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 (Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE

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Message(#)(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  EmptyJeu 20 Oct 2022 - 14:52





FIGHT FIRE WITH FIRE  

Je me souviens avoir demandé à Raelyn de me garder enfermé dans la chambre - ou dans n’importe quelle autre pièce du loft - et loin de la petite si, d’aventures, je perdais le contrôle au profit de mon assuétude. Je me rappelle aussi avoir déploré qu’elle n’ait pas pris l’initiative d’une telle mesure plutôt qu’autoriser la désertion de mon foyer. Je n’ai pas regretté : je ne lui tiens pas rigueur de ne pas avoir choisi ce combat étant donné l’énergie que je déploie à l’en tenir à l’écart. En revanche, tandis que je piétine au milieu du salon, que je tourne comme un lion en cage en attendant l’arrivée de Ruth, je cherche sans succès une façon d’expier mes récentes fautes. Notre dernière dispute, elle était indue et injuste par bien des aspects. Certes, certains reproches étaient coulée de force jugée - par moi, je ne peux ignorer mes chagrins ou mes vexations -, mais n’ont-ils pas perdu en poids dès lors que j’ai craché plus de fiel qu’un serpent ? Comme de coutume, je n’ai pas pensé le trois-quarts des mots persiflés, la rage au cœur et la déception me tapissant l’âme. Le trop-plein, inutile et infondé, il m’a été dicté par le manque d’alcool et, bien entendu, j’ai honte désormais. L’envie de me cacher dans un trou est un film d’albumine qui me colle à la peau. Il est gênant et, à l’intérieur, il y fait chaud. Je sue à grosses gouttes, mais pas seulement à cause d’un désir de picoler. Cette fois, il s’agit de la conséquence de ce qui nous attend à présent que Ruth écoute attentivement les recommandations prescrites par Raelyn. “Nous ne rentrerons pas tard” - je l’espère de tout mon coeur - “nous serons rentrés pour la mettre au lit.” - et je prie pour que nous soyons dans de meilleures dispositions.

Cette réunion, organisée mensuellement par l’organisation afin d’aider les proches à mieux comprendre, je rêve qu’elle éveillera mon couple sur l’autre raison de cette tempête qui a gonflé sur le loft. Je n’ai pas demandé à ma complice de m’accompagner pour qu’elle me comprenne. L’addiction, elle y a goûté, elle s’en est tirée, ce qui pèse sur mes épaules au quotidien d’ailleurs. Je suis fier d’elle, mais j’ai peur d’être le maillon faible si j’échouais dans ma quête vers l’abstinence. Non ! Si j’ai enfin accepté de saisir la main qu’elle me tend régulièrement, c’est parce que je nourris le dessein qu’elle saisira - m’invitera ? -  à ne plus remettre les pieds à ces assemblées qui ne m’apportent rien. Je ne remets pas en cause l’efficacité des AA pour les autres, je considère celle qu’elle a sur moi et elle est quasiment nulle. Jamais je ne présenterai d’excuses à Sarah. Je n’en déposerai pas davantage aux pieds de ma mère. Les personnes pour lesquelles j’affecterais de ne pas être vaniteux ne sont pas nombreuses. En tête de peloton vient mon épouse qui, d’un signe de la tête, m’indique que nous pouvons y aller. Chacun à notre tour, nous embrassons le front de Micah. J’ai inspiré amplement son parfum à l’instar d’un naufragé qui sortirait la tête de l’eau in extremis. J’ai ensuite été ému par le tableau de la mère et la fille, comme souvent, et j’ai emboîté le pas à ma partenaire par galanterie.

Je l’ai suivie de la porte à la voiture sans piper mot, fort qu’il convient de se taire lorsque nous n’avons rien à dire. Est-ce seulement vrai ? Ne devrais-je pas la préparer à ce qui l’attend ? A ce qui aura contribué à me faire péter les plombs ? Ne serait-il pas de bon ton de lui confier un avant-goût de cette décision que j’ai prise, pour moi, mais que je n’entérinerai pas seul ? Pas cette fois ? Je suis tétanisé à l’idée de choisir la mauvaise option. Dès lors, je brise la glace, tout du moins, j’essaie. «Je ne prends pas souvent la parole.» Pas de précision : c’est vain. Rae sait que l’important tombe parfois sur le tapis sans crier gare. «Mais, la dernière fois, je me suis disputé avec l’animateur.» Ce soir où j’ai été incapable de maîtriser mes humeurs. «Il m’a dit que j’étais un homme obtus.» Pour être honnête, il a souligné que je ne gagnerais rien à l’être, mais c’est du pareil au même. J’ai ouï dans son ton une pointe d’appréciation critique et, qui plus est, négative. J’ai estimé qu’il avait outrepassé son rôle et j’ai ressassé de l’heure de mon retour jusqu'au départ du feu de notre torrentielle querelle. «Il va probablement vouloir reparler de ça aujourd’hui et, je ne veux pas que tu penses que je ne fais aucun effort.» J’ai déterré de l’énergie normalement consacrée à d’autres endroits. «Il y a juste des concessions que je ne suis pas prêt à faire. Ils veulent que…je présente des excuses, pour le mal que j’ai fait autour de moi, ce qui comprend mon ex.» ai-je avoué, cessant de tourner autour du pot. Je suis chatouillé d’un moment d’hier à propos de Lola. Cette fois-là aussi, j’ai essayé de noyer le poisson dans son bocal. Je n’y ai récolté que jalousie et si, aujourd’hui, ce n’est pas le sentiment qui la traversera, je profite d’avoir stationné la voiture pour pivoter mon regard en direction de ma dulcinée. « J’ai fait la liste de toutes celles que je te devrais, si tu en avais besoin ou si je ne les ai pas encore faites.Mais pas elle. Je ne lui ai rien fait.» J’ai souffert de la perte de notre enfant, comme elle. Est-ce un crime d’avoir mal ? Je n’ai pas pu me relever avec sa rapidité. Est-ce un drame d’avoir posé tant d’amour sur les épaules de mon aînée ? J’ai bu pour oublier la culpabilité. N’est-ce pas elle qui l’a instillée en moi ? Je lui ai couru après, elle m’a rejeté par la faute de l’adultère. Dois-je envisager de ce que la boisson l’aura provoqué quand notre vie affective était plus sèche que le désert du Sahara en pleine journée ? Je pourrais lister les questions et les réponses à l’envi. Au lieu de ça, je récupère la main de ma conjointe dont j’embrasse le dos. «Ils expliqueront mieux pourquoi c’est supposé être important une fois à l’intérieur. Merci d’être là, d’ailleurs.» Merci de me transmettre cette motivation nécessaire à ouvrir la portière de la voiture et a cheminé, sans lâcher mon principal et primordial soutien, de la main et du regard : j’aurais trop peur qu’elle ne s’envole.  
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  EmptyJeu 20 Oct 2022 - 20:37

(toowong → dovercourt center)


fight fire with fire
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  873483867

Ma promesse d’être toujours là pour lui est toujours aussi vraie, toujours aussi authentique qu’au premier jour de son sevrage et, pas une seule fois, les paroles dures où les scènes causées par le manque ne m’ont faite vaciller. Lorsqu’il est blessant, je me rappelle qu’il n’est pas tout à fait lui mais, pourtant, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur notre dernière dispute en date. Elle n’est à mes yeux ni une preuve de désamour de sa part, ni une raison pour moi d’entamer le processus, mais je me demande toutefois quelle part de ces choses qu’il m’a jetées au visage étaient fondées. Je connais Amos. A cause de sa mauvaise foi et de son excessivité, son mode opératoire est le même à chaque orage. Pendant les plus violents, il me hurle des horreurs, parfois, il s’agit juste d’injustices. Mais il est toutefois rare qu’il n’y ait pas une part de tout ce qu’il me dit de fondée, déformée et amplifiée, mais fondée : en plus de deux ans et demi de relation - et de hauts et de bas - je crois que ce n’est pratiquement jamais arrivé. Cette fois encore plus que toutes les autres, faire le tri est compliqué puisque le manque est une nouvelle variable à prendre en compte. Je suis habituée à le ressentir, mais pas à le gérer et si la prise de recul n’est pas réellement difficile - je sais que je l’aime et que je suis faite pour lui - certains éclats de voix sont douloureux.

Il n’ont rien changé à ma volonté de l’aider à traverser ça, pas plus qu’ils n’ont changé la façon dont je le vois et je n’ai l’intention de revenir sur aucune des promesses que je lui ai faites. Celle de l’accompagner à une séances des alcooliques anonyme en fait partie, une ouverture aux familles et, après avoir glissé quelques consignes et informations à Ruth, nous nous glissons ensemble dans la voiture pour prendre la direction du dovercourt center, centre associatif dans lequel Amos se rend pour ses séances de soutien. Moi, je me demande à quoi elles vont ressembler. Devrai-je intervenir ? Me demandera-t-on, en tant que pilier et conjointe d’Amos, si je sais ce qu’il traverse pour l’avoir traversé ? J’ai tendance à penser que non, mais je n’en mettrai pas ma main au feu et je n’ai pas envie de ”remuer la merde” en parlant de mon addiction ou de ce que l’assemblée qualifiera de problèmes de couples. Notre intimité n’appartient qu’à nous, et je ne sais pas quoi attendre vu le questionnaire que mon complice a dû remplir. Les questions étaient personnelles, très personnelles, et je n’ai pas envie de nous mettre à nu en tant que couple. Dans la voiture, je ne suis donc silencieuse que parce que je suis songeuse et que je me demande à quelle sauce je vais être mangée. C’est Amos le premier qui brise le silence de l’habitacle. « Je ne prends pas souvent la parole. » J’esquisse un sourire léger après avoir tourné la tête dans sa direction. « Tu seras peut-être surpris, mais je m’en serais doutée. » Parce qu’il est taiseux, Amos. Moins avec moi, mais diablement lorsqu’il est face à une assemblée, une assemblée d’inconnus qui plus est. « Mais, la dernière fois, je me suis disputé avec l’animateur. » Ah ? « Il m’a dit que j’étais un homme obtus. » A nouveau, je ne suis pas particulièrement surprise. Je ne le suis pas beaucoup moins : Amos et moi-même apprenons doucement ensemble le pouvoir du compromis, ne l’appliquant pour autant qu’à notre moitié, certainement pas au reste du monde. Alors, le terme obtus est peut-être un peu fort, mais il est borné et bourru, sans l’ombre d’un doute. Il ne serait pas autant à fleur de peau à cause du sevrage que je le lui aurais fait remarquer avec un sourire sur les lèvres. A la place, j’attends la suite, puisque je le soupçonne de ne pas avoir terminé de se livrer. « Il va probablement vouloir reparler de ça aujourd’hui et, je ne veux pas que tu penses que je ne fais aucun effort. » - « Y aller, c’est déjà un effort. Je penserai pas ça. » Pour autant, je m’interroge sur la cause de leur divergence. « Qu’est-ce que tu lui as dit ? » Pour qu’ils se soient emportés, il y a forcément une raison.

