Hérine était une personne très heureuse dans sa vie, sa maman était en partie la cause de son bonheur car elle avait tout fait pour que la jeune femme puisse vivre correctement malgré l'absence de son père qui la torturait chaque jour. Le croiser dans la rue était une véritable souffrance mais ce qui achevait le plus Hérine était de se voir ignorée par celui qui l'avait pourtant procrée. La douleur ressentie était assez inexplicable mais il y avait toujours un ami qu'elle considérait un peu comme tout pour lui remonter le moral, il s'agissait en effet de Oliver. Un grand blagueur à ses heures perdues, qui n'avait jamais cessé de faire rire la jeune femme qui n'acceptait pas une telle situation. Mais lui, avait le don de lui remonter le moral et c'était ça le plus important. Se soutenir lorsque l'autre n'allait pas bien et ramener à manger pour noyer son chagrin, c'était ça la vraie amitié selon eux. Hérine n'aurait jamais rêvé mieux, il marchait absolument dans toutes ses combines et il servait tout le temps de cobaye pour tester de nouvelles couleurs de cheveux et/où de nouvelles coupes. « Attention, je ne sais pas mais je crois que tu vas finir chauve, je vois ton crâne là. » qu'elle ne cessait de dire à chaque fois en riant, mais heureusement qu'Oliver n'était pas du genre à prendre tout au sérieux et puis combien de fois ça aurait pu finir en catastrophe ces histoires. La coiffure, c'était tout pour Hérine et le peu de personnes qui l'entouraient la soutenait dans ce qu'elle entreprenait parce qu'ils savaient pertinemment que quoi qu'elle décidait, elle y arriverait avec son tempérament de feu et son genre à ne jamais abandonner.
Mais cela, n'avait finalement duré qu'un court instant...
Lorsque Hérine ne se sentait plus capable de se lever, un matin car la fatigue l'avait emporté cela semblait inquiétant aux yeux de sa famille. Pourtant elle n'allait jamais se coucher trop tard et en général, c'était le genre à être très ponctuelle concernant les horaires. En se levant de son lit, d'étranges traces blanches sur ses bras avaient fait leur apparition, mais rien de trop alarmant selon elle. C'étaient certainement les « produits » du salon qui agressaient sévèrement sa peau à tel point de rendre de plusieurs tons plus clairs sa peau naturelle. Néanmoins, quelques jours plus tard d'autres tâches firent alors leur apparition sur d'autres parties du corps, c'est à ce moment qu'elle décida alors d'aller voir un médecin afin de savoir de quoi il pouvait bien s'agir. Avec l'aide de son ami Oliver, elle avait enfin décidé de faire le pas car elle et les rendez-vous médicaux ce n'était pas son genre...
Quelques jours après les analyses et les différents rendez-vous, le verdict était tombé... C'était une maladie qui ne guérissait pas. Mais il existait seulement quelques traitements pour améliorer la peau et essayer de recolorer les lésions décolorées, mais rien de très concret... Cette maladie qui s'appelait « vitiligo » et qui n'allait jamais cessé de s'étendre sur tout son corps...
A ce moment précis, le monde de la jeune femme s'était effondré, considérant que sa vie était fichue et que plus jamais elle ne pourrait faire les choses « comme tout le monde. » Puis regarder des photos sur internet n'a pas aidé dans sa détresse. Elle n'avait avertie personne de cette nouvelle qui venait de lui donner le coup de grâce...Elle qui était pourtant d'ordinaire à relativiser et à voir le côté positif des choses, là c'était réellement impossible. Elle n'avait même pas averti Oliver, l'un de ses meilleurs amis, inquiet déjà pour sa santé qui devait attendre pour les examens... C'est lui-même qui avait dû appeler sa mère pour avoir des réponses car Hérine avait coupé son téléphone.
Dans sa chambre se trouvait simplement un tas de mouchoirs usagers, pas de télé allumée ni de téléphone ni d'ordinateur. La vie était éteinte par ici, il n'y avait plus une seule lueur d'espoir. « Je n'ai plus rien pour moi. » elle avait cessé d'aller travailler, elle n'avait prévenue personne. Pourtant dénoué de talent, elle avait tout stoppé en un seul trait comme si du jour au lendemain, il y avait eu une explosion dans sa tête. Elle regardait par la fenêtre les étoiles priant pour une vie meilleure. Des larmes n'arrêtaient pas de perler sur ses joues, dans le noir total, elle était recroquevillée sur elle-même ne voulant se confier à personne. Puis soudainement la lumière de sa chambre s'alluma et une silhouette familière fit son apparition, c'était bien entendu Oliver qui venait lui rendre visite. « Vire de là ! » ce n'était vraiment pas le moment de venir, elle était dans tous ses états et malgré qu'il comptait énormément pour elle c'était impossible actuellement d'être agréable avec lui. « Si je t'ai appelé pas ces temps-ci, c'est pour une bonne raison, non ?! Je ne veux pas te voir ! » ses mots étaient assez crus mais présentement, elle ne souhaitait pas qu'il la voit dans cet état qu'elle ne comprenait pas non plus. « Arrête de gesticuler dans tous les sens, on dirait que t'es heureux mais de quoi ??? Je ne sais pas, moi. J'suis pas d'humeur à rire là. Et t'as quoi dans les mains ? » Même si Hérine était un peu désagréable avec lui, elle ne pouvait pas s'empêcher de rire parce qu'il était vraiment bête, il avait le don de la faire rire avec toutes les conneries qu'il faisait à chaque seconde. Elle venait vers lui afin d'arracher de ses mains ses étranges papiers blancs qu'il n'avait pas daigné donner. « Tu fais chier ! » elle n'avait pas pu s'empêcher de lui lancer un polochon dans la tête. « Tu me fais chier, tu ne peux pas t'empêcher de faire le pitre.» et voilà, du rire aux larmes, il n'y avait qu'un seul pas.
