vingtaine quand Sun-Hi ne manquait déjà pas de lui sonner les cloches alors qu'il était encore loin de songer à fonder la moindre famille. Son regard s'accroche à celui de Charlie car tous deux savent bien pour quelle raison et surtout pour qui Eddie a accepté d’avoir cet enfant, nul besoin de le rappeler ici car sa meilleure amie ne lui accordera jamais le moindre point là-dessus. « Elle sera heureuse de devenir grand-mère, mais toi tu seras surtout un père comblé, et c’est tout ce qui compte. » Il apprécie de voir les choses remises à leur place avec l'importance qui leur revient même si au fond de lui, Eddie s'en voudrait beaucoup de priver cet enfant de sa grand-mère. Il n'aime pas se dire que tôt ou tard cette décision sera la sienne car il aimerait aussi penser à lui, à toutes ces années où son bonheur n'a jamais importé à personne et où chaque occasion était bonne pour décrier ses accomplissements. Sa mère n’est jamais venue le voir danser mais qui sait, un jour, elle sera peut-être disposée à chérir les rêves et ambitions de ses petits-enfants. Une pensée qui ne le console qu’à moitié, Eddie ayant encore bien du mal à digérer sa dernière trahison pour se permettre de voir aussi loin. « T'as raison, c'est pas d'elle dont il est question. » Il chasse même aussitôt son nom de cette conversation et s'accorde maintenant les mois à venir pour décider si oui ou non, sa mère méritera d'endosser le rôle censé lui revenir. La décision n'est pas forcée d'être prise dans l'immédiat et ça tombe bien, Eddie n'a pour l'heure aucune envie de se torturer l'esprit avec ça. « Je sais déjà que mon enfant pourra compter sur des parents qui l'aiment et sur une tata formidable, il sera gâté quoi qu'on en dise. » Et le sourire accompagnant ses mots ne laisse planer aucun doute quant à l'identité de la tata en question, quand bien même sa petite sœur en sera une elle aussi. Charlie est bien trop importante dans sa vie pour qu'elle ne le devienne pas aussi dans celle de son enfant, Eddie y met un point d'honneur parmi les choses d'ores et déjà actées de son côté.

La conception d'un enfant ne devrait jamais être synonyme de pression mais le danseur mentirait en disant qu'il n'a pas impatiemment compté les semaines puis les mois avant de voir ses tentatives avec l'américaine porter enfin leurs fruits. Le temps n'était pas leur allié à partir du moment où l'âge de sa compagne était un facteur de risques et l'est d'ailleurs toujours, mais Eddie était sûrement aussi obnubilé par l'idée même de réussir dans la mission qui lui avait été confiée, bien trop habitué à ce que rien ne lui résiste et à persévérer durement dans ce sens. Il n'aurait pas pu accepter que ce projet n'aboutisse pas, Charlie ne peut que s'en douter et maintenant que cet enfant est officiellement en route, ses craintes des derniers mois peuvent s'évaporer pour laisser place à d'autres. « Peut-être que tu seras moins stressé au moment de parler d’un second bébé ? » Le rire nerveux que cette remarque lui extirpe ne se fait pas prier pour retentir alors qu'Eddie semble avoir du mal à voir les choses sous cet angle. Ce n'est pas une question d'envie, il lui semble juste important de laisser le temps à sa petite famille de s'agrandir une première fois car avant de considérer une vie à quatre, il lui faudra déjà s'habituer à la vie à trois. « Laissons déjà le premier arriver avant de parler d’un deuxième. » il souligne avec prudence, souhaitant d'abord s'assurer qu'il honorera son rôle comme il se doit et qu'il ne sera pas un jeune père trop vite dépassé par ses nouvelles responsabilités, car Eddie ne tient pas à s'engager dans un projet trop grand pour lui. Il est le premier à avoir parlé d'enfants au pluriel lors d'une discussion avec Halston mais il préfère se soucier du moment présent que de se figurer un futur lui semblant encore loin, et cela même si l'idée d'une famille nombreuse a bel et bien été évoquée entre eux. Dans le présent Eddie se pose aussi beaucoup de questions sur ce qu'un corps peut être amené à subir durant une grossesse, à commencer par le fait que le premier trimestre est apparemment le plus compliqué comme l'une de ses collègues le lui a assuré – avec bien trop d'insistance pour qu'Eddie n'ait pas envie de la croire. Il déplore en silence le retrait de la main de Charlie puis s'en remet entièrement à celle-ci, mieux placée que quiconque à ses yeux pour lui fournir un élément de réponse auquel il pourra se fier. « Je sais pas vraiment. Si tu me demandes ça pour que je te donne mon expérience, je te dirais que la grossesse a été horrible du début à la fin. » Alors, ce n'est pas vraiment ce qu'il espérait entendre mais l'honnêteté de sa meilleure amie vaut toujours mieux que de jolis mensonges voués à faire passer cette grande transition pour ce qu'elle n'est pas. « Chaque grossesse est différente. Je pourrais pas parler à sa place mais… disons que pendant le premier trimestre, beaucoup de choses changent, et on en désire aucune. C’est pas une période facile. » Pas facile peut certainement se traduire par difficile en fonction des personnes et tout ce qu'il espère c'est qu'Halston n'a pas attendu toutes ces années pour vivre en plus une grossesse éprouvante, même s'il se jure de répondre présent pour lui simplifier la vie autant qu'il le pourra. Eddie se fiche bien qu'elle puisse prendre du poids ou que son humeur en soit affectée, si c'est le genre de changements auxquels il doit s'attendre alors il y a au moins une chose pour laquelle il est déjà prêt. « C’est avec elle que tu devrais en parler directement. » Ce qu'il comprend c'est que Charlie ne peut finalement parler que pour elle-même et c'est bien normal, c'était sans doute trop ambitieux de sa part d'attendre qu'elle puisse se mettre à la place d'une autre dont l'expérience ne pourra qu’être très différente de la sienne. Eddie hoche alors la tête tout en déposant une main compréhensive sur celle de sa meilleure amie, s'employant notamment à la remercier pour ses réponses. « Je le ferai, je la laisse juste souffler et profiter tant qu’elle le peut. » Car pour l'heure Eddie n'a aucune raison de s'inquiéter alors que l'américaine donne encore l’impression de vivre un rêve éveillé. Elle parait si heureuse que les mauvais jours semblent aujourd'hui très loin derrière eux, aussi bien le cambriolage d'Halston que son opération à lui – sans oublier, bien sûr, leur tonitruante dispute du début d'année. Eddie a aussi bien conscience d’avoir fait le plus beau cadeau qui soit à son américaine mais il évitera de le rappeler à Charlie pour des raisons évidentes, sa désapprobation lui étant déjà assurée là-dessus. « Elle n’est pas en sucre. Ce ne seront sans doute pas les mois les plus agréables de sa vie, mais elle va s’en sortir. » C'est une évidence et pourtant, Eddie n'exclut pas de se plier en quatre pour garantir à sa compagne la plus paisible des grossesses. Lui, accorder une gravité excessive aux choses ? C’est ce que Charlie semble en tout cas penser. « Tu trouves que j’en fais trop, pas vrai ? » Elle peut le dire et même s’en moquer, il ne s’en offusquera pas car Eddie prend lui-même conscience d’être presque trop investi dans son rôle. Il veut seulement bien faire et a sincèrement à cœur de trouver sa place mais Halston n’a pas besoin de quelqu’un qui la couvrira d'une attention pouvant rapidement être étouffante. Cette grossesse est tout ce qu’elle attendait et ne peut donc que la rendre heureuse, quand bien même son corps devrait lui en faire voir de toutes les couleurs dans les prochaines semaines. Note à lui-même : l'américaine n’est pas la première femme de trente-sept ans à tomber enceinte et lui n’est pas le premier jeune papa dépassé par les événements.