« Il y a juste des concessions que je ne suis pas prêt à faire. Ils veulent que…je présente des excuses, pour le mal que j’ai fait autour de moi, ce qui comprend mon ex. » Surprise, je lève un sourcil. Présenter des excuses à Sarah ? Et pourquoi, pour l’avoir quittée alors qu’elle n’avait plus de femme que le nom ? Pour avoir tourné la page ? Je comprends qu’Amos soit buté : son ex-femme ne mérite même pas de respirer le même air que lui, que moi, et que notre bébé. Sans surprise, je ne serais pas capable d’être objective même si l’animateur me présentait des arguments en béton. « Sarah ? Qu’est-ce que tu lui as confié pour qu’il considère que tu lui dois des excuses ? » Moi, je ne vois pas ce qui pourrait justifier qu’il fasse son mea culpa. J’aimerais le guider, j’aurais l’impression d’être peut-être un peu plus utile pour Amos dans sa démarche, mais Sarah étant la coupable désignée de tous mes maux, j’ai bien du mal à arriver à me mettre à la place de l’homme qui a donné ce conseil à mon compagnon. « J’ai fait la liste de toutes celles que je te devrais, si tu en avais besoin ou si je ne les ai pas encore faites. Mais pas elle. Je ne lui ai rien fait. » Peut-être certaines concernent-elles notre dernière dispute. Peut-être que cet exercice nous permettra d’en reparler la tête froide et le cœur ouvert. Du reste, je n’ai pas l’impression qu’il m’en doive, ou qu’il m’en doive encore. « Ils expliqueront mieux pourquoi c’est supposé être important une fois à l’intérieur. Merci d’être là, d’ailleurs. » Je secoue la tête. « Tu n’as pas besoin de me remercier. » C’est normal, ma place sera toujours à ses côtés s’il en ressent le besoin. Et il a besoin, que je vienne voir de mes propres yeux comment les choses se passent là-bas, je le sens. « Et c’est censé apporter quoi, de lui présenter des excuses ? » Sarah appartient au passé, un passé douloureux et si je peux comprendre qu’Amos ait besoin de faire la paix avec ce passé, je considère plus qu’il s’agit d’une paix intérieure dont il est question. Pas de présenter des excuses à celle qui, à cause de son attitude, a entretenu le cercle infernal et vicieux dans lequel il était enfermé. « Je comprends. Je trouve pas qu’elle mérite des excuses. » Même s’il était question de faire la paix avec lui-même en étant apaisé par rapport à cette époque, je ne considérerais pas qu’elle les mérite pour autant. Lorsqu’il claque la portière, et que l’air chaud de l’extérieur m’enveloppe, je jette des coups d'œil à l’homme qui semble accueillir le reste du groupe, un peu plus loin. « S’il pense que tu es obtus, qu’est-ce qu’il dira de moi ? » Je lui glisse la phrase à l'oreille en souriant et en glissant ma main à l’intérieur de la sienne. J’observe de loin les individus qui entrent dans la salle, et je me fais la réflexion qu’il n’y a rien de surprenant à ce qu’Amos se considère comme différent de ces gens. Ce n’est guère étonnant venant de moi : je me considère - et je considère ma famille par extension - comme supérieure à l’écrasante majorité. Et pour ce qui est de mon complice, il y a bien longtemps que je ne suis plus objective, tout comme lui. « Comment ça va se passer ? Moi et le reste des plus un, on va juste écouter une séance classique ? Le programme a été chamboulé pour l’occasion ? » Je suis nerveuse, même si je tente de feindre le contraire.





:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Ven 1 Déc 2023 - 16:43, édité 1 fois
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Message(#)(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  EmptyLun 21 Nov 2022 - 23:26





FIGHT FIRE WITH FIRE  

“Il n’est pas étouffé par la honte” penserait les fidèles spectateurs d’un soap opéra dont nous serions les principaux protagonistes et je ne l’aurais pas volée, cette critique. Après les horreurs dont les murs de la chambre ont été témoin, toutes ces absurdités que j’ai psalmodiées avec la conviction d’un dément, j’ai tenu pour acquis que ma complice m’accompagnerait à la réunion AA organisée pour proches des “malades”. La preuve étant, je n’ai pas reposé la question afin de glaner la certitude auprès de ma partenaire. Je le lui ai rappelé le jour précédent, plus penaud que je ne l’ai jamais été post-querelle et, quoiqu’un morceau de moi se rassura de son affirmation, d’autres ont songé : “évidemment”. N’a-t-elle pas promis qu’elle me soutiendrait ? Qu’elle s’opposerait à moi jusqu’à ce que j’accepte qu’elle me serve de béquilles ? Suis-je un sale type dès lors que, sur le départ, pourtant à l’abri dans la voiture, de ne pas revenir sur l’ouragan qui a soufflé sur le loft ? Suis-je odieux ? Peut-être pas aujourd’hui, mais je l’ai été. Je l’ai été comme il m’arrive d’être égoïste et ouvrir la conversation sur l’épreuve à vivre ce soir avant de présenter d’humbles excuses exemplifie mon défaut à merveilles. Evidemment, ce n’est pas toujours la norme. Je me le répète en déclarant timidement qu’elle les mériterait et que j’en suis conscient. Toutefois, je m’attarde sur les tentatives d’humour qui, sans nul doute, sont destinées à détendre l’atmosphère. «Je ne le suis pas tant que ça.» ai-je donc enchaîné avant de surenchérir à propos de l’essentiel : ce qui nous attend au sein de cette assemblée. Je lui rends compte de mon altercation avec l’animateur - l’un des moteurs  de ma nervosité et, par conséquent, de notre altercation -, sans rentrer dans les détails et je la bénis de ne pas me juger. Là encore, c’était couru d’avance. Il suffit que j’évoque Sarah et ce qu’on attend de moi vis-à-vis d’elle pour récolter tous les suffrages. Je remporte les élections à l’unanimité, si bien que j’accueille sa curiosité pour ce qu’elle est : de la bienveillance. « Oh, que c’était de la connerie, que je n’avais rien à me faire pardonner, qu’il parlait sans savoir… Enfin, ça, c’est pour la version édulcorée.» ai-je confessé en dardant en direction de Raelyn un furtif coup d’oeil. «Avec la meilleure volonté du monde, je n’aurais pas pu garder mon calme face à ça.» Toute la mesquinerie de mon ex-femme m’a sauté à la gorge. Il s’est matérialisé par la résurrection inopinée et non bienvenue des résidus de ma colère, celle dont je n’ai jamais réussi à me débarrasser pleinement. Au moins ai-je pris la mesure de ce qu’elle me contrôle encore, que je n’en suis pas assaini et qu’elle justifie certainement, en plus de la culpabilité, mon besoin d’alcool. Ce sont ces vieilles ennemies que j’entreprends de noyer dans la bière ou dans le malt d’un whisky. « Quant à ce que je lui ai confié, c’est… comment expliqué…» Peser les mots. Les tarer de tout ce qui serait superflu. L’exercice est compliqué et je conviens de rappeler ou d’expliquer - enfin - un pan de mon histoire. « On n’a pas réagi de la même façon au décès de Sofia. Elle m’a donné l’impression de se relever si vite que… je me suis senti faible. Je n’arrivais pas à être content pour elle. Je ne la jugeais pas, mais… j’étais furieux.» J’étais en rage puisqu’elle définissait, grâce à sa robustesse, les contours de l’image que l’armée a esquissée de moi, pour moi et sans moi. «A priori, c’était égoïste et pour ça, je devrais demandé pardon, pour ça et pour ma réaction.» La dépression et l’alcoolisme, ai-je tu par choix. Cela va sans dire et aucune de ses confessions n’intensifie mon aura. Elle brille faiblement : je n’ai rien fait, durant ces dernières semaines, pour attirer sur moi de la fierté ou de la superbe. Certes, j’en récupère en remerciant ma dulcinée. J’en grappille un brin à l’aide d’un sourire. Il n’y a toutefois pas assez de poussières d’or pour redorer mon blason. «Et, c’est toute la question. Je ne comprends pas. Pourquoi je le ferais ? Je vois pas en quoi ça me “soignerait”. Et, puis, ça aussi, ça me casse les couilles. Je ne suis pas malade.» Eux, ils ne choisissent pas de développer une pathologie. Moi, j’ai volontairement avalé de la merde au goulot sans pondération. « C’est pour ne pas l’être que j’y vais, non ? » Je détaille derechef Raelyn en quête d’un assentiment. Il tombe et mon soulagement est tel que je me risque à caresser sa main tombée sur sa cuisse du bout des doigts. Pour peu, je l’emporterais jusqu’au levier de vitesse. Or, je n’ose pas. Je l’y invite, mais je ne m’exécute pas. Je pose les premières pierres de mon mea culpa en respectant les préceptes des couples mariés : la sincérité. N’ai-je pas une chance inouïe d’être bercé par son indulgence ? Elle achève mon geste, me souffle même quelques mots à l’oreille et, abordant un feu rouge - il tombe à point nommé - je lui vole un baiser délicat, un baiser délicat, un bonbon acidulé au goût de reconnaissance. « Te fais pas de bile. A priori, ils vont surtout te demander comment tu vis la situation ou ce genre de trucs. De quelle manière tu es impactée… Rien que je ne sache déjà en réalité.» Je ne suis pas idiot : je suis lucide sur l’enfer dans laquelle je l’oblige à vivre quotidiennement. Je suis source d’inquiétude à bien des niveaux et que j’en sois désolé ne nous secoure en rien. «En gros, c’est une moitié de séance classique si des membres osent se confier devant des inconnus et puis, la parole est à vous. Pour moi, c’était surtout important que tu te rendes compte de comment ça se passe ou de ce qu’on attend de moi. De ce que je ne peux pas faire non plus, parce que c’est au-dessus de mes forces. Il y a des limites à ce que je peux endurer.» Mon sens du sacrifice n’est pas sans limite. J’ai de la ressource, mais elle s’épuise, comme le reste. Tout le reste.  
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Raelyn Blackwell
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(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  EmptyMar 22 Nov 2022 - 9:57


fight fire with fire
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  873483867

« Je ne le suis pas tant que ça. » - « Je n’ai pas dit que tu l’étais. » Mais le léger et doux sourire qui flotte sur mes lèvres, témoin de mon amusement, prétend qu’il n’est pas non plus un exemple de tolérance et d’ouverture d’esprit. Obtus, il ne l’est pas lorsqu’il s’agit de moi, mais je suis l’une de ses exceptions autant qu’il est l’une des miennes. Autrement et, même avec moi dans ses mauvais jours, il est souvent borné et persuadé qu’il n’existe qu’une seule façon de voir les choses : la sienne. Je ne suis pas surprise qu’il ait été qualifié de tel par l’animateur de son groupe de soutien, mais je suis interpellée. Je me demande ce qui, dans l’attitude de mon compagnon, l’a poussé à noter ce trait de caractère chez lui. Amos veut guérir, je le sais et je l’imagine mal s’opposer aux méthodes conseillées par les alcooliques anonymes, puisqu’il s’est prêté au jeu de leur questionnaire. Que lui a-t-on demandé de faire ? Sur quoi a-t-on tenté de lui ouvrir les yeux. Il me donne vite ma réponse : il s’agit de Sarah, et comme lui, je ne considère pas qu’il lui doive des excuses. Peut-être ne suis-je pas objective. Certainement, même. Je suis également trop rancunière pour pouvoir voir le bien fondé de cette démarche. Sarah est l’ennemie, c’est tout ce que je vois de ma fenêtre, elle s’est longtemps posée en obstacle à notre couple et il devrait lui présenter des excuses ? Elle y verrait une chance de le récupérer. Elle y verrait une preuve qu’il regrette et je sais que je serais incapable de rester de marbre face à cette entreprise. Bien sûr, je veux qu’il aille mieux. Mais je suis fière, et il y a des choses que je ne sais pas accepter sans ciller. Par chance - en est-ce vraiment ? En étant différents, nous nous ressemblons pourtant sur tant de points - il semble partager mon opinion sur le sujet. « Oh, que c’était de la connerie, que je n’avais rien à me faire pardonner, qu’il parlait sans savoir… Enfin, ça, c’est pour la version édulcorée. Avec la meilleure volonté du monde, je n’aurais pas pu garder mon calme face à ça. » - « Je n’aurais pas pu non plus, je sais pas si c’est rassurant… » Parce que je ne suis pas plus mesurée et ouverture d’esprit qu’il ne l’est. « Mais je peux difficilement te jeter la pierre. » Je l’aurais envoyé chier, l’animateur, et Amos le sait. Je lui aurais craché au visage s’il malgré ça, il avait tenté de m’ouvrir les yeux sur le bien fondé d’une telle démarche. Cet inconnu, sait-il à quel point le comportement de son ex est l’une des choses qui a longtemps nourri le sentiment d’Amos de ne pas être à la hauteur ? Qui a nourri sa culpabilité ? Qui est-il pour affirmer que les horreurs qu’elle lui a dites doivent-être remerciées par des excuses ?

« Quant à ce que je lui ai confié, c’est… Comment expliquer… On n’a pas réagi de la même façon au décès de Sofia. Elle m’a donné l’impression de se relever si vite que… je me suis senti faible. Je n’arrivais pas à être content pour elle. Je ne la jugeais pas, mais… j’étais furieux. » Comme a chaque fois qu’il parle de Sofia et de la période qui a suivi la mort de la jeune femme, je l’observe avec sérieux et gravité. « A priori, c’était égoïste et pour ça, je devrais demander pardon, pour ça et pour ma réaction. » - « Tu avais tous les droits d’être en colère à cause de la situation. » Considérer qu’il lui devait des excuses, n’est-ce pas nier ce fait-là ? N’est pas absoudre Sarah pour le venin qu’elle a craché sur lui pendant cette période, puis lorsqu’il est enfin allé de l’avant et qu’il a décidé de la quitter ? Elle ne la mérite pas, l’absolution, si on me demande mon avis. Je ne pouvais pas comprendre, avant Micah, la puissance de la douleur qu’il a dû ressentir. Aujourd’hui, le simple fait d’y penser me coupe le souffle. Si on me l’enlevait, si on me la prenait, je tuerais de mes propres mains chaque personne responsable de près ou de loin sans jamais considérer que je suis en tort. Puis-je m’ouvrir à lui ? Est-ce grave de reconnaître que depuis la naissance de notre fille, je comprends mieux ce qu’il a fait ? « S’il arrivait quelque chose à Micah je… » Je réfléchis. « Furieuse, ça serait pas assez fort comme moi pour décrire comment je me sentirais. » Je pense que moi aussi, j’en voudrais au monde entier. En tant que couple, nous serions plus fort que l’adversité, je veux le croire puisque je suis faite pour ses mains. Mais je brûlerais le reste du monde pour mon bébé, sans jamais me retourner pour prendre le temps d’observer ces vies que j’ai détruites.

