| love songs for robots (cristina) |
| | (#)Jeu 27 Oct 2022, 11:18 | |
| Quand elle sera grande, Ophelia aimerait être aussi effrontée que Cristina. En attendant elle admire le spectacle à distance, incapable de détourner son regard de la silhouette de la brunette, mais surtout du geste qu’elle n’a même pas eu besoin de préparer qu’il résonnait déjà sur la joue d’Auden. La gifle est une continuité d’une conversation qui semblait être déjà animée entre eux, même si le peintre n’avait pas l’air de montrer le moindre élément autre que de l’agacement envers son interlocutrice. Voyeuse jusqu’au bout des ongles, Ophelia s’est même assurée qu’on lui serve une nouvelle dose de vin tellement elle voulait avoir tout en main pour apprécier le spectacle qui ne la regarde absolument pas mais duquel elle s’est élue témoin numéro un. Attendant qu’Auden parte de son côté et que Cristina file du sien, Ophelia s’assure tout de même qu’elle arrive à la hauteur de la Weatherton avec une offrande alcoolisée, essayant d’essuyer les derniers remous de leur échange. Elle n’a absolument pas sa place aux côtés ni de l’un ni de l’autre, mais elle se la creuse lentement et sûrement, avec assurance et patience. Auden et elle ne se côtoient que via Sloan et encore, elle ne s’étonnerait pas qu’il ne connaisse ni son nom de famille, ni la couleur de ses yeux, ni la marque de sa voiture. Certainement pas autant qu’il connaît son numéro de téléphone dès qu’il a besoin d’aller bosser. Cristina et elle se sont rencontrées il y a un moment déjà, à un défilé où Auden était un peu trop impliqué pour devoir s’occuper de son fils dans l’assistance ; la gardienne attitrée avait donc été appelée en renfort.
En toute humilité - absente - Ophelia réduit donc les derniers mètres qui la séparent de Cristina avant de lui tendre un verre et de lui offrir en même temps son sourire le plus compatissant. « J’ai vu que tu n’avais plus rien à boire. » à quel point il le méritait ? Elle suggère mais n’oserait jamais demander, bien trop polie et bien trop gentille pour qu’on puisse l’imaginer prononcer ces mots. Auden l’intrigue. Il ferait un personnage abominablement intéressant à disséquer pour l’un de ses futurs romans. Il n’a aucun filtre et aucune limite autres que ce qu’il choisit de se mettre, il est aux extrêmes d’elle. Il est un gros point d’interrogation, une tache dans son paysage parfait, fait de couleurs parfaites et d’équilibre qui l’est tout autant. C’est tout. C’est déjà bien suffisant. Elle tournera la chose à son avantage à elle de milliers de manières avant qu’on puisse y trouver autre chose que les faits qu’elle se raconte. « J’espère que tu aimes le blanc. » c’est quelque chose qu’il a dit, ou qu’il a fait ? Elle a tellement de questions, ses yeux brillent de simplement pouvoir dresser à travers les mots à chaud de Cristina le portrait de ce qu’il a bien pu orchestrer pour qu’elle se donne à ce point en spectacle. En attendant, Ophelia est hypocrite et intéressée au possible, en ne se doutant pas le moins du monde qu’elle puisse laisser paraître le moindre indice de son enthousiasme malsain. « Si jamais tu veux un peu d’intimité, j’ai repéré un coin calme plus loin dans les jardins. Il y a un espace bar tout près. » l’espoir fait vivre, et Ophelia s’imagine déjà avec optimisme devenir une oreille attentive prête à récolter tout le venin qui doit brûler les lèvres et la langue de Cristina en ce moment. Un peu d’intimité leur donnerait peut-être l’environnement nécessaire pour qu’elle n’ait que deux trois sourires rassurants de plus à ajouter à la conversation pour que Cristina se sente tout à fait à l’aise d’ouvrir les valves et d’offrir à sa spectatrice dédiée l’information qu’elle vient chercher avec toute l'ingratitude camouflée du monde. |
| | | | (#)Dim 06 Nov 2022, 18:21 | |
| La claque est partie avant même que tu ne puisses prédire qu'elle arrivait. Ton impulsivité n'a rien de nouveau. Auden en a sûrement entendu parler à de nombreuses reprises sans en avoir par contre jamais vécu les conséquences avant aujourd'hui. Bien sûr que tu fais un minimum d'effort en public. Surtout dans un événement aussi important que celui-ci pour ton époux. Tu ne ferais jamais un scandale qui pourrait le nuire au grand public. Tu es plutôt spécialiste des scandales en sous-marin, ceux qui n'affectent personne d'autre que celles qui sont visés. Par contre, quand ça vient des tripes, tu ne réfléchis pas avant d'agir. Public ou non. La claque est partie et tu ne regrettes absolument rien. Si c'était à refaire, tu le referais avec deux fois plus de puissance, histoire d'être bien certaine que sa joue garde des marques jusqu'au lendemain matin. Auden n'a pas choisi la bonne journée pour te contrarié et c'est évidemment dans une colère qui te sort par les oreilles que tu t'engouffre dans la foule.
« J’ai vu que tu n’avais plus rien à boire. » Une coupe sortie de nul part. Tu ne reconnais pas la voix qui est reliée à ce verre, mais un coup le regard posé sur son visage, tu peux mettre un prénom sur ce visage. Olivia ? Bon, non, pas de prénom, mais tu peux lui coller la bonne étiquette sans en douter une seule seconde, même si vos chemins se sont croisés que très peu de fois. « J’espère que tu aimes le blanc. » Blanc, rouge, fort, faible, tu ne fais pas vraiment la difficile. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Tu acceptes cette offrandes empoisonnées sans broncher. La coupe qui se vide de moitié d'un trait devrait suffire à répondre à sa question. C'est une toute autre question qui te vient à l'esprit de ton côté lorsque tu cherches des yeux l'enfant qui vient habituellement toujours avec cette femme. « Où est… ? » Tu ne termines pas ta phrase en prenant pour acquis qu'elle allait le faire à ta place. Le prénom du fils de Auden n'a jamais été une information que tu as jugé utile de retenir. Et elle ne l'est toujours pas. Tu l'aurais oublié deux secondes après que la jeune femme te l'aura remémorer. Ce qui est curieux par contre, c'est de croiser la nounou ici sans l'enfant à sa charge (temporaire). Comme si elle n'avait pas droit d'avoir une vie en dehors de cet engagement qu'elle a pris avec l'artiste. « Tu es venu avec Auden ? » Avec Auden et sans l'enfant, il est là le détail qui te dérange. Un détail qui ne t'aura jamais posé aucun problème jusqu'à il y a quelques minutes à peine.
« Si jamais tu veux un peu d’intimité, j’ai repéré un coin calme plus loin dans les jardins. Il y a un espace bar tout près. » Voilà une deuxième chose qui ne te plaît pas vraiment. Un endroit calme pour quoi ? Elle a quelque chose à te dire loin des oreilles indésirables de la place ? Tu es bien trop curieuse pour refuser la proposition. « Ça dépend. Tu iras directement au but ? Parce que j'ai horreur qu'on me fasse perdre mon temps. » Rien de pire qu'une personne qui tourne quatre fois autour du pot avant d'avouer quelque chose. Il vaut toujours mieux une bonne vérité bien crue balancer directement sans préavis. Ça a souvent plus tendance à bouleverser l'adversaire. Elle a raté son coup la charmante brune. Tu es déjà sous tes gardes à cause de son petit commentaire. Ta coupe à peine reçue et déjà vide, retrouve le plateau d'un serveur qui passait par là avant que tu ne prennes les devant pour aller vers ce fameux endroit plus calme proposer par… un nouvel adversaire ou un nouvel allié ? C'est ce que les prochaines minutes te confirmeront. « Je suis toute ouïe. » que tu lui dis en contredisant tes paroles lorsque tu tends un bras pour attirer l'attention d'un serveur en même temps. Oui, oui, tu sais très bien écouter en faisant semblant de faire autre chose. |
| | | | (#)Lun 07 Nov 2022, 18:12 | |
| Cristina a déjà avalé la moitié de la coupe qu’Ophelia lui a apportée sans même un merci. Face à qui que ce soit étant le moindrement poli et bien élevé, on le lui reprocherait de suite. Ophelia elle, est fascinée par le spectacle. « Où est… ? » Sloan, mais elle ne prononcera pas le nom qu’il lui pique le bout de la langue, buvant elle aussi une énorme gorgée de sa coupe comme si ça pouvait l’élever au même rang que la Weatherton. Ophelia peut bien rêver. « Tu es venu avec Auden ? » « Pas aujourd’hui. » il faudrait être au moins aveugle et sourde pour ne pas dénoter la pointe de jugement dans la voix de Cristina lorsqu’elle parle du peintre. Et pour une fois, aujourd’hui, Ophelia ne ment pas. Elle est arrivée dans sa propre voiture, a fait sa petite vie aux alentours, et prévoit repartir comme une grande sans l’aide, la présence ou la compagnie d’un quelconque tiers. Au rythme où elle consomme son vin par contre, plus rien n’est sûr.