Sa maladresse à l'égard des jumeaux n'est en revanche plus à prouver et Eddie regrette que sa relation avec les enfants de Charlie manque à ce point de naturel, quand il paraît pourtant évident qu'il chérit tendrement leur présence et les porte depuis toujours dans son cœur. « Ils t’adorent. » Une autre évidence dont il a encore moins le droit de douter ici, il le sait bien. « Et je les adore tout autant, tu le sais. » Même s'il n'est pas le tonton le plus à l'aise du monde à leurs côtés et qu'il craint souvent que ses gestes ou ses mots puissent ne pas être les bons, son attachement à eux ne fait aucun doute et Eddie espère que les jumeaux sont en mesure de le ressentir. Qu'à défaut de savoir comment s'y prendre il parvient quand même à leur transmettre ce qui vient directement de son cœur, en attendant qu'un jour le danseur se découvre une toute nouvelle aisance au contact d'enfants – et le sien si possible, en premier lieu. « A l’hôpital, ils apprennent aux jeunes parents comment tenir un nourrisson et s’en occuper. Tu ne seras pas plus empoté que n’importe quel parent. » Mais il sera par contre le plus impatient, celui qui voudra tout apprendre trop vite et qui ne s'autorisera aucune erreur. Eddie ne demande qu'à s'améliorer et pour ça il n'économisera pas ses efforts, car rien ne lui tient plus à cœur que de laisser cette bonne vieille maladresse de côté. « Je devrais au moins réussir à ne pas perdre connaissance pendant l'accouchement, c'est déjà pas mal t'avoueras. » il note avec bien peu de sérieux même si sa résistance n'est en principe pas qu'une légende, de quoi lui éviter sans doute de tourner de l'œil le moment venu. Eddie ne se laisse pas facilement impressionner, pas plus qu'il n'est réputé douillet ou sensible à la vue du sang mais la souffrance de sa compagne sera peut-être une source d'angoisse beaucoup plus réelle pour lui, seul point sur lequel le danseur pourrait finalement montrer des signes de faiblesse. Il ne plaisante après ça qu'à moitié en prétendant se tenir prêt à débarquer à la moindre interrogation car Charlie n'est pas à l'abri de devenir son moteur de recherches personnalisé, autant ne pas lui mentir et la préparer à ses futures sollicitations. « Challenge accepted. » Il n'en attendait pas moins de sa part et s'il était lui aussi le mieux placé pour la coacher dans un domaine, Eddie n'y réfléchirait pas à deux fois non plus. Ils ne sont pas meilleurs amis pour rien, voilà surtout ce que l'histoire en dit.

Un choix compliqué, c'est à cela qu'Eddie résume la future question du prénom alors que les traditions des Hargreeves et des Yang pourraient entrer en compte et influencer les choses dans un sens ou dans l'autre. Rien ne les empêche d'opter pour un premier prénom reprenant la lettre H si chère à la famille d'Halston même si la seule contrainte de l'initiale semble déjà faire grincer des dents Charlie. Pas une blague, donc. « Malheureusement. » Et c'est également l'avis du danseur comme le grand sourire qu'il affiche s'apprête à le faire savoir. « Moi aussi tu sais, je trouve que c’est une tradition à la con. » Il y a des traditions que l'on respecte et d'autres qui ne font pas le moindre sens, la lettre H n'offrant en plus pas les meilleures possibilités de prénoms à ses yeux. Eddie évitera simplement de le faire savoir à l'américaine car tout ce qui touche aux Hargreeves peut être aussitôt considéré comme un sujet sensible, mais il n'a c’est vrai jamais saisi l'utilité d'attribuer une initiale commune à ses enfants et plus il y songe, moins il est disposé à prendre la relève de son côté. Le danseur se fiche d'ailleurs bien de dénigrer les idées de ses presque-beaux-parents puisque ces derniers ne le portent pas dans leur cœur, et qu'Eddie le leur rend objectivement bien. « J’espère que vous allez l’appeler Harry. Henry, à la limite. Mais rien de plus excentrique. » Charlie ne perd pas de temps pour lui soumettre des idées parmi les plus simples et convenables, même s'il ne peut pas s'empêcher de penser qu'avec un nom comme Henry, son enfant aura quarante ans avant même d'être né. « Je n’aime ni l’un ni l’autre mais à choisir, Harry sonne quand même un peu mieux. » Et ce constat le fait rire alors qu'il peut déjà dire qu'il trouvera difficilement son bonheur avec une première lettre imposée. « Hazel peut être joli pour une fille sinon. » il relève sans trop de conviction, mais presque déjà curieux d'en connaitre la signification. La seule chose dont il soit sûr est finalement que son enfant se verra attribuer un prénom anglais à la naissance et un second prénom coréen, comme c'est de coutume chez les Yang et comme le propre état civil du danseur peut en attester. Il répond au nom de Mingi dans l'intimité familiale et à celui d'Eddie pour le reste du monde, et il tient à ce que son enfant dispose lui aussi de cette double étiquette qui fera honneur à une moitié de ses origines. « Harry ou Henry sont toujours en lice pour être son prénom, alors. » L'insistance de sa meilleure amie le pousse de nouveau à rire, elle ne lâche pas le morceau et Eddie s'en amuse tout en espérant ne pas réellement devoir se rabattre là-dessus. Il n'a rien contre les Harry et Henry de ce monde mais il préfèrera un prénom plus original et surtout plus moderne, si vraiment Halston ne lui laisse pas le choix de la première lettre. « Vous garderez le secret jusqu’à la naissance ? » Cette question allait bien finir par se poser elle aussi et il comprend que Charlie s'y intéresse, car le contraire serait tout aussi vrai si les rôles étaient inversés. Eddie se redresse pleinement pour aborder la chose et pour livrer sa réponse la plus honnête, sans passer par le moindre détour. « Halston n'a pas vraiment de préférence alors je crois qu'elle pourra patienter jusqu'au bout, tout comme moi d'ailleurs. On va sûrement garder la surprise du coup. » Quitte à devoir étudier plusieurs options de prénoms et quitte à continuer, aussi, de parler de lui quand il s'agit peut-être d'elle car pour le moment c'est avant tout leur enfant dont il est question. « Je crois que j'aimerais juste être fixé pour savoir à l'avance quoi lui acheter mais remarque, j'ai jamais été du genre à penser qu'il existe des jouets ou des couleurs réservés aux filles et aux garçons. » Le rose et le bleu sont des couleurs neutres au même titre que toutes les autres si on lui pose la question, de même que sa fille ne serait pas forcément amenée à jouer à la dinette ou son fils avec une mini caserne de pompiers. Il ne rangera jamais son enfant dans une case comme ses parents l'ont fait avec sa sœur et lui, Eddie ayant été initié très tôt au football et sa sœur à la gymnastique comme si l'inverse ne pouvait pas aussi faire sens – et tout ça pour qu'à l'arrivée il devienne danseur, une ironie comme il les aime. Cela dit, il évitera quand même de piocher le prénom de son futur enfant dans un dessin animé coréen comme il a pu le faire pour ses chats. « C’est une expérience comme une autre, je trouve. » Il tend à être d'accord même si Loopy, Poby et Missy ont tout intérêt à rester des noms de boules de poils et là-dessus, personne ne devrait en principe lui donner tort.