« Et, c’est toute la question. Je ne comprends pas. Pourquoi je le ferais ? Je vois pas en quoi ça me “soignerait”. Et, puis, ça aussi, ça me casse les couilles. Je ne suis pas malade. C’est pour ne pas l’être que j’y vais, non ? » Pensive, je penche la tête sur le côté. « Tu m’as dit que j’étais malade, tu sais. » Après mon overdose, pour justifier les décisions qu’il a dû prendre et que je ne lui reproche pas d’avoir prises. Elles étaient nécessaires et elles nous ont permis de retrouver notre chemin l’un vers l’autre. « J’ai dit que c’était pas le cas. Mais tu avais raison. » Je n’étais plus moi-même et, à un autre degré - Amos n’est pas tout à fait au stade d’addiction auquel j’étais, ou peut-être que les drogues dures sont plus aliénantes encore que l’alcool - ce n’est plus tout à fait son cas non plus. Pas tout le temps. Je ne lui dis pas qu’il a tort puisque je ne suis pas sûre qu’il soit capable de l’entendre sans provoquer une nouvelle dispute entre nous. Je lui rappelle seulement ce qu’il a pensé, a situations inversées. Je cherche à lui ouvrir les yeux comme il l’a fait avec dureté avec moi à l'époque, parce que c’était la seule chose que je comprenais. « J’étais malade. » Malade d’addiction. Une addiction qui, souvent, me faisait basculer du côté de la folie.

« Te fais pas de bile. A priori, ils vont surtout te demander comment tu vis la situation ou ce genre de trucs. De quelle manière tu es impactée… Rien que je ne sache déjà en réalité. » Ma première réaction, c’est d’avoir envie de dire que je ne veux pas parler de comment je me sens face à une foule d’inconnus. Mais n’est-ce pas ce qu’il doit faire dans le cadre de ces sessions ? N’est-ce pas ce que j’ai exigé de lui pour qu’il aille mieux ? Puis-je tenir un discours contradictoire ou tenter de me justifier en disant que je n’en ai pas besoin. Je l’ignore mais je tranche : si lui en a besoin, je le ferai du mieux que je peux. Je n’ai pas particulièrement de talent pour la mise à nu de mes sentiments. Rien que je ne sache déjà en réalité. Sait-il comment je me suis sentie, lorsqu’il a pris la fuite ? Lorsqu’il m’a quittée pendant un peu plus d’une semaine pour se réfugier sur le bâteau ? Lorsqu’il m’a refusé le privilège d’être à ses côtés par fierté ou manque de confiance ? Je suis songeuse, et mon silence l’invite à poursuivre. « En gros, c’est une moitié de séance classique si des membres osent se confier devant des inconnus et puis, la parole est à vous. Pour moi, c’était surtout important que tu te rendes compte de comment ça se passe ou de ce qu’on attend de moi. De ce que je ne peux pas faire non plus, parce que c’est au-dessus de mes forces. Il y a des limites à ce que je peux endurer. » Je hoche la tête doucement et je n’ai pas le temps de rajouter grand-chose de plus : il se gare déjà devant la salle polyvalente qui accueille les réunions. Moi, Raelyn Blackwell, il ne sera pas dit que je suis nerveuse à l’idée d’affronter une foule d’alcooliques et leurs proches. Avant de descendre de voiture, je vole un dernier baiser à Amos, avant de murmurer contre ses lèvres, mes mains autour de sa nuque. « Ça va bien se passer. » Est-ce pour moi ou pour lui ? Je lui adresse un sourire avant de descendre du véhicule et de me diriger vers l’entrée, le menton bien droit.

La séance est tout ce que mon complice m’en avait dit. Les bras croisés sous ma poitrine, le corps penché imperceptiblement vers celui d’Amos, j’écoute en silence. Quand bien même les récits de ces inconnus ne m’intéressent guère, je reste attentive à la façon dont ils sont reçus parce que ça compte, la façon dont Amos se sent à ces réunions, même s’il a peut-être l’impression que c’est faux. C’est simplement la seule solution que j’ai entrevue à sa descente aux enfers. « Et vous, Raelyn c’est ça ? Il y a quelque chose que vous souhaitez partager au groupe ? » A l’évocation de mon prénom, je tourne tout de suite mon visage en direction de l’intervenant pour planter mon regard dans le sien. « Sur la façon dont tout ça impacte votre couple, à Amos et vous. » Je n’ai aucun respect pour le reste de la gent féminine. Pourtant, je suis capable de reconnaître qu’il y a du courage dans le fait de s’ouvrir comme certaines femmes et conjointes l’ont fait. Je ne respecte ni n’estime la fragilité. Je n’ai pas de pitié pour celles qui ont versé des larmes. Mais elles se sont confiées. Demandez moi de prendre la parole devant une assemblée de malfrats, je le ferai le menton droit et avec une assurance hors du commun. Parler de mon intimité, de ma vie de couple a toujours été plus difficile que moi. Je suis secrète. Je ne m’épanche sur ce que je ressens qu’avec Amos et j’apprends encore, à dire les choses au lieu de systématiquement me dire que les montrer ou faire ressentir suffira. « Je suis là pour lui. Je serai là pour lui aussi longtemps qu’il en aura besoin. » Je m’indigne presque que quiconque puisse penser ou supposer le contraire. Parce que c’est vrai. Mais c’est oublier ma partie de l’histoire. C’est oublier que moi aussi, je ressens. Que moi aussi, j’ai le droit d’être blessée. « Amos nous a confié qu’il avait quitté votre domicile pendant plusieurs jours. Vous voulez nous dire comment vous vous êtes sentie ? » A quoi rime cet exercice ? A nous permettre de communiquer plus facilement ? Je bats des paupières à quelques reprises, pour chasser mon regard noir, mécanisme de défense classique lorsque je suis destabilisée par une situation. Je jette un coup d'œil à Amos et c’est suffisant pour me rappeler que c’est pour lui que je suis là. Que pour lui, et parce que s’il y a la moindre chance que ces séances l’aident, alors je dois me prêter au jeu. « Je me suis sentie rejetée. » Il le sait, non ? « Je me suis sentie laissée en arrière. Et j’étais en colère. » Blessée aussi. Sauf que je ne suis pas armée pour être capable de le confier tout de go. A Amos, je le dirai. Mais pas à une foule d’inconnus. L’intervenant hoche la tête, avant de fixer son regard sur Amos. « Vous le saviez, Amos ? » Bien sûr, comment le contraire pourrait être possible ? Parfois, j’oublie ce que je lui répète pourtant si souvent : que communiquer est primordial.





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Message(#)(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  EmptyJeu 24 Nov 2022 - 15:51





FIGHT FIRE WITH FIRE  

Le verbe arrondit les angles que l’on a récemment défini comme obtus, au sens plus péjoratif que mathématique du terme. En revanche, le sourire de Raelyn détrompe le propos avec légèreté. Je ne peux pas m’en vexer : il affirme avec sagesse que ma tolérance est bornée par les remparts de mon éducation patriarcale et que ce n’est pas sans impact sur ma personnalité. Je semble parfois austère, j’en suis assurément soupe au lait, j’en deviens aussi têtu que de mauvaise foi. Dès lors, je lui renvoie la délicatesse en haussant les épaules, l’air de ne pas y toucher, de ne pas comprendre l’allusion tacite, confirmant l’inverse d’une grimace identique à la sienne. Ce manège, il est ravigotant. Il dédramatise un peu ce qui m’attend - nous attends - au cours de cette réunion des alcooliques anonymes. Certes, il ne me permet pas d’oublier la honte de traîner ma dulcinée dans ce genre d’endroit, mais je relativise en m’accrochant à mon objectif : ne plus y mettre les pieds. Je dénombre trop de raisons pour m’infliger cette thérapie qui ne peut fonctionner sur moi. Certains discours de l’animateur ressemblent à s’y méprendre à ceux de ma mère ou de mon Sarah. De plus, le système me réclame une sincérité sans limite et c’est impossible. Je ne peux parler des activités que je mène dans l’ombre et que j’ai acceptées pour soutenir mon épouse. Pas plus que j’ai envie de rapporter mes méfaits liés à ma vengeance. La mort de Sofia demeure un sujet délicat, faute à la perte et, non négligeable, à la douleur de l’absence. Je ne vois rien de bon à m’en souvenir après tous les efforts que j’ai fournis pour vivre en paix avec sa disparition. J’ai empoigné mon courage à bras-le-corps afin de démystifier mon aînée et ainsi m’autoriser à aimer la mère de ma seconde petite fille. J’ai déployé des trésors de force mentale pour ne pas comparer ces deux fillettes, respectant par la même qu’elles ont et auront chacune une identité propre. A quoi bon remuer la merde avec un bâton ? Pourquoi me plierais-je à cet exercice ? Plus grave encore, de quel droit peut-on espérer que je présente des excuses à l’épouse endeuillée qui, de par ses jugements, de par son choix de se guérir dans l’adultère, de par le mépris qu’elle m’aura manifesté des années durant ? La question aura été à l’origine d’une anicroche qui a scellé ma décision de ne plus fréquenter cette assemblée. Avant cela, j’étais disposé à supporter, a minima pour rassurer Raelyn qui redoute les conséquences de l’alcool sur ma santé déclinant. Plus maintenant.

Dans l’habitacle de cette voiture, je me distingue par l’authenticité puisque s’il est toujours questions d’apaiser ma conjointe, j’aspire à ce que nous trouvions ensemble une autre solution, une solution viable qui implique moins de frustration et, en conséquence, moins de risque de replonger plus profondément dans les eaux troubles de mon addiction. «Peut-être qu’il aurait mieux compris si j’avais parlé de son type par exemple. Mais, tout ça n’est pas lié à l’alcool. Ce n’est pas à cause de ça que je bois. Et puis, il est supposé guider, pas juger, et encore moins exiger.» L’a-t-il fait ? Je ne confierais pas ma tête à un bourreau. Néanmoins, le sentiment, le mien, a existé, ce qui l’a rendu légitime, bien plus que mes réticences à m’humilier devant une femme qui a creusé une tombe, commandé une pierre tombale à mon nom et n’a pas hésité à me pousser pour que j’enfonce déjà un pied dans la terre meuble fraîchement remuée. «Et je sais que ça ne servait à rien de lever le ton, mais… il devenait lourd.» Il insistait avec une détermination telle qu’il a réveillé ma vanité et, surtout, une furieuse envie de boire. Il a secoué cette bête endormie par la honte d’avoir causé du chagrin à Raelyn et par ce besoin de guérir motivé par des raisons identiques aux siennes. « Alors, ça me fait du bien… que tu me comprennes…et de savoir que tu aurais réagi pareil.» ai-je avoué en jetant un coup d'œil fugace en direction de ma conjointe. Je suis soulagé qu’elle ne m’invite à reconnaître que mon alcoolisme aurait causé du tort à mon mariage et, qu’en conséquence, elle puisse me pousser à obéir aux diktats de cette étape du processus quoique ma séparation l’ait arrangée. J’aurais mésestimé qu’elle crache dans la soupe qu’elle boit au quotidien. Sans surprise, elle est noble, Rae. Elle l’est bien plus qu’elle n’en a elle-même conscience. Aurais-je eu besoin d’une preuve qu’elle me l’aurait livrée là, à mes pieds.