Tout est prêt. Il est paré. Oliver a pensé à tout. Aujourd’hui, il va sortir Hérine, son amie d’enfance, de sa tanière. Il a affiché son plus beau sourire. Il a pensé à deux tickets pour une séance ciné dans ce driver. Il a même pensé à nettoyer sa voiture histoire que personne ne tombe sur des boîtes éventrées de fast food ou se chope une maladie. Il a pensé à tout : c’est le parfait moyen de la faire sortir tout en lui offrant un endroit calme et à l’abri de tout et tout le monde ; sa voiture. Un coup d'œil à cette dernière et il se demande si c’est vraiment une bonne idée : il n’est pas des plus maniaques avec ce monstre métallique mais cela suffira. Il en est convaincu, si convaincu qu’il ne pense même pas à la possibilité qu’elle lui dise « non » et qu’il se retrouve comme un débile avec deux places sans la moindre partenaire. Comment pourrait-on dire non à une si bonne intention ? Elle n’aura pas la cruauté de le faire, c’est ce qu’il se dit en jetant un coup d'œil à son reflet. Ils se connaissent depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’elle ne pourra pas le repousser trop longtemps. Au bout d’un moment, elle va avoir envie de revoir son abruti de pote.
Oliver avait même passé quelques heures sur le net, à faire des recherches sur la maladie d’Hérine. Vitiligo que lui avait dit sa mère. Une maladie qui allait l’accompagner toute sa vie. Toute sa vie et c’était là la différence. La dernière fois qu’il avait fait des recherches sur le net pour en savoir plus sur une maladie, c’était pour la leucémie de sa petite sœur décédée il y a un an et demi. Les résultats avaient été beaucoup moins joyeux. Désormais, il était un expert en vitiligo. Il connaissait absolument tout ! Du moins, c’était ce qu’il croyait.
Et, comme on pouvait l’attendre de lui, il fit une entrée en fanfare. Il alluma la lumière de sa chambre tout en prenant une pose de présentateur de cirque, les bras ouverts et l’air radieux … face au dos de son amie qui s’était tapie dans le noir : niveau ambiance, il y avait mieux, il devait bien l’avouer. « Vire de là ! Si je t'ai appelé pas ces temps-ci, c'est pour une bonne raison, non ?! Je ne veux pas te voir ! » Il continuait néanmoins d’agiter sous son nez les tickets qu’il s’était procuré la veille et avançait même vers Hérine en effectuant une drôle de chorégraphie. « Arrête de gesticuler dans tous les sens, on dirait que t'es heureux mais de quoi ??? Je ne sais pas, moi. J'suis pas d'humeur à rire là. Et t'as quoi dans les mains ? » Et plus, elle se plaignait, plus il exagérait ses mouvements et sa chorégraphie. Il faisait même quelques tours sur lui-même, remuant des fesses de manière hautement ridicule. Il s’approcha d’elle et se mit à agiter les tickets sous son nez, se prenant par la même occasion un polochon en pleine tronche. Elle était même parvenue à le démunir de ses tickets. Merde ! « Tu fais chier ! Tu me fais chier, tu ne peux pas t'empêcher de faire le pitre. » « T’as failli me décapiter avec ton attaque de fouine ! Tu t’en rends compte !? » dit-il sur un ton théâtral, faisant mine de se masser la tempe. « Bah non tu t'en es pas rendue compte, forcément ... tu aimes tellement me torturer que tu n'en as même plus conscience à force. » Il finit par se caler sur le lit de la jeune femme, les bras croisés, l'air faussement vexé et déçu.
« Madame, votre adorable et extrêmement drôle ami est venu vous informer qu’il est parvenu à avoir deux places pour l’événement du siècle : scream - oui, ce vieux film - au driver-cinema. Non, non, pas la peine de me remercier, c’est un plaisir.» dit-il en bombant le torse avant de tourner la tête vers elle, constatant combien elle n'était pas motivée pour y aller. Alors il ajouta : « Tu sais que maintenant que je suis ici, ça va être un calvaire pour me déloger, va falloir que tu fasses avec. » et il conclut par un radieux sourire à la chat potté. Elle lui avait manqué et il était hors de question qu'il déguerpisse et lui obéisse.