Et finalement, c'est un aveu des plus inattendus qui passe la barrière de ses lèvres pour venir s'échouer entre eux. Le regard fuyant du danseur se heurte au contraste de leurs doigts entremêlés alors qu'Eddie peine encore à affronter son petit moment de faiblesse, ces larmes qui lui ont échappé le jour où Halston lui a appris l'existence de ce bébé alors qu'il s'était jusqu'ici interdit de verser la moindre d'entre elles entre les murs du théâtre. Sauf qu'il y a un monde entre s'imposer la plus stricte des disciplines dans le cadre de la danse et se laisser gagner par l'émotion de la plus belle annonce de sa vie, Eddie n'est pas censé ignorer ça. « Pourquoi ? » La douceur de Charlie ferait passer n'importe quelle question comme une lettre à la poste même s'il n'a pas encore posé de mots sur son petit craquage ce jour-là, et ne l'aurait pas forcément fait si sa meilleure amie ne l'y avait pas invité. « J'imagine que toute la pression que je m'étais mise pendant des mois est retombée d'un coup. » il débute alors, osant au même instant relever les yeux quitte à ce que Charlie puisse y lire combien tout ça le trouble encore. Cet enfant est devenu subitement très réel et Eddie a perdu le contrôle, emporté par cette vague qu'il n'avait pas vu arriver et qui a tout chamboulé en lui. « J'étais autant heureux que sous le choc, je pouvais m'y attendre et en même temps pas du tout. C'est un peu comme si on m'avait coupé les jambes sur le moment, j'avais jamais ressenti ça. » Et il doute de le ressentir à nouveau un jour car apprendre qu'on va être père pour la première fois est un sentiment unique, une chose que l'on ne peut vivre qu'une seule fois dans sa vie. Ça ne signifie pas que l'annonce d'un potentiel deuxième enfant ne pourra pas un jour le toucher elle aussi mais l'effet de la nouveauté sera passé, Eddie aura entre temps expérimenté son nouveau rôle et saura donc nettement mieux à quoi s'attendre. C'est en cela que le premier enfant est si particulier et en ce sens, il méritait finalement bien qu'il lui dédie ses larmes. « Non, bien sûr que non. » Le regard de Charlie lui échappe à son tour quand elle confirme que rien ne les prédestinait à devenir parents avant la trentaine, un point sur lequel Eddie n'aurait pour le coup aucun mal à la rejoindre. Ce n'était pas le moins du monde prévisible et ceux qui les ont connu à l'époque en seraient certainement les premiers surpris aujourd'hui, autant qu'Eddie peut l'être face aux prochains mots de sa meilleure amie. « Tu sais, parfois je me dis que j’aimerais bien avoir un autre enfant. J’en discutais avec Trent y’a pas longtemps. » C'est parfaitement déconcerté que le danseur aborde la suite de cet échange car pour une fois, il ne sait même pas sur quoi réagir en premier. Au fait que Charlie n'exclut pas d'avoir un troisième enfant ou bien que ce soit avec le père de ses jumeaux que la question ait été étudiée ? Il n'est même pas sûr de savoir quoi comprendre ici et heureusement, la jeune policière lui permet rapidement d’y voir plus clair. « Pas d’avoir un enfant avec lui, je veux dire. Ni même avec qui que ce soit dans l’état actuel des choses, mais je me dis que si ça doit arriver, alors les choses se feront naturellement. » Pas avec lui, c'est un peu tout ce qu'il choisit de retenir sur le moment alors que son soulagement paraît presque trop évident. « Vous avez de drôles de discussions pour des gens séparés. » il glisse simplement en gardant le reste de ses pensées pour lui, bien qu'ils soient avant tout parents et liés de cette façon pour le restant de leurs deux vies. Eddie se demande d'ailleurs quel pouvait bien être le fond de leur échange initial mais plutôt que d’en poser la question, ce sont d'autres mots que le danseur consent à aligner. « J'ignorais que ce désir dormait en toi, j’aurais même pensé que tu préférerais t’arrêter là. » Parce qu'elle l'a dit elle-même, sa grossesse a été horrible du début à la fin alors qu’elle a d'abord été dans le déni de celle-ci. Il supposait que Charlie en était ainsi vaccinée mais il comprend que ça n'est pas le cas, sans en penser toutefois le moindre mal. « Mais si on s’en tient à une différence d’âge parfaite entre tes enfants et le mien, tu as en toute logique encore trois ans pour y penser. » il souligne d'une voix nettement plus légère mais attention, trois ans et pas moins que ça, surtout. La vérité c'est qu'il n'est pas pressé de la voir s'aventurer là-dedans car il n'a pas hâte de détester la prochaine personne qui partagera sa vie, comme c'est pourtant bien de coutume entre eux. « Je doute pas qu’Aaron et Siobhan adoreraient avoir un petit frère ou une petite sœur mais la vie avec trois enfants doit être sportive. Je te vois même déjà oublier la définition du verbe dormir. » Un concept auquel Eddie risque aussi de devoir dire adieu d'ici quelques mois, sans que ça ne l'inquiète encore trop. Il sait bien que Charlie n'a pas la garde des jumeaux mais elle n'en reste pas moins leur mère, présente autant qu'elle peut l'être et bien consciente de ce que représente le fait de les élever malgré tout. Pas comme lui, qui peut à peine l'imaginer car tout ce qu'il connait pour le moment n'est autre que la vie avec trois chats. « Et Trent, il en dit quoi ? J'espère que t'es claire dans tes mots quand tu abordes un sujet comme celui-là avec lui. » Son regard en dit long sur les précautions qui se doivent effectivement d'être prises pour ne pas risquer de raviver les espoirs du jeune ambulancier. Sa considération à l'égard de Trent n'est d’ailleurs pas si anodine car même si ça ne s'entend pas, leurs rapports ont peut-être bien connu une légère amélioration il y a quelques temps de cela.