Après notre rupture, je lui ai rapporté, à l’aide du dossier de police et des photos du rapport d’autopsie, d’où je tenais ma motivation. J’ai tenté de lui expliquer que rien de ce qu’elle avait sous les yeux ne l’obligeait à endosser le dossard n°2 dans mon coeur ou dans ma vie. Me croire lui était alors incoercible, mais aujourd’hui, la donne a changé. Elle est mère, à présent. Elle aussi serait prête à voler, à traquer et à tuer quiconque priverait notre bébé de sa vie. Elle devine mieux l’ampleur de ce qu’a été ma douleur et je suis bouffi de reconnaissance. «Il n’y a pas de mots pour décrire tout ce qu’on ressent. Toutes les émotions se mélangent… et la colère en fait partie, sauf qu’il y a d’autres étapes avant d’y arriver… et, parfois, de s’y enfermer.» ai-je admis, prêchant pour ma chapelle sans utilité. Ma partenaire en a fait les frais. En outre, elle lit en moi comme dans un livre ouvert : ma fureur l’a tantôt séduite tantôt blessée, voire effrayée. Sur l’heure, elle l’est, sans quoi, elle m’aurait évité cette remarque. «Je suis malade, c’est vrai.» ai-je soufflé en cherchant du regard une place de parking. «Mais, si ce n’était pas d’alcoolisme. Si j’étais juste malade de rage, d’une rage proche du désespoir et que l’alcool était le moyen que j’utilise pour qu’elle se taise ? » Ce n’est pas une question rhétorique destinée à la moucher. Je me la suis plutôt posée mille fois et, aujourd’hui, le fruit de l’arbre de mes égarements est tombé près du tronc. Je confesse ma théorie sans volonté de manipuler, mais bien dans l’espoir que Raelyn change de paires de lunettes. Je rêve qu’elle reconsidère son point de vue sur bien des niveaux et, le premier - le plus important - surgit sur le chemin en ligne sinueuse de notre conversation. La coutume aidant, j’ai veillé à apaiser Rae à l’aide de doux mots et d’une caresse sur sa cuisse. J’ai attrapé également sa main que j’ai gardée, qu’elle m’accompagne jusqu’au levier de vitesse. J’ai esquissé un sourire encourageant signifiant : je suis là. Je te lâche pas. Je le suis comme toi. Je m’accroche avec toi. Toutefois, au plus nous avançons vers notre rendez-vous, au plus la nervosité me crispe et, dans l’espoir de nous entourer de courage, j’affirme à mon tour : «Évidemment que ça se passera bien.» Qu’est-ce que ces gens face à ce que nous avons traversé depuis la genèse de notre histoire ?

∞∞∞∞∞

La rencontre s’est déroulée telle qu’elle nous l’avait été décrite, si bien que je me suis détendu. Le contact perpétuel entre Rae et moi est un soutien incomparable. Qui plus est, je jurerais reconnaître dans son regard qu’elle saisit l’amplitude de mes réticences. Il lui est impossible de trouver, en ces gens–là et moi, un autre point commun que notre besoin de picoler. Aurais-je dû m’inquiéter que tout se passe aussi bien ? Pourquoi mon instinct s’est-il tu ? Pourquoi ne m’a-t-il pas alerté qu’un événement déplaisant agiterait mon cœur et alarmerait ma colère ancestrale ? Entendre résonner le prénom de ma dulcinée dans la pièce m’a d’emblée tendu. Quant à l’interrogation qui suivit l’interpellation, elle a serré ma mâchoire avec une telle violence que je m’en serais brisé les molaires. N’aurais-je pas été d’abord rasséréné par la réponse de Rae que j’aurais réagi. Au lieu de ça, j’ai affiché un sourire que la suite de l’aveu a éteint peu à peu. Incapable de cacher ma surprise, les mots pour me défendre se sont coincés dans ma jugulaire. Je me doutais qu’elle était peinée. J’étais à des kilomètres d'envisager ce qu’elle ressentait comme cocktail d’émotions. Je n’ai pas mesuré qu’ils oscillaient entre colère. Je me suis senti con, faute à ce flagrant délit d’ignorance et j’ai versé une dose d’agressivité mesurée dans ma coupe. «Oui ! » J’étais au courant, ai-je menti éhontément. « C’est sur la liste de ce dont je parlerais si j’avais besoin d’une thérapie de couple.» Or, nous ne sommes pas là pour ça.

∞∞∞∞∞

Proposant plus tôt que nous nous arrêtions dans un petit restaurant indien, un de ceux où il n’y a pas d’alcool à la carte - l’émotion m’a creusé l’estomac - j’ai observé mon verre d’eau avec un intérêt démesuré. Que suis-je supposé lui dire, à ma dulcinée ? J’ose à peine lever les yeux dans sa direction et, pourtant, le silence me pèse ce soir. C’est rare. Il ne m’a jamais mis mal à l’aise auparavant. Aujourd’hui, il dépose une chape de béton sur mes épaules et je crains que mes reins ne puissent en supporter le poids plus longtemps si je prononce pas quelque chose d’intelligent rapidement. Mais quoi ? Un geste vaut-il mieux ? Lequel, dans ce cas ? Mes doigts glissent sur le dos de sa main, je fends mes traits d’un sourire timide, je demande : «Comment tu te sens ?» avant de réaliser que j’ai attrapé le bon fil de la pelote de laine qu’aurait emmêlé un chat espiègle. « Après cette réunion, la question, ma réaction et…. et mon départ ou mon retour.» Comment tu vas, Raelyn. Dans quel état vais-je te récupérer si je t’autorise à me soutenir tout au long de cette épreuve ? Seras-tu à bout de force ? M’aimeras-tu encore ? M’en voudras-tu de t’avoir épuisée ? Deviendrais-je le même genre de gars que Sarah décrivait, soit une perte de temps ?


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
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Message(#)(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  EmptyJeu 24 Nov 2022 - 22:31


fight fire with fire
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  873483867

Est-ce important au fond, qu’il m’ait amenée ici pour me convaincre d’ouvrir les yeux sur le fait que la politique des alcooliques ne lui convient pas ? Dois-je me sentir manipulée ? Dois-je estimer qu’il cherche à se donner bonne conscience ? Je crois qu’avant de voir, je choisis de décider que ça n’a pas la moindre importance. Je crois aussi que, dans son esprit, je lui ai imposé cette solution dont il ne veut pas alors que c’est faux. Je lui ai imposé d’en trouver une, de solution. D’en chercher une serait plus juste, tant il s’est entêté à se convaincre qu’il pouvait s’en sortir seul, qu’il était différent, qu’il n’avait pas de problème. Je n’ai pas supporté d’assister à son auto sabotage, impuissante. Je ne laisserai pas l’homme que j’aime - le seul que j’ai jamais aimé - se détruire parce qu’il est trop fier pour admettre qu’il perd pied. Moi-même, j’ai fait fi de la mienne de fierté, il l’a piétinée en m’enfermant sur le catamaran et, une fois sevrée, je ne l’ai pas regretté un seul jour. Je la jette aux ordures aujourd’hui encore, d’une façon bien différente, mais cela me coûte d’admettre que je ne suffit pas à l’aider. De supposer que des inconnus pourraient peut-être le faire mieux que moi.

« Peut-être qu’il aurait mieux compris si j’avais parlé de son type par exemple. Mais, tout ça n’est pas lié à l’alcool. Ce n’est pas à cause de ça que je bois. Et puis, il est supposé guider, pas juger, et encore moins exiger. » L’animateur est-il coupable du crime dont Amos l’accuse ? Je suis bien placée pour savoir qu’Amos se sent plus souvent jugé et mésestimé qu’il ne l’est. J’ai depuis longtemps choisi de me fier à l’hypothèse qui dit que c’est à cause de son propre manque de confiance en lui, qu’il croit recevoir des autres des jugements qu’il porte parfois sur lui-même. Sommes-nous dans un cas comme celui-là ? Manque-t-il de clairvoyance, entend-t-il simplement ce qu’il a peur d’entendre ? Craint-t-il que Sarah et sa colère à son égard soit la source de son alcoolisme ? Est-ce pour ça qu’il se refuse à utiliser ce mot ? A admettre qu’il est malade et qu’il ne contrôle plus rien ? « Et je sais que ça ne servait à rien de lever le ton, mais… il devenait lourd. Alors, ça me fait du bien… que tu me comprennes…et de savoir que tu aurais réagi pareil. » - « Je m’en fous que tu aies levé le ton. Je m’en foutrais même si tu l’avais insulté. » C’est à moi qu’il parle, pas à une putain de bien-pensante. « Si c’est ça qui t’inquiète, je m’en fous. » Mais il n’est pas question que de ça, si ? Se justifie-t-il parce qu’il a peur que moi aussi je le pense, qu’il souffre encore à cause de Sarah, et que j’en tire la désagréable intention qu’elle compte encore d’une certaine façon pour lui ? « Est-ce que tu as peur que je le pense ? Que tu bois encore à cause d’elle, d’une certaine façon ? » Est-ce pour ça qu’il m’a donné l’impression d’aborder le sujet en marchant sur des œufs ? Parce qu’il a peur que je le pense et que cela me fasse de la peine ? Que mon esprit se remplisse de doute ? Est-il seulement si précautionneux parce qu’il a peur de ma réaction s’il affirmait qu’il ne remettra plus les pieds là-bas à cause de son altercation avec l’animateur ?

« Il n’y a pas de mots pour décrire tout ce qu’on ressent. Toutes les émotions se mélangent… et la colère en fait partie, sauf qu’il y a d’autres étapes avant d’y arriver… et, parfois, de s’y enfermer. » Je suis toujours avide de mieux comprendre Amos, ce qu’il a ressenti et comment cela peut parfois impacter ce qu’il a ressenti et, paradoxalement, je ne veux jamais comprendre. Je ne veux pas savoir ce que cela fait de perdre un enfant. Rien que l’idée de penser à une vie où l’on m’aurait pris ma fille me donne une envie furieuse de foutre le feu à toute la ville, à tout le pays. S’il arrivait quelque chose à Micah, personne ne serait à l’abri, je ferais payer ma souffrance à toute personne que j’estime responsable en me moquant bien que des innocents deviennent des dommages collatéraux. En me moquant bien de qui je tuerais sur ma route. Amos en est revenu. Il a failli être détruit, mais il en est revenu et, rien que pour ça, il devrait s’accorder un peu plus de crédit. Doucement, je caresse sa joue, je le laisse dérouler le fil de sa pensée. « Je suis malade, c’est vrai. » Je retiens ma respiration sans le quitter des yeux, tandis que ma main ne quitte sa joue que pour aller chercher la sienne. « Mais, si ce n’était pas d’alcoolisme. Si j’étais juste malade de rage, d’une rage proche du désespoir et que l’alcool était le moyen que j’utilise pour qu’elle se taise ? » Je l’observe un instant en silence, pour ne pas le couper, pour ne pas lui donner l’impression que je réfute sans chercher à comprendre, sans chercher à me mettre à sa place. « Je crois pas que ce soit le cas. » Parce qu’il y a eu ces quelques mois où il buvait moins, un peu avant et juste après la naissance de Micah. Parce qu’il n’est pas que ça, sa rage. « Ta rage, elle m’a attirée. » Il le sait. Il sait qu’à cause de ou grâce à elle, j’ai eu envie de me frotter à lui, de m’approcher un peu pour voir si je pouvais me brûler. « Mais c’est pas pour elle que je suis restée. » Ce n’est pas grâce à ça que je suis tombée amoureuse. « Ce que je cherche à dire, c’est que je pense pas que ce soit vrai. Que t’es bien plus que ça. » Je ne cherche pas mes mots : en revanche, je les pèse, je les réfléchis pour qu’ils expriment clairement ce que je ressens. « Mais que si c’était le cas, je ne bougerais quand même pas. » Parce qu’elles sont là, toutes ces autres choses. Parce qu’il est toujours là, l’homme dont que j’aime à en crever. « Si c’est le cas, ce sera pas grave, parce que tu nous as, Micah et moi. » Et que nous faisons ressortir tout ce qui en lui, n’a pas le moindre rapport avec sa colère dévorante. Mais si c’était le cas, ce serait une raison de plus de te faire aider. Je ne l’ajoute pas. J’attends de voir ce qui nous attend et qui, d’après Amos, se passera bien.