« Ça dépend. Tu iras directement au but ? Parce que j'ai horreur qu'on me fasse perdre mon temps. » le sourire en coin qui grandit sur les lèvres d’Ophelia a tout d’ingrat même si elle s’amuse bien plus qu’on pourrait le croire. Elle n’a pas peur, du haut de son minuscule mètre soixante. Pendant que Cristina gronde, Ophelia roucoule. « Si tu me gifles parce que je te fais trop perdre ton temps, choisis la droite s’il-te-plaît. » elle appuie ses paroles en détournant le regard par-dessus son épaule pour lui présenter le côté qu’elle tient à voir être épargné. « À gauche, c’est mon meilleur profil. » son bref coup d’oeil distrait l’empêche de remarquer si Auden est encore dans les parages ou non. Tant pis, elle fera avec l’imprévu. Prête à récolter un refus ou au mieux de l’ignorance, l’imprévu frappe une seconde fois lorsqu’elle constate avec tout son intérêt Cristina qui se dirige bel et bien vers l’endroit qu’Ophelia lui avait suggéré plus tôt. Elle n’est pas si innocente, Butcher. Elle est aussi et surtout transparente comme une vitre devant Cristina qui a vu si clair dans son jeu qu’elle lui donne envie de ne plus jouer pour un long moment. « Je suis toute ouïe. »
Ophelia lui emboîte le pas, terminant par le même geste sa coupe en se rappelant vaguement pourquoi elle ne se contente habituellement que d’un seul verre. Déjà les joues rosies, elle n’est pourtant pas encore en train de perdre ses moyens. Au contraire. « Tu sais très bien pourquoi je voulais aller dans un coin tranquille. » honnête, sa pointe de confiance la surprend lorsqu’elle se pose sur un petit banc en retrait. Cristina est plus fine que la majorité des gens qu’Ophelia côtoie : et c’est probablement ce pourquoi elle est autant attirée par la lumière qu’elle dégage. Un papillon sur du miel. « J’ai tout vu, mais je n’ai rien entendu. » comme c’est désolant, comme c’est triste, comme c’est affligeant. Ophelia ne se cache pas d’être indiscrète, elle a au moins le mérite de ne pas faire perdre le temps à personne. Il paraît que c’est prioritaire, pour éviter les coups dans le coin. « Je veux savoir ce qu’il a bien pu dire pour que tu réagisses comme ça. » dans le moindre petit détail. Au diable les promesses de convenance qu’elle s’était faites plus tôt. Brisons les conventions un peu. Seul bémol à son plan, elle aurait apporté de quoi grignoter si elle avait su qu’elle irait aussi loin. Pour le moment, le serveur s’assure qu’elles ont toutes les deux de quoi boire une nouvelle ronde, sans pour autant les déranger assez longtemps pour qu’Ophelia perde le fil. « Et surtout, comment tu t’es sentie de le faire. » elle s’intéresse autant à Auden qu’à Cristina dans l’histoire ; ses personnages préférés de la journée. Elle les imagine impliqués dans des horreurs, les dessine plein de complications et d’aveux, puants de menaces. Avide et encore un peu déçue, c’est en suspens au-dessus de sa prochaine gorgée qu’elle ajoute plus pour elle-même que pour Cristina : J’ose jamais. Quatre fois qu’elle aurait voulu oser, depuis qu’elle est réveillée. Quatre fois, seulement. |
| | | | (#)Lun 07 Nov 2022, 20:41 | |
| « Pas aujourd’hui. » - « Intéressant. » que tu lui réponds immédiatement. Intéressant, mais tu restes tout de même sceptique de l'information. Si ce n'est pas lui, qui alors dans ce jardin à l'honneur de l'accompagner ? Rare sont les personnes qui arpente ce défilé sans cavalier au bras. Mais bon, Ophelia n'est plus seule maintenant, et sa phrase suivante te laisse croire que c'était parfaitement calculé. Le sourire qui se glisse sur les traits de la brune n'est pas pour te plaire aux premiers abords. Tu te sens attaqué sans avoir la moindre idée de ce que peut bien cacher tout ce cirque. C'est bien ça le problème : l'inconnu dans lequel elle semble vouloir te glisser. Tu n'es pas préparé et c'est un véritable problème. « Si tu me gifles parce que je te fais trop perdre ton temps, choisis la droite s’il-te-plaît. » Oh, alors, c'est donc ça. Cette fois-ci, ce sont tes lèvres qui se retroussent vers le haut. Ta curiosité est encore plus piqué au vif. C'est quoi le fin fond de sa pensée ? Tu le sauras dans les prochaines minutes. Elle fait sa mignonne en tournant la tête vers la droite pour te donner tout le loisir d'observer le côté gauche de son visage. « À gauche, c’est mon meilleur profil. » Sa répartie te plaît déjà. Tes doigts parfaitement manucurés de la veille viennent attraper son menton pour l'inviter à tourner sa tête de l'autre côté. « Hm, je suis d'accord. » que tu confirmes en relâchant ta prise la seconde suivante - comme s'il y avait vraiment un débat existant sur son meilleur profil. Tu risques de toute manière d'oublier l'information si, vraiment, vous vous rendez à la gifle. Ce n'est pas ta faute. Tu es droitière. Sa claque mieux du côté inverse.