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Message(#)(chaddie #5) with arms wide open EmptyMer 23 Nov 2022 - 19:18

Alors qu’elle parle avec amusement et insouciance de la possibilité qu’ils aient un second enfant, Eddie réagit avec aucune insouciance et tout aussi peu d’amusement. « Laissons déjà le premier arriver avant de parler d’un deuxième. » Pourtant, elle n’a aucun mal à comprendre ces mots, raison pour laquelle elle hoche la tête simplement, un simple sourire affiché sur les lèvres pour qu’il comprenne que sa réaction est naturelle. Si on lui avait parlé d’agrandir un peu plus encore la famille au moment où elle était enceinte, elle serait sans nulle doute sortie de ses gonds, sans aucune demie-mesure. “Tout ira bien.” Puisqu’elle n’a aucun mal à deviner le trouble qui est le sien, Charlie lui partage ces mots naturellement, son sourire se faisant un peu plus présent maintenant. Il n’a pas à craindre l’issue de cette première grossesse, ils vivent un temps où l’immense majorité arrivent à terme et où tout se passe parfaitement bien ensuite. Il n’a rien à craindre, ni pour Halston, ni pour leur enfant. « Tu trouves que j’en fais trop, pas vrai ? » Il finit par lui demander, après qu’elle ait tenté de lui faire comprendre que chaque grossesse est unique et que, par extension, elle ne peut pas se permettre de parler pour Halston. “Je trouve ton inquiétude touchante.” En d’autres termes: oui, elle trouve évidemment qu’il en fait trop mais non, elle ne lui en veut pas pour autant. Halston a de la chance de l’avoir, lui qui veut faire de son mieux pour être présent pour tout un chacun dans cette histoire. Elle devrait simplement s’estimer heureuse parce que, encore une fois, le soutien de ses proches et particulièrement du père n’est pas une évidence. « Je devrais au moins réussir à ne pas perdre connaissance pendant l'accouchement, c'est déjà pas mal t'avoueras. » Tout ce qu’elle se retient de dire, c’est que c’est bien une réflexion d’homme, ça. Venant de la part d’Eddie, pourtant, cela lui attire un rire franc et surtout incontrôlable. “Si Trent avait perdu connaissance, je me serais relevé pour moi-même lui mettre deux baffes. Mais pas de pression, bien sûr.” Elle est la première à souligner tous les défauts du père de ses enfants, mais il a au moins eu le mérite de ne pas tourner de l’oeil, sans doute parce qu’il est ambulancier et donc plus ou moins habitué à ce genre de spectacle. Pour autant, le fond de sa pensée reste le même, et elle pense qu’il en sera de même pour Halston: il est hors de question qu’il tourne pathétiquement de l’oeil alors qu’elle sera en train de suer sang et eau pour donner la vie, le constat est aussi simple et manichéen que cela.

Plutôt que de parler de l’accouchement en lui-même, ce qui n’est certainement pas le sujet de conversation favori de Villanelle, elle préfère très largement porter la discussion sur le futur prénom de ce futur bébé, sujet bien plus passionnant à ses yeux. Et, pour tout dire, elle est plutôt rassurée qu’il aime tout aussi peu qu’elle les traditions des différentes familles, surtout alors qu’elle juge que des enfants ne devraient pas avoir à payer pour de vieilles bricoles d’ancêtres. « Hazel peut être joli pour une fille sinon. » Cela ne ressemble pas à Henry, ni même à Harry, et c’est justement ce qui aiguise la curiosité et une joie certaine de la part de Charlie. “Hazel, c’est très joli.” Il sait qu’elle ne mentirait pas pour lui faire plaisir uniquement parce que l’idée est la sienne. Et justement, ce n’est pas le cas: elle aime sincèrement ce prénom, et elle serait d’autant plus heureuse de l’associer à cet enfant qu’elle aime déjà de tout son cœur. Ne reste donc plus qu’à ce qu’elle soit une fille, pas vrai ? « Halston n'a pas vraiment de préférence alors je crois qu'elle pourra patienter jusqu'au bout, tout comme moi d'ailleurs. On va sûrement garder la surprise du coup. » Il répond à sa question avec la précision qui est toujours la sienne et elle hoche de nouveau la tête, n’ayant aucun mal à comprendre leur position de futurs parents. Elle ne se souvient même pas de la façon dont ils ont discuté du sujet, Trent et elle, mais sans doute qu’entendre Eddie en parler aujourd’hui la rend quelque peu nostalgique. Avec le recul, elle aurait elle aussi aimé garder la surprise jusqu’au bout, et c’est peut-être le seul côté traditionnel et vieux-jeu qu’elle regrette de ne pas avoir gardé. « Je crois que j'aimerais juste être fixé pour savoir à l'avance quoi lui acheter mais remarque, j'ai jamais été du genre à penser qu'il existe des jouets ou des couleurs réservés aux filles et aux garçons. » - “Arrête, on sait tous les deux que tu vas le couvrir de cadeaux avant même sa naissance, peu importe son sexe, et peu importe si tu le connais en avance ou non.” Mais de toute évidence, Charlie est autant d’accord que lui pour enfin oublier cette idée préconçue faisant des garçons des adeptes du bleu et les filles du rose. Il vaut bien mieux que ça, et son futur enfant bien plus encore. Il aura du bleu, du rose, et toutes les fichues couleurs de l’arc-en-ciel en guise de cadeau et autres décorations de sa chambre.

C’est avec un sourire plus attendri que jamais qu’elle l’écoute lui avouer qu’il a laissé échapper quelques larmes au moment où il a appris sa paternité à venir. Elle les imagine plus heureux que jamais, jeune couple et futurs parents, et peut-être que ça la fait effectivement un peu moins détester Halston, toutes choses considérées. « J'imagine que toute la pression que je m'étais mise pendant des mois est retombée d'un coup. » Elle ne le répétera pas, mais cela ne l’empêche pas de le penser: Eddie est parfois terriblement touchant. Toute l’émotion du monde se lit toujours dans le regard qu’il remonte doucement dans le sien, sans qu’elle ne cherche à fuir ses yeux en retour. « J'étais autant heureux que sous le choc, je pouvais m'y attendre et en même temps pas du tout. C'est un peu comme si on m'avait coupé les jambes sur le moment, j'avais jamais ressenti ça. » Elle sait à peu près à quoi ce genre de sentiment peut ressembler, en effet. Quand bien même tout était différent dans son expérience, elle comprend la joie immense que l’on ressent à l’idée de donner la vie, à l’idée que toute sa vie puisse justement changer et que ce soit purement pour le meilleur, malgré les nombreux obstacles allant avec. “Elle a dû être soulagée que tu réagisses comme ça. C’est le genre d’annonce qu’on craint toujours, même si je sais que vous vouliez vraiment cet enfant. Tu sais, entre la théorie et la pratique… bref.” Elle s’enfonce dans des explications qui ne sont pas utiles, tout ça pour ne pas avoir à dire qu’elle est simplement heureuse pour lui et, par extension, pour eux. Sans le moindre doute, c’est le genre d’anecdote qu’elle se fera une joie de partager à son futur filleul, quand Eddie tentera de jouer au bad cop pour lui imposer un couvre-feu. Paradoxalement, c’est en parlant de Trent qu’elle noie finalement sa gêne ; ce qui ne fonctionne absolument pas, donc. « Vous avez de drôles de discussions pour des gens séparés. » Elle relève sans mal l’ironie de ses mots mais décide de ne pas le souligner ni en parler davantage. Ce n’est pas ce qu’il croit, de toute évidence, mais elle ne peut pas non plus lui expliquer davantage la situation, puisque ce serait lui parler du syndrome récemment diagnostiqué de Siobhan. « J'ignorais que ce désir dormait en toi, j’aurais même pensé que tu préférerais t’arrêter là. » - “Je le pensais aussi, jusqu’à récemment.” Ce n’est pas seulement sa grossesse qui a été difficile, mais les premiers mois et mêmes années qui s’en sont suivies. Elle a dû jongler avec deux enfants et un couple défaillant, ce qui aurait dû être une attention de tous les instants alors que, de toute évidence, elle n’avait pas vingt quatre heures par jour à leur accorder. Charlie a eu besoin de beaucoup de temps pour accepter son nouveau statut de mère, c’est un fait, mais peut-être qu’elle a enfin fini par l’accepter et, surtout l’apprécier. « Mais si on s’en tient à une différence d’âge parfaite entre tes enfants et le mien, tu as en toute logique encore trois ans pour y penser. » Elle rigole avec un certain soulagement, heureuse qu’il ne cherche pas à lui faire la morale sur ce désir qu’elle vient de lui partager. Il n’aurait pas été bien placé pour le faire (personne ne l’aurait été), mais elle n’aurait pu faire autre chose que de l’accepter, ou tout du moins d’y faire face. “Je crois que j’aurai besoin de trois ans au minimum de toute façon, oui.” Parce qu’elle veut un enfant, oui, mais aussi parce qu’elle ne sait pas si elle est prête à se retrouver en couple, surtout. Et elle sait qu’elle ne commettra pas l’erreur d’avoir un enfant avec un homme qu’elle n’aime pas au point de vouloir passer une vie à ses côtés, surtout. Une fois, pas deux.

