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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 15:16




Oli avait été silencieux tout le chemin. Pas un mot ne s’était échappé de ses lèvres. Elles semblaient scellées et ce depuis qu’il avait émis un juron à rallonge en apprenant que Billie avait été sur le terrain … et qu’en prime, elle s’était retrouvée dans une situation on ne peut plus dangereuse. L’idée de la perdre sans en être au courant, sans en être témoin, sans pouvoir faire quoique ce soit … il en avait eu la nausée et avait eu l’impression d’imploser. Personne ne semblait se rendre compte des conséquences de cet incident sur lui, sur sa santé mentale et sur son envie d’enfermer Billie dans une boîte pour la protéger de tout et tout le monde. Elle était prête à se retrouver sur le terrain. Lui, il était loin d’être prêt de la retrouver sur le terrain. Le traumatisme de sa partenaire gisant sur le sol, il l’avait étouffé depuis trop longtemps et il se retrouvait comme un abruti à être pris d’une colère noire … alors que dans le fond, elle allait bien. Elle s’en était sortie. Elle avait fait son boulot. Les lèvres scellées, il se concentrait sur la route qui les conduisait à son appartement et il ne saurait vous dire si Billie parlait ou avait été elle aussi muette. C’est dans ce silence de plomb qu’ils gagnèrent son appartement et c’est une fois à l’intérieur de celui-ci que toute la pression disparut. Ils étaient chez lui. Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres alors qu’il tournait la tête vers la rouquine, qui était bel et bien là. En vie.

« C’était complètement débile, Billie. Sérieux, je comprends pas ce qu’il t’a pris par la tête … » Oli n’avait jamais été doué pour les conversations sérieuses encore moins pour exprimer ses sentiments. Bourru, il ne pesait pas ses mots et se retrouvait souvent à dire des choses qui dépassent le fond de sa pensée. Il fallait toujours voir à travers les mots secs. Il fallait voir derrière ce genre de phrases toute son inquiétude pour celle qui partageait désormais sa vie. « T’imagines ce qu’il aurait pu se passer, comment ça aurait pu se terminer …? Putain ! » Un soupir alors qu’il balance les clefs sur la table de la cuisine pour ouvrir le frigo et s’en sortir une bière. Besoin de se caler quelque part. Besoin d’occuper ses mains. « Tu veux t’prendre des balles tous les trois mois ou c’est quoi le programme, bordel ? » Il parlait trop, trop vite. Il ferait mieux de la fermer mais il le comprit trop tard. Il le comprit quand il appercut la réaction de la jeune femme qui après avoir été plongée dans un silence de plomb se retrouvait à se faire passer la morale, ou un savon (à voir) par son petit-ami qui ne semblait pas gérer sa peur de la perdre. Perdre une personne qui lui était cher : il avait vécu la chose une fois, deux fois. Ça suffisait. Hors de question de repasser par ce genre de sentiments qui le conduiraient à coup sur six pieds sous terre. Essayant de dissimuler cette prise soudaine de conscience, il avala une longue rassade de bière tout en se dirigeant vers son balcon où il se fumerait une clope ... ou deux, voire trois si jamais.

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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 15:45


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Depuis qu’on a quitté la Brigade de Brisbane, je suis face à un Olly mutique et silencieux. Assise à côté de lui, je sens qu’il est énervé et que si jamais, je place deux mots de travers dans la discussion : je fous le feu aux poudres. Y’a juste besoin d’une étincelle pour que tout explose et … l’étincelle ou du moins ce qui s’en approche le plus, c’est quand il a appris que j’ai été sur le terrain avec Castillo. On a été à deux doigts de pas s’en sortir indemnes, mais je vais pas en rajouter une couche en lui soufflant ce détail.

Durant le trajet jusque chez lui, parce que c’est chez lui qu’on va, je lui jette quelques œillades avant de porter mon regard gris sur l’extérieur. Je comprends sa colère et son inquiétude, parce que je sais que je réagirais pareil. Que je sais que si on m’apprenait la perte de mon binôme, je m’en relèverais pas. Parce qu’Oliver, c’est plus que mon partenaire sur le terrain, il l’est aussi à la ville. Et, j’ai peut-être merdé en me jetant dans la gueule du loup mais je pouvais pas laisser Adriana seule. Même, si ce n’est pas elle ma coéquipière. Même si ce n’est pas elle, que j’aime. Et, celui que j’aime il est putain de remonté alors qu’on se cause pas. Qu’on reste avares de paroles. C’est un truc qui me fait pas particulièrement plaisir, d’ailleurs.

Arrivés à son appartement, je marche derrière lui, les mains dans les poches de mon perfecto en cuir, pas franchement ravie de la situation qui est en train de se passer. Je sais que de me veiller pendant un mois a été une épreuve et j’aime pas être séparée de lui, quand on doit se quitter. Quand l’un repart chez l’autre et inversement. Fronçant mon nez, je suis prête à me lancer et lui demander qu’on emménage ensemble ou qu’on cherche un appart’, histoire de construire quelque chose autre et rien qu’à nous. Mais, je me rends compte que c’est pas le moment. Pire : ce serait l’étincelle qui finirait de mettre le feu aux poudres. Celle qui n’a pas besoin d’être là pour que tout implose. Ou explose.

Parce que c’est ce qui se passe chez Oliver Dawson, là, maintenant.

Comme je l’ai pensé durant tout le trajet, eh biieeeen … je m’en prends plein la gueule. Et, ce seront pas des mots rassurants ou des baisers qui vont changer la donne. Il est passablement énervé, et moi, je me mets à grimacer. Dans un sens, il a certainement raison mais pour tout dire et être honnête, en rentrant chez lui, j’étais pas disposée à me faire engueuler. Par lui. Fronçant les sourcils, je reste à bonne distance de lui, alors que mon regard gris le détaille et que là, ouais, ça me gave. Ça me gave de me faire incendier par mon petit ami. Alors que j’aurais aimé juste qu’il me prenne dans ses bras et qu’on s’isole un peu, de toute cette merde.

- J’allais pas laisser crever Castillo. Mon ton est froid et sec. À l’image de celui qu’il m’offre. Si c’était arrivé, jamais, j’aurais pu me regarder en face. T’aurais fait pareil avec un collègue. Je le vois qui se dirige vers son frigo et qui se prend une bière, toujours en m’assénant des reproches en pleine figure. Ceux qui font mal, malgré que je sois prête.

