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 (cary #2) in my blood, in my bones

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Message(#)(cary #2) in my blood, in my bones EmptySam 22 Oct 2022 - 21:38

Les visites de Lily au DBD sont devenues rares, pour ne pas dire inexistantes. Elle n’a pas le temps pour le café, elle l’a à peine pour l’association. Des deux, il n’y a qu’une seule institution qui compte réellement sur elle, alors la future mère doit faire des choix, au détriment du café de son ex-mari. Sa grossesse la fatigue déjà beaucoup alors qu’il lui reste de nombreux mois avant d’accoucher, ce qui signifie que cela n’ira en rien en s’améliorant. Ce n’est pas ce qu’elle désire, pourtant, et c’est une décision qu’elle repousse encore un peu plus chaque jour, se voilant la face derrière d’autres projets, incapable de tout simplement avouer à voix haute qu’elle ne peut pas tenir la barre des deux navires en même temps. Cette incertitude, elle la cache aussi derrière ses absences au DBD, elle qui se cache mieux que jamais derrière Scarlett, celle qui gère tout en son absence, celle en qui Matt avait confiance bien avant de rencontrer celle qui allait devenir sa femme.

Carl,” Elle annonce d’un voix basse, comme hésitante, alors qu’elle s’aventure dans la réserve du café. “j’espérais bien que tu n’avais pas changé d’horaires.” En somme, elle espérait bien le trouver au travail aujourd’hui comme convenu, parce que ce n’est pas les autres employés à qui elle veut parler de la pluie et du beau temps uniquement pour se montrer polie. Ce n’est pas aux autres employés qu’elle veut parler, tout court, parce qu’il n’y a que de Carl dont elle se soucie, bien consciente de ne pas lui avoir parlé comme elle le voudrait depuis bien trop longtemps. Pour cause, elle ne l’a même pas encore tenu au courant de sa grossesse alors que les mois se sont déjà enchaînés: elle en est à son cinquième, déjà. Depuis deux mois, elle s’autorise officiellement à en parler à ses proches, un peu plus confiante quant à l’issue de sa grossesse. “Et j’espérais te parler, aussi.” Son sourire toujours présente, elle repose par réflexe ses mains autour de son ventre, ce dernier ne pouvant plus réellement être caché maintenant. De toute façon, Lily ne fait aucun effort en la matière, parce qu’elle n’a justement aucune raison de le faire.

Ainsi, c’est après avoir posé un instant son regard dans celui du garçon qu’elle se permet d’ajouter quelques mots, sincèrement heureuse. “Oui, je suis enceinte. J’ai pas abusé des bonbons proposés à l’accueil de l’association.” Ou peut-être que si elle en a effectivement abusé, oui, ils ne sont pas le plus visibles pour l’heure. Ils sont aussi le cadet de ses soucis, maintenant que tous les soupçons de maladie quant à son enfant ont été levés et qu’elle peut pleinement se concentrer sur sa grossesse, ses différents rendez-vous, et trouver le temps de se reposer ici ou là. Parfois. “Je voulais que tu sois le premier au courant.” En ce qui concerne le Death Before Decaf’, du moins. Pour le reste, la liste de personnes ayant été prévenues avant lui, de façon intentionnelle ou non, est bien trop longue pour qu’elle lui fasse l’affront de lui donner ne serait-ce le podium. “Tu as cinq minutes ?” Pour parler, pour qu’elle s’excuse entre les lignes, pour qu’elle s’en veuille un peu plus encore d’avoir tenu Carl loin d’elle alors qu’elle l’apprécie pourtant sincèrement, tendrement.

@carl flanagan :l: :l:
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Message(#)(cary #2) in my blood, in my bones EmptySam 29 Oct 2022 - 19:25


☾ in my blood, in my bones
It’s in my blood and it’s in my bones, In my heart and it’s in my soul. And when I’m gone I hope you’ll understand, when I get home I will make amends, when Tuesday comes I’ll be gone again. And when I’m gone I hope you’ll understand, I hope you’ll understand.
@LILY KEEGAN ☆ CARL FLANAGAN
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C'est une journée comme les autres au café, à la seule différence que Carl a le sentiment de revivre depuis que ses béquilles lui ont été officiellement retirées. Son genou revient de loin, impossible pour lui d'oublier l'état dans lequel la brute Moriarty l'avait laissé mais maintenant que sa vilaine blessure ne l'empêche plus d'assurer correctement ses services Carl s'occupe autant qu'il peut les mains et l'esprit pour ne plus repenser à cette sombre matinée. Ses souvenirs sont laissés à la porte du DBD, ici le garçon s'emploie à faire ce qu'on attend de lui sans autoriser le reste à l'atteindre mais il semble un peu vite oublier que ses tourments sont revenus plus d'une fois le hanter entre les murs de ce café, que ce soit sous le regard curieux de ses collègues ou préoccupé de sa patronne. Des témoins dont Carl se passerait bien lorsque le trop-plein de sa vie se répercute sur son travail, entrainant chez lui ces réactions excessives qu'il est après coup le premier à regretter alors que cette intensité n'étonne à force plus personne, ou seulement les clients non habitués et faisant les frais de sa trop grande émotivité. Ce n'est pas facile tous les jours d'être dans sa tête et pourtant, la vie au café ne lui a jamais paru aussi simple depuis qu'il a retrouvé sa pleine mobilité car enfin, Carl peut se déplacer d'un bout à l'autre du DBD sans risquer de tout emporter sur son passage – une commande, une table ou bien même un collègue, ses béquilles n'épargnaient jusque là vraiment personne. Sa liberté retrouvée signifie aussi que Lily n'aura plus à fermer les yeux sur les catastrophes qu'il avait un peu trop tendance à causer, même si celle-ci n'a pas eu beaucoup de temps à lui consacrer ces derniers temps alors que Carl a de son côté tenté de cacher qu'il ne le vivait pas très bien.

Il ignore en quoi la vie de Lily a pu changer mais ne presque plus la voir au café a laissé comme un vide en lui, elle est après tout le seul véritable repère que Carl ait encore entre ces murs alors sans elle, le garçon n'était plus tellement certain de savoir pourquoi il faisait tout ça. Il aime son travail, ce n'est pas la question même s'il aime encore plus celle qui lui a tendu la main quand il n'avait rien, sans qui Carl se demande même parfois s'il ne serait pas déjà rentré chez lui. Une pensée qui ne plairait sans doute pas à Lily, dont la voix retentit justement pendant que le garçon s'affaire à réapprovisionner une machine en grains de café. « Carl » Il sursaute légèrement, n'ayant pour une fois pas perçu l'arrivée de Lily au résonnement de ses pas. C'était le cas quand elle honorait un peu plus souvent le DBD de sa présence, et se dire que cette habitude s’est potentiellement perdue parvient sans mal à l'attrister. « j’espérais bien que tu n’avais pas changé d’horaires. » Au fond de lui Carl se demande si elle aurait eu un moyen de le savoir tant elle parait s’être éloignée. Les changements de ce type semblent aujourd'hui lui passer à côté mais le garçon est malgré tout rassuré de pouvoir répondre présent quand Lily a de toute évidence besoin de lui. « Non tu vois, je suis là. » il glisse dans un sourire, bien décidé à profiter de cet échange pour le peu qu'il durera alors que le dernier en date lui semble déjà si loin. « Et j’espérais te parler, aussi. » Ces mots l'inquiètent déjà plus, il ne lui faut alors pas longtemps pour redouter la discussion à venir. « J'ai fait quelque chose de mal Lily ? » Carl questionne car sa première pensée est bien évidemment celle-ci. Il songe à une tâche qu'il aurait pu mal accomplir ou à un retard que Lily aurait pu remarquer, à moins que ne ce soit à propos de son récent « accident » qu'elle souhaite lui demander des comptes, Carl n'ayant jamais détaillé la façon dont il s'était blessé. Mais non, il s'agit en fait de tout autre chose et il lui faut plusieurs secondes pour remarquer ce ventre sur lequel les mains de Lily semblent l'inviter à poser les yeux.

L'évidence est sous son nez mais Carl a besoin de l'entendre pour réellement l'intégrer. « Oui, je suis enceinte. J’ai pas abusé des bonbons proposés à l’accueil de l’association. » « Oh. » qu'il lâche alors, ses bras retombant par surprise pendant que ses yeux cherchent dans ceux de Lily des réponses que celle-ci lui a déjà donné. « Mais alors ça veut dire que.. » Enceinte, l'annonce a le mérite d'être claire mais Carl ne serait pas vraiment Carl s'il n'effectuait pas ses propres interprétations de son côté. Le garçon analyse, observe et tire finalement la conclusion qui s'impose, la seule qu'il souhaite vraiment retenir : « T'as réussi, tu vas l'avoir ton bébé ! » Et c'est absolument génial comme son regard illuminé semble le crier car il se souvient d'une discussion durant laquelle Lily avait paru morose à l'issue d'un énième test négatif, ce fameux jour où elle lui avait confié son désir d'enfanter. Ce projet semblait lui tenir particulièrement à cœur alors Carl a tout d'abord tendance à s'en réjouir, sans même songer aux conséquences et au fait que, sans doute, Lily aura encore moins de temps à lui accorder quand cet enfant grandira de plus en plus en elle. Le bonheur animant les traits de Lily est tout ce qu'il s'autorise pour le moment à voir, car sur le papier cette grossesse n'a finalement pas (encore) grand-chose pour l'inquiéter. « Je voulais que tu sois le premier au courant. » Le premier, Carl se doute quand même bien qu'il ne l'est que du point de vue du DBD car le ventre de Lily lui paraît bien trop arrondi pour imaginer que la nouvelle vienne seulement de tomber. Tout comme il se doute que celle-ci a une famille, des amis et tout autant de personnes méritant d'en être informées avant lui, ce qui ne retire rien au privilège lui étant accordé vis-à-vis de ce café. « Les autres le savent vraiment pas ? Je dirai rien si tu veux prendre ton temps pour leur dire. » Carl tiendra sa langue si ça doit l'arranger, car bien sûr l'envie de partager sa joie avec les autres sera très forte dans le cas où Lily se moquerait bien de la façon dont ils viendraient à l'apprendre. Il enregistre en tout cas que l'exclusivité lui revient là-dessus et comme on s'en doute, le bonhomme s'en voit sincèrement honoré. « Je suis vraiment content pour toi, tu vois, j'avais raison quand je disais que les étoiles finiraient par s'aligner ! » Un large sourire éclaire son visage pendant que Carl s'autorise à faire un pas en avant pour se rapprocher de son ventre, laissant son regard inspecter ce dernier sans amorcer toutefois le moindre geste avant d'y être invité. Ce ne serait pas correct et le garçon n'a pas pour habitude de prendre ce genre de libertés, trop habitué à l'inverse à demander une permission pour absolument tout et n'importe quoi. « Tu as cinq minutes ? » L'expression de son visage retrouve un semblant de sérieux et Carl hoche lentement la tête comme pour lui signifier qu'il a cinq minutes et même bien plus encore, car ce n'est pas demain la veille qu'il commencera à tenir les comptes du temps écoulé en compagnie de Lily. « Oui bien sûr, j'avais fini de toute façon. » Et il peut bien s'accorder une petite pause, c'est après tout un grand jour et ce n'est pas comme si Carl avait très envie de retourner travailler dans l'immédiat. « Est-ce que.. c'est trop tôt pour te demander ce que ça sera ? » Sa voix est hésitante, il ne sait même pas si ces choses-là se demandent mais il se souvient que Lily se projetait idéalement avec une fille comme premier enfant, une mini Lily comme il s'était lui-même plu à la nommer.

