Marley est de retour en ville. Et d'après le message de Jackson, je reste persuadé qu'il a de nouveau craqué comme un gros con. Il le sait pourtant que Marley n'est pas bonne pour lui, que cette relation toxique qu'ils entretiennent ne mène à rien si ce n'est à une santé mentale de merde. J'avoue que j'en veux un peu à mon meilleur ami de me laisser ainsi dans le noir et me laisser me faire tous les films du monde, mais j'en veux encore plus à cette salope de Marley qui, je le sais, n'est revenue que pour foutre à nouveau la merde dans la tête et la vie de Jackson.
C'est à tout cela que je pense lorsque, installé au comptoir du bar, je sirote mon deuxième cocktail de la soirée et que mon regard glisse sur les personnes présente. J'aurais pu venir avec Erika, mais elle a décidé de faire sa feignasse casanière et est sans doute en pyjama devant une série de merde. Dans un soupir, je reprends mon verre en main et en prends une gorgée, tout en me rappelant des messages de mon meilleur ami : je dois l'empêcher de boire. Parce qu'il risque de craquer à nouveau totalement ? Je ferme un instant les yeux, secouant la tête.
Et lorsque je les rouvre, j'ai du mal à croire ce que je suis en train de voir. La silhouette là-bas, celle qui se dessine à travers les gens et qui se fraye un passage jusqu'au bar, je la reconnaîtrais entre mille. Reste subtil, Louisa me dis-je pour moi-même alors que je lève la main et que j'affiche mon plus large et beau sourire « Marley !» Interpellais-je la jeune femme, mon sourire se faisant encore plus grand lorsque nos regards se croisent «Qu'est-ce que tu fou là ? » Demandais-je lorsqu'elle arrive à ma hauteur « T'es de retour pour le week-end ? » Demandais-je, jouant parfaitement bien la comédie, la crédulité se lisant sur mon visage.
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Marley était venue boire un verre avec une perchiste d'une émission télévision. Elle n'avait aucune envie d'être là mais n'avait pas vraiment eu le choix. Elle avait donc accepté de boire un verre. La soirée s'était passée tranquillement même si les pensées de la maquilleuse avaient à de nombreuses reprises navigué vers Jackson et vers leurs retrouvailles désastreuses. Sa tenue laissait d'ailleurs apercevoir une marque au niveau de son omoplate droite, pour ce qui était de l'énorme hématome qu'elle avait au niveau des reins, la jeune femme avait réussi à le dissimuler. Voilà à quoi ressemblaient leurs fameuses retrouvailles.
Après avoir bu un premier cocktail, Marley avait eu envie, ou plutôt besoin d'un deuxième mais la personne qui l'accompagnait avait dû partir en urgence pour s'occuper de son mioche qui était malade. Qu'à cela ne tienne, la maquilleuse était assez grande pour boire seule. Alors qu'elle se dirigeait vers le comptoir, elle tendit quelqu'un crier son prénom. Elle releva la tête et croisa le regard de Louisa. Génial. Habituellement Marley aurait été ravie de la retrouver mais ce soir elle n'avait pas spécialement envie de la côtoyer. Elle était la meilleure amie de Jackson et la grande sœur de Malik. Les retrouvailles entre Jackson et Marley avaient failli conduire à un drame tandis que ses retrouvailles avec Malik l'avaient menée à une partie de jambes en l'air. Deux choses que Louisa ne devait jamais apprendre pour rien au monde. A contre-coeur mais tout en affichant un sourire enchanté, Marley se dirigea vers elle. Lorsqu'elle fut à sa hauteur Louisa lui demanda : «Qu'est-ce que tu fous là ? », en riant la maquilleuse répondit : « Je bois un verre, comme toi il me semble ». Et elle lui fit un petit clin d'oeil. Elle s'installa à ses côtés lorsque son amie poursuivit : « T'es de retour pour le week-end ? ». Marley resta muette quelques instants, prise au dépourvu face à cette question. Elle ignorait ce qu'elle devait répondre pour la simple et bonne raison qu'elle ne savait plus pour combien de temps elle allait rester. Déglutissant difficilement elle finit par dire : « Non, non, je me suis réinstallée dans le coin. » et elle détourna son regard à la recherche d'un serveur. Lorsqu'un jeune homme approcha pour prendre sa commande elle répondit : « Un mojito pour moi et pour mon amie... » elle jeta un coup d'oeil à Louisa. Cette dernière commanda son verre et reporta son attention sur Marley.