Moi, je recule. Je veux pas de clope, je veux pas de bière. Je veux juste pas entendre les sermons de mon petit ami et son jugement, alors que putain, j’ai fait mon boulot ! Même, si c’était trop tôt, même si la Psy’, a pas validé ça. Je pouvais pas laisser tomber une collègue. C’est pas mon idée ça. Surtout, quand j’ai eu en exemple mon père qui n’a pas eu la chance que j’ai eue lorsqu’il s’est retrouvé en intervention … Et ma colère prend place doucement sur ma peur. Parce que je me rends compte de ma connerie, que peut-être, c’était la dernière fois que je le voyais et que … je suis trop fière pour l’admettre.

Et que j’ai envie de lui dire que je l’aime. Mais, je peux pas. Pas quand je me fais engueuler.
Pas comme ça.

- Putain. Mon envie, c’est pas de disparaître. Puis merde, je suis pas en sucre Oliver. Je suis là, non ? Je suis pas morte. Castillo est pas morte. C’est bon, on en parle plus. Le sujet est clos. Un silence. Okay ?

Je sais que mon interrogation ne va pas trouver d’assentiment de son côté. Parce que vu son regard brun plus foncé, il a pas fini de m’engueuler. Et moi, je suis prête à me casser.



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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 16:06




« J’allais pas laisser crever Castillo. » Il émet un drôle de grognement, comme si cette éventualité n’était pas tout à fait débile. Evidemment, il ironisait. Pas le bon moment mais Oli, c’est un connard quand il le décide et il en avait décidé ainsi. C’était comme ça qu’il gérait ses moments de panique, sa peur de l’abandon et ces montées de colère. Mettre le feu un peu partout pour être sûr que tout merde. C’était sa technique privilégiée depuis toujours. Pas pour rien qu’il était toujours tout seul. « Si c’était arrivé, jamais, j’aurais pu me regarder en face. T’aurais fait pareil avec un collègue. » Il aurait fait pareil mais lui, il ne s’est pas pris une balle en plein bide quelques mois plus tôt. Est-ce que c’est le genre de phrase que l’on doit dire dans ce genre de moment ? Non. Pourtant … trois … deux … un. « Clairement, j’aurais fait la même chose. Mais ce n’est pas la question … la question est, est-ce que c’était vraiment le moment d’agir de la sorte ? J’crois pas m’souvenir que les docs t’aient donné le feu vert pour retourner sur le terrain. Pffff … je pige pas. » siffle-t-il pour se taire. Là, il s’est rendu compte qu’il disait de la merde et qu’il n’aidait en rien. Au contraire. Nouvelle gorgée de bière.

« Putain. Mon envie, c’est pas de disparaître. Puis merde, je suis pas en sucre Oliver. Je suis là, non ? Je suis pas morte. Castillo est pas morte. C’est bon, on en parle plus. Le sujet est clos. Okay ? » Il fait volte-face, clope au bec, main encore posée sur la poignée du balcon qu’il n’ouvre pas. Il est comme figé et la regarde, les sourcils froncés. La main se détache de la poignée pour s’emparer de sa clope qu’il retire d’entre ses lèvres. « Okay ? Tu te fous de ma gueule, non ? Tu crois sérieusement que le sujet est clos ? Est-ce que j’ai la gueule du mec rassuré et satisfait par la situation ? Le sujet est pas vraiment clos, Billie. » Les épaules s’affaissent, les bras semblent lui tomber. « C’est pas que ma partenaire que j’ai failli perdre, je te rappelle. » Il secoue la tête de droite à gauche tout en abandonnant l’idée de se fumer une clope et se laisse tomber sur son canapé, abandonnant sa clope sur la table basse. « Est-ce que tu t’es mise une seule seconde à ma place ? J’te croyais encore au poste … je te savais pas sur le terrain. T’es peut-être pas en sucre, Billie mais je te rappelle que ce sont mes mains qui ont essayé de te tenir en vie, je te rappelle que tu ne pares pas les balles à la Wonderwoman. » Et c’est un regard glacé qui vient se poser sur celle qui est toujours debout, un peu déboussolée. Putain de traumatisme qui remonte à la surface.

« Fais chier bordel » marmonne-t-il en la quittant du regard.

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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 16:40


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Super. Il grogne maintenant. S’il grogne, moi je soupire fortement et bruyamment. Y’a pas besoin d’être une grande flic ou une comportementaliste réputée dans le genre humain, pour comprendre qu’il est en colère. Et, que cette colère, il a pas d’autre choix que de me la vomir en pleine face. Moi, je fronce toujours les sourcils, consciente qu’il n’en a pas fini. Et que pour moi, le sujet est terminé. Je suis vivante. Les autres, ont été appréhendés. C’est bon. Y’a pas besoin de tergiverser.

Oliver, il pose peu à peu ses bombes. Qui, elles aussi font leur petit effet. Les mots, ça fait plus mal que les gestes. Surtout quand ils viennent de lui. Ceux des autres, je m’en tape. Ils sont pas importants. Oli’, lui, il l’est. Et Olly’, il est agacé. Vu sa posture et ses sifflements qui n’ont de cesse de me parvenir jusqu’aux oreilles et qui me donnent encore plus envie de m’en aller et de couper court à ce qu’il me dit. En ce qui me concerne, la colère, c’est pas une émotion que j’accueille souvent. Parce que d’ordinaire, je laisse couler et je laisse ‘ça’ aux autres. Mais là … ça vient de lui. Ça vient du gars en qui, j’ai le plus confiance sur cette terre. Et, je sais que cette colère qu’il a, elle ne vient pas de nulle part. Or, il s’est jamais confessé. Il a jamais avoué.

Comment je peux le savoir moi, que c’est un putain de traumatisme ?

- C’était peut-être pas le bon moment, mais si j’avais pas agi, y’aurait eu la gueule de Castillo placardée dans la Brigade avec un étendard noir. Et, ça t’aurait fait chier de te déplacer jusqu’à son enterrement. Un silence. Parce qu’il attaque à nouveau. Non. Mais, tu piges pas non plus qu’à un moment donné … ça me fait chier les archives et la paperasse ? Moi, je préfère le terrain. Pas taper des putain de rapports rasoirs parce qu’on est pas foutus de me laisser aller sur les interventions. Un autre silence. Tu crois pas que ça me fout les jetons, quand je sais que t’es avec un autre binôme et que c’est pas moi, hein ? Parce que toi non plus, t’es pas à l’épreuve des balles, à ce que je sache.