Elle n'était pas sortie de sa chambre depuis de longs jours et cela inquiétait énormément sa mère qui se sentait impuissante face à autant de détresse de la part de sa fille. Elle refusait catégoriquement d'aller voir un psychologue afin de l'aider pour la suite et elle refusait également d'aller voir ses amis. Elle était constamment sur la défensive, en ayant cette impression que personne ne pouvait réellement la comprendre. Mais parmi ses amis, il y avait Oliver cette personne qui ne jugeait jamais et qui était toujours là même dans les moments les plus éprouvants. C'était une amitié qui durait depuis l'enfance, ils se connaissaient sur le bout des doigts, ils partageaient absolument tout sauf bien entendu leur copain lorsqu'ils en avaient. Malgré tout, elle ne l'avait pas averti pour ne pas l'inquiéter, elle ne voulait pas raviver d'anciennes plaies lui qui avait également souffert par le passé, elle ne souhaitait pas lui rappeler de mauvais souvenirs, c'était bien au-dessus de ses forces. Alors, elle ne s'y attendait pas à cette douce attention, cette présente était inattendue surtout qu'elle se sentait au bord du gouffre, ça lui faisait plaisir finalement que quelqu'un vienne la voir alors qu'elle déprimait seule dans sa chambre. Il avait toujours ce don pour lui remonter le moral en faisant l'enfant même si au fond, elle ne connaissait jamais son véritable état d'esprit, parfois les gens joyeux sont ceux qui souffraient le plus à l'intérieur, non ?
Alors, ils continuaient de se soutenir mutuellement ainsi qu'à se faire pleinement confiance pour ne pas briser ce qu'ils avaient construis de plus beau durant toutes ces années. « Merci... » un petit merci presque inaudible sortit de sa bouche, elle souriait assez timidement et elle vint encrer son regard dans le sien. « T’as failli me décapiter avec ton attaque de fouine ! Tu t’en rends compte !? » elle fit mine de gonfler ses joues par lassitude mais elle ne pouvait pas rester longtemps sérieuse en voyant l'énergumène se dandiner comme une danseuse burlesque. « Ah ouais ? Je savais que tu avais une force de mouche depuis toujours. Toi qui es toujours à te vanter dans la rue là, en gonflant tes muscles. » elle pouffa de rire rien qu'en repensant à certaines scènes. Il n'était pas du genre à être timide et c'était plutôt le genre de mec assez fun et c'est dans ces moments-là qu'on remerciait ces personnes-là d'exister. Hérine aurait certainement dépérit dans cette chambre s'il n'avait pas décidé de venir à l'improviste pour lui faire une grande surprise. Elle croisa les bras et continua de l'observer. « Bah non tu t'en es pas rendue compte, forcément ... tu aimes tellement me torturer que tu n'en as même plus conscience à force. » elle haussait les épaules. « Mais oui, je suis toujours celle qui est méchante. » lâchait-elle en décroisant les bras les remuant alors dans tous les sens. « Fais pas genre que tu étais inquiet, ton seul but était certainement de venir m'enquiquiner parce que t'avais personne à qui lancer tes blagues pourris ce soir. Tu vois, j'ai dû flaire, moi. » elle toucha le bout de son nez pour le convaincre que ce qu'elle disait était vrai même si ça ne l'était pas, il s'était inquiété pour elle et Hérine s'en voulait énormément. Et c'est là qu'elle se rendit compte du mal qu'elle pouvait faire autour d'elle. Mais finalement, elle était rassurée qu'il soit là et qu'il ne lui ait pas tourné le dos comme certains qui se disaient « ses amis ». « Madame, votre adorable et extrêmement drôle ami est venu vous informer qu’il est parvenu à avoir deux places pour l’événement du siècle : scream - oui, ce vieux film - au driver-cinema. Non, non, pas la peine de me remercier, c’est un plaisir.» elle clignait des yeux, elle était vraiment très heureuse de cette petite attention envers elle. « Wahhh, quel honneur ! Monsieur a pensé à moi pour un film -pourunefois?- tu sais en plus que ce sont mes films préférés ! Je me sens vraiment privilégiée ! » elle prenait un air assez fier avec un léger sourire s'étirant de peu sur ses lèvres pulpeuses. « mais c'est à quelle heure ? Parce qu'il va falloir que je cache ces tâches qui commencement à parcourir mon visage... » Elle observait à travers le miroir son reflet qu'elle détestait tant désormais. Elle essayait plusieurs coiffures, jusqu'à laisser quelques mèches devant son visage « c'est bien comme ça, non ? » elle se tourna vers Oliver pour lui demander son avis en faisant une petite moue. « Je sais comment tu es et c'est pourquoi j'accepte car j'ai besoin de prendre l'air. » elle baissa les yeux et laissa un air triste s'emparer d'elle. oui elle en avait besoin, rester ici n'allait pas l'aider. Oliver lui avait énormément manqué mais elle n'allait pas lui avoué, il n'en serait que trop fier de savoir qu'elle tient énormément à lui. « Tu sais que maintenant que je suis ici, ça va être un calvaire pour me déloger, va falloir que tu fasses avec. » elle avait acceptée parce qu'elle ne se voyait pas refuser et notamment parce que dans le cas contraire, il n'aurait pas daigné bouger et il aurait passé la nuit à faire des sales tours et c'était déjà assez le bordel dans sa chambre comme ça. Fallait dire qu'il était très douée pour déranger tout ce qu'il y avait sur son chemin... Mais jamais pour ranger et ça la faisait quand même rire tant que ça l'embêtait. « Tant que je reste cachée, moi ça me va. » Il fallait au moins qu'il lui laisse ce privilège, le temps de s'accepter un minimum. Sortir de la maison était une grande étape et ça il se l'imaginait sûrement déjà. « tu m'aides à me préparer ? » qu'elle demandait gentiment à son ami tout en remuant ses jambes un peu nerveuse de poser un pied à terre dehors.