Lynch était rassurée, Louisa semblait tout ignorer de ses dernières aventures avec Malik et Jackson et c'était tant mieux. La maquilleuse passa nerveusement une main dans ses cheveux et ajouta un peu gênée : « Je suis désolée, j'aurais dû t'écrire pour te dire que j'étais de retour, mais tout s'est un peu bousculé depuis mon retour... Mais toi dis-moi, comment vas-tu ? ».
Un verre en compagnie de Louisa et Marley s'éclipserait. Il ne fallait pas qu'elle passe trop de temps avec elle, on ne savait jamais ce que la jeune Lynch pouvait malencontreusement dévoiler.
Voir Marley débarquer dans le bar dans lequel je me suis réfugier moi-même, me crispe d’une manière absolument dégueulasse. Je ne la supporte pas cette salope, je ne l’ai jamais supporté et je ne la supporterais jamais. Là, elle s’avance vers moi comme si elle était la reine de la soirée, alors que je sais qu’elle n’est qu’une sous-merde. J’ai envie de lui cracher tout mon venin à la gueule, mais je n’ai pas le droit de laisser ma couverture s’effriter. J’ai promis à Jackson que je ne me mêlerais pas de ses affaires personnelles. Et même si j’ai très envie de lui éclater mon verre dans la tronche, je lui offre un large sourire comme j’ai l’habitude de lui offrir, utilisant un ton enjouer. Pas trop ni pas assez, juste de façon à ce qu’elle croit à mon petit manège.
«Ah, tu marques un point, là » dis-je en rigolant de bon cœur lorsque Marley me répond que, comme moi, elle boit un coup ici. Elle m’annonce ensuite qu’elle s’est réinstallé dans le coin, me faisant arquer les sourcils par surprise « Ah ouais ? Depuis quand ? Définitivement ?» demandais-je alors qu’elle se penche sur le comptoir pour commander un mojito «là même chose » surenchérissais-je avec un sourire adressé au serveur, avant que Marley ne reprenne la parole pour s’excuser de ne pas m’avoir prévenue de son retour mais c’était plus ou moins un coup de tête «Oh non, ne t’excuse pas. Je comprends totalement, quand on est dans le stress comme ça on a autre chose à penser que de prévenir qui que ce soit » sauf Jackson, n’est-ce pas, bitch ? reprenais-je pour moi-même avant de hausser les épaules.
« Moi ça va plutôt bien » dis-je en haussant les épaules « Je reviens d’un training de trois mois aux USA + mission au moyen orient. C’est intense, autant physiquement que mentalement. Mais tellement gratifiant ! Les méthodes d’entraînements en Amériques sont tellement différentes que celles qu’on ici, mais c’était hyper formateur. » expliquais-je, enjoué comme à mon habitude lorsque je parle de mon métier et de mon évolution en tant que pilote « Et toi ? pourquoi est-ce que t’as quitté Sydney ?»