Ouais, je veux qu’on arrête là, cette discussion. Moi, je suis pas morte. Castillo, non plus et y’a pas besoin de polémiquer plus. Mais, comme je l’ai pensé, il a pas fini de m’emmerder. En d’autres circonstances, j’aurais souri de le voir se stopper dans son élan d’emplir ses poumons de nicotine. Là, c’est parce qu’il veut continuer et qu’en ce qui me concerne, moi j’en ai pas envie. Mon regard gris l’observe et y’a mon palpitant qui se serre à chacune de ses paroles. Je suis partagée entre une forme de tristesse ou cette naissance de colère, que je sais pas gérer. Parce que Charline, ne s’est jamais énervée et mon père, non plus. Ou alors, ils ne l’ont jamais fait devant moi, voulant me préserver. Parce que la colère, je la sais dévastatrice et que des mots anodins peuvent dépasser la pensée.

Et ça me tue, d’en arriver là.

- Je me fous pas de ta gueule. Mais, je vois pas ce que je peux y ajouter de plus. Je suis là, dans ton appart’ à m’en prendre plein la gueule alors que je suis toujours bien vivante. Et, que ça me gave. Un silence. Parce que c’est là, à cet instant, qu’il me fend le cœur. Hum. Je voulais pas. Avant de me reprendre et de faire les cent pas devant lui sans m’asseoir sur son canapé. À quoi ça servirait ? À rien. Je sais pas ce que tu as vécu. Je sais pas ce que tu as vu quand … tu me l’as jamais dit. Tu t’es toujours fermé au moment où on devait parler de ça. Quand ma psy’ me demande ce qu’il en est de toi … je sais pas quoi répondre. Parce que je sais pas. Une pause. Je suis pas en sucre, je me rappelle pas que t’as arrêté le sang … je sais pas ce que t’as vécu. Je sais pas ce que t’as ressenti. Mais … je suis désolée. Et il a raison.

Doublement.

- Ouais, fais chier. Y’a mon regard gris qui se pose sur lui, alors que le sien veut pas se poser sur moi. J’ai compris. Pas la peine de me raccompagner jusqu’à la porte. Je sais où elle se trouve.



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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 16:54




« C’était peut-être pas le bon moment, mais si j’avais pas agi, y’aurait eu la gueule de Castillo placardée dans la Brigade avec un étendard noir. Et, ça t’aurait fait chier de te déplacer jusqu’à son enterrement» Elle marque un point et dans une autre situation, il aurait souri ou même ri comme un débile. Mais pas ce soir. Ce soir, il en a bien trop gros sur la patate. « Non. Mais, tu piges pas non plus qu’à un moment donné … ça me fait chier les archives et la paperasse ? Moi, je préfère le terrain. Pas taper des putain de rapports rasoirs parce qu’on est pas foutus de me laisser aller sur les interventions. » Il pige. Il le sait. Il le comprend. Il serait comme elle si jamais il s’était retrouvé à sa place mais il aimerait qu’elle prenne son temps, qu’elle écoute les médecins, qu’elle soit loin du moindre danger pour ne pas qu’il ait à revivre cette putain de sensation d’impuissance. C’est son égoïsme qui parle. C’est la peur de la perdre qui parle. Il n’ajoute aucun mot. Il ne dit rien car il ne sait pas quoi lui répondre. Ou si, il sait ce qu’il devrait lui dire mais il est incapable de l’avouer, de lui donner raison, d’avouer sa folie et sa peur. « Tu crois pas que ça me fout les jetons, quand je sais que t’es avec un autre binôme et que c’est pas moi, hein ? Parce que toi non plus, t’es pas à l’épreuve des balles, à ce que je sache. » Un nouveau point marqué par la rouquine. Elle a toujours su comment retourner la situation, comment lui balancer la vérité en pleine tronche pour lui faire comprendre conscience de combien il est ridicule. Et merde ! « Il n’est pas question de moi. » souffle-t-il en refusant de se prendre ce smatch dans la tronche même s’il a déjà eu son effet.

« Je me fous pas de ta gueule. Mais, je vois pas ce que je peux y ajouter de plus. Je suis là, dans ton appart’ à m’en prendre plein la gueule alors que je suis toujours bien vivante. Et, que ça me gave. » Les sourcils se froncent, il se mure dans son silence. Pas un mot. Pas un regard. « Hum. Je voulais pas. Je sais pas ce que tu as vécu. Je sais pas ce que tu as vu quand … tu me l’as jamais dit. Tu t’es toujours fermé au moment où on devait parler de ça. Quand ma psy’ me demande ce qu’il en est de toi … je sais pas quoi répondre. Parce que je sais pas. » Les doigts se serrent autour de sa bière. Il ne la regarde pas, il fixe le goulot de sa bière. « e suis pas en sucre, je me rappelle pas que t’as arrêté le sang … je sais pas ce que t’as vécu. Je sais pas ce que t’as ressenti. Mais … je suis désolée. » La tête se baisse doucement, le regard est toujours accroché au goulot de sa bière.

« Ouais, fais chier. » Il se mord la lèvre intérieure tout en jouant avec l’étiquette de la bouteille de sa bière. « Pas la peine de me raccompagner jusqu’à la porte. Je sais où elle se trouve» Les lèvres se pincent et sans tourner la tête, il la sent se lever de son canapé pour partir. Car, elle l’a dit. Elle va quitter son appartement. Et lui, il est comme le roi des connards, assis comme un con avec sa bière et sa peur. Il est lâche, Oli. Lâche quand il est question de ses sentiments alors il soupire et ne la retient pas.

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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 17:25


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C’est peut-être bien la première fois qu’on s’engueule vraiment. Depuis qu’on se connaît plus intimement du moins. Avant, y’avait le rempart du boulot et si on se râlait dessus ou qu’on se vannait, y’avait pas les sentiments qui entraient en compte. Ou peut-être que si. Je sais pas. Je sais plus. Et là, je dois avouer que je suis totalement perdue. Je lui assène des vérités en pleine figure et il me répond pas. Il reste stoïque comme quand il me tire la tronche au boulot et qu’il faut que j’use de certaines armes pour le dérider. Là, c’est plus ou moins pareil. Et ouais, ça me gonfle. Tout me gave.