« Je doute pas qu’Aaron et Siobhan adoreraient avoir un petit frère ou une petite sœur mais la vie avec trois enfants doit être sportive. Je te vois même déjà oublier la définition du verbe dormir. » Bien plus sur la retenue désormais, elle hoche tout de même la tête, consciente que l’arrivée d’un nouvel enfant dans sa vie ne serait pas de tout repos. “Je sais, je sais. Ça représente des sacrifices, et c’est pour ça que le moment c’est juste une envie et pas la réalité.” Parce que, qu’on le croit ou non, Charlie veut prendre le temps d’y penser. Elle veut peser le pour et le contre, elle veut se rendre compte de tout ce que cela signifie, elle veut aussi poser la question à ses enfants, tout simplement. Ils sont en âge d’y répondre, maintenant, et ils sont les seuls à avoir leur avis à donner, même s’il ne sera sûrement pas élaboré et se résumera à des cris de joie ou des larmes de tristesse, sans demi-mesure. « Et Trent, il en dit quoi ? J'espère que t'es claire dans tes mots quand tu abordes un sujet comme celui-là avec lui. » Elle dépose un regard bien plus silencieux et distant sur la personne d’Eddie, désormais. De sa part, elle ne s’attendait pas à ce qui aborde le sujet de son ex, ni même qu’il demande ce que ce dernier peut bien penser de la situation. Parce que son avis n’a aucune importance, pas vrai ? “Il a très bien compris que je ne voulais pas cet enfant avec lui.” Il l’a compris parce qu’elle a été claire, tout simplement. Trent continue d’avoir de l’espoir même après toutes ces années et elle ne comprend pas comment c’est biologiquement possible, surtout alors qu’elle fait tout son possible pour qu’il comprenne une bonne fois pour toutes que c’est un sentiment vain. “Et il n’est pas ravi de l’idée, tout comme n’importe quelle idée qui consiste à aller de l’avant sans me marier avec lui, j’imagine.” Elle reprend avec toujours plus d’ironie, haussant les épaules avec une certaine indifférence. Elle l’a sincèrement appréciée pendant longtemps, mais aujourd’hui force est de constater que les choses sont différentes. “Mais je m’en moque, parce que son avis n’influence pas ma vie.” Elle le statue enfin, pour que les choses soient finalement claires. “Je te le souhaite pas, mais c’est comme si tu venais à rompre avec Halston et que tu décidais un jour de te mettre avec une autre, tu lui demanderais pas son consentement sous couvert que vous avez vécu quelque chose, pas vrai ?” A cela, elle n’imagine qu’une seule réponse: oui Charlie, tu as raison. Comme toujours serait un ajout apprécié.
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Message(#)(chaddie #5) with arms wide open EmptyMer 7 Déc 2022 - 21:30


☾ with arms wide open
I just heard the news today, It seems my life is going to change. I closed my eyes, begin to pray, then tears of joy stream down my face. With arms wide open under the sunlight, Welcome to this place, I'll show you everything. Well, I don't know if I'm ready to be the man I have to be.
@CHARLIE VILLANELLE ☆ EDDIE YANG


Tout ira bien, il veut y croire simplement parce que Charlie sait mieux que quiconque autour de lui ce qui l'attend. Et elle sait aussi que l'arrivée d'un enfant est une grande aventure à laquelle peu de gens sont réellement préparés alors la question d'en avoir un second se posera bien plus tard, si elle doit se poser. C'est une éventualité qu'Eddie n'exclut pas, peut-être bien que leur petite famille passera rapidement de trois à quatre membres mais pas trop vite non plus, histoire que le jeune papa qu'il sera puisse déjà profiter de la découverte de son nouveau rôle et de tout ce qui composera celui-ci. C'est simple, il veut déjà tout voir et tout connaitre de cette grossesse avant de faire de même avec la vie de son enfant dont il ne manquera aucune étape, prêt à chérir le moindre moment qu'il lui sera donné de vivre à ses côtés. Mais avant de vivre pleinement les choses sur fond de tendres réjouissances et de se dire comme tout parent que sa progéniture grandit bien trop vite, le danseur devra déjà dompter ses peurs et venir à bout de ses doutes. Une appréhension qu'il choisit de ne pas cacher à Charlie, pas alors qu'elle l'a connu au plus haut comme au plus bas durant toutes ces années, et pas alors que ce grand inconnu qui l'attend a aussi été le sien par le passé. « Je trouve ton inquiétude touchante. » Elle ne considère donc pas que tout ça le rend ridicule et c’est tant mieux, car Eddie le pense déjà bien assez pour deux. Ce n'est pas nouveau qu'il n'a pas une once d'indulgence pour lui-même dès qu'il se voit contraint de quitter son armure d'assurance car il aimerait appréhender cette grossesse comme n'importe lequel de ses spectacles, sans douter une seule seconde de lui. Alors touchante, il espère que son inquiétude le restera et qu'elle ne deviendra pas étouffante pour sa meilleure amie ou pour sa compagne avec le temps, parce qu'il ne tient pas à être ce genre de futur père répandant ses angoisses sur les autres jusqu'à user leur patience. Eddie ne s'octroie pas le droit de trop se reposer sur son entourage alors que cette grossesse promet surtout d'être pénible pour Halston si son corps doit en souffrir, ce sera à lui de répondre présent pour elle et non l’inverse que ce soit durant les huit prochains mois ou le jour de l'accouchement. « Si Trent avait perdu connaissance, je me serais relevé pour moi-même lui mettre deux baffes. Mais pas de pression, bien sûr. » L'image a déjà tout pour l'amuser alors qu'il n'a étrangement aucun mal à visualiser une scène tout à fait similaire entre l'américaine et lui. « Je pense qu'Halston ne se gênerait pas non plus et elle aurait bien raison. » Pas forcément de lui coller deux baffes mais au moins de lui rappeler qui endure vraiment la chose. Sa place sera de toute façon auprès d'elle et certainement pas à même le sol d'une salle d'accouchement, interdiction formelle de rater l'essentiel et d'échouer dans son rôle alors qu'il se fait déjà la promesse de la soutenir du mieux qu'il pourra jusqu’à l'arrivée de leur petit trésor.