Sans plus attendre, tu prends les devants pour aller rejoindre ce fameux endroit plus tranquille qu'elle a tant vanté. « Tu sais très bien pourquoi je voulais aller dans un coin tranquille. » Oui, et non. Tu en connais la raison sans en connaître encore sa motivation. Et c'est quelque chose que tu voudrais découvrir dans les prochaines secondes. Ne pas te faire perdre du temps pour rien, une information qu'elle doit retenir avant que tu ne perdes tout intérêt en sa personne. « Parce que tu as une curiosité bien mal placée ? » Voilà une première supposition, alors qu'au final, ce qui s'est déroulé sous ses yeux ne regarde que Auden et toi. Et tu n'as certainement pas l'intention qu'une bribe d'information soit partagée avec quelqu'un d'autre. Pas même avec James. Ce n'est certainement pas Auden non plus qui ira avec le principal intéressé. Ça se retournerait bien trop facilement contre lui. Enfin, ce ne sont que des suppositions. Il faut croire que tu le connais bien mal. « J’ai tout vu, mais je n’ai rien entendu. » - « Comme c'est frustrant. » de ne pas avoir été aux premières loges de ce magnifique spectacle. Sa phrase confirme toutefois ta première supposition : elle est là pour assouvir sa curiosité malsaine. Si elle te connaissait un tant soit peu, le spectacle ne l'aurait pas surprise. Elle n'aurait possiblement même pas chercher à en connaître la raison. Les raisons ne sont pas toujours bonnes ou croustillantes pour que tu perdes ton sang froid. Ta patience a des limites très basses. James a déjà fait exploser ses limites quelques minutes plus tôt. Ce n'était pas en faveur d'Auden et de son arrogance. « Je veux savoir ce qu’il a bien pu dire pour que tu réagisses comme ça. » De nouveau, c'est un sourire amusé qui se glisse sur tes lèvres alors que la coupe qui se dépose devant toi épouse rapidement la paume de ta main. Elle a au moins la décence d'aller directement au but. « Et surtout, comment tu t’es sentie de le faire. » Tiens, voilà une question à la fois surprenante et intéressante. Elle a envie d'entendre quoi ? Que tu t'es sentie reine du monde ? Tu n'as pas besoin de gifler Auden Williams pour te sentir de la sorte. « Auden parle plus vite qu'il ne réfléchit. Je doute que ce soit quelque chose qui se reproduise de nouveau. » Alors, non, tu ne comptes pas lui dire ce qu'il a dit. Parce que c'était personnel et blessant. Est-ce que c'est un secret ? Non, pas forcément, mais ce n'est pas quelque chose avec laquelle tu es à l'aise de parler avec n'importe qui. « Et l'important, ce n'est pas comment je me suis sentie, mais comment lui s'est senti. C'est ça qui est satisfaisant. » Humilié. Coup direct dans son (énorme) égo d'artiste. Si elle avait le bon angle de vue, elle n'a pas besoin d'avoir rien entendu pour le savoir. « Rappelle-moi ton prénom déjà ? » Parce que c'est une information que tu n'oublieras plus jamais désormais. |
| | | | (#)Mar 08 Nov 2022, 14:53 | |
| Ce sont des doigts qui ont bien plus l’air d’être des serres d’aigle qui viennent se placer de parts et d’autres de la mâchoire d’Ophelia. Détestant le contact physique au plus haut point, elle n’en montre rien, se laisse manipuler comme une poupée le temps qu’il faudra pour avoir ce qu’elle veut, plus tard. Ophelia est terriblement patiente et attendra autant de temps qu’il le faudra, sans jamais broncher, si le résultat l’intéresse suffisamment. « Hm, je suis d'accord. » les années à passer à la télé à coups de gros plans sur son visage parfois ravagé par l’inquiétude et le manque de sommeil, d’autres fois fier et plein d’espoir, ont rendues Ophelia capable de trancher sans une seule miette d’ironie sur les expressions qu’elle devait faire à la caméra pour être attendirssante. Aimée, soutenue, respectée, même prise en pitié. Une histoire de meilleur profil c’est un exercice d’amateur, mais elle joue avec cet élément pour se gagner des points de sympathie et ne ment même pas. Cristina semble lui permettre sans le savoir d’être bien plus franche qu’elle ne l’est habituellement. Étrange.
« Parce que tu as une curiosité bien mal placée ? » bien sûr, évidemment, quelle question. Ophelia hausse de l’épaule et risquerait même de parler de son temps à elle, qu’on lui fait perdre, tellement c’est évident selon elle. Elle ne dit jamais rien de ce qui se trouve dans sa tête, par contre. Sauf peu de candidats, elle n’a pas la confiance et les épaules assez solides pour encaisser ce qu’on pourrait dire, si on savait tout ce qui se trame dans son esprit doux comme un agneau en apparence, mais aussi tordu que manipulateur. « Comme c'est frustrant. » « Toi aussi, tu trouves ? » elle parle sur le même ton, partage le même sourire, enfile comme une robe de satin l’attitude de Cristina par mimétisme, à commencer par l’intonation et les manières. Elle boit du vin et va droit au but, Ophelia, quand on la met face à quelqu’un qui l’y encourage. C’est presque émouvant, de la voir sortir de sa coquille aussi naturellement. « Auden parle plus vite qu'il ne réfléchit. Je doute que ce soit quelque chose qui se reproduise de nouveau. » Cristina se trompe, et l’ingratitude d’Ophelia y prend son pied, lorsqu’elle l’énonce comme s’il s’agissait de la plus grande vérité du monde : « J’ai appris qu’il ne fallait pas sous-estimer les gens. » sur les doigts de ses deux mains et sur les orteils de ses deux pieds, Ophelia pourrait compter le nombre de personnes qui l’ont déçue juste dans la dernière année. Elle prend le temps de se prêter au décompte, avant de conclure avec de sages paroles qui sont aussi à la base de la raison pour laquelle elle a très peu d’amis, très peu de qui que ce soit autour d’elle, depuis toujours. « Ils peuvent toujours faire pire. »
C’est surprenant, d’assister à Ophelia qui range son optimisme de gamine dans son sac à main de designer vintage acheté expréssément pour l’occasion. « Et l'important, ce n'est pas comment je me suis sentie, mais comment lui s'est senti. C'est ça qui est satisfaisant. » pas aussi surprenant que d’entendre Cristina parler de ses raisons, même si elle les personnifie en les agraphant sur le visage de Auden. Ophelia est toute ouïe, à son tour. Elle décortique le processus et la réflexion, elle disseque l’action et la réaction, silencieuse mais plus attentive que jamais. « Rappelle-moi ton prénom déjà ? » « Ophelia. » c’est bien pour cela qu’elle répond du tac au tac, si vite qu’on se demande si elle ne connaissait pas déjà la question que Cristina allait lui poser. Comment lui s’est senti. Ophelia le tourne dans sa tête, elle qui est un parfait caméléon pour mimer la personne face à elle, mais incapable de lire assez bien et assez creux pour passer sous la couche surpeficielle et s’imaginer de quoi ça peut bien avoir l’air, à l’intérieur. Comment lui s’est senti. Elle est autodidacte de tout Ophelia, sauf des sentiments. Ceux des autres, et les siens. « C’était la première fois ? » elle prend une gorgée de vin pour suivre la quantité d’alcool que Cristina a ingérée et ainsi être au même niveau qu’elle, en ce moment du moins. « Que tu le gifles. » l’alcool lui pique la langue pendant qu’elle se fait l’historique hypothétique de toutes les fois où Cristina a frappé autant au sens littéral qu’au sens figuré. « Pas que tu en as envie. » combien de fois est-ce que tu as agi pour qu’il se sente comme ça ?