Même lui. Alors que je comprends peut-être ce qu’il ressent mais pas ce qu’il a traversé. Mais moi, ce que je sais, c’est que s’il arrive un truc comme ça à Olly’, j’avoue que je fous le feu à Brisbane. Sans me soucier des putain de conséquences. C’est peut-être ça, qu’il ressent tout compte fait ? Même s’il partage rien. Même s’il me dit pas. Je suis pas encore dans sa tête et je peux pas y lire ses pensées. S’il me parle pas, je peux rien faire. Ou si … il me cause mais en me râlant dessus. Et, il souffle. Et moi, je le fusille de mon regard gris. Toujours en lui assénant des vérités. Auxquelles, il ne lui vient pas l’idée de répondre. Pire, il se tait. Et ça, je crois que c’est le pire.

Et putain que ça me fait mal de quitter son appartement sur une dispute. Une engueulade, ou que sais-je ? Un truc que j’aime pas faire et qui n’est pas ‘nous’. Alors que putain, je suis là. Merde. C’est ça, qu’il doit retenir, non ? J’ai peut-être joué avec le feu … je sais pas. Tout ce que je perçois de mon petit ami actuellement, c’est sa tendance à rester silencieux. À ne m’offrir aucun regard. À y préférer sa bière. Bien. Que dire d’autre face à cette aphasie qu’il m’octroie ? Bah rien. Je préfère m’en aller en claquant la porte. De toute manière, il ne me retient pas. À moi d’hausser les épaules et de descendre les quelques marches d’escalier pour me retrouver en plein sur le trottoir. Les mains dans les poches de mon blouson en cuir.

Sur le trajet jusqu’à chez moi, je garde un visage neutre alors qu’à l’intérieur de moi, c’est le chaos intégral. Ça se mélange tellement, que je ne sais pas quelle émotion j’ai en premier lieu. À la surface. Fébrile, je rentre ma clé dans la serrure et je claque la porte. Passant mes doigts dans mes boucles rousses, me disant qu’une bonne douche va me changer les idées. Que ça va laver les mauvaises ondes et … cette putain d’engueulade qu’on a eu. Changée et douchée, je suis sur mon canapé, zappant sur les chaînes et ne m’attardant sur aucun programme télé. Y’en a aucun qui m’intéresse, parce que … quand je tourne ma tête rousse … il me manque quelque chose. Il manque Oliver Dawson. Parfois, je jette un coup d’œil à mon téléphone, mais y’a rien. Pas de messages, ni d’appel de mon partenaire.

J’ai pas faim. J’ai la nausée. Alors, je mange pas. Et, je retarde l’heure pour aller me coucher. Parce que je dors bien mieux quand il est là. Alors, j’essaye de lire. D’aller faire de la mécanique dans mon garage, de gagner et de perdre du temps. Jusqu’à ce qu’enfin un ersatz de sommeil me gagne et que je dorme enfin. C’est une sonnerie insistante à ma porte d’entrée qui me tire du lit. J’attends rien, ni personne. Pas le facteur. Pas de colis. Et, c’est pas aujourd’hui que Lincoln doit venir pour m’apporter des nouvelles pièces pour ma Camaro. Mollement, je m’extirpe du lit. Passe par la salle de bain, pour voir mon visage pas reposé du tout. Et … au-dehors, ça insiste sur ma sonnette. Attachant mes boucles rousses, je prends pas la peine de me changer. J’ai un ensemble d’intérieur informe à force de le mettre. Je me changerais pour aller à la Brigade, dans pas longtemps.

- Faut pas emmerder les gens … à … J’ouvre ma porte d’entrée et à cet instant je me trouve nez-à-nez avec Olly’ et deux cafés. Salut. Mon regard gris le détaille, avant de le laisser entrer. Mais, personnellement, j’ai pas la force de me faire engueuler une nouvelle fois.



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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 17:39




Seul comme un con. Il se retrouve seul comme un con et c’est exactement ce qu’il craignait, exactement ce qu’il voulait. Connard ! De rage, il abandonne sa bouteille de bière sur la table basse pour essayer d’aller se prendre une douche et dormir. Dormir pour arrêter cette journée déjà bien trop pourrie. Il faut vite dormir pour arrêter de faire des conneries, pour arrêter de dire des conneries. Dans son lit, il fixe son téléphone pendant une heure. Il hésite. Il pianote sur son téléphone un début d’excuse, l’efface. Il pianote un reproche, il efface. Il se dit qu’il devrait envoyer une connerie, un emoji, histoire de dire qu’il est toujours là, toujours en vie, qu’il n’a pas supprimé la demoiselle de sa vie. Mais rien. A chaque fois, la même procédure, il efface tout pour finalement balancer son téléphone loin de lui, pas à portée de main pour commettre une énième connerie. Qu’il dorme. Que cette journée se termine.

Le lendemain, tout est plus clair : il est le roi des cons. C’est un fait. Alors, le roi des cons essaie de se prendre une douche, d’enfiler des vêtements pas trop mal pour finalement passer par la boulangerie habituelle. Deux cafés, des viennoiseries, y compris sa préférée … histoire de la gagner par l’estomac, la rouquine. Dans le stress, il en a même oublié son paquet de clopes sur la table de sa cuisine : il s’en voudra et s’en mordra les doigts une fois arrivé au poste, quand il en aura conscience. C’est avec la tête de crétin habituel qu’il se retrouve devant la porte de la rouquine et qu’il sonne tout en se demandant s’il n’aurait pas mieux fait de lui envoyer ce foutu emoji … Peut-être qu’elle va lui claquer la porte au nez en lui disant que c’est un débile. « Salut. » parvient-elle à souffler en se rendant compte que c’est lui l’élément perturbateur de sa matinée. Doucement, il lève les cafés pour lui faire comprendre qu’il vient en paix … quoique dans les mains de Billie, un café brûlant peut également devenir une arme mortelle. Il lui emboîte le pas pour rentrer dans cet appartement qu’il a appris à connaître et à apprécier depuis le temps. « Vu que je suis un peu comporté comme le roi des crétins hier soir, je me suis dis que je pourrais te ramener le café et … j’suis même passé dans ta boulangerie préférée, histoire de montrer que je viens en paix. » L’humour ne marchera pas ce matin mais il tente. Dans un cartoon, il serait un chien avec la queue entre les jambes. La gueule du mec coupable.