« Ah ouais ? Je savais que tu avais une force de mouche depuis toujours. Toi qui es toujours à te vanter dans la rue là, en gonflant tes muscles. » Elle rit et lui, il prend des poses de bodybuilder ou de Gaston pour la faire encore plus rire. C’est son boulot en tant que pote : la faire rire, la faire se sentir bien, lui redonner son sourire légendaire. « Je ne me vante pas. Je ne fais que témoigner des faits. Des faits vérifiés, qui plus est. » dit-il en agitant ses sourcils tout en prenant une énième pose à la Gaston de la Belle et la Bête. « Mais oui, je suis toujours celle qui est méchante. » Il acquiesce de plusieurs signes de tête pour confirmer le tout. « Fais pas genre que tu étais inquiet, ton seul but était certainement de venir m'enquiquiner parce que t'avais personne à qui lancer tes blagues pourris ce soir. Tu vois, j'ai du flair, moi. » « Ouais bah désolé de te décevoir ma grande mais j’te pris de croire qu’y a un paquet de monde qui rê-ve-rait d’entendre toutes mes blagues … la queue est longue, très longue. C’est vraiment que pour toi et ta bonne humeur que je viens. », qu’il répond tout en lui donnant un léger coup de coude amical, un sourire amusé aux lèvres. Et il en profita pour sauter sur l’occasion et lui mentionner ces fameux tickets de cinéma. Rien que pour elle. Parce qu’elle comptait, elle avait toujours compté et elle compterait toujours à ses yeux … même si elle lui avait donné une crinière rousse pendant deux mois et qu’il avait détesté ressembler à un Pokémon : toujours à être son cobaye.
« Wahhh, quel honneur ! Monsieur a pensé à moi pour un film -pourunefois?- tu sais en plus que ce sont mes films préférés ! Je me sens vraiment privilégiée ! » Il bombe le torse, ouvre les bras en croix, prenant un petit air supérieur de mec fier comme un paon. « mais c'est à quelle heure ? Parce qu'il va falloir que je cache ces tâches qui commencent à parcourir mon visage.. » Il la suit du regard et fronce les sourcils, plisse les yeux pour apercevoir les tâches dont elle lui fait mention. Curieux et intrigué, il la laisse s’observer et s’occuper de sa coiffure. c'est bien comme ça, non ? » qu’elle lui demande en se tournant vers lui. « Si avoir la coupe du cousin machin est la nouvelle trend que tu suis, c’est parfait ouais. » dit-il d’une voix rieuse en lui décochant un clin d’oeil par la suite pour la rassurer et lui faire comprendre que c’était parfait. Parfait pour elle, pour qu’elle se sente à son aise. « Je sais comment tu es et c'est pourquoi j'accepte car j'ai besoin de prendre l'air. » « Tu m’étonnes que t’en as besoin. J’étais à deux doigts de croire que t’allais t’enfermer dans un monastère mais crois-moi, tu te ferais chier là-bas. »
Il frappe dans ses mains avec entrain en voyant qu’elle cède. « Tant que je reste cachée, moi ça me va. » Et aussitôt, il s’approche d’elle pour enrouler son bras autour de son cou et se tourner avec elle vers le miroir. « Je vais te cacher. Tu seras mon vilain petit secret. » et hop, il claque ses lèvres sur sa joue pour y déposer un de ces baisers bruyants qu’il lui offrait à chaque fois qu’elle « boudait ». Une vieille tradition. « tu m'aides à me préparer. » Il se recule aussitôt d’un pas pour l’observer. « On va passer la soirée dans ma bagnole cradingue à regarder un film. Ceux de la voisine d’à côté vont peut-être se tripoter pendant la séance. T’es déjà prête à moins que tu ais envie de sortir ton plus beau outfit rien que pour mes beaux yeux …. » et il lui adresse un sourire innocent.
La soirée n'aurait sans doute pas été aussi joyeuse s'il n'était pas venu. Sa présence avait le don de la réconforter du plus haut de l'échelle et ô combien jamais elle ne pourra lui rendre tout ce qu'il avait fait pour elle jusqu'à présent. C'était une relation qu'elle chérissait sincèrement même si elle n'était pas du genre à montrer son affection aussi facilement. « Je ne me vante pas. Je ne fais que témoigner des faits. Des faits vérifiés, qui plus est. » le jeune homme se mettait à s'agitait dans tous les sens comme s'il était sur une piste de dancefloor. Hérine soupire de peu. « Ah ouais... ? Je voudrais bien te croire. Mais t'es sûr que t'es flic toi ? Parfois , j'ai dû mal à croire que tu puisses être sérieux. » elle roulait des yeux, elle aimerait savoir d'où il sortait autant d'énergie pour déblatérer autant de choses à la minutes et pour gesticuler autant. De plus, savoir qu'il pouvait être très sérieux pour son travail était un mystère pour elle. « Tu es fatigant. » elle se mit à bailler, Oliver était une personne un peu ambulante et on se demandait bien quand est-ce qu'il s'arrêtait car on avait constamment l'impression qu'il était inarrêtable. « Ouais bah désolé de te décevoir ma grande mais j’te pris de croire qu’y a un paquet de monde qui rê-ve-rait d’entendre toutes mes blagues … la queue est longue, très longue. C’est vraiment que pour toi et ta bonne humeur que je viens. » elle ne put s'empêcher de rire face à ces mots. « Tu es bien présomptueux mais bon, j'avoue que t'as un peu de talent. » Lâchait-elle en hochant la tête pour confirmer ses dires mais, il ne fallait pas qu'il prenne la grosse tête. Monsieur n'avait pas besoin de ça pour confirmer qu'il était assez talentueux dans son domaine et qu'il avait une grande facilité pour lui remonter le moral car il savait comment faire. Et puis les deux amis s'était toujours très bien entendus, Hérine appréciait son humour parfois un peu décalé mais c'était ça le jeu. Ils se connaissaient depuis l'enfance et pour rien au monde elle ne l'aurait échangé, ce Oliver. Quelques fois un peu bête, un peu insouciant... Elle supposait que c'était ainsi qu'il estompait sa tristesse lorsqu'il n'allait pas bien parce qu'il se confiait peu à son entourage. Alors, lorsqu'elle sentait qu'il n'avait pas trop le moral, elle voulait lui faire plaisir en le coiffant mais en même temps, cela arrangeait bien la jeune femme pour s'entraîner... Il lui servait de cobaye et son plus gros raté a été de le faire complètement roux quand elle était à ses débuts. Ca ne le faisait pas tant que ça rire mais c'était un chouette souvenir à raconter. Encore aujourd'hui, ils en riaient.
