Avec Olly’, ça a toujours été simple en fait. Et facile. Tout comme à l’Académie de Police où on s’est relativement bien chamaillés et embêtés. Ce qui a fait dès lors, la force de notre duo. Même si, au vu de nos deux caractères flamboyants et qui aiment s’attirer des emmerdes ou déclencher des apocalypses, y’a moyen de relativiser. Y’a toujours moyen. Et du coup, Oliver … il a été une évidence. Aussi évidente que je m’appelle Billie et que je suis la fille unique du tant regretté Christopher Redfield. Alors je préfère quand on se réconcilie : autant au bureau que dans notre vie privée.
Réajustant ma crinière rousse, tout en y passant mes doigts à l’intérieur, je m’empresse de finir le café qu’il m’a apporté et qui s’approche désormais d’un café glacé. Qu’importe. La saveur est identique. C’est juste le moment de le boire qui est somme toute assez différent. Maintenant, après toutes ces émotions sous la douche, j’ai faim. Alors, je ne me prive pas de me saisir d’une viennoiserie à nouveau, alors qu’il me coupe presque dans mon élan de satisfaire ma faim.
Il veut me demander un truc et je dois pas paniquer. Okay. Soit. Mais, il peut pas m’empêcher de ressentir quand même une certaine vague de stress. Posant mon gobelet de café sur la table de la cuisine, je l’observe. Ah. Violet Dawson. Sa mère. J’ai pas pour souvenir qu’on soit de grandes amies, elle et moi. Elle m’a presque vue entièrement nue dans la demeure familiale et … je suis peut-être pas la meilleure demoiselle pour son cher Oli’. Mais soit. J’accepte.
- Promis. J’ai pas paniqué. Je ris, avant de m’approcher de lui, et de venir effleurer sa main avec le bout de mes doigts. Alors … oui, je pense te supporter deux mois et même plus. Et, je compte venir t’aider à supporter cet évènement familial ô combien détestable. Un tendre sourire. Est-ce que … ça ne te gênerait pas de … qu’on aille voir Charline au moment des fêtes ? D’ordinaire, je les passe toujours en sa compagnie et avec celle des soignants de son Institut. Mais là, je ne peux refuser une telle invitation ! Que je m’exclame en riant, tout en posant mes iris grises sur sa silhouette. Je serais ravie même. De devoir porter robe et talons.
Je sais qu’Oliver m’aime comme je suis. Mais, y’a Violet quand même. Et, j’aimerais tout de même faire une seconde meilleure impression.
« Promis. J’ai pas paniqué. » Elle rit mais il est néanmoins rassuré que ce soit le cas. Annoncer une potentielle rencontre avec Violet peut avoir pas mal de dégâts sur la psychée de qui que ce soit. « Alors … oui, je pense te supporter deux mois et même plus. Et je compte venir t’aider à supporter cet événement familial ô combien détestable. » Elle ne savait pas encore dans quoi elle mettait les pieds. Un Noel avec une touche maori, ça pouvait être « encombrant » surtout que Violet aimait inviter un paquet de sa famille et des amis de la famille. Oliver avait pour habitude de se planquer loin de tout le monde, avec les adolescents pour pouvoir ignorer les sujets de conversation qui le mettaient mal à l’aise. Mais avec les années, il avait remarqué que les gamins étaient plus intéressés par son arme de service, les podcasts true crime et les séries télévisées à la breaking bad. Où allait le monde ? « Tu ne sais pas où tu vas mettre les pieds, Billie. Je te jure que ça en vaut la chandelle mais va falloir te blinder pour ce genre d’événement … », qu’il dit en riant alors qu’elle lui offre un tendre sourire … qui suit toujours une demande gênée et timide, alors il reprend son sérieux et l’invite du regard à prendre la parole. « Est-ce que … ça ne te gênerait pas de … qu’on aille voir Charline au moment des fêtes ? D’ordinaire, je les passe toujours en sa compagnie et avec celle des soignants de son Institut. Mais là, je ne peux refuser une telle invitation ! Je serais ravie même. De devoir porter robe et talons. »
« Bien sûr. On passera la voir, c’est évident ! Aucun souci là-dessus. 50-50. » qu’il ajoute tout en lui décochant un drôle de clin d'œil, un peu ridicule même. Mais, c’est surtout sa manière de lui montrer qu’elle peut compter sur lui pour lui rendre la pareil. Il allait être là pour elle tout comme elle l’est pour lui. Vraiment du donnant donnant. « Quant au robe, talons, t’es pas obligée … vraiment pas. Ça va suffisamment être relou pour éviter que tu ne sois pas à l’aise ; tu viens comme tu le sens et je couvre tes arrières. » dit-il alors que ses mains saisissent les siennes pour l’attirer vers lui avec un sourire amusé. « Quant au robe, talons, t’es pas obligée … vraiment pas. Ça va suffisamment être relou, on peut éviter que tu sois mal à l’aise à cause d’une tenue inconfortable ; tu viens comme tu le sens et je couvre tes arrières. » affirme-t-il avec plus d’assurance tout en hochant la tête.