« J’ai merdé, Billie. Je suis désolé. » dit-il de but en blanc. « J’suis pas le plus doué pour utiliser les bons mots. J’suis carrément à chier dans ce domaine et j’sais que j’ai dit de la merde hier. J’voulais pas te blesser … j’ai juste … paniqué » finit-il par dire en finissant par ce mot qui correspond plutôt bien à sa situation hier. Un soupir alors qu’il lui tend son café.

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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 18:10


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Ouais. C’est le karma, ça. Je me retrouve face à Olly’, qui s’empresse de lever ses cafés devant sa tête pour me signaler par ce geste, qu’il vient en paix. C’est du moins, ce que je comprends. Dans un sens, ça me touche. Un peu. Même si j’aurais aimé des excuses ou un putain d’émoji débile. Ou qu’il me dise que finalement, il vient mater une série avec moi. Ou un film d’horreur. Quelque chose qui me rappelle qu’il est avec moi. Mais non, y’a rien eu de tout ça. J’ai pas reçu de message, juste sa visite. À laquelle, je me suis pas vraiment attendue mais qu’importe. Il est devant le pas de ma porte.

Avec un café et des viennoiseries.
C’est qu’il me connaît à force. Parce qu’il sait qu’en m’amadouant avec la bouffe, ça fait taire le démon. Ce que je lui offre, c’est un sourire fatigué. Mais, je peux pas nier que les viennoiseries sentent bon et qu’en plus, il est passé par ma boulangerie préférée. Il m’a manqué Oliver. Même quand c’est le roi des cons. Même quand il m’a engueulée la veille et qu’à cause de ça, bah … j’ai très mal dormi. Y’a pas eu ma bouillotte préférée pour que je puisse trouver le sommeil. Et ça, franchement, bah c’était bien naze. Or, je le laisse pénétrer dans mon appartement. Après tout, il a un drapeau blanc, non ? Enfin, un café et des trucs sucrés. Ça fonctionne aussi.

- Ouais. T’as mérité ton titre Dawson. Et, j’accepte le traité de paix. Si ça inclue un café à la cannelle et au lait de soja et mes viennoiseries préférées. Je souris pas. Je ne lui souris pas. Parce que merde, c’est trop facile, là. Cependant, il me fait craquer cet abruti. C’est ce que je me dis alors que je le récupère mon partenaire.

Et là, baaaah. Je suis scotchée en fait.
Il s’excuse, alors que je m’y attends pas vraiment. Écoutant chaque mot qui s’échappe d’entre ses lèvres et que mon regard gris se pose sur lui. Le détaillant avec un sourire quelque peu fugace mais qui est bien là, quand même. Lentement, j’enroule mes doigts autour du gobelet qu’il me tend, pour boire une gorgée de mon café. Tout en prenant les viennoiseries de mon autre main libre, sans détourner mon regard de mon binôme. Qui est bien plus que ce titre. Qui est bien plus que ça.

- J’aurais pas dû t’inquiéter. Mais … je crois que j’ai compris ce que t’as ressenti hier. J’aurais été pareille, s’il t’était arrivé la même chose. Et j’aurais même foutu le feu à Brisbane pour me calmer. Un silence. Je savais pas … que ça t’avait affecté à ce point-là. T’es pas à chier dans ce domaine, t’es juste toi. T’es le Oliver que j’aime. Et … je comprends cette panique. Un autre silence. Et … tu ne m’as pas blessée. Tu l’aurais fait, si tu n’étais pas venu ce matin. Que je sais que je ne dormirais plus avec toi et que franchement, c’est bien naze ça. Ouais, c’est hyper naze. Je bois une autre gorgée de café, avant de laisser le gobelet sur le plan de travail de ma cuisine. Je t’aime Oliver et je suis désolée de t’avoir inquiété et paniqué. Ce n’était pas mon intention. Je suis désolée, vraiment.

Je lui offre une petite moue contrite, tout en pinçant mes lèvres. J’ai pas aimé qu’on s’engueule hier. J’ai pas aimé qu’il souffre par ma faute. Et, j’ai pas aimé qu’on soit pas ensemble hier soir. Oui, c’était nul à chier.



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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 18:31




« Ouais. T’as mérité ton titre Dawson. Et, j’accepte le traité de paix. Si ça inclue un café à la cannelle et au lait de soja et mes viennoiseries préférées. » Il acquiesce sans ajouter le moindre mot. Elle est énervée, il le voit et il le comprend tout à fait. A sa place, il aurait été moyen motivé pour prendre le café comme si de rien était avec elle. Comment faisait-elle pour le supporter ?

« J’aurais pas dû t’inquiéter. Mais … je crois que j’ai compris ce que t’as ressenti hier. J’aurais été pareille, s’il t’était arrivé la même chose. Et j’aurais même foutu le feu à Brisbane pour me calmer. Je savais pas … que ça t’avait affecté à ce point-là. T’es pas à chier dans ce domaine, t’es juste toi. T’es le Oliver que j’aime. Et … je comprends cette panique. » Il se tait pour finalement s’adosser contre le mur de sa cuisine et l’écouter prendre la parole. Car, elle semble le comprendre une fois de plus la Billie. C’est pour ça qu’elle le supporte, elle a pas mal d’années de pratique derrière elle. « Et … tu ne m’as pas blessée. Tu l’aurais fait, si tu n’étais pas venu ce matin. Que je sais que je ne dormirais plus avec toi et que franchement, c’est bien naze ça. Ouais, c’est hyper naze. Je t’aime Oliver et je suis désolée de t’avoir inquiété et paniqué. Ce n’était pas mon intention. Je suis désolée, vraiment. » Pourquoi s'excuse-t-elle ? Il est le roi des cons. Elle n'a pas à vivre en prenant compte de sa panique. Il doit travailler sur lui. Il doit parvenir à lâcher prise.Il doit parler avec un professionnel de ses sentiments et ce foutu traumatisme qu'il enfouit dans un coin de son esprit. « Hé non ! … c’est pas à toi de t’excuser, Billie. » lâche-t-il finalement en décalant son épaule du mur pour finalement se rapprocher d’elle et déposer son café à côté du sien. Si hier, il avait fui son regard, ce matin, il ne la quittait pas des yeux. « OK, tu as agi à la Redfield et a ignoré les propos des médecins mais soit ! J’savais dans quoi je m’engageais avec toi. » Ses lèvres s’étirent en un fin sourire alors que ses mains viennent se poser sur les joues de la rouquine. « Mais c’est pas une raison pour t’excuser de faire ton boulot et d’être toi-même. Va falloir que je m’y fasse. Ça me fait chier de pas pouvoir te trimballer partout dans du polystyrène pour te protéger du monde mais je vais m’y faire. Promis ! » Il acquiesce d’un signe de tête à ses propos même s’il a dû mal à y croire.