Observer m’aurait suffi. Je ne prends peur devant rien, mais je me serais épargnée un déballage de mes sentiments en public. Interrogée, je livre une réponse bien plus laconique que celles de la plupart des partenaires présentes à l’occasion de cette journée ouverte aux familles. Elles ont besoin de se livrer, chacune a étalé sa vie privée sous les yeux d’inconnus, mais je ne le ferai pas. Elle ne concerne que nous, Amos et moi, et m’arracher une confession est de loin le meilleur moyen pour me braquer. Je ne m’ouvre que parce que ce serait hypocrite, d’attendre d’Amos qu’il arrive à parler pour exorciser ses démons quand je ne suis pas capable d’adresser plus de quelques mots à l’animateur. Sans doute se dit-il que je suis froide, glaciale, et je m’en moque : il est loin d’être le premier à le penser. Ma colère m’échappe, devenant le bouclier de toute la souffrance que j’ai ressentie lorsqu’il est parti. La colère la masque, la protège du monde extérieur mais je crois qu’elle se lit sur mon minois et je me braque un peu plus encore. Je ne croise pas mes bras sous ma poitrine. En revanche, je reste droite, le menton levé bien haut et je soutiens le regard de l’intervenant sans que le mien ne soit habité par la moindre chaleur. Lorsqu’il prend Amos à partie, je brûle du désir d’immoler l’inconscient sur place. Mais Amos se braque, et mon attention est instantanément détournée dans sa direction. « Oui ! C’est sur la liste de ce dont je parlerais si j’avais besoin d’une thérapie de couple. » Je tourne la tête vers lui. Il semble en colère et frustré, et je dois admettre que je ne m’attendais pas à ce genre de réaction. Je l'observe sans froncer les sourcils, sans montrer de signe extérieur de mes interrogations mais je n’en pense pas moins. M’en veut-il ? De m’être confiée ? Il ne peut pas tomber des nues, je n’arrive pas à l’envisager, certainement aveuglée par l’évidence pour moi-même de mes propres sentiments, oubliant que la fierté me rend parfois plus difficile à lire que le journal intime cadenassé d’une adolescente.


❈❈❈❈


L’animateur n’a plus réussi à tirer le moindre mot d’Amos et, certainement échaudé par l’altercation que mon amant m’a rapportée, il n’essaye pas plus de lui tirer les vers du nez. Il passe à un autre couple et, moi, je passe le reste de la séance concentrée sur mon complice et époux. J’observe les réactions qui s’impriment de façon éphémère sur son visage, j’écoute le rythme de sa respiration et je suis attentive à celui des battements de son cœur. Sur le parking, il ne me parle que pour discuter de la suite du programme. Quelques phrases laconiques plus tard, et nous nous dirigeons vers un restaurant indien, sans que je n’ignore pourquoi il l’a choisi : pour l’absence d’alcool à la carte. J’ai du mal à savoir s’il est anxieux, en colère ou blessé et je suis désarçonnée : j’ai l’habitude de le lire mieux que ça. Lorsque nous sommes installés sur une table à l’écart, à l’intérieur du restaurant, et que le serveur s’éloigne après avoir pris notre commande, il me surprend en caressant la main avec tendresse et en s’adressant à moi avec sollicitude. « Comment tu te sens ? » Je peux rayer en colère de la liste de mes suppositions. Mon homme ne sait pas cacher son ire. Elle empeste et prend toute la place et, aujourd'hui, je ne relève aucune trace de sa présence. Il m’aurait abordée avec froideur et de façon brusque, pas avec cette tendresse que je sens dans sa voix et dans sa main qui caresse toujours doucement le dos de la mienne. Doucement, je pivote mon avant-bras pour que nos paumes se rencontrent ainsi que pour entrelacer nos doigts. « Après cette réunion, la question, ma réaction et…. et mon départ ou mon retour. » - « Ça fait beaucoup de questions à la fois. » Et surtout beaucoup de réponses différentes, et je ne suis pas certaine que toutes l’intéressent autant. Je pressens que c’est la dernière, celle qui lui semble capitale, celle qui l’inquiète et l’interpelle peut-être. Ce n’est pas par celle là que je débute. Ce n’est pas vraiment pas une de ses questions, d’ailleurs. « Je ne t’ai jamais forcé à aller là-bas, tu sais. » S’il l’a interprété comme ça, il a mal compris. « Et je te forcerai pas à y retourner. » Parce que c’est celle-là l’image que je désire gommer en premier, celle de la dictatrice, du tyran qui veut régir ses moindres faits et gestes comme il m’a accusé de le faire lors de sa dernière crise de manque. « La seule chose que je t’interdis de faire, c’est rien. Parce que je t’interdis de crever, et que j’ai peur. » Venant de la bouche d’une femme qui compte parmi ses mantras celui qui dit que la peur n’est pas une option ou qu’elle est une vue de l’esprit, c’est une confession lourde de sens. J’ai peur. Voilà comment je me sens aujourd’hui. « Tu veux savoir comment je me suis sentie quand tu es parti ? » Je ne desserre pas ma main de la sienne, je ne le lâche pas des yeux et je m’exprime avec calme. « Comme je l’ai dit. Tu ne m’as pas juste fait mal au cœur, tu m’as mise en colère. Ça m’a mise hors de moi que tu me crois capable de baisser les bras et de te rejeter. » Que tu doutes de moi, que tu reprennes une partie de la confiance que tu as en moi et en nous.





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Message(#)(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  EmptyLun 28 Nov 2022 - 11:58





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Rendre compte de ma querelle avec l’animateur me fait un bien fou. Je me sens plus légitime dans mes émotions, dans mes frustrations et je m’ouvre sur la majeure partie de mes déductions à propos des tenants et des aboutissants de mon alcoolisme. J’émets les hypothèses qui m’ont gardé loin du sommeil, celles que j’ai ruminées alors que j’étais seul sur le catamaran ou recroquevillé dans le lit conjugal, après mon récent retour. Je suis confiant et je me rappelle m’être fait la réflexion que cette sensation d’être libre de respirer amplement est devenue rare. J’en profite d’ailleurs. J’abandonne même un sourire à destination de ma complice au milieu de cette conversation presque bien trop grave pour ne pas mystifier le rendez-vous qui nous attend. Au moins permet-elle d’éclaircir ce sur quoi reposent nos doutes. «Pas du tout ! » ai-je lancé avec cette spontanéité qui pousse les adolescents à lever les yeux au ciel. Je m’abstiens. Je n’en suis plus un. Qui plus est, je  déteste le geste : je ne l’infligerai pas à ma partenaire. « Ce n’était pas non plus à cause d’elle ou, en tout cas, pas tout à fait. La mèche était déjà allumée.» Elle a simplement jeté sur les cendres une allumette et du pétrole. «Ce que je ne veux pas que tu penses, c’est que je me cherche des excuses pour que rien ne change.» Je présume le lui avoir déjà expliqué, mais je m’en tape. Je préfère radoter comme un vieu sénile que de permettre à un ver d’entrer et de gâter la pomme bien rouge de notre relation. « C’est juste que j’ai longtemps vécu tout seul avec ma perte. » Et, c’est celle-là qui a conduit ma main vers une bouteille d’alcool, qui l’a guidée jusqu’à ce que je me serve un verre, un suivant et une dizaine d’autres pendant des jours, des mois, au point d’oublier jusqu’à y laisser ma dignité. C’est la disparition de Sofia, raison pour laquelle je peux jurer sans craindre d’être foudroyé que perdre Rae et Micah me serait fatal. Je chasse donc cette appréhension d’un revers invisible de la main. Hors de question d’être troublé, d’alimenter l’illusion que je me perds dans une farandole de justifications juste bonnes à me déculpabiliser. Je suis malade, je l’admets. Mais, l’alcool est-il la cause ou un symptôme ?  Remplir le formulaire aux mille interrogations, à retracer mon passé et battre la mesure de certains de mes traumatismes, je ne suis plus sûr de rien, contrairement à mon épouse. J’aime son aplomb tandis qu’elle évoque cette colère attirante et aimable finalement. Dans sa bouche, elle paraîtrait presque aguicheuse, cette rage. Comment, d’une certaine façon, ne pas l’apprécier à mon tour ? Comment empêcher que s’écroule le château de cartes érigé fragilement autour de cette théorie ? «Je présume que je suis plus que tout ça, oui.» J’ai en moi de la bienveillance. Derrière ma culpabilité, je nourris une profonde empathie. Mon coeur est occupé par une immense amour destiné à ma famille intime, étroite : Micah et Raelyn. Pourtant… «Mais, je ne suis pas né alcoolique. Il s’est bien passé quelque chose de plus marquant que le reste.» Un évènement qui m’a plongé dans cette spirale infernale. En cela, peut-être que ces réunions m’auraient aidé à dénouer le noeud serré de mes postulats. Sauf que j’ai décidé : au terme de cette expérience, j’annoncerai à mon soutien que je n’y mettrai les pieds, que ces membres ne me conviennent pas, que je m’y sens jugé. Pour ce faire, je prépare tout un argumentaire sans présager que l’animateur se distinguerait par tout ce que je déteste, tout ce que ma partenaire et moi détestons : une incursion dans notre intimité.  

Elle a pris la parole fièrement, ma conjointe. Elle est farouche : je le reconnais à son attitude étant donné que des suites de sa révélation, je l’observe attentivement du reste de cette épreuve, car ç’en est une à mes yeux. C’est difficile de restere ouvert, tolérant et attentif alors que je comprends qu’au-delà de la peine causée par mon départ, Rae m’en a surtout voulu. Mon coeur en bat plus vite. Je ne tiens plus en place sur ma chaise. Je jette des regards frénétiques sur ma montre et sur l’horloge accrochées au mur en face de moi. Ma nervosité est tellement palpable que je serre sans doute un rien trop fort la main de la mère de ma fille. Elle est prisonnière de la mienne et, quoiqu’à heure de la libération, je m’enferme dans le silence, il est la conséquence de ma déception. J’en suis l’objet : j’ai blessé ma compagne avec assez de force pour qu’elle en soit furibonde. Je ne songe pas qu’elle m’ait dupée en dissimulant cette émotion-là. Je considère qu’elle a essayé de m’en protéger et, cette abnégation, bien que je lui en sois reconnaissant, m’inquiète lourdement. Elle me tracasse assez pour que j’aborde mon âme soeur avec douceur ou délicatesse. Mes doigts caressent le dos de sa main. Mon propos est hésitant. Je souris parce que Rae y est sensible. Ainsi, je l’encourage à se mettre à table et, étonnament, ce n’est pas à propos d’elle qu’elle s’exprime, mais bien de moi. Encore moi. Toujours moi. Et il faudrait que je n’ai pas envie de m’enfuir pour la protéger ? «Tu m’as demandé de trouver une solution. Je n’en avais pas d’autres.» Autrement dit, si elle ne m’a pas mis un couteau sous la gorge, je me suis senti tiré par la main. «Mais, je ne suis pas contrarié pour ça. Je voulais que tu vois, surtout. Savoir ce que tu en pensais, que tu comprennes. C’est pour ça que tu me dis que je suis pas obligé d’y retourner ?» Est-elle consciente que chaque réunion m’habille de honte ? Que je me sens victime d’ingérence ? Que mon ego ne l’accepte pas et qu’il en souffre ? «Parce que ne plus y aller, ça ne veut pas dire que je ferai rien. Au contrarie.» J’ai en tête de rencontrer une thérapeute, peut-être deux ou trois, selon les affinités. En attendant de lui confier, je profite de récupérer une réponse à son sujet pour écouter, analyser, digérer et rassembler mes idées. «Je ne suis pas parti parce que j’ai eu peur que tu baisses les bras. Je l’ai fait parce que je ne veux pas être ton fardeau.» Ne l’ai-je pas déjà dit ? Ai-je manqué de clarté ? Raelyn a-t-elle été trop bornée pour me croire ? « Chez toi, sur le bateau…» A l’époque où nous étions séparés et que j’étais déterminé à la sauver d’elle-même. «Ce n’était pas facile pour. Je ne regrette rien. Si c’était à refaire, je referais la même chose. Mais, j’étais épuisé d’espérer que tu ailles mieux, qu’on se répare aussi. J’avais l’impression que je menais tellement de combats à la fois que…j’ai eu mal. Comme toi, je n’aurais pas baissé les bras. Jamais.» La vérité est criante dans le fond de mes pupilles. «Et je sais que tu ne le feras pas non plus. Mais, je ne veux pas que tu te sentes vannée à cause de moi. Je ne veux pas te retrouver à bout de souffle parce que je t’aurai pompé toute ton énergie. Ce n’est pas une mise à l’écart, c’est ma façon de nous protéger.» Préserver ma femme et, aussi, mon couple. «Parce que… justement, je sais que tu ne me lâcheras pas.» Même si, de temps à autre, elle sera forcée à prendre du recul pour ne pas sombrer avec moi. Or, elle ne le fera pas et j’ajoute, penaud, en guise de conclusion : «Je ne veux pas que tu sombres avec moi.»