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Message(#)(cary #2) in my blood, in my bones EmptyMer 2 Nov 2022 - 2:04

Elle est heureuse de le voir. Aussi simple ces mots puissent-ils paraître, ils ne sont que le reflet d’une réalité qui l’est, pour une fois, tout autant. La simple vue du profil de Carl lui donne du baume au cœur et de voir qu’il travaille toujours au DBD et ne s’y déplaît pas suffit à la réconforter. Au moins, elle ne se sent pas davantage coupable de sa longue absence dernièrement, parce qu’elle voit qu’il est un grand garçon qui peut très bien se débrouiller sans elle. « Non tu vois, je suis là. » Heureusement. Il a un sourire auquel celui de Lily répond, aussi naturellement que cela. Elle enchaîne rapidement en disant qu’elle veut lui parler, pour lui faire comprendre qu’il pourra reprendre le travail dans quelques minutes seulement. Le bar peut attendre un peu, les clients avec. « J'ai fait quelque chose de mal Lily ? » Bien sûr, sans surprise, c’est la première question qui lui vient à l’esprit, et la première que Lily vient donc désamorcer, avec un sourire assuré. “Non, bien sûr que non.” A ses yeux, Carl ne fait jamais rien de mal, et c’est une vérité qui se conjugue au passé autant qu’elle le fera toujours au futur aussi, quoi qu’il advienne. Ainsi, pour dissiper tout doute ou trouble supplémentaire, Lily ne tarde pas davantage avant de lui annoncer être enceinte, chose qui devient chaque jour un peu plus évidente à en considérer la taille de son ventre rebondi. « Oh. » est ce que le garçon commente d’abord, sous le regard infiniment indulgent et amusé de Lily. Elle le trouve attendrissant, à toujours parler avec le coeur avant de réfléchir à la bienséance. « Mais alors ça veut dire que.. T'as réussi, tu vas l'avoir ton bébé ! » Le sourire de la brune se montre infiniment plus grand encore alors qu’il comprend qu’elle est non seulement enceinte mais qu’elle s’apprête aussi et surtout à réaliser le rêve d’une vie toute entière, dont elle lui a déjà parlé. “Exactement, oui.” Elle commente à son tour, parfaitement comblée de bonheur et heureuse qu’il en soit de même pour lui, à son égard. Elle savait qu’elle pouvait compter sur Carl, peu importe la situation ou le contexte.

« Les autres le savent vraiment pas ? Je dirai rien si tu veux prendre ton temps pour leur dire. » Elle n’a aucun mal à comprendre le doute qu’il émet sur la question, mais elle tente rapidement de le dissiper. “Je ne suis pas venue depuis longtemps, et j’ai pris soin de cacher mon ventre avant de te voir.” En d’autres termes: non, personne ici n’est supposé être au courant de sa grossesse, parce qu’elle est plutôt douée dans l’art de la duperie, parce qu’elle n’a pas jugé bon de mettre qui que ce soit du DBD dans le secret, et qu’elle craint notamment de devoir l’annoncer à Scarlett dont elle anticipe déjà très largement la réaction, plus négative et cinglante que jamais. Mais plutôt que de se laisser avoir par de telles pensées, Lily laisse échapper une brève expiration avant de reprendre le contrôle sur son sourire et de reposer ses yeux, jusque là momentanément perdus dans le vide, sur la silhouette du brun. “Je leur dirai après, ne t’en fais pas, tu n’auras pas à tenir le secret.” Elle ne veut pas le lui imposer, bien consciente de la charge mentale que cela pourrait représenter pour une personne telle que lui: il est trop doux et trop bon pour qu’elle le fasse passer à travers de tels sentiments. « Je suis vraiment content pour toi, tu vois, j'avais raison quand je disais que les étoiles finiraient par s'aligner ! » Il avait raison, oui. Elle avait espéré de tout son cœur que ce soit le cas, et tout a fini par arriver, comme il l’avait prévu et prédit. Maintenant, elle fera sans doute recours à sa bonne augure plus souvent, si tout se passe aussi bien qu’il le présage.

Lorsqu’il esquisse un pas timide en sa direction, Lily n’a aucun mal à comprendre que son geste est animé d’une curiosité qu’elle comprend sans le moindre mal. “Tu ne sentiras pas encore le bébé bouger, mais tu peux toucher si tu veux.” Elle lui assure donc, préférant de loin son attitude à toute celle d’inconnus qui s’empressent de toucher son ventre tel un objet de bonne augure ou une foutue fontaine à vœux. Carl, lui, reste parfait en toutes circonstances.

Mais puisque Lily nourrissait le désir de lui partager sa grossesse mais pas seulement, elle demande surtout à Carl s’ils peuvent prendre un peu plus de temps pour discuter, à l’abri d’oreilles possiblement indiscrètes. Le DBD est sa famille, mais même dans une famille il subsiste des avis divergents. « Oui bien sûr, j'avais fini de toute façon. » Elle hoche la tête pour le remercier, commençant déjà à faire quelques pas en direction de la sortie de derrière, ses talons notant son pas à une allure rythmée. « Est-ce que.. c'est trop tôt pour te demander ce que ça sera ? » - “On arrive généralement à deviner le sexe à ce stade de la grossesse, mais cette fripouille se tord toujours dans tous les sens, alors pour l’instant on ne sait pas encore.” Elle espère terriblement une fille, parce qu’elle ne sait pas si elle arrivera à avoir un second enfant un jour et que c’est une mini-elle qu’elle a toujours eu l’espoir de pouvoir élever. C’est auprès d’une fille qu’elle imagine Ezra, lui aussi, à tenter toutes les pseudo-astuces vues sur internet pour coiffer cette dernière. “Mais tu sais, à mes yeux c’est comme si j’avais déjà un fils.” En sa personne à lui, comme en témoigne le sourire ému qu’elle lui tend ; sans doute un peu coupable aussi. “C’est parce que je t’estime beaucoup que je voulais t’en parler, du bébé et du fait que… je vais sûrement laisser ma place, au DBD.” Cela lui brise sincèrement le coeur, mais elle doit se rendre à l’évidence: elle n’a plus le temps de gérer autant de vies différentes à la fois, elle n’en a plus l’énergie non plus. “Pas tout de suite, je veux que les choses se passent au mieux, mais entre l’association et le bébé qui va arriver, je n’ai plus le temps pour le bar. C’était le projet de Matt, pas le mien.” Elle l’a perpétué en sa mémoire, mais aujourd’hui elle refait complètement sa vie avec un autre, ce qui veut sûrement dire qu’elle doit accepter de l’associer à l’histoire passée. Il ne reviendra pas, cela ne sert à rien qu’elle l’attende. “Je suis désolée, j’aurais voulu t’annoncer quelque chose de plus réjouissant.” Elle aurait voulu pouvoir se contenter de lui annoncer sa grossesse, mais la voilà qui ne sait faire autre chose que se rapprocher de Carl pour prendre sa tête entre ses mains et la ramener doucement près de la sienne, dans un geste tendre qui traduit ses sentiments autant que l’importance, sans doute mal placée, qu’il a pour elle.
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Message(#)(cary #2) in my blood, in my bones EmptyDim 6 Nov 2022 - 20:12


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La visite de Lily est une surprise et une bonne, si on demande son avis au garçon. Il ne serait pas capable de dire à quand remonte sa dernière venue au café et pour quelqu'un tenant toujours précisément les compte ce n'est pas très bon signe, car tout porte à croire que Lily s'est éloignée du DBD depuis déjà bien trop longtemps. Des semaines sûrement plus que des jours, pendant que Carl s'efforçait de son côté de trouver autour de lui la motivation pour venir travailler malgré son absence, ce qui n'était assurément pas simple tous les jours. Il se demande parfois s'il aime ce travail parce qu'il lui donne l'impression d'être un minimum utile quelque part, ou s'il apprécie surtout la confiance de Lily et tout ce que celle-ci peut attendre de lui. C'est l'un des rares enjeux que comporte aujourd'hui sa triste vie, celui de s'occuper comme il se doit du café qu'elle y soit ou non présente, pour lui montrer qu'elle n'a pas à s'en faire et que le beau projet de Matt a encore de beaux jours devant lui. Carl a pourtant du mal à travailler comme il le faisait avant, lorsque Lily était susceptible de venir le voir à tout moment et qu'elle ne gravitait jamais bien loin de lui. Le fait est que le Death Before Decaf paraît parfois bien vide sans elle, ce n'est peut-être pas l'impression que tous les employés en ont mais c'est ainsi que Carl le ressent, alors que le café paraît avoir perdu de ses couleurs, là encore à ses yeux. Alors bien sûr chaque venue de Lily est comme un arc-en-ciel traversant son ciel gris mais le garçon pense déjà au fait qu'elle s'éloignera de nouveau après ça, et rien ne semble pouvoir apaiser chez lui cette pensée morose. Rien, si ce n'est peut-être l'annonce de sa grossesse que le garçon n'avait pas vu venir et dont la concrétisation le met aussitôt en joie. C'est officiel, Lily sera prochainement maman et il sait combien ce rôle lui importe, la nouvelle est même d'autant plus belle que Carl y voit la récompense d'une grande attente et d'un cheminement probablement long avant que Lily ne puisse enfin toucher son rêve du doigt. L'une des premières choses que le garçon se dit est d'ailleurs que porter la vie lui va bien car elle est rayonnante, à moins qu'il ne soit surtout bien trop content de la voir et de partager avec elle ce joli secret. Les autres n'en savent encore rien et ce n'est pas Carl qui risque d'ébruiter la nouvelle, pas si Lily tient à s'accorder du temps pour le faire savoir autour d'elle et à travers le café. « Je ne suis pas venue depuis longtemps, et j’ai pris soin de cacher mon ventre avant de te voir. » Oh, ce que Carl entend surtout c'est le douloureux rappel que Lily ne passe effectivement plus beaucoup de temps par ici. Son sourire faiblit quelque peu en effectuant la connexion mais il tâche de ne rien montrer, ne voulant pas laisser paraître un quelconque désappointement alors que plus que jamais, c'est heureux pour elle que le garçon est censé être. « Je leur dirai après, ne t’en fais pas, tu n’auras pas à tenir le secret. » Et peut-être bien que ça le rassure oui, Carl n'ayant pas vraiment besoin de ce genre de pression en ce moment. La crainte de commettre une bourde serait trop grande, il ne tient pas à ravaler ses mots la prochaine fois qu'il engagera la conversation avec un collègue ou à stresser bêtement quand on lui demandera des nouvelles de Lily. « Je suis sûr que tout le monde sera trop content, on peut même dire que ce sera le premier bébé du DBD ! » C'est ainsi que Carl préfère encore voir les choses et si l'enthousiasme vient à leur manquer, il ne fait aucun doute que le garçon saura se réjouir pour cinq ou même pour dix. Il ne compte pas Catherine car celle-ci a quitté le DBD avant la fin de sa grossesse et il ne sait finalement pas si d'autres enfants ont déjà été associés à ce café, ce qu'il sait par contre c'est que Lily sera une mère formidable, quand bien même elle le sera sans Matt. « Tu ne sentiras pas encore le bébé bouger, mais tu peux toucher si tu veux. » Son hésitation ne lui a de toute évidence pas échappé et cette permission Carl n'aurait sans doute pas osé lui-même la demander, bien trop soucieux à l'idée de ne pas savoir s'y prendre ou de chercher à instaurer un contact potentiellement malvenu. Mais il comprend ici que cela ne dérange aucunement Lily et effectue donc un nouveau pas en avant, tout aussi timidement. « Oh c'est vrai, je.. peux ? » Puisqu'elle l'y autorise et l'y invite, le garçon se sentirait un peu bête de s'en priver. « Tout doucement alors. » il annonce avant tout pour lui-même et étire un sourire reconnaissant, sincèrement honoré d'obtenir ce droit qu'il n'aurait jamais pu s'octroyer seul. Et c'est bien avec douceur que le garçon applique une main puis une seconde sur son ventre arrondi, impressionné de se dire qu'il renferme un petit bout de vie voué à grandir de plus en plus. Lily avait raison, il ne sent encore rien bouger mais ça ne l'empêche pas d'apprécier la beauté de l'instant et le lien créé, que Carl n'a déjà aucun mal à chérir.