Oliver semblait contrariée par les mots de la jeune femme à tel point qu'il changea instantanément d'expression. Prenant un air un peu plus sérieux. « Si avoir la coupe du cousin machin est la nouvelle trend que tu suis, c’est parfait ouais. » A ses mots un peu froids, elle fit une grosse moue et ne pouvait pas s'empêcher d'être vexée, elle lui tourna le dos. « C'est vrai que j'ai l'air bête... Mais que veux-tu, c'est plus fort que moi... » Se confia t-elle alors à lui alors que depuis tout à l'heure, elle plaisantait avec lui en essayant de ne pas craquer. Il reprit alors sur un ton blagueur : « Tu m’étonnes que t’en as besoin. J’étais à deux doigts de croire que t’allais t’enfermer dans un monastère mais crois-moi, tu te ferais chier là-bas. » Comment ne pas rire ? Elle ne pouvait pas lui faire la tête très longtemps. « Bah aide-moi alors au lieu de me regarder déprimer toute seule. Et tu sais... Les filles elles aiment se pomponner même pour aller au mcdo. » Bon, elle n'était pas à ce point-là mais ça lui servait d'excuse pour cacher un peu tout ce qu'elle détestait sur son corps.
Oliver était si content qu'elle se décide à venir avec, qu'il n'avait pu s'empêcher de frapper alors dans ses mains pour exprimer sa joie, il était dans une euphorie totale, Hérine était quant à elle un peu dubitative, c'était pas du tout au même niveau d'enchantement... « Je vais te cacher. Tu seras mon vilain petit secret. » elle arqua un sourcil et secoua ses mains en sa direction comme pour lui dire de garder ses distances, quand même !! « Ah ouais ? Tu commences à me faire peur là. Je suis plus sûre de rien. » lançait-elle sur un timbre de voix sarcastique, un large sourire finissait par se dessinait sur son visage un peu crispé depuis tout à l'heure. Le petit bisou déposé sur sa joue l'avait détendu un peu plus que tout à l'heure, où son visage était presque fermé, inanimé... Donc c'était un peu plus rassurant de la voir ainsi. « On va passer la soirée dans ma bagnole cradingue à regarder un film. Ceux de la voisine d’à côté vont peut-être se tripoter pendant la séance. T’es déjà prête à moins que tu ais envie de sortir ton plus beau outfit rien que pour mes beaux yeux …. » elle prit un air surpris. « Ah ouais tu penses vraiment ça ? Ne crois pas trop que je vais me faire belle pour TOI. Tu m'as déjà vu dans des états bien pire quand on faisait des soirées et le lendemain on se retrouvait avec la gueule de bois. A mon futur mec, je ne lui monterais jamais CA. » Elle lâchait un petit rire. Et finalement, elle s'habillait d'un simple pantalon noir et d'un haut blanc, ses cheveux attachés avec quelques mèches qui recouvraient un peu son visage et pour finir, un peu de maquillage pour cacher un peu les cernes. « On y va ? Tu en penses quoi ? » Elle sursautait d’excitation en espérant qu'Oliver appréciait les efforts qu'elle faisait pour le récompenser de sa venue.
Oh, you're the best friend that I ever had I've been with you such a long time You're my sunshine and I want you to know That my feelings are true I really love you Oh, you're my best friend
« Ah ouais... ? Je voudrais bien te croire. Mais t'es sûr que t'es flic toi ? Parfois, j'ai dû mal à croire que tu puisses être sérieux. » « Un caméléon, Hérine. Je suis un caméléon, capable de m’adapter et m’intégrer à n’importe quel décor, n’importe quel contexte. Impressionnant, pas vrai ? » dit-il tout en levant les sourcils, la regardant dans les yeux avec un air qui se veut sérieux mais après un tel numéro, il est difficile de convaincre. « Tu es fatiguant. » Mais, il est parvenu à la faire sortir de sa torpeur depuis son entrée. Il est parvenu à la faire sourire, la faire rire et c’est tout ce qui compte. « Tu es bien présomptueux mais bon, j'avoue que t'as un peu de talent. » Il affiche un air choqué, les yeux écarquillés, la bouche ouverte. « Un peu ? T’es cruelle là. », répète-t-il comme s’il n’en croit pas ses oreilles face à un tel scandale.