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Raelyn Blackwell
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  873483867

« Ce que je ne veux pas que tu penses, c’est que je me cherche des excuses pour que rien ne change. » - « C’est pas ce que je pense. » A aucun moment, même lorsque j’étais seule, triste et en colère, je n’ai pensé qu’il tentait d’endormir ma méfiance et que s’il s’était isolé et reclus sur le bâteau, c’était pour pouvoir se vautrer dans son alcoolisme sans bonne femme pour le harceler quant à sa consommation excessive. Je ne suis pas idiote : je sais qu’il n’est pas resté sobre tout du long sans jamais flancher. Je sais que s’il ne s’est pas levé, ce matin où j’ai été plus en colère que jamais après qu’il m’ait demandé de venir au Casino mais sans jamais me rejoindre, c’est parce qu’il avait bu. Mais je sais qu’il souffre et qu’il veut trouver une solution. Je le soupçonne en revanche d’être trop orgueilleux et fier pour être prêt à toutes les envisager, en tout cas, avant tout ça, avant qu’il ne parte, avant les alcooliques anonymes et ses crises des delirium tremens les plus importantes. « C’est juste que j’ai longtemps vécu tout seul avec ma perte. » - « T’es plus tout seul. » Et même si je ne peux pas comprendre l’étendue de la douleur que l’on ressent lorsqu’on perd un enfant, j’en devine à présent un peu mieux les contours. Et je ne veux pas savoir, jamais. J’ignore ce que je deviendrai alors, mais il y a de fortes chances que je perdrais toute humanité, si le pire arrivait à Micah ou à Amos. « Tu seras plus jamais tout seul. » Doucement et alors qu’il garde son regard fixé devant lui sur la route, je viens caresser sa joue.

Je ne peux nier avoir été attirée par tout ce qui bouillonnait en lui, lorsque nous nous sommes rencontrés. J’ai été intriguée et fascinée par cet homme en qui je me retrouvais. Nos parcours de vie semblaient radicalement opposés - ils l’étaient - mais, pourtant, j’ai senti en lui ces mêmes fêlures, ce sentiment que, comme moi, il avait été abîmé par la vie et que plutôt que de tomber à genoux, il était devenu dur, fier, violent et imprévisible. Mais s’il n’avait été question que de ça, que d’une malsaine attirance pour tout ce qui était brisé chez lui, notre liaison aurait été aussi destructrice qu’éphémère. Et je l’ai cru, au début. Je l’ai même espéré, quand j’étais effrayée par ce que je réalisais petit à petit - qu’il n’avait rien d’une passade - mais j’ai dû accepter ce que mon coeur et mon cerveau me soufflaient tous les deux : je suis tombée amoureuse de tout le reste. De tout ce qu’il fait qui il est. Il n’est pas juste fait pour mes mains : il est fait pour moi, chacun tempérant ou complétant l’autre en fonction des cas de figure. « Je présume que je suis plus que tout ça, oui. » - « Bien sûr que tu l’es. T’as pas besoin de présumer. » J’esquisse un sourire, à l’aise dans ce rôle de femme rassurante que lorsqu’il s’agit de lui. Le reste du temps, je suis bien plus cassante que son contraire. « Mais, je ne suis pas né alcoolique. Il s’est bien passé quelque chose de plus marquant que le reste. » Je pousse un soupir en hochant la tête. C’est humain, je suppose, d’avoir besoin de comprendre, d’avoir besoin d’une raison, d’un coupable à pointer du doigt. Dans le cadre de ma propre addiction, puis-je faire le même genre d’exercice et désigner une seule personne ou un seul événement comme unique responsable de ma chute vertigineuse ? Je pourrais dire que tout est de la faute de Carter, qu’il a été le premier à mettre un sachet de cocaïne entre mes doigts, mais s’il ne l’avait pas fait, un autre l’aurait fait à sa place. Je ne suis pas née toxicomane. Mais peut-être était-ce écrit, c’est ce que je dirais si je croyais à toutes ces foutaises de destin.


❈❈❈❈


Il n’a plus rien dit, mais il a serré ma main dans la sienne tout du long. Pendant les deux heures - trop longues, si on me demande mon avis - qu’a duré la réunion des alcooliques anonymes, et après son intervention brève et agacée, il n’a pas lâché mes doigts. Il les a même serré un peu plus fort à l’intérieur des siens et j’en déduis au moins qu’il n’est pas en colère contre moi. Il n’est peut-être, je ne peux pas l’exclure, mais certainement contre le reste du monde. Comment se sent-il ? Surpris et déstabilisé par ces révélations ? Je jurerais que je n’ai rien dit qu’il ignorait. Est-il possible que je me trompe ? Qu’en proie à ces démons, il ne se soit pas rendu compte de ce qui se jouait dans mon esprit, chez lui et loin du catamaran ? Je l’ai foudroyé du regard lorsqu’il n’est pas venu, ce matin au casino. Je me souviens lui avoir dit que c’était ridicule, et je faisais alors allusion à toute cette situation. Peut-être a-t-il cru que ma colère n’était dû qu’à son manquement, quand elle prenait sa source bien plus haut que ça. J’ai respecté son silence. J’ai jugé que, si quelqu’un devait le briser, c’était lui. Le cas contraire, je me devais de le respecter et c’est ce que j’ai fait. J’ai répondu à ses questions quant au choix du restaurant et autre futilité, mais je ne lui ai pas demandé comment il se sentait ou pourquoi il avait réagi comme il l’a fait. J’ai attendu et mon intuition était la bonne : je n’ai pas eu à le faire longtemps. Lorsque je lui réponds, c’est sans colère et sans animosité : la session du groupe de soutien n’a pas remué pour moi de désagréables sentiments, pas plus qu’elle n’a rouvert une vieille blessure. Mais si je devais être honnête, j’admettrais que la mienne n’a pas encore tout à fait cicatrisé. « Tu m’as demandé de trouver une solution. Je n’en avais pas d’autres. » - « Je t’ai demandé d’essayer. Ce que je voulais, c’est que tu essaies tout ce qu’il était possible d’essayer, sans ego, sans réserve. » Et puisque nous nous ressemblons beaucoup, je suis bien placée pour savoir à quel point c’est difficile. « Mais, je ne suis pas contrarié pour ça. Je voulais que tu vois, surtout. Savoir ce que tu en pensais, que tu comprennes. C’est pour ça que tu me dis que je suis pas obligé d’y retourner ? » Il me donne l’impression que je suis sa geôlière, et je ne le tais que parce que je suis consciente qu’il a dû l’avoir aussi, cette impression, à l’époque où il me retenait sur son bâteau pour me protéger de moi même. Peut-être est-il normal ce sentiment. Peut-être est-ce le fardeau que l’on doit porter pour réussir à aider quelqu’un dans cette situation. Sauf que de mon côté, c’est la première fois que j’y suis confrontée et il est désagréable. « Parce que ne plus y aller, ça ne veut pas dire que je ferai rien. Au contraire. » - « C’est tout ce que j’ai besoin que tu me promettes. Que tu feras quelque chose. Autre chose que te débrouiller tout seul. » Je ferme les yeux quelques secondes, avant de les rouvrir pour les plonger à nouveau dans le bleu des siens. « J’ai compris. Je comprends. » Je n’ai de toute façon jamais été certaine que ce serait la solution, je ne voulais juste pas qui l’écarte tant que je me sentais démunie, puisque ce qu’il essayait jusque-là ne fonctionnait pas. Mes doigts se referment sur les siens et je les serre un peu plus fort. « Je comprends. » Et je sais à présent que, concernant les sessions des AA, il n’est pas question que d’égo. Ce qu’on lui demande de faire va à l’encontre de tout ce dont il a essayé de se détacher : la certitude qu’il était le coupable de la débâcle de son union avec Sarah, le fait qu’il ait des excuses à présenter… L’idée aurait été intolérable pour moi aussi, et je le lui confie. « J’aurais été incapable de lui présenter des excuses, si j’avais été à ta place. J’aurais été incapable de considérer que c’est ce que je dois faire pour aller mieux. Et je pense pas que tu doives le faire. » Alors, la méthode employée par le centre qu’il fréquentait n’est pas la bonne. Mais qui pourra la trouver pour lui ? Il m’a confié ne pas vouloir rester sans essayer autre chose, à quoi pense-t-il ? Si cette solution implique encore de me quitter, de nous quitter, Micah et moi, je ne suis pas certaine d’avoir ce qu’il faut en moi pour l’accepter.

Parce qu'au-delà d’avoir été en colère, j’ai été blessée. Et c’est surprenant au final, qu’il soit plus interpellé par ma colère que par ce que je n’ai pas exprimé devant le reste de l’assemblée. « Je ne suis pas parti parce que j’ai eu peur que tu baisses les bras. Je l’ai fait parce que je ne veux pas être ton fardeau. » - « Tu m’as dit que tu ne pourrais plus te regarder dans les yeux si tu faisais ça avec moi. Que ce serait un échec pour toi. Ce que j’ai entendu, c’est qu’il était question d’ego et d'orgueil. » Et, aujourd’hui, je ne le lui jette pas au visage comme un reproche. Je le lui dit parce que j’ai besoin qu’il me dise ce que c’était, si pas ça, parce que j’ai besoin qu’il me détrompe : je souffre encore de l’idée qu’il n’ait pas su jeter sa fierté au feu quand Micah et moi étions en face dans la balance. « Tu as dit que tu avais peur que mon désamour te tue. » Qu’il ne voulait pas avoir à se demander si je l’aimais encore à chaque fois qu’il poserait les yeux sur moi. Si j’en parle sans pleurer, mais l’émotion perceptible dans le son de ma voix, c’est la pleure que je n’ai pas encore digéré, parce que je n’ai pas les clés pour interpréter ses mots autrement et m’aider à le faire. J’ai eu l’impression de prendre une gifle. Que tu m’insultais moi, et que tu nous insultais tout les deux.

« Chez toi, sur le bateau… » Mon regard est resté accroché au sien, je n’ai pas cillé malgré toute la douleur qu’il peut certainement lire dans mes yeux. Accrochée à ses lèvres, je reste à présent muette. « Ce n’était pas facile pour moi. Je ne regrette rien. Si c’était à refaire, je referais la même chose. Mais, j’étais épuisé d’espérer que tu ailles mieux, qu’on se répare aussi. J’avais l’impression que je menais tellement de combats à la fois que…j’ai eu mal. Comme toi, je n’aurais pas baissé les bras. Jamais. » - « Jamais. » Je répète, comme si je cherchais encore à le lui prouver, à l’appuyer dans son esprit pour qu’il ne soit plus jamais tenté d’en douter. « Et je sais que tu ne le feras pas non plus. Mais, je ne veux pas que tu te sentes vannée à cause de moi. Je ne veux pas te retrouver à bout de souffle parce que je t’aurai pompé toute ton énergie. Ce n’est pas une mise à l’écart, c’est ma façon de nous protéger. » Je l’entends, je l’entends et je comprends. Je crois qu’une part de moi avait besoin qu’il le répète. Je crois qu’une part de moi aura besoin qu’il le répète encore une fois ou deux de plus. « Parce que… justement, je sais que tu ne me lâcheras pas. Je ne veux pas que tu sombres avec moi. » - « Et moi, je ne veux pas que tu sombres sans moi. » Nous nous sommes fait des promesses lors de nos noces, non ? Pour le meilleur et pour le pire. Les cantiques sacrées ne représentent rien pour moi, mais ces promesses-là, je les ai faites avec sincérité et la certitude de m’y engager pour toujours. « Tu m’as dépouillée de mon rôle de garde-fou. Tu m’as fait me sentir impuissante. C’est pour ça que j’étais en colère. » Mais je ne le suis plus, en témoigne ma seconde main qui vient chercher la sienne par-dessus la table, pour la serrer à son tour. « Je suis forte. Je suis solide. T’as pas besoin de me protéger. Et t’as certainement pas besoin de me protéger de toi. Le fais plus, s’il te plait. » Ni moi, ni notre couple ou notre amour. Lui aussi est fort. Lui non plus ne faiblira pas à la moindre bourrasque. « Je savais. J’ai compris, que tu étais à bout de souffle. Que tu souffrais avec moi. » Je ne l’ai pas intégré tout de suite, évidemment, à l’époque en proie à mes propres démons. « Je t’ai déjà dit merci. Mais je ne t’ai jamais demandé pardon. » Il n’en a peut-être pas besoin, mais il me mérite. Il s’est battu pour nous deux quand j’avais jeté les armes. « Je suis désolée. Que tu aies eu besoin de te battre contre moi. D’avoir abandonné après tes confessions. » Après qu’il ait levé la vérité concernant ses mensonges. Au fond, je ne regrette pas mon overdose : sans elle, nos chemins se seraient peut-être séparés à tout jamais, et l’imaginer m’est insoutenable.