Le contact est presque rompu à contre cœur tandis que son regard remonte pour capter celui de Lily, un tendre sourire désormais ancré sur les lèvres. C'est avec insouciance que le garçon aborde la suite, cette discussion que Lily semble tenir à avoir avec lui alors qu'il ne devine pas encore quel peut en être le propos. Son temps lui est à partir de là entièrement dédié, Carl en oublie même où il se trouve car qui pourrait lui reprocher de ne pas faire son travail, si la seule personne habilitée à le faire s'emploie à le détourner précisément de celui-ci ? Le bonhomme se risque à une question qu'il espère ne pas être indiscrète, car difficile pour lui de songer à l'enfant que porte Lily sans déjà tenter de le ou la visualiser. « On arrive généralement à deviner le sexe à ce stade de la grossesse, mais cette fripouille se tord toujours dans tous les sens, alors pour l’instant on ne sait pas encore. » Carl n'est même pas déçu que l'information lui échappe aujourd'hui car puisque Lily semble plutôt bien se contenter de ne pas être encore fixée, il suppose qu'il peut lui aussi se montrer patient. « D'accord mais tant qu'il ou elle va bien, c'est l'essentiel pas vrai ? » il déclare dans un sourire paisible, qu'il perdra néanmoins bien vite après ça. Comment imaginer que la suite de cet échange puisse s'apparenter à un ascenseur émotionnel dont le garçon ne mesure pas encore l'ampleur, quand rien ne justifie encore qu'il s'inquiète et redoute déjà le pire ? « Mais tu sais, à mes yeux c’est comme si j’avais déjà un fils. » « Oh. » Il fait le lien rapidement, comprenant que Lily fait allusion à leur relation si particulière et à la fois si difficile à définir, mais sans laquelle Carl se sentirait atrocement orphelin. Il a trouvé en Lily une deuxième maman qui l'écoute et le comprend, un repère essentiel dans ce pays où peu de choses et de gens le retiennent vraiment. Tout ça Carl pourrait le lui dire s'il n'était pas un peu trop ému à son tour, presque bouleversé par l'importance que Lily lui accorde et par ce regard qu'elle pose aussi sur lui. Elle pourrait s'arrêter là, Carl en serait le plus heureux mais hélas c'est pour mieux tomber de haut que le garçon tend l'oreille à ce qui suit. « C’est parce que je t’estime beaucoup que je voulais t’en parler, du bébé et du fait que… je vais sûrement laisser ma place, au DBD. » En une fraction de seconde son sourire a déjà disparu et son regard s'est quant à lui assombri. C'est qu'il ne comprend pas grand-chose, Carl, à quoi bon l'estimer comme elle le dit si c'est pour lui briser le cœur ? Le garçon se demande même si lui parler du bébé n'était pas un prétexte vis-à-vis du reste, même s'il veut encore croire que Lily avait à cœur de le mettre dans la confidence car c'est tout simplement l'importance qu'il souhaite maintenant se donner. « Pas tout de suite, je veux que les choses se passent au mieux, mais entre l’association et le bébé qui va arriver, je n’ai plus le temps pour le bar. C’était le projet de Matt, pas le mien. » Les choses ne pourront justement pas se passer au mieux si Lily décide de partir, Carl en est déjà convaincu et elle aura bien du mal à le faire changer d'avis. Ainsi donc elle doit faire un choix entre ce café et l'association, un choix qui ne se serait jamais posé sans la venue de ce bébé – et pendant un instant Carl en veut à ce petit être grandissant en elle, qui ne fait finalement que compliquer les choses avant même d'être né. Il reste malgré tout confus face aux informations qui lui parviennent et qui ne trouvent pas le moindre sens à ses yeux, ou aucun sens qu'il veuille plutôt saisir. « Non c’est.. c’est pas possible ça. » Il remue la tête, refusant d'admettre que Lily puisse manquer de temps pour lui. C'est pourtant ce qu'il a pu constater ces dernières semaines mais c'était encore acceptable quand elle n'avait pas posé de mots dessus, sûrement les pires à énoncer devant lui. « Je suis désolée, j’aurais voulu t’annoncer quelque chose de plus réjouissant. » Lui aussi aurait préféré que cette discussion prenne une autre direction, Carl avait d'ailleurs espéré entendre que ses venues au DBD allaient être un peu plus fréquentes alors apprendre tout l'inverse ne fait que donner à cette annonce des allures de cauchemar. « Tu peux pas m’abandonner Lily, enfin.. nous abandonner. » il déplore puis rectifie, ne voulant pas laisser penser qu'il ne s'agit que de lui car pour quelle espèce d'égoïste risquerait-il de passer ? « Si tu quittes le café qu'est-ce qu'on va tous devenir ? » Tous mais lui, surtout lui, car les autres n'auront sûrement pas trop de mal à rebondir. Leur attachement à ce café ne dépend pas seulement de Lily, certains y travaillent avant tout pour gagner leur vie alors que Carl n'a jamais caché que l'argent était bien la dernière de ses motivations. Le garçon exerce aussitôt un mouvement de recul pour se détacher d'elle et de cet enfant qu'elle porte, qu'il n'hésite déjà pas à tenir pour responsable de l'éloignement potentiellement définitif de Lily. « Et ça veut dire quoi « pas tout de suite » ? » Il veut savoir combien de temps il lui reste pour se faire à l'idée, en admettant qu'il le puisse. Si c'est l'affaire de quelques semaines ou de quelques mois, même s'il se raccroche encore à l'espoir que les choses n'en arriveront peut-être pas jusque là. « C’est pas sûr, si ? Je veux dire.. c’est une possibilité donc pas une certitude non plus ? » Elle a elle-même bien dit qu'elle laisserait sûrement sa place alors Carl ne veut pas se dire que sa décision est déjà prise, car il ne peut tout bonnement pas l'accepter. On peut compter sur lui pour se voiler la face aussi longtemps qu'il le pourra parce qu'il n'est pas prêt à entendre parler d'un quelconque remplaçant, pour la simple et bonne raison qu'on ne remplacera jamais Lily à ses yeux. « J’imagine pas rester au café si toi t’y es plus. » Il a déjà perdu Matt alors le garçon ne conçoit pas de perdre son deuxième et dernier pilier ici, sans quoi il ne sait vraiment pas ce qui lui restera pour tenir debout. Et chercher un éventuel nouveau travail le décourage d'avance sachant qu'il ne sait rien faire de ses dix doigts et que servir des cafés est la seule chose à peu près dans ses cordes, si on l'écoute. « Y’a plus de DBD sans toi et sans Matt. » Sa voix se brise et son regard retombe à ses pieds en le disant, alors que Carl est soudain bien incapable d'affronter celui de Lily ainsi que la réalité de cet échange. Un affreux mal de ventre le guette mais ce n'est rien à côté du coup porté à son cœur, que le garçon peut presque déjà sentir saigner. « Pas pour moi. » il précise dans un soupir, véritablement allergique à l'idée que ce café puisse continuer de vivre et de tourner sans elle. Oh, il le pourra sans doute mais Carl ne sera peut-être plus là pour le voir, lui non plus.

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Message(#)(cary #2) in my blood, in my bones EmptyMer 9 Nov 2022 - 12:53

La plus belle partie de cette discussion est déjà passée: Lily vient de lui annoncer sa grossesse, elle vient de lui dire qu’elle s’apprête à devenir mère dans les mois à venir et que cette annonce la comble d’un bonheur incommensurable, comme il peut déjà s’en douter. Après tout, ils ont déjà discuté de cela et Carl sait à quel point son désir de fonder une famille gronde en elle, à un niveau tout autre que celui d’autres femmes souhaitant devenir mères. Lily, elle, le veut et l’exige. « Je suis sûr que tout le monde sera trop content, on peut même dire que ce sera le premier bébé du DBD ! » Le sourire de la future mère se fane quelque peu face à ces propos qu’elle trouve maladroits, sans pour autant en tenir rigueur à Carl un seul instant. Le premier bébé du DBD aurait dû être celui qu’elle a perdu il y a un an déjà, celui qu’elle aurait dû avoir avec Matt et élever avec ce dernier, au sein de leur mariage, en plein cœur de leur bonheur bien réel et infini. Elle l’aimait et elle continue encore de l’aimer, d’une façon différente seulement. Elle n’en aime pas moins Ezra, ni ce bébé qui grandit en son sein, mais elle refuse de les comparer, encore moins de qualifier cet enfant de celui du bar, bien qu’elle sache que les intentions de Carl sont aussi bonnes que louables et qu’il ne pense qu’à bien, jamais rien d’autre. “Le premier bébé du DBD, oui.” Elle ment dans un sourire, comme toujours, faisant cette fois-ci pourtant le choix de ne parler que de l’aspect dbd de la chose, sans revenir sur l’idée préconçue que tout le monde est heureux pour elle. Ce n’est pas le cas, c’est bien loin de l’être. En réalité, elle ramasse bien plus de reproches que tout autres choses quant à cette grossesse, ce qui n’est en rien pour amenuire son bonheur, ou lui faire revoir à la baisse son envie d’un deuxième enfant, déjà. Elle trouvera toujours de belles histoires à inventer pour embellir la réalité.

Pour l’heure, il n’y a que de Carl dont elle se soucie, plus encore alors que ses yeux crient qu’il souhaite toucher son ventre et se rendre compte que cette grossesse est véritable, que son ventre a pris en ampleur, que très bientôt il sera remplacé par l’existence même d’un tout jeune enfant qui grandira bien trop vite. Alors, avec toute la douceur dont elle soit capable, elle l’invite à poser sa main contre son ventre si tel est ce qu’il désire effectivement. « Oh c'est vrai, je.. peux ? » Elle hoche à nouveau la tête pour l’inviter à conjuguer au pluriel le pas qu’il a fait en sa direction, son avis n’étant pas prêt de changer sur la question: elle fait confiance à Carl, bien assez pour qu’il puisse avancer jusque dans le bulle artificielle de protection autour de cet enfant. Peu en ont l’autorisation. « Tout doucement alors. » Il parle seul et cette attitude attendrit un peu plus encore la jeune femme, qui affiche un nouveau sourire en sa direction. Elle ne doutait pas que ses gestes seraient doux et bienveillants, et il ne fait que confirmer ses pensées alors qu’il use de toute la délicatesse du monde au moment de poser une main puis une autre contre son ventre, là où Lily se retient d’en poser une à son tour dans ses cheveux, geste naturel mais sans doute aussi bien trop maternel pour qu’elle se l’autorise à son égard. A ses yeux pourtant, elle voit dans cet enfant grandissant un petit frère, ou une petite soeur, de Carl, lui qui est déjà grand mais non moins un enfant à chérir à ses yeux. « D'accord mais tant qu'il ou elle va bien, c'est l'essentiel pas vrai ? » Le sourire de Lily grandit, fier, sans doute sans raison particulière. “Oui, bien sûr.” C’est d’autant plus important parce qu’elle sait maintenant que tel est le cas, après avoir connu plusieurs jours difficiles entre le moment où les médecins ont évoqué leurs doutes à ce sujet, et où ce dernier a été levé grâce à de plus amples tests.