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
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« Ah ouais ? Depuis quand ? Définitivement ?» Elle déglutit avec difficulté, ne répondit pas tout de suite. Elle ne savait pas, elle ne savait plus. A l'origine elle avait décidé de revenir définitivement en ville mais les événements récents qu'elle avait vécus avec Jackson lui remplissaient l'esprit de doute. Quelque chose s'était brisé en elle. Elle l'aimait, du moins c'est ce qu'elle pensait. Elle avait l'impression que vivre sans lui à ses côtés n'avait aucun intérêt mais désormais le seul fait d'évoquer son nom lui donnait le tournis. Heureusement pour la maquilleuse, Louisa enchaîna et n'attendit pas vraiment sa réponse. Cela lui laissait un peu de temps pour aviser. «Oh non, ne t’excuse pas. Je comprends totalement, quand on est dans le stress comme ça on a autre chose à penser que de prévenir qui que ce soit ». Elle acquiesça en silence dans un premier temps. Ne relevant pas spécialement cette histoire de stress. Marley n'avait dit à personne qu'elle revenait et encore moins les raisons qui l'avaient poussée à revenir. Fuir une demande en mariage, c'était peu glorieux tout de même. Elle répondit néanmoins : « Je suis revenue sur un coup de tête, je n'ai prévenu personne. Je me suis dit que j'aurais bien le temps de revoir tout le monde une fois sur place. » Et elle sourit. Un sourire de façade, son esprit vagabondait bien loin. Elle avait du mal à garder sa concentration fixée sur Louisa. Faire semblant que tout allait bien n'était pas toujours chose aisée. Elle bougea légèrement sur sa chaise haute et le bas de son dos frotta contre le dossier. La douleur qu'elle ressentit lui arracha une légère grimace mais elle reprit bien vite contenance.
Elle écouta Louisa parler de son métier, de ses nouvelles expériences et un sourire franc s'afficha sur son visage. Elle adorait la voir aussi passionnée par ce qu'elle faisait. Elle trouvait la jeune femme vraiment courageuse, elle avait un tempérament fort et ne se laissait jamais abattre. Après avoir bu une gorgée de son mojito, elle demanda : « Et le Moyen Orient, c'était comment ? ». Faire parler Louisa de son boulot, c'était ça la technique à adopter pour que le temps s'écoule plus rapidement et qu'elle puisse rentrer chez elle. Malheureusement, son « amie » revenait à la charge. « Et toi ? pourquoi est-ce que t’as quitté Sydney ?» Marley fronça les sourcils. Sydney ? Mais elle n'était pas retournée à Sydney, elle était à Melbourne. Comment Louisa pouvait-elle l'avoir oublié ? Etaient-elles réellement amies ? La maquilleuse choisit de ne pas lui en tenir rigueur, après tout, chacune avait leur vie et Louisa était partie quelques mois elle aussi. « Melbourne tu veux dire. Je... J'avais fait le tour de la ville et des opportunités. Je me suis dit que ma place était à Brisbane. » Impossible d'admettre qu'elle était partie parce qu'un homme voulait l'épouser mais qu'elle en désirait un autre. Elle avait fait preuve d'hésitation dans sa réponse, elle poursuivit donc avec un plus large sourire : « Je travaille pour la télé, je suis aussi maquilleuse pour une compagnie de danse, je travaille aussi avec... des mannequins ! » Elle avait failli parler du clip de Malik mais s'était ravisée à la dernière seconde. Pas question d'aborder ça. Pas question de se tirer une balle dans le pied de la sorte. Avec un peu de chance, Louisa ne verrait jamais le clip et cette histoire n'aurait pas besoin d'être déterrée. « Tu sais si tu vas repartir en mission ? » questionna-t-elle pour rediriger la conversation vers son amie du soir.
'Cause girls is players too
Bitches gettin' money all around the world 'Cause girls is players too What you know 'bout livin' on the top Penthouse suites, lookin' down on the opps? Took him for a test drive, left him on the lot Time is money so I spent it on a watch, hol' on
Je garde mon sourire affiché sur mon visage, faignant l’intérêt que je porte aux paroles de la jeune femme. Elle a beau dire ce qu’elle veut, dans mon esprit, son retour rime avec Jackson et ça me déplait réellement. Toutefois, je hoche la tête, compréhensive, lorsque la jeune femme m’avoue être revenu sur un coup de tête, supposant qu’elle aurait eu bien assez de temps avant de prévenir les gens ici. « Tu as raison. Je pense que j’aurais fait de même » hochais-je la tête en prenant une gorgé de mon cocktail « Et tu habites où maintenant ? De retour dans le même quartier que tu as quitté ? Ou as-tu choisi de découvrir un autre coin de la ville?» demandais-je, curieuse de savoir si elle est de nouveau dans le même voisinage que Jackson ou si elle a enfin compris qu’elle devait lui foutre la paix ?