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Message(#)(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  EmptyMer 14 Déc 2022 - 10:41





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Je suis entouré, c’est vrai. Bien au-delà de mes relations en partie apaisée avec les Taylor, je savoure ma chance d’être le papa d’une merveille approchant de sa première année et d’une épouse aimante jusqu’à la dévotion. Normalement, je devrais être heureux comme un pape et, surtout, en mesure de repousser le sentiment de solitude qui m’étreint de temps à autre, qui m’attrape au collet par surprise, qui débarque derrière moi sans prévenir, qui me poursuit jusqu’aux tréfonds de mes rêves aux allures de cauchemar. Sauf que, cette émotion, elle est complexe. Il m’arrive, au milieu d’une foule - est-ce pour ça que j’ai appris à la détester ou est-ce réellement par tempérament ? - de souffrir de l’isolement. Bien sûr, ce n’est qu’une impression. Elle est fabriquée par mon esprit et les raisons sont multiples. Je n’aurais pas assez des doigts d’une main pour citer toutes celles qui m'empêchent de profiter pleinement de la forteresse de bonheur que j’ai érigée lentement avec l’aide de Raelyn. Alors, je ne m’y risque pas. Je me contente de répondre par un sourire et de conserver la menotte de ma complice dans ma main, du levier de vitesse jusque dans la salle de la réunion où se déroule la séance des alcooliques anonymes. J’ai probablement été amené à lâcher ses doigts durant un instant : je ne me souviens pas cependant. Heurté par l’indiscrétion de l’animateur, effaré par l’expression d’une émotion que je n’avais pas présumée en ma dulcinée - la colère -, j’ai tu la mienne au profit de ce besoin de la garder auprès de moi. J’ai serré nos doigts entrelacés tel un gosse qui aurait peur de voir s’envoler le ballon gonflé à l’hélium offert gracieusement par ses parents dans un parc d’attraction. Cheminant de l’assemblée jusqu’au parking, je me suis demandé si j’aurais l’opportunité d’éclaircir les zones d’ombres dans mon esprit avant que Rae et moi ne rentrions au loft. Que lui restera-t-il de sacré, à cet appartement, s’il est le théâtre de toutes nos querelles ? De l’ensemble de nos mises au point ? De toutes ces situations où nous sommes victimes ou coupables d’avoir trahi une promesse ? Alors, j’ai proposé une table dans un restaurant dénué de toute tentation. Je me suis fait violence pour pénétrer les lieux et saluer les serveurs alors que j’ignore quelle sera l’issue de la conversation qui s’annonce. Nous entendrons-nous, Rae et moi ? Arriverons-nous à nous comprendre ? A vider notre coeur sans trembler ? A chanter les mélodies de l’amour sans la moindre fausse note ? Ramagerons-nous plutôt un requiem à l’unisson avec pour point d’orgue un accord mineur ? Certes, ce serait provisoire. J’aspire tout de même à ce que la douceur suffise à désamorcer toutes les tensions éventuelles, celles que j’ai cru percevoir au cœur de cette assemblée tandis qu’il était question de chagrin - j’en étais convaincu - mais surtout de colère. Je déteste quand ma dulcinée ressent envers moi une quelconque animosité. J’appréhende alors que le glas sonne la fin de notre histoire et aucune de nos promesses ne parvient à m’arracher cette idée pessimiste de l’esprit. J’aimerais qu’il s’agisse des faux-semblants que rapporte mon addiction. Sauf que ça fait des années que mon verre d’eau est à moitié vide. A ce stade, ce trait de ma personnalité, jumelé à ma culpabilité, ressemble surtout à la cause de mon assuétude qu’à une conséquence. Soit, attablé à l’écart de la foule et loin de la vitrine - j’ai désigné notre place d’un geste de la main - je me lance dans l'arène moins bien préparé qu’un toreador, ma paume caressant le dos de la main de ma complice. Par réflexe, je noie le poisson dans son bocal. Je mélange le propos important à des broutilles moins capitales. Raelyn me renvoie la pareille. Elle précise que les AA n’était pas un ultimatum, mais une proposition que j’étais libre de refuser au profit d’un autre. Dépité, sans doute perdu, je soupire à la faveur du malentendu. Je me lamente intérieurement que nous ayons à deviser autour de l’ego. Aucun de mes comportements, récemment, n’ont été motivé par ma fierté. Mon départ - Rae l’assimile à une désertion, au contraire, elle n’aurait pas gagné en colère - était à mon sens l’unique façon de protéger ma foyer de mon échec, de la douleur ravivée par les souvenirs dramatiques ou blessant que je remuerai avec un putain de bâton de pélerin. C’en est un, de pèlerinage, que de parcourir les sentiers sinueux de mon passé. « Évidemment que je vais faire quelque chose. Je peux pas laisser ça comme ça.» ai-je admis, fataliste étant donné que je n’ai pas le choix. Mieux, je ressens un profond désir de me tirer de ce guêpier.

Je veux être le témoin de toutes les étapes de la vie de ma fille, toutes celles auxquelles il me sera offert de participer. Je désire vieillir au côté de Raelyn, me plaindre de sa jeunesse et de l’effet du temps sur moi. J’aspire à continuer d’avoir peur qu’un trentenaire me la ravisse. Je convoite de la passion jusqu’à ce que la mort nous sépare. «Mais pas ça. Pas les excuses.» Pas les AA. Pas les excuses à mon épouse après tous les efforts que j’ai déployés afin de me débarrasser de ma culpabilité. Ce qu’il en reste, aujourd’hui, c’est cette amante maligne, liquide, qui cherche à me posséder malgré moi et qui y arrive souvent. Je lutte, pourtant. Je me bats et je m’interroge aussi : quand Rae serre mes doigts un peu plus fort, ai-je le droit d’y puiser la force qui me manquerait ? J’ai tellement peur de la presser comme un citron. Qu’elle soit forte et solide, j’en suis convaincu, mais que peut faire une épouse amoureuse pour dévoyer une aguicheuse sur laquelle elle est justement impuissante ? «Et je suis rassuré que tu ressentes les choses comme moi, mais je le suis moins que tu penses que je suis parti par fierté.» Mais, comment lui expliquer ? Comment rapporter, sans la heurter, l’état dans lequel j’errais sur le bateau, au milieu de nulle part, moi dans le rôle de geôlier amoureux et, elle, en prise avec une adversaire redoutable ? Je m’y emploie en mots simples. J’ai aussi ajouté que : « Et ça n’a rien à voir avec l’orgueil. Quand je parle de désamour, je ne parle pas seulement de celui qui pourrait arriver à cause d’un échec, mais parce que je vais m’appuyer sur toi et même si je peux le faire, car tu m’en donnes le droit, je ne veux pas que tu sois éreintée. L’alcool, c’est comme ma maîtresse. Quand la bouteille m’appelle, je n’arrive pas toujours à résister. Je ne veux pas te mentir. Je ne veux pas crier. Je ne veux pas t’en vouloir et je ne veux pas que tu te sentes impuissante ou moins important à mes yeux que l’addiction si tu n’arrives pas à être mon garde-fou justement.». C’est une raison sous-jacente à mon enfermement sur le bateau. « Je n’ai pas tenté de te punir, tu sais. J’ai pas cherché à te blesser ni à te mettre en colère.» Dès lors, est-ce bien à elle de me présenter des excuses ? Bien sûr, elle me touche. Elle m’ébranle, me secoue, positivement.

A peine ai-je le temps d’y penser que le serveur nous interrompt. D’instinct, je l’ai maudit. Avec le recul, je le remercie pour cette intervention. Elle me permet d’ordonner mes idées, de tisser à la hâte un discours, je l’espère éloquent, qui soulagera ma conjointe. C’est à mon tour de presser sa main, de la tirer vers moi, qu’elle avance un soupçon vers le bord de sa chaise. C’est moi qui me redresse et me penche sur sa main pour embrasser sa paume. C’est moi qui, me rasseyant, lui chuchote : «Je n’ai jamais attendu d’excuses. Tu ne m’as rien demandé. Je ne l’ai pas seulement fait pour toi, mais aussi pour moi et pour nous. Je voulais d’un nous. Et, on ne peut pas réécrire l’histoire, mais on peut ne pas reproduire les mêmes erreurs. Je peux t’éviter d’être vidée.» Quoique je comprenne son besoin de m’être utile, d’intervenir dans ma guérison… «Je vais voir quelqu’un. Je vais chercher quelqu’un. Au moins pour que tu n’aies pas tout à supporter toute seule, que tu puisses avoir le choix de dire : je n’en peux plus. Je ne t’en voudrais pas. Je comprendrais. Sur le bateau, on avait plus de réelles responsabilités.» Or, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous avons un enfant, un casino, des activités illégales qui nécessitent du roulement, d’être continue. «Tu peux me le promettre ? » D’éviter que mes prophéties se réalisent ?




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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
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INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  EmptyVen 16 Déc 2022 - 22:14


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  873483867

« Évidemment que je vais faire quelque chose. Je peux pas laisser ça comme ça. » Mon regard plongé dans le sien, je tente de prendre la mesure de sa détermination. Je n’ai pas peur qu’il me mente. Je sais à quoi ressemblent les mensonges que servent les addicts pour convaincre leurs proches qu’ils n’ont pas de problème, que tout est sous contrôle ou encore qu’ils n’ont pas bu lorsque c’est faux. Amos est sincère, mais j’ai peur qu’il soit trop échaudé par sa première expérience avec l’institution des alcooliques anonymes et qu’il finisse par retomber dans ses travers : tenter de se débrouiller tout seul. « Je suis heureuse de t’entendre le dire. » Je n’ai jamais cru qu’il ne voulait pas s’en sortir. En revanche… « Parce que s’en sortir seul c’est pas une option viable. » En est-il convaincu dur comme fer ? Au point de ne plus jamais être tenté d’essayer, parce que cela ressemble de loin à la solution la plus facile, mais que c’est un piège. « Mais pas ça. Pas les excuses. » Je sais. Je comprends et je hoche la tête pour qu’il comprenne que je n’ai pas l’intention de revenir dessus ou de mettre à nouveau ça sur le tapis. Je regrette que cela n’ait pas marché. Mais moi non plus, je n’y ai jamais vraiment cru. Les AA étaient ma bouée de secours, parce que cela me tuait de le regarder de détruire sans rien faire de plus que tenter de tout garder sous contrôle en refusant toute aide, même la mienne.

« Et je suis rassuré que tu ressentes les choses comme moi, mais je le suis moins que tu penses que je suis parti par fierté. » Je ne baisse pas les yeux. Je ne m’excuse pas. Pourquoi le ferais-je, alors que j’ai pour habitude de ne pas tricher, mentir ou me cacher ? Je l’ai dis parce que je l’ai pensé, parce que je le pense, et parce qu’il a considéré que j’avais compris, et qu’il n’avait par conséquent pas besoin de me rassurer ou de m’expliquer. Mais il m’a laissée deux semaines, comment peut-il croire que cela a été sans impact ? Bien sûr, ils ne sont ni dévastateurs, ni définitifs et pas plus vicieux au point de se créer une place dans mon cœur, de grandir et de nous exploser au visage plus tard. Mais la colère et la peine n’ont pas non plus été fugaces au point de disparaître le lendemain de son retour. « Je ne veux pas te mentir. » Ou t’endormir de paroles creuses. « Et ça n’a rien à voir avec l’orgueil. Quand je parle de désamour, je ne parle pas seulement de celui qui pourrait arriver à cause d’un échec, mais parce que je vais m’appuyer sur toi et même si je peux le faire, car tu m’en donnes le droit, je ne veux pas que tu sois éreintée. L’alcool, c’est comme ma maîtresse. Quand la bouteille m’appelle, je n’arrive pas toujours à résister. Je ne veux pas te mentir. Je ne veux pas crier. Je ne veux pas t’en vouloir et je ne veux pas que tu te sentes impuissante ou moins important à mes yeux que l’addiction si tu n’arrives pas à être mon garde-fou justement. » - « Je comprends pourquoi tu crois avoir besoin de me protéger de tout ça. » Parce que les rôles ont été inversés, parce que j’ai menti, tenté de marchander, j’ai pleuré, crié et me suis même montrée violente, autant dans les mots que dans les gestes et qu’il a été le récipiendaire de tout ça. « Mais t’as pas besoin de le faire. Me protège pas de toi. » J’ai longtemps été révoltée qu’il tente de me protéger tout court, considérant que je n’étais pas une demoiselle en détresse, mais je comprends à présent ce besoin dévorant de garder la personne que l’on aime en sécurité. Toutefois, je ne veux pas qu’il me protège de lui, surtout si cela veut dire se refermer et m’exclure. Je n’ai plus besoin de prouver que je ne suis pas fragile. Je ne veux plus jamais croire qu’il considère que notre amour l’est.