Elle profite d’autant plus de cet instant avec le garçon parce qu’elle sait qu’il est voué à être réduit à néant à la seconde même où elle lui apprendra qu’elle compte se retirer du bar, chose qui aux yeux de Carl (comme de tout le monde) représente bien plus qu’un simple bar, justement. Ils sont une véritable famille, et personne ne sort d’une famille uniquement parce qu’ils sont trop occupés ailleurs. Normalement, cela n’est pas supposé arriver. Normalement. Le sourire tendre de Carl meure rapidement pour faire place à une incompréhension et une tristesse qu’elle n’avait pas su anticiper ; pas à un tel niveau, du moins. A son tour, elle en a le cœur terriblement brisé. « Non c’est.. c’est pas possible ça. Tu peux pas m’abandonner Lily, enfin.. nous abandonner. » - “Carl…” Elle ne veut pas l’abandonner. Elle ne veut pas prendre ses distances avec lui, elle ne veut pas le laisser penser un seul instant qu’elle souhaite faire autre chose que se montrer aussi présente que possible pour lui. Il a passé l’âge d’être materné, mais il ne passera jamais l’âge d’être aimé. “Je veux pas t’abandonner, je le jure.” Le reste du café, elle s’en moque bien. Elle s’intéresse bien moins aux autres employés, elle n’en a que faire de leur sort à tous. A tous, sauf à Carl. Il est son exception, pour une infinité de raisons qu’elle n’explique pas. « Si tu quittes le café qu'est-ce qu'on va tous devenir ? » Elle voudrait poser une main rassurante contre son épaule mais il exerce déjà un mouvement de recul. “Je serai toujours là pour toi.” Parce que leur lien ne s’arrête pas aux murs de ce café, elle veut le lui prouver et elle veut qu’il le comprenne, justement parce qu’à ses yeux il représente tout sauf un simple employé à qui elle parle uniquement pour être polie, dans les heures de travail données. Pas pour Carl. Carl, ce n’est pas ça. Ce serait grossier de tout résumer à si peu. « Et ça veut dire quoi « pas tout de suite » ? C’est pas sûr, si ? Je veux dire.. c’est une possibilité donc pas une certitude non plus ? » Ne voulant pas le laisser avoir de faux espoirs, Lily reprend bien vite la parole. Elle a déjà bien assez réfléchi à la question pour ne pas avoir besoin de le faire davantage encore aujourd’hui. “D’ici quelques semaines ou quelques mois, j’en sais trop rien, mais ma décision est prise. Je n’ai pas vraiment le choix, de toute façon.” Elle court droit vers le surmenage si elle continue de vivre une vie à cette allure, et ce n’est pas quelque chose qu’elle veut risquer en étant enceinte. Elle a essuyé bien trop de fausses couches, pour de trop nombreuses raisons différentes, pour vouloir aujourd’hui tenter le Diable. Son enfant vaut bien plus que ce café, elle l’a compris. « J’imagine pas rester au café si toi t’y es plus. » - “Tu n’es pas obligé de rester si tu n’en as pas envie.” Elle ne le retiendra pas, et elle s’assurera que personne ne le fasse à sa place, parce qu’elle veut qu’il soit libre de ses choix et de ses mouvements. S’il ne se sent plus à l’aise entre ces murs, alors il devrait être libre d’en sortir.

« Y’a plus de DBD sans toi et sans Matt. Pas pour moi. » Lorsque la voix du garçon se brise, elle n’y tient plus et annihile la distance entre eux pour passer ses bras autour de ses épaules au ralenti et imposer sa présence à ses côtés. Elle voudrait l’enfermer dans un cocon protecteur pour toujours. “Il n’y a plus de DBD depuis que Matt n’est plus là.” Le bar a perdu son essence depuis un peu plus d’un an déjà, et rien ni personne ne saurait changer l’avis de Lily sur la question. Le bar était le sien, il était le projet d’une vie, il a tout construit et pensé. Sans lui, il a perdu son âme, même si elle a tenté de perpétuer les choses autant que possible. Elle n’est pas Matt, elle ne le sera jamais. Il était l’ange sur son épaule, et personne ne le remplacera. “Ecoute… on a toujours besoin d’aide à l’association. Je pourrais essayer de te trouver un travail, t’en dis quoi ?” Elle veut le garder auprès d’elle, coûte que coûte, et si c’est une idée qu’il est prêt à entendre alors nul doute qu’elle remuera terre et mer pour lui trouver ce travail qui lui plaît, correspond, et permet de payer ses factures. Il mérite d’être aidé et aimé, encore une fois.
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Message(#)(cary #2) in my blood, in my bones EmptyMar 15 Nov 2022 - 20:36


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It’s in my blood and it’s in my bones, In my heart and it’s in my soul. And when I’m gone I hope you’ll understand, when I get home I will make amends, when Tuesday comes I’ll be gone again. And when I’m gone I hope you’ll understand, I hope you’ll understand.
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L'échange du jour rappelle au garçon combien la voix de Lily a pu lui manquer au même titre que sa douce présence, sans laquelle Carl a eu bien du mal à se raccrocher à ce travail qu'il n'a peut-être jamais exercé pour les bonnes raisons. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il a dernièrement assuré ses services au café à reculons mais il n'en est pas loin, comme si plus d'un an après son arrivée au DBD Carl avait encore besoin d'être poussé et qu'avec les absences répétées de Lily, c'est aussi sa motivation qui s'en était allée. Le garçon se trouve donc animé d'un tout nouvel espoir aujourd'hui, revigoré par cette communication retrouvée mais aussi enchanté par l'idée qu'un petit être vienne prochainement s'ajouter à la grande famille qu'ils forment tous ici. C'est en tout cas l'angle sous lequel Carl choisit de voir les choses, et Lily n'a de toute évidence pas le cœur à contredire ce qu'il dit. « Le premier bébé du DBD, oui. » C'est beau, si beau que le bonhomme se met à en rêver et à s'imaginer que Lily viendra leur présenter tour à tour sa petite merveille lorsque celle-ci sera née. Ce n'est sans doute pas ce qui est prévu mais peu importe, Carl voit comme toujours ce qui l'arrange et dans l'immédiat rien ne peut le rendre plus heureux que la perspective d'avoir une petite place dans l'équation. Laquelle il ne sait pas vraiment, ce n'est même pas dit que cet enfant lui permettra encore d'exister quand il comblera Lily de bonheur et que celle-ci tiendra enfin son rêve entre les mains mais puisque l'idée d'être proprement évincé lui est inconcevable, le garçon refuse de l'envisager. S'il ne comptait pas au moins un peu Lily ne l'autoriserait pas à toucher son ventre, n'est-ce pas ? Ce n'est pas n'importe quel contact qu'elle lui permet d'initier ici, pas n'importe quel lien que le garçon s'emploie à tisser avec cet enfant qu'il ne peut encore ni voir ni sentir, mais dont il réalise déjà la pleine importance aux yeux de Lily. Il devient d'ailleurs important pour lui également, par extension et parce que Carl préfère en faire un allié plutôt qu'un concurrent. C'est peut-être bête mais il sait déjà qu'il ne fait pas le poids face à ce bébé, aussi petit soit-il. Tout ce qu'il demande c'est que cet enfant ne lui vole pas totalement l'attention de Lily, il acceptera de se faire petit s'il le faut et y parvient déjà sans mal, mais il n'est pas encore prêt à renoncer à la place qu'il occupait jusque là. Pas la plus importante ni la plus grande, c’est certain, mais le simple fait d'exister dans le paysage de Lily signifie déjà beaucoup pour lui. Il a de toute façon promis à Matt en s'adressant aux étoiles qu'ils seraient éternellement deux à veiller sur elle, et à travers cette promesse c'est peut-être sur l'enfant de Lily que Carl pourra aussi veiller. D’une façon bien à lui et à sa minuscule échelle mais l'intention est là malgré tout, alors entendre que le bébé va bien ne peut qu'accroitre davantage son sourire. « Oui, bien sûr. » Il n'y a rien de plus important que la santé, le garçon l'a lui-même compris il y a quelques semaines même si en réalité, il n'a eu qu'à poser les yeux tout autour de lui dès son plus jeune âge pour le saisir. Si Lily est heureuse alors il ne peut que l'être lui aussi, c'est même avec la plus parfaite insouciance que Carl prête attention à la suite comme si rien ne pouvait désormais assombrir son ciel redevenu bleu. Rien qu'il ne puisse en tout cas pressentir, et la chute n'en sera que plus rude.

Car en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tout son monde vient à basculer. Son cœur paraît même craqueler sous le choc des paroles de Lily alors qu'une annonce en cache finalement une autre, faisant perdre toute sa légèreté à la discussion ainsi que son sourire au garçon. « Carl… » Son regard s'emploie à la fuir lui aussi, bien incapable de regarder son abandon dans les yeux et d'affronter le fait que tout l'équilibre qu'il était parvenu à trouver au sein de ce café menace dès à présent de s'écrouler, comme un vulgaire château de cartes que le vent choisirait d'emporter. Lily ne croit pas si bien dire en soulignant que son annonce n'a rien de réjouissant car du point de vue de Carl cette nouvelle a tout d'un cataclysme, au point qu'il sentirait presque déjà le sol trembler sous ses pieds. Combien de temps pourra-t-il tenir avant de s'effondrer à son tour ? Tout dépend certainement de ce que Lily lui réserve après ça mais il a autant envie d'en savoir plus que de s'arrêter aux informations en sa possession, tant il peut redouter que la suite le fasse sombrer un peu plus encore. « Je veux pas t’abandonner, je le jure. » Alors reste, je t'en supplie sont les mots que son regard semble aussitôt lui hurler. Elle jure et pourtant, Carl est convaincu que c'est bien ce qu'elle fera si elle vient à quitter ce café. Leur relation existe bel et bien à l'extérieur mais c'est ici qu'elle est née, ici que Lily l'a pris sous son aile et pour cette raison, il craint beaucoup de voir l'histoire se terminer. Carl n'est même pas certain de vouloir un jour d'une autre patronne, ici ou bien ailleurs, car c'est auprès d'elle qu'il a le sentiment d'avoir tant appris et grandi. Elle n'a pas seulement accueilli le petit gars sans expérience qu'il était, elle lui a aussi offert une raison supplémentaire de rester dans ce pays quand un rien aurait pu le pousser à rentrer chez lui. Ce n'est évidemment pas à son boulot de serveur que Carl est à ce point attaché, car à quoi tout ça pourra bien rimer lorsque Lily offrira de son temps à d'autres ? De quel regard pourra-t-il encore se soucier, si ce n'est pas du sien ? « Je serai toujours là pour toi. » Et ça, c'est peut-être un peu difficile à croire alors qu'elle s'est éloignée de lui ces derniers temps, sans doute au moment où Carl aurait eu le plus besoin d'elle. Il n'a réussi à parler de son agression à personne ici, pas même à Wendy car l'écoute qu'il attendait n'était peut-être pas disponible quand il l'aurait fallu. Son soutien est le premier qu'il s'est toujours empressé de trouver et l'idée que ce temps qu'elle n'aura bientôt plus pour ce café puisse être un temps dont elle manquera aussi pour lui n'est qu'un déchirement de plus. « Non. Toi aussi tu me laisseras comme tous les autres. » Comme son père, comme Raphael ou bien encore Cesar, que le garçon a pu voir s'envoler les uns après les autres au fil des années. Il comptait sur eux de différentes façons mais leur point commun est bien de lui avoir tourné le dos et brisé le cœur, comme Lily sera peut-être amenée à le faire elle aussi. Il ne veut pas le croire mais il l'a bien trop vécu pour pouvoir à présent s'y attendre, et redouter plus que jamais le moment où son départ passera de très probable à tout bonnement inévitable. « D’ici quelques semaines ou quelques mois, j’en sais trop rien, mais ma décision est prise. Je n’ai pas vraiment le choix, de toute façon. » Sa décision est prise et en l'occurrence, Carl ne l'accepte pas. Tout arrive trop tôt et trop vite à la fois, il n'a pas le temps de se faire à l'idée que celle-ci est déjà gravée dans le marbre. Ce qui était encore à ses yeux une terrifiante possibilité devient une horrible certitude, et il n'a jamais autant souhaité remonter le temps pour retrouver son insouciance perdue. « Mais on a encore besoin de toi ici. J'ai besoin de toi Lily. » il laisse tristement entendre, sans préciser combien elle peut l'aider à faire correctement son travail ou bien encore à ne pas craquer bêtement devant certains clients. Elle est cet appui dont le garçon a tant besoin et ses journées au café ne seront plus les mêmes sans elle, sans que Carl ne puisse une seule seconde douter du fait qu'elles seront amenées à changer en mal. « J'y arriverai pas sans toi, je le sais. » Il le sent même au plus profond de lui et s'estime déjà incapable d'assurer sans elle, refusant l'idée de devoir couper le cordon pour la deuxième fois de sa jeune vie. Car c'est un fait, ce café n'est plus aussi accueillant et ce travail plus aussi épanouissant quand Lily ne fait que s'en éloigner, alors Carl ose à peine imaginer ce qu'il en sera quand elle sera partie pour de bon. Il n'avait jamais vraiment questionné son avenir entre ces murs mais se trouve désormais contraint à le faire, aussi effrayante puisse être l'idée d'en partir à son tour. « Tu n’es pas obligé de rester si tu n’en as pas envie. » Son envie de rester ne tient déjà plus à grand-chose mais quitter ce café n’aura rien d’évident pour Carl, qui a le sentiment que sa vie à Brisbane aurait été très différente s'il n'avait pas décroché ce job quand le monde entier semblait le rejeter. C'est une chance inespérée qui lui a été donnée et pour la première fois de sa vie Carl a aussi eu l'impression de faire partie d'une famille dont il n'était pas le chat noir, alors si la page doit un jour se tourner ce ne sera pas sans douleur ni profonde nostalgie de son côté.