Le plus égoïstement du monde, Ophelia redresse le menton pour quitter momentanément des yeux Cristina et balayer la foule qu’elle peut admirer à distance : son activité préférée. « Si je te pointe quelqu’un, tu me diras comment le faire se sentir comme Auden après ta claque ? » si Cristina ne veut pas laisser aller d’informations plus personnelles pour le moment, Ophelia ne lui en tient pas rigueur. Elle brosse son portrait autrement, à commencer par trouver une personne qu’elle déteste autant au moins que son interlocutrice déteste le peintre. Ça ne devrait pas être si difficile : Ophelia aime tout ou n’aime rien. |
| | | | (#)Dim 20 Nov 2022, 14:37 | |
| « Toi aussi, tu trouves ? » Tu n'es pas trop certaine d'aimer le miroir qui se trouve en face de toi. Pas certaine d'apprécier d'être incapable de lire en elle comme dans un livre ouvert. Tu comprends peut-être pour la première fois à quel point ça peut être frustrant de se retrouver en face de toi. Qu'est-ce qu'elle veut insinuer ? À quel moment est-ce un mensonge ou une vérité ? Les questions se retournent finalement contre toi. Oh non, ça ne te plaît pas quand tu as l'impression de ne pas être en contrôle de la situation. Mais ça te déplaît autant que ça t'intrigue. La curiosité, quelle émotion complètement idiote qui mène tout le monde à sa perte. « J’ai appris qu’il ne fallait pas sous-estimer les gens. » qu'elle balance. Une très vraie vérité qu'elle balance sans perdre de temps. Auden recommencera. C'est ce qu'elle insinue et tu détestes qu'elle ait sans doute raison. En quoi Auden serait quelqu'un d'intéressant s'il pliait l'échine dès la première gifle ? Si ton époux le côtoie depuis aussi longtemps, c'est qu'il est têtu comme une mule, c'est qu'il a le caractère bien détrempée et que personne ne peut le tenir à carreau. Et certainement pas toi, la femme de trop à ses yeux. « Ils peuvent toujours faire pire. » Habituellement, on dit plutôt qu'on ne peut pas faire pire. Le cynique - et la franchise - de la brune est délicieux. « Qu'il essaie. » Qu'il essaie de faire pire et il sera très très bien reçu. Action, réaction. Tu doutes aussi que James apprécierai vraiment l'échange qui s'est déroulé entre l'épouse et l'amant. Il y a des limites à ne pas franchir et Auden en a franchi une. Ça ne sortira pas de cette pièce tant que l'événement reste isolé, mais tu n'es pas très convaincu que la gifle restera un secret bien longtemps. Il y a bien trop de témoins Ophelia en est la preuve. « Ophelia. » Elle vient d'ailleurs confirmer le prénom que tu n'aurais jamais réussi à retrouver. Qu'elle ne le prenne pas personnellement, tu ne sais toujours pas celui de l'assistante de James qui partage pourtant votre quotidien depuis presque un an. Tu mémorises ce qui attire réellement ton attention. Ophelia en fait désormais partie. Dans le bon ou le mauvais sens ? Ce sont les prochaines minutes qui seront déterminantes de cette information. « C’était la première fois ? » La première fois que quoi ? Que Auden te trouvait insupportable ? Que tu gâchais l'événement important de ton époux ? Que tu déroutais du rôle insupportable de la petite épouse parfaite ? Que tu giflais l'un des amants de ton époux ? Que tu étais bien trop impulsive ? La liste est longue et la réponse est non pour la plupart d'entre elles, sauf pour celle qu'elle avait véritablement en tête. « Que tu le gifles. Pas que tu en as envie. » Voilà une nuance bien importante. Mais tu dois quand même avouer que tu faisais sans doute partie du cercle restreint des personnes qui ne souhaitait pas la mort de Auden. Ça ne t'a jamais même effleuré l'esprit qu'un jour ta main vienne claquer sa joue. Les moments les plus inattendus sont souvent les plus jouissifs. « C'est la première fois. Que j'en ai envie et que je le gifles. » Ça veut aussi dire que tu es bien fidèle à tes envies. Ce n'est jamais arrivé avant parce que tu n'en a jamais ressenti le besoin.
« Si je te pointe quelqu’un, tu me diras comment le faire se sentir comme Auden après ta claque ? » qu'elle demande alors qu'elle a déjà entrepris de balayer la salle du regard. Instinctivement, tu fais comme elle sans savoir ce que tu devrais regarder précisément. L'endroit est bondé de monde. Facile de trouver quelqu'un qu'on a envie d'humilier. Ce n'est pas le choix qui manque. De ton côté, il suffirait de faire un contact visuel sur ton époux pour trouver, mais bon, là n'est pas la question. Ce n'est pas une information qu'elle a besoin de savoir. Elle en sait déjà trop. « Qui ? » que tu demandes plutôt curieuse de connaître l'élu de ses malheurs. Elle va choisir quelqu'un au hasard ou elle va vraiment choisir quelqu'un qu'elle méprise ? Pourquoi est-ce qu'elle a besoin de connaître la réponse ? Elle n'est pas capable de le faire elle-même ? Son franc parler tendre à faire croire que oui, qu'elle n'a pas besoin de quelqu'un pour le lui expliquer. « Et pourquoi tu veux savoir ça ? » Parce que les réponses franches sont plus faciles à dire quand elles viennent des deux côtés. Elle peut garder ton secret en otage si tu peux également te servir du sien pour t'en assurer. Ainsi va la vie. |
| | | | (#)Jeu 01 Déc 2022, 16:33 | |
| Ophelia pourrait facilement se faire des idées et se dire qu’elle est en train d’établir les bases de ce qui a tout pour devenir une amitié particulièrement satisfaisante avec Cristina. Pourtant, elle a assez une tête sur les épaules pour être au courant des tensions qui flottent entre tout ce beau monde, et même si elle se contente parfaitement de la position de témoin au milieu de leurs conflits, elle se garde de tomber dans les faux espoirs. La vérité étant qu’elle serait prête à beaucoup, pour avoir quelqu’un comme Cristina dans sa vie. Des gens solides, des caractères d’acier, de la répartie acide, tout ça, elle emmagasine au maximum en espérant un jour pouvoir être aussi stoïque que la brune devant elle. Mais tout s’apprend, et Ophelia est une excellente élève. « Qu'il essaie. » elle est persuadée que Cristina n’attend que cela, qu’il retente. Qu’il dise quelque chose qui la fera réagir aussi fort et aussi vivement qu’elle vient de le faire, qu’il agisse à son tour lui aussi. Cristina n’a pas peur et Ophelia s’en fascine. Elle aimerait avoir le temps dans son horaire chargé pour planifier une prochaine confrontation entre Auden et Cristina, être la chef d’orchestre et les remettre face à face pour un second round, mais sa semaine est déjà tellement remplie qu’elle devra être patiente. Attendre qu’ils se bouffent l’un l’autre le nez par eux-même. La patience est une vertue qu’Ophelia cultive jour après jour.
« C'est la première fois. Que j'en ai envie et que je le gifles. » Cristina n'est donc pas de ceux qui ressassent, qui s’alimentent à la rancune et aux regrets. Elle va parfaitement dans l’angle de personnage qu’Ophelia avait en tête. Ophelia aime bien confirmer ses intuitions, préfère lorsqu’elle mise juste sur ses interlocuteurs et qu’elle en sait vaguement autant qu’eux sur eux-mêmes. Au final, ce n’est qu’un élément de plus qui lui confirme que Cristina est exactement le genre de personne qu’elle veut avoir près d’elle. Ophelia n’a pas la réaction facile, surtout pas lorsqu’elle est physique. Même son franc-parler a des limites lorsqu’elle n’est pas devant quelqu’un qui peut lui rendre la réplique aussi facilement qu’elle l’envoie. « Qui ? » elle suit le regard d’Ophelia, Ophelia qui sait déjà qui elle déteste et à qui elle voudrait réserver le traitement Cristina si elle avait la main aussi agile que la brune. « Lui. » elle désigne un grand gaillard qui éclate de rire un peu plus loin d’elles, au même moment où elle le haït avec férocité. « Et lui. » un peu plus à gauche, un peu plus timide, il est au bar à demander à ce qu’on remplisse sa coupe. Ophelia réalise que les leurs sont presque vides, à nouveau. « Il y en a un qui a fait une critique abominable de mon dernier livre, assez pour que je perde des ventes pendant un week-end complet. » par chance, la publiciste d’Ophelia a un caractère de serpent encore plus développé que la Butcher (ce qui est étonnant). Elle a déniché un scandale qui a mis le journaliste littéraire en sourdine quelques jours de suite, assez pour que les ventes du livre d’Ophelia remontent en flèche. « L’autre m’exaspère juste d’exister. » parfois, Ophelia fait des carpices et s’horripile de détails anodins. Le ton d’une voix, un raclement de gorge, une réponse fuyante, un parfum qui ne lui revient pas ; elle est peste et elle l’assume. « Tu devines qui est qui ? » de retour au jeu, Ophelia est tout sourire lorsqu’elle détourne les yeux à la recherche de ceux de Cristina. « Et pourquoi tu veux savoir ça ? » « Je sais juste me défendre avec mes mots. » la réponse vient si vite que ce serait décevant, si Ophelia mentait. « C’est lassant, parfois. » mais elle ne ment pas. Elle n’a plus envie de mentir depuis de longues minutes déjà. |