Là où le couple pourrait en revanche connaître quelques points de discordance c'est sur le choix du prénom de leur enfant, et Charlie est finalement la première personne avec laquelle le danseur entreprend d'en parler. Il n'en a pas encore saisi l'occasion avec Halston parce qu'il estime que ces choses-là ne pressent pas, et parce qu'ils ont surtout le temps de changer un millier de fois d'avis avant de porter leur choix sur un prénom qui leur conviendra de la même façon. « Hazel, c’est très joli. » Eddie apprécie de l'entendre, il doute même de trouver un autre prénom comportant l'initiale tant convoitée par les Hargreeves qui puisse lui plaire autant. Le plus simple serait de laisser ces maudites traditions de côté mais Hazel ne sera pas facilement oublié, le danseur en prend même note dans un coin de sa tête dans l'hypothèse où l'américaine viendrait prochainement à lui demander s'il a déjà réfléchi à la question. « J'éviterai de dire à Halston que tu as validé ce prénom, histoire de lui donner vraiment toutes ses chances. » il souligne avec légèreté même s'il ne pense en réalité pas se tromper, sa compagne étant bien capable de trouver à redire sur son choix à partir du moment où il lui confiera que sa meilleure amie l'a déjà approuvé. Elle ne veut sans doute pas que Charlie prenne trop de place dans cette grossesse comme dans sa vie en général et il s'attend même à ce qu'elle lui reproche d'en avoir informé en exclusivité la jeune policière, comme si annoncer la nouvelle à Charlie avant quiconque ne relevait pas de l'évidence. Pour lui, en tout cas, les choses n'ont de sens que dans cet ordre. « Arrête, on sait tous les deux que tu vas le couvrir de cadeaux avant même sa naissance, peu importe son sexe, et peu importe si tu le connais en avance ou non. » C'est vrai, Eddie est bien parti pour gâter cet enfant alors que celui-ci n'aura même pas encore ouvert ses petits yeux sur le monde car c'est ainsi qu'il a toujours pris soin des autres, et ainsi qu'il continuera donc de le faire. « Tu me connais trop bien Charlie, ça fait peur. » il déclare dans un sourire, ne pouvant qu'accorder à sa meilleure amie une vision tout à fait juste des choses. Eddie devrait être très prévisible là-dessus mais il s'en moque, car le simple fait d'imaginer la façon dont il préparera l'arrivée de ce bébé le rend déjà heureux. « J'ai hâte de peindre et de décorer sa chambre, j'imaginais du vert aux murs mais je suis pas encore arrêté sur la nuance. » Et c'est sûrement normal puisqu'il a encore très largement le temps de s'y pencher, tout comme de se diriger vers une autre couleur si le vert ne le convainc finalement pas. Charlie connait notamment son amour pour le orange mais dans une chambre d'enfant, à moins d'opter pour une teinte très pastelle, il n'est pas certain que cela rende très bien. « Tu voudras me donner un coup de main pour ça ? » Pour choisir le bon vert et peut-être aussi pour s'atteler à la peinture et à la décoration ensuite. Il ne refusera évidemment pas un peu d'aide et surtout pas la sienne, comme son sourire ne manque pas de le lui faire sentir. À deux le danseur est même convaincu qu'ils pourront accomplir de grandes choses mais elle peut encore refuser, avant de se retrouver bien vite avec un pinceau entre les mains.

Heureux et sous le choc, c'est ainsi qu'Eddie décrit l'état d'esprit qui a été le sien à l'instant même où la nouvelle de sa paternité lui est parvenue. Il s'est retrouvé figé sur place, incapable d'abord de raisonner correctement puis tremblant de son long à l'idée qu'enfin, le projet le plus fou de sa vie allait voir le jour. Il avait tout pour s'y attendre mais aussi tout pour tomber des nues, Halston ayant choisi de le surprendre sur son lieu de travail autrement dit là où Eddie est généralement le moins accessible, et le moins disposé à laisser sa vie personnelle le rattraper. C'était même un pari risqué de faire irruption en pleine répétition quand on connait le professionnalisme du danseur, qui ne s'arrêterait même pas de danser si une météorite lui tombait sur la tête mais un pari gagnant, comme la petite larme de bonheur qui lui a échappé l'a finalement bien montré. «­ Elle a dû être soulagée que tu réagisses comme ça. C’est le genre d’annonce qu’on craint toujours, même si je sais que vous vouliez vraiment cet enfant. Tu sais, entre la théorie et la pratique… bref. » Pour être soulagée il aurait déjà fallu qu'Halston soit inquiète, et au milieu de ce tsunami d'émotions le danseur n'a pas été capable de déceler si c'était ou non le cas. Elle resplendissait surtout de bonheur et c'est l'image qu'Eddie en a gardé, parmi les nombreuses que cette journée a pu compter. « Elle m'avait jamais vu pleurer alors c'est surtout ça qui l'a surprise, je crois. » Et il l'aurait aussi été à sa place, Halston l'ayant bien plus souvent vu maitre de ses émotions que le contraire et quand il laisse ces dernières prendre malgré tout le dessus, ce n'est jamais en évacuant une ou deux larmes au passage. En temps normal Eddie l'aurait associé à une forme de faiblesse de sa part mais certainement pas ce jour-là, car il n'est pas certain qu'il existe une plus belle façon de pleurer pour un homme. « On a enchainé avec un rendez-vous chez son gynécologue le même jour, j'ai trouvé que tout allait très vite mais ça a au moins rendu les choses réelles tout de suite. » Peut-être qu'à choisir Eddie aurait préféré que cette première consultation ne leur tombe pas dessus si rapidement mais c'était une chance à saisir d'après Halston, et il n'est quand même pas mécontent d'avoir éclairci certains points avec un professionnel si tôt dans la grossesse. Ainsi certaines de ses questions ont déjà trouvé leur réponse même s'il lui en reste des tas d'autres, sur lesquelles Eddie n'a même pas encore posé de mots. Et des questions, le danseur pourrait aussi en avoir à revendre concernant la soudaine révélation de Charlie qu'il croyait jusque là plutôt fermée à l'idée de retomber enceinte à son tour. « Je le pensais aussi, jusqu’à récemment. » Ce n'est donc pas une réflexion de longue date et Eddie est dans un sens rassuré de l'entendre, parce qu'il n'aurait pas voulu l'apprendre après tout le monde ou le découvrir au moment où le projet aurait été nettement plus mûri. Il ne sait d'ailleurs pas ce qui peut faire envie à Charlie, si c'est le fait d'être enceinte qu'elle voudrait contre toute attente renouer ou si c'est un nouvel enfant qu'elle désire surtout avoir, comme elle l'a initialement formulé. Mais ces questions-là ont encore le temps d'être étudiées, il comprend que ça n'est pas pour demain et qu'on se le dise, ça l'arrange plutôt bien. « C'est normal de changer d'avis et t'as largement le temps d'y penser Charlie. » Tout comme elle a encore le temps de considérer qu'un troisième enfant n'est finalement pas ce qu'elle veut, si l'idée finit par lui passer. Dans un sens comme dans l'autre Eddie pourra l'entendre et l'accepter, tant qu'elle ne se lance pas là-dedans à l'aveugle et s'assure d'abord d’être prête pour ça – sacrément ironique venant de lui, n'est-ce pas. « Je crois que j’aurai besoin de trois ans au minimum de toute façon, oui. » Trois ans durant lesquels le danseur sera bien évidemment aux premières loges pour voir cette idée évoluer, sans être certain de ce qu'elle pourra donner car comme il l'a dit, Charlie a le temps et aucune décision à prendre dans l'immédiat. « Tu seras encore jeune dans trois ans donc, pas de pression. » il glisse simplement en mêlant ses doigts aux siens, sans chercher à l'influencer car Charlie est une grande fille capable de faire ses propres choix.