« Il n’y a plus de DBD depuis que Matt n’est plus là. » Cette autre criante vérité lui explose en pleine figure alors qu'il pensait que cette discussion ne pourrait pas lui faire plus de mal, visiblement à tort. Carl se rend sans doute compte à cet instant que Lily ne se sent plus vraiment rattachée à ce café depuis longtemps, que le cœur n'y est tout simplement plus et que ça ne date pas d'hier. Une larme silencieuse s'échappe alors pour dégringoler le long de sa joue tandis que les bras de Lily l'encerclant ne l'apaisent qu'à moitié, car cette proximité se charge aussi de lui rappeler tout ce qu'il ne veut pas perdre. Ses bras sont pourtant ceux dans lesquels le garçon voudrait plus que tout se réfugier mais Carl se l'interdit, intégrant au même moment que sa seule présence ne sera pas suffisante pour la retenir comme Matt y était parvenu de son vivant. Non, Carl est même bien incapable de retenir qui que ce soit car trop souvent, il donne bien plus de raisons aux autres de vouloir partir que le contraire. « Ecoute… on a toujours besoin d’aide à l’association. Je pourrais essayer de te trouver un travail, t’en dis quoi ? » C'est un regard profondément confus qu'il relève vers elle, n'étant même pas sûr de saisir ce qu'elle peut exactement avoir à lui proposer. Ce qu'il en dit c'est qu'il n'en sait rien Carl, parce qu'il est en fait sacrément perdu. Il n'avait pas prévu de devoir y réfléchir aujourd'hui et il déteste cette position l'amenant à son tour à choisir entre ce café et le reste, d'où le silence s'emparant de la pièce durant de longues secondes avant qu'il ne se décide enfin à formuler un semblant de réponse. « Je sais pas Lily, je.. j'ai pas beaucoup d'expérience alors je serai peut-être pas très utile, et puis.. » Il doute bien évidemment de sa valeur et de ce qu'il pourrait apporter à un autre établissement que celui-ci, car son curriculum ne fait aujourd'hui mention que de cette expérience de serveur et de ses diverses missions d'au pair. Pas de quoi lui ouvrir beaucoup de portes même si Lily semble prête à assurer ses arrières, et c'est bien le second point sur lequel Carl ressent le besoin de réagir. « C'est pas toujours à toi de me sauver la mise, tu sais. » il souffle alors, le regard baissé et son peu de fierté exposé. C'est qu'il ne désespère pas d'apprendre un jour à se débrouiller seul Carl, d'autant plus avec ce que Lily a déjà fait pour lui. Elle lui a tendu la main quand il n'espérait plus rien et même si l'aider à rebondir ne signifierait pas le sauver comme à l'époque, dans le fond il n'est pas certain d'avoir le droit d'accepter sa générosité une deuxième fois. « Mais du coup.. c'est quoi comme association ? Et de quelle façon je pourrais aider, tu penses ? » Ses doutes sont nombreux mais sa curiosité n'est jamais bien loin elle non plus, voilà pourquoi Carl se renseigne déjà sur les éventuels postes à sa portée. Il ne voit pas bien à quoi il pourrait prétendre mais il s'intéresse avant tout à cette association pour laquelle Lily est aujourd'hui prête à se consacrer à côté de son bébé. La rejoindre lui donnerait sûrement l'impression de trahir le DBD mais ce n'est même pas ce qui l'inquiète quand il pose finalement les yeux autour d'eux. « J'ai l'impression de rien savoir faire d'autre que de servir des cafés. » Et encore, ça c'est quand il s’emploie à le faire bien. « J'arrive pas à me dire que tout ça, là, pourrait se terminer. » Il a autant de mal à le considérer pour Lily que pour lui-même, alors qu'une heure plus tôt Carl se demandait encore s’il battrait son record de pourboire de la veille. De là à déjà conjuguer ce travail au passé il n’y est quand même pas, mais il réalise que puisque le temps de Lily est officiellement compté dans ce café alors le sien ne peut que l'être aussi.

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Message(#)(cary #2) in my blood, in my bones EmptyMer 23 Nov 2022 - 11:28

« Non. Toi aussi tu me laisseras comme tous les autres. »
Non Carl. Pas toi.

Elle peut abandonner les gens, Lily. Elle sait très bien comment s’y prendre et, surtout, elle le fait sans même ciller. Son frère en a payé le prix pendant une décennie sans que, de son côté, elle ne regrette rien. Joseph méritait ce qui lui est arrivé, et ce n’est pas comme s’ils avaient repris contact aujourd’hui comme si de rien n’était. La différence maintenant, c’est que Carl n’est pas son frère. Carl, elle l’a choisi pour qu’il se place sous son aile, elle a voulu de lui à ses côtés, elle l’a désiré à ses côtés, le garçon qui a grandi trop vite pour avoir pu prendre de la masse. Il a le regard d’un enfant, il a la détresse d’un nourrisson. Il a besoin d’être sauvé et elle est là pour lui depuis le premier jour, elle l’a toujours été et elle veut lui promettre de continuer à l’être, parce qu’il n’y a qu’ainsi qu’elle souhaite prévoir l’avenir. Sa réponse se fait entendre du tac au tac, ses bras s’enroulent doucement autour du garçon, et elle jure de faire tout ce qui est en son pouvoir pour continuer à le protéger et à l’avoir près d’elle, parce qu’un enfant ne peut pas s’abandonner sous couvert qu’il a assez grandi pour se débrouiller seul. Ce n’est pas le cas de Carl, ce n’est pas non plus ce qu’elle désire. « Mais on a encore besoin de toi ici. J'ai besoin de toi Lily. J'y arriverai pas sans toi, je le sais. » - “Tu ne seras pas sans moi.” Le bar continuera à tourner et elle s’assurera de trouver une bonne personne pour le reprendre à sa place, mais au-delà de ça elle ne laissera pas Carl seul. Il a toujours besoin d’elle, elle ne dira rien contre, et c’est justement pour cette raison bien précise qu’elle continuera de toujours répondre présente pour le garçon, à toute heure du jour ou de la nuit. Il n’est qu’un garçon innocent, un tout jeune enfant qui a besoin de la protection d’une mère, et pour cette raison autant qu’une infinité d’autres, Lily sera là. Elle ne sera peut-être plus son employeur, mais ce n’est pas même ce qui importe. Elle fera toujours tout pour lui, sans concession, sans même y penser à deux fois. “Regarde moi, Carl. Tu es différent et tu es tout sauf un simple employé à mes yeux. Et c’est pour ça que je serai toujours là pour toi, même en dehors du DBD.” Et à partir de maintenant, elle jure qu’elle sera toujours là pour lui, surtout en dehors du DBD. Il mérite d’être enfin traité avec l’estime, l’attention et l’amour qu’il mérite. Il y arrivera, toujours, parce qu’elle sera là pour l’aider à se hisser au sommet, peu importe les objectifs qu’il souhaite atteindre.

Ainsi, lorsque ses annonces successives entraînent la chute d’une larme sur la joue du garçon, Lily a à cœur de la lui retirer du bout du pouce, toujours près de lui. Il ne mérite pas d’être triste, il ne mérite pas que qui que ce soit vienne troubler son équilibre et, plus encore, son bonheur. A défaut de pouvoir lui proposer une solution qui chasserait définitivement toute cette peine, la future mère doit se contenter d’une proposition d’embauche à l’association, au moins rassurée à l’idée qu’il puisse à nouveau être près d’elle lorsqu’elle aura définitivement quitté le Death Before Decaf’. « Je sais pas Lily, je.. j'ai pas beaucoup d'expérience alors je serai peut-être pas très utile, et puis.. » Déjà, la jeune femme marque la négation de ses mouvements de tête, n’acceptant pas le refus comme une réponse puisque cela signifierait ne plus pouvoir retrouver Carl aussi facilement qu’ils l’ont toujours fait jusqu’à aujourd’hui. “Je suis certaine que tu pourras être utile.” Elle ne lui demande pas de travailler avec les médecins ou les psychologues, elle ne se voile pas la face au point de lui inventer des diplômes, mais le garçon a un bon millier de qualités qui seraient sûrement bien mieux utilisées au service d’autrui que dans un bar, à servir des clients. Elle ne dénigre pas son travail actuel et elle dénigre tout aussi peu le bar, tout ce qu’elle dit c’est qu’ils pourront toujours trouver un moyen de se retrouver et d’être ensemble, surtout alors qu’elle peut se permettre de l’embaucher uniquement si elle le désire, n’ayant de comptes à rendre à personne. « C'est pas toujours à toi de me sauver la mise, tu sais. » Elle l’observe plus tendrement maintenant qu’il baisse les yeux, en ce qu’elle assimile aussitôt à un signe de honte. Elle se retient de poser sa main dans ses cheveux pour le rassurer, certaine que cela ne ferait qu’empirer la situation. “Je te sauve pas la mise. Je suis juste là pour toi.Comme promis. Il n’a pas besoin qu’on lui sauve la mise, Carl, il a simplement besoin de quelques coups de pouce, et c’est ce qu’elle continuera de lui offrir aussi souvent que nécessaire, sans jamais se demander si elle fait bien de lui donner autant d’importance.