Un regard à l’horloge placé à quelques pas d’eux, il repose son attention sur la rouquine. « Je t’emmène au poste avec moi ? Faut pas que je tarde ce matin, mon nouveau binôme est beaucoup moins compréhensif que l’ancien - va savoir pourquoi. » dit-il en riant.
J’avoue que revoir Violet Dawson pendant les fêtes, c’est pas vraiment dans mes prérogatives. En plus, voir la mère d’Oliver dans son milieu naturel, ça doit être quelque chose. J’en ai déjà eu un aperçu, faut croire mais j’ai pas encore eu tout le scénario. Je suis sûre que c’est le genre de femme, qui, dirige tout et tout le monde lors de ce genre de réception. Et, les autres, ceux et celles qui doivent être sous ses ordres : baaaaah … ça doit pas lever le petit doigt. Sous peine, qu’elle les leur coupe parce qu’il y aurait une quelconque once de rébellion.
Sa mère à mon partenaire, c’est comme ça que je la vois. Ou du moins, c’est l’idée que j’en ai. Parce que pour le peu que j’en ai vu, c’est ce que j’en ai ressenti. Elle, qui est à des antipodes de la mienne. Charline. Mais, si je viens, c’est seulement et uniquement pour Oliver Dawson. Et pour connaître le restant de sa famille. Parce que c’est ‘ça’ que je vais voir, non ? Toute sa famille. Mais, promis, je panique pas. Parce qu’il est là, et que ouais, y’a bien plus de choses qui me font stresser. Bien que fondamentalement, j’ai jamais stressé de ma vie. Sauf pour ma mère, mais le sujet est on ne peut plus différent.
- Promis. Je sortirais une armure adéquate. Si je dois me blinder pour ce genre de sauterie. Je vais pas lui sortir à la Wonder Woman, parce que c’est peut-être encore un peu tôt pour la blague. Merci. T’étais pas obligé d’accepter mais merci. Je viens prendre son visage entre mes mains pour déposer mes lèvres sur sa joue. Avant ce murmure des trois mots qui n’appartiennent qu’à nous. Ouais mais … vu comment Violet m’a vue la première fois … j’aimerais redorer mon blason auprès d’elle, tu vois ? Parce que bon. Hum.
Même si je suis pas vraiment habituée à porter des robes et des talons, -ce que je fais uniquement lors des soirées Karaoké-, là, je me dis que je peux pas me louper. Car, si je débarque avec mes habits de tous les jours qui sont : jean noir moulant, débardeur ou sweat ainsi que Dr. Martens de la même couleur, je suis pas sûre qu’elle va aimer. Alors même si je vais pas être à mon aise au début, je préfère ça que pas l’être du tout, parce que je sentirais les regards de jugement sur ma personne et que j’aurais pas envie de rester. Et, je peux pas partir parce que j’ai promis que je vais être de la partie.
- Okay. Okay. Mais … je préfère quand même venir en robe et en talons. Et, je ferais en sorte d’être à l’aise. C’est promis. Un froncement de nez taquin, alors que mon regard gris pétille. Bien que je jalouse un peu ce binôme qui profite d’Olly sur le terrain alors que moi, pour l’instant, je suis aux archives et je mets au propre des rapports. Y’a mieux comme job en attendant de remettre les pieds en intervention. Ouais, je viens. Je récupère mon sac à dos, mes clés et j’arrive. Et … si ton binôme râle, je le mords. Ça passera pour une envie de revenir bien vite sur le terrain. Je prends ses mains dans les miennes. T’es prudent, hein ? Tu me promets ? C’est con mais … j’aime pas quand c’est pas moi qui protège tes arrières.