« C'est vrai que j'ai l'air bête... Mais que veux-tu, c'est plus fort que moi... » Il comprend au moment où elle lui tourne le dos qu’il a sans doute été un peu trop franc. Elle est à prendre avec des pincettes Hérine. Elle est funambule sur une corde sensible. Elle n’est plus la même qu’auparavant, mais il sait qu’au fond d’elle brûle encore le feu de l’adolescente insouciante et pleine d’assurance qu’il avait connu. Il fallait simplement raviver le feu et il en a fait sa mission. « Bah aide-moi alors au lieu de me regarder déprimer toute seule. Et tu sais... Les filles elles aiment se pomponner même pour aller au mcdo. » Il émet un soupir bien trop bruyant pour être réaliste et roule des yeux pour rendre son petit numéro de cinéma encore plus cliché. « De nous deux, c’est toujours toi qui a été la plus classe …. tu es certaine de vouloir des conseils d’un type comme moi ? T’as vu ma dégaine ? », qu’il lui demande en écartant les bras et agitant les mains devant sa tenue plus que décontractée. Elle avait toujours été celle qui a de la classe sans le vouloir, celle qui parvient à illuminer la moindre pièce rien qu’en y pénétrant. C’est comme ça qu’il la voit aujourd’hui bien que son apparence change.
Et, c’est avec son enthousiasme naturel qu’il parvient à la mettre plus à l’aise, c’est ce qu’il espérait en réalité. Il joue la carte du mec tranquille et détendu pour qu’elle soit détendue, pour qu’elle ne considère pas cette sortie comme un événement … car en réalité, c’est simplement une sortie. Il faut qu’elle se réhabitue à la vie normale. « Ah ouais tu penses vraiment ça ? Ne crois pas trop que je vais me faire belle pour TOI. Tu m'as déjà vu dans des états bien pire quand on faisait des soirées et le lendemain on se retrouvait avec la gueule de bois. A mon futur mec, je ne lui monterais jamais CA. » Son rire vient se mêler au sien. « Tu le priverais de quelque chose de magique, crois-moi. Je me souviens de lendemains de soirée qui sont aujourd’hui encore dans le top 5 des moments de ma vie. » dit-il en lui décochant un clin d'œil amical. Adossé contre le mur, les bras croisés, il la vit enfin « prête » se poster devant lui. « On y va ? Tu en penses quoi ?» « Ce que j’en pense ? J’en pense que tu es parfaite, Hérine. » lâche-t-il avec sincérité, décroisant ses bras.
« J’en pense que tu m’as manqué. » ajoute-t-il en lui adressant un drôle de sourire, un sourire rassuré, un sourire … heureux. Heureux de la retrouver. Heureux de la voir aller de l’avant même s’il s’agit d’une petite étape de rien du tout. @Hérine Rose
Dur dur de garder son calme en présence d'un tel phénomène. « Un caméléon, Hérine. Je suis un caméléon, capable de m’adapter et m’intégrer à n’importe quel décor, n’importe quel contexte. Impressionnant, pas vrai ? » elle haussa les épaules et se garda de commenter ce qu'il disait car il y avait tant à dire, il était toujours de bonne humeur et, rares sont les fois où Hérine l'avait vu triste, il ne montrait que peu ce qu'il ressentait donc la coiffeuse s'inquiétait assez souvent. Alors le voir ainsi la rassurer même s'il puisait beaucoup son énergie, elle était d'ailleurs un peu désespérée de ne pas pouvoir l'arrêter pour qu'il s'économise lui aussi pour le film. « Un peu ? T’es cruelle là. » disait-il en essayant de convaincre Hérine qu'il était aussi doué qu'il semblait le certifier. « Ferme la bouche tu vas foutre plein de bave sur mon lit. » elle fit une petite mine de dégoût en voyant cette bouche grande ouverte qui ne daignait pas se fermer depuis tout à l'heure. « Tu vas faire les machines et les étendre si tu salis tout. » elle lui fit un petit clin d'oeil et vint la taquiner en lui tapotant joyeusement l'épaule. Même si sa bonne humeur avait changé en instant après ces quelques mots échangés qui ne lui plaisaient pas vraiment mais, elle ne voulait pas plomber l'ambiance. « De nous deux, c’est toujours toi qui a été la plus classe …. tu es certaine de vouloir des conseils d’un type comme moi ? T’as vu ma dégaine ? » Essayait-il de la rassurer chaleureusement ce qui la touchait énormément. Elle avait ce besoin de se sentir comme tout le monde. A un si jeune âge, lui diagnostiquer une maladie était pour elle quelque chose de handicapant et elle ne voyait pas le côté positif des choses c'est pourquoi pour le moment, la jeune coiffeuse était encore un peu susceptible et il fallait donc faire attention aux moindre mots dits. « C'est pas aussi facile pour moi que pour toi. Ma vie a changé lorsqu'on m'a diagnostiqué cette foutue maladie... Je me vois mal dans dix ans porter fièrement des robes à dos nus en ayant un corps comme celui-ci, qui se décompose et s'effrite lentement. » elle se tut durant quelques secondes avant de reprendre son souffle. « Je suis désolé si ça peut être assez dur à entendre mais, je vois les choses ainsi pour le moment. Je veux qu'on me laisse digérer les choses pour le moment sans me brusquer. Et je veux aussi que tu comprennes que j'aurai de sales humeurs à chier durant un certain temps. Mais je voudrais pourtant avancer dans ma vie et prouver que cette maladie ne sera pas totalement un frein. » se confia