« Mais du coup.. c'est quoi comme association ? Et de quelle façon je pourrais aider, tu penses ? » Aussitôt, le sourire de Lily s’illumine à la simple idée qu’il puisse justement considérer l’idée de rejoindre l’association et de la suivre dans cette nouvelle aventure. “C’est une association contre le cancer. Il existe plein de branches, tu peux être avec les patients si tu veux, ou si tu préfères tu peux simplement travailler dans les locaux. Je n’y ai pas réfléchi davantage, mais on a toujours besoin d’aide pour tout.” Tout ce qu’elle sait, c’est que jamais elle ne s’abaisserait à lui proposer le travail de Nino. Carl a du talent, il est doux et avenant et il serait parfait pour être auprès des patients, mais elle peut comprendre qu’il ne veuille pas assumer cette charge mentale, raison pour laquelle elle se permet aussitôt de lui rappeler qu’il existe une infinité d'emplois qui pourraient être le sien, au sein de l’association Beauregard. Et s’il fallait lui en créer un uniquement pour lui, elle le ferait sans la moindre once d’hésitation, parce que justement, c’est lui. “Ça veut dire que tu considères l’idée ?” Sa voix est teintée d’optimisme et ses yeux brillent d’un bleu nouveau alors qu’elle les plonge dans les siens, souhaitant avoir une réponse de sa part avant de déjà avoir trop d’espoirs. « J'ai l'impression de rien savoir faire d'autre que de servir des cafés. » - “Bien sûr que non. Personne ne t’a laissé prouver que tu sais faire autre chose, c’est tout.” Elle la première, finalement. Elle ne l’a pas laissé s’épanouir en dehors du café et de la carte à servir et elle s’en veut terriblement, aujourd’hui, raison pour laquelle elle tente de rattraper les choses en lui proposant de tenir un rôle à l’association Beauregard, où il sera enfin vu comme autre chose qu’un garçon de café, et peut-être comme la personne qu’il est réellement, incroyable et méritante. « J'arrive pas à me dire que tout ça, là, pourrait se terminer. » Et finalement, sans qu’elle ne se demande s’il s’agit d’une bonne ou d’une mauvaise idée, son sourire tendre en sa direction s’allie à une main qu’elle pose de façon maternelle contre sa joue. “C’est pas la fin de quoi que ce soit, je te le jure. Le DBD va toujours exister, je trouverai une bonne personne pour s’en occuper. Et toi, tu t’épanouiras dans le travail que tu veux.” Et eux, comme elle le lui a promis, ne se perdront pas de vue, parce qu’elle sait qu’elle ne rencontrera plus jamais une personne aussi exceptionnelle que le jeune Flanagan, parce qu’elle sait aussi qu’elle ne veut tout simplement pas le perdre, lui, et tout ce qu’ils ont construit, à force de patience et de confiance mutuelle. “Tu resteras toujours comme un fils pour moi, d’accord ? Ça ne s’arrête pas aux frontières du café.” Et cela ne s’arrête pas non plus à l’arrivée d’un autre enfant, celui-là véritablement de son sang et porté dans son ventre pendant neuf mois. Tout est bien différent avec Carl, à tous les niveaux, mais cela ne la fait pas moins l’aimer pour autant.
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Message(#)(cary #2) in my blood, in my bones EmptyMer 7 Déc 2022 - 21:26


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@LILY KEEGAN ☆ CARL FLANAGAN
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Pas lui. Lily promet de ne pas l’abandonner comme tant d’autres ont déjà pu le faire, et si en temps normal Carl aurait toutes les difficultés du monde à intégrer ce qu’il entend cette fois ces mots lui donnent envie d’y croire. Que le schéma ne se répétera pas avec Lily et que son départ du DBD ne signifiera pas s’en aller aussi de sa vie à lui, car il n’en faudrait pas beaucoup plus pour lui faire perdre complètement pied. Il résiste autant qu’il peut Carl, ces derniers temps l’univers ne lui a pas fait de cadeau mais il s’accroche à ce qu’il peut encore trouver autour de lui, comme au café et à la présence de Lily. Ce ne sera jamais le job de ses rêves ni une chose qu’il fait particulièrement bien mais quelle importance tant qu’il peut se rendre utile, tout en se reposant à côté sur l’un des tous premiers piliers que le garçon ait pu trouver dans cette ville. C’était tout du moins le cas jusqu’à présent mais il comprend que tout ce qu’il a connu depuis son arrivée au DBD sera bientôt amené à changer, d’une façon qui n’a aucune chance de lui convenir à partir du moment où Lily n’est plus comprise dans l’équation. Ce n’est pas un scénario que le bonhomme avait hâte de voir un jour se concrétiser en admettant qu’il ait même pu le redouter, car avec le temps Carl s’est habitué à cette configuration des choses et à Lily œuvrant de plus en plus dans l’ombre, sans jamais considérer qu’elle puisse finir par disparaître du décor. Elle fait partie des meubles ici, ce n’est pas une figure sans laquelle ce café pourra rester debout selon lui et au-delà de ça, c’est encore moins quelqu’un sans qui le garçon s’imagine continuer d’avancer. Il n’est pas prêt à lâcher cette main que Lily lui a tendu plus d’un an en arrière, pas plus qu’il n’est prêt à voler de ses propres ailes aussi vite ou à accepter l’autorité de qui que ce soit d’autre. Il ne veut connaître ce café et ce qui le compose que si Lily est aux commandes, sans elle les choses n’auront plus vraiment de sens à commencer par sa propre présence à lui, que le garçon commence déjà à remettre en question. Parce qu’il sait qu’il n’arrivera à rien sans ce repère essentiel à son petit équilibre, tout comme il sait que sa motivation s’envolera en un éclair à la seconde même où Lily partira vers de nouveaux horizons. Sans elle, c’est simple, Carl sera perdu et il n’est pas exagéré de dire qu’il l’est déjà un peu. « Tu ne seras pas sans moi. » Dans les faits si, pourtant. Il a encore du mal à le voir autrement car on ne peut pas lui dire que la vie continuera ensuite, ce n’est pas compatible avec le rôle que Lily a eu auprès de lui jusqu’ici et qu’il ne veut perdre d’aucune manière. Elle n’a jamais été qu’une patronne à ses yeux, Carl l’a toujours considérée bien au-delà de ce rôle et c’est sur le reste, dont on devine sans mal l’importance, que le garçon se sent surtout incapable de tirer un trait. « Regarde moi, Carl. Tu es différent et tu es tout sauf un simple employé à mes yeux. Et c’est pour ça que je serai toujours là pour toi, même en dehors du DBD. » Il relève le regard puisque Lily le lui demande, offrant à celle-ci sa pleine attention ainsi qu’un maigre sourire lorsque les mots qui lui parviennent trouvent un écho réconfortant en lui. Pas de quoi le rassurer totalement mais jamais avant aujourd’hui sa différence n’avait aussi joliment sonné dans la bouche de quelqu’un. On le rejette habituellement pour celle-ci mais pas ici, non, ici Carl a toujours pu être lui-même sans que ça ne dérange personne en dehors des clients – et leur opinion n’est pas celle que le garçon retiendra, aussi blessants ont pu être certains propos portés contre lui. « Je serai là pour toi, moi aussi. » il souffle à son tour comme une évidence car les choses sont valables dans les deux sens, quand bien même Carl a eu très peu d’occasions de le montrer. On n’imagine pas forcément les rôles s’inverser mais il a sincèrement à cœur d’être présent quand elle aura besoin de lui, en se promettant déjà d’œuvrer à sa petite échelle pour pouvoir rendre ne serait-ce qu’un pour-cent de tout ce qu’elle a fait pour lui.

Mais il a peur Carl, maintenant que son propre départ du café ne fait plus vraiment de doute et s’impose même comme la suite logique des choses. Peur de voir ses habitudes bousculées, peur de ne pas être assez qualifié pour faire autre chose, peur de perdre ses tous premiers repères et de devoir s’en forger d’autres, comme s’il lui fallait tout recommencer de zéro. Lily ne le laisse pourtant pas sans pistes pour la suite, mais il se demande ce qu’il pourrait apporter à une association avec ses tous petits moyens. « Je suis certaine que tu pourras être utile. » Sans ça, de toute façon, Carl ne pourra rien entreprendre. Il ne peut pas juste travailler pour gagner sa croûte, il doit servir à quelque chose pour se sentir un tant soit peu exister et ces derniers temps, ce ne serait pas franchement du luxe. « Je te sauve pas la mise. Je suis juste là pour toi. » Et il en est sincèrement touché, autant qu’il peut être gêné de compter encore sur elle au lieu de se prendre lui-même en mains. Carl gagnerait à être plus débrouillard mais Lily veille sur lui, et c’est infiniment rassurant de savoir qu’il n’est pas seul et que quelqu’un se soucie de ce qu’il peut devenir en dehors des murs de ce café. « C’est une association contre le cancer. Il existe plein de branches, tu peux être avec les patients si tu veux, ou si tu préfères tu peux simplement travailler dans les locaux. Je n’y ai pas réfléchi davantage, mais on a toujours besoin d’aide pour tout. » L’expression du bonhomme change aussitôt l’association identifiée et même s’il voudrait le cacher, le léger affolement dans son regard en dit déjà long sur l’agitation soudaine de ses pensées. « Contre le cancer. » il répète surtout pour lui-même et l’idée a beau être retournée dans tous les sens, Carl ne sait pas vraiment comment l’appréhender. Le contact avec les patients promet certainement d’être très différent du contact avec les clients du café et c’est un cadre dans lequel le garçon n’est pas certain de pouvoir s’épanouir, en vérité. Non pas parce que cette cause le laisse insensible, bien au contraire, mais parce que la maladie sous toutes ses formes et appellations a toujours été pour lui une source d’angoisse profonde. La simple idée d’être malade le terrifie et ce n’est pas tellement plus simple quand le mal se répand chez les autres, il n’y a qu’à voir l’incapacité qu’il a encore à nommer le long marasme touchant sa mère après tant d’années et menaçant chaque jour un peu plus de déteindre sur lui. Ce n’est pas un cancer mais il dirait que c’est tout aussi destructeur, et ce n’est pas vraiment la légèreté à laquelle le garçon aspire ni un environnement qui l’aidera à s’échapper d’un quotidien devenu pesant. Face à Lily, pourtant, il ne parvient pas à formuler le tiers de ces doutes qui l’envahissent parce qu’il craint bien trop de la décevoir alors que celle-ci cherche déjà des solutions pour lui. « Comme.. à l’hôpital ? » il questionne pour se figurer un peu mieux la chose, sans trop savoir ce qu’il aurait besoin d’entendre pour que l’idée l’effraie moins. Tout ce qui touche au médical trouve une sombre résonance en lui et il aurait notamment honoré la consultation promise à Raphael si la perspective d’être reconnu comme malade à son tour ne l’horrifiait pas à ce point. Comment pourrait-il d’ailleurs aider qui que ce soit s’il ne veut pas se faire aider lui-même ? Tôt ou tard Carl devra s’y résoudre mais en attendant, il repousse le moment tant qu’il le peut encore. « Ça veut dire que tu considères l’idée ? » Ça veut au moins dire qu’il s’intéresse et que rien de ce que lui propose Lily ne tombe dans l’oreille d’un sourd, mais il mentirait s’il disait s’en sentir aujourd’hui prêt. Il s’en veut même de la laisser y croire alors que lui-même n’y croit pas, simplement parce qu’il se sentirait ignoble de décliner l’offre d’une des seules personnes se souciant réellement de lui. « Je veux bien y réfléchir oui. » Carl hoche doucement la tête, comptant un peu (trop) sur le temps qui lui reste pour peser le pour et le contre et pour trouver le courage qu’il n’aura manifestement pas aujourd’hui. Ainsi il ne promet rien, mais ne refuse rien non plus. « Est-ce que tu.. as besoin d’une réponse pour bientôt ? » Il prend tout de même la température des fois que Lily ne soit pressée par le temps, il n’en sait rien. Un temps que Carl aimerait pour sa part gagner en admettant qu’il parvienne à trouver quelque chose de son côté, mais que peut-il espérer faire si ce n’est servir encore et toujours des cafés ? La seule chose vraiment à sa portée, si on l’écoute. « Bien sûr que non. Personne ne t’a laissé prouver que tu sais faire autre chose, c’est tout. » Et là-dessus Lily n’a pas tort, il se persuade que ses seules aptitudes sont celles-ci parce qu’il n’a jamais rien tenté d’autre. On ne voulait pas de lui ailleurs et ça Carl s’en souvient bien, car ce n’est pas faute d’avoir tenté sa chance dans une imprimerie ou dans une boutique de jeux vidéo à l’époque. « On m’a déjà dit que j’étais bon à rien et souvent, j’ai l’impression que c’est vrai. Je fais de mon mieux pourtant, je sais que ça se voit pas toujours mais j’essaie, vraiment. » Le on qu’il mentionne fait surtout référence à son beau-père mais après lui d’autres se sont succédés pour alimenter l’idée. Ses professeurs, sa première famille d’accueil ou bien encore ses anciens colocataires, pour eux Carl n’était qu’un incapable doté de mains dont il ne savait pas se servir, au même titre qu’une caboche dont il ne pourrait selon eux rien tirer. Il devrait donc croire en lui alors que personne ne l’a jamais fait avant ça ? Personne avant Lily, c’est la nuance qui convient ici et elle n’est évidemment pas sans symbolique aux yeux du garçon.