« Je sais, je sais. Ça représente des sacrifices, et c’est pour ça que le moment c’est juste une envie et pas la réalité. » Tout projet commence après tout par une envie, les choses ne sont pas forcées de devenir concrètes trop vite ni de l'être tout court. Il peut simplement se douter que Charlie ne se lancera pas sans réflexion ni recul dans une nouvelle grossesse compte tenu des difficultés rencontrées par le passé, aussi bien dans l'appréhension de son rôle de mère que dans ses relations avec le père des jumeaux. Et c'est très précisément sur Trent que la conversation dérive ensuite, auquel Charlie aurait déjà confié cette envie alors que le danseur n'aurait jamais cru que leurs échanges pouvaient aujourd'hui ressembler à ça. Aux dernières nouvelles ça n'allait pas très fort entre ces deux-là et les confessions de sa meilleure amie ne lui permettent pas tellement de dire si les choses ont pu s'arranger, même si aborder un sujet comme celui-ci avec le père de ses enfants laisse tout de même penser que la glace a été en partie brisée. « Il a très bien compris que je ne voulais pas cet enfant avec lui. » « Tant mieux pour lui, et puis pour toi. » Car un Trent vis-à-vis duquel les choses sont clarifiées est un Trent qui ne peut pas revenir à la charge, c'est en tout cas ce qu'il faut lui souhaiter même si Eddie ne voit pas bien à quoi il peut encore s'accrocher. Ce n'est pas comme si Charlie lui laissait la moindre porte ouverte, il n'est peut-être pas dans leur relation mais il sait qu'elle n'a aucun scrupule à mettre les points sur les i lorsque c'est nécessaire. « Et il n’est pas ravi de l’idée, tout comme n’importe quelle idée qui consiste à aller de l’avant sans me marier avec lui, j’imagine. » De quoi le faire gentiment soupirer, non pas parce que Trent lui fait pitié mais bien parce qu'il se demande quand est-ce que le message passera enfin. « Ce serait bien qu'il avance lui aussi, il peut pas rester éternellement bloqué dans le passé. Remarque, ça avait l'air d'aller pour lui la dernière fois que je l'ai vu. » Ce qu'il n'avait pas prévu de dévoiler de cette manière, Eddie ayant jusqu'ici tenu sa dernière rencontre avec l'ambulancier à l'écart de toutes ses discussions avec Charlie. Il ne sait même pas si ça l'intéresse, ni même si Trent a pu vendre la mèche avant lui mais il sait par contre que certains aspects de son échange avec le père des jumeaux devront rester privés. « Enfin bref. » il balaie sans s’y attarder davantage, aussi parce que ça l'arrange bien de ne pas reconnaître que Trent est un peu remonté dans son estime quand leurs chemins se sont croisés à l'hôpital. « Mais je m’en moque, parce que son avis n’influence pas ma vie. » Il est aussi de cet avis et n'ira pas contredire ce qu'il entend car Trent y tient une place bien assez importante en tant que père de ses enfants, le minimum que Charlie se doive de lui accorder. « Je te le souhaite pas, mais c’est comme si tu venais à rompre avec Halston et que tu décidais un jour de te mettre avec une autre, tu lui demanderais pas son consentement sous couvert que vous avez vécu quelque chose, pas vrai ? » Il n'est pas certain que l'inviter à imaginer une rupture avec sa compagne fraichement enceinte de lui soit la meilleure tournure à donner à cette discussion mais il saisit au moins l'idée, quand bien même l'allusion mettrait l'américaine hors d'elle il n'en doute pas. « Non, je vois pas pourquoi. Et elle aurait pas non plus besoin du mien pour refaire sa vie, que je sache elle a pas demandé l'avis de son ex-mari quand elle s'est mise avec moi. » Et lui n'a pas consulté Alexis car ces choses-là ne se font tout simplement pas lorsque la page est proprement tournée. Eddie part du principe qu'on ne doit plus rien à l’autre quand une relation est terminée, chacun peut alors partir de son côté pour poursuivre sa vie et s'il adhère si bien à l'idée, c'est aussi parce qu'il n'a jamais été du genre à se retourner sur ce qu'il avait perdu. « Cela dit si ça fonctionne pas avec Halston je me ferai probablement une raison. Tu vas pas aimer l'entendre, mais j'ai un peu l'impression que c'est ma chance à pas foirer cette fois. » Sous-entendant qu'il n'a pas fait tout ça pour se rétamer à nouveau, pas après l'achat d'une maison et la conception d'un enfant car si le schéma se casse encore la figure après un si grand investissement de sa part Eddie sera forcé d'en tirer les conclusions qui s'imposent. Et avec Halston les choses sont censées être différentes, il aime croire qu'il a trouvé la bonne personne et qu'il est aussi celui avec qui l'américaine voudra conjuguer le reste de sa vie. « Me laisse pas faire n'importe quoi surtout Charlie. » il reprend en se raccrochant à son regard, sans préciser qu'il ne parle pas uniquement de la grossesse car ce n'est pas le seul plan sur lequel le danseur estime pouvoir merder. C'est le moment de montrer qu'il a appris de ses erreurs avec Alexis et que plus jamais il ne laissera son couple bêtement mourir sans bouger le petit doigt.


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(chaddie #5) with arms wide open Empty
Message(#)(chaddie #5) with arms wide open EmptyLun 12 Déc 2022 - 11:17

« J'éviterai de dire à Halston que tu as validé ce prénom, histoire de lui donner vraiment toutes ses chances. » Le rire de Charlie s’élève aussitôt, sincère. Ce n’est pas comme si les mots d’Eddie portaient la moindre once de surprise: bien sûr que les deux femmes se vouent une guerre tantôt froide et tantôt sanglante. Charlie non plus, en retour, n’aurait jamais voulu donner à son enfant un prénom validé par Halston, alors elle n’a aucun mal à imaginer que le contraire est tout aussi vrai. Peu importe à quel point cette guerre pourrait paraître puérile pour d’autres, n’en reste pas moins qu’elle est vivace et omniprésente: aucune des deux ne semble prête à lever le moindre drapeau blanc. « Tu me connais trop bien Charlie, ça fait peur. J'ai hâte de peindre et de décorer sa chambre, j'imaginais du vert aux murs mais je suis pas encore arrêté sur la nuance. » Il pense déjà à tout Eddie, et c’est cet esprit de précision autant que son éternel désir de tout faire à la perfection qui continuera de toujours la toucher et l’attendrir, en témoigne le sourire en coin qu’elle affiche durant de longues secondes, avant d’enfin penser à lui répondre. Elle sait qu’il a déjà commencé à se renseigner sur les lits et berceaux et même sur les jouets à lui offrir, pour qu’ils soient adaptés à son âge. Et bien sûr, c’est sans parler des habits: elle est même certaine qu’il est déjà parti directement en boutique, pour ça. « Tu voudras me donner un coup de main pour ça ? » - “Bien sûr. Tu sais que je te donnerai un coup de main pour tout et n’importe quoi.” Sans doute quitte à s’impliquer un peu de trop dans cette grossesse qui n’est évidemment pas la sienne, Charlie tient pourtant à aider Eddie dans cette étape aussi réjouissante que parfois difficile de sa vie. Il mérite une épaule sur laquelle oser se reposer, parce que c’est ainsi que les choses devraient toujours se passer et elle sait, elle, à quel point le soutien de ses proches est un immense trésor dans ce genre de situation aussi stressante que nouvelle.