| | | | (#)Lun 12 Déc 2022, 18:45 | |
| « Lui. » Ton regard suit le doigt d'Ophelia qui pointe un premier homme. Le genre qui semble avoir une grande gueule et qui prend énormément de place. Est-ce qu'il serait plutôt du genre à te licher les pieds ou à effacer ta lumière ? Difficile à dire juste en l'observant de loin. « Et lui. » Ton regard se détourne cette fois sur le deuxième homme installé au bar, qui tente désespérément d'avoir du service, un verre. Ou deux ? Il est seul ou accompagné ? Impossible à savoir. Mais est-ce vraiment important ? « Il y en a un qui a fait une critique abominable de mon dernier livre, assez pour que je perde des ventes pendant un week-end complet. L’autre m’exaspère juste d’exister. » Détester les autres, une activité bien agréable. Tu as envie de les détester simplement parce que Ophelia les déteste également, même si aucune solidarité ne t'unit à elle. Tu lui dois rien du tout, mais on fera pas genre que tu détestes pas le trois quart des personnes dans cette salle. « Tu devines qui est qui ? » Après avoir légèrement regarder la brune, ton regard repasse sur les deux hommes qu'elle déteste. Connaît-elle celui qu'elle déteste juste d'exister ou c'est seulement en le regardant qu'elle en est venue à une telle conclusion ? C'est difficile de savoir puisque tu ne connais pas les critères pour le deuxième. Tu connais de vue la plupart des journalistes, mais la critique littéraire, ce n'est pas ton expertise. Malheureusement pour toi. « Le deuxième, c'est le journaliste. » Une chance sur deux de l'avoir hm. Dommage que tu sois aussi mauvaise perdante même pour un jeu aussi idiot que celui-ci. Tu mises sur le deuxième, plus réserver. Le genre d'homme qui se cache derrière son ordinateur pour cracher son venin sur les autres, mais qui voudrait rentrer sous le plancher lorsqu'il se trouve devant sa victime. « J'ai raison ou pas ? » que tu lui demandes curieuse, mais surtout avec l'envie de l'entendre répondre par l'affirmative. La deuxième chose qui pique ta curiosité est de savoir pourquoi elle s'interroge là-dessus, pourquoi elle a besoin d'un coaching de gifle. Honnêtement, tu n'es pas certaine que ce soit quelque chose qui s'enseigne. Tu l'as ou tu ne l'as pas. « Je sais juste me défendre avec mes mots. C’est lassant, parfois. » Vraiment ? C'est déjà mieux que de ne pas se défendre du tout. « Pourtant les mots laissent bien plus de traces qu'une simple gifle. » La gifle est sans doute libérateur pour celui qui l'administre, mais les mots sont cent fois plus douloureux pour celui qui le reçoit. Tu peux faire éclater toutes les assiettes du monde sur la tête de James qu'il ne sera jamais autant blessé que lorsque tu vas retourner le couteau dans les sujets qui fâchent. La personne qui t'a fait le plus de mal est celle qui n'a jamais levé la main sur toi une seule fois. Les mots sont la pire des armes. Tu en es convaincu. Parce que les paroles de Auden ont été bien plus blessantes que la gifle qu'il a reçu. Parce que sa joue a déjà dérougit alors que tes tripes te tiraillent toujours autant. Rien qu'un deuxième verre ne sera réparé. Tu lèves la main, comme si tu étais la reine du monde qui devait être servi à l'instant où tu prends ta dernière gorgée. Qui oserait mettre de mauvais poil la femme du créateur ? Aussitôt demandé, aussitôt reçu. Ta coupe est de nouveau pleine et celle de Ophelia aussi. « Quelle taille fais-tu ? » que tu lui demandes en t'intéressant soudainement à la tenue qu'elle porte. « Tu serais magnifique dans du Weatherton. » Elle l'est déjà depuis qu'elle déteste des personnes sans raison valable, mais elle le serait encore plus. Tu lui ferais cadeau de celle qu'elle veut sans demander la permission. Ce serait bonus si elle pouvait en choisir une que James ne laisserait pas partir pour rien au monde. Pas même pour tes jolies yeux de vipères. |
| | | | (#)Mer 14 Déc 2022, 19:02 | |
| Un peu plus et Ophelia aurait facilement pu en laisser encore aller, du venin. Elle a la haine facile, et pourtant les gens s’étonnent encore du fait qu’elle n’a pas la tête de l’emploi. On croit qu’elle aime tout et tout le monde, qu’elle est une bonne pâte qui se confond à ce qu’on manipule d’elle. Mais c’est plus délicat que cela, et elle se réjouit une petite seconde de pouvoir voir l’intérêt sur le visage de Cristina. Si elles passeint plus de quinze minutes ensemble, Ophelia pourrait lui faire une liste bien plus exhaustive de ses ennemis du moment. Y ajouter des adresses et des numéros de téléphone, elle a même des portraits complets depuis la maternelle de rivaux qu’elle s’est faits toute seule comme une grande. Dès qu’on diverge de la trame, dès qu’on s’en prend à elle, dès qu’on s’en prend à sa famille ou à tout ce qui lui donne l’impression d’avoir sa place à quelque part de bien précis, Ophelia sort les griffes. Mais elle n’a jamais été violente. Toujours envieuse de ceux qui l’étaient, par contre. Cristina ne fait pas exception à la règle. « Le deuxième, c'est le journaliste. » Ophelia a honnêtement perdu le compte, l’esprit un brin embrumé par l’alcool et surtout par l’intérêt que Cristina porte désormais à ses paroles. Se redressant en même temps que la brune, Butcher complète d’une gorgée de vin qui signe la fin de sa coupe. « J'ai raison ou pas ? » « En plein dans le mile. » elle ne sait même plus qui est qui. Ses joues rosies et ses yeux brillants veulent lui donner la victoire et ils la lui donnent sans jamais laisser croire que cela pourrait être faux, ou arrangé. Ophelia est passée maître dans l’art de ne rien laisser paraître, et aujourd’hui encore, elle est persuadée que Cristina mérite la médaille rien que pour s’être prêtée au jeu.
« Pourtant les mots laissent bien plus de traces qu'une simple gifle. » lentement, Ophelia pianote du bout de ses doigts libres sur les plis de sa robe bordant son genou, pensive. Elle devrait essayer. À la prochaine question déplacée d’un journaliste, à la prochaine conversation délicate dans laquelle la plonge son éditeur à propos d’un futur bouquin pour lequel elle est à sec d’idées, Ophelia se jure de conserver l’option de la gifle bien près d’elle. Cristina a gifflé Auden avec tellement de naturel. « C’est pas suffisant pour m’enlever l’envie d’essayer. » les mots, toujours les mots, c'est tellement habituel que ça en devient vide. C’est normal, pour Ophelia, d’être douée avec les flèches verbales. Si seulement les gens qui la croisent au quotidien l’entendaient penser. Si seulement ils savaient tout ce qu’elle peut bien manigancer, quand ses lèvres s’occupent à sourire mais que ses méninges planifient sa prochaine vengeance. Cristina a droit aux sourires véridiques, pourtant. Aux vraies réflexions. Ophelia réalise qu’elle n’est pas épuisée, à se forcer à mentir. La conversation glisse et les motifs se raffinent. Elle veut garder Cristina dans sa vie coûte que coûte.