Carl se dit qu’au moins sa fichue maladresse ne manquera à personne entre ces murs, même s'il conçoit encore difficilement l'idée d'en partir et de tourner la page d'un chapitre non négligeable de sa jeune vie. « C’est pas la fin de quoi que ce soit, je te le jure. Le DBD va toujours exister, je trouverai une bonne personne pour s’en occuper. Et toi, tu t’épanouiras dans le travail que tu veux. » Lily confiera les rênes du café à quelqu'un de fiable il n'en doute pas, le contraire serait bien plus étonnant car elle sait mieux que personne ce dont cet établissement a besoin. Ce ne sera juste plus pareil sans elle à sa tête et on ne lui fera pas changer d'avis sur la question, Carl restant bien trop attaché à l'image d'une Lily gérante et d'un Matt l'observant prendre soin de sa création de là-haut. « Je l’aime bien ce café, ça me fera un truc de le quitter. » il confie d'une voix quelque peu nostalgique bien que le moment soit certainement venu de laisser sa place pour que le DBD puisse accueillir d'autres jeunes perdus comme lui, eux aussi demandeurs d'une seconde chance que la vie peine jusqu'ici à leur accorder. Cette pensée en entraine aussitôt une autre, et c'est un peu plus soucieux que Carl poursuit alors. « Oh.. j’espère que Wendy m’en voudra pas trop. Je lui expliquerai tout quand je saurai un peu mieux quoi faire ensuite. » Parce qu'il n'est pas encore décidé et ne parviendra pas à l'être aujourd'hui, comme Lily l'a sûrement déjà compris. L'inquiétude de voir ses habitudes chamboulées laisse maintenant place à celle d'abandonner Wendy bien malgré lui, ce n'est pas dit que sa fidèle camarade le ressentira de cette façon mais ce café est le lien le plus étroit qu'ils aient bâti après l'émission et Carl redoute déjà que son départ du DBD puisse impacter leur amitié. Si Carl s'est raccroché à ce travail chaque fois que sa vie partait de travers c'est parce qu'ici il n'était pas seul et n'avait qu'à regarder autour de lui pour se figurer le soutien qui lui était garanti. Il ne veut en garder que les bons moments et se souvenir que Lily n'a jamais manqué de le pousser vers le haut comme d'être là pour lui, car c'est en cela que leur relation est si précieuse et la raison pour laquelle le garçon ne conçoit pas d'écrire la suite sans celle-ci. « Tu resteras toujours comme un fils pour moi, d’accord ? Ça ne s’arrête pas aux frontières du café. » Il est au moins un fils pour quelqu'un sur cette terre, à défaut d'en être un pour son père refusant d'admettre jusqu'à son existence et pour sa mère vivant aujourd'hui bien trop loin pour qu'il puisse encore honorer ce rôle. Lily est comme une seconde maman pour lui et il ne culpabilise aucunement de le penser, c'est après tout ce qui manque cruellement à sa vie et ce qui l'empêche en partie d'être heureux dans celle-ci. Sans famille Carl n'est qu'une âme esseulée cherchant sans cesse sa place, une place qu'il pourrait finalement trouver même s'il ne partage avec Lily aucun lien du sang contrairement à l'enfant qu'elle mettra bientôt au monde et avec lequel Carl essaiera de ne pas entrer en concurrence, idéalement. « Même quand tu en auras un vrai à toi ? » Les choses seront peut-être différentes quand elle deviendra l'heureuse maman de la famille qu'elle souhaitait tant avoir et Carl contemplera la chose de loin s'il le faut, il ne pourra pas s'imposer si ce nouveau bonheur ne l'inclut qu'à moitié. « J’aimerais beaucoup le rencontrer quand il sera là. Ou la rencontrer, j’oublie pas que le bébé fait des acrobaties dans ton ventre. » Il étire un timide sourire sans cacher son intérêt pour l'enfant qu'elle porte, auquel il en veut un peu moins d'éloigner Lily de ce café car ce n'est pas la fin de ce qui les lie, il le comprend enfin. « Tu as déjà une date pour son arrivée ? C’est pas pour cette année j’imagine. » Son ventre lui paraît bien arrondi mais peut-être pas au point d'accoucher avant la fin de l’année. « Ça me ferait plaisir d’être prévenu le moment venu, enfin si tu trouves pas ça bizarre. » Il hésite avec inapproprié comme s'il pouvait soudainement trop en demander, alors que de son côté Lily a bel et bien l'air de vouloir lui faire une place dans ses futurs projets. Peut-être pas celle dont il se prend déjà à rêver mais il tâchera de s'en contenter, tant qu'il peut exister à sa petite échelle dans ce joli décor.

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Message(#)(cary #2) in my blood, in my bones EmptyMer 14 Déc 2022 - 18:37

« Je serai là pour toi, moi aussi. » Et elle n’en doute pas un seul instant, tout comme elle ne doute pas un seul instant de la perfection du caractère de Carl autant que de sa bonté. Il est un bon gamin, un véritable bon gamin qui saura lui rendre la monnaie de sa pièce le jour venu, s’il y a matière à. Jamais Lily ne laisserait Carl faire le moindre pas dans une direction qu’elle jugerait mauvaise pour lui, ou même trop peu flatteuse. Il mérite le meilleur et, surtout, il ne mérite pas de se retrouver éclaboussé par des problèmes qui ne sont que les siens à elle. C’est pour cette raison et pour d’autres, bien plus égoïstes, qu’elle lui propose finalement de venir travailler à l’association Beauregard, pour aider les malades mais surtout pour être à ses côtés. « Contre le cancer. Comme.. à l’hôpital ? » Silencieuse un temps, elle comprend rapidement que l’idée ne l’enchante pas, et bien que cela lui provoque un immédiat pincement au cœur, elle arrive sans mal à comprendre le fond des pensées qui sont sûrement les siennes. “On essaie de ne pas trop leur faire penser à un hôpital mais… oui.” Elle lui accorde le parallèle dans un sourire quasi maternel, comme toujours avec lui. Peu importe de ce qu’il peut dire ou faire, elle n’y verra jamais le moindre mal. Parce que c’est Carl, et que Carl n’a pas la moindre once de négativité ou de méchanceté en lui, bien sûr. « Je veux bien y réfléchir oui. Est-ce que tu.. as besoin d’une réponse pour bientôt ? » Il hoche la tête, parle lentement, gagne sans nul doute du temps, le tout sur le regard touché de Lily qui l’observe se démener pour ne pas la blesser ou la fâcher, parce qu’il pense à son bien-être avant tout et qu’elle le croit quand il dit y réfléchir, même s’il semble déjà comprendre que le post n’est pas fait pour lui. Elle pourrait lui excuser tous les maux du monde, alors elle peut aisément le faire s’il en venait à décliner sa proposition, lancée uniquement dans le feu de l’action. “Rien ne presse. Et le ‘non’ est une réponse acceptable, si jamais.” Elle ajoute un sourire pour souligner ses propos et pour lui assurer, surtout, qu’il n’y aurait aucune conséquence à ce qu’il réponde par la négative. “Je veux que tu fasses ce dont tu as envie, toi.” Elle veut qu’il soit heureux, aussi simplement et naïvement que cela. L’association a toujours besoin de paires de mains en plus pour aider, mais ils ne sont pas dans la moindre urgence d’aucune sorte. « On m’a déjà dit que j’étais bon à rien et souvent, j’ai l’impression que c’est vrai. Je fais de mon mieux pourtant, je sais que ça se voit pas toujours mais j’essaie, vraiment. » - “Les gens disent beaucoup de choses sans ne rien y connaître, tu sais. Ils veulent souvent juste te blesser.” Lui, ou d’autres. Lily le sait parce qu’elle est la première à utiliser le stratagème et à volontairement chercher à faire du mal à autrui, mais jamais elle ne l’utiliserait contre Carl, et surtout elle a du mal à comprendre comment un être tel que lui puisse attirer la méchanceté d’autres. “Je pense juste que tu n’as pas encore trouvé le métier dans lequel tu t’épanouiras. Et c’est pas un problème.” Il est jeune, il a encore tout le temps du monde pour apprendre et pour découvrir ce qu’il aime ou non en ce monde. Il peut compter sur Lily s’il le veut, il peut compter sur son silence s’il le préfère. Peu lui importe, tant que c’est ce qui convient le mieux au garçon.

Elle se garde bien de lui proposer d’autres travails ailleurs, elle-même consciente que cela pourrait devenir une situation étouffante pour Carl qui n’a de cesse de tenter de voler de ses propres ailes. Tout de même, elle pourra toujours l’aider plus tard, en faisant jouer ses connaissances ou en se créant un réseau pour le soutenir, peu importe. Elle ne pourra sûrement s’en occuper qu’une fois l’accouchement passé, mais cela n’empêche rien. Elle aura toujours une place pour lui dans son coeur, elle le lui a dit et elle le pense. « Je l’aime bien ce café, ça me fera un truc de le quitter. » Elle aime ce café elle aussi, mais c’est surtout Matt qu’elle aimait. Maintenant, il est sûrement temps pour tout le monde d’aller de l’avant et d’accepter de tourner la page, parce que les choses doivent avancer et non reculer, quoi qu’elle en pense et peu importe à quel point cela leur provoque apparemment un pincement au coeur à tous les deux. « Oh.. j’espère que Wendy m’en voudra pas trop. Je lui expliquerai tout quand je saurai un peu mieux quoi faire ensuite. » Elle n’a pas oublié Wendy, bien sûr, tout comme elle n’a pas oublié leur aventure commune et leur amitié qui en a découlé, une belle histoire qu’elle a été heureuse de voir perdurer au sein du DBD, surtout alors qu’elle a une bonne image de la jeune femme. “Elle comprendra sûrement, ne t’en fais pas.” Et le cas échéant, une fois de plus, Lily pourra être la première à lui dire qu’elle n’en valait de toute façon pas la peine, qu’elle ne lui a jamais semblé de confiance, et qu’il mérite d’avoir de bien meilleurs amis auprès de lui. “Tu te créeras des souvenirs ailleurs, comme nous tous.” Lily, elle, c’est une vie différente qu’elle se crée, n’ayant jamais été adepte de la notion de demie-mesure, ou même de rationalité.

« Même quand tu en auras un vrai à toi ? »
Même quand j’en aurai un à moi.