«C’était aussi bien que peut être la guerre » répondais-je sobrement lorsque Marley me demande comment était ma mission. « Ce n’est jamais fun, mais c’était une mission intéressante» et c’est tout ce qu’elle saura. Les gens n’ont pas besoin de savoir exactement ce que nous faisons dans ces pays-là, les missions étant, de toute manière classées secret défense. Ainsi donc, je reviens à la charge pour changer de sujet, remettant le retour de Marley sur le tapis et fronçant légèrement les sourcils lorsqu’elle me reprend sur la ville « Ah…mais t’as pas fait un saut à Sydney entre ton départ de Brisbane et ton installation à Melbourne ?» demandais-je « Ah, bon …pardon, je croyais. Désolée, au temps pour moi, je dois confondre » ou alors t’es juste trop conne pour t’en rappeler, ajoutais-je pour moi-même alors qu’elle m’informe travailler pour la télévision en tant que maquilleuse professionnelle «Ah ouais, intéressant ! » dis-je en prenant une gorgé de ma boisson « ça doit être cool de côtoyer tout ce monde ! Dis-moi, les stars, elles sont aussi chiante et capricieuse comme on les décrit ? » demandais-je sur le ton de la confidence étant, pour le coup, vraiment intéressée par la réponse.
« Il n’y aucune nouvelle mission de prévue ces prochains temps » dis-je en haussant les épaules « Du moins, plus cette année en tout cas, on verra bien si on m’assigne sur un nouveau déploiement l’année prochaine » je souris doucement et plante mon regard dans celui de mon amie « Et du coup ? Est-ce que tu as quelqu’un dans la vie depuis le temps ?»
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« Et tu habites où maintenant ? De retour dans le même quartier que tu as quitté ? Ou as-tu choisi de découvrir un autre coin de la ville?» L'interrogatoire continuait. Marley avait l'impression d'être passée au détecteur de mensonges. C'était étrange comme sensation. Louisa ne lui avait jamais posé autant de questions sur sa vie. Au départ sceptique, la maquilleuse finit par se résoudre à l'évidence : Elle n'avait pas donné de nouvelles pendant trois ans, c'était par conséquent parfaitement normal que son amie la questionne. Elle répondit donc en souriant : « Et bien non, je n'ai pas changé de quartier, toujours dans le même. Disons que j'y suis attachée et que cela à un côté rassurant. Je retrouve mes marques plus facilement. » Et puis Jackson n'habite pas loin. Mais elle ne pouvait pas lui dire cela. A la pensée de Jackson, la jeune femme frissonna. Les images de leur altercation lui revenaient par flashs. Elle sentait à nouveau les mains du garçon se refermer sur elle, son regard de haine qui la transperçait. Elle secoua la tête comme pour chasser ces images et reporta son attention sur la demoiselle qui lui faisait face.
Lorsque Louisa lui parla de la guerre, Marley baissa la tête piteuse. Quelle question stupide ! Elle se maudissait de lui avoir demandé cela de manière si désinvolte. Evidemment que cela n'avait rien de réjouissant. La jeune femme s'en voulait d'avoir fait preuve d'aussi peu de compassion. Elle posa une main sur celle de Louisa et murmura : « Je suis désolée, je n'aurais pas dû te questionner là-dessus. ». Son amie enchaîna sur Sydney mais Marley ne préfèra pas relever. Depuis qu'elle était partie de là-bas, la demoiselle n'y avait pas remis les pieds. Sa mère, ses frères et sa sœur s'y trouvaient mais ils avaient définitivement tiré un trait sur elle. Il n'était donc pas question qu'elle y retourne. Avec la chance qu'elle avait, il était évident qu'elle les croiserait. A cette pensée, elle sentit son cœur se serrer. Décidément, ces retrouvailles avec Louisa n'avaient rien de bien joyeuses.