On passe remplir leurs coupes, les joues d’Ophelia brûlent sous son blush. « Quelle taille fais-tu ? » « Ça dépend. » lorsqu’elle tente d’impressionner quelqu’un et qu’elle met tout ce qu’elle a en banque pour y arriver, ou lorsqu’elle a envie de crever sous des piles d’oreillers parce que la journée a été éprouvante ? Elle dirait Small dans ses bons jours, et six fois sa taille lorsqu’elle déteste le regard que Ben jette sur elle parce qu’elle a à nouveau parlé à sa place pendant une entrevue télévisée. Chacun ses combats. « Tu serais magnifique dans du Weatherton. » elle n’en demandait pas autant mais elle ne peut que faire des connexions dans sa tête, Ophelia. Si elle porte des vêtements griffés en ondes, leurs ventes augmenteront peut-être un brin de plus et elle permettra au nom d’être connu d’un autre public. Inversement, elle sera vue comme l’une de leurs égéries, et ce sera doux à son oreille comme à l’oreille des partenaires financiers qui s’assurent de la mettre sous le regard des médias ces jours-ci. Sans trop s’emballer, Ophelia y voit une opportunité d’affaires en omettant la possibilité qu’il puisse s’agir d’une tentative de se venger de qui que ce soit, comme Cristina peut bien l’imaginer. Et même si, Ophelia sait qu’elle la suivrait les yeux fermés. « Tu as déjà quelque chose en tête ? » bien sûr qu’elle sait exactement de quoi elle parle, Cristina. Ophelia trique de nouveau avec elle, juste pour lui confirmer qu’elles sont sur la même longueur d’ondes et qu’elle se prêtera à son jeu quel qu’il soit. « Si tu me promets du vin et leur absence, je te suis partout où tu veux. » l’absence de leurs nemesis, à l’une comme à l’autre. Le jardin était bien pour un temps, mais elles ont des idées de grandeur désormais. |
| | | | (#)Sam 17 Déc 2022, 13:29 | |
| « En plein dans le mile. » Comment te faire plaisir en seulement cinq petits mots ? Demandez à Ophelia, elle semble maître dans l'art. Ce n'est pas comme si c'était particulièrement difficile de flatter ton égo, mais il y en a certain idiot qui ne le comprenne pas, ou qui vont à contre courant. Un certain Auden tiens, dont la gifle est au centre de votre conversation. « C’est pas suffisant pour m’enlever l’envie d’essayer. » Tant pis pour elle si elle se retient tous les jours. Tant pis pour elle si elle garde pour elle ses frustrations qu'elle accumule toute la journée. Elle verra ô combien c'est libérateurs le jour où elle s'autorisera à vivre ses émotions pleinement. Parce que les gens qui passent leur vie à tout garder à l'intérieur finissent toujours par éclater un jour ou l'autre. Il faut savoir faire un compromis entre l'hypocrisie et la véracité. « Qu'est-ce qui t'en empêche ? » Tu poses la question en te doutant déjà de la réponse : le jugement des autres, c'est toujours ce qui empêche une personne d'être elle-même. C'est plus facile d'être détesté pour ce qu'on est pas plutôt que pour ce qu'on est. Tu n'as que faire du jugement des autres. Quatre-vingt-dix pourcent de la population de Brisbane te méprise et tu vis très bien avec ça.
Vos coupes de nouveau pleines, tu t'intéresses finalement à la tenue de Ophelia. Oh ce n'est pas qu'elle ne lui va pas bien. C'est simplement qu'elle pourrait être mieux qu'elle l'est présentement. Ce n'est pas les vêtements griffés qui manquent dans un événement comme celui-ci. C'est peut-être les vêtements disponible qui manque, mais James ne sera sûrement pas contre offrir un petit bonus à la femme qui lui permet de baiser son amant quand bon lui semble. Elle le mérite, n'est-ce pas ? Est-ce que tu vas demander avant de prendre ? Non, absolument pas. « Ça dépend. » De ? Si c'est un jeans ou un haut ? Si le vêtement est ample ou plutôt bien moulé ? S'il est fait petit ou grand ? L'enfer des femmes. Impossible de faire la même taille dans toutes les boutiques. Qu'importe sa taille, ce sera un essai-erreur. « Tu as déjà quelque chose en tête ? » Précisément ? Non, mais tu connais un chemin qui pourrait t'aider à y arriver. Tu connais un endroit où en quelques minutes tu pourras effectivement avoir quelque chose en tête. Tu hausses d'abord légèrement les épaules. Peut-être bien, peut-être pas. « Si tu me promets du vin et leur absence, je te suis partout où tu veux. » Il n'en faut pas plus pour qu'un sourire plus que satisfait s'affiche sur ton visage. En quelques pas, tu t'occupes d'aller prendre une bouteille qui n'est pas encore ouverte. Ces coupes finiront par se vider, c'est important d'avoir une autre bouteille pour remédier au problème. « Suis-moi. » Ta main libre vient prendre celle d'Ophelia que tu guides au travers de la foule jusqu'à l'arrière scène, jusqu'à l'endroit où personne n'est vraiment autorisé à mettre les pieds. Il ne faudrait surtout pas que quelqu'un voit la collection avant qu'elle ne soit paradé devant tout le monde. Tu te débarasse de ta coupe ainsi que de la bouteille sur une table pas trop loin avant de commencer à faire défiler une à une les robes sur les cintres. Tu en prends une première que tu places devant Ophelia quelques secondes. Une grimace s'affiche sur ton visage avant que la robe ne retrouve sa place. « Ça lui prendrait cinq secondes à James pour savoir laquelle est parfaite pour toi. » que tu lui dis en continuant de fouiller comme si c'était ta propre penderie que tu dévalisais. C'est ton époux le styliste. Tu as plus confiance en lui qu'en toi pour tes propres vêtements. Tu ne vas jamais à aucune soirée importante sans avoir son avis d'abord. Tu fais fureur à chaque fois. Ton choix s'arrête sur une nouvelle robe que tu mets de nouveau en face de la brune. « Tu crois qu'il en a dessiné une pour toi ? » Auden. Pas James. Question tout-à-fait naïve pour en savoir un peu plus sur la nature de la relation qui l'unit au peintre. Après quelques secondes d'hésitation, tu la laisses tomber entre ses bras. « Essaie-là. » Sans l'essayer, difficile de voir si la robe épouse parfaitement ses courbes. |
| | | | (#)Mar 03 Jan 2023, 16:18 | |
| Elles en sont à discuter des choses qui piquent, et Ophelia se surprend d’avoir baissé ses gardes aussi vite alors qu’elle croyait pertinemment être celle qui tenait les rennes. On dira que ce n’est qu’une question de marathon, qu’elle aligne ses pions et joue lentement ses cartes. Ophelia devrait tenter sa chance aux échecs un jour, pour vrai. Avec de véritables pions, et non avec des gens. « Qu'est-ce qui t'en empêche ? » le regard des autres est une excellente raison, et connaissant l’écrivaine ce serait facile de ranger son blocage sous cette catégorie. Mais à jouer franc-jeu, autant l’assumer jusqu’au bout. C’est la raison pour laquelle Ophelia redresse le menton et déclare, d’un haussement d’épaule : « De pas être capable d’arrêter. » ce qui est tout aussi vrai. Elle n’est pas violente, elle n’est pas physique. Mais elle n’a jamais essayé non plus. Peut-être qu’elle pourrait très facilement se faufiler dans la peau de ce personnage-là elle aussi, si Ophelia aime trop l’air que ça lui donnerait, dans la glace - et dans le regard de Cristina.
« Suis-moi. » elle prend sa main, elle prend une bouteille, elles prennent la fuite aussi, accessoirement. Ophelia se laisse guider comme la poupée qu’elle risque de devenir, sans trop de résistance. Ça lui permet de boire une gorgée de vin sur le chemin de l’endroit où Cristina la mène, mais aussi de sentir des regards glisser sur elles au passage. Les gens ne la connaissent pas ici, ou peu, Ophelia n’a jamais vraiment mis les pieds dans le monde de la mode. Elle regarde de loin, elle sait admirer le talent, mais elle n’avait pas encore, jusqu’à aujourd’hui, décider d’y prendre part même à distance. Ceci est chose révolue, se jurant de se faufiler d’une manière ou d’une autre dans cet univers-ci, en plus de tous les autres où elle a fini, à force, par se gratter une place. Petite parasite qui laisse aller un sourire et un second aux curieux, juste avant qu’ils ne puissent plus les voir maintenant que Cristina a atteint sa destination. « Ça lui prendrait cinq secondes à James pour savoir laquelle est parfaite pour toi. » ses doigts glissent sur les vêtements, tâtent les tissus, touchent les couleurs. Ophelia, elle, s’est appuyée sur l’une des tables en bordure de l’espace secret où les robes sont entreposées. Elle observe au meilleur de ses capacités. « J’ai tout mon temps. » c’est dit avec autant de détachement que de malice. James ne l’intéresse pas. Elle n’a rien contre lui et serait probablement charmante s’il se joignait à elles ; mais pour l’heure, Ophelia n’a absolument aucun besoin d’ajouter James à sa liste de connaissances de plusieurs pages déjà. Elle n’est pas fermée à l’idée, aujourd’hui n’est simplement pas un bon jour pour ça. « Tu crois qu'il en a dessiné une pour toi ? » Auden ? À voir l’air désabusé et tout sauf innocent de Cristina, Ophelia ne peut s’empêcher de laisser un grand sourire couronner ses lèvres. Elle est douée, très douée, pour jouer la naïve colombe. « Une avec dix-huit poches pour contenir tous les jouets de Sloan. » je ne suis que la babysitter, voyons, où es-tu allée chercher quoi que ce soit qui indiquerait le contraire ? Ophelia n’a pas l’ego de s’attribuer une autre place que celle-là, de toute manière, encore étonnée qu’Auden lui accorde quelques minutes avant, et après les moments qu’elle passe exclusivement avec son fils. Elle l’a toujours vu de loin, avec Ginny, avec Sloan, avec le monde en entier et jamais avec elle seulement pour être avec elle. Ophelia ne s’en désole pas. Elle adore vivre entourée, mais à distance. « Aussi étonnant que ça puisse être, je suis pas sa muse. » il en a des dizaines à voir l’épaisseur des cahiers de croquis qu’il oublie parfois, derrière lui, entre des allées et des retours à l’atelier Weatherton. Ou juste une muse, qui l’occupe dix fois plus que qui que ce soit, à voir.