t-elle alors à Oliver soudainement, sur un timbre de voix assez fragilisé par l'émotion, ses yeux étaient presque larmoyants tout ça avait un air assez mélancolique. Hérine avouait alors que c'était dur à gérer mais qu'elle voulait toutefois s'en sortir afin d'avoir un bel avenir, pour ne pas que l'on continue de s'inquiéter pour elle. Après toutes ces paroles dites, elle reprenait un peu le sourire en voyant Oliver lui affirmer qu'il n'y avait pas besoin d'être classe pour sortir et que lui était du genre décontracté et tout le monde s'en foutait totalement. C'était quelque chose était assez réconfortant pour elle. « Tu le priverais de quelque chose de magique, crois-moi. Je me souviens de lendemains de soirée qui sont aujourd’hui encore dans le top 5 des moments de ma vie. » Elle lança un regard presque foudroyant à Oliver « Tu ne vas pas raconter ça à mon futur mec j'espère ! Sinon je vais te tuer!! » Hérine plaisantait bien sûr mais un peu la honte pour elle de devoir se remémorer ces moments qui faisaient toujours rire Oliver. Lui n'avait vraiment aucune honte ni pudeur donc ça ne l'étonnait pas. Elle l'observait alors attendre, peut-être d'une manière impatiente contre son mur de chambre. « Ce que j’en pense ? J’en pense que tu es parfaite, Hérine. » Elle était là complètement émue et débordée par ses émotions. Oliver qui lui disait qu'elle était parfaite, ça lui faisait le plus grand bien. Elle secoua ses mains en essayant d'essuyer ses quelques petites larmes causés par un surplus d'émotions qu'elle ne gérait plus du tout. « Merci... » Un merci presque inaudible, elle se regardait dans le miroir en virevoltant sur elle-même. « J’en pense que tu m’as manqué. » ajoutait-il au grand étonnement de la jeune femme. Lui aussi, il avait manqué à Hérine. Mais à quoi bon lui avouer ? Il aurait été trop satisfait de cette même réponse « J'en pense que ta présence est réconfortante mais tu ne m'as pas manqué d'un seul poil, idiot. » Elle venait lui tapoter la tête de manière purement amical, ils adoraient ça se tirer dans les pattes l'un à l'autre. L'idiot qu'elle avait accentué de sa prononciation était affectueux, il avait l'habitude qu'elle lui dise ça, c'était une manière pour elle de lui dire ce qu'elle ressentait sur le moment en essayant de le cacher. Elle avait terminé de se préparer, elle se rendit à la porte d'entrée de sa chambre et invita Oliver à sortir, elle lui présenta l'une de ses mains. « Je sens ton impatience là, on peut y aller. » il semblait être libéré lorsqu'elle lui avait dit que c'était ok pour aller voir ce fameux film.
Oh, you're the best friend that I ever had I've been with you such a long time You're my sunshine and I want you to know That my feelings are true I really love you Oh, you're my best friend
« C'est pas aussi facile pour moi que pour toi. Ma vie a changé lorsqu'on m'a diagnostiqué cette foutue maladie... Je me vois mal dans dix ans porter fièrement des robes à dos nus en ayant un corps comme celui-ci, qui se décompose et s'effrite lentement. » Il prend conscience de la sensibilité nouvelle de son amie et essaie de garder son calme et surtout ne pas perdre la face. Difficile à faire cependant en l’entendant prononcer des paroles si cruelles envers elle-même. Olly la défendait depuis toujours contre vents et tempêtes mais prendre sa défense quand elle est l’agresseur : il n’avait pas encore les clefs et ne sait pas encore s’il va les posséder un jour. Toujours face à elle, il fronce les sourcils en essayant de trouver quelque chose à répliquer mais rien ne lui vient à l’esprit. « Je suis désolé si ça peut être assez dur à entendre mais, je vois les choses ainsi pour le moment. Je veux qu'on me laisse digérer les choses pour le moment sans me brusquer. Et je veux aussi que tu comprennes que j'aurai de sales humeurs à chier durant un certain temps. Mais je voudrais pourtant avancer dans ma vie et prouver que cette maladie ne sera pas totalement un frein. » Elle a la voix qui tremble, le regard devient même humide et aussitôt il fait un pas vers elle et vient poser les mains sur ses épaules pour lui faire face, affronter son regard. « Je suis là, je serais encore là demain … que ce soit quand tout va bien ou quand tout va mal, quand tu as envie de tout envoyer valser ou que tu es de bonne humeur. Peu m’importe, je serai toujours là. OK ? » et il conclut sa phrase par un sourire qui se veut sincère et rassurant. Ce n’est pas une maladie qui va venir les séparer. Un moyen de clarifier les choses avant de renverser la tendance et les ramener sur un terrain plus calme et amusé.
« Tu ne vas pas raconter ça à mon futur mec j'espère ! Sinon je vais te tuer!! » et en guise de réponse, il rit. « Merci… » lui souffle-t-elle quand il affirme la trouver parfaite ; vérité depuis leur enfance. « J'en pense que ta présence est réconfortante mais tu ne m'as pas manqué d'un seul poil, idiot. » « Un jour, tu finiras par me briser le cœur, tu le sais ? » qu’il demande tout en riant, sachant que derrière cette parole s’en cachaient d’autres, comme souvent. Il ne la prenait pas toujours aux mots. Parfois, il faut lire entre les lignes.