« Juste … ! Va falloir éviter de t’attirer des emmerdes toutes les semaines pour éviter que je ne clapse d’un arrêt cardiaque dans les prochains mois. » Il penche la tête sur le côté comme s’il s’agissait d’un réel deal qu’ils devaient passer ensemble.

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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 19:10


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Je suis contente de l’avoir dans mon appartement. C’est une vision à laquelle je me suis habituée et que je compte bien reproduire à chaque fois. Malgré l’engueulade d’hier et cette forme de colère et de tristesse que j’ai ressentie. Mais, je suis heureuse qu’il soit présent et qu’il y ait mon café et mes viennoiseries préférées. Ça prouve qu’il me connaît et j’aime ça. Même s’il demeure encore un peu de ressentiment. Mais … je peux pas lui en vouloir, il est comme ça après tout. Et, je lui ai dit : je l’aime comme il l’est.

Silencieux, il m’écoute. Pour une fois, je lui sors une cascade de mots, sans être stressée. Parce que j’en ressens pas l’angoisse et que ça me fait du bien de les lui dire. Lui, ça lui semble étrange que je m’excuse. Mais … j’y peux rien. Je l’ai fait paniquer. Il a craqué et ça m’a fait bizarre de le voir comme ça. Même si j’ai pas à m’excuser comme il dit, je le fais quand même. Parce que je suis comme ça et j’aime pas qu’il encaisse jusqu’à ce que ça pète. Et hier, bah ça a pété et ouais, j’ai pas vraiment aimé. Ce serait con d’avoir apprécié ou alors, je serais sacrément masochiste. Lui, ça le surprendrait peut-être même pas vu que des fois, il me prend pour une folle.

- Si. Je m’excuse. Mais égalité ? Et balle au centre ? Un haussement d’épaules pour lui signifier que ouais, on est à égalité au final. Lui, s’est excusé et moi aussi. Et, c’est bon. C’est tout. T’engager avec moi, la rousse reloue ? C’est ça ? Qui n’écoute pas grand monde ? Pas même les médecins ? Là encore, je lui offre ma petite moue de gamine prise en flagrant délit. De pas écouter, justement. Mais, il me connaît à force et il doit composer avec. Et, les mains d’Olly’ sur mes joues, ça, ça me fait sourire. Ce serait pas très pratique de me trimballer partout avec toi. Mais … je comprends l’idée. Et, je promets de pas me mettre dans des merdes, sans t’avertir. D’accord ? Ou mieux, je fous pas les pieds dedans.

Je vais essayer de tenir ma promesse même si je sais qu’avec moi, ça va être chaud. Si Olly’ est un aimant à emmerdes moi, je suis carrément la poseuse de bombes. Mais, si c’est pour éviter la scène d’hier alors ouais, je peux envisager d’agir un peu moins à la Redfield. Si ça peut lui éviter à lui, de crever dans les prochains mois, j’avoue je suis assez preneuse.

- Alors non, c’est pas mon but de te faire clamser d’un arrêt cardiaque dans les prochains mois. Je souris. Okay. C’est un deal. On le fait ensemble. Tu répètes après moi. Moi, Billie Redfield, je m’engage à pas faire clamser Oliver Dawson dans les prochains mois parce que j’aurais trop fait ma Redfield et toi, Oliver Dawson, je m’engage à pas trop paniquer et à parler quand … c’est trop prenant et prêt à exploser. Ça te va, ça ?



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Dernière édition par Billie Redfield le Dim 30 Oct 2022 - 20:05, édité 1 fois
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« Si. Je m’excuse. Mais égalité ? Et balle au centre ?» « Woh ! Depuis quand est-ce que tu es devenue la pacifiste de notre duo ? », dit-il tout en levant un sourcil. Evidemment, il accepte l’idée de mettre la balle au centre, de ne pas se prendre davantage la tête sur une dispute. Il en a eu assez hier. S’engueuler avec Billie : un truc moyen qui laissait un goût amer. « T’engager avec moi, la rousse reloue ? C’est ça ? Qui n’écoute pas grand monde ? Pas même les médecins ?» Son index vient se poser sur la pointe de son nez en même temps qu’il affirme un : « exactement ! » Il n’aurait pas pu formuler mieux que ce qu’elle venait de lui dire. C’était exactement ça. La reloue était sa petite amie et il avait pas vraiment lu les petites informations écrit en 5 en bas du contrat apparemment. « Ce serait pas très pratique de me trimballer partout avec toi. Mais … je comprends l’idée. Et, je promets de pas me mettre dans des merdes, sans t’avertir. D’accord ? Ou mieux, je fous pas les pieds dedans. » « Voilà. Ne pas mettre les pieds dedans me semble être une excellente, une brillante idée même. » s’égosille-t-il tout en lui adressant un sourire complice car au fond de lui, il sait qu’elle est un aimant à emmerdes et que son boulot fait qu’elle n’est pas entourée d’enfants de chœur. Il va devoir s’y faire.

« Alors non, c’est pas mon but de te faire clamser d’un arrêt cardiaque dans les prochains mois. Okay. C’est un deal. On le fait ensemble. Tu répètes après moi. Moi, Billie Redfield, je m’engage à pas faire clamser Oliver Dawson dans les prochains moi parce que j’aurais trop fait ma Redfield et toi, Oliver Dawson, je m’engage à pas trop paniquer et à parler quand … c’est trop prenant et prêt à exploser. Ça te va, ça ?» Il soupire, amusé avant de secouer la tête une nouvelle fois, roulant des yeux.  Ouais j’ai compris, je vais apprendre à me la fermer … on me le dit trop souvent, je dis que de la merde … ou du moins la majeure partie du temps. On a un deal. » dit-il avec le plus rayonnant des sourires même s’il ne sait pas vraiment combien de temps cela va durer. Quand aura lieu la prochaine embrouille ? Il va y en avoir au vue de leur personnalité mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, ils ont décidé de se comporter comme des adultes. Histoire de changer.