Il évoque finalement le moment où il a appris sa paternité à venir, ces quelques minutes de vie à peine dont il se souviendra toute sa vie tant elles sont le symbole d’une annonce ô combien importante. « Elle m'avait jamais vu pleurer alors c'est surtout ça qui l'a surprise, je crois. » Éternellement touchée par ces confessions qu’il ne retient pas pour lui, elle dépose une main attendrie contre sa joue, sans jamais se départir de son sourire. Elle l’a déjà vu pleurer, oui, mais jamais pour quelque chose d’aussi significatif. “Elle a sûrement été rassurée que tu réagisses sans équivoque.” Parce que entre le fait de vouloir un enfant et de s’apprêter à en avoir un, il existe un monde, et beaucoup auraient pu finalement prendre peur à l’idée que leur vie puisse changer du tout au tout avec l’arrivée d’un seul nouveau petit être. Cela n’a fort heureusement pas été le cas d’Eddie qui, au lieu de se défiler, prend au contraire le temps de préparer chaque nouvelle étape de cette nouvelle vie qui sera ô combien réjouissante. Alors, de son côté, c’est avec un peu plus de retenue et davantage d’équivoque qu’elle aborde son nouveau désir d’avoir un nouvel enfant, lequel elle insiste n’être justement qu’un désir pour l’heure: elle ne compte pas le faire devenir réalité, pas dans la configuration actuelle de sa vie, pas maintenant non plus. Simplement, elle se contente d’y penser, elle souligne les jolis prénoms qu’elle rencontre au quotidien, elle s’attarde parfois sur les vêtements des premiers mois des jumeaux. Elle y pense, elle y rêve, mais elle ne cherche pas à faire de cette envie une réalité, bien consciente qu’elle n’est pas prête et que la situation n’en laisse pas la porte ouverte, sauf pour Trent dont elle ne fait que souligner l’exclusion complète et totale de cette idée. Ils ont déjà deux enfants ensemble et c’est bien assez, elle ne se voit pas recommencer tout le processus de parentalité à ses côtés, surtout pas qu’elle se bat depuis des années pour lui faire comprendre qu’ils ne suivent pas les mêmes envies.

« Ce serait bien qu'il avance lui aussi, il peut pas rester éternellement bloqué dans le passé. Remarque, ça avait l'air d'aller pour lui la dernière fois que je l'ai vu. » - “Que tu l’as vu ? Quand ça ?” Le début de la phrase est éclipsé au profit de la seconde, qu’elle souligne aussitôt en fronçant les sourcils. Il sait qu’il le lui annonce et pourtant il fait comme si de rien n’était, comme si le fait qu’il passe du temps avec Trent n’était rien d’autre que purement normal. Cela ne l’est pas, bien sûr, parce que les deux hommes n’ont rien en commun si ce n’est elle, et qu’elle ne voit pas pourquoi ils auraient voulu passer un peu de temps ensemble, sans raison apparente. “Non, oublie, je veux pas savoir.” Elle balaie déjà du revers de la main, prenant sur elle autant que sur sa curiosité. Cette annonce semble expliquer pourquoi il tient tant à défendre Trent mais elle est plutôt certaine qu’elle n’a pas envie d’entendre la vérité, et surtout pas ce qu’ils se sont dits. « Enfin bref. » Il tient sans doute tout aussi peu qu’elle à aborder le sujet, lui qui voulait sans doute se contenter de lui faire part de l’annonce maintenant plutôt que cela ne devienne une bombe inutile à l’avenir. Elle préfère encore faire des parallèles maladroits pour faire comprendre à Eddie pourquoi elle ne veut pas avoir l’avis de Trent sur sa nouvelle vie: il fait partie de son quotidien parce que les jumeaux existent mais, s’ils n’avaient pas été là, elle croit fermement qu’ils auraient cessé tout contact il y a bien longtemps. « Non, je vois pas pourquoi. Et elle aurait pas non plus besoin du mien pour refaire sa vie, que je sache elle a pas demandé l'avis de son ex-mari quand elle s'est mise avec moi. » Et fort heureusement sans doute, parce qu’il y a fort à parier qu’aucun ex-mari n’aurait voulu lui souhaiter tout le bonheur du monde à l’idée qu’elle aille de l’avant, pas vrai ? Charlie se garde de juger cet homme qu’elle ne connaît pas, surtout qu’elle apprend à peine à souhaiter tout le bonheur du monde à son meilleur ami sans trop détester Halston au passage. Jongler avec autant de sentiments est un jeu difficile mais elle essaie de faire au mieux, elle le jure, uniquement parce qu’Eddie ne mérite pas moins que le meilleur, tout simplement. “Les ex sont des ex pour une raison.” Parce qu’à un moment donné ils ont été jugés de trop dans leur vie, et ce n’est jamais le genre de décision sur laquelle revenir est une bonne idée, de près ou de loin.

« Cela dit si ça fonctionne pas avec Halston je me ferai probablement une raison. Tu vas pas aimer l'entendre, mais j'ai un peu l'impression que c'est ma chance à pas foirer cette fois. »
Si ça fonctionne pas avec Halston, on s’achètera une maison tous les deux et on aura plein de chats.

Elle ne lui souhaite pas, parce qu’elle préfère le voir heureux plutôt que toujours à ses côtés, mais elle lui fait au moins la proposition parce qu’elle ne veut pas le voir se renfermer sur lui-même et surtout autour de sa tristesse. Il n’y a aucune raison que cela ne fonctionne pas avec Halston, et si l’idée aurait tout eu pour l’agacer il y a quelques mois de ça encore, aujourd’hui elle l’accueille avec un certain soulagement, certaine qu’Eddie mérite de se poser auprès d’une femme qu’il aime et qui l’aime en retour. Ce n’est pas parce que sa relation avec Alexis a été un véritable petit désastre que celle-ci le sera aussi ; il est encore jeune, il a bien le temps de vivre auprès de la personne qu’il aime. « Me laisse pas faire n'importe quoi surtout Charlie. » Elle accroche son regard avec empathie, sans doute prise de court par des mots aussi forts et criants d’aide. Elle fait de nouveau quelque pas en sa direction pour le prendre dans ses bras sans retenue, ses bras posés sur ses épaules et sa main ancrée dans ses mèches. “Tout ira bien Eddie.” Leur enfant sera heureux et en bonne santé, son couple n’en sera que plus fort, et la chambre du bambin sera parfaitement peinte. Pour ça comme pour tout le reste, elle jure que tout ira bien, parce qu’il n’existe aucune autre issue possible. “Je reste là. Je bouge pas.” Et elle s’assurera que cela soit le cas, toujours à ses côtés à veiller sur lui mais surtout à détester la moindre personne tentant de lui faire du mal, de près ou de loin. Même père, même en couple, il reste son meilleur ami, et jamais elle ne le laissera faire n’importe quoi parce qu’elle ne veut rien que son bonheur le plus pur et entier.
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