Ouais, j’y peux rien. Ça m’agace. Et, ça m’inquiète un peu aussi.
« Promis. Je sortirais une armure adéquate. Si je dois me blinder pour ce genre de sauterie. Merci. T’étais pas obligé d’accepter mais merci. » « J’le sais, tu me forces à rien - j’en ai envie. » dit-il en haussant les épaules avec désinvolture pour bien lui faire comprendre qu’il accepte de bon cœur, car il en a envie et non parce qu’il veut lui faire plaisir ou faire bien les choses. « Ouais mais … vu comment Violet m’a vue la première fois … j’aimerais redorer mon blason auprès d’elle, tu vois ? Parce que bon. Hum.» Il laisse échapper un rire bien trop naturel et sincère. « Il va te falloir un peu plus pour lui faire oublier tout ça, tu sais ? Enfin, j’veux pas mettre la pression … » dit-il en levant les mains d’un air innocent, alors qu’il continue de rire parce que c’est ce qu’il veut, la charrier, la taquiner. Avec Oli, il y a l’avantage qu’il se moque royalement de l’avis des autres : c’est son pire défaut à vrai dire car c’est ce qui lui vaut également une très mauvaise réputation au boulot. «Okay. Okay. Mais … je préfère quand même venir en robe et en talons. Et, je ferais en sorte d’être à l’aise. C’est promis.» « Comme tu l’sens. » ajoute-t-il en acquiesçant d’un signe de tête.
«Ouais, je viens. Je récupère mon sac à dos, mes clés et j’arrive. Et … si ton binôme râle, je le mords. Ça passera pour une envie de revenir bien vite sur le terrain. T’es prudent, hein ? Tu me promets ? C’est con mais … j’aime pas quand c’est pas moi qui protège tes arrières.» Il saisit ses mains avec la plus grande délicatesse, plonge son regard dans le sien avec cet air sérieux et solennel qu’on ne lui connaît que rarement. Il ne manque plus que la musique de fond pour rendre la scène tout droit sortie d’un téléfilm. « Va vraiment falloir que tu reviennes sur le terrain et vite … tu es en train de devenir un vrai marshmallow ultra-sentimental.» dit-il d’une voix moqueuse tout en lui adressant un sourire provocateur. C’est sa technique pour rendre la chose moins inquiétante qu’elle ne l’est. « Hop hop ! On se dépêche ! » Il tape dans ses mains comme le ferait un professeur de sport au collège pour faire bouger des adolescents à l’état de mollusque. Sur le visage, un sourire amusé et rassuré : il est pressé de la retrouver son binôme, sa Billie, celle avec qui il apprécie faire son boulot et pas que.
Trente minutes plus tard, il vient enrouler son bras autour de son cou sur le parking du commissariat et l’attire vers lui pour déposer un baiser dans ses cheveux. « Passe une bonne journée et essaie de pas créer une apocalypse ou un truc du genre … ce serait sympa. » Leurs chemins se séparent au moment où on entend le collègue d'Oli qui l'hèle tout en ponctuant ses phrases de quelques jurons. Il est en retard d'à peine quelques minutes et pourtant, il a le sentiment d'avoir enfreint la moitié du codex de la Justice. Un regard complice vers la rouquine et le voilà qui retrouve la vie du terrain alors qu'elle pénètre dans la bâtisse pour retrouver cette détestable paperasse.
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Avec Olly’, ça a toujours été simple en fait. Et facile. Tout comme à l’Académie de Police où on s’est relativement bien chamaillés et embêtés. Ce qui a fait dès lors, la force de notre duo. Même si, au vu de nos deux caractères flamboyants et qui aiment s’attirer des emmerdes ou déclencher des apocalypses, y’a moyen de relativiser. Y’a toujours moyen. Et du coup, Oliver … il a été une évidence. Aussi évidente que je m’appelle Billie et que je suis la fille unique du tant regretté Christopher Redfield. Alors je préfère quand on se réconcilie : autant au bureau que dans notre vie privée.