Et en accompagnant ses propos, il saisit le morceau de viennoiserie qu’elle avait toujours dans les mains pour l’engloutir avec un petit air de défi, étouffant un rire amusé en voyant sa moue outrée. « 50 - 50, c’est le principe du couple non ?» dit-il la bouche pleine tout en reculant de quelques pas avant de reprendre son sérieux et de s'approcher de la jeune femme pour déposer un simple et candide baiser sur ses lèvres. « Je sais pas pour toi mais moi, j'ai perdu l'habitude de pas t'avoir dans mes pattes après le boulot. Va falloir éviter que ce genre de trucs se reproduise donc hésite pas à me balancer des trucs à la tronche quand tu vois que je merde. OK ?» qu'il lui demande tout en arquant un sourcil, attendant qu'elle le lui confirme. La folie de leur couple : c'est elle la voix de la raison. Imaginez le résultat.

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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 20:30


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- Je suis la voix de la raison Dawson. Tu le sais, je le sais. Tout le monde le sait ! Que je m’exclame en riant, même si bon … paye ta voix de la raison. Parce que j’ai pas écouté grand monde moi, quand il a fallu que je me tienne à carreaux et que ça m’a gravement emmerdé. Mais bon, m’engueuler avec Olly’, je sais pas … c’était si nul. Et le goût qu’il y a eu dans ma bouche après, j’ai pas aimé. Ça, non plus. Dis ! Que je m’exclame à nouveau toujours en riant, son index sur mon nez. Index que j’ai envie de croquer, d’ailleurs. Pour la peine.

J’aime quand on a ces moments complices avec Oliver, parce que ce sourire qui lui appartient : je l’adore. Et ouais, je vais tenter de pas mettre le pied dans les emmerdes. Même si, au vu de notre job, c’est possible que ça nous vienne rapidement en pleine gueule. J’espère que ça sera la seule fois même si je reste persuadée du contraire. Or, ce que je sais, c’est que je veux pas que mon binôme me claque dans les doigts si je merde trop. C’est pas dans mes prérogatives futures. Ce sont pas mes objectifs d’avenir. J’en ai un en tête, qui m’est venu hier justement mais c’est peut-être pas le bon moment. Quoique, je sais pas. Qu’est-ce que j’en sais après tout ? J’en sais rien.

- Promis. Je vais pas foutre les pieds là-dedans. Et … si mon binôme dit que c’est une brillante idée, je vais pas le contredire hein. Ce serait con. Un tendre sourire à son envers. Alors que je lui énonce notre deal. Nous deux, ça fonctionne toujours comme ça. Comme quand on s’est mis ensemble la première fois. Je crois qu’en fait : ça nous représente assez bien. Dawson, tu dis pas que de la merde … laisse-moi reprendre tes propos … juste la moitié du temps. Et ouais, je crois qu’on a un deal, nous deux.

Mes iris grises pétillent, mais pas pour longtemps. Parce qu’il a osé ce con ! Me voler mon morceau de viennoiserie alors qu’il était en train de m’endormir avec ses beaux discours ! Je suis outrée, ouais. Je peux l’être. Alors que le croissant suintant le beurre me passe sous le nez et qu’impuissante, je le regarde se loger dans la bouche de mon partenaire. En parlant de bouche, j’ouvre la mienne sur un « oh » silencieux. Putain, comment il se permet, lui ? Il sait mon attachement profond à la bouffe ! Quoiqu’entre lui et la bouffe, bah je choisis Oliver Dawson. Y’a pas à réfléchir longtemps quand même. Surtout, lorsqu’il m’embrasse avec un baiser que je perçois comme étant un peu timide et qui ouais, me fait (un peu) craquer.

- Ouais. Comme le fait que t’as bouffé la moitié de ce croissant innocent. Il est là, le cinquante-cinquante, du couple ? C’est ça ? Je fais mine d’être hyper sérieuse mais je le taquine. Avant de l’embrasser et d’approfondir notre baiser. Okay. Quand tu merdes, je te balance tout ce que tu veux à la tronche. Ça me semble être un bon deal, ça. Cette fois, je lui chipe le morceau qui lui reste dans la main en souriant. Avant de boire une gorgée de mon café. De retirer mon bas informe et mon haut qui l’est tout autant, pour finalement, n’être qu’en culotte devant lui. Tu viens ? Y’a un gars avec des cafés et des viennoiseries qui est venu me déranger alors que j’allais prendre ma douche … mais faut remédier à ça, quand même non ?

Lentement, je m’approche. Encore. Jusqu’à plaquer ma poitrine nue contre son torse encore habillé.

- Si ça te tente.



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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 21:07




« Je suis la voix de la raison Dawson. Tu le sais, je le sais. Tout le monde le sait !» Il roule de nouveau des yeux même si son sourire est amusé. « Promis. Je vais pas foutre les pieds là-dedans. Et … si mon binôme dit que c’est une brillante idée, je vais pas le contredire hein. Ce serait con. » « Extrêmement con. » ajoute-t-il pour le plaisir de prendre la parole et d’avoir un air de surdoué alors qu’en réalité, il est le roi des cons. « Dawson, tu dis pas que de la merde … laisse-moi reprendre tes propos … juste la moitié du temps. Et ouais, je crois qu’on a un deal, nous deux.» Parfaite excuse pour lui voler un morceau de sa viennoiserie et redevenir l’enfant avec elle. Deux gamins qui se chamaillent, qui profitent de la vie, qui essaient tout simplement d’être heureux : c’est eux, tout simplement.

« Ouais. Comme le fait que t’as bouffé la moitié de ce croissant innocent. Il est là, le cinquante-cinquante, du couple ? C’est ça ? » « Je les ai ramenés, je rappelle pour ma défense », dit-il fier comme un paon alors qu’elle vient l’embrasser et qu’il en oublierait jusqu’à son nom … car elle lui a manqué Billie. « Okay. Quand tu merdes, je te balance tout ce que tu veux à la tronche. Ça me semble être un bon deal, ça. » « J’te fais confiance, à toi et à ton sens de la raison pour ne pas me balancer nimporte quoi à la gueule » qu’il dit avant de ne pas terminer sa phrase car elle vient de lui choper le morceau qu’il avait dans les mains. Ok. C’est de bonne guerre, il ne va pas se plaindre et sort le drapeau blanc. Une fois de plus. Et sa tête ahurie, il la garde quand il la voit s’éplucher sous ses yeux. Il est comme électrisé, sous le choc et ne sait pas s’il est en train de rêver ou si c’est bel et bien la réalité.