« Ca doit être cool de côtoyer tout ce monde ! Dis-moi, les stars, elles sont aussi chiantes et capricieuses comme on les décrit ? ». Marley éclata de rire. Pour la première fois depuis le début de la soirée, elle riait de bon cœur. Louisa ne pensait pas si bien dire. La maquilleuse répondit : « Tu ne penses pas si bien dire... Je te jure des fois j'ai juste envie de les étriper. L'autre fois une actrice voulait que je ne lui maquille que la partie haute de son visage puisque la basse n'en avait pas besoin. N'importe quoi. » finit-elle par soupirer. Ce genre d'anecdotes, Marley en avait des dizaines. Certaines étaient peu reluisantes, d'autres plutôt pittoresques. Elle acquiesça et adressa un tendre sourire à son amie lorsque celle-ci lui dit qu'elle ne repartait pas. Elle lui dit sur un ton joyeux : « C'est super, on va avoir l'occasion de passer du temps ensemble ! » Marley était sincère, elle aimait bien Louisa, elle appréhendait juste ses réactions si elle venait à apprendre ce qui s'était passé entre elle et Jackson.
Marley but une gorgée de son cocktail et manqua de s'étouffer lorsqu'elle entendit la question concernant un éventuel homme dans sa vie. Prise au dépourvu elle toussa et chercha à toute vitesse une réponse appropriée. Finalement elle lui annonça : « Il y a eu, mais il n'y a plus. C'est mieux ainsi. » Elle n'avait pas envie de s'éterniser sur cette histoire, et n'avait pas l'intention d'entrer dans les détails. « Je te retourne la question, est-ce qu'une femme fait battre ton petit cœur ? ». Elle l'espérait. Louisa le méritait mais la jeune Lynch savait aussi qu'il était difficile d'avoir une relation sérieuse et longue avec le métier qu'elle exerçait. Elle regarda autour d'elle et ajouta : « Parce que si tu n'as personne, on peut peut-être te trouver quelqu'un pour finir la soirée. » et elle lui fit un clin d'oeil.
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Si j'étais moins bonne comédienne, j'aurais grincé des dents et serrer la mâchoire lorsque la jeune femme m'annonce avoir retrouvé un pied-à-terre dans le même quartier qu'elle a quitté quelques années plus tôt. Mais comme j'ai des années d'expériences dans le fait d'être une fausse amie, je ne fais que hocher la tête « J'avais presque oublié à quel point tu avais les habitudes tenaces» je laisse échapper un rire « En même temps, Fortitude valley est un super quartier » haussais-je les épaules « J'habite pas très loin à Spring Hill » en gros je peux te surveiller assez facilement, ma petite Marley, que je reprends pour moi-même.
Nous changeons ensuite de sujet, parlons brièvement de la mission de laquelle je reviens sans nous y attarder, car je ne peux, légalement, pas en parler, mais en plus parce que ce n'est pas un sujet qui est très intéressant. Je détourne donc la conversation pour que parler de Marley et de son job de maquilleuse, m'amusant de l'anecdote qu'elle m'avoue « Les gens sont idiot » je laisse échapper un rire et secoue la tête « Mais du coup, la grande question est… Est-ce que tu as accepté de le faire ?» j'arque un sourcil, défiant Marley du regard de me dire la vérité.
Et finalement, vient la question qui me brûlait les lèvres depuis tout ce temps : y a-t-il un homme dans la vie de Marley ? La réponse n'est pas celle que j'aurais aimé entendre, mais elle ne m'étonne que très peu : il y en avait un, mais plus maintenant. « Je vois… Marley la briseuse de cœur à encore frapper !» je rigole de bon cœur même si, dans le fond, il y a une certaine rancœur, car je ne peux m'empêcher de me dire que la jeune femme a fait à cet autre homme exactement ce qu'elle a fait à Jackson.
« Et oui, il y a quelqu'un dans ma vie depuis quelques mois » je fini mon verre « Un jour, tu viendras chez moi et je te présenterais Erika. Deal ?» je lui offre un large sourire puis attrape mon sac « Je vais devoir te laisser d'ailleurs, elle m'attend à la maison et ce n'est pas une femme qu'il faut laisser attendre longtemps » me laissant glisser de ma chaise, je me place devant la jeune femme puis lui offre un large sourire et l'enlace « Je suis contente que tu sois de retour » ou pas. Dans cette position, je pourrais tellement facilement l'étouffer cette salope.