Ophelia ne va pas par là. Sans en être concrètement au courant, elle serait prête à parier que James est au centre de ce qui a bien pu motiver la gifle de Cristina, mais elle ne posera pas une seule question à ce propos. Elle ne demandera pas non plus ni à l’un ni à l’autre du triangle qu’elle s’imagine de confirmer ou d’infirmer quoi que ce soit. Elle admire plutôt le puzzle qu’ils forment dans sa tête. Ça lui suffit comme drame. « Essaie-là. » la robe que Cristina pose entre ses mains est noire, une classique. Ophelia sait déjà qu’elle sera capable de lui rendre un minimum justice. L’avantage du designer étant qu’il semble adorer les lignes droites et structurées, Ophelia se reconnait dans l’équilibre du vêtement qu’elle enfilera sans chigner, bien au contraire. « Ferme les yeux. » il n’y a pas de vestiaires ici, non ? Ophelia a bien remarqué, les coups d'oeil que Cristina lui lançait par ci, par là. Rien de bien méchant, mais rien de trop subtil non plus. Elle joue, grande hypocrite, mais attendra tout de même que les paupières de son interlocutrice soient closes pour retirer un à un ses habits et enfiler la robe qui, à première vue, semble glisser pas trop mal sur ses courbes. « Verdict ? » |
| | | | (#)Lun 16 Jan 2023, 20:40 | |
| « De pas être capable d’arrêter. » - « Je ne vois pas où est le problème. » Tout le monde qui mérite une gifle devrait la recevoir. Elle mérite également de pouvoir évacuer toutes ses frustrations sans avoir à se soucier de ce que les autres en pensent. C’est mauvais pour la santé de tout garder à l’intérieur. Elle va finir par se faire un ulcère - comme tu es bonne de penser ainsi à sa santé. De toute façon, c’est bien elle la pire si elle veut s’en priver ou jouer un rôle qui ne lui plait pas. Tu serais tout de même curieuse de découvrir la vraie Ophélia. Une curiosité qui ne sera sans doute pas assouvie de si tôt. Chaque chose en son temps. Pour le moment, vous vous éclipsez vers l’arrière scène pour aller jeter un coup d'œil exclusif aux robes Weatherton que le public n’a pas eu le bonheur de pouvoir voir pour le moment. Ophelia ne fait pas sa curieuse ou elle n’ose pas le faire. Elle reste un peu en retrait alors que tu fouilles parmi les tissus comme s’ils étaient les tiens. Ils ne le sont pas. Tu ne sais même pas ceux dont tu as le droit de te servir et ceux qui sont déjà choisis pour le défilé - et tu es peu intéressé à le savoir pour tout dire. C’est plutôt James qui a l'œil pour savoir quelle silhouette va avec quel modèle. Il saurait déjà quelle robe offrir à la brune. « J’ai tout mon temps. » Et heureusement, parce que ta technique à toi, c’est plutôt le essaie-erreur. Ça demande un peu plus de temps, mais, au final, le résultat sera radieux. Elle a tout son temps et peut-être que tu fais exprès pour l’étirer encore plus - le défilé t’ennuie désormais. « Une avec dix-huit poches pour contenir tous les jouets de Sloan. » La réponse n’est pas celle que tu avais envie d’entendre - ou peut-être que oui ? Dix-huit poches et un joli décolleté gracieux, c’est sans doute possible, n’est-ce pas ? Il faut tout de même dire qu’une autre réponse t’aurait surprise, Auden n’a pas l’air du genre à s’envoyer en l’air avec d’autre personne que ton mari - ce qui est complètement idiot selon toi. « Aussi étonnant que ça puisse être, je suis pas sa muse. » En effet, très surprenant. « Qui est-elle alors ? » Si ce n’est pas Ophelia, qui donne à Auden toute cette inspiration ? À qui il pense lorsqu’il passe au travers de quinze cahiers de dessins ? Quelle silhouette il imagine lorsqu’il dessine des bouts de tissus qui deviendront des tenues. Oh ce serait si touchant que la réponse commence par un J. Est-ce que Ophelia osera émettre l’hypothèse ? Jamais de la vie. Personne n’ose jamais émettre l’hypothèse que ton époux a une aventure avec quelqu’un d’autre devant toi. À moins que le but ne soit de te blesser ou de te nuire - spoiler alert : c’est un échec total.
Après quelques recherches, tu trouves finalement une robe assez jolie. Tu la place devant elle pour te donner une idée, mais, bien sûr, aucune autre solution que celle de l’essayer ne pourra vraiment te dire si c’est ou non un bon choix pour elle. « Ferme les yeux. » Voilà qu’un sourire amusé se dessine sur tes lèvres. Pudique ou chaste ? Les deux ? Tu la fixes quelques instants alors qu’elle ne bouge pas d’un poil dans l’attente que tu exécutes sa demande. « Pas le premier soir, hm ? » que tu demandes tout en exécutant sagement. Tes yeux se ferment alors que le bruit qui s’élève dans la salle te fait comprendre qu’elle est bel et bien en train de retirer ses vêtements pour mettre ceux de haute couture. Qu’elle se considère chanceuse que tu aies un minimum de respect pour elle pour ne pas défié sa demande. « Je sais être patiente quand ça en vaut la peine. » Le vaut-elle ? Peut-être. Peut-être pas. Encore quelques minutes, encore une soirée ou deux et tu le sauras. « Verdict ? » Sa voix te donne l’autorisation d’ouvrir de nouveau les yeux. Magnifique. Elle aurait mis n’importe quel autre qu’elle l’aurait été. Mais est-ce celle la qui est parfaite pour elle ou s’il s'agit d’une autre ? Tu fais quelques pas vers elle. Tu tournes autour tel un prédateur autour de sa proie. C’est important de regarder la robe sous toutes ses formes. Elle tombe parfaitement sur chacune de ses courbes. On pourrait facilement croire que Ophelia est effectivement sa muse, même si elle prétend le contraire et même si tu n’es pas certaine que celle-ci soit exclusivement de la main de Auden. « Magnifique. » Elle. La robe. Les deux. Tes mains se posent contre ses épaules pour la retourner face au miroir derrière elle. « Qu’est-ce que tu en penses ? » que tu lui demandes ensuite. Parce que le plus important reste son opinion à elle. Peu importe le nombre de personnes qui pourront lui dire à quel point cette robe lui va à ravir, elle ne l’a mettra jamais si elle ne lui plait pas. |
| | | | (#)Ven 03 Fév 2023, 14:53 | |
| « Je ne vois pas où est le problème. » Ophelia hausserait l’épaule si elle sentait le regard de Cristina sur elle, question de montrer qu’elle est aussi détachée qu’elle aimerait bien en avoir l’air. Pourtant tout est calculé, si bien qu’elle ne le réalise même pas tant elle est habituée de donner de l’air, d’en reprendre, de changer de direction, de naviguer sur n’importe quel courant. Ophelia n’a pas le pied marin mais pourrait contrôler n’importe quel voilier avec la même poigne qu’elle utilise pour charcuter ses actions et ses paroles. « Qui est-elle alors ? » la muse d’Auden, Ophelia retient un rire. Elle a sa petite idée, elle est tout de même payée pour observer des gens et leur inventer des histoires. Des auras peut-être fausses mais tout du moins vraisemblables. C’est ce qu’elle fait, avec l’italien, ce qu’elle fait avec n’importe quel élément et n’importe quel visage qui flotterait dans sa tête. « Je pense que tu l’as giflée aujourd’hui. » Auden pourrait très bien être sa propre muse ; ça ne serait pas nouveau qu’un artiste se serve de lui-même et de son égo pour moduler ses œuvres. Fine, fine Ophelia.