Quand sa fille ou son fils sera à ses côtés, enfin, elle n’en oubliera pas pour autant Carl, parce qu’il est dans sa vie depuis un certain temps maintenant, parce qu’il représente bien trop à ses yeux pour que l’arrivée d’une nouvelle personne dans sa vie puisse l'éclipser, même la chair de sa chair. Elle l’aime comme un fils, et les familles peuvent s’agrandir sans le moindre mal. « J’aimerais beaucoup le rencontrer quand il sera là. Ou la rencontrer, j’oublie pas que le bébé fait des acrobaties dans ton ventre. » Elle sera une mère protectrice, sans doute trop, et rares seront ceux qu’elle laissera s’approcher de son enfant, mais il fait partie de ces exceptions, et le fait qu’il le lui demande avec plusieurs semaines d’avance a tout pour la charmer d’autant plus. Lily pose un instant son regard sur lui avant de lui répondre, ne souhaitant pas un silence s’installer et de possibles doutes avec. “Bien sûr. Et moi je serais heureuse de te le présenter.” Dans quelques semaines, quelques minuscules semaines. Elle n’a jamais été aussi proche de devenir mère. « Tu as déjà une date pour son arrivée ? C’est pas pour cette année j’imagine. Ça me ferait plaisir d’être prévenu le moment venu, enfin si tu trouves pas ça bizarre. » Elle ne l’appellera pas à la seconde où elle aura accouché, bien sûr que non, mais du reste il n’y a rien dans ses demandes qui lui semble bizarre, ou inapproprié. “Il devrait naître début février. Ezra n’est pas content, il voulait partager son anniversaire avec le bébé.” Elle avoue dans un sourire, ses pensées ailleurs. “Et tu seras prévenu quand le bébé sera là, bien sûr. Je trouve ça normal.” En d’autres termes, elle l’aurait tenu au courant même s’il ne lui avait pas demandé, parce que le tenir informé des nouvelles avancées de sa vie lui semble important. "Je te tiens au courant si toi tu me dis où tu en es pour tes recherches d'emploi, d'accord ?" Un pacte qui n'inclut pas la moindre concession pour personne, normalement, et qui permet surtout à Lily de s'assurer qu'elle ne perdra pas Carl, bien au-delà de l'expression perdre de vue.
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Message(#)(cary #2) in my blood, in my bones EmptyLun 26 Déc 2022 - 20:00


☾ in my blood, in my bones
It’s in my blood and it’s in my bones, In my heart and it’s in my soul. And when I’m gone I hope you’ll understand, when I get home I will make amends, when Tuesday comes I’ll be gone again. And when I’m gone I hope you’ll understand, I hope you’ll understand.
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Le raz-de-marée qui l'a emporté un peu plus tôt avec l'annonce de Lily est loin à présent, le garçon se sent même plus léger que jamais depuis que celle-ci lui a garanti que son départ du café ne signerait aucunement la fin de tout ce qui les lie mais désormais Carl s'interroge, et se demande si l'association dont elle lui parle peut être faite pour lui. Il s'inquiète de ne pas avoir les épaules assez solides pour endosser ce qu'il s'imagine et craint aussi d'être la dernière personne susceptible d'apporter de la gaité aux autres, lui qui a erré toute sa vie dans un mélange d'abattement et de morosité. « On essaie de ne pas trop leur faire penser à un hôpital mais… oui. » Il retient comme il peut la grimace menaçant de déformer ses traits mais elle est là, et trahit sans doute déjà ses pensées du moment. Carl n'a pas la prétention d'illuminer le quotidien de qui que ce soit, il peine même à se figurer l'utilité qu'il pourrait avoir auprès de malades car impossible pour lui de ne pas penser au fait qu'il n'a jamais réussi à guérir la personne la plus en souffrance de son entourage. Et il culpabilise de ne pas simplement pouvoir lui dire oui car tout est toujours compliqué avec lui, autant qu'il peut s'en vouloir de ne pas avouer directement que l'idée ne le rassure pas. Carl adorerait continuer de travailler pour et avec elle, le fait que cela puisse bientôt ne plus être le cas l'angoisse plus qu'aucune autre chose mais il ne se projette pas dans ce qu'il entend, et il n'est pas certain que la plus grande des réflexions parviendra à changer ça. « Rien ne presse. Et le ‘non’ est une réponse acceptable, si jamais. » Ce devrait être une évidence mais Carl a malgré tout terriblement besoin d'entendre qu'elle ne sera pas fâchée contre lui s'il décide finalement de ne pas accepter son offre. Sa dernière envie est de décevoir Lily en lui faisant miroiter ce qu'il sera finalement incapable de lui donner alors le garçon s'emploie à ne rien promettre, car il s'en voudrait beaucoup trop de s'engager là-dedans à la légère pour reconsidérer ensuite sa décision. C'est aussi à lui de peser le pour et le contre, il le sait tout comme il sait que Lily ne lui mettra jamais la pression. « Je veux que tu fasses ce dont tu as envie, toi. » Elle pense avant tout à lui, à son confort et à son épanouissement personnel bien avant de penser à la main-d'œuvre qu'il pourrait apporter et Carl en est sincèrement touché. Ce n'est pas souvent que l'on considère sa volonté et ce qu'il se sent en mesure de faire, car la plupart du temps le garçon n'a son mot à dire sur rien. Puisqu'il se laisse très facilement faire et offre à d'autres la liberté de le manier comme un pantin Carl est fréquemment amené à entreprendre des choses contre son gré, sans même se demander si cela lui plait vraiment et s'il ne serait pas plus heureux ailleurs. Lily est bien la seule à lui proposer des choses sans en faire une obligation, et sans estimer non plus qu'il ne serait pas capable de faire autre chose comme ceux qui ont décidé à sa place des cases dans lesquelles il devait être rangé. « Les gens disent beaucoup de choses sans ne rien y connaître, tu sais. Ils veulent souvent juste te blesser. » Et pour le coup, ça fonctionne plutôt bien. Non seulement ces remarques répétées l'ont empêché de développer la moindre confiance en lui mais Carl a aussi fini par l'intégrer de son côté, en partant du principe qu'il n'était bon à rien. Encore aujourd'hui l'idée est fermement ancrée dans son esprit et il ne sera pas simple de l'en déloger. « Je pense juste que tu n’as pas encore trouvé le métier dans lequel tu t’épanouiras. Et c’est pas un problème. » Ces mots ont au moins le mérite de le faire réfléchir car si Carl est bien certain d'une chose, c'est qu'il aime avant tout être au contact d'enfants. Servir des cafés n'a jamais été une vocation pour lui même s'il s'y est habitué, il aurait pu continuer ainsi longtemps mais ce n’est pas ce qui lui permettra de s’épanouir, en admettant qu'il y parvienne à l'avenir. « Je suis pas sûr de réussir à le trouver un jour. » Le métier de ses rêves, non, mais comme Lily le dit si bien ce n'est pas un problème. Peut-être qu'il finira par comprendre ce qui l'anime, peut-être même qu'il découvrira pour quoi il est réellement fait ou peut-être qu'à l'inverse, il passera à côté de cette vérité toute sa vie.

« Elle comprendra sûrement, ne t’en fais pas. » Il se doit de la croire là-dessus car Wendy n'a jamais été du genre à lui en vouloir facilement, au point que le garçon regrette même de s'être mis une telle idée en tête. Ce n'est tout simplement pas dans la nature de son ancienne camarade et il devrait pouvoir s'en assurer prochainement, la benjamine Craine figurant en première place sur la liste des collègues que Carl préviendra de son départ. « Tu te créeras des souvenirs ailleurs, comme nous tous. » Et même si cette idée est encore difficile à avaler alors qu'il n'imagine pas encore passer d'autres portes que celles du DBD, le temps donnera très certainement raison à Lily. Les choses à vivre dans d'autres coins de la ville ne manquent pas, Carl ne s'était pas vraiment autorisé à les voir jusqu'à présent mais il ne tient qu'à lui de s'ouvrir à de nouveaux horizons, ainsi qu'à de nouvelles rencontres. Prendre un nouveau départ ailleurs ne signifiera pas trahir ce café et les gens qu'il y a connus, écrire une nouvelle page de son histoire ne voudra pas dire que les précédentes n'existeront plus et s'il est déjà certain d'une chose c'est que Lily continuera de faire partie de ses souvenirs passés, présents et futurs. Il ne conçoit pas les choses autrement et ça tombe bien, puisque la future maman non plus. « Même quand j’en aurai un à moi. » Elle lui confirme qu'il restera une place pour lui lorsque son enfant viendra au monde et qu'elle sera une maman pleinement dévouée à celui-ci, et Carl ne remet pas un seul instant en doute ce qu'il entend. Si Lily le dit alors ce sera forcément vrai, il ne s'attend pas à récolter toute son attention alors que son bébé en demandera déjà beaucoup mais il aura son petit rôle à jouer, sa petite place à occuper. Et il veut croire que ça lui suffira puisqu'il ne s'est jamais senti aussi important pour quiconque, pas même au sein de sa propre famille. Il peut enfin espérer être un fils aux yeux de quelqu'un et Lily ne réalise sans doute pas l'importance de tels mots, pour un garçon qui désespère d'obtenir l'attention et l'estime d'un père qui ne veut rien savoir de lui. Qui sait d'ailleurs si cet enfant à venir ne le fera pas aussi se sentir comme un presque grand-frère, à défaut d'avoir convenablement tenu ce rôle auprès de Keefe. Carl s'accroche maintenant à l'idée de rencontrer ce bébé, ce ne sera peut-être pas le cas tout de suite mais tôt ou tard, il espère bien pouvoir poser les yeux les plus bienveillants sur lui. « Bien sûr. Et moi je serais heureuse de te le présenter. » Ce petit garçon ou cette petite fille que Lily accueillera bientôt, sans qu'il ne soit toutefois capable de présumer lui-même à combien de mois elle peut en être. Il n'a pas côtoyé assez de femmes enceintes dans sa vie pour pouvoir juger d'une telle chose à vue d'œil alors plutôt que de supposer de travers, Carl préfère encore s'informer auprès de la concernée. « Il devrait naître début février. Ezra n’est pas content, il voulait partager son anniversaire avec le bébé. » Une pensée attendrissante malgré le fait qu'il ne sache rien du fameux Ezra, ou seulement que grâce à lui Lily va enfin connaître le bonheur d'être mère. Ce doit être quelqu'un de bien, c'est ce que Carl en vient à penser tout en priant pour que Matt ne lui en veuille pas trop de là-haut, dans son éternelle loyauté envers lui. « Oh il a failli naitre le même mois que moi aussi. » il déclare dans un grand sourire, supposant que le père du bébé est également de janvier. Carl aurait pour sa part aimé que cet enfant soit du même signe que lui pour la symbolique qu'il se serait plu à y voir, mais il comprend que Lily ne donnera finalement pas naissance à un petit Capricorne. Qu'importe, l'autre option lui convient aussi. « Je m'entends bien avec les Verseaux alors je suis sûr que le courant passera aussi avec ton bébé. » Le fait que sa meilleure amie soit Verseau n'affecte bien évidemment pas son objectivité sur la question – ou juste un peu, ce qui ne l'empêche pas de croire fortement en ce qu'il dit. « Et tu seras prévenu quand le bébé sera là, bien sûr. Je trouve ça normal. » Lui ne sait pas si c'est vraiment normal mais ça lui fait en tout cas chaud au cœur, comme le regard ému qu'il lui adresse se charge de le montrer. « Merci Lily, ça me fait vraiment plaisir. » Car une fois de plus Carl se sent important. Il se sent exister, considérer et ce n'est pas une chose dont il a l'habitude, ni même une chose qu'il estime en vérité mériter. « Je te tiens au courant si toi tu me dis où tu en es pour tes recherches d'emploi, d'accord ? » Il ne lui faut que quelques secondes pour hocher vivement la tête, bien décidé à honorer ce petit marché et à prouver à Lily qu'il est aussi capable de se débrouiller seul. « Promis, tu seras la première personne à le savoir si je trouve quelque chose. » il assure dans un sourire, quand bien même Carl doute encore de ce qu'il pourra exactement trouver. Encore faudrait-il savoir où chercher mais les prochains jours lui serviront sans doute de réflexion dans ce sens, dont il s'assurera là encore de faire part à Lily. « Et tu sais, même si je travaillerai plus ici je continuerai quand même de passer au café. C'est un peu comme une deuxième famille pour moi, ça me fera juste bizarre au début de me retrouver du côté des clients. » Carl peut déjà promettre qu'il reviendra tenir compagnie à Wendy et Flora pendant leurs services, tout comme il s'assurera d'honorer le travail de Matt et Lily en faisant vivre ce café avec ses petits moyens. « Je sais pas où j'en serais sans le DBD et sans toi. » Il n'a effectivement aucun moyen de le savoir et n'a d'ailleurs pas tellement envie d'y penser, alors que son regard formule à la place le plus évident des merci. D'avoir cru en lui quand personne ne semblait prêt à le faire, de lui avoir offert sa confiance quand il ne pensait pas toujours la mériter et d'avoir veillé à ce qu'il se sente à sa place quelque part, pour la première fois de sa vie. C'est aussi un peu sa deuxième maison que Carl devra quitter mais pas celles et ceux qui l'occupent, et c'est bien là l'essentiel à ses yeux.

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