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Marley sourit lorsque Louisa lui parla de ses habitudes tenaces et du quartier où elle vivait. Si elle avait pensé que c'était une bonne idée de se réinstaller au même endroit, elle en doutait désormais de plus en plus. Elle s'abstint néanmoins d'en faire part à son amie. « J'habite pas très loin à Spring Hill » un sourire presque rêveur apparut sur le visage de la métisse tandis qu'elle répondait : « Super, ça nous donnera peut-être l'occasion de nous voir un peu plus souvent. » En réalité Lynch ne savait même pas si elle avait envie de passer du temps avec Louisa. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas la jeune femme, c'était simplement que cette dernière était trop proche de Jackson. Traîner avec Louisa revenait à voir le fantôme de son ancien petit ami flotter inlassablement au-dessus d'elle. Elle n'était pas sûre de pouvoir le supporter et de savoir le gérer.
Le rire de Louisa lorsqu'elle lui parla de son boulot de maquilleuse lui réchauffa quelque peu le cœur. Lorsqu'elle lui demanda : « Mais du coup, la grande question est… Est-ce que tu as accepté de le faire ?» un sourire amusé s'afficha sur son visage et elle finit par admettre : « Au début oui, parce que je voulais que cette greluche se ridiculise, mais finalement je me suis ravisée. Pas question que je perde le contrat à cause de cette conne. » Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle l'aurait laissée avec la moitié du visage sans produit de beauté. Elle aurait eu l'air ridicule à souhait, mais Marley était professionnelle. Elle avait bien des défauts, mais saboter son propre boulot n'en faisait pas partie.
« Je vois… Marley la briseuse de cœur a encore frappé !» Le regard de Marley s'assombrit tandis qu'elle se redressait. Le rire Louisa ne la fit pas sourire et encore moins sa remarque. Elle fut piquée à vif et prit sur elle pour ne pas l'envoyer chier. Elle n'avait pas besoin qu'on lui rappelle qu'elle faisait du mal aux hommes avec qui elle était. Ses poings se serrèrent légèrement tandis qu'elle ravalait sa colère. Elle aussi souffrait. Ce n'était pas par plaisir qu'elle avait rompu avec les deux hommes qui avaient partagé sa vie. D'autre part elle n'avait jamais dit à Louisa que c'était elle qui avait quitté Davies, la conclusion qu'elle en avait tirée la blessait plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Heureusement pour Louisa, elle n'attendit aucune réponse et poursuivit sur sa vie personnelle à elle.
Il y avait donc une jeune femme dans sa vie, lorsqu'elle lui proposa de venir chez elle pour la rencontrer, Marley répondit : « Avec plaisir » mais son regard trahissait l'amertume qu'elle ressentait suite à la réaction de Louisa concernant son célibat. Elle vit la jeune femme saisir son sac et ajouter : « Je vais devoir te laisser d'ailleurs, elle m'attend à la maison et ce n'est pas une femme qu'il faut laisser attendre longtemps » Un sourire éclaira le visage de Marley, soulagée qu'elle était d'apprendre que ces retrouvailles allaient enfin prendre fin. Elle se leva à son tour et grimaça de douleur lorsque Louisa la serra dans ses bras. Les traces laissées par Jackson étaient encore douloureuses et ses hématomes n'étaient pas prêts de s'en aller. « Je suis contente que tu sois de retour ». Elle hocha la tête et finit par relâcher la brune. Elle lui fit un délicat sourire et répondit : « Ca m'a fait très plaisir de te retrouver. A très vite j'espère. » Lorsque Louisa quitta le bar, Marley but d'une traite son verre et en profita pour filer. Comme elle s'en était doutée, cette soirée n'avait rien eu de joyeuse, elle aurait mieux faire de rester chez elle. C'est ce qu'elle fit lorsqu'elle ferma la porte de son appartement et qu'elle se jeta dans son lit pour tenter d'oublier tout ce qui avait un rapport avec Jackson. C'était peine perdue, mais la maquilleuse essayait tout de même de toutes ses forces.
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