« Tu viens ? Y’a un gars avec des cafés et des viennoiseries qui est venu me déranger alors que j’allais prendre ma douche … mais faut remédier à ça, quand même non ?» Dans un cartoon, il aurait la bouche bée et la mâchoire calée contre le sol. Un sourire carnassier a pris place sur ses lèvres alors qu’il la laisse s’approcher, sachant qu’à cet instant, il est sa proie et pourrait lui dire oui à tout. « Si ça te tente. » « Si ça me tente ?» qu’il demande d’une voix rieuse, laissant ses mains venir se poser dans le creux de ses reins pour glisser doucement sur ses courbes, l’attirant davantage contre lui. « Possible … ou alors j’en profite pour faire ta vaisselle » qu’il dit en jetant un coup d’oeil par-dessus son épaule pour regarder l’évier dans lequel trônent quelques tasses. Un sourire amusé alors qu’il replonge son regard dans le sien pour la soulever du sol, la contraignant à venir enrouler ses bras autour de son cou et ses jambes autour de ses hanches. « Ce gentleman va même vous y porter … » qu’il dit d’une voix chantante tout en la conduisant dans la salle de bain, un éclat de rire complice.


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Message(#)back to reality  EmptyDim 30 Oct 2022 - 21:35


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- Ouais. Extrêmement con. Que je répète en riant à tue-tête, bien heureuse que l’orage soit passé entre nous et que je retrouve mon binôme qui est bien autre chose que mon binôme en réalité. Surtout quand il vient à me piquer ce que j’adore par-dessus-tout : ma bouffe. Ouais, parce que j’ai décrété que le bout de viennoiserie avant qu’il me le pique des mains, il a été à moi, une fraction de seconde.

Pour se retrouver dans la bouche d’Olly’ et ça, c’est un crime odieux qu’il s’est permis de commettre en ma présence ! Mais, je l’embrasse mon Oliver et sa présence, elle m’a manqué. Et encore mieux, quand il me rapporte des viennoiseries comme il vient de me dire à nouveau. Ouais, j’ai compris que c’est lui qui me les a amenées et pour ça, il récolte encore des baisers voraces et furieux. On va mettre ça, sur le coup du bonheur de retrouver mon partenaire et son sens inné de la répartie. Couplé à celui de se faire gentiment pardonner.

- Ouais. Merci encore. Un petit sourire espiègle et mutin, alors que je l’observe de mon regard gris. Tout en haussant mes épaules, qui se retrouvent rapidement nues, d’ailleurs. Un sens de la raison impeccable, crois-moi. C’est presque nue, que je m’offre à son regard, ne portant dès à présent qu’une culotte noire avant qu’il ne s’approche et ne vienne me plaquer encore plus contre lui. Où je peux percevoir son odeur. Rassurante et électrisante. T’as bien entendu … si ça te tente.

Moi, je le dévore déjà du regard, comme lui est en train de le faire. Alors que Monsieur Oliver Dawson se permet une boutade qui me fait rire, parce qu’il ose me parler de vaisselle. Ma vaisselle. Comme ça, sans pression. J’hausse un sourcil, peu convaincue par ses dires avant que lui, ne m’attrape. M’exhortant à m’accrocher à lui. Mes bras autour de son cou et mes jambes autour de ses flancs. Jusqu’à ma salle de bain. Pendant ce trajet, je le contemple tout en ne me privant pas de l’embrasser. Des baisers, assortis de sourires remplis de tendresse et d’affection, jusqu’à ce qu’on arrive dans ma salle de bain et sous la douche.

J’allume l’eau chaude qui commence à perler sur ma peau claire, alors que je retire le dernier rempart de tissu afin de m’y glisser en dessous. Sous l’eau brûlante, attendant que mon partenaire me rejoigne. Et, dès lors qu’il le fait, je le regarde à nouveau. Le scrutant de mes iris grises avant de commencer à embrasser sa peau. À mordiller celle de sa nuque. Et d’entamer la descente de mes lèvres sur son derme.





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Dernière édition par Billie Redfield le Mar 1 Nov 2022 - 15:03, édité 1 fois
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Message(#)back to reality  EmptyLun 31 Oct 2022 - 11:37




Ils s’engueulent. Ils se chamaillent. Ils s’agacent mais ils finissent toujours par se retrouver. Ils finissent toujours par se réconcilier. A l’époque de leur début dans la police, c’était la même chose. Deux gamins qui se prennent la tête pour un oui ou pour un non, deux gamins qui se contredisent mais qui pensent la même chose, l’expriment simplement différemment. Ils ont appris à se connaître, à se lire, à s’apprivoiser. Ils se sont apprivoisés, c’est bien ça. Ils savent quand c’est le moment de partir pour éviter l’apocalypse. Ils savent quand c’est le moment de mettre son ego de côté pour aller vers l’autre, quand c’est le moment de relativiser et de construire ensemble. Aujourd’hui en couple, ils pratiquent les mêmes règles et c’est sans doute ce qui rend leur couple si harmonieux et si … étrange. Capables de se balancer des conneries à la tronche au petit moment tout comme capables de donner leur rein à l’autre au moindre besoin.

Et quelques minutes plus tard, on les retrouve dans la cuisine de la jeune femme … Oli boit une gorgée de son café désormais froid – mais ce n’est pas ce qui le retiendra de prendre sa dose de caféine – avant de lever la tête vers Billie : « Faut que j’te demande un truc et promets-moi de ne pas paniquer » Une pause. Un sourire. « Si j’suis le Grinch, ma mère l’est beaucoup moins et est déjà en train de préparer les fêtes … elle voulait savoir si je venais accompagné ou non … est-ce que tu penses pouvoir me supporter encore au moins … deux mois et me faire le plaisir de m’aider à surmonter cet événement familial ô combien détestable ? » Une demande anodine dans la bouche d’Oli.

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