« Je n’ai pas tenté de te punir, tu sais. J’ai pas cherché à te blesser ni à te mettre en colère. » Il sert ma main un peu plus fort dans la sienne, et je bats des cils, clos mes paupières avant de les rouvrir et de hocher la tête. « Je l’ai cru. » Au début, lorsqu’il a conclu que s’il devait se rendre aux AA, ce serait loin de moi. « Mais je sais. » Je ne l’ai pas cru longtemps. Ce que j’ai pensé n’a pas été bien plus positif - je le lui ai avoué à présent - mais je n’ai plus envisagé qu’il soit possible qu’il cherche à me punir, à volontairement me blesser pour me faire regretter de le condamner à se mêler à ces gens qui ne lui ressemblent pas, à ses yeux.

En est-il si loin ? L’étais-je, lorsque j’étais dévorée par un addiction différente mais toutefois similaire à la sienne, il y a deux ans ? Je l’aurais juré à l’époque, aveuglée par mon poison. Aujourd’hui, je ne jurerais plus de rien. « Je n’ai jamais attendu d’excuses. Tu ne m’as rien demandé. Je ne l’ai pas seulement fait pour toi, mais aussi pour moi et pour nous. Je voulais d’un nous. Et, on ne peut pas réécrire l’histoire, mais on peut ne pas reproduire les mêmes erreurs. Je peux t’éviter d’être vidée. » A l’entendre me dire qu’il ne voulait pas reproduire la situation dans laquelle nous nous sommes trouvés à l’époque, je ne peux m’empêcher de penser qu’il est ressorti affaibli et éreinté de cette période difficile de notre relation. Nourrit-il des regrets ? Des frustrations qui durent encore à ce jour ? Je ne peux y croire, pas alors que nous avons tant construit depuis. Mais il n’en reste pas moins vrai qu’il les mérite, ces excuses. Je l’ai déjà remercié. Je lui ai déjà dit que j’étais consciente de lui devoir la vie. Je le lui ai dit lorsqu’il a parlé de dette et que je lui ai dit que de mon côté j’estimais qu’il m’avait sauvée de moi-même. Mais jamais je ne lui ai demandé pardon pour ce qu’il a traversé par ma faute. L’ai-je fait d'avoir baissé les bras lorsqu’il m’a tout avoué ? Je ne me rappelle plus, mais alors que ses mains serrent un peu plus les miennes, mon regard pue la reconnaissance et tous les nobles sentiments que je ressens à son égard. Comment pourrais-je, dans ces conditions, considérer qu’il est anormal qu’il se sente investi de la responsabilité de me protéger ? Et pourquoi ne pourrais-je pas aujourd’hui devenir cette personne, pour lui ? « Je serais pas vidée. J’aurais jamais plus d’énergie pour nous. Ça n'arrivera pas, pour aucune raison. » Je me redresse dans mon fauteuil, mais en gardant sa main dans la mienne. « Je sais que tu n’en attendais pas. » Des excuses. « Mais je t’en présente quand même. » J’esquisse un sourire mince. Un sourire discret. Il dit profite Amos. Tu sais qu’il est rare que je le fasse. Et si je le fais, c’est avec sincérité et honnêteté.

« Je vais voir quelqu’un. Je vais chercher quelqu’un. Au moins pour que tu n’aies pas tout à supporter toute seule, que tu puisses avoir le choix de dire : je n’en peux plus. Je ne t’en voudrais pas. Je comprendrais. Sur le bateau, on avait plus de réelles responsabilités. » - « Tu parles d’un professionnel ? » Autrement dit, d’un psychologue, même si je ne prononce pas ce mot à voix haute. Cette idée, je ne l’ai jamais proposée par peur qu’elle génère chez lui une réaction bien plus vive, bien plus de rejet que les alcooliques anonymes. Je ne le pensais pas susceptible de l’envisager par lui-même. Alors je suis rassurée. Je me dit que c’est une preuve de plus du fait que ce qu’il m’a confié il y a quelques minutes est vrai : il est conscient qu’il ne peut rester sans rien faire, qu’il ne peut plus tout gérer seul. « En restant près de nous. » Micah et moi. « Tu vas le faire en restant près de nous. » Est-ce une question ? Un doute ? Une injonction ? Certainement un peu de tout ça à la fois. « Tu peux me le promettre ? » - « Si tu restes près de nous, je te promets de le dire, si ça devient trop pour moi. Si je me sens éreintée, ou à bout. » Nous avons toujours besoin d’apprendre à mieux communiquer. Mais nous avons parcouru un chemin considérable, je le réalise chaque jour un peu. Aujourd’hui, m’entendre confier comment je me suis sentie lors de la réunion l’a poussé à m’éloigner de la maison et à engager une conversation nécessaire. En caressant le dos de sa main de mon pouce, je lui partage le fond de ma pensée. « On a grandi. Tu t’en rends compte ? » J’esquisse un sourire. « On communique. » Plus. Mieux.





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Message(#)(Amelyn #77) ► FIGHT FIRE WITH FIRE  EmptyMar 20 Déc 2022 - 20:53





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Je ne roule pas des yeux dans mes orbites avec mépris, soulignant qu’agir contre mon addiction est une évidence. Si elle l’est, je me suis entêté à m’en tirer seul. Dès lors, j’intègre aisément, et sans susceptibilité, que Raelyn m’épie. Ses pupilles sont cadenassées aux miennes. Je crois qu’elle jauge, qu’elle évalue sur quel échelon j’assois cette résolution. Je ne m’en vexe pas davantage. Au contraire, je la rassure en resserrant la poigne qui maintient sa menotte depuis notre arrivée dans ce restaurant. Légèrement à l’écart de la clientèle, je ne crains pas l’indiscrétion des quidams qui se délectent des difficultés de leur voisin. Je peux me concentrer sur ma complice, uniquement sur elle et sur mon besoin d’authenticité, de ma part comme de la sienne. «Je sais. J’avais besoin d’essayer.» ai-je commenté, embarrassé par mon échec, mais fort de mes découvertes. Se sortir des griffes de l’addiction demande d’être accompagné par des professionnels. Le courage et le coeur ne suffisent malheureusement pas. L’envie est supplantée par une force plus vigoureuse que toutes les nobles valeurs des alcooliques. Dans ces conditions, je ne peux que capituler avec, littérairement parlant, une main droite levée bien haut et du sacré dans la bouche. Je ne les prononce pas ces “je te jure” qui, dans ma situation, ont tendance à sonner faux. Je les traduis par des regards francs, des hochements de tête plus évocateurs que des mots et deux baisers. Une flatterie pour le dos de sa main, une seconde pour sa paume. Les paupières closes, je prie afin que, cette fois, ce soit la bonne. J’invoque tout être qui nous serait éventuellement supérieur dans l’espoir qu’il m’insuffle l’énergie nécessaire à une guérison menée loin des alcooliques anonymes. Ma partenaire et moi sommes d’accord : Sarah n’est pas de celle qui mérite que je m’aplatisse. Ne l’ai-je pas assez fait lorsque je tentais de recoller les morceaux pour honorer ma fille à travers un ersatz de famille ? Je me suis délesté de trop d’orgueil pour elle. Il m’aura fallu des années pour le reconstruire en béton armé. Ce dernier, il aura été la cause d’une série de malentendus entre Raelyn et moi. Pendant cette pénible période de rupture, n’aurions-nous pas gagné du temps si j’avais confié mes peines ? Mes doutes ? L’étendue de mes maux ? Une part de moi alimentant cette conviction, elle est devenue mon cheval de bataille. Outre la vie sans bière ou whisky, je rêve que cette épreuve n’abîme pas mon couple et ne fatigue pas ma partenaire. Je refuse qu’elle ait le souffle coupé, qu’elle le perde et qu’elle n’arrive pas à en retrouver un second. Je m’oppose à l’idée de la détruire, de l’user, de l’éroder au fil des mois plus vite que l’eau salée sur des rochers. C’est la seule raison expliquant ma fuite de l’appartement lorsqu’il a été question des AA. Mon départ n’était pas voué à punir, à blesser, à courroucer. Je n’ai répondu qu’à l’instinct oppressant de la protéger, de nous protéger, que la somme soit de deux ou de trois, des excès liés à mon combat. Dommage que je n’aie pas rapporté cette vérité au moment des faits. J’aurais pu éviter, à Rae et moi, ce panel d’émotions qui entrave la communication. Vaut mieux tard que jamais, prétend l’adage. J’éclaire les lanternes de ma dulcinée. «Je n’ai pas tenu compte du contexte. J’aurais dû. J’ai réagi à l’intuition sur le moment, parce que je n’avais que ça.» Je me figure rencogner contre le mur de la salle de bain attenante à la suite parentale et une vague de honte s’empare de moi. « J’avais mal partout…» Je n’ai pas réfléchi au-delà de ce que m’a chuchoté le reste de raison qui, cette nuit-là, survivait à mon délire. «Mais, le but, c’était pas de faire mal.» TE, faire mal, que du contraire et, dépité par le résultat non escompté, je secoue la tête. «Je suppose que l’essentiel, maintenant, c’est que tu me comprennes.» ai-je ponctué en m’efforçant d’être plus positif.On ne peut pas réécrire l’histoire. Il n’existe pas non plus de baguette magique pour revenir en arrière ou effacer l’impact de nos bêtises. Il convient plutôt d’être capable de demander et d’accorder le pardon.

Le pardon ! Il est tout acquis à mon épouse depuis une éternité. Ses excuses, je ne les ai jamais attendues ni même espérées. Bien sûr, elle me touche parce qu’elle sue de cette sincérité que d’aucuns dénieraient. Ne serais-je amoureux de cette femme que j’en serais tout autant ému. Ceci étant, je les balaie avec toute la douceur dont je suis apte. Je commets la même bêtise d’il y a quelques soirs : je rends compte du fond de ma pensée et de mes inquiétudes. Je me laisse aussi séduire par le tableau qu’elle dresse pour l’avenir. Moi, en combat, qui en sortirai vainqueur puisqu’elle sera là, fière et altière, pour me soutenir, assumer mes responsabilités lorsque je défaillirai, me féliciter après chacune de mes victoires. Sur l’heure, je suis inconscient de la méthode dont j’userai pour m’aider à lutter contre l’addiction. Je n’imagine pas un instant que je puisse me servir du corps de ma belle, avec son consentement, comme d’un médicament. «Oui ! Il paraît qu’il existe des addictologues. Je me dis que ça ne coûte rien d’en rencontrer un.» Et de joindre les mains, de s’agenouiller pour que ce conseiller soit efficace. Je n’ai pas envie de me retrouver en cure de désintox, loin de mes proches, gavé de cachets dans un hôpital où je côtoyerai des plus fous que moi. L’hypothèse m’effraie et je la chasse en m’appuyant sur les assertions de ma conjointe, ceux que je répète : «En restant avec vous. Près de vous.» C’est mon dessein. Quant à ce que je vais me sortir de la toile de mon araignée, je décide de m’accrocher à cette certitude aussi. Pour ce faire, je m’enorgueillis de ce qu’elle ait autant confiance en moi et en nous. Elle m’anoblit en soulignant et remarquant que nous avons “grandi”. J’en suis heureux parce qu’elle est lucide sur les efforts que j’ai fournis. «Oui ! Je sais. Je dis pas que c’est toujours facile pour moi.» De ne pas me braquer, ce qui induit que toute conversation sérieux est reportée à plus tard. «Mais, on s’aide. Tu m’aides.» Elle a tant combattu mes mauvaises habitudes, Raelyn, qu’elle a changé mes dents de loup en quenottes dès qu’il est question de ma famille étroite. Du reste, je suis plus ambitieux qu’hier, plus combattif et, moins vindicatif puisque je n’ai plus de nobles causes à venger. Est-ce que ça me manque ? De ne plus justifier mes comportements par ce que j’étais en guerre “sainte” contre les ”assassins” de ma fille ? Je ne pense pas. La preuve étant, mes lèvres s’élargissent dans un sourire tandis que j’ajoute : «Mais, il y a moins de malentendus. C’est bien et triste à la fois. ça veut dire moins de réconciliation passionnée sur l’oreiller.» J’ai conclu en faisant mine d’être déçu alors que chacun sait - de nous deux - qu’il n’y a jamais été question d’avoir à actionner un détonateur pour qu’explose la passion entre nous.

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