C’est extrêmement difficile pour elle de garder un air d’ingénue, un sourire en coin et une paire de fossettes lorsqu’elle passe la nouvelle robe sur ses épaules. Elle juge que Cristina aurait tout à gagner à faussement fermer les yeux et donc, Butcher se donne même là en spectacle. Sa pudeur la rend mal à l’aise, elle a le ventre qui se sert d’être observée même derrière des paupières closes, mais rentre le ventre et allonge la colonne vertébrale. Ni vu ni connu. « Pas le premier soir, hm ? Je sais être patiente quand ça en vaut la peine. » la brune laisse échapper un rire on ne peut plus adorable ; à l’intérieur, elle est calcinée. L’effet des bulles fût momentané, elle cherche des yeux la coupe qui lui appartient et se resigne à gober son contenu entier pour faire redescendre la pression et garder un air le moindrement à l’aise. Tout va bien, elle profite des yeux clos de Cristina pour descendre sa coupe à elle, également. Tout va encore mieux. « Magnifique. » évidemment, qu’Ophelia pense, elle qui sait exactement comment se tenir pour que chacun de ses angles apprivoise parfaitement la lumière. « Qu’est-ce que tu en penses ? » lorsqu’elle se fait détourner vers le miroir, elle réapprend à respirer. Face à elle-même, Ophelia essaie de se traiter comme un autre personnage d’un autre roman. Elle s’analyse, se décortique, cherche les traits qui différencient le reflet de la vraie. Y en a-t-il, une vraie, de toute façon ? « Qu’elle mérite que j’accepte les demandes d’entrevues à télé que m’a envoyées mon éditeur. » la robe mérite d’être vue, encore mieux si elle l’est sur sa silhouette à elle. Ophelia pue la vantardise en gardant un air aussi sérieux que possible, avant de craquer son visage d’un sourire qu’elle espère adorable aux yeux de Cristina. Elle a un but en tête maintenant, un plan. Le champagne a éloigné les dernières effluves de brouillard qui lui restait. « Je ne peux pas la laisser sur le cintre, ni dans un placard maintenant. Impossible. » à quel point est-ce que ce serait brûler trop de limities que de devenir une égérie sans que personne ne le lui ait demandé ? Elle peut être si convaincante, Ophelia, si inoffensive. Elle vantera la marque, elle n’en dira que du bien. Les gens l’y associeront sans qu’elle n’ait même pas besoin de l’être officiellement, son nom sera un parasite que personne n’aura vu venir. Ophelia veut juste sa part du gâteau. Est-ce trop demander ?
« Ça t’amuse, de jouer à la poupée avec moi ? » Ophelia cherche les yeux de Cristina dans le miroir, les siens à elle l’ennuient maintenant. La question remonte sans accusation, sans grincer quoi que ce soit pour qui que ce soit. Elle s’amuse et veut que sa nouvelle obsession du moment le sache parfaitement. « Je vais y prendre goût. » Ophelia sait très bien que jouer avec le feu risque de lui donner tout, ou rien. Tant mieux. Elle se découvre une passion pour le poker sans cartes. |
| | | | (#)Jeu 09 Fév 2023, 14:29 | |
| « Je pense que tu l’as giflée aujourd’hui. » Auden serait la muse de Auden ? Let me doubt. Elle n'est pas la seule du moins. De vous deux, Ophelia est la mieux placée pour connaître Auden. Tu ne le connais que très peu au fond. Votre relation ne subsiste que par James qui vous unit bien malgré lui. Sans James, vos chemins se seraient probablement jamais croisé. Et la vie de Auden s'en porterait bien mieux - c'est ce qu'il laisserait croire du moins. Tu lui manquerait bien trop. Sa vie serait terriblement ennuyante sans toi. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, n'est-ce pas ?
Le sujet de Auden est toutefois rapidement relayé au second plan, alors que tu te mets plutôt comme mission de trouver la robe Weatherton qui moulera parfaitement les courbes de la brune. Après quelques minutes de recherches, tu lui en tends une qu'elle n'essaie qu'à condition que tu fermes les yeux. Amusé, tu te prête au jeu, ferme les yeux sans tricher. Tu entends le rire d'Ophelia, sans arriver à dire s'il cache un malaise ou s'il est franc. Sans voir les traits de son visage qui viennent avec, c'est dur à dire. Lorsque tu ouvres les yeux, on peut dire que tu es plus que satisfaite du choix de robe. Il épouse parfaitement sa silhouette comme si elle avait été dessinée spécialement pour elle. De quoi elle aurait l'air si ce serait vraiment le cas, hm ? « Qu’elle mérite que j’accepte les demandes d’entrevues à télé que m’a envoyées mon éditeur. » Écrivaine et babysitter à temps perdu, donc. « Tous les regards seront tournés sur toi. » Aucune chance pour que le tien soit ailleurs que sur elle si tu venais à tomber, par hasard, si cette entrevue télévisé. La compétition n'est sûrement pas bien élevée de toute façon. Tu connais très peu de chaînes télévisées où les présentateurs font un effet wow. « Je ne peux pas la laisser sur le cintre, ni dans un placard maintenant. Impossible. » Ton regard croise celui d'Ophelia au travers du miroir en face de vous deux. Délicatement, tu envoies ses cheveux vers l'avant de chacune de ses épaules. Est-ce la première fois qu'elle porte une robe d'un grand créateur ? Si ça se trouve cette robe vaut plus que bien des choses qu'elle possède. Ce n'est rien pour toi… probablement parce que ce n'est pas vraiment à toi. Un petit détail de rien. « Elle est à toi maintenant. Tu en fais ce que tu veux. » Ça t'empêche pas de l'offrir à la première venue sans même vérifier si c'est une pièce maîtresse du défilé - sûrement pas, elle est bien trop facile d'accès, tu jubiles à penser le contraire.
« Ça t’amuse, de jouer à la poupée avec moi ? » C'est la chose la plus amusante de la soirée sans l'ombre d'un doute. Même si gifler Auden n'est pas loin derrière. Ce jeu là laisse un goût bien moins amer en bouche. « Je vais y prendre goût. » Ton regard est soudainement incapable de quitter le sien. Tu es incapable de savoir si elle est sincère ou si ce n'est qu'un mensonge parmi tant d'autre. Ta curiosité est extrêmement piquée. Tu ne peux pas le nier. Elle est mystérieuse Ophelia. Elle est sans doute hypocrite et malicieuse, mais ça ne te fait pas peur. Ça t'intéresse même encore plus. « Tu es intrigante Ophelia. » Assez pour que tu retiennes son prénom. Assez pour que tu aies besoin d'en savoir plus : oui, c'est totalement un compliment. « Tu es la bienvenue dans ma penderie pour tes prochaines sorties publiques. » Si elle a envie qu'on la remarque. Si elle désire être celle qui ressort du lot. Ce n'est pas le choix qui va lui manquer. Ta penderie est remplis de vêtements qui prennent la poussière depuis trop longtemps. |
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