« Je sens ton impatience là, on peut y aller. » « Hallelujah ! » s’écrit-il en levant les mains en l’air avant de saisir la sienne pour disparaître en direction de sa voiture. La soirée se passa sans le moindre heurt : du pop corn, des fous rires, des commentaires idiots sur les voisins, des imitations des acteurs et actrices du film. Une soirée où la bonne humeur régnait et où le temps s’arrêtait. Retour dans la rue d’Hérine, il s’y gare et se tourne finalement vers elle après avoir coupé le contact. « Merci pour la soirée … Je plaisantais pas quand j’disais que tu m’avais manqué. » dit-il alors d’une voix un peu plus calme. « Sans toi, tout est un peu trop ennuyeux … t’as pas intérêt à m’esquiver pendant encore des semaines ; promets-le moi car … j’ai vraiment besoin de toi dans ma vie. » ajoute—t-il avec le plus radieux des sourires. @Hérine Rose
Hérine n'avait jamais douté de son amitié avec Oliver, elle savait que quoiqu'il arrive il serait là même si ne elle le voulait pas. Cette soirée organisée par ses soins avait le don de lui mettre du baume au cœur, jamais rien après ça ne sera pareil. Il l'avait ramené dans le positif en seulement quelques secondes. Elle aurait pu le remercier un millier de fois pour tout ce qu'il avait fait pour elle, jamais rien n'aurait été suffisant selon elle. Ce qu'elle pouvait seulement faire, c'est lui rendre l'appareil et être là pour lui lorsque le besoin se montrer. Le jeune homme l'écouta attentivement et prenait conscience de l'ampleur des choses, que beaucoup de choses atteignaient la coiffeuse sans qu'elle ne puisse vraiment y remédier pour le moment. Tout était bien trop compliqué, sa mère se donnait à fond également pour sa fille mais elle se sentait impuissante face à cette détresse, la souffrance que faisait endurer Hérine à sa mère était quelque chose qu'elle ne supportait pas. La jeune femme se rendit compte à ce moment-là qu'elle devait évoluer ne serait-ce qu'un peu, en allant à la rencontre de personnes qui pourraient l'aider sans qu'elle ne se sente jugée.
« Je suis là, je serais encore là demain … que ce soit quand tout va bien ou quand tout va mal, quand tu as envie de tout envoyer valser ou que tu es de bonne humeur. Peu m’importe, je serai toujours là. OK ? » Elle serra fermement ses mains contre sa poitrine, ces mots-dits la touchait sincèrement et elle savait qu'il était sincère et qu'en retour, il n'attendait rien de sa part. Alors, ses prunelles vinrent s'encrer dans les siennes et un sourire des plus chaleureux refit son apparition. « Merci beaucoup.» elle essuya tout de même une petite larme qui venait de dégouliner sur ses joues quelques peu rosées. Il savait la prendre au dépourvue à chaque fois et jamais elle ne pouvait s'empêcher de faire la tête bien longtemps. « Un jour, tu finiras par me briser le cœur, tu le sais ? » disait-il en affirmant qu'il plaisantait, mais finalement, n'y avait-il pas un brun de vérité dans ses paroles prononcées? Hérine haussa les épaules et tenta de ne pas prendre au sérieux ces dires. « Je n'y crois pas, tu es bien trop cœur de pierre pour que je parvienne à te faire du mal et ce n'est pas dans mes capacités. » elle espérait vraiment pouvoir garder cette amitié avec lui. Ne jamais lui faire du mal parce que parfois elle pouvait se montrer un peu maladroite. Elle espérait également qu'il soit aussi heureux qu'il ne le démontre, mais ça, c'était une autre histoire.
« Hallelujah ! » s'écria-t-il alors assez content de pouvoir enfin y aller, après être passé par un tas d'émotions, c'était le temps pour eux de partir. Elle se laissa guider, cette main chaude et chaleureuse lui redonner le moral. Cette soirée s'annonçait merveilleuse et après quelques heures, elle ne s'était pas trompé et elle était plus que renouer avec elle-même -pourlemoment-. Il était temps pour elle de faire des efforts, que ce soit pour elle, pour sa maman ou pour ses proches. « Merci pour la soirée … Je plaisantais pas quand j’disais que tu m’avais manqué. » elle souriait de nouveau en lui prenant la main « C'est plutôt à moi de te remercier, je ne pourrai jamais te revaloir tout ça. » c'était assez sincère et à l'avenir, elle allait réfléchir à comment lui rendre l'appareil. « Sans toi, tout est un peu trop ennuyeux … t’as pas intérêt à m’esquiver pendant encore des semaines ; promets-le moi car … j’ai vraiment besoin de toi dans ma vie. » ses yeux vinrent s'encrer dans les siens et durant quelques secondes, un silence total s'était posé. « Je vais essayer. Merci d'être passé pour me remonter le moral. Tu m'as permis de me rendre compte que je suis une personne comme tout le monde et désormais, je vais te montrer la femme forte que je suis.» Elle termina sur ses douces paroles puis descendit de la voiture pour rentrer chez elle, le cœur léger. « Mais toi aussi, tu m'as manqué, espèce d'idiot. » Se confia-t-elle alors qu'elle observait la voiture s'éloigner un peu plus chaque seconde, une petite larme perla sur l'une de ses joues , elle était totalement reconnaissante pour tout ce qu'il avait